Les députés d'Aube dorée, la formation grecque d'extrême-droite, ne disposent plus de protection policière depuis lundi en réaction à l'agression de vendeurs de rue dont plusieurs d'entre eux se sont rendus coupables.
Trois députés d'Aube dorée étaient à la tête d'un groupe de militants qui s'en sont pris samedi à des vendeurs de rue immigrés dans les villes de Missolonghi et Rafina. Des étals ont été saccagés et des tables brisées.
Devant les critiques suscitées par cette descente contre des migrants, le ministère de l'Ordre public a annoncé lundi que les élus d'Aube dorée ne seraient plus protégés par des agents de sécurité désignés par l'Etat.
"La police a décidé de retirer la protection policière dont bénéficiaient les élus d'Aube dorée au Parlement après que ce parti a annoncé qu'il poursuivrait ses actions violentes et ses abus d'autorité", explique-t-il dans un communiqué.
"Cette décision vise à protéger les agents de police de possibles manquements à leur devoir, puisqu'ils doivent à la fois protéger des élus et poursuivre et interpeller les contrevenants", ajoute le ministère.
Le chef de la police de Rafina a par ailleurs été suspendu de ses fonctions. Il lui est reproché de ne pas être intervenu pour mettre fin au saccage.
Jusqu'à récemment groupuscule flirtant avec le néo-nazisme - plusieurs de ses membres ont été vus effectuant le salut nazi et son emblème rappelle la croix gammée -, Aube dorée a réalisé une percée aux élections législatives de juin, faisant son entrée au Parlement après une campagne axée sur la dénonciation de l'immigration.
A en croire les sondages, sa cote continue de progresser. La semaine dernière, Aube dorée était crédité de 10,5% des intentions de vote, contre 6,9% aux élections de juin.
Dans un communiqué publié après les violences de samedi, le parti affirme avoir contrôlé les permis de séjour des vendeurs immigrés et poursuivi ceux qui n'en avaient pas. "Les membres d'Aube dorée ont fait ce que l'Etat absent aurait dû faire il y a longtemps déjà", dit-il.
L'Association des petits vendeurs grecs, qui se dit de longue date victime de la concurrence déloyale des vendeurs de rue sans papier, a salué son action et souhaité qu'elle soit "étendue à tout le territoire", selon l'agence de presse ANA.
10-09-2012, Harry Papachristou; Henri-Pierre André
Source : Nouvel Observateur/ Reuters
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La police grecque s'est officiellement émue samedi que des activistes néonazis d'Aube Dorée prétendent se substituer à elle, après une opération commando contre des vendeurs ambulants immigrés.
La police a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "usurpation d'autorité" et "atteintes à la propriété" contre les participants à cette action, dont deux des 18 députés d'Aube Dorée, menée vendredi soir dans la localité balnéaire de Rafina, près d'Athènes, lors d'une kermesse paroissale.
Selon une vidéo "de promotion" postée sur le site d'Aube Dorée (Chryssi Avghi), une trentaine de militants, en uniforme et brandissant les couleurs grecques, ont contrôlé les papiers de vendeurs d'aspect étranger, puis détruit des étals et marchandises à coup de drapeaux et de pieds, sans réaction policière ni des passants.
Les activistes ont ensuite paradé dans la foule, "pour rendre hommage à la Vierge", comme l'explique le député néonazi Panayotis Iliopoulos.
Le ministère de l'Ordre public a tenu à faire part aux médias de l'intérêt porté par le ministre, Nikos Dentias, à l'affaire, et de sa volonté que les responsables soient punis.
Après des années de complaisance sinon de collusion, dénoncée jusque au sein des gouvernements, entre forces de l'ordres et extrémistes de droite, M. Dentias avait déjà lancé récemment au parlement qu'il ne tolérerait pas "des sections d'assaut", en référence à la formation paramilitaire hitlérienne SA.
"Nous mènerons l'assaut" quand jugé nécessaire, lui a rétorqué vendredi au parlement un des élus néonazis.
Nombre d'organisations internationales, dont le Conseil de l'Europe, le Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU ou Amnesty international ont récemment appelé Athènes à mesurer la menace sécuritaire représentée par l'extrémisme de droite, et stopper la généralisation des agressions xénophobes.
Suspectée de les orchestrer, même si les retards policiers et de justice lui ont jusque là épargné les condamnations, Aube Dorée a fait irruption au parlement lors des élections du printemps dernier, dans un contexte de grave crise sociale et économique, avec 7% des voix.
08 sept 2012
Source : AFP
Une dizaine d'organisations d'aide aux travailleurs migrants de la métropole de Shenzhen (sud), frontalière de Hong Kong, ont été expulsées de leurs bureaux, ont dénoncé des universitaires et des journalistes chinois dans une lettre ouverte adressée aux autorités.
Ces groupes viennent en aide aux millions d'ouvriers venus des campagnes de l'intérieur du pays, qui, outre le fait d'être plus pauvres et souvent moins bien formés, ne bénéficient pas des mêmes droits en ville que les Chinois ayant un statut de citadin.
"La police n'a pas prévenu les organisations de défense des travailleurs qu'elles allaient, pour des raisons inconnues, être expulsées, parfois même violemment", selon la lettre envoyée à la municipalité de Shenzhen et au gouvernement de la province du Guangdong.
L'une des premières organisations victime de cette vague de répression a été le centre de travailleurs migrants Dagongzhe, dont les salariés ont été expulsés en juillet après avoir eu l'eau et l'électricité coupées dans leurs bureaux.
Un autre groupe, intitulé Hand in Hand Workers'Home, a été expulsé dimanche tandis que les locaux appartenant à une troisième organisation, The Little Grass Workers'Home, ont été confisqués par le gouvernement local le mois dernier, ont déclaré ses collaborateurs à l'AFP.
Ces deux derniers groupes offraient aux migrants des formations en matière de sécurité au travail, ainsi qu'une assistance juridique et psychologique.
"Nous assistons à une longue campagne de harcèlement contre les ONG à Shenzhen", a réagi Geoffrey Crowthall, porte-parole de l'organisation basée à Hong Kong, la China Labour Bulletin.
Selon lui, cette campagne est "une tentative malencontreuse du gouvernement pour réorganiser et restructurer les ONG de la ville".
Aucun des groupes contactés par l'AFP n'a pu donner la raison de cette vague de répression, mais certains indiquaient que les ONG étaient perçues comme des concurrents par la Fédération pan-chinoise des syndicats (ACFTU), la confédération officielle soutenue par le pouvoir.
Une porte-parole de la municipalité de Shenzhen a déclaré à l'AFP ne pas être au courant de la lettre ouverte, tandis que le gouvernement du Guangdong n'a pas pu être joint lundi.
10 sept 2012
Source : AFP
L'annonce par le milliardaire Bernard Arnault de son intention de demander la nationalité belge au moment où le gouvernement français envisage de taxer à 75% les plus hauts revenus remet en lumière le caractère fiscalement attractif de la Belgique, "paradis des rentiers".
Si l'on ignore la proportion d'exilés fiscaux parmi les quelque 200.000 Français expatriés en Belgique, ils ne seraient pas plus de quelques milliers, pour la plupart installés dans des quartiers cossus de Bruxelles, et ne tiennent pas à faire parler d'eux.
Alors que les sportifs affectionnent la Suisse, ce sont surtout des membres de familles à l'origine de grands groupes de la distribution, comme Auchan, Carrefour ou Darty, qui ont choisi de résider en Belgique.
Une chose est sûre, nul besoin de changer de nationalité pour bénéficier du régime fiscal belge, car "ce n'est qu'un critère tout à fait secondaire pour déterminer si l'on est taxable en Belgique", souligne Jean-Pierre Magremanne, avocat fiscaliste au cabinet Xirius à Bruxelles.
Ce qui compte avant tout, "c'est la résidence, c'est-à-dire l'endroit à partir duquel on gère sa fortune, là où l'on a ses pantoufles et son compte en banque", résume ce spécialiste interrogé par l'AFP.
D'ailleurs, parmi les exilés fiscaux français, "il n'y en a pratiquement aucun qui a pris la nationalité belge", selon lui.
On se souvient pourtant de la demande de naturalisation de Johnny Hallyday, qui avait fait grand bruit en 2006 et 2007. Il avait alors été soupçonné de vouloir s'installer à Monaco: la nationalité belge lui aurait en effet permis d'échapper aux accords entre Monaco et la France, qui stipulent que les Français résidant dans la Principauté restent soumis aux impôts français. Mais les autorités belges avaient traîné des pieds, et avant même qu'elles se prononcent, le chanteur avait finalement renoncé.
Si la Belgique, où les revenus du travail sont plus lourdement taxés qu'en France, attire les Français fortunés, c'est parce que "c'est un paradis pour les rentiers", explique M. Magremanne, qui souligne qu'avant tout, "il n'y a pas d'impôt sur la fortune".
Autre avantage non négligeable: "la taxation des plus-values, qui est très élevée en France, c'est zéro ici", résume Alain Lefebvre, interrogé samedi par la RTBF. M. Lefebvre, ancien patron de presse français qui a lancé le magazine "Juliette et Victor" consacré à "l'art de vivre franco-belge", est l'un des rares à reconnaître s'être installé en Belgique pour des raisons fiscales.
En réalité, il existe des cas où les plus-values sont taxées en Belgique, mais "si on réalise une plus-value en vendant des parts de sa société après y avoir consacré des années, c'est considéré comme de la gestion de bon père de famille et il n'y a pas de taxation", précise M. Magremanne.
C'est la raison pour laquelle la France a introduit une "exit tax" afin de dissuader les Français d'aller s'installer en Belgique au moment de transmettre leur entreprise.
Enfin, les droits de succession sont aussi plus avantageux en Belgique pour les biens transmis par "don manuel".
Tous ces avantages font que la proposition de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, en mars dernier, de taxer les exilés fiscaux, a créé quelques remous.
L'idée a peut-être fait son chemin chez Bernard Arnault, suppute le fiscaliste Thierry Afschrift, interrogé sur RTL-TVI samedi: "C'était une idée de Sarkozy, mais pourquoi ne serait-elle pas reprise par la gauche française? Et à ce moment-là, il essaie d'anticiper et demande la nationalité belge".
Mais pour que la France puisse taxer les exilés fiscaux, elle devra d'abord renégocier la convention préventive de double imposition signée avec la Belgique, et il est peu probable que celle-ci accepte.
En tout cas le système fiscal belge ne semble pas faire que des heureux: le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a ainsi affirmé jeudi qu'une "trentaine de milliards d'euros" échapperaient au fisc du royaume, bien à l'abri dans des comptes en Suisse.
08 sept 2012
Source : AFP
Les liens entre le monde arabe et la France – et plus particulièrement, sa capitale –, pour être très anciens, se sont surtout instaurés à partir du début du XIXe siècle et concernent, plus précisément, la rive gauche de la Seine où se trouvent sis tant la Mosquée de Paris, que l’Institut du monde arabe, que d’autres institutions, bâtiments et lieux qui rappellent aux promeneurs les étapes et les grands moments de ces différents échanges.
Il a paru intéressant, dès lors, de proposer au public de l’IMA, une visite-conférence – entièrement circonscrite au cinquième arrondissement de Paris –, qui permette à celui-ci de prendre la mesure de cette présence arabe et d’évoquer les destins de ceux qui ont joué un rôle important dans cette relation privilégiée.
Ce parcours comporte quatre étapes principales qui jalonnent une promenade d’environ deux heures, riche en découvertes :
La première partie, entre le Collège de France et la Sorbonne, évoque les premiers enseignements de l’arabe sous François 1er, la curiosité française pour l’Orient au XVIIIe siècle et sous l’Empire ;
La deuxième partie se rapporte aux lieux de cultes des chrétiens arabes de France avec la visite d’une des plus anciennes églises de Paris, Saint-Julien-le-Pauvre ;
La troisième partie rappelle l’attraction que Paris a exercée sur le monde arabe, ainsi que les débats d’idées qui ont agité les réformateurs et érudits arabes au XIXe siècle. Le quartier a alors abrité les premières imprimeries et les premiers journaux en langue arabe en France. Les nombreuses librairies arabes sont l’héritage de cette période ;
La quatrième partie est consacrée à la visite de la Mosquée de Paris….Suite
Les centres de rétentions administratives (CRA) sont ces lieux hyper-sécurisés où la police aux frontières (PAF) enferme les étrangers qu'elle est chargée d'expulser. Les violences y sont constantes et les tentatives d'autodestruction monnaie courante. En guise de refus ultime d'être renvoyé dans un pays qu'on a fuit, loin de la vie qu'on a construite si difficilement ici, on se taillade, on s'empoisonne. Les révoltes et les incendies volontaires ne sont pas rares.
Le CRA du Canet à Marseille est l'un des plus agités, où les méthodes de maintien de l'ordre semblent particulièrement inventives (merci à Louise Fessard pour le lien). En mars 2011, un important incendie avait contraint à l'évacuation vers le CRA de Nîmes des 45 occupants retenus. Par la suite, quelques uns d'entre eux avaient été libérés par le juge des libertés et de la détention (JLD): dans l'urgence, difficile pour les convoyeurs de respecter l'ensemble de la procédure juridique!...
En ce début septembre 2012, un communiqué de l'organisation Non Fides relate les faits suivants. "Suite à l’incendie du samedi 1er septembre au centre de rétention du Canet, un retenu est embarqué en garde à vue. Il est jugé en comparution immédiate, le mardi 4 septembre dans l’après-midi. Il prend huit mois ferme et 1600 euros d’amende. Lors du verdict, le juge précise que le détenu effectuera la totalité de sa peine avant de se faire expulser. Un autre retenu avait été mis à l’isolement dans le centre au moment des faits. Il est libéré le lendemain. Il porte des traces de coups sur tout le corps, sauf le visage.
L’enquête et la procédure auront été menés rapidement. 48 heures seulement après les faits, le détenu se retrouve derrière les barreaux des Baumettes, sans qu’aucune information n’ait circulé à l’extérieur. Une avocate, qui tentait de se renseigner sur cet incendie, s’est vue répondre (...) que cela n’avait jamais eu lieu. Quand elle a tenté de s’informer auprès du Tribunal sur la personne déférée par rapport à cet incendie, on lui a certifié qu’il n’y avait aucun dossier sur une affaire d’incendie au centre de rétention".
Le 31 juillet 2012, toujours au CRA du Canet, Fatima, une Marocaine de 39 ans qui avait fait sa vie en France, après avoir résisté à deux tentatives d'expulsion le 10 et le 12 juillet 2012, a fini par avaler des médicaments pour éviter la tentative suivante, où elle savait qu'on ne lui laisserait pas le choix. Car la PAF a des méthodes de dissuasion éprouvées. "Le Consulat du Maroc avait demandé au préfet du Vaucluse le réexamen de sa situation. Elle fut placée en cellule d’isolement le 30 juillet à 15h, pour une expulsion le lendemain. A 19 heures, Fatima appelle sa famille depuis son téléphone portable pour se plaindre de violentes douleurs au ventre et de violences policières. Selon ses proches et son avocat, elle a désespérément essayé d’alerter sur son état de santé qui se dégradait suite à l’absorption de médicaments. Laissée à l’abandon et sans soins, elle aurait tenté de se faire entendre en donnant des coups contre les murs." Elle sera finalement dirigée sur un hôpital où, pour lui sauver la vie, on a dû réaliser sur elle une greffe de foie! Elle est vivante, elle est toujours en France près de sa famille, mais avec un foie greffé et les suites que l'on peut imaginer.
09 septembre 2012, Martine et Jean-Claude Vernier
Source : Médiapart
Plusieurs centaines de manifestants en majorité juifs mais aussi musulmans et chrétiens se sont rassemblés dimanche à Berlin pour protester contre une décision judiciaire rendant le rite religieux de la circoncision passible de poursuites pénales.
Parmi les quelque 500 manifestants, certains étaient drapés dans des drapeaux israéliens, d'autres portaient les habits traditionnels des juifs orthodoxes pour ce rassemblement sur la place Bebel, connue à l'époque nazie pour les autodafés de livres, qui y avaient été organisés.
Une banderole brandie par les protestataires accusait l'Allemagne de redevenir un "pouvoir colonial", a constaté un correspondant de l'AFP.
En juin, le tribunal de grande instance de Cologne a rendu publique une décision selon laquelle l'ablation du prépuce pour motif religieux relevait de coups et blessures volontaires, et était donc passible de poursuites pénales.
L'incertitude juridique provoquée par cette décision a créé une vaste polémique dans un pays qui compte quelque 4 millions de musulmans et plus de 200.000 juifs, deux communautés pratiquant la circoncision.
A l'appel des députés allemands, le gouvernement fédéral doit prochainement légiférer à ce sujet.
Des diplomates allemands ont admis que le jugement de la cour de Cologne s'était avéré "désastreux" pour l'image internationale de l'Allemagne, étant donné son passé nazi et l'indignation qu'il avait provoquée en Israël et dans les pays musulmans.
Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle s'est dit "très préoccupé" par cette affaire qui est "absolument incompréhensible pour l'étranger", dans des déclarations au magazine Focus.
"C'est complètement incompréhensible que des familles juives en Allemagne ne puissent pas faire circoncire leurs jeunes garçons", a-t-il souligné.
Le président du Conseil central des juifs en Allemagne, Dieter Graumann, a déclaré au même magazine qu'il était "insupportable" que des juifs soient décrits comme des "tortionnaires d'enfants" pour pratiquer la circoncision.
Mercredi, la Ville-Etat de Berlin a fixé de nouvelles conditions pour cette pratique afin d'en garantir l'exercice.
"Les circoncisions religieuses sont par principe exclues de poursuites pénales si certaines conditions sont remplies", a déclaré le sénateur Thomas Heilmann, chargé de la justice, dans un communiqué.
Il faut que "les deux parents ou tuteurs légaux donnent leur autorisation par écrit après avoir été informés en détail sur les risques pour la santé" de l'enfant, a-t-il expliqué.
En outre, il faut "un environnement et des instruments stériles" ainsi qu'"une prise en charge de la douleur aussi importante que possible", a-t-il précisé.
9/9/2012
Source : Le Nouvel Observateur
Christian Levrat a été réélu président du Parti socialiste suisse (PS) dimanche lors du congrès du parti à Lugano. Les délégués ont en outre porté à la vice-présidence Géraldine Savary et Barbara Gysi. Ils ont également accepté à une large majorité le texte sur la politique migratoire.
Président sortant, le conseiller aux Etats fribourgeois Christian Levrat est âgé de 42 ans. Sa réélection a été saluée par une "standing ovation" des participants. Il sera épaulé par les vice-présidents sortants et par les deux nouvelles vice-présidentes.
Elues à bulletin secret, la conseillère aux Etats vaudoise a obtenu 300 voix alors que la conseillère nationale zurichoise en a glané 240. Ces deux femmes ont ainsi été préférées au conseiller national Carlo Sommaruga (GE) qui a décroché 133 votes et au conseiller aux états Hans Stöckli (BE) qui en a obtenu 187.
Débat nourri
Dans l'après-midi, au terme d'un débat nourri, les quelque 600 délégués du PS Suisse ont approuvé à une large majorité le texte sur la politique migratoire du parti. Des voix discordantes se sont faites entendre du côté de la Jeunesse socialiste (JUSO), dont les amendements ont été rejetés.
L'examen laborieux du document s'est conclu par la question de la régularisation des sans-papiers. Le PS s'est prononcé en faveur de la légalisation plutôt que de la sanction des sans-papiers actifs. Environ 70'000 à 80'000 personnes vivent en Suisse sans statut de séjour régulier, estime le parti.
Selon lui, ils contribuent à l'essor de l'économie par leur travail dans les secteurs de la restauration, de l'hôtellerie ou du bâtiment.
Mots d'ordre
Les délégués ont ensuite voté les mots d'ordre du parti pour les objets soumis en votation fédérale le 25 novembre: oui au Référendum contre la modification de la loi sur les épizooties (LFE).
Quatre fois non en revanche aux référendums contre les accords avec l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Autriche concernant la coopération en matière de fiscalité et de marché financier ainsi qu'à la loi fédérale sur l'imposition internationale à la source.
9/9/2012
Source : Suisse info/sda-ats
L’expulsion des immigrés subsahariens continuent de faire de sérieux remous aussi bien en Espagne qu’au Maroc. Ainsi, le Défenseur du peuple, Soledad Becerril, a ouvert une enquête auprès du secrétariat d’Etat à la Sécurité pour connaître les détails de l’expulsion de 73 Subsahariens vers le Maroc mardi dernier, selon la presse espagnole.
Selon les mêmes sources, le Défenseur du peuple a présenté une lettre au secrétaire d’Etat à la Sécurité dans laquelle il demande des explications concernant les circonstances dans lesquelles s’est produite l’expulsion des sans-papiers vers le Maroc, et ce en vue de savoir si le gouvernement espagnol a commis «des irrégularités» lors de cette opération qui a été conduite, de concert, entre les autorités espagnoles et marocaines.
Certaines organisations de la société civile en Espagne ont dénoncé l’expulsion des sans-papiers d’une manière qui ne respecte pas, selon eux, la loi sur le séjour des étrangers. Selon «El Pais», l’expulsion des étrangers s’est produite «d’une manière collective, ce qui est interdit par la loi qui oblige que l’expulsion soit individuelle et avec l’assistance d’un avocat et interprète».
Les Subsahariens expulsés vers le Maroc ont dénoncé le fait que des agents de la Gardia Civil espagnole ont utilisé des matraques électriques. Mais le ministère de l’Intérieur a rejeté cette accusation. «Il a assuré à El Pais que les plaintes de migrants concernant leur expulsion ne sont pas réelles. Il a souligné que les agents de la Gardia Civil n’ont ni utilisé des matraques électriques, ni ligoté les mains et les pieds des migrants. Mais ce journal a vu comment beaucoup d’entre eux sont arrivés sur les côtes marocaines avec leurs mains ligotées derrière».
Pour sa part, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a interpellé le gouvernement Benkirane et demandé l’ouverture d’une enquête sur ce qu’elle a qualifié comme des «attaques» et du «racisme» à l’égard des Subsahariens.
L’association a condamné également “les vagues d’expulsions et de répressions à l’encontre des migrants d’origine subsaharienne”. Selon elle, ces expulsions s’accompagnent de violences entraînant des “blessures (...) en plus des injures et d’autres formes d’humiliation ainsi que de la privation de soins médicaux”, rapporte l’AFP.
8 Septembre 2012, Mourad Tabet
Source : Libération
Jamais ils n’avaient été aussi nombreux en provenance des pays du Sud de l’Europe à franchir le Rhin pour trouver un emploi en Allemagne. A la différence de leurs aînés venus dans les années 1960 participer au miracle économique allemand, il s’agit aujourd’hui de jeunes diplômés qui fuient la crise de l’euro dans leur pays.
Alors que partout en Europe, les flux migratoires reculent, l’Allemagne voit depuis deux ans le nombre d’arrivants augmenter de manière significative. Aujourd’hui ce ne sont plus seulement les travailleurs des pays frontaliers à l’Est de l’Europe qui répondent aux appels d’offres de l’industrie allemande mais aussi les populations originaires des pays de la Méditerranée. Les Grecs qui n’étaient encore que 12 300 à immigrer en Allemagne en 2010, étaient 23 800 un an plus tard. Même chose pour les Espagnols qui entre 2010 et 2011, ont doublé leurs effectifs à 20 700. Cette tendance de fond répond à deux réalités : la crise de l’euro dans ces pays où le chômage des jeunes atteint un niveau record et le besoin croissant des entreprises allemandes en main d’œuvre qualifiée. Au total, selon le rapport de l’OCDE paru en juin*, ce sont 222 000 personnes soit 10 % de plus qu’un an auparavant, qui ont franchi la frontière allemande en 2010 pour s’installer durablement. L’amélioration des conditions d’accueil, la simplification des barrières administratives et bien entendu les perspectives d’emploi sont les raisons principales de ce phénomène. 66,5 % des nouveaux arrivés trouvent un emploi fixe, soit 4 % de plus qu’il y a quatre ans. Force est de constater qu’après les échecs essuyés dans les années 90 et au début des années 2000 par la république fédérale pour attirer des populations qualifiées en provenance de l’Asie, l’image de l’Allemagne a aujourd’hui changé. Il est vrai que le pays a tout intérêt à favoriser l’arrivée des étrangers. Sans ces nouveaux arrivants, le nombre d’actifs baissera de 44 millions de personnes aujourd’hui à 38 millions en 2025 ! Mais cette immigration à elle seule n’endiguera pas l’hémorragie du marché du travail allemand qui a perdu 750 000 actifs au cours des cinq dernières années. Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE n’a ainsi pas manqué de rappeler « que si ce flux reste constant, il ne couvrira plus les besoins du marché du travail allemand dès 2015 ». Car ces jeunes migrants actuels occupent majoritairement des créations de postes et non des emplois libérés par des Allemands pour cause de retraite. Les entreprises allemandes sont donc aujourd’hui au pied du mur. Alors qu’elles restent confrontées sur leur sol à un autre chantier – un l’intégration des 15 millions d’étrangers vivant sur leur sol depuis de nombreuses années –, elles préfèrent majoritairement continuer à prospecter sur le marché de l’emploi européen. En témoigne l’initiative de VW. Le groupe dont le nombre de marques est passé à sept en l’espace de quelques mois multiplie les opérations séduction auprès des jeunes sud-Européens. Un programme d’une durée de deux ans, dénommé « Start-up Europe » est destiné à intégrer les jeunes diplômés espagnols et portugais dans le groupe.
2012/09/07, Marie Luginsland
Source : Commerce international
Si le boson de Higgs, particule qui donne leur masse à toutes les autres de l'univers, a été finalement identifié, c'est en partie grâce au travail d'une quinzaine de chercheurs marocains qui participent depuis 16 ans à la collaboration Atlas au CERN en Suisse…Suite
Dans les grandes agglomérations, les Marocains résidant à l’étranger ont plutôt vendu leurs biens pour investir dans des business…Suite
La question migratoire fascine les rédactions, suscite chaque jour un nouveau débat et gagne également des lecteurs avertis. Ce qui est cependant intéressant est de voir comment est abordée cette thématique dans les médias des pays de départ et ceux d'accueil, les instruments d'analyse dont disposent les uns et les autres et le cadre légal qui régit la profession journalistique.
C'est l'aspect irrégulier de cette question qui suscite le plus d'intérêt pour le journaliste comme titre de sa chronique mais aussi la curiosité de l'opinion publique. Toutefois, pour comprendre cette question il ne suffit pas de s'atteler à un journalisme déclaratif, au matraquage de statistiques ou aux sources conventionnelles…Suite
La demande de visas n'est pas une opération de tout repos, sujet d'inqu iétude mais en même temps passage obligé pour le citoyen marocain appelé à se déplacer pour son plaisir ou contraint à le faire par le besoin. Le sujet est brûlant d'actualité…Suite
L'Association marocaine des droits de L'homme (AMDH) vient de publier son rapport de suivi sur l'opération d'expulsion des immigrés irréguliers de l'île de la « Terre ». Une opération menée conjointement par les autorités marocaines et espagnoles. Aujourd'hui, les « sans papiers» attendent à Oujda leur expulsion v ers la frontière algérienne…Suite
Francfort accueillera les 6 et 7 octobre 2012 la troisième étape du salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain, Morocco Property Expo, avec la participation d'un grand nombre de promoteurs immobiliers marocains, d'administrations et de banques…Suite
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz a indiqué, jeudi, que les arrivées des MRE à leur pays d'origine ont enregistré, durant les deux derniers mois, des niveaux équivalents à ceux de la même période de l'année 2011.
Lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement, M. Maâzouz a rappelé que l'opération de transit se déroule du 5 juin au 15 septembre courant, notant un léger recul pendant les premières semaines de cette période qui a coïncidé avec le mois de Ramadan.
Le port de Tanger-Med a enregistré, du 31 aout au 2 septembre, le passage de 74.300 voyageurs et de 18.800 véhicules, a dit le ministre, notant qu'en date du 31 août, le temps pour les formalités a atteint parfois plus de 10 heures.
Une commission ad hoc devra se réunir le 15 septembre pour faire le bilan de l'opération de transit et en tirer les enseignements nécessaires, a-t-il indiqué, annonçant également d'une réunion d'une commission mixte maroco-espagnole sur le même sujet.
06 sept. 2012
Source : MAP
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