dimanche 7 juillet 2024 04:32

Cinquante six minutes. Suffisant pour s'interroger. Prendre conscience des dangers de l'émigration clandestine. C'est de cela qu'il s'agissait dans un documentaire réalisé par la chaîne de télévision marocaine 2M et projeté tout récemment au Centre multi fonctionnel de Promotion des Jeunes (CMPJ), situé au quartier Mimboman, à Yaoundé.
Ceci, dans le cadre d'une campagne nationale de sensibilisation et de prévention à la migration irrégulière au Cameroun, lancée officiellement à Yaoundé le 28 mai dernier, par madame le Secrétaire d'Etat à la migration et à l'Asile du royaume de Belgique.
Pendant six mois, il sera donc question, pour l'association dénommée Solutions aux migrations clandestines (Smic), maître d'oeuvre de cette campagne, d'effectuer plusieurs descentes sur le terrain, afin de susciter le débat, et de créer des espaces d'échanges autour du message: «man, n'expose pas ta vie, ton avenir est aussi au Kamer", thème retenu pour cette croisade. Le quartier Mimboman a constitué la seconde étape de ce déploiement qui va, dans les prochaines semaines, s'étendre à d'autres régions du Cameroun. Et à l'observation, le message semble déjà passer.
En effet, après un mini- sondage réalisé auprès des jeunes de Mimboman, à l'issue de cette projection, la plupart s'est insurgé contre l'utilisation des moyens illégaux, pour se rendre à l'étranger. Ces jeunes l'ont par ailleurs réaffirmé, au cours des échanges qui ont suivi la projection du documentaire. Pour Edith M. élève en classe de terminale au lycée de Mimboman, "il faut avant tout avoir tous ses papiers pour voyager".
De nombreux t-shirts ont été attribués aux vainqueurs du jeu de questions-réponses organisé à cette occasion. A la fin de la cérémonie, l'artiste Silver, auteur de la chanson retenue pour cette campagne, a communié avec tout le public autour de la thématique de cette opération.
Sur le plan protocolaire, premier acte inscrit à l'ordre du jour, il y a eu trois interventions. Dans son discours de circonstance, madame le chef du Centre multi fonctionnel de Promotion des Jeunes a souhaité la bienvenue à tous les invités présents. Ensuite, Yves Tsala, le second intervenant, par ailleurs président de SMIC, a brièvement présenté l'association qu'il dirige, ainsi que la campagne en cours. Et pour clôturer cette phase, le représentant de l'Office belge des étrangers, partenaires de cette campagne, a expliqué les motivations pour lesquelles cet organisme, qui dépend du Ministère de l'Intérieur, était partie prenante de cette initiative.
La première descente d'envergure, sur le terrain, s'est effectuée les vendredi 9 et samedi 10 novembre dernier, à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Cette campagne prend fin au mois d'avril 2013. En dehors des régions du Nord-ouest et du Centre, les membres de SMIC vont aussi se rendre au littoral, à l'ouest et au Sud-ouest.
21 Novembre 2012 , Alain-George Ngamou,
Source : Allafrica

La militarisation des frontières et le renforcement des contrôles rendent de plus en plus périlleux l’immigration clandestine en Europe.
« L’Atlas des migrants en Europe » , un ouvrage dirigé par Olivier Clochard dresse l’état des lieux des politiques migratoires à la lumière des événements récents.
Interview de l’auteur
« L’Atlas des Migrants en Europe » est édité chez Armand Colin…Suite

Après cinq ans passés à l’étranger, un migrant sur quatre est rentré vivre au Sénégal, selon l’Institut national d’études démographiques (INED) basé en France. Bon nombre d’entre eux ont acquis de nouvelles compétences qui pourraient favoriser le développement, mais la plupart ne reçoivent pas suffisamment d’aide pour réintégrer leur famille ou cibler leurs compétences, ce qui signifie une perte de ressources, indiquent les organisations d’aide aux migrants du Sénégal.
Selon les statistiques les plus récentes, l’Organisation internationale des migrations (OIM) estime que quelque 500 000 Sénégalais travaillent à l’étranger, principalement en Afrique de l’Ouest et en Europe. La plupart des migrants sénégalais s’installent en Gambie et les 45 pour cent restants partent pour la France, l’Italie et l’Espagne.
La moitié des migrants seront de retour dans leur pays d’origine dans un délai de 30 ans, selon les estimations de l’INED.
« Bon nombre de migrants ne sont pas conscients des connaissances qu’ils ont acquises. Ceux qui ont occupé des emplois non qualifiés ont eux-aussi appris des choses, comme le fait de travailler dans une grande entreprise formelle. Ils ont acquis des compétences dans des secteurs comme celui de la construction, qui a besoin de travailleurs qualifiés », a dit Federico Barroeta, coordonnateur du projet migrant en Afrique de l’Ouest de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Les compétences acquises par les migrants de retour peuvent stimuler l’économie locale, a noté Mame Mbargane Thiam, représentant national de la fondation CEPAIM, un organisme espagnol qui aide les migrants à préparer et à réussir le retour dans leur pays d’origine. Il a évoqué le cas d’un migrant qui s’est installé à Kaolack, une ville du centre-ouest du Sénégal, pour y ouvrir une usine de production de sel qui emploie jusqu’à 100 personnes. « Mais ils ne reçoivent pas l’aide que le gouvernement sénégalais ou d’autres partenaires devraient leur fournir ».
Les migrants de retour partagent cette opinion et disent se sentir abandonnés par le gouvernement de leur pays d’accueil et par le gouvernement de leur pays d’origine. Tafsir Dia, un migrant âgé d’une quarantaine d’années qui a travaillé en Espagne pendant 16 ans, est aujourd’hui employé par une entreprise espagnole implantée au Sénégal. « C’est injuste, je n’aurais pas dû perdre mes droits en Espagne alors que je participais au développement de l’économie espagnole », a-t-il dit à IRIN, expliquant qu’il n’avait plus le droit d’accéder à l’argent qu’il avait versé au cours des deux dernières décennies pour financer sa retraite, son assurance santé et d’autres services.
À leur retour au Sénégal, la plupart des anciens migrants cherchent du travail dans le secteur informel et créent de petites entreprises. Bon nombre d’entre eux font toutefois face à de graves difficultés financières au cours de la première année, et leurs entreprises sont bien souvent en situation d’échec en raison d’un manque de soutien à la formation, a indiqué M. Barroeta de l’OIT.
Les emplois qui offraient sécurité et avantages sociaux en Europe sont mal rémunérés au Sénégal : ainsi, les ouvriers en bâtiment ne gagnent qu’entre 4 et 6 dollars par jour.
Les migrants qui reviennent de France ont en général une meilleure situation que les migrants qui reviennent d’Espagne, car ils sont souvent plus âgés et plus instruits, ils ont vécu sur place plus longtemps et ont eu davantage de temps pour préparer leur retour, selon M. Barroeta.
La récession qui secoue l’Espagne a mis un habitant sur quatre au chômage et forcé bon nombre de migrants à tenter de rentrer chez eux, bien souvent sans argent. Près de la moitié des demandes adressées à l’OIT par des migrants concernant la façon de rentrer chez eux venaient des Sénégalais qui sont sans emploi en Espagne.

Retours forcés
Il est difficile d’évaluer la proportion de retours forcés et de retours volontaires, car il n’y a pas de définition universelle de ces termes.
La situation des migrants forcés au retour – en général, lorsque leur demande d’asile est rejetée - est plus difficile à gérer, car la plupart d’entre eux sont peu préparés, indique l’OIM. Bon nombre d’entre eux souffrent de dépression et sont rejetés par la société à leur retour chez eux, a ajouté l’OIM.
Plusieurs organisations ou fondations ont lancé des projets, dont l’objectif est d’accorder des prêts et des bourses permettant aux migrants de se réinstaller, mais ils n’atteignent qu’une partie des migrants de retour, et le montant de ces subventions – bien que suffisant pour couvrir les dépenses du quotidien – ne permet pas de créer des entreprises viables, indiquent des critiques.
Le ministère des Sénégalais de l’Extérieur a mis en place un fond d’investissement pour les migrants, baptisé FAISE [Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’Extérieur], qui permet, par exemple, à quelque 30 migrants de retour de bénéficier de prêts de 9 540 dollars chaque année. Le CEPAIM accorde des bourses d’un montant de 1 907 dollars à des migrants sélectionnés qui ont réalisé un plan d’affaires, suivi une formation en gestion financière et signé un document dans lequel ils s’engagent à ne pas retourner en Espagne avant un délai de trois ans.
Mais pour y arriver, les migrants ont besoin de plusieurs dizaines de milliers de dollars, une somme difficile à réunir, car les banques proposent des taux d’intérêt de 8 pour cent et exigent une garantie de 100 pour cent pour les prêts.
La plupart des migrants qui arrivent à leurs fins réussissent en dépit du système de soutien inadéquat et non pas grâce au système. Mor Lo (39 ans) a quitté l’Espagne et est retourné au Sénégal pour une courte période en 2008, lorsque son père est décédé ; l’argent dont il a hérité lui a permis de faire un versement comptant et d’acquérir un magasin avant de repartir en Espagne pour trois ans. Lorsqu’il est revenu s’installer au Sénégal en 2011, le CEPAIM lui a versé 1 900 dollars supplémentaires qui lui ont permis d’acheter des moulins à café et à millet. Aujourd’hui, il réalise 190 dollars de bénéfices par mois. Mais il n’aurait pas pu y arriver sans apport personnel, dit-il.
Information et planification
Si les migrants ont besoin d’argent, ils ont également besoin d’informations et de temps pour préparer et planifier leur retour, indique Guité Diop de l’OIT, directeur des politiques au programme de migration du Sénégal. L’action de l’OIT porte sur une meilleure sensibilisation des migrants aux opportunités de travail dans leur pays d’origine par le biais des réseaux de migrants à l’étranger.
Ils organisent également des ateliers de formation à destination des migrants et de leur famille, car 75 pour cent de l’argent envoyé au Sénégal est consacré à l’achat de produits de consommation quotidiens, a-t-il dit. Si les familles des migrants sont bien informées, elles comprendront les réalités de la migration et elles ne rejetteront par les membres de leur famille qui rentrent au pays, a-t-il dit.
Des migrants ont également dit aux journalistes d’IRIN qu’ils auraient davantage de chances de réussir s’ils pouvaient lancer des projets dans leur pays d’origine tout en continuant de travailler à l’étranger.
Afin de répondre à cette demande, le PAISD [Programme D’appui aux initiatives de solidarité pour le Développement], un programme dont l’objectif est de soutenir les initiatives de développement en France et au Sénégal, fait pression sur les autorités françaises pour qu’elles accordent des « visas de circulation » aux migrants, ce qui leur permettrait de se déplacer d’un pays à l’autre plus facilement pour organiser leur avenir. « De manière générale, … l’idée est d’aider les migrants à jouer un rôle dans le développement de leur pays – que ce soit ici, ou depuis l’étranger », a dit Damien Bachau, conseiller technique du PAISD.
25 novembre 2012
Source : IRIN

Les 10 et 11 décembre 2012, et à l’occasion de ses 25 ans, l’association Génériques organise, avec le soutien de la Direction de l’accueil, de l’intégration et de la citoyenneté (DAIC) du ministère de l’Intérieur, un colloque international sur le thème « Patrimoine de l’immigration, enjeu social et culturel » à la Maison de l’Europe (Paris).
Ce colloque contribuera à engager un dialogue sur le patrimoine de l’immigration en interrogeant et croisant les pratiques de celles et ceux qui y travaillent au niveau local, national, transnational, européen et international (associations, pouvoirs publics, acteurs culturels, institutions patrimoniales, chercheurs...).
La première journée portera sur la façon dont émerge, se constitue et se transmet le patrimoine de l’immigration et sur les enjeux qui se nouent autour de la patrimonialisation.
La seconde journée du colloque sera consacrée à la place occupée par les questions liées notamment à la transmission et aux rapports entre histoire et mémoire.
Télécharger le programme du colloque
24 novembre 2012
Source : Générique

Le festival Daba Maroc, qui se prolonge jusqu’au début 2013, évoque aussi la culture judéo-marocaine. On oublie trop souvent que le Maroc fut longtemps une terre de prédilection pour les juifs, qui ont largement contribué à façonner la culture marocaine. Le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM), créé à Bruxelles par Paul Dahan et installé au cœur d’Uccle, propose une belle exposition de photographies anciennes qui met en scène le Maroc dans l’objectif surtout de deux grands photographes français, Jacques Belin et Jean Besancenot (les photos exposées sont tirées de la collection de 8 000 photographies anciennes de Paul Dahan). On découvre le passé du Maroc, un thème important pour les Marocains qui perdent parfois le souci de leur patrimoine et la connaissance de leur passé. Jacques Belin photographiait le Maroc des années 30 à la demande de Lyautey et montre les traces de cette présence française, surtout à Casablanca. Jean Besancenot photographiait, lui, davantage en ethnologue et rendait compte des fêtes et coutumes des populations, y compris juives. Ce sont ces images-là qui nous frappent le plus, entourées de vitrines avec des bijoux, objets et tissages anciens du Maroc. Ces photographies datant parfois des années 20 sont belles et nous émeuvent car elles racontent un monde disparu, loin de tout exotisme de pacotille. Un Maroc pluriel et riche, à ne pas oublier.
"A l’épreuve de l’objectif, le Maroc en noir et blanc", Centre de la culture judéo-marocaine, 19 place Vander Elst, 1180 Bruxelles, jusqu’au 20 janvier. Du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 17h. Tél. 023438630 et www.judaisme-marocain.org
24/11/2012,  Guy Duplat
Source : La Libre Belgique

Le tribunal de Malmí a condamné vendredi à la prison à perpétuité un Suédois de 40 ans, auteur en 2009 et 2010 d'une série de fusillades visant principalement des immigrés dans cette ville du sud de la Suède.

Peter Mangs a été reconnu coupable en juillet dernier de deux meurtres et cinq tentatives de meurtre, mais sa condamnation avait été reportée dans l'attente des résultats de l'expertise psychiatrique, qui a conclu à sa responsabilité pénale. Il devra verser 1,2 millions de couronnes (139.560 euros) de dommages et intérêts aux survivants et à leurs familles.

Les enquêteurs pensaient qu'un seul tireur était à l'origine de la douzaine de fusillades survenues à Malmí entre octobre 2009 et novembre 2010, date de l'arrestation de Peter Mangs. Les victimes, quasiment toutes d'origine immigrée, avaient été prises pour cible à des arrêts de bus, dans leurs voitures ou dans un club de gymnastique. Environ 40% des 300.000 habitants de Malmí sont des immigrés de première ou deuxième génération.

23/11/2012

Source : AP

Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Fondation Hassan II pour les MRE ont conclu, mercredi, un accord de coordination et de partenariat au service des MRE afin d'assurer une concertation permanente dans tous les domaines de leur action en faveur de cette catégorie.

Signé par le ministre Abdellatif Mâzouz et le président délégué de la Fondation, Omar Azzimane, cet accord a pour objectif principal "la répartition optimale des rôles, selon les capacités opérationnelles de chacune des deux institutions, en vue d'une complémentarité de leurs interventions et une mutualisation de leurs efforts et moyens", selon un communiqué du ministère parvenu à la MAP.

Un organe conjoint, le "Comité Permanent de Coordination" (CPC), a été mis en place à cet effet afin d'assurer la coordination.

Composé de hauts responsables des deux parties, ce comité tiendra au moins une réunion ordinaire par semestre, souligne le ministère.

Outre la mise en Âœuvre de l'accord, le CPC jouera l'interface pour l'échange de l'information relative aux MRE, aux réalisations les concernant et aux difficultés éventuelles nécessitant un arbitrage ou une prise de décision conjointe.

Cet accord fait partie d'un ensemble d'initiatives visant l'harmonisation et la rationalisation de l'intervention des deux entités, rappelle le communiqué, ajoutant que des opérations ponctuelles conjointes sont à leur actif, comme la régularisation par tranches de la situation des enseignants de la langue arabe à l'étranger ou encore l'organisation conjointe de l'édition 2012 des colonies de vacances au profit des enfants MRE.

Afin de conformer leurs interventions respectives à une vision stratégique commune, les deux parties supervisent, avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et l'Institut royal des études stratégiques, la réalisation d'une stratégie nationale destinée à renforcer la collaboration entre les parties prenantes et à asseoir une politique nationale relative à la question des flux migratoires à l'horizon 2030.

L'Accord scellé vient confirmer également l'engagement, pris par le ministère chargé des MRE et inscrit dans le plan d'action gouvernemental, de renforcer les mécanismes de coordination avec les partenaires en charge des affaires des MRE pour une plus grande efficacité de gestion et une meilleure gouvernance dans ce domaine, conclut le communiqué.

22 nov. 2012

Source : MAP

Nadia Hathroubi-Safsaf vient de publier Immigrations plurielles - témoignages singuliers aux Editions Les points sur les i. Dans cet ouvrage qui rend hommage à travers une série de portraits aux immigrés en France, l’auteur a souhaité rappeler la diversité de ces parcours de vie.

«Je ne voulais pas m’enfermer dans une logique communautaire», explique Nadia Hathroubi Safsaf, rédactrice en chef de la revue du Courrier de l’Atlas à propos de l’ouvrage qu’elle vient de publier, Immigrations plurielles - témoignages singuliers aux Editions Les points sur les i. Pour l’auteure, l’objectif du livre était de montrer que «ce sont ces vagues migratoires qui ont fait cette France (…) métissée, cette diversité». Elle a ainsi décidé de rendre hommage à «tous les immigrés, aussi bien les Espagnols, les Portugais, les Italiens, les Belges, et les Maghrébins». Nadia Hathroubi Safsaf a pris le parti pour ce faire de donner la parole aux premiers concernés et de raconter chaque témoignage sous la forme d’une histoire. D’où ce projet est-il parti ? «D’un agacement», répond-elle, par «le traitement de l’immigration pendant la campagne présidentielle, et aussi, quand il y a eu tout ce débat nauséabond autour de l’identité nationale».

«Beaucoup d’histoires fortes»

Nadia Hathroubi-Safsaf a rencontré tous ces personnages hauts en couleurs grâce à «du bouche à oreille, des rencontres», confie-t-elle à Zaman France. «J’ai abordé des gens dans la rue, des personnes âgées avec qui j’ai discuté». Au final, pas de profil type : Juan, par exemple, décédé en octobre dernier, avait fui la guerre d’Espagne avec sa mère et son frère, son père ayant été tué par les soldats franquistes. Sa mère est morte quelques mois après leur arrivée en France. Pour Nadia, ce parcours est «très intéressant (car il) montrait comment les gens ont pu fuir leur pays, (et ce) non pas parce qu’ils avaient besoin de profiter des avantages sociaux…».

Une leçon de vie !

Anna, Maria, Lakhdar et d’autres voix de l’immigration montreront la diversité de cette France. Nadia Hathroubi Safsaf dit même avoir quitté son habit de journaliste pour prendre celui d’une «passeuse de mémoire». Encore sous le coup de l’émotion, elle explique avoir «beaucoup pleuré en le faisant, ça m’a touchée ces histoires de personnes âgées». Elle avoue également avoir beaucoup appris de ces «aînés». «On vit dans une société où on se mine pour des choses qui n’ont vraiment pas lieu d’être», et c’est ainsi que l’écriture de son livre lui a fait «prendre du recul sur beaucoup de choses», explique-t-elle. Et de conclure : «quand on voit ce que nos aînés ont traversé, j’ai envie de dire chapeau bas ! Nous, on pourrait pas faire ça…»

22/11/2012, Maud Druais

Source : Zamane France

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