lundi 28 octobre 2024 18:22

Les enfants des Marocains qui sont venus s’installer en France pour travailler connaissent mal l’histoire migratoire car leur famille, depuis toujours, et l’école, jusqu’à récemment, gardent le silence. Ce qu’ils en connaissent, ils l’ont appris par eux même.

Aujourd’hui, « les enfants d’immigrés connaissent très mal et très peu l’histoire migratoire de leur famille quelque soit le pays d’origine de leurs parents ou les raisons de la migration », résume David Lepautre. En 2005, et enseignant chercheur en histoire a coréalisé une enquête auprès de 80 élèves de 14 à 20 ans, enfants d’immigrés, en France : « Souvenirs de familles immigrées » (ed. Odile Jacob).

Ce qu’il constate aujourd’hui était déjà valable il y a plus de 20 ans. « Mes parents ne m’ont rien raconté du tout. Je savais qu’ils étaient venus pour le travail et c’est tout », témoigne Jamila, 33 ans, née en France de parents marocains. « Pour moi et pour mes amis de ma génération, les parents ne parlaient pas du tout de l’histoire de l’immigration », continue Hanane, 33 ans, née au Maroc et arrivée à 6 ans, en France, dans le cadre de l’immigration de travail de sa famille.

Oublier le passé

« Le projet migratoire est un projet de rupture : ce qui appartient au pays d’origine est mis de côté », explique Daniel Lepautre. Au contraire, Hanane estime « que pour la première génération à avoir émigré, ce n’était que temporaire. Il y a longtemps eu le mythe du retour ». Parler du Maroc au passé était alors absurde puisque l’installation en France n’était que temporaire.

Pour Fatima A., 32 ans, née au Maroc et arrivée en France quelques mois plus tard, si ses parents se sont tus c’est probablement « pour ne pas noircir le tableau ». « Ce devait être très douloureux, ils n’avaient surement pas envie de partager ça avec leurs enfants », continue Hanane. Jamila sait que ses parents viennent de la campagne. « Ils sont analphabètes, ils n’avaient pas conscience du mouvement de masse auquel ils participaient », estime-t-elle. A l’école, les enfants des Marocains de la première vague migratoire n’ont souvent rien appris sur le parcours de leurs parents puisque l’histoire de l’immigration n’a intégré les programmes qu’en 2006.

Démarche personnelle

Aujourd’hui, ils ont, comme tous les enfants scolarisés, une vision simpliste voire caricaturale de la colonisation et de l’immigration et ne font aucun lien entre elles. Toutefois, « les élèves qui ont un lien avec l’immigration postcoloniale sont plus nombreux à prendre en compte l’ambivalence bienfaits/méfaits de la colonisation », note, Halima Aït Mehdi, attachée de recherche en histoire à l’université de Picardie. Selon elle, c’est une façon de prendre en compte les deux héritages.

A l’adolescence ou au début de l’âge adulte, parfois confrontés à l’image négative que la société leur renvoyait, certains enfants de Marocains immigrés se sont interrogés sur leur histoire familiale. « J’ai commencé à réellement en parler à l’adolescence. Dans mon collège, il y avait d’autres enfants d’immigrés, on a commencé à se raconter nos vies », explique Fatima A. « En grandissant, je me suis progressivement intéressée au Maroc », se rappelle Hanane. « Je me souviens avoir vu le reportage « Mémoire d’immigrés » de Yamina Benguigui : ce fut le début de ma prise de conscience », raconte Jamila.

9/10/2011, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Le réalisateur de "Vol spécial" et de "La Forteresse", a pris pour un jour les rênes du quotidien "Le Courrier", édité à Genève. Il est ainsi devenu rédacteur en chef pour l’édition spéciale du 8 octobre qui fait la part belle aux immigrés. Fernand Melgar, qui porte dans son dernier film un regard critique sur la politique suisse de renvoi musclé des sans-papiers, a piloté cette édition spéciale et en a signé l’éditorial.

A cette occasion, le réalisateur romand a demandé à l’équipe de rédaction du Courrier de creuser une idée simple: "Et si l’immigration, celle des étrangers qui viennent chez nous, mais aussi celle des Suisses qui partent vers de nouveaux horizons, perpétuait encore la volonté fondatrice de notre pays de solidarité et d’ouverture sur le monde? "

Le quotidien de gauche présente ainsi des portraits croisés d’immigrés suisses à l’étranger et d’immigrés étrangers en Suisse. …

9/10/2011, Fernand Melgar

Source : Apic

Le gouvernement britannique envisage de mettre en œuvre un paquet de mesures pour durcir davantage les règles sur l’immigration, afin d’atteindre ses objectifs de porter à moins de 100.000, le nombre de migrants à l’horizon 2015.

La nouvelle série de propositions devrait être dévoilée dans quelques semaines par le gouvernement de coalition qui exposera dans le détail la façon dont il vise à faire baisser l'immigration des travailleurs hors UE.

Parmi ces nouvelles mesures «draconiennes» qui seront annoncées, une loi forçant les entreprises à révéler le nombre de travailleurs étrangers qu'elles emploient, selon le Daily Telegraph.

D’autres dispositions entreront en vigueur, notamment celles liées aux mariages blancs. La période exigée pour une personne mariée pour s’installer au Royaume-Uni afin de rejoindre son conjoint sera portée de deux à cinq ans, dans le nouveau règlement, selon la même source.

Il s’agit également de relever le salaire annuel pour les travailleurs hors UE qui veulent s’installer au Royaume-Uni, actuellement fixé à 20.000 livres Sterlings (22.000 euros). La plus radicale de ces propositions pourrait amener des entreprises à publier, pour la première fois, la nationalité de leurs employés.

Les Conservateurs espèrent reprendre l'initiative politique après leur conférence du parti ou ils ont été sévèrement critiqués sur ce volet. Un quota de 21.700 travailleurs migrants par an (hors UE) est autorisé à entrer au Royaume Uni d’ici 2015.

Par ailleurs, selon les derniers chiffres de l’Office national des statistiques (ONS), 97.000 immigrés clandestins ont travaillé au Royaume-Uni pour une période inférieure à douze mois en 2009.

Le nombre d’immigrés entrés au Royaume-Uni qui était de 113.000 en 2004, a culminé à 208.000 en 2006 avec l’arrivée des nouveaux pays membres de l’UE comme la Pologne, la Lituanie, l'Estonie, Slovaquie, Slovénie, Hongrie, République tchèque et la Lettonie.

Des dizaines de milliers de travailleurs étrangers dont la présence est illégale en Grande Bretagne, prennent chaque année, des emplois à court terme, précise le dernier rapport de l’ONS soulignant l’ampleur du phénomène de l’immigration clandestine auquel fait face la Grande Bretagne.

Alp Mehmet, vice-président de Migrationwatch UK, a relevé «le manque de clarté et d’efficacité de la politique d’immigration du gouvernement qui laisse la porte ouverte aux clandestins». Selon lui, ces dernières statistiques montrent que la réalité en matière d’immigration du pays a été cachée par «la fumée et des miroirs».

Pour d’autres spécialistes, la politique de l’immigration a besoin de «recentrage». Le fond du problème, affirment-ils, est que la Grande Bretagne ne considère pas les travailleurs de l’UE comme des migrants alors qu’ils représentent l’écrasante majorité des immigrés entrés au Royaume Uni au cours des dernières années, profitant pleinement, ou «abusant» du système social tandis que l’essentiel de leur épargne est expédié vers le pays d’origine au détriment de l’économie britannique.

En revanche, le gouvernement ferme de plus en plus les portes aux travailleurs issus de pays hors UE - qui sont minoritaires par rapport a ceux des pays de l’Est - bénéficiant difficilement des prestations sociales et qui dans la majorité des cas, contribuent a l’économie en investissant dans des petits projets,notent les analystes appelant le gouvernement a une meilleure approche de la question.

09/10/2011

Source: L”Expression

Préoccupée par les disparités importantes en Europe sur la manière dont sont traités les enfants migrants sans-papiers, l’APCE a recommandé aujourd’hui aux Etats membres de mettre en place une base législative solide et de mettre en œuvre les lois dans la pratique, afin de garantir aux enfants sans-papiers le droit à l’éducation, aux soins de santé et au logement. Suivant les conclusions du rapporteur Pedro Agramunt (Espagne, PPE/DC), l’Assemblée a aussi demandé aux Etats membres de s’abstenir de placer ces enfants en rétention et de lutter contre leur exploitation par le travail.

L’Assemblée a également recommandé au Comité des Ministres d’inviter ses comités intergouvernementaux à élaborer des lignes directrices et des exemples de bonnes pratiques sur les moyens de garantir aux enfants sans-papiers le droit à l’éducation et aux soins de santé.

07.10.2011

Source : Site du Conseil de l’Europe

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a rendu public, le 30 septembre, un rapport sur l’état des discriminations contre les musulmans, les juifs et les Roms en France. L’organisation, qui souhaite faire de la politique de lutte contre les discriminations une priorité, a pourtant réussi à bâcler son rapport. Explications.

A l’issue de la visite en France, fin juin, de l'Ambassadeur Adil Akhmetov, représentant Spécial de la Présidence de l'OSCE sur l'intolérance et la discrimination envers les musulmans, on attendait le rapport sur l’islamophobie  avec impatience.

Il a finalement été publié le 30 septembre. Les principales conclusions retenues par l’Ambassadeur sont que les Arabes – ou ceux qui paraissent l’être - sont indistinctement perçus comme des musulmans, eux-mêmes pressentis comme des menaces potentiels pour une partie de la population, et que les femmes musulmanes sont les plus sujettes aux actes anti-musulmans. Plus encore quand elles portent le voile puisque 40 % des incidents les concernent. « Pour la première fois en 2009, une ligne a été franchie lorsque le premier de ces incidents est devenu physique », indique le rapport.

Celui-ci relève également la proposition de loi interdisant aux mères voilées d’accompagner leurs enfants lors de sorties scolaires sous couvert de « laïcité ». « Les responsables du ministère de l'Éducation devraient s'assurer que les autorités scolaires locales soient prudents dans la mise en œuvre des interdictions du voile afin de ne pas décourager ou empêcher la participation constructive des mères des élèves dans les activités scolaires », recommande l’OSCE. Les représentants politiques et les représentants de la loi doivent aussi être « prudents » face à la propagation des stéréotypes négatifs et les éviter, ajoute l’organisation.
Cependant, de la rencontre de l’Ambassadeur avec des représentants de la société civile musulmane, dont le Conseil français du culte musulman (CFCM), le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), qui a édité une enquête accablante sur la montée des actes anti-musulmans, aurait pu émerger un rapport plus fourni que ce qui nous est présenté. Le résultat en est plutôt maigre.

Les musulmans et l’extrême gauche, nouvelles sources de l’antisémitisme ?

En revanche, le rapport du Rabbin Andrew Baker, Représentant personnel du président en exercice de l'OSCE sur la lutte contre l’antisémitisme, qui a également fait une visite en France fin juin, est nettement plus garni et mieux ficelé. Sauf que certains constats portent à polémique.

Le rapport fait en effet savoir que depuis une décennie, « une augmentation spectaculaire des incidents antisémites (…) découlent principalement de la population arabe et musulmane du pays » et sont moins le fait de l'extrême droite. « L'échec du processus de paix au Moyen Orient et le début de la seconde Intifada, qui s’ajoutent une intense et large couverture médiatique négative d’Israël, a déclenché une vague d'attaques contre des cibles juives françaises, qui s'est poursuivi depuis plusieurs années », lit-on.

« Les dirigeants français de l'époque ont cherché à minimiser ou même à nier la nature antisémite de ces incidents. » Face à « l'ampleur et la gravité du problème », les juifs de France, qui ont « des liens étroits avec Israël » en sont arrivés à se demander, « pour la première fois depuis des décennies », s’il y avait « un avenir pour eux » sur le territoire, où se compte 4 à 6 millions de musulmans et 15 à 20 % de la population proche de « l’extrême gauche ». Car l’antisionisme de ces deux groupes, selon les représentants de la communauté juive cités par Andrew Baker, alimente l’antisémitisme. La « stigmatisation » d’Israël, à travers des pamphlets comme Indignez-vous, est devenue « une manière commune d'exprimer l'antisémitisme », ajoutent-ils.

Les antisionistes devenus antisémites

Pour en arriver à ces conclusions, la Licra ou encore le CRIF, qui avait fait annuler, en janvier dernier, une conférence de Stéphane Hessel à l'ENS ont bien été consultés. Bien que ces derniers reconnaissent « les efforts (…) pour développer des outils éducatifs afin de lutter contre le racisme et l'intolérance », ils « tournent court lorsque la source principale des incidents antisémites provient en grande partie d'une autre minorité qui est en soi victime de discrimination. » Pour appuyer cette analyse, on cite le cas « d’étudiants juifs harcelés par des camarades de classe musulmans et encouragés ensuite par les responsables de l’école d’être transférés » ailleurs « lorsqu’ils se plaignent ».

Ces constats sur les musulmans inquiètent les musulmans mêmes et décrédibilisent quelque peu le court rapport - ou disons plutôt les 20 lignes - de M. Akhmetov, présenté trois pages plus loin. A considérer les antisionistes comme des antisémites devient une rhétorique de plus en plus répandue mais surtout très dangereuse. L’OSCE, qui veut se battre contre les préjugés, en répand un sans même se rendre compte.  (Pour lire le rapport (en anglais) de l’OSCE sur les discriminations),

7 Octobre 2011, Hanan Ben Rhouma

Source : Saphir News

Le Sénat américain s'est excusé pour des lois discriminatoires ciblant les immigrés chinois adoptées à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, et un représentant de la communauté sino-américaine a indiqué que cela apportait un sentiment de "clôture" et de "justice" à sa communauté.

Le Sénat a adopté la résolution à l'unanimité jeudi soir. Il a reconnu les contributions faites par les immigrés chinois à la croissance économique américaine à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, et a rappelé les injustices, dont les lois d'exclusion des Chinois, commises envers la communauté chinoise.

Les lois d'exclusion des Chinois, qui furent adoptées par le Congrès entre 1870 et 1904, étaient des lois explicitement discriminatoires à l'égard des personnes d'origine chinoise. En 1882, le Congrès a adopté la Loi d'exclusion des Chinois, qui imposait un moratoire de 10 ans sur l'immigration et la naturalisation des ressortissants chinois. La loi a ensuite été étendue à plusieurs reprises pour toucher toutes les personnes d'origine chinoise, imposant à chaque fois des restrictions plus sévères en matière d'immigration et de naturalisation.

La résolution, présentée par les sénateurs Dianne Feinstein, Scott Brown et d'autres, reconnaît que les lois contre les Chinois sont incompatibles avec le principe figurant dans la Déclaration d'indépendance selon lequel tous les êtres humains naissent égaux, et avec l'esprit de la Constitution des Etats-Unis. La résolution "regrette profondément" l'adoption de ces lois et les torts commis à l'égard des Chinois et des citoyens américains d'origine chinoise qui ont souffert de ces lois discriminatoires, et s'est engagée à préserver les mêmes droits civils et les protections constitutionnelles pour les Chinois et les autres personnes d'origine asiatique vivant aux Etats-Unis.

La résolution "ne peut pas effacer le mal causé par les discriminations passées contre les immigrés chinois, mais il est important que nous reconnaissions les torts qui ont été commis il y a de nombreuses années", a déclaré le sénateur Brown dans un communiqué.

Mme Feinstein a dit vendredi qu'elle souhaitait que la résolution puisse "éclairer ceux qui pourraient ne pas connaître ce chapitre regrettable" de l'histoire des Etats-Unis.

Haipei Shue, un partisan de la résolution, a dit à Xinhua vendredi qu'il souhaitait que la version de la résolution présentée à la Chambre des représentants par les députés Judy Chu, Judy Biggert, Mike Coffman et d'autres, puisse être adoptée d'ici mai 2012.

2011-10-08

Source : Radio Chine internationale

L'administration Obama a fait vendredi appel d'une loi des plus strictes contre l'immigration, promulguée fin septembre en Alabama (sud), estimant qu'elle allait aggraver au quotidien la discrimination envers les immigrés en situation régulière.

Dans son recours devant la cour d'appel du 11e circuit à Atlanta, le ministère de la Justice demande d'annuler la loi et d'en suspendre l'application dans l'attente de sa décision.

Le texte, déjà en application, transforme en délit le fait de travailler sans papiers et prévoit notamment le contrôle du statut migratoire des enfants dans les écoles.

"Il est très vraisemblable que ce projet radical expose les personnes en situation régulière aux Etats-Unis, y compris les enfants, à de nouvelles difficultés dans leurs relations courantes avec des personnes privées et avec l'Etat", souligne le gouvernement dans cette plainte.

La loi "crée une panoplie de nouvelles infractions qui, entre autres, transforment en délit l'échec d'un étranger à se conformer aux exigences fédérales d'immatriculation (...), les tentatives d'un étranger de rechercher ou d'exercer un emploi et les tentatives d'un étranger (...) de communiquer avec le gouvernement", ajoute la plainte.

Le ministère ajoute que ces mesures "empiètent sur l'autorité exclusive du gouvernement fédéral en matière d'immigration".

Tony West, ministre adjoint de la Justice, estime, dans le document, que cette loi "incite à la discrimination" contre les citoyens étrangers, y compris en situation régulière, en interdisant à un propriétaire de louer un logement à un étranger en situation irrégulière.
En Alabama, où le gouverneur républicain Robert Bentley a qualifié la loi de "victoire pour l'Alabama", la police est désormais autorisée à procéder à des contrôles d'identité aléatoire, à vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée, à placer en garde à vue un clandestin sans possibilité de caution.

Des responsables religieux, des associations de défense des étrangers et des droits civils ont formé des recours.

Après l'Arizona, c'est la seconde fois que le gouvernement Obama essaye de bloquer la loi migratoire d'un Etat, estimant que ces dispositions sont inconstitutionnelles. Certains articles de lois migratoires ont été également retoqués dans l'Utah (ouest) et en Géorgie (sud).

Barack Obama est partisan d'une solution fédérale, en renforçant les frontières tout en permettant aux clandestins d'accéder sous condition à la nationalité américaine.

07/10/2011

Source : AFPF

Le commerce des services du Maroc avec le reste du monde a dégagé à fin août dernier un excédent de plus de 33,18 milliards de dirhams (MMDH) contre 29,1 MMDH une année auparavant, selon l'Office des Changes.

Les recettes au titre des services, qui portent sur les voyages, le transport, les communications et les centres d'appels, ont atteint près de 74,5 MMDH contre 69,5 MMDH, soit une hausse de 7,2 pc, alors que les dépenses se sont élevées à 41,3 MMDH contre 40,4 MMDH (+ 2,4 pc), indique l'Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs.

Les recettes voyages se sont chiffrées à 40,2 MMDH à fin août dernier contre 37,7 MMDH pendant la même période de l'année précédente, s'inscrivant en hausse de 6,5 pc.

Pour leur part, les dépenses voyages se sont inscrites en baisse de 1,2 pc (6,4 MMDH contre 6,5 MMDH), précise le rapport, faisant ainsi ressortir un excédent de 33,8 MMDH de la balance voyages, en amélioration de 8,1 pc.

Les recettes générées par les services de transport, de communication et de centres d'appel se sont situées respectivement autour de 13,6 MMDH (+9,7 pc), 3,7 MMDH (+2,9 pc), 2,8 MMDH (+3,2 pc).

Pour ce qui est des recettes MRE, elles se sont établies à 38,8 MMDH durant les huit premiers mois de 2011 contre 36 MMDH un an auparavant, en progression de 7,8 pc, note la même source.

Par ailleurs, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont chiffrées à 14,8 MMDH à fin août 2011 contre 16,2 MMDH une année auparavant, en recul de 8,3 pc.

La répartition des recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers, par nature d'opération, demeure prédominée par les investissements directs avec 82,4 pc du total des recettes, suivis des investissements de portefeuille (10,2 pc) et des prêts privés étrangers (7,4 pc).

7/10/2011

Source : MAP

Longtemps pays d'émigration, les succès économiques de la Pologne la transforment en terre d'accueil. Derrière le duel électoral de ce dimanche entre les deux grands partis, se cache le débat autour de l'avenir de l'identité polonaise

Quelques jours avant le scrutin des législatives du 9 octobre, Jaroslaw Kaczynski, leader du parti nationaliste et conservateur Droit et Justice (Prawo i Sprawiedliwość, PiS) a publié un livre au titre évocateur, «La Pologne de nos rêves». Il y développe sa pensée et en particulier son opinion sur l'Allemagne de la chancelière Angela Merkel. Il n'y va pas de main morte. Il considère qu'elle cherche «la soumission de la Pologne».

Ancien Premier ministre et frère du défunt président Lech Kaczynski, il est connu pour son euroscepticisme et sa vision extrêmement conservatrice de la société polonaise. A ses yeux, elle se doit d'être catholique et uniforme. Après 25 ans de réformes libérales, le pays est pourtant en pleine mutation.

Pour l'historien Paweł Machcewicz, «l'idéologie du PiS est une réaction à ce processus de modernisation de l'identité polonaise et qui cherche à défendre les symboles les plus évidents qui sont basés sur les luttes nationales contre les Russes, les Allemands et les communistes. Le conflit entre le PiS et PO (ndla: Plateforme Civique, le parti du Premier ministre, Donald Tusk, de centre droit) peut être interprété comme un clash entre une vision traditionaliste et une approche plus pragmatique qui cherche le rapprochement et la coopération avec l'Europe».

Dans le contexte de la campagne électorale, ce coup d'éclat de Kaczynski, largement relayé dans la presse nationale, est encore rentable auprès d'une partie de l'électorat. Kaja Skowronska, doctorante au CERI-Sciences Po, écrit que «le clivage oppose ceux qui voient l'évolution actuelle de la société polonaise comme une opportunité à ceux qui la considèrent comme une menace ». D'où le repli sur les valeurs traditionnelles, celles qui sont censées avoir fait la grandeur de la Pologne. Et le poids du parti de Kaczynski, le deuxième du pays, crédité d'environ 20% des voix.

Retour du régionalisme

Pourtant, l'Histoire chaotique de cette partie de l'Europe a malmené le concept d'identité. Ce n'est qu'en 1945 que pour la première fois les Polonais ont été regroupés au sein d'un État ethniquement quasi-uniforme. Dans la Pologne des années 30, ils ne représentaient qu'entre 65 et 70% de la population.

Alors qu'en France la notion de nation se confond avec celle de citoyenneté, en Pologne, elle s'entrechoque avec celle de peuple. Sur la carte d'identité polonaise de l'époque d'entre deux guerres, il était inscrit «citoyen» de la République mais la nationalité pouvait varier d'une personne à une autre: ukrainienne, biélorusse, lituanienne, etc. Et encore aujourd'hui, des minorités polonaises vivent en dehors des frontières de l'État, comme en Lituanie ou en Biélorussie où elles représentent entre 5 et 10% de la population. La défense de leur culture est parfois l'objet de disputes diplomatiques.

Des identités régionales existent aussi en parallèle. Par exemple, le Premier ministre sortant, Donald Tusk est originaire de la minorité des cachoubesqui vit au nord du pays dans la région autour de Gdansk. Durant l'époque communiste, les impératifs d'égalité et d'uniformité du régime ont poussé à les combattre, à les nier.

Aujourd'hui elles revivent petit à petit. En particulier en Silésie, région habitée par de nombreux Allemands jusqu'en 1945, date de leur expulsion vers l'intérieur des nouvelles frontières de l'Allemagne. En mars dernier, alors que certains habitants de Silésie demandaient la reconnaissance de la «citoyenneté silésienne», Jaroslaw Kaczynski les a comparé à des traitres, y voyant un sous marin allemand. Les réactions furent vives mais l'homme maintient le cap.

Responsable du think tank Instytut Obywatelski, proche du parti du Premier ministre, Jarosław Makowski considère que «le débat sur l'identité est virulent. Avec l'intégration européenne, elle change. Vous pouvez ainsi vous définir comme Silésien, Polonais et Européen, à la façon de poupées russes. La Pologne expérimente le concept moderne de la société et elle s'y habitue petit à petit. Avec les bons et les mauvais côtés».

Fin de l'homme blanc

Avec un développement économique qui fait pâlir bien des pays d'Europe de l'Ouest, les mutations qui attendent la société polonaise sont bien plus grandes que ces quelques revendications régionales. Un taux de croissance à 4% attire de plus en plus d'immigrés vers la Rzeczpospolita Polska.

Le phénomène reste encore marginal mais il n'est plus très difficile de trouver dans les grandes villes comme Varsovie ou Cracovie, des personnes d'origines d’Afrique du Nord, d’Asie et parfois d’Amérique du Sud. Symbole que les temps changent, en décembre dernier, le premier député noir a été élu à l'Assemblée nationale, la Sejm. John Godson, 40 ans est né au Nigéria et vit en Pologne depuis 1993.

Jarosław Makowski n'a remarqué «aucune réaction négative à cette élection, même en provenance de PiS. Quand il est apparu au Parlement, tout le monde en parlait. C'était comme pour un star ». Les conservateurs savaient qu'ils devaient être prudents car «après la victoire d'Obama, certains ont déclaré que c'était la fin de l'homme blanc».

Arrivée de l'Islam

A l'avenir, la Pologne pourra-t-elle faire l'impasse sur l'immigration? Sur l'expérience de l'altérité? Le taux de natalité du pays est dramatiquement bas. 1,35 enfant par femme, bien loin des 2,1 nécessaires pour le renouvellement des générations. Traditionnellement, ce sont les Polonais qui ont émigré. Que les rôles soient maintenant inversés posent les mêmes enjeux qu'aux sociétés espagnoles ou portugaises lors de développement économique des années 80, 90 et 2000.

Ce qui ne se fait pas sans accrocs. En mars 2010, les réactions ont été vives dans le pays lors de la construction d'une des premières mosquées du pays, à Varsovie, pour une communauté qui compterait dans tout le pays, 30.000 fidèles. Selon les sondages réalisés à l'époque, les Polonais sont divisés. 48% accepteraient une mosquée dans leur quartier, 42% affirment le contraire.

Premier journaliste noir

Cette expérience de l'altérité, Brian Scoot la connait bien. Originaire de Guyana, il est le «premier journaliste noir polonais».Arrivé en Pologne en 1985, il a acquis la nationalité en 1997. «Je n'ai pas abandonné pour autant ma nationalité guyanaise mais je suis aussi d'avoir heureux d'avoir obtenu la polonaise pour services rendus à la société».

Aujourd'hui père de deux «petits polonais», il reconnaît que les débuts furent difficiles. «Quand j'étais étudiant, avec d'autres amis “de couleur”, nous étions sans cesse visés aussi bien verbalement que physiquement. Le plus blessant était aussi l'attitude des institutions qui étaient censées être là pour nous protéger. Certains politiciens n'hésitaient pas à employer dans leurs discours des expressions du type “cette loi est faite pour les latinos ou les nègres”».

26 ans après, les choses ont-elles changé ?

«La Pologne tente encore de rattraper son retard en terme d'éthique morale et de normes modernes. Elle est un pays rempli de personnes intelligentes, mais en tant qu'entité collective, il y a encore du chemin à parcourir en particulier avec ce mélange malsain de rhétorique politique et religieuse». Ce qui n'empêche pas Brian Scott de se définir comme «vivant à l'intersection de deux cultures. Je ne suis peut-être pas Polonais mais je suis assurément un Guyanais cracovien».

8/10/2011,  Jean-Sébastien Lefebvre

Source : States.fr

La participation du Maroc au Festival " Madrid Sur ", dont la 16ème édition sera ouverte ce vendredi dans quatre localités au sud de la capitale espagnole, est un modèle de coopération culturelle réussie entre le Maroc et l'Espagne, souligne la co-directrice du festival, Angela Monleon.

"Nous travaillons depuis des années avec des partenaires marocains et le Festival +Madrid Sur+ constitue l'un des volets importants de la collaboration entre la Fondation de l'Institut International du Théâtre Méditerranéen (IITM), organisatrice du festival, et le Maroc ", a-t-elle précisé dans un entretien à la MAP.

Elle a rappelé que le Royaume est présent depuis des années au festival, soulignant que cette participation est le fruit d'un travail conjoint visant surtout à promouvoir la culture marocaine " riche et variée " auprès du public espagnol.

Mme Monleon a souligné, à ce propos, que la participation marocaine à l'actuelle édition du festival " permettra au public espagnol de mieux apprécier la richesse et la diversité de la culture marocaine grâce à des expressions artistiques aussi riche que différentes, comme celles du chanteur populaire Said Senhaji et du chorégraphe Taoufiq Izeddiou ".

Elle a, en, outre, mis en exergue la collaboration, pour la première fois, du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME) à l'organisation du Festival " Madrid Sur ".

Dans ce sens, le coordinateur pour le Maroc et le monde arabe du Festival " Madrid Sur ", Larbi El Harti, a souligné que cette première collaboration du genre du CCME au festival intervient dans la perspective de la mise en place d'une stratégie de travail conjointe avec le Fondation de l'IITM.

Evoquant la participation artistique marocaine à l'édition 2011 du festival, El Harti a relevé que la présence d'un chanteur de la musique chaâbi et d'un chorégraphe marocain de danse contemporaine à cet événement artistique s'inscrit dans le cadre du rayonnement et de la promotion de la culture marocaine à l'étranger, dans ses aspects aussi bien traditionnel que moderne.

Il a souligné, par ailleurs, l'importance de l'interaction culturelle entre le Maroc et l'Espagne et de toute réflexion conjointe, du point de vue esthétique et artistique, au sujet d'idées et de concepts à même de conduire vers une meilleure compréhension mutuelle.

La 16ème édition du Festival culturel international " Madrid Sur ", qui se poursuivra jusqu'au 30 octobre, offre 39 spectacles de théâtre, de musique et de danse, ainsi que des expositions, des ateliers et des séminaires, axés sur la thématique centrale " révolte du langage scénique ".

Le Maroc sera représenté à ce festival, organisé cette année en collaboration avec le CCME, par le danseur et chorégraphe Taoufiq Izeddiou, fondateur de la compagnie " Anania ", et le chanteur populaire Said Senhaji, qui se produiront les 14 et 16 octobre respectivement à Fuenlabrada et à Parla. Chorégraphe marocain formé en Europe, Taoufiq Izeddi, qui a acquis au fil du temps une notoriété sur le plan international grâce à un style unique de danse contemporaine, présentera au public du festival son spectacle intitulé " Danse nord ".

Le chanteur et compositeur marocain Said Senhaji, connu pour sa musique et son style appréciés par les Marocains aussi bien dans le Royaume qu'à l'étranger, aura l'occasion de se produire pour la première fois en Espagne.

Au programme de la 16ème édition du Festival international " Madrid Sur ", figure aussi une séries de tables rondes sur le thème " crise économique, sociétés plurielles et nouvelles citoyenneté " qui seront organisées, le 25 octobre à Getafe, en collaboration avec le CCME et l'Université Juan Carlos III de Madrid.

Le Maroc a toujours été présent avec force lors du Festival international " Madrid Sur ", grâce à la participation d'artistes de renom comme Touria Jebrane, Tayeb Seddiki, Faouzi Bensaidi et Ilham Loulidi, ainsi que des troupes artistiques comme Darga, Hoba Hoba Spirit, 2Kfar et Darga.

Organisé avec l'appui notamment du ministère espagnol de la Culture, de l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) et de la région autonome de Madrid, le festival s'inscrit aussi dans le cadre du programme de coopération culturel hispano-marocain " Al Mouâtamid ".

Lancé dans la fin des années 1990, ce programme a pour objectifs notamment de consolider la connaissance réciproque, le dialogue interculturel, le respect de la diversité et des valeurs démocratiques, à travers un ensemble d'actions de coopération dans les domaines de l'éducation et de la culture.

7/10/2011

Source : MAP

Le droit des étrangers en France a connu un véritable bouleversement par l’adoption de la loi du 16 juin 2011 entrée en vigueur le 18 juillet 2011. En effet, ce texte qui constitue largement une transposition de la directive européenne du 16 septembre 2008 a introduit des réformes importantes en réduisant de manière significative les garanties procédurales, en créant ce que certains appellent déjà une mesure de bannissement qui consiste en une interdiction de retour sur le territoire français et finalement en allongeant la durée de la rétention administrative qui passe de 32 jours à 45 jours.

Maître Chninif, avocat spécialisé sur la question du droit des étrangers en France, propose quelques observations sur ces trois axes de la réforme qui rendent, selon lui, le droit des étrangers en France de plus en plus complexe et difficile à suivre.

La rétention administrative est à distinguer de l’emprisonnement et qui signifie la possibilité offerte à l’administration de maintenir pour une durée limitée, dans des locaux surveillés, les étrangers qui font l'objet d'une procédure d'éloignement ou d'une interdiction du territoire français et qui ne peuvent pas quitter immédiatement la France.

La nouvelle loi autorise donc le Préfet ou le ministre de l’Intérieur à placer les étrangers en situation irrégulière dans des centres pour une durée initiale de 5 jours et ensuite pour 20 jours renouvelable une seule fois. Ces deux prolongations doivent être autorisées par le Juge des libertés et de la détention (JLD).

Cela dit, la réforme permet désormais aux autorités d’avoir la possibilité d’éloigner les étrangers dans les 5 premiers jours en échappant au contrôle du JLD qui vérifie la régularité de la procédure et qui constitue le garant des libertés individuelles.
Cependant, le placement en rétention administrative se fait par un acte administratif (arrêté) qu’on peut attaquer devant le Tribunal administratif dans un délai de 48 heures. Mais, l’administration n’est pas obligée de remettre une copie de la décision à l’intéressé. Bref, l’étranger a le droit d’attaquer une décision dont il ne connait pas le contenu !

Par ailleurs, on peut imaginer la difficulté dans laquelle peut se trouver le JLD qui sera amené à examiner la situation d’un étranger qui a vu l’arrêté le plaçant en rétention administrative validé par le Tribunal administratif.

La nouvelle loi permet aussi la rétention de « terroristes » pendant une période pouvant atteindre 6 mois.

Sur les délais dont dispose l’étranger pour quitter le territoire

Sous l’ancienne loi, l’étranger disposait d’un mois pour contester une décision lui refusant le droit au séjour avec obligation de quitter le territoire français et du même délai pour quitter volontairement le territoire national s’il ne conteste pas la légalité de la décision.

Avec la réforme, l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) n’est plus la seule conséquence du refus de séjour mais s’applique également à d’autres cas (entrée irrégulière, maintien sur le territoire après l’expiration du visa ou du titre de séjour dont on n’a pas demandé le renouvellement…).

De même, l’OQTF peut désormais être assortie d’un délai de départ volontaire ou au contraire dépourvue de tout délai de départ volontaire c’est-à-dire un départ immédiat.

La nouveauté essentielle est donc la possibilité pour le Préfet d’édicter une obligation de quitter le territoire français, sans délai, et à exécuter immédiatement dans certains cas.

Cependant, certaines dispositions de la loi sont particulièrement inquiétantes pour les étrangers en situation irrégulière puisque l’absence de demande de titre de séjour est considérée comme une soustraction à l’ obligation de quitter le territoire français alors qu’il est parfois impossible de déposer une demande de titre de séjour en raison des pratiques de certaines préfectures (irrecevabilité du dépôt du dossier par courrier et pas plus de 30 tickets par jour avec ouverture du guichet des étrangers 3 jours par semaines).

La gravité de cette mesure réside également dans l’obligation faite à l’étranger qui le souhaite d’attaquer la décision devant la Justice dans un délai de 48 heures. Sachant qu’il s’agit d’un contentieux très complexe et qu’il n’est pas facile d’obtenir un rendez-vous avec un avocat dans un laps de temps sans oublier que la notification de la décision peut coïncider et tomber en fin de semaine.

Sur l’interdiction de retour

La mesure la plus spectaculaire dans cette réforme est la possibilité pour l’autorité administrative de prendre une interdiction de retour sur le territoire français (IRTF) en plus de l’OQTF. Cette prérogative est assimilable à l’expulsion ou à l’interdiction du territoire français qui étaient réservées jusque là à la Justice française.

L’interdiction qui sera prononcée désormais par l’administration peut varier en fonction de la situation de l’étranger, atteindre 5 ans et peut être prolongée pour une durée maximale de 2 ans.

Le plus étonnant, est que l’interdiction de retour entraine l’inscription automatique au fichier des personnes recherchées (FPR) et au fichier européen SIS (système d’information Schengen).

Cette inscription au SIS entraîne, en conséquence, l’impossibilité de solliciter un visa pour revenir ou un titre de séjour dans l’ensemble de l’espace Schengen.

Par ailleurs, la loi ne prévoit pas l’annulation automatique des signalements au SIS en cas d’abrogation de l’interdiction de retour sur le territoire français. Vous pouvez donc imaginez dans ce cas les restrictions injustifiées de la liberté que pourrait subir la personne concernée.

En définitive, la loi du 16 juin 2011 est une réforme importante qui modifie encore une fois l’arsenal juridique français dédié aux étrangers et qui donnera certainement lieu, et pendant de longues années, à diverses interprétations et à de véritables batailles juridiques entre l’administration et les défenseurs des étrangers.

6/10/2011, Abderrahim Chninif

Source : Yabiladi

Ils sont ainsi quelque 6000 mineurs isolés étrangers présents sur le territoire national, la plupart laissés à la charge des services de l'aide sociale à l'enfance des conseils généraux. …Suite

Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, réagit à la polémique suscitée par la publication, le 31 mai, d'une circulaire des ministères de l'intérieur et du travail qui restreint les possibilités pour les diplômés étrangers de rester en France …Suite

Du 8 septembre au 7 octobre 2011, les prestigieux salons de l'Hôtel de Ville de Paris se sont constitués en une vitrine des relations entre le Maroc et l'Europe, à travers l'exposition "Le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre"…Suite

Charles Michel a sévèrement critiqué la sortie de Bart De Wever au sujet de la scission de BHV judiciaire en la qualifiant de « lamentable et raciste ».

Mercredi, le nationaliste flamand avait ironisé sur le fait que des magistrats francophones seront détachés à Hal-Vilvorde « Et pourquoi pas des magistrats turcs à Gand et marocains à Borgerhout », avait déclaré Bart De Wever. Des déclarations « lamentables et racistes », a réagi le président du MR, Charles Michel, dans l’émission Matin Première sur la RTBF En Flandre aussi, la sortie de De Wever n’est pas passée inaperçue.

L’élue socialiste du parlement flamand Yamila Idrissi estime qu’il est allé trop loin. « C’est assez triste de constater la façon dont De Wever essaie d’avoir raison en se servant des Flamands d’origine étrangère. Il se montre mauvais perdant sur ce dossier. La vraie nature de son parti remonte à la surface » a-t-elle affirmé à l’agence Belga.

La critique et le vocabulaire de la N-VA commencent à éreinter un certain nombre de gens au sein dans la majorité flamande (CD & V, sp.a et N-VA). Mercredi, Eric Van Rompuy (CD & V) a confirmé cet agacement en estimant que les arguments de la N-VA était de plus en plus démagogique et basé de moins en moins sur du contenu. Le bourgmestre CD&V de Gooik Michel Doomst est quant à lui d’avis que le discours de la N-VA se rapproche de celui du Vlaams Belang. Pour Michel Doomst, la N-VA a peu de raisons de critiquer l’accord concernant BHV. L’accord sur la scission est, dit-il, inespéré et même en cartel avec la N-VA, le CD&V n’aurait pu obtenir plus.

6/10/2011, PIERRE-YVES WARNOTTE

Source : Le Soir.be

Les problèmes d'immigration de Bulgares, Roumains et Polonais refont surface aux Pays-Bas. La Haye pourrait encore retarder de deux ans l'ouverture totale de ses frontières. La décision de repousser cette échéance à 2014, date butoir fixée par Bruxelles, au lieu de 2012, sera prise dans les semaines à venir.

« Il existe un courant migratoire structurel », conclut un rapport d'une commission parlementaire. Si ces travailleurs viennent a priori pour une durée déterminée aux Pays-Bas, le phénomène, lui, a pris un caractère permanent. Alors que le royaume comptait sur l'arrivée de quelque 15.000 ressortissants de ces pays par an, voici cinq ans, le chiffreest rapidement monté à plus de 75.000. Le Bureau central des statistiques (CBS) avait ainsi recensé une communauté d'Européens de l'Est de 140.000 personnes en 2007.

Aujourd'hui, le royaume en compterait entre 200.000 et 300.000. Des chiffres approximatifs car la moitié d'entre eux ne se fait jamais connaître auprès des autorités. Main-d'oeuvre bon marché, le gros de ces troupes est directement employé via des agences de placement et d'intérim véreuses.

Frileux depuis le début à ouvrir ses frontières à l'Est, La Haye a mis en place dès 2006 un système d'accès progressif à ces « nouveaux » travailleurs européens. Quelque 24 secteurs de l'économie batave ont ainsi été protégés des dangers du dernier élargissement de l'UE sur un marché du travail où le taux de chômage atteint 5,3 %.

7/10/2011, Didier Burg

Source :  Les Echos

La question de l'émigration préoccupe bien les cinéastes africains. Après « Paris mon paradis » d'Elénore Yaméogo, les écrans du Festival international du film francophone de Namur (Fiff) ont accueilli « Le sacrifice (Yoolé ») du cinéaste sénégalais Moussa Sène Absa, un documentaire qui évoque le rêve des jeunes Africains prêts à tout pour rejoindre l'Occident.

NAMUR (Belgique) - Il fait beau sur les îles de la Barbade en cette journée du 29 avril 2006. Pourtant, à quelques mètres de la plage, une découverte macabre faite par des pêcheurs va bouleverser le quotidien des habitants de ces paisibles îles caribéennes. Onze cadavres de jeunes hommes en décomposition gisent au fond d'une embarcation partie des côtes sénégalaises, il y a plusieurs mois. Morts de faim, de soif et d'épuisement, ces candidats à l'émigration espéraient rejoindre les Iles Canaries, en Espagne, mais leur pirogue a dérivé et fini sa course tragique sur ces côtes de la Barbade. Ils reposent pour toujours au cimetière de Westbury, très loin des leurs. Certains parmi eux, dont Diao Souncar Diémé, ont pu être identifiés grâce à une lettre écrite en pleine mer. Le jeune Diémé disait à celui qui retrouverait la missive de la transmettre à un son oncle, un certain Omar Badié. Dans son documentaire "Le sacrifice (Yoolé") qui date de 2010, le réalisateur sénégalais Moussa Sène Absa (qui vit aux Barbades depuis quelques années et qui n'est pas présent à Namur) part de cette histoire pour essayer de comprendre la cause de la ruée des ces milliers d'Africains vers l'Occident. En interrogeant des jeunes, un psychologue, des parents de victimes, des artistes et en utilisant des images d'archives, il se livre à un travail d'investigation qui se veut aussi un état des lieux d'une société sénégalaise en prise à ses contradictions. Tout en évitant de donner son point de vue ou de vouloir juger qui que ce soit, il donne la parole à des personnes qui expriment leur désespoir et leur mal-vivre. Dans leur quartier de pêcheurs de Tableau Ferraille en proche banlieue dakaroise (d'où le cinéaste est originaire), Omar, Ibrahima, Abdoul, Thierno et Fallou égrènent un chapelet de griefs contre ceux qui dirigent leur pays et « qui sont incapables de (leur) donner du travail ». En choisissant l'option suicidaire de « Barsa ou Barsakh » (voir Barcelone ou mourir) qui consiste à s'entasser dans de frêles embarcations à destination des îles espagnoles des Canaries, ils espèrent réaliser leur rêve : rejoindre l'Eldorado où ils pourraient gagner dignement leur vie. Même s'ils savent que la mort peut être au rendez-vous, ils tentent quand même l'aventure, préférant cette odyssée plutôt que de passer leur temps à « écouter de la musique et boire du thé ».
Le documentaire de Moussa Sène Absa est construit sous une forme narrative, avec une voix « off » (celle du réalisateur) qui, dans un wolof pur et très académique, raconte les déboires d'un fils qui s'adresse à sa mère. Il lui raconte le calvaire que lui et ses compagnons d'infortune sont en train de vivre sur le long chemin vers l'exil. « J'ai peur de mourir dans ma douce jeunesse », dit le fils à sa mère. Rythmées par une belle musique de Wasis Diop et d'El Hadj Ndiaye, des images du grand bleu et de quartiers de Dakar défilent sous nos yeux.

Derniers instants vécus avec un époux

On y voit un sociologue (Serigne Mor Mbaye) qui évoque la part de responsabilité des autorités dans cette tragédie, un chef de village (Ngala Sy) qui dénonce le pillage des côtes sénégalaises par les gros chalutiers chinois et européens, un cinéaste (feu Samba Félix Ndiaye) qui appelle à un retour aux valeurs positives ou une veuve (Mame Diarra) entourée de ses enfants en bas-âge et qui se souvient des derniers instants vécus avec un époux qu'elle ne verra plus jamais...

Entre ces témoignages, le réalisateur glisse des images d'archives montrant le président sénégalais Abdoulaye Wade entouré de militants, de proches collaborateurs et s'exprimant sur ses réalisations et projets : Case des touts petits, Université du futur, Monument de la Renaissance, infrastructures, politique d'habitat avec les 3000 logements du Plan Jaxaay... Une manière, pour le cinéaste, de donner la parole aux autorités et de leur permettre de répondre à ceux qui affirment qu'elles n'ont pas fait assez pour améliorer la vie des Sénégalais ? Toujours est-il que d'aucuns, comme le sociologue Serigne Mor Mbaye, pensent que ce n'est pas avec « cette élite politique que les jeunes (qui constituent la majorité de la population) vont tourner le dos à l'océan ».

L'océan, les belles plages de Dakar, les ruelles des quartiers populaires constituent le décor du documentaire de Moussa Sène Absa tourné au Sénégal, en Barbade et au Portugal où des migrants sénégalais interrogés dans la rue regrettent d'avoir quitté leur pays. Sur fond de bruits de vagues, la voix « off » du candidat au voyage, au fond de sa pirogue ballotée par les eaux en furie, lance cet ultime appel à sa mère : « J'entame ma longue nuit sur le seuil de la mort ». Le film ne veut pas être très noir. Il ouvre une fenêtre d'espoir avec cette joie de vivre perceptible à travers le sourire des femmes exécutant des pas de danse lors d'une cérémonie familiale; ou l'espoir innocent de ces jeunes élèves de Popenguine qui rêvent de devenir infirmière, femme d'affaires, footballeur, gendarme, ministre... et qui aimeraient bien que leur pays, le Sénégal, se développe par le travail.

6/10/2011, Modou Mamoune FAYE

Source : Le Soleil

La maire de Lille, candidate à la primaire, a répondu au « questionnaire » adressé à tous les candidats par France Terre d'Asile. Régularisation, droit d'asile ou privation de liberté, voici ses réponses.

Privation de liberté : « Qu'allez vous faire de la rétention ? »

FTA, qui note que « le projet socialiste élude la question de l'enfermement des étrangers en situation irrégulière », a demandé à Martine Aubry quelle était sa position sur la durée de rétention et la place du juge des libertés dans le dispositif.

La maire de Lille, qui estime que « le sens initial de la rétention administrative a été dévoyé » et que « d'une exception, elle est devenue l'instrument banal de procédure », affirme « souhaiter que les alternatives (à l'enfermement, ndlr) soient privilégiées ». Sur le fond, elle reste cependant pour le moins prudente, affirmant son intention d'ouvrir « une discussion avec l'ensemble des acteurs concernés ».

Seule proposition ferme concernant les conditions de rétention, Martine Aubry affirme vouloir « interdire la rétention pour les enfants ». Elle affirme également que « l'intervention du juge judiciaire, garant du respect des droits et des libertés, doit être possible sans délai ».

Régularisation : « Quels critères ? »

L'association de défense du droit des étrangers a demandé à la maire de Lille quelles étaient les « catégories d'étrangers (qui) doivent pouvoir bénéficier d'une régularisation, et sur quelle base ? ».

La candidate socialiste affirme « qu'après dix ans de politique restrictive ( ) nous aurons à mettre en œuvre un processus de régularisation dès notre arrivée au pouvoir ». Une régularisation qui se ferait, selon Martine Aubry, sur des critères portant sur « la durée de présence, la situation de travail ( ), la situation de famille », dont elle ne livre cependant pas le détail. Elle promet la mise en place d'une « commission spéciale » chargée de définir ces critères de régularisation, « dès juin 2012 ».

En plus de cette promesse de régularisation exceptionnelle, Martine Aubry affiche sa volonté de pratiquer « une politique de régularisation au fil de l'eau ».

Interrogée très spécifiquement sur la notion de « casier judiciaire vierge », que le projet socialiste présente comme un critère nécessaire à la régularisation, Martine Aubry prend un peu de distance. « cette condition visait essentiellement les condamnations graves », note la maire de Lille, qui insiste sur le fait qu' « il n'est pas question ici des personnes condamnées pour s'être soustraites à une procédure d'éloignement ou condamnées pour séjours irréguliers ».

Droit d'asile : « Comment sortir de l'impasse des négociations sur le régime d'asile européen ? »

FTA, prenant acte de la volonté affichée du PS, dans son programme, « d'agir pour la conclusion du régime d'asile européen commun », interroge la candidate sur la manière dont elle « entend sortir de l'impasse les négociations européennes et aboutir à un accord sur les normes de protection élevées dans un continent rongé par la montée des populismes ». Un constat visiblement partagé par Martine Aubry qui juge que « l'Europe n'est plus aujourd'hui un terre d'asile ». Pour dénouer les négociations bloquées au niveau européen, elle affirme vouloir « dissocier » la question du droit d'asile de celle de la « problématique migratoire ».

Sur le fond, elle affirme vouloir « porter ( ) la refonte du règlement de Dublin II », qui comporte notamment la notion de « réadmission » des migrants dans les pays où ils ont été contrôlés pour la première fois, et « fait peser la charge de l'accueil des réfugiés sur certains pays comme la Grèce ». La candidate à la primaire propose également de raccroché la question du droit d'asile au ministère des Affaires étrangères, là où il est actuellement sous la tutelle du ministère de l'Intérieur. Là encore, Martine Aubry se propose de mener « une large concertation » afin de « refonder et améliorer l'accueil des réfugiés ».

Politique d'asile : « Quelle gouvernance, pour quelle cohérence ? »

La dernière question de l'association aux candidats porte sur le mode de gouvernance de la politique d'asile en France. Prenant acte de la volonté affichée du PS de « remettre le Parlement au centre » de la définition de ces orientations, FTA s'interroge sur les modalités de pilotage de cette politique de l'asile.

Attaquant la politique menée depuis 2007, Martine Aubry juge sur ce point que « Nicolas Sarkozy a fait honte à la France en mêlant immigration et identité nationale » et estime que la concentration de la politique d'immigration et d'asile dans les seules mains du ministère de l'Intérieur est « un non sens » qui relève d'une vision de « limiter les questions d'asile et d'immigration au contrôle des flux ».

Elle promet « une politique cohérente et juste », réitérant sa volonté de dissociation de la politique d'asile, qui sera « confiée au ministère des Affaires étrangères », de la politique migratoire, qui sera « retirée au ministère de l'Intérieur et confiée à « une structure (ministérielle ou interministérielle) qui serait chargée des migrations et de la coopération ». Elle réaffirme également l'opposition du PS aux principes des quotas, qu'elle qualifie d' « inefficaces et injustes ».

6/10/2011

 

Source : Nord Eclair

 

La maire de Lille, candidate à la primaire, a répondu au « questionnaire » adressé à tous les candidats par France Terre d'Asile. Régularisation, droit d'asile ou privation de liberté, voici ses réponses.

Privation de liberté : « Qu'allez vous faire de la rétention ? »

FTA, qui note que « le projet socialiste élude la question de l'enfermement des étrangers en situation irrégulière », a demandé à Martine Aubry quelle était sa position sur la durée de rétention et la place du juge des libertés dans le dispositif.

La maire de Lille, qui estime que « le sens initial de la rétention administrative a été dévoyé » et que « d'une exception, elle est devenue l'instrument banal de procédure », affirme « souhaiter que les alternatives (à l'enfermement, ndlr) soient privilégiées ». Sur le fond, elle reste cependant pour le moins prudente, affirmant son intention d'ouvrir « une discussion avec l'ensemble des acteurs concernés ».

Seule proposition ferme concernant les conditions de rétention, Martine Aubry affirme vouloir « interdire la rétention pour les enfants ». Elle affirme également que « l'intervention du juge judiciaire, garant du respect des droits et des libertés, doit être possible sans délai ».

Régularisation : « Quels critères ? »

L'association de défense du droit des étrangers a demandé à la maire de Lille quelles étaient les « catégories d'étrangers (qui) doivent pouvoir bénéficier d'une régularisation, et sur quelle base ? ».

La candidate socialiste affirme « qu'après dix ans de politique restrictive ( ) nous aurons à mettre en œuvre un processus de régularisation dès notre arrivée au pouvoir ». Une régularisation qui se ferait, selon Martine Aubry, sur des critères portant sur « la durée de présence, la situation de travail ( ), la situation de famille », dont elle ne livre cependant pas le détail. Elle promet la mise en place d'une « commission spéciale » chargée de définir ces critères de régularisation, « dès juin 2012 ».

En plus de cette promesse de régularisation exceptionnelle, Martine Aubry affiche sa volonté de pratiquer « une politique de régularisation au fil de l'eau ».

Interrogée très spécifiquement sur la notion de « casier judiciaire vierge », que le projet socialiste présente comme un critère nécessaire à la régularisation, Martine Aubry prend un peu de distance. « cette condition visait essentiellement les condamnations graves », note la maire de Lille, qui insiste sur le fait qu' « il n'est pas question ici des personnes condamnées pour s'être soustraites à une procédure d'éloignement ou condamnées pour séjours irréguliers ».

Droit d'asile : « Comment sortir de l'impasse des négociations sur le régime d'asile européen ? »

FTA, prenant acte de la volonté affichée du PS, dans son programme, « d'agir pour la conclusion du régime d'asile européen commun », interroge la candidate sur la manière dont elle « entend sortir de l'impasse les négociations européennes et aboutir à un accord sur les normes de protection élevées dans un continent rongé par la montée des populismes ». Un constat visiblement partagé par Martine Aubry qui juge que « l'Europe n'est plus aujourd'hui un terre d'asile ». Pour dénouer les négociations bloquées au niveau européen, elle affirme vouloir « dissocier » la question du droit d'asile de celle de la « problématique migratoire ».

Sur le fond, elle affirme vouloir « porter ( ) la refonte du règlement de Dublin II », qui comporte notamment la notion de « réadmission » des migrants dans les pays où ils ont été contrôlés pour la première fois, et « fait peser la charge de l'accueil des réfugiés sur certains pays comme la Grèce ». La candidate à la primaire propose également de raccroché la question du droit d'asile au ministère des Affaires étrangères, là où il est actuellement sous la tutelle du ministère de l'Intérieur. Là encore, Martine Aubry se propose de mener « une large concertation » afin de « refonder et améliorer l'accueil des réfugiés ».

Politique d'asile : « Quelle gouvernance, pour quelle cohérence ? »

La dernière question de l'association aux candidats porte sur le mode de gouvernance de la politique d'asile en France. Prenant acte de la volonté affichée du PS de « remettre le Parlement au centre » de la définition de ces orientations, FTA s'interroge sur les modalités de pilotage de cette politique de l'asile.

Attaquant la politique menée depuis 2007, Martine Aubry juge sur ce point que « Nicolas Sarkozy a fait honte à la France en mêlant immigration et identité nationale » et estime que la concentration de la politique d'immigration et d'asile dans les seules mains du ministère de l'Intérieur est « un non sens » qui relève d'une vision de « limiter les questions d'asile et d'immigration au contrôle des flux ».

Elle promet « une politique cohérente et juste », réitérant sa volonté de dissociation de la politique d'asile, qui sera « confiée au ministère des Affaires étrangères », de la politique migratoire, qui sera « retirée au ministère de l'Intérieur et confiée à « une structure (ministérielle ou interministérielle) qui serait chargée des migrations et de la coopération ». Elle réaffirme également l'opposition du PS aux principes des quotas, qu'elle qualifie d' « inefficaces et injustes ».

6/10/2011

 

Source : Nord Eclair

 

L’émergence de l’immigration comme enjeu du débat public a contribué à ennoblir cet objet de recherche, longtemps considéré comme illégitime. Les succès électoraux du Front National, les réformes successives de la législation sur l’entrée et le séjour et l’inflation des discours médiatiques et politiques sur l’intégration, puis sur les discriminations, ont placé l’immigration au cœur de controverses scientifiques et politiques.

L’objectif de ce séminaire, ouvert à tous (et particulièrement aux étudiants de master et de doctorat), est de restituer la genèse sociale des concepts et des enjeux mobilisés dans ces débats, grâce à la présentation de travaux scientifiques récents.
Le renouvellement du regard porté par les sciences sociales sur l’immigration sera appréhendé autour de trois grands axes thématiques. Tout d’abord, la genèse des politiques publiques d’immigration sera étudiée en redonnant toute sa place à l’action de l’État et à l’origine sociale des acteurs. Par ailleurs, de nombreux travaux français et anglo-saxons s’intéressent désormais au poids de l’histoire coloniale dans la généalogie des discours, des enjeux et des pratiques relatifs à l’immigration. Les intervenants du séminaire tenterons de mettre en débat ce regard croisé entre histoire migratoire et histoire coloniale. Enfin, troisième thématique, si la prise en compte des différentes institutions étatiques constitue un apport incontestable de l’historiographie récente, l’histoire de l’immigration ne saurait se réduire à l’exercice unilatéral du pouvoir de l’État sur les étrangers : elle se décline également selon les trajectoires des migrants et selon les stratégies qu’ils déploient tout au long de leur séjour dans la société d’accueil.

Source : Cité nationale de l’histoire de l’immigration

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