mardi 19 novembre 2024 02:21

Les participants à une rencontre tenue, jeudi à Nador, ont déploré la décision des Pays-Bas de réduire les allocations familiales pour les ayants droit marocains et ont appelé à la révision de cette décision.

Lors de cette rencontre, animée par deux parlementaires du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Nazha El Ouafi et Noureddine El Berkani et marquée par la présence d'acteurs politiques, syndicaux et défenseurs des droits de l'Homme, des témoignages poignants ont été exprimés notamment par des veuves dont les époux ont servi, des années durant, loin de leur proches, avec dévouement ce pays et ont contribué à son développement.

lles ont, à cette occasion, appelé à déployer tous les efforts en vue de mettre fin à cette décision qui va réduire de 40 pc les revenus des familles concernées, ce qui aura un impact direct sur leur niveau de vie.

Cette décision prise par les Pays-Bas s'inscrit dans le cadre de mesures débattues dans plusieurs pays européens et non seulement aux Pays-Bas et qui portent préjudice aux acquis des émigrés dont les Marocains, a indiqué la parlementaire Nazha El Ouafi, dans une déclaration à la MAP.

Plus de 200 députés de la Chambre des représentants et des conseillers ont signé une Lettre ouverte au gouvernement Néerlandais "pour le respect des droits des retraités Marocains des Pays-Bas", a indiqué Mme El Ouafi, déplorant que cette décision soudaine touche plus de 900 veuves marocaines dont les maris sont décédés aux Pays-Bas, ainsi que des orphelins et 4.500 enfants dont les parents sont revenus au Maroc.

"Cette décision va à l'encontre de la convention signée par le Maroc et les Pays-Bas depuis 1972 et constitue une certaine discrimination fondée sur l'origine. Elle représente un désengagent envers des Marocains qui ont contribué au développement des Pays-Bas", indiquent ces familles dans cette Lettre ouverte.

Les signataires ont réitéré "l'attachement du Maroc aux principes de dialogue pour aboutir à une solution juste et équitable dans le cadre d'une approche inclusive intégrant les dimensions économique, sociale et culturelle, fondée sur la raison et le respect des droits humains malgré le souci financier dû à une crise financière qui demeure conjoncturelle".

Le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhail avait récemment affirmé que le Maroc ne peut pas renoncer, sans avoir de solutions alternatives, aux droits et acquis de ses citoyens touchés par la décision des Pays-Bas de réduire leurs allocations familiales.

"Nos compatriotes, qui ont contribué à la croissance et au progrès des Pays-Bas et cotisé comme tous les autres travailleurs, devraient par conséquent bénéficier des mêmes droits", avait fait savoir le ministre.

Les autorités néerlandaises ont introduit cette année le principe du pays de résidence au lieu de celui de travail en matière d'allocations familiales, ce qui signifie que les personnes concernées (enfants, veuves ou orphelins) percevront des subsides de l'Etat néerlandais en fonction du niveau de vie du pays de résidence.

18 janv. 2013

Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz a tenu, samedi à Doha, une rencontre avec les membres de la communauté marocaine établie au Qatar, consacrée à l'examen de leur situation dans ce pays d'accueil.

A cette occasion, M. Maâzouz a souligné l'importance d'accorder une attention particulière à l'amélioration des conditions sociales des Marocains établis au Qatar à travers notamment l'examen du dossier de la couverture sociale et de la retraite.

Il a, en outre, mis l'accent sur le rôle que peuvent jouer les compétences marocaines dans l'accompagnement du processus de développement que connaît le Qatar, citant à cet égard les domaines du tourisme, de l'agriculture, de l'industrie et des technologies de l'information.

Le ministre a fait observer que le Qatar aura besoin de 2,5 millions de main d'Âœuvre étrangère à l'horizon de 2022, indiquant que le Royaume veut porter le nombre de compétences marocaines établies dans ce pays à 40.000.

M. Maâzouz a, également, rappelé que la visite effectuée en octobre dernier par SM le Roi Mohammed VI au Qatar a donné une nouvelle impulsion aux relations bilatérales, appelant à les développer davantage au service des deux pays et des deux peuples frères.
Les autres intervenants ont insisté sur la nécessité de promouvoir les conditions sociales de la communauté marocaine établie au Qatar, appelant à la création d'une école marocaine à Doha pour permettre aux enfants des Marocains installés dans ce pays du Golfe de préserver leur identité marocaine et leur attachement à la mère patrie.

Ils ont, en outre, déploré l'absence d'un cadre représentatif de cette communauté qui puisse contribuer à la résolution de ses problèmes, de même qu'ils ont appelé à associer les compétences marocaines établis au Qatar au processus de développement que connaît le Royaume.

La visite de M. Maâzouz au Qatar s'inscrit dans le cadre d'une tournée qui le mènera également en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis.

20 janv. 2013

Source : MAP

L’artiste Belgo-marocain Manza Eliott Ness (nom de scène), issu du mouvement hip-hop, vient de publier aux éditions belges Samizdat « Lis tes Ratures ». Un recueil de « citations multi-usages » qui invite le lecteur à voyager en parcourant des citations succinctes, dans l’esprit du punch lines qui caractérise les textes de Rap.

Le petit livre de soixante pages, est préfacé par le célèbre poète et chanteur belge Julos Baucarne, il a aussi bénéficié de la collaboration du poète Geert Van Istendael, de l’artiste Starflam et de l’anthropologue Farid El Asri.

Manza est l’auteur d’un premier recueil intitulé « Pensées en vrac », le phrasé de son écriture est à la fois caustique, profond, humoristique et se lit au second degré. IL affirme que son écriture « semble venir d’un besoin d’exister ou de faire exister une voix ». Il déclare aussi que son combat « est livré dans le livre ou dans les studios  (…) que ce soit au travers de [ses] écrits musicaux, poétiques, de proses, de Slam ou de citations ».

18/1/2013

Source : CCME

 

Après la décision du gouvernement canadien de fermer son Consulat Buffalo, aux Etats-Unis, en mai 2012, 9508 demandes de résidence permanente et 700 demandes de résidence temporaire ont été transférées à un centre de traitement pilote dans la capitale. Les personnes lésées par cette décision ont reçu la garantie de Citoyenneté et Immigration Canada d’un traitement de tous les dossiers au plus tard en été 2013.

Jeudi 17 janvier 2013, la ministre québécoise de l'Immigration, Diane de Courcy, a annoncé qu’elle ne pouvait pas venir en aide à ces quelques 10 000 immigrants de Buffalo, à qui le Québec a pourtant remis un certificat de sélection, mais qui attendent leur statut de résident de la part du gouvernement fédéral. Les candidats à l’immigration quant à eux, surnommés les « Oubliés de Buffalo » déplore le peu de considération accordée par les autorités canadiennes et dénoncent l’impasse dans laquelle ils se trouvent.

Tout en rappelant qu’elle n’a qu’un pouvoir de persuasion par rapport à Ottawa, Mme de Courcy a dit qu'elle discutera de ce dossier avec son homologue fédéral.

La ministre a déploré que « Derrière chaque attente administrative, il y a un drame humain, il y a un espoir, une promesse déçue ».

18/1/2013

Source : CCME

Un rapport de l’Organisation des Etats américains (OEA), publié jeudi 17 janvier 2013, révèle que les candidats Sud-Américains à l’émigration délaissent les Etats-Unis et l’Espagne comme pays de destination privilégiés pour de nouveaux pays d’accueil. La crise économique qui a frappé ces deux pays en est la principale cause.

Au nombre de 860 000 personnes partis vers l’Espagne sur la période 2005-2007, les Sud-Américains partis vers ce pays sur la période 2008-2010 n’a pas dépassé 550 000, avec une chute de 38 % d’après des chiffres de l’OEA.

Le taux des immigrants légaux au départ de l’Amérique du Sud vers les Etats-Unis a baissé quant à lui de 4%. Mais d’après l’OEA, la baisse est « beaucoup plus prononcée chez les immigrants sans-papiers, où s'observe la plus forte chute ».

L’OEA constate que sur la période 2008-2010, le nombre de Sud-Américains quittant leurs pays dépasse les 3 millions. Le taux de ceux d’entre eux émigrant vers d’autres pays d’Europe a augmenté de 14 %, alors que le nombre de ceux émigrant vers d’autres pays non-européens de l’OCDE (Canada, Corée du Sud, Japon, Australie …) est de 8 %.

18/1/2013

Source : CCME

Le fondateur du "Nouvel Observateur" publie "Miroirs d'une vie", un livre qui rassemble des textes inédits et de grands entretiens. Nous publions ici "Les falaises du kif", une rêverie envoûtante, de Tanger à Blida, sa ville natale, dans laquelle il convoque sa famille, ses amis et ses amours littéraires, Stendhal, Gide ou Camus…Suite

Une mission d'information parlementaire sur la question des immigrés âgés a été officiellement lancée, mercredi 16 janvier, à l'initiative du président de l'Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone. Annoncée depuis le mois de novembre 2012, elle devrait rapidement commencer ses travaux. La présidence en a été confiée au député UMP Denis Jacquat et son rapporteur sera le socialiste Alexis Bachelay, élu des Hauts-de-Seine.

La question humaine est au coeur de la pièce de théâtre, French dream, signée par le dramaturge Bouselham Daif, inspiré du roman au titre éponyme du romancier Mohamed Hmoudane…Suite

L'heure est au bilan du programme Face Maroc, le grand projet de soutien aux investissements des MRE au Maroc lancé il y a 4 ans. Au total, 236 entreprises ont été créées. Un bon début sauf que l'Union Européenne n'a pas l'intention de continuer à financer cette initiative à l'avenir…Suite

L’ambassadeur du Maroc à Bamako. Hassan Naciri, a annoncé la mise en place d'une cellule de crise pour veiller au suivi de la situation et la sécurité des ressortissants marocains au Mali. Selon des chiffres officiels, la communauté marocaine au Mali compte près de 380 personnes inscrites auprès du service consulaire de l'ambassade. On y trouve surtout des salariés dans le secteur banquier.,les télécoms et l'hôtellerie…Suite

Le projet Faciliter la Création d'Entreprises au Maroc, grâce à la mobilisation de la Diaspora marocaine installée en Europe (FACE Maroc), lancé en 2009 par quatre partenaires stratégiques, est arrivé à son terme. L'heure est au bilan des réalisations…Suite

Une mission d'information parlementaire sur la question des immigrés âgés a été officiellement lancée, mercredi, à l'Assemblée nationale française et devrait rapidement commencer ses travaux.

Lancée à l'initiative du président de l'Assemblée nationale, le Socialiste Claude Bartolone, cette mission était très attendue par les pays d'origine et les associations de défense des droits des migrants, en particulier des "chibanis", dont la majorité est issue des pays du Maghreb.

Selon le quotidien Le Monde, la présidence de cette mission d'information a été confiée au député Denis Jacquat (UMP/droite) et son rapporteur sera le Socialiste Alexis Bachelay.

Environ 350.000 immigrés âgés de plus de 65 ans vivent en France dans des conditions de logement et d'isolement problématiques. M. Bartolone estime que leur sort constitue aujourd'hui un important problème "social" à résoudre.

La mission peut en outre avoir une portée "symbolique pour les générations suivantes qui pourront voir comment la République traite leurs parents et grands-parents", a-t-il indiqué.

Pour faciliter "l'intégration" de cette frange de la population, plusieurs pistes devraient être examinées par la mission, dont la possibilité d'accorder "automatiquement" la nationalité française à toute personne qui pourrait justifier vingt-cinq ans de présence en France.

La mission devrait s'attarder aussi sur la question de la "portabilité" des droits de ces immigrés dans leurs pays d'origine, notamment l'aide au logement, l'assurance-maladie ou l'allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Ces droits ne leurs sont accordés que s'ils justifient résider en France un certain nombre de mois par an.

La mission devrait également examiner les questions de l'augmentation des superficies des carrés musulmans dans les cimetières, de la mise en place de repas halal dans les maisons de retraite ou de l'abaissement du coût des offres bancaires de rapatriement des corps dans le pays d'origine.

Les questions mémorielles seront également à l'ordre du jour. Il pourrait ainsi être proposé que soit à l'avenir valorisée dans les manuels scolaires d'histoire la participation des immigrés à la croissance économique de la France dans les années 1950-1960, notamment dans le secteur de l'industrie.

17 janv. 2013

Source : MAP

Quatorze personnes, membres d'un réseau international de passeurs présumés, ont été arrêtées, a annoncé jeudi la police grecque.
Le réseau facilitait l'entrée de migrants sans papiers en Grèce et leur passage en Italie, selon la même source.

Parmi les personnes arrêtées, huit Grecs, cinq Syriens et un Irakien, figurent "le chef et le gérant des affaires financières de l'organisation criminelle", selon un communiqué de la police.

Le cerveau de l'organisation serait un Syrien, selon la police.

Au moins quatorze autres personnes sont encore recherchées par Interpol et Europol en Turquie, en Belgique et en Allemagne, souligne le texte.

Soupçonné d'être à l'origine d'une dizaine d'affaires au cours de l'année dernière, le réseau faisait passer des migrants sans papiers d'Istanbul ou Izmir en Turquie vers les îles grecques de la mer Egée, surtout Rhodes, Kos et Lesbos.

Le prix demandé aux migrants pour un transfert vers les îles grecques s'élevait à 1.200 euros, tandis que leur transfert à Athènes coûtait 2.500 euros.

Le groupe facilitait également le passage des migrants d'Athènes vers l'Europe occidentale via l'Italie.

La police a saisi un voilier dans un port du Péloponnèse dans le sud du pays, qui était utilisé par les passeurs pour le trafic des migrants.
Près de 1,5 million d'étrangers sont recensés en Grèce, dont 600.000 sans-papiers.

17 janv. 2013

Source : MAP

Les Marocains représentent la première communauté étrangère hors Union européenne (UE) légalement installée en Espagne avec 788.563 personnes, selon les données publiées jeudi par l'Institut national de la statistique (INE).

Les Britanniques (397.892) occupent la deuxième place, suivis des Equatoriens (308.174) et des Colombiens (246.345), ajoute la même source, précisant que les Roumains sont le premier collectif étranger d'un pays européen en Espagne avec 897.563 immigrés.
Le nombre d'immigrés roumains et marocains en Espagne a continué à augmenter en 2012, note l'INE, faisant part d'une baisse des étrangers d'origine latino-américaine (Equateur, Colombie, Bolivie), en raison notamment de la crise économique.

Selon l'Institut, l'Espagne comptait au 1er janvier 2012 plus de 47 millions d'habitants, dont 5.736.258 d'étrangers, soit près de 12 pc de la population contre 12,2 pc l'année dernière. Ainsi, la population étrangère installée légalement en Espagne a connu une baisse pour la première fois depuis 15 ans.

La population espagnole recensée se chiffre à 47.265.321 de personnes, ce qui constitue une progression de 75.000 personnes en un année, indique la même source.

Depuis 2001, le nombre d'immigrés a augmenté en Espagne de plus de quatre millions, soit en moyenne quelque 600.000 étrangers de plus chaque année.

17 janv. 2013

Source : MAP

Le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maâzouz, effectuera du 19 au 27 janvier, une visite de travail au Qatar, en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis.

Cette tournée s'inscrit dans le cadre du partenariat stratégique liant le Royaume aux pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) et qui ouvre de grandes perspectives de coopération économique et sociale avec ces pays, indique jeudi un communiqué du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.

La visite de M. Maâzouz vient consolider les efforts du gouvernement pour le renforcement des liens de coopération entre le Maroc et les pays d'accueil en vue d'une meilleure prise en charge des affaires de la communauté marocaine à l'étranger, ajoute la même source, notant qu'elle permettra également d'explorer les opportunités d'élargir la présence de la communauté marocaine dans ces pays et d'améliorer leur contribution productive à leur développement.

Au cours de cette visite, M. Maâzouz aura des entretiens avec les responsables gouvernementaux en charge des secteurs productifs et des départements du travail et des affaires sociales des trois pays, une occasion d'examiner les questions concernant le cadre de travail et de séjour des Marocains résidant dans ces pays arabes frères.

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger aura, par la même occasion, des réunions de communication et d'échange avec les membres de la communauté marocaine résidant dans ces pays pour leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur dans les domaines social, économique et culturel.

17 janv. 2013

Source : MAP

Les recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont atteint 56,30 MMDH contre 58,63 MMDH en 2011, soit une baisse de 4 pc, selon l'Office des changes.

Les recettes voyages se sont inscrites, pour leur part, en régression de 1,6 pc durant l'année 2012, atteignant ainsi 58,14 MMDH, contre 59,11 MMDH en 2011, précise l'Office des changes qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs pour l'année 2012.

En revanche, les dépenses voyages ont été d'environ 11,23 MMDH, en hausse de 1,9 pc par rapport à l'année précédente, indique la même source.

Les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint, quant à elles, plus de 29,81 MMDH, soit une augmentation de 2 pc en rythme annuel.

Pour ce qui est des dépenses liés à cette rubrique, elles ont enregistré une hausse de 8,6 pc en glissement annuel, soit 9,15 MMDH en 2012, contre 8,43 MMDH en 2011.

Durant l'année 2012, les échanges commerciaux du Maroc avec l'étranger ont atteint 563,57 MMDH contre 532,76 MMDH en 2011, soit un accroissement annuel de 5,8 pc.

17 janv. 2013

Source : MAP

L'Observatoire du Tourisme vient de livrer ses dernières statistiques relatives à la période allant du 1 er janvier au 30 novembre 2012. Les indicateurs restent inquiétants et traduisent une forte baisse des arrivées touristiques, mais une chose est à retenir, les efforts consentis par les hôteliers marocains …Suite

Sur la longue liste de justificatifs 'à fournir, s'ajoutent depuis le 9 janvier, la nécessité de présenter un casier judiciaire et un certificat médical. Une entrée en vigueur qui a débuté à Rabat et qui doit s'étendre à tout le royaume...Suite

La Cour européenne des droits de l’Homme a affirmé que « le droit de manifester sa religion sur le lieu de travail est protégé, mais doit être mis en balance avec les droits d’autrui ».

Dans un communiqué de presse, paru le 15 janvier 2013, la Cour de Strasbourg a annoncé cette décision suite à une affaire en Grande-Bretagne, où une hôtesse de l’air de la compagnie British Airways a été sanctionnée en 2006 pour avoir porté une croix.

La Cour européenne a souligné dans sa décision l’importance de la liberté de religion garantie par l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui comprend la liberté de manifester sa religion, y compris sur le lieu de travail.

176/1/2013

Source: CCME

Trois jeunes gens en couverture, Black, Blanc, Beur, plongés dans un livre ouvert. Deux garçons et une fille, même pas voilée. Cela pue le cliché, le bouquin racoleur et commercial, sauf que c’est signé : Rachid Benzine. Celui-là qui a écrit Les Nouveaux Penseurs de l’islam. Du coup, on se laisse tenter, on attrape le livre et on l’ouvre. C’est là que commence le ravissement.

Expliquer le Coran n’est pas chose facile pour un musulman. Un théorème de mathématique ou une règle de grammaire, c’est possible. C’est analytique, cela passe par l’intellect. Mais le Coran, une Parole que l’on aborde par le cœur, que l’on vénère et que l’on récite chaque jour au point de faire corps avec : comment s’en détacher, pour le rationaliser, afin de l’expliquer à un jeune ? Ce nouveau livre de Rachid Benzine propose une voie intéressante.

Donner du sens au Coran...

Le Coran expliqué aux jeunes n’est pas un « Tafsir spécial jeunes ». Les versets ne sont pas cités et commentés l’un à la suite de l’autre. Il n’est pas non plus un « catéchisme musulman » avec une taxonomie du Coran pour en faire un « savoir enseignable ». L’auteur entre dans son sujet par la porte du dialogue : question-réponse. Une question ordinaire de jeune, une réponse savante d’adulte. C’est l’un des beaux mérites de ce petit livre.

Car le musulman appréhende le Coran, souvent inconsciemment, selon les préceptes de son école juridique. Avec un peu de culture, il apprend les interprétations des autres écoles. Mais qu’en est-il du discours pédagogique sur ce Livre ? Le discours qui donne du sens au Coran, que l’on soit musulman ou non ? En 196 pages, l’auteur nous en propose un morceau choisi, à partir de questions qui semblent anodines mais qui ne manquent pas de pertinence.

La nature de la prophétie, le statut du discours, le rapport entre le Coran-livre et le Coran-Parole de Dieu, mais aussi l’influence du contexte sur la forme, sur le message du Coran, etc.

Les jeunes ont besoin de réponses honnêtes et de réponses complètes. L’auteur est un scientifique. Il est aussi musulman. L’analyse scientifique coïncide parfois avec le discours de la tradition musulmane. Les deux peuvent diverger tout en se complétant. Et, bien entendu, science et tradition peuvent se contredire. Rachid Benzine ne fait pas d’impasse.

On retrouve ainsi, au détour de quelques passages, le Rachid Benzine qui déstabilise par son approche scientifique de nos données traditionnelles. Cet enseignement de base que le musulman reçoit dans sa jeunesse, lisse et bien trop savoureux pour être remis en question. En sniper aguerri, l’intellectuel pointe le viseur sur ces idées reçues et appuie sur la gâchette, sans trembler. Il s’attend à une volée de bois vert. Mais il a prévu le coup : « J’suis pas là pour leur dire ce qu’ils veulent entendre », annonce-t-il, en citant Kery James.

Les choses sont ainsi faites : la rationalité scientifique appliquée aux traditions religieuses ne fait pas toujours plaisir. En cela, le musulman a du retard sur le chrétien et le juif. Et il faudra du temps à certains pour accueillir ce discours. Mais, face à une certaine littérature qui prétend magnifier le Coran en le classant hors temps, hors espace, hors Histoire et hors culture, on se dit qu’un peu d’analyse critique ne peut que faire du bien à notre intelligence qui reste malheureusement humaine.

... aux jeunes et aux anciens jeunes

Car le Coran est agréable à réciter, facile à lire. Mais sa compréhension exige attention et beaucoup d’efforts d’analyses. Pour l’auteur, « la Révélation n’est pas un discours didactique, scolaire de Dieu, qui s’adresse aux hommes en leur disant : voici qui je suis, avec une liste de ce que je demande et commande, de ce que je fais, etc. Elle est beaucoup plus obscure, plus subtile, plus riche, et demande à être lue et relue, scrutée et interprétée... pour être comprise » (p. 106).

Sur le style coranique, par exemple, on répète souvent au non-arabophone qu’il ne pourra jamais accéder à la beauté du Coran à moins d’apprendre la langue du Prophète. « Tu veux comprendre le Coran ? Commence par apprendre l’arabe. » C’est ainsi qu’instruction islamique et cours d’arabe sont souvent devenus synonymes. En France métropolitaine, il a fallu attendre 1959 pour qu’un musulman, Muhammad Hamidullah (1908-2002), ose traduire le Coran arabe en français. Curieusement, M. Hamidullah n’était ni Français ni Arabe ; il était Indien. Rachid Benzine replonge le Coran dans le contexte littéraire de l’époque et ouvre une fenêtre pour en approcher le style.

En page 95, schéma à l’appui, il décompose la sourate 2 pour laisser apparaître sa structuration thématique interne. Arabophone ou non, on peut voir comment une partie de la sourate entre en résonance avec une autre partie dans une parfaite symétrie. « Si nous lisons cette sourate de manière linéaire, on peut avoir le sentiment d’une construction chaotique », écrit-il. « Or, nous sommes en présence d’une construction circulaire où le centre est identifiable et où les éléments de la première partie correspondent à ceux de la seconde mais inversée. » On a envie d’en redemander !

Un livre en langue française sur « le Coran arabe » est un prétexte ordinaire à la polémique facile. Dans le contexte actuel, où le musulman de France crie à l’islamophobie face à un pan de la société qui hurle à l’islamisation, il faut une audace certaine à l’intellectuel pour exercer son travail d’analyse critique. L’auteur prétend s’adresser aux jeunes, c’est un joli euphémisme. Aux anciens jeunes aussi, son travail donne largement à méditer, à cogiter.

En faisant dialoguer le discours traditionnel et le discours scientifique sur le Coran, à l’ombre de questions élémentaires, ce livre s’adresse à toutes les générations. Il peut embarrasser le musulman francophone mais ne manque pas de l’instruire. Aux curieux de l’islam, aux parents et aux enseignants souvent démunis d’approche didactique sur le Livre saint des musulmans, M. Benzine offre un support pédagogique original, structuré pour être lisible dans l’ordre et dans le désordre.

Comme Les Nouveaux Penseurs de l’islam, l'ouvrage de Rachid Benzine a l’étoffe du livre de référence. Un franc rayon de lumière dans le brouillard idéologique, fait d’ignorance et de préjugés, qui entoure le discours sur le Livre saint de l’islam. Dense, accessible, agréable à lire, et surtout parce qu’il reste honnête, ce livre qui cible les jeunes est parti pour bien vieillir.

Le Coran expliqué aux jeunes, de Rachid Benzine, Éd. du Seuil, 2012, 208 p., 9 €.

14 Janvier 2013, Amara Bamba

Source : Saphirnews

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