samedi 19 octobre 2024 09:13

Selon le ministre-président (CSU) de Bavière, le pays n'a pas besoin de davantage d'immigrés. Ministre-président de la Bavière et président de l'Union chrétienne-sociale (CSU), Horst Seehofer est un politique éminemment important et un allié de poids de la chancelière Angela Merkel…Suite

Aziza Alaoui est artiste-peinte résidente au Mexique. Elle a participé à l’exposition « Résonances » qui se poursuit jusqu’au 7 décembre au Musée Marrakech. Entretien.

Dans vos œuvres, vous jonglez entre installations picturales et peintures. N’avez vous pas une préférence  pour un style en particulier ?

Vous savez j’ai démarré ma carrière avec des portraits de l’être humain. J’étais très attirée également par la nature. C’est dans la nature où je me retrouvais le plus car pour moi elle est  parfaite. Pour ce qui est du style artistique que je préfère, je pense que je choisis une technique selon ce que je veux exprimer. Je n’aime pas me limiter à une technique en particulier. D’ailleurs, j’ai touché à tout. De la peinture jusqu’aux installations vidéos et au ready made, tout y passe. Cela ne me dérange absolument pas de jongler entre ces diverses techniques. J’aime me laisser surprendre.

Il y a des travaux que vous exposez qui rappellent des oeuvres de peintres impressionnistes. Ressentez-vous le besoin de ressembler à ces artistes d’une ancienne génération ?

La peinture impressionniste et expressionniste m’a toujours facsinée. J’ai eu l’occasion de les découvrir lors de mes multiples voyages en Europe avant que je m’installe définitivement au Mexique. Les peintres comme Monnet et Cézanne m’ont toujours plus et je me suis intéressée de près à leurs oeuvres. Mais comme je l’ai dit plus haut je n’aime pas rester cantonnée dans un seul et même style particulier.

Vous dites que vous avez appris avec des peintres. Que voulez-vous dire par cela ?

Je n’ai pas bénéficié de formation académique, puisque mon père  voulait que je fasse des études plus « sérieuses ». Sérieuses voulait dire pour lui des études qui pourraient me permettre par la suite de bien gagner ma vie. Ma mère est allemande et mon père est  marocain. Lorsque j’ai décroché mon bac à l’âge  de 18 ans, je me suis rendue en Allemagne et c’est là que j’ai découvert bien avant de faire carrière en arts plastiques l’école impressionniste de Bruke. Je me suis confrontée à l’univers d’art contemporain d’abord à travers les livres, les musées. Par la suite lorsque je me suis mariée à un mexicain et que nous sommes allés nous installer dans son pays, plusieurs artistes m’ont ouvert la porte de leurs ateliers. C’est avec les artistes que j’ai été formée.

Lorsque vous avez sollicité les artistes pour apprendre à leurs côtés, quelle a été leur réaction ?

Je considère que j’ai beaucoup de chance. Et je suis très heureuse d’avoir pu réussir à apprendre de grands maitres de l’art contemporain au Mexique. La plupart des artistes n’ont eu aucun mal à m’acceuilir à bras ouverts.

14/10/2010

Source : Le Soir

Dans le cadre d'un partenariat entre la ville de Cenon  (France) et le Maroc, 11 jeunes adultes, étudiants comme demandeurs d'emploi, partent découvrir la culture marocaine.

Les choses n'ont pas traîné. En février dernier, la ville de Cenon recevait Mohammed Ameur, ministre de la Communauté marocaine résidant à l'étranger. Huit mois plus tard, les belles intentions affichées lors de cet échange avec la municipalité cenonnaise et la communauté marocaine de la rive droite se concrétise par le séjour découverte au Maroc que s'apprêtent à vivre 11 jeunes gens de Cenon.

« Nous n'avions pas souhaité communiquer sur le moment en raison de la période des élections régionales », note Leïla Merjoui, première adjointe. Chacun de son côté avait manifesté la volonté d'aller au-delà de la rencontre protocolaire par « des partenariats privilégiés et pourquoi pas un jumelage ». La preuve en est que les propos du ministre n'étaient pas tombés dans l'oreille de sourds lorsqu'il indiqua que « le Royaume du Maroc est prêt à prendre les frais de séjour d'une dizaine de jeunes en charge ».

Les origines culturelles

« L'idée nous a paru intéressante pour aller au-devant des jeunes de 15-25 ans que l'on a toujours du mal à mobiliser », expose Nordine Guendez, chef du service vie associative, animation culture de Cenon. Il explique qu'un paramètre a fait évoluer le recrutement : « Pour bénéficier de l'aide du Royaume, il fallait que le groupe soit constitué à 60 % de jeunes nés en France, issus de familles marocaines résidant à l'étranger ». À Cenon dans le cas présent. Les frais de voyage (par avion bien sûr) sont pour moitié couverts par les participants et la municipalité.

« Plusieurs études sociologiques concluent que l'individu intègre mieux les valeurs culturelles du pays dans lequel il vit quand il a une meilleure connaissance de ses origines culturelles », souligne Nordine Guendez. Mardi soir, à la Maison des associations, les accompagnateurs ont insisté auprès du groupe « le contenu culturel du séjour ».

Arrivée à Casablanca le vendredi 22 octobre puis Rabat, Meknès, Fès et Marrakech avant de retrouver la case arrivée, l'itinéraire est d'autant plus séduisant qu'il inclut des visites de sites emblématiques (la mosquée Hassan II, le mausolée Mohammed V, le site archéologique Challah, le parlement marocain, des musées, tous les hauts et beaux lieux chargés d'histoire que comptent Meknès et Fès, etc.).

Le groupe est équilibré entre les jeunes femmes et jeunes hommes. Les organisateurs ont veillé à son hétérogénéité en retenant des étudiants, des demandeurs d'emploi. « Ces jeunes sont tous impliqués soit dans des structures d'animation municipales ou dans le tissu associatif cenonnais », observe Nordine Guendez lequel rejoindra le groupe le 29 octobre en compagnie de l'élue Leila Merjoui.

À ce moment-là, les voyageurs auront beaucoup de choses à raconter, leur échange avec le ministre Mohammed Ameur, leurs impressions sur le quotidien des Marocains, les rouages du pays, bref tout ce qui distingue le tourisme superficiel de celui qui essaie de s'imprégner de la culture d'un pays. Du pays de leurs parents pour beaucoup de ces jeunes gens.

Source : Sud Ouest

La Caravane Egalité et Citoyenneté sillonnera du 14 au 31 octobre la France. Mission : informer les MRE des dispositions du nouveau code de la famille.

Le code de la famille est sous les projecteurs à l'occasion de la Journée nationale de la femme célébrée le 10 octobre. Si, six ans après son entrée en vigueur, le nouveau code a été plus ou moins assimilé par les Marocains et les Marocaines d'ici, il n'en est pas de même pour les Marocains du monde. Ceux-ci ne sont pas suffisamment au courant des dispositions de la nouvelle loi qui les concerne au même titre que leurs compatriotes installés au Maroc, faute d'un travail sérieux d'information et de communication.
Il fallait que quelqu'un s'en aperçoive. Aujourd'hui, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger est bien décidé à aller à la rencontre des MRE dans leurs pays d'accueil pour éclairer leur lanterne sur la Moudawana. A cet effet, il organise «la Caravane Egalité et Citoyenneté» qui sillonnera du 14 au 31 octobre 2010 différentes régions de la France, un événement annoncé lors d'une conférence de presse tenue lundi 11 octobre à Rabat. Le département de Mohammed Ameur a voulu que la première édition de cette caravane soit une expérience-pilote menée dans un premier temps en France, dans la perspective de l'élargir dans les prochaines années à d'autres pays d'immigration. Même qu'arrivant un peu en retard, la Caravane Egalité et Citoyenneté sera certainement d'un grand secours pour plusieurs Marocaines du monde dont la vie en terre d'immigration n'est pas de tout repos.

Fouzia Assouli, présidente de la Ligue démocratique des droits des femmes, a mené un long travail de proximité avec les Marocaines du monde en situation de vulnérabilité et parle sciemment de leurs grands maux, dans une déclaration accordée Au ''Matin''. «Le premier constat à faire, c'est que ces femmes demeurent mal informées des changements apportés par le nouveau texte de la Moudawana.

En dehors de ce volet d'information et de sensibilisation, d'autres problèmes, toujours les mêmes, sont soulevés par les Marocaines qu'on a rencontrées en France, Belgique, Hollande, etc. Ils ont trait surtout à la procédure de divorce qui est engagée la plupart du temps au Maroc». A cet égard, la Ligue démocratique des droits des femmes a demandé à ce qu'il y ait des assistants de juges dans les tribunaux des pays d'immigration qui soient habilités à conclure le divorce sur place, afin d'épargner aux immigrées marocaines le déplacement au Maroc pour obtenir le divorce. «Par ailleurs, poursuit Mme Assouli, le phénomène du mariage sans acte ou ce qu'on appelle mariage coutumier, qui fleurit en terre d'immigration, préoccupe énormément les Marocaines du monde, d'autant qu'il promeut des pratiques illégales comme le mariage des mineurs et la polygamie».
Et pour conclure, Fouzia Assouli soulève un problème de taille découlant de la double nationalité des immigrées, à savoir le conflit des lois. «Les divorces proclamés en Hollande par exemple ne sont pas reconnus au Maroc et vice-versa. De ce fait, beaucoup de femmes marocaines voient leurs droits bafoués».

Pour redresser cette situation, l'accent sera mis durant la caravane sur deux volets stratégiques : sensibilisation du grand public et mobilisation des ONG s'activant au Maroc et dans les pays d'immigration. En effet, des objectifs chiffrés sont assignés à cette première caravane : mise en place de 30 antennes d'écoute ambulantes pour examiner les problèmes des Marocaines du monde et y trouver des solutions, distribution de 100.000 dépliants d'information sur la Modawana… Pour réussir ce pari, le ministère ne fera pas cavalier seul. Outre le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité qui est partie prenante de cette manifestation, le département de Mohammed Ameur mise gros sur l'apport de la société civile pour pouvoir toucher sa cible.

L'événement est ainsi organisé en étroite collaboration avec la Fondation Ytto, une ONG nationale vouée à la défense des droits des femmes à laquelle revient le mérite de proposer l'idée de la caravane, ''couvée'' par la suite par le ministère. Les organisateurs ambitionnent d'impliquer quelque 700 acteurs associatifs dans les activités programmées durant la caravane. Cette mise à contribution de la société civile se poursuivra à long terme, puisque l'un des objectifs annoncés est de signer 50 conventions de partenariats avec les ONG actives en France en vue d'«apporter une assistance juridique aux immigrées marocaines en situation de vulnérabilité», précise Mohammed Ameur.

Or, une telle assistance ne sera possible sans l'installation de mécanismes d'intervention appropriés, admet-il.
Conscients de cet impératif, les organisateurs de la caravane ont mobilisé 20 services sociaux des pays d'accueil, ainsi que de nombreux prédicateurs religieux «qui ont un rôle fondamental à jouer en matière de sensibilisation aux droits des femmes», insiste le ministre.

Il reste à savoir qu'outre les associations de la société civile, la caravane verra la participation d'un parterre d'artistes, intellectuels, sportifs, parlementaires et journalistes hommes et femmes.

La Moudawana, 6 ans après...

Nouzha Skalli, ministre du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité, ne pouvait rater l'occasion sans passer en revue les progrès les plus saillants réalisés en matière de condition féminine depuis l'entrée en vigueur de la Moudawana en 2005. Il ressort du bref bilan dressé par la responsable gouvernementale que le nombre des mariages a progressé de plus de 12% entre 2003 et 2009. Sur la même période, le taux de divorce a chuté de 46%, alors que celui du ‘'divorce judiciaire'' a augmenté de 13%. La ministre reconnaît tout de même la persistance de plusieurs failles dans la condition des femmes, relatives surtout au mariage précoce qui représente 10% du nombre total des mariages et qui concerne à hauteur de 30% des mineures de moins de 16 ans. Mme Skalli rappelle à l'occasion les toutes récentes mesures prises par son département pour promouvoir la situation des femmes. Elle en cite notamment la mise en place d'un programme de renforcement des compétences des juges et un autre pour la formation d'assistantes sociales. Par ailleurs, un projet de création d'un fonds de solidarité familiale devra voir le jour dans les semaines à venir, annonce la ministre.

Activités programmées

25 ateliers de formation et de sensibilisation, 25 rencontres avec les immigrées marocaines, 5 ateliers thématiques, 15 rencontres sur les lieux publics, 10 ateliers de sensibilisation dans les établissements scolaires et des leçons religieuses dans les mosquées.

Source : Le Matin

Bientôt, des imams formés en Allemagne prendront le relais de ceux en provenance de l’étranger et qui prêchent dans les mosquées allemandes. Cette nouvelle orientation est bien accueillie par la communauté musulmane en Allemagne. Elle comble un vide, mais il reste à voir quels seront les résultats sur le terrain.

Former les imams en Allemagne, plutôt que de les faire venir de l’étranger. C’est l’option  choisie par  le gouvernement allemand. Dans ce pays qui compte plus de 4,3 millions de musulmans, la plupart des 2000 imams officiant dans les mosquées viennent d’ailleurs, essentiellement de la Turquie, mais aussi du Maroc.

Concrètement, il va s’agir d’introduire l’enseignement islamique dans certaines universités, comme c’était déjà le cas à Münster, dans le Land de la Rhénanie du Nord-Westfalie, à l'ouest de l’Allemagne. Ainsi, trois nouveaux établissements d’enseignement supérieur dispenseront des formations destinés aux futurs imams de la république fédérale, rapporte Associated Press (AP). L’initiative semble pour le moment bien accueillie par les associations ainsi que des jeunes musulmans, qui ont été plus de 90 à postuler sur les 30 places disponibles rien que dans la ville d’Osnabrueck, au nord du pays.

L'initiative provient du Conseil Scientifique allemand, instance qui émet des conseils sur le système universitaire allemand, et date du début de l'année 2010. La raison principale avancée pour instaurer cette formation d'imams en Allemagne est liée au manque de connaissance des réalités de la société allemande par les imams étrangers.

En premier lieu, il est question de formation de langue. Selon AP, environs 90% des imams ne maîtrisent pas l’allemand. D’où leur impossibilité de pouvoir communiquer ou résoudre certains problèmes auxquels sont confrontés les musulmans, notamment les nouvelles générations dont la plupart sont nés en Allemagne.

D'autre part, s'il y a de plus en plus de demandes pour instaurer des cours de religion musulmane dans les écoles allemandes, il y a un manque d'enseignants. D'où le besoin d'en former en Allemagne.

De manière générale, selon le ministre de l'intégration du Land de Rhénanie du Nord Westfalie, Armin Laschet, l'Allemagne aurait « besoin de plus d'imam qui proviennent de notre société et qui ont été formé dans les universités allemandes.  Des imams, qui comme des diplomates viennent pour quelques années sans savoir parler l'allemand et sans connaître notre société, devienennt anachroniques par rapport à une politique d'intégration moderne », expliquait le ministre dans des propos relayé par l'hébdomadaire allemand Die Zeit.

Ahmed Sami, imam marocain inscrit dans la formation à Osnabrueck, a une priorité claire : apprendre l'allemand et pouvoir prêcher dans cette langue. « Les enfants et adolescents ne parlent plus beaucoup l'arabe », explique-t-il à Associated Press. « L'allemand est leur langue maternelle ».

14/10/2010

Source : Yabiladi

La 4-ème "Rencontre des Migrations dans l'Espace Méditerranéen" se tiendra du 13 au 15 octobre courant à Malaga (Sud de l'Espagne).

Cette rencontre, tenue sous le thème "Entre les Migrations et la Coopération au Développement", vise à créer un espace de réflexion sur plusieurs problématiques liées à la question de l'émigration comme celle de l'apport de l'émigration dans le développement et à la coopération ou celle de la gestion des flux migratoires, indique-t-on auprès des organisateurs.

L'accent sera également mis sur les politiques de co-développement, la gestion des flux migratoires dans l'espace méditerranéen et le co-développement à partir d'une perspective transnationale.

A cette occasion, une table ronde examinera l'implication des pays de l'Afrique du Nord et du Sud de l'Europe dans le co-développement et la gestion des flux migratoires, alors qu'une deuxième table ronde se penchera sur le co-développement à partir d'une perspective transnationale et les expériences de projets et d'actions de co-développement.

Organisée à l'initiative de l'association des immigrants CODENAF (coopération et développement en Afrique du Nord) en Collaboration avec la Municipalité et l'Université de Malaga, cette rencontre sera marquée par la participation de plusieurs responsables et experts espagnols et marocains.

Source : MAP

La villa des Arts à Casablanca accueillera du 2 novembre au 30 décembre une rétrospective à l'œuvre de l'artiste-peintre André Elbaz.

Organisée par la Fondation ONA et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), cette rétrospective également prévue à l'autre Villa des Arts à Rabat (9 novembre-30 décembre), sera l'un des moments les plus forts de la rentrée artistique au Maroc et est, à tous égards, exceptionnelle, soulignent les organisateurs qui indiquent que cet artiste n'a jamais auparavant montré autant d'œuvres, plus de 250 créations couvrant plus d'un demi-siècle d'une carrière dédiée aux arts plastiques.

Les œuvres exposées permettront au public de découvrir la cohérence interne du parcours de celui qui est, sans conteste, l'un des précurseurs de la peinture marocaine contemporaine.

Artiste nomade, plasticien pluridisciplinaire, explorateur engagé des affrontements entre cris et silence, ombre et lumière, André Elbaz nous présente une œuvre riche et forte, viscéralement tournée vers l'autre.

A Rabat, la rétrospective rassemblera les travaux de jeunesse et œuvres de maturité (1955-1986), notamment les Collages, les premières toiles abstraites, le thème dit du ''retournement de l'histoire'' et son travail de '' war artist''.

A Casablanca, les travaux à base de fibre végétale auront une place prépondérante. La série des villes orientales et celle des musiciens feront contrepoint aux œuvres très puissantes que sont les œuvres '' exécutées'', les urnes, les lacérations et les anamorphoses.

Cette rétrospective sera accompagnée par la présentation du livre ''Tu en verras de toutes les couleurs. Parcours d'un précurseur de la peinture contemporaine au Maroc'' (Ed. la croisée des chemins). Un opuscule qui comporte le récit du vécu d'André Elbaz et de ses expériences partagées avec d'autres artistes marocains.

Natif d'El Jadida, André Elbaz vit et travaille en France.

Considéré comme un des pionniers de la peinture contemporaine marocaine, André Elbaz est un artiste iconoclaste puisqu'il est connu pour sa ''manie'' de détruire ses œuvres achevées avant de leur donner une seconde vie en procédant ensuite par collage.

Source : MAP

Le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger a signé, mardi à Rabat, des conventions de partenariat avec 60 associations de MRE pour la réalisation de plusieurs projets au profit de cette communauté dans les domaines de la promotion de la femme émigrée, des retraités, des jeunes et du soutien aux personnes en situation difficile.

Ces projets ont été sélectionnés sur la base de l'"Appel à projet" lancé par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger en février dernier, conformément aux objectifs tracés par le gouvernement en vue d'assister la communauté des MRE et promouvoir son intégration dans les pays d'accueil à la lumière des mutations démographiques, socioprofessionnelles et culturelles qui s'opèrent sur la scène internationale.

Le coût global de ces projets, qui bénéficieront à des MRE établis dans des pays européens, américains et africains, s'élèvent à 36 millions de dirhams dont 8 millions à la charge du ministère et le reste financé par les associations participant à ces projets.

Les 60 projets retenus parmi un total de 178 concernent les secteurs de la culture (18 projets), les groupes vulnérables (18), la promotion de la femme (12), et de la jeunesse (12).

A cette occasion, le ministre chargé de la Communauté marocaine établie à l'étranger, Mohamed Ameur, a affirmé que cette expérience s'est basée sur une nouvelle approche d"Appel à projets", qui consiste à définir les axes d'intervention et la population ciblée, pour la réalisation de ces projets qui seront le fruit d'un partenariat triparties entre le Maroc, les acteurs de la société civile à l'étranger et les autorités locales dans les pays d'accueil.

M. Ameur a formé le vœux que les projets sélectionnés contribueront au développement des moyens des acteurs de la société civile dans les pays d'accueil et au renforcement de leurs capacités au niveau professionnel en vue de réaliser de nouveaux projets qui répondent aux aspirations de la communauté marocaine, soulignant que l'accent a été mis en première étape sur les questions d'ordre prioritaire.

Ce partenariat, a-t-il expliqué, vise notamment les groupes vulnérables de la communauté des MRE, particulièrement les jeunes, les femmes et les personnes aux besoins spécifiques, et ambitionne de concrétiser l'approche territoriale de proximité, à travers la mise en œuvre de stratégies de mobilisation en faveur de la communauté marocaine à l'étranger, dans le but d'y impliquer un plus grand nombre d'acteurs tant dans les pays d'accueil que celui d'origine, le Maroc.

Source : MAP

Les marocains du monde, comme toutes les populations immigrées, sont confrontées à un arsenal juridique qu'ils ne comprennent souvent pas : six projets de lois sur l'immigration en France depuis 2002. Ils ont besoin de structures d’accueil et d'assistance juridique pour les soutenir, les informer et les orienter dans leurs démarches.

L'association des Juristes Arabo Musulmans d'Europe vise à défendre les droits des citoyens et consommateurs musulmans européens tout en encourageant des recherches dans les domaines juridiques. Elle organise également des rencontres, débats, conférences et formations pour les organismes nationaux ou internationaux…Suite

Le Parlement français a adopté mardi en première lecture le projet de loi sur l'immigration, qui met en oeuvre l'extension de la déchéance de nationalité réclamée par le président Nicolas Sarkozy et des mesures facilitant l'éloignement des étrangers, visant implicitement les Roms.

Le texte, adopté par 294 voix contre 239, avait été renforcé après le discours sécuritaire du président de la République, réagissant à des émeutes à Grenoble (Alpes françaises) et à des violences dans le centre du pays en juillet au cours desquelles les forces de l'ordre avaient été visées.

La mesure la plus emblématique et la plus contestée concerne la déchéance de nationalité: auparavant réservée à des actes de terrorisme, elle pourra désormais s'appliquer à un Français naturalisé depuis moins de dix ans et condamné pour le meurtre d'un policier, gendarme, ou pompier.

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, promoteur du projet de loi, a évoqué une mesure "symbolique forte", tandis que l'opposition de gauche et une poignée de députés du parti présidentiel UMP (Union pour un mouvement populaire, droite) ont dénoncé une mesure "cynique" visant à récupérer le vote de l'extrême droite.

L'opposition a aussi dénoncé plusieurs autres mesures du projet de loi examiné par le Parlement depuis le 28 septembre.

Il s'agit notamment de mesures visant implicitement les Roms, comme celle facilitant la reconduite à la frontière de ressortissants, européens ou non, pour vols répétés, mendicité agressive, ou encore dans le cas d'occupation illégale d'un terrain public ou privé.

Pendant l'été, le démantèlement des camps illégaux et les expulsions de Roms vers la Roumanie, voulus par Nicolas Sarkozy et mis en oeuvre par le gouvernement, avaient suscité un tollé dans le monde entier et des tensions entre la France et la Commission européenne.

Le projet de loi rend par ailleurs plus difficile l'obtention d'une carte de séjour pour les étrangers malades, instaure "la carte bleue" européenne (permis de séjour pour les travailleurs hautement qualifiés) et modifie avec ampleur la procédure judiciaire et administrative d'expulsion des immigrés clandestins.

Il transpose trois directives européennes et prévoit une mesure d'interdiction du territoire d'une durée comprise entre deux et cinq ans pour un étranger qui ne respecte pas le délai de départ volontaire. Taxée de "bannissement", cette mesure a été dénoncée par la gauche et les associations.

Depuis le discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble, l'opposition de gauche ne cesse de dénoncer l'amalgame fait, selon elle, par la majorité entre immigration et délinquance.

De manière inattendue, le débat devant le Parlement a aussi vu surgir la remise en cause du droit du sol pour acquérir la nationalité française, par l'action de certains députés UMP.

La question sera examinée par une future commission et "une personnalité" nommée par Nicolas Sarkozy, a annoncé Eric Besson devant les députés, tandis qu'une mission d'information parlementaire doit être créée.

Source : Le Matin.ch/AFP

Difficile d’être immigré dans l’espace UE et de ne pas avoir à faire avec les services de police. A en croire les résultats de  l’enquête réalisée par l'Agence européenne des droits fondamentaux (FRA), présentés le 11 octobre 2010, les personnes appartenant aux minorités ethniques sont les plus susceptibles d’être contrôlées et arrêtées par la police dans la plupart des pays membres de l’Union Européenne.

23.500 personnes issues de l’immigration ou appartenant à des minorités ethniques ont répondu aux questions des enquêteurs, qui ont ensuite comparé leurs réponses à celles des citoyens de souche dans dix pays de l’UE.

En dehors de la Bulgarie, de la Slovaquie, ou encore de la Roumanie, le profilage ethnique est pratiqué dans la majeure partie des autres pays concernés par l’enquête. Des contrôles au faciès qui inquiètent la FRA qui tire la sonnette d’alarme en faisant savoir que cette discrimination « peut détruire la confiance des minorités en la police ».

Et dans les pays à forte présence des MRE ?

Les Maghrébins, ne sont pas épargnés par ce profilage ethnique et le subissent dans la plupart de leurs pays d’accueil. C’est le cas en Espagne où 31% des Maghrébins interrogés soutiennent l’avoir été en raison de leur couleur de peau. De même qu’en France (18%) ou encore en Belgique (13%).

Si en Espagne 81% et en Italie 55% des interpellations des originaires du Maghreb ont lieu dans les transports publics, ils sont  par contre 73% en France à être interpelés alors qu’ils sont au volant de leur propre véhicule. En Belgique, ce pourcentage s'élève à 58%.

Dans bien des cas, ils subissent des traitements irrespectueux de la part des services de police, comme l'ont fait remarquer 41% des sondés en Italie. Moins de la moitié des Nord Africains sondés se dit respectée par les forces de l’ordre lors des contrôles effectués par les policiers. Et ce, aussi bien en France (44%), en Espagne (44%)  qu’en Belgique (42%).

Conséquence : nombreux sont les Maghrébins qui ne font guère confiance à la police dans bien des pays. Surtout en Italie (37%) et en France (48%). Les services de police de l’Espagne et de la Belgique peuvent quant à eux jubiler devant leurs homologues français et italiens car bénéficiant respectivement de la confiance de 52 et de 51% des Maghrébins vivant dans leurs zones.

Mais tous pourraient jubiler si les minorités étaient logés à la même enseigne que les Européens « de souche », moins inquiétés que les minorités visibles.

Source : Yabiladi

La ville de Montréal a abrité, le jeudi 30 septembre 2010, une série de conférences sur le thème « Pour une meilleure intégration des membres de la communauté marocaine : reconnaissance des diplômes et des acquis professionnels étrangers et insertion socioéconomique »…Suite

Le salon des compétences marocaines en Amérique du Nord se tiendra le 30 octobre 2010 au Palais des Congrès de Montréal. Rassemblant des dizaines de participants, il offre la possibilité de rencontrer pendant toute une journée des employeurs et des entrepreneurs de premier plan dans différents secteurs d’activité et de vous informer sur l’actualité économique du Royaume…Suite

Le 14 Octobre, RETROUVER OULAD MOUMEN et POUR LE PLAISIR DES YEUX seront présentés dans le cadre du Festival des Cinémas du Monde de Rouen. Un débat avec la réalisatrice se tiendra à l'issue de la projection au Cinéma Ariel sur le campus universitaire de Mont Saint Aignan.

Le 16 octobre, GNAOUAS, sélectionné par Sinfonia Baltica dans le cadre de "Mundus Orientalis", sera projeté à SLUPSK près de Gdansk, en association avec l'orchestre philarmonique de Pologne.

Le 22 Octobre, le film NUBA d'OR et de LUMIERE précèdera un concert de Hajj M. Bajjedoub à Amsterdam, à l'occasion de MUSICDOCMAROC organisé par l'Association Marmoucha

Le 29 Octobre, la High Atals Foundation a choisi pour son gala d'ouverture du festival du cinéma marocain au Tribeca de New York, les films MOUSSEM de Izza Génini et COEURS BRULES de Ahmed El Maanouni, en présence des réalisateurs. "

Source : Marocrama

Film franco-belgo-luxembourgeois, sorti la semaine dernière en Belgique est une fiction documentée et militante sur la reconduite aux frontières des sans-papiers.

Certes, l’action d’Illégal se déroule en Belgique, mais pour qui a visité un centre de rétention administrative (CRA), en France, c’est du pareil au même. Des étrangers en attente d’expulsion y sont enfermés, dont le seul tort est de s’être maintenus sans titre de séjour dans un pays.

Tania, l’héroïne russe du film, vit en Belgique depuis huit ans. Bien intégrée, elle travaille pour une société de nettoyage industriel, et élève seule son fils adolescent, Ivan, en tentant de tenir à distance le mafieux russe qui lui fournit un logement et des faux papiers. Un jour, elle est contrôlée dans la rue, et emmenée dans un CRA où se déroule le restant du film. Dans ces centres, les étrangers ne font, en théorie, que passer. En France, la durée maximum de rétention était jusque-là de trente-deux jours, mais la loi sur l’immigration en cours d’examen au Parlement prévoit de la porter à quarante-cinq jours. En Belgique, elle est de huit mois. Pendant ce laps de temps, les retenus attendent. Font la queue au téléphone pour communiquer avec leurs proches, reçoivent les visites de leurs avocats souvent impuissants, passent devant le juge qui apprécie les mesures de privation de liberté et de reconduite à la frontière, jusqu’au jour redouté de l’expulsion.

«Révolté».Illégal fait penser à Welcome, le film de Philippe Lioret, avec Vincent Lindon dans le rôle d’un maître nageur s’attachant à un jeune Kurde désireux de passer en Angleterre à la nage. Olivier Masset-Depasse, le réalisateur, a voulu faire une fiction documentée et militante. «Un jour, j’ai découvert que j’habitais à 15 kilomètres d’un de ces centres, raconte-t-il.Illégal est une réaction épidermique : savoir qu’un centre enfermait des femmes et des enfants innocents à quelques kilomètres de chez moi m’a révolté. Je n’avais qu’un seul moyen de réagir : utiliser la puissance du cinéma et faire un film.» L’action se concentre sur le personnage de Tania, interprété par l’actrice belge Anne Coesens.

Son fils ayant échappé à l’arrestation, cette femme va braver l’administration, la justice et la police, pour ne pas être renvoyée dans son pays. Et heureusement, puisque cela va permettre au réalisateur de la suivre jusqu’au moment fatidique de l’expulsion. La scène est brutale, mais Olivier Masset-Depasse n’invente rien. Il met en images ce que les défenseurs des droits de l’homme dénoncent. Les jambes entravées, les bras maintenus dans une sorte de camisole de force, Tania est portée dans l’avion. Lorsqu’elle tente de protester, les policiers la plient en deux et la maintiennent dans cette position en appuyant sur chacune de ses omoplates. Cette technique, très utilisée par les escortes pour faire taire les étrangers expulsés, a causé la mort, par asphyxie, de plusieurs d’entre eux.

Dans son malheur, Tania a de la chance. Les cris qu’elle réussit à pousser alertent les passagers, qui ne sont pas freinés par la crainte de la sanction : en France, l’«entrave à la circulation d’un aéronef» est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 18 000 euros d’amende. Enfin, le commandant de bord ordonne qu’on la débarque, ce qui n’est pas non plus la règle. Tabassée par les policiers dans le fourgon qui la ramène au centre, Tania reprend connaissance à l’hôpital, prétexte à un happy end relatif.

Suspense. Filmé au plus près des visages, sans pathos, Illégal est un bon thriller. Car, en matière d’expulsions d’étrangers, il y a aussi un certain suspense. En France, 30% seulement des sans-papiers placés en centre de rétention sont effectivement mis dans l’avion. Sur les 70% restants, 40% sont libérés suite à une décision de justice, 30% suite au refus du pays d’origine de délivrer le laissez-passer consulaire permettant l’expulsion.

Source : Libération.fr

Après des mois de débats enflammés, la loi sur l'interdiction du port du voile intégral vient de voir le jour. Le texte interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public a été promulgué et publié mardi au Journal officiel, moins d'une semaine après le feu vert des Sages.

La méconnaissance de cette interdiction «est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe», pouvant s'élever jusqu'à 150 euros. Une peine susceptible d'être remplacée ou assortie de l'obligation d'accomplir un stage de citoyenneté. Seule modification au texte depuis son passage au Parlement le 14 septembre: la loi ne peut s'appliquer dans les lieux de culte ouverts au public, au risque de violer la liberté religieuse.

Il faudra cependant attendre le 12 avril 2011, soit un délai de six mois à compter de la promulgation, pour que le texte entre en vigueur. «Une période longue et nécessaire pour expliquer aux quelques milliers de personnes concernées le sens de cette loi. Elle n'a pas été conçue pour stigmatiser une pratique religieuse», rappelle-t-on au ministère de la Justice. Dès mercredi, le fait de forcer une femme à se dissimuler le visage est toutefois punissable. Dans ce cas, la peine peut aller jusqu'à un an de prison et 30.000 euros d'amende.

Jugée difficile à mettre en œuvre par ses détracteurs, la loi sur l'interdiction du voile intégral bénéficie donc d'une période confortable de mise en place. Un plan pédagogique interministériel est à l'étude pour préparer le terrain avant l'application du texte l'année prochaine et éviter les couacs. Via les préfectures, le gouvernement compte en effet mobiliser le tissu associatif, les associations de femmes et de jeunes notamment, pour faire connaître et promouvoir le texte. Les forces de l'ordre devraient recevoir de leur côté une circulaire afin de les aider à appliquer au mieux la loi.

«Il est difficile de savoir comment les femmes qui ont fait le choix de porter le voile intégral vont réagir, souligne le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui. Cette période de six mois de médiation et de dialogue est un point positif», ajoute-t-il. Via les imams et les cadres religieux, le CFCM va en profiter pour continuer de rappeler que d'un point de vue théologique le port du niqab n'est pas prescrit et que cette pratique risque de stigmatiser les musulmans.

Un rapport sur la mise en œuvre de l'interdiction devra enfin être rendu par le gouvernement en avril 2012 stipule la loi, soit dix-huit mois après sa promulgation. Il dressera le bilan «des mesures d'accompagnement élaborées par les pouvoirs publics et des difficultés rencontrées». Le dossier ouvert en juin 2009 par le député PCF André Gerin est loin d'être refermé.

Source : Le Figaro

Dix anciens ministres de droite et du centre n'ont pas voté mardi le projet de loi relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité, qui a été adopté à l'Assemblée par 294 voix (UMP, Nouveau Centre) contre 239. Cinq anciens ministres ont voté contre le projet défendu par Éric Besson : le président centriste de la commission des affaires sociales, Pierre Méhaignerie, le villepiniste François Goulard, Françoise Hostalier et Nicole Ameline, ainsi que le président du MoDem, François Bayrou. Quatre autres se sont abstenus : Hervé Gaymard, Laurent Hénart, Hervé de Charette (qui a quitté le groupe UMP pour celui du Nouveau Centre) et Marie-Anne Montchamp, porte-parole de République solidaire, le mouvement fondé par Dominique de Villepin. Enfin, Catherine Vautrin, vice-présidente UMP de l'Assemblée, n'a pas pris part au vote. Au total, douze députés UMP ont voté contre le texte, seize se sont abstenus et onze n'ont pas pris part au vote (sur 314 élus). Au groupe Nouveau Centre, deux élus ont voté contre (Thierry Benoit et Philippe Folliot) et six autres se sont abstenus. Chez les non-inscrits, les villiéristes Véronique Besse et Dominique Souchet ont voté pour, l'ex-UMP Daniel Garrigue a voté contre, aux côtés des trois députés MoDem. Nicolas Dupont-Aignan s'est abstenu.

Le député UMP des Yvelines, Étienne Pinte (qui avait mardi la procuration de Nicole Ameline), a pris la tête du combat contre ce texte, qu'il juge «en partie inconstitutionnel et en partie inapplicable». L'essentiel des critiques est venu, à gauche mais aussi dans la majorité, de l'extension de la déchéance de nationalité, préconisée par le chef de l'État, pour les Français naturalisés depuis moins de dix ans et condamnés pour meurtre ou tentative «sur des personnes dépositaires de l'autorité publique» (gendarme, policier, préfet…). Mardi, avant les explications de vote, le ministre de l'Immigration, Éric Besson, a estimé que le vote de ce texte «serait une étape très importante pour une politique harmonisée de l'immigration en Europe».

Si quelques UMP ont critiqué ce projet, d'autres, membres du Collectif de la Droite populaire (Jacques Myard, Lionnel Luca, Jean-Paul Garraud, Christian Vanneste), ont, à l'inverse, jugé qu'il n'allait pas assez loin. Dans les débats, ils ont réclamé un durcissement de l'accès à la nationalité, voire une remise en cause du droit du sol. «Je suis partisan du maintien du droit du sol», a réaffirmé mardi Éric Besson. Mais le ministre a indiqué lors des débats que Nicolas Sarkozy allait nommer prochainement une commission présidée par un Sage pour examiner la question de l'accès à la nationalité française, notamment pour «les délinquants multirécidivistes». Une mission d'information sur «le droit de la nationalité en France», créée mardi par la commission des lois de l'Assemblée, effectuera des travaux parallèles. Elle abordera aussi les difficultés rencontrées par certains Français nés à l'étranger lors du renouvellement de leur passeport ou de leur carte d'identité.

À gauche, Sandrine Mazetier (PS) a une nouvelle fois dénoncé mardi «un recul généralisé de l'état de droit», accusant le gouvernement de «faire diversion par rapport aux problèmes des gens qui défilent dans la rue». Patrick Braouezec (PCF) a réclamé à nouveau «la régularisation de tous les sans-papiers» .

Source : Le Figaro

Au Maroc, le code de la famille, promulgué en 2004, fondé sur l'équilibre familial, la coresponsabilité des époux, le droit des femmes et des enfants, a permis de réaliser, malgré les multiples résistances, une avancée en matière des droits de la femme. Parce qu'il aura su tenir compte du substrat culturel et religieux, il a évité une fragmentation de la société, tout en conciliant la loi avec les règles universelles du droit du respect et de la dignité de chaque personne. Avec la tutelle qui disparaît, l'égalité des droits, le partage des biens, le divorce par consentement mutuel, les droits des enfants et les conditions draconiennes pour la polygamie, la loi renouvelle l'esprit et la lettre de l'ancienne Moudawana. Ce faisant, le Maroc s'inspire des principes du droit et obligations des différentes Chartes internationales auxquelles il a souscrit, ainsi qu'aux textes normatifs internationaux relatifs au droit de la femme.

Reste que cette avancée en matière juridique n'a pas permis, du moins pas encore, de transformer la société ni même de transformer la condition des femmes au Maroc ou en Europe où les droits de la femme sont pourtant bien ancrés. On ne change pas la société par « décret », souligne le sociologue Michel Crozier car il faut que les mentalités suivent, que la loi soit acceptée, appliquée et comprise. Pour cela, il faut un travail d'information par les médiateurs sociaux pour expliquer le code de la famille car beaucoup ignorent les mesures du code. Il fallait également traduire ce code dans d'autres langues, c'est chose faite déclare Mme Nouzha Skalli avec le soutien de l'Agence canadienne du développement international. La ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité a rappelé dans son intervention une tendance lourde, celle de la féminisation de l'émigration et la place des Marocaines dans le marché du travail en Europe.

Malgré ces avancées, la femme est toujours en butte à la violence physique et morale. Combien de mineures sont mariées contre leur consentement, combien de femmes sont abandonnées avec leurs enfants, privées de papiers, combien de femmes trompées et abusées ! Pour M. Ameur, il faut accompagner les femmes émigrées en diffusant par tous les canaux l'information relative au code de la famille qui passe par le renforcement des capacités des ONG, vecteur de développement, et par un travail de proximité et de partenariat avec les sociétés civiles de l'Europe. Il faut, d'autre part, que le Maroc soit en mesure de tirer les bénéfices de ces changements et que la femme «use de son droit au droit» pour sortir de ses enfermements, et des discriminations et violences physiques et psychologiques dont elle est souvent victime.

C'est dans ce sens qu'une caravane de l'égalité et de la citoyenneté a été lancée qui sillonnera les routes de France, d'Espagne, d'Allemagne des Pays-Bas et de la Belgique du mois d'octobre au mois de décembre avec à son bord des juristes, des travailleurs sociaux, des artistes... qui animeront débats et conférences des rencontres avec les élus des pays hôtes et ateliers de sensibilisation et de formation menés par la Fondation Yto. Trois mois donc de conscientisation et d'information qu'il faudra évaluer fin décembre en termes d'impact et d'avancées car la caravane de l'égalité et de la citoyenneté ne doit pas être synonyme de sinécure !

Source : Le Matin

Les œuvres de Chourouk Hriech font partie de l’exposition « Résonances » qui se poursuit jusqu’au 7 décembre au Musée de Marrakech. L’artiste résidante en France s’exprime sur son travail.

Votre travail à l’encre de Chine ressemble fortement à du dessin d’architecture. Est-ce une influence de l’académisme qui vous a été enseigné à l’école des Beaux-Arts ?

Il est vrai que la technique de mon travail ressemble beaucoup à celle du dessin d’architecture ou au dessin industriel. Mais il faut savoir que je n’ai pas du tout développé ce travail lorsque j’étais étudiante. Cela ne m’a pas été enseigné, je l’ai appris toute seule en m’exerçant. Je suis dans une histoire d’écriture. Je mets donc les outils nécessaires à cette retranscription de l’histoire.

Vous parlez de narration, en même temps votre travail n’a rien de figuratif. Ne pensez-vous pas que c’est paradoxal, quelque part ?

Ce n’est pas une narration au sens premier du terme. Les dessins que je réalise doivent être vus dans un ensemble. Même si dans mes compositions je travaille plan par plan, je cherche toujours un point d’entrée. On a l’impression lorsqu’on regarde l’œuvre qu’il y a un collage, mais ici il faut comprendre collage au sens métaphorique. Chaque plan est indépendant l’un de l’autre.

La narration, raconter une histoire est donc important pour vous ?

En réalité, je dirais que je cherche une mobilité extrême du sens. La polysémie d’une seule et même ligne est le noyau dur de mon travail. Pour cela je suis toujours à l’affût d’une nouvelle grammaire.

La grammaire est importante pour moi car j’aime écrire. J’ai d’ailleurs réalisé un livre que j’ai appelé le Pink Book. Ce livre comporte mes dessins et mes écrits. Un autre livre sera réalisé avec trois critiques et  s’intitulera : « Navigations urbaines : Paris-Marseille-Casablanca ».

Ce sens est souvent recherché chez les spectateurs d’une œuvre d’art. Est-ce primordial ?

L’œuvre appartient au regard du spectateur. Il y a des gens qui ont besoin de se rassurer avec des éléments figuratifs et d’autres qui préfèrent faire appel à l’interprétation. L’artiste ne peut pas gérer ça. En tout cas, moi quand je travaille je ne pense pas au spectateur de l’œuvre et je ne me dis pas qu’il faille des éléments figuratifs pour qu’il comprenne l’œuvre. L’artiste travaille d’abord pour lui.

Votre œuvre réalisée souvent en noir et blanc est un travail minutieux. Qu’est-ce que cela nécessite comme énergie ?

C’est en effet un travail très long et très lent. Cela demande de la patience et d’être très concentré et organisé. Mais avant le processus technique, il y a tout un travail de fond à faire. Cela nécessite beaucoup de lectures. Je me lance par la suite dans la réalisation de notes graphiques. C’est grâce à ces notes graphiques que je peux, par la suite, démarrer le dessin et je peux en réaliser un lot de 3 à 6 dessins et je continue dans la même démarche.

Vous avez déjà exposé à l’Appartement 22 à Rabat. Avez-vous d’autres projets d’exposition au Maroc ?

Pour l’instant il n’y a encore rien de concret. Je suis en ce moment sur une commande publique de 48 dessins pour la ville de Paris. C’est sur les mutations du paysage de la ville avec la construction du tramway. La première présentation aura lieu le 20 janvier prochain à Paris. Pour l’instant 21 dessins sont prêts à être présentés.

13 octobre 2010

Source : Le Soir

 


Le Maroc, terre d’immigration

Tissages et métissage

Editorial de Driss El Yazami, Président du CCME

Partenaires de la seizième édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca qui met les créateurs marocains du monde -et de manière générale la migration- à l’honneur, nous ne pouvions pas ne pas « rendre la politesse ». C’est en grande partie chose faite avec ce numéro spécial que l’équipe de BledMag a bien voulu concevoir et réaliser en partenariat avec notre Conseil.

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