vendredi 3 mai 2024 14:46
Les participants à une journée d'étude sur la question du Sahara ont réitéré, mercredi à Tétouan, la mobilisation des Marocains derrière SM le Roi Mohammed VI pour la défense de l'intégrité territoriale du Royaume et dénoncé le complot ourdi contre la marocanité du Sahara.

Organisée par la faculté polydisciplinaire de Tétouan sous le thème "La question du Sahara marocain, du jugement de la Cour internationale de justice de la Haye, au discours de la Marche verte de novembre 2009", cette journée d'étude a connu la participation de MM. Ahmed Osman, ancien Premier ministre et ancien président de la Chambre des représentants, Abdelkbir Alaoui Mdaghri, directeur général de l'Agence Beyt Mal Al Qods, Abdelaziz Aba, vice-président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) et président du conseil municipal de Boujdour, ainsi que de plusieurs chercheurs et académiciens.

Lors de cette rencontre qui s'est déroulée en présence du Wali, gouverneur de Tétouan M. Driss Khezzani, des élus et des représentants des autorités locales, M. Osman, chargé par feu SM Hassan II de conduire la glorieuse Marche verte, et signataire de l'accord tripartite de Madrid, a passé en revue les différentes étapes de la cause nationale, qualifiant la marche verte de "plus grand événement qu'a connu et suivi de prés le monde entier", grâce au génie du feu SM Hassan II, qui a permis au Royaume de parachever son intégrité territoriale de manière pacifique.

Dans un exposé sur "l'affaire du Sahara marocain et les accords de Madrid du 14 novembre 1975", M. Osman a appelé les jeunes à reprendre le flambeau et à prendre conscience des sacrifices consentis par leurs parents pour l'indépendance et pour la récupération des provinces sud.

Tout en se remémorant cette épopée, M. Osman a dit suivre, ces derniers jours, et avec beaucoup de regrets, de douleurs et d'amertume, le complot mené contre l'intégrité territoriale du Maroc, allusion faite à l'affaire Aminatou Haidar.

Il a insisté sur l'importance de l'initiative d'autonomie pour les provinces du sud, seule à même de réaliser la régionalisation élargie à laquelle avait appelé le regretté Souverain et son digne successeur SM le Roi Mohammed VI.

De son coté, M. Alaoui M'dahir a fait un exposé sur la signification de la Beiaa (allégeance) dans l'islam, soulignant que les tribus sahraouis ont toujours fait allégeance au Trône alaouite ce qui confirme la marocanité du Sahara.

Pour sa part, M. Aba, a axé son intervention sur le vécu des populations du sud, qui, a-t-il insisté, se sont déjà exprimées en faveur de la marocanité du Sahara, travers leur acte d'allégeance.

Il a également mis en relief l'essor remarquable que ne cessent de connaître les provinces du sud dans tous les domaines.

"On nous envie à cause de notre attachement à la religion, à la patrie, à l'allégeance au Roi et du progrès et de la prospérité de notre région", a souligné le député sahraoui pour qui "l'autre miracle après la Marche verte, n'est autre que l'initiative d'autonomie proposé par SM le Roi.

Pour leur part, le Dr. Mohamed El Kachbour, de la faculté des droits de Casablanca, et Ahmed Abou Al Alaa, Ali El Hnoudi de la faculté polydisciplinaire de Tétouan, ont fait des exposés respectivement sur "l'initiative d'autonomie en tant que règlement définitif du conflit artificiel", "La Marche verte et l'unité du Maghreb Arabe" et "la citoyenneté et l'unité nationale".

Dans le même cadre, le vice-président de l'Université Abdelmalek Essadi, Hassan Zabbakh, le doyen de la faculté polydisciplinaire, Abdelhafid Sekaki et Taoufiq Saïd, président du département du droit, ont tous souligné le caractère "sérieux et crédible" de l'initiative d'autonomie, seule à même de régler ce conflit, insistant sur "la diplomatie universitaire et académique" pour accompagner la diplomatie classique afin de mieux faire connaître la légitimité de cette cause sacrée qu'est la marocanité du Sahara.

La journée d'étude, suivie par un millier d'étudiants, a été sanctionnée par un communiqué final appelant notamment à la mise en œuvre des orientations contenues dans le discours royal du 6 novembre dernier, qui constitue une feuille de route pour toute négociation sur la question du Sahara, et encourage la diplomatie universitaire comme diplomatie parallèle et la tenue de conférences, séminaires scientifiques et journées d'études dans les provinces du sud.

MAP
Les appels se sont multipliés mercredi, jusque dans la famille politique du président Nicolas Sarkozy, pour suspendre ou même enterrer le débat sur l'"identité nationale" en France, après une série de dérapages et de controverses sur la place de l'islam dans la société.

Alors que l'opposition tire à boulets rouges sur le gouvernement et que le malaise s'installe désormais dans les rangs de la majorité, une commission parlementaire a achevé mercredi ses auditions sur le port de la burqa, un des aspects du vaste débat qui agite le pays.

Devant les députés, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a estimé qu'il fallait interdire le voile islamique intégral dans les services publics, y compris par la loi, c'est-à-dire à la Poste, dans les préfectures, aux abords des écoles et dans les transports en commun. Le texte s'appuierait sur la nécessité pour chaque citoyen ou citoyenne d'être identifiable.

"La naturalisation, c'est-à-dire l'entrée dans la communauté nationale, ne me paraît pas souhaitable" pour les femmes intégralement voilées et pour leur mari, a-t-il ajouté.

Le président du groupe UMP (majorité de droite) à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, a jugé "indispensable" une loi pour interdire ce voile intégral porté par quelque 1.900 femmes en France, selon des chiffres officiels révélés mercredi.

Le responsable de la droite au pouvoir a cependant assuré que le débat sur le voile ne visait en aucun cas l'immigration ou la liberté religieuse.

Ces précautions sont à la mesure de l'embarras suscité par la grande concertation publique sur l'identité nationale lancée le 25 octobre par le gouvernement et qui tourne, selon l'opposition, à la "stigmatisation" des 5 à 6 millions de musulmans vivant en France.

Les débats organisés à travers le pays ont déjà donné lieu à des dérapages racistes.

Au cours de l'un d'eux lundi soir, la secrétaire d'Etat à la famille Nadine Morano avait soulevé une nouvelle controverse en exigeant des jeunes musulmans français qu'ils se sentent français, trouvent un travail et cessent de porter leur casquette à l'envers, l'un des signes vestimentaires de ralliement dans les banlieues.

Dès mardi, l'ancien ministre et élu UMP (droite) François Baroin a demandé la suspension d'un débat qui pourrait "flatter les bas instincts" et "faciliter les amalgames et les confusions". Enfonçant le clou, l'ex-Premier ministre et rival de Nicolas Sarkozy Dominique de Villepin a appelé à "arrêter" un "mauvais débat" qui "n'a pas de sens".

Le quotidien Le Monde a appuyé ces appels, estimant que le président français "s'honorerait d'admettre son erreur" et de "la corriger". "L'affaire a été trop vite mal engagée et de manière si biaisée que chacun mesure les dégâts très sérieux qu'elle produit", a-t-il jugé.

Mais Nicolas Sarkozy a de nouveau justifié l'organisation de ce débat mercredi soir. "C'est un débat particulièrement noble, et cela évitera d'avoir des impasses comme celle qui a eu lieu en Suisse sur la question des minarets", a-t-il déclaré au cours d'une interview sur la chaîne Canal +.

"Est-ce qu'il y a un problème d'intégration aujourd'hui dans notre pays ou est-ce qu'il n'y en a pas? Est-ce que c'est moi qui invente la ghettoïsation dans certains quartiers de nos villes, la montée d'une forme de racisme dans d'autres, la violence, l'absence de diversité dans les élites françaises?", a-t-il interrogé.

D'abord accusé d'aller opportunément chasser sur les terres de l'extrême droite avant une échéance électorale, les régionales de mars, le gouvernement est suspecté par des associations de nourrir la division nationale.

AFP
Le 5è Sommet africain des collectivités locales "Africités 2009" a ouvert ses travaux, mercredi à Marrakech, avec la participation d'environ 5.000 acteurs de développement local africains et d'ailleurs.

La cérémonie d'ouverture du Sommet a été marquée par le message royal adressé aux participants de cette édition, dont lecture a été donnée par M. Mohamed Moatassim, Conseiller du Souverain.

Dans Son message, SM le Roi Mohammed VI a réitéré l'attachement du Maroc au processus onusien pour le règlement du conflit régional artificiel autour du Sahara marocain, sur la base de l'Initiative d'autonomie et dans le cadre de la souveraineté du Royaume, de son unité nationale et de son intégrité territoriale.

Le Souverain a, de même, indiqué que dans le cadre du raffermissement et de l'ancrage de la démocratie locale et de la bonne gouvernance territoriale, le Maroc compte "instaurer une régionalisation avancée, englobant toutes les régions du Royaume, dont et au premier chef, les provinces du Sahara marocain".

SM le Roi a également affirmé que l'évolution démocratique du Maroc le qualifie pleinement pour entreprendre tout type de gouvernance territoriale, dans le cadre de l'unité de l'Etat et de sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire national.

Lors de ce sommet, initié sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI sous le thème "La réponse des collectivités locales et régionales d'Afrique à la crise globale: promouvoir le développement local durable et l'emploi", les différents acteurs de développement local en Afrique vont débattre cinq jours durant des stratégies de développement et des programmes de coopération à mettre en Âœuvre en vue d'assurer un développement local durable face à la crise mondiale.

Les travaux de cette édition, qui intervient après celles d'Abidjan en 1998, de Windhoek (2001), de Yaoundé (2003) et de Nairobi (2006), s'articuleront sur des sessions thématiques, spéciales et politiques.

Les deux premières journées du sommet consacrées aux sessions thématiques seront centrées sur les stratégies locales à mettre en oeuvre à court et moyen termes face à l'actuelle crise internationale.

Une quarantaine de sessions spéciales seront tenues au cours de la troisième journée du sommet autour de diverses thématiques ayant trait au développement local en Afrique.

Le volet politique du sommet, qui sera abordé lors des deux dernières journées, comprend une session des ministres, une réunion des maires et autorités locales et régionales ainsi qu'une rencontre de dialogue tripartite entre les ministres, les maires et les partenaires au développement.

Au cours de ces sessions, ministres, maires et autorités locales procéderont à l'évaluation de la mise en œuvre des résolutions et recommandations des précédents sommets Africités et à l'examen des propositions émises lors de l'édition de Marrakech par les sessions thématiques et spéciales.

Organisés tous les trois ans alternativement dans les différentes régions d'Afrique, les sommets Africités constituent une plate-forme essentielle de dialogue et de réflexion stratégique sur la décentralisation, la gouvernance et le développement territorial en Afrique.

MAP


Les responsables du Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et de la compagnie d'Abu Dhabi pour l'énergie du futur (Masdar) ont exprimé, mercredi à Copenhague, l'intérêt qu'ils accordent au Projet marocain de l'énergie solaire et leur volonté d'y participer activement.

En marge de sa participation à la Conférence des Nations-Unies sur le climat à Copenhague, la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Mme Amina Benkhadra, s'est entretenue avec la PDG du FEM, Mme Monique Barbut, qui a exprimé la volonté du Fonds à financer des projets marocains d'adaptation aux impacts des changements climatiques.

Le FEM est un organe international qui finance des projets respectant les normes environnementales dans le cadre de la convention des Nations-Unies sur les changements climatiques.

De son côté, le PDG de Masdar, M. Sultan Ahmad Al Jaber, a exprimé, lors de son entretien avec Mme Benkhadra, tenu mercredi à Copenhague en présence du directeur général de l'Office national de l'électricité, M. Ali Fassi Fihri, le grand intérêt qu'il accorde au projet de l'énergie solaire lancé par le Maroc.

Il a fait part de la volonté de sa compagnie de participer activement à ce projet d'envergure, dont le coût prévisionnel s'élève à 9 milliards de dollars.

Le projet marocain d'énergie solaire s'inscrit en droite ligne des orientations internationales pour le développement des énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire, en vue de répondre à une demande accrue en énergie et faire face au réchauffement climatique dans le cadre de la nouvelle stratégie énergétique nationale.

MAP


Les pays de destination ou d'accueil, confrontés aux effets de la crise économique et financière ayant frappé de plein fouet le monde, se sont retrouvés entre le marteau de la révision de leurs législations nationales et l'enclume des exigences du respect des droits des millions de migrants.

Soulevé toujours en termes de gestion de la sécurité, la migration est en effet l'un des grands défis de ce siècle qui nécessite une coopération, une solidarité et une cohésion renforcées entre les Etats concernés.

"En raison des liens étroits entre la migration et la sécurité se construisent dorénavant dans le monde des murs physiques, des murs électroniques, des murs biométriques et parfois des murs d'incompréhension et de rejet", a déclaré dans un entretien à la MAP, M. Omar Zniber, ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales en Autriche.

Dans ce sens, le diplomate marocain, qui participe au Caire à la conférence méditerranéenne de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), a déploré les débats publics "stigmatisant les populations immigrées pour des raisons politiciennes de bas étage", comportement qui, selon lui, ne prend pas en considération la situation de précarité sociale et économique, et de fragilité juridique dans laquelle vivent ces personnes et qui est accentuée par l'actuelle crise économique et financière.

200 millions migrants dans le monde, menacés par la crise économique

L'immigration, qui concerne 200 millions personnes, soit 3 pc de la population mondiale, est un phénomène qui touche aussi bien les pays développés, que ceux en développement des continents africain et asiatique.

Ce chiffre est à mettre en perspective avec l'ère de la globalisation "où il existe une contradiction fondamentale entre la libre circulation de l'information, des idées, des marchandises et des capitaux, et les restrictions souvent imposées à la libre circulation des personnes", a relevé le diplomate marocain.

Tout en relevant que la crise économique et financière actuelle a accentué cette contradiction, il a précisé que les migrants, notamment les moins qualifiés, sont les premières victimes de cette situation du fait qu'ils sont régulièrement exclus du marché du travail et qu'ils sont recrutés ou licenciés en fonction des fluctuations des économies nationales. Les immigrés représentent en général et proportionnellement un pourcentage double au niveau du chômage par rapport aux populations autochtones, a-t-il dit.

A cet égard, il a souligné que durant la période de crise, les politiques de restriction, de repli identitaire, de fermeture des marchés de l'emploi et des frontières contribuent également à "renforcer certains préjugés à l'encontre des migrants et à alimenter des ressentiments xénophobes au sein des populations d'accueil".


Des politiques "regrettables" en matière d'immigration

Le diplomate marocain a qualifié de "regrettables" les politiques de repli des pays d'accueil du fait qu'elles ne tiennent pas compte des besoins à moyen et long termes des économies des pays industrialisés, ni des tendances démographiques.

Dans ce sens, il a rappelé certaines études qui révèlent qu'en l'absence d'immigration, la population en âge de travailler dans les pays développés devrait reculer de 23 pc d'ici à 2050. Par contre, cette population devrait tripler en Afrique pour passer de 408 millions de personnes en 2005 à 1,12 milliard.

A cet égard, il a souligné que la crise financière ne doit pas constituer un obstacle à "l'établissement d'une vision à long terme en matière de gestion de la migration par une approche équilibrée, une gestion commune tenant compte du niveau démographique dans certains pays de l'OSCE et des Etats partenaires".

"Il s'agit tout simplement d'évaluer les besoins réels dans le cadre d'une politique commune, et bien entendu dans le respect des politiques arrêtées par chacun des Etats", a suggéré M. Zniber.

Pour remédier à cette situation, il a insisté sur la nécessité d'oeuvrer pour limiter l'impact de la crise sur les pays d'origine de la migration qui comptent souvent sur les transferts de fonds dans le maintien de l'équilibre de leurs économies et leurs politiques de développement.

M. Zniber a souligné, dans le même sens, l'impératif pour les pays de destination de lutter contre la "marchandisation" des immigrés en mettant leurs droits au coeur de toutes les politiques migratoires, notamment ceux concernant la protection et le renforcement des droits socio-politiques.

Il a également plaidé pour l'élargissement de l'accès légal aux marchés du travail, notamment par la promotion de nouvelles formes de migrations, la lutte contre les discriminations et les stéréotypes, le renforcement du dialogue régional sur la migration, ainsi que l'information et l'éducation.

Volet économique, financier et social, le diplomate a insisté sur la nécessité de la mise en place d'une politique à long terme pour minimiser au maximum les conséquences des flux migratoires sur le plan de la gestion de la sécurité à travers l'encouragement d'une migration bien réglementée.

Il a aussi plaidé pour l'encouragement des transferts en matière du savoir et savoir-faire des immigrants et la mise en place des modèles de croissance où la migration est conçue comme une partie intégrante de la solution, ainsi qu'un système de formation et de requalification d'immigrants pour leur permettre de s'adapter aux changements et aux aléas du marché de travail.

La gestion de la migration requiert également l'implication des pays d'origine et de transit. En matière de lutte contre la migration illégale, l'action des Etats concernés doit, en particulier, viser à contrecarrer les activités des organisations criminelles qui extorquent les économies des migrants et organisent les départs dans des conditions très dangereuses, avec les drames humains que l'on connaît.

Source : MAP

Le débat sur l'identité nationale s'est enfermé un peu plus dans la stigmatisation des musulmans de France avec l'intervention, lundi 14 décembre, de Nadine Morano à Charmes, dans les Vosges. Des parlementaires de droite comme de gauche réclament désormais l'arrêt du débat lancé par Eric Besson. Intervenant dans le cadre du débat national, à l'invitation du député UMP de la circonscription, Jean-Jacques Gaultier, la secrétaire d'Etat à la famille, interpellée par un militant sur la comptabilité de l'islam avec la République, a développé ce qu'elle "attendait" d'un "jeune musulman".

"Ce que je veux, a-elle déclaré, c'est qu'il se sente français lorsqu'il est français", "qu'il aime la France, quand il vit dans ce pays", "qu'il trouve un travail ", "qu'il ne parle pas le verlan" et "qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers". Le lieu du débat n'avait pas été choisi au hasard, Charmes est la ville natale de l'écrivain Maurice Barrès, figure du nationalisme français.

Les propos de la secrétaire d'Etat à la famille ont suscité un vent de réprobation générale. Propos "abjects" pour SOS Racisme, "porteurs de stigmates et de préjugés à l'endroit des musulmans de France" pour le Mrap, "raccoucis douteux entre immigration et identité nationale" pour l'Unef, les associations s'insurgent contre "cette libération d'une parole de stigmatisation" des musulmans et de l'Islam.

Mohamed Moussaoui, président du conseil français du culte musulman (CFCM) s'est lui aussi indigné de ce "portrait-type d'un Français musulman, avec une casquette à l'envers, parlant verlan, rechignant à trouver un emploi". L'Union des étudiants juifs de France ( UEJF)estime que le débat "est le théatre de l'expression de péjugés racistes" et demande son arrêt.

La gauche unanime relaie la même exigence, qualifiant le débat de "dangereux" pour la cohésion nationale .

A droite, aussi la contestation monte. Le député chiraquien François Baroin, qui avait déjà marqué ses distances avec ce débat dont il ne comprend pas "l'objectif" a estimé que Nadine Morano avait prononcé "la parole de trop". "A quoi bon, s'interroge t-il, flatter les bas instincts" ? Le député UMP de l'Aube s'emporte contre le gouvernement qui joue les "apprentis sorciers" et demande que le débat soit mis en suspens "au moins pendant le temps électoral". Dominique de Villepin , invité de France 2, a lui été plus loin mercredi 16 décembre en réclamant l'arrêt de ce "mauvais débat" qui "n'aurait jamais dû être ouvert". L'ancien premier ministre juge que "dans une période de crise, on a autre chose à faire qu'à se diviser sur un sujet aussi important que celui-ci". Au sein même du gouvernement, Valérie Pécresse a estimé mercredi qu'il fallait, non pas suspendre le débat mais "le recentrer sur des propositions concrètes, pour sortir des "dissertations pseudo philosophiques."

Pour sa défense, Nadine Morano nie tout dérapage et accuse l'AFP d'avoir "déformé" ses propos en les sortant de leur contexte. La secrétaire d'Etat assure qu'elle va mettre en ligne l'intégralité du débat, trois heures, enregistré à sa demande.

"J'étais interrogée par un militant du Front national, très virulent contre l'islam. J'ai voulu expliquer aux jeunes qu'ils devaient sortir de la caricature pour ne pas eux mêmes se stigmatiser. Je ne viens pas de la gauche caviar, mais des quartiers et j'aimerais que les jeunes qui y vivent d'origine immigrée se servent de leurs atouts, de leur double culture", a confié Mme Morano au Monde, mercredi 16 décembre. La secrétaire d'Etat rappelle qu'elle s'était déjà insurgée lorsque sa collègue du gouvernement Fadela Amara avait envoyé peu après sa nomination des cartes de voeux signées "a donf".

La direction de l'UMP a tenté de venir au secours de Mme Morano sur le même registre. Le porte-parole adjoint Dominique Paillé dénonce, dans un communiqué, "une polémique totalement scandaleuse" "une curée médiatique n'obéissant qu'à des objectifs purement politiciens" et "le comportement particulièrrement malsain du parti socialiste".

Malgré les dérapages, la direction de l'UMP et l'exécutif tiennent un double langage, affichant la volonté de "recadrer le débat" tout en continuant d'alimenter l'association entre identité nationale et immigration. Le 28 janvier, l'UMP, à quelques semaines des élections régionales, organisera une convention sur l'identité nationale.

Source : Le Monde

L'organisation humanitaire a appelé mercredi, à trois jours de la journée internationale des migrants, les pays européens, dont la Belgique, à respecter la vie et la dignité des immigrants et des demandeurs d'asile, et de favoriser leur accès à des services de base, comme l'accès à des abris et aux soins de santé.

Les demandeurs d'asile et les immigrants sans-papiers font les frais de politiques migratoires toujours plus restrictives qui portent atteintes à leur santé physique et morale, affirme MSF. Fuyant les conflits, les privations ou les violations généralisées des droits humains, ils endurent de longs et dangereux voyages vers l'Europe.

Lorsqu'ils y parviennent enfin, beaucoup doivent faire face à une détention prolongée, des conditions de vie épouvantables et à un manque d'accès aux soins. D'autres sont pris au piège aux portes de l'Europe ou interceptés et renvoyés vers des pays où leur santé et leur vie sont menacées.

Les équipes MSF portent assistance aux immigrants et demandeurs d'asile à différentes étapes de leur périple: dans leur pays d'origine, au Maroc, en Grèce, à Malte, en Italie et en France.

"Grâce à notre expérience de travail à différentes étapes de leurs parcours, nous sommes témoins de la souffrance prolongée de ces personnes. Il est primordial que les politiques migratoires en Europe respectent la vie et la dignité de ces individus et améliorent leur accès au système médical, ainsi qu'à un soutien psychologique", a souligné Liesbeth Schockaert, conseillère en Affaires humanitaires chez MSF.

Source : belga

La mission parlementaire a achevé ses auditions, mercredi à l'Assemblée, en recevant Brice Hortefeux (Intérieur), Xavier Darcos (Travail) et Eric Besson (Immigration). Ils ont notamment évoqué la possibilité d'une loi interdisant le port du niqab dans les établissements publics.

Interdire par une loi ou simplement une résolution parlementaire? Viser l'ensemble de l'espace public, donc la rue, ou se limiter aux établissements publics, scolaires, hospitaliers, postaux, etc? Créée l'été dernier à l'initiative du député (PCF) André Gerin, la mission d'information parlementaire sur le port du voile intégral - qui a entendu 75 experts, représentants d'associations laïques et féministes, des organisations musulmanes, élus - achevait aujourd'hui ses auditions en recevant trois ministres, Eric Besson (Immigration), Brice Hortefeux (Intérieur) et Xavier Darcos (Travail). Elle doit désormais plancher sur les préconisations, qu'elle remettra fin janvier, à propos d'une pratique qui ne concerne que «1900 femmes», selon le chiffre donné par le ministre de l'Intérieur.

Statistiquement, elles sont «3 pour 100 000», résidant principalement en Ile-de-France (50%), Rhône-Alpes et Paca, précise Hortefeux, qui s'appuie sur une enquête réalisée entre juillet et octobre 2009. Sur ces 1900 femmes, 250 résident à la Réunion et 20 à Mayotte. «Plus des deux tiers seraient françaises, 23% sont converties [à l'islam] et 43% appartiendraient à la mouvance salafiste». La moitié ont moins de 30 ans et 90%, moins de 40. Seule 1% d'entre elles seraient mineures.

Ces précisions données sur une pratique qualifiée par Brice Hortefeux, de «tout à fait marginale», le trio de ministres insiste: «il n'y a pas l'épaisseur d'un papier à cigarette entre nous», jure le ministre de l'Intérieur. Et fait montre d'humilité: grosso modo, c'est le Parlement qui décide. «Nous n'avons pas de préférence, complète Xavier Darcos, nous essayons simplement de réfléchir aux différentes options qui se présentent à nous.»

Qui sanctionner: la femme ou son époux?

Le ministre de l'Intérieur détaille «deux options non normatives», d'abord: l'une fondée sur «le dialogue et la pédagogie» - comme le préconise d'ailleurs le Conseil français du culte musulman -. «Réaliste?» Pas sûr, pour Hortefeux. Et celle d'une résolution du Parlement, comme le prévoit la réforme des institutions de l'été 2008. Façon, souligne Xavier Darcos, de «réaffirmer nos valeurs républicaines». Cette résolution pourrait aussi être concrétisée par une circulaire adressée aux préfets, maires, chefs d 'établissements, etc.

Autre «piste»: une loi d'interdiction. Laquelle pose une série de questions. S'étendrait-elle à la rue ou aux services publics? Qui sanctionner: la femme ou son époux, en cas de port de voile intégral «subi»? Et surtout, sur quels fondements? En clair, faut-il invoquer l'égalité hommes-femmes, la dignité des femmes? Ou encore des motifs de sécurité en affirmant qu'un individu ne peut dissimuler son identité? Variante plus pragmatique: «la nécessité, quand on s'adresse à un service public, de pouvoir être identifié pour entreprendre une démarche personnelle?», ajoute Hortefeux. Eventualité, «plus solide juridiquement» qui semble avoir ses faveurs, puisqu'elle «répondrait très concrètement à divers actes quotidiens»: se rendre à la Poste ou au guichet d'une préfecture, rendre visite à un parent à l'hôpital, venir chercher ses enfants à l'école.

«Rien de pire qu'une loi inappliquée»

Car s'ils réaffirment, à l'unisson de Nicolas Sarkozy, que le voile intégral, «expression radicale et communautariste», «n'a pas sa place en France», les ministres prennent soin de rappeler à la mission le lourd cahier des charges et le peu de marge de manoeuvre. «Nous n'avons pas le droit à l'erreur, prévient Hortefeux. La réponse doit être efficace.» Donc applicable: «il n'y a rien de pire qu'une loi inappliquée, ce qui signifie une loi défiée.» Et «conforme à nos valeurs», en passant le contrôle du Conseil constitutionnel et de la Cour européenne des Droits de l'Homme.Le tout sans stigmatiser les musulmans.

Sur son créneau, Eric Besson suggère, lui, d'assortir la loi ou à la résolution parlementaire éventuellement préconisées par la mission d'une série de mesures: «Pour les cartes de résident de dix ans, je vais indiquer aux préfets que le port du voile intégral devra constituer un motif de rejet [...]. Concernant l'accueil des ressortissants étrangers, je vais renforcer la formation aux valeurs de la République pour insister sur les principes d'égalité hommes-femmes, de laïcité et sur l'interdiction du voile à l'école», explique-t-il.

Jean-François Copé, patron du groupe UMP à l'Assemblée, qui a mis en place son propre groupe de réflexion sur le voile intégral, n'a, de son côté, pas attendu la fin des auditions de la mission parlementaire, pour s'exprimer sur le sujet. Dans une tribune publiée dans le Figaro de mercredi et co-signée par d'autres députés de la majorité (Nicole Ameline, François Baroin et Eric Raoult), il juge «indispensable» une loi interdisant le voile intégral. «A minima pour une question de sécurité, poursuit Copé, la burqa n'a pas sa place dans les services publics et les bâtiments publics, ou dans les lieux privés ouverts au public comme les commerces.»

Source : Libération

Neuf exilés afghans ont été expulsés de France dans la nuit de mardi 15 à mercredi 16 décembre à bord d'un avion britannique à destination de Kaboul. Resté sourd aux protestations des associations humanitaires, et passant outre une décision de justice, le gouvernement a mis à exécution son projet de reconduite à la frontière.

Huit semaines après un premier vol, organisé le 20 octobre, qui transportait trois exilés interpellés dans l'hexagone après le démantèlement de la "jungle" de Calais, en septembre, un nouveau vol groupé en provenance de Londres a fait escale en France.

Devant la polémique suscitée par le renvoi d'octobre, Eric Besson, ministre de l'immigration, avait annoncé que "si la situation continue à se dégrader (en Afghanistan), il n'y aura pas d'autres retours dans les jours qui viennent".

Le vol de mardi a décollé vers minuit de Roissy - Charles de Gaulle avec à son bord neuf ressortissants afghans : huit avaient été transférés vers l'aéroport en milieu d'après midi depuis le centre de rétention de Coquelles (Pas-de-Calais) et un autre depuis celui de Lyon. Un dixième, originellement concerné, avait été remis en liberté lundi soir par la cour d'appel de Douai.

Mercredi matin, le ministère de l'immigration ne voulait "ni infirmer, ni confirmer" ce renvoi. Mais celui-ci a été confirmé par des sources policières

Au-delà des ONG et de la gauche française, une cinquantaine de députés européens, tous groupes politiques confondus, ont réclamé, mardi, "l'arrêt des expulsions indignes" d'Afghans. Faisant fi de ces protestations, le gouvernement n'a également pas tenu compte d'une décision de justice constatant l'illégalité du renvoi de ces exilés auxquels les autorités afghanes ont refusé de délivrer un laisser-passer consulaire.

Dans une décision du 14 décembre, la cour d'appel de Douai, saisie du cas d'un des Afghans menacé d'être expulsé, a affirmé qu'il était illégal de reconduire à la frontière des étrangers si l'Etat vers lequel il pourrait être renvoyé n'a pas délivré de laisser-passer consulaire. Les neuf exilés reconduits se sont simplement vu remettre, par le ministère de l'immigration français un laisser-passer européen.

L'un des Afghans, initialement menacé d'être expulsé ce mardi, a contesté la légalité du prolongement de sa rétention. Samedi 12 décembre, le juge des libertés et de la détention de Boulogne-sur-Mer lui a donné satisfaction. Mais le procureur de Boulogne a fait appel de sa remise en liberté.

Aussitôt saisie, la cour d'appel de Douai a été amenée à rappeler que la loi "n'autorise une prolongation supplémentaire (de la rétention) de 5 jours qu'en cas de certitude de la délivrance du laisser passer par le consulat du pays dont relève l'intéressé". Or "il est établi que le consulat (d'Afghanistan) a refusé le laisser passer", poursuit la cour d'appel dans sa décision. Les magistrats soulignent qu'un laisser-passer européen, résultant d'une décision unilatérale de la France, ne saurait tenir lieu de laisser-passer consulaire délivré par le pays de destination.

Souhaitant elle-même clarifier la procédure utilisée par la France, l'ambassade d'Afghanistan à Paris a elle-même demandé au gouvernement français mardi de suspendre les retours forcés d'Afghans vers Kaboul.

Devant les députés, le premier ministre François Fillon a justifié le renvoi des exilés afghans par "l'engagement auprès des Britanniques" de "ne pas laisser Sangatte se reconstruire".

Source : Le Monde

Le Parlement du Burkina Faso a adopté une loi portant sur la gestion "concertée" des flux migratoires entre ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest et la France, afin de lutter contre l'immigration clandestine, a-t-on appris mercredi de source officielle.

La loi a été votée par 79 députés sur 87 votants, 7 se sont abstenus.

Les deux pays s'engagent à "réadmettre dans le respect de la dignité et des droits fondamentaux des personnes, leurs ressortissants en situation irrégulière sur le territoire de l'autre partie".

Quelques 4.000 Burkinabè vivent en France contre environ 5.000 Français au Burkina, selon le ministère burkinabè des Affaires étrangères.

La France s'engage à régulariser la situation des ressortissants burkinabè en situation irrégulière sur son territoire, mais "au cas par cas".

Par ailleurs, des principes sont fixés pour la délivrance de visas par l'administration française.

La France s'engage notamment à délivrer 150 visas aux étudiants burkinabè titulaires de masters ou de licences professionnelles obtenus en France pour leur permettre de travailler dans l'hexagone pendant quelques mois. Par ailleurs, 500 visas "compétences et talents" pourront être délivrés chaque année (pour 3 ans renouvelables) à certains Burkinabè (intellectuels, sportifs, sientifiques, humanitaires, etc).

L'accord prévoit également des financements de projets de développement au Burkina Faso, "le développement de services sociaux de base dans des régions de forte émigration" ou encore la facilitation des transferts de fonds de migrants.

Le texte doit être promulgué dans les 21 jours par le chef de l'Etat burkinabè Blaise Compaoré. Il n'entrera en vigueur que lorsque Paris l'aura promulgué de son côté.

Conformément au "Pacte européen sur l'immigration et l'asile" adopté en 2008, la France a signé des accords sur l'immigration avec plusieurs pays: Bénin, Cameroun, Cap-Vert, Congo-Brazzaville, Gabon, Ile Maurice, Sénégal, Tunisie.

Source : AFP

Les pays de destination ou d'accueil, confrontés aux effets de la crise économique et financière ayant frappé de plein fouet le monde, se sont retrouvés entre le marteau de la révision de leurs législations nationales et l'enclume des exigences du respect des droits des millions de migrants.

Soulevé toujours en termes de gestion de la sécurité, la migration est en effet l'un des grands défis de ce siècle qui nécessite une coopération, une solidarité et une cohésion renforcées entre les Etats concernés.

"En raison des liens étroits entre la migration et la sécurité se construisent dorénavant dans le monde des murs physiques, des murs électroniques, des murs biométriques et parfois des murs d'incompréhension et de rejet", a déclaré dans un entretien à la MAP, M. Omar Zniber, ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales en Autriche.

Dans ce sens, le diplomate marocain, qui participe au Caire à la conférence méditerranéenne de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), a déploré les débats publics "stigmatisant les populations immigrées pour des raisons politiciennes de bas étage", comportement qui, selon lui, ne prend pas en considération la situation de précarité sociale et économique, et de fragilité juridique dans laquelle vivent ces personnes et qui est accentuée par l'actuelle crise économique et financière.

200 millions migrants dans le monde, menacés par la crise économique

L'immigration, qui concerne 200 millions personnes, soit 3 pc de la population mondiale, est un phénomène qui touche aussi bien les pays développés, que ceux en développement des continents africain et asiatique.

Ce chiffre est à mettre en perspective avec l'ère de la globalisation "où il existe une contradiction fondamentale entre la libre circulation de l'information, des idées, des marchandises et des capitaux, et les restrictions souvent imposées à la libre circulation des personnes", a relevé le diplomate marocain.

Tout en relevant que la crise économique et financière actuelle a accentué cette contradiction, il a précisé que les migrants, notamment les moins qualifiés, sont les premières victimes de cette situation du fait qu'ils sont régulièrement exclus du marché du travail et qu'ils sont recrutés ou licenciés en fonction des fluctuations des économies nationales. Les immigrés représentent en général et proportionnellement un pourcentage double au niveau du chômage par rapport aux populations autochtones, a-t-il dit.

A cet égard, il a souligné que durant la période de crise, les politiques de restriction, de repli identitaire, de fermeture des marchés de l'emploi et des frontières contribuent également à "renforcer certains préjugés à l'encontre des migrants et à alimenter des ressentiments xénophobes au sein des populations d'accueil".

Des politiques "regrettables" en matière d'immigration

Le diplomate marocain a qualifié de "regrettables" les politiques de repli des pays d'accueil du fait qu'elles ne tiennent pas compte des besoins à moyen et long termes des économies des pays industrialisés, ni des tendances démographiques.

Dans ce sens, il a rappelé certaines études qui révèlent qu'en l'absence d'immigration, la population en âge de travailler dans les pays développés devrait reculer de 23 pc d'ici à 2050. Par contre, cette population devrait tripler en Afrique pour passer de 408 millions de personnes en 2005 à 1,12 milliard.

A cet égard, il a souligné que la crise financière ne doit pas constituer un obstacle à "l'établissement d'une vision à long terme en matière de gestion de la migration par une approche équilibrée, une gestion commune tenant compte du niveau démographique dans certains pays de l'OSCE et des Etats partenaires".

"Il s'agit tout simplement d'évaluer les besoins réels dans le cadre d'une politique commune, et bien entendu dans le respect des politiques arrêtées par chacun des Etats", a suggéré M. Zniber.

Pour remédier à cette situation, il a insisté sur la nécessité d'oeuvrer pour limiter l'impact de la crise sur les pays d'origine de la migration qui comptent souvent sur les transferts de fonds dans le maintien de l'équilibre de leurs économies et leurs politiques de développement.

M. Zniber a souligné, dans le même sens, l'impératif pour les pays de destination de lutter contre la "marchandisation" des immigrés en mettant leurs droits au coeur de toutes les politiques migratoires, notamment ceux concernant la protection et le renforcement des droits socio-politiques.

Il a également plaidé pour l'élargissement de l'accès légal aux marchés du travail, notamment par la promotion de nouvelles formes de migrations, la lutte contre les discriminations et les stéréotypes, le renforcement du dialogue régional sur la migration, ainsi que l'information et l'éducation.

Volet économique, financier et social, le diplomate a insisté sur la nécessité de la mise en place d'une politique à long terme pour minimiser au maximum les conséquences des flux migratoires sur le plan de la gestion de la sécurité à travers l'encouragement d'une migration bien réglementée.

Il a aussi plaidé pour l'encouragement des transferts en matière du savoir et savoir-faire des immigrants et la mise en place des modèles de croissance où la migration est conçue comme une partie intégrante de la solution, ainsi qu'un système de formation et de requalification d'immigrants pour leur permettre de s'adapter aux changements et aux aléas du marché de travail.

La gestion de la migration requiert également l'implication des pays d'origine et de transit. En matière de lutte contre la migration illégale, l'action des Etats concernés doit, en particulier, viser à contrecarrer les activités des organisations criminelles qui extorquent les économies des migrants et organisent les départs dans des conditions très dangereuses, avec les drames humains que l'on connaît.

MAP

TAPIS rouge, accueil de choix, et discours de bienvenue... Tels ont été les ingrédients de la journée du 11 décembre qui a été consacrée à la signature de trois accords de partenariat pour booster l'investissement et la création d'entreprises à Meknès. Initiateur de ces accords, le directeur du Conseil régional d'investissement (CRI-Meknès), Hassan Bahi, a saisi l'occasion pour brosser un tableau exhaustif des potentialités de la région. L'objectif étant d'encourager les investisseurs à venir s'implanter à Meknès.
Les trois conventions promettent un véritable cadre de promotion et de stimulation de la création d'emplois. La première est avalisée par le Conseil régional, le CRI et la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM). Elle vise la mobilisation des ressources et du savoir-faire pour promouvoir le développement régional et la coopération.
Pour Bernard Digoit, président de la CFCIM, cet accord constitue un cadre général de partenariat pour la mise en œuvre d'un programme d'action décliné en cinq axes, à savoir: les parcs d'activités, la formation, le développement de la présence économique française dans la région de Meknès-Tafilalet, l'animation et l'information, et la diaspora marocaine en France et les anciens Français de la région. Durant deux ans, les signataires de l'accord conviennent de mener plusieurs actions avec une identité conjointe regroupant les logos de chacune des parties, et un slogan exprimant l'esprit et les objectifs de cette collaboration.

Informations et actions de promotion



Pour ce qui est de son partenariat avec la Fondation création d'entreprises du Groupe Banque Populaire (FCE), le CRI veut faire retenir Meknès-Tafilalet comme région pilote pour la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de la Fondation, notamment en ce qui concerne la diaspora marocaine. Outre l'appui à la création de PME et TPE, ledit accord vise l'échange d'informations et des actions de promotion. Ainsi, le CRI et la FCE conviennent d'étendre leur domaine de coopération aux porteurs d'idées d'entreprises, aux Marocains du monde en quête d'assistance et d'accompagnement individuel en pré et post-investissement et aux personnes physiques ou morales préalablement sélectionnées dans le cadre des appels à projets. Les parties signataires s'engagent à se convier mutuellement aux actions de promotion que l'une ou l'autre organise, au Maroc, à l'intérieur du territoire de Meknès-Tafilalet et/ou dans le monde au profit de la diaspora marocaine (manifestations, rencontres, salons, foires...).
Le CRI et la FCE organiseront ensemble des manifestations destinées à assurer le marketing territorial auprès des Marocains du monde. A cet effet, ils conviennent d'organiser, au moins une fois par an, des manifestations dans les pays qui connaissent une forte présence de MRE. «Nous allons consolider les expériences réussies et les bonnes pratiques relatives à l'encouragement de la créativité et de l'innovation», ajoute Bahi. Par ailleurs, Meknès peut désormais compter sur l'appui de l'Association générale des intervenants retraités (AGIR), basée à Paris. Celle-ci entend s'associer à la promotion de toute action d'intérêt général, de progrès et de développement, à travers la mise à disposition, à titre bénévole, du savoir-faire et de l'expérience de ses adhérents.

Source : L'Economiste

Les associations de défense des droits de l'homme remontent au créneau contre le délit de solidarité, l'aide apportée aux sans-papiers par des militants associatifs ou de simples citoyens. Hier, 24 organisations réunies au sein du collectif des «délinquants solidaires» ont annoncé le dépôt, «avant la fin de l'année», d'un recours devant le Conseil d'Etat. Visées, les circulaires de la ministre de la Justice du 20 novembre et du ministre de l'Immigration du 23 novembre. Ces textes dispensent de poursuites pénales les membres des associations «qui fournissent des prestations telles que des repas, un hébergement, en particulier lorsqu'il s'agit d'un hébergement d'urgence, un secours médical, lorsque l'acte visé n'a d'autre objectif que d'assurer des conditions de vie dignes et décentes à l'étranger en situation irrégulière». En revanche, «remettre sciemment à des majeurs des cartes d'hébergement attestant de leur minorité ou remettre des faux documents, par exemple», reste passible de poursuites pénales. «Une action humanitaire ne se divise pas et ne supporte aucune restriction», avaient répondu les associations le 26 novembre à Eric Besson.

Ces mêmes organisations ont lancé un nouvel appel afin que l'article L622-1 sur le délit de solidarité soit supprimé. Hier encore, le Gisti, qui recense depuis avril sur son site Internet les condamnations prononcées contre des «aidants» de sans-papiers, le plus souvent pour les avoir hébergés, a annoncé l'élargissement de cette liste à l'ensemble des délits de la solidarité. Ainsi, le «délit d'outrage, d'injure et de diffamation», de plus en plus souvent utilisé désormais contre ceux qui expriment publiquement leur réprobation lors d'arrestations d'étrangers en situation irrégulière ou encore le «délit d'entrave à la circulation d'un aéronef» utilisé lorsqu'un passager proteste contre une expulsion à bord d'un avion.

Source : Libération

Le renforcement du développement socio-économique et de la coopération décentralisée dans la région de la Méditerranée est un choix qui bénéficie d'un fort soutien de SM le Roi Mohammed VI, du gouvernement, des acteurs du développement socio-économique et de la société civile, a affirmé M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

M. Ameur s'exprimait, lundi à Paris, lors d'un séminaire ministériel organisé sous le thème "Migrations en Méditerranée : construire un espace de prospérité partagée" par le ministère français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du développement solidaire, et réunissant les représentants de dix pays riverains de la Méditerranée ainsi que la présidence suédoise de l'UE et de nombreux experts.

Le Maroc, dont sa situation géographique et son histoire le placent au carrefour de plusieurs continents, a été et reste à la fois un pays d'émigration et d'immigration, a-t-il dit, soulignant que la migration marocaine représente aujourd'hui 10 PC de la population nationale avec une présence très remarquée en Europe.

Après avoir relevé que les politiques concernant les MRE se sont orientées pendant plusieurs années vers l'encouragement de l'investissement et le transfert financier des migrants, il a fait observer que ces ressources directes ou indirectes, qui représentent près de 10 PC du PIB, demeurent aujourd'hui très importantes pour l'équilibre de la balance budgétaire nationale et l'amélioration du niveau de vie des familles restées au pays, notamment les plus fragiles.

Le ministre a, dans ce cadre, rappelé la mise en place par le gouvernement de structures régionales et locales d'accompagnement des MRE désireux d'investir dans le Royaume, notant que les dites structures ont notamment pour objectif d'aider les MRE à faire face aux difficultés administratives et d'assister les porteurs de projets depuis la phase de conception du projet jusqu'à sa mise en œuvre.

Il a, d'autre part, signalé que l'épargne des émigrés représente 30 PC des dépôts des banques commerciales au Maroc.

Les quatre axes autour desquels s'articule la stratégie nationale 2010-2013 portent sur l'investissement pour que l'épargne présente dans les banques commerciales soit utilisée pour assurer un développement local, l'incitation de l'épargne solidaire et la valorisation des actifs, l'encouragement des possibilités d'investir à distance dans un projet concret et la promotion de la solidarité inter et intra-régionale, a-t-il fait savoir.

Outre l'encouragement et l'accompagnement de l'investissement des MRE, le second programme porte sur l'organisation de lieux d'échanges et de débats entre la demande nationale de compétences et l'offre internationale de compétences marocaines installées à l'étranger, a souligné M. Ameur.

Dans ce contexte, il a rappelé l'organisation, en novembre dernier à Fès, d'une première manifestation appuyée sur un partenariat avec un réseau de compétences germano-marocain qui regroupe près de 300 personnes et qui est soutenu par des officiels allemands de haut rang et des bailleurs de fonds.

Et le ministre de proposer qu'un groupe de travail spécifique euro-méditerranéen se penche sur la question de la mobilisation des compétences et de l'investissement au profit des pays d'origine.

Source : MAP

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et la Maison du Maroc, relevant de la Cité internationale universitaire de Paris, ont signé lundi une convention de partenariat destinée notamment à faire de la Maison du Maroc un lieu de rayonnement de la culture marocaine en France.

Paraphé au siège de l'ambassade du Royaume à Paris par MM. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, et Ahmed Ezbakh, directeur de la Maison du Maroc, cet accord s'inscrit dans le cadre d'une politique novatrice en matière de migration pour accompagner les profondes mutations des MRE et répondre à leurs différentes attentes conformément aux Hautes orientations royales.

La Convention s'appuie également sur les dispositions du Plan national quinquennal 2008-2012 pour la promotion des affaires MRE, validé par la Commission interministérielle chargée de la migration lors de la réunion du 7 février 2008 tenue sous la présidence du Premier ministre.

Cet accord vise à faire de la Maison du Maroc un lieu de rayonnement de la culture marocaine à travers l'organisation et la promotion d'activités scientifiques, culturelles et sportives.

Elle se propose aussi de renforcer l'attachement des ressortissants marocains à leur pays d'origine et de favoriser une meilleure intégration dans leur pays d'accueil.

Des programmes d'activités annuels seront élaborés conjointement par les deux parties dans la perspective de la réalisation desdits objectifs.

Dans ce contexte, des moyens humains et financiers sont prévus en vue d'accompagner la mise en œuvre de cet accord qui confortera la Maison du Maroc dans sa mission d'espace de rencontre, de dialogue et d'échange culturel et scientifique entre les communautés marocaine, française et celles issues de différents pays partenaires de la Cité internationale universitaire de Paris.

Source : MAP

Les Français d'origine marocaine seront à l'honneur de la troisième édition des « Dîners Citoyens » prévue pour le mercredi 16 décembre, rapporte un communiqué du ministère français de l'immigration.

Cette manifestation, organisée par le ministre français d l'immigration, Eric Besson, est en passe de devenir une tradition. Les précédentes éditions avaient concerné d'abord les français d'origine tunisienne en mai dernier, puis les français d'origine sénégalaise en septembre.

Le principe est de célébrer l'apport de l'immigration et de l'échange avec les pays d'émigration. Ces dîners réunissent régulièrement des hommes et des femmes faisant honneur à leurs origines et à la France dans des secteurs aussi divers que l'entreprise, les sciences, la littérature, l'art, le spectacle ou le sport.

En mai dernier, lors de la première réception, Eric Besson déclarait sa « volonté de réussir l'intégration des étrangers vivant en France », qui passe « par la langue, le travail et le logement », et rappelé que « le respect de l'origine, de l'histoire, et de la culture de chacun constituait aussi l'un des éléments de l'intégration républicaine ».

Source : Yabiladi

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a demandé mercredi au gouvernement et à Eric Besson de "mettre un terme au débat sur l'identité nationale" et s'"alarme" des propos tenus par Nadine Morano lors un débat public.

Dans un communiqué, Arielle Schwab, présidente de l'UEJF, appelle "Eric Besson et le Gouvernement à mettre un terme à ce débat tout simplement".

"A force d'être le théâtre de l'expression des préjugés racistes, le débat sur l'identité nationale risque de morceler la société française et de porter atteinte au vivre-ensemble", écrit-elle.

Par ailleurs, l'UEJF s'"alarme" des propos tenus par Nadine Morano lundi lors d'un débat public et affirme qu'il est "intolérable que le débat sur l'identité nationale soit prétexte à la libération des préjugés dans l'arène politique".

"Cette banalisation des préjugés est d'autant plus effrayante qu'elle stigmatise systématiquement les personnes de confession musulmane", constate l'organisation estudiantine.

Source : AFP/La Croix

Une ministre proche du président français Nicolas Sarkozy a été accusée mardi d'un nouveau dérapage dans le débat sur l'identité nationale après avoir exigé des jeunes musulmans français qu'il se sentent français, trouvent un travail et cessent de porter "la casquette à l'envers".

"On ne fait pas le procès d'un jeune musulman. Sa situation, moi je la respecte. Ce que je veux, c'est qu'il se sente français lorsqu'il est français", a déclaré lundi soir la secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano, interrogée sur la compatibilité de l'islam avec la République lors d'un débat dans les Vosges (est de la France)

"Ce que je veux, c'est qu'il aime la France quand il vit dans ce pays, c'est qu'il trouve un travail, et qu'il ne parle pas le verlan (argot consistant à inverser les syllabes des mots, ndlr). C'est qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers. C'est qu'il essaye de trouver un boulot, et qu'on l'accompagne dans sa formation", a-t-elle poursuivi.

Alors que le débat en France sur l'identité nationale, lancé le 25 octobre à quelques mois d'élections régionales, a été plusieurs fois dénoncé comme opportuniste et propice aux dérapages racistes, les réactions politiques ne se sont pas fait attendre.

Des dirigeants de l'opposition et l'association SOS Racisme ont dénoncé mardi une "conception ethnique de la nation" et un "nouveau dérapage".

"C'est très grave, parce que cela confirme le regard caricatural de plusieurs membres du gouvernement sur la jeunesse de ce pays, avec des amalgames invraisemblables sur les jeunes musulmans", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon.

"Après le voile et la burqa, haro sur les casquettes!", a renchéri Djamila Sonzogni au nom des Verts.

"Nul dans ce pays n'est plus français qu'un autre!" se sont indignés les jeunes socialistes, exigeant la démission de Mme Morano et "l'arrêt immédiat" du grand débat national, contesté jusque dans les rangs de la droite.

De son côté, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) s'est "alarmée" des propos tenus par Nadine Morano jugeant "intolérable que le débat sur l'identité nationale soit prétexte à la libération des préjugés dans l'arène politique".

Source : Le Temps.ch

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a estimé mercredi que le débat sur l'identité nationale n'avait "pas de sens", appelant "carrément" à "l'arrêter".

"Ce débat n'a pas de sens" et c'est "un faux débat qui n'aurait pas dû être ouvert dans les circonstances que traverse notre pays", a-t-il lancé sur France-2. "Dans une période de crise, on a autre chose à faire qu'à se diviser sur un sujet aussi important que celui-ci".

"Nous savons tous que (ce débat) n'aurait pas dû être mené à ce moment-là et qu'il n'aurait pas dû être ouvert par celui qui l'a ouvert, c'est-à-dire le ministre de l'Identité et de l'Immigration" Eric Besson, a ajouté Dominique de Villepin. "Je ne crois pas que ce débat puisse aboutir de la façon dont il a été posé".

Selon l'ancien chef du gouvernement, "ce débat ne peut pas être lié à l'immigration". Il "peut interpeller et interroger la nation, il ne doit pas dériver vers des stigmatisations, il ne doit pas être nourri par la peur qui est très mauvaise conseillère dans ce domaine", a-t-il souligné.

Et de plaider: "Il faut carrément l'arrêter. Un mauvais débat ça ne se suspend pas, ça s'arrête". AP

Source : Le Nouvel Observateur

La secrétaire d'Etat chargée de la famille et de la solidarité, Nadine Morano, a déclaré, lundi soir 14 décembre, vouloir du jeune musulman français "qu'il ne parle pas verlan", lors d'un débat sur l'identité nationale à Charmes (Vosges). "Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c'est qu'il aime son pays, c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers", a expliqué la secrétaire d'Etat à un jeune homme qui l'interrogeait sur la compatibilité de l'islam avec la République.

La commune vosgienne avait été choisie par l'organisateur de la soirée, le député (UMP) Jean-Jacques Gaultier, parce qu'elle est la ville natale de l'écrivain nationaliste et antidreyfusard Maurice Barrès, référence suscitant la polémique. Une cinquantaine de militants du NPA, Parti de gauche ou Verts ont ainsi manifesté devant la mairie pour protester contre cet hommage à l'écrivain lorrain. Lors du débat, le président de l'association locale Mémoire de Barrès, invité comme "grand témoin" à la soirée, a exalté la pensée de l'auteur lorrain, assurant notamment que "la patrie est plus forte dans l'âme d'un enraciné que dans celle d'un déraciné", ou défendant le "nationalisme de Barrès" par opposition au "cosmopolitisme".

"C'est très grave, parce que cela confirme le regard caricatural de plusieurs membres du gouvernement sur la jeunesse de ce pays, avec des amalgames invraisemblables sur les jeunes musulmans", a déclaré le porte-parole du parti socialiste, Benoît Hamon. SOS Racisme a qualifié ces propos d'"abjects" et appelé le premier ministre François Fillon à "enjoindre ses ministres de cesser de tenir des propos stigmatisants".

"Après le voile et la burqa, haro sur les casquettes ! Comme nous l'avions redouté, le débat sur l'identité nationale dérape", affirme dans un communiqué Djamila Sonzogni, porte-parole des Verts. "Le ton est donné, le gouvernement persiste à confondre religion et nationalité" et "la religion musulmane est clairement pointée comme posant un problème", ajoute-t-elle. "Charters pour les afghans, dérapages successifs racistes et islamophobes... Le gouvernement y va fort pour récupérer les voix de l'extrême droite à quelques mois des élections régionales", souligne le communiqué. Pour les Verts, "ce jeu peut s'avérer très dangereux pour la cohésion sociale" et aussi "pour le gouvernement, qui prend le risque que cette manoeuvre lui revienne dans la figure comme un boomerang par une remontée spectaculaire du Front National".

Mme Morano a estimé, mardi, que sa phrase avait été "complètement sortie de son contexte", et a mis en ligne la vidéo du débat (ci-dessous). "Nous parlions de la problématique des jeunes qui viennent des banlieues, dont je viens et dont je suis issue, et je disais qu'avec cette caricature, cette stigmatisation qu'il y avait, moi, je leur conseillais, non seulement de ne pas porter leur casquette de travers, de ne pas parler verlan, mais j'expliquais aussi (qu'il fallait) que l'on utilise le potentiel de la double culture", a plaidé Mme Morano sur la radio RMC.

Selon un sondage de l'Observatoire de l'opinion LH2 pour Nouvelobs.com révélé lundi, seulement 40 % des Français considèrent que le débat sur l'identité nationale souhaité par le Nicolas Sarkozy est "tout à fait" ou "plutôt nécessaire" et, de façon plus tranchée, 42 % des personnes interrogées jugent qu'il a pris une tournure "plutôt négative".  Sur la nécessité du débat, seules 14 % des personnes interrogées considèrent que ce débat est "tout à fait nécessaire".

Source : Le Monde

Les ministres chargés de l'immigration des pays méditerranéens, réunis lundi à Paris, dans le cadre d'un séminaire sous le thème "Migrations en Méditerranée : construire un espace de prospérité partagée", ont appelé les Etats membres de l'Union pour la Méditerranée (UPM) à créer l'Office méditerranéen de la Jeunesse, dont la première mission serait de mettre en œuvre un projet-pilote pour la mobilité des jeunes (étudiants et jeunes professionnels) dans l'espace méditerranéen.

Pour y parvenir, le Maroc, représenté par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, le Monténégro et Chypre se sont portés candidats pour organiser trois conférences d'experts en 2010 sur "Office méditerranéen de la jeunesse", "Filières d'enseignement supérieur, bourses, stages et réseaux de parrainage" et "Visa et titre de séjour".

Le ministre français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, M. Eric Besson, a, à cette occasion, invité les participants et les autres pays membres de l'UPM souhaitant s'associer à ces initiatives, à une session ministérielle de synthèse qui se tiendra en septembre 2010 à Paris.

Dans une déclaration commune, les participants, représentant notamment dix pays riverains de la Méditerranée et la présidence suédoise de l'UE, ont, par ailleurs, souligné l'apport des migrations au développement des richesses, aux échanges interculturels et à la compréhension mutuelle dans l'espace méditerranéen.

Réaffirmant leur détermination à bâtir un avenir méditerranéen commun, ils sont convenus de la nécessité de donner la priorité à la jeunesse dans la construction d'un espace méditerranéen de la circulation des personnes, du savoir et des compétences.

Source : MAP

L'ancien porte-parole de la mosquée de Genève, Hafid Ouardiri, a déposé un recours contre l'interdiction des minarets auprès de la Cour européenne des droits de l'homme, à Strasbourg, révèle mardi la TSR. Cinq avocats suisses, français et belge de renom représentent le recourant.

Parallèlement au dépôt de la plainte, une lettre a été envoyée au Conseil fédéral et à tous les membres du Conseil de l'Europe, indiquent encore les avocats.

La requête demande à la Cour de constater l'incompatibilité de la mesure votée par le peuple suisse avec la Convention européenne des droits de l'homme, selon Pierre de Preux, l'un des cinq avocats du recourant (lire ci-contre). Sont concernés l'article 9 de cette convention, qui garantit notamment la liberté de religion, l'article 14, qui interdit la discrimination, ainsi que l'article 13, qui oblige la Suisse à disposer d'une voie de droit interne permettant de corriger les effets des violations de l'article 9 et de l'article 14.

Liberté religieuse et discrimination

Dans son recours, Hafid Ouardiri estime qu'avec l'interdiction générale et absolue de construire des minarets, la Suisse érige en principe une mesure qui restreint la liberté de religion des musulmans. Or, selon la Convention, une mesure restrictive devrait demeurer une exception et n'être prise que de cas en cas lorsque l'ordre, la sécurité ou les droits d'autrui sont en péril. Et ce, quelle que soit la religion concernée.

L'ancien porte-parole de la mosquée de Genève juge également que l'interdiction de construire des minarets est discriminatoire car elle ne vise qu'une seule religion et non toutes les religions.

Droit supérieur

Hafid Ouardiri et les représentants du recourant notent aussi que la Suisse a accepté, en adhérant à la Convention européenne des droits de l'homme, que certaines valeurs fondamentales soient placées sous le contrôle d'une autorité supérieure, à savoir la Cour européenne des droits de l'homme. Et selon eux, ces valeurs ne peuvent pas être remises en cause, même par le peuple, qui est souverain.

Si la Cour européenne des droits de l'homme donne raison à Hafid Ouardiri, l'interdiction de construire des minarets ne pourra pas être appliquée en Suisse, selon les avocats. Dans le cas contraire, la norme entrera en vigueur.

Source : tsr info.ch

L'artiste-peintre marocaine Fatima Binet-Ouakka a reçu, récemment à Brindisi (Sud de l'Italie), les Prix "Leonardo da Vinci" et "Martin Luther King", décernés par l'Association culturelle "Italia in Arte".

Ces Prix ont été attribués à la plasticienne marocaine en reconnaissance de la qualité de ses Âœuvres qui ont voyagé à travers les quatre coins du monde et qui expriment des principes humanistes, dont la justice, la liberté, le respect universel de l'Homme et le droit au bonheur.

La cérémonie de remise des Prix s'est déroulée en présence d'illustres personnalités du monde de l'art, de la culture, de la science et des médias.

Ces prestigieuses distinctions honorent "non seulement ma personne mais aussi l'ensemble des artistes nationaux et le peuple marocain tout entier", a confié à la MAP Mme Binet-Ouakka.

Elle a souligné que ces Prix ainsi que l'acquisition récente par le Musée d'Erevan (Arménie) de l'une de ses Âœuvres l'encouragent encore plus que jamais à donner le meilleur d'elle-même pour les années à venir.

Cette grande manifestation artistique et culturelle a été initiée en collaboration avec le département de la science des matériels de l'Université de Salento et avec le parrainage notamment de la région de Lombardie, la commune de Lecce et les régions de Venise et de Rome.

Née à Fès, Fatima Binet-Ouakka est diplômée en psychologie-physiologie de l'Institut Pierre et Marie-Curie à Paris.

Formée dans les arts plastiques, l'artiste, dont le nom revient fréquemment aujourd'hui dans le milieu des arts parisiens, a un parcours impressionnant qui l'a emmené dans les plus beaux sites d'exposition du monde, de New York à Cerda (Espagne), de Genève à Xiams (Chine), de Rabat à Kuala Lumpur (Malaisie), de Buenos Aires (Argentine) à Berlin (Allemagne).

Membre de "Association of Art to the UNESCO", la plasticienne marocaine a eu de nombreux Prix et distinctions, dont la médaille d'Argent de la ville de Paris, la médaille d'Or de la ville d'Arles et le Prix "Bosco Tatsuya Hirata" (Japon).

Au sommet de son art, sa notoriété apparaît aussi bien dans le Dictionnaire de cotation des artistes modernes que dans l'Annuaire international des Arts.

MAP
Les ministres chargés de l'immigration des pays méditerranéens, réunis lundi à Paris, dans le cadre d'un séminaire sous le thème "Migrations en Méditerranée : construire un espace de prospérité partagée", ont appelé les Etats membres de l'Union pour la Méditerranée (UPM) à créer l'Office méditerranéen de la Jeunesse, dont la première mission serait de mettre en Âœuvre un projet-pilote pour la mobilité des jeunes (étudiants et jeunes professionnels) dans l'espace méditerranéen.

Pour y parvenir, le Maroc, représenté par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, le Monténégro et Chypre se sont portés candidats pour organiser trois conférences d'experts en 2010 sur "Office méditerranéen de la jeunesse", "Filières d'enseignement supérieur, bourses, stages et réseaux de parrainage" et "Visa et titre de séjour".

Le ministre français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, M. Eric Besson, a, à cette occasion, invité les participants et les autres pays membres de l'UPM souhaitant s'associer à ces initiatives, à une session ministérielle de synthèse qui se tiendra en septembre 2010 à Paris.

Dans une déclaration commune, les participants, représentant notamment dix pays riverains de la Méditerranée et la présidence suédoise de l'UE, ont, par ailleurs, souligné l'apport des migrations au développement des richesses, aux échanges interculturels et à la compréhension mutuelle dans l'espace méditerranéen.

Réaffirmant leur détermination à bâtir un avenir méditerranéen commun, ils sont convenus de la nécessité de donner la priorité à la jeunesse dans la construction d'un espace méditerranéen de la circulation des personnes, du savoir et des compétences.

MAP
Les Français d'origine marocaine seront mercredi à l'honneur de la 3-ème édition des dîners citoyens, initiée par le ministère français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du développement solidaire.

Le ministre Eric Besson "organise mercredi la troisième édition des dîners citoyens et met à l'honneur les Français d'origine marocaine", indique un communiqué de son département.

Ces dîners réunissent hommes et femmes "faisant honneur à leurs origines et à la France dans des secteurs aussi divers que l'entreprise, les sciences, la littérature, l'art, le spectacle ou le sport", ajoute la même source.

Ils sont organisés régulièrement pour "célébrer ce que l'immigration et l'échange avec les pays d'émigration ont apporté à notre identité nationale et républicaine", précise le communiqué.

MAP

Publié le 16.12.2009
Une ministre proche du président français Nicolas Sarkozy a été accusée mardi d'un nouveau dérapage dans le débat sur l'identité nationale après avoir exigé des jeunes musulmans français qu'il se sentent français, trouvent un travail et cessent de porter "la casquette à l'envers".

"On ne fait pas le procès d'un jeune musulman. Sa situation, moi je la respecte. Ce que je veux, c'est qu'il se sente français lorsqu'il est français", a déclaré lundi soir la secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano, interrogée sur la compatibilité de l'islam avec la République lors d'un débat dans les Vosges (est de la France)

"Ce que je veux, c'est qu'il aime la France quand il vit dans ce pays, c'est qu'il trouve un travail, et qu'il ne parle pas le verlan (argot consistant à inverser les syllabes des mots, ndlr). C'est qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers. C'est qu'il essaye de trouver un boulot, et qu'on l'accompagne dans sa formation", a-t-elle poursuivi.

Alors que le débat en France sur l'identité nationale, lancé le 25 octobre à quelques mois d'élections régionales, a été plusieurs fois dénoncé comme opportuniste et propice aux dérapages racistes, les réactions politiques ne se sont pas fait attendre.

Des dirigeants de l'opposition et l'association SOS Racisme ont dénoncé mardi une "conception ethnique de la nation" et un "nouveau dérapage".

"C'est très grave, parce que cela confirme le regard caricatural de plusieurs membres du gouvernement sur la jeunesse de ce pays, avec des amalgames invraisemblables sur les jeunes musulmans", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon.

"Après le voile et la burqa, haro sur les casquettes!", a renchéri Djamila Sonzogni au nom des Verts.

"Nul dans ce pays n'est plus français qu'un autre!" se sont indignés les jeunes socialistes, exigeant la démission de Mme Morano et "l'arrêt immédiat" du grand débat national, contesté jusque dans les rangs de la droite.

De son côté, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) s'est "alarmée" des propos tenus par Nadine Morano jugeant "intolérable que le débat sur l'identité nationale soit prétexte à la libération des préjugés dans l'arène politique".

"Cette banalisation des préjugés est d'autant plus effrayante qu'elle stigmatise systématiquement les personnes de confession musulmane", a ajouté l'UEJF demandant à Eric Besson de "mettre un terme au débat sur l'identité nationale".

Nadine Morano s'est défendue en reprochant à la presse d'avoir sorti la phrase du contexte. "Nous parlions de la problématique des jeunes qui viennent des banlieues dont je viens et dont je suis issue, et je disais qu'avec cette caricature, cette stigmatisation qu'il y avait, moi, je leur conseillais, non seulement de ne pas porter leur casquette de travers, de ne pas parler verlan", a-t-elle expliqué.

Amed Bellal, membre du Conseil régional du culte musulman de Lorraine (est), présent lundi soir au débat a volé à son secours mardi, assurant que Mme Morano n'avait "absolument pas stigmatisé la religion musulmane".

"Si elle l'avait fait, croyez-moi, j'étais là et j'aurai réagi tout de suite", a-t-il dit à l'AFP.

Reste que le lieu même du débat a contribué à la polémique: il a été organisé à Charmes, ville natale de Maurice Barrès, un des grands penseurs de la droite nationaliste française, dans les Vosges (est). Un choix que Mme Morano a expliqué, assurant qu'il ne s'agissait "pas de réhabiliter Maurice Barrès".

"J'irais n'importe où pour parler d'identité nationale ! Aucun quartier de France n'est exempté de parler d'identité nationale. Quelle que soit son histoire, quelles que soient les personnalités qui y sont nées ou qui y vivent", a-t-elle lancé devant des journalistes en marge du débat.

Néanmoins, le silence du gouvernement -- dont aucun membre n'est venu soutenir Mme Morano -- après cette nouvelle controverse témoigne d'un certain embarras.

Depuis la fin novembre, l'interdiction en Suisse des minarets a contribué à brouiller le débat en France, qui compte de 5 à 6 millions de musulmans, et a favorisé les dérapages jusqu'au sein de la majorité: le maire d'une petite ville de l'est avait notamment profité d'un de ces débats pour mettre en garde contre le risque de "se faire bouffer" par les immigrés.

AFP

Le film "Casa Negra", du réalisateur marocain Nour-Eddine Lakhmari a remporté le prix du public long-métrage lors de la 16ème édition des Journées du cinéma européen (JCE), organisées dans sept villes tunisiennes: Tunis, Sousse, Sfax, Kairouan, Mahdia, Jendouba et Gabes.

Le film "Candido" du réalisateur portugais José Pedro s'est vu, quant à lui, attribuer le prix du public court-métrage.

Les deux prix ont été remis, lors d'une cérémonie dimanche dans la capitale tunisienne, par le président de la délégation de la Commission européenne en Tunisie qui s'est félicité, à cette occasion, du niveau du film "Casa Negra" qui a eu un écho favorable auprès du public tunisien.

Le prix a été remis à l'ambassadeur du Maroc à Tunis, M. Najib Zerouali, au nom du réalisateur, qui participe actuellement à la 9ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM).

"Le public tunisien et plus particulièrement les jeunes se sont retrouvés dans le film Casa Negra qui a obtenu la plus grande moyenne de vote, soit 4,9/5, qu'aucun autre film n'a pu avoir", a déclaré à la MAP le réalisateur Ibrahim Latif, président de l'Association tunisienne du film court métrage/documentaire qui organise cette manifestation cinématographique en collaboration avec la délégation de la Commission européenne en Tunisie.

"Ce film a été projeté dans une salle archi-comble. Plusieurs jeunes, restés à l'extérieur, appelaient à ce qu'il soit projeté une 2ème fois, mais cela s'avérait impossible en raison des clauses du contrat conclu avec la société de production", a-t-il souligné.

Casa Negra sera "projeté dans plusieurs salles à Tunis, dès fin décembre", a-t-il indiqué, ajoutant que ce long-métrage reflète le niveau excellent du cinéma marocain grâce, notamment à la subvention du Centre cinématographique marocain (CCM).

Trente-cinq films participent à la 16ème édition des JCE (1er-18 décembre), dont des longs et courts-métrages représentant quinze pays européens et trois maghrébins: Maroc, Tunisie et Algérie.

Source : MAP

Le Congrès Marocain du Canada (CMC), Chapitre Québec, section Grand Montréal, a organisé dimanche soir des élections en vue de constituer son Conseil d'administration qui sera composé de 17 administrateurs.

A l'issue de l'Assemblée générale constitutive, qui a été présidée par Maitre Tony Sciascia président du Congrès des italo-canadiens du Québec, les votants ont élu les 17 membres du conseil parmi 62 candidates et candidats.

Voici par ailleurs la liste des membres élus:. Yasmine Abdelfadel, Amal Abhir, Amine Elarbi, Said Amiri, Abdessamad Bouabid, Hicham Elhaous, Souad Elhaous, Idriss Ettabaa, Mohamed Jaouad, Abdelmajid Jerroumi, Awatif Lakhdar, Majida Lamnini, Lahcen Moumen, Abdelillah Omary, Yahya Rahmani, Driss Slaoui, Ahmed Taiab.

Quelque 574 personnes s'étaient inscrites sur la liste des votants, 168 de ses personnes ont participé à l'Assemblée générale constitutive et 157 ont effectivement voté.

Le Conseil d'administration tiendra prochainement sa première réunion afin de constituer ses instances, désigner ses délégué(e)s et entamer l'élaboration de son programme d'action.

Le Congrès Marocain du Canada est une structure fédérée de la communauté marocaine au Canada dont l'objectif est de "défendre de manière unifiée et efficace les intérêts de la communauté marocaine au Canada en fournissant l'appui nécessaire au mouvement associatif au Canada et en favorisant la promotion de l'identité culturelle marocaine dans sa richesse et sa diversité, la défense des droits de la communauté des pesonnes originaires du Maroc aussi bien dans le pays d'accueil que dans le pays d'origine, et en renforçant les liens économiques et socioculturels entre le Maroc et le Canada".

Un groupe de travail transitoire nommé le Groupe de Travail des Marocains du Canada (GTMC), composé de volontaires marocains de différentes régions du Canada, a travaillé à la création de cette structure depuis novembre 2008. Des représentants de différentes régions du Canada ont participé aux travaux ayant mené à l'élaboration d'un projet de charte et à la création du Congrès Marocain du Canada.

La charte prévoit un conseil d'administration composé de 25 délégués qui représenteront 10 régions principales au Canada où résident un nombre important de Marocains. La grande région de Montréal y sera représentée par 9 délégués.

Source : MAP

Une campagne mondiale pour mettre au défi les Etats de mettre fin aux violations des droits des migrants sera lancée à travers le monde le 18 décembre. Des évènements organisés à Bruxelles, Le Caire, Genève, Kuala Lumpur, Nairobi, New York et Paris donneront le coup d'envoi d'activités sur tous les continents pour marquer le 20ème anniversaire de l'adoption de la Convention des Nations Unies sur la Protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille en 1990.

La campagne portera dans la rue et devant les Parlements la demande adressée aux gouvernements de mettre fin immédiatement aux violations étendues des droits de l'homme des migrants à travers le monde en ratifiant cet instrument central de protection des Nations unies. Les estimations des Nations unies montrent qu'en 2010, 214 millions de personnes résideront en dehors de leur pays de naissance ou de nationalité. Près de la moitié de ceux-ci, 95 millions selon les calculs de l'Organisation internationale du travail (OIT), sont actifs économiquement en tant que travailleurs migrants.

Avec leurs familles, ils forment la majeure partie des migrants internationaux. La plupart des pays du monde sont affectés de fait par les migrations en tant que pays d'origine, de destination et/ou de transit. « Bien que pour nombre d'individus migrer est une expérience positive, pour bien d'autres la migration se fait sous la contrainte et au-devant de nombreuses épreuves dans le pays de destination » a souligné Carla Edelenbos du Haut Commissariat aux droits de l'Homme des Nations unies et coordonnatrice du Steering Committee de Global Campaign. « Les travailleurs migrants, dans le monde entier, demeurent des victimes faciles de toutes sortes d'abus, de discriminations et d'exploitation de la part de trafiquants ou d'employeurs. Cela démontre une nécessité urgente pour les Etats de ratifier la Convention ».

La Convention sur les migrants reconnaît la vulnérabilité particulière des migrants et promeut des conditions humaines et légales de travail et de résidence. Elle met à disposition des conseils sur l'élaboration de politiques migratoires qui ne peuvent être efficaces que lorsque fondées sur des règles juridiques et le principe de légalité. La ratification de cette convention est cruciale au combat contre les abus et l'exploitation des migrants.

42 Etats ont ratifié cette convention depuis son adoption par l'Assemblée Générale des Nations unies en 1990, 15 autres l'ont signé (la signature étant l'étape préliminaire à la ratification). La campagne est lancée par le Steering Committee de Global Campaign sur la Convention sur les droits des migrants, un forum unique entre agences de l'Onu, organisations internationales et organisations de la société civile.

Source : Sud Online

Accompagnée par sa formation Arabesque, la cantatrice Samira Kadiri s'est produite, récemment, dans le cadre du festival des «Nuits d'Orient».

Sa prestation de dimanche dernier au Théâtre de la Fontaine d'Ouche a été des plus réussies où elle a offert au nombreux public présent une nouveauté de son riche répertoire qu'elle a intitulée «Andalusiat, d'une rive à l'autre», délivrant un message des plus forts : celui de la paix et du dialogue entre les peuples. Son souci le plus profond est de ressusciter les trésors de musiques et de chants lyriques, où un savant mélange de chants andalous se trouve enraciné dans la culture du bassin méditerranéen.
Cette culture que maîtrise parfaitement la chanteuse lyrique Samira Kadiri, menant, à chaque fois, son public dans de beaux voyages, tout en le subjuguant avec sa voix pure et sa sensibilité profonde, dénotant d'un grand talent artistique.
Son slogan est de donner le meilleur d'elle-même dans tout ce qu'elle entreprend dans sa vie, car pour Samira la femme a beaucoup de compétences qu'elle doit mettre au service des autres.

«L'organisation du Festival « Voix de femmes » est une réponse claire pour dire que les femmes seules peuvent, elles aussi, être à la hauteur d'un grand événement et possèdent tous les atouts pour le réussir », souligne-t-elle, ajoutant qu'elle se considère comme une ambassadrice qui a pour message essentiel celui du respect des potentialités de la femme, puis d'un fort dialogue culturel entre tous les peuples de la planète ».

«Andalusiat, d'une rive à l'autre » véhicule tout à fait ce message proposant un répertoire très diversifié et riche en différentes langues, dans l'objectif de réhabiliter une tradition andalouse commune aux trois grandes cultures (juive, chrétienne et musulmane), la situant plus exactement à l'époque médiévale et à la Renaissance.

Ce sont, donc, des mélodies arabo-andalouses en arabe, des romances et des ballades séfarades en latino, des cantigas du roi Alfonso en espagnol, des chants troubadours en langue d'oc qu'interprète Samira Kadiri avec sensibilité grâce à sa voix cristalline qui porte bien ces messages.

Sa longue recherche effectuée pour la réalisation de ce projet fut récompensée. «C'est un travail que j'ai mené avec beaucoup d'ambition et de volonté en fouillant dans des manuscrits à la bibliothèque de Madrid, puis en cherchant sur des miniatures religieuses qui révèlent que la musique andalouse existe dans plusieurs traditions. J'ai eu le coup de foudre pour les cantigas,
j'ai constaté qu'il y a beaucoup de connections et de ressemblance entre tous ces chants, prouvant que ces traditions sont de la même culture», précise Samira.

En effet, on retrouve ces mêmes morceaux de musique traditionnels de l'époque médiévale au Maroc, en Espagne, en Grèce, en Turquie, en Syrie, en France, en Italie... et que Samira Kadiri fait revivre en s'accompagnant d'instruments à cordes classiques, comme le violon et le violoncelle, et d'autres orientaux tels le oud, le qanun, le nay et la percussion). Un brassage des plus exceptionnels entre l'Orient et l'Occident.

Avec ce projet de «Andalusiat, d'une rive à l'autre», la chanteuse lyrique prouve encore une fois sa passion pour ce genre musical et sa capacité de le répandre un peu partout dans le monde pour offrir des moments de partage et de communion.
Son agenda ne désemplit plus, car après sa prestation en Espagne, dans le cadre des Rencontres maroco-espagnoles, et celle de Dijon en France, d'autres projets l'attendent pour cette fin d'année, dont celui de l'orchestre philharmonique du Maroc avec sa formation Arabesque.

Une artiste très ambitieuse

Chanteuse lyrique, comédienne et chercheuse en musicologie, cette soprano de renommée internationale occupe plusieurs postes de responsabilité, notamment celui de directrice du Festival international «Voix de Femmes» de Tétouan, directrice de la Maison de la Culture de Tétouan et présidente de l'association «Ecume au Maroc» pour favoriser les échanges intellectuels en Méditerranée. Samira Kadiri a, aussi, à son actif plusieurs distinctions comme celle de première femme de l'année 2007 décernée par le Lobby européen des femmes, puis sa consécration, en 2008, par le Prix «Al Farabi» remis par le Comité national de la musique du Maroc, relevant du Conseil international de la musique de l'UNESCO.

Un parcours qu'elle a tracé à pas sûrs et avec une réflexion très profonde.

Source : Le Matin

M. Omar Zniber, ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales en Autriche a fait savoir, lundi au Caire, que le Maroc a démantelé plus de 1800 "réseaux criminels de trafics des êtres humains".

Au Maroc, "le nombre de candidats à la migration illégale a baissé de 62 pc depuis 2004, alors que plus de 1800 réseaux criminels de trafics des êtres humains ont été démantelés", a dit M. Zniber, qui intervenait lors de la 2ème séance d'une conférence méditerranéenne de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), tenue sous le thème "Vers une stabilité et une sécurité accrues".

Tout en rappelant les initiatives prises au cours des dernières années pour une gestion réussie des politiques migratoires, notamment dans le contexte euro-méditerranéen et africain, le diplomate a relevé que "le Maroc, désormais pays de départ, de transit et d'accueil des migrants intègre la question de la migration dans une approche globale".


"Pour le Maroc, la corrélation est extrêmement forte entre l'encouragement des flux légaux et la lutte en amont contre la migration illégale", a-t-il poursuivi, plaidant pour la mise en place, notamment en période de crise, de nouvelles formes de migrations organisées avec les pays d'origines (migrations saisonnière, temporaire et circulaire).

A cet égard, il a rappelé certaines initiatives réussies de partenariat entre le Maroc et l'Union européenne en matière de gestion de la migration économique à court terme.


Après avoir fait remarquer que la crise financière mondiale s'est répercutée considérablement sur les transferts d'argent d'immigrés notamment dans les pays ayant de fortes communautés établies à l'étranger, il a souligné le poids des recettes dans le système bancaire marocain, qui ont atteint 25 pc du total des dépôts entre 2004 et 2008.


Tout en faisant savoir que la crise financière accentue la pauvreté au sein de populations immigrées dans les pays de destination et parmi les personnes et les secteurs bénéficiant des transferts dans les pays d'origine, l'ambassadeur marocain a appelé pour à la mise sur pied des bases d'une politique innovante en la matière.


Abondant dans le même sens, M. Zniber a souligné l'impératif pour les pays de destination de lutter contre la "marchandisation" des immigrés en mettant leurs droits au coeur de toutes les politiques migratoires, notamment ceux concernant la protection et le renforcement des droits socio-politiques.


"Les gouvernements des pays de destination doivent prendre conscience et informer sur le rôle positif que peuvent jouer les migrants dans la croissance et le redressement économiques (...) Ils ne doivent pas céder à la tentation de restreindre l'accès à l'emploi ou de fermer leurs frontières aux migrants en période de crise économique", a-t-il insisté.


Dans le même ordre d'idées, il a plaidé pour l'élargissement de l'accès légal aux marchés du travail notamment par la promotion de nouvelles formes de migrations, la lutte contre les discriminations et les stéréotypes, le renforcement du dialogue régional sur la migration, ainsi que l'information et l'éducation.


Pour ce qui est des mesures d'ordre économique, financière et sociale, il a insisté sur la nécessité de la mise en place d'une politique à long terme pour minimiser au maximum les conséquences des flux migratoires sur le plan de la gestion de la sécurité à travers l'encouragement d'une immigration bien réglementée, "au delà du +marchandisage+, mais par la correction des déséquilibres économiques en particulier entre les deux rives de la Méditerranée".


Il a aussi plaidé pour l'encouragement des transferts en matière du savoir et savoir-faire des immigrants et la mise en place des modèles de croissance où la migration est conçue comme une partie intégrante de la solution, ainsi qu'un système de formation et de requalification d'immigrants pour leur permettre de s'adapter aux changements et aux aléas du marché de travail.

Cette conférence de deux jours, ouverte lundi matin, portera sur plusieurs thèmes se rapportant notamment aux aspects militaires de la sécurité dans l'espace de l'OSCE et de la Méditerranée, aux perspectives de coopération entre l'OSCE et les pays méditerranéens, au dialogue pour la prévention des conflits et à la migration et aux droits de l'Homme.


Source : MAP

L'Union européenne et les Nations unies ont lancé jeudi dernier l'Initiative conjointe sur la migration et le développement (ICMD). «Elle est destinée à appuyer les organisations de la société civile et les autorités locales dans le domaine de la migration et du développement», a expliqué Johannes van der Klaauw, président du Groupe thématique migration du système des Nations unies au Maroc.

Le Maroc est l'un des 16 pays destinataires de cette initiative qui vise à endiguer les flux migratoires via l'encouragement des diasporas à contribuer dans le développement socio-economique de leur pays d'origine. Pour bénéficier de cette initiative, ces 16 pays ont présenté une centaine de projets dont 55 ont été retenus au Maroc, 7 projets ont été sélectionnés. Une enveloppe de 1,3 millions d'euros (14,8 millionds de DH) sera dédiée à leur financement.

Ces projets présentés par des consortiums euro-marocains constitués d'ONG, de fondations, de décideurs et autres institutionnels, portent sur quatre secteurs d'activités. Ils touchent en l'occurrence: les transferts de fonds de migrants, les communautés migrantes, les capacités des migrants et les droits des migrants.

Plus précisément, ils concernent l'amélioration de la situation professionnelle des femmes dans la province de Khouribga ou l'émigration est dirigée vers l'Italie, un projet d'aviculture à Ouled Daoud Azekhanine, la mise en réseau d'associations pour améliorer la qualité et la pertinence des actions de développement local. Une attention particulière à été apportée à l'Oriental à travers l'encouragement du tissu productif et le renforcement de la capacité d'agir des migrants marocains résidant dans la communauté autonome de Murcie. Les projets sélectionnés concernent également la promotion des droits des migrants subsahariens au Maroc, la mutualisation des compétences des migrants et la formation des femmes qui migrent chaque saison en Espagne pour mettre leur expérience et l'expertise qu'elles ont pu acquérir au service du développement local.
«La coopération Maroc-UE dans le domaine de la migration a connu un progrès considérable, notamment avec le statut avancé. Le Maroc est devenu un partenaire dont le rôle est indéniable dans tous les projets de l'Union en matière d'immigration», a estimé, Eneko Landaburu, ambassadeur et chef de la Délégation de la Commission européenne au Maroc. Cette coopération qui concerne, entre autres, les migrants illégaux, l'appui aux pays tiers en matière d'immigration, s'est concrétisée en 25 projets et initiatives pour un montant de 1 milliard de DH. A signaler que l'ICMD qui dispose d'un budget de 15 millions d'euros, est financée par le Programme thématique de coopération avec les pays tiers dans le domaine des migrations et de l'asile 2007/2013, de l'UE. L'Initiative est mise en place par le bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Bruxelles en partenariat avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), l'Organisation internationale du travail (OIT), et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP).

Source : L'Economiste

Les 18 et 19 décembre, Marrakech abritera la deuxième rencontre des "Marocaines d'ici et d'ailleurs". Sous le thème "féminisation de la migration: dynamiques internationales et spécificités marocaines", cette rencontre devrait réunir près de 400 femmes issues des milieux universitaire, politique, culturel, associatif et économique pour débattre des mutations de l'émigration et créer un réseau.

Organisée à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la rencontre de Marrakech réunira des femmes résidant au Maroc, en Europe, en Afrique subsaharienne, dans plusieurs pays arabes ou encore, en Amérique.

A travers cette manifestation, les organisateurs veulent créer "un rendez-vous régulier de réflexion sur les mutations de l'émigration et un moment privilégié de rencontre entre femmes du Maroc et de l'émigration".

Une rencontre, deux évènements

Les participantes auront le choix de prendre part aux travaux d'un colloque scientifique animé sous le thème la "féminisation de l'immigration marocaine", ou de participer à trois ateliers dans un espace intitulé "Echanges et partenariats".

Selon les organisateurs, le "séminaire scientifique permettra de prendre connaissance des travaux les plus récents sur les Marocaines émigrées dans la plupart des pays d'immigration, tout en procédant à une approche comparative avec d'autres migrations féminines comme les Mexicaines ou les femmes philippines". Près de 30 chercheurs du Maroc et de 8 pays étrangers sont attendus à ce colloque.

L'espace "Echanges et partenariats" sera réparti en trois ateliers thématiques: "Engagements civiques", "Accès aux droits et lutte contre les vulnérabilités" et "Partenariats pour le développement et mobilisation des compétences".

"Ces ateliers permettront aux participantes de présenter leurs expériences et projets et de procéder à des échanges sur les bonnes pratiques développées dans leurs divers pays de résidence."

Les organisateurs

Des parlementaires, des élues locales du Maroc ou issues de l'immigration ainsi qu'une centaine d'associations devraient prendre part à ces ateliers.

Rappelons qu'en tant qu'institution consultative, le CCME a pour principales missions d'assurer le suivi et l'évaluation des politiques publiques du Maroc envers ses ressortissants établis à l'étranger et d'étudier les enjeux et les défis que soulève l'émigration dont le thème est la féminisation de l'émigration.

Source : Aufait

Un Office méditerranéen de la jeunesse doit être créé en janvier 2011 en vue de piloter la mobilité des étudiants dans cet espace, selon la recommandation d'un séminaire ministériel sur la "promotion de la mobilité des jeunes dans l'espace méditerranéen" lundi à Paris.

La France, la Suède (présidence de l'Union européenne), Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la Grèce, Malte, le Maroc et le Monténégro ont appelé les Etats membres de l'Union pour la méditerranée (UPM) à "créer un office méditerranéen de la jeunesse, dont la première mission serait de mettre en oeuvre un projet pilote pour la mobilité des jeunes (étudiants et jeunes professionnels" dans l'espace méditerranéen, selon la recommandation adoptée par le séminaire.

Le projet doit parvenir à faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires d'excellence, organiser l'accès de ces étudiants à des bourses méditerranéennes et leur permettre de bénéficier d'une première expérience professionnelle dans le pays méditerranéen de leur choix.

La France va mobiliser un million d'euros pour financer les premières bourses, a annoncé son ministre de l'Immigration, Eric Besson.

Trois conférences d'experts doivent être organisées avant le lancement du projet, en 2010 : Office méditerranéen de la jeunesse, filières d'enseignement supérieur, bourses, stages et réseaux de parrainage et enfin visa et titre de séjour.

Le Maroc, Chypre et le Monténégro ont proposé de les accueillir et une réunion de synthèse doit se tenir à Paris en septembre 2010.

"En encourageant les migrations circulaires on mettra fin à la fuite des cerveaux", a commenté M. Besson qui a signé il y a deux semaines des accords sur la mobilité des jeunes avec trois pays : la Macédoine, le Monténégro et la Serbie.

Le ministre suédois pour la Migration et la Politique d'asile a plaidé pour une politique flexible permettant d'"accueillir de plus en plus d'étudiants étrangers" car "l'UE doit faire face à une compétition accrue du Canada et des Etats-unis".

Source : VousNousIls.fr

Chargées d'histoire, les villes de Fès et de Strasbourg (nord-est de la France), qui fêtent cet hiver le dixième anniversaire d'un partenariat "exemplaire", sont déterminées à approfondir leur coopération pour préserver leur patrimoine tout en s'inscrivant dans la modernité, a souligné le maire socialiste de la cité alsacienne, M. Roland Ries.

"Les efforts à consentir dans ce sens doivent prendre en compte aussi bien le souci de la préservation du patrimoine que la nécessité du changement dictée par la réalité d'aujourd'hui", a-t-il dit dans un entretien à la MAP à l'occasion de la célébration à Strasbourg de l'anniversaire des relations entre les deux villes historiques, classées patrimoine mondial par l'Unesco.

La ville de Fès est à l'honneur jusqu'au 31 décembre à Strasbourg pour fêter leurs dix années de ce partenariat "exemplaire" et de cette coopération "fructueuse".

"Il ne faut pas s'interdire le changement, nous ne voulons pas de villes musées mais des citées qui doivent être vivantes avec le citoyen. Nos villes doivent évoluer au gré des circonstances historiques", a insisté le maire de Strasbourg.

Sur le plan culturel, M. Ries a mis l'accent sur l'importance des échanges existant entre les deux villes dans ce domaine, notant que Strasbourg veille toujours à associer les acteurs du mouvement culturel et artistique de Fès à ses différentes activités et principaux festivals.


Strasbourg aspire à devenir "un prolongement" du Festival des musiques sacrées de Fès


Le Maire a réitéré la volonté de sa ville de renforcer davantage cette coopération culturelle, souhaitant à cet égard qu'elle puisse bénéficier du rayonnement international du Festival des musiques sacrées de Fès.

"Nous souhaitons que Strasbourg devienne un prolongement de ce festival en accueillant une partie des chorales qui s'y produisent", a-t-il dit.

Cette éventualité, a-t-il précisé, a été évoquée avec les responsables de la ville marocaine, dont une délégation vient d'effectuer une visite à Strasbourg pour prendre part aux festivités célébrant le partenariat entre les deux villes.

Cette visite a été une occasion pour examiner la mise en œuvre des différents aspects de leur coopération, contenus dans leur dernière convention datée de novembre 2008, a-t-il indiqué.

MAP

Un Office méditerranéen de la jeunesse doit être créé en janvier 2011 en vue de piloter la mobilité des étudiants dans cet espace, selon la recommandation d'un séminaire ministériel sur la promotion de la mobilité des jeunes dans l'espace méditerranéen, organisé lundi à Paris.

La France, la Suède (qui assume la présidence de l'Union européenne), Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la Grèce, Malte, le Maroc et le Monténégro ont appelé les Etats membres de l'Union pour la méditerranée (UPM) à "créer un Office méditerranéen de la jeunesse, dont la première mission serait de mettre en oeuvre un projet pilote pour la mobilité des jeunes (étudiants et jeunes professionnels) dans l'espace méditerranéen", selon la recommandation adoptée par le séminaire.

Le projet doit faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires d'excellence, organiser l'accès de ces étudiants à des bourses méditerranéennes et leur permettre de bénéficier d'une première expérience professionnelle dans le pays méditerranéen de leur choix.

La France va mobiliser un million d'euros pour financer les premières bourses, a annoncé son ministre de l'Immigration Eric Besson.

Trois conférences d'experts doivent être organisées avant le lancement du projet, en 2010: Office méditerranéen de la jeunesse, filières d'enseignement supérieur, bourses, stages et réseaux de parrainage, et enfin visas et titres de séjour.

Le Maroc, Chypre et le Monténégro ont proposé d'accueillir ces conférences, ensuite une réunion de synthèse doit avoir lieu à Paris en septembre 2010.

"En encourageant les migrations circulaires on mettra fin à la fuite des cerveaux", a commenté M. Besson qui a signé il y a deux semaines des accords sur la mobilité des jeunes avec trois pays, la Macédoine, le Monténégro et la Serbie.

Le ministre suédois pour la Migration et la Politique d'asile, Tobias Billström, a plaidé pour une politique flexible permettant d'"accueillir de plus en plus d'étudiants étrangers" car "l'UE doit faire face à une compétition accrue du Canada et des Etats-Unis".

AFP
La profanation de la Mosquée de Castres, située au Sud de la France, a soulevé une large vague de condamnations dans l'Hexagone où partis politiques et mouvements associatifs dénoncent des "actes scandaleux et intolérables portant atteinte aux valeurs fondamentales de la République".

Le Porte-parole du parti présidentiel "Union pour un Mouvement Populaire" (UMP), Dominique Paillé, a qualifié cette profanation, survenue dans la nuit de samedi à dimanche, d'"actes scandaleux et intolérables portant atteinte aux valeurs fondamentales de notre République".

L'UMP "attend avec impatience que les auteurs de ces faits abjects soient rapidement arrêtés et sévèrement condamnés. Elle exhorte police et justice à tout mettre en oeuvre pour identifier les responsables dans les meilleurs délais", a-t-il ajouté.

L'ancien secrétaire national du Parti socialiste (PS) à l'égalité, Faouzi Lamdaoui, a exprimé dans un communiqué son "indignation face à ces actes barbares répétés", demandant "une enquête efficace et des sanctions exemplaires contre les auteurs de cette profanation".

M. Lamdaoui, également membre du Conseil national du PS, affirme observer "avec inquiétude la recrudescence des agressions contre les Français de confession musulmane et demande au ministre de l'Intérieur de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que de tels actes se reproduisent".

De son côté, "SOS Racisme" estime que "la violence des inscriptions, à caractère nazi et xénophobe, vise très clairement, de la part des auteurs de ces méfaits, à laisser entendre qu'un musulman ne saurait être Français".

"Nous demandons que, si ces auteurs sont retrouvés, l'enquête soit menée de façon approfondie et s'interroge sur d'éventuelles connections de ces derniers avec des groupes suprématistes ainsi que les éventuelles influences subies", ajoute l'association française dans un communiqué transmis à MAP-Paris.

"Nous constatons et déplorons l'existence d'un nombre substantiel de sites internet néonazis dont la lecture a un aspect incitatif potentiellement fort chez des jeunes", souligne le président de "SOS Racisme", Dominique Sopo.

Pour sa part, l'"Institut musulman de la Mosquée de Paris" a condamné "avec la plus grande fermeté cette nouvelle atteinte à la liberté de culte d'une mosquée qui a toujours pratiqué un Islam pacifique, du dialogue et du vivre ensemble".

Dans le même contexte, le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé dimanche soir à Paris la nomination d'un "préfet-coordonnateur de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme".

Ce préfet aura "une autorité suffisante sur les acteurs de la sécurité pour, en lien avec le préfet de police et les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie, préparer les décisions qui s'imposent chaque fois que nécessaire, pour prévenir et réprimer ces actes inadmissibles", a expliqué le ministre devant l'Union des patrons et professionnels juifs de France (UPJF).

Dimanche, le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) avait condamné, "avec la plus grande fermeté" la profanation de la mosquée de Castres, la qualifiant d'acte "raciste et islamophobe qui vise une fois de plus un lieu de culte et de prières".

A son arrivée à la Mosquée Bilal de Castres pour la prière d'Assobh, un fidèle avait découvert des inscriptions racistes sur les murs extérieurs de la salle de prière ainsi que des croix gammées et deux pieds et deux oreilles de porc accrochés sur le portail de ce lieu du culte.

Des propos xénophobes comme "La France aux Français" et "White power" y ont été inscrits et des papiers sur lesquels étaient dessinés des drapeaux français ont été collés sur la porte.

Les autorités locales ainsi que le Maire de la ville et les députés se sont rendus sur place dans la journée de dimanche et ont tous été "unanimes à condamner cet acte".

MAP

Discussion du dernier ouvrage de l'auteur marocain Anouar Majid, fondateur et président du Center for Global Humanités à l'Université de la Nouvelle Angleterre, au Maine (Etats-Unis).

Dans le cadre de la promotion et la valorisation de la culture marocaine, la prestigieuse université américaine George Washington a récemment abrité un évènement très important. Il s'agit de la discussion du dernier ouvrage de l'auteur marocain Anouar Majid, fondateur et président du Center for Global Humanités à l'Université de la Nouvelle Angleterre, au Maine (Etats-Unis). Cet évènement se veut une opportunité de présenter et lire ce livre intéressant qui marque l'histoire des Mauresques à travers les temps. En partenariat avec l'Institut des études du Moyen-Orient et l'ambassade du Royaume du Maroc, l'université George Washington, a abrité cet évènement d'envergure qui porte sur la présentation de l'ouvrage "Nous sommes tous des maures: fin à des siècles de croisades contre les musulmans et autres minorités". Cet évènement a enregistré la présence d'un parterre d'intellectuels et d'universitaires arabes et américains, en présence de l'ambassadeur de l'Espagne aux États-unis. Dans son allocution d'ouverture, Aziz Mekouar, ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, a mis en relief l'importance
de tel évènement pour faire connaître l'histoire des Maures.

"We are all moors" (Nous sommes tous des maures) est le dernier ouvrage de l'universitaire marocain Anouar Majid, sur la tragédie des musulmans, généralement connu sous le nom Maures en histoire de l'Espagne.

Dans un premier temps, les Maures ont eu une autonomie complète, mais, sous la pression de l'Église, les autorités espagnoles avaient annulé leur politique libérale et contraint leurs sujets musulmans à choisir entre la conversion à la foi catholique ou quitter le pays. Ceux qui n'avaient pas d'autres choix que de rester convertis et sont devenus des Moresques. De telles conversions, cependant, ne rend pas les Moresques membres à part entière de la société espagnole, car ils avaient du sang et de la foi islamique de leurs ancêtres. Ils étaient soupçonnés d'être une menace potentielle pour la sécurité nationale de l'Espagne. Et donc, que l'Espagne a commencé à perdre son pouvoir en Europe, il est apparu sur les Moresques non protégés et, en 1609, a décidé de les expulser hors du pays. Cette année se terminant en 2009, marque donc le 400e anniversaire de cette horrible affaire de nettoyage ethnique qui a été condamnée par d'éminents écrivains comme Voltaire et hommes d'état comme Richelieu.

Mais le livre est sur les leçons de l'histoire aussi. Il montre comment la politique espagnole envers les musulmans et les juifs est lié au racisme nazi dans le 20ème siècle et la façon dont les questions brûlantes de l'immigration en Europe et aux États-Unis aujourd'hui sont liées à ce qui est arrivé aux Maures en Espagne du 15ème siècle. 'Le Maure, dans ma lecture, est devenu le prototype de toutes les minorités modernes, y compris - et cela mai surprendre beaucoup - les Juifs" relève M. Majid.

Et d'ajouter "Dans la mesure où nous croyons encore à l'idée de «nation». C'est-à-dire une entité unifiée par la religion, la langue, ou même de course - donc, je le crains, nous trouverons toujours des« minorités »pour bouc émissaire et persécuter. Nous devons accepter le fait que nous sommes tous des Maures, les étrangers et différents et que la seule chose que nous avons en commun est notre humanité et son destin précaire dans un monde global et inter connecté. Mai il est utile de rappeler, aussi, que nous essayons souvent de défendre ce que nous avons déjà perdu», a confié M. Anouar Majid.Pour rappel, une pléiade d'activités est organisée par l'ambassade marocaine dans les prochains jours en l'occurrence la projection de film "Nuba of Gold and Light" de la cinéaste Izza Genini en janvier prochain. «Nous avons trace un programme diversifies pour chaque mois afin de donner une bonne image du Maroc ainsi promouvoir la culture marocaine», nous confie Aziz Mekouar, ambassadeur du Maroc aux Etats-unis.

Source : Le Matin

La mort de l'Exécutif des musulmans de Belgique est annoncée. Elle est à l'ordre du jour d'une réunion au sommet, ce mardi, avec le ministre fédéral des Cultes, Stefaan De Clerck (CD&V). L'Exécutif sortant, dont l'existence n'est assurée que jusqu'au 31 décembre, doit faire des propositions de renouvellement. Trois projets sont sur la table. Mais la communauté musulmane, qu'on évalue à 400.000 citoyens, n'a pas eu son mot à dire.

« Peut-on se permettre de renouveler les instances sans avoir pris le pouls des principaux concernés ? »... La vice-présidente de l'Exécutif, Isabelle Praile, craint que l'organe réformé ne gagne pas en crédibilité, faute d'implication de la communauté musulmane.

« L'Exécutif sortant a certes tenu quatre journées de réflexion, en janvier, mars, mai et juin, mais à destination de cercles restreints, sans le moindre appel à projets et sans répondre aux questions préalables qui conditionnent la refonte... Devons-nous effectivement nous en tenir au temporel du culte musulman, c'est-à-dire à la gestion des mosquées, alors même qu'à peine 10 à 15 % de la population musulmane fréquente ces lieux de culte ? Continue-t-on à encadrer le "parachutage" d'imams venus du Maroc ou de Turquie sans prendre les mesures qui s'imposent pour développer une filière belge de formation d'imams ? Continue-t-on à fonder notre représentativité sur des élections générales basées sur des catégories ethniques controversées, dans le cadre d'un scrutin auquel à peine 10 % des musulmans ont participé ? »...

Autant de questions qui restent sans réponse, à la veille du bilan qu'entend dresser le ministre des Cultes, avec les responsables sortants de l'Exécutif. Son président, Semsettin Ugurlu, issu de l'islam étatique turc (la Diyanet), semble pressé de conclure : il a adressé, en novembre, un « coupon-réponse » à sa communauté, afin de lui demander d'opter pour la « formule de renouvellement » qu'elle privilégie : des élections générales au sein des mosquées, une représentation par des délégués issus des fédérations musulmanes, ou un système mixte qui intégrerait des élus, des délégués, les professeurs de religion islamique, les aumôniers, les minorités et les femmes. Sans autre explication... Le nombre de coupons rentrés était si faible que le président a préféré ne pas divulguer les résultats.

« Ne tranchons pas dans l'urgence, plaide Isabelle Praile. Ce ne serait ni dans l'intérêt des musulmans ni dans celui de la société. »

Trois scénarios

L'islam des fédérations

Président sortant de l'Exécutif musulman, Coskun Beyazgül, annonce au Soir, le 9 février 2008, son projet de confier aux grandes fédérations musulmanes la gestion du temporel du culte, sur le modèle du Conseil français du culte musulman. Solution sur mesure pour deux fédérations turques, la Diyanet, réseau d'une septantaine de mosquées (sur environ 350), sous le contrôle de l'Etat turc, et le Milli Görüs, réseau international comptant une trentaine de mosquées en Belgique. La proposition désavantage la communauté marocaine, qui n'est pas organisée en fédérations.

L'islam des mosquées

En réplique à la proposition turque, le 26 février 2008, Abdelghani Benmoussa suggère d'instaurer un Conseil administratif du temporel du culte musulman, émanation des mosquées reconnues. Là encore, la Diyanet y trouverait son compte, ainsi que les mosquées proches des autorités marocaines. Un régime des mosquées qui ne favoriserait pas forcément l'essor d'un islam soustrait aux influences étrangères.

L'islam « citoyen »

Le Rassemblement des musulmans de Belgique a rendu publique, samedi, une nouvelle alternative, « issue d'un mouvement citoyen, indépendante des pays d'origine ». La proposition est portée, notamment, par Mohamed Tojgani, l'imam de la mosquée Al-Khalil, à Molenbeek. Le nouvel Exécutif musulman serait élu sur base d'un conseil général composé de 350 délégués (un par mosquée), avec une représentation additionnelle garantie par le biais de cooptations pour les convertis, les femmes et la société civile.

Source : Le Soir.be

Le passeport biométrique sera délivré, en phase pilote, à compter du 15 décembre courant, au niveau des préfectures de Salé, Skhirat-Témara, et du Consulat général du Maroc à Colombes en France, a-t-on appris vendredi auprès du ministère de l'Intérieur.

La délivrance de ce document sera, par la suite, étendue progressivement à l'ensemble des préfectures, provinces et consulats du Royaume en vue d'une généralisation fin mars 2010.

Ce passeport, qui aura une durée de validité de 5 années, sera délivré de manière simplifiée, à tout citoyen marocain disposant de la Carte Nationale d'Identité Electronique (CNIE).

Il est conforme aux recommandations de l'Organisation de l'Aviation civile Internationale, et garantit une reconnaissance et une interopérabilité internationale des passeports marocains, précise la même source, ajoutant qu'il comporte des éléments de sécurité basés sur les technologies les plus avancées permettant d'augmenter sa fiabilité et sa sécurité.

Un portail comportant les informations sur le passeport biométrique est consultable à l'adresse www.passeport.ma, ajoute-t-on.

Source : MAP

Pour Henri Guaino (Conseiller spécial du président de la république), le débat sur l'identité nationale ne peut se résumer à l'immigration ou à la question religieuse, mais ne pas les évoquer serait « absurde »


La Croix : La tribune du président de la République publiée dans le journal Le Monde ne risque-t-elle pas de centrer sur la place de l'islam le débat concernant l'identité nationale ? Pourquoi évoquer les minarets, alors que le problème ne se pose pas en France ?

 

Henri Guaino : Avant le référendum suisse, qui aurait parlé d'un problème des minarets en Suisse ? Il faut prendre le résultat de ce référendum comme le révélateur d'un malaise peut-être pas visible mais profond. Dans le grand brassage de la mondialisation, les repères se brouillent et les vieilles civilisations doivent relever non seulement des défis économiques, sociaux, mais aussi intellectuels, moraux, spirituels.

Le problème des minarets, c'est un épiphénomène, mais révélateur de ce qu'éprouvent un nombre de plus en plus grand de paisibles citoyens, nullement extrémistes, mais qui ont peur de voir dénaturer ce qui leur tient peut-être le plus à cœur : une manière d'être, de penser, de croire, et tout simplement de vivre. Ils en éprouvent une souffrance qui ne se lit pas dans les statistiques, mais qui est bien réelle et qu'il serait très dangereux d'ignorer.

L'irruption dans nos sociétés d'autres formes de civilisation, de religiosité, de sociabilité n'est pas la seule cause de ces bouleversements. Mais elle en est une aussi et qui nous renvoie à nous-mêmes, à la confiance que nous avons dans nos propres valeurs, dans nos idéaux. On est toujours plus accueillant quand on est assuré de ce que l'on est, quand on n'a pas peur. C'est la peur qui engendre la crispation, la fermeture.

Au départ, ce débat était censé aller bien au-delà de la question de l'immigration ou de celle, distincte, de l'islam...

En appelant chacun à tenir compte de l'angoisse et de la souffrance de l'autre et à faire des efforts pour atténuer cette angoisse et cette souffrance, le président de la République est dans son rôle. En rappelant que pour vivre ensemble, pour construire une destinée commune, il faut accepter de partager une histoire, une culture, des valeurs communes, et que l'identité nationale, c'est l'antidote du communautarisme, du développement séparé et en fin de compte antagoniste des communautés, Nicolas Sarkozy n'a pas rétréci le débat, il l'a élargi, élevé et il a cherché à l'apaiser.

Encore faut-il faire l'effort, pour le comprendre, de le lire avec un esprit ouvert, sans a priori, sans malveillance. Je suis toujours frappé de la place qu'a prise le procès d'intention dans le débat public depuis quelques années. Le débat sur l'identité nationale n'a de sens que si l'on parle aussi de l'économie, de la révolution numérique, de l'école, de la culture, de la langue, du modèle social, du pacte civique, de l'Europe, de la mondialisation...

Mais, à l'inverse, dire que l'immigration ou la question religieuse n'ont rien à voir avec la crise identitaire qui mine toute l'Europe serait absurde. Comment l'islam peut-il s'adapter à la laïcité, à la séparation du spirituel et du temporel ou à l'égalité de l'homme et de la femme ? Comment allons-nous résoudre le problème qui nous est posé par des jeunes nés en France qui, pour la première fois dans notre histoire, définissent leur identité par opposition à l'identité française ?

Comment allons-nous surmonter la tension de plus en plus forte qui se fait jour entre les tentations communautaristes et notre modèle de République « une et indivisible » ? Comment allons-nous préserver une solidarité nationale quand le rapport à la nation devient si compliqué, si ambigu ?

Toutes ces questions font partie du débat. Elles sont essentielles pour la manière dont nous allons vivre ensemble. Nous devons y répondre ensemble.

Entre la « laïcité positive » défendue par Nicolas Sarkozy au Latran et cette injonction à pratiquer sa religion dans la « discrétion », quelle est la cohérence ?

L'expression « laïcité positive » n'a pas été comprise et son sens a été déformé. Mais sur le fond, le président de la République a toujours considéré que la laïcité, c'est le respect de toutes les croyances et non le rejet de toutes les religions. Du point de vue de la tradition républicaine, il a raison, en particulier si l'on se réfère à Jules Ferry, dont il a lu, durant le Congrès de Versailles, un extrait de la très belle lettre aux instituteurs sur l'enseignement de la morale.

Si l'on refuse le communautarisme, le développement séparé, si l'on veut vivre ensemble, il faut accepter le mélange, le métissage. Pour que cela soit possible, il faut exclure toute attitude de défi, de provocation, d'ostentation. Il ne faut pas se laisser aller à la concurrence des mémoires et des croyances.

La discrétion, ce n'est rien d'autre que le respect que chacun doit à celui avec lequel il veut vivre. La discrétion, c'est ce qui permet à l'assimilation de s'opérer tout naturellement. Et une assimilation réussie, c'est la clé du métissage.

Pourquoi employez-vous le mot « assimilation » et non pas « intégration » ?

L'assimilation est le programme de la République. Au cœur de l'imaginaire républicain, il y a l'image du creuset. Le but, c'est qu'il n'y ait plus de différence entre les citoyens, quelles que soient leurs origines. L'assimilation, ce n'est pas la juxtaposition de communautés enfermées dans leur histoire et refusant de partager quoi que ce soit avec les autres.

La République ne demande à personne d'oublier d'où il vient. Mais elle demande à chacun de partager une histoire, une culture, des valeurs, une destinée... C'est un très bel idéal, nullement sinistre comme je l'ai entendu dire par un parlementaire à l'Assemblée nationale lors du débat sur l'identité.

Pour moi, l'exemple accompli de l'assimilation culturelle, c'est Senghor, pleinement de culture française et pleinement africain. Il écrit des poèmes africains en français. Y a-t-il plus belle réussite de métissage ? Plus bel idéal à proposer à une jeunesse désemparée de ne plus savoir qui elle est ?

Est-ce que l'islam poserait un problème particulier du fait d'une pratique jugée plus ostentatoire ?

L'ostentation n'est inscrite dans les gènes d'aucune religion. Il y a toujours plusieurs façons de pratiquer son culte sans renier sa foi. Mais l'islam, ce n'est pas qu'une religion, c'est aussi une grande civilisation. La mêler à la civilisation occidentale héritière de la chrétienté et des Lumières ne peut être que le fruit d'un effort de tous pour se comprendre et se respecter.

Doit-on pour cela renoncer à construire des minarets ?

Il n'y a pas de problème avec les minarets, dès lors qu'ils procèdent d'un effort d'insertion dans le paysage urbain et dans l'imaginaire collectif

Faut-il en revanche interdire la burqa ?

Il ne faut rien accepter qui soit contraire à nos valeurs les plus fondamentales. Mais il faut aussi veiller à ne blesser personne. Il faut construire de nouveaux consensus. Laissons la mission parlementaire achever ses travaux. On verra ensuite jusqu'où doit aller l'interdiction.

Sur quel terrain faut-il légiférer, celui de la laïcité (comme pour le voile à l'école) ou celui des droits de l'homme ?

Ce n'est pas un problème religieux, mais un problème de société, de dignité, de République, de valeurs.

N'y a-t-il pas un risque de stigmatiser l'islam et d'encourager une certaine forme de radicalité ?

Notre objectif doit être d'aider à naître un islam de France, un islam prenant en partage, sans rien renier de lui-même, l'héritage des Lumières et de la République.

Source : La Croix

La mosquée Bilal de Castres, dans le Tarn, a été profanée dans la nuit de samedi à dimanche par des inconnus. Après avoir franchi le portail de deux mètres, ils ont dessiné des croix gammées et écrit «Sieg heil» (slogan nazi, ndlr) sur les murs extérieurs de l'édifice, où ils ont également tracé des inscriptions telles que «La France aux Français» et «White power», a indiqué le président de l'Association islamique de Castres, Abdelmalek Bouregba, responsable du lieu de culte.

Des pieds de cochon ont également été suspendus à la poignée du portail. Sur la porte, des oreilles de cochon avaient été agrafées et des affiches placardées sur lesquelles étaient dessinés des drapeaux français, a-t-il précisé. Il a indiqué que les auteurs de la profanation n'avaient pas pénétré à l'intérieur de la mosquée. La police s'est rendue sur place pour procéder à des relevés d'empreintes, a ajouté Abdelmalek Bouregba, en précisant qu'il allait porter plainte.

Le responsable de la mosquée, ouverte en 1986 dans un ancien hangar et comportant une salle de prière de quelque 200 m2, s'est déclaré outré par la profanation, qu'il a qualifié d'«acte prémédité». «C'est un ensemble. Depuis un certain temps, on n'arrête pas de viser la communauté musulmane», a-t-il dénoncé, faisant notamment allusion à certains dérapages dans les débats sur l'identité nationale et au référendum pour l'interdiction de la construction de nouveaux minarets en Suisse.

«Aucune piste n'est écartée», a déclaré Paul Agostini, le directeur de la police départemental du Tarn, qui a précisé qu'aucun incident, ni litige n'avait été signalé les jours précédents autour de la mosquée. Une enquête est en cours.

Condamnations unanimes

La préfète du Tarn, Marcelle Pierrot, a rencontré sur place la communauté musulmane «pour lui exprimer sa solidarité». «Ces actes de profanation condamnables (sont) contraires aux valeurs de notre république laïque qui permet à chacun de pouvoir exercer sa foi dans le respect des règles et des valeurs de notre démocratie», a-t-elle souligné. Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a estimé que le racisme, la xénophobie et l'antisémitisme n'avaient pas leur place en France. Le député du Tarn Bernard Carayon (UMP) a dénoncé pour sa part cet acte, estimant qu'«il faut beaucoup de médiocrité et de haine pour s'attaquer aux lieux sacrés qui rassemblent les croyants». Quant au député Philippe Folliot (app-NC), il a «condamné de la manière la plus absolue cette provocation», parlant d'«acte lâche». Enfin l'UMP a témoigné «toute sa compassion aux musulmans tarnais. «Ces actes scandaleux et intolérables portent atteinte aux valeurs fondamentales de notre République que Nicolas Sarkozy a encore récemment rappelées à tous nos concitoyens et notamment celles du respect de l'autre et de la tolérance», a déclaré le porte-parole adjoint , Dominique Paillé.

SOS Racisme a condamné dans un communiqué la profanation, qui «vise très clairement, de la part des auteurs de ces méfaits, à laisser entendre qu'un musulman ne saurait être Français», et déplore «la libération de la parole raciste, libération que le débat sur l'identité nationale permet et organise».

L'actuelle mosquée Bilal, d'une capacité de 250 personnes, ne peut accueillir tous les pratiquants, la prière du vendredi regroupant près de 350 personnes venant de Castres et des environs. Les femmes et d'autres fidèles sont accueillis dans une salle proche. La construction d'une nouvelle mosquée est envisagée, pour une ouverture d'ici à 3 ans, avec «une salle de prières de 800 m2 pour accueillir 600 fidèles, et aucun minaret n'est prévu», a noté Abdelmalek Bouregba.

Source : Le Figaro

La Cour de cassation a estimé que le seul fait de placer en rétention administrative un étranger en situation irrégulière accompagné de son enfant mineur ne constituait pas, en soi, un traitement inhumain ou dégradant.

La Cour de cassation a estimé, dans deux arrêts rendus jeudi 10 décembre, que le seul fait de placer en rétention administrative un étranger en situation irrégulière accompagné de son enfant mineur ne constituait pas, en soi, un traitement inhumain ou dégradant.

A la suite du placement en rétention administrative de personnes étrangères ayant fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français, les préfets de l'Ariège et d'Ile-et-Vilaine avaient demandé à des juges des libertés et de la détention (JLD) de prolonger ces mesures de rétention.

Mais ils avaient été déboutés. Les cours d'appel de Toulouse et Rennes avaient confirmé ce débouté, en arguant que les personnes retenues étaient accompagnées d'enfants en bas âge - un an dans un cas et deux mois et demi dans l'autre - et que leur maintien dans un centre de rétention, même disposant d'un espace aménagé pour les familles, constituait "un traitement inhumain" au sens de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'Homme.

Les juges auraient dû motiver plus abondamment leur décision

Les magistrats avaient notamment dénoncé "la grande souffrance morale et psychique infligée aux enfants par cet enfermement, souffrance manifestement disproportionnée avec le but poursuivi de les reconduire à la frontière".
Jeudi, la Première chambre civile de la Cour de cassation a annulé ces deux décisions, considérant que ces magistrats s'étaient prononcés par "des motifs impropres à caractériser un traitement inhumain ou dégradant".
De tels arrêts signifient que les JLD auraient dû motiver plus abondamment leur décision et ne pas se contenter d'écrire qu'une rétention de mineurs était illégale.

Ces arrêts rappellent qu'en cas de rétention d'enfant mineur, les JLD doivent "vérifier les conditions dans lesquelles ils sont effectivement retenus et ainsi s'assurer de façon concrète que cette rétention ne constitue pas un traitement inhumain ou dégradant", explique la Cour de cassation dans un communiqué.

Source : Nouvel Obs

"Northless", du réalisateur mexicain Rigoberto Perezcano, a remporté samedi soir l'Etoile d'or (Grand prix) de la 9ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM).

Le prix d'interprétation masculine a été décerné à Cyron Melville pour son rôle dans "Love and Rage", du Danois Morten Giese.

Le prix d'interprétation féminine a été attribué à Lotte Verbeek pour son rôle dans "Nothing personal", de la Polonaise Urszula Antoniak.

Le prix du jury a été décerné ex aequo aux films "Les barons", du réalisateur belge d'origine marocaine Nabil Ben Yadir, et "My daughter", de Charlotte Lim Lay Kuen, une réalisatrice de nationalité malaisienne.

"Northless", premier long-métrage de Rigoberto Perezcano, aborde les thèmes du franchissement des frontières et de l'espoir des milliers d'immigrants illégaux qui tentent de passer aux Etats-Unis dans l'espoir d'une vie meilleure au nord.

Le film raconte l'histoire de l'un d'entre eux, Andrés (Harold Torres), un jeune fermier. Après un premier échec, il retourne à Tijuana, ville frontalière aux multiples démons, où il se lie d'amitié avec deux femmes, Cata (Sonia Couo) et Ela (Alicia Lagunes).

Trouvant refuge auprès d'elles, Andrés multiplie les petits boulots mais garde l'espoir de franchir clandestinement la frontière, ce qu'il essaiera de faire une nouvelle fois.

Quinze films d'autant de nationalités différentes étaient en compétition cette année: "Heliopolis", d'Ahmad Abdallah (Egypte), "Leo's Room", d'Enrique Buchichio (Uruguay), "Love & Rage", "My Daughter", "Northless", "Nothing Personal", "Qu'un Seul tienne et les autres suivront", de Léa Fehner (France), "True Noon", de Nosir Saidov (Tadjikistan), "Io Sono L'amore", de Luca Guadagnino (Italie), "Les Barons", "The Man Who Sold the World", de Swel et Imad Noury (Maroc), "Woman Without Piano", de Javier Rebollo (Espagne), "Symbol", de Matsumoto Hitoshi (Japon), "Tokyo Taxi", de Kim Tai-sik (Corée du Sud) et "The Good Heart", de Dagur Kari (USA).

Pour cette 9ème édition, le FIFM a aussi rendu hommage -avec 44 films programmés- au cinéma coréen, vieux d'un siècle et aujourd'hui "l'un des plus dynamiques au monde", selon les organisateurs.

Après le Maroc en 2004, l'Espagne en 2005, l'Italie en 2006, l'Egypte en 2007 et la Grande-Bretagne en 2008, le FIFM a mis l'Asie à l'honneur cette année, puisqu'une douzaine de films thaïlandais ont aussi été présentés.

La défense de l'environnement n'a pas été oubliée. "Home", du Français Yann-Arthus Bertrand et "Le syndrome du Titanic", de son compatriote Nicolas Hulot, ont été offerts au public de la célèbre place Jemaa El Fna, en plein centre-ville, tandis qu'"An inconvenient truth" ("Une vérité qui dérange"), du réalisateur américain Davis Guggenheim, était présenté au Megarama de Marrakech.

Président du jury, Abbas Kiarostami avait obtenu la Palme d'or du Festival de Cannes en 1997 pour son film "Le Goût de la Cerise".

En 2008, l'Etoile d'or du FIFM avait été décernée à "Wild Field", du réalisateur géorgien Mikhaïl Kalatozishvili.

Le FIFM, qui avait commencé le 4 décembre, est le principal festival de cinéma au Maroc, où sont produits chaque année une quinzaine de longs métrages et de 80 à 100 courts métrages.

Source : AFP

Le Wydad Casablanca, vainqueur, mais sans grandeur, dimanche du Widad Fès, s'est détaché de son rival de Difaâ El Jadida pour s'adjuger le leadership du Championnat national de football (D1), à l'occasion de la 11e journée.

Mené au score sur un but précoce de Bilal Dankir (4e), le Wydad, décroché par un adversaire pourtant en difficulté (14e), n'est revenu dans le jeu qu'après la 31e minutes grâce à un but de Farid El Allagui (31e).

Avec la reprise de la seconde partie, les "Rouges" étaient plus sérieux devant le camp fassi en prenant l'avantage par un deuxième but d'Ahmed Ajeddou (60e). L'Ivoirien Pascal Angan a scellé le score 3-1 pour les Casablancais dans les derniers moments de la rencontre (85e).

Le Difaa El Jadida, qui était coude à coude avec le Wydad au terme de la 10e journée avant de s'emparer provisoirement samedi des commandes en ramenant un nul des terres de l'AS Salé, a été ainsi relégué en position de dauphin avec deux longueurs de retard sur le leadership.

De son côté, le Raja Casablanca, champion sortant, a lâché sur la pelouse du Moghreb Fès en encaissant un but du Sénégalais Ely Cissé. Mais il a conservé sa troisième place (17 points) ex aequo avec le Kawkab Marrakech, auteur d'un nul blanc mais convainquant à Rabat contre le FUS.

Le mal loti du championnat, le KAC Kénitra, a ramené un nul 1-1 de Khémisset sans pouvoir sortir de l'ornière. Sa situation est restée compliquée en dernière marche du classement avec seulement 8 points en 11 journées.

En clôture de cette journée, l'équipe des FAR, qui piétine dans la 13e place, à deux points du pied du classement, après la succession des contre-performances dont son dernier revers la journée dernière à domicile contre l'Olympique Khouribga, doit se ressaisir face à l'Olympique Safi (12e) sous peine de laisser voir ses rêves pour une participation africaine à la Ligue des champions ou à la Coupe de la CAF s'évanouir.

MAP
Le gouvernement canadien a annoncé, samedi, des mesures visant à protéger les droits des aides familiales d'origine étrangère tout en leur permettant d'acquérir plus facilement le statut de résidant permanent au Canada.

Le gouvernement fédéral exigera également des employeurs de main d'oeuvre d'origine étrangère qu'ils établissent clairement les fonctions, les heures de travail, les heures supplémentaires, les congés annuels et de maladie, et les modalités de cessation d'emploi.

"Ces modifications importantes aident le Canada à remplir son devoir envers ceux qui prennent soin de nos jeunes, nos personnes handicapées et nos aînés", a déclaré, dans un communiqué, le ministre fédéral de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, M. Jason Kenney.

Selon lui, "le gouvernement du Canada agit pour protéger les travailleurs étrangers de la possibilité qu'ils fassent l'objet d'exploitation et de mauvais traitements".

"Nous voulons nous assurer qu'elles ne soient plus victimes de situations abusives, qu'elles ne soient plus exploités par des consultants sans scrupule et qu'ils bénéficient d'un processus juste et sans équivoque vers l'obtention d'une résidence permanente", a précisé le ministre.

L'élimination du second examen médical est l'une des modifications que le ministre envisage apporter au Programme des aides familiales résidantes.

Cette mesure avait été proposée par Juana Tejada, décédée depuis, chez qui on avait décelé un cancer au moment où elle occupait un poste d'aide familiale. On lui avait refusé, à l'origine, le statut de résidante permanente après qu'elle eut échoué son deuxième examen médical. C'est seulement grâce à une intervention spéciale du ministre, pour des considérations d'ordre humanitaire, qu'elle avait pu obtenir ce statut au Canada.

"Notre gouvernement soutient pleinement la +Loi Juana Tejada+", a expliqué M. Kenney. "Nous avons proposé d'appliquer cette modification en son honneur, pour faire en sorte que plus personne n'ait à subir une telle expérience douloureuse", a-t-il dit.

Une autre modification proposée permettra aux aides familiales qui font des heures supplémentaires de présenter une demande de résidence permanente plus tôt.

Actuellement, les aides résidantes doivent travailler pendant deux ans au cours des trois premières années suivant leur admission au Programme avant de pouvoir présenter une demande de résidence permanente au Canada. Toutefois, des événements -comme le fait de tomber enceinte ou de perdre son emploi-, ont fait en sorte que certaines travailleuses n'ont pas atteint l'objectif des deux ans de travail.

Par ailleurs, toute personne désireuse d'embaucher une travailleuse venant de l'étranger devra assumer les coûts de transport vers le Canada, offrir l'assurance-médicale jusqu'à ce que l'employée devienne admissible au régime de soins médicaux de sa province d'accueil, et, s'il y a lieu, les frais de recrutement imposés par les tiers.

"Vous ne verrez plus jamais un fournisseur de soins payer des gens pour venir travailler au Canada", a avisé le ministre.

"L'annonce d'aujourd'hui repose sur les modifications réglementaires proposées récemment au Programme concernant les travailleurs étrangers temporaires, en vertu desquelles les employeurs qui auront offert des salaires, des conditions de travail ou des fonctions considérablement différents de ceux qu'ils auront proposés dans l'offre d'emploi pourraient être ajoutés à une liste noire", selon le document.
Le Programme des aides familiales résidantes "aide les Canadiens à recruter des aides familiales qui vivent et travaillent chez ceux dont ils s'occupent en vue de prendre soin d'enfants ou de personnes âgées ou handicapées".

En 2008, le Canada a admis 12.878 aides familiales résidantes.

MAP
Le programme multisectoriel "Tamkine" est une stratégie efficiente pour éradiquer le phénomène de la violence à l'égard des femmes et renforcer la culture des droits humains au Maroc, ont affirmé, samedi à Fès, une pléiade de participants.

Intervenant lors d'une rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la 7ème campagne nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes, les intervenants ont tenu à préciser que le programme "Tamkine", lancé en mars 2008 et intégrant 13 secteurs et 8 agences relevant des Nations unies, vise, entre autres, à renforcer l'engagement international du Maroc dans le domaine des luttes contre les violences, en particulier celles fondées sur le genre.

La 7ème édition de la campagne de sensibilisation, ont-ils poursuivi, ambitionne de mettre en lumière des spécificités propres à chaque région, cible du programme Tamkine, afin de contribuer à mettre en place un système de protection des femmes victimes de violence conforme à la marche du Maroc vers l'Etat de droit et de l'égalité.

Les participants ont également souligné que le ministère du développement social, de la famille et de la solidarité œuvre, en concertation avec le gouvernement, pour finaliser l'enquête lancée récemment sur la prévalence de la violence à l'égard des femmes et l'élaboration du projet de loi sur la violence conjugale.

Ils ont, à cette occasion, énuméré les pas franchis sur la voie de la réalisation de l'égalité des sexes, notamment la grande réforme opérée en 2004 du code de la famille.

Cette rencontre organisée à l'initiative conjointe du Centre des droits des gens Maroc et le ministère du développement social de la famille et de la solidarité, sous le signe "ensemble pour la lutte contre la violence à l'égard des femmes", a été marquée par une cérémonie en hommage à des femmes et hommes oeuvrant notamment dans le domaine de l'éducation et de la sensibilisation aux Droits Humains et l'éducation à l'égalité entre les sexes.

Un vibrant hommage a été également rendu à Mme Aïcha Chenna, connu pour son soutien total en faveur des mères célibataires et de leurs enfants.

Aicha Chenna, qui a été récompensée aux Etats-Unis pour son Association Solidarité Féminine de Casablanca, a reçu récemment à Minneapolis le prix Opus 2009.

MAP
Le passeport biométrique sera délivré, en phase pilote, à compter du 15 décembre courant, au niveau des préfectures de Salé, Skhirat-Témara, et du Consulat général du Maroc à Colombes en France, a-t-on appris vendredi auprès du ministère de l'Intérieur.

La délivrance de ce document sera, par la suite, étendue progressivement à l'ensemble des préfectures, provinces et consulats du Royaume en vue d'une généralisation fin mars 2010.

Ce passeport, qui aura une durée de validité de 5 années, sera délivré de manière simplifiée, à tout citoyen marocain disposant de la Carte Nationale d'Identité Electronique (CNIE).

Il est conforme aux recommandations de l'Organisation de l'Aviation civile Internationale, et garantit une reconnaissance et une interopérabilité internationale des passeports marocains, précise la même source, ajoutant qu'il comporte des éléments de sécurité basés sur les technologies les plus avancées permettant d'augmenter sa fiabilité et sa sécurité.

Un portail comportant les informations sur le passeport biométrique est consultable à l'adresse www.passeport.ma, ajoute-t-on.

MAP
Quinze imams, originaires de Turquie, ont entamé jeudi des cours d'allemand destinés à favoriser leur intégration dans le pays, a indiqué l'Institut Goethe pour l'étude de la langue à Munich (sud).

Les 15 imams, qui suivront 500 heures de cours d'allemand et 12 jours de formation inter-culturelle à Nuremberg (sud), sont les premiers de quelque 130 imams qui doivent suivre cette formation, à l'initiative de l'Office fédéral chargé de la migration et de l'Union islamique turque (DITIB).

"Les imams peuvent jeter des ponts et jouer un rôle de médiateur entre les immigrés et la population majoritaire", a estimé le président de l'Office, Albert Schmid.

"Les immigrants qui décident de passer une longue partie de leur vie en Allemagne doivent sentir qu'ils font partie" de la société, selon le président des Instituts Goethe Klaus-Dieter Lehmann. A ses yeux, "l'apprentissage de la langue allemande par les imams leur permettra de donner l'exemple aux membres de leur communauté".

Le gouvernement allemand a décidé la mise en place de "contrats d'intégration" pour les nouveaux immigrés en Allemagne, incluant des cours de langue.

Ces contrats doivent définir à la fois "ce que les immigrés peuvent attendre comme soutien" de la part des pouvoirs publics et "ce que nous attendons des immigrés", selon la chargée de mission à l'Intégration, Maria Böhmer. Elle a relevé des "déficits importants" en matière de langage et de performances scolaires au sein des "sociétés parallèles" qui existent dans certains quartiers des grandes villes allemandes.

L'Allemagne compte quelque 15 millions d'habitants d'origine immigrée pour une population de 82 millions de personnes, et entre 3,8 et 4,3 millions de musulmans, pour la majorité d'origine turque.

A l'instar d'autres pays européens, le gouvernement de Berlin a introduit l'an dernier un test de connaissances sur le pays pour les personnes souhaitant acquérir la nationalité allemande.

AFP

Publié le 12.12.2009

L'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) rendra hommage le samedi 12 décembre à Ali Ziri, « 6 heures pour la vérité et la justice », de 17 heures à 23 heures à Argenteuil.

Le 9 juin dernier, Ali Ziri, 69 ans, et son ami Arezki Kerfali, 61 ans, ont été arrêtés et tabassés par trois policiers. Ali Ziri tombe dans le coma mais finira par mourir deux jours plus tard à l'hôpital d'Argenteuil.

Une première autopsie du corps a conclu à une mort par « hypertrophie cardiaque », et l'affaire a été classée en considérant qu'il n'y avait pas eu de violences policières. Mais face à la pression citoyenne via les médias, le procureur de la République de Pontoise est revenu sur sa décision pour ordonner l'ouverture d'investigations complémentaires.

La contre-expertise a révélé un mois après, le 17 juillet, que les coups reçus par le sexagénaire ont été à l'origine de son décès. En effet, des traces d'hématomes de 12 à 17 cm ont été relevées sur tout le corps du défunt. Un réquisitoire supplétif « pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » a été délivré, début octobre, au juge d'instruction en charge de ce dossier. Malgré ces preuves, les agents de l'ordre impliqués dans l'affaire ne sont pas encore inquiétés et continuent toujours d'exercer leurs fonctions au commissariat d'Argenteuil.

Pour toutes les victimes d'hier et d'aujourd'hui des violences policières le collectif a décidé de continuer le combat. Durant cette mobilisation, des membres du collectif en présence des familles et des témoins de violences policières, afin que les coupables soient suspendus, jugés et condamnés.

Source : Yabiladi

La Délégation de l'Union européenne (UE) au Maroc et le Système des Nations-Unies organisent ce jeudi 10 décembre à Casablanca, la conférence de presse de lancement de l'Initiative conjointe sur la Migration et le Développement (ICMD) au Maroc.

La conférence aura lieu à l'hôtel Palace d'Anfa, sis au 171 boulevard d'Anfa à Casablanca, de 18h00 à 19h30. Les deux parties seront représentées par Eneko Landaburu, Ambassadeur chef de la Délégation de l'UE au Maroc, et par Johannes Van der Klaauw, Représentant résident du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

L'ICMD est issue d'un partenariat commun entre le bureau du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) à Bruxelles, l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM), le HCR, l'Organisation internationale du Travail (OIT) et le Fonds des Nations Unis pour la Population (FNUAP).

L'IMCD durera 3 ans avec un budget de 15 millions d'euros. Son objectif est d'encourager les diasporas à contribuer au développement socio-économique de leur pays d'origine, d'atténuer la fuite des cerveaux, de faciliter les transferts de fonds et le retour des migrants qui décident de rentrer dans la mère patrie.

Un total de 55 projets sera financé dans le cadre d'un appel d'offres, lancé entre le 1er décembre 2008 et le 27 mars 2009. Le montant global de ces projets présentés par des « small scale actors » (organisations issues de la diaspora, associations et autorités locales et municipales, confédérations des employeurs...) au sein de 16 pays dont le Maroc est de 10 millions d'euros.

Lesdits projets concernent quatre secteurs d'activités: les transferts de fonds des migrants, les communautés migrantes, les capacités des migrants et les droits des migrants. Des consortiums euro-marocains ont présenté 7 projets, récemment sélectionnés au sein des quatre thématiques suscitées, pour un financement total de 1,3 millions d'euros. La
conférence de presse de ce jeudi sera l'occasion d'exposer ces 7 projets sélectionnés.

Source : Yabiladi

 

Le ministère du Tourisme et de l'artisanat a organisé, mardi à Tanger, un séminaire sur l'éco-labellisation des hôtels et la promotion d'un tourisme durable respectueux de l'environnement.

Cette rencontre, tenue en partenariat avec le Conseil régional du tourisme de Tanger-Tétouan, l'Institut de technologie hôtelière et touristique de Tanger et l'Institut supérieur international du Tourisme, s'inscrit dans le cadre de l'action du ministère visant à accompagner les professionnels et les initier au tourisme responsable et au co-développement durable des régions à fort potentiel touristique.

Ce thème est plus que jamais d'actualité, au moment où un sommet mondial est organisé à Copenhague sur la question du changement climatique, a estimé M. Vincent Steinmetz, professeur à l'Institut bruxellois pour l'environnement et initiateur de l'éco-labellisation des hôtels de Bruxelles.

L'éco-labellisation consiste à valoriser les entreprises qui font preuve d'un engagement citoyen en faveur du développement durable et de la protection de l'environnement, a-t-il expliqué, ajoutant qu'un hôtel éco-labellisé s'inscrit dans une démarche progressive pour la réduction de son impact sur le milieu qui l'entoure.

A cet égard, M. Steinmetz, également directeur de l'hôtel Saint-Nicolas et ancien président des hôteliers de Bruxelles, a présenté l'expérience de la capitale belge notamment en matière d'octroi du label "Entreprise éco dynamique" et d'audit énergétique du secteur hôtelier Bruxellois.

Par ailleurs, les participants à ce séminaire ont souligné la nécessité d'accompagner les professionnels du secteur et les adhérer à une démarche gagnant/gagnant, au profit des clients qui deviennent de plus en plus exigeants quant au respect de l'environnement dans la région où ils choisissent de séjourner.

Pour mieux impliquer les professionnels dans cette démarche, des intervenants ont appelé à créer des trophées, des prix et des récompenses aux plus méritants, ainsi qu'à mener des compagnes de sensibilisation dans ce sens.

Ils ont aussi recommandé de multiplier les rencontres de sensibilisation et d'information sur l'écologie et l'écotourisme, d'identifier les mesures incitatives de l'écotourisme et de renforcer la coopération avec les pays ayant adopté cette démarche.

Ont pris part à ce séminaire, organisé dans le cadre de la coopération entre le Maroc et la Communauté de la Wallonie-Bruxelles, des professionnels, les représentants du ministère et des délégations du tourisme, des acteurs associatifs et des chercheurs dans les domaines du tourisme et de l'environnement.

MAP

Publié le 11.12.2009
La traduction du code de la famille en langue italienne est l'entreprise à laquelle s'est attelée Mme Samira Chabib, qui s'active dans le secteur associatif en Italie, pour combler le vide ressenti en la matière, au plan administratif, par les Marocains résidant dans ce pays.

Mme Chabib, qui est diplômée en communication linguistique et culturelle en Italie, aspire à travers cette initiative contribuer à rétablir la femme marocaine dans ses droits et à lui épargner l'injustice sociale découlant de la méconnaissance par les administrations italiennes des droits qui lui sont reconnus par la loi marocaine.

LA TRADUCTION DU CODE DE LA FAMILLE, UNE REPONSE AUX DEMANDES DES INSTITUTIONS JUDICIAIRES

Dans un entretien à la MAP, Mme Chabib, qui exerce en qualité de médiateur linguistique et culturel au sein de l'Observatoire national de la violence contre les femmes en Italie, a souligné que par cette traduction, elle vise essentiellement à faire connaître les acquis réalisés par la femme marocaine sur la voie de la préservation de ses propres droits mais également ceux de toute la famille en tant que noyau de la société, et à répondre à des demandes exprimées par les institutions judiciaires à l'occasion d'affaires intéressant des ressortissants marocains qui lui sont soumises.

Elle a ainsi observé que le code de la famille traduit en langue italienne constituera une référence pour les institutions administratives et judiciaires en Italie auxquelles les femmes marocaines victimes de violence ont recours, ce qui leur permettra de traiter et de statuer plus facilement sur les affaires les concernant.

Cette traduction, a affirmé Mme Chabib, est le couronnement de l'action entreprise par la société civile de concert avec l'Observatoire national en Italie qui assure le suivi des dossiers sociaux.

Partant de l'action menée quotidiennement auprès de la population immigrée en général et des Marocaines en particulier et du suivi des questions intéressant ces dernières, il s'est avéré que c'est la femme marocaine expatriée qui endure principalement le plus de souffrances et de marginalisation, a-t-elle expliqué en soulignant que l'entrée en vigueur du code la famille a été un grand acquis porteur de soutien et de justice pour la femme marocaine.

La situation en Italie était restée figée eu égard à la problématique de la langue qui compliquait la tâche des institutions administratives et judiciaires italiennes dans leur traitement des dossiers à caractère familial qui lui sont soumis, ce qui nous incite à réfléchir à la traduction du code la famille en vue de répondre aux attentes de la famille immigrée en Italie, a précisé Mme Chabib.

Quel que soit son niveau, la femme marocaine immigrée victime de violence se dirige, en quête d'équité, vers les institutions administratives concernées, les centres d'écoute ou encore les associations de la société civile, ce qui, a-t-elle insisté, fera du code la famille traduit en italien, une référence essentielle pour toutes ces institutions en vue de fournir l'assistance nécessaire aux intéressées.

ROLE ACTIF DE LA SOCIETE CIVILE MAROCAINE EN ITALIE

S'agissant de l'action des organisations de la société civile en Italie et du soutien qu'elles apportent à la communauté marocaine immigrée, Mme Chabib a souligné que celles-ci assument un rôle actif, indiquant que l'association "Saadia" de médiation linguistique et culturelle et de promotion sociale, basée à Vérone (nord-est) dont elle assure la présidence, œuvre à aider le ressortissant marocain expatrié à s'intégrer de manière positive dans la société italienne et à jouir de l'ensemble de ses droits.

L'association, a-t-elle ajouté, veille également au suivi permanent des questions dont elle vient à être saisie, en coordination avec les institutions administratives, les organisations de la société civile et les services consulaires marocains.

Mme Chabib n'a pas manqué de rendre hommage au soutien qui lui a été apporté par nombre d'acteurs opérant dans le secteur associatif et celui du droit pour la réalisation de la traduction du code la famille.

MAP

Publié le 11.12.2009

L'Union européenne a réitéré jeudi son engagement à lutter contre toutes les formes de discrimination tant dans l'UE que dans le monde..

"L'Union européenne et le Bureau du Haut Commissaire aux droits de l'homme sont unis dans leur désir et leurs efforts pour mettre fin aux discriminations qui ont lieu dans le passé", a déclaré la Haute Représentante pour les affaires étrangères et de sécurité commune, Catherine Ashtone, à l'occasion de la célébration de la Journée des droits de l'homme.

"Il n'y a pas de place pour le racisme et la xénophobie en Europe, et il ne devrait pas y avoir dans toute autre partie du monde. Le dialogue et la compréhension devraient permettre de surmonter la haine et la provocation", a déclaré pour sa part le Commissaire européen pour la justice et la liberté de Jacques Barrot.

Toutefois, il déploré les résultats publié hier par l'Agence européenne des droits fondamentaux (FRA) d'une étude qui a révélé des "preuves choquantes de la discrimination subie par les minorités en Europe dans leur vie quotidienne, notamment dans les salles de classe, lorsqu'ils cherchent du travail, chez le médecin, ou dans les magasins".

L'étude révèle des actes racistes contre les immigrants et les musulmans suite à une enquête menée sur plus de 23.000 personnes issues de minorités ethniques et des groupes d'immigrants dans l'UE.

Elle a également révélé que "11 % des Nord-Africains interrogés ont souffert de discrimination en raison de leur origine ethnique lorsqu'ils se trouvaient dans un magasin ou essayaient d'y entrer. 17 % de Roms ont indiqué avoir été victimes de discrimination de la part du personnel soignant. Près d'un quart (22 %) des Africains subsahariens ont fait l'objet de discriminations en raison de leur origine ethnique au moins une fois au cours de leur recherche d'emploi", selon l'étude.

Par ailleurs, "une personne interrogée sur quatre (24 %) a été victime d'un délit au moins une fois au cours des 12 derniers mois".

Autre résultat : "sur l'ensemble des Nord-Africains interrogés, une personne sur cinq (19 %) considère qu'elle a été contrôlée par la police expressément en raison de son appartenance à une minorité ethnique, ce qui fait naître, chez elles le sentiment que la police leur applique un traitement discriminatoire".

Enfin, "près de la moitié (46 %) des personnes interrogées ne savaient pas qu'il existe une législation qui interdit toute discrimination à l'égard des personnes sur la base de leur caractère ethnique dans les magasins, restaurants, bars ou clubs" et "82 % des personnes qui ont été victimes de discriminations au cours des 12 derniers mois n'ont signalé leur expérience la plus récente en termes de discrimination ni sur les lieux où ces actes discriminatoires ont été commis, ni auprès d'une autorité compétente".

La FRA a appelé à des politiques ciblées pour lutter contre la marginalisation de ces groupes.

Le directeur de la FRA Morten Kjaerum a déclaré que "les résultats de l'enquête révèlent les graves difficultés rencontrées par un nombre important de personnes issues de minorités ethniques et les groupes d'immigrants quant à l'accès au plus élémentaire des services".

"La discrimination dans l'éducation est particulièrement préjudiciable car elle peut avoir un impact négatif sur les perspectives des jeunes dans le marché du travail", a-t-il averti.

APS

Publié le 11.12.2009
altLa majorité des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) ont été mises en application jusqu'à présent, a affirmé le Président du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), M. Ahmed Herzenni.

Dans un entretien à la MAP, à l'occasion de la Journée mondiale des droits de l'Homme (10 décembre), M. Herzenni a indiqué que ces recommandations se basent essentiellement sur quatre axes principaux.

Le premier est relatif à l'indemnisation des ayants droit, a-t-il poursuivi, rappelant que 25 mille des victimes ont reçu des chèques d'indemnisation dans le cadre de la réparation du préjudice individuel.

Dans le cadre du deuxième axe, relatif à la réparation du préjudice communautaire, plusieurs "projets importants" sont en cours d'exécution, a-t-il dit, soulignant que la majorité des 66 cas, entrant dans le cadre du troisième axe, relatif au rétablissement de la vérité, ont été élucidés

Pour ce qui est du dernier axe, relatif aux réformes institutionnelles, M. Herzenni a relevé qu'elles concernent surtout la Justice, le Code pénal et la Gouvernance sécuritaire.

M. Herzenni a rappelé que le CCDH avait adressé un mémorandum à SM le Roi portant sur une réforme profonde de la justice, et que le gouvernement est appelé maintenant à présenter un projet à ce sujet.

Le CCDH a également présenté des propositions pour une réforme du Code pénal, a-t-il poursuivi, faisant observer que le Conseil est en train de préparer un mémorandum au sujet de la gouvernance sécuritaire, qui sera soumis à SM le Roi.

Il a également précisé que le CCDH présentera prochainement aux médias et à la société civile un rapport sur l'ensemble de ces axes, passant en revue les acquis en matière des droits de l'Homme au Maroc, notamment l'adoption du Code de la Famille, l'Initiative nationale de développement Humain (INDH), ainsi que les nouvelles orientations visant à accorder plus d'intérêt aux droits économique, social, culturel et environnemental.

MAP

Publié le 11.12.2009


Dans le cadre de sa collection réalisée en collaboration avec les éditions Le Fennec pour promouvoir les marocains du monde, le CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger) a le plaisir d'annoncer la publication de l'ouvrage de Jamal Belahrach Envie de Maroc aux éditions Le Fennec. Le livre est disponible à partir du 1er janvier 2010.


"Au Maroc, dès qu'un acteur de la vie économique prend la parole en public, il est aussitôt suspecté de mégalomanie, et bientôt condamné à l'opprobre pour s'être mêlé de "ce qui ne le regarde pas".

En France, un Arabe qui parle trop ressemble à Jamel Debbouze, quand un Arabe qui ne parle pas assez passe pour un disciple de Zinedine Zidane. Quoiqu'il en soit, un arabe qui parle se prend forcément pour une star.

J'assume mon image publique car il faut bien bousculer les choses, en France et au Maroc, pour que les grands discours unificateurs deviennent enfin des actes au service de la population.

Dans ce livre, je me pose plus en exemple qu'en modèle, et c'est à partir de mon exemple que je dresse quelques perspectives politiques, sans demander à personne un quelconque "visa de légitimité"" Jamal Belahrach

Jamal Belahrach est manager général de Manpower Maroc. Depuis mai 2004, il est directeur des filiales extérieures de Manpower France : Antilles, Océan Indien, Nouvelle Calédonie et Tunisie. Jamal Belahrach est vice-président de la commission emploi à la CGEM et président de la fédération nationale des entreprises de travail temporaire.En 2001, il a crée le Centre des Jeunes Dirigeants au Maroc.

En 2006, Jamal Belahrach, issu d'une famille marocaine immigrée en France, crée « RITM », (Réseau International des Talents Marocains). Il publie régulièrement des tribunes pour contribuer au débat économique et social.

Source : CCEM

Plus de 80% des personnes se disant victimes de discrimination dans l'UE jugent inutile de porter plainte, selon les résultats d'une enquête de l'Union européenne sur les minorités et la discrimination (EU-Midis) publiés mercredi à Stockholm.

"En moyenne, 82% des personnes ayant fait l'objet de discrimination au cours des 12 derniers mois n'ont pas signalé leur expérience la plus récente sur les lieux où celle-ci s'est produite ou à un organisme compétent", souligne le rapport publié par l'Agence des droits fondamentaux de l'UE (FRA).

Discrimination à l'emploi

La principale raison invoquée par ces personnes est que "cela ne changerait rien", précise l'enquête réalisée sous forme d'entretien en face à face avec au total 23.500 immigrés et membres de minorités ethniques dans l'ensemble des 27 Etats membres de l'UE.


"Sur les neuf domaines de discrimination au quotidien, la discrimination au travail est apparue comme le domaine le plus sujet à de telles pratiques", ajoute la FRA. Ainsi, 22% des Africains subsahariens disent avoir "fait l'objet de discriminations en raison de leur origine ethnique au moins une fois au cours de leur recherche d'emploi" au cours des 12 derniers mois.

Le groupe ethnique qui se dit le plus victime de discrimination est celui des Roms. Selon le rapport, 64% des Roms en République tchèque ont subi la discrimination au cours des 12 derniers mois, 62% en Hongrie, 59% en Pologne, 55% en Grèce.

Source : 7s7 Monde

L'acteur franco-marocain, Saïd Taghmaoui, a affirmé que l'hommage qui lui a été rendu par la 9ème édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM) l'incite "à faire des films marocains à grand succès qui peuvent concourir aux oscars".

Dans un entretien accordé à la MAP, Taghmaoui a indiqué qu'il mettra à profit son expérience cinématographique au service du 7ème art et des artistes marocains, ajoutant qu'il est grand temps pour le cinéma marocain de concourir aux oscars et d'être présent en force dans les festivals internationaux.

S'agissant de ses futurs projets, Taghmaoui a annoncé qu'il prépare deux films avec le réalisateur Noureddine Lakhmari, dont un qui traite de l'immigration, ajoutant qu'il prévoit aussi de jouer dans un film sous la direction de la réalisatrice Narjis Nejjar.

"Je suis un artiste engagé et fier de l'être ", a-t-il poursuivi, faisant savoir qu'il prend soin à choisir les films qui lui sont proposés, "en évitant de tomber dans le piège des stéréotypes".

Il a ensuite déploré le fait que certains films "présentent toujours des images stéréotypées et erronées sur les immigrés arabes".

"Il est temps de se débarrasser de l'idée selon laquelle l'Occident détient les clés de la réussite. Or, le succès est le résultat de la détermination, de la persévérance, de l'aventure et de l'audace", a souligné Taghmaoui, ajoutant que les œuvres qui réussissent à s'imposer dans l'industrie cinématographique représentent la meilleure réponse aux "discussions erronées" sur des thèmes comme le terrorisme.

S'agissant de son rôle dans le blockbuster "G.I. Joe - Le réveil du Cobra" ", Taghmaoui a indiqué qu'il est le premier acteur d'origine arabe à jouer un super héros positif dans un film adapté de la célèbre bande dessinée américaine. Un rôle qui peut faire changer les mentalités et corriger certains stéréotypes, a-t-il estimé.

Evoquant le FIFM, Taghmaoui a affirmé que cette manifestation cinématographique "encourage la création et rend hommage aux jeunes, en particulier les jeunes immigrés".

Revenant sur sa carrière de boxeur, Taghmaoui a souligné que ce sport lui a enseigné beaucoup de choses, notamment la discipline et l'attachement à son identité marocaine.

Né en France en 1973 de parents d'origine marocaine, Saïd Taghmaoui entame une carrière de boxeur avant d'être révélé en 1994 par le film de Mathieu Kassovitz, "La haine", qui remporte le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1995, le Félix d'Or au Festival de Berlin et trois Césars.

Par la suite, Saïd Taghmaoui est à l'affiche de "Héroïnes" (1996) et " Go for Gold! " (1996). Il part en Italie et tourne dans plusieurs longs métrages. Revenu en France, il joue dans "Samir" (1997), "La taule" (1998) et "Torball" (1998).

En 1997, il tourne dans son premier film en langue anglaise, " Marrakech Express " de Gillies MacKinnon, dans lequel il interprète l'amant de Kate Winslet.

Après avoir tourné aux côtés de George Clooney et Mark Wahlberg dans " Les rois du désert " de David O. Russell (1999), il joue dans " Last Minute Kasbah" de Michael Venning (1999), " Room to Rent " de Khaled El Hagar (2000) et "Ali Zaoua, prince de la rue" de Nabil Ayouch (2000).

Tout en continuant une carrière internationale, Saïd Taghmaoui s'affirme encore davantage dans le cinéma français, à travers des films aussi divers que "Nationale 7" (2000), "Confession d'un dragueur" (2001), "Gamer" (2001), "Absolument fabuleux" (2001) ou encore "Le petit poucet" (2001). Il donne ensuite la réplique Richard Berry dans " Entre chiens et loups " de Alexandre Arcady (2002), Nick Nolte dans " L'homme de la Riviera " de Neil Jordan (2002), Gérard Depardieu, Renaud et Johnny Hallyday dans " Wanted " de Brad Mirman (2003) et Viggo Mortensen dans " Hidalgo " Joe Johnston (2004).

En 2005, il tourne à nouveau sous la direction de David O.Russell dans "J'adore Huckabees ", dans lequel il partage la vedette avec Naomi Watts, Dustin Hoffman et Jude Law. Il participe aussi à différents courts métrages, téléfilms et séries télévisées, notamment "A la Maison Blanche", "Sleeper Cell" et "Lost, Les disparus". Il vient de tourner dans le film "Linear" de Anton Corbijn qui accompagne le nouvel album de U2, " No Line on the Horizon".

Source : MAP

Quinze imams, originaires de Turquie, ont entamé jeudi des cours d'allemand destinés à favoriser leur intégration dans le pays, a indiqué l'Institut Goethe pour l'étude de la langue à Munich (sud).

Les 15 imams, qui suivront 500 heures de cours d'allemand et 12 jours de formation inter-culturelle à Nuremberg (sud), sont les premiers de quelque 130 imams qui doivent suivre cette formation, à l'initiative de l'Office fédéral chargé de la migration et de l'Union islamique turque (DITIB).

"Les imams peuvent jeter des ponts et jouer un rôle de médiateur entre les immigrés et la population majoritaire", a estimé le président de l'Office, Albert Schmid.

"Les immigrants qui décident de passer une longue partie de leur vie en Allemagne doivent sentir qu'ils font partie" de la société, selon le président des Instituts Goethe Klaus-Dieter Lehmann. A ses yeux, "l'apprentissage de la langue allemande par les imams leur permettra de donner l'exemple aux membres de leur communauté".

Le gouvernement allemand a décidé la mise en place de "contrats d'intégration" pour les nouveaux immigrés en Allemagne, incluant des cours de langue.

Ces contrats doivent définir à la fois "ce que les immigrés peuvent attendre comme soutien" de la part des pouvoirs publics et "ce que nous attendons des immigrés", selon la chargée de mission à l'Intégration, Maria Böhmer. Elle a relevé des "déficits importants" en matière de langage et de performances scolaires au sein des "sociétés parallèles" qui existent dans certains quartiers des grandes villes allemandes.

L'Allemagne compte quelque 15 millions d'habitants d'origine immigrée pour une population de 82 millions de personnes, et entre 3,8 et 4,3 millions de musulmans, pour la majorité d'origine turque.

A l'instar d'autres pays européens, le gouvernement de Berlin a introduit l'an dernier un test de connaissances sur le pays pour les personnes souhaitant acquérir la nationalité allemande.

Source : AFP/ La Croix

54% des Français jugent la pratique de la religion musulmane compatible avec la vie en société en France, contre 82% pour la religion catholique et 72% pour la religion juive, selon un sondage à paraître jeudi dans le Parisien.

Selon cette étude réalisée par l'institut CSA auprès d'un échantillon représentatif de 1.001 personnes majeures, 14% des personnes interrogées estiment que la pratique de l'islam est "tout à fait compatible" avec la vie en société en France, 40% "plutôt compatible", tandis que 19% la jugent "plutôt pas compatible" et 21% "pas du tout compatible". 6% ne se prononcent pas.

Le sondage relève que les sympathisants du Modem sont les plus enclins à juger la pratique de l'islam compatible avec la vie en société (77%), contre 65% pour les sympathisants de gauche et 51% des sympathisants des droite.

Par comparaison, la pratique de la religion catholique est jugée "tout à fait compatible" avec la vie en société en France par 32% des personnes interrogées et "plutôt compatible" par 50% d'entre elles. En revanche, 8% des sondés la pensent "plutôt pas compatible" et 6% "pas du tout compatible" avec la vie en société en France. 4% ne se prononcent pas.

S'agissant de la religion juive, 20% des personnes interrogées la jugent "tout à fait compatible" avec la vie en société en France et 52% "plutôt compatible". 11% la jugent "plutôt pas compatible" et 10% "pas du tout compatible". 7% ne se prononcent pas.

Ce sondage a été réalisé, par téléphone, les 2 et 3 décembre, auprès d'un échantillon national constitué suivant la méthode des quotas, après stratification par région et catégorie d'agglomération.

Source : La Croix/ AFP

Le Président du Comité des Nations unies sur les travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri, a souligné, mercredi au Caire, que le renforcement des droits des migrants est le meilleur moyen pour lutter contre la migration illégale.

"Le renforcement des droits des migrants est un meilleur moyen pour lutter contre la migration illégale et contre la traite des êtres humains qui sont une menace à la sécurité des Etats, aussi bien d'accueil que d'origine et de transit ", a dit cet expert marocain lors des travaux du 1er forum permanent de dialogue arabo-africain sur la démocratie et les droits humains.

Tout en rappelant les défis auxquels font face les pays arabes et africains, M. El Jamri a insisté sur l'importance de la migration Sud/Sud surtout dans l'espace arabo-africain, notamment dans une période de crise que vit le monde.

Après avoir mis l'accent sur "l'importance de ce phénomène dans le développement économique, politique et démocratique des pays", M. El Jamri a souligné la nécessité pour les pays arabes et africains de "donner l'exemple de relations humaines, basées sur le respect et sur l'enrichissement mutuel", appelant à structurer le dialogue sous forme de projets à réaliser à moyen et long termes.

Il a aussi insisté sur la nécessité de distinguer, dans la gestion des flux migratoire et des migrations, "ce qui relèverait des relations entre pays africains et pays arabes et ce qui relèverait des relations entre pays arabo-africains et d'autres pays et régions tels que les pays européens ou l'Amérique du nord".

Tout en relevant l'importance de coordonner les positions des pays arabes et africains lors de négociations, il a appelé à engager une réflexion sur la question migratoire sur les plans arabes et africains dans le cadre d'une approche régionale, voire internationale.

Evoquant le concept de "migration circulaire", qui "constitue un compromis entre la position politique et la position économique de certains pays d'accueil que ce soit dans des pays de l'Union européenne ou dans des pays arabo-africains", le responsable a indiqué que cette nouvelle initiative est de nature à permettre aux partenaires de discuter sur une base concrète.

Il a plaidé pour d'autres mesures permettant notamment aux migrants résidents dans les pays d'accueil, de façon permanente, de retourner temporairement dans leurs pays d'origine en vue d'y travailler ou de créer une activité, aider les pays d'origine à mieux gérer leur migration et à maintenir leur équilibre économique.

Concernant les travailleurs saisonniers, il serait important et humain d'intégrer les personnes dans le cadre d'un projet de développement, a-t-il relevé, plaidant pour la garantie des droits des migrants saisonniers, notamment la protection sociale.

"Vu le rôle que jouent les migrants dans le développement des pays d'accueil, de transit et d'origine, il est recommandé que les pays d'accueil, collaborent avec les pays d'origine, pour mettre en place des programmes qui permettent d'optimiser l'impact des migrations sur le développement", a-t-il insisté.

Abondant dans le même sens, il a indiqué qu'il est nécessaire de mettre en place un "partenariat fort et étroit" entre Etats arabes et africains autour de toute forme de migrations, insistant sur la nécessité du renforcement des bonnes pratiques, et plus particulièrement celles prenant en compte la dimension "droit" comme principal axe.

A cet effet, il a appelé les Etats arabo-africains, qui ne l'ont pas encore fait, à ratifier la Convention des Nations unies sur les travailleurs migrants et les deux Conventions du Bureau international du travail sur les travailleurs migrants.

M. El Jamri a aussi souligné l'importance d'élargir l'espace Euro-med aux pays africains et arabes et la mise en place de politiques migratoires basées sur le respect des droits de l'homme des migrants.

Né à l'issue de la conférence internationale organisée fin 2008 au Caire sous le signe "La Déclaration universelle des droits de l'Homme, 60 ans après : entre rhétorique et réalité", ce Forum permanent dirigé par Abdou Diouf, ancien président sénégalais et actuel président de l'Organisation internationale de la Francophonie, vient répondre à la nécessité ressentie de créer des espaces de dialogue et de réflexion sur la question des droits de l'homme entre les gouvernements, les parlementaires, la société civile, les organisations régionales, ainsi que les agences spécialisées des Nations unies.

Ce forum permanent pour le dialogue arabo-africain sur la démocratie et les droits de l'homme a pour objectif d'engager un débat sur des questions liées à la migration et aux moyens de coordonner les politiques migratoires nationales et les conventions régionales sur la liberté de circulation.

Source : Le Matin/MAP

Les Associations des Marocains en Italie ont réaffirmé leur solidarité totale avec les détenus des camps de Tindouf, au sud-ouest de l'Algérie, appelant la communauté internationale à agir pour mettre fin au calvaire qu'ils endurent et pour permettre leur retour à la mère-patrie, le Maroc.

Dans un communiqué publié à l'occasion de la Journée Mondiale des Droits de l'homme, qui sera célébrée jeudi par la communauté internationale, le réseau des associations de la communauté marocaine en Italie attire l'attention de l'opinion publique italienne, européenne et internationale, sur la situation tragique dans laquelle se trouvent, depuis 34 ans, des milliers de Marocains dans les camps de la honte.

Dans ce communiqué, dont une copie est parvenue mercredi à la MAP, le réseau appelle l'Algérie à mettre "un terme à cette aberration qui consiste à retenir sur son propre territoire des populations privées de la liberté de mouvement et confinées dans des conditions des plus déplorables.

A cet égard, les Associations de la communauté marocaine condamnent fermement l'exploitation par le "polisario" des souffrances et drames des populations des camps, à des fins politiciennes et dans l'unique objectif de récolter davantage de fonds et d'aides de l'extérieur qu'il détourne à son propre profit.

Elles en appellent au gouvernement italien, aux instances européennes et au Secrétaire Général de l'ONU, pour intervenir d'urgence en vue de procéder à un recensement des séquestrés afin de définir les besoins humanitaires dans les camps.

Les Associations les appellent également à agir pour l'ouverture d'un pont terrestre entre le Maroc et l'Algérie pour permettre des échanges de visites familiales et à intervenir pour donner la possibilité aux populations des camps d'exercer leur droit au retour dans leur pays, le Maroc.

Elles soulignent la nécessite d'enquêtes urgentes sur la situation des droits de l'homme dans les camps ainsi que sur les détentions arbitraires dans la prison Errachid, les tortures, le sort des disparus, les fosses communes et les détournements des aides humanitaires destinées aux populations de Tindouf.

Le réseau des associations de la communauté marocaine en Italie rappelle dans ce sens que le sud algérien accueille l'unique population au monde qui dépend à 100 pour cent des aides humanitaires internationales et qui n'a toujours pas été recensée ni identifiée.

Il souligne également que ces séquestrés sont les seuls au monde à être privés du droit d'expression et à qui est renié le droit de choisir leur lieu de résidence, de retourner dans leur mère patrie ou même de choisir une autre destination.

Les Associations attirent l'attention sur la situation de déchirement que vivent particulièrement les femmes détenues à Tindouf qui, au mépris de leurs droits légitimes de mères, assistent impuissantes à la déportation de leurs enfants à Cuba.

Les Associations de Marocains interpellent l'opinion publique italienne sur l'instrumentalisation des enfants par les séparatistes du "polisario" qui, ont-elles observé, n'hésitent pas à exploiter l'innocence des enfants en bas âge à des fins propagandistes, comme c'est le cas chaque été en Italie où des enfants de moins de dix ans sont utilisés pour le colportage des thèses séparatistes.

MAP

Publié le 10.12.2009
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise la deuxième édition de la rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs" les 18 et 19 décembre à Marrakech.

Cette édition, qui sera consacrée au thème "Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines", appréhendera pour la première fois, dans une approche comparative, les mécanismes et les dynamiques de la migration des femmes marocaines.

400 femmes marocaines d'ici et de plus de 20 pays de résidence, toutes actrices majeures de progrès, ainsi que plusieurs membres du gouvernement marocain et personnalités étrangères seront conviés à cet événement, indique mercredi le CCME dans un communiqué.

La rencontre se tiendra sur deux espaces parallèles : un colloque scientifique international et un espace "partenariat et coopération".

Le colloque scientifique programmé réunira pour la première fois des spécialistes de la migration féminine marocaine à travers le monde pour faire le premier état des lieux scientifique jamais établi sur cette thématique.

Plusieurs spécialistes des migrations féminines d'autres nationalités (Mexicaines, Philippines, à) permettront une approche comparatiste sur les migrations féminines à travers le monde.

Quant à l'espace "partenariat et coopération", il sera dédié aux échanges d'expériences et permettra à la fois la présentation des activités et projets dans le domaine associatif, culturel, entrepreneurial ainsi qu'une amorce de partenariat entre les deux rives.

Il sera, aussi, l'occasion d'accueillir des compétences féminines pour les mobiliser notamment autour de problématiques communes : l'engagement civique et l'accès aux droits et à l'égalité.

En coïncidant avec la journée internationale des migrants, "Marocaines d'ici et d'ailleurs" tient à rendre visible la dimension genre dans la question migratoire et à l'inscrire dans l'agenda de la recherche scientifique et politique.

La précédente édition de la rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs", organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi, avait pour thème "mutations, défis et trajectoires". Cette rencontre avait permis de faire émerger les dynamiques en cours, de favoriser les échanges d'expériences et de renforcer les liens entre femmes du Maroc et de l'émigration.

MAP

jeudi, 10 décembre 2009 08:31

Paris - Echos culturels marocains de France

L'édition 2009 du Festival "Les Nuits d'Orient" de Dijon (Centre-Est de la France), qui se tient jusqu'au 13 décembre, consacre les échanges culturels avec le Maroc.

Au programme, des expositions avec la place mythique de Jamaâ El-Fna à l'honneur, des spectacles et des artistes en résidence, dont l'ensemble "Jossour" de Marrakech et le calligraphe Mohamed Boustane.

La grande nouveauté des dix années d'existence du Festival est l'édition d'un livre de photographies intitulé "Regards croisés sur le Maroc", à l'initiative du lycée Olivier de Serres de Quetigny, du photographe Hervé Scavone et du professeur de photographie Chadli Mohamed.

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L'artiste-vidéaste et plasticienne marocaine Bouchra Khalili a été parmi les membres du jury de la 31-ème édition du Festival du cinéma des Trois continents de Nantes (Ouest de la France), qui a pris fin dernièrement avec l'attribution des Montgolfières d'Or et d'Argent.

Parallèlement à son travail d'artiste, Bouchra Khalili est co-programmatrice de la Cinémathèque de Tanger.

Le film marocain "Réveil" de Mohamed Zineddaine a été projeté lors de ce festival consacré aux cinémas d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine.

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Le film "Nûba d'or et de lumière" de la Marocaine Izza Genini sera projeté le 13 décembre à Paris, à l'occasion de l'édition spéciale du coffret (DVD + CD).

Cette projection est initiée par la société productrice "OHRA" et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Consacré à cette musique arabo-andalouse raffinée avec des morceaux interprétés par l'ensemble "El-Awj", l'orchestre de Fès et ceux de Tétouan et Chefchaouen, ce film avait notamment remporté le Prix "Mediterranos" au Festival des cinémas du Sud (Cines del sur) de Granada (Espagne).

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La pianiste virtuose marocaine Rita Saher donnera un récital de piano le 11 décembre à Paris.

Cette soirée est organisée en collaboration avec l'ambassade du Maroc en France.

Née en 1983 à Casablanca, Rita a entamé des études de piano à l'âge de sept ans, couronnées par plusieurs prix dans différents concours.

En 1997, elle est sélectionnée, à côté de sept jeunes pianistes internationaux, pour participer en Autriche à un concert de commémoration de la naissance de Frédéric Chopin, où elle est la plus jeune et remporte un vif succès.

Après l'obtention de son baccalauréat, Rita se consacre entièrement à l'étude du piano, notamment auprès de Gabriel Tacchino, et s'inscrit à la prestigieuse Ecole normale de musique Cortot à Paris, où elle se perfectionne avec de grands pédagogues tels Jacques Lagarde, Guigla Katsarava et Monique Mercier.

MAP

Publié le 10.12.2009
Les activités royales, la question de l'intégrité territoriale du Royaume, le 61ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et le Festival international du film de Marrakech retiennent, jeudi, l'attention de la presse nationale aux côtés d'autres sujets d'actualité.

Des quotidiens indiquent que SM le Roi Mohammed VI a procédé, mercredi, au lancement d'un important programme de soins médicaux destinés aux populations du cercle d'Imilchil et du caïdat de Tounfite, précisant que cette opération organisée par les Forces Armées Royales consiste en le déploiement, pendant quelques jours, de deux hôpitaux de campagne militaire au niveau de la commune rurale d'Imilchil et du Douar d'Anefgou, situé dans la commune rurale d'Anemzi.

S'agissant de la question de l'intégrité territoriale du Royaume, la presse met en exergue la mobilisation diplomatique et partisane marocaine pour tirer au clair l'affaire de la dénommée Aminatou Haidar devant l'opinion publique internationale.

Elle souligne, à cet effet, qu'au moins quatre dirigeants de partis politiques marocains ont fait le déplacement en Espagne pour expliquer aux autorités, aux partis politiques et à l'opinion publique espagnols "les dessous cachés" de cette affaire orchestrée par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume.

Citant les chefs de ces formations politiques, les quotidiens rapportent que les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume ont utilisé la dénommée Aminatou Haidar pour porter atteinte à la cause nationale des Marocains et nuire aux relations maroco-espagnoles, réaffirmant par la même occasion l'excellence des relations entre les deux pays.

"Oui ou non, et la réalité complexe le démontrera, finira-t-on par comprendre et admettre que le Maroc et l'Espagne sont d'abord les premières victimes de la machinerie que le gouvernement algérien a déployée avec cette affaire d'Aminatou Haidar", écrit l'éditorialiste du quotidien +Le Matin du Sahara et du Maghreb+.

Et d'ajouter qu'"à regarder les soubassements de l'affaire Aminatou Haïdar, au-delà des commentaires qui prolifèrent, rien ne nous étonnera des manÂœuvres dilatoires affectionnées par les soudards du gouvernement algérien et leurs stipendiés du polisario".

"Alors que Christopher Ross s'apprête à relancer les discussions entre le Maroc et le polisario à propos d'un règlement politique, le gouvernement algérien et son obligé, le polisario, ont choisi de torpiller ni plus ni moins la mission de l'envoyé spécial de l'ONU au Sahara. C'est peu dire que tout le monde en est conscient", relève le quotidien.

Les journaux consacrent, d'autre part, des articles au 61ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme que la communauté internationale célèbre, ce jeudi, sous le thème: "Optez pour la diversité, mettez fin à la discrimination".

Ils indiquent que cette journée constitue une occasion pour dresser un bilan de ce qui a été réalisé au Maroc en termes des droits de l'Homme et de ce qui reste à accomplir.

A ce propos, l'éditorialiste du quotidien +L'Opinion+ écrit qu"Au Maroc, cette célébration intervient à un moment où notre pays accumule les acquis en matière de garantie et de consécration des droits humains".

"Le Maroc, qui a opté d'une façon irréversible pour la démocratie et qui ouvre sans cesse des chantiers de développement et réalise des réformes structurelles dans différents secteurs, peut être cité en exemple en matière de garantie des libertés fondamentales et des droits essentiels des citoyens", souligne l'éditorialiste.

De son côté, l'éditorialiste du quotidien +Assabah+ écrit que le Maroc a franchi un grand pas vers la consécration des droits de l'Homme, en tant que noble valeur humaine qui respecte la dignité de l'homme et reconnaît le droit à la vie comme étant le plus fondamental de tous les droits humains.

Même son de cloche chez +Libération+ qui souligne qu'il est incontestable que des avancées considérables ont été accomplies. En termes d'égalité hommes-femmes notamment, l'on tend désormais à s'aligner sur la Convention internationale comme en témoignent à la fois la Moudawana de 2004 et le nouveau code de la nationalité".

"Le Royaume, en ratifiant les nombreuses conventions internationales, s'est incontestablement engagé sur la bonne voie", écrit le journal, qui estime qu'"il s'agit désormais de sensibiliser la société aux discriminations qui demeurent afin qu'un jour, peut-être, l'article premier de la Déclaration universelle des droits de l'Homme fasse sens".

Au volet culturel, la presse indique que les soirées hommages du 9ème Festival international du film de Marrakech se sont poursuivis mardi au Palais des congrès où l'on assistait à la remise de la fameuse étoile d'or à la vedette internationale Said Taghmaoui.

Plusieurs autres sujets sont abordés par la presse, notamment le document de "Transparency International" dans lequel l'organisation a salué les efforts déployés par le Maroc en matière de lutte contre la corruption, la présentation par le HCP du nouvel Indice des Prix à la Consommation (IPC) qui remplacera l'Indice du Coût de la vie (ICV), la participation du Maroc à la 8-ème Conférence Euromed des ministres du Commerce et le dernier rapport "'The Report Morocco 2009'' du cabinet d'intelligence économique britannique Oxford Business Group.

En sport, les quotidiens s'intéressent à l'examen par la Chambre des conseillers du projet de loi relative à l'éducation physique, aux résultats du tirage au sort de la 14ème édition de la Ligue des champions d'Afrique de football, à la participation de cinq pilotes marocains à la Finale mondiale des séries de voitures de légende, prévue du 10 au 12 décembre à Las Vegas (Etats-Unis), ainsi qu'aux résultats des matches disputés mardi pour le compte de la Ligue des champions d'Europe.

Au plan international, l'actualité reste dominée par le sommet de Copenhague sur les changements climatiques, l'appel de l'UE pour le partage d'Al-Qods, le sommet des dirigeants européens, le congrès ministériel des pays membres de l'OMC à Genève et la situation en Irak et au Pakistan.

MAP

Publié le 10.12.2009

 

Cette soirée est organisée en collaboration avec l'ambassade du Maroc en France.

Née en 1983 à Casablanca, Rita a entamé des études de piano à l'âge de sept ans, couronnées par plusieurs prix dans différents concours.

En 1997, elle est sélectionnée, à côté de sept jeunes pianistes internationaux, pour participer en Autriche à un concert de commémoration de la naissance de Frédéric Chopin, où elle est la plus jeune et remporte un vif succès.

Après l'obtention de son baccalauréat, Rita se consacre entièrement à l'étude du piano, notamment auprès de Gabriel Tacchino, et s'inscrit à la prestigieuse Ecole normale de musique Cortot à Paris, où elle se perfectionne avec de grands pédagogues tels Jacques Lagarde, Guigla Katsarava et Monique Mercier.

Source: MAP


L'édition 2009 du Festival "Les Nuits d'Orient" de Dijon (Centre-Est de la France), qui se tient jusqu'au 13 décembre, consacre les échanges culturels avec le Maroc.


Au programme, des expositions avec la place mythique de Jamaâ El-Fna à l'honneur, des spectacles et des artistes en résidence, dont l'ensemble "Jossour" de Marrakech et le calligraphe Mohamed Boustane.

La grande nouveauté des dix années d'existence du Festival est l'édition d'un livre de photographies intitulé "Regards croisés sur le Maroc", à l'initiative du lycée Olivier de Serres de Quetigny, du photographe Hervé Scavone et du professeur de photographie Chadli Mohamed.

Source: MAP

La traduction du code de la famille en langue italienne est l'entreprise à laquelle s'est attelée Mme Samira Chabib, qui s'active dans le secteur associatif en Italie, pour combler le vide ressenti en la matière, au plan administratif, par les Marocains résidant dans ce pays.

Mme Chabib, qui est diplômée en communication linguistique et culturelle en Italie, aspire à travers cette initiative contribuer à rétablir la femme marocaine dans ses droits et à lui épargner l'injustice sociale découlant de la méconnaissance par les administrations italiennes des droits qui lui sont reconnus par la loi marocaine.

Dans un entretien à la MAP, Mme Chabib, qui exerce en qualité de médiateur linguistique et culturel au sein de l'Observatoire national de la violence contre les femmes en Italie, a souligné que par cette traduction, elle vise essentiellement à faire connaître les acquis réalisés par la femme marocaine sur la voie de la préservation de ses propres droits mais également ceux de toute la famille en tant que noyau de la société, et à répondre à des demandes exprimées par les institutions judiciaires à l'occasion d'affaires intéressant des ressortissants marocains qui lui sont soumises.

Elle a ainsi observé que le code de la famille traduit en langue italienne constituera une référence pour les institutions administratives et judiciaires en Italie auxquelles les femmes marocaines victimes de violence ont recours, ce qui leur permettra de traiter et de statuer plus facilement sur les affaires les concernant.

Cette traduction, a affirmé Mme Chabib, est le couronnement de l'action entreprise par la société civile de concert avec l'Observatoire national en Italie qui assure le suivi des dossiers sociaux.

Partant de l'action menée quotidiennement auprès de la population immigrée en général et des Marocaines en particulier et du suivi des questions intéressant ces dernières, il s'est avéré que c'est la femme marocaine expatriée qui endure principalement le plus de souffrances et de marginalisation, a-t-elle expliqué en soulignant que l'entrée en vigueur du code la famille a été un grand acquis porteur de soutien et de justice pour la femme marocaine.

La situation en Italie était restée figée eu égard à la problématique de la langue qui compliquait la tâche des institutions administratives et judiciaires italiennes dans leur traitement des dossiers à caractère familial qui lui sont soumis, ce qui nous incite à réfléchir à la traduction du code la famille en vue de répondre aux attentes de la famille immigrée en Italie, a précisé Mme Chabib.

Quel que soit son niveau, la femme marocaine immigrée victime de violence se dirige, en quête d'équité, vers les institutions administratives concernées, les centres d'écoute ou encore les associations de la société civile, ce qui, a-t-elle insisté, fera du code la famille traduit en italien, une référence essentielle pour toutes ces institutions en vue de fournir l'assistance
nécessaire aux intéressées.

ROLE ACTIF DE LA SOCIETE CIVILE MAROCAINE EN ITALIE

S'agissant de l'action des organisations de la société civile en Italie et du soutien qu'elles apportent à la communauté marocaine immigrée, Mme Chabib a souligné que celles-ci assument un rôle actif, indiquant que l'association "Saadia" de médiation linguistique et culturelle et de promotion sociale, basée à Vérone (nord-est) dont elle assure la présidence, œuvre à aider le ressortissant marocain expatrié à s'intégrer de manière positive dans la société italienne et à jouir de l'ensemble de ses droits.

L'association, a-t-elle ajouté, veille également au suivi permanent des questions dont elle vient à être saisie, en coordination avec les institutions administratives, les organisations de la société civile et les services consulaires marocains.

Mme Chabib n'a pas manqué de rendre hommage au soutien qui lui a été apporté par nombre d'acteurs opérant dans le secteur associatif et celui du droit pour la réalisation de la traduction du code la famille.

Source: MAP

La tribune de Nicolas Sarkozy au "Monde" privilégie la question religieuse. Le chef de l'Etat suscite des critiques à gauche et ne lève pas l'embarras à l'UMP.

Après son discours sur l'identité nationale à La Chapelle-en-Vercors le 12 novembre, le président de la République vient de livrer, dans les colonnes du Monde du 9 décembre, sa nouvelle vision du débat lancé par le ministre de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale, Eric Besson.

Il y rappelle sa conception de la laïcité, "principe de neutralité et non principe d'indifférence" envers les religions, et demande fermement aux musulmans de respecter "le pacte social et civique" français. Les croyants doivent "savoir se garder de toute ostentation et de toute provocation", insiste-t-il aussi, dans une allusion implicite au débat sur le port du voile intégral (niqab).

En novembre, le chef de l'Etat s'était essayé à une définition de l'identité française, en convoquant tour à tour - au risque de contradictions -, les racines chrétiennes et les vertus de la laïcité, la Révolution, l'Ancien Régime et les Lumières, le terroir et le métissage.

Depuis, les discussions voulues par M. Besson se sont déplacées sur le terrain quasi exclusif de l'immigration, avant de se concentrer sur l'islam et la question de son rejet mise en lumière par la votation suisse interdisant les minarets.

En revenant sur ce sujet polémique, et alors que le problème des minarets demeure en France une question plus virtuelle que réelle, M. Sarkozy semble vouloir prendre acte de l'évolution observée ces dernières semaines : sa nouvelle contribution au débat réduit spectaculairement la question de l'identité nationale à la présence de l'islam en France et en Europe.

Dans un préambule consacré aux vertus de la démocratie populaire, qui justifie le vote suisse contre les minarets, le président de la République prend clairement le parti du peuple contre "le mépris du peuple". Ce faisant, il s'inscrit dans un contexte marqué au niveau européen par une poussée du populisme.

"Les peuples d'Europe ne veulent pas que leur cadre de vie, leur mode de pensée et de relations sociales soient dénaturés", insiste-t-il, tout en reconnaissant que "leur longue histoire leur a appris que pour rester soi-même il faut accepter de changer"...

Puis, son propos s'adresse explicitement aux musulmans, "à mes compatriotes musulmans", insiste le chef de l'Etat. Il leur rappelle sa conception de la laïcité, qui "n'est pas le refus de toutes les religions mais le respect de toutes les croyances" et les assure de sa volonté de lutter contre "toutes formes de discrimination" à leur égard.

"DÉFI"

Mais, dans un climat marqué par le rejet d'une partie de la société française du voile intégral ou de la construction de mosquées, M. Sarkozy assortit désormais son discours d'une nette mise en garde aux musulmans : "Tout ce qui pourrait apparaître comme un défi lancé à l'héritage [chrétien] et aux valeurs  condamnerait à l'échec l'instauration si nécessaire d'un islam de France", prévient-il.

Deux ans tout juste après son discours sur la "laïcité positive" prononcé au Latran, dans lequel il louait le rôle essentiel des "croyants" dans la République, le chef de l'Etat exige désormais de leur part "une humble discrétion".

Parallèlement, M.Sarkozy ramène l'islam à l'immigration et semble réduire l'immigré à sa religion. "Respecter ceux qui arrivent c'est leur permettre de prier dans des lieux de culte décents", écrit-il.

Cette insistance à définir le nouvel arrivant comme musulman occulte le fait que l'immigration actuelle trouve ses sources en Afrique noire, en Asie et en Turquie - ce qui relativise le caractère exclusivement musulman de ces populations.

C'est oublier que l'on peut être de culture musulmane sans être un fervent pratiquant de l'islam. C'est faire mine d'ignorer que depuis une dizaine d'années, l'islam, au niveau local, s'implante de manière généralement apaisée. C'est oublier, enfin, que l'islam est aujourd'hui une réalité en partie franco-française.

Si les chiffres concernant la population musulmane en France varient de 3,5 à 6 millions, selon les méthodes de comptage, les sociologues des religions estiment que près de la moitié est désormais de nationalité française.

Quant à "tout ce qui pourrait apparaître comme un défi" à la République, autrement dit les pratiques religieuses ostentatoires, elles ne se résument pas au port du voile intégral mais restent marquées par une grande diversité.

Un tiers des personnes issues d'une famille d'origine musulmane se déclarent "croyants et musulmans", selon une étude de l'IFOP parue en août 2009, mais seuls 23 % fréquentent une mosquée le vendredi. C'est le jeûne du ramadan, suivi par 70 % des personnes interrogées, qui constitue la pratique religieuse la plus répandue chez les musulmans de France.

Source: Le Monde

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise la deuxième édition de la rencontre des Marocaines du monde, « Marocaines d'ici et d'ailleurs » les 18 et 19 décembre 2009 à Marrakech, indique un communiqué du CCME. Le thème retenu est « Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines ».

La rencontre se tiendra sur deux espaces parallèles : un colloque scientifique international et un espace « partenariat et coopération ». Plusieurs spécialistes (Marocaines, Mexicaines, Philippines, ...) de la migration féminine participeront à ce rendez-vous.

La première édition (19 et 20 décembre 2008) a été organisée sous le thème « mutations, défis et trajectoires », avec 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents, invitées. Il en sera de même la semaine prochaine dans la cité ocre.

Par ailleurs, le rendez-vous de Marrakech coïncidera avec la Journée internationale des migrants (18 décembre). Les organisateurs tiennent à rendre perceptible la dimension genre dans la question migratoire et à l'inscrire dans l'agenda de la recherche scientifique et politique.

Source: Yabiladi

Pour sa première tournée africaine, le ministre français de l'Immigration a fait escale à Bamako. Sans parvenir pour autant à conclure un accord avec les autorités.

C'est tout sourires que le président Amadou Toumani Touré (ATT) est apparu sur le perron du palais de Koulouba, le 28 mars, après sa rencontre avec le ministre français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire. Éric Besson, en fonctions depuis le 15 janvier, terminait là sa première tournée africaine après un passage éclair par le Sénégal et le Cap-Vert, avec qui la France a déjà signé des accords sur les flux migratoires. Il a donc choisi de garder le plus dur pour la fin si l'on en juge par la réticence que le gouvernement malien affiche depuis près de deux ans à l'égard des protocoles d'accord proposés par Paris.

Du côté français, la signature d'un accord avec le Mali est prioritaire. Les Maliens de France seraient 120 000, dont un tiers seulement en situation régulière. Et c'est justement sur les régularisations de sans-papiers et sur la « réadmission », c'est-à-dire le renvoi des clandestins dans leur pays, qu'achoppent les négociations. Selon un membre du cabinet d'Éric Besson, le Mali exigerait pas moins de 4 000 régularisations par an quand la France n'en propose que 1 500. Lorsqu'on demande à ATT s'il désire des régularisations massives, il répond : « Si on me les donnait, je ne les refuserais pas. »

Au moment même où Éric Besson atterrissait à Bamako, le 27 mars, deux sans-papiers expulsés de France étaient débarqués d'un vol de la compagnie Aigle Azur. « C'est notre lot quotidien », affirme Ousmane Diarra, président de l'Association malienne des expulsés, qui a accueilli les deux hommes dans ses locaux. « En 2008, 478 Maliens ont été expulsés de France, poursuit-il. Si l'accord est signé, quelle en sera la limite ? »

L'opinion publique malienne, franchement hostile à l'accord, reste très dépendante des transferts d'argent des migrants, qui atteignent 200 millions d'euros par an, soit 10 % du PIB. « La migration au Mali est un problème culturel et économique », a rappelé ATT, tout en expliquant qu'il restait « à l'écoute des Maliens d'ici et de France ». Une attitude à rebours de celle des autorités sénégalaises et cap-verdiennes, qui ont clairement exprimé leur convergence de vues avec la France et se sont montrées très coopératives sur l'expulsion de leurs ressortissants clandestins.

La position malienne semble donc inchangée. « La France a des intérêts, le Mali aussi », a martelé le chef de l'État, tout en reconnaissant que des progrès avaient été accomplis côté français. Le discours d'Éric Besson, plus centré sur les projets de développement solidaire, a-t-il porté ses fruits ? Le nouveau cycle de négociations qui s'ouvre le dira. Mais le contexte de crise économique pourrait compliquer un peu plus les choses. Et réduire à la portion congrue le nombre de visas de travail accordés par la France.

Source: Jeune Afrique

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a admis mercredi que les "contrôles au faciès" des jeunes par des policiers étaient une "réalité" en France, prise de position rare pour un membre du gouvernement, s'attirant aussitôt les foudres des syndicats de police.

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a déclaré mercredi sur RTL que les "contrôles au faciès" des jeunes étaient une "réalité", en ajoutant qu'elle est "largement combattue".

"L'IGS (Inspection générale des Services, la "police des polices") est une instance qui fonctionne bien et qui sanctionne à ce titre 2.500 policiers par an", a précisé M. Besson. "L'immense majorité des policiers, gendarmes et des forces de sécurité en France sont républicaines", a-t-il dit.

Les puissants et corporatistes syndicats de police ont aussitôt dénoncé les propos du ministre.

Jean-Claude Delage, pour Alliance (2e syndicat de gardiens de la paix) a dit à l'AFP que M. Besson a commis "un dérapage verbal", tandis que Nicolas Comte, de l'Union SGP-FO/Unité police (1er syndicat), les a jugés "inadmissibles".

"Ces contrôles (au faciès) sont illégaux", a ajouté M. Comte, "je ne comprends pas qu'un ministre de la République puisse laisser supposer le contraire".

Pour Dominique Achispon, du Syndicat national des officiers de police (Snop, majoritaire), ces "propos irresponsables ne vont pas calmer nos collègues qui sont à bout, notamment dans les quartiers difficiles où ils ont de plus en plus de mal à travailler".

Pour Bruno Beschizza, de Synergie (2e syndicat), les "contrôles de police sont liés au territoire, pas à l'ethnie". Ils "se font en fonction des lieux et du moment des missions", selon M. Delage.

La prise de position de M. Besson survient après l'appel d'un collectif, "Police + Citoyens" ayant demandé mardi au gouvernement d'"agir pour en finir" avec ces contrôles.

Le collectif, rassemblant notamment la Ligue des droits de l'Homme (LDH), le Conseil représentatif des associations noires (Cran) ou AC le feu, a évoqué le témoignage d'un jeune étudiant à Science Po disant avoir été injurié par des policiers.

Anyss Arbib, qui célébrait à Paris la qualification de l'Algérie au Mondial de football, avait raconté dans le quotidien Libération s'être fait asperger de gaz lacrymogène par un CRS et avoir été victime de sa part d'injures racistes.

Ce témoignage "confirme la discrimination au faciès que subissent quotidiennement des milliers de Français ou de présumés étrangers, lors des contrôles de police", a estimé dans un communiqué le collectif.

Il a appelé le gouvernement à "adopter sans délai" sa proposition de la "remise d'une attestation" par les policiers lors de chaque contrôle. Y figureraient leur numéro de matricule, le nom de la personne contrôlée ou le cadre légal du contrôle.

En juin 2009, une étude financée par l'Open Society Institute du milliardaire américain George Soros sur les contrôles d'identité policiers à Paris avait conclu que ceux-ci se fondent "principalement sur l'ethnicité" et non sur la base d'un comportement suspect.

Interrogée alors par l'AFP, la porte-parole de la préfecture de police de Paris, Marie Lajus, avait déclaré que "ce que l'on recherche, c'est à prévenir des délits ou des crimes commis" dans des lieux "criminogènes, avec des paramètres qui sont policiers et empiriques".

"Statistiquement, selon elle, vous avez plus de chances de trouver du shit sur un rasta que sur un cadre supérieur en costume."

Source: Les Echos/AFP

La chambre de commerce, d'industrie et des services d'Oujda abrite du 07 au 10 décembre courant des journées portes ouvertes, organisées par la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la caisse néerlandaise des pensions au profit des marocains ayant travaillé aux Pays-Bas.

Cette manifestation a pour objectif de sensibiliser et d'informer ces anciens travailleurs, rentrés des Pays-Bas, des droits à faire valoir en matière de pension de retraite ou d'invalidité auprès du système hollandais des pensions, notamment après l'amendement de la loi hollandaise sur la couverture sociale (AWBZ).

Ces journées portes ouvertes constituent également une opportunité à ces retraités ou à leurs ayants droits de prendre attache avec des responsables de la caisses néerlandaise des pensions, présents à cette manifestation, pour déposer ou compléter leurs dossiers et les valider pour qu'une suite soit rapidement donnée à leurs attentes.

L'amendement de la loi hollandaise sur la couverture sociale (AWBZ) est intervenue à la suite d'une série de réunions entre responsables marocains et néerlandais ayant permis, à partir de 2007, d'adapter cette loi aux réalités marocaines.

Entrée en vigueur en 2006, l'ancienne législation obligeait les retraités rentrés des Pays-Bas, ou leurs ayants droit de débourser des cotisations qui engloutissaient leurs pensions.

L'amendement de cette loi a permis à ces émigrés de payer une cotisation ne dépassant guère 1 % de ce qu'ils auraient payé s'ils étaient restés dans leur ex-pays d'accueil.

MAP

Publié le 09.12.2009

Sélectionnés à la suite d'un appel à projets international dans ses 60 destinations, les quatre projets retenus par Transat en 2009 visent à rehausser le potentiel touristique des régions et des collectivités dans une perspective durable ou encore à réduire certains impacts sociaux et environnementaux liés au tourisme.

Transat donnera son appui à l'association franco-marocaine Migrations & Développement pour la réalisation d'un projet de développement touristique solidaire dans la région de Taliouine, au cœur du Pays du safran, dans le sud-ouest du Maroc, en collaboration avec les associations villageoises. Ce projet à multiples volets comprend notamment la réalisation d'un sentier de grande randonnée, la réalisation d'un topoguide, l'aménagement de chambres d'hôtes, la formation des guides et des familles qui accueilleront les touristes, ainsi que la création d'un centre artisanal pour la poterie locale.

Transat s'est jointe à l'association franco-marocaine Migrations & Développement pour la réalisation d'un programme de tourisme durable et solidaire au Maroc qui vise à développer l'offre touristique locale et à mettre en valeur le patrimoine architectural, culturel et écologique, en collaboration avec les associations villageoises. Réalisé aux alentours de la ville de Taliouine, au cœur du Pays du safran et de l'Anti-Atlas marocain - une chaîne de montagnes située dans le sud-ouest du pays -, le projet permettra le balisage et l'homologation d'un sentier de grande randonnée avec la collaboration de la Fédération française de randonnée pédestre, l'édition d'un topoguide et l'amélioration des capacités d'hébergement par l'aménagement de chambres d'hôtes adossées aux habitations traditionnelles. Des formations sur mesure seront offertes aux familles qui gèrent ces chambres et aux guides touristiques et muletiers locaux qui accompagnent les randonneurs. La création d'un lieu de production et d'exposition de la poterie est également prévue. Née d'une volonté collective de migrants marocains de soutenir le développement de leurs villages d'origine en 1986, Migrations & Développement collabore aujourd'hui avec plus de 400 associations locales réparties dans 70 communes rurales constituant ainsi un véritable réseau de développement intégré.

Source : CNW GROUP

 

En France, une étude montre que sur les 10 premiers mois de 2009, 425 700 nouvelles entreprises ont vu le jour, soit 65% de plus que l'année dernière, rapporte le quotidien "Les Echos". Une des causes de ce boom, les immigrés, qui prennent chaque année une part de plus en plus importante dans la création d'entreprises, et ce malgré les difficultés qu'ils rencontrent...

Ladite étude a été menée conjointement par le ministère français de l'Immigration, l'Agence pour la création d'entreprise (APCE), et l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE). Elle révèle que ce sont en moyenne, 24 000 entreprises qui sont créées par des immigrés dans l'Hexagone chaque année, soit près de 8% du total des créateurs d'entreprises.

L'enquête affirme que ce mouvement a été amplifié par le statut d'auto-entrepreneur, et que « le chômage, l'inactivité et la précarité agissent comme des facteurs déclencheurs [...]. L'entrepreneuriat apparaît comme un antidote pour contourner ces difficultés ». L'ampleur du phénomène cache cependant bien des problèmes.

Le principal d'entre eux se nomme discrimination. Les résultats de l'étude montrent ainsi que seulement 27% de ces nouveaux entrepreneurs bénéficient d'un prêt bancaire, contre 38% pour les créateurs d'origine française. De plus, 19% disent avoir du mal à obtenir un financement auprès de leur banquier, voire même à ouvrir un compte, précise l'enquête.

Une autre difficulté se trouve au niveau de l'accompagnement. Peu de ces entrepreneurs fréquentent des réseaux d'accompagnement lors de la création de leur entreprise (24%, contre 36% pour les créateurs français). De plus, pour le quart d'entre eux (26%), les premiers conseillers se trouvent dans l'entourage familial. La raison en est toute simple, « l'accompagnement est quelquefois perçu par les porteurs de projet comme une perte de temps ».

Devant toutes ces difficultés, ces entrepreneurs se tournent donc vers des secteurs peu exigeants en termes d'investissements, comme l'informatique, le bien-être, les transports, les services à la personne ou aux entreprises. Crise ou pas crise, en voilà qui ont bien tiré leur épingle du jeu.

Source : Yabiladi


A 90 ans, Le Ba Dang voudrait ne penser qu'à l'avenir. A ses prochains voyages, à ses futurs tableaux, et surtout à ce terrain qu'il s'apprête à transformer en une gigantesque oeuvre d'art près de Hué, au coeur du Vietnam, où un musée rend hommage à son travail de peintre et de sculpteur. Jeudi 10 décembre, pourtant, il consentira pour une fois à se replonger dans son passé. L'occasion ? La médaille que lui remettra Hervé Schiavetti, le maire (PCF) d'Arles (Bouches-du-Rhône), lors d'une cérémonie d'hommage aux Indochinois qui, comme lui, sont venus travailler en Camargue pendant la seconde guerre mondiale. "Une mauvaise période", dit ce vieil homme à la vitalité débordante, qui s'est tu pendant soixante ans. "C'était trop dur. Je voulais oublier."

L'histoire de Le Ba Dang ressemble à des milliers d'autres. Fils de paysans annamites, il n'a pas 20 ans quand il apprend, fin 1939, que la métropole recrute des "indigènes" pour participer à l'effort de guerre. "Je ne savais pas ce que j'allais faire. Mais j'étais curieux. On entendait tellement parler de la France, vous savez..."

C'est en mars 1940, après cinq semaines éprouvantes passées dans les cales d'un paquebot, que le Ba Dang débarque à Marseille. De là, il part à Saint-Nazaire, où les chantiers navals manquent de bras. Mais c'est bientôt la défaite, et le jeune homme est fait prisonnier par les Allemands. Il s'évadera au bout de dix-huit mois, franchira la ligne de démarcation et regagnera Marseille. Avec une seule idée : trouver un bateau pour, dit-il, "rentrer à la maison".

L'histoire, toutefois, en décidera autrement. Car le régime de Vichy, entre-temps, a renoncé à rapatrier les quelque 20 000 "ouvriers non spécialisés" (ONS) venus d'Indochine fin 1939-début 1940. Parqués dans des camps, ceux-ci dépendent dorénavant du ministère du travail, où un service est spécialement chargé de la "main-d'oeuvre indigène" (MOI). Aujourd'hui, Le Ba Dang ne sait plus précisément comment il est entré en contact avec les hommes de la MOI. Mais il se souvient très bien de ce commandant "très gentil" qui lui proposa un jour de partir en Camargue pour y planter du riz.

"C'était épuisant"

"On était une vingtaine de types, raconte Le Ba Dang. On nous a emmenés près d'Arles, dans une petite cabane misérable. Là, on a commencé par couper des arbres pour fabriquer des lits. Puis on a planté du riz. Au-dessus de nous, il y avait un Corse. Il n'était pas méchant, mais il ne faisait rien. Pendant ce temps-là, nous, on travaillait. Mais c'était épuisant. Je suis parti au bout de trois mois." Après mille péripéties, le jeune homme finira par se poser à Toulouse, où il suivra des cours du soir à l'école des Beaux-Arts, de 1943 à 1948, avant de faire sa vie à Paris, où il possède aujourd'hui un bel atelier, à deux pas de Montparnasse.

Au total, environ 500 Indochinois ont travaillé dans les rizières camarguaises pendant la guerre. Leur contribution fut décisive pour relancer une culture qui avait été introduite pour la première fois de façon sérieuse au milieu du XIXe siècle, avant de péricliter. "Dans les années 1930, le riz en Camargue était cultivé pour dessaler des terres qui servaient à autre chose. D'ailleurs, à cette époque, on le donnait aux animaux, le riz que nous consommions venant d'Indochine ou de Madagascar. Avec la guerre, les importations ont baissé, et on a commencé à avoir faim. C'est comme ça qu'on a relancé la production à des fins purement alimentaires", explique Yves Schmitt, un riziculteur à la retraite dont le père était alors le régisseur du mas de Méjanes, l'un des grands domaines de la région.

Né en 1933, M. Schmitt se souvient bien des Indochinois, qu'il côtoya quand il était gamin. "C'était des gens très discrets, qui restaient entre eux pour faire leur tambouille. Comme ils ne parlaient pas français, on avait l'impression qu'ils venaient d'une autre planète. La rumeur disait qu'ils volaient la nuit dans les potagers. Mais ça n'a jamais été prouvé."

Près de 1 000 autres Indochinois ont travaillé en Camargue pendant la guerre, avec pour tâche d'exploiter le sel. Ce fut le cas de Trong Nguyen Hoan. Né au sud d' Hanoï en 1915 et arrivé à Marseille en mai 1940, cet homme, aujourd'hui un pétulant vieillard de 94 ans, a d'abord été affecté dans les poudreries de Saint-Chamas, près de l'étang de Berre, où l'armistice l'a vite mis au chômage technique. Après divers petits boulots - "on m'a même fait construire un terrain de tennis !", lâche-t-il en éclatant de rire -, il est envoyé à Salin-de-Giraud, sur un site appartenant alors à l'entreprise Pechiney. "J'encadrais une compagnie d'environ 250 hommes. Comme je parlais un peu français, je servais d'intermédiaire entre eux et les contremaîtres."

Trong Nguyen Hoan, qui vit aujourd'hui en banlieue parisienne, après une longue carrière d'ouvrier chez Citroën, garde un exécrable souvenir des "baraques sans eau et sans chauffage" où ses camarades et lui étaient entassés. Et surtout de leurs indemnités de misère - moins de 10 % du salaire d'un ouvrier français. Pour résumer sa vie de l'époque, le vieil homme n'a qu'une formule : "Nous étions comme des bêtes."

Source : Le Monde

La Chambre des représentants américaine a adopté mardi un projet de loi demandant au président des Etats-Unis de fournir au Congrès un rapport sur les "incitations à la violence antiaméricaine" observées sur les chaînes de télévision au Moyen-Orient.

Les élus ont adopté la mesure à la majorité écrasante de 395 voix contre trois.

Le projet de loi demande au président américain de fournir, six mois après la promulgation du texte, "un rapport sur les incitations à la violence antiaméricaine au Moyen-Orient".

Le texte souligne que "depuis des années des médias du Moyen-Orient publient de façon répétée des incitations à la violence contre les Etats-Unis et les Américains".

"Etant donné les dangers que de telles incitations représentent pour les soldats et les civils américains dans la région et sur notre territoire, il est grand temps que les Etats-Unis et d'autres pays responsables fassent cesser cette menace grandissante", a dit le républicain Gus Bilirakis, auteur du projet de loi.

Le texte recommande des "mesures punitives" contre les fournisseurs d'accès satellite qui diffusent des chaînes désignées comme propageant des idées à caractère terroriste.

Parmi ces chaînes mentionnées dans le projet de loi figurent notamment Al-Aqsa, la chaîne de télévision du Hamas, qui émet de Gaza, et Al Manar, celle du Hezbollah. En outre, le texte considère toute "chaîne appartenant à des terroristes" comme étant susceptibles de faire l'objet de ces mesures.

Les fournisseurs d'accès satellite peuvent être la cible de sanctions financières, aux termes du décret n° 13224 signé par le président George W. Bush dans la foulée des attentats du 11-Septembre, qui s'applique à tout individu ou toute entité qui serait désigné comme ayant des liens avec le terrorisme.

Le projet de loi précise que la définition du Moyen-Orient comprend dans ce contexte les pays ou régions suivants : Algérie, Maroc, Tunisie, Bahreïn, Egypte, Iran, Irak, Israël, Cisjordanie, Gaza, Jordanie, Oman, Qatar, Arabie saoudite, Syrie, Emirats arabes unis et Yémen.

Le Sénat doit encore se prononcer sur le sujet.

AFP

Publié le 09.12.2009
Les pays de l'Union européenne ont rejeté la plupart des demandes d'asiles qui leur ont été formulées en 2008, accordant néanmoins protection à plus de 16.000 Irakiens, à près de 10.000 Somaliens et à 5.000 Afghans, a indiqué mardi l'Office statistique européen.

Plus de 280.000 décisions ont été rendues sur des demandes d'asile et seulement 76.000 acceptées. Les autres, soit 204.000 demandes, ont été déboutées.

La France a ainsi traité 56.000 demandes, 11.470 personnes bénéficiant d'un avis favorable.

La France est le plus généreux des grands Etats de l'UE si l'on se réfère aux chiffres bruts d'avis positifs. Elle devance l'Allemagne (10.650 avis favorables sur 30.400 demandes), le Royaume-Uni (10.190 avis favorables pour 33.500 demandes) et l'Italie (9.700 avis favorables sur 20.260 demandes).

Proportionnellement, Malte, l'un des pays les plus fragilisés par les flux de migrants, s'avère être le plus conciliant avec 1.410 avis favorables sur 2.915 demandes.

Les Irakiens (16.640), les Somaliens (9.520), les Russes (7.740) et les Afghans (5.000) sont les quatre plus importants groupes nationaux de bénéficiaires d'une protection dans l'UE.

Les Irakiens se sont répartis entre l'Allemagne (4.000), la Suède (4.000), les Pays-Bas (2.300) et sept autres pays.

La majorité des Somaliens ont été enregistrés en Italie (3.500), en Suède (1.500) et aux Pays-Bas (1.500).

Les Russes sont majoritairement accueillis en Autriche (2.000), en Pologne (2.700) et en France (1.200).

Les Afghans se sont répartis entre le Royaume-Uni (1.200), l'Italie (1.000), l'Autriche (875) et l'Allemagne (475).

Malte a accordé une protection à un millier de Somaliens, 60 Afghans et 15 Soudanais.

AFP

Publié le 09.12.2009
La France doit pouvoir accepter "au cas par cas" la construction de nouveaux minarets, si les musulmans respectent à la fois le caractère laïc du pays et ses racines chrétiennes en se gardant de toute "ostentation", a affirmé mardi le président Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy entrait pour la première fois, par la publication d'une tribune dans le journal Le Monde, dans le débat lancé le 29 novembre par les Suisses. Ceux-ci avaient provoqué une onde de choc dans toute l'Europe en interdisant par référendum les minarets pour les nouvelles mosquées.

"Peut-on répondre par oui ou par non à une question aussi compliquée, qui touche à des choses aussi profondes?", s'interroge Nicolas Sarkozy.

"Je suis convaincu que l'on ne peut que susciter des malentendus douloureux (...) en apportant une réponse aussi tranchée à un problème qui doit pouvoir être résolu au cas par cas, dans le respect des convictions et des croyances de chacun", explique-t-il.

Il rend hommage à la démocratie suisse, "plus ancienne que la nôtre", et stigmatise "les réactions excessives, parfois caricaturales" que le vote a provoquées en France. Selon lui, ce référendum a le mérite de montrer que les Européens "ne veulent pas que leur cadre de vie, leur mode de pensée et de relations sociales soient dénaturés".

La prise de position de Nicolas Sarkozy était très attendue. La votation suisse a suscité un malaise en France, au moment où le pouvoir organise un grand débat sur l'identité nationale qui, par beaucoup d'aspects, s'assimile à un débat sur l'immigration.

La France accueille la communauté musulmane la plus nombreuse d'Europe avec 5 à 6 millions de membres. Selon un sondage, une majorité relative des Français est opposée à la construction de nouveaux minarets, alors que ces édifices sont une soixantaine dans le pays.

Le gouvernement avance très prudemment sur cette question et a fait savoir qu'il n'était pas hostile aux minarets, à condition qu'ils s'intègrent de "façon raisonnable" dans l'environnement des villes.

Pour Nicolas Sarkozy, les cultes doivent se pratiquer en France avec une "humble discrétion". "Chrétien, juif ou musulman, homme de foi, (...) chacun doit savoir se garder de toute ostentation et de toute provocation", affirme-t-il.

La France a pour principe fondamental la laïcité, qui instaure une neutralité des pouvoirs publics à l'égard des religions et les confine à la seule sphère privée.

Mais dans le même temps, le président français demande très clairement aux musulmans de ne pas heurter, dans la pratique de leur foi, la tradition "chrétienne" de la France.

"Je veux leur dire aussi que, dans notre pays, où la civilisation chrétienne a laissé une trace aussi profonde, où les valeurs de la République sont partie intégrante de notre identité nationale, tout ce qui pourrait apparaître comme un défi lancé à cet héritage et à ces valeurs condamnerait à l'échec l'instauration si nécessaire d'un islam de France", écrit-il.

Tout en critiquant l'ensemble du propos présidentiel, Marine Le Pen, dirigeante du Front National (extrême droite), a estimé que Nicolas Sarkozy avait été "obligé sous la pression populaire de reconnaître la validité du référendum suisse".

La gauche, de son côté, est violemment opposée aux positions de Nicolas Sarkozy sur l'identité nationale, qu'elle juge électoraliste, de même que sur la laïcité. A plusieurs reprises depuis son arrivée au pouvoir, le président français a prôné une "laïcité positive", c'est à dire plus ouverte à l'héritage religieux, recevant le soutien du Vatican.

AFP

Publié le 09.12.2009
Le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) organiseront, jeudi prochain à Rabat, un colloque national sur le thème "les voies de recours pour la protection des enfants victimes de violence".

Dans un communiqué commun publié, mardi à Rabat, le CCDH et l'UNICEF précisent que le colloque sera l'occasion d'exposer les dispositions internationales applicables dans le domaine pour une meilleure approche de la question.

Ce colloque, organisé à l'occasion de la célébration du 61ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, et du 20ème anniversaire de la Convention des droits de l'Enfant, offre aux participants l'occasion pour plancher sur les expériences d'autres pays dans ce domaine et procéder éventuellement à l'élaboration d'une approche efficace permettant d'organiser les voies de recours pour la protection des enfants victimes de violence au Maroc.

Le royaume a déployé, depuis l'entrée en vigueur de la convention des droits de l'Enfant, d'importants efforts qui ont permis de faire connaître la convention qui sert de référence en matière de protection des droits de l'Enfant, souligne le communiqué.

Prendront part à ce colloque, notamment des représentants des départements gouvernementaux concernés, des ONG ainsi que des parlementaires, des universitaires et des membres du Conseil consultatif des droits de l'homme.

MAP

Publié le 09.12.2009

"Réalité et avenir de la femme émigrée en Europe " est l'intitulé d'une rencontre régionale qui s'ouvrira mercredi à Tunis.

Les participants se pencheront sur plusieurs questions intéressant la femme émigrée à travers l'examen de l'évolution de l'émigration des femmes arabes en Europe, le rôle économique de la femme arabe émigrée et les compétences scientifiques des femmes arabes en Europe.

Organisée par le centre de la Ligue arabe à Tunis, cette rencontre verra la participation de plusieurs diplomates, chercheurs et experts arabes.

Source : MAP

La migration entre pays arabes et africains et les droits des migrants" est le thème de la première réunion du forum permanent de Dialogue Arabo-africain sur la démocratie et les droits humains, dont les travaux se sont ouverts lundi au Caire avec la participation du Maroc.

Intervenant à cette occasion, le président du conseil égyptien des droits de l'Homme et vice-président du forum a souligné l'importance de la migration entre pays du sud, appelant à engager une coopération internationale et un partenariat fructueux entre les organisations arabes, africaines et internationales opérant dans le domaine.

M. Boutros a mis l'accent sur la relation entre le développement et la démocratie, soulignant que le respect des droits de l'Homme ne peut se faire que dans une société démocratique.

Les autres intervenants ont relevé que l'immigration constitue un facteur essentiel contribuant aux changements des différentes sociétés, rappelant les questions liés à ce phénomène notamment celles se rapportant aux droits de l'Homme, la démocratie et au développement.

Cette manifestation, à laquelle le Maroc est représenté par M. Albert Sasson, membre du conseil consultatif des droits de l'Homme, est l'occasion pour un échange d'expériences entre les organisations de la société civile et les conseils nationaux en Afrique et dans le monde arabe, dans le domaine de la promotion et la protection des droits de l'homme et de la démocratie.

Participent à ce forum, initié en collaboration avec l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et le Conseil national égyptien pour les droits de l'homme, un grand nombre d'organisations internationales, arabes et africaines gouvernementales et non gouvernementale, le bureau du Haut Commissariat aux droits de l'homme à Genève et l'Organisation Internationale du Travail.

Né à l'issue de la conférence internationale organisée fin 2008 au Caire sous le signe "La Déclaration universelle des droits de l'Homme, 60 ans après : entre rhétorique et réalité", ce Forum permanent dirigé par Abdou Diouf, ancien président sénégalais et actuel président de l'Organisation internationale de la Francophonie, vient répondre à la nécessité ressentie de créer des espaces de dialogue et de réflexion sur la question des droits de l'homme entre les gouvernements, les parlementaires, la société civile, les organisations régionales, ainsi que les agences spécialisées des Nations unies.

Ce forum permanent pour le dialogue arabo-africain sur la démocratie et les droits de l'homme a pour objectif d'engager un débat sur des questions liées à la migration et aux moyens de coordonner les politiques migratoires nationales et les conventions régionales sur la liberté de circulation.

Source : MAP

Les pays de l'Union européenne ont rejeté la plupart des demandes d'asiles formulées en 2008, mais Malte, l'un des plus fragilisés par les flux de migrants, s'avère être pardoxalement le plus conciliant, a indiqué vendredi l'Office statistique de l'UE.

Près de 280.000 demandes d'asile ont été enregistrées en 2008. Cette même année, 198.690 décisions ont été rendues et 141.730, soit 73%, ont débouté les demandeurs, a précisé l'office. Cette frilosité est régulièrement déplorée par la Commission européenne. "Force est de constater que dans certains pays, il est difficile d'obtenir une protection", a déploré en février le commissaire européen à la Justice, Jacques Barrot, en charge des questions touchant à l'immigration, lors de la présentation d'une série de propositions en faveur d'une amélioration du droit d'asile. M. Barrot a mis l'accent sur les importantes disparités constatées entre les pays. "Il faut mettre fin à ces distorsions et créer une Europe plus solidaire face à l'asile", avait-il soutenu.

Les députés européens ont abondé en ce sens avec le vote jeudi d'une série de propositions destinées à "améliorer le fonctionnement du système d'asile et des droits des demandeurs". La politique d'asile est une compétence exclusive des gouvernements. La France a enregistré le plus grand nombre de demandes d'asile en 2008, avec 41.800 requêtes. 31.765 cas ont été examinés, 5.150 approuvés et 26.610 rejetés. Malte, l'un des plus petits Etats de l'UE, première frontière maritime sur la route des candidats à l'immigration partis d'Afrique, a statué sur 2.685 demandes et en a approuvé 1.410, soit environ une sur deux, ce qui est énorme par rapport à la population de l'île. "La proportion de décisions positives varie considérablement d'un Etat membre à l'autre, mais il convient de rappeler que le pays d'origine des demandeurs diffère grandement d'un Etat à l'autre", souligne Eurostat. Les demandeurs en France étaient russes (9%), Serbes (8%) et Maliens (8%). A Malte, ils étaient majoritairement (41%) originaires de Somalie, un pays ravagé par la guerre. Les autres venaient de Côte d'Ivoire et du Nigeria.

Source : Tageblatt


La carte compétences et talents, qui vise à attirer en France des travailleurs étrangers hautement qualifiés, n'a été remise qu'à 326 personnes sur les sept premiers mois de l'année. Le gouvernement songe à réformer le dispositif.

Le dispositif ne décolle pas. Dans un avis au projet de loi de Finances 2010, les sénateurs Jean-Patrick Courtois et François-Noël Buffet dressent un bilan sévère de la carte compétences et talents, opérationnelle depuis 2007, qui permet aux étrangers dotés d'un haut niveau de qualification de venir travailler en France, pour une durée limitée (trois ans renouvelables). En 2008, la carte n'a été délivrée qu'à 470 ressortissants étrangers -dont 182 primo-arrivants -, bien loin des 2.000 attendus par le ministère de l'Immigration. Et en 2009, la tendance reste la même, puisque sur les sept premiers mois de l'année, la carte n'a été remise qu'à 326 ressortissants.

Le ministère de l'Immigration reconnaît que les « objectifs ne sont pas atteints ». Mais pour Catherine Withol de Wenden, chercheuse au Centre d'études et de recherches internationales (Ceri), « il s'agit clairement d'un échec, surtout lorsqu'on se souvient de l'effet d'annonce qui avait précédé la mise en place de ce dispositif ».

« Critères trop élitistes »

La carte compétences et talents avait été l'une des mesures phares de la loi du 24 juillet 2006, défendue par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur. Un symbole de l'immigration choisie. « A l'exclusion des sportifs et artistes, un candidat sans expérience professionnelle dont le niveau de diplôme serait inférieur au niveau licence (Bac + 3) n'est pas éligible », selon les textes. « Les critères sont beaucoup trop élitistes pour pouvoir attirer » analyse Catherine Withol de Wenden.

Du côté du ministère, on juge que c'est plutôt la complexité des conditions d'attribution qui handicape le dispositif : pas moins de 14 critères ont ainsi établis par la Commission nationale des compétences et des talents, chargée de piloter le dispositif. Des contenus parfois flous, différents selon le profil du demandeur (investisseur, salarié, sportif...) et laissés à la libre appréciation des ambassades ou des préfectures, chargées d'accorder la carte.

Enfin, le dispositif est volontairement restrictif pour les ressortissants des Etats de la zone de solidarité prioritaire (Afrique subsaharienne, Caraïbes, Liban, Yémen, Cambodge, Laos, Vietnam) : ceux-ci ne peuvent disposer que d'une carte limitée dans le temps (trois ans renouvelable une fois) et doivent porter un projet de « codéveloppement »avec leur pays d'origine. Une mesure qui vise à éviter la « fuite des cerveaux », un reproche fait à l'immigration choisie, mais qui restreint de fait les populations éligibles.

Manque de visibilité

Plus largement, le dispositif est handicapé par son manque de visibilité. Carte « salarié en mission », carte « travailleur temporaire », carte de « contribution économique exceptionnelle », « carte saisonnière »... Les mesures visant à attirer les profils qualifiés sont déjà nombreux et tendent à se chevaucher, voire à se cannibaliser. Au ministère, on précise qu'un diagnostic des « différentes cartes » sera effectué début 2010 pour envisager des « pistes d'évolution ».

Source : Les Echos

Comment alimenter sans fin le "problème de l'immigration". A force, la mise en scène des expulsions risque de rencontrer l'indifférence, même si la rétention d'enfants et le renvoi vers des pays en guerre permettent encore l'affichage spectaculaire d'une détermination. Quant au démantèlement de la "jungle" de Calais, le renouveler trop souvent trahirait l'inefficacité d'une telle mesure. Sans doute le "grand débat" sur l'identité nationale permet-il d'entretenir l'attention médiatique, mais on commence à remarquer le manque d'enthousiasme dans les préfectures. C'est le moment choisi par Eric Besson pour lancer une campagne contre les "mariages gris".

A la différence des "mariages blancs", où les conjoints s'entendent pour détourner la finalité du mariage, ce seraient des "mariages de complaisance conclus lorsqu'un des deux époux est sincère et est trompé par l'autre", soit des "escroqueries sentimentales à but migratoire". Or, relève le ministre, les "mariages gris" ne font l'objet d'aucune qualification juridique particulière. Sans doute - mais ils n'en sont pas moins déjà réprimés par la loi. Depuis la loi de 2003 sur l'immigration, renforcée par la loi de 2006 relative au contrôle de la validité des mariages, détourner la finalité du mariage est un délit, puni de cinq ans de prison et de 15 000 euros d'amende.

Pourquoi donc cette campagne ? Par compassion pour les "victimes", dit-on ; surtout, il s'agirait d'une "filière d'immigration". Or le ministre ne dispose d'aucun chiffre. Il s'alarme pourtant : "80 % des cas d'annulation de mariage concernent des mariages mixtes." Les "mariages gris" en font-ils partie ? Alors, il n'est pas besoin de changer la loi. Sinon, pourquoi citer ce pourcentage ?

Le ministre omet en outre de rappeler les chiffres absolus : en 2004, 745 annulations en France, dont 395 mariages de complaisance - pour 88 123 mariages binationaux célébrés la même année, soit un pourcentage infime. Enfin, les demandes d'annulation émanent d'ordinaire du procureur : si les mariages binationaux y sont surreprésentés, c'est qu'ils sont déjà surcontrôlés.

Pour faire du chiffre en multipliant les témoignages qui accréditent l'existence de ce "problème", l'Association nationale des victimes de l'insécurité (ANVI), surtout connue jusqu'alors pour son apologie de la "répression" et sa dénonciation du "racisme anti-Blancs", propose sur son site une lettre type adressée au ministre : "J'attire votre attention sur l'escroquerie sentimentale dont j'ai été victime pour avoir cru à la sincérité des sentiments amoureux simulés par le ressortissant étranger que j'ai épousé(e) en toute confiance, et qui en fait ne m'a épousé(e) qu'à des fins migratoires." Différentes catégories de victimes sont prévues : "ayant une bonne situation sociale", "fragilisé car en recherche d'affection", etc. Il n'empêche, le scénario est toujours le même : "Après avoir obtenu son titre de séjour de dix ans, ou sa carte provisoire, mon conjoint s'est montré sous son véritable jour."

Claude Greff, députée UMP chargée du dossier, s'indigne : "En cas de mariage annulé, l'escroc reste français !" Or c'est faux : l'annulation pour fraude entraîne le retrait de la nationalité française. D'ailleurs, le mariage n'ouvre pas si facilement les portes du séjour et moins encore de la nationalité. Le droit automatique à la carte de dix ans n'existe plus pour les conjoints de Français, condamnés à la précarité juridique ; c'est seulement après trois ans que le conjoint étranger en situation irrégulière cesse d'être exposé à la reconduite à la frontière. Enfin, il faut, aujourd'hui, quatre ou cinq ans de mariage pour acquérir la nationalité française.

Pendant toutes ces années, les étrangers "gris" seraient-ils des "agents dormants" ? Font-ils des enfants pour endormir leur "victime" française et tromper la vigilance de l'administration ? Claude Greff le suggère et déplore que le fraudeur ne soit pas "déchu de son autorité parentale". En cas de divorce binational, la loi donnera-t-elle demain au conjoint français le pouvoir de plaider "l'escroquerie sentimentale" pour garder seul les enfants ? Une telle "préférence nationale" ne manquerait pas d'être jugée discriminatoire par la Cour européenne des droits de l'homme...

Loin de se déclarer hostile aux unions binationales, le ministre se félicite du "métissage de notre nation" ; c'est justement pourquoi "la défense du mariage mixte, qui enrichit notre société, doit aller de pair avec la lutte contre le mariage de complaisance, qui en est l'une des plaies". Le ministre se veut rassurant, préconisant "des mesures préventives autant qu'on le pourra, sinon répressives". La bureaucratie des experts en amour sonde donc les reins et les coeurs pour discerner entre vrais et faux mariages - a posteriori, mais aussi a priori.

Or la loi organise déjà la vérification de la sincérité du mariage, et de la réalité de la communauté de vie, avant la célébration des unions, avant la transcription des mariages célébrés à l'étranger, avant la délivrance d'un visa pour la France, avant la première délivrance d'un titre de séjour, et par la suite tous les ans lors du renouvellement du titre de séjour temporaire, avant l'obtention d'une carte de dix ans, avant l'acquisition de la nationalité française... A tout moment, la découverte d'une fraude entraîne le retrait des droits acquis.

Selon Eric Besson, en matière de "mariages mixtes", "notre nation est généreuse". Autant reconnaître que l'immigration de droit n'est plus vraiment un droit : aussi la dit-on désormais "subie", plutôt que "légale". Pour décourager les mariages binationaux, sans nier le droit de se marier, garanti par la Constitution et par la Convention européenne des droits de l'homme, il suffit ensuite de présumer qu'ils sont faux. On voit ainsi se multiplier les contrôles, les tracasseries et les embûches sur la route des mariages binationaux. La campagne contre les "mariages gris" est donc une étape de plus dans le recul des libertés.

Si l'Etat empêche des femmes d'épouser les hommes qu'elles aiment, ce serait pour leur bien. Or à en croire Nicolas Sarkozy, justifiant en 2007 la création du ministère de l'immigration et de l'identité nationale, "en France, les femmes sont libres" et, en particulier, "libres de se marier". A condition d'être françaises, et d'épouser un Français ? Qu'en est-il de cette liberté pour les femmes étrangères, mais aussi pour les femmes d'étrangers ? Aujourd'hui, la police de l'amour fait intrusion dans l'intimité des couples binationaux, jusque dans le lit conjugal ; il paraît que c'est pour prévenir toute "atteinte à l'institution républicaine du mariage". Les "mariages gris" de M. Besson promettent donc des matins bruns ; mais c'est au nom de la République.

Source : Le Monde

Le résultat du référendum suisse a surpris. Et pourtant il ne s'agit que d'un épisode parmi de nombreux conflits qui surgissent en Europe autour de l'édification de lieux de culte musulmans dont le minaret est l'emblème. Ces conflits sont contemporains à d'autres vicissitudes qui accompagnent l'insertion de l'islam dans l'espace européen. Ainsi en va-t-il des foulards, des instances représentatives, des écoles musulmanes et bien d'autres.

Depuis des années, on répète que la présence de l'islam est un fait majeur, complexe et inédit de rencontre de civilisations et que les approches culturalistes sont un moment d'une démarche. Mais elles ne suffisent pas pour résoudre, si pas dans la paix sociale au moins dans un conflit régulé, ces questions. De même on répète que le procédé par controverses, par oui ou par non (dont le référendum suisse est la caricature), par ceux qui sont "pour" et ceux qui sont "contre" ne suffit pas. Les déclarations incendiaires, comme celles venant de pays musulmans, n'ajoutent rien à la lucidité, d'autant plus que dans pas mal de ces pays la liberté de pensée et de conscience n'est pas l'aspect le plus brillant.

Un débat est nécessaire, un échange approfondi, une capacité de réflexivité qui supposent de toute part, musulmans et non-musulmans, connaissance et capacité d'échange et d'écoute réciproque. Il n'y a rien à faire: désormais chacun, musulman et non-musulman, doit définir son identité en incluant dans cette définition la relation à l'autre (1).

Car ce qui est en jeu autour de l'édification des mosquées n'est pas indifférent. Une recherche dans divers pays européens, dont la Belgique, autour des conflits relatifs à la création des mosquées a montré cette complexité (2).

D'abord, est en jeu le refaçonnement de la symbolique du territoire. Tant que les salles de prière sont dans des quartiers délaissés et sont pratiquement invisibles, même si leur impact sur les populations est grand, peu s'en inquiètent, sauf éventuellement les proches voisins. Mais lorsque cette présence devient visible, alors on prend conscience que la symbolique de la ville change, et par là que la ville elle-même change. Le minaret devient un révélateur. En luttant contre ce symbole, des gens tentent de lutter contre un changement mal digéré. On pourrait les accuser d'islamophobie. Mais ces accusations ne servent strictement à rien. Et si des groupes militants sont manifestement islamophobes, la majorité de la population est surtout désarçonnée, inquiète. Car ou bien on n'explique pas grand-chose, ou bien on se limite à des explications à l'eau de rose dans le style: "que c'est bien la société multiculturelle", ou bien on fait dans le moralisme.

Cette symbolique est souvent associée, par des non-musulmans, qu'on le veuille ou pas, aux images associées à l'islam faites de violence et d'intolérance. Ces images pèsent lourd. Même si les musulmans européens disent à juste titre que ce n'est pas "leur" islam. Mais c'est aussi la réalité de l'islam, même si ce n'est qu'une partie de cette réalité. Le problème - imaginaire ou réel - n'est alors plus seulement dans la symbolique du minaret, mais dans ce qu'il y a dedans. Ces mêmes symboliques - la mosquée, le minaret - sont au contraire vécues positivement par les musulmans. Un contraste d'images saute à l'évidence.

Les musulmans bâtisseurs de mosquées, de leur côté - et la recherche menée l'a montré - ne voient pas toujours l'importance de construire des relations positives, effectives avec leur environnement, de participer à la vie locale. Des soirées avec thé et gâteaux ne suffisent pas. Des groupes cultivent une distance par rapport à la société ambiante, considérée impure, hostile. Mais plus en général, les animateurs des mosquées sont le plus souvent absents de la vie sociale et culturelle locale, de telle sorte que ce qu'ils font apparaît comme exogène et souvent secret. Et cette impression n'est pas toujours fausse: les responsables des mosquées, préoccupés avant tout de construire leur réalité religieuse, ne perçoivent pas toujours que celle-ci s'insère dans une réalité existante, socialement et culturellement, composée de musulmans mais aussi de non-musulmans. Et que cette réalité est bousculée tout autant qu'eux amenés à vivre leur islam dans un contexte nouveau. Et de surcroît, portés par l'enthousiasme religieux qui les anime, mais aussi par les divisions nationales et idéologiques qui les traversent, ils ne voient pas toujours que multiplier les mosquées n'est pas sans conséquences sur les réactions des populations.

Des instances musulmanes ou des architectes qui projettent la construction de mosquées, n'envisagent pas toujours une architecture qui s'insère harmonieusement dans l'environnement urbain. Lorsque des identités territoriales sont fortes et s'appuient sur un urbanisme cohérent (la Suisse est peut-être le cas), la résistance à l'importation d'esthétiques exogènes apparaît avec d'autant plus de force. Ces résistances ne sont pas comprises par les musulmans qui souvent confondent une certaine esthétique marquée par l'aire culturelle et nationale, avec leur identité religieuse. Dès lors ils sont peu disposés à la négociation. Comme par exemple, parmi les musulmans turcs, on confond l'esthétique de la mosquée avec des édifices de style ottoman avec coupole et minaret crayon. Le minaret d'ailleurs peut devenir un symbole quelque peu fétichiste.

Autrement dit: une mosquée de style importé tel quel de Turquie, comme la mosquée de Marchienne, située dans des friches industrielles de l'ancienne sidérurgie, ne suscite en général pas de réactions. Mais l'implanter dans des espaces urbains cohérents, risque fort de susciter des réactions. Des architectes musulmans l'ont compris et travaillent à penser des esthétiques nouvelles. Mais pas tous.

Evidemment, les réactions se renforcent lorsque des groupes plus ou moins importants se faufilent dans les mailles de l'incertitude et soufflent sur le feu pour attiser des rivalités et chercher la confrontation. On a vu le cas en Flandre avec le Vlaams Belang qui a suscité un mouvement - y compris européen - contre une mosquée anversoise dont l'esthétique était de très grande qualité. Ce conflit a été en grande partie importé, mais il fut largement médiatisé.

Toutefois, à part quelques manifestations, ce mouvement n'a pas pris car un autre facteur est intervenu, à savoir l'importance d'associations et de responsables politiques - compétentes, capables d'entendre, de construire des débats - qui œuvrent dans la médiation et pour le dépassement constructif des conflits.

En amont de ces questions, ce qui est en jeu est la question identitaire liée à la présence de l'islam en Europe. C'est l'identité des populations dans leur ensemble et celle des musulmans. Parler d'identité collective fait rire pas mal d'intellectuels. On renvoie cela au passé, ou on case la question dans des phantasmes de la droite.

Et pourtant, aucun ensemble social et politique ne peut se construire sans bâtir une identité. Non pas recherchée dans une substance historique - comme semblent le faire les Français -, non pas figée à tout jamais, mais une identité dynamique et ouverte, capable d'intégrer la nouveauté. Or la nouveauté pour les Européens, c'est la réalité de citoyens européens musulmans. Et la nouveauté des musulmans est aussi d'être dans un espace concret européen. C'est dans la co-inclusion pratique que les nouvelles identités européennes peuvent se bâtir.

Et dans ces dynamiques sociales, il serait bien erroné de se limiter à pousser des hauts cris: celui de l'accusation d'islamophobie ou celui du danger islamique, celui de la perte d'identité ou celui de la victoire musulmane. Au lieu de se limiter à en faire une question d'idéologie, il faut en faire une question de sociologie pratique. La connaissance des processus sociaux, leur orientation négociée, fondée sur une connaissance approfondie et un accompagnement des changements, c'est le défi. Cette connaissance fait partie de la culture spontanée de nombreux autres conflits sociaux. Elle doit être apprise par tout le monde, musulmans et non-musulmans.

Source: Lalibre.be

En réunissant une galerie de personnages de la "vraie vie", en s'abreuvant de beaucoup d'autodérision pour décrire une réalité sociale poignante et en jouant sur la double culture belgo-maghrébine des acteurs, le réalisateur a réussi son défi. Celui de faire une "comédie 100 pc Halal", avec originalité et intelligence.

Le principe du film, qui est en lice pour le grand prix du festival, est simple. Pour être un baron, il faut être le moins actif possible et se débrouiller pour obtenir ce que l'on désire. Car, ce qui sépare l'individu de la mort, c'est un nombre de pas qu'il doit parcourir dans toute sa vie. Alors, pour vivre plus, il faut agir au ralenti afin d'économiser son quota de pas.

Le baron le plus ambitieux, c'est Hassan. Son rêve c'est de faire rire, même si "blagueur", pour son père, rôle brillement interprété par l'acteur marocain Salah-Eddine Ben Moussa, n'est pas un métier. Le plus astucieux d'entre eux est Mounir. Reste Aziz, le plus paresseux et Franck Tabla, qui rêve, lui, de devenir baron.

Hassan, celui par qui le film se construit, s'engage à contre-cœur comme chauffeur de bus et surtout, il accepte des fiançailles avec une gentille voisine, alors qu'il est amoureux d'une amie d'enfance, Malika, devenue journaliste-star à la télé.

Au fait, les barons c'est Nabil Ben Yadir lui-même, comme il se plait de le dire. "J'ai juste dispersé mes expériences à travers les personnages. Aziz, c'est moi petit. Hassan c'est mon rêve. Malika, c'est mon fantasme. Kader, ça aurait pu être mon père. Aïcha, c'est ma mère. Mounir le combinard, c'est ce que j'était en passe de devenir si je n'avais pas décidé de quitter la baronnerie pour l'écriture et Franck Tabla, à mon grand dam existe vraiment !".

Loin d'être un film social, un polar urbain ou un film à débat, "Les Barons" fait partie d'un certain type d'humour à résonance sociale, qui s'éloigne de la victimisation et de la souffrance.

Le rire a servi d'arme redoutable pour briser l'autocensure imposée par certains tabous culturels, comme la virginité, la culture de l'apparence ou le chômage. Le film fait rire l'autre de sa culture, de sa famille et de lui-même.

Réalisé en 2009, le film, d'une durée de 111 minutes, met en scène Nader Boussandel (Hassan), Mourad Zeguendi (Mounir), Mounir Hamou (Aziz), Jan Decleir (Lucien), Julien Courbey (Franck Tabla), Fellag (RG), Amelle Chahbi (Malika), Salah-Eddine Ben Moussa (Kader), Fatema Ouechay (Aicha) et Edouard Baer (Jacques).

Son réalisateur, Nabil Ben Yadir, un natif de 1979 à Bruxelles, est un passionné de cinéma depuis son plus jeune âge. Il a commence à écrire dès l'adolescence et participe à plusieurs films en tant que comédien, mais aussi en tant que co-scénariste. En tant que réalisateur, il est l'auteur d'un court métrage intitulé "Sortie de clown".

Quinze films de 15 nationalités différentes, dont 8 premières oeuvres, sont en lice pour l'Etoile d'Or/Grand Prix, le Prix du jury et ceux des meilleures interprétations masculine et féminine de la 9ème édition du FIFM, qui prendra fin le 12 décembre.

Source: MAP

Parallèlement aux débats sur l'identité nationale, la burqa ou encore sur l'instauration du couvre feu pour les mineurs âgés de 13 ans, le ministère de l'Immigration et de...l'identité nationale piloté par Eric Besson, ministre en charge de la régulation des marchés de l'immigration, multiplient les directives destinées aux préfectures pour freiner, en amont, toutes démarches administratives en provenance des pays du sud de la méditerranée via les antennes consulaires.

Ce qui ce traduit par une complexité voire une «illisibilité» de certaines procédures. A ce jour, les conjoints de français entrés régulièrement en France peuvent déposer leur demande de visa long séjour sur place (en France), sans être obligés d'effectuer cet acte dans le pays d'origine. Pour rappel, la demande de visa long séjour est un préalable indispensable à l'obtention de la carte de séjour «conjoint de français».

Cependant, des ressortissants étrangers, mariés à des français, rencontrent des difficultés pour obtenir ce visa long séjour. En effet, certaines préfectures leur...recommandent (voire leur exigent) de contacter les consulats installés dans les pays d'origine pour solliciter leur visa long séjour.

Or dans les textes juridiques, faisant foi en matière d'immigration et de droit des étrangers, «si l'entrée en France a été régulière et si la communauté de vie est effective depuis au moins 6 mois, le demande de visa long séjour doit se faire au guichet de la préfecture et non au consulat».

Au sujet de la durée de 6 mois, il faut savoir que cette durée n'est pas obligatoirement à calculer sur la base de la date de mariage. Ainsi, la communauté de vie peut très bien être revendiquée pour une période antérieure au mariage ou pour une période à cheval sur le mariage.

Le Conseil d'état, plus haute juridiction administrative en France, vient de le confirmer. Selon cette institution, «la durée de vie commune de 6 mois s'apprécie quelle que soit la date du mariage» (article L. 212-2-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile).

Ainsi, un (e) étranger (ère) présent (e) régulièrement sur le sol français et qui a épousé (e) un (e) ressortissant (e) français (e) peut présenter sa demande de visa de long séjour à la préfecture de son chef lieu de vie dès lors qu'il peut justifier d'une vie commune d'au moins 6 mois avec cette personne.

Pour autant, dans l'espace...réel, c'est une toute autre symphonie. En effet, des services préfectoraux dans l'Hexagone s'appuient sur une «directive» pour inviter les candidats au visa de long séjour en France, en provenance du Maghreb surtout, de procéder à la démarche auprès de leur consulat.

Est-ce une entorse au cadre juridique ? Un excès de zèle de fonctionnaires ? Ou tout bonnement, un transfert de «compétences» déguisé et destiné à alourdir, un peu plus, la démarche ?

Source: Yabiladi

L'acteur marocain Gad Elmaleh sera, aux côtés de la comédienne française Valérie Lemercier, le maître de cérémonie lors de la 35ème Cérémonie des César 2010 le 27 février prochain en direct du théâtre parisien du Chatelet.

Les deux acteurs ont tous deux déjà présenté les César, en 2006 et 2007 pour Valérie Lemercier et en 2004 et 2005 pour Gal Elmaleh.

Selon la chaîne de TV "Canal+", qui diffuse la soirée organisée en association avec l'Académie des Arts et Techniques du Cinéma, les nominations pour les récompenses du cinéma français seront annoncées le 22 janvier prochain.

Ce trophée du cinéma français, baptisé du nom du sculpteur César qui a conçu la récompense remis aux vainqueurs dans chaque catégorie, prime annuellement les professionnels du 7ème art dans diverses catégories.

La première cérémonie des César a été organisée en 1976 sous la présidence de l'artiste français Jean Gabin.

Source: MAP

Dans une tribune publiée par Le Monde, dans son édition datée du 9 décembre, Nicolas Sarkozy, s'exprime pour la première fois publiquement après le référendum en Suisse sur les minarets. Le président de la République rappelle les valeurs de tolérance et d'ouverture de la France et appelle au respect mutuel entre "ceux qui arrivent" et "ceux qui accueillent".

Par référendum, le peuple suisse vient de se prononcer contre la construction de nouveaux minarets sur son territoire. Cette décision peut légitimement susciter bien des interrogations. Le référendum impose de répondre à la question posée par oui ou par non. Peut-on répondre par oui ou par non à une question aussi compliquée, qui touche à des choses aussi profondes ? Je suis convaincu que l'on ne peut que susciter des malentendus douloureux, un sentiment d'injustice, blesser les âmes en apportant une réponse aussi tranchée à un problème qui doit pouvoir être résolu au cas par cas dans le respect des convictions et des croyances de chacun.

Mais comment ne pas être stupéfait par la réaction que cette décision a suscitée dans certains milieux médiatiques et politiques de notre propre pays ? Réactions excessives, parfois caricaturales, à l'égard du peuple suisse, dont la démocratie, plus ancienne que la nôtre, a ses règles et ses traditions, qui sont celles d'une démocratie directe où le peuple a l'habitude de prendre la parole et de décider par lui-mêm ?

Derrière la violence de ces prises de position se cache en réalité une méfiance viscérale pour tout ce qui vient du peuple. La référence au peuple, c'est déjà, pour certains, le commencement du populisme. Mais c'est en devenant sourd aux cris du peuple, indifférent à ses difficultés, à ses sentiments, à ses aspirations, que l'on nourrit le populisme. Ce mépris du peuple, car c'est une forme de mépris, finit toujours mal. Comment s'étonner du succès des extrêmes quand on ne prend pas en compte la souffrance des électeurs ?

Ce qui vient de se passer me rappelle comment fut accueilli le rejet de la Constitution européenne en 2005. Je me souviens des paroles parfois blessantes qui ont été proférées contre cette majorité de Français qui avait choisi de dire non. C'était opposer irréductiblement la France du oui à celle du non, ouvrir une fracture qui, si elle avait dû se creuser davantage, n'aurait jamais permis à la France de reprendre sa place en Europe.

Pour réconcilier la France du oui et celle du non, il fallait d'abord essayer de comprendre ce qu'avaient voulu exprimer les Français. Il fallait admettre que cette majorité ne s'était pas égarée, mais qu'elle avait, comme la majorité des Irlandais ou la majorité des Néerlandais, exprimé ce qu'elle ressentait et rejeté en toute connaissance de cause une Europe dont elle ne voulait plus parce qu'elle donnait le sentiment d'être de plus en plus indifférente aux aspirations des peuples.

Ne pouvant changer les peuples, il fallait changer d'Europe. La France du non a commencé à se réconcilier avec celle du oui à partir du moment où, au lieu de la juger, on a cherché à la comprendre. C'est alors que, dépassant ce qui la divisait, la France a pu prendre la tête du combat pour changer l'Europe.

RIEN NE SERAIT PIRE QUE LE DÉNI

Alors, au lieu de vilipender les Suisses parce que leur réponse ne nous plaît pas, mieux vaut nous interroger sur ce qu'elle révèle. Pourquoi en Suisse, pays qui a une longue tradition d'ouverture, d'hospitalité, de tolérance, un tel rejet peut-il s'exprimer avec tant de force ? Et que répondrait le peuple français à la même question ?

Au lieu de condamner sans appel le peuple suisse, essayons aussi de comprendre ce qu'il a voulu exprimer et ce que ressentent tant de peuples en Europe, y compris le peuple français. Rien ne serait pire que le déni. Rien ne serait pire que de ne pas regarder en face la réalité des sentiments, des préoccupations, des aspirations de tant d'Européens.

Comprenons bien d'abord que ce qui s'est passé n'a rien à voir avec la liberté de culte ou la liberté de conscience. Nul, pas plus en Suisse qu'ailleurs, ne songe à remettre en cause ces libertés fondamentales.

Les peuples d'Europe sont accueillants, sont tolérants, c'est dans leur nature et dans leur culture. Mais ils ne veulent pas que leur cadre de vie, leur mode de pensée et de relations sociales soient dénaturés. Et le sentiment de perdre son identité peut être une cause de profonde souffrance. La mondialisation contribue à aviver ce sentiment.

La mondialisation rend l'identité problématique parce que tout en elle concourt à l'ébranler, et elle en renforce en même temps le besoin parce que plus le monde est ouvert, plus la circulation et le brassage des idées, des hommes, des capitaux, des marchandises sont intenses, et plus on a besoin d'ancrage et de repères, plus on a besoin de sentir que l'on n'est pas seul au monde. Ce besoin d'appartenance, on peut y répondre par la tribu ou par la nation, par le communautarisme ou par la République.

L'identité nationale c'est l'antidote au tribalisme et au communautarisme. C'est pour cela que j'ai souhaité un grand débat sur l'identité nationale. Cette sourde menace que tant de gens dans nos vieilles nations européennes sentent, à tort ou à raison, peser sur leur identité, nous devons en parler tous ensemble de peur qu'à force d'être refoulé ce sentiment ne finisse par nourrir une terrible rancœur.

Les Suisses comme les Français savent que le changement est une nécessité. Leur longue histoire leur a appris que pour rester soi-même il faut accepter de changer. Comme les générations qui les ont précédés, ils savent que l'ouverture aux autres est un enrichissement. Nulle autre civilisation européenne n'a davantage pratiqué, tout au long de son histoire, le métissage des cultures qui est le contraire du communautarisme.

Le métissage c'est la volonté de vivre ensemble. Le communautarisme c'est le choix de vivre séparément. Mais le métissage ce n'est pas la négation des identités, c'est pour chacun, vis-à-vis de l'autre, la reconnaissance, la compréhension et le respect.

C'est de la part de celui qui accueille la reconnaissance de ce que l'autre peut lui apporter. C'est de la part de celui qui arrive le respect de ce qui était là avant lui. C'est de la part de celui qui accueille l'offre de partager son héritage, son histoire, sa civilisation, son art de vivre. C'est de la part de celui qui arrive la volonté de s'inscrire sans brutalité, comme naturellement, dans cette société qu'il va contribuer à transformer, dans cette histoire qu'il va désormais contribuer à écrire. La clé de cet enrichissement mutuel qu'est le métissage des idées, des pensées, des cultures, c'est une assimilation réussie.

SE GARDER DE TOUTE OSTENTATION

Respecter ceux qui arrivent, c'est leur permettre de prier dans des lieux de culte décents. On ne respecte pas les gens quand on les oblige à pratiquer leur religion dans des caves ou dans des hangars. Nous ne respectons pas nos propres valeurs en acceptant une telle situation. Car, une fois encore, la laïcité ce n'est pas le refus de toutes les religions, mais le respect de toutes les croyances. C'est un principe de neutralité, ce n'est pas un principe d'indifférence. Lorsque j'étais ministre de l'intérieur, j'ai créé le Conseil français du culte musulman (CFCM) pour que la religion musulmane soit mise sur un pied d'égalité avec toutes les autres grandes religions.

Respecter ceux qui accueillent, c'est s'efforcer de ne pas les heurter, de ne pas les choquer, c'est en respecter les valeurs, les convictions, les lois, les traditions, et les faire - au moins en partie - siennes. C'est faire siennes l'égalité de l'homme et de la femme, la laïcité, la séparation du temporel et du spirituel.

Je m'adresse à mes compatriotes musulmans pour leur dire que je ferai tout pour qu'ils se sentent des citoyens comme les autres, jouissant des mêmes droits que tous les autres à vivre leur foi, à pratiquer leur religion avec la même liberté et la même dignité. Je combattrai toute forme de discrimination.

Mais je veux leur dire aussi que, dans notre pays, où la civilisation chrétienne a laissé une trace aussi profonde, où les valeurs de la République sont partie intégrante de notre identité nationale, tout ce qui pourrait apparaître comme un défi lancé à cet héritage et à ces valeurs condamnerait à l'échec l'instauration si nécessaire d'un islam de France qui, sans rien renier de ce qui le fonde, aura su trouver en lui-même les voies par lesquelles il s'inclura sans heurt dans notre pacte social et notre pacte civique.

Chrétien, juif ou musulman, homme de foi, quelle que soit sa foi, croyant, quelle que soit sa croyance, chacun doit savoir se garder de toute ostentation et de toute provocation et, conscient de la chance qu'il a de vivre sur une terre de liberté, doit pratiquer son culte avec l'humble discrétion qui témoigne non de la tiédeur de ses convictions mais du respect fraternel qu'il éprouve vis-à-vis de celui qui ne pense pas comme lui, avec lequel il veut vivre.

Source: Le Monde


Société - Un forum sur les flux migratoires dans les régions africaine et arabe s'est ouvert lundi au Caire, en Egypte, en présence de plusieurs personnalités dont la directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova et le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a constaté sur place l'envoyé spécial de la PANA.

S'exprimant à l'occasion de cette rencontre organisée dans le cadre du Forum permanent du dialogue arabo-africain, Mme Bokova a appelé le monde à avoir une lecture positive de la migration.

"Les migrations sont des phénomènes très anciens qui remontent sans doute aux commencements de l'humanité, lorsque nos ancêtres communs quittaient leurs territoires pour des terres plus hospitalières, des forêts plus giboyeuses ou des climats plus doux", a-t-elle rappelé.

Mme Bokova, qui a par ailleurs rencontré le président égyptien Hosni Moubarak à la veille du forum, a également insisté sur l'apport des migrations à la diversité et au métissage des cultures.

"Sur la longue trame de l'histoire, les cultures se sont toujours mêlées, enrichies, colorées. Souvent de façon fructueuse, les migrations ont contribué aux syncrétismes et aux fusions", a souligné la nouvelle directrice générale de l'UNESCO.

Pour le Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), il faut prendre garde ne pas faire une exploitation politicienne du thème de la migration notamment en Europe où se développent "les fantasmes de la citadelle assiégée".

"La présentation caricaturale de l'immigration à des fins politiciennes alimente le racisme et la xénophobie. Cela nous conduit à des situations intolérables", a estimé M. Diouf, en dénonçant la volonté des pays européens d'ériger des centres de tri d'immigrés dans les pays du Maghreb.

"Pouvons-nous accepter que le Sahara, qui a été depuis près de 10 siècles un espace d'échanges intenses, soit transformé en centre de rétention? On ne peut vouloir la libre circulation des informations et des capitaux et dans le même temps refuser celle des hommes", a martelé l'ancien président du Sénégal.

Les questions abordées par Mme Bokova et M. Diouf et bien d'autres problématiques en rapport avec les migrations dans les régions arabe et africaine seront approfondies pendant trois jours par les participants à la rencontre du Caire.

Après une première journée de discussions introductives en séance plénière, les représentants des Etats, des organisations internationales et de la Société civile assisteront, mardi et mercredi, à deux ateliers introduits par des experts africains et arabes.

Le Forum, co-organisé par l'UNESCO et le Conseil égyptien des droits de l'Homme, s'achèvera par l'adoption d'une Déclaration qui ambitionne, entre autre, d'aider les Etats africains et arabes à élaborer et mettre en place des politiques plus conformes à la réalité des flux migratoires.

Source: Pana

08/12/2009

Le Pérou a solennellement demandé "pardon" lundi à la population noire pour les discriminations subies depuis l'époque coloniale dans le pays d'Amérique latine, au cours d'une cérémonie en présence du président Alan Garcia.

"Nous demandons pardon au nom de l'Etat péruvien, pardon humblement aux afropéruviens et aux noirs qui ont été martyrisés, commercialisés, méprisés comme s'ils étaient des animaux", a dit le président devant un parterre de représentants de la communauté noire du pays andin.

La peau noire "doit être exaltée, de là cet acte de dédommagement, d'humble pardon", a-t-il ajouté.

L'Etat regrette "qu'il existe des agressions dépassées de type racial, ce qui représente une barrière pour le développement social, économique, professionnel et éducatif de la population en général".

Le gouvernement du Pérou avait officiellement demandé pardon à la communauté noire le 28 novembre en publiant au Journal officiel une résolution qui reconnaissait notamment "l'effort et la lutte dans l'affirmation de notre identité nationale, la création et la diffusion de valeurs culturelles tout comme la défense de notre sol".

Le Mouvement noir Francisco Congo, une des principales organisations afropéruvienne du pays, avait répondu le 3 décembre en demandant à l'Etat d'instaurer des quotas de 10% au Parlement pour compenser le manque de représentatitivé sur la scène politique.

Selon le Mouvement, il n'existe pas de chiffres officiels de la population noire au Pérou, mais il évalue son nombre entre 2,5 et 3 millions de personnes sur plus de 27 millions d'habitants.

Les descendants des esclaves africains arrivés au XVIe siècle ont été victimes de cruels systèmes de domination depuis quatre siècles et ont vécu dans l'exclusion, selon le Mouvement qui pense que l'"idéologie de la discrimination persiste".

AFP

Publié le 08.12.2009

Des acteurs politiques, des juristes et des représentants de la société civile, au Maroc et à l'étranger, ont décidé de créer une structure baptisée "Union internationale de soutien au Sahara marocain et au parachèvement de l'intégrité territoriale".

Le Congrès constitutif de cette Union aura lieu le 16 janvier prochain à Rabat, indique un communiqué du Comité constitutif de cette association.

La création de cette Union s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du contenu du discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du 34ème anniversaire de la Marche verte, partant du souci d'impulser et de faire connaître la proposition du Maroc consistant à accorder une large autonomie aux provinces du Sud. C'est dans cet objectif qu'un groupe de personnalités de différents horizons a décidé de créer cette Union, est-il précisé.

Le Comité a exhorté toutes les forces éprises de liberté et animées de patriotisme à défendre, avec responsabilité, la proposition marocaine et à éclairer l'opinion publique internationale sur "l'arbitraire et les pratiques d'oppression et d'avilissement que subissent nos frères sahraouis dans les camps de la honte à Tindouf, en l'absence de tout contrôle international sur les Droits de l'Homme".

MAP

Publié le 08.12.2009

L'Union européenne a mis en exergue les réformes engagées par le Maroc dans le développement régional et les domaines de l'éducation et des droits de l'Homme.

Dans une déclaration publiée, lundi à Bruxelles, à l'issue des travaux de la 8ème session du Conseil d'association UE/Maroc, l'UE a salué les avancées réalisées par le Maroc dans "les chantiers de grande envergure" se félicitant que le Maroc "ait fait de la réforme de l'éducation l'une des principales réformes à entreprendre dans les années à venir." De même qu'elle a loué " l'intention du Maroc de lancer un large processus de régionalisation et de promouvoir le développement régional".

Au volet des droits de l'Homme, l'UE se félicite des réformes lancées ces dernières années ayant permis, notamment, de "consolider les droits de l'Homme et d'élargir le champ des libertés individuelles", tout en saluant le rôle "important" du Maroc au sein du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies, particulièrement en tant que médiateur entre les différents groupes régionaux et, l'encourageant à poursuivre ses efforts en la matière.

L'UE félicite, de même, le Maroc pour l'"amélioration des conditions de transparence et la bonne organisation des élections communales du 12 juin 2009".

Ces élections marquent un nouveau progrès dans le processus de démocratisation, citant à ce propos l'augmentation "remarquable" du nombre de femmes élues dans ces élections, grâce entre autres à un changement législatif, par rapport aux élections communales de 2003.

Sur le plan économique, l'UE a indiqué que l'économie marocaine continue d'enregistrer des performances positives, ajoutant que le fait que le Maroc possède une structure d'endettement solide, une épargne considérable et un système financier peu internationalisé, a mis le pays pour l'essentiel à l'abri de la crise financière mondiale.

L'UE se félicite de la poursuite des négociations bilatérales concernant la libéralisation du commerce des produits agricoles, des produits agricoles transformés et des produits de la pêche, mettant en exergue la mise en Âœuvre de l'accord de libéralisation du transport aérien tout en saluant "les importantes réformes engagées dans le secteur des transports".

L'UE se félicite, de la mise en Âœuvre satisfaisante de l'accord de partenariat dans le secteur de la pêche et du lancement de la nouvelle stratégie de modernisation de ce secteur au Maroc ainsi que de la bonne coopération établie avec le Royaume en matière énergétique à la suite de la déclaration commune signée en 2007.

L'UE, qui se félicite de la participation active du Maroc au développement du Plan Solaire Méditerranéen, réaffirme sa disponibilité à coopérer avec le Maroc notamment dans le développement des énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, la réforme du secteur de l'électricité, le développement des infrastructures, le renforcement des institutions de régulation du secteur.

S'agissant de la lutte contre le terrorisme, l'UE salue les efforts du Maroc en matière de lutte contre ce phénomène, estimant que la coopération entre l'UE, le Maroc et les pays de la région sahélo-saharienne doit se développer afin de lutter plus efficacement contre ce phénomène.

L'UE a mis également en avant les efforts déployés par le Maroc dans la lutte contre notamment le trafic de drogues et l'immigration illégale, réaffirmant à cet égard, l'importance qu'elle attache à la conclusion d'un accord de réadmission, qui permettra d'entamer un dialogue en matière de migration et de facilitation des visas.

MAP

Publié le 08.12.2009
"Les musiques amazighes et l'immigration" est le thème d'une table ronde organisée ce week-end à Paris en clôture du cycle des spectacles "Izlan : chants, poésie et danses berbères", organisé à partir du 27 novembre au Musée parisien du Quai Branly.

Réalisée en partenariat et avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette table ronde a réuni notamment MM. Driss El Yazami, président du CCME, Ahmed Aydoun, musicologue, et Claude Lefébure, ethnologue, chargé de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Les différents intervenants ont été unanimes à souligner l'évolution incroyable qu'a connue la musique amazighe qui fait partie du patrimoine musical extraordinaire marocain.

Cette musique a réussi à gagner sa place en Europe grâce notamment à une vague de chanteurs qui l'ont beaucoup enrichie, ont-ils ajouté, faisant observer que les thèmes principaux des chansons berbères de l'immigration gravitent autour des souffrances de l'exil, la déperdition et la nostalgie.

Le cycle des spectacles "Izan" a été conçu comme un hommage à la richesse poétique de la culture berbère.

La programmation a comporté notamment des représentations de Mint Aichata (Anti-Atlas), Cheikhates du Moyen-Atlas, Raysa Fatima Tabaamrant (Souss), Rays Said Outajjat (Souss) et Rays Moulay Hmad Ibihi (Souss), une conférence sur les arts chorégraphiques amazighs au Maroc, la projection du film "Tihiyya" de Larbi Altit et une conférence sous le thème "La langue et la culture amazighes au Maroc : situation présente et perspectives".

MAP

Publié le 08.12.2009

"Les musiques amazighes et l'immigration" est le thème d'une table ronde organisée ce week-end à Paris en clôture du cycle des spectacles "Izlan : chants, poésie et danses berbères", organisé à partir du 27 novembre au Musée parisien du Quai Branly.

Réalisée en partenariat et avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette table ronde a réuni notamment MM. Driss El-Yazami, président du CCME, Ahmed Aydoun, musicologue, et Claude Lefébure, ethnologue, chargé de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Les différents intervenants ont été unanimes à souligner l'évolution incroyable qu'a connue la musique amazighe qui fait partie du patrimoine musical extraordinaire marocain.

Cette musique a réussi à gagner sa place en Europe grâce notamment à une vague de chanteurs qui l'ont beaucoup enrichie, ont-ils ajouté, faisant observer que les thèmes principaux des chansons berbères de l'immigration gravitent autour des souffrances de l'exil, la déperdition et la nostalgie.

Le cycle des spectacles "Izan" a été conçu comme un hommage à la richesse poétique de la culture berbère.

La programmation a comporté notamment des représentations de Mint Aichata (Anti-Atlas), Cheikhates du Moyen-Atlas, Raysa Fatima Tabaamrant (Souss), Rays Said Outajjat (Souss) et Rays Moulay Hmad Ibihi (Souss), une conférence sur les arts chorégraphiques amazighs au Maroc, la projection du film "Tihiyya" de Larbi Altit et une conférence sous le thème "La langue et la culture amazighes au Maroc : situation présente et perspectives".

Source : MAP

Face à la discrimination persistante à l'embauche, des migrants se lancent dans la création d'entreprise, un "antidote" à leurs difficultés spécifiques d'insertion, avec, à niveau culturel égal, un taux de succès équivalent à celui des Français.

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Quelque 24.000 entreprises sont créées chaque année en France par des populations migrantes et des personnes issues de la diversité (PMD) et n'appartenant pas à l'Union européenne.

Elle représentent 7,3% de l'ensemble des entreprises créées, selon une étude du ministère de l'Immigration, de l'Agence pour la cohésion sociale et l'éagalité des chances (ACSE) et de l'Agence pour la création d'entreprises (ACE), présentée lundi à Paris.

"Le chômage, l'inactivité et la précarité agissent comme des facteurs déclencheurs de l'acte d'entreprendre" et l'entreprenariat apparaît alors comme "un antidote pour contourner les difficultés d'accéder à l'emploi".

Après six années passées en France et une centaine de demandes d'emploi rejetées, Boubacar Kourouma, ingénieur statisticien originaire de Guinée, est en train de finaliser son projet dans l'e-commerce entre des migrants africains et des commerçants dans leur pays.

Son cas illustre les "pratiques discriminatoires à l'embauche" dénoncées par l'étude. S'y ajoutent les "difficultés administratives spécifiques" rencontrées par ces populations (créateurs étrangers, créateurs français par acquisition, créateurs français d'origine étrangère).

"Lors de leur recherche d'emploi, certains jeunes sont victimes d'une discrimination liée à la consonance étrangère de leur nom, à leur origine ou à leur nationalité" ou encore à "l'appartenance géographique à tel ou tel quartier", observe encore l'étude.

Face à cette impasse, la création se présente comme la "voie privilégiée" de l'insertion économique et sociale. Et s'appuyant alors sur les réseaux communautaires et familiaux, ces immigrés se lancent dans la création de leur propre entreprise parfois en relation avec le pays d'origine ou dans les secteurs dits "ethniques" comme les kebab ou les pizzerias.

Mais ils se diversifient et investissent aujourd'hui tous les secteurs économiques: informatique, bien-être, transport, service à la personne ou aux entreprises. Avec un succès équivalent à celui des Français.

"Les PMD sont aussi créatrices que les Français de souche et, à niveau culturel égal, ont un même taux de réussite", a observé le directeur général de l'APCE, Philippe Mathot.

Entre des procédures complexes et des difficultés d'accès aux financements, leur parcours de créateur est pourtant jalonné de plus d'obstacles.

"Les pratiques discriminatoires, bien qu'illégales, restent malheureusement dans certains cas une réalité", dénonce l'étude.

Ils sont 12% à rencontrer des difficultés pour ouvrir un compte bancaire et 19% pour obtenir un financement.

C'est par exemple le cas de Diedhou Diarra, une Sénégalaise qui vit depuis 30 ans en France qui a créé il y a trois ans une entreprise de nettoyage industriel.

"J'ai attendu un an pour que la banque accepte de m'ouvrir un compte et c'est une association qui m'a aidé à acheter mes premiers balais", a témoigné cette ex-épouse d'un diplomate dont le salaire de chef d'entreprise "n'atteint pas 1.000 euros par mois".

D'autres entrepreneurs ne songent même pas à solliciter de crédits. "Les porteurs de projets ont intégré dès le départ qu'ils n'obtiendraient pas de crédit bancaire".

Source : Express.be

La 14e édition du Forum Horizons Maroc, organisée dimanche au Palais des Congrès à Paris, a enregistré une affluence massive des étudiants marocains des grandes écoles et universités françaises venus s'enquérir des opportunités de carrière dans leur pays.

 

Ils étaient très nombreux, entre 3.500 et 4.000, selon les organisateurs, à visiter en une journée les stands des 35 entreprises marocaines qui ont répondu présent à l'appel de l'Association des Marocains des Grandes Ecoles (AMGE-Caravane) organisatrice de l'évènement.

Visiblement, les locaux spacieux du Palais du Congrès de Paris semblaient trop serrés pour accueillir ce grand nombre de visiteurs et les files d'attente devant les stands de certains grands groupes n'ont pas désempli tout le long de la journée.

"Cette édition a été une grande réussite", a affirmé l'air fier Youssef El Bied, responsable de l'événement au sein de l'AMGE-Caravane.

"Nous avons eu des échos très favorables de la part des grands groupes marocains quant à des opportunités de recrutement liées directement au forum", a-t-il souligné dans une déclaration à MAP-Paris.

"Ces groupes, pour qui le forum est devenu un rendez-vous incontournable sur l'agenda de l'année, étaient préparés à des recrutements massifs puisqu'ils nous ont commandé des espaces d'entretien", a-t-il estimé, sans pouvoir avancer, dans l'immédiat, un chiffre sur le nombre des promesses d'embauche.

Et de préciser que l'Association procédera incessamment à l'analyse des formulaires de satisfaction des visiteurs et des entreprises distribués lors de cette édition et lancera, dans un mois, une campagne de démarchage auprès des entreprises pour recueillir les résultats concrets du forum.

Pour l'ambassadeur du Maroc à Paris, M. El Mostafa Sahel, "la participation massive des étudiants marocains issus des grandes écoles françaises et l'intérêt porté par les opérateurs économiques marocains à ce forum reflètent d'une manière singulière une volonté d'associer nos talents, d'aujourd'hui et de demain, à la dynamique de développement économique que connaît le Royaume".

"Par votre participation à ce forum, vous contribuer également à la richesse et à la densité des relations entre le Maroc et la France, qui ont atteint un niveau d'excellence inégalé, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI et SE. M. Nicolas Sarkozy, président de la République française", a-t-il lancé aux étudiants lors de la conférence de clôture du forum.

Le forum Horizons Maroc, qui se veut un espace de rencontre entre les entreprises et les étudiants marocains à la recherche d'un stage ou d'un emploi, a su se positionner comme le rendez-vous dédié aux compétences marocaines de France et d'Europe, s'affirmant au fil des années comme le premier salon de recrutement de marocains à fort potentiel à l'international.

Cette rencontre phare s'inscrit dans le cadre de la vocation l'AMGE-Caravane de favoriser le retour des compétences marocaines établies à l'étranger et de permettre à ces dernières de participer activement au développement du Maroc en créant des plate formes d'échanges, de rencontre et de réflexion sur les axes stratégiques de développement du pays.

Le Forum Horizons Maroc 2009 est l'occasion pour les visiteurs de rencontrer et d'échanger avec les acteurs économiques marocains et de s'informer sur les opportunités de carrière et de collaboration sous les signes de l'ouverture, de la proximité et de la diversité.

Source: MAP

La France est "une République laïque qui doit protéger l'ensemble des cultes", a rappelé dimanche sur Canal+ le ministre de l'Intérieur et des cultes, Brice Hortefeux, interrogé sur le référendum anti-minarets en Suisse.

"La France est une République laïque qui doit protéger l'ensemble des cultes", a déclaré M. Hortefeux, estimant que la République française devait "condamner à la fois l'islamophobie et l'islamisme radical".

Le ministre a précisé qu'il existait en France 2.368 lieux de cultes musulmans recensés, allant de la simple salle de prière à la mosquée. Parmi ces lieux de cultes, on trouve 64 mosquées ayant des minarets dont sept ayant "des minarets élevés", a-t-il dit.

La construction de minarets "n'est pas une obligation religieuse", a-t-il souligné, évoquant certaines mosquées qui en sont dépourvues en République islamique d'Iran.

Le ministre a assuré qu'il se "reconnaît" dans la position du maréchal Lyautey qui en inaugurant la Grande Mosquée de Paris en 1922 avait déclaré: "quand s'érigera le minaret que vous allez construire, il ne montera vers le beau ciel de l'Ile-de-France qu'une prière de plus dont les tours catholiques de Notre-Dame ne seront pas jalouses".

En France, la construction d'une mosquée relève des élus locaux mais le ministre a également souligné que les instances régionales du Conseil français du culte musulman (CFCM) étaient des "lieux qui permettent le débat entre les collectivités et les instances musulmanes" sur cette question.

Les Suisses ont approuvé le dimanche 29 novembre à 57,5% l'interdiction de la construction de minarets, lors d'un référendum tenu à l'appel de la droite populiste.

Sur la question du débat lancé sur "l'identité nationale" par le gouvernement français, M. Hortefeux a estimé, alors que ce débat controversé tournait largement autour de l'immigration à quelques mois des régionales, que "le débat sur l'identité, ce n'est pas la question de l'immigration, même si l'immigration en fait partie".

"Ce débat sur l'identité doit servir à renforcer la cohésion de notre société", a-t-il affirmé.

Source: AFP

La 14ème édition du Forum Horizons Maroc, organisée dimanche au Palais des Congrès à Paris, a enregistré une affluence massive des étudiants marocains des grandes écoles et universités françaises venus s'enquérir des opportunités de carrière dans leur pays.

Ils étaient très nombreux, entre 3.500 et 4.000, selon les organisateurs, à visiter en une journée les stands des 35 entreprises marocaines qui ont répondu présent à l'appel de l'Association des Marocains des Grandes Ecoles (AMGE-Caravane) organisatrice de l'évènement.

Visiblement, les locaux spacieux du Palais du Congrès de Paris semblaient trop serrés pour accueillir ce grand nombre de visiteurs et les files d'attente devant les stands de certains grands groupes n'ont pas désempli tout le long de la journée.

"Cette édition a été une grande réussite", a affirmé l'air fier Youssef El Bied, responsable de l'événement au sein de l'AMGE-Caravane.

"Nous avons eu des échos très favorables de la part des grands groupes marocains quant à des opportunités de recrutement liées directement au forum", a-t-il souligné dans une déclaration à MAP-Paris.

"Ces groupes, pour qui le forum est devenu un rendez-vous incontournable sur l'agenda de l'année, étaient préparés à des recrutements massifs puisqu'ils nous ont commandé des espaces d'entretien", a-t-il estimé, sans pouvoir avancer, dans l'immédiat, un chiffre sur le nombre des promesses d'embauche.

Et de préciser que l'Association procédera incessamment à l'analyse des formulaires de satisfaction des visiteurs et des entreprises distribués lors de cette édition et lancera, dans un mois, une campagne de démarchage auprès des entreprises pour recueillir les résultats concrets du forum.

Pour l'ambassadeur du Maroc à Paris, M. El Mostafa Sahel, "la participation massive des étudiants marocains issus des grandes écoles françaises et l'intérêt porté par les opérateurs économiques marocains à ce forum reflètent d'une manière singulière une volonté d'associer nos talents, d'aujourd'hui et de demain, à la dynamique de développement économique que connaît le Royaume".

"Par votre participation à ce forum, vous contribuer également à la richesse et à la densité des relations entre le Maroc et la France, qui ont atteint un niveau d'excellence inégalé, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI et SE. M. Nicolas Sarkozy, président de la République française", a-t-il lancé aux étudiants lors de la conférence de clôture du forum.

Le forum Horizons Maroc, qui se veut un espace de rencontre entre les entreprises et les étudiants marocains à la recherche d'un stage ou d'un emploi, a su se positionner comme le rendez-vous dédié aux compétences marocaines de France et d'Europe, s'affirmant au fil des années comme le premier salon de recrutement de marocains à fort potentiel à l'international.

Cette rencontre phare s'inscrit dans le cadre de la vocation l'AMGE-Caravane de favoriser le retour des compétences marocaines établies à l'étranger et de permettre à ces dernières de participer activement au développement du Maroc en créant des plate formes d'échanges, de rencontre et de réflexion sur les axes stratégiques de développement du pays.

Le Forum Horizons Maroc 2009 est l'occasion pour les visiteurs de rencontrer et d'échanger avec les acteurs économiques marocains et de s'informer sur les opportunités de carrière et de collaboration sous les signes de l'ouverture, de la proximité et de la diversité.

MAP

Publié le 07.12.2009

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

Les entretiens du symposium

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