dimanche 7 juillet 2024 04:29

Dix-sept associations ont réclamé jeudi au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, une "politique alternative" en matière d'immigration, deux semaines après la publication d'une décision du Défenseur des droits sur le "harcèlement" des migrants par les forces de l'ordre dans la région de Calais (Pas-de-Calais).

Ces associations ont demandé dans une lettre ouverte au Premier ministre de "dresser le bilan des dix années d'échec évident de la politique de répression" à l'encontre des migrants et de "définir les axes d'une politique alternative".

Elles ont en particulier interpellé Jean-Marc Ayrault sur les "instructions (que) va recevoir la police", alors que le Défenseur des droits a fait état, dans sa décision du 13 novembre, de nombreuses pratiques illicites des forces de l'ordre dans la région de Calais: contrôles et interpellations près des lieux de repas et de soins, "atteinte à la liberté d'aller et de venir", expulsions "hors de tout cadre juridique", "destructions de dons humanitaires et d'effets personnels", "comportement individuels consistant à provoquer ou humilier".

13.000 interpellations de migrants en 2011

Les mêmes associations, parmi lesquelles le Syndicat de la magistrature, la FIDH, le MRAP ou encore Emmaí¼s, ont également adressé un courrier au procureur général près la cour d'appel de Douai, dans lequel elles dénoncent les réquisitions aux fins de contrôle d'identité délivrées par le parquet de Boulogne-sur-Mer "de manière répétée et abusive (...) sans assurer aucun contrôle sérieux de l'usage qui en est fait par les services de police".

Le Défenseur des droits a rapporté que la police aux frontières du Pas-de-Calais (PAF 62) avait procédé en 2011 à 13.000 interpellations, dont 662 ont abouti à des éloignements du territoire français. Ce chiffe n'inclut pas les contrôles "qui n'aboutissent pas à une interpellation, lesquels, compte tenu des nombreux témoignages en ce sens, seraient très nombreux".

29/11/2012

Source : AP

Les travaux d'un atelier de formation sur la situation juridique du réfugié et la traite humaine, ont démarré, jeudi à Marrakech, au profit d'une palette de magistrats, des représentants du parquet et des acteurs de la société civile.

Initié par le ministère de la Justice et des libertés, en partenariat avec l'organisation internationale des migrations (OIM) et le Haut- Commissariat aux Réfugiés (HCR), cet atelier, de deux jours, se fixe pour objectif d'informer et de sensibiliser les bénéficiaires sur le phénomène de la traite humaine et de leur fournir toutes les informations relatives à ce genre de crime.

Mme Amina Afroukhi, magistrat attaché à la direction des affaires pénales et de la grâce au ministère de la Justice, a déclaré à la MAP à cette occasion que cette rencontre vise à permettre aux juges, aux représentants du parquet, et aux acteurs de la société civile au niveau de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz de prendre connaissance davantage de ce phénomène, notamment après la ratification par le Royaume du protocole facultatif se rapportant à la convention des Nations unies sur la criminalité transnationale organisée, en l'occurrence la traite des êtres humains, notamment les enfants et les femmes.

Et de poursuivre que le Maroc est en phase de préparer un projet de loi dans le cadre de l'amendement du code pénal et ce, dans le but d'y insérer l'incrimination de la traite humaine, faisant observer que le Royaume même en l'absence d'un cadre juridique en la matière, ne ménage aucun effort pour lutter contre ce phénomène et poursuivre ses auteurs, en application des dispositions de l'actuel code pénal.

Au menu de cette session de formation, figure l'examen d'une série de questions liées entre autres à la différence entre le trafic des humains et la traite humaine ainsi qu'aux défis à relever par les instances judiciaires chargées de lutter contre ce phénomène.

29 nov 2012

Source : MAP

Invitée du festival toulousain Origines contrôlées, l’historienne Naïma Yahi explique l’histoire d’un répertoire essentiel dans la culture universelle.

Historienne de la culture de l’immigration maghrébine en France, Naïma Yahi, également directrice de l’association Pangée Network, a participé, comme coauteur et conseillère au niveau historique, à l’édifiant spectacle musical Barbès Café. Le 22novembre, cette intellectuelle de premier plan a participé à la rencontre « Algérie, le temps d’un cinquantenaire », dans le cadre du festival toulousain Origines contrôlées.

Comment la chanson rend-elle compte de l’histoire de l’immigration? De quelle manière aborde-t-elle les conditions de travail de l’immigré?

Naïma Yahi. La chanson de l’immigration maghrébine est à la fois une chronique sociale de l’enracinement, et de l’engagement politique pour l’indépendance à l’époque coloniale. Elle épouse les formes que prennent les flux migratoires au cours du XXe siècle, et offre une place aux chanteuses dès le tournant de la Seconde Guerre mondiale, à l’instar de la féminisation de l’immigration. Poésie de l’intime, la chanson de l’immigration pose des mots, et met en musique l’indicible, pour l’immigré: la nostalgie de la terre natale, les tentations liées à l’exil, mais aussi le racisme et le mal-logement, comme le faisait Mohamed Mazouni dans les années 1970. Au cours de la même décennie, des chanteurs comme Slimane Azem chantent la carte de résidence, tant réclamée par les travailleurs maghrébins, dans le cadre de mouvements sociaux. Cette carte de dix ans n’a été octroyée qu’en 1983, après la marche pour l’égalité et contre le racisme.

Les travailleurs immigrés ont joué un rôle important dans les luttes ouvrières en France. Cela apparaît-il dans les paroles de ces chansons?

Naïma Yahi. Le répertoire ne reflète pas cet engagement des travailleurs maghrébins qui, pourtant, participent après mai 1968 à toutes les mobilisations, notamment celles qui ont eu lieu dans les industries lourdes, comme la sidérurgie, les mines ou l’industrie automobile. Ces travailleurs sont les premières victimes de la crise, dans les bassins d’emploi. Par contre, la chanson aborde le thème du retour au pays, alors qu’il n’y a plus de travail. Les chanteurs n’hésitent pas à recommander à leurs compatriotes de rentrer au pays et ce, dans un contexte où la xénophobie et les actes racistes se multiplient, au cours des années 1970. Ainsi du chanteur Salah Saadaoui, avec son titre Déménagement ou encore, de Mohamed Mazouni, avec Adieu la France, bonjour l’Algérie.

La chanson s’est-elle « engagée» dès le début?

Naïma Yahi. La chanson a accompagné l’émergence du combat nationaliste maghrébin, en particulier algérien. Les premiers artistes à se produire en exil, tels Mahieddine Bachtarzi et Mohamed El Kamel, organisaient des concerts ou des pièces de théâtre lors des réunions de l’Étoile nord-africaine (premier parti nationaliste), afin de sensibiliser leurs coreligionnaires à la nécessité du combat pour l’indépendance. Il s’agissait d’éveiller leur « conscience nationale », disait-on. Pendant la guerre d’Algérie, certains ont composé des chants clairement nationalistes, tels Afagh Ajrad Thamourthiou (Criquet, sors de ma terre) de Slimane Azem, ou Atir el Kafs (Flotte, drapeau) de Hsissen, membre de la troupe artistique du Front de libération nationale (FLN). La liste des chansons est longue. D’abord chantées dans la clandestinité, elles ont été éditées par des maisons de disques françaises, après 1962.

Les artistes algériens, tunisiens et marocains ont-ils tenté de forger une solidarité entre leurs communautés?

Naïma Yahi. Une même famille artistique mêlait les artistes des trois pays. Il est artificiel de préciser la confession des uns ou des autres car, comme aimait à dire Lili Boniche, il était chanteur algérien avant tout. L’arrivée d’artistes de différents pays, de différentes régions… a permis de riches collaborations. Cette réalité s’est traduite par une solidarité durant la guerre, à l’image du juif algérien Blond Blond, qui participait à des galas dont la recette finançait le FLN.

Le disque Origines contrôlées, de Mouss et Hakim, n’a-t-il pas marqué un bond en avant, dans l’exhumation de ce patrimoine?

Naïma Yahi. Mouss et Hakim ont réaffirmé la valeur d’un patrimoine de France: celui de l’immigration, dont ils sont les héritiers, comme ils aiment à le rappeler. Leur album constitue, dans la prise en compte de ce patrimoine par le grand public, un tournant majeur.

Lire Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France (Gallimard, 2009), par Naïma Yahi, Yvan Gastaut et Driss El Yazami.

Algérie, 50 ans de musiques Dans la mémoire trouée par les séquelles de la guerre, le coffret de 4 CD Algérie 50 ans de musiques (MLP/Rue Stendhal) est un isthme réunifiant l’hier et l’aujourd’hui de la chanson de lutte et de l’immigration. On y entend le mythique Slimane Azem, Abdelkader Chaou, Reinette l’Oranaise, Cheikha Remitti et les générations suivantes –Aït Menguellet, Nassima en duo avec Idir, Matoub Lounès, Cheb Hasni… Une anthologie riche et émouvante.

23 Novembre 2012,Fara C.

Source : L’Humanité.fr

Les marocains de Rhône Alpes découvriront les 7 et  8 décembre 2012 la nouvelle création de Mohamed Boumerghra « Moi made in France » ou les tribulations d’un franco marocain en France.

Ce texte bilingue  raconte  l’histoire d’un artiste venu s’installer en France.  Un spectacle en musique et en lumière qui revient sur quarante-cinq années au pays de la liberté, l’égalité et la fraternité : ses expériences, ses réussites, ses joies mais aussi ses échecs et frustrations. Il  parle du respect, du racisme au quotidien, de l’intégration et la désintégration, de la double culture…

« Moi made in France » est la saga d’un déraciné enchanté L’actualité le rappelle à l’ordre, parfois cruellement….qui garde, malgré les décennies, l’enthousiasme, de la confiance des premiers jours. Car c’est un spectacle qui se veut joyeux et optimiste malgré les sujets graves, douloureux parfois, mais traités avec humour, humanisme, dérision et poésie.

Comédien metteur en scène franco-marocain, Mohamed Boumerghra a joué dans plusieurs pièces de Tayeb Sediki dont Sidi Abderrahmane Al Majdoub et Moulay Isamael  avant d’arrive en France en 1970 avec la Troupe Nationale Marocaine. Il  s’installe à Paris (apprend le français) puis commence à jouer les premiers spectacles pour la population immigrée de la Capitale française puis de Grenoble

Influencé par lhalqa, il fonde, en 1974,  le TPM (Théâtre Populaire Maghrébin – 1ère troupe bilingue arabe-français),  Les Comédiens Emigrés puis, en 1985, Le Sud-Est Théâtre. Il met en scène de nombreuses créations jeune public, tout public (répertoire classique et contemporain), organise des ateliers théâtre enfants, adolescents, adultes, travaille avec les écoles de Grenoble et du département dans le cadre de classes PAC (classes à projets culturels – agrément de  l’Inspection Académique de Grenoble).

Avant « Moi made in France », Boumerghra a joué dans une trentaine de pièces et films. Il a également créé, adapté et mis en scène plusieurs spectacles dont « Le sourire de la dent »  , « Le journal de Grosse Patate » de D. Richard            , « On n’est pas célèbres, on est même le contraire » de J-M Ribes et « Le Petit chaperon UF » de J-C. Grumbeg…

Cette pièce mise en scène par Mohamed Boumaghra sera marquée par la participation du musicien marocain D. Amar Rass (HAMADI).

29/11/2012

Source : emarrakech

L'UniverCité accueille le 16 décembre Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherche CNRS, CERI-Sciences Po, pour une conférence intitulée "Le XXIe siècle des migrations, un monde en questions".

Si elles contribuent au « rapprochement du monde dans le monde » et s’imposent comme un facteur essentiel du développement humain, les migrations font aussi partie des globalisations contradictoires qui voient s’opposer objectifs politiques et impératifs économiques, sociaux, culturels et éthiques.

Dans ce contexte d’un monde plus fluide, des catégories classiques (migrants économiques, réfugiés, apatrides) se brouillent, d’autres prennent un sens ou une ampleur renouvelés (migrants intérieurs et pendulaires, touristes) et de nouvelles situations apparaissent, comme les déplacés environnementaux. Tous soulignent l’interdépendance d’un monde en mouvement et plaident pour un droit à la mobilité, qui vient questionner les notions de frontières, de souveraineté et de citoyenneté.

Dans tous les cas, les migrations pèsent sur les relations internationales, redéfinissent la souveraineté des États d’accueil, rappellent la part active jouée aujourd’hui par les pays de départ. Dans ce contexte, elles réclament une diplomatie nouvelle, faisant appel à une gouvernance mondiale et régionale.

15/11/2012

Source : Générique

A près en avoir à plusieurs reprises repoussé la publication, le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a finalement présenté en conseil des ministres, mercredi 28 novembre, conformément à la promesse de campagne de François HoIlande, et après de nombreuses réunions de concertation avec le monde associatif et les partenaires sociaux, une nouvelle circulaire destinée à «clarifier» les cri tères de régularisation des ét rangers en situation irrégulière…Suite

Abed Elamrani est un chanteur marocain qu ifait carrière au Moyen-Orient et qui a opté pour la chanson arabe. Ala croisée de plusieurs langues, il chante également en français, en anglais et même en espagnol. Avec un timbre de voix unique, ce Casabloncais d'origine sait laisser son empreinte sur ses chansons. Le public marocain ne connait pas encore suffisamment son répertoire, mais sa musique suscite de plus en plus d'intérêt dans les milieux professionnels de la chanson, ce qui devrait pousser les organisateurs de festivals au Maroc à programmer cet artiste prometteur. La Nouvelle Tribune l'a rencontré et décrypte son parcours avec lui…Suite

Lauréat du Prix Goncourt 1987 pour son roman La nuit Sacrée, Tahar Benjelloun revient avec un nouveau roman, Le Bonheur conjugal, sorti le 22 août aux éditions Gallimard. La Nouvelle Tribune a eu le privilège d'interviewer l'auteur lors d'une rencontre médiatisée par la Fnac, à Casablanca. Récit d'un entretien littéraire …Suite

Google+ Google+