vendredi 1 novembre 2024 08:17

Le rassemblement annuel des Musulmans de France au Bourget dans la banlieue parisienne avait cette année un caractère particulier puisque se tenant, en pleine campagne électorale. La surenchère électorale battant son plein, les Musulmans de France ont fait l'objet d'attaques récurrentes …Suite

Première ressource de devises du Royaume, les Marocains Résidant à l'Etranger peuvent-ils stimuler à la hausse les recettes du secteur du tourisme, la deuxième source de devises?...Suite

Après Martine Aubry, voici Rachida Dati. L'ancienne ministre et députée européenne, Mme Rachida Dati est en visite au Maroc où elle devra animer lundi soir à Marrakech, une rencontre avec la communauté française …Suite

La seconde édition du Festival Almougar N'Nimouda, consacrée à la célébration d'un siècle des migrations marocaines (1912-2012), a clôturé ses travaux samedi à Biogra et àit Baha (province de Chtouka Ait Baba)…Suite

Il reste plusieurs semaines pour aller voir à Paris, à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, l’exposition temporaire intitulée «J’ai deux amours»*.

Pour l’exposition «Jai deux amours», Hou Hanru, Evelyne Jouanno et Isabelle Renard, commissaires de l’exposition ont sélectionné 106 œuvres parmi le fonds d’art contemporain du Musée national de l’histoire de l’immigration et imaginé un parcours en cinq thèmes : départ, voyages, circulations, entre rêve et nécessité, frontières : passages et contrôles, vivre ensemble, réinventer son univers. Ces thématiques sont celles du musée, et toutes les œuvres présentées sont la propriété de l’institution qui, parmi ses attributions, collecte la mémoire de l’immigration. Et c’est justement tout l’intérêt de cette exposition de démontrer, présentation des œuvres à l’appui, que l’immigration est vivante et qu’elle a donné, ces dernières années, naissance à une kyrielle d’artistes** qui se sont accaparés leur histoire.

Isabelle Renard, qui nous a fait visiter «J’ai deux amours», est tout à fait claire dans la présentation qu’elle en fait dans le dossier de presse de l’événement : «Les notions de frontières, de territoire, d’exil, de même que l’enrichissement d’existences en mouvement sont au cœur de la démarche d’un grand nombre d’artistes français ou étrangers travaillant pour la plupart en France.» Il s’agit d’«éveiller l’attention et la sensibilité du spectateur sur les questions soulevées par l’histoire de l’immigration».

Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi. Les artistes exposés nous transportent sans détour dans leur imagination nourrie au réel de la vie de l’immigré, la leur ou celles de leurs aînés. L’immigré, longtemps, a été celui qui n’a pas de parole. Même son chant était réservé à l’entre-soi des cités de travailleurs ou des cafés communautaires. L’immigré n’avait pas de regard, et bien non, la cité nationale de l’immigration démontre le contraire. Dans le mouvement, la descendance de ces générations de voyageurs sait rendre la vue et l’expression aux exilés. L’exil se fait présence. Comme l’écrit Isabelle Renard, «aborder le fait migratoire par le biais de l’art contemporain, c’est envisager un autre type de langage. Non que l’œuvre d’art offre une vérité ou un message plus important que celui de l’historien, du sociologue ou de l’ethnologue. Les œuvres sont des pensées en images, en vidéos, en sculptures».

Dans le même temps, cela replace l’immigration dans la réalité mouvante de la société française, une mouvance qui s’inscrit dans la durée, n’en déplaise aux démangeaisons politiques d’exclusion. En ces temps électoraux, on sort requinqué de cette exposition ; le reste est du domaine de l’indicible, de ce qui ne peut se dire. Le ressenti du visiteur de l’exposition est mis à contribution afin que chacun apporte son regard, sa touche personnelle. Touché dans sa chair par le phénomène de l’immigration, ou simple observateur distant des œuvres, chacun en tout cas ne peut qu’en ressortir ému.

Source : El Watan

Au Maroc, que l'on soit entrepreneur, étudiant en journalisme ou migrant subsaharien en quête d'Europe, chacun a déjà fait son choix pour le second tour de la présidentielle française... De Tanger à Casablanca, tour d'horizon des points de vue sur les différents candidats.

À Casablanca...

À l’école supérieure de journalisme et de communication (ESJC) de Casablanca, la campagne présidentielle française est scrutée à la loupe. Cinq étudiants de deuxième année sont particulièrement attentifs aux arguments des candidats. Et les débats sont loin d’être au niveau de leurs attentes : « Comment a-t-on pu passer autant de temps sur une question aussi futile que l’abattage rituel et la viande halal ? » s’interroge encore Sabrina, qui en veut tant aux hommes politiques qu’aux médias français d’oublier les questions de fond.

« Ici au Maroc, nous sommes lassés d’entendre parler constamment d’immigration, de sécurité et d’islam », ajoute Sarah. Selon elle, la droite n’a cessé de recourir à ces thèmes pour faire peur aux gens. « Dès que j’entends Claude Guéant, j’ai de l’urticaire », ajoute Moustapha. Cet étudiant, originaire du Sénégal, pointe notamment du doigt la fameuse circulaire du ministre de l’Intérieur français, qui limite les possibilités des étrangers diplômés en France d’y obtenir un emploi.

« Deux étudiants marocains de notre école se sont vu refuser le visa pour un échange universitaire à Paris », s’indigne à son tour Sarah, pour qui ces « portes fermées » ternissent durablement l’image de la France auprès des jeunes. Mais les apprentis-journalistes casablancais sont partagés sur les alternatives à Nicolas Sarkozy. « Je regarde les positions des candidats en matière de politique étrangère, sur la construction du Maghreb, mais aussi sur la Palestine », explique Hamza. « Pour le moment, celui qui me plaît le plus, c’est Jean-Luc Mélenchon. Il est honnête et met l’accent sur les travailleurs et la classe moyenne. Et contrairement aux socialistes et à l’Union pour un mouvement populaire (UMP), il ne dépend pas du lobby des grands industriels », estime-t-il.

Un choix bien éloigné de celui de Sabrina : « Je suis plus attirée par un modéré comme François Bayrou, explique-t-elle. Il prend le temps de décrypter les choses… Il n’est pas dans l’excès, comme Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon… » Reste que le candidat socialiste ne suscite guère l’enthousiasme : « François Hollande, c’est un peu un "nounours". On ne sait pas vraiment ce qu’il veut. Il est un peu flou dans son programme, ce n’est pas très rassurant », analyse Moustapha. Comme Sabrina, il le trouve moins bon orateur que Nicolas Sarkozy, dont le programme paraît selon eux plus « structuré ».

Dans un autre secteur d'activité, Adil, patron d’une société industrielle tournée vers l’exportation (400 salariés), penche plus à droite. Sans surprise, il s’attache aux programmes économiques des candidats. « François Hollande sera-t-il capable de réduire le train de vie de l’État ? », se demande-t-il.

La France, premier partenaire commercial du Maroc, a besoin de quelqu’un qui puisse tenir la barre dans les difficultés économiques.

Adil, entrepreneur marocain

« La France, premier partenaire commercial du Maroc, a besoin de quelqu’un qui puisse tenir la barre dans les difficultés économiques », estime-t-il, plus rassuré sur le sujet par Nicolas Sarkozy. Le chef d’entreprise croit aussi déceler un courant « pro-Maroc » à l’UMP, tandis que le Parti socialiste serait « davantage tourné vers l’Algérie ». Une politique étrangère supposée qui le pousse, là-encore, à préférer le président sortant.

« Il a déjà beaucoup fait pour le Maroc », estime-t-il, énumérant les partenariats franco-marocains dans les domaines de l'automobile, du ferroviaire et de l'aéronautique. Pourtant, au premier tour, Nicolas Sarkozy n’aurait pas ses faveurs. « Si j’étais Français, je voterai probablement pour quelqu’un comme Bayrou, plus mesuré que Nicolas Sarkozy sur les questions sociales et l’immigration », indique-t-il. Ceci dit, pour lui, le duel Hollande-Sarkozy est inéluctable au second tour.

À Tanger...

À seulement 25 km de l’Espagne, Tanger est la dernière ville africaine traversée par les candidats à l’exil en Europe. Dans cette cité proche du détroit de Gibraltar, ils sont nombreux, Sénégalais, Ivoiriens, Béninois… à attendre le moment propice pour passer – clandestinement ou non – de l’autre côté de la Méditerranée.

Ismaël, Aboubacar et Richmond, trois Ivoiriens, sont de ceux-là. Pour eux, le débat sur la présidentielle française tourne – logiquement – autour de l’immigration. Nicolas Sarkozy fait l’unanimité contre lui : « J’ai un grand chagrin à cause de Sarkozy et de la France », affirme Ismaël, qui guide des touristes francophones à Tanger, en attendant une « occasion » pour gagner l’Europe.

La France devrait être le seul pays au monde où les Africains francophones se sentent à l’aise, à cause de la dette de la colonisation, de la langue et de son influence chez nous.

Ismaël, migrant ivoirien

« La France devrait être le seul pays au monde où les Africains francophones se sentent à l’aise, à cause de la dette de la colonisation, de la langue et de son influence chez nous. Mais le président Sarkozy nous a mis des bâtons dans les roues en durcissant les conditions d’obtention des visas ! » s’insurge-t-il.

« Comment peut-il vouloir empêcher les mariages mixtes ? L’amour n’a pas de frontières ! » ajoute Richmond. Originaire de la région de Yamoussoukro, ce transporteur routier ne croit pas à la réélection du président sortant.« On voit bien qu’avec la crise économique, il a du mal à gérer la France. Il s’est trop occupé des affaires extérieures – Libye, Côte d’Ivoire - et pas assez des Français. Ils vont lui en vouloir ! », analyse-t-il.

« C’est un va-t’en guerre, il crée la pagaille et divise les gens », poursuit Aboubacar. Ismaël n’est pas d’accord avec ses deux camarades : « Sarkozy a su montrer que son pays pouvait encore peser sur la scène internationale, grâce à sa forte poigne », pronostique-t-il. « Cela ne nous plaît pas à nous les Africains, mais chez lui, cela va payer électoralement, c’est sûr ! »

Les autres candidats, les trois Ivoiriens de Tanger n’en connaissent pas grand-chose. François Hollande ? Ils savent juste qu’il est socialiste, et n’a « pas d’affinité avec l’Afrique », selon eux. François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon ? Ils ne les connaissent pas. Ils ont seulement entendu parler de Marine Le Pen, à cause de son patronyme. « Son principal handicap, affirme Ismaël c’est d’être une femme. La France n’est pas prête à se laisser diriger par une présidente, même si elle a du caractère », croit-il savoir…

09/04/2012, Christophe Le Bec

Source : Jeune Afrique

Les travailleurs immigrés n’ont pas tous pu repartir au pays à l’âge de la retraite. Certains vivent toujours dans leur foyer et leur état de santé est parfois préoccupant.

s sont arrivés en France prêts à travailler dur pour pouvoir ensuite retourner au pays avec les signes extérieurs de la réussite. Quarante ans plus tard, à l’approche de la retraite, ou déjà retraités, la plupart occupent toujours les mêmes chambres des foyers pour migrants avec pour certains une santé déclinante.

Dans quelles proportions, personne ne le sait? Pour répondre justement à cette question, le réseau de santé Carmad, soutenu par l’agence régionale de santé (ARS), a décidé de lancer une vaste enquête auprès des résidants de plus de 50 ans dans 14 foyers Adoma pour travailleurs immigrés des Yvelines. Une tranche d’âge loin d’être anodine.

Aujourd’hui, 27% des résidants de ces établissements ont plus de 66 ans, et 13% plus de 71 ans, soit une moyenne de 40% de personnes vieillissantes ou âgées.

Dépister d’éventuels problèmes sanitaires

« La majorité des gens qui sont dans ces foyers sont en rupture sanitaire. La barrière de la langue, l’absence immédiate de médecin, la précarité… en sont les principales raisons, explique Marie-Thérèse Roos, la présidente du Carmad. L’objectif est de faire un bilan de leur santé afin de dépister d’éventuels problèmes sanitaires, puis d’assurer un suivi avec un plan de soins et une aide individualisée. » Pour cela, toute l’équipe, des infirmières, un médecin gériatre, se rend dans les foyers pour une journée de diagnostic.

Une initiative plutôt bien perçue par les résidants. « C’est important de prendre soin de soi », indique Diabé, sénégalais, qui a pris conscience de sa fragilité après un accident du travail en 2001. L’homme se livre volontiers aux examens — prise de tension, dépistage de diabète, tests d’acuité visuelle, saturation… — et au questionnaire qui l’accompagne. Au cours de l’examen, l’infirmière découvre que l’homme est en hypoglycémie. Avec ses deux emplois, il a oublié de manger. « J’ai une famille au pays, je ne peux pas rester sans bosser », indique Diabé avec un grand sourire. Cette consultation permet à un autre résidant de dire que cela fait des années qu’il « ne voit pas de l’œil gauche ».

Certains des hommes auscultés seront adressés à un hôpital de jour pour des examens complémentaires. « Ces gens minimisent énormément leurs pathologies, indique Céline, une des infirmières. J’ai rencontré deux personnes avec des valves cardiaques, un autre avec une jambe quasiment morte et pour eux tant qu’il n’y a pas de signes alarmants ça roule. Aussi, il est important qu’ils se rendent compte qu’ils peuvent être acteurs de leur santé. »

10.04.2012 Véronique Beaugrand

Source : Le Parisien

Pour son discours du Bourget, François Hollande avait demandé à ses plumes une formulation équilibrée pour évoquer à la fois la lutte contre l'immigration clandestine et un effort pour l'intégration

La Fondation Jean-Jaurès a publié, le 5 avril, une étude passionnante qui montre à quel point l'électorat de gauche se divise sur la question des immigrés.

C'est un moment médiatique marquant de la campagne. Sur France 2, le 7 mars, François Hollande est interrogé sur l'affirmation de Nicolas Sarkozy selon laquelle "il y a trop d'étrangers sur notre territoire". La question lui est posée à trois reprises. Et, à trois reprises, le candidat socialiste évite de répondre. De son côté, le chef de l'Etat ne reste ni silencieux ni inerte: il a empêché - pour emplir sa besace en vue de la bataille présidentielle - la droite sénatoriale de retarder l'adoption, au Sénat, du droit de vote des étrangers aux élections locales; il fait du mot "frontière" l'une des clefs de ses discours (voir L'Express du 21 mars 2012); il hisse la réduction du nombre d'immigrés accueillis en France au rang de priorité de son programme.

Que signifie "être de gauche" face aux questions d'immigration? Une étude passionnante de la fondation Jean-Jaurès, initiée par Gilles Finchelstein, apporte des éléments de réponse et explique, du coup, pourquoi François Hollande se comporte ainsi lorsqu'il est à la télévision.

La méthode est originale: un sondage délibératif (chacun est invité à participer à un forum sur Internet pendant deux semaines), réalisé en novembre 2011, auprès de 266 personnes ayant voté, au moins une fois, pour la gauche. "L'"impensé" a longtemps perduré, sur un terrain miné par les représentants d'une droite qui se radicalise", relève Ivoa Alavoine, avocat à la cour d'appel de Paris, qui a rédigé la note de synthèse.

Trouver la bonne formule

La synthèse, précisément, l'électorat de gauche peine à la réaliser, tant il est divisé en deux sensibilités numériquement quasi égales: les "ouverts", pour qui l'immigration est créatrice de richesse et constitue, donc, un besoin pour la France ; et les "ouverts/fermés", qui, tout en étant d'accord avec ces deux assertions, estiment qu'il faut réduire l'immigration.

Les premiers évoquent des positions de principe, qui ont tendance à braquer les seconds, lesquels privilégient une approche pragmatique. "La terminologie généreuse de la gauche non seulement ne convainc pas les "ouverts/fermés", mais elle a tendance à les repousser", pointe Ivoa Alavoine.

Comment sortir du piège? L'étude observe que "les personnes interrogées ont spontanément exprimé des positions extrêmes, voire extrêmement dures. Mais dès qu'un effort [de pédagogie] a été proposé, le débat s'est pacifié" - pas tout à fait le propre d'une campagne électorale.

Comment lutter contre le communautarisme

Autre préconisation, dès lors que les propositions concrètes se révèlent plus consensuelles que les expressions: faciliter une "immigration réussie", quitte à en réduire le nombre. Ce qui passe par l'application à l'ensemble de la population de droits et de devoirs, à commencer par la pratique de la langue française.

D'autres pistes sont évoquées: "admettre qu'une régulation de l'immigration du travail est aujourd'hui nécessaire (sans toutefois préjuger de l'avenir)" - au-delà des artifices oratoires du candidat UMP, une proposition de fond proche de celle de Nicolas Sarkozy; lutter contre le communautarisme, devenu une vraie inquiétude chez les "ouverts/fermés".

Pour son discours fondateur du Bourget, François Hollande avait demandé à ses plumes une formulation équilibrée pour évoquer à la fois la lutte contre l'immigration clandestine et un effort pour l'intégration. Celle-ci, élevée au rang de "défi" dans son discours d'Aurillac, le 22 mars, fait désormais l'objet de propos plus précis de la part du candidat. "Il s'empare réellement du sujet, de la cohésion nationale et, en réalité, de l'image que la France a d'elle-même, ce qui constitue le substrat tacite de la question de l'immigration, s'agissant du moins de la façon dont les discours politiques l'"exploitent"", constate Ivoa Alavoine.

08/04/2012 ? Eric Mandonnet,

Source : L’Express/REUTER (/Benoit Tessier)

Le gouvernement du Canada a décidé d’éliminer l’arriéré des demandes présentées au titre de son principal programme d’immigration économique, travailleurs qualifiés-fédéral afin de créer un système d’immigration souple et efficace qui permettra la création d’emplois et assurera la prospérité du Canada à long terme. Selon le ministre canadien de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney, l’arriéré dans le programme des Travailleurs qualifiés du volet fédéral (TQF) constitue un obstacle majeur à la capacité du Canada de répondre aux besoins du marché du travail, lesquels changent rapidement. Le fait d’avoir à traiter des demandes qui remontent à plus de huit ans mine la capacité du ministère à se concentrer sur les nouveaux demandeurs qui possèdent les compétences et les talents dont l’économie du Canada a besoin aujourd’hui.
En vertu de la loi proposée, CIC fermera donc purement et simplement les dossiers des TQF qui ont présenté leur demande avant le 27 février 2008 et sur lesquels un agent d’immigration n’aura pas rendu de décision au regard des critères de sélection au 29 mars 2012. Cette mesure devrait toucher environ 280 000 personnes, si l’on inclut les personnes à charge. Citoyenneté et immigration Canada (CIC) prévoit de rembourser les frais de traitement et de renvoyer les demandes périmées à presque tous les demandeurs qui ont déposé une demande selon les anciens critères d’admissibilité en vigueur avant le 27 février 2008.

Le gouvernement canadien motive sa décision par le fait qu’au cours des derniers dix ans, le nombre de demandes présentées par des TQF a largement dépassé le nombre de places établi chaque année dans le plan des niveaux d’immigration, entraînant ainsi de longs délais de traitement et un arriéré grandissant.

Au Québec, berceau de la francophonie pour les Libanais francophones, la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles a divisé les intéressés en groupes de candidats, la priorité étant donnée à ceux qui auront de meilleures chances de s’adapter sur le marché du travail du Québec. Vous ferez donc partie du groupe 1 si vous ou votre époux qui vous accompagne détenez un diplôme d’un établissement d’enseignement dans un domaine qui vous permet d’obtenir 12 ou 16 points au critère domaine de formation de la grille de sélection des travailleurs qualifiés. Le nombre d’années d’études requis pour l’obtention de votre diplôme doit être au moins égal au nombre d’années requis pour l’obtention d’un tel diplôme au Québec. Ce diplôme a été obtenu moins de cinq ans avant la date de présentation de votre demande. Sinon, vous devez avoir exercé une profession dans un domaine relié à ce diplôme pendant au moins un an, à temps plein, au cours des cinq ans qui précèdent la présentation de votre demande. Ou alors, vous ou votre conjoint qui vous accompagne avez une offre d’emploi d’un employeur du Québec, et cette offre a été homologuée par le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles.

Quant au groupe 2, un maximum de 14 300 demandes seront traitées entre le 21 mars 2012 et le 31 mars 2013. Vous ferez ainsi partie du groupe 2 si vous êtes dans une des situations suivantes : vous ou votre conjoint qui vous accompagne détenez un diplôme d’un établissement d’enseignement dans un domaine qui vous permet d’obtenir 6 points au critère domaine de formation de la grille de sélection des travailleurs qualifiés. Le nombre d’années d’études requis pour l’obtention de votre diplôme doit être au moins égal au nombre d’années requis pour l’obtention d’un tel diplôme au Québec. Ce diplôme a été obtenu moins de cinq ans avant la date de présentation de votre demande. Sinon, vous devez avoir exercé une profession dans un domaine relié à ce diplôme pendant au moins un an, à temps plein, au cours des cinq ans qui précèdent la date de présentation de votre demande. Ou alors, vous ou votre conjoint qui vous accompagne détenez un diplôme du Québec ou son équivalent qui sanctionne au moins un an d’études à temps plein. Ce diplôme doit avoir été obtenu moins de cinq ans avant la date de présentation de votre demande. Sinon, vous devez avoir exercé une profession dans un domaine relié à ce diplôme pendant au moins un an, à temps plein, au cours des cinq ans qui précèdent la présentation de votre demande.
Si vous faites partie du groupe 3, il est recommandé que vous restiez chez vous.

Le Canada ne prendra chez lui qu’une main-d’œuvre qualifiée et expérimentée, adaptable sur le marché du travail canadien, capable d’abattre toutes les difficultés, obligatoirement bilingue, armée jusqu’aux dents de diplômes professionnels et universitaires, dotée de la santé physique et mentale requise pour affronter intempéries, complications et confusions, ayant la capacité d’autonomie financière de subvenir à ses besoins essentiels durant les premiers mois de l’arrivée tant attendue au Canada.
10/4/2012, Carole G. CHELHOT

Source : L’Orient le jour

Une salle de prière fréquentée par la communauté musulmane à Ajaccio a été "partiellement" détruite dans la nuit de dimanche à lundi par un "incendie raciste", a annoncé le ministère de l'Intérieur.

La Corse victime d'un accès de violence en ce week-end de Pâques. Une salle de prière fréquentée par la communauté musulmane à Ajaccio a été "partiellement" détruite dans la nuit de dimanche à lundi par un "incendie raciste", a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Dans un communiqué, le ministère déclare que "le 9 avril 2012 à 2h35, un incendie d'origine criminelle a partiellement détruit une salle de prière fréquentée par la communauté musulmane à Ajaccio. Des inscriptions à caractère raciste ont été découvertes sur la façade de l'immeuble qui abritait ce lieu de culte". Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, "est très attentif à ce que la communauté musulmane ne soit pas stigmatisée et a demandé aux services d'enquête de tout mettre en oeuvre pour identifier rapidement les auteurs de cet acte afin de les mettre à disposition de la justice".

En 2011, 155 actes islamophobes ayant fait l'objet d'une plainte ont été dénombrés par l'Observatoire contre l'islamophobie en France, soit une augmentation de 34% par rapport à 2010, selon son président Abdallah Zekri. Parmi eux, 38 concernent des "actions" (attentats, tentatives d'attentats, dégradations) et 117 concernent des gestes menaçants, des insultes ou des inscriptions à caractère raciste. M. Zekri doit par ailleurs porter plainte jeudi pour une dizaine de lettres de menaces et d'insultes reçues par le Conseil français du culte musulman (CFCM), dont l'Observatoire contre l'islamophobie est une émanation.

09 avril 2012

Source : TF1

Le Dictionnaire de l’immigration en France,  premier  ouvrage  du  genre  en  France, est  un recueil  critique  de  mots  et  de  concepts  que  le  droit,  le  discours  politique,  le  propos ordinaire véhiculent pour nommer et qualifier des personnes et des groupes n’appartenant pas à l’ordre national, ou n’étant pas perçus comme lui appartenant naturellement. Il  y  a peu de domaines de la vie sociale, économique, politique et culturelle où les mots employés vont de  soi.  Le  débat  public  sur  l’immigration  et  les  immigrés, quelle que  soit  leur nationalité,  est  celui  qui,  sans  aucun  doute,  permet  toutes  les  approximations  et  les inexactitudes.

Cet ouvrage se propose donc d’être un répertoire  rigoureux  de mots  à  enjeux, ceux  qui soulèvent des difficultés de définition et des problèmes de compréhension. Expliquer et faire le point sur un thème au carrefour d’une pluralité de disciplines en sciences humaines, telle fut  notre  ambition.  Ce  dictionnaire est  plus  que  nécessaire.  Il est  devenu  une  urgence intellectuelle et scientifique.

Source : Edition-larousse

C’est ce samedi 7 avril que débute la 31ème édition de la semaine culturelle et sportive de l’étudiant étranger au Maroc à la Cité universitaire internationale à Rabat. Un rendez-vous qui prend de la hauteur chaque année. Et le rendez-vous de 2012 n’a pas failli à la règle puisqu’un programme alléchant a été concocté pour le bonheur des spectateurs. Organisée par l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) en collaboration avec la Confédération des étudiants et stagiaires africains étrangers au Maroc, cette manifestation a pour but de réunir les étudiants de différentes nationalités dans un esprit de fraternité africaine.
Une rencontre qui va bien avec la place qu’occupe le royaume en Afrique où on a coutume de dire que le Maroc est devenu les Nations unies d’Afrique. Un adage que le Directeur général de l’AMCI, M. Imani Youssef, explique bien « C’est un qualificatif qui vient à propos. En effet, au niveau de la cité internationale, nous avons 56 nationalités tandis qu’au niveau de l’ensemble des facultés et des grandes écoles du Maroc, nous avons plus de 85 nationalités représentées. Il est donc vrai que cela constitue une bonne partie de l’ONU. Qu’est ce qui fait cette particularité ? C’est bien la solidarité africaine, c’est la coopération Sud-Sud. Pour nous, l’heure est venue pour que les pays du Sud s’entre aident, de se soutenir. Et c’est ce que fait le Maroc au profit des pays frères et amis du continent ».
Ce sont en effet plus de 9000 étudiants africains et étrangers à majorité africaine, dont plus de la moitié bénéficie d’une bourse d’études octroyée par l’Agence ainsi que, chaque année, environ 1500 nouveaux bacheliers d’horizons différents bénéficiant d’une bourse d’études. Au programme donc de cette manifestation figurent une exposition d’objets d’art traditionnels, des compétitions sportives ainsi qu’un symposium sur « les jeunes et l’Entreprenariat ».
Le programme comprend également des débats, un concours scientifique (mathématiques et littérature), un concours de chant, un concours de génies en herbe et la projection de films africains et documentaires. Créée en 1986, l’AMCI représente un outil souple et efficace d’exécution de la politique de coopération tracée par le gouvernement marocain dans le cadre de la coopération Sud-Sud.
L’intervention de l’Agence s’articule autour d’axes prioritaires relatifs à la formation des cadres, la coopération technique, économique et financière et l’action humanitaire. Quant à la Confédération des Elèves, Etudiants et Stagiaires Africains Etrangers au Maroc, c’est une association à but non lucratif, totalement apolitique, comptant plus d’une centaine de membres représentant plusieurs nationalités africaines différentes. Une initiative à soutenir.
07/04/2012, Mamady Sidibé
Source : La nouvelle T.com

Nabil Sebti est marocain, mais c'est en France qu'il s'est fait connaître sur les plateaux TV en tant que critique impitoyable de la très controversée circulaire Guéant…Suite

Le lancement de certificats égyptiens en dollars, dans les pays du Golfe et au-delà, pourrait présenter une source alternative réussie pour le gouvernement pour se procurer des devises.
Le gouvernement égyptien a lancé en mars des certificats de dépôts en dollars pour les Egyptiens résidant à l’étranger. L’Arabie saoudite a été choisie pour en être le premier destinataire. Ils seront lancés par la Banque arabe nationale en coopération avec la banque égyptienne Al-Ahly. Prochainement d’autres pays du Golfe suivront. Selon les ambassades égyptiennes dans différents pays comme les Emirats arabes unis, le Koweït et le Qatar qui devront suivre l’Arabie saoudite, les Egyptiens résidant dans ces pays se sont déjà montrés intéressés par ces certificats en dollars.
Le lancement se fera via les deux banques égyptiennes Al-Ahly et Misr ayant des succursales dans des pays étrangers. L’objectif essentiel est d’apporter des billets verts au trésor de l’Etat. Et ce, après l’érosion des réserves de change depuis février 2011, tombées de 36 milliards de dollars à moins de 15,7 milliards de dollars.
L’idée est donc de permettre aux Egyptiens résidant à l’étranger, et à eux seuls, d’acheter des certificats de dépôts. Ces certificats en dollars sont garantis par le gouvernement égyptien et lancés sous différentes catégories, variant entre 1 000 et 5 000 dollars. Le ministre égyptien des Finances, Momtaz Al-Saïd, a révélé que le gouvernement va octroyer un taux d’intérêt annuel fixe de 4 % sur ces certificats qui seront remboursables sur 3 ans. « Les investisseurs pourront revendre ces certificats au gouvernement, 6 mois après la date de leur lancement. En fait, les certificats seront renouvelés de manière automatique, au cas où la banque émettrice n’aurait pas annoncé d’autres instructions. De plus, le taux d’intérêt est payable tous les 6 mois », a-t-il souligné.
Ces certificats offrent au gouvernement une source alternative d’endettement à une période où les systèmes d’endettement traditionnels sont inefficaces. Ismaïl Hassan, ex-gouverneur de la Banque Centrale d’Egypte (BCE), note bien que le gouvernement a dû recourir au lancement des certificats en raison des difficultés à s’endetter auprès des institutions internationales ou du marché local. L’émission d’obligations en livres égyptiennes sur le marché international n’est plus efficace après les réductions successives de la note de la dette égyptienne par les agences de notation internationales.
Moataz Al-Rafeï, président exécutif de la banque Al-Ahly au Qatar, affirme que la campagne déclenchée pour la promotion de ces certificats a porté beaucoup de fruits. « Selon les estimations de l’ambassade d’Egypte au Qatar, les recettes estimées de la vente de ces certificats au Qatar peuvent être de plus de 100 millions de dollars », note-t-il, en soulignant que la campagne médiatique dans le Golfe a été une réussite. Il pense qu’il faut donner la même importance à la campagne médiatique en Europe et aux Etats-Unis, « car le taux d’intérêt très élevé accordé à ces certificats en dollars, par rapport aux taux très minimes en Europe et aux Etats-Unis, attirera sans doute l’appétit des Egyptiens résidant à l’étranger ». Al-Rafeï ajoute que ces Egyptiens résidant à l’étranger ont déjà l’habitude de déposer une partie importante de leur argent auprès des banques égyptiennes.
Cette approche est bonne
Pour sa part, Mohamad Abbass Fayed, vice-président de la banque Misr, la deuxième banque émettrice de certificats en dollars, a souligné que dans certains pays du Golfe, les certificats seront également vendus via les banques du Golfe ayant conclu des accords de coopération avec ces deux banques émettrices pour présenter ce service. Fayed pense que cette approche est bonne vu la hausse des transferts des Egyptiens à l’étranger. Selon le rapport de la BCE, le volume des transferts ont enregistré durant l’année 2011 son plus haut niveau, marquant 13,5 milliards de dollars. « La majorité des 10 millions d’Egyptiens travaillant à l’étranger se concentrent dans les pays du Golfe. Le lancement des certificats dans ces pays sera donc une priorité absolue », a-t-il noté. Il a ajouté que la seconde priorité pour les deux banques émettrices sera de conclure des accords avec des banques européennes et américaines à l’étranger afin de pouvoir émettre, à travers leurs succursales, les certificats égyptiens en dollars.
Selon Chérif Olwi, vice-directeur général auprès de la banque Al-Ahly, le gouvernement estime attirer au total 5 milliards de dollars comme recette du lancement de ces certificats. Le gouvernement espère engranger une somme de 3 milliards de dollars lors d’une première tranche, les 3 prochains mois. Quant à la deuxième tranche du lancement, qui se fera en coopération avec des banques du Golfe ainsi que celles européennes, elle doit rapporter deux autres milliards de dollars.
Cet intérêt prêté à ces certificats n’est étrange. Avec un taux d’intérêt de 4 % sur le dollar, ils sont parmi les plus chers pour le gouvernement, mais très attirants pour les investisseurs. Ahmad Sélim, responsable auprès de la banque Arab African International Bank, justifie cette hausse par les taux d’intérêt offerts par le gouvernement égyptien, malgré les moyennes internationales de moins de 1 % des taux d’intérêt sur le dollar, par l’existence des taux presque similaires dans les pays du Golfe où ils tournent autour de 3,5 et 3,75 %. « Ce qui a mené le gouvernement égyptien à élever le taux des certificats égyptiens lancés afin de pouvoir attirer les Egyptiens là-bas », remarque-t-il, en notant que les certificats égyptiens en dollars qui sont garantis par le gouvernement accordent un avantage incomparable par rapport à ceux lancés par des banques du Golfe.
Le gouvernement compte beaucoup sur la réussite de cette idée qui fait partie de son programme de réforme économique également présenté au Fonds Monétaire International (FMI), afin d’en obtenir un financement de 3,2 milliards de dollars. Dans le programme du gouvernement, le lancement des certificats en dollars fait partie d’une liste de procédures visant à atténuer les pressions de financement du déficit budgétaire. Les autres mesures proposées sont la vente de 40 000 à 50 000 terrains également aux expatriés, dans l’espoir de collecter entre 14 et 15 milliards de dollars. Enfin, il y a le lancement des licences 4G de portable et d’Internet. Le gouvernement vise par l’ensemble de ces mesures les expatriés dont le nombre est estimé entre 7 et 10 millions. Seuls 1,5 million sont enregistrés auprès des consulats égyptiens.
10/4/2012, Dahlia Réda
Source : Al Ahram hebdo

La France est-elle toujours une terre d’accueil pour les étrangers ? Depuis une dizaine d’années, les conditions d’immigration se sont durcies. Quel est l’impact de cette politique sur le quotidien des immigrés ? Pour le savoir, nos reporters sont allés à leur rencontre.
Aborder la thématique de l’immigration en pleine campagne présidentielle n’est pas chose facile… Cette question est un thème central de la campagne que chaque candidat aborde en fonction de sa sensibilité et de ses opinions politiques. On assiste à des débats. On entend beaucoup d’affirmations, d’interrogations, parfois des erreurs. Ou certains, par populisme, grossissent les faits et transforment la réalité… Or, derrière tous ces débats se cachent des hommes et des femmes qui ont tous fait le choix de venir vivre légalement en France.
Mais aujourd’hui, il est devenu de plus en plus difficile d’être un immigré légal sur le territoire français en raison des lois qui durcissent un peu plus cet accès.
Chaque année, ils sont environ 200 000 à franchir légalement les frontières françaises. C’est le cas de Riadh, un jeune diplômé tunisien, invité par la France à poursuivre ses études et qui est maintenant prié de quitter le territoire, et ce depuis la circulaire Guéant, du nom de l’actuel ministre de l’Intérieur. Cet ingénieur en aéronautique nous invite à partager quelques jours de son quotidien. Il avait tout pour réussir une brillante carrière en France. Aujourd’hui, il est "sans papiers".
Mizi a fui le Bangladesh pour des raisons politiques. Il prétend être menacé dans son pays et demande l’asile à la France. Ce jeune homme que nous avons rencontré dans une plateforme d’accueil de l’association France Terre d’asile nous raconte que sa vie a basculé depuis l’assassinat de sa sœur et de sa femme. Difficile de vérifier de telles affirmations. Difficile aussi de ne pas s’interroger sur d’éventuelles motivations économiques cachées derrière sa démarche. Mais plus difficile encore sera l’acceptation de son dossier. Depuis l’an dernier, la France ne considère plus son pays comme étant un pays à risques.
Enfin, en pleine campagne normande, nous sommes accueillis par Marthe Flore, une Camerounaise mariée à un Français. Leur quotidien est de plus en plus compliqué depuis leur mariage. Et ils n’ont pas fait exprès d’habiter dans une ruelle baptisée "Impasse de l’église"!... Ils nous ont reçus dans la plus grande transparence, suscitant parfois quelques fous rires, car madame a un caractère bien trempé. Le couple est endetté. Seul le mari travaille car le titre de séjour provisoire de sa femme lui interdit l’accès à un emploi. Et dans quelques semaines, elle devra quitter le territoire français.
8/4/2012,  Florence MORICE / Willy BRACCIANO
Source : France 24

En 2006, plus de 3 000 Marocains vivaient à Séville, ce qui en faisait la principale communauté d’immigrants de la ville. En raison du passé maure de l’Andalousie et de sa capitale, Séville, cette région d’Espagne entretient des liens séculaires avec le Maghreb. Néanmoins, leur relation est loin d’être exemplaire.
Le Centro Vecinal Pumarejo de Séville se trouve au sein d’un microcosme. Il y a 15 ans, l’imposante bâtisse datant du 18e siècle, qui accueille le plus grand centre socioculturel du quartier de San Luis, était un squat délabré. Son patio était tristement célèbre pour la drogue qui y circulait, les abus d’alcool et les actes de violence occasionnels. Aujourd’hui, la plupart des appartements de la maison sont occupés, les citrons s’épanouissent sur les arbres de la plaza et le rez-de-chaussée est dédié à diverses organisations communautaires.
Au cours des dix dernières années, de jeunes célibataires jouissant d’importants revenus ont remplacé les familles de la classe ouvrière qui s’entassaient autrefois sur les étroites terrasses de San Luis. Cependant, comme dans le reste de Séville, tout n’est pas rose au Centro Vecinal Pumarejo. L’argent venant à manquer, la municipalité menace de mettre en vente le bâtiment rénové. Dans le même temps, un nombre croissant de personnes au chômage, victimes de la crise économique qui frappe l’Espagne, viennent au centre afin d’obtenir de l’aide.
Les Marocains de la Macarena
Carlos Serrano travaille au bureau des droits sociaux du centre. Il observe qu’ils sont de plus en plus nombreux à demander de l’aide. « Auparavant, la plupart venaient pour des papiers, mais aujourd’hui, ils viennent parce qu’ils ne trouvent pas de travail ou parce qu’ils risquent de perdre leur logement. » Parmi ceux qui se présentent au Centro Vecinal Pumarejo figurent beaucoup d’immigrants qui vivent dans les environs de la Macarena. Au tournant des années 2000, ce patchwork d’immeubles dépouillés des années 1950 et 60, qui s’étendent au-delà du mur nord de la ville, était principalement occupé par des Andalous d’un certain âge. Mais durant la décennie qui a suivi, de nombreux migrants se sont installés à cet endroit, comme en attestent les établissements équatoriens de restauration à emporter et les magasins nord-africains de téléphonie mobile qui bordent l’Avenida Doctor Leal Castano.
La Macarena se trouve au cœur de la communauté marocaine sévillane. En raison du passé maure de l’Andalousie et de sa capitale, Séville, cette région d’Espagne entretient des liens séculaires avec le Maghreb. Cependant, l’immigration contemporaine en provenance du Maroc n’a réellement débuté que dans les années 1970. Celle-ci a augmenté de manière significative au cours du boom qu’a connu l’Espagne dans les années 90 sous l’impulsion du secteur de la construction : entre 1998 et 2009, le taux d’immigration du pays a été multiplié par dix, autour de 500 000 immigrés étant originaires du Maroc.
Questions économiques
Les immigrants ont été particulièrement affectés par le ralentissement économique. Les statistiques de la population active de 2009 révélaient un nombre de travailleurs étrangers masculins sans emploi atteignant les 31 % (la moyenne nationale à cette époque était de moins de 15 %). Simone Castellani, une anthropologue de l’université de Séville qui a étudié la deuxième génération d’immigrants marocains de la Macarena, constate que les hommes marocains doivent faire face à de grandes difficultés depuis le ralentissement de l’activité en 2008. Le secteur de la construction, qui employait la moitié des immigrants, a connu un déclin considérable. La plupart étaient des hommes, lesquels n’ont pas pu retrouver de travail par la suite. Les femmes marocaines, travaillant généralement dans les secteurs de l’hospitalité et des services à la personne, s’en sortent mieux : beaucoup ont conservé leur emploi, au prix toutefois d’une réduction des salaires. De nombreux migrants ont pu profiter de crédits à taux réduit et de salaires élevés lorsque la conjoncture était favorable pour acquérir leur maison. Face aux pertes d’emploi, les banques ont commencé à procéder à des saisies, laissant des familles sans ressources.
Au Centro Vecinal Pumarejo, Carlos Serrano estime qu’environ 20 à 30 % des immigrés de Séville ont regagné leurs pays d’origine. Certains ont accepté le plan de retour volontaire (« plan de retorno voluntario »), une politique introduite par l’ancien gouvernement socialiste en 2008 afin d’encourager les migrants sans emploi à quitter l’Espagne. Le programme accorde aux résidents légaux, ayant perdu leur job, le droit de percevoir leurs indemnités chômage sous la forme de deux versements forfaitaires, sous réserve qu’ils consentent à quitter le pays pour une durée minimale de trois ans. « La raison qui a motivé ce plan est simple », a confié la secrétaire d’état à l’immigration de l’époque, Anna Terron, à Time Magazine au début de l’année 2011. « Dans ce contexte, si ceux qui veulent retourner dans leur pays d’origine sont en mesure de le faire, chacun y trouve son compte. » Cette politique a suscité la colère de beaucoup d’associations de migrants qui l’accusaient de créer des divisions entre Espagnols et étrangers.
Faire participer les immigrants à la vie politique
Néanmoins, le programme de retour volontaire a été d’une efficacité limitée. En juin 2008, Celestino Corbacho, ministre du Travail et de l’Immigration, a déclaré qu’un million d’immigrants avaient choisi de rentrer chez eux. En octobre de la même année, ce chiffre a été revu à la baisse, ne s’élevant plus qu’à 87 000. En mars 2009, seules 3 700 personnes avaient choisi de partir. Parmi elles, on ne dénombrait qu’une vingtaine de Marocains. « Pour l’Espagne, l’idée était de faire de la place aux travailleurs espagnols pour une période de cinq ans ; mais pour les Marocains, à moins de pouvoir trouver du travail une fois de retour chez eux, il était plus avantageux de rester en Espagne et d’y amasser un peu d’argent », remarque Julia Kushigian, professeure d’études hispaniques au Connecticut College (Etats-Unis) ayant étudié l’immigration marocaine à Séville. Bien qu’une vaste majorité ait choisi de rester, les Marocains d’Espagne rencontrent de sérieux problèmes. Une enquête réalisée en 2009 par l’institut de sondage français BVA auprès des Marocains d’Europe a révélé que 80 % d’entre eux considéraient qu’il était plus difficile de décrocher un emploi lorsqu’on était Marocain. Seuls 28 % déclaraient avoir des contacts réguliers avec des Espagnols. « Les panneaux placés il y a des années le long des autoroutes de la côte espagnole qui indiquent en arabe la route à prendre pour quitter le pays révèlent les tensions qui existent entre Espagnols et Marocains », constate Kushigian.
« La plupart des immigrants ne participent absolument pas à la vie politique du pays. La classe politique fait abstraction de cette réalité. »
Juan Jose Tellez, journaliste andalou chevronné, écrit sur l’émigration dans les régions ensoleillées du sud de l’Espagne depuis plus de 30 ans. Attablé devant un café dans un bar rétro proche de l’emblématique Plaza del Toros, symbole de Séville et de sa culture de la tauromachie, Tellez affirme que les Andalous ont été moins accueillants qu’ils ne l’imaginent. « “Nous sommes chrétiens”, “Nous ne voulons pas des autres religions”, voilà l’état d’esprit qui a cours en Andalousie. Toutes les mosquées de Séville sont clandestines », remarque le journaliste qui a présenté un programme de radio hebdomadaire sur l’immigration en Andalousie. Tellez pense que la solution réside dans les efforts mis en œuvre par les partis politiques pour susciter l’intérêt des migrants et l’adhésion de ressortissants étrangers à ces partis. « La plupart des immigrants ne participent absolument pas à la vie politique du pays. La classe politique fait abstraction de cette réalité. Nous ne pourrons pas résoudre le problème tant que les immigrants ne seront pas en mesure de s’impliquer sur le plan politique et médiatique. »
06/04/12 , PeterG  Traduction : Anne-Claire Guesdon
Source : Cafébabel

Le choix de ces deux provinces est justifié par leur position stratégique proche de l'Europe, leur potentiel humain, matériel et naturel mais aussi et surtout par le grand nombre de MRE issus de cette région.
"Le climat de l'investissement au Maroc, cas de Nador et Driouch" est le thème d'un colloque qui sera organisé, le 21 avril à Nador, avec la participation de plusieurs instances et établissements publics et privés.
Le colloque sera organisé par le comité des parlementaires des provinces de Nador et Driouch, la faculté Multidisciplinaire de la ville (université Mohamed 1-er), la Chambre de Commerce, d'Industrie et des Services de Nador-Driouch et l'agence de l'Oriental, indique un communiqué des organisateurs.
Initié en collaboration avec plusieurs partenaires, cette rencontre se veut une contribution "à la promotion de l'investissement comme un support stratégique de croissance économique et sociale et un facteur de stabilité du cadre macro-économique", indiquent les organisateurs.
"La lutte contre le chômage, la pauvreté et l'amélioration de la valeur ajoutée d'un pays exigent des efforts intensifs en matière d'investissements productifs", précise la même source, ajoutant que les provinces de Nador et Driouch se sont inscrites, à la faveur des visites royales successives au cours de cette dernière décennie, dans une dynamique de développement tous azimuts.
"Le choix de ces deux provinces est justifié par leur position stratégique proche de l'Europe, leur potentiel humain, matériel et naturel mais aussi et surtout par le grand nombre de MRE issus de cette région", ajoute-on.
Cette initiative émane d'une volonté exprimée par l'ensemble des acteurs désireux de créer des synergies fructueuses, dans le cadre d'une approche participative, pour redonner à ces deux provinces "une image de marque positive et rompre avec la réputation de région de contrebande qui leur colle depuis des années", selon le communiqué.
Cette rencontre va faire le point des actions d'investissement dans la région qui connaît depuis des années la réalisation de projets de développement importants dans différents domaines.
La même source indique que des expériences de pays étrangers en matière d'investissement seront présentées au cours de ce colloque qui sera marqué par la participation d'établissements publics et privés concernés par la question des investissements. La rencontre sera également l'occasion de présenter les "success stories" locales d'investissement et jeter la lumière sur les difficultés en la matière.
Les organisateurs prévoient, par ailleurs, des séances-débats pour répondre aux questions en lien avec les facteurs qui bloquent l'investissement dans les provinces de Nador et Driouch, les mesures à prendre pour faciliter davantage les conditions de l'investissement, les infrastructures, le financement et les mesures incitatives.
Des projets de plus de 22 milliards de dirhams ont été instruits par le Centre d'investissement de Nador entre 2003 et 2009. Les investisseurs marocains arrivent en tête avec 14,96 milliards de DH investis, suivis des Espagnols (6,70 milliards DH), des Italiens et des Français.
Parmi les projets structurants faisant partie de la stratégie de développement de la province, figurent notamment le projet de développement touristique de MarChica, les projets publics d'habitat et le parc industriel de Selouane.
Mobilisant des investissements estimés à 46 milliards de DH devant être réalisés sur plusieurs tranches, le programme d'aménagement du site touristique de la MarChica s'articule autour de sept sites touristiques au lieu d'un seul et une vision écologiquement efficiente pour le devenir de la province.
Les projets publics d'habitat portent, quant à eux, sur la première tranche du pô le urbain d'Al Aroui (240 millions de DH), et les 4ème, 5ème et 6ème tranches du projet de la zone nouvelle d'urbanisation de Selouane (220 millions DH).
Le parc industriel de Selouane, dont la première tranche de la phase I se trouve achevée, nécessite une enveloppe budgétaire de près de 278 millions de DH. Etalé sur une surface globale de 142 ha, ce projet consiste en la réalisation d'une zone à traitement différencié, d'une zone commerciale, d'une zone industrielle PME-PMI, et d'une autre de Services, ainsi que d'une pépinière d'entreprises, d'un pô le de recherche-développement et d'espaces verts.
9/4/2012
Source : MAP

Contrairement aux idées reçues et aux affirmations de certains politiques, l'immigration n'a pas d'effet négatif sur le marché de l'emploi en France et ne creuse pas le déficit de la protection sociale, ont affirmé vendredi des économistes français.
A la question de savoir si l'immigration accentue le chômage en France, Xavier Chojnicki, et Antoine Math, tous deux économistes, ont estimé que "les migrants sont des travailleurs mais aussi des consommateurs. Et d'une certaine façon ils créent donc leur propre emploi".
S'appuyant sur une récente étude des Nations-Unies, réalisée dans 74 pays, dont la France, entre 1980 et 2005, ils affirment qu' une hausse de 1% de la population active provenant de l'immigration augmenterait le PIB de 1%.
D'autre part, "les immigrés entrent dans une relation de + complémentarité+ avec les autochtones". Ils sont surreprésentés dans certains métiers, tels que l'hôtellerie-restauration, la sécurité ou la construction et apaisent des tensions dans des secteurs qui ont du mal à recruter.
Au final, davantage de migrants vont générer une plus grande activité économique donc plus d'emplois. Et comme eux-mêmes se portent sur le marché du travail, le taux de chômage ne va pas fondamentalement baisser ou augmenter, car on est juste sur un changement d'échelle démographique, ont-ils argumenté, ont estimé ces économistes.
Sur l'idée répandue dans certains courants politique de droite, selon laquelle l'emploi d'étrangers, tirerait les salaires vers le bas, ces économistes ont estimé que les migrations "ont un impact très faible, voire non significatif, sur le chômage et les salaires", d'autant plus qu'en France, le Smic, les accords de branche et le droit du travail jouent le rôle de garde-fou contre les effets de dégradation liés à la concurrence apportée par l'immigration supplémentaire.
Sur l'impact du travail non déclaré des étrangers en situation irrégulière, ils ont indiqué qu'il y a en France entre 200 000 et 400 000 étrangers sans papiers.
"Dans le bâtiment, le service à la personne ou l'agriculture maraichère, l'emploi de ce type de travailleurs plus exploitables peut avoir des effets négatifs sur les normes sociales", ont-ils prévenu.
"Mais dans d'autres secteurs comme la confection haut de gamme, où il faut produire rapidement avec une énorme souplesse, on sait que ça fonctionne beaucoup sur le travail sin déclaré. S'il n'y avait pas ce travail non déclaré certains segments auraient sans doute été délocalisés", ont ûils expliqué.
S'agissant du cout aux contribuables des prestations sociales versées aux étrangers, ces économistes considèrent que les immigrés non communautaires (hors Union européenne), sont surreprésentés parmi les bénéficiaires des prestations sociales.
Pour autant l'impact de la population immigrée sur les finances publiques " est plutôt neutre", ont-ils affirmé, précisant que 70% des immigrés ont entre 20 et 60 ans, contre seulement 53% des natifs.
"Ils sont donc surreprésentés dans les populations qui sont en âge de travailler et sous-représentés dans les classes 0-20 ans et au- de-là de 60 ans qui coutent le plus à la protection sociale", ont-il dit.
En l'absence d'immigration le besoin de financement de la protection sociale à l'horizon du siècle augmenterait de 2 points de PIB, passant de 3% à environ 5% du PIB», ont-ils souligné.
6/4/2012
Source :  APS

La ministre britannique de l'Intérieur, Mme Thereza May, s'est dite déterminée de mettre fin aux abus entourant la loi sur les droits de l'Homme et qui rendent impossible l'extradition de certains "criminels" vers leurs pays d'origine.
"D'ici l'été, nous disposerons de nouvelles règles d'immigration plus strictes qui mettront fin aux abus", a déclaré Mme May au +Sunday Telegraph+.
De l'avis de la responsable britannique, il est nécessaire de mettre en place des règles strictes pour empêcher des "criminels" de se tourner vers l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'Homme qui évoque "Le droit à une vie de famille" pour rester au Royaume-Uni.
Ces abus ont été source d'inquiétude non seulement pour le gouvernement mais aussi pour de larges franges de la société, a-t-elle indiqué.
La ministre de l'Intérieur a provoqué un tollé la semaine dernière en parlant d'une nouvelle loi sécuritaire permettant de généraliser la surveillance des emails, des communications sur les réseaux sociaux et des appels téléphoniques.
La nouvelle loi a suscité la colère des politiques et des défenseurs des droits de l'Homme qui y voient une atteinte à la vie privée.
8/4/ 2012
Source : MAP

Les transferts en provenance d'Italie représentent 10% du montant global, se situant à 5,4 milliards de dirhams…Suite

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