samedi 19 octobre 2024 22:25

L'ampleur des discriminations dont sont victimes les femmes immigrées marocaines a été l'un des messages forts de la rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs", organisée samedi et dimanche à Bruxelles, a affirmé le président du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami.

Ces femmes "sont victimes de discrimination de par leur sexe et de par leur origine, y compris dans des sociétés démocratiques", a-t-il indiqué dimanche lors de la séance de clôture des travaux de cette rencontre.

Cet état de discrimination, a poursuivi M. El Yazami, s'est aggravé dans les sociétés européennes, par "des crispations" dans les opinions publiques, dont il faut tenir compte "si on veut réellement agir et influencer ces sociétés", a-t-il dit.

Il y a également "l'instrumentalisation partisane politicienne" par un certain nombre de courants politiques, notamment l'extrême droite qui est un élément aggravant de cette discrimination, a indiqué M. El Yazami.

Il a aussi cité la crise économique qui touche les citoyens européens natifs de ces pays, mais aussi les immigrés, et les femmes immigrées de manière encore plus forte.

Concernant la Moudawana et la Kafala, M. El Yazami a souligné que la rencontre de Bruxelles a permis d'avancer "de manière fondamentale" sur ces questions.

"Nous allons continuer à travailler pour soumettre des solutions à court et à long terme" aux problèmes qui découlent de l'application des dispositions des codes du statut personnel dans les pays de résidence, a affirmé le président du CCME.

Il a par ailleurs annoncé que le premier rapport stratégique du CCME sera publié dans les prochaines semaines.

L'ensemble des communications de cette rencontre de Bruxelles, ainsi que celles des deux précédentes, qui ont eu lieu en 2008 et 2009 à Marrakech, seront incluses dans ce rapport.

20/12/10

Source : MAP

Bruxelles a accueilli le week-end dernier la 3e édition des « Marocaines d’ici et d’ailleurs ».

Dynamisme, défense de leurs droits, ambition : les Marocaines d’Europe n’entendent pas courber    l’échine.

La « caravane de la femme marocaine » se poursuivra aux quatre coins du monde.

Fraternité. Tels sont sans conteste le mot à retenir et l’émotion ressentie par chacun des 250 participants à la 3e édition du forum « Marocaines d’ici et d’ailleurs ». La rencontre qui s’est tenue les 18 et 19 décembre à Bruxelles, noyau de l’Europe, à l’initiative du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), a en effet suscité l’intérêt de nombreuses Marocaines de la diaspora mais aussi du Maroc même.

Sourire aux lèvres et fougue méditerranéenne imbibant les gestes et les paroles, le ton est donné d’emblée. Place à la chaleur ! Toutefois, les Marocaines d’ici et d’ailleurs ont su prouver qu’il était possible de débattre de sujets sérieux dans une ambiance bon enfant. Et des sujets sérieux, il y en avait à revendre. Après des allocutions officielles, les participants se sont dispersés dans les différentes salles de l’hôtel qui accueillait l’évènement pour assister à l’atelier qui leur tenait le plus à cœur. « Agir pour la citoyenneté », « Agir contre les discriminations », « Femmes et citoyennes » : tels ont été les axes sur lesquels étaient invités à débattre les participants, féminins dans leur immense majorité.

Butinant de salle en salle, il était aisé de percevoir l’enthousiasme de ces femmes venues établir ensemble un premier état des lieux scientifique des migrations féminines marocaines. Profitant de leurs similitudes et mettant leurs différences aux oubliettes, chercheurs, ministres, parlementaires, étudiants, mais aussi acteurs associatifs ont inscrit leurs réalités dans le contexte international. « Les populations immigrées ou issues de l’immigration connaissent des mutations rapides et sont confrontées à des interrogations nouvelles alors même que les sociétés européennes sont confrontées elles aussi à des problématiques inédites et complexes ». L’auteure de ces mots, Amina Ennceiri, est psychosociologue chargée de mission à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Elle évoque notamment la gestion du pluralisme ou encore la montée des discriminations que subissent les Marocains d’Europe, sans distinction de sexe d’ailleurs.

La migration, une richesse !

Les Marocaines d’Europe et d’ailleurs doivent donc défendre leur légitimité. Leur visibilité grandissante étant l’un des piliers de leur lutte. Preuve en est, la sélection de la femme qui s’est vu recevoir un brillant hommage lors du dîner de gala, trait d’union des deux journées. Le choix s’est porté sur Khiti Benhachem, journaliste marocaine qui a animé durant de nombreuses années l’émission de radio « Ilaykoum » (« Pour vous »), dont la diffusion a débuté dans les années 1970 sur la Radio Télévision Belge (RTB). Elle aura eu le mérite de parler et de faire parler ces Marocaines d’Europe qui, à l’époque, laissaient croire qu’elles n’y resteraient que temporairement. Leur émigration vers les pays européens, qui comptent aujourd’hui près de trois millions de Marocains, n’est pas conjoncturelle. C’est un fait indéniable aujourd’hui. Et le fait qu’une Marocaine soit aujourd’hui ministre belge de laCulture prouve bien qu’un changement est en marche.

Ces Marocaines sont venues prouver que dans une planète mondialisée, chacun devrait trouver sa place, peu importe le pays dans lequel il décide de résider. La manifestation bruxelloise n’est que la première étape d’une série de rencontres qui se tiendront jusqu’en juin 2011 dans quatre régions du monde : l’Europe, l’Afrique subsaharienne, les pays arabes et les Amériques. La femme marocaine est en effet présente en tout lieu, portant avec elle son bagage de richesses, que son expérience dans son pays de résidence peut l’aider à agrandir. Car comme l’a justement clamé Amina Ennceiri, « être d’ici quand on est d’ailleurs et être d’ailleurs quand on est d’ici nous invite à une dynamique qui ne peut que nous renforcer et nous enrichir ».

interview:

Leïla Shahid,déléguée générale de Palestine auprès de l’Union européenne

« J’ai une grande croyance dans les diasporas »

Vous qui connaissez bien le Maroc, que pensez-vous de l’évolution de la situation de ses femmes ?

J’ai vécu treize ans au Maroc (entre 1977 et 1990), et j’ai travaillé dans ce pays, notamment en tant qu’enseignante dans des bidonvilles. J’ai quitté le Maroc il y a 20 ans. Pas complètement, il est vrai, mais cela fait 20 ans que je suis ambassadeur et je n’ai pas forcément le temps d’étudier l’évolution du statut de la femme marocaine, ou plutôt de la diaspora marocaine. Lorsque je reviens dans la famille de mon mari ou chez des amis, je n’ai malheureusement pas assez de temps pour faire des enquêtes sur cette évolution.

La rencontre des « Marocaines d’ici et d’ailleurs » a-t-elle pu rectifier le tir ?

Je suis venue assister à cette conférence par pure curiosité au départ. Mais une fois ici, j’ai été très impressionnée par la qualité du travail fait par les groupes de travail. J’ai notamment assisté à l’atelier « Femmes et citoyennes », et j’ai été étonnamment surprise par la qualité des présentations, de la dynamisation du Maroc et de ses femmes. Et surtout, je me rends compte que ces réalisations ont été faites sans discours tonitruants.

Donc le Maroc que vous connaissiez a changé ?

Il n’a pas seulement changé, c’est une révolution copernicienne ! C’est plus que changer. Justement, lors de mon allocution à l’occasion de la rencontre, je ne vais pas parler de la Palestine, mais du Maroc. Parce que ça m’a remonté le moral de constater tous ces changements ! Quand je suis arrivée au Maroc, il y avait peut-être une dizaine d’ONG, une seule télévision, deux journaux en français (Le matin du Sahara et L’opinion), et deux journaux en arabe. Alors que maintenant, les changements sont extraordinaires ! J’ai travaillé dans l’édition, et à l’époque j’avais publié le premier livre de Fatima Mernissi sur le Maroc. En vingt ans, le Maroc a réalisé un accomplissement qui demande dans d’autres pays à un rythme normal près de 50 ans ! Et ce, à la fois sur le plan juridique, des lois, du code de la famille, du code du travail, du code de la nationalité et sur le plan des ONG. La qualité scientifique de ce que j’ai entendu lors des interventions auxquelles j’ai assisté ce matin est d’un niveau international. Je suis très heureuse pour le Maroc !

L’un des axes de la rencontre concernait la réforme du code de la famille et les limites de son application, notamment en Europe. Si les textes existent, leur application n’est pas toujours garantie…

Je ne me fais plus d’illusion sur le fait que les lois suffisent. Je le vois de mes propres yeux ! Il peut y avoir des réformes au niveau de l’Etat, des codes et des lois qui protègent les droits de la femme, mais s’il n’y a pas de société civile qui défend ces réalisations, c’est comme si cette loi n’existait pas.

Vous conseillez donc à ces « Marocaines d’ailleurs » de poursuivre leur lutte pour la défense de leurs droits ?

J’ai une grande croyance dans les diasporas. D’ailleurs, moi-même je suis diasporique. Je suis Palestinienne née dans la diaspora, au Liban, ma mère et mon père ont tous les deux quitté la Palestine. Et je pense que si l’on est intelligent dans la vie, l’exil, même l’exil le plus douloureux, peut être utilisé à bon escient. Cette présence dans un autre pays, côtoyant une autre culture, on peut en faire une arme pour construire la modernité et de nouvelles formes de développement.

Source : Le Soir

Mme Leila Shahid, déléguée générale de la Palestine auprès de l'Union européenne, a salué les avancées réalisées par le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, se félicitant en particulier de l'évolution de la condition de la femme marocaine.

Mme Leila Shahid, qui a été invitée à la rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs", organisée samedi et dimanche à Bruxelles par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a souligné "l'importance" de ce genre de manifestation, qui permet de débattre et de discuter des problèmes et de proposer des solutions pour la promotion de la condition de la femme.

Elle s'est dite "impressionnée" par le travail scientifique "remarquable" mené par le CCME, par la vitalité des associations, le nombre d'élus et la qualité des panels et des intervenants à cette rencontre.

Lors d'une soirée organisée en hommage à l'ancienne journaliste belgo-marocaine de la RTBF Amina Benhachem, Mme Shahid a tenu à rendre hommage à la Belgique qui a su donner une place réelle aux communautés étrangères.

"Je suis fière que le gouvernement belge ait une femme ministre d'origine marocaine", a-t-elle affirmé à l'adresse de Mme Fadila Laanan, ministre de la culture, de l'audiovisuel, de la santé et de l'égalité des chances dans le gouvernement de la communauté française, présente à cette soirée.

La rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs" de Bruxelles est la 3-ème du genre après les éditions 2008 et 2009 tenues à Marrakech. Elle sera suivie de rencontres régionales consacrées aux femmes marocaines des pays arabes, d'Afrique subsaharienne et des Amériques durant le premier semestre 2011.

Plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni, participent à cette rencontre.

La délégation marocaine est composée de douze femmes parlementaires, de plusieurs chercheurs en sciences sociales ainsi que d'une trentaine de représentantes d'associations de défense des droits de femmes et de la société civile.

19/12/10

Source : MAP

Des « Assises internationales sur l’islamisation de nos pays » étaient organisées pour la première fois, samedi 18 décembre, à Paris, par le Bloc identitaire et Riposte laïque. Ces deux organisations proche de l’extrême droite s’étaient déjà fait connaître en organisant le 18 juin dernier un « apéro géant saucisson et pinard »

Cette manifestation était-elle autorisée ?

Les forces de l’ordre avaient été déployées en nombre, samedi 18 décembre, dans toutes les rues donnant accès à l’« Espace Charenton » dans le 12e arrondissement de la capitale. Le colloque contre la présence de l’islam en Europe avait en effet provoqué l’indignation de nombreuses organisations ou partis qui appelaient à manifester tandis que la mairie de Paris avait demandé son interdiction.

Le préfet de police avait autorisé la tenue de ces assises, rappelant dans un communiqué publié jeudi que « la liberté de réunion fait partie des libertés fondamentales ». Mais la préfecture avait mis en garde les participants et les orateurs, des fonctionnaires de police étant « chargés d’assister à la réunion et de rapporter tout trouble à l’ordre public ».

Le dispositif de sécurité déployé a permis d’éviter tout incident à l’extérieur. Les opposants n’étaient pas très nombreux, seulement 250 membres de diverses organisations de défense des droits de l’homme ou militants de gauche. Un groupe de jeunes musulmans a également sillonné le quartier sans parvenir à s’approcher de l’Espace Charenton.

Qui sont les organisateurs ?

Présidé par Fabrice Robert, le Bloc identitaire a été créé par une partie des anciens dirigeants d’Unité radicale, dissous après la tentative d’assassinat de Jacques Chirac par Maxime Brunerie, le 14 juillet 2002. Auparavant, en avril, le groupuscule avait adopté, sous l’impulsion notamment de Fabrice Robert, une nouvelle orientation consistant à « tourner la page de l’islamophilie judéophobe».

Cette nouvelle orientation avait entraîné une rupture avec Christian Bouchet, fidèle à la ligne pro-arabe du courant et aujourd’hui soutien de Marine Le Pen au sein du Front national. Riposte laïque vient d’un tout autre horizon. Le réseau est né, en septembre 2009, d’une scission de ReSPUBLICA, « journal de la gauche républicaine, laïque, écologique et sociale ».

Ce journal en ligne était lié au parti Initiative républicaine, aujourd’hui disparu, dont les dirigeants étaient impliqués au sein de l’Union des familles laïques (Ufal). Pierre Cassen a rompu avec ReSPUBLICA, dont il était rédacteur en chef, afin, d’une part, de « militer pour le rassemblement des laïques et des républicains des deux rives, de gauche comme de droite », et, d’autre part, en raison de ce qu’il appelle « la sous-estimation de l’offensive islamiste ».

Quel est leur impact politique ?

Les organisateurs avaient annoncé plusieurs « invités surprise » et annoncé la présence de plusieurs élus de l’UMP. Les noms des députés Xavier Lemoine et Christian Vanneste, tous deux membres de « la droite populaire », avaient circulé. En fin de compte, aucun élu de la droite parlementaire n’a participé à cette rencontre.

« Depuis une semaine nous avons fait des tentatives avec des élus UMP et PS : aucun n’a accepté sous la pression de leurs états-majors de venir à ces assises », regrette Pierre Cassen. Les organisateurs ont en revanche réussi à faire venir deux figures politiques européennes : le député allemand René Stadtkewitz (récemment exclu de la CDU) et du député suisse Oskar Freysinger (UDC), l’homme qui a lancé la votation anti-minarets de 2009. C’était la première fois qu’il s’exprimait publiquement en France.

Source : La Croix

La première rencontre des femmes marocaines d'Europe s'est penchée sur l'étude des problématiques relatives aux migrantes.

Le week-end dernier, à Bruxelles, alors que le mercure marquait des températures par trop basses (entre -2 et -6 degrés) et que la capitale de l'Union européenne était couverte d'un manteau blanc de neige, qui annonce un Noël, semblable à celui représenté dans les cartes postales et des vacances impatiemment attendues, le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), lui, vaquait à une occupation des plus sérieuses. Pas de répit pour les défenseurs des droits des femmes immigrées. Ils avaient du pain sur la planche à l'occasion de la première rencontre des femmes marocaines d'Europe.

Cette rencontre, qui a fait suite à deux autres éditions des « Marocaines d'ici et d'ailleurs » organisées à Marrakech en 2008 et 2009, aura permis de rapprocher les femmes migrantes qui vivent en exil mais qui ont la chance de baigner dans deux cultures. « L'objectif de toutes ces rencontres est de faire un état des lieux scientifique de la migration féminine marocaine dans le monde et être aussi un espace d'échange, de rencontre et de partenariat entre toutes ces femmes qui vivent à l'extérieur », explique Amina Ennceiri, présidente du groupe de travail « Approche genre et nouvelle générations » au CCME.

Des femmes qui sont confrontées à des problèmes de discrimination inhérents à leur situation d'immigrée et à leur statut de femmes. Cette inégalité touche aussi bien les simples employées que les cadres supérieurs et freine leur élan alors qu'elles œuvrent pour le développement du pays d'accueil et de leur pays d'origine. « Nous avons une diaspora marocaine très active en Belgique» a avoué Joël le Milquet, Vice-premier ministre et ministre de l'Emploi et de l'égalité des chances, chargée de la politique de migration et d'asile en Belgique. Laquelle diaspora vit les mêmes problèmes que ceux dont souffrent les femmes du pays d'accueil, qui ne sont pas mieux loties. Et la responsable de souligner l'importance des colloques de ce genre dans la mesure où ils réunissent toutes les femmes de l'immigration qui ont des postes de responsabilité.

«Elles ont, dès lors, vécu tous les chemins de la discrimination. Ces femmes d'origine étrangère viennent témoigner et expliquer à quel point on doit renforcer les politiques du genre pour qu'elles puissent accéder à toute la qualification et à la formation auxquelles elles ont droit, qu'elles puissent également accéder à l'emploi sans discrimination, qu'elles soient payées comme les hommes , qu'elles puissent être aidées dans leur vie familiale pour pouvoir assumer leur responsabilité et qu'elles aient la possibilité de prendre des congés et de se retirer du marché du travail pour des congés de maternité tout en étant rémunérées. Bref, qu'elles ne soient pas lésées dans leurs carrières come elles le sont souvent ».

En effet, l'écart salarial entre les hommes et les femmes reste encore élevé en Belgique même si la loi l'interdit. Les femmes continuent de gagner 25% de moins que les hommes. Selon la responsable belge, l'objectif à atteindre est que la gent féminine réussisse à atteindre 75% du taux d'emploi. Pour réaliser ce genre de revendications, oh combien légitimes, il est nécessaire de se doter d'outils susceptibles de garantir cette égalité. Des outils et des stratégies qui doivent être établis au niveau national, en coordination avec les différentes autorités publiques et avec les partenaires sociaux, mais aussi au niveau international. Aussi la communauté européenne a développé une stratégie genre qui s'étale sur 5 ans. Il en est de même pour la Belgique qui a établi un plan de 5 ans, même si ce pays n'a pas de gouvernement pour le moment. Ce plan est axé sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes, et sur la lutte contre la discrimination genre.

Pour leur part, les nombreux intervenants lors de cette rencontre ont mis l'accent sur l'importance du rôle des organismes nationaux et internationaux pour garantir l'égalité et lutter contre la discrimination. Le Maroc, grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accorde une importance particulière à la question de la femme. « Aujourd'hui, les femmes exercent dans des domaines, jadis, réservés aux hommes. Les résultats de la démarche volontariste du Maroc sont plausibles. Les femmes occupent de plus en plus de sièges au Parlement. Elles accumulent les acquis grâce à la bienveillance de Sa Majesté (Moudawana, amendement du code de la nationalité, stratégie de lutte contre la violence à l'égard des femmes…», a rappelé Menouar Alem, Ambassadeur permanent de Sa Majesté le Roi Mohammed VI auprès de l'Union Européenne.

A côté des débats autour de la situation de la femme à l'étranger, un vibrant hommage a été rendu à une grande dame des médias vivant en Belgique ; Mme Khiti Ben Hachem, journaliste et productrice marocaine. « Une femme qui a accompagné l'histoire de l'intégration de part en part en Belgique », comme l'a souligné Fadila Laanan, ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des chances. Suite à ce grand moment d'émotion, une convention-cadre a été signée entre le CCME et l'Université catholique de Louvain en présence de Brigitte Maréchal, représentant le Recteur de cette institution.

Témoin de cette rencontre, Laïla Chahid, déléguée générale de Palestine auprès de l'Union européenne nous a confié : « J'ai eu le plaisir de découvrir un travail remarquable qui est le résultat de la mutation des femmes marocaines. Lorsque j'ai vu la vitalité de toutes ces femmes, j'ai eu un sentiment de fierté parce que j'y ai vu l'évolution du Maroc. Une révolution copernicienne qui se passe à plusieurs niveaux et par une concrétisation sur le terrain. J'ai été impressionnée par le caractère scientifique de leur travail. Je voudrais leur dire que par leur travail, elles contribuent à la construction de la Palestine ». Elles s'érigent ainsi en modèles à suivre.

QUESTIONS À : Driss El Yazami,

Président du CCME

« Il est fondamental que l'agenda de l'égalité avance un peu plus vite »

l bilan faites-vous des éditions précédentes ?

A travers la première et la deuxième édition, nous avons réuni à Marrakech 450 femmes du monde. Cette première rencontre nous a permis de connaitre les principales problématiques spécifiques aux femmes marocaines. Maintenant, nous sommes dans une deuxième phase à savoir celle d'étudier les problèmes spécifiques à chaque région géopolitique où vivent les Marocains. L'autres mérite de ces rencontres est de maintenir le contact et de permettre des rencontres entre les femmes marocaines du Maroc et celles de l'immigration et de voir comment chacune d'elles travaille pour l'égalité et essaie de mettre en place des partenariats.

en est-il de l'image qu'ont les unes des autres ?

Un des objectifs de cet événement est de changer les images que les unes ont des autres. Souvent, les femmes de l'immigration pensent que rien ne bouge au Maroc et celles du Maroc ont parfois des images fausses des femmes de l'immigration. Ces rencontres permettent de voir que des deux côtés, les femmes sont en mouvement. Et donc c'est un espace d'échange mais également de concentration des forces pour établir ce que j'appelle un agenda de l'égalité. Il est fondamental que cet agenda avance un peu plus vite.

Concrètement, qu'est ce qui a été réalisé à l'issue de toutes ces rencontres ?

Le CCME va publier bientôt son premier rapport stratégique qui porte sur la question de la féminisation de l'immigration et des conséquences de cette féminisation. Nous sommes en train de finaliser plusieurs avis consultatifs puisque nous ne sommes ni une agence exécutive ni un ministère. Nous sommes un conseil consultatif.

Nous préparons donc nos avis et nous les soumettons à Sa Majesté. Ces rencontres nous permettent de mieux les calibrer et de mieux les préciser pour qu'ils soient aussi éclairés par la recherche scientifique.

Source : Le Matin

Les participants au colloque international sur "l'Islam et les valeurs européennes", dont les travaux ont pris fin dimanche à Barcelone (nord-est de l'Espagne), ont appelé à la promotion du dialogue entre les religions, soulignant l'importance du pluralisme culturel pour la consolidation de la connaissance et le rapprochement entre les civilisations.

Dans un communiqué publié à l'issue de ce colloque, organisé à l'initiative du Conseil des Ouléma pour la communauté marocaine en Europe, les participants ont également mis l'accent sur la nécessité de repenser la relation entre les religions et la laïcité, appelant à garantir la liberté de culte et de croyance et le droit des Musulmans vivant en Europe à exercer leurs rites religieux.

Ils ont de même souligné le rôle qu'incombe aux Musulmans d'Europe pour contribuer à l'édification d'une civilisation humaine et universelle, appelant à accorder la priorité à la préservation de la dignité de l'Homme, indépendamment de sa race, sa couleur, sa religion ou sa doctrine.

Mettant l'accent sur le souci des Musulmans d'Europe de faire prévaloir les valeurs humaines, les participants ont salué l'initiative du Conseil des Ouléma pour la communauté marocaine en Europe d'organiser ce colloque destiné à promouvoir le rapprochement entre les Musulmans et les sociétés au sein desquelles ils vivent en Europe.

Ils ont par ailleurs appelé à la mise en place de mécanismes à même de promouvoir le dialogue entre l'Islam et l'Occident qui prenne en considération le contexte et les spécificités de chaque société.

Près de 200 ouléma, imams, chercheurs et académiciens venant du Maroc et de plusieurs pays européens ont pris part à ce colloque, initié en collaboration avec du Conseil de l'Union des centres culturels et islamiques en Catalogne (basée à Barcelone).

La séance d'ouverture de ce colloque a été présidée par M. Taher Tujkani, président du Conseil des Ouléma pour la communauté marocaine en Europe, en présence de plusieurs personnalités et représentants des Gouvernements d'Espagne et de Catalogne.

Les travaux de cette rencontre ont porté sur plusieurs thèmes relatifs notamment à la notion de l'altérité en Islam et la dialectique entre le spirituel et le culturel, la jurisprudence contemporaine dans l'espace de la doctrine jurisprudentielle islamique et la spécificité du cadre français d'exercice du culte et des relations avec les institutions musulmanes.

Les musulmans européens: leadership, identité et responsabilité, le vrai et le faux concernant la divergence des principes entre l'Islam et l'Occident, la contribution pour un Islam européen citoyen ainsi que la laïcité et l'espace public ont été parmi les axes débattus lors de cette rencontre.

19/12/10

Source : MAP

Dans un contexte peu favorable, Western Union affiche une bonne santé. L’opérateur de transfert d’argent (cash to cash ou de personne à personne) annonce compter 5 200 points de vente marocains dont 2 000 ont été mis en place ces 15 derniers mois. Une expansion qui reflète les nombreux partenariats que l’opérateur entretient avec différentes banques de la place, dont la Société générale, la Banque Populaire, Barid-Al-Maghrib, et des sociétés comme Wafacash et Eurosol.

Ce développement accéléré est en phase avec le potentiel grandissant, compte tenu du nombre de Marocains résidents à l’étranger (MRE) qui continue de croître. Présenté depuis 1995 au Maroc, la société vise ainsi les 3 millions de Marocains résidant à l’étranger.

Selon Habiba Dassouli, directrice régionale pour le Maghreb, 20% du «cash to cash», soit 1,2 milliard de dollars (9,6 milliards de DH), sont passés par le réseau de Western Union en 2009. Habituellement, les 80% du montant reçu proviennent de quatre pays  européens (dans l’ordre : France, Italie, Espagne et Allemagne).

D’après les chiffres fournis par l’Office des changes à fin octobre 2010, le volume des recettes MRE a atteint 45 milliards de DH. Il ya un an, ce montant était de près de 42 milliards de DH (fin octobre 2009), soit une progression de 7,7%. De quoi espérer une croissance positive d’ici à la fin décembre.

20/12/2010

Source : La Vie eco

Les politiques menées en faveur de l'égalité des hommes et des femmes au Maroc, en Belgique et au sein de l'Union européenne ont été au centre de la rencontre " Marocaines d'ici et d'ailleurs", organisée samedi et dimanche à Bruxelles, par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

A cette occasion, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne, M. Menouar Alem, a donné un large aperçu sur la promotion de la condition de la femme au Maroc, soulignant que "les mutations profondes qu'a connues le Royaume, au cours de ces dernières années, témoignent de l'engagement ferme du Maroc pour faire aboutir les chantiers de modernisation lancés par SM le Roi Mohammed VI, notamment ceux afférents à la question de l'équité et de l'égalité".

Les avancées enregistrées dans ce domaine reflètent la consécration de la culture de l'égalité, comme en témoigne l'accès des femmes aux postes de responsabilité, a-t-il dit, ajoutant que le Code de la famille "a constitué un saut qualitatif sur la voie de l'édification d'une société fondée sur des relations familiales où règnent la justice et l'égalité".

Il a également mis en exergue la prise en compte de la dimension "genre" dans le cadre du budget de l'Etat, ajoutant que cette approche est intégrée dans presque tous les programmes gouvernementaux afin de réduire les inégalités entre les sexes et lutter contre la marginalisation des femmes.

Le diplomate marocain a également affirmé que la promotion de la condition de la femme est au cÂœur du partenariat du Maroc avec l'Union européenne, et fait partie intégrante des valeurs fondamentales que partagent les deux parties.

"Cette valeur partagée trouve, entre autres, sa traduction concrète dans les projets et programmes marocains financés sur fonds communautaires ", a-t-il poursuivi, citant à titre d'exemples le programme " appui à l'amélioration de la situation de la femme rurale et gestion de l'arganeraie" dans la région de Souss-Massa-Draa, les programmes d'appui au secteur de la santé, le programme d'appui sectoriel à l'éducation et à la lutte contre l'analphabétisme, l'Initiative Nationale pour le Développement Humain qui comporte d'importantes actions pour la promotion de la condition de la femme.

Le programme triennal de la coopération financière UE/Maroc 2011-2013 comporte deux importants programmes qui portent sur l'amélioration de la condition de la femme, à savoir " le programme de développement rural intégré dans le Nord du Maroc " et " le programme de la promotion hommes/femmes ", a ajouté M. Alem.

Pour sa part, Mme Joelle Milquet, vice-premier ministre et ministre belge de l'emploi et de l'égalité des chances, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, a développé les grandes lignes de la politique des genres en Belgique et au niveau européen, notamment celles relative à l'égalité des chances dans l'emploi et à la lutte contre les violences envers les femmes.

Le taux d'emploi des femmes en Europe (63pc) reste nettement inférieur à celui des hommes (76pc). Les femmes gagnent en moyenne 11 à 24 pc de moins que les hommes en Belgique, et 18 pc de moins en Europe et éprouvent de réelles difficultés à obtenir des promotions, a-t-elle indiqué.

Elle a insisté sur la nécessité de lutter contre ces inégalités et contre l'écart salarial, soulignant que " l'égalité des hommes et des femmes dans l'emploi n'est pas seulement une exigence démocratique mais aussi une nécessité économique ".

Concernant la violence faite aux femmes, elle a relevé qu'en Europe, 20 à 25 pc des femmes sont victimes de violences liées au sexe, soulignant que "ce phénomène constitue l'un des principaux obstacles à la réalisation de l'égalité entre hommes et femmes et une violation flagrante des droits humains et des libertés fondamentales ".

Tout en regrettant par ailleurs que "les femmes d'origine étrangère soient souvent victimes de discriminations multiples basées à la fois sur la race et sur le genre voire sur la confession religieuse", elle a souligné que pour les pays européens, qui abritent une étonnante diversité culturelle, linguistique, confessionnelle et philosophique, "relever le défi de l'interculturalité est un véritable pari sur l'avenir et probablement l'enjeu de civilisation le plus important du 21eme siècle ".

La rencontre " Marocaines d'ici et d'ailleurs" de Bruxelles est la 3-ème du genre après les éditions 2008 et 2009 tenues à Marrakech. Elle sera suivie de rencontres régionales consacrées aux femmes marocaines des pays arabes, d'Afrique subsaharienne et des Amériques durant le premier semestre 2011.

Plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni, participent à cette rencontre.

La délégation marocaine est composée de douze femmes parlementaires, de plusieurs chercheurs en sciences sociales ainsi que d'une trentaine de représentantes d'associations de défense des droits de femmes et de la société civile.

Trois ateliers sont au programme de cette rencontre. Le premier "agir contre les discriminations " traitera des politiques publiques européennes de lutte contre les discriminations dont sont victimes les femmes de par leur sexe et leur origine.

Le deuxième " agir pour l'égalité " étudiera les questions liées aux inégalités juridiques et le troisième " femmes et citoyennes " se penchera sur les initiatives entreprises par les Marocaines d'Europe pour améliorer leurs droits sociaux, promouvoir leur participation à la vie politique, économique et sociale.

18/12/10

Source : MAP

Les Marocains constituent la première communauté étrangère originaire d'un pays extra-communautaire légalement établie en Espagne, avec 728.234 personnes, selon des statistiques officielles redues publiques vendredi à Madrid.

Les ressortissants marocains représentent ainsi, à fin septembre dernier, 30,4 pc des étrangers extracommunautaires, indique l'Observatoire permanent de l'immigration (OPI) dans son rapport trimestriel sur l'immigration.
Les Equatoriens viennent au deuxième position avec 343.797 personnes, suivis des Colombiens (213.862), précise la même source.
L'OPI, qui relève du ministère espagnol du Travail et de l'immigration, fait savoir, en outre, que le nombre total des étrangers extracommunautaires possédant des titres de séjour en vigueur s'établit à 2,39 millions de personnes, en baisse de 1,6 par rapport au trimestre précédant.

Quant aux migrants originaires de pays de l'UE, leur nombre s'est établi à 2,35 millions de personnes, en hausse de 2,2 pc en rapport avec le trimestre précédent, poursuit l'OPI, précisant que les Roumains viennent à la tête de cette catégorie d'étrangers avec 817.460 de personnes.

La même source indique que le chiffre total des étrangers légalement établis en Espagne s'établit ainsi à 4,75 millions de personnes.

17/12/10

Source : MAP

«Les relations Maroc-Europe : histoire et avenir» est le thème d'un séminaire qui sera organisé, mercredi prochain à Rabat, à l'initiative de la Bibliothèque nationale du Royaume, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), et du Ministère délégué chargé de la communauté marocaine de l'étranger.

Initié dans le cadre de l'exposition itinérante «Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre», ce séminaire portera sur l'examen de l'ancienneté des rapports tissés entre l'Europe et le Maroc.

Ce séminaire prévoit la présentation d'exposés portant notamment sur l'histoire commune du Maroc et d'Europe, l'ouverture du Maroc sur le monde, l'immigration européenne au Maroc et le statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne (UE).

Cette rencontre, qui se propose de relire l'histoire commune, réfléchir sur ses enjeux et penser à ses défis, sera marquée par la présence de grands historiens et intellectuels, comme Mohamed Kenbib , Abderrahman Moudden, Jamâa Baïda, Khalid Ben-Srhir , Khalid Hajji, Larabi Jaïdi, Farid El Asri et Abdellah Boussouf, entre autres.

 17/12/10

Source : MAP

Le président italien, Giorgio Napolitano, a rendu hommage, samedi, à la communauté immigrée dont il a loué les mérites et vanté l'apport substantiel à l'économie de son pays.

Les immigrés sont "désormais partie intégrante de la population" italienne, a souligné le chef de l'Etat italien à l'occasion de la célébration de la Journée Internationale des Migrants en appelant notamment à "ne pas en occulter la contribution essentielle" à l'économie italienne.

L'immigration "contribue à réduire les pénuries de main-d'oeuvre, en particulier pour certains types de travail et de qualification" tout comme "la présence des immigrants permet aux entreprises de produire et à leurs familles d'être aidées", a-t-il observé.

Les immigrants représentent maintenant une part importante dans les emplois nouveaux, mais aussi dans les nouvelles entreprises italiennes, a-t-il affirmé.

Le président Napolitano a souligné, dans ce cadre, l'impératif de "toujours nous rappeler ces données de base" et "ne pas sous-estimer les difficultés à surmonter et les problèmes à résoudre" en matière d'immigration.

Il a insisté aussi sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".

"Il existe déjà de nombreux enfants d'immigrés nés ici" et qui ont "une forte présence dans les écoles", a-t-il notamment fait remarquer.
Selon des chiffres officiels, plus de cinq millions d'étrangers vivent en Italie.

18/12/10

Source : MAP

Le décollage économique de la région Med doit s’appuyer sur les talents de la diaspora. C’est ce qu’indique l’étude «Diasporas: passerelles pour l’investissement, l’entrepreneuriat et l’innovation en Méditerranée», publiée par Anima Investment Network dans le cadre du programme Invest in Med. L’étude estime à 10 millions le nombre de migrants originaires des pays Med installés à l’étranger. Les talents des diverses diasporas sont un atout pour les pays Med(1) dans le contexte de la mondialisation.
D’après l’étude, les transferts de fonds de la diaspora Med ont explosé depuis le début des années 2000, jusqu’à devenir une des principales ressources budgétaires pour certains pays de la région, comme l’Egypte, le Maroc (qui figurent dans le top 20 mondial des pays recevant le plus de devises de la diaspora) ou le Liban (les transferts de fonds représentent 25% du PIB libanais en 2008). Selon la banque mondiale, les travailleurs originaires des pays Med ont, malgré le début de la crise, transmis à leurs familles 34,8 milliards de dollars en 2008, soit près du double des transferts enregistrés en 2005 (18,1 milliards de dollars) (voir aussi www.leconomiste.com, 10/11/2010).

En effet, l’étude consacre une grande partie au Maroc où 73 réseaux de compétences marocains ont été détectés par Anima-MedDiasporas. La population expatriée s’élevait à 3,29 millions en 2007. Les transferts de fonds de la diaspora atteignant 43,9 milliards de dollars entre 2001 et 2009 (8% du PIB en 2008). Parmi les principaux pays d’expatriation de la diaspora marocaine figurent la France, l’Espagne, l’Italie, le Canada, les USA, la Belgique, les Pays-Bas et l’Arabie saoudite.

L’étude qui analyse quelques profils de pays précise que 40 réseaux de compétences algériens ont été détectés en Europe et en Amérique du Nord. Le nombre des algériens expatriés s’élevait à 1,21 million en 2010. Des transferts de fonds de la diaspora atteignait 16,1 milliards de dollars entre 2001 et 2009 (1,3% du PIB en 2008). La Tunisie, elle, compte 10 réseaux de compétences. La population expatriée en 2008 s’élevait à environ 1 million d’individus. Des transferts de fonds de la diaspora atteignant 13,2 milliards de dollars entre 2001 et 2009 (4,9% du PIB en 2008).

Source : L’Economiste

«Les relations Maroc-Europe : histoire et avenir» est le thème d'un séminaire qui sera organisé, mercredi prochain à Rabat, à l'initiative de la Bibliothèque nationale du Royaume, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), et du Ministère délégué chargé de la communauté marocaine de l'étranger.

Initié dans le cadre de l'exposition itinérante «Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre», ce séminaire portera sur l'examen de l'ancienneté des rapports tissés entre l'Europe et le Maroc.

Ce séminaire prévoit la présentation d'exposés portant notamment sur l'histoire commune du Maroc et d'Europe, l'ouverture du Maroc sur le monde, l'immigration européenne au Maroc et le statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne (UE).

Cette rencontre, qui se propose de relire l'histoire commune, réfléchir sur ses enjeux et penser à ses défis, sera marquée par la présence de grands historiens et intellectuels, comme Mohamed Kenbib , Abderrahman Moudden, Jamâa Baïda, Khalid Ben-Srhir , Khalid Hajji, Larabi Jaïdi, Farid El Asri et Abdellah Boussouf, entre autres.

17/12/10

Source : Bladi

La Haute Cour britannique a estimé vendredi " illégal " le quota provisoire limitant le nombre des immigrés qualifiés non-européens permis d'accéder au Royaume-Uni, rapporte la BBC.

Le quota a été introduit l'été dernier par la ministre de l'Intérieur, Therasa May, dans l'attente de la mise en ?uvre d'une limite permanente à partir d'avril 2011.

Ce quota limite à 24.100 par mois le nombre de visas à accorder aux immigrés qualifiés non-européens.

La Haute Cour a conclu que le gouvernement a "contourné" un examen de la décision par le Parlement et que cette mesure a été ainsi introduite "illégalement ".

Cette limite s'inscrit dans le cadre du programme du gouvernement de coalition mené par le parti Conservateur, dont le chef et Premier ministre, David Cameron a promis de réduire le nombre total des immigrés, estimé à près de 200.000, à "quelques dizaines de milliers".

Plusieurs compagnies s'étaient inscrites en faux contre la prise de cette décision, estimant qu'une limite sur l'immigration portait atteinte à leurs intérêts en les privant de recruter les compétences internationales requises pour leur développement.

Le quota a même soulevé un débat au sein du gouvernement, notamment après l'appel des libéraux démocrates, qui participent à la coalition, à plus flexibilité dans les lois relatives à l'immigration.

17/12/2010

Source : Aufait/MAP

Le Sénat américain a rejeté samedi un projet de loi visant à faciliter l'intégration des jeunes immigrants entrés illégalement aux Etats-Unis avec leurs parents qui auraient accepté de faire des études supérieures ou d'entrer dans l'armée.

La majorité démocrate n'a pas obtenu les 60 voix sur 100 nécessaires pour clore les débats sur le sujet en vue d'une adoption. Après un vote de 55 voix contre 41 le projet de loi intitulé "DREAM act" a donc été écarté.

Dans un communiqué, le président américain Barack Obama, qui soutenait la mesure, a qualifié le vote du Sénat d'"incroyablement décevant". "Mon administration ne renoncera pas au 'DREAM act' ou à la question importante de remédier à notre système d'immigration endommagé", a-t-il ajouté.

La Chambre des représentants avait adopté le texte le 8 décembre par 216 voix contre 198. Mais, près d'une quarantaine de démocrates avaient voté contre le texte très controversé y compris dans la majorité.

Au Sénat samedi, cinq démocrates ont voté contre.

"DREAM act" ("Development, Relief and Education for Alien Minors" ou développement, soutien et éducation pour les mineurs étrangers) prévoyait de faciliter l'intégration de jeunes étrangers dont les parents se trouvent de manière illégale aux Etats-Unis.

Le texte devait s'appliquer aux jeunes de moins de 30 ans entrés aux Etats-Unis avant l'âge de 16 ans, ayant passé au moins cinq ans sur le territoire américain et n'ayant pas eu d'ennuis avec la justice.

Le jeune candidat se serait vu attribué la citoyenneté américaine s'il acceptait de faire des études supérieures ou bien s'engageait pour deux ans dans l'armée.

Le projet était critiqué par les républicains comme étant une "amnistie" pour les immigrants illégaux. En outre, l'opposition réclamait un processus d'amendements qu'elle n'a pas pu obtenir.

En janvier, la nouvelle majorité républicaine issue des élections législatives du 2 novembre s'installera à la Chambre des représentants. Au Sénat, les démocrates garderont la majorité mais ne contrôleront plus que 53 sièges sur 100 au lieu de 58 actuellement.

18 décembre 2010

Source : Romandie/AFP

A l''occasion de la Journée internationale des migrants célébrée samedi, l''ONU a appelé à protéger les droits des 214 millions de migrants internationaux dans le monde et souligné leur rôle fondamental dans le renforcement de l''économie mondiale.

"Les migrants contribuent à la croissance économique et au développement humain, ils enrichissent les sociétés par leur diversité culturelle, leurs savoirs et par des échanges de technologies, et améliorent l''équilibre démographique de populations vieillissantes", a déclaré le Secrétaire général de l''ONU, Ban Ki-moon, dans un message. "Si, pour nombre d''entre eux, la migration est une expérience positive et émancipatrice, de nombreux autres subissent des atteintes à leurs droits fondamentaux, la xénophobie et l''exploitation."

Le Groupe mondial sur la migration, qui réunit 14 organismes des Nations Unies, l''Organisation internationale pour les migrations et la Banque mondiale, a adopté en septembre une déclaration qui souligne la nécessité de protéger les droits de l''homme de tous les migrants, et en particulier ceux des dizaines de millions d''entre eux qui sont en situation irrégulière.

"Ces migrants sont plus exposés au risque de se voir refuser les protections fondamentales du droit du travail, les garanties d''un procès régulier, la sécurité personnelle et les soins de santé. Ils sont exposés au risque de subir une détention prolongée ou des mauvais traitements, et, dans certains cas, d''être réduits en esclavage, violés ou même assassinés", a souligné le Secrétaire général.

Il a exhorté les très nombreux États qui ne l''ont pas encore fait à ratifier la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Il a appelé aussi les parties à cette Convention à redoubler d''efforts pour faire respecter les droits qu''elle garantit.

La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l''homme, Navi Pillay, a pour sa part noté que cette Convention était l''un des traités internationaux sur les droits de l''homme les moins ratifiés, vingt ans après son adoption par l''Assemblée générale de l''ONU.

"Seulement 44 Etats ont ratifié la Convention sur les travailleurs migrants depuis son adoption le 18 décembre 1990, pratiquement tous sont issus du monde en développement. Il s''agit de l''un des plus bas et des plus lents taux d''adoption pour une convention internationale et cela entrave la protection effective des droits de l''homme de tous les migrants", a dit Mme Pillay dans une déclaration.

Elle a estimé que la Convention était plus que jamais nécessaire alors que l''on constatait "une tendance troublante à criminaliser les migrants en situation irrégulière".

"Cette criminalisation rend les migrants en situation irrégulière plus susceptibles d''être victimes de discrimination, d''exclusion, d''exploitation, et d''abus à tous les stades du processus de migration", ont renchéri dans une déclaration commune le Rapporteur spécial sur le droit des migrants, Jorge Bustamante, et le Président du Comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri.

"Nous sommes particulièrement préoccupés par l''augmentation récente de l''intolérance, la xénophobie et le racisme à l''encontre des migrants et de leurs communautés, qui s''est parfois traduit par des actes d''extrême violence contre les migrants dans les pays de transit et de destination", ont-ils ajouté.

18 décembre 2010

Source : Site du NU

La Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Mme Navi Pillay a mis en garde, vendredi, contre une "tendance inquiétante à la criminalisation de la migration irrégulière" dans le monde, dans une déclaration publiée à l'occasion de la journée internationale des migrants (18 Décembre).

"Nous assistons à une tendance inquiétante à la criminalisation de la migration irrégulière, ce qui est susceptible d'alimenter de nouvelles discriminations, l'exclusion, l'exploitation et l'abus de migrants", a déploré Mme Pillay.

La Haut commissaire a indiqué que "les informations, qui font de plus en plus état de violences contre les migrants en transit, ainsi que dans les pays de destination, traduisent une montée de l'intolérance, de la xénophobie et du racisme contre eux et leurs communautés, une tendance à la détresse qui souligne la nécessité d'une meilleure protection."

Elle a fait savoir que "les violations des droits humains contre les migrants sont souvent étroitement liées à la loi, à des pratiques discriminatoires, et à des attitudes profondément enracinées de préjugés et la xénophobie".

Mme Pillay a affirmé que la Convention internationale sur la protection de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille est "aujourd'hui plus que jamais d'actualité", notant que "le monde est passé par plusieurs vagues de migration dans les deux dernières décennies et que plus de 214 millions de personnes sont maintenant des migrants internationaux".
Cette convention, a-t-elle relevé, "demeure l'un des textes les moins ratifiés parmi les principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, 20 ans après son adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies" et que seulement 44 Etats l'ont ratifié, depuis son adoption le 18 décembre 1990, ce qui, a-t-elle regretté "entrave la protection effective des droits de l'homme de tous les migrants."

Dans une déclaration commune rendue publique par la même occasion, le Rapporteur spécial sur le droit des migrants, Jorge Bustamante, et le Président du Comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri, ont noté eux aussi "avec préoccupation la tendance à la hausse à criminaliser les migrants en situation irrégulière", une "criminalisation (qui) rend les migrants en situation irrégulière plus susceptibles d'être victimes de discrimination, d'exclusion, d'exploitation, et d'abus à tous les stades du processus de migration".

Ils se sont dits "particulièrement préoccupés par l'augmentation récente de l'intolérance, la xénophobie et le racisme à l'encontre des migrants et de leurs communautés, qui s'est parfois traduit par des actes d'extrême violence contre les migrants dans les pays de transit et de destination ", ajoutant que "les migrants sont ainsi facilement la proie de trafiquants criminels et de trafiquants".

Ils ont aussi déploré "l'insuffisance des progrès en ce qui concerne l'intégration des droits de l'homme dans la gouvernance des migrations", rappelant "à toutes les parties prenantes que les migrations peuvent jouer un rôle essentiel dans le développement et la prospérité des pays de destination, de transit et d'origine dans toutes les régions du monde".

17/12/2010

Source : MAP

C'est Saint Etienne où réside une importante communauté marocaine, que s'est créée l'Association Achbarou des Stephanois pour le développement en 2001. Elle œuvre pour l'intégration des jeunes dans la société française, la promotion des échanges interculturels.

Elle, qui travaille avec des partenaires associatifs de Montpellier, Paris, Nancy, Mulhouse, Barcelone... organise aussi des tournoi de football et des rencontres socioculturelles ainsi que des actions humanitaires entre la région Rhône Alpes et le village d'Achbarou: dons d'ordinateurs, d'ambulance, de livres, cartables...

L'association projette d'offrir un moyen de transport scolaire aux élèves d'Achbarou, d'y créer une bibliothèque, une salle informatique et la construction des locaux de l’association dans le village…Suite

Depuis décembre 2009, ils ne percevaient plus leurs aides personnalisées au logement (APL), et ce n'est qu'en avril 2010 que sur intervention d'un avocat, la Caisse d'Allocations Familiales de Perpignan informait certains d'entre eux de leur situation. L'information qui leur a été donnée, c'est qu'ils ne passaient pas suffisamment de temps en France pour pouvoir bénéficier de l'APL. De plus, certains ont été sommés de rembourser les « indus » perçus durant les 3 dernières années.

Deux procès ont été entamés par la suite, tout comme une procédure auprès de la CAF. Cette dernière a consenti, en novembre 2010, a reprendre les paiements de trois retraités. Mais la chose surprenante dans ce dossier reste que la CAF était au courant des déplacements des retraités.

Vérifier les passeports : une pratique discriminatoire, selon la HALDE

La CAF ne dispose d'aucun moyen propre d'obtenir des informations sur les entrées ou sorties du territoire des bénéficiaires de l'APL. Mais pour se renseigner, la CAF (et d'autres caisses) demandaient dans un premier temps aux retraités de montrer leurs passeports. Ainsi, elle pouvait vérifier les tampons et les dates d'entrée et de sortie des personnes concernées.

Mais cette pratique a été jugée discriminatoire par la Haute autorité de lutte contre la discrimination et pour l'égalité (HALDE). Dans un avis rendu en avril 2009, la HALDE estime que cette procédure visait uniquement les vieux migrants et ne devait pour cela plus être appliquée.

La police marocaine vient à l'aide de la CAF

Toutefois, ce n'était pas le dernier moyen de la CAF pour surveiller les bénéficiaires de l'APL. Jeudi 9 décembre, la CAF de Perpignan a surpris les défenseurs de retraités marocains. Dans le procès entamé devant le Tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) à son encontre, elle a présenté au juge des documents de la police aux frontières marocaine, détaillant avec précision les entrées et sorties des retraités marocains sur le territoire marocain.

L'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) a obtenu une copie d'un tel document (voir photo). Entre juillet 2005 et février 2010, on y retrouve tous les passages frontières de la personne.

Alors que la défense se basait sur le fait que la CAF n'avait aucun moyen légal de connaître la durée de résidence exacte de ces personnes dans leurs logements à Perpignan, ces documents viennent poser une nouvelle menace sur les retraités marocains. En plus de ne plus recevoir d'APL, d'être sous la menace de devoir rembourser 3 ans d'APL, les retraités marocains risquent d'être attaqués pour escroquerie, ce qui peut leur valoir la prison.

Les retraités marocains, pire que des narcotrafiquants ?

L'ATMF ne se prive pas de critiquer cette collaboration inhabituelle. L'association « dénonce cet excès de zèle de la part des autorités marocaines qui participent à la criminalisation des vieux migrants et à la chasse aux pauvres. » Qu'il y ait une collaboration pour arrêter des narcotrafiquants, des terroristes, ou à la rigueur des immigrés clandestins, cela se comprend. Mais quel intérêt la police marocaine peut-elle avoir à transmettre ces informations et à donner ce coup de poignard dans le dos des retraités marocains ?

L'avocat des retraités se demande surtout, par quels moyens la CAF a pu avoir ces documents, par quels services ils ont transité. A noter que ces documents ne comportent aucune signature, pas de tampon ni de cachet... Au delà de cette question, l'affaire illustre l'urgence de réformer la législation en vigueur. Elle doit être rendue plus souple et respectueuse envers ces retraités, un objectif qui ne serait pas si difficile à atteindre.

Source : Yabiladi

Les zones urbaines sensibles (ZUS) françaises comptaient 4,4 millions d’habitants en 2006, soit 7% de la population. Les étrangers, qui y sont deux fois plus nombreux que dans les autres zones urbaines voisines sont en grande majorité des Maghrébins. C’est ce que révèle une étude publiée par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques).

17,5% des habitants des zones urbaines sensibles de l’Hexagone n'ont pas la nationalité française. Ces derniers, de même que les « Français par acquisition »  y sont deux fois plus visibles que dans des zones urbaines « non sensibles ». Et la moitié d’entre eux sont originaires du Maghreb, selon les résultats de l’étude publiée mercredi 15 décembre par l’INSEE. Des résultats qui mentionnent également que les Français par acquisition (naturalisés) représentent 10,2% de cette population urbaine, dont la moitié « ne disposent d’aucun diplôme supérieur au brevet des collèges, contre un tiers dans les autres zones urbaines ».

Ce qui fait que le taux d'activité des 25-49 ans y est inférieur de 7,2 points à celui enregistré dans les zones urbaines voisines. Quant au taux d’emploi des hommes étrangers de 25 à 49 ans, il est inférieur de 5,2 points au taux enregistré dans les unités urbaines englobantes. Pour les étrangères, il est de 34,5% en ZUS, contre 60% dans les unités urbaines.

Par ailleurs, l’INSEE constate que « les caractéristiques des habitants des ZUS ont peu évolué depuis 1999 », année de parution de la dernière étude comparable de l'INSEE. Il y a plus de jeunes dans ces quartiers, et les familles y sont plus nombreuses que dans les unités urbaines environnantes.  En outre, 60 % des ménages des ZUS sont locataires en HLM. Ils déménagent moins souvent que dans le reste de l’espace urbain, bien que leurs logements soient souvent moins grands que ceux des autres zones.

En 2006, la France (métropolitaine) comptait environ 717 ZUS. Ces zones ont été créées par décret en 1996 et restent caractérisées entre autres par des quartiers d’habitat dégradé et plongées dans des difficultés socio-économiques. Autant de sources de tensions qui ont conduit à la mise en place de la politique de la ville pour donner un essor plus rapide à ces zones encore à la traine par rapport aux autres unités urbaines.

Source : Yabiladi

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