dimanche 7 juillet 2024 06:19

Le réseau de compétences franco-marocain du grand sud-ouest de la France "Les 2 Rives" a tenu ce week-end sa première réunion à Parempuyre, près de Bordeaux, dans la perspective de rendre plus efficace la contribution des Marocains résidant dans la région au développement de leur pays d'origine.
La rencontre, organisée en partenariat avec le consulat général du Maroc à Bordeaux, a réuni plus d'une centaine de compétences marocaines vivant dans les régions du Limousin, de Poitou-Charentes et de l'Aquitaine, dont des universitaires, médecins, ingénieurs, cadres d'entreprises et chercheurs, tous animés par le souci d'être des acteurs actifs au sein du réseau.
A travers cette initiative, ils ont pu échanger dans ce sens leurs idées et expériences respectives avec les représentants des autorités locales, régionales, académiques et des chambres économiques et de la presse régionale ainsi qu'avec ceux de la société civile, notamment le cercle franco-marocain Bordeaux-Casablanca et l'ONG Pédiatres du monde qui organise de nombreuses missions médicales au Maroc.
L'objectif était de "mener ensemble des réflexions et des échanges sur les perspectives de collaboration dans le domaine de l'intégration et de la coopération au développement avec les institutions de la région du grand Sud-ouest de la France", selon la Présidente de l'association "2 Rives", Mme Nezha Oukhiti.
Le réseau, qui a dévoilé à cette occasion son plan d'action pour les mois à venir, devrait signer prochainement une convention entre le ministère de la communauté marocaine résidant à l'étranger, a-t-elle précisé.
Cette convention a pour objet d'"assurer la mise en place d'un cadre de partenariat et de concertation de nature à promouvoir les intérêts des ressortissants marocains résidant dans la région du grand sud-ouest de la France, consolider leurs droits et acquis, mieux accompagner leur enracinement sans déracinement et favoriser leur participation aux échanges économiques, technologiques et culturels entre la France et le Maroc".
La Maire de la ville de Parempuyre, Mme Béatrice De François, a tenu à souligner dans ce cadre les relations fortes qu'entretiennent le Maroc et la France, rappelant que sa ville avait déjà mis, en mars dernier, le Maroc à l'honneur dans le cadre de son opération "Regards sur le monde", en proposant de nombreuses animations qui ont remporté un franc succès.
De son côté, le consul général du Maroc à Bordeaux, M. Fadlallah Mohammed Fellat, s'est félicité que les membres du réseau "Les 2 rives" sont dès à présent disposés à travailler en étroite collaboration avec les autorités locales, départementales, régionales, agences publiques, organismes bancaires et ONG œuvrant en matière de coopération au développement dans la région du grand Sud-ouest de la France.
Il a insisté sur l'importance du transfert des compétences de migrants hautement qualifiés qui "relève d'un système de coopération +Win-Win+ entre région de résidence en France et pays d'origine, le Maroc".
3 déc. 2012
Source : MAP

L'Organisation internationale pour les migrations a annoncé lundi avoir lancé un projet visant à réduire les vulnérabilités de 20 000 mineurs migrants, leurs familles et les communautés touchées en Afrique australe.
Ce projet de 4,9 millions d'euros, intitulé "Partenariat sur la santé et la mobilité dans l'industrie minière en Afrique australe", est financé par les Pays-Bas et se poursuivra jusqu'en décembre 2015, selon un communiqué de l'agence.
"L'industrie minière contribue grandement aux économies des pays d'Afrique australe, grâce à l'extraction de minerais ou à la fourniture de main-d'Âœuvre dans les pays voisins. Le nouveau projet sera centré sur les communautés d'origine, de transit et de destination des mineurs au Mozambique, en Afrique du Sud, au Lesotho et au Swaziland", a-t-on souligné.
"En tant que premier producteur de minerais en Afrique australe, l'Afrique du Sud attire les travailleurs migrants originaires des pays voisins. Plus d'un tiers des mineurs en Afrique du Sud viennent de pays voisins tels que le Lesotho, le Mozambique et le Swaziland", a-t-on ajouté.
Les mineurs sont touchés par la tuberculose et le VIH de façon disproportionnée en raison d'un certain nombre de facteurs structurels, environnementaux et individuels, a-t-on fait savoir.
Selon l'OIM, les mauvaises conditions de vie et de travail, le manque de loisirs, l'accès à l'industrie du sexe et les multiples relations sexuelles simultanées font partie de ces facteurs.
"La tuberculose est étroitement liée au secteur de l'extraction de l'or, notamment en raison de l'exposition à long terme aux poussières de silice", a-t-on déploré.
"Parce que les mineurs voyagent fréquemment entre les zones urbaines et rurales et à l'étranger, ils rencontrent souvent des difficultés d'accès aux soins à cause du manque d'harmonisation des régimes de traitement et des mécanismes d'orientation médicale entre les pays", a expliqué la même source.
Ces difficultés contribuent à "un mauvais suivi" du traitement et à "une discontinuité" des soins, qui créent souvent une résistance aux médicaments, a-t-on souligné.
Par le biais de la recherche et de la diffusion d'informations, le nouveau projet contribuera à améliorer et à accroître les informations stratégiques sur la santé, le VIH et la tuberculose dans l'industrie minière en Afrique australe pour documenter les programmes et les politiques, a indiqué l'OIM.
3 dec 2012
Source : APS

Les conditions dans lesquelles la Grèce détient plusieurs milliers de clandestins sont "épouvantables", a estimé lundi un haut responsable des Nations unies, quelques mois après le lancement d'une vague d'arrestations dans le pays.
"Ce sont des endroits où je ne pourrais pas rester plus d'une heure", a déclaré François Crépeau, rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des migrants. "Ce sont des endroits épouvantables."
Plusieurs milliers de migrants clandestins ont été arrêtés depuis le lancement de l'opération "Xenios Zeus", au début du mois d'août.
"C'est dur de voir des enfants - de trois ans, de cinq ans - derrière des barreaux", a ajouté François Crépeau, qui revenait d'une mission de neuf jours, au cours de laquelle il a visité les onze centres grecs de détention de migrants.
Le rapporteur de l'Onu s'est notamment indigné des conditions dans lesquelles vivent les personnes détenues dans le centre de Venna, près de la frontière turque, où les migrants dorment sur des dalles de béton, sans lumière, et doivent utiliser des toilettes extrêmement sales.
François Crépeau a également souligné une hausse des violences xénophobes auxquelles sont confrontés les 130.000 migrants qui pénètrent chaque année en Grèce, le plus souvent en provenance d'Asie et d'Afrique.
Selon, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plusieurs victimes ont rapporté que leurs agresseurs arboraient l'insigne d'Aube dorée, une formation d'extrême droite qui a fait son entrée au parlement cette année.
3 décembre, Karolina Tagaris, Julien Dury pour le service français
Source :  REUTERS

Bien que concernée par le trafic de migrants, son statut de pays de départ, de transit et d’accueil de migrants aidant, l’Algérie demeure curieusement réticente à l’ouverture sur son territoire d’un bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
D’autant plus que notre pays en est membre depuis juin 2000. Mieux, l’accord de siège autorisant cette organisation à y installer une représentation avait été signé le 29 octobre 2002 et ratifié le 5 mai 2003. Forte d’un effectif de plus de 5400 personnes en poste dans les 405 bureaux répartis sur plus d’une centaine de pays, cette entité, faut-il le souligner, gère un budget annuel d’opérations s’élevant à près d’un milliard de dollars dont une bonne partie est consacrée à la lutte contre la traite d’êtres humains et le trafic des migrants, le développement des pays d’origine et la recherche. «A ce jour, vos autorités n’ont pas encore officiellement donné leur feu vert pour l’ouverture d’une représentation de notre organisation dans votre pays. Je ne peux me prononcer sur les raisons qui motivent cette réticence», a, en effet, indiqué à El Watan, Mme Jesus Herrera, responsable du bureau de l’OIM à Madrid (Espagne), en marge d’une récente rencontre débat traitant de la problématique migratoire tenue dans l’enclave espagnole de Melilla.
Pourtant, les actions menées par cette organisation et des recommandations issues des sessions annuelles de son conseil (début décembre de chaque année) pour circonscrire ces deux phénomènes, notre pays les a toujours applaudies et pris scrupuleusement note. Aussi, l’Algérie a maintes fois appelé à mettre en place tous les mécanismes susceptibles de dissuader les aspirants à l’émigration clandestine et de les protéger contre toute forme d’exploitation par les réseaux mafieux qui ont trouvé en la traite d’êtres humains un juteux commerce. «…Les migrants irréguliers sont, pour la plupart, des personnes ordinaires à la recherche, avant tout, d’opportunités économiques. Ils sont en droit d’aspirer à la protection. Leur vulnérabilité est souvent exploitée par des réseaux mafieux qui prolifèrent à la faveur des politiques restrictives menées par certains pays développés de destination», avait tenu à rappeler son responsable onusien.
En fermant ses portes à l’OIM, notre pays n’est-il pas en train de priver ses enfants harraga des programmes d’aide au retour et de réintégration sur le marché du travail ainsi que de la création d’activités dont ils bénéficient. D’autant qu’en termes relatifs, l’organisation met à la disposition des 146 Etats membres des programmes ciblés à l’image de ceux mis en place au nord du Maroc, ceux développés au Chili ou encore celui lancé au profit du trio Colombie/Bolivie/Paraguay en vue de favoriser la création d’activités.
3/12/2012, Naima Benouaret
Source : El Watane

En Grèce, depuis les élections du printemps dernier marquées la percée du parti néo-nazi Aube Dorée, les associations de défense des droits relèvent une hausse des violences racistes. Pour Benjamin Abtan, président du Mouvement antiraciste européen (EGAM), Aube Dorée est investie d'un funeste sentiment de toute-puissance offert par la démission des démocrates européens.
Dans une indifférence européenne coupable, la Grèce se rapproche dangereusement de l’explosion sociale et raciale.
Dans les rues d’Athènes, les réfugiés et les immigrés ont peur. Des quartiers entiers leur sont de facto interdits car y rôdent les milices du parti néo-nazi Aube Dorée qui organisent régulièrement des ratonnades.
Les déclarations racistes, antisémites et négationnistes se multiplient, notamment de la part de hauts responsables politiques.
La présidente du Comité du parlement pour les droits de l’homme a ainsi récemment comparé les immigrés à des cafards, dans l’indifférence générale. Le porte-parole d’Aube Dorée a pu citer le célèbre faux antisémite "Les Protocoles des Sages de Sion" en plein parlement sans que cela ne provoque de condamnations. Le Premier ministre Samaras s’entête à sanctuariser la présence au Conseil de l’Europe de la néo-nazie Eleni Zaroulia, qui qualifiait récemment les immigrés de "sous-hommes".
Les journalistes qui dénoncent cet état de fait sont quant à eux régulièrement menacés.
Les institutions démocratiques en panne
Face à la montée du racisme, de l’antisémitisme et du néo-nazisme, les institutions démocratiques dysfonctionnent coupablement.
La police tout d’abord, présente un niveau de corruption record et une collusion extrêmement forte avec le néo-nazisme : entre 30% et 50% des officiers de police ont voté pour Aube Dorée, et nombre d’entre eux en font partie.
On ne compte plus les victimes d’attaques racistes, arrivées en sang au poste de police, à qui l’on intime l’ordre de ne pas porter plainte, que l’on menace mais ne secourt pas.
La Justice ensuite : alors que le nombre de déclarations et de passages à l’acte explose, aucun procureur n’engage de poursuites, et aucune condamnation avec la circonstance aggravante de racisme n’a été prononcée depuis 2008.
L’essor du néo-nazisme en Grèce
Cette montée du racisme s’explique également par le fait que, depuis mai, les néo-nazis n’ont pas connu de véritable défaite ni buté sur les limites qu’impose la démocratie, agissant en toute impunité.
De plus en plus, comme le montre la très récente création d’une branche de Aube Dorée en Italie, ils représentent un exemple pour les mouvements et partis néo-nazis en Europe, de la Hongrie à la Lettonie et du Danemark à l’Autriche.
En effet, ils n’ont jamais fait mine d’abandonner l’antisémitisme comme idéologie structurante, ni le racisme comme discours dominant, contrairement à ceux qui ont tenté une stratégie de communication de "dédiabolisation". Ils combinent l’action légale – la présentation aux élections – et l’action illégale – les agressions physiques dans la rue - avec efficacité. Ils mettent à jour la démission des démocrates, au premier rang desquels les partis grecs démocratiques et l’UE, qui leur offrent la permissivité avec laquelle ils agissent depuis des mois, investis d’un funeste sentiment de toute-puissance.
L’UE, et en particulier l’Allemagne, portent une lourde responsabilité dans l’essor du néo-nazisme en Grèce.
L'Union européenne a sa part de responsabilité...
Deux dogmes européens créent en effet les conditions de cet essor.
Tout d’abord, imposé sous forte pression allemande, le dogme de l’austérité amène à une situation sociale intenable car il n’offre à la population, en particulier à la jeunesse, aucun autre horizon que celui indépassable du remboursement de la dette.
Il crée un contexte de déliquescence de la société et de ses structures sociales traditionnelles, dans lequel les discours de désignation de boucs émissaires et d’appartenance à un collectif, fût-il raciste, présentent un fort pouvoir d’attraction, en particulier pour les jeunes.
Les coupes sombres imposées par la Troïka dans le budget de la sécurité ont pour conséquence directe le manque de forces de police pour couvrir tout le territoire, laissant ainsi des quartiers entiers sous la coupe des gangs d’Aube Dorée, qui assurent la "sécurité" à ceux qu’ils considèrent comme "racialement Grecs". Cet abandon du monopole de la force par l’État, condition fondamentale de l’existence de l’État de droit, permet ainsi aux néo-nazis d’asseoir une grande partie de leur succès électoral.
Ensuite, le dogme de "l’Europe forteresse" instaure la délocalisation des entrées-sorties sur le territoire de l’UE à la frontière entre la Turquie et la Grèce, imposant à celle-ci d’être le point d’entrée principal des réfugiés et immigrés en Europe.
Ce dogme est le résultat d’une victoire de l’extrême droite, qui a réussi à imposer le rejet de toute immigration comme paradigme idéologique dominant alors même que l’Europe a aujourd’hui besoin d’immigration.
Il crée une situation intenable pour la Grèce, car si le nombre d’immigrés et de réfugiés y entrant est souhaitable pour l’Europe, il est impossible à gérer pour la Grèce seule si elle est isolée du reste de l’Europe.
La situation qui lui est ainsi imposée offre à l’extrême droite l’occasion de toutes les instrumentalisations.
... et l'Allemagne aussi
La position de l’Allemagne ne peut qu’interroger. Au moment où son surmoi national, constitué des rescapés de la Shoah, disparaît peu à peu avec ces derniers, l’Allemagne défend des positions qui poussent la Grèce, père fondateur de la démocratie européenne, à l’effondrement et à l’expulsion de la zone Euro, voire de l’Europe.
Cette tentation ou tentative de meurtre du père à l’échelle des nations européennes est poussée par une énergie qui, si elle venait à être libérée par l’expulsion ou l’écroulement effectifs de la Grèce, serait génératrice de violences incommensurables, dont l’essor actuel du néo-nazisme n’est qu’un signe annonciateur.
Face à cette perspective, il est urgent que les démocrates se mobilisent à travers toute l’Europe, car la Grèce est aujourd’hui la ligne de front du grand et beau combat pour la démocratie.
Le projet politique récemment couronné par le Prix Nobel de la Paix ne se remettrait pas d’une défaite des démocrates face à ses ennemis irréductibles, et il revient aux dirigeants politiques et aux sociétés de s’engager pour faire vivre le rêve européen d’un continent véritablement démocratique car débarrassé du racisme, de l’antisémitisme et du néo-nazisme.
3/12/2012, Benjamin Abtan
Source : Le Nouvel Observateur

Le Chili, un eldorado économique au milieu de la tempête économique mondiale. Alors que la crise internationale touche toute la planète, le pays andin connaît le plus fort taux de croissance du cercle des pays riches de l’OCDE. Plus de 5 % de croissance jusqu’en 2014, selon des estimations de l’organisation. Un chiffre qui attire de plus en plus d’immigrés venus de toute l’Amérique latine, mais aussi d’Europe, d’Espagne en particulier. Face au chômage galopant, les jeunes Espagnols fuient leur pays. Depuis deux ans, leur immigration a doublé.
3/12/2012, Claire Martin
Source : RFI

Le noir (te) vous va si bien ou chronique d'une famille orientale à Paris. Moncef, nostalgique de sa vie au pays, souhaite inculquer à ses progénitures une éducation irréprochable, mais surtout dans le respect des traditions qui lui sont chères.
La femme de ce dernier, jolie cinquantenaire occidentalisée, ose la jupe au dessus du genou tout en essayant d'arrondir les angles quant à l'autorité paternelle. Du côté des bambins: le grand frère, semblant avoir calqué son mode de vie sur celui de son cher père, et Cobra, héroïne principale, qui est tiraillée entre ces deux existences: celle de fille parfaite, respectant les préceptes d'une enfant «respectable et pieuse», et sa vie hors cocon familial, où elle troque ses foulards et djellabas aux couleurs sombres contre des tenues plus «parisiennes» et une vie de bureau avec sa copine délurée, où les cancans sur le sexe opposé -restés jusqu'ici un mystère pour la jeune femme- font partie intégrante de leur journée.
Le synopsis reste alléchant pour toute personne un tant soit peu intéressée par le thème de l’immigration maghrébine en terre française, bien que mainte et mainte fois traité au cinéma. Mais une famille immigrée ressemble t-elle vraiment à ce que l'on nous suggère ici? Une jeune femme maghrébine sort-elle réellement tous les matins de chez ses parents, vêtue d'un habit traditionnel et portant le voile islamique, pour filer se changer dans un bar en n'omettant pas de commander une bière à 9h du matin, faisant office de petit-déjeuner? Rien n'est moins sûr.
On a ici affaire à un amoncellement de clichés, tous plus saugrenus les uns que les autres. Une scène qui attire particulièrement l'attention est celle où les deux amies se retrouvent au bord d'une piscine, lors d'un repas dans la famille d'un de leurs collègues. L'amie de l'héroïne veut se mettre à l'eau et ne trouve rien de mieux que de s'y jeter entièrement nue. Toute barbotant, la jeune-fille fait remarquer à Cobra que la logique aurait voulu qu'elle fasse de même. On a la sensation ici que le réalisateur a souhaité faire un parallèle entre SES stéréotypes: «française classique» vs «beurette».
Le tout est filmé avec une lenteur assez déconcertante, on n'en finit plus d'admirer les gros plans visages de chacun des personnages, répondant au compte-goutte lors de chacune de leurs interventions, ne nous faisant point tressaillir, alors même que les occasions ne manqueraient pas. Quand Cobra et son collègue sont surpris, en plein baiser fougueux, au sous-sol de leur entreprise, on aurait aimé que quelque chose arrive enfin! Eh bien non, aucune action a proprement parler n'advient alors. Enfonçant, de plus, des portes ouvertes en répétant des phrasés usés et abusés du type: «S'ils se marient ce sera mosquée le vendredi et église le dimanche?!», on est vraiment bien loin de ce à quoi on aurait pu s'attendre de la part d'un Jacques Bral ayant passé ses 18 premiers printemps en Iran.
Sophie Masson
Source : Toutlecinéma.com

La crise économique a frappé plus durement les immigrés que les populations autochtones, surtout dans les pays en première ligne comme l'Irlande, l'Espagne ou l'Italie, selon une étude de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) publiée lundi 3 décembre à Paris.
Dans ces pays, qui avaient enregistré récemment une forte immigration de travail, "les immigrés ont été touchés de façon disproportionnée par le chômage", selon l'étude "Trouver ses marques : les indicateurs de l'OCDE sur l'intégration des immigrés 2012".
"Cela tient en partie au fait qu'ils sont surreprésentés dans les secteurs durement frappés par la crise et dans les groupes les plus vulnérables sur le marché du travail, tels que les jeunes et les personnes peu instruites", selon l'organisation.
TAUX DE CHÔMAGE MOYEN À 11,9 %
Mais les étrangers installés dans d'autres pays de l'OCDE n'ont pas été épargnés. Au total, le taux de chômage moyen des immigrés est monté à 11,9 % en 2010, avec une progression sur dix ans (+ 2,7 points) beaucoup plus rapide que pour la population autochtone (+ 1 point).
Sur la même période, la crise a poussé les habitants des pays les plus pauvres vers les 34 pays de l'OCDE. En dix ans, le nombre d'étrangers installés dans l'OCDE a augmenté d'un tiers pour passer à 110 millions, soit 9 % de la population totale, précisent les auteurs de l'étude.
"Première comparaison menée dans l'ensemble des pays de l'OCDE", ce rapport salue l'Allemagne, le Danemark, la Finlande et la Suède, qui ont malgré la crise "déployé de nombreux efforts pour intégrer les immigrés sur le marché du travail ces dernières années".
03.12.2012
Source : Le Monde.fr avec AFP

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