samedi 2 novembre 2024 06:19

Il est des hommes et des femmes qui arrivent à forcer leur destin, à force de volonté et d'acharnement. Milouda Chaqiq est de cette trempe. Née au Maroc, en 1951, la sexagénaire décide, à l'âge de 40 ans, de quitter ce pays dans lequel son horizon est trop étroit. Elle décide surtout de quitter un homme violent et alcoolique qui la roue de coups et un statut qui n'est pas des plus favorables pour les femmes. Le cœur lourd car elle laisse aussi derrière elle ses six enfants, Milouda débarque à Paris, en tant qu'immigrante clandestine et décide de s'intégrer dans ce pays. Bien plus facile à dire qu'à faire lorsqu'on ne parle pas le français, que l'on ne sait ni lire ni écrire et que l'on est sans papier!
Sa vie de galère qui va durer 5 ans, entre des boulots à la petite semaine, en tant que femme de ménage et une profonde tristesse de ne plus voir ses enfants, prend fin lorsqu'elle est régularisée en 1994.
Sa carte de séjour en poche, Milouda va réaliser son rêve: lire et écrire. A cet effet, elle s'inscrit à des cours d'alphabétisation et son cahier et son stylo deviennent les clés de sa liberté.
Remarquée par le slameur Grand Corps Malade, qui la surnommera "Tata Milouda", elle fait aujourd'hui le tour des salles de spectacle où elle rencontre son public à qui elle raconte sa vie, ses déboires mais aussi ses espoirs. Et tant pis si son vocabulaire est réduit, son français imparfait, ce qui lui importe c'est de transmettre son message, avec humour, spontanéité, le sourire toujours vissé aux lèvres et une énergie époustouflante.
Remarquée par Frédéric Mitterrand, lors de l'un de ses spectacles, la France a élevé Tata Milouda au rang de Chevalier de l’Ordre des arts et des lettres, le 19 juillet dernier. Belle revanche pour la sans-papier d'hier qui rasait les murs, de peur de se faire expulser...
Et si Tata Milouda souhaitait transmettre un message d'espoir et de liberté, elle y est arrivée, assurément.
7 Septembre 2012, Fatiha SAIDI
Source : Libération

Mohammed Chérif est un acteur associatif engagé. Il est membre fondateur de l'Association Horizons, directeur du CIAM et co-fondateur du Festival “Rémois et moi et toi” à Reims. Il a été fait Chevalier de l'Ordre national du mérite. Entretien
Pouvez-vous nous présenter le CIAM ?
Le CIAM, Collectif interculturel d'associations de migrants est une organisation qui regroupe plusieurs associations issues de l'immigration ou intervenant aux niveaux de l'immigration, de la lutte contre les discriminations, et de la reconnaissance des diversités culturelles en France. Ce Collectif qui fonctionne avec ces associations est structuré d'une manière professionnelle autour d'une équipe constituée d'un directeur assisté par des collaborateurs, un juriste, deux assistantes sociales, un psychologue, un psychothérapeute, des médiateurs sociaux, et du personnel administratif. C'est une petite équipe qui intervient sous le contrôle et la direction du Conseil d'administration dans plusieurs domaines : l'accès aux droits est l’un des plus importants, ceux de la formation, de la sensibilisation, de l'information des publics français et étrangers sur des sujets très variés, de la lutte contre les discriminations. Nous avons mis en place depuis 2006 une cellule d'écoute psychologique et d'accompagnement juridique pour les victimes de discrimination. Il y a un dernier domaine lié au développement des actions interculturelles et celles qui tendent vers la reconnaissance des diversités culturelles en France. Ce sont des domaines qui permettent à cette équipe de décliner des actions de manière quotidienne ou ponctuelle. En ce qui concerne l'accès aux droits, l'équipe du CIAM intervient sur tous les sujets qui concernent les populations d'origine étrangère, par rapport à la réglementation du séjour, au regroupement familial, concernant les problèmes liés à la retraite, à la pré-retraite, aux accidents de travail, aux conflits avec les employeurs, au chômage, aux problèmes avec la justice. Nous intervenons au quotidien soit en jouant notre rôle de médiateur, soit celui d'accompagnement social.
Comment est financée la structure ?
Le CIAM est reconnu par l'Etat et les collectivités locales et agréé par l'Etat pour mettre en place ces actions. Nous sommes l'un des interlocuteurs privilégiés sur ces questions-là dans la région. Nous travaillons en collaboration avec les administrations, la préfecture, l'ANPE, la justice. Nos financeurs sont les collectivités locales et plus particulièrement la ville de Reims qui a mis à notre disposition ce local au centre-ville. Nous avons mis en avant le fait que les immigrés ne peuvent pas être en marge de la société, donc avoir un local en dehors de la ville. Pourtant, ils sont au centre des préoccupations de la société française. Un local en plein centre-ville est révélateur de la place qu'il faudra accorder aux immigrés et de la place qu'accordent les immigrés à leur installation et leur vécu en France. C'est valorisant et c'est animé par une volonté de ces immigrés de respecter les lois. Pour nous, c'est très important.
Dans le domaine de la lutte contre les discriminations, avez-vous remarqué depuis votre arrivée au CIAM une évolution de la situation ? Notamment depuis ces 10 dernières années avec un gouvernement au discours très hostile à l'immigration.
Le combat du CIAM contre les discriminations est très ancien, avant même le précédent gouvernement, depuis 1990-1992. Il n'y avait pas de dispositif particulier, mais les immigrés venaient nous voir pour nous parler de discriminations et de racisme, parce qu'ils étaient victimes de ce genre de pratiques en raison de leur origine, de leur âge ... Cette question n'était pas prise en compte au niveau politique. Dès les années 2000, avec les directives européennes, le discours de Martine Aubry et l'arrivée du gouvernement socialiste en 2012, on a mis en place des actions liées à la lutte contre les discriminations. Mais il n'y avait pas de structure spécialisée. Le Collectif s'est saisi de cette opportunité à partir de 2006. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons inscrit dans le projet du Collectif la lutte contre les discriminations d'une manière opérationnelle et spécifique. Nous avons créé une cellule d'appui psychologique et d'accompagnement juridique des victimes de discriminations, qui, dans un premier temps, a été tout à fait innovante, mais qui, avec le temps, s'est diluée dans un certain nombre d'actions et de dispositifs qui ont été mis en place un peu partout dans la ville et dans d'autres régions. Pour nous, à notre regret, cette question a été en quelque sorte banalisée, ce qui a rendu le combat contre les discriminations pratiquement inopérant.

Vous faites allusion à la HALD.
La HALD a fait au départ un travail relativement intéressant qui n'a pas été suivi d'effet, car il n'y avait pas de suite tout à fait concrète. Ce qui va nous gêner, c'est que la HALD va mettre en place des correspondants bénévoles qui ne connaissent pas grand-chose à la discrimination, formés rapidement, sur le tas. Ils n'ont pas toujours la disponibilité et la formation nécessaires et n'ont pas les compétences pour prendre en charge la question de la discrimination. Nous regrettons que la HALD ait mis en place un correspondant à Reims qui n'avait pas cette disponibilité-là, mais qui, bénéficiant de l'impact médiatique de la HALD, va attirer un maximum de cas de gens touchés par la discrimination sans que cela soit suivi d'effet. Nous considérons que la discrimination est d'abord un acte de violence. C'est un délit, une agression, une violence qui va impacter la personne sur le plan psychologique. L'un des éléments nécessaires dans la lutte contre les discriminations, c'est le fait de prendre en compte le vécu et le ressenti de la personne discriminée. Il ne s'agit pas seulement de la recevoir en lui disant «Apportez-nous des témoignages, sinon, circulez, y a rien à voir». Notre action est d'abord un travail d'écoute, d'où la présence d'une cellule psychologique. C'est tout un travail de reconstitution des faits. On essaie de restaurer l'image de soi de cette personne blessée, traumatisée; il faut l'aider à se reconstruire. Après, on passe à une autre phase : chercher des éléments de preuve pour pouvoir l'accompagner sur le plan juridique. C'est un travail qui se fait de manière cohérente, ce qui n'a pas été fait par la personne de la HALD qui n'avait pas cette compétence.
Le climat politique a-t-il une influence ? En tant qu'observateur, avez-vous constaté un changement depuis les élections ?
Il est encore trop tôt pour le dire, mais le discours affiché par le gouvernement précédent, surtout pendant la période électorale, a créé une certaine angoisse chez les immigrés, une réaction tout à fait négative et qui a détruit tout le travail fait depuis plusieurs années par rapport à cette question. On employait le même discours que le Front national empreint de haine, de mépris. C'était regrettable, même si certains se défendront d'avoir utilisé les mêmes termes. L’ambiance était telle que les immigrés ont senti une régression par rapport à cette question-là. Ils se sont sentis agressés.
Comment expliquez-vous ce phénomène dans un pays qui a une longue tradition de l'immigration depuis l'Ancien Régime ? Pourquoi cette hostilité envers l'immigration vue comme quelque chose de menaçant et de dangereux pour la France ?
J'ai une lecture critique et positive de cette question-là. L'immigration a été le révélateur et l'analyseur des dysfonctionnements de la société française. C'est quelque chose qui permet à celle-ci d'avancer. C'est le fondement-même de la dynamique à la fois politique, économique et sociale. C'est une réalité, la France s'est construite sur le socle des différentes migrations. C'est incontestable, même si quelquefois, on a tendance à occulter cette réalité. C'est à travers l'immigration qu'on va résoudre tous les problèmes de société. Lorsqu'on parle d'intégration, on parle de toutes les intégrations, celle des femmes, des vieux, des jeunes, des personnes handicapées, des personnes du quart monde ... C'est à travers l'immigration qu'on va aborder les questions de fond. Lorsqu'on parle de l'illettrisme, d'actions d'alphabétisation, cela concerne une partie de la population française pas seulement immigrée. Lorsqu'on évoque la question de l'islam, de sa place en France, en réalité c'est la question de la laïcité qui n'est pas encore résolue en France. Cette question existe dans la plupart des pays musulmans. C'est la question du respect des convenances. Je suis dans un groupe, je dois respecter son fonctionnement, dès lors que c'est un fonctionnement légal, démocratique qui correspond à une volonté communément partagée. Je ne vais pas à l'encontre de ce groupe. Je suis dans une société qui fonctionne avec ses règles et ses lois, je dois les respecter, ce qui ne m'empêche pas de faire ce que je veux dans mon domaine privé.
La laïcité est mal comprise en France, parce que certains politiques confondent la laïcité et l'antireligieux. Mais la laïcité c'est la neutralité de l'Etat qui n'intervient pas dans les religions.
C'est la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Si je ramène ce principe à notre culture arabo-musulmane, dans le domaine privé, je fais ce que je dois faire, mais je dois respecter le domaine public surtout si je suis dans une autre société. Je dois respecter ce qui est convenu dans cette société. Je n'ai pas à imposer mes convictions aux autres. Cela a toujours fonctionné depuis le début. Les premiers immigrés ont toujours pratiqué dans la discrétion la plus totale, dans le respect des institutions de la société. Après il y a eu l'exploitation du religieux, monté en flèche par les médias pour des raisons d'ordre politique général, voire mondial, exploitation malsaine et malheureusement très idéologisée.
En tant que citoyen issu de l'immigration marocaine installée en France, comment êtes-vous arrivé à la direction du CIAM ?
Je suis dans le domaine de l'immigration depuis les années 1976. J'ai travaillé dans une grande association qui s'occupait des immigrés. J'ai débuté dans cette association après avoir fait des études de sociologie à l'Université de Strasbourg. Cet organisme n'existant plus, j'ai travaillé ensuite dans un organisme parisien, l'ADRI en tant que consultant, formateur où j'intervenais sur des thématiques liées à l'immigration et à la gestion de la diversité culturelle.
En 2005, le Collectif qui existe depuis 1984 m'a proposé avec la ville de Reims de prendre sa direction et de développer ses actions. J'ai commencé tout seul avec une secrétaire. Maintenant j'ai une petite équipe d'une dizaine de salariés qui intervient dans tous les domaines pour gérer ces questions de l'immigration sur le plan local, voire départemental.
Les actions du Collectif ont-elles évolué ?
Nous sommes condamnés à la performance. On n'a pas le droit de ronronner. Il faut innover. On doit apporter des projets nouveaux qui suivent l'évolution de la situation de l'immigration. Celle-ci n'a plus rien à voir avec celle des années 60-70-80. Nous sommes dans une autre dimension. Nous devons donc adapter nos actions et nos projets à cette nouveauté. La question de la lutte contre les discriminations est toujours récurrente, il faut continuer. Mais nous travaillons aujourd'hui sur un autre registre, celui de l'histoire et de la mémoire de l'immigration. C'est un dossier très intéressant. Nous considérons que ces immigrés dans leur silence et leurs souffrances ont su faire preuve de loyauté, de dignité, de courage. Ils ont réussi à construire leur famille, élever leurs enfants, tant bien que mal, avec les moyens disponsibles. Aujourd'hui, on les ignore. Ils font pourtant partie intégrante de la société française. Ils ont laissé une trace, il faut leur rendre hommage. Il faut aussi se saisir de ce travail articulé autour d'un certain nombre de valeurs pour le transmettre aux générations suivantes, pour montrer aux jeunes d'origine française ou issus de l'immigration que ce sont des gens qui, malgré leurs difficultés, leur ignorance de la langue française, ont réussi à s'adapter et faire fonctionner une bonne partie de l'économie du pays. Ils ont apporté leurs contributions à un certain nombre de choses. C'est pourquoi, nous faisons intervenir les Chibanis (vieux) dans les écoles pour apporter leurs témoignages. Nous organisons des débats entre les jeunes et ces chibanis. C'est un travail qui semble trouver un écho. On veut aussi sensibiliser les professeurs d'histoire, pour qu'ils puissent intégrer l'enseignement de l'histoire de l'immigration dans les programmes scolaires. C'est important que les jeunes connaissent cette histoire de l'immigration qui est liée à l'histoire de la France, parce que la France a reçu depuis plusieurs millénaires des immigrés et cela continue aujourd'hui. Ces immigrés font partie de ce socle qui cimente les composantes de la société française.
7 Septembre 2012, Youssef Lahlali
Source : Libération

Israël doit autoriser l'accès de son territoire à une vingtaine de demandeurs d'asile érythréens bloqués depuis une semaine entre deux clôtures à sa frontière avec l'Egypte, a affirmé un responsable du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
"Israël doit assumer ses responsabilités en tant que signataire de la convention relative au statut des réfugiés (de 1951) et permettre à ces demandeurs d'asile l'accès à son territoire, ce qui n'est pas le cas actuellement et ce qui nous préoccupe beaucoup", a déclaré jeudi à l'AFP William Tall (bien Tall), envoyé en Israël du HCR.
"Nous pressons avec insistance le gouvernement (israélien) de laisser entrer ces personnes sans retard et d'examiner leurs demandes d'asile", a ajouté M. Tall.
Dans une interview au quotidien Haaretz, jeudi, il a estimé qu'"il serait très irresponsable de les repousser (les migrants) vers l'Egypte, où ils pourraient tomber aux mains de trafiquants", en évoquant des cas avérés de viols et de torture.
Interrogé jeudi à la radio, le ministre en charge des Services publics, Michaël Eytan, a déclaré qu'"Israël doit surveiller ses frontières tout en étant tenu par ses engagements humanitaires internationaux (...) Nous trouverons la formule adéquate pour assumer cette double contrainte".
Le 28 août, les migrants en question, dont un adolescent de 14 ans et deux femmes, sont arrivés à la frontière après avoir traversé le Sinaï égyptien, mais se sont retrouvés bloqués derrière une clôture en secteur situé en territoire israélien, a précisé Haaretz. Ils demandent l'asile politique en Israël.
Saisie mercredi par l'ONG israélienne "Nous sommes des réfugiés", la Cour suprême d'Israël a commencé jeudi à examiner cette affaire mais n'a pas pris de décision. Une nouvelle audience aura lieu dimanche.
Dans un communiqué adressé à la Cour suprême, le conseiller juridique du gouvernement Yéhouda Weinstein a indiqué jeudi qu'"à titre humanitaire, l'armée israélienne a reçu pour consignes de fournir de l'eau et des produits alimentaires de base aux migrants, ainsi qu'une assistance médicale si nécessaire".
Ce texte souligne cependant qu'"Israël est un pays souverain et décide en conséquence souverainement qui peut pénétrer ou non sur son sol, de même qu'il est souverainement habilité à construire une barrière face à l'Egypte pour empêcher l'accès à son territoire".
Il y a trois semaines, un groupe de migrants africains avait été bloqué à la frontière pendant quatre jours avant d'être autorisé à pénétrer sur le territoire israélien pour des "raisons humanitaires".
La présence en Israël de plus de 62.000 immigrants clandestins, dont quelque 35.000 Erythréens entrés par le Sinaï égyptien, a provoqué depuis mai des violences et une polémique.
Israël érige actuellement une barrière de 250 km le long de sa frontière avec l'Egypte. Quelque 170 km sont déjà construits, et l'ouvrage devrait être achevé d'ici la fin de l'année.
6 septembre 2012
Source : AFP

Les migrants d'Afrique subsaharienne sont victimes d'actes de racisme au Maroc, ainsi que de violences lors de leur expulsion, a affirmé jeudi l'Association marocaine des droits humains (AMDH), qui a demandé au gouvernement l'ouverture d'une enquête.
Les clandestins sont victimes "d'attaques" et de "racisme", écrit dans un communiqué l'AMDH, principale organisation de droits de l'Homme du royaume. Elle demande au gouvernement "l'ouverture d'une enquête sérieuse sur toutes les violations commises afin de traduire les responsables en justice".
L'association condamne "les vagues d'expulsion et de répression à l'encontre des migrants d'origine subsaharienne". Selon elle, ces expulsions s'accompagnent de violences entraînant des "blessures (...) en plus des injures et autres formes d'humiliation ainsi que de la privation de soins médicaux".
Dans son dernier rapport sur la situation à Oujda, dans l'extrême est, l'AMDH évoque une nouvelle vague d'expulsion de 35 migrants dans la nuit de mercredi à jeudi, via la frontière algérienne, et la présence de blessés dans l'hôpital de la ville et un centre tenu par Médecins sans frontières (MSF).
Dans un communiqué distinct, MSF a aussi exprimé son inquiétude "au regard de la hausse des violences contre les migrants sans papiers d'origine subsaharienne dans l'est du Maroc".
Dans une réaction à l'AFP, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, a assuré être ouvert au "dialogue avec les associations" face au "défi" que représente la gestion de l'immigration clandestine.
"S'il y a des cas à étudier, on les examinera dans le dialogue", a-t-il souligné, affirmant que le gouvernement respectait ses "obligations" sur ce dossier. M. Khalfi a par ailleurs relevé que le Maroc n'était "plus seulement un pays de transit mais aussi d'accueil, ce qui a des implications sociétales".
Rabat a multiplié ces derniers jours les expulsions d'étrangers en situation irrégulière. Généralement, ceux-ci sont renvoyés en Algérie, pays par lequel, d'après les services marocains de lutte contre l'immigration clandestine, ils transitent avant d'arriver dans le royaume.
Une opération conjointe a par ailleurs été menée dans la nuit de lundi à mardi par Madrid et Rabat pour déloger plusieurs dizaines de migrants d'un îlot espagnol situé à 30 mètres des côtes marocaines.
La plupart de ces migrants ont été expulsés mercredi via l'Algérie, mais un responsable du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et des migrants (Gadem) a souligné qu'ils allaient "sans doute revenir".
Selon des associations de droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent actuellement au Maroc.
6 septembre 2012
Source : AFP

Une vingtaine de migrants érythréens sont bloqués depuis près d’une semaine à la frontière entre l’Égypte et Israël. L’État hébreu leur interdit formellement l'accès à son territoire. "Ce groupe ne doit pas entrer", a ainsi affirmé le 5 septembre le ministre de l'Intérieur, Eli Yishai. "Nous agissons dans le respect de la loi. Ils sont venus là en sachant très bien qu'ils ne pourraient pas passer", a-t-il ajouté. Des soldats ont même repoussé des activistes israéliens qui tentaient de se rendre sur place pour apporter des vivres aux migrants. Selon le quotidien israélien "Haaretz", les gardes-frontières israéliens ont été autorisés à leur lancer des bouteilles d’eau "mais en quantité limitée uniquement".
Ces dernières années, environ 60 000 immigrés d’origine africaine sont entrés en Israël en traversant le Sinaï. Leur présence a déclenché une polémique politique sur le bien fondé de leur accueil, ainsi que des actes xénophobes. Israël a donc décidé de stopper l’afflux de ces migrants et érige actuellement une clôture de 250 kilomètres le long de la frontière égyptienne pour tenter d'empêcher les infiltrations via le Sinaï égyptien. Quelque 170 kilomètres sont déjà construits et l'ouvrage devrait être achevé d'ici la fin de l'année.
Mais le sort de ces migrants suscite l’inquiétude de l'ONU et de nombreuses ONG de défense des droits de l’Homme. Dans une interview publiée le 6 septembre par "Haaretz", un responsable de l’ONU appelle l’État hébreu à autoriser ces migrants coincés entre deux clôtures à pénétrer sur son territoire. "Israël doit assumer ses responsabilités [...] et ne peut pas simplement fermer la porte", s'est ainsi emporté William Tall, envoyé en Israël du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
Actes de torture et viols
Car, selon Heba Morayef, directrice du bureau de Human Rights Watch au Caire, "la majorité de ces migrants fuient des violences ou la guerre et sont des réfugiés qui cherchent à demander l’asile politique". Jointe au téléphone par FRANCE 24, elle explique qu’en les empêchant de franchir sa frontière ou même en les renvoyant dans leur pays, "Israël commet une violation du droit des réfugiés. On ne leur laisse pas la possibilité de déposer une demande d’asile ou de rencontrer le HCR".
"Il serait très irresponsable de les repousser vers l'Égypte, où ils pourraient tomber aux mains de trafiquants", a par ailleurs ajouté William Tall en évoquant des cas établis de viols et de torture.
Depuis le durcissement de la politique migratoire de l’Union européenne en 2006, des millers de ressortissants du Soudan, d’Éthiopie et d’Érythrée traversent le Sinaï pour rejoindre Israël. Mais avant même d’atteindre la frontière, nombre d’entre eux tombent aux mains de trafiquants dans le Sinaï. Selon plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme, c’est un véritable trafic d’êtres humains qui a lieu dans la région. Human Rights Watch alerte régulièrement la communauté internationale à ce sujet. Le 5 septembre, l’organisation a publié un communiqué de presse où l’on peut lire une description détaillée des exactions subies.
Heba Morayef explique que "des groupes de criminels organisés et armés détiennent des migrants le plus souvent originaire du Soudan ou d’Érythrée dans le but d’extorquer de l’argent à leur famille, et se livrent à des actes de torture et de viols".
Zone de non-droit
Selon les témoignages recueillis par Human Rights Watch, ou encore par l’organisation humanitaire Habeshia, les migrants sont détenus enchaînés les uns aux autres. Leurs ravisseurs les forcent à appeler par téléphone leur famille pour réclamer une rançon exorbitante de l’ordre de 20 000 à 30 000 dollars.
Les auteurs de ces actes sont majoritairement des Bédouins, mais Heba Morayef insiste sur le fait que "tous les Bédouins ne sont pas impliqués dans ces trafics, certaines tribus même s’y opposent et tentent d’intercéder en faveur des détenus pour arrêter les abus".
La situation n’est pas nouvelle. Elle a commencé en 2007 mais "c'est surtout depuis 2009 que les témoignages d’exactions ont commencé à vraiment se multiplier", explique Heba Morayef. "Du temps de Moubarak, rien n’était fait", déplore-t-elle. La région du Sinaï frontalière avec l’État hébreu échappe en grande partie au pouvoir central du Caire, ce qui avec le temps en a fait une zone de non-droit où l’insécurité grandit. Nombre de trafics en tout genre ont cours dans la région investie par divers groupes armés aux intérêts divergents.
L'attitude du Caire montrée du doigt

Mais la donne a changé en Égypte qui vit désormais sous l'ère post-révolution et a vu l'avènement des Frères musulmans au pouvoir. "Nous savons que la question des migrants africains persécutés au Sinaï n’est pas une priorité pour le nouveau gouvernement égyptien, confie Heba Morayef. Nous voulons néanmoins attirer son attention sur son importance."
Car l’attitude du Caire fait partie du problème. "Le Sinaï est une terre égyptienne, c’est aux autorités égyptiennes de protéger les victimes de violences et d’en punir les auteurs", s’indigne Heba Morayef.
Human Rights Watch appelle ainsi clairement le président égyptien Mohammed Morsi à prendre ses distances avec les positions de Moubarak. L'ONG espère bien profiter du renforcement sécuritaire que Le Caire opère dans la région pour inciter le gouvernement égyptien à se saisir de ce problème.
6/9/2012, Amara MAKHOUL-YATIM
Source : France 24

Après l'expulsion lundi de deux cents migrants d'origine subsaharienne en situation irrégulière au Maroc, 73 sans papiers attendent à Oujda l’achèvement des procédures d’expulsion à la frontière algérienne, selon des ONG locales.
Si les autorités locales déclarent que les “interpellations des subsahariens illégaux venant de l'Afrique de l'Ouest et des zones de guerre en Afrique sont courantes car quiconque est en situation irrégulière dans le royaume doit être expulsé, selon la loi et sous la supervision du parquet”, les associations ont, elles, critiqué les modalités de ces expulsions.
Ces conditions sont décrites comme inhumaines, par Hassan Ammari, membre de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) qui dénonce des violences et des abus.
Le total des migrants clandestins arrêtés au Maroc cette année a atteint 13.000 sans papiers.
05/09/2012
Source : aufait avec AFP

Un juge fédéral a donné son feu vert aux contrôles d'identité au faciès en Arizona (sud-ouest) pour lutter contre l'immigration clandestine, rejetant une plainte d'organisations de défense des droits de l'homme, selon le jugement obtenu jeudi.
Cette disposition est la plus controversée qui subsiste d'une loi des plus répressives jamais votées contre les sans-papiers aux Etats-Unis, que la Cour suprême a invalidé dans sa quasi-totalité en juin.
L'Union américaine contre les libertés civiles (ACLU) et d'autres organisations de défense des immigrés avaient demandé à la justice qu'elle soit bloquée dans l'attente de jugements au fond sur la constitutionnalité des contrôles d'identité.
En rendant sa décision en juin, la plus haute juridiction du pays avait autorisé les contrôles du statut migratoire de toute personne, même sans motif, mais laissé la porte ouverte à d'éventuels recours en justice concernant de possibles violations des droits de l'homme.
"Ce tribunal ne peut pas ignorer l'indication claire" donnée par la Cour suprême que cette disposition "ne peut pas faire l'objet d'un recours tant que la loi n'est pas entrée en application", a estimé la juge Susan Bolton du tribunal de Phoenix (Arizona).
"Comme l'a affirmé la Cour suprême, les plaignants ainsi que les Etats-Unis pourront contester cette disposition pour d'autres motifs ou pour des raisons constitutionnelles (...) après son application", a-t-elle ajouté dans sa décision rendue mercredi dont l'AFP a obtenu une copie.
L'ACLU a regretté, dans un communiqué, que le tribunal ait pris ce jugement sans avoir "examiné les nouvelles preuves significatives montrant que (cette disposition) a été votée avec une motivation discriminatoire".
"Cette décision impose d'énormes contraintes sur d'innombrables habitants d'Arizona qui seront les victimes d'un contrôle racial d'identité et de rétentions illégales, en raison de cette loi", a souligné Cecillia Wang, chargée des droits des immigrés à l'ACLU.
Le ministère américain de la Justice avait annoncé le lancement d'une ligne téléphonique spéciale pour dénoncer d'éventuelles violations des droits de l'homme en Arizona après l'autorisation par la Cour suprême des contrôles au faciès dans cet Etat.
6/9/2012, AFP
Source : Le Point

Échevin PS et musulman, Béa Diallo est écœuré par l’opportunisme politique de tous les partis au sein des lieux de culte musulmans
Quel est votre sentiment sur les candidats qui, selon vous, racolent dans les mosquées ?
“Je suis écœuré. On dit que la Belgique est un pays laïc. Je suis musulman pratiquant, marié à une femme qui est laïque. Aujourd’hui, les hommes politiques font une récupération de l’islam lorsque ça les arrange. Quand les élections arrivent, on se sert des musulmans dans les mosquées avec la complicité de certains imams qui disent : voici un parti politique pour les musulmans. Je trouve ça scandaleux ! Il faut représenter l’ensemble de la société. Je ne suis pas l’élu des Africains parce que je suis d’origine guinéenne, je ne suis pas l’élu des musulmans parce que je suis musulman, je ne suis pas l’élu des boxeurs parce que je suis un ancien boxeur et pas l’élu des chauves parce que je commence à perdre les cheveux.”
La récupération ne se fait pas uniquement dans les mosquées mais aussi dans d’autres lieux de culte…
“Il y a les églises aussi. C’est très visible dans les églises protestantes fréquentées par des fidèles d’origine congolaise. Il y a aussi une récupération énorme là-bas qui est peut-être plus grande encore que celle qui se pratique dans les mosquées.”
Quels partis sont coutumiers du fait ?
“Je pense par exemple à un certain parti chrétien qui ne l’est plus et qui est devenu humaniste.”  Mais le PS n’a pas vraiment de leçons à donner à ce niveau…
“En effet, ça se pratique y compris chez nous. Je trouve ça scandaleux. Mais au niveau local, le PS d’Ixelles ne touche pas à ces méthodes-là.”
Que faudrait-il faire, selon vous, pour assainir la situation ?
“Il faut de la moralité et de l’éthique au sein des partis. Il serait bon que les états-majors adoptent un code de conduite.”
Quelle est votre position sur le port du voile de certaines candidates ?
“Personnellement, ça ne me dérange pas. Je suis pour. Ce qui me dérange, c’est la position dans les partis qui n’est pas cohérente. Il y a en double discours. Dire on est contre le foulard mais après aller racoler en période électorale dans les mosquées, ça ne va pas…”
Et dans les écoles ?
“Que les écoles décident au cas par cas si elles interdisent ou non le voile n’est pas une bonne situation. Car les écoles qui acceptent le voile deviennent des ghettos. Il faudrait une position claire pour tout le monde. Il faut lancer un débat sur le sujet.”
05/09/2012, Nathan Gonze
Source : DH .be

Au large du Maroc, les candidats à l'exil sont de plus en plus nombreux à rejoindre de minuscùles îlots espagnols dans l'espoir d'atteindre l'Europe. L'Espagne et le royaume chérifien se sont entendus pour les refouler…Suite

Pour la troisième année consécutive, les transferts des Marocains résidents en Espagne s'effritent sous l'effet de la morosité économique. Selon le demier rapport de l'association espagnole Remesas, spécialisée dans les transferts de fonds des migrants, les recettes des Marocains résidant à l’étranger établis en Espagne ont régressé de 2% en 2011, en comparaison avec l'année 2010…Suite

Yasmina Alaoui est d'origine française et marocaine. Elle a étudié les Beaux Arts au musée du Carrousel du Louvre à Paris, et a obtenu un diplôme en sculpture de William et Mary. Elle vit et travaille actuellement à New York…Suite

Le forum des compétences «  Careers In Morocco» s'installe au Maroc le 17 novembre 2012 à l'hôtel Hyatt Regency à Casablanca. Cet événement, qui existe depuis 5 ans, est spécialement dédié aux compétences marocaines à l'étranger…Suite

Invité de Simon Matthey-Doret jeudi dans "Le Journal du matin" de la RTS avant le congrès socialiste de Lugano samedi et dimanche, Christian Levrat estime que refuser de parler de la question migratoire serait une grosse erreur politique.

Asile et politique migratoire sont deux dossiers chauds sur lesquels le parti socialiste opère un recentrage remarqué. Ces questions seront abondamment débattues lors de l’assemblée des délégués du PS les 8 et 9 septembreà Lugano - avec de vives discussions en perspective. Dans son document de position qui sera soumis à l'assemblée, Christian Levrat aborde notamment les questions liées à la politique migratoire - avec des propositions comme serrer la vis contre les requérants délinquants ou durcir les mesures contre le dumping salarial. Le PS veut-il renforcer sa crédibilité en matière de politique migratoire?

"L'objectif est double, explique Christian Levrat. Il y a d'abord la nécessité de préparer le débat sur la libre circulation des personnes, grand thème de la législature à venir. Nous sommes absolument convaincus qu'il faut un renforcement des mesures d'accompagnement, parce que la migration agit comme une loupe, comme un miroir sur les lacunes de politique sectorielle, politique du logement ou politique du travail ou au développement de nos infrastructures notamment. La migration n'est pas à l'origine des déficits qu'on connaît, par contre, elle les met en évidence. Et aujourd'hui, refuser d'entrer en débat sur cette question migratoire, refuser de traiter parallèlement à cette question migratoire des problèmes qu'elle induit sur le marché du travail, sur le marché du logement, c'est à mon avis une grosse erreur politique."

- Mais n'est-ce pas le début de l'amalgame, tout de même, entre migration et problèmes de logement, de travail?

"Il s'agit de prendre des mesures. Lorsque sur un chantier, vous vous retrouvez avec des salariés du second œuvre payés 8 à 10 euros, vous pouvez considérer que c'est la faute des salariés concernés, mais vous pouvez aussi considérer - et c'est notre positions - que c'est parce que nous avons une loi en Suisse qui est insuffisamment protectrice pour les travailleurs de notre pays, parce que nous avons refusé d'introduire des salaires minimaux - et quand je dis nous, il s'agit essentiellement de la droite en l'espèce - parce que la Suisse a refusé d'introduire une responsabilité solidaire de l'entrepreneur principal pour toute la chaîne de sous-traitants, donc on voit bien à l'exemple du droit du travail que nous avons tout intérêt à avoir une approche globale qui tienne compte des conséquences de la migration et des faiblesses des politiques sectorielles, plutôt que nous limiter à débattre de la question de savoir si nous avons trop ou pas assez d'étrangers."

"La question est comment est-ce que nous répartissons le bien-être, la croissance - générée en partie par la libre circulation, mais qui aujourd'hui ne profite qu'à une petite minorité d'employeurs peu scrupuleux, de spéculateurs fonciers. C'est là autour qu'il faut engager le combat. Les syndicats l'ont bien compris, nous soutiennent dans cette approche globale en demandant des mesures d'accompagnement; l'ASLOCA l'a bien compris puisque cette semaine elle a pour la première fois lié la politique du logement avec les mesures d'accompagnement en faisant dépendre son soutien à l'extension de la libre circulation à la Croatie de l'amélioration du droit du bail et d'une autre politique du logement. Et je crois que nous sommes sur la bonne voie, n'en déplaise à certains qui refusent d'en débattre."

- Selon Cédric Wermuth (PS/AR), la direction du PS, avec ces thèses-là, "se couche" devant la droite qui vous dicte ses thèmes. Vous lui répondez quoi?

"C'est faire preuve d'une solide naïveté de penser qu'en matière de mesures d'accompagnement, par exemple de salaires minimaux, de politique du logement par exemple en limitant l'augmentation des loyers initiaux, ou en matière d'infrastructures ferroviaires la droite partage nos vues. C'est au contraire un combat politique terrible qui s'engage et il est important que le PS se rassemble autour de ces exigences, autour d'une vision de la politique migratoire, qui est ouverte mais qui est réaliste en parallèle."

- Un sondage sur les questions migratoires à l'automne dernier montrait que seuls 9% des Suisses jugeaient les socialistes crédibles sur cette question, contre 69% pour l'UDC. Il y a l'idée de renforcer cette crédibilité-là, il y a une petite compétition électorale avec l'UDC…

"Je pense que l'on a très longtemps évité ce problème migratoire et qu'il faut l'aborder de front. C'est quelque chose qui est largement partagé, je crois, dans le parti. J'ai entendu, c'est contesté par certains, j'espère qu'ils seront minoritaires parce que je crois que ce n'est pas en taisant les problèmes qu'on les résout."

06.09.2012

Source : RTS Info

L'action commune du Maroc et de l'Espagne a "prouvé son efficacité et son efficience dans plusieurs domaines, dont celui de la migration légale et clandestine", a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

S'exprimant lors de la deuxième séance du forum parlementaire maroco-espagnol sur "la migration et le déplacement", M. Maâzouz a appelé à tirer profit des relations excellentes liant le Maroc et l'Union européenne, particulièrement avec l'Espagne, pour prendre des mesures censées alléger l'impact de la crise économique sur les deux pays et protéger les droits des immigrés, conformément à une approche "équilibrée et solidaire".

Il a rappelé, dans ce cadre, le discours de SM le Roi Mohammed VI à l'occasion de la Fête du Trône dans lequel le Souverain s'est félicité "des profondes relations historiques qui existent entre le Maroc et l'Espagne voisine, ainsi que des larges perspectives qui s'ouvrent pour les deux pays", réitérant "notre engagement à favoriser l'émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, donnant ainsi un contenu concret aux liens profonds de solidarité agissante unissant nos deux pays". Dans ce discours, SM le Roi avait donné Ses "Hautes instructions au gouvernement pour traduire cette résolution dans les faits, en faisant preuve de l'intérêt et de la rapidité d'exécution requis à cet effet".

Il a invité le législateur espagnol à "assurer aux immigrés marocains le droit de participation aux élections locales, en vue de renforcer leur sens de responsabilité, et leur intégration dans le pays d'accueil".

Cette catégorie sociale doit également bénéficier de la couverture sociale, de l'assurance-maladie et de la retraite, en vertu des conventions signées entre les deux pays, a souligné le ministre.

Il a également mis l'accent sur la nécessité de garantir aux fils des Marocains résidant en Espagne le droit à l'éducation, tout en intégrant la langue du pays d'origine dans les programmes officiels des établissements scolaires des pays de résidence, en vue de sauvegarder leur identité.

L'existence d'une communauté marocaine en Espagne "a représenté et représente toujours un élément primordial pour la prospérité économique de ce pays ibérique, participant ainsi à la construction d'un pays moderne et développé, dont nous sommes fier d'avoir comme partenaire", a-t-il dit.

"Elle représente également un facteur pour consolider davantage les relations entre les deux pays qui sont liés par une histoire commune et des intérêts stratégiques et économiques", a-t-il ajouté.

Le forum traite de différents thèmes relatifs notamment à l'économie, la migration et au déplacement, aux relations parlementaires, ainsi qu'à la politique et à la sécurité.

Organisée à l'initiative des deux chambres du parlement marocain, cette rencontre est présidée, du côté marocain, par Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, et Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers, et du côté espagnol, par Jesus Posada Moreno, président de la Chambre des députés et Pio Garcia Escudero Marquez, président du sénat.

05/9/ 2012

Source : MAP

L'Espagne est "profondément reconnaissante" pour la collaboration du Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine, a affirmé mercredi à Rabat l'ambassadeur espagnol, Alberto Navarro.

"L'Espagne est profondément reconnaissante au Maroc pour l'excellente collaboration qu'il a manifestée" à l'égard de ce pays voisin, a déclaré le diplomate espagnol à la MAP, en marge du forum parlementaire maroco-espagnol.

"La question migratoire est un phénomène global auquel on peut faire face en facilitant l'immigration légale", a affirmé M. Navarro, qui a fait part à ce propos de l'intention de Madrid de faciliter la procédure de délivrance de visas aux Marocains. "Ce sujet sera évoqué lors du sommet prévu au mois d'octobre à Rabat, entre le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, et le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy", a-t-il précisé.

"Les deux pays sont appelés à lutter ensemble contre les réseaux de traite d'êtres humains, à travers des politiques d'insertion des immigrés dans les pays d'accueil et d'appui aux pays d'origine et de transit par le biais du commerce et de l'aide au développement", a ajouté le diplomate.

Au sujet du rapport préliminaire de la Fondation Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme (RFK), rendu public suite à ses visites dans les provinces du sud du Royaume et dans les camps de Tindouf, M. Navarro a indiqué que "le Maroc fait de grands efforts en matière de respect des droits de l'Homme" et que l'Espagne "suit avec beaucoup d'intérêt" la situation des droits de l'Homme au Sahara, ajoutant que l'Espagne appuie les efforts de l'ONU pour un règlement juste et équitable de ce différend.

Organisé à l'initiative des deux chambres du parlement marocain, le forum parlementaire maroco-espagnol, qui a débuté mercredi à Rabat, vise à promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays et insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération bilatérale.

05/9/ 2012

Source : MAP

Le Maroc souhaite que la question de l'immigration clandestine ne soit pas uniquement traitée sous l'angle "sécuritaire" mais aussi dans une perspective économique de "co-développement", a déclaré mercredi à l'AFP le président du Parlement marocain, Karim Ghellab.

Le premier forum parlementaire maroco-espagnol s'est tenu mercredi à Rabat et a été dominé par les questions migratoires, au lendemain de l'opération conjointe menée par les deux pays pour déloger plusieurs dizaines de migrants d'un îlot espagnol situé à quelques encablures des côtes du nord du Maroc.

"Nous avons évoqué avec les députés espagnols l'engagement à travailler ensemble sur toutes les questions liées à l'immigration, notamment sur la mobilité et la circulation des personnes", a affirmé M. Ghellab en marge du forum.

Il a souligné la volonté du Maroc "d'agir avec notre partenaire espagnol pas seulement sur une approche sécuritaire mais aussi sur celle du co-développement et de la consolidation des investissements (espagnols et européens) au Maroc".

La réunion bilatérale a regroupé à Rabat, outre M. Ghellab, des ministres et responsables parlementaires marocains ainsi que les présidents espagnols du Congrès, Jesus Posada Moreno, et du Sénat, Pio Garcia Escudero.

Elle devrait être suivie en octobre d'une rencontre entre les deux chefs du gouvernement, le Marocain Abdelilah Benkirane et l'Espagnol Mariano Rajoy.

Selon des propos rapportés par l'agence marocaine MAP, M. Posada Moreno s'est félicité de la coopération dans la lutte contre l'immigration clandestine.

Le Maroc a "toujours coopéré favorablement" et les deux pays "sont appelés à fédérer leurs efforts dans le but de faire face à ce phénomène", a-t-il déclaré.

L'Espagne, dont les enclaves de Ceuta et Melilla se trouvent sur le continent africain, et le Maroc sont confrontés à l'immigration clandestine en provenance d'Afrique subsaharienne.

L'économie a également été un des principaux thèmes abordés mercredi, dans la mesure où le Maroc comme l'Espagne sont confrontés à la crise, ainsi que la question du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975.

Le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Youssef Lamrani, a appelé Madrid à soutenir les "efforts" du Maroc pour trouver une solution au conflit qui l'oppose au mouvement indépendantiste Polisario.

De son côté, M. Posada Moreno a loué "l'effort" du Maroc en matière de droits de l'Homme ainsi que la série de réformes entreprises dans le cadre de la "nouvelle constitution marocaine" adoptée en 2011.

05/9/ 2012

Source : AFP

La coopération réussie entre le Maroc et l'Espagne repose sur la confiance mutuelle entre les deux royaumes, a déclaré mercredi à Rabat le président du Congrès des députés espagnol, M. Jes?s Mar?a Posada Moreno.

Intervenant dans le cadre du deuxième axe des travaux du premier forum parlementaire maroco-espagnol sur la migration et la mobilité, M. Moreno a souligné le caractère exemplaire des relations bilatérales, confortées, selon lui, par la situation géographique des deux pays et la proximité historique entre les deux peuples et adossées à une politique commune de migration.

L'excellence de ces rapports s'illustre par la présence d'une grande communauté marocaine en Espagne, la plus importante avec 830.000 personnes, mais aussi par une solide coopération entre les autorités marocaines et espagnoles dans la gestion des flux migratoires et la lutte contre l'émigration clandestine, a-t-il dit.

Il a, en outre, souligné le changement profond que connaît la migration au Maroc, qui est passé d'un pays émetteur et de transit à un pays d'accueil de migrants, faisant état de la disposition de l'Espagne à faire bénéficier le Maroc de son expérience en matière de gestion des flux migratoires.

De son côté, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Mâazouz, a considéré que l'histoire commune et le positionnement géographique font du Maroc et de l'Espagne des acteurs clés de stabilité et de développement du pourtour méditerranéen.

M. Mâazouz a plaidé pour le maintien de la tendance actuelle de coopération que ce soit dans la gestion de la question migratoire que dans le domaine économique et commercial. A cet égard, il a rappelé les instructions de SM le Roi Mohammed VI dans son discours du 30 juillet dans lequel le Souverain avait réitéré l'engagement du Maroc "à favoriser l'émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, donnant ainsi un contenu concret aux liens profonds de solidarité agissante unissant nos deux pays".

"A cet égard, Nous avons donné nos Hautes Instructions au gouvernement pour traduire cette résolution dans les faits, en faisant preuve de l'intérêt et de la rapidité d'exécution requis à cet effet", avait souligné SM le Roi.

Dans le même ordre d'idée, le ministre a invité la délégation espagnole à Âœuvrer pour la protection des droits des MRE, conformément aux accords bilatéraux, y compris en matière de participation aux élections locales, de mobilité professionnelle, d'accès aux prestations de base, à la scolarité et aux divers cycles de formation avec l'insertion de leur langue maternelle dans les programmes scolaires.

La présidente de la Commission de l'Intérieur au sénat espagnol, Mme Juana Iturmendi Maguregui, a pour sa part souligné l'exemplarité de la coopération maroco-espagnole basée sur des politiques et solutions pragmatiques.

Elle a rappelé, à cet égard, l'accord bilatéral de coopération signé en 2010 dans le domaine de la police transfrontalière qui a donné lieu à l'inauguration de deux centres de coopération sécuritaire, le premier au port de Tanger Med et le second au port d'Algésiras, ainsi que le mémorandum d'entente conclu entre les ministères de l'Intérieur des deux pays portant sur la mise en place de mécanismes de communication sur les points de passage frontaliers dans les aéroports et les ports.

Abordant la question des mineurs d'âge marocains non accompagnés vivant en Espagne, dont le nombre est de 3.000, elle a proposé la création de centres d'accueil marocains pour leur rapatriement.

Le forum parlementaire maroco-espagnol, premier de son genre, vise à promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays et insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération liant le Maroc et l'Espagne.

05/9/ 2012

Source : MAP

Les quelques dizaines de migrants qui avaient été délogés d'un îlot espagnol proche des côtes marocaines ont été expulsés mercredi du Maroc via la frontière algérienne, a-t-on appris auprès d'un responsable d'une ONG marocaine.

Les forces de l'ordre espagnoles et marocaines ont délogé conjointement, dans la nuit de lundi à mardi, ces migrants de l'îlot espagnol proche de la ville d'Al-Hoceima (nord du Maroc), mettant fin à un casse-tête pour Madrid.

Sur les 83 sans papiers venus d'Afrique subsaharienne, seuls quelques mineurs et femmes ont été conduits ailleurs en territoire espagnol.

Les autres -soit environ 70- ont été pris en charge par les autorités marocaines et ont transité mardi à Oujda, dans l'extrême est du pays, a indiqué à l'AFP Hichem Rachidi, un responsable du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et des migrants (Gadem).

Puis, ce mercredi, ils ont été expulsés du Maroc par la frontière algérienne, a-t-il ajouté, jugeant cette démarche vaine: "ils vont sans doute revenir", a-t-il noté.

D'après la même source, environ 500 migrants sans papiers se trouvent actuellement à Oujda, dans un squat situé à proximité d'un campus universitaire.

Le Maroc a multiplié ces derniers jours les expulsions d'étrangers -essentiellement des subsahariens- en situation irrégulière dans le royaume.

Lundi, quelque 200 migrants, dont près de 170 dans le nord et une trentaine à Rabat, ont ainsi été expulsés.

Généralement, les sans papiers arrêtés au Maroc sont renvoyés en Algérie, pays par lequel, d'après les services marocains de lutte contre l'immigration clandestine, ils transiteraient avant d'arriver dans le royaume.

Les migrants ont souvent recours à des services de passeurs pour franchir la frontière via les transports routiers (voitures ou camions).

05 septembre 2012

Source : AFP

Le forum parlementaire maroco-espagnol se veut une opportunité de renforcer les engagements parlementaires pour promouvoir les relations de coopération et le dialogue entre les deux pays, a affirmé mercredi le président de la Chambre des représentants, M. Karim Ghellab.

S'exprimant lors d'une séance consacrée au volet économique dans le cadre de ce forum, M. Karim Ghellab a souligné que cette rencontre traduit la volonté des parlements des deux pays de soutenir les efforts et programmes communs, appelant à l'institutionnalisation de cette rencontre.

Selon lui, ce forum montre que les relations maroco-espagnoles ne se fondent pas uniquement sur des liens d'amitié, mais sont plutôt basées sur des éléments concrets, à savoir un background historique riche, la proximité géographique et une dimension civilisationnelle méditerranéenne commune, a-t-il indiqué.

Il a rappelé, à cet égard, le discours de SM le Roi Mohammed VI à l'occasion de la Fête du Trône dans lequel le Souverain a réitéré, "dans la difficile conjoncture actuelle, notre engagement à favoriser l'émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, donnant ainsi un contenu concret aux liens profonds de solidarité agissante unissant nos deux pays" .

Par ailleurs, le président de la chambre des représentants a signalé que les questions de la sécurité et de la migration vers l'Europe sont des défis communs qui imposent aux deux pays davantage de coordination et de communication.
Le forum parlementaire maroco-espagnol a pour objectif d'insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération liant le Maroc et l'Espagne et de promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays dans le cadre d'une structure institutionnalisée, à l'instar de l'expérience de l'Espagne avec la France et le Portugal, et du Maroc avec l'Union européenne.

05 septembre 2012

Source : MAP

Le comité d'histoire de l’Office français de protection. des refugies et apatrides organise une journée d’étude sur 60 ans d'archive sur les réfugiés et demandeurs d’asile en France le 21/09/2012 à Paris…Suite

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