mercredi 3 juillet 2024 12:22

Ils se mêlent de tout, ils ont avis sur tout

Il n'y a qu'à jeter un coup d'oeil sur les réseaux sociaux, ou contempler certains sites spécialisés, vous constaterez par vous même une hyper activité des militants associatifs MRE: tout les thèmes sont abordés, des transferts de compétences, à la participation politique, en passant par les activités culturelles, cultuelles ainsi que des manifestations de soutien au Sahara marocain... Cela ne les empêche pas de s'intéresser de près et même d'y prendre part d'une manière active à la vie politique de leur pays de résidence. Ils vivent pleinement leur double culture et leur double appartenance. La situation politique du Maroc ne leur échappe nullement, ils ont regard sur tout, les yeux grands ouverts, ils ont avis sur tout les sujets y compris sur des faits qui se produisent dans les petits coins reculés du Royaume..

Dans cet entretien accordé au site du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Mme Agnès Levallois, politologue, journaliste et spécialiste du monde arabe contemporain, estime que l'effet de surprise des printemps arabes, sur les journalistes en général et « occidentaux » en particulier, a été incontestable. L'une des raisons principales étant que les journalistes « occidentaux » ne connaissaient pas les sociétés arabes. Elles évoque aussi l'expérience constitutionnelle marocaine et l'avenir de ces sociétés de ce que l'on pourrait appeler les révolutions "new age".

Trois mois après sa démission du gouvernement, Jérôme Cahuzac, a donc été entendu ce mercredi 26 juin 2013 par la commission parlementaire composée d'une trentaine de députés de droite et de gauche.

L'objet de cette enquête parlementaire portait sur les éventuelles protections dont M. Cahuzac aurait pu faire l'objet, pendant l'exercice de ses responsabilités de ministre du budget, c'est à dire entre la révélation par Mediapart le 4 décembre 2012 qu'il possédait un compte en Suisse et ses aveux le 2 Avril 2013. Le volet judiciaire suit son cours indépendamment de la Commission d'enquête parlementaire, dans le cadre de la mise en examen de l'intéressé pour blanchiment de fraude fiscale.

Nissrin Dkhissi est jeune, polie et éduquée. Si le muguet ne fait pas partie de la tradition du pays de la tulipe, la jeune femme fête son anniversaire tous les 1er mai depuis 1989. Elle est née à Enschede, une ville moyenne des Pays-Bas, située tout près de la frontière avec l'Allemagne : » bien que Enschede soit plus petite et moins connue qu'Amsterdam, Utrecht ou La Haye, j'y suis heureuse » nous affirme Nissrin.

L'hyper président a laissé ses empreintes partout

Pour Nicolas Sarkozy, depuis sa défaite à l'élection présidentielle, les jours passent et se ressemblent, chaque jour apporte des épreuves nouvelles liées aux affaires qui ont émaillé son règne. L'affaire de l'arbitrage truqué favorable à l'homme d'affaire Bernard Tapie, avec des mises en examen à rebondissement des membres de la commission d'arbitrage, l'affaire Bettenourt et les soupçons de versement d'argent en liquide, l'affaire khadafi avec ses allégations de financement de la campagne de 2007, confirmées de plus en plus par des témoins de l'époque, le dernier en date est l'ancien traducteur personnel de khadafi, l'affaire karachi et ses rétrocommissions liées à la vente de sous marins français au Pakistan.

Rachid était le seul Arabe de son école à Laval (Canada). Ses camarades de classe le surnommaient « beurre d'arachide ». Une moquerie que Rachid Badouri n'est pas près d'oublier. Ses spectacles racontent son enfance, son père, ou le quotidien de l'immigré et sa marche vers l'intégration dans une société canadienne « multiethnique ».

M.Alain Gresh n'est pas seulement journaliste, directeur adjoint du Monde Diplomatique (Diplo). Il est aussi, surtout, un intellectuel engagé. Ses livres, ses articles dans le "Diplo", son blog, ses tweets, suscitent toujours le débat, parce qu'ils s'intéressent à des questions brûlantes depuis près d'un siècle : le Proche-Orient, la Palestine plus particulièrement, l'islam et naturellement l'immigration en général et la musulmane en particulier. Le fait qu'il soit né en Egypte, qu'il y ait grandi et connaisse cette partie du monde, y est peut-être pour quelque chose. Mais, là encore on peut dire que cela ne suffit pas pour être un connaisseur aussi apprécié par le lectorat de gauche et de l'extrême gauche en France mais aussi dans de nombreux pays du monde en général, et arabes en particulier. Contrairement à d'autres "spécialistes", Alain Gresh n'est pas souvent invité par les médias mainstream " pour des raisons politiques" nous affirme-t-il : "avant c'était largement à cause de la Palestine, maintenant c'est l'islam : il y a un discours que l'on ne veut pas entendre". L'on peut être en accord ou en désaccord avec ses textes, sa pensée, mais M. Gresh est incontestablement un éclaireur, il nous pousse à réfléchir, à nous faire violence parfois, pour mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. Dès 2004, dans son livre "l'Islam, la République et le monde", il soulevait des questions brûlantes et d'une déconcertante actualité. Parmi les interrogations de ce livre écrit trois années seulement après les attentats du 11 septembre et l'année même de l'assassinat, par un islamiste, du réalisateur -polémique- Théo Van Gogh : l'islam et sa "compatibilité" avec la démocratie, l'intégration des musulmans dans les sociétés européennes et celle du vivre ensemble en France. Les questions qui se posent pour la France valent pour tous les pays du vieux continent.

Les dernières élections du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) qui se sont déroulées le samedi 8 juin 2013, confirment le leadership des Franco-Marocains et l'officialisation de la prédominance de la marque marocaine de l'islam de France en dépit de l'abstention des deux grandes mosquées d'Evry et de St Etienne tenues par des marocains.

Un an après l'accession de François Hollande à la présidence de la République, et la défaite de la droite aux législatives, on pourrait faire une halte et regarder dans notre retro.

François Hollande avait promis d'être un Président normal, pour une présidence normale par rapport à un exercice personnel du pouvoir jugé excessif du président sortant, c'était aussi une manière de dénoncer les dérives de Nicolas Sarkozy.

Par *Hanane HARRATH

Pourquoi, quand on est arabe et musulman(e), et dès lors que l'on défend la liberté pour tout un chacun de décider de sa vie et de penser de manière autonome, est-on forcément accusé d'être asservi aux normes dites « occidentales » ? Ne sommes-nous pas assez grands et grandes pour réfléchir de façon autonome ? Ne sommes-nous pas assez matures et responsables pour savoir critiquer nos propres sociétés et déconstruire leurs dualismes ? Ne sommes-nous pas assez conscients et alarmés de la schizophrénie à laquelle nous ne manquerons pas de condamner notre jeunesse tant que nous ne lui aurons pas donné les outils critiques pour se penser et se panser ?

Il me tarde de voir enfin acceptée comme une part entière de nous-même et de nos sociétés arabes et musulmanes, et non pas comme une part importée d'ailleurs ou exogène donc répulsive, cette pensée plurielle, qu'elle soit progressiste, laïque, démocratique...C'est insulter la jeunesse et l'esprit arabes que de les estimer incapables de produire leurs propres chemins de libération, lesquels chemins passent aussi bien par la mise à distance de la raison religieuse comme source unique de la pensée politique, sociale, économique, que par le rejet d'un champ politique sclérosé et inadapté, ou encore par l'aspiration à plus de justice et d'égalité.

Refuser cette capacité de subversion qui est en marche dans le monde arabe aujourd'hui, la reléguer au rang d'un « mimétisme occidental » comme savent si bien le faire certains islamistes pour mieux la disqualifier, c'est montrer bien peu de confiance en soi. Ceux qui déconstruisent aujourd'hui nos sociétés par leurs interrogations, leurs doutes, leurs réflexions, sont bien plus responsables que ceux qui les détruisent par leur cécité. Car les vraies questions qui nous fragilisent ne sont pas celles que l'on ose poser: ce sont celles que l'on n'ose pas. Alors osons.

*Hanane HARRATH est une journaliste franco-marocaine

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