samedi 19 octobre 2024 09:17

Un séminaire sur les effets de la crise économique sur les Marocains établis en Espagne, a souligné l'importance de la formation professionnelle et de la formation continue comme moyen de faciliter la réintégration des immigrés Marocains au chômage dans le marché du travail en Espagne.

Les participants au séminaire "Les effets de la crise sur les migrants en Espagne: le cas des Marocains", qui a clos ses travaux mardi soir à Madrid, avec la participation de hauts responsables espagnols et marocains et d'experts en matière d'immigration des deux pays, ont également appelé à accorder une importance particulière aux jeunes et aux femmes, les catégories les plus affectées par la crise économique qui frappe de plein fouet l'Espagne.

Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus touchés par la crise en Europe, a dépassé le seuil record de 4 millions de personnes au premier semestre de 2010, soit près de 20,5 pc de la population active, selon des données récentes. Les immigrés sont les plus affectés avec un taux de chômage de 28 pc contre près de 16 pc chez la population active espagnole. Ce taux grimpe à 47 pc dans les rangs des immigrés Marocains, dont 60 pc sont des jeunes âgés de moins de 25 ans.

Les experts, académiciens, syndicalistes et responsables marocains et espagnols participant à cette rencontre, organisé à l'initiative du Conseil Consultatif de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), ont également insisté sur la nécessité d'adopter une approche globale, dans le cadre de la concertation entre l'Espagne et le Maroc, de la gestion de la question des immigrés marocains établis en Espagne, la communuaté étrangère la plus touchée par les effets de la crise.

Ils ont, en outre, plaidé pour le renforcement de la coopération entre les syndicats espagnols et marocains, relevant que les relations de coopération et de coordination déjà existantes entre elles, leur ont permis d'établir des partenariats en matière de formation continue et de formation professionnelle des immigrés marocains pour leur garantir une meilleure intégration dans le marché du travail.

Le séminaire a été également l'occasion pour mettre en relief l'importance de la coopération entre les associations de la société civile des deux pays notamment celles qui s'activent à atténuer les répercussions de la crise économique sur les communautés immigrées.

Les participants ont, par ailleurs, appelé à multiplier les efforts pour faire face à toutes les formes de discrimination contre les travailleurs immigrés marocains en Espagne en matière d'emploi notamment dans les secteurs prometteurs comme celui des services.

Lors de cette rencontre, organisée en collaboration avec la Fondation "Casa arabe", en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés, le président du CCME, Driss El Yazami, a affirmé que le CCME est pleinement conscient de la gravité de la situation des immigrés marocains en Espagne en cette période de crise, appelant la société civile et les partenaires sociaux et les gouvernements à unifier leurs efforts visant à atténuer les effets de la crise sur l'immigration, et œuvrer à la protection des droits de la communauté Marocaine établie en Espagne et à la mise en oeuvre de programmes de soutien au profit des catégories les plus affectées notamment les jeunes.

Le séminaire, qui a réuni des chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains, ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l'émigration marocaine, a été l'occasion de dresser l'état des lieux et les effets de la crise sur les immigrés Marocains et de réfléchir sur les réponses que peuvent donner pouvoirs publics et acteurs sociaux à cette nouvelle donne.

Source : MAP

"Au cours de l'actuelle session parlementaire, de nouvelles lois strictes viendront combattre cette tendance très inquiétante de l'immigration clandestine. Elles inciteront fortement ceux qui souhaitent vivre au Canada à renoncer à ce genre de comportement et à emprunter les voies d'entrée prévues par la loi", a souligné M. Harper, lors d'une cérémonie mardi à Ottawa.

Un projet de loi visant à empêcher les passeurs d'utiliser "abusivement" le système d'immigration canadien sera soumis jeudi à la Chambre des communes (Parlement).

Le Premier ministre a félicité les nouveaux citoyens canadiens d'avoir "emprunté les voies d'entrée légales" malgré les longues périodes d'attente au lieu de "contourner le système en place".

Selon lui, l'arrivée massive de migrants clandestins est la preuve que "dans de nombreux cas", ceux-ci préfèrent contourner le système plutôt que d'attendre que leur dossier soit étudié.

Le ministre canadien de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, M. Jason Kenney a exprimé lundi son engagement à présenter d'importantes mesures visant à lutter contre l'immigration clandestine à destination de son pays.

Source : Casafree

Centres de rétention crasseux et surpeuplés, cellules irrespirables, violences policières, les conditions de détention en Grèce des migrants ayant illégalement franchi la frontière ont été dénoncées comme "inhumaines" mercredi par un haut responsable de l'Onu à Athènes.

"Le temps est venu de prendre des mesures urgentes pour restructurer fondamentalement toute la structure de prise en charge des migrants" en Grèce, a déclaré mercredi le rapporteur spécial de l'Onu sur la torture, Manfred Nowak, au cours d'une conférence de presse à Athènes, donnée à l'issue d'une mission de 10 jours en Grèce.

Le rapporteur spécial a surtout noté la surpopulation des cinq prisons et neuf commissariats de police visités au cours d'une mission également consacrée aux centres de rétention et hôpitaux psychiatriques.

Certaines cellules de détention dans les commissariats, où les migrants sont parfois gardés jusqu'à deux semaines, étaient si bondées et sales que la mission de l'ONU a eu du mal à respirer, a-t-il témoigné.

"Je lance un appel à l'Union européenne, et à la Commission en particulier, pour aider le gouvernement grec (...) qui a besoin d'une assistance financière et technique substantielle afin de résoudre cette crise" a-t-il dit.

"Très souvent on m'a dit que le personnel de nettoyage n'osait plus entrer dans ces lieux surpeuplés"? a ajouté M. Nowak, "les conditions d'hygiène sont tout simplement indescriptibles".

Ainsi dans les cellules de rétention de l'aéroport international d'Athènes --prévues pour accueillir 18 personnes par groupes de deux-- la mission a trouvé 88 personnes, le plus souvent condamnées à uriner dans des bouteilles par manque de toilettes disponibles.

"C'est en soi inhumain", a ajouté M. Nowak.

Pour améliorer la situation, il a préconisé un transfert de l'examen des procédures d'asile aux autorités civiles du pays, et le placement du secteur des soins médicaux en prison sous tutelle du ministère de la Santé.

Il a aussi réclamé la création d'une commission indépendante enregistrant les plaintes contre la police pour enquêter sur les cas d'abus.

Citant des chiffres du gouvernement grec envoyés à l'Onu, entre 2003 et 2007, il a relevé qu'un seul officier de police avait été démis de ses fonctions dans le cadre de 238 enquêtes ouvertes pour mauvais traitement.

M. Nowak a également affirmé que dans certains quartiers populaires d'Athènes où les migrants squattent places et bâtiments à l'abandon, la police elle-même se sentait "menacée" par des groupes d'extrême droite, auteurs d'agressions racistes à l'encontre de ces populations.

Entre 300 et 400 personnes entrent illégalement en Grèce chaque jour, sans compter celles qui sont renvoyées par les autres pays européens, au titre du réglement communautaire sur le droit d'asile Dublin II, a indiqué M. Nowak.

Selon les chiffres de la police, 96.000 immigrants illégaux ont été arrêtés en Grèce au cours des neuf premiers mois de l'année, et les arrestations à la frontière terrestre gréco-turque ont progressé de près de 400% en un an.

Source : Romandi/AFP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur a eu, lundi à Madrid, des entretiens avec la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration, Anna Terron.

La réunion, qui s'est déroulée en présence du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en Espagne, Farid Aoulhaj, a été axée sur l'examen des moyens de renforcer la coopération entre le Maroc et l'Espagne en matière de migration et des mesures nécessaires pour le soutien des immigrés Marocains établis en Espagne.

A cette occasion, les deux parties ont convenu de la création d'un groupe de travail conjoint entre le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et le secrétariat d'Etat espagnol de l'Immigration qui aura pour mission de définir les domaines de coopération au service de la Communauté marocaine établie en Espagne.

M. Ameur et la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration ont, également, abordé, au cours de cette réunion, les répercussions de la crise économique en Espagne sur les immigrés marocains, qui à l'instar des autres immigrés, sont touchés par le chômage.
A cet égard, les deux responsables ont souligné l'importance de la formation professionnelle et de la formation continue en vue de la réinsertion des immigrés Marocains dans le marché du travail.

Les entretiens entre les deux responsables ont été également l'occasion d'aborder certains problèmes auxquels font face les Marocains d'Espagne notamment ceux relatifs à leur situation administrative et le renouvellement des cartes de séjour pour les chômeurs parmi eux.

Dans ce contexte, la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration a annoncé que le nouveau projet de Loi sur l'immigration, qui verra le jour fin 2010, devra comporter des facilitations pour le renouvellement des titres de séjour pour les immigrés en quête d'un nouvel emploi.

La rencontre a été également une occasion pour mettre en relief l'importance des politiques visant l'intégration des Marocains établis en Espagne et ce à travers la création d'espaces socioculturels à même de faciliter leur intégration dans la société d'accueil tout en veillant à la préservation de leur attachement à leur pays d'origine, sans oublier le soutien nécessaire au tissu associatif marocain en Espagne.

A cet égard, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger a souligné l'importance de la dimension culturelle dans l'intégration des Marocains de l'étranger, évoquant dans ce contexte le projet de création d'une «Maison du Maroc» en Catalogne, ainsi que plusieurs capitales européennes. Il a, par ailleurs, informé la responsable espagnole des différents programmes et chantiers lancés par le gouvernement au profit de la diaspora marocaine.

Les deux parties ont aussi fait part de leur disposition à mettre en place des programmes et partenariats dans le domaine de l'investissement au profit de la communauté Marocaine en Espagne dans le but d'encourager l'investissement dans le pays d'origine.
M. Ameur avait entamé, jeudi dernier, une visite de travail en Espagne, qui l'a, déjà, mené au Pays basque et qui doit se poursuivre jusqu'au 20 octobre.

Cette visite revêt une importance particulière étant donné la conjoncture économique que traverse l'Espagne où plus de 800.000 Marocains sont légalement établis.

Source : Le Matin/MAP

À l’heure où le débat public tend à stigmatiser, en France et dans d’autres pays européens, une catégorie de population précaire et construite dans l’urgence, les Roms, il apparaît nécessaire d’interroger les politiques migratoires actuelles en Europe.

Sur le plan économique, la présence des sans-papiers ne reflète pas une pression migratoire externe qui pourrait s’assimiler aux migrations de la misère, mais plutôt l’internationalisation d’un marché du travail faiblement rémunéré et segmenté.

Sur le plan politique, il est courant d’affirmer que l’harmonisation des politiques migratoires dans le cadre de l’espace Schengen remet en cause la souveraineté des Etats sur la question sensible des entrées. Or, ces politiques communes apparaissent plutôt comme la somme de frilosités nationales.

Conférence de Serge Weber, géographe, maître de conférences, Université Paris Est Marne-la-Vallée Animée par Virginie Guiraudon, sociologue du politique, directrice de recherche au CNRS, CERAPS

Cette conférence, programmé pour ce jeudi 21 octobre 2010, à 18h30 , abordera les paradoxes de l’européanisation des politiques migratoires aux échelles communautaire et nationale, en confrontant les logiques sécuritaires aux pratiques des migrants, dont l’espace de vie et les "savoir-circuler" sont devenus plus complexes. Ainsi, la dimension culturelle, qui semble l’emporter dans certains débats, doit-elle être explicitée et éclairée par des jeux de pouvoir qui demeurent essentiellement économiques.

Source : Cité nationale de l’histoire de l’immigration

La chanteuse Hindi Zahra, qui a représenté le Maroc au festival de musique et de paroles «SintraMisty 2010», a envoûté de sa voix voluptueuse et nostalgique un public venu nombreux, dimanche soir, assister à son concert au centre culturel Olga Cadaval à Sintra (nord de Lisbonne).

La perle soul méditerranéenne a offert au public un souvenir intarissable en interprétant un cocktail de chansons en anglais et en berbère brassant folk, soul, blues ou encore les rythmes du Souss…Suite

Christian Wulff, le président allemand, a adressé mardi 19 octobre un message de conciliation aux Turcs. Ceci au moment où le débat bat son plein en Allemagne sur la question de l' intégration des immigrés musulmans, Turcs pour la majorité d'entre eux. «Nous devons réaliser que nous sommes étroitement liés», a déclaré Wulff, le premier chef d'Etat allemand à effectuer une visite en Turquie depuis une décennie, lors d'une conférence avec son homologue turc Abdullah Gül à Ankara.

Pour rappel, la Chancelière Angela Merkel a prononcé le week-end dernier un discours controversé sur l'immigration, enterrant le modèle d'une Allemagne multiculturelle et insistant sur la nécessité pour les immigrants d'adopter la culture et les valeurs allemandes. «L'approche Multikulti a totalement échoué», avait affirmé Merkel devant le congrès des jeunes de son parti CDU et de son pendant bavarois CSU. «Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes. Celui qui n'admet pas cela n'a pas sa place ici», avait-elle ajouté…Suite

Les effets de la crise économique que vit l'Espagne depuis 2008 affecte fortement la communauté marocaine. C'est un constat réel que des experts et intervenants ont tenu à souligner, mardi à Madrid lors d'une journée sur « les effets de la crise sur les immigrés en Espagne: le cas des Marocains», organisé par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) en collaboration avec l'Institut International des Etudes Arabes et du Monde musulman «Casa Arabe », la Direction Générale de la Citoyenneté espagnole à l'étranger et la direction générale de l'intégration des immigrés …Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a organisé, hier à Madrid, avec plusieurs partenaires espagnols un séminaire sur les effets de la crise sur les Marocains en Espagne.

Au quatrième trimestre 2009, pas moins de 209.351 Marocains vivant en Espagne étaient sans emploi. La communauté marocaine est en effet l'une des plus affectées par les effets de la crise économique. Une situation qui pousse le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'institut d'études du monde arabe et musulman La Casa arabe vient d'organiser à Madrid, un séminaire pour débattre de la question.

Placée sous le thème : «Les effets de la crise sur les migrants en Espagne : le cas des Marocains», cette rencontre dont les travaux se sont déroulés hier, a été organisée en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés. Les responsables marocains et espagnoles tentent à travers cet événement de mesurer l'impact réel de la crise sur la communauté marocaine. «Cette initiative se propose de permettre aux différents intervenants en matière de migration marocaine, tant au Maroc qu'en Espagne, d'avoir une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrant(e)s», affirment les organisateurs de la rencontre. In fine, le but du séminaire est d'aboutir à une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter. Les organisateurs s'étaient déjà fixé un triple objectif.

Dans ce sens, un premier atelier a dressé un état des lieux et une analyse des effets de la crise sur les migrants marocains ; le second atelier était destiné à présenter et débattre des mesures gouvernementales de réponse à la crise et, enfin, une table ronde a réuni divers acteurs marocains et espagnols, (syndicats, groupements professionnels, associations, chercheurs…) pour partager plusieurs expériences visant à relever les défis de la crise. Outre la participation de chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), l'événement a connu également l'intervention de Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, et Driss El Yazami, président du CCME.

M. Ameur en visite en Espagne s'était déjà réuni dimanche dernier avec les présidents et les représentants des associations des Marocains établis à Madrid et sa région.

A cet effet, M. Ameur a indiqué, rapporte l'agence MAP, qu'un programme a été lancé par son département pour soutenir les membres de la communauté marocaine à l'étranger en situation difficile. Il s'agit particulièrement d'apporter aide et assistance aux retraités, aux détenus et aux mineurs d'âge, de procéder au rapatriement des dépouilles des immigrés nécessiteux et d'apporter une aide juridique aux immigrés en situation de précarité, aux côtés du soutien des associations actives dans le domaine social et l'aide à l'éducation des enfants dans certains pays d'accueil.

A noter que l'Espagne figure parmi les pays les plus touchés par la crise économique mondiale. Bien que le gouvernement Zapatero ait adopté plusieurs mesures pour doper l'économie du pays, la crise a sérieusement impacté plusieurs secteurs, notamment le tourisme et l'immobilier. Deux secteurs qui emploient particulièrement de nombreux expatriés marocains. Au premier trimestre 2010, le taux de chômage officiel frôlait les 20.5% parmi la population active et le nombre des chômeurs atteint au premier semestre de cette même année le record de 4,6 millions. «La présente crise, particulièrement en Espagne, est d'une très grande gravité d'où la nécessité de se pencher sur le rapport entre crise et migrations, les répercussions politiques, économiques, sociales et humaines, les mesures gouvernementales et les initiatives privées entreprises pour en atténuer les effets sur l'ensemble des travailleurs, dont les migrants», déclarent les responsables du CCME.

L'emploi précaire, l'absence de formation et la méconnaissance de la langue du pays d'accueil sont des éléments qui accentuent la vulnérabilité des migrant(e)s en temps de crise basculant parfois dans l'irrégularité, quand ils ne font pas les frais d'une xénophobie accentuée par la crise. Les chiffres sont éloquents par rapport à la situation des Marocains. On comptait en 2007 près de 82.262 chômeurs parmi les Marocains. En 2008, ce chiffre est passé à 151 027. Et en 2009, ils étaient près de 18.629 sans sécurité sociale sur un total de 219.419 affiliés au 31 décembre 2009. Quant à la part des transferts en provenance de l'Espagne par rapport au montant total des transferts vers le Maroc, elle est passée de 15,7% en 2007 à 14,6% en 2008 puis à 11, 5% en 2009.

20/10/2010

Source : Le Matin

L’exposition « Le Maroc et l’Europe – Six siècles dans le regard de l’autre » se poursuit jusqu’au 14 novembre en Belgique. Elle fera escale à la Bibliothèque nationale de Rabat du 24 novembre au 31 décembre.

Le Maroc et l’Europe- Six siècles dans le regard de l’autre. C’est l’intitulé de l’exposition qui se déroule en ce moment et jusqu’au 14 novembre en Belgique dans l’espace Tour et Taxi. Cet événement a été conçu par le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM) en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger. L’exposition se situe dans le prolongement de l’accord du statut avancé signé entre le Maroc et l’Union européenne le 13 octobre 2008.

Si cet accord porte uniquement sur les échanges commerciaux, il permet d’actualiser une réflexion sur les tenants et les aboutissants des relations entre l’Europe et le Maroc au cours de l’Histoire.

L’exposition ainsi que les activités organisées dans son prolongement (colloque, conférence, exposition photos, concert, activités proposées sur l’art de vivre, …), alimenteront les champs de réflexion sur les procédés d’échange et les modes de dialogue afin de mieux comprendre ces histoires singulières et croisées. Au départ, des traces laissées par les diplomates, les voyageurs, les artistes-peintres, les écrivains, les artisans et les populations dans leur ensemble, les sources de cette influence aujourd’hui réciproque améliorent également la connaissance des réalités de l’émigration tout en en modifiant la perception. L’exposition éveille enfin les consciences à une identité marocaine qui, ouverte sur le monde, n’en préserve pas moins une spécificité qui s’exprime dans les productions des artistes marocains contemporains ainsi que dans un savoir-faire reconnu tant dans les domaines commerciaux que culturels.

Le parcours de l’exposition en sept modules distincts met en évidence l’importance de l’imaginaire tant dans le chef des Européens entrés en contact avec le Maroc que dans l’esprit des Marocains à l’égard du monde occidental. En faisant le lien avec le passé, l’objectif de Sylvie Lausberg et Paul Dahan, les commissaires de l’exposition, est de démonter les clichés véhiculés, dans le présent, afin d’encourager le respect mutuel et le dialogue d’une rive à l’autre de la Méditerranée. En raison du caractère très vaste du thème choisi et des spécificités historiques, l’accent est mis sur les relations que la France, l’Espagne, l’Angleterre et la Hollande ont entretenues avec le royaume. Une attention toute particulière est également portée aux relations entre la Belgique et le Maroc, tant en raison du lieu où cette exposition prend naissance que de l’importance de la communauté marocaine en Belgique. Outre la richesse de sa bibliothèque et de la collection Dahan-Hirsch, le CCJM a noué des partenariats avec les collectionneurs et institutions pour alimenter le contenu de cette exposition. Dans la liste des documents qui sont présentés, on retrouve des manuscrits anciens et récits de voyage illustrés, des cartes géographiques, des fac-similés de documents anciens, une collection numismatique,  des documents postaux originaux, des tableaux et dessins ainsi que des costumes.

Après Bruxelles, l’exposition «Le Maroc & l’Europe Six siècles dans le regard de l’autre » voyagera à la Bibliothèque nationale de Rabat, à Anvers (du 27 janvier au 20 février 2011) et à Séville. L’exposition sera ensuite accueillie à Paris, Londres, Amsterdam et New York.

20/10/2010

Source : Le Soir

Alors que les missions de prospection à l’étranger s’intensifient en quête d’investisseurs potentiels, les Marocains résidant à l’étranger (MRE) manifestent, depuis ces derniers temps, une hésitation frappante à investir dans leur pays d’origine. Ce désistement trouve essentiellement sa raison dans un climat des affaires qui enregistre aujourd’hui des niveaux jugés médiocres. Dans ce sens, le Centre marocain de conjoncture (CMC) a indiqué dans sa dernière publication mensuelle que « inciter les MRE à investir dans leurs pays et surtout dans leurs régions d’origine, implique une politique territoriale forte et une véritable coopération entre les acteurs locaux, privés et publics ».

Fort est donc de constater l’absence flagrante d’une démocratie participative, impliquant le citoyen dans la gestion de la chose locale, autrement dit, offrant des outils institutionnels pour le renouvellement de la démocratie représentative. « Or, tout indique (dans toutes les enquêtes menées jusque-là) que l’absence d’une telle politique et d’une coopération constituent les premiers obstacles face à l’investissement des MRE et face à l’implication des compétences marocaines à l’étranger», détaillent les conjoncturistes.

Toutefois, le tableau n’est pas tout aussi sombre. À l’horizon, se profilent déjà des lueurs d’espoir, en l’occurrence le grand chantier de régionalisation avancée. La commission consultative de la régionalisation (CCR) instituée à cet effet devrait rendre son rapport final au mois de décembre de cette année. A la clef, doter les entités de gouvernance locale d’un incontestable pouvoir de décision (cf. www.le soir-echos.com). Reste à savoir comment optimiser les structures financières. Sur ce chapitre, les économistes mettent la mains sur une faille qu’ils qualifient de « déconnexion entre la cartographie régionale des dépôts et crédits des banques ». Déjà en 2009 et 2010, les MRE ont affiché un faible engouement pour le secteur immobilier.

Dans la foulée le CMC s’interroge sur les politiques de soutien mises en place à ce titre. Le dispositif géré par la Caisse centrale de gestion attribue une subvention étatique de l’ordre de 10% pour tout MRE qui désire investir et dont le montant global de l’investissement ne doit pas être inférieur à 1 million de dirhams. L’intéressé devrait apporter au moins 25% de la baguette, constitués en un apport en fonds propres en devises. Le reliquat (pouvant aller jusqu’à 65%) peut être contracté sous forme de crédit bancaire. Il faut dire que cette mesure a affiché un bilan mitigé comme nous l’avait expliqué dans une de nos éditions précédentes Bouchaïb Rami, président du Club des investisseurs marocains à l’étranger. «Au vu des conditions un peu plus serrées, les MRE ont plutôt intérêt à investir dans leurs pays d’accueil que de prendre le large et entrer dans une aventure dont personne ne pourrait prévoir les résultats», a-t-il souligné.

À noter que la communauté des Marocains résidant à l’étranger, selon les chiffres du CMC, compte quelque 3,3 millions de personnes, ce qui équivaut à plus de 10% de la population totale du pays. Les transferts des MRE au titre de l’année 2009 se sont chiffrés à plus de 50 milliards de dirhams contre 53 milliards de dirhams en 2008 et 55 milliards de dirhams en 2007.

La France, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas restent les principaux pays émetteurs. Dans ce contexte de crise, il convient de noter que les baisses les plus sensibles enregistrées ont concerné l’Espagne, touchée de plein fouet, par la crise internationale.

20 octobre 2010

Source : Le Soir

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur, a tenu, lundi soir à Madrid, une rencontre de communication avec les compétences marocaines établies en Espagne, qui ont réitéré leur disposition à intégrer le processus de développement global que connaît le Maroc aussi bien au niveau local que national.

Lors de cette réunion, qui s'est déroulée en présence du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en Espagne, Farid Aoulhaj et le Consul général du Maroc à Madrid, Younès Tijani, plusieurs compétences d'origine marocaine, venues de différentes régions d'Espagne, particulièrement de Madrid et sa région, ont exprimé leur disposition à participer de manière efficiente aux nombreux chantiers de développement lancés par le Maroc, en mettant à contribution leurs expériences et savoir-faire dans différents domaines (scientifique, académique, technique, économique ou juridique).

M. Ameur, qui s'est félicité de cet attachement patriotique, a affirmé que les compétences marocaines de la diaspora jouent un rôle de plus en plus important dans le processus moderniste et de développement que connait actuellement le Maroc, soulignant que le gouvernement soutient ces compétences et oeuvre pour leur baliser le terrain afin qu'ils puissent contribuer de manière significative à ce processus dans le cadre de partenariats et de programmes bien définis.

Il a indiqué, dans ce cadre, que son département a mis en place une stratégie de mobilisation des compétences marocaines basée sur l'identification de ces dernières et leur domaine d'action, ainsi que sur la définition des besoins nationaux et des secteurs où elles peuvent être d'un grand apport. Il s'agit principalement des secteurs des nouvelles technologies, de l'environnement, du développement durable, de l'agriculture et du développement humain, a-t-il dit.

Le ministre s'est également dit convaincu que ces compétences peuvent constituer une passerelle de développement et de consolidation de la coopération entre le pays d'accueil et celui d'origine à travers le transfert des technologies et des expériences professionnelles et la promotion de l'investissement.

Au cours de cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la visite de travail qu'effectue M. Ameur en Espagne, ce dernier a évoqué les différents programmes et chantiers lancés par le gouvernement au profit de la diaspora marocaine avant de passer en revue les grandes lignes du programme mis en place par son département pour accompagner cette communauté.

Il s'agit notamment de l'identité et de la relation avec le pays d'origine, outre les volets culturel, religieux, administratif et social, ainsi que la contribution de la diaspora marocaine au processus de développement du Maroc.

Evoquant les liens indéfectibles qu'entretiennent les compétences marocaines de la diaspora avec leur pays d'origine, M. Ameur a souligné leur rôle d'avant garde dans la défense des grandes causes du Maroc à leur tête l'intégrité territoriale du Royaume, en les invitant à poursuivre la mobilisation pour faire front aux manÂœuvres visant à porter atteinte au processus moderniste et démocratique que connait leur pays d'origine.

Alors que le Maroc propose l'Autonomie au Sahara comme solution audacieuse pour mettre fin à ce conflit artificiel, les autres parties continue de dresser les obstacles pour empêcher toute solution, a affirmé le ministre qui a dénoncé le drame que vivent, depuis plus de trente ans, les séquestrés marocains dans les camps de Tindouf.

M. Ameur a entamé, jeudi dernier, une visite de travail en Espagne qui l'a mené au Pays-basque où il a eu des entretiens notamment avec la présidente du Parlement régional basque, Arantza Quiroga, ainsi qu'avec la conseillère (ministre) en charge du Travail et des Affaires sociales au gouvernement autonome basque et le président du Parti nationaliste basque (PNV).

M. Ameur a également tenue une rencontre de communication avec les membres de la communauté marocaine établie dans cette région du Nord de l'Espagne.

A Madrid, le ministre a tenu, dimanche soir, une rencontre de communication avec la communauté marocaine résidant dans la capitale espagnole et sa région.

Lundi, M. Ameur s'est entretenu avec la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration, Anna Terron, axés sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de la migration et des mesures nécessaires pour le soutien des immigrés marocains établis en Espagne.

M. Ameur a eu aussi des entretiens avec M. Enrique Cascallana, membre du Congrès des députés espagnol et maire de la ville d'Alcorcon (banlieue de Madrid), au cours desquelles les deux parties ont examiné les moyens d'établir un partenariat entre cette ville Espagnole et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Il a également examiné avec le maire de la ville d'Ocana (province de Tolède), José Carlos Martinez-Osteso, les moyens d'encourager l'intégration des Marocains résidant dans cette ville et les perspectives de coopération dans le domaine social et culturel.
La visite de M. Ameur en Espagne revêt une importance particulière en raison de la conjoncture économique difficile que traverse ce pays où plus de 800.000 de Marocains sont légalement établis.

Source : MAP

Dans un discours prononcé mardi devant le Parlement européen à Strasbourg, en France, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé l'Europe à ne pas faire des immigrés musulmans des boucs émissaires, dans cette période de tensions économiques et sociales.

« Les immigrés aujourd'hui souffrent de manière disproportionnée, que ce soit à l'intérieur de l'Europe ou ailleurs. Ils souffrent du chômage, de discrimination et de manque d'opportunités à l'école et dans le monde du travail. Mais une tendance encore plus dangereuse est en train d'émerger. Une nouvelle politique de polarisation. Certains jouent sur les peurs des gens. Ils cherchent à invoquer des valeurs de gauche pour des causes qui ne le sont pas », a dit le Secrétaire général dans ce discours devant les parlementaires européens.

« Ils accusent les immigrés de violer les valeurs européennes. Mais trop souvent, ce sont ces accusateurs qui corrompent ces valeurs et ainsi le concept même de citoyen de l'Union européenne", a-t-il ajouté.

« Les chapitres les plus sombres de l'Europe ont été écrits dans un tel langage. Aujourd'hui les cibles principales sont les immigrés de foi musulmane. L'Europe ne peut pas se permettre les clichés qui ferment les esprits et nourrissent la haine. Et le monde ne peut pas se permettre d'une Europe qui agit ainsi », a affirmé Ban Ki-moon.

Selon le Secrétaire général de l'ONU, « l'Europe moderne est fondée sur les droits de l'homme et sur des valeurs empreintes d'humanité". "Notre ambition est donc celle d'un continent uni, et non divisé par des différences ethniques ou religieuses. Une Union dans laquelle tous les enfants, quelle que soit l'origine de leurs parents, ont les mêmes chances de réussite. Une Union forte, unie, dynamique pour le XXIe siècle », a-t-il dit.

Le Secrétaire général a déclaré qu'il comprenait les difficultés rencontrés par de nombreux Européens. « Les emplois sont rares. Les tensions sont élevées. Les gens souffrent, sont en colère et déçus. Cela a entraîné une érosion de la confiance dans les institutions, dans les dirigeants et entre voisins », a-t-il souligné. « C'est une période d'épreuves, même dans une région prospère comme l'Europe. Je pense que nous pouvons la surmonter ».

Il a déclaré sa « confiance dans le modèle européen, dans l'Europe qui représente non seulement une entité géographique, mais aussi un idéal. Nous traversons des temps difficiles. C'est justement parce qu'ils sont difficiles, que nous devons continuer à faire preuve de solidarité ».

Il a appelé les parlementaires européens à faire preuve de leadership et de solidarité aussi bien en Europe qu'au-delà.

Source : Centre d’actualité de l’ONU

Un séminaire sur les effets de la crise économique sur les Marocains établis en Espagne, a entamé ses travaux, mardi à Madrid, avec la participation de hauts responsables espagnols et marocains et d'experts en matière d'immigration des deux pays.

Organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le séminaire se propose de dégager une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise économique en Espagne sur les migrants marocains et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter.

Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus affectés par la crise en Europe, a atteint le chiffre record de plus de 4 millions de personnes sans emploi au premier semestre de l'année en cours, soit près de 20,5 pc de la population active, selon des données récentes. Mais si le chômage concerne tous les travailleurs, les immigrés sont les plus affectés avec un taux de chômage de 28 pc contre près de 16 pc chez la population active autochtone.

Intervenant à l'ouverture de ce séminaire organisé en collaboration avec la Fondation "Casa arabe" en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a, d'emblée, souligné l'importance de cette rencontre, une occasion pour exprimer "notre marque de solidarité" avec le collectif immigré marocain en Espagne, pays le plus touché par la crise et pour "réfléchir ensemble sur les moyens à même de l'aider à s'en sortir".

Les immigrés marocains résidant dans ce pays ibérique n'ont jamais connu "un contexte aussi difficile" né de la situation de crise économique qui frappe le pays et ses répercussions sur le marché du travail, a affirmé M. Ameur qui a tenu à saluer la force de résistance de ce collectif qui "ne baisse pas les bras".

"Pris dans une tourmente, qui fait vaciller bon nombre d'économies en Europe, mis à rude épreuve par le chômage, les réductions de salaires et les restrictions de toutes sortes, ils sont des dizaines de milliers de Marocaines et de Marocains à pâtir de cette conjoncture difficile avec courage et dignité", a-t-il fait remarquer.

Selon le ministre, le Maroc a été particulièrement vigilent dès l'apparition des premiers signes de la crise économique mondiale et a redoublé d'efforts pour préserver les droits et les intérêts de ses ressortissants à l'étranger, l'une des priorités de l'action gouvernementale, soulignant que son département accorde une attention toute particulière à la situation de la communauté marocaine établie en Espagne.

Ainsi, a-t-il dit, et en application des hautes directives de SM le Roi Mohammed VI, le gouvernement a consacré aux Marocains résidant à l'étranger un comité sectoriel au sein du comité de veille stratégique et a pris des mesures d'urgence qui ont permis de limiter les effets négatifs de la crise notamment en ce qui concerne ses aspects économique et social.

De son côté, s'est félicité M. Ameur, la diplomatie marocaine s'est également activée pour sensibiliser les pays d'accueil sur l'importance de protéger les communautés immigrées contre les dérives xénophobes qui s'exacerbent particulièrement en temps de crise.

Le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger est conscient de la gravité de la situation que traverse les immigrés marocains en Espagne, a-t-il réitéré, d'où la tenue au Maroc de plusieurs rencontres sur l'impact de la crise sur la migration et la protection des droits des MRE en temps de crise, des rencontres qui ont permis de dégager nombre de recommandations ayant débouché sur d'importantes décisions pour concrétiser un programme de soutien aux catégories et aux personnes les plus démunies face à la crise.

Deux axes prioritaires, l'un juridique et l'autre social, forment l'ossature de ce programme, a-t-il expliqué. Le premier concerne l'adoption d'un dispositif d'assistance juridique et judiciaire des ressortissants marocains à travers 22 pays de résidence en Europe, en Afrique Subsaharienne, en Asie et dans le monde arabe et qui sera supervisé par 12 ambassades et 48 consulats du Maroc. Alors que le second volet concerne la création au niveau des représentations diplomatiques et consulaires d'un mécanisme d'aide sociale.

Selon M. Ameur, une enveloppe de 10 millions de DH a été mobilisée pour la mise en oeuvre de la première phase des deux volets de ce programme ambitieux, qui profitera prioritairement aux ressortissants marocains résidant en Espagne.

Il n'a pas manqué de relever "la compréhension" des autorités espagnoles "particulièrement sensibles aux retombées humaines de cette crise" et qui font montre d'une grande impartialité dans l'application des règlements régissant l'emploi.
De son côté, le président du CCME, Driss El Yazami a souligné l'importance de la tenue de ce séminaire qui arrive à point nommé étant donné la conjoncture économique difficile que traverse l'Espagne où le taux de chômage, qui affecte aussi bien les Espagnols que les étrangers, a doublé en deux ans.

Cette situation et ses répercussions en termes de chômage s'est particulièrement fait ressentir chez les immigrés marocains, le plus fort collectif étranger en Espagne avec plus de 800.000 personnes légalement établies, a indiqué M. El Yazami dans une déclaration à MAP-Madrid.

Mais si le taux de chômage parmi la population espagnole est de 16 pc, selon les dernières statistiques, ce taux augmente à 47 pc chez le collectif immigré marocain dont 62 pc ont moins de 25 ans, a fait remarquer M. El Yazami.

Cette situation s'explique, selon le président du CCME, par la présence des travailleurs immigrés marocains dans des secteurs très touchés par la crise en Espagne tel que le bâtiment, l'hôtellerie, la restauration et le secteur agricole et manufacturier.

Après avoir rappelé que la croissance de l'économie espagnole, la plus forte d'Europe entre 1994 et 2008 avec la création de plus de 8 millions de postes d'emploi, n'aurait pas été possible sans l'apport de l'immigration, le président du CCME s'est dit étonné du nouveau discours qui commence à faire tâche d'huile en Europe et qui veut faire endosser à l'immigration la cause de la crise.

Pour sa part, la directrice générale pour l'intégration des immigrés en Espagne, Estrella Rodriguez Pardo, qui a passé en revue les efforts déployés par le gouvernement espagnol à travers le secrétariat d'Etat à l'Immigration, en matière d'intégration des immigrés avec des politiques concrètes, a affirmé que l'exécutif espagnol compte poursuivre cette politique en dépit de la difficile conjoncture économique que traverse le pays et son corollaire en termes de réduction des dépenses.

L'actuel contexte de crise économique en Espagne et ses répercussions sur le marché du travail affecte aussi bien les Espagnols que les étrangers établis en Espagne, a fait observer la responsable Espagnole, relevant toutefois que le collectif immigré marocain reste le plus touché par le chômage en Espagne, une situation qui s'explique par leur présence dans l'un des secteurs les plus affectés par la crise à savoir le bâtiment.

Elle a dans ce contexte préconisé la formation professionnelle et la formation continue comme moyen de favoriser la réinsertion des immigrés chômeurs dans le marché du travail.

Le séminaire, qui se tient sous le thème "Les effets de la crise sur les migrants en Espagne : le cas des Marocains", réunit des chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l'émigration marocaine et des responsables du Ministère de l'Emploi et de la Formation et du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, dans le cadre de trois tables rondes sur l'"Etat des lieux et effets de la crise sur les migrants marocains", "Les mesures gouvernementales de réponse à la crise", et "Quelles nouvelles actions des pouvoirs publics et des acteurs sociaux ?".

Source : MAP

L’Institut national d’études démographiques a étudié les conditions de vie de plus de 20 000 immigrés et descendants d’immigrés

Mieux connaître les conditions de vie des immigrés et de leurs descendants, ainsi que leur intégration dans la société française : c’est le but que ce sont fixé l’Ined et l’Insee dans le cadre de l’enquête intitulée « Trajectoires et origines : enquête sur la diversité des populations en France », dont une première synthèse a été rendue publique mardi 19 octobre.
« C’est la première étude publiée sur cette population depuis dix ans », souligne Cris Beauchemin, chercheur à l’Ined. L’enquête se distingue aussi par la taille de son échantillon – plus de 20 000 personnes interrogées, si besoin avec l’aide d’interprètes, entre 2008 et 2009 – et sa composition.

Si la population des immigrés est en effet « statistiquement » bien repérable dans les recensements, il n’en est pas de même des descendants d’immigrés : français dans 97 % des cas, ces derniers n’apparaissent pas théoriquement dans les statistiques publiques, qui ne peuvent être « ethnicisées ». « Nos travaux ont été très encadrés par la Cnil et par le ministère de la justice, et ont donné lieu à des procédures d’autorisation particulièrement complexes », précise Cris Beauchemin.

L’ascenseur social n’est pas totalement en panne

Sans surprise, l’enquête confirme – avec des chiffres représentatifs à l’échelle nationale – les difficultés particulières dont peuvent être victimes les immigrés et leurs descendants. Dès l’école, les chercheurs constatent que les sorties sans diplôme du système éducatif sont plus nombreuses chez les descendants d’immigrés (13 % contre 8 % pour la population majoritaire), en particulier chez les personnes originaires de Turquie, du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne. En moyenne, les enfants d’immigrés sont moins souvent diplômés du supérieur que la population majoritaire (29 % contre 34 %), même si les filles

tirent globalement mieux leur épingle du jeu.

Les discriminations se poursuivent logiquement sur le front de l’emploi. Ainsi, un immigré du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne a deux fois plus de risques d’être au chômage qu’une personne de l’échantillon majoritaire. Et s’il est moins élevé, le risque pour leurs descendants de se trouver sans emploi est lui aussi « significativement supérieur à celui des natifs ».

L’ascenseur social n’est pourtant pas totalement en panne pour ces catégories de population : les enfants d’immigrés sont plus souvent ouvriers qualifiés que leurs pères ne l’étaient et il leur arrive plus fréquemment d’accéder à des fonctions de cadres.

Quant à l’expérience directe du racisme, ce sont les descendants d’immigrés, et non les immigrés eux-mêmes, qui affirment en avoir été le plus souvent victimes. Ainsi 36 % des descendants d’immigrés disent avoir été la cible de propos ou d’attitudes racistes, alors même qu’étant les plus jeunes de l’échantillon, ils ont une expérience de vie plus courte. « La couleur de peau, puis l’origine et la religion constituent les principales sources de stigmatisation », affirme l’étude.

Le « retour au religieux » de la deuxième génération « peu crédible »

Outre les questions économiques et sociales, l’étude s’est aussi intéressée à de nombreux aspects de la vie privée des immigrés et de leurs descendants, comme les pratiques religieuses. Elle montre que la « mise à distance » de la religion est moindre chez les immigrés et leurs descendants que dans la population majoritaire, en particulier chez les musulmans. Si « parmi la population âgée de 18 à 50 ans (…), près de 45 % de personnes se déclarent agnostiques ou athées, (…) plus des trois quarts des immigrés et de leurs descendants déclarent avoir une religion ».

Non seulement « les proportions de sans-religion sont plus faibles chez les immigrés qui viennent des régions islamisées, poursuit l’étude, mais leurs descendants déclarent plus souvent une référence religieuse que les autres. » La religion joue ainsi un rôle important dans la vie de plus des trois quarts des immigrés du Maghreb, de l’Afrique subsaharienne et de Turquie. « Il en va de même pour les descendants des immigrés de ces origines, dont la religiosité se situe à un niveau très proche. »

Pour autant, le « retour au religieux » de la deuxième génération semble « peu crédible », ou à tout le moins réservé « à des fractions extrêmement minoritaires des différentes origines ». En effet, les descendants des immigrés de confession musulmane se situent pour la plupart dans la continuité « avec le sentiment religieux familial » et non pas « dans un niveau de religiosité supérieur à celui de leurs parents ».

Dans 65 % des cas, ils se marient avec un Français de souche

Au niveau familial, l’enquête confirme l’importance des couples mixtes, signe d’une certaine ouverture de la société française malgré des pratiques discriminatoires persistantes. Ainsi, « 40 % des immigrés ayant rencontré leur conjoint après la migration vivent en couple avec une personne de la population majoritaire ». C’est particulièrement vrai pour les immigrés originaires d’Asie du Sud-Est et d’Afrique subsaharienne.

Du côté des descendants, la mise en couple avec une personne de la population majoritaire est la règle. Dans 65 % des cas, ils se marient avec un Français de souche. Ceux qui choisissent un conjoint descendant d’un immigré issu du même courant migratoire forment une minorité (9 %).

Ils sont même plus nombreux à former un couple avec une personne originaire d’un autre pays, « ce qui témoigne du degré de diversité culturelle dans lequel les enfants d’immigrés grandissent et rencontrent leur conjoint ».

La vie citoyenne, le logement, le sentiment national font l’objet d’autres chapitres de l’étude, dont les résultats seront approfondis dans les mois qui viennent. Un ouvrage collectif comportant les résultats définitifs de ces travaux est attendu pour 2012.

Source : La Croix

Le Maroc sera l'invité d'honneur de "La Saison artistique et culturelle de 2012" de la Communauté française de Belgique dans le cadre de ses programmes de coopération internationale, a annoncé, lundi à Bruxelles, Mme Fadila Laanan, ministre belge de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des Chances de la Communauté française de Belgique.

Cette manifestation donnera aux citoyens belges et européens l'opportunité de découvrir la diversité et la vitalité des initiatives associatives de la société civile marocaine, a fait savoir, Mme Laanan, lors d'un colloque international sur le thème "Maroc-UE: les enjeux du partenariat''.

"La Saison artistique et culturelle'' sera une manière vivante de montrer une société à l'œuvre et en développement, tout en contribuant à intensifier davantage les échanges entre les deux communautés'', a précisé la présidente du Conseil des ministres européens de la Culture, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.

Les coopérations multilatérales et bilatérales sont indispensables et complémentaires, étant des leviers contribuant au développement de la société marocaine dans un contexte de rapprochement accru avec l'Union, mais aussi un enrichissement individuel et collectif pour l'Europe.

Mettant en relief l'importance de "la connaissance des standards", la ministre belge a, en outre, souligné la nécessité du respect des spécificités culturelles de chaque société.

Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre a mis en exergue le caractère "multidimensionnel'' du partenariat euro-marocain qui embrasse autant les domaines politique, économique, commercial, financier, scientifique que culturel et humain.

Le diplomate a, à cet égard, souligné l'importance du volet humain qui constitue l'un des moteurs essentiels de la réussite des relations maroco-européennes, d'où l'intérêt d'avoir placé la dimension humaine au cœur de "la grande ambition commune que constitue le Statut avancé''.

Pour ce faire, les deux parties ont décidé ensemble de décliner concrètement, la mise en œuvre des actions s'insérant dans le cadre du volet humain de leur partenariat stratégique à travers nombre d'objectifs.

Il s'agit, entre autres, d'encourager les réseaux d'échange entre les acteurs de la société civile, de restructurer des relations entre entités territoriales, de rapprocher le système d'enseignement supérieur et de recherche et de formation professionnelle marocain à l'espace européen, a précisé M. Addahre.

Evoquant les aspects liés à la migration dans les relations maroco-européennes, le diplomate a souligné que "le Maroc et l'UE placent cette question au cœur de leurs préoccupations et leurs politiques mutuelles''.

"Cela requiert des deux parties de favoriser une migration légale et réfléchie, et d'optimiser l'impact de la migration sur le développement, avec la participation active des migrants eux-mêmes et l'implication des acteurs non étatiques, y compris le secteur privé'', a-t-il dit.

Il a, dans ce sens, fait savoir que le Maroc prône une coopération ambitieuse et équilibrée basée sur la solidarité et la responsabilité partagée, appelant à ce que les deux parties puissent aboutir à la facilitation des visas notamment pour les tranches de population actives dans les milieux d'affaires et dans les domaines académique, de la culture et de la recherche scientifique.
Dans la même optique, M. Driss Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a insisté sur la dimension humaine et culturelle des relations euro-marocaines, désormais inscrites dans le sillage de la déclaration conjointe sur le Statut avancé.

Le Maroc comme l'Union européenne sont liés, outre le Statut avancé, par un fait social essentiel en l'occurrence l'existence d'une communauté marocaine forte de près de trois millions de personnes, appelée à se développer et connaissant des mutations radicales, tout en étant engagée dans un processus d'enracinement dans les sociétés européennes.

Cette communauté, a-t-il dit, constitue d'ores et déjà, une source d'enrichissement extraordinaire pour les deux rives à condition de mener une politique active de lutte contre les discriminations et les préjugés, et de respect de la diversité culturelle.

Se distinguant par l'émergence d'élites dans tous les domaines (culturel, économique et politique), cette communauté aspire à s'intégrer tout en revivifiant ses liens avec le pays d'origine.

Conformément aux hautes directives de SM le Roi Mohammed VI, le CCME avec les autres acteurs publics marocains, mène une politique active d'accompagnement des acteurs marocains de l'émigration, tout en respectant leurs choix et leur autonomie.

Les expositions "Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre" (14 octobre-14 novembre à Bruxelles), "Résonances'' qui regroupe à Marrakech quinze plasticiens marocains du monde, en plus de la présence du CCME au Salon international de l'édition et de livre "SIEL'', sont autant d'exemples de cette orientation.

Pour sa part, M. Khalil Hachimi Idrissi, président du Directoire de ALM Publishing et directeur de publication du quotidien "Aujourd'hui Le Maroc'' a souligné qu'à un moment où l'Europe s'interroge sur son avenir, il est important pour le Maroc de réfléchir avec le Vieux continent sur l'avenir de leur relation.

Le statut avancé doit pouvoir traduire cette évolution de "notre avenir commun'', a-t-il poursuivi, estimant que la donne change très vite et doit tenir compte de l'évolution de tous les partenaires.

Et d'ajouter que "le statut avancé ne peut être efficace pour ce qui nous concerne que s'il trouve des relais dans l'intégration du Maghreb''.
Le Maroc même s'il est très avancé avec l'UE sur une forme d'intégration originale ne peut tirer tous les profits de toutes les situations que si l'ensemble du Maghreb est aligné sur les même exigences et les mêmes ambitions, a indiqué M. Hachimi Idrissi.
Placé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce colloque a été organisé par la Mission du Maroc auprès de l'Union européenne.

Source : MAP

Initiée par le ministère chargé de la Communauté des MRE en partenariat avec le ministère de la Justice et le ministère du Développement social, de la famille et de la solidarité, cette caravane qui se déroule du 14 au 31 octobre et conduite par la Fondation YTIO, sillonne en premier lieu, plusieurs régions de France (Mantes-la-Jolie, Rouen, Dreux, Orléans, Clermont-Ferrand, Saint-Étienne, Grenoble, ), où le nombre de marocains est assez grand.

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