lundi 28 octobre 2024 20:14

Le chef du parti catalan d'extrême-droite “Plataforma per Catalunya” (Plateforme pour la Catalogne), Josep Anglada, poursuivi pour incitation à la haine et à la xénophobie à l'encontre de la communauté marocaine, a comparu lundi devant un tribunal de Barcelone (nord-est de l'Espagne).

Le mis en cause est accusé d'avoir distribué, lors des élections municipales de 2007 à Vic (près de 70 km au nord de Barcelone), des tracts visant à susciter au sein de la population des “sentiments d'hostilité, d'animosité, de mépris et de discrimination” à l'égard des immigrés marocains établis dans cette municipalité catalane.

Lors de cette première audience, Anglada, poursuivi en compagnie d'un élu municipal de son parti, a nié les accusations, se disant “victime d'une chasse aux sorcières”.

Les poursuites à l'encontre du leader de “Plataforma per Catalunya” et de son co-accusé, ont été engagées à l'initiative du parquet de Barcelone.

Le représentant du ministère public de Catalogne chargé des affaires de racisme et de discrimination a requis 18 mois de prison et 4.860 euros d'amende à l'encontre des deux accusés. Aucune date n'a été encore fixée pour le prononcé du verdict.

19/10/2011

Source : Aufait/MAP

Depuis plus d'une trentaine d'années, les jeunes se battent pour l'égalité dans les quartiers populaires. A l'image de la marche pour l'Egalité et contre le Racisme de 1983, Haidari Nassurdine, élu PS à Marseille, demande aux candidats à la présidentielle de ne pas oublier ces quartiers. Un appel déjà signé par de nombreux intellectuels.

Partie de Marseille le 15 octobre 1983 dans l’indifférence générale, une longue marche pour l’Egalité et contre le Racisme allait rassembler le 3 décembre de la même année près de 100.000 personnes à Paris.

L’aspiration à l’égalité de ces jeunes, excédés par les meurtres racistes à répétition, mais aussi par les violences ordinaires, les humiliations et les brimades de toutes sortes était sans précédent. Cette marche non-violente pour une citoyenneté à part entière interpellait l’ensemble de la société sur l’écart entre les valeurs républicaines qu’elle professait et la réalité de la ségrégation et des discriminations raciales.

Malheureusement, près de trois décennies se sont écoulées et les conditions de vie des jeunes Français d’ascendance migrante et coloniale et des quartiers populaires ne sont toujours pas meilleures. Et même si quelques initiatives politiques ont amélioré certains aspects de la vie quotidienne en surface, même si une petite classe moyenne a su émerger de ces quartiers, les inégalités, les injustices et les violences ordinaires perdurent et prennent de nouvelles formes.

Certes, les crimes racistes ont quasiment disparu, mais la situation actuelle reste explosive. Chômage de masse (en moyenne deux à trois fois plus concentré dans les quartiers populaires), inégalité scolaire, confrontations violentes et répétées avec la police, conditions de logement indécentes, expulsions des plus pauvres des zones "rénovées", paupérisation galopante : faute d’être remises en cause, que ce soit par la droite ou la gauche, loin de reculer, ces logiques économiques, sociales et environnementales n’ont fait que s’aggraver.

Mais il y a plus, depuis 2002, au mépris de la mobilisation massive contre l’idéologie du Front national, la normalisation de la parole raciste en politique comme dans les médias, l’instrumentalisation de l’Islam et la stigmatisation de l’immigration ou encore l’exploitation du passé colonial ont beaucoup contribué à légitimer les discriminations à grande échelle.

Ainsi, les effets déjà anciens de la relégation sociale, de la marginalisation économique et du mépris culturel dont la droite et la gauche partagent la responsabilité, sont aujourd’hui redoublés par les discours et les actes d’un sarkozysme qui traite les habitants des quartiers, et surtout les jeunes, comme des étrangers de l’intérieur. Or cette nouvelle génération, au demeurant bien française, malgré les obstacles renouvelés devant elle, a largement contribué au développement économique, politique, social, associatif et culturel de la France.

19/10/2011

Source : Le Nouvel Observateur

Mercredi, la Droite populaire a lancé une "pétition nationale" contre le droit de vote et d'éligibilité des étrangers issus des pays hors-Union européenne aux élections locales. Une mesure inscrite dans le projet du PS pour 2012. Le député Lionnel Luca, membre de ce collectif, explique au JDD.fr les raisons de cette prise de position.

Pourquoi lancer cette pétition?

C'est notre réaction aux déclarations de Martine Aubry, qui ont fait suite à l'élection du président du Sénat à gauche. Elle n'avait rien trouvé de mieux, dans cette période de crise, que d'imaginer que la première décision du Sénat pourrait être de favoriser le droit de vote des étrangers en France. Il nous a semblé important de réagir et d'éviter de nouveau un épouvantail que la gauche agite depuis 25 ans maintenant à chaque élection. Patrick Menucci (élu socialiste, ndlr) évoquait le programme du PS de 1977. On se demande d'ailleurs pourquoi lorsqu'il était au pouvoir, le Parti socialiste ne l'a pas mis en place, s'il trouvait cette mesure si bonne. Nous voulons démontrer à travers cette pétition qu'une majorité de Français, de droite comme de gauche, n'est pas favorable à ce dispositif, que d'ailleurs les étrangers ne revendiquent pas eux-mêmes.

Le droit de vote est indissociable de la nationalité française?

Pour nous, depuis la Révolution française, le droit de vote est consanguin à la République et identifiable à la nationalité et pas simplement à un droit de consommation.

Sauf pour les ressortissants de l'Union européenne...

C'est effectivement une exception, mais il ne vous aura pas échappé qu'il y a un principe inscrit pour les ressortissants de l'Union européenne, à savoir la réciprocité : s'ils peuvent voter chez nous, nous pouvons aussi voter chez eux. Je ne crois pas que ce soit à l'ordre du jour en ce qui concerne les ressortissants non-européens.

Vous affirmez qu'il y a une vraie différence entre un ressortissant européen et un citoyen non-européen.

Par définition, quand on appartient à l'Union européenne, il y a effectivement un élément particulier. C'est ce qui avait été d'ailleurs dit à l'époque, y compris par la gauche, pour justifier ce droit de vote des Européens. C'est assez savoureux… Mais on savait très bien que, quelques années plus tard, on y reviendrait en prenant exemple sur cela pour justifier le droit de vote des étrangers. Or la comparaison n'est vraiment pas raison en la matière, puisqu'il y a des institutions communautaires, une identification européenne, qui n'existent pas dans les autres pays. Il n'existe pas une "union mondiale" qui voudrait que tous les peuples du monde puissent voter en France sous prétexte qu'ils sont étrangers.

Avez-vous le soutien de Nicolas Sarkozy sur ce sujet?

Même lorsque le président de la République a eu l'occasion de l'évoquer en disant qu'il pourrait y être favorable, il avait toujours indiqué "à condition de la réciprocité des pays et des ressortissants". Personne n'imagine pour le moment cette réciprocité, donc ce n'est vraiment pas un sujet à l'ordre du jour.

N'est-ce pas une manière de toucher les électeurs du FN à quelques mois de la présidentielle ?

La droite républicaine a toujours été hostile à ce droit de vote des étrangers en France. Et le fait qu'elle ne le défende plus pourrait justement faire le jeu du Front national. Il n'y a aucune raison de laisser le monopole de ce sujet à l'extrême-droite. La droite républicaine continue d'affirmer ses positions. Si certains parmi nous sont devenus fragiles sur la question, en ce qui concerne la Droite populaire, nous sommes solides.

Thierry Mariani, ministre et membre fondateur du collectif, a toutefois donné une interview au journal d'extrême-droite Minute...
Il me semble que répondre aux questions des journalistes appartient à la démocratie. Et ce, quelque soit leur tendance. Sinon, cela serait discriminatoire. Thierry Mariani peut également faire la Une de Libération, nous serions ravis.

Sur quels autres sujets la Droite populaire entend-elle se mobiliser d'ici 2012?

Nous nous mobiliserons à chaque fois que sera en jeu l'affirmation de la Nation, de sa sécurité ou de sa représentativité. Ce sont des sujets qui sont importants pour nous. Mais, il y en a d'autres qui peuvent également voir le jour notamment sur la justice sociale et fiscale. Nous serons collés au bon sens populaire. La Droite populaire veut être la droite du bon sens.

19/10/2011, Anne-Charlotte Dusseaulx

Source : JDD.fr

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a déclaré aujourd'hui qu'il était "par principe" hostile au droit de vote des étrangers issus des pays hors-UE aux élections locales, prévu dans le programme socialiste. "Je considère que le droit de vote est consubstantiel à la nationalité française, qu'il fait partie de la liste des droits du citoyen français et que l'extension du droit à des citoyens européens est distincte de cette problématique" en raison de "la réciprocité" entre pays membres de l'UE, a-t-il déclaré lors du point de presse hebdomadaire du parti majoritaire.

Interrogé sur l'initiative de la Droite populaire et de son chef de file, le ministre des Transports Thierry Mariani, de lancer ce aujourd'hui une pétition nationale contre le droit de vote et d'éligibilité des étrangers, Jean-François Copé a dit "partager cette idée d'une opposition au droit de vote". "Je ne sais pas si je la signerai. Comme je suis secrétaire général de l'UMP, il est un peu difficile pour moi de signer des pétitions" mais "je suis par principe hostile au droit de vote des étrangers et a fortiori d'éligibilité", a-t-il souligné en précisant qu'il ne faisait "aucun distingo entre les élections locales et les élections nationales".

"Il s'agit d'un des éléments clefs du projet socialiste et d'opposition très importante entre le PS et l'UMP", a-t-il ajouté en disant "préférer qu'on facilite les naturalisations", ce qui "est le cas" actuellement. Pourrait-il, comme l'a fait Thierry Mariani pour expliquer la démarche de sa pétition, accorder une interview au journal d'extrême droite Minute ? "Non, je n'ai pas prévu de le faire", a répondu Jean-François Copé. "Je n'ai jamais eu de ma vie de contact avec ce journal et je n'ai pas prévu d'avoir de contact avec ce journal".

19/10/2011, AFP

Source : Le Figaro

Karim Troussi est metteur en scène, pédagogue et coach artistique. Son destin, il l’a forgé à travers son travail d’artiste et ses rencontres avec des figures telles que Peter Brook, Ariane Mnouchkine, Sotigui Kouyaté, Daniel Mesguich ou encore Jack Garfein. Il a, à son actif, une vingtaine de mises en scène.

Grand artiste de la scène chez « Corps- jeux- perception » à Grenoble, Karim Troussi se tourne résolument aujourd’hui vers l’international. Il anime ainsi des stages et participe à divers projets d’échange culturel au Togo, en Allemagne, en Roumanie, en Chine, au Brésil et au Maroc. François Rancillac, metteur en scène, et directeur du Théâtre de l’Aquarium, installé à La Cartoucherie de Vincennes parle de lui comme d’un artiste qui « questionne tout le temps son travail ». Entretien :

De Meknès, votre terre d’origine à Grenoble, quel a été votre parcours artistique ?

Au Maroc, l’essentiel de mon temps était partagé entre les études et le sport. En 1983, j’ai commencé à faire du théâtre au lycée à Meknès tout en intégrant le conservatoire de danse. Par la suite j’ai rejoint la troupe de théâtre franco-marocaine du Centre Culturel Français avec laquelle j’ai joué plusieurs pièces. C’est avec eux que j’ai pu venir, pour la première fois, à Avignon en 1987 pour jouer le spectacle ‘Poivre de Cayenne’ de R. Obaldia.

Ensuite j’ai choisi de m’installer à Paris où je me suis inscrit à l’Ecole de la rue Blanche. Mais, faute de moyens financiers, je me suis rapidement mis à écumer les premiers cours gratuits d’une quarantaine d’écoles privées. J’ai fini par intégrer une école de comédiens mise en place par Niels Arestrup sur Paris. Dans cette école, j’ai travaillé avec Niels Arestrup, Maurice Benichou, Hans Peter Cloos, Pierre Pradinas et François Cluzet. Puis, j’ai été admis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris où j’ai suivi les cours de Daniel Mesguich, Mario Gonzales et beaucoup d’autres… Finalement, je me suis tourné vers la mise en scène en suivant une formation auprès de Jack Garfein…

J’ai ensuite commencé à travailler en tant que comédien et metteur en scène tout en continuant à me former dans d’autres domaines. J’ai fait mes premiers pas dans le monde de la pédagogie professionnelle à l’école d’acrobatie « Projection », fondée avec des amis pédagogues.

Enrichi de toutes ces expériences, j’ai collaboré activement pendant 8 ans au développement d’un lieu de recherche, de création et de transmission en Auvergne. C’est dans ce lieu que j’ai pu développer plusieurs formations et concepts nouveaux. Parmi ceux-ci, une action centrée sur la pédagogie artistique du cirque, le spectacle et le nomadisme.

Qu’est le théâtre pour vous ?

Pour moi, le théâtre est un espace de rêverie, un lieu où le fond et la forme s’associent pour devenir vecteurs de dialogue. Il faut souvent passer par le théâtre pour que certaines idées et messages puissent être entendus. Pour moi le théâtre est tout simplement vital.

Metteur en scène, pédagogue et coach ? Est-ce pour vous une complémentarité ou une hiérarchie artistique ?

Je dirais plutôt qu’il s’agit des différentes déclinaisons de ce qui me constitue. Jean Cocteau disait « je saute de branche en branche mais toujours dans le même arbre. » Je me retrouve bien dans cette phrase. Pour moi, chacune de mes casquettes est une branche du tronc qui me porte. Que j’intervienne en tant que metteur en scène, pédagogue ou coach, j’essaie toujours de faire en sorte de bien distinguer mes rôles. Mais cela n’empêche pas, au contraire, l’interdépendance. Mon activité de metteur en scène nourrit mon activité de coach et de pédagogue et inversement.

Autour de la trilogie « corps, jeux, perception » vous développez en tant que pédagogue un travail sur la sensibilité corporelle de l’acteur. Comment cela se passe-t-il ?

C’est avant tout une randonnée dans le pays des sens ; pour jouer avec eux ou les déjouer, pour aller vers une rencontre sincère avec soi et les partenaires de jeu (acteurs, public). C’est un lieu où l'infime banalité peut devenir une expérience extraordinaire (par exemple, un travail sur le regard peut nous amener à un saut périlleux). Tout au long de ce cheminement, je prends une position de « passeur / pisteur », battant des sentiers inconnus pour mener l’autre vers des parts inexplorées de lui-même.

Trouver dans chaque acte une nouvelle liberté et, dans chaque mot, la poésie du langage. Amener le créateur à conscientiser l’espace, à définir son rapport à l’autre et à la scène… Le but de ce travail n’est pas de rendre les choses évidentes mais de mettre le doigt sur les réponses toutes faites pour, à chaque fois, remotiver le questionnement ; passant, selon les situations, à la mise en place d’un projet personnel ou à une pratique corporelle (individuelle ou collective). Il s’agit de répondre aux besoins individuels de chacun en mettant le poète (celui qui a la possibilité de rendre sensible ce qu’il ressent, perçoit, observe...) au centre de tout ; c’est-à-dire en proposant à l’acteur des clefs après avoir cerné ses besoins et ses manques, mais sans jamais passer les portes pour lui.

Vous êtes un chantre de la culture nomade. Peut-on être, à la fois, originel et universel ?

Ariane Mnouchkine a dit : « cherchez le petit pour trouver le grand. » C’est exactement ce que j’essaie de faire dans mon travail, en allant au plus local pour atteindre l’universel. A mon avis, c’est en fouillant l’origine des choses que l’on porte le mieux leur universalité. Aucune culture n’est fermée sur elle-même. Au contraire, c’est en allant à la rencontre des cultures qu’on se rend compte des interconnexions existant entre elles.

Vous admirez « Hmadcha » et « Issawa ». Vous les avez découvert à Paris. Or vous êtes originaire de Meknès, ville connue pour ses moussems, celui de Sidi Ali Ben Hamdouche ou de Cheikh El Kamel El Hadi Benaïssa. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette découverte de ces confréries?

Vous savez, parfois il faut savoir prendre de la distance pour mieux comprendre les choses. C’est justement en m’éloignant de ma culture d’origine que j’ai pu la redécouvrir et ce que j’en ai tiré est inestimable… Philosophiquement, au-delà de l’aspect mystique, je suis très proche de la pensée soufie et, entre autres, de son processus de pensée qui s’appuie sur la parabole. Pédagogiquement, je trouve que, pour le travail du corps, ces confréries ont beaucoup à nous apprendre. Par exemple, concernant le rapport au sol et au déséquilibre rythmique des « Hmadcha » ou le travail de respiration des « Alamiynes ». C’est une belle source pour développer des outils de travail artistique.

Vos projets en cours ?

Actuellement, j’ai les pieds sur les deux rives car je travaille sur deux spectacles franco-marocains. Je me prépare à la reprise d’ « Oedipiades » de Driss Ksikès qui se fera à Oujda, fin janvier 2012, puis au théâtre L’Heure Bleue en France en mars 2012. Et je monte, avec Amal Ayouch, une adaptation du roman « La Civilisation, ma mère ! »... de Driss Chraïbi qui se jouera en 2012 dans toutes sortes de lieux insolites (entre autres, des salles de classe). J’accompagne aussi le groupe de musique français Babylon Circus dans son processus de création pour son prochain album. Et, à côté de cela, bien sûr, je continue la pédagogie en donnant des stages et mon travail de coach.

19/10/2011, Fouzia Benyoub

Source : Portail des Marocains du monde

L’ouverture officielle de la quatrième édition du Salon du Cheval a été présidée hier, mardi, par SAR le Prince My Rachid, accompagné de SAR la Princesse Lalla Amina, présidente de la Fédération Royale marocaine des sports équestres. SAR a effectué une visite aux stands d’exposition des différents villages du salon, et a assisté à un spectacle d'art équestre et aux spectacles de fantasia marocaine des différentes régions du Maroc et de la communauté des MRE.

Cette 4ème édition connaît la participation d’environ 200 exposants professionnels des secteurs publics et privés, qui exposent sur une superficie de 25 000 m² couverte. 250 000 visiteurs sont attendus au salon, de toutes les régions du Maroc et de l’étranger.
Un livre destiné à SM le Roi Mohammed VI a été remis à Son Altesse Royale par le gouverneur de la province d'El Jadida, intitulé "El Jadida, capitale de Doukkala" et rédigé par M. Michel Amangual. Ce livre de 200 pages se répartit en trois volets : Histoire, Traditions et Culture, et modernité, il traite toutes les facettes de cette riche région, ainsi que de la ville d'El Jadida en particulier, plus de 200 photos illustrent ce livre de haute qualité rédactionnelle et graphique.

Une attention particulière a été consacrée au village d’enfant cette année. Bâti sur 2 400 m² et équipé d’une régie autonome, ce village sera réparti sur deux espaces : le premier pour le poney et loisirs et le deuxième pour l’environnement. Ainsi, les enfants pourront se divertir grâce aux animations mises en place et aux promenades en poney ou en calèche, et s’initier au voltige classique et au Horse Ball.

La deuxième nouveauté de cette édition est la participation internationale enfoncée des pays d’Europe, arabes, du Moyen-Orient et des Etats Unis qui sont représentés dans le village international des exposants, dans les concours et qui animent des conférences relatives au thème du salon. L’objectif étant de faire de ce salon une vitrine nationale et internationale du patrimoine équestre du Royaume.

Les portes du Salon resteront ouvertes jusqu'à dimanche 23 Octobre 2011 pour accueillir les visiteurs de 9h00 à 18h00.

19/10/2011, Karima LEBBAT

Source : Eljadida.com

Près de 6 mois après la publication de la circulaire du ministère français de l’Intérieur appelant a plus de rigueur dans l’octroi du statut de travailleur immigré, beaucoup de dents ont grincé du côté des diplômés étrangers de l’enseignement supérieur français. Leur cause a récemment été portée avec un certain succès, par leurs formateurs, mais le combat promet d’être long.

Le problème dure depuis des mois déjà. Diplômés de l’enseignement supérieur français, embauchés par des entreprises françaises qui en reconnaissent la compétence, certains étudiants immigrés ont récemment vu leurs demandes de renouvellement de titre de séjour rejetées par l’administration française. A l’origine de cette situation, une circulaire avait été éditée par le ministère de l’Intérieur le 31 mai dernier, portant sur la limitation du travail des immigrés.

Les grandes écoles et les entreprises françaises montent au créneau

D’après Le Figaro, une trentaine de ces étudiants précédemment déboutés, a récemment obtenu gain de cause, sous la pression de la Conférence des grandes écoles (CGE). « Les étudiants étrangers talentueux, c'est le moteur de la croissance dans le supérieur. Ces refus de visas de travail auront des conséquences sur l'attractivité de la France. Et c'est une contrainte supplémentaire pour les entreprises », a récemment déploré Pierre Tapie, président de la CGE. « Certains ont été embauchés le 1er septembre et ont reçu un refus deux jours après !» ; a-t-il ajouté.

La CGE aurait pris connaissance de 500 cas. Les étudiants immigrés dont la situation administrative est délicate, seraient toutefois, beaucoup plus nombreux, car nombreux sont ceux qui ne se sont pas manifestés. Pierre Tapie a annoncé que la CGE soutiendrait prochainement 150 nouveaux dossiers.

«Le dialogue est en bonne voie entre les différents ministères, les présidents d'université et nous-mêmes sur ce sujet politiquement très délicat », a-t-il assuré. Sa démarche serait soutenue par l'Association française des entreprises privées, et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF).

Les étudiants ne relâchent pas la pression

Les principaux concernés sont sur le pied de guerre depuis que les premiers refus ont été enregistrés. Plusieurs groupes se sont créés sur Facebook. Désormais, une association existe. Elle a été baptisée Collectif du 31 mai, en référence à la circulaire d’où sont partis leurs problèmes. Très active, l’association planche actuellement sur le recensement des dossiers rejetés par les préfectures. Elle travaille de concert avec la CGE, qui achemine les dossiers vers le ministère de l’Intérieur.

De plus, le Collectif organise également des manifestations pour faire entendre la voix de ses membres. Jeudi dernier par exemple, plusieurs d’entre eux ont battu le pavé à Paris, et envoyé un signe fort en mettant leurs diplômes à la poubelle. Amine, l’un des membres du Collectif nous explique « Il était question de faire savoir qu’il y a des diplômés étrangers, qui ont signé des contrats, et qui risquent d’être expulsés. En jetant nos diplômes à la poubelle, on montrait que toutes les années d’études que nous avons endurées, n’ont visiblement servi à rien ». En attendant que leur action porte ses fruits, les refus continuent de pleuvoir. Près de 30 dossiers seraient rejettés chaque jour, selon le Collectif du 31 mai.

19/10/201O, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

Un effet de la crise économique a été que l'immigration en Espagne s'effondre, et l'accroissement de population, qui était de 700 000 personnes, voire 800 000 en 2008, est tombé à zéro, devenant même une diminution en 2011.
L'accroissement naturel intervient peu, les espagnoles font peu d'enfants : plus 100 000 personnes par an.

On est donc passé en 3 ans de + 800 000 à - 50 000. Il n'y a rien d'étonnant, les immigrants sans travail rentrent chez eux, et une petite minorité part en Europe.

Une Europe guère plus accueillante, car le Royaume Uni est en récession, et l'Allemagne manque de main d'oeuvre QUALIFIE, formés dans leur propre système et non de bac -3 ou bac-5.

Le continent sud américain est, à cet égard, beaucoup plus dynamique économiquement que l'Europe, la plupart des pays étant retourné au protectionnisme (mesuré), et adopter des politiques de réductions des inégalités.

On peut dire que le continent sud américains s'européanise, et que le continent européen se sud américanise.

"L'attrait du pays" ne reposait que sur le bâtiment, et celui-ci n'en finit pas de mourir. Les vides ne sont destinés qu'à la destruction, et avec 20 % de chômeurs -officiels et beaucoup plus officieusement-, il faut être débile profond pour voir une quelconque "chance" dans l'émigration et non une charge.

De même, les pays sud américains qui fournissaient une grande partie des immigrants, donnent plus de chances de débouchés désormais dans la construction à ses ex-expatriés qu'un pays où seuls les dynamiteurs vont bientôt travailler, et dont les besoins sont couverts pour les deux siècles prochains...

D'autant que dans l'optique des importants, le désendettement sera "lent" et "douloureux". Les immigrés sont adeptes du mieux vivre (et profiter de suite de structures qu'ils n'ont pas contribué à édifier), et non des sado-masochistes...
19/10/201,1 Patrick Reymond

Source : Le Post

La ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, annoncera d'ici deux semaines que le Québec accueillera bel et bien 200 000 nouveaux immigrants de 2012 à 2015, selon ce que Le Soleil rapporte mercredi. Les cibles d'immigration présentées au printemps par la ministre seront donc officialisées.

Le dossier doit encore passer par le Conseil des ministres avant d'être présenté publiquement, probablement d'ici le 1er novembre.

Mardi, la ministre Weil a minimisé les bémols et les critiques entendus ces derniers mois sur les niveaux d'immigration qu'elle a soumis en avril.

Au tout début de la consultation parlementaire, en mai, le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec a fait valoir que le nombre d'immigrants devrait être abaissé à 40 000 par année.

En août, François Legault, de la Coalition pour l'avenir du Québec, a réclamé une pause de deux ans pendant laquelle leur nombre annuel ne devrait pas dépasser 45 000 avant d'augmenter progressivement pour atteindre la cible de 50 000.

Si 50 000 immigrants ont déjà été accueillis chaque année en moyenne au Québec depuis 2008, leur nombre s'est élevé à près de 54 000 l'an dernier.

19/10/2011

Source : Cyberpresse.ca

Souvent, les responsables politiques ont conçu l’immigration comme provisoire et n’ont pas préparé son installation sur le long terme. Pourtant, beaucoup de ces migrants se sont installés et ont vieilli en Belgique…Suite

Les Marocains du monde (MDM) se sont donné rendez-vous du 20 au 23 octobre à Istanbul pour la 2-ème année consécutive dans le cadre de leur Forum international, devenu désormais une tradition, qui attire de plus en plus de Marocains établis à l'étranger pour débattre de leurs problèmes et coordonner leurs actions en vue de s'inscrire efficacement dans le processus de réforme en cours dans leur pays d'origine, le Maroc.

Encouragés par le succès de la première édition, les MDM se sont lancés dans une 2-ème aventure toujours à Istanbul pour approfondir un sujet d'actualité qui concerne l'avenir du Maroc et des Marocains, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, à savoir le processus de réformes enclenchés dans Royaume avec assurance et détermination, faisant du Maroc un exemple dans le monde arabe qui connaît des changements dans la douleur.

"Les Marocains du Monde et le nouveau Maroc en perspective" est le thème retenu pour cette 2-ème édition, qui réunira des experts, acteurs politiques et associatifs du Maroc et de l'étranger pour un échange de vue, franc et fructueux, sur la base duquel des recommandations seront élaborées.

Selon les organisateurs, ces recommandations seront transmises aux décideurs, aux acteurs politiques et économiques marocains, aux médias, ainsi qu'à la société civile de la communauté marocaine à l'étranger pour enrichir le débat en cours sur l'avenir du Maroc et des MRE.

Les MDM, ces ambassadeurs de l'espoir, se pencheront plus particulièrement sur la relation des générations actuelles et futures des marocains expatriés avec les changements profonds qui s'opèrent actuellement au Maroc dans tous les domaines, ainsi que sur les grands défis à relever par les MRE, qui veulent, à travers ces rencontres, renforcer davantage leurs rôle primordial en tant que force de proposition sérieuse.

Ils oeuvrent ainsi à s'inscrire en droite ligne avec les Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, qui s'est déclaré à maintes reprises pour l'implication des MRE dans la chose publique au Maroc et a invité les partis politiques et les responsables à travailler dans ce sens.

Le 2-ème forum des MDM sera donc une occasion pour lancer une réflexion profonde sur la façon dont les MRE peuvent être une force de proposition constructive en vue de contribuer à l'édification d'un Maroc fort par ses institutions politiques, économiques et sociales.

Les participants, qui viendront des quatre coins du monde, interviendront également sur des sujets se rapportant notamment au rôle des MRE dans la consécration de la démocratie et l'amélioration de l'action politique au Maroc, ainsi que leur rôle dans l'ancrage de la citoyenneté agissante qui peut contenir les valeurs de tolérance, de solidarité et de l'acceptation de l'autre.

La question nationale sera présente en force lors de ce Forum dont les p, participants mettront l'accent, à cette occasion, sur leur rôle dans la défense de l'intégrité territoriale du Royaume et examineront, à ce le propos, l'initiative marocaine d'autonomie.

Le volet économique est également présent dans le programme de cette rencontre, qui s'érige en un espace propice pour la mise en contact entre les acteurs de la communauté marocaine à l'étranger dans divers domaines et les acteurs économiques, sociaux et politiques du pays.

Les MDM se pencheront ainsi sur le rôle des banques et des grandes institutions économiques dans la promotion des investissements des MRE et des étrangers au Maroc, ainsi que sur le rôle des associations des MRE dans l'effort de développement du Royaume.

Ce forum, qui verra également l'organisation plusieurs ateliers et activités culturelles, sera rehaussé par une cérémonie en hommage à cinq personnes, "les ambassadeurs de l'espoir de l'année", qui se sont distinguées par des actions en faveur de la communauté des Marocains à l'étranger et de leur pays d'origine.

18/10/2011

Source : MAP

Le GADEM (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants), en partenariat avec DABATEATR, a le plaisir de vous convier à la deuxième édition du festival Migrant’scène – Rabat organisé dans le cadre de la semaine DABATEATR Citoyen à l’Institut français de Rabat du lundi 31 octobre au samedi 05 novembre 2011 et soutenu par la CIMADE.

Ce festival fait écho au festival Migrant’scène organisé par la CIMADE en France depuis 2006. Il vise à favoriser la rencontre entre populations marocaines et étrangères et se veut une occasion d’échange et de réflexion autour des questions liées aux migrations, à l’interculturalité et sur la situation spécifique du Maroc en tant que pays de départ, de transit et de destination…Suite

Du 29 septembre au 10 décembre, l’Arabie Saoudite ouvre ses portes aux pèlerins du monde entier. La saison du hadj est donc ouverte pour 2011. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) met à la disposition des pèlerins français une brochure informative préparée par les ministères français de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de l’Economie.

La saison du hadj, grand pèlerinage, est ouverte pour 2011 du 29 septembre au 10 décembre. Ce périple spirituel et religieux dont la saison coïncide avec la fin de l’année de l’hégire, est « le cinquième des piliers principaux de l’islam, qui réunit l’essence des quatre autres » comme le décrit le guide du pèlerin élaboré par le Conseil français du culte musulman (CFCM). Le CFCM a également mis en ligne sur son site une brochure d’information préparée par les soins des ministères français de l’Intérieur, des Affaires étrangères et le ministère de l’Economie vendredi dernier. Ces trois ministères ont réalisé un document conjoint pour « fournir à nos concitoyens se rendant en pèlerinage une information précise ainsi que des recommandations concernant les précautions à prendre pour préparer ce voyage.».

Prévenir les arnaques

Comme chaque année un grand nombre de pèlerins sont victimes d’arnaques diverses : paiement du visa pour l’Arabie Saoudite, réservations auprès de faux prestataires, mauvaise organisation au niveau de l’agence de voyage…etc. La brochure ministérielle est là pour prévenir ces incidents. Les Houjjaj, pèlerins, sont priés d’acheter leur voyage auprès des agences agrées par Atout France, les opérateurs titulaires d’une autorisation préfectorale, ou auprès de l'Agence de développement du tourisme français. Ils sont également informés que le visa pour l’Arabie Saoudite est totalement gratuit, s’obtient uniquement auprès des services consulaires saoudiens en France et que c’est l’opérateur qui se charge de son obtention au nom du Hadj. La brochure met également en garde contre les « prix trop bas proposés par les intermédiaires » et conseille aux acheteurs d’exiger un reçu pour tous paiements en espèces. Le document fait également l’inventaire des vaccins obligatoires et conseillés à faire avant le grand voyage, et met à disposition des Houjjaj tous les numéros à appeler en cas de problème.

Des houjjajs écolos

D’autres conseils d’un autre genre sont prodigués aux pèlerins : des conseils écolo. L’organisation musulmane britannique EcoMuslim a élaboré un guide pour sensibiliser les Houjjaj (pélerins) à la protection de l’environnement. Des conseils pratiques principalement, comme ne pas gaspiller l’eau et l’électricité et réduire la consommation d’eau minérale en bouteille. Prendre le métro au lieu du bus ou des taxis afin de réduire les émissions de carbone pendant leur séjour, vu que 2 à 3 millions de pèlerins se dirigent vers les terres sacrées pour accomplir le Hadj chaque année.

Cette année, le nombre de personnes autorisées en France à se rendre à la Mecque, qui est de 20 000 aujourd’hui, sera réduit de près de 20%. La raison est simple : L’Arabie Saoudite opère des travaux d’extensions à la Mecque afin de pouvoir recevoir les flots grandissant de pèlerins, et rénove en même temps ses hôtels.

18/10/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

La circulaire Guéant qui limite le travail des étudiants étrangers en France secoue la Conférence des grandes écoles. Elle va apporter 150 nouveaux dossiers litigieux au ministère de l'Intérieur.

La Conférence des grandes écoles (CGE) affirme que 30 dossiers litigieux d'étudiants étrangers dotés de diplômes français viennent d'être débloqués grâce au ministère de l'Enseignement supérieur et celui de l'Intérieur. Ces jeunes gens avaient auparavant reçu un refus de travailler en France de la part de l'administration. C'est une conséquence de la circulaire du ministère de l'Intérieur du 31 mai 2011 relative au travail des immigrés. De nombreux étrangers dont certains très qualifiés se sont ainsi vu refuser des visas de travail ces dernières semaines.

500 dossiers d'étudiants en difficulté

La CGE a pour l'instant eu connaissance de 500 dossiers d'étudiants étrangers en difficulté en raison de la circulaire. «Mais nous recevons chaque jour de nouveaux cas», affirme-t-on. Tous les étudiants, par timidité ou par manque d'informations ne se sont par ailleurs manifestés, comme des étudiants chinois, notamment des polytechniciens «très discrets». La CGE a décidé de solliciter l'attention du ministère sur 150 nouveaux dossiers concernant des étudiants ayant signé un contrat de travail dans une entreprise française en CDD ou en CDI. «Certains ont été embauchés le 1er septembre et ont reçu un refus deux jours après !», s'alarme Pierre Tapie, le président de la CGE, directeur de l'Essec.

Un sujet politiquement très délicat

«Le dialogue est en bonne voie entre les différents ministères, les présidents d'université et nous-mêmes sur ce sujet politiquement très délicat», assure-t-il. Il n'empêche. Selon la CGE, les conséquences sur l'économie et sur l'enseignement supérieur français n'ont pas été suffisamment prises en compte.

Pour Pierre Tapie il s'agit d'un «retour en arrière» : dans les grandes écoles, 50 % des doctorants sont étrangers, rappelle-t-il. Si l'information selon laquelle la France se ferme aux étudiants étrangers se répand sur les réseaux sociaux, «nos établissements seront touchés», craint-il. «Les étudiants étrangers talentueux, c'est le moteur de la croissance dans le supérieur. Ces refus de visas de travail auront des conséquences sur l'attractivité de la France. Et c'est une contrainte supplémentaire sur les entreprises.» L'association française des entreprises privées soutient la démarche de la CGE, ainsi que le Medef, affirme-t-il. Certaines entreprises, comme Lactalis aurait ainsi affiché ses regrets de devoir se séparer de certains éléments très qualifiés.

Des étudiants diplômés en télécommunication ou finance

Les 150 cas défendus par la CGE concernent pour moitié des étudiants qui avaient signé des contrats de travail dans les télécommunications, puis par ordre décroissant, le conseil, la banque, la finance, l'énergie et le BTP. «Nous avons même ironiquement deux cas d'étudiants qui avaient été embauchés dans des ministères !». Ces étudiants sont Indiens, Américains, Libanais, Japonais, Turcs, Russes, Algériens ou encore Argentins et sont diplômés d'écoles d'ingénieurs et d'écoles de commerce, dont les plus prestigieuses : Polytechnique, École des Ponts, ESTP, ESSEC ou encore HEC.

Pour la CGE, un nouveau texte interministériel devrait être rédigé pour clarifier les conditions d'accès à l'emploi des jeunes étrangers. Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a de son côté récemment annoncé qu'il souhaitait «apporter de manière pragmatique des solutions, au cas par cas». Avant d'ajouter que «la vocation première des étudiants, c'est de retourner chez eux pour faire profiter leur pays de leurs compétences».

19/10/2011, Marie-Estelle Pech

Source : Le Figaro

Les Etats-Unis ont expulsé 396.906 étrangers en situation irrégulière au cours de l'exercice fiscal 2011 qui s'est achevé le 30 septembre, rapporte mardi l'Immigration and Custom Enforcement (ICE), qui n'avait jamais atteint ce chiffre en huit ans d'existence.

Environ 393.000 personnes avaient été reconduites en 2010. L'immigration clandestine sera sans doute l'un des thèmes majeurs de la campagne pour la présidentielle de 2012. La réduction des reconduites fait partie des objectifs de Barack Obama, mais une part de l'opinion lui réclame davantage de fermeté. En 2008, 67% de l'électorat hispanique a voté en sa faveur.

Selon le Pew Hispanic Center, 11 millions de sans papiers vivent et travaillent aux Etats-Unis.

Jugeant la politique fédérale trop laxiste, plusieurs Etats, dont l'Arizona et la Géorgie, ont tenté d'imposer leurs propres législations en la matière.

Le président, qui n'est pas parvenu à faire adopter son projet de réforme de la législation sur l'immigration, a invité en août le département de la Sécurité intérieure à procéder en priorité aux reconduites d'étrangers condamnés. Un peu plus de la moitié des expulsés de 2011 étaient dans ce cas et 142.000 avaient passé "récemment" la frontière, précise l'ICE.

"Ce total de fin d'année montre que nous faisons des progrès: les reconduites de criminels condamnés, d'immigrés récents, d'auteurs d'infractions à la législation sur l'immigration et de clandestins en fuite ont été plus nombreuses que jamais", a souligné John Morton, directeur de l'agence.

19/10/2011, Lily Kuo, Jean-Philippe Lefief pour le service français

Source : Le Nouvel Observateur/Reuters

Depuis trente ans, l’idée est avancée par la gauche. Mais les étrangers veulent-ils vraiment pouvoir voter aux élections locales ? Certains oui, d’autres non. Reportage en Côte-d’Or

Ils sont beaucoup à vivre en Côte-d’Or depuis parfois des dizaines d’années sans pouvoir exprimer leurs préférences politiques. Ils, ce sont des immigrés venus en majorité d’Afrique du Nord. Si leur droit de vote aux élections locales est en passe d’être proposé au Sénat par François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon,ils n’ont pas tous la même approche du problème. Certains n’en voient ni l’utilité, ni la nécessité. C’est le cas d’Aïcha, une Algérienne, à Dijon depuis 20 ans, qui, en plus de parler très difficilement la langue française, s’avoue « trop peu informée de la politique locale pour pouvoir voter ». Christian, un bénévole au Secours Populaire, qui côtoie chaque année plusieurs centaines d’immigrés via l’association, le confirme : « En cinq ans de bénévolat, jamais aucun bénéficiaire n’a évoqué devant moi le désir de mettre le bulletin dans l’urne. Je crois que c’est un point de détail pour eux et qu’ils n’ont pas un besoin impérieux d’obtenir ce droit de vote. »

Pour Daouia, une Française d’origine marocaine résidant aux Grésilles, le droit de vote n’est pas un problème. A Dijon depuis 30 ans, elle porte fièrement sa carte électorale sur elle. « Je vote à chaque élection ! », s’exclame-t-elle en montrant tous les tampons au dos de sa carte. « Sauf pour celle d’hier (dimanche, Ndlr), je n’étais même pas au courant », confesse-t-elle dans un français approximatif. « Mais je ne vote pas pour le FN ! », lance-t-elle en riant en discutant avec ses amies, dont Sanaé, une Algérienne de 34 ans qui, malgré douze ans de vie en France, n’a pas obtenu la nationalité française et n’a donc pas le droit de vote.

Même s’ils n’ont pas la carte électorale, d’autres essayent quand même d’aller voter. « J’ai essayé, ça n’a pas marché », se lamente Labassi, un Algérien, qui s’est présenté dans un bureau de vote dimanche avec son titre de séjour.

Pour d’autres encore, pouvoir voter en France représenterait une chance qu’ils n’ont jamais eue dans leur pays. « Je n’ai jamais voté. Seuls les hommes peuvent le faire dans mon pays. Alors si je pouvais le faire ici, pourquoi pas ! », explique Montassir, 21 ans, qui est arrivée du Maroc il y a un an pour suivre une formation d’aide-soignante à Dijon.

Le débat est lancé pour tous ces immigrés qui souhaitent, ou pas, faire valoir leur droit dans leurs pays d’accueil.

19/10/2011, CORALIE MORELLE

Source : Le Bien public

En France, les travailleurs clandestins sont soumis à la taxation liée à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements obligatoires. Mais aux yeux de l'administration, ils demeurent «invisibles».

Début octobre 2011. Sur le boulevard Barbès, une longue procession d’hommes et de femmes pertube la circulation dans ce quartier populaire de Paris. Les manifestants, escortés par quelques voitures de police, réclament à travers quelques banderoles et pancartes, la régularisation de leur situation administrative et la fin des abus dont ils se disent victimes. Alentour, presque personne ne semble faire attention à cette énième «manif’de sans-papiers». Et pourtant, s’ils sont silencieux pendant toute la durée de leur marche, le cri du cœur qu’ils lancent n’est pas moins retentissant: ils sont sans-papiers, ils travaillent et… paient des impôts.

Un phénomène pour le moins burlesque et dont on parle assez peu. Les personnes dites en «situation irrégulière», c’est un secret de polichinelle, occupent en France, divers emplois dans les secteurs du bâtiment, restauration, gardiennage, aide à la personne, entre autres. Et donc, à ce titre, sont soumis comme n’importe quel travailleur à des prélèvement obligatoires. Seulement, contrairement aux autres travailleurs, les cotisations sociales versées par les «travailleurs sans-papiers» le sont à pure perte pour ces derniers.

Dans le cas où ils perdent leur emploi —ce qui peut facilement arriver à tout moment—, ils ne peuvent en aucun cas prétendre à une indemnisation chômage, par exemple, pour laquelle, ils auront pourtant cotisé. De la même façon, ils n’ont droit à aucune prestation au niveau de la Sécurité sociale. Pourtant, là aussi, les cotisations sont prélevées. Même en cas de maladie, pas un seul centime n’est reversé. Et tout se passe dans l’indifférence générale, les concernés eux-mêmes, n’osant pas toujours lever le petit doigt.

Clandestin administratif, mais véritable citoyen fiscal

Cependant, quelques associations d’aide et de soutien aux immigrés commencent à se mobiliser pour mettre fin à ces injustices. Avec en première ligne, l’association Droits devant, le Réseau éducation sans frontières (RESF), toutes deux appuyées par le Syndicat national unifié des impôts (Snui). Elles organisent pour se faire entendre, des manifestations et des occupations de divers espaces et interpellent les pouvoirs publics pour que cessent ce qui, selon elles, n’a pas d’autre nom qu’un véritable «racket fiscal».

Le dernier cas flagrant en date mentionné par ces associations, est celui de ce travailleur sans-papier malien qui a fini par se faire expulser, après quinze ans passés en France. Des années de travail qui correspondent à près de 72.000 euros de cotisations diverses, qui n’ont bien évidemment pas été récupérées. Ce seul exemple, rend furieux Pierre Gaultier de l’association Droits devant:

«Nous exigeons la mise en place par Pôle-emploi d’un document récapitulatif des années de travail de ces personnes. Cela permettrait à leurs ayants droits de toucher de façon rétroactive leurs indemnités. La direction de Pôle-emploi s’est déjà dite favorable à ce projet pour corriger l’absurdité et l’injustice de la situation.»

Droits devant et les autres associations de défense des personnes en situation irrégulière dénoncent aussi l’hypocrisie des pouvoirs publics, qui «prétendent lutter contre le travail au noir au nom d’une politique de fermeté en matière d’immigration». Or, ajoutent-elles, il est de grande notoriété que de nombreuses entreprises emploient des sans-papiers. Cette hypocrisie «officielle» est matérialisée par le fait que les services de l’administration fiscale envoient chaque année un avis de déclaration des revenus à ces personnes qui sont pourtant sensées être absentes du territoire, parce qu’ayant justement reçu l'obligation de quitter le territoire français, la fameuse OQTF.

La question que l'on peut bien évidemment se poser, est celle de savoir comment il est possible qu'une personne en situation irrégulière puisse travailler «légalement» et donc payer les impôts. Selon les chiffres indiqués par diverses associations spécialisées sur la question, comme le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), la majorité des 400.000 sans-papiers en France sont des travailleurs déclarés dans le cadre d'un contrat à durée déterminée ou d'un contrat à durée indéterminée ou tout simplement en interim, avec de faux-papiers ou des papiers incomplets et sur lesquels les patrons ne sont pas très regardants. C'est donc, dans cette situation qu'ils paient des impôts et autres cotisations sociales, mais dont ils ne peuvent aucunement bénéficier quand, par exemple, ils perdent leur emploi. Et même dans le cas d'une régularisation, ils ne peuvent bénéficier des droits attachés aux cotisations versées antérieurement.

Dans ce contexte, les travailleurs sans-papiers demandent que leur feuille d'imposition soit prise en compte dans le cadre de leur demande de régularisation. Actuellement, la loi permet théoriquement une régularisation pour une personne pouvant justifier de douze mois de fiches de paie, d'un contrat de travail ou d'une promesse d'embauche et de cinq ans de présence sur le territoire français.

«Nous avons réclamé que les avis d’imposition soient considérés comme une preuve suffisante pour justifier de la présence en France. Nous réclamons, bien sûr, la régularisation de tous les sans-papiers. Mais dans le cadre de la législation actuelle, nous avons demandé au ministre du Budget que les sans-papiers soient régularisés sur la simple présentation de l’avis d’imposition», souligne Pierre Gaultier de Droits devant.

Mais pour Anzoumane Sissoko, porte-parole de la Coordination des sans-papiers de Paris, la régularisation des sans-papiers ne doit pas reposer uniquement sur le travail:

«Il faut des critères plus larges, au nom du respect de la dignité humaine. Car tous les sans-papiers travaillent. Certains gardent des enfants et d'autres sont employés par des petits patrons qui ne fournissent aucun document aux travailleurs sans-papiers.»

Des «délocalisations» qui ne disent pas leur nom

Si certains travaillent et paient des cotisations, d’autres sans-papiers travaillent sans aucun document l’attestant, et sont ainsi à la merci de toutes sortes d’abus. Une forme d’exploitation qui se poursuivrait même lorsque ces derniers sont en détention. Anzoumane Sissoko, qui a lui-même connu la prison, confie qu’il percevait «un salaire mensuel de 100 euros pour la fabrication de cartes grises automobiles». D’autres détenus encore, ajoute-t-il, perçoivent un salaire de 3,90 euros la pièce fabriquée. Et pour un rythme de travail effréné. Sans que cela ne gêne personne.

Cette situation des sans-papiers que l’on fait travailler lors des détentions et qui sont payés au lance-pierres, semble favorisée par le fait que l’article 717-3 du Code pénal exclut la possibilité de signer un contrat de travail en prison. Selon Me Griollet, avocat spécialiste du droit des étrangers, les conséquences sont multiples:

«Le pire c’est sans doute l’absence d’indemnité en cas d’accident de travail. Par ailleurs, le chantage à l'embauche est monnaie courante en milieu carcéral où la liberté et la vie sociale sont neutralisées.»

Une double voire triple peine donc pour les personnes détenues pour «situation irrégulière», qui subissent une véritable discrimination. Selon Milko Paris, fondateur de Ban Public, une association qui a pour but de favoriser la communication sur les problématiques liées à l’incarcération et à la détention, les sans-papiers emprisonnés sont ceux qui exercent les tâches les plus difficiles.

«J'ai vu des gens d'origine étrangère travailler une heure par jour pour gagner dix euros par... mois», confie-t-il.

«De l’exploitation!», soupire encore Milko Paris, qui dénonce les abus dont peuvent être victimes les sans-papiers lorsqu’ils se retrouvent en détention et qui font d’eux, une main d’œuvre docile et isolée. Un isolement qui est souvent lié à l’éloignement de leurs familles. Pour les personnes incarcérées désireuses de rester en contact avec leurs proches, le coût des communications est très élevé.

«Tout coûte cher en prison plus cher en prison, que ce soit les produits d'hygiène ou d'entretien. Une carte téléphonique coûte quinze euros», s’insurge Milko Paris.

Des prix excessifs dus à la privatisation des prisons. Et les maigres salaires qu’ils perçoivent n'échappent pas à quelques taxes qui sont perçues comme un racket par les sans-papiers.

«L’Etat et les entreprises qui font travailler les détenus profitent d'une "délocalisation domestique" au nom d'une prétendue insertion, bénéficiant ainsi de coûts bas dignes de la Chine ou de l'Inde», affirme Anzoumane Sissoko.

18/10/2011, Magatte Mbengue et Raoul Mbog

Source : States Afrique

Le ministre de l'intérieur (… et de l'immigration) a récemment présenté les nouvelles exigences du gouvernement en matière "d'assimilation linguistique" et de "connaissance des valeurs de la République" auxquelles devront répondre les futurs candidats à l'acquisition de la nationalité française (cf. décrets du 11 octobre 2011, JO du 12 octobre).

A partir du 1er janvier 2012, les étrangers qui souhaiteront déposer une demande de naturalisation, par décret ou par mariage, devront faire concrètement la preuve qu'ils ont, à l'oral, une maîtrise de la langue française équivalente à celle d'une personne ayant été scolarisée jusqu'en fin de classe de 3e (par la production d'un diplôme français d'un niveau égal ou supérieur ou d'une attestation de réussite à des tests particuliers, réalisés par des organismes habilités).

Cette brusque remontée de la "barre d'accès" à la nationalité française aura un effet sélectif d'autant plus important qu'au surcroît d'exigence linguistique viendra s'ajouter la vérification de la bonne connaissance des "droits et devoirs du citoyen" (via un QCM organisé en préfecture… dont les exemples fournis montrent qu'ils ne seront pas forcément à la portée du premier citoyen venu, fut-il "gaulois" !).

Ainsi, contrairement aux affirmations de M. Guéant ("L'objectif n'est pas du tout quantitatif" ), il est évident pour les praticiens du service public de la nationalité française que la mise en œuvre de ce nouveau dispositif va avoir un fort impact réducteur sur le nombre d'étrangers qui pourront désormais obtenir la nationalité française… à commencer par l'exclusion de tous ceux – et surtout de toutes celles – qui n'ont pas, ou peu, été scolarisés dans leur pays d'origine et qui auront le plus grand mal, quels que soient leurs efforts en ce sens, à atteindre les niveaux d'exigence ainsi fixés… Puisque la finalité idéologique de ces nouvelles mesures ne peut échapper à personne, on ne peut pas laisser passer l'occasion qu'elles nous procurent de tordre enfin le cou à l'idée reçue que le rythme des acquisitions de la nationalité française continue de se maintenir au niveau moyen de la décennie passée, autour de 100 000 par an.

Comme la CGT l'avait craint et dénoncé, en 2008, la décision prise dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), de déconcentrer les décisions d'octroi et de refus de la nationalité française sur les préfectures a, non seulement, entraîné une rupture de l'égalité de traitement des demandeurs mais, aussi, un durcissement – inédit depuis 1945 – de la politique menée en matière de naturalisations.

Il faut savoir, en effet, que, par le biais d'un fort "tour de vis" donné aux consignes d'instruction des demandes par le cabinet de M. Besson, puis par celui de M. Guéant (cf. notamment, l'exigence injuste – et absurde en ces temps de crise économique et de chômage généralisé – de la pleine autonomie matérielle des candidats par l'exercice d'une activité professionnelle "stable"), le taux d'acceptation des demandes de naturalisation est certainement déjà tombé en dessous des 50 %, alors qu'il était au-dessus de 70 % en moyenne ces trente dernières années*. On sera donc loin, en 2012, de l'étiage des 100 000 naturalisés ; et cela, sans prendre en compte les futurs effets restrictifs des décrets du 11 octobre 2011.

19/10/2011,Marc Bonnefis

Source : Le Monde

Les Québécois se démarquent par leur ouverture face à l’accueil de nouveaux arrivants, malgré le fait que les Canadiens, de façon générale, demeurent favorables à un taux d’immigration élevé. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude publiée en ligne par l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP).

« Une impression négative par rapport à l’immigration ressort parfois dans les médias au Québec, particulièrement en ce à trait aux faits religieux. L’étude révèle le contraire, soit que les Québécois sont très ouverts à ce que des personnes immigrantes viennent s’établir chez nous », explique Leslie Seidle, directeur de recherche à l’IRPP.

Alors que les États-Unis et l’Europe sont aux prises avec de graves problèmes liés à l’immigration, le Canada semble suivre une tendance demeurée stable depuis bon nombre d’années quant à l’acceptation de ce phénomène. Les récents événements reliés au terrorisme et aux débats religieux n’auraient pas affecté cette tendance.

Pas surprenant

Pour Micheline Labelle, titulaire de la chaire de recherche en Immigration, ethnicité et citoyenneté à l’UQAM, les résultats de cette étude ne sont pas surprenants.

« Le Canada est un lieu d’accueil ouvert sur le monde. Mais le Québec se démarque par ses attitudes favorables à l’immigration, qui sont encore plus grandes que dans la plupart des autres provinces canadiennes », affirme Madame Labelle.

Bien que l’étude n’ait pas creusé en profondeur les raisons de l’ouverture des Québécois à l’immigration, les avantages économiques et la progression des mentalités sont des aspects qui semblent se démarquer dans la belle province.

Le paradoxe

Si l’apport économique des personnes immigrantes favorise une perception positive des Québécois envers l’immigration, un paradoxe demeure quant à l’intégration des nouveaux arrivants.

« Même si l’apport de ces personnes à la société québécoise est reconnu, ça n’efface les difficultés que plusieurs rencontrent lorsque vient le temps de se trouver un emploi. Le problème de déqualification est bien réel. Tant que le gouvernement ne fera rien pour les aider, ces gens ne parviendront pas à intégrer le marché du travail et à contribuer à l’économie comme ils le devraient », soutient Paul Eid, professeur de sociologie à l’UQAM.

18/10/2011, Sarah St-Denis

Source : 2h Montréal

Dans le cadre des directives visant à réglementer l’immigration de travail dans l’Union européenne, le Parlement européen sera appelé à voter celles sur l’emploi saisonnier et le détachement intragroupe cet automne.

Dans une analyse comparative des textes du paquet législatif sur l’immigration de travail, dont font partie ces deux directives, l’AEDH émet des inquiétudes quant aux insuffisances de ces textes et quant aux risques d’atteintes à l’égalité de traitement. Elle rappelle que tous les travailleurs doivent jouir des mêmes droits sur le territoire européen, quels que soient leur origine et leur niveau de qualification.

L’AEDH (Association Européenne pour la défense des Droits de l’Homme ) estime qu’un texte européen visant à mettre fin à l’exploitation des travailleurs saisonniers et à leur garantir des droits minimums était indispensable. Cependant la proposition de la Commission est insuffisante et ne permettra pas d’atteindre ces objectifs. La rigidité du statut de travailleur saisonnier, la faiblesse des garanties offertes, et la non-transférabilité des droits sociaux vers le pays d’origine sont autant d’éléments qui pousseront les travailleurs hors du cadre légal, ce qui les exposera fortement à l’exploitation.

De plus l’AEDH dénonce la fragmentation du marché du travail opérée par la Commission qui crée des régimes différents et donc des droits à géométrie variable selon les catégories de travailleurs.

Un cadre spécifique est instauré pour les travailleurs saisonniers issus de pays tiers, établissant ainsi une discrimination et une inégalité de droits à raison de la seule origine, les saisonniers originaires d’un Etat membre demeurant encadrés par le règlement n°1408/71 du Conseil (1). Par exemple la durée du travail saisonnier est fixée à 6 mois maximum pour les travailleurs étrangers tandis qu’elle est de 8 mois pour les européens.

De même du fait des dispositions très favorables de la directive sur le détachement intragroupe pour les travailleurs qualifiés, des différences de traitement sont créés en fonction du niveau de qualification des travailleurs, ce que l’AEDH considère contraire au principe d’égalité de traitement. En particulier le droit au regroupement familial sera accordé aux cadres détachés, et non aux travailleurs saisonniers. Or en aucun cas le respect du droit à la vie privée et familiale ne peut être dépendant du niveau de qualification ou de rémunération.

L’AEDH dénonce la vision utilitariste de la politique d’immigration régulière de l’UE et juge inadmissible que les travailleurs étrangers soient considérés comme des outils économiques au service de la croissance européenne et se voient par conséquent accorder des droits différents des travailleurs européens. Une telle approche met en péril le principe d’égalité de traitement et donc la cohésion sociale européenne. Lire l’analyse complète de l’AEDH.

18/10/2011

Source : Site de LDH

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