mercredi 1 mai 2024 21:59
Le Maroc a perdu avec la disparition de feu Mohamed Said Afifi, décédé dans la nuit de samedi à dimanche, à l'hôpital militaire de Rabat, un des grands dramaturges, ont estimé plusieurs artistes et hommes de théâtre.

Dans des déclarations à la MAP, ils ont exprimé leur profonde tristesse et leur vive émotion suite à la disparition de feu Afifi, qui a laissé derrière lui une longue carrière riche en oeuvres réussies qui resteront gravées dans la mémoire des Marocains.

C'est ainsi que le dramaturge Taib Seddiki a regretté le décès d'un grand comédien et homme de théâtre, qui était un des rares dramaturges, qui a allié dans ses travaux tragédie et comédie. Il était à l'origine de l'intégration de l'interprétation théâtrale à la télévision.

Avec la disparition de feu Afifi, le Maroc a perdu un monument du théâtre national, a estimé pour sa part, l'artiste Naima Mcharki, ajoutant que le défunt s'intéressait beaucoup au théâtre mondial et se consacrait à des recherches dans ce domaine artistique.

Elle a souligné que feu Afifi était un professeur spécialisé dans l'art du "mime" et s'intéressait beaucoup au théâtre japonais.

M. Hassan Nafali, président du Syndicat des professionnels du théâtre, qui a côtoyé feu Afifi au Conservatoire municipal de Casablanca, entre les années 1976 et 1980, a affirmé que le défunt avait sa manière, caractérisée par la simplicité, pour enseigner ses élèves et artistes en herbe, tout en leur demandant de s'intéresser notamment à l'art de la diction.

Il a ajouté que feu Afifi, qui excellait dans la déclamation et la psalmodie du Saint Coran, était le premier à attribuer des rôles à des non-voyants sur la scène du théâtre.

De son côté, l'artiste Ahmed Taib Laâlej, a exprimé sa tristesse suite au décès de Afifi, précisant que le Maroc a perdu un des pionniers du théâtre national.

L'artiste Mohamed Saari a exprimé sa profonde tristesse pour le décès du feu Afifi, avant de souligner les qualités professionnelles du défunt qui excellait dans l'art du mime et jouait plusieurs instruments de musique telle la contrebasse.

L'artiste et dramaturge marocain, Mohamed Said Afifi, natif de Casablanca en 1933 et père de deux enfants, sera inhumé lundi à Casablanca.

MAP

L'école internationale de commerce "ESC de Rennes" (France) a décidé de s'implanter au Maroc à travers la création d'une délégation à Rabat dont l'ouverture est prévue pour la rentrée 2010, rapporte jeudi le journal économique français Les Echos.

L'ESC2R (Rennes-Rabat), qui sera implantée dans les espaces de l'Université internationale de Rabat, actuellement en construction sur un domaine de 20 ha, devra accueillir à terme 1.000 étudiants, précise le quotidien.

"Nous démarrerons en septembre prochain avec 200 étudiants, mais l'objectif est d'atteindre les 1.000 inscrits", indique le directeur général de l'école, M. Olivier Aptel, cité par le journal.

Les modules de formation seront assurés par des professeurs de l'ESC de Rennes, qui délivrera des diplômes "tout a fait équivalents" à ceux dispensés en France, selon Les Echos.

"C'est la première fois que l'ESC Rennes School of Business crée une délégation étrangère de ce type", fait remarquer le journal, notant que l'école a déjà noué plusieurs conventions internationales avec 22 possibilités de doubles diplômes et 147 accords avec des universités étrangères.


MAP

Un séminaire consacré à l'évaluation de la situation des droits des femmes à l'éducation dans le bassin méditerranéen, se tiendra les 7 et 8 septembre courant à Barcelone (Nord est) au siège de l'Institut Européen de la Méditerranée (IEmed), apprend-on auprès des organisateurs.

Le séminaire intitulé "Femmes et éducation en Méditerranée : un droit universel à construire", qui doit examiner les formules pour une meilleure garantie de ces droits, réunit des experts, acteurs politiques, représentants du mouvement associatif de plusieurs pays du bassin de la Méditerranée dont le Maroc.

Les participants, parmi lesquels les organisateurs relèvent la présence du rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits à l'éducation, Vernor Munoz, de la vice-présidente de l'Académie internationale de Droit Constitutionnel et professeur de Droit Constitutionnel à l'Ecole Nationale d'Administration (ENA), Nadia Bernoussi, de Mme Rabia Naciri, de l'Association démocratique des femmes du Maroc et du réseau Euro-méditerranéen des Droits Humains, auront à débattre, deux jours durant, l'évolution de ces Droits dans leur dimension juridique, les défis et les obstacles qui se dressent à la généralisation de ce droit universellement reconnu, ainsi que les nouvelles voies à prospecter pour garantir une éducation des femmes dans la région.

Le séminaire, organisé en collaboration avec l'office Catalan de Promotion de la Paix et des Droits Humains propose "de traiter spécifiquement du droit à l'éducation de la femme dans la région méditerranéenne, ainsi que d'établir un débat entre différents protagonistes sur la portée et les limites des instruments utilisés pour promouvoir ce droit en Méditerranée et leur amélioration potentielle", souligne-t-on du côté des organisateurs, qui relèvent que "l'éducation constitue le meilleur instrument pour développer les changements sociaux nécessaires et joue un rôle clé dans la gouvernance des sociétés et dans la prévention de conflits".

En plus de différentes conférences sur le droit des femmes à l'éducation du point de vue juridique et constitutionnel et les défis qui se posent à sa généralisation en Méditerranée, le séminaire a également retenu quatre principaux ateliers qui identifieront les problématiques liées à l'exercice du droit à l'éducation de la femme, l'objectif final étant de formuler des recommandations pour la promotion de ce droit dans la région.

MAP
Le gouvernement canadien a annoncé jeudi qu'il chercherait à annuler la décision d'un tribunal ayant accordé le statut de réfugié à un Sud-Africain blanc invoquant des agressions racistes de la part de Noirs, décision qui a fortement tendu les relations entre les deux pays.

Le porte-parole du ministre de l'Immigration Jason Kenney a indiqué à l'AFP que des juristes du gouvernement avaient étudié la décision de la Commission sur l'immigration et le statut de réfugié (CISR) concernant le demandeur d'asile originaire du Cap, Brandon Huntley, âgé de 31 ans.

Le gouvernement "a décidé de demander l'autorisation de faire appel de cette décision auprès d'une cour fédérale", a dit ce porte-parole, Alykhan Velshi.

La décision de la CISR a provoqué un débat et des réactions vigoureuses en Afrique du Sud et a fortement embarrassé Ottawa.

Le gouvernement canadien a dans un premier temps cherché à prendre ses distances, avant de souligner qu'il n'était pas impliqué dans cette affaire, la Commission étant totalement indépendante.

Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud, a qualifié de "sensationnalistes" les accusations de M. Huntley. Ce dernier a affirmé avoir été été agressé à sept reprises par des Noirs en raison de la couleur de sa peau. La décision canadienne de lui accorder le statut de réfugié ne peut que "perpétuer le racisme", ajoutait l'ANC.

Selon le réfugié, ses différents agresseurs, qui, selon lui, lui ont porté des coups de couteau à trois reprises, l'ont qualifié de "chien blanc" et de "colon".

M. Huntley a reconnu, dans des déclarations à la presse, ne pas avoir porté plainte ou contacté les autorités au sujet de ces agressions.

"Je refuse de parler au gouvernement", a-t-il dit au quotidien sud-africain The Star.

Il n'a pas voulu entrer dans les détails, déclarant craindre pour la sécurité de sa famille qui vit toujours en Afrique du Sud, tout en affirmant que son cas illustrait les problèmes de l'Afrique du Sud d'aujourd'hui.

"J'ai ouvert les yeux aux gens", a-t-il dit.

La commission canadienne a refusé elle aussi de commenter l'affaire, invoquant la protection de la vie privée du réfugié.

Le gouvernement sud-africain, pour sa part, a déclaré qu'il chercherait à faire annuler l'octroi d'asile à un de ses citoyens blancs pour cause de persécution raciste.

AFP
Une exposition itinérante, qui retrace 40 ans de présence marocaine aux Pays-Bas, vient de faire escale à Casablanca.

"Dakira: présence marocaine aux Pays-Bas", dont le séjour dans la métropole se poursuivra jusqu'au 15 septembre, est organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'Association "Dakira" (mémoire).

Au cours de cette exposition, qui avait déjà sillonné Agadir, Tanger, Al Hoceima et Mohammedia, des documents et des films étoffés par des témoignages sur la présence marocaine dans ce pays où les valeurs, les croyances et les spécificités culturelles des étrangers sont toujours respectées, sont mis à la disposition du public.

Cet événement, qui coïncide avec le 40ème anniversaire de la Convention maroco-néerlandaise sur la main-d'oeuvre, ambitionne de jeter la lumière sur l'histoire et le parcours de la communauté marocaine au Pays-Bas durant les quatre dernières décennies. Cette dernière, considérée jadis comme une simple main-d'oeuvre étrangère s'est transformée au fil du temps à une composante bien intégrée dans le pays d'accueil, tout en préservant son attachement et ses liens solides avec son pays d'origine.

Une rencontre-débat animée par le président du CCME, M. Driss El Yazami est prévue, samedi, en marge de cette manifestation.

MAP
Le Maroc est un pays musulman modéré, qui a embrassé la modernité sans pour autant renier ses traditions séculaires, écrit le Washington Diplomat, dans son dernier numéro, soulignant que le Royaume s'est distingué par la promotion de l'égalité homme-femme, des droits de l'homme, des libertés civiques et de la tolérance religieuse.

Il s'agit là, note Anna Gawel, auteur de l'article, "d'une alchimie rare qui a amené plusieurs pays occidentaux à élever le Maroc au rang de modèle pour le monde musulman", expliquant que le Royaume a été à travers les siècles un carrefour de cultures, qui ont par la suite "forgé son caractère multiethnique".

"Notre société et notre tissu politique ont permis au pays de s'ouvrir", fait observer l'ambassadeur du Maroc à Washington, Aziz Mekouar, cité par le Washington Diplomat, soulignant le caractère spécifique et authentique de l'évolution du Royaume conformément à ses convictions religieuses et en droite ligne d'une vision à long terme de SM le Roi.

Le Président-fondateur de l'Institute on religion and public policy, Joseph Grieboski, relève, dans ce cadre, le rôle central joué par le Souverain en matière de consolidation du processus démocratique dans le Royaume.

"SM le Roi a soutenu et encouragé des élections libres et transparentes, la création de nouveaux partis politiques, ainsi qu'une presse plus ouverte et plus indépendante", fait remarquer Joseph Grieboski, dont les propos sont rapportés par le mensuel américain.

La publication fait remarquer, à ce propos, que le Maroc se distingue dans son environnement par l'existence de centaines associations actives dans les différents domaines d'intérêt de la société civile, mettant en exergue le foisonnement des titres de presse, avec l'émergence de plusieurs dizaines de publications indépendantes, outre la transparence des dernières élections communales qui a été saluée par les observateurs internationaux.

"Dans Son premier discours à la Nation, SM le Roi avait promis d'aller de l'avant en matière de consolidation du processus démocratique, des droits de l'Homme et d'égalité entre l'homme et la femme", rappelle M. Mekouar, soulignant que "ces promesses ont été tenues au regard du progrès réalisé en l'espace de dix ans".

The Washington Diplomat relève, par ailleurs, que le Maroc, qui a favorisé l'émergence d'un environnement propice pour les investissements, est devenu une destination de choix pour les investissements directs étrangers, de l'ordre de 2,7 milliards de dollars en 2007.

Une telle performance se répercute positivement sur le taux de croissance, qui a été de l'ordre de 6 pc en 2007 et qui devrait se situer autour de 5,8 pour l'année en cours, en dépit de la crise économique internationale, conclut le magazine.

MAP
L'association turco-arabe pour la science, la culture et les arts (TASCA) projette d'éditer en langue turque des ouvrages reflétant la richesse et la diversité du patrimoine littéraire, culturel et artistique du Maroc et sur l'élan de développement entrepris au Royaume, a indiqué mercredi le président de l'association, M. Muhammed Adil.

Dans une déclaration à MAP-Ankara, M. Adil a souligné que cette initiative, qui prévoit la réalisation ou la traduction d'ouvrages déjà publiés, vise à faire connaître davantage le Maroc auprès des élites turques. Elle vise également à mettre à la disposition des chercheurs turcs des documents traitant, dans leur langue natale, de l'Histoire et des réalisations entreprises au Royaume, ainsi que des biographies et Âœuvres de grandes personnalités marocaines, a-t-il dit.

Le projet s'inscrit dans le cadre d'un plan d'action global comprenant d'autres initiatives à même de consolider "la coopération culturelle entre les peuples frères tuc et marocain, et d'assurer une présence plus active et plus rayonnante du Royaume sur la scène culturelle, artistique et au niveau de la société civile en Turquie ", a-t-il souligné.

Parmi ces initiatives, le président de la TASCA a notamment fait état de la disposition de l'association à co-organiser avec des partenaires marocains un colloque international sur les relation Maroc-Turquie, ainsi que d'autres manifestations à caractère scientifique et culturel.

La contribution par des présentations artistiques aux festivals organisés au Maroc, et l'accueil en Turquie de troupes artistiques marocaines, ainsi que l'organisation, en collaboration avec des instances publiques et associatives du Maroc, de journées culturelles marocaines aussi bien dans la capitale Ankara que dans la métropole Istanbul, figurent également parmi les actions proposés par M. Adil.

Le président de la TASCA a mis en évidence, à cette occasion, l'engagement de l'association à Âœuvrer pour le renforcement des liens de communication et de coopération avec les partenaires marocains opérant dans les domaines de la science, de la culture et de la société civile, exprimant la volonté des responsables de l'association d'effectuer un déplacement au Maroc dans le but de découvrir l'expérience du Royaume et d'identifier les opportunités de coopération et de partenariat dans les domaines liés aux activités de la TASCA.

Créée en 2008 à Ankara à l'initiative d'une pléiade de personnalités voulant consolider les canaux de coopération entre la Turquie et le monde arabe, la TASCA s'est donnée pour mission de renforcer les liens de communication et de partenariat entre les peuples turc et arabes, à travers l'élaboration de programmes bilatéraux et multilatéraux dans des domaines touchant à la science et aux échanges culturels et artistiques.

L'association vise également à accompagner l'élan de développement que ne cessent de connaître depuis quelques années les relations turco-arabes dans les différents domaines.

MAP
Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, l'ANC, a pris à parti mercredi le Canada pour avoir accordé l'asile politique à un Sud-Africain blanc, qui affirme avoir obtenu ce statut par crainte de nouvelles agressions de noirs à cause de la couleur de sa peau.

Brandon Huntley, 31 ans, a déclaré au journal The Star qu'il avait convaincu les autorités d'Ottawa de lui accorder le droit d'asile au motif qu'il avait été attaqué sept fois, dont trois fois à coups de couteau, par des noirs qui l'auraient traité de "chien blanc" et de "colon" lors de cambriolage et de tabassages.

L'ANC (Congrès national africain) du président Jacob Zuma a vivement réagi mercredi en qualifiant de "sensationnalistes et alarmistes" les affirmations de M. Huntley qui dit avoir "été attaqué sept fois a cause de la couleur de sa peau".

"Le raisonnement du Canada amenant à l'octroi du statut de réfugié" ne peut que persuader le racisme, selon un communiqué de l'ANC.

La Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada s'est refusée à tout commentaire: "Nous ne pouvons commenter les dires de réfugiés. On les entend en privé", a déclaré un porte-parole à Johannesburg, Stéphane Malepart.

Brandon Huntley déclare encore au Star qu'il a "refusé de parler au gouvernement" et ne veut pas donner de détails par peur de représailles contre sa famille, toujours en Afrique du Sud. Mais il affirme avoir "ouvert les yeux des gens" sur la grave criminalité de l'Afrique du Sud actuelle.

Le principal groupe de la communauté juive souligne pour sa part que l'ensemble des Sud-Africains de toutes races - et pas seulement de la minorité blanche jadis au pouvoir sous l'apartheid- souffre de la criminalité, avec quelque 50 morts par jour.

"En fait ce sont les Noirs sud-africains qui sont les principales victimes parce que la pauvreté est plus forte chez eux", a déclaré Zev Krengel, un dirigeant de la communauté juive.

AFP

Il y a 70 ans, accostait à Valparaiso un cargo chargé de plus de 2.000 Espagnols fuyant le franquisme, une épopée initiée par le poète Pablo Neruda, qui a beaucoup joué pour l'aura du Chili auprès de la gauche européenne et a façonné le visage de la société chilienne.

Le "Winnipeg" avait appareillé un mois plus tôt du sud-ouest de la France. Dans le petit port de Trompeloup-Pauillac, sur l'estuaire de la Gironde, le vieux cargo français avait été aménagé, ses cales gavées de couchettes pour recevoir des passagers, réfugiés républicains de la Guerre civile espagnole (1936-39).

Ceux-ci croupissaient dans des camps d'accueil en France, dans des conditions qui avaient ému le poète Pablo Neruda. Celui qui allait devenir Prix Nobel de Littérature (1971) était alors un jeune diplomate chilien passé en poste en Espagne, où il épousa la cause républicaine.

Il convainquit le président chilien de l'époque, Pedro Aguirre Cerda, de recevoir les réfugiés et de le nommer, à Paris, consul en charge de leur immigration. Le Chili sortait d'un terrible tremblement de terre à Chillan, dans le sud (près de 30.000 morts): il avait besoin de bras.

"Le Chili était alors un petit pays pauvre, et venait de subir ce séisme. Mais s'il n'y avait pas eu au pouvoir le président Aguirre Cerda, le Winnipeg n'aurait jamais vogué, et je ne serais pas là pour vous parler", raconte à l'AFP le peintre José Balmes, 12 ans à l'époque.

En France, Neruda, aidé de son épouse argentine Delia del Carril, se démena, fit jouer ses réseaux, réunit des familles, affréta le cargo de fabrication canadienne, le fit transformer à quai en Gironde, jusqu'au grand départ. Avec d'émouvantes scènes de retrouvailles de parents séparés depuis des mois.

Les souvenirs du voyage habitent encore les 180 survivants de la grande Transatlantique du Winnipeg, via le canal de Panama et le Pacifique sud, qui ont laissé loin derrière l'Europe, où la Seconde Guerre mondiale éclatait.

Agnes Bollade, elle, n'a pas de souvenirs: elle a vu le jour pendant le mois de traversée. Ses parents, Soledad et Eloy Alonso décidèrent de l'appeler America, puisque telle était leur destination.

"Mais le capitaine du bateau leur demanda de m'appeler Agnes, en mémoire de son épouse tuée pendant une attaque des franquistes. C'est ainsi qu'ils m'ont nommée: Agnes America Winnipeg", raconte-t-elle aujourd'hui.

L'arrivée, la nuit du 2 au 3 septembre, fut "incroyable", s'émeut encore Balmes. "Tout était illuminé. Les Catalans à bord disaient que Valparaiso ressemblait à Barcelone. Au port, nous avons été accueillis par (le futur président) Salvador Allende, alors ministre de la Santé".

Le voyage en train jusqu'à Santiago (160 km) fut "un rêve, un monde de bonheur. Les gens nous lançaient des roses, des oeillets...", se souvient l'artiste mondialement reconnu, aujourd'hui directeur de musée à Santiago.

La président Michelle Bachelet a rendu un hommage officiel mardi à "l'authentique épopée" du Winnipeg, et à l'apport discret et influent de ses passagers si divers et de leur descendance, "ces typographes, ces écrivains, ces boulangers, ces pêcheurs, ces imprimeurs, ces ébénistes, ces commerçants ou ces dramaturges (...) auxquels nous devons en partie la physionomie du Chili d'aujourd'hui".

De Neruda (mort en 1973), sont restées quelques lignes écrites à son départ de France, attestant qu'il considéra l'épopée du Winnipeg, "ses 2.000 Républicains qui chantaient et pleuraient", comme une de ses plus belles missions.

"Que la critique efface toute ma poésie, si bon lui semble. Mais ce poème dont j'évoque aujourd'hui le souvenir, personne ne pourra l'effacer..".

AFP

La 3ème édition des nuits culturelles "Ramadaniat Al Baida" a débuté mercredi soir à Casablanca avec un riche éventail de spectacles modernes et authentiques comportant musiques, chants, rythmes et concert divers.

La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présence de MM. Jamal Aghmani, ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, Ahmed Reda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Nouvelle Technologie et Khalid Safir, gouverneur de la préfecture des Arrondissements de Casa-Anfa, ainsi que deplusieurs personnalités du monde de l'art et de la culture

Organisée jusqu'au 15 septembre par la Coalition marocaine de la culture et des arts, en partenariat avec le ministère de la Culture et le Théâtre National Mohammed V de Rabat, cette manifestation culturelle et artistique investira plusieurs espaces à Casablanca avec au menu des soirées poétiques et musicales ainsi que des projections de films et des expositions picturales.

A cela s'ajoute, une série de rencontres-débat sur différentes thématiques de l'art et de la culture animées notamment par les romanciers Ahmed Bouzfour et Rabiâa Rayhane, les poètes Ahmed Sabri et Mohamed Sarghini, ainsi que les comédiens Salaheddine Benmoussa et Naïma Ilyass et le cinéaste Latif Lahlou.

Les manifestations accessibles gratuitement au public, proposeront plusieurs facettes de la musique moderne et populaire à l'Ecole des Beaux-Arts, au siège de la région du grand Casablanca, à la Skala, à la Cathédrale Sacré-CÂœur, à la salle Abdesamad Kanfaoui et Arssat Zerktouni, ainsi qu'à la salle des fêtes du complexe Larbi Ben M'barek.

Une kyrielle d'artistes et de groupes de musique populaire et soufie animeront ces "Ramadaniat Al Baida", tels Abdelhadi Belkhyat, Atika Amar, Bnat Al Ghiwane, Issawa ou encore Mesnoua.

MAP

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

Les entretiens du symposium

Google+ Google+