samedi 19 octobre 2024 07:24

Il reste logiquement un pays de passage pour les personnes en chemin vers l'Europe. Mais, il est également devenu une terre d'accueil pour de nombreux migrants, en raison de sa stabilité politique et sa croissance économique.

L'idée que le Maroc est un pays de transit pour les migrants subsahariens n'est en fait qu'une fiction. En effet, le Royaume est devenu depuis plusieurs années un véritable pays d'accueil pour les migrants subsahariens. Les Subsahariens s'y installent et y travaillent. Cette réalité est corroborée par le nombre des Subsahariens qui habitent l'axe Kénitra-Rabat-Casablanca et le nord du Royaume.

Et c'est, en effet, ce qui ressort d'une étude sociologique présentée récemment lors d'un séminaire sur les migrations subsahariennes au Maroc par l'ancien directeur du Centre Jaques Berques Michel Peraldi, et les chercheurs Jean-Louis Edogué Ntang, Nazarena Nanza, Federica Infantino et Meryem Kettani. Plus précisément, «La migration sub-saharienne s'inscrit dans la continuité historique des relations entre le Royaume et l'Afrique subsaharienne», nous a-t-il souligné lors d'une conversation téléphonique. Cette migration considérée comme purement provisoire a pris place dans l'espace urbain des grandes villes.

« Depuis quelques années, les migrants ne sont pas en transit. Ils travaillent dans des secteurs très variés : commerce, artisanat, construction, journalisme, communication» a ajouté l'anthropologue Michel Peraldi. En particulier les chantiers de construction ont absorbé toute la main d'œuvre disponible, et ce il y a des années déjà. Cette vague a continué vu qu'il y a eu ces dix dernières années d'énormes chantiers de bâtiments au Maroc, a-t-il dit. Ces grands chantiers, tels que des villes nouvelles et des grands sites touristiques à Marrakech, Rabat, Tanger…, qui étaient l'apanage des grandes entreprises ont pratiquement absorbé toute la main d'œuvre marocaine disponible dans le secteur du bâtiment. «Il en résulta alors que les petits entrepreneurs étaient obligés de se procurer les services des migrants subsahariens pour leurs chantiers», a précisé l'anthropologue.
Le Professeur Peraldi nous a expliqué que : « L'un des aspects de notre étude a montré la profondeur historique des relations entre l'Afrique subsaharienne et le Maroc. Ces relations historiques profondes expliquent beaucoup mieux les choses que les fictions politiques venant d'Europe. Tout particulièrement, l'idée que les migrants subsahariens sont en transit au Maroc avant de rejoindre l'Europe est une fiction». La deuxième chose que cette étude met en évidence c'est que les migrants subsahariens travaillent au Maroc. Pour donner une idée de l'ampleur du phénomène, il faut savoir que le Maroc est en train de devenir une société d'immigration comme l'Italie et l'Espagne des années 80.

Cet exemple, qui est très parlant, a été avancé par l'anthropologue. Il y aussi une catégorie de migrants qu'on a appelée «creative class», c'est celle qui regroupe les artistes, les étudiants en médecine, ingénierie ou autres domaines, venus étudier au Maroc ... et qui préfèrent y rester. Selon ses propos, il y a un phénomène de mode qui s'est même instauré en conséquence de cette immigration : il y a des boîtes de nuit, des restaurants africains, et aussi d'autres métiers. Par ailleurs, il y a des étudiants qui viennent au Maroc pour étudier et s'y installent quand ils trouvent un emploi. Il est opportun de noter,également, qu'il n'y a pas une équipe de foot ou de basket qui ne compte pas des subsaharien(ne)s.

Notons qu'il y a eu toujours des activités commerciales entre le nord et le sud du Sahara, à travers le désert. Au 11e siècle déjà (encadré). Du coup aujourd'hui, on a de fait une main d'œuvre subsaharienne très présente en parallèle avec la main d'œuvre marocaine dans de nombreux secteurs. Ils trouvent au Maroc une stabilité politique et une croissance économique. Ces migrants ne peuvent plus avoir accès à l'Europe. D'abord, à cause de la nouvelle politique d'immigration qui a conduit à un renforcement des frontières et ensuite la crise économique qui sévit actuellement en Europe.

«Le Royaume du Maroc est depuis très long temps une terre d'accueil et les Marocains sont connus par leur générosité», a précisé Bright. Ce Nigérian qui travaille depuis trois ans dans une usine de pâtes alimentaires au Maarif, a affirmé qu'il se sent tranquille ici. «J'habite au quartier El Oulfa avec d'autres Subsahariens.

On joue au foot chaque dimanche avec des jeunes du quartier. Je supporte les deux grandes équipes de Casablanca (Wydad et Raja)», a-t-il ajouté. Mais, il garde toujours espoir d'aller de l'autre côté de la Méditerranée. Là bas, il y a ses frères et d'autres membres de sa famille. D'après ses dires, le Maroc pour lui n'est qu'une étape provisoire qui dure pour l'instant. C'est ce que tente d'expliquer Marc Fawe, de l'UNHCR Maroc : «Si le Maroc reste logiquement un pays de passage pour les personnes en chemin vers l'Europe, il est également devenu une terre d'accueil pour de nombreux migrants. Cela s'explique notamment par le fait que le Maroc est un pays stable, connaissant une croissance économique soutenue et ayant une tradition d'accueil et d'ouverture sur le monde extérieur».

Commerce Transsaharien de Maroc à Tombouctou

Le commerce transsaharien entre le Royaume et l'Afrique n'a jamais cessé. Reposant sur le commerce caravanier à travers le Sahara, il fut illustré par le brillant essor des villes dont la richesse attirait des marchands et visiteurs venus des quatre coins du monde musulman.

Jusqu'au XIe siècle, les principales routes commerciales transsahariennes partaient de Sijilmassa au Maroc, en direction de l'Adrar avant d'atteindre Aoudaghost-Tegdaoust dans le sud de l'actuelle Mauritanie, puis le Ghana, terme du voyage. Avec la naissance de l'empire du Mali, une nouvelle route apparut au XIIe siècle, toujours au départ de Sijilmassa, mais désormais en direction du Sahara central. Puis, à la fin du XIVe siècle, la ville de Tombouctou se développa et devint le principal pôle commercial de la région. Le grand historien et chroniqueur marocain Ibn Battouta, qui s'y rendit, a décrit la ville et les routes qui y menaient.

Tombouctou, « cité mystérieuse », fut ainsi le port méridional du Sahara entre le monde méditerranéen et le Bilad al-Sudan, le « pays des Noirs ». Par Tombouctou, les productions de l'Afrique noire sahélienne et forestière étaient écoulées en échange des productions artisanales et agricoles nord-africaines. Et avec ces productions, les hommes de l'Afrique sub-sahrienne venaient et parfois s'installaient étant donné que le Maroc était le principal partenaire de ce commerce. Une tradition qui se perpétue jusqu'à aujourd'hui. Les entrepreneurs marocains et africains sont des partenaires. Il y a des entreprises marocaines implantées en Afrique et vice-versa.

Source : Le Matin

Une grande exposition intitulée "Le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre" sera organisée, du 14 octobre au 14 novembre prochain à Bruxelles, pour mettre en relief les relations entre le Royaume et l'Europe à tous les niveaux, notamment culturel, social, économique et politique, apprend-on auprès des organisateurs.

Montée par le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM) et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'exposition se présente en sept modules distincts mettant en évidence l'importance de l'imaginaire tant des Européens entrés en contact avec le Royaume que dans l'esprit des Marocains à l'égard du monde occidental, a indiqué à la MAP le commissaire de l'exposition, M. Paul Dahan.

Cette manifestation, placée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, comprend plusieurs activités notamment des colloques, conférences, débats, ateliers, expositions photographiques, concerts, projection de films et autres activités sur l'art de vivre en vue d'alimenter les champs de réflexion sur les procédés d'échange et les modes de dialogue afin de mieux comprendre ces histoires singulières et croisées entre le Maroc et l'Europe, a ajouté M. Dahan, également président du CCJM.

Pour lui, cette exposition est à même d'éveiller les consciences à une identité marocaine qui, ouverte sur le monde, n'en préserve pas moins une spécificité qui s'exprime dans les productions des artistes marocains contemporains ainsi que dans un savoir-faire reconnu tant dans les domaines commerciaux que culturels.

En faisant le lien avec le passé, l'objectif de l'exposition est également de démonter "les clichés" véhiculés dans le présent afin d'encourager le respect mutuel et le dialogue d'une rive à l'autre de la Méditerranée.

En raison du caractère "très vaste" du thème choisi et des spécificités historiques, a-t-il fait remarquer, l'accent est mis sur les relations unissant la France, l'Espagne, l'Angleterre et les Pays-Bas, d'une part, et le Maroc, de l'autre.

Une attention toute particulière est également portée aux relations entre la Belgique et le Maroc, tant en raison du lieu où cette exposition prend naissance que de l'importance de la communauté marocaine établie en Belgique, a-t-il dit.

Outre la richesse de la bibliothèque et de la collection "Dahan-Hirsch", le Centre a noué des partenariats avec les collectionneurs et institutions pour alimenter le contenu de cette exposition, a précisé M. Dahan.

Après Bruxelles, a-t-il poursuivi, l'exposition voyagera à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (24 novembre-31 décembre), à Anvers et à Séville, avant d'être accueillie à Paris, Londres, Amsterdam et New York.

Source : MAP

 

Les sages de la rue Montpensier ont accepté que le voile intégral soit interdit dans l’espace public, à l’exception des lieux de culte

Après des mois de polémique, les sages ont tranché : la loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public – et visant en réalité le port du voile intégral – est conforme à la Constitution. Ainsi nul ne pourra porter une tenue destinée à cacher son visage dans l’espace public, sauf à encourir une amende et/ou être obligé à un stage de citoyenneté. Le projet de loi prévoit par ailleurs que le fait d’imposer, par la menace ou l’abus d’autorité, une dissimulation du visage est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.

Saisis par les présidents des deux Assemblés, les neuf sages, y compris les deux anciens présidents de la République Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, ont considéré que « le législateur avait adopté des dispositions qui assurent, entre la sauvegarde de l’ordre public et la garantie des droits constitutionnellement protégés, une conciliation qui n’est pas manifestement disproportionnée ».

Parmi les arguments avancés par les parlementaires pour justifier leur vote, les sages ont estimé recevables les motifs suivants : le fait que le voile intégral présente un « danger pour la sécurité publique », qu’il porte atteinte « aux exigences minimales de la vie en société » ou encore qu’il maintient les femmes qui le portent dans une « situation d’exclusion et d’infériorité ».

Une indéniable victoire pour le gouvernement

Les sages s’empressent toutefois d’apporter une réserve et précisent que « l’interdiction de dissimuler son visage dans l’espace public ne saurait, sans porter une atteinte excessive à l’article 10 de la Déclaration de 1789, restreindre l’exercice de la liberté religieuse dans les lieux de culte ouverts au public ». En clair, le Conseil accepte qu’on interdise le port du voile intégral dans tout l’espace public, à l’exception des lieux de culte.

Cette décision vient donc valider, en grande partie, les arguments avancés par Michèle Alliot-Marie dans l’exposé des motifs de la loi. Consciente – avec ce texte – de porter atteinte à l’exercice des libertés individuelles, la garde des sceaux avait en effet conclu que « la dissimulation volontaire et systématique du visage pose problème (…) parce qu’elle est tout simplement contraire aux exigences fondamentales du “vivre-ensemble” dans la société française ».

Après des mois d’affrontement entre la majorité et l’opposition, la décision du Conseil constitutionnel constitue une indéniable victoire pour le gouvernement. Et ce d’autant plus que la loi était contestée par nombre de juristes. À commencer par le Conseil d’État lui-même. Saisis par le gouvernement en mars dernier, les sages du Palais-Royal n’avaient pas hésité à mettre en garde le gouvernement contre les risques d’inconstitutionnalité du texte et préconisé de limiter l’interdiction du port du voile aux seuls services publics.

Cette décision coupe court à toute saisine du Conseil par les citoyens

Se ralliant à cet avis, l’opposition avait refusé de voter la loi. Ayant accepté pour une majorité d’entre eux de voter en faveur de la résolution condamnant le voile intégral, les députés socialistes avaient décidé de s’abstenir.

La décision des sages coupe court à toute saisine du Conseil par les citoyens eux-mêmes, comme la Constitution le leur permet depuis le 1er mars dernier. C’est d’ailleurs pour éviter ce type de procédure – et l’insécurité juridique qui l’accompagne puisqu’elle peut déboucher sur l’abrogation d’une loi en vigueur – que les présidents des deux assemblées avaient décidé de saisir les Sages afin de s’assurer de la conformité du texte à notre Texte fondamental.

La loi interdisant le port du voile intégral ne devrait s’appliquer que six mois après sa promulgation. Et ce afin qu’un effort de pédagogie puisse être mené en direction des femmes concernées.

Source : La Croix

Après les succès électoraux du mouvement populiste des Démocrates de Suède et de la formation islamophobe de Geert Wilders (photo) aux Pays-Bas, les partis d'extrême droite confirment leur percée au sein du Vieux Continent. Analyse.

Après avoir promis le soutien de ses 24 députés siégeant au Parlement néerlandais depuis juin, le Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders a obtenu de la coalition au pouvoir l'interdiction de la burqa et le durcissement de la législation sur l'immigration. Une victoire de taille pour le leader populiste et xénophobe par ailleurs poursuivi pour incitation à la haine raciale.

Percées électorales

Cet événement consacre l’influence directe d’un parti qui se situe à droite de la droite traditionnelle sur le pouvoir exécutif. Mais il n’est pas le premier du genre en Europe. Suède, Danemark, Norvège, Autriche, Belgique, Royaume-Uni, Suisse, Lituanie, Italie, France, Bulgarie et Hongrie. Dans chacun de ses pays, des partis de la droite radicale ont progressé voire même enregistré des résultats à deux chiffres lors d'élections. Des succès qui leur permettent de jouer un rôle d’arbitre dans certains parlements du Vieux Continent. Pour l'hebdomadaire américain "Newsweek", ce phénomène "représente la plus importante secousse connue par le continent depuis la fin du communisme".

L’exemple le plus récent est intervenu en Suède. Le parti d’extrême droite, les Démocrates de Suède (SD), a recueilli 5,7 % des voix lors des législatives de septembre. Un score qui, pour la première dans l’histoire du pays, leur a ouvert les portes du Parlement. "Les résultats électoraux de ces partis sont spectaculaires aux yeux des médias et de l’opinion car ils changent la donne politique d’un pays à travers des alliances ou en arbitrant les débats parlementaires comme en Suède", précise Sylvain Crépon, sociologue spécialiste des questions relatives à l’extrême droite au sein du laboratoire Sophiapol de l’université Paris Ouest-Nanterre.

11-Septembre, caricatures de Mahomet, crise économique...

S’ils diffèrent de par leur histoire, ces partis partagent des thèmes de prédilection comme le rejet de la politique d’immigration et de l’islam. "Le rejet de l’islam est apparu dans le contexte du terrorisme islamiste qui a permis aux extrémistes de passer d’un racisme ethnique à un racisme religieux en décrivant cette religion comme une menace", développe Sylvain Crépon. Les partis d’extrême droite, comme l’ont démontré l'interdiction des minarets en Suisse, du jeu anti-musulman lancé par le FPÖ autrichien et du documentaire anti-islam de Geert Wilders, n’hésitent pas à mener des campagnes ouvertement islamophobes. "On ne mesure malheureusement pas assez bien l’impact sur les consciences des électeurs européens des attentats du 11-Septembre, l’assassinat du réalisateur néerlandais Théo Van Gogh et l’affaire des caricatures de Mahomet au Danemark", ajoute-t-il.

Des électeurs qui sont aussi plus à l’écoute de discours radicalisés en temps de crise économique et de chômage. "La crise pousse une certaine frange de


l’électorat à se replier derrière un discours identitaire nationaliste ce qui provoque ce qu’on appelle le vote sanction ou d’humeur contre les gouvernants", explique Sylvain Crépon. Pour ne pas perdre de voix, certains dirigeants n’hésitent pas à durcir ou à "droitiser" leur politique. "Le président français, Nicolas Sarkozy, à la recherche d'un nouvel élan populiste pour relancer une aura politique en berne, a lancé une campagne de violentes accusations et d'expulsions forcées visant la minorité rom", a jugé "Newsweek". L’hebdomadaire a illustré la une de son édition européenne datée du 4 octobre, consacrée au "nouvel extrémisme en Europe"... avec la photo du chef de l'État français.

Extrême droite ou droite nationale-populiste ?

Outre l’islam et la crise, le rejet des élites et des partis au pouvoir est un élément fédérateur qui trouve un écho auprès des électeurs. Il s’agit d’un des thèmes phares du populisme qui cherche à montrer un visage plus "light" que l’extrême droite. Contrairement aux héritiers de l’extrême droite classique et idéologique tels le Front national en France, qui a obtenu près de 12 % des voix au premier tour des régionales de 2010, certains partis européens sont en effet issus, comme aux Pays-Bas, d’une mouvance plus libérale ou conservatrice.

Une image plus lisse, un discours plus contrôlé et la légitimisation de certains de leur discours, comme la lutte contre l’immigration, thème largement récupéré par la droite républicaine, leur permet de séduire certaines franges de l’électorat. "L’exemple de Wilders est significatif car il ne vient pas du milieu de l’extrême droite traditionnelle. Ce qui ne l’empêche pas d’osciller entre nationalisme, xénophobie et populisme en prétendant défendre des idées libérales, note Sylvain Crépon, en référence à la lutte contre l’homophobie et à la défense du droit à l’avortement prônées par le leader populiste néerlandais. Le défi majeur des démocraties européennes consiste à proposer des solutions efficaces contre l’alliance des idées libérales et de la xénophobie."

Source : France 24

Plusieurs centaines de travailleurs sans papiers occupent depuis jeudi matin la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris pour obtenir l'application d'un accord conclu en juin fixant les critères de leur régularisation, a annoncé la CGT.

Une délégation pourrait être reçue ce jeudi après-midi au ministère, a indiqué l'entourage du ministre de l'Immigration.

"On attend que le gouvernement tienne ses engagements écrits", a expliqué Francine Blanche, membre de la CGT, lors d'une conférence de presse consacrée au travail indécent.

Le texte, qui a mis fin à huit mois de bras de fer entre le gouvernement et la CGT, prévoit la régularisation des sans papiers disposant d'une promesse d'embauche et pouvant justifier de 12 mois d'activité, chez un ou plusieurs employeurs, durant les dix-huit derniers mois, voire durant les vingt-quatre derniers mois pour les intérimaires.

Les 6.804 travailleurs sans-papiers grévistes étaient également autorisés à rester en France sans être inquiétés jusqu'au 30 septembre dernier.

Le dispositif concerne les dossiers individuels déposés du 1er juillet 2010 au 31 mars 2011. Sur les 1.870 dossiers qui ont été déposés dans les préfectures, 58 autorisations de travail ont été octroyées.

Le ministère fait état d'un "grand nombre de dossiers incomplets ou auxquels il n'est pas possible de faire suite."

"C'est une plaisanterie", a estimé Francine Blanche. "On est à un carrefour. Ou bien le gouvernement met en application le texte ou bien on est reparti pour une nouvelle lutte."

En pleine bataille sur la réforme des retraites, la CGT souligne que la régularisation des travailleurs sans papiers pourrait rapporter un milliard d'euros aux caisses de retraite.

"Le travail illégal correspond à 4% du PIB. En prenant les chiffres de l'Organisation internationale du travail qui donne à peu près 300 à 400.000 travailleurs sans papiers en France, la moitié qui sont mal déclarés ou non déclarés, la régularisation pourrait rapporter un milliard d'euros notamment aux caisses de retraite", indique Francine Blanche.

Source : Reuters/Le Point

Présentant mercredi dernier à Rabat le bilan du programme national d'accueil des MRE durant les vacances estivales 2010, Mohamed Ameur a affirmé que les statistiques faisant état du retour de 150 000 Marocains travaillant en Espagne à cause de la crise économique étaient exagérées. Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'Etranger a souligné ainsi que: «certes les données officielles du ministère montrent que 150 mille Marocains ont été touchés par le chômage, mais le nombre de ceux qui sont rentrés au pays à cause de cela reste très limité ». Le responsable gouvernemental a indiqué ainsi que, du 5 juin au 5 septembre 2010, 54 000 MRE n'étaient pas encore retournés en Espagne après s'être rendus au Maroc contre 76 000 durant la même période 2009. « Ce chiffre [54 000] va certainement baisser.

Beaucoup de MRE vont retourner en Espagne. Nombre de Marocains passent une grande partie de l'année au Maroc compte tenu de la proximité géographique » a dit en substance M.Ameur.

Globalement, ce sont 2.12 millions de MRE qui ont visité le Maroc durant la période 05 juin -05 septembre dont 386 600 établis en Espagne. Durant la même période 2009, 2.04 millions de MRE étaient rentrés (+3.94 %)dont 387 300 travaillant chez notre voisin du Nord. Dans le même ordre d'idées, le responsable gouvernemental a mis l'accent sur la progression des transferts des MRE. A fin août 2010, ils ont augmenté de 8 % par rapport à 2009. Et ceux effectués par les MRE établis en Espagne ont progressé de 10%. M.Ameur a indiqué que l'opération transit 2010 s'était déroulée globalement dans de bonnes conditions, reconnaissant toutefois l'existence de quelques difficultés. Ces dernières ont trait selon lui, au coût élevé des voyages, notamment les trajets longues distances et aux agressions dont ont été victimes certaines familles en Espagne « malgré les grands efforts fournis par les autorités de ce pays».

Outre l'opération transit, M.Ameur a exposé les quatre axes du programme d'accompagnement des MRE durant les vacances estivales. Au niveau administratif, il a rappelé les mesures prises pour le traitement des doléances et des requêtes des MRE. Il a indiqué ainsi que plus de 3000 doléances avaient été enregistrées soulignant que l'approche adoptée pour leur traitement « n'est pas mécanique mais globale et impliquant tous les départements concernés». «Nous devons reconnaître que nous n'avons pas pu résoudre tous les problèmes. Certains remontent à plusieurs années et leur traitement devient de ce fait compliqué ».

Sur le plan culturel et éducatif, 11 universités d'été ont été organisées dans 10 villes au profit de 500 jeunes (contre 220 l'année passée), a fait savoir M. le ministre.

Au niveau prospectif, M.Ameur a rappelé les conclusions d'un sondage d'opinion effectué auprès des jeunes marocains d'Europe. Ce sondage montre que 70 % des jeunes interrogés disent avoir un solide attachement au Maroc, 93 % parlent l'arabe et 91 % estiment qu'il faut garder des relations solides et permanentes avec leurs familles établies au Maroc.

Bilan social

Mohamed Ameur a présenté le bilan du programme social initié par le gouvernement pour atténuer les effets de la crise économique sur les conditions sociales des MRE vivant dans la précarité.

Il s'agit notamment de :

-la mise en œuvre d'un dispositif d'assistance juridique et un mécanisme d'appui social pour un coût global de 10 MDH.

-l'organisation de l'opération Ramadan qui a connu la distribution de 11 000 repas.

-la mise en œuvre d'un programme de partenariat avec les associations des MRE dans le domaine social d'un coût global de 7 MDH
-la prise en charge du rapatriement des dépouilles des MRE nécessiteux.

-la réservation de 1000 bourses aux étudiants issus de l'immigration en situation précaire.

-la prise en charge des frais de scolarité des enfants des MRE défavorisés résidant dans certains pays africains et arabes.

Source : Le Matin

Le quota d'immigrés hors UE, imposé par le nouveau gouvernement britannique, menace l'excellence du pays en matière scientifique, avertissent dans une lettre publiée jeudi huit des onze prix Nobel scientifiques britanniques ou travaillant au Royaume-Uni…Suite

«PAROLES brodées et musiques tissées du matrouz», c'est le thème de la septième édition du festival des Andalousies atlantiques, prévu du 28 au 31 octobre à Essaouira. Pendant trois jours, la musique andalouse, le matrouz judéo arabe et maroco-espagnol, le flamenco et le malhoun vont investir la grande scène de Bab El Menzeh et Dar Souiri…Suite

 

Les politiques migratoires, la protection des droits des migrants et des réfugiés aux frontières internes et externes de l'Europe, les politiques de rétention et d'expulsion, les alternatives citoyennes ou encore le rôle des sociétés civiles du Sud ont été au menu de la rencontre organisée à J'initiative de l'Association Beni Znassen pour la culture, le développement et la solidarité (ABCDS). La rencontre a enregistré la participation de représentants…Suite

Deux juges interviennent dans la procédure de reconduite d'un étranger à la frontière: le juge judiciaire et le juge administratif. Au nom de l'"efficacité", le projet de loi sur l'immigration change leur ordre d'intervention et les délais au détriment du juge judiciaire.

Actuellement, un étranger en situation irrégulière sommé de partir par une décision d'éloignement passe d'abord devant un juge de la liberté et de la détention (JLD) qui examine la nécessité de la rétention au bout de 48 heures…Suite

Bouchta Laham risque aujourd’hui d’être dépossédé de la nationalité française qu’il a obtenue en 2003. Les autorités françaises lui reprochent d’avoir eu recours à un mariage blanc. Après avoir échoué contre le Tribunal de grande instance de Bordeaux en 2009, et tout récemment contre la Cours d’appel, Bouchta et son avocat s’apprêtent à porter l’affaire devant la cour de cassation.

D’après le quotidien régional français Sud Ouest (SO), Bouchta Laham, citoyen marocain naturalisé Français en 2003, est établi à Libourne (Aquitaine, sud-ouest de la France) depuis 10 ans.  Il y travaille, y paye ses impôts, dispose même d’une carte d’identité et d’une carte d’électeur. Si donc la vie de Bouchta Laham ne présente a priori aucune contrariété avec la loi, le Tribunal de première instance de Bordeaux a pourtant  décidé le 9 juin 2009 de lui retirer sa nationalité française.

L’histoire :

D’après le portail d’information Aqui.fr, Bouchta se marie le 14 avril 2001 avec une citoyenne française. Le 21 octobre 2002, il demande la nationalité française, laquelle lui sera finalement accordée le 23 septembre 2003. Cependant, le couple décide de se séparer « à l’amiable », et demande le divorce le 28 juin 2004, ce qu’ils obtiennent au mois de février 2005. Mais les ennuis du désormais Franco-Marocain commencent  le 2 décembre 2008, lorsque  le procureur de la République saisit le Tribunal de grande instance  (TGI) de Bordeaux  qui annule la citoyenneté française de Bouchta le 9 juin 2009. La sentence sera confirmée par la Cour d’appel le 21 septembre dernier.

Que lui reproche-t-on ?

Bouchta est accusé d’avoir eu recours à un mariage blanc, lequel devait juste durer le temps qu’il obtienne la nationalité française. Sud Ouest rapporte ainsi que selon les autorités, Bouchta « n'a pas respecté le délai légal d'un an entre le moment où il a acquis la nationalité française, le 23 septembre 2003, et son divorce d'avec son ex-compagne française ». Il lui est en outre, reproché de n’avoir pas respecté la période de vie commune ininterrompue, fixée à un an par la législation française. Bouchta se serait ainsi rendu au Maroc  chaque été pour y passer ses vacances… sans son épouse.

L'avis de la défense :

A toutes ces accusations, son avocat, Pierre Lendète, répond que son client « (…) est resté marié trois ans et vit en France depuis dix ans; ça ne ressemble en rien à un mariage blanc (…) ». Par ailleurs, pour Pierre Lendète estime que son client ferait les frais des lenteurs administratives, puisque sa demande de nationalité n’a été traitée que 11 mois après dépôt du dossier (entre octobre 2002 et septembre 2003). Bouchta aurait donc pu obtenir la nationalité plus tôt, auquel cas, la décision du tribunal de la lui retirer relèverait de l’arbitraire.

Pour Me Lendète d’ailleurs, « cette décision est simplement la volonté d'un juge (…) on trouve n'importe quel moyen pour ne pas lui donner la nationalité. Le droit n'a rien à avoir avec cela ». Il cite en cela un article de loi stipulant que « celui qui a obtenu la nationalité française peut en être déchu, uniquement en cas de condamnation pénale par un acte qualifié de crime, délit ou préjudiciable aux intérêts de la France ». Or son client « n'a commis aucun délit, n'a jamais eu affaire à la police, n’a tué personne ». C’est d’ailleurs sur cette base qu’il compte porter l’affaire devant la cours de cassation.

Source : Yabiladi

La 15ème édition du Festival culturel international "Madrid Sur", prévue du 8 au 31 octobre dans sept localités au sud de la capitale espagnole, sera marquée par la participation d'artistes représentant plusieurs pays, dont le Maroc, apprend-on auprès des organisateurs.

Comme chaque année, le festival "Madrid Sud" offre une belle palette de pièces de théâtre, de spectacles de danse, de musique et de rencontres artistiques animés par des artistes espagnols et étrangers.

Le Maroc sera représenté, lors de cette manifestation culturelle et artistique, par l'ensemble Rhoum El Bakkali de la Hadra chefchaounia qui se produira les 8 et 9 octobre, respectivement dans les localités de Leganés et de Rivas Vaciamadrid.

Fondé en 2004, l'ensemble musical féminin de Rhoum El Bakkali ambitionne de préserver et perpétuer cet ancien héritage du soufisme qui est la Hadra chefchaounia, ainsi que certaines traditions populaires auxquelles sont mêlés des influences de musique arabo- andalouse et des chants de Samaâ, tout en y ajoutant une part de créativité et d'originalité.

L'édition 2010 de "Madrid Sur" sera marquée par la participation distinguée de la soprano marocaine, Samira Kadiri, lauréate, en 2008, du "Prix Al Farabi pour la musique antique", distinction du Comité national de la musique relevant du Conseil international de la musique de l'UNESCO.

Samira Kadiri donnera deux concerts conjoints avec la chanteuse espagnole de flamenco, Rocio Marquez, en compagnie de la jeune orchestre de musique andalouse de Fès, les 30 et 31 octobre dans les villes d'Alcorcon et de Fuenlabrada.

Cette artiste marocaine occupe une place distinguée dans le monde de la musique lyrique, tant par ses qualités artistiques que par ses engagements profonds en faveur du partage de la musique comme langage universel.

Le 15ème festival "Madrid Sur" sera consacrée à des thématiques relatives, entre autres, à l'alliance des civilisations et la défense de la diversité culturelle et de la culture en tant qu'espace de critique et d'imagination à la portée de tout le monde, soulignent les organisateurs dans une note de présentation.

Parallèlement aux différents spectacles programmés, des tables-rondes et des conférences-débats sur des thèmes artistiques ou littéraires figurent également au programme de ce festival organisé par Institut International du Théâtre de la Méditerranée (IITM), avec l'appui notamment du ministère espagnol de la Culture et de la région autonome de Madrid.

Source : MAP

L'opération "Transit 2010" s'est déroulée dans les meilleures conditions possibles grâce aux efforts conjugués du ministère de tutelle et des différents partenaires, a indiqué, mercredi à Rabat, le ministre délégué chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger (MRE), M. Mohamed Ameur.

Cette opération s'est déroulée "globalement dans les meilleures conditions", grâce aux différents programmes du ministère au profit de la communauté marocaine résidant à l'étranger dans les domaines sociaux, culturels, administratifs et économiques, a souligné le ministre lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan du programme national d'accueil des MRE durant les vacances estivales 2010.

Plus de 2.120.934 MRE ont visité le Royaume entre le 5 juin et le 15 septembre, soit une augmentation de 3,94 pc par rapport à la même période de 2009, a-t-il précisé, indiquant que l'opération transit 2010 a été marquée, toutefois, par "certains dysfonctionnements", notamment les agressions dont étaient victimes certains MRE avant de regagner le Royaume et le coût élevé de la traversée et des vols à longue distance.

Ainsi, le ministre a présenté le bilan du programme d'accompagnement des MRE qui est axé notamment sur les plan administratif, culturel, éducatif et communicationnel.

Il a mis l'accent sur les mesures prises particulièrement pour l'accueil des voyageurs par voie maritime entre Tanger et Algésiras, la réduction du temps de transit, la mise en place d'un nouveau système de contrôle, ainsi que sur le renforcement du réseau routier vers Tanger ville.

Au niveau culturel et éducatif, le ministère a organisé 11 universités d'été dans 10 villes au profit de 500 jeunes MRE, des colonies de vacances en faveur de 1200 enfants MRE, du raid des Marocains du monde au Sahara marocain et du 1-er forum international des jeunes Marocains du monde à Ifrane réunissant 500 jeunes.

M. Ameur a fait noter que sur le plan de la communication, il a été procédé à l'organisation d'un ensemble de programmes d'information et de communication sur les différents sujets intéressant la Communauté marocaine à l'étranger, la signature de plusieurs partenariats avec des médias de Marocains du monde, ainsi que la mise en ligne d'un portail électronique qui répond aux différents besoins et questionnements des MRE, outre l'élaboration et la distribution de la dernière version du "Guide des MRE" en arabe, français, anglais et espagnol.

Dans l'objectif d'assurer la protection des droits des MRE dans les pays d'accueil, le ministère a procédé à la mise en place d'un système d'assistance juridique et judiciaire afin de faire valoir les droits et intérêts des MRE, l'instauration d'une veille juridique pour suivre l'évolution de la législation et les nouveautés juridiques relatives aux droits du migrant, outre l'organisation des missions périodiques dans les pays d'accueil en vue de traiter sur place les requêtes des MRE, a-t-il précisé.

M. Ameur a présenté également le bilan du programme social initié par le gouvernement pour atténuer les effets de la crise économique sur les conditions sociales des MRE vivant dans des situations précaires.

Ce programme porte notamment sur la mise en Âœuvre d'un dispositif d'assistance juridique et un mécanisme d'appui social pour un coût global de 10 millions de DH et la prise en charge du rapatriement des dépouilles des MRE nécessiteux, a-t-il ajouté.

Au niveau prospectif, le ministre a présenté les conclusions d'un sondage d'opinion effectué auprès des jeunes Marocains d'Europe, selon lesquelles, 70 pc des jeunes interrogés disent avoir un solide attachement au Maroc, 93 pc parlent l'arabe et 91 pc estiment qu'il faut garder des relations solides et continues avec leurs familles établies au Maroc.

La communauté marocaine résidant en France a occupé la première place avec un taux de 36,66 pc, suivie par l'Espagne avec un taux de 18,09 pc, la Belgique 12,20 pc, les Pays Bas 11,44 pc et l'Italie avec 8,69 pc, a-t-il fait observer.

Source : MAP

La reprise du procès du député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders, jugé pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans, a été marquée mercredi par la diffusion du film anti-islam "Fitna", dont le prévenu est l'auteur.

Le film de 17 minutes, qui accuse l'islam de vouloir détruire "la civilisation occidentale", a été projeté au tribunal d'Amsterdam sous le regard impassible de Geert Wilders, qui encourt un an de prison ou 7.600 euros d'amende.

"Je ne veux pas voir" le film, a déclaré aux juges une des plaignantes qui a quitté la salle d'audience à l'annonce de la projection de "Fitna", diffusé pour la première fois aux Pays-Bas en 2008.

M. Wilders, dont le Parti pour la liberté (PVV) a terminé troisième aux élections législatives du 9 juin, est poursuivi pour avoir notamment qualifié l'islam de "fasciste" et réclamé l'interdiction du Coran, comparé au livre "Mein Kampf" d'Adolf Hitler.

"Fitna" juxtapose des images d'attaques terroristes et des citations notamment tirées du Coran qui, selon M. Wilders, appellent au meurtre des non-musulmans. On peut également y voir une caricature du prophète Mahomet portant une bombe dans son turban.

"Nous ne nous sentons plus en sécurité aux Pays-Bas", affirme l'un des plaignants dans un témoignage lu mercredi par le juge Jan Moors: "M. Wilders nous verrait volontiers quitter la société néerlandaise (...) Bientôt, nos enfants ne pourront plus dire qu'ils sont musulmans ou à moitié marocains".

Le procès, qui s'était ouvert lundi et est retransmis en direct sur l'internet par la télévision publique néerlandaise, est prévu sur sept journées d'audience. Le jugement devrait être rendu le 4 novembre.

Le Parti pour la liberté (PVV), arrivé troisième aux élections législatives anticipées du 9 juin, a apporté son soutien à un futur gouvernement libéral-chrétien-démocrate.

Source : La Croix/AFP

 

Les députés français ont voté mercredi l'interdiction de retour en France pour un étranger en séjour irrégulier qui ne respecterait pas le délai de départ volontaire, une mesure dénoncée par l'opposition qui y voit un «bannissement».

Seules des raisons humanitaires pourront justifier de ne pas prendre cette interdiction, votée dans le cadre d'un projet de loi sur l'immigration qui est examiné par l'Assemblée nationale une semaine.

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a justifié cette mesure par la nécessité de transposer dans le droit français la directive retour de l'Union européenne.

L'opposition de gauche a combattu cette mesure, de même que certains députés de droite.

À l'initiative du rapporteur du texte, Thierry Mariani (parti présidentiel UMP), la mesure avait été durcie en commission, la «possibilité» de l'interdiction devenant «une obligation».

Dans le cadre du même projet de loi, les députés ont déjà voté la déchéance de nationalité pour les Français naturalisés depuis moins de dix ans et condamnés pour meurtre d'agents dépositaires de l'autorité publique, une mesure réclamée par le président Nicolas Sarkozy et décriée par la gauche.

L'Assemblée a aussi adopté le principe de zones d'attente temporaires qui pourront être créées en cas d'arrivée d'un groupe d'au moins dix étrangers en dehors d'un point de passage frontalier.

Mercredi, la Cimade, une association d'aide aux étrangers, a rendu public mercredi un rapport dans lequel elle déplore un durcissement de la politique à l'égard des immigrés sans papiers, liée à la «volonté de faire du chiffre» en matière de reconduites aux frontières.

L'association s'inquiéte du sort des sans-papiers qui sont placés en centre de rétention administrative (CRA), les lieux de détention pour les clandestins dans l'attente d'une éventuelle expulsion.

La Cimade se dit en particulier choquée de la détention des enfants en même temps que leurs parents. Leur nombre a doublé en cinq ans (165 en 2004, 318 en 2009), selon elle. En 2009, 29 013 personnes sont passées par des CRA, de 154 nationalités différentes, avant leur expulsion.

Source : Agence France-Presse

Angela Merkel a déclaré mercredi que les musulmans devaient respecter la constitution plutôt que la loi islamique s'ils voulaient vivre en Allemagne, intervenant dans le débat sur l'intégration qui agite actuellement le pays.

La chancelière s'exprimait en réaction à des propos du président Christian Wulff qui a profité dimanche de son discours à l'occasion du 20e anniversaire de la réunification pour souligner que "l'islam aussi fait partie de l'Allemagne".

Elle a semblé s'adresser à ceux qui, au sein même de son parti chrétien-démocrate, la jugent trop "centriste" ou qui ont trouvé que le président Wulff, lui aussi chrétien-démocrate, était allé trop loin dans la défense de l'islam.

Merkel, qui est la fille d'un pasteur protestant et dirige un parti majoritairement catholique, a déclaré que Christian Wulff avait insisté sur les "racines chrétiennes et juives" de l'Allemagne.

"Bien sûr, il y a aussi des musulmans en Allemagne. Mais il est important (...) que les valeurs représentées par l'islam correspondent à notre constitution", a-t-elle ajouté.

"Ce qui s'applique ici, c'est la constitution, pas la charia."

Angela Merkel a encore déclaré que l'Allemagne avait besoin d'"imams éduqués en Allemagne et socialement implantés dans le pays". "Notre culture s'appuie sur des valeurs chrétiennes et juives depuis des centaines d'années, sinon des milliers d'années", a poursuivi la chancelière.

Le débat sur l'islam et l'immigration a été déclenché ces derniers mois par les prises de position de l'ancien membre de la Bundesbank Thilo Sarrazin accusant les musulmans, dans des discours et un livre, de profiter du système de protection sociale, de refuser de s'intégrer ou encore d'abaisser le niveau général d'éducation.

Thilo Sarrazin, qui a également évoqué un "gène particulier des juifs", expression qui revêtait selon lui un caractère positif, a été contraint de démissionner de la banque centrale mais des sondages montrent que son point de vue recueille des opinions favorables au sein d'une majorité d'Allemands.

Jean-Stéphane Brosse pour le service français

Source : L’Express/Reuters

 

Quatre associations ont déposé plainte mercredi contre un "fichier ethnique" de la gendarmerie française sur les Roms et gens du voyage, a annoncé jeudi William Bourdon, l'un de leurs avocats dénonçant un fichier "illégal" et "non déclaré".

L'existence d'un fichier de Roms a toujours été niée par les autorités françaises, sous le feu des critiques depuis l'annonce cet été par le président Nicolas Sarkozy d'un virage sécuritaire ciblant en particulier les Roms, dont les renvois en Bulgarie et Roumanie se sont accélérés.

La plainte, révélée par le journal Le Monde dans son édition datée de vendredi et à laquelle l'AFP a accédé, évoque des documents destinés à "effectuer une généalogie des familles tsiganes", émanant de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) dirigé par des gendarmes.

Une telle démarche "ne semble possible qu'avec l'utilisation d'un fichier", appelé "Mens" pour "Minorités ethniques non sédentarisées", selon les plaignants.

Selon la plainte, ce fichier est "à caractère ethnique", ce qui est interdit par la loi française et n'a pas été "déclaré" à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).

Source : Romandie/AFP

Les communautés juive et musulmane sont la cible d’actes délictueux. Les enquêteurs peinent.

Un sentiment de colère, de lassitude mais aussi d’impuissance est en train de monter face à la multiplication des actes d’intolérance qui frappent, depuis le début de l’année, Strasbourg et les communes voisines. En quelques mois, un homme portant la kippa a été agressé dans la rue par un déséquilibré, deux cimetières juifs et deux carrés musulmans ont été profanés, une église protestante a été incendiée, des tags islamophobes et des symboles nazis ont visé le gérant d’une société de distribution de viande halal, les véhicules d’un responsable de la communauté musulmane et du directeur franco-turc d’un cinéma ont été incendiés… Le week-end dernier, c’est le professeur de gynécologie Israël Nisand qui a découvert des croix gammées et des inscriptions antisémites à son domicile. Il venait de s’exprimer publiquement en faveur de la gratuité de la pilule contraceptive pour les mineures.

«Dialogue». La plupart des responsables politiques et religieux y voient l’œuvre de « groupuscules agissants » aux motivations variées qui « cherchent à mettre en péril le vivre ensemble », selon l’expression du sénateur-maire de Strasbourg, Roland Ries (PS). Pourquoi frapperaient-ils maintenant, dans sa ville ? Olivier Bitz (PS), adjoint au maire chargé des cultes et de la sécurité, procède par élimination et rejette la piste des tensions communautaires : «Ce qui est certain, c’est que le dialogue interreligieux est excellent. Les choses se passent très bien et il ne faudrait pas que ces actes gravissimes viennent contrarier la concorde.»«Il y a ici une réelle qualité de dialogue entre les cultes, qui n’est pas de façade et qui n’existe nulle part ailleurs, confirme Abdelaziz Choukri, délégué général de la Grande Mosquée de Strasbourg. C’est peut-être cela qui dérange les provocateurs et les semeurs de discorde…» «Je pense qu’il y a une volonté de nuire à Strasbourg, de mettre à l’épreuve son image de capitale européenne et des droits de l’Homme», avance encore Pierre Lévy, délégué régional du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).

Minaret. Certains actes ciblent clairement la politique municipale en faveur de l’islam. Ainsi le domicile de Roland Ries a-t-il été souillé de tags peu après qu’il s’est déclaré favorable à la construction d’un minaret pour la grande mosquée de Strasbourg, dont le chantier subventionné par les collectivités locales touche au but. Au printemps, le conseil municipal a également voté à l’unanimité la création du premier cimetière public musulman de France.

Une initiative qui a ulcéré le conseiller régional FN Patrick Binder, organisateur d’un récent «apéro alsacien» à Strasbourg, sur le mode «saucisson-pinard». Aujourd’hui, ce dernier est montré du doigt. «Je ne pense pas qu’il soit à l’origine de ces actes, mais les actions qu’il mène encouragent le passage à l’acte», soutient ainsi Abdelaziz Choukri.

Alors que l’opposition réclame la convocation urgente d’un Comité intercommunal pour la sécurité et la lutte contre la délinquance ou l’installation de systèmes de vidéo-surveillance dans les cimetières, Roland Ries préfère contre-attaquer sur le terrain des idées. Il lance un «Appel de Strasbourg» contre les actes xénophobes et racistes, invitant les habitants à le signer en masse pour former « un front républicain de refus de l’inacceptable ». Il réclame également «l’accélération» des nombreuses enquêtes ouvertes. «Il est temps que l’une ou l’autre affaire soit élucidée pour qu’il y ait un effet dissuasif», estime également Pierre Lévy.

Coran brûlé. « Les gens sont conscients des moyens déployés pour les enquêtes, mais l’absence de résultats rend illisible l’action des pouvoirs publics», abonde Abdelaziz Choukri. Pour l’heure, les investigations butent sur le manque d’indices probants. « Des gens ont été interpellés suite aux éléments rassemblés, mais c’est resté sans suite parce qu’on n’avait rien pour les accrocher», commente le procureur adjoint de Strasbourg, Gilles Delorme. Une «cellule spéciale» a été mise en place au sein de la sûreté départementale, chargée de la plupart des enquêtes. Hier, le parquet a annoncé qu’un homme de 30 ans serait cité à comparaître pour «incitation à la haine raciale» après avoir posté sur Internet une vidéo où il brûle une édition du Coran puis urine sur les cendres «au nom de la liberté».

Source : Libération.fr

«20% de la population allemande est constituée de personnes issues de l’immigration», lance Dr. Gerhard Wahlers, secrétaire général adjoint de la Fondation allemande Konrad Adenauer Stiftung, lors du séminaire organisé par cette fondation, le 5 octobre 2010 à Tunis. Un chiffre qui démontre le poids économique qu’ont les migrants dans les pays de destination. Avec toutes les problématiques qui ont été évoqués quant à la question migratoire, leur rôle dans le développement économique n’est pas à négliger.

«Le développement économique de la République Fédérale d’Allemagne n’aurait pas pu être possible sans l’engagement de ces personnes et leur participation active», admet M. Wahlers. On affirme également que 65% des migrants issus du sud de la Méditerranée vivent en Europe, soit 13 millions de personnes alors qu’ils sont seulement 3,7 millions dans les pays du Golfe et 1,7 million dans le reste du monde. On dénombre également 500.000 immigrants clandestins chaque année. La croissance de la population migrante augmente d’année en année. En guise d’exemple, le nombre de migrants tunisiens en Italie croit de 5% annuellement. On estime, selon une étude de l’Union européenne, que les trois quarts des jeunes issus des pays du sud veulent immigrer.

La mise en place d’une politique de gestion des flux migratoires devient une urgence que les politiciens s’attèlent à concrétiser, ne cessent-ils de nous répéter. Mais il est vrai que cette question dépasse l’aspect social et économique pour concerner l’aspect politique, s’agissant ici de la souveraineté et de la sécurité de l’Etat. Comme l’indique Mme Isabelle Schäfer, de l’Université de Berlin, les pays européens adoptent une politique ambivalente vis-à-vis de la migration. «D’un côté, ils développent une approche sécuritaire par le contrôle des frontières à l’entrée. D’un autre côté, ils oeuvrent à la mise en place d’un espace de libre circulation et admettent qu’il y a un manque de ressources humaines et recourent à une politique de compensation par la migration», précise-t-elle.

Ce qui fait que l’Union européenne n’a pas encore adopté une politique migratoire commune à tous les Etats membres. Chaque pays adopte sa propre politique et l’harmonisation n’est pas encore à l’ordre du jour. «On se base ici sur le modèle du Best Practice. On suit l’expérience du voisin et on essaie d’en tirer les avantages», ajoute Mme Schäfer. La France, par exemple, essaie d’appliquer ce qu’on appelle l’immigration organisée ou choisie. Elle a déjà signé un accord de gestion concertée de l’immigration avec la Tunisie. A noter que près de 600.000 Tunisiens vivent en France, actuellement.

Politique migratoire sélective…

Par le biais de cet accord, les cadres tunisiens peuvent -théoriquement- immigrer vers la France en toute légalité et travailler dans les entreprises françaises. Une disposition qui n’est pas totalement appréciée par les uns et les autres. «Par cette immigration choisie, on crée un déséquilibre dans les pays du sud et ceux du nord en attirant les cadres hautement qualifiés. De cette façon, on encourage la fuite des cerveaux et on vide les pays du sud de leurs compétences», s’est indigné un intervenant au débat.

Avec 22 millions d’emplois à créer dans les dix prochaines années, l’Europe est en besoin intensif de main-d’œuvre qualifiée. La politique migratoire sélective de plusieurs pays européens peut être qualifiée d’agressive. Ce qui requiert de porter une plus grande attention à un meilleur équilibre entre l’offre et la demande et repenser cette politique qui profiterait mal aux pays du sud.  Selon M. Michael Alexander Speiser, conseiller auprès du Parlement européen, il ne s’agit plus d’une sélection arbitraire. «Nous sommes prêts à accueillir les migrants si nous sommes en mesure de les accueillir correctement. Il faudrait, donc, se baser sur une politique d’intégration plus cohérente et plus équilibrée : ferme pour l’immigration clandestine et ouverte pour l’immigration légale et organisée», explique-t-il.

Cependant, il faudrait manier la critique avec doigté et accuser les Européens de vouloir "absorver" les cerveaux des pays du sud de la Méditerranée, puisque souvent ces derniers, en mal d'offres d'emploi -autrement dit confrontés à un sérieux problème de chômage- préfèrent voir leurs diplômés partir ailleurs...

Source : webmanagercenter.com

Le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) organise, à partir d'aujourd'hui et ce jusqu'au 7 décembre au Musée de Marrakech dans le cadre des parcours artistiques proposés par la Marrakech Art Fair, une exposition collective intitulée “Résonances, artistes marocains du monde”. Détails.

L'exposition “Résonances, artistes marocains du monde” proposée par le CCME à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 7 décembre au Musée de Marrakech présentera pour la première fois au Maroc un grand nombre d’artistes marocains de l’étranger, tous reconnus ailleurs.

Une initiative inédite où les artistes se font écho

“Elle réunit une quinzaine d’artistes contemporains et se propose de mettre en évidence les correspondances géographiques, culturelles et émotionnelles dont se nourrissent leurs créations”, souligne le communiqué de l'évènement.

Ainsi, le public pourra admirer les œuvres de Aziza Alaoui, Wafae Ahalouch El Keriasti, Chourouk Hriech, Charif Benhelima, Fouad Bellamine, Hicham Benohoud, Mohamed El Baz, Lalla Essaydi, Mounir Fatmi, Bouchra Khalili, Najia Mehadji, Malik Nejmi, Ilias Selfati, Abderrahim Yamou et Mohamed Ezoubeiri.

“Vivant en Europe et sur le continent américain, chacun de ces artistes recourt à différents médiums (peinture, dessin, installation, vidéo, photographie) pour créer des œuvres reliant les deux cultures, se faisant ainsi l’écho d’interférences créatives passionnantes entre le Maroc et le monde”, explique Brahim Alaoui, le commissaire artistique de l'exposition.

Au-delà des frontières

Ainsi, ce rendez-vous permet en quelque sorte de passer au-delà des frontières.

Car qu'est-ce qui unit ces artistes? C'est vivre, pour reprendre l’expression du peintre Joachim Pissaro évoquant l'oeuvre de Mahi Binebine, “dans cet entremonde”.

“Un entremonde parcouru de tensions, de chocs, d’oppositions, dont les scènes artistiques, complexes, porteuses de contradictions diverses, apparaissent comme les symptômes les plus flagrants” (Le paradoxe de la conscience in Mahi Binebine. Ed. Atelier K).

Ces œuvres exposées témoignent ainsi des identités plurielles, mixtes, en fusion, assumées, et qui enrichissent les créations, les rendent parfois troublantes voire ambivalentes pour l’amateur, mais qui épousent l’universel.

Une exposition comme un trait d'union entre des mondes.

Source : Aufait


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