samedi 3 août 2024 19:15

Paris, gare du Nord, ce lundi fin septembre, peu après 16 heures, plusieurs groupes de trois policiers en tenue se postent derrière les portillons permettant d’accéder aux quais de RER. Ils commencent une opération de contrôle d’identité de routine. A cet endroit de très forte affluence aux heures de pointe, un des portillons est curieusement ouvert et les usagers peuvent passer sans valider leur titre de transport. C’est dans cette file continue d’usagers que les policiers vont piocher les personnes qu’ils vont contrôler.

Au premier regard, le choix semble être le fruit du hasard. La station RER-Gare du Nord, drainant le trafic en provenance des banlieues défavorisées du Nord et de l’Est de l’agglomération parisienne, compte une surreprésentation de personnes immigrées ou issues de l’immigration. Mais la population demeure malgré tout diversifiée : dans la file continue qui passe le portillon ouvert se croisent hommes et femmes, Parisiens et banlieusards, voyageurs et travailleurs de toutes classes et toutes couleurs. Pourtant, durant l’heure que nous avons passée à observer en retrait le travail de ces policiers, nous constatons que sur trente cas, à deux exceptions près, toutes les personnes contrôlées étaient noires ou arabes. Il s’agissait par ailleurs exclusivement d’hommes jeunes, pour beaucoup mineurs d’apparence. Profil le plus répandu : le jeune Maghrébin jogging-capuche ou jogging-casquette.

Depuis quelques jours, le collectif Anti-Négrophobie, qui participe à la campagne Stop le contrôle au faciès, observe aussi ces contrôles de routine, caméra cachée au poing: 

L'intégralité des images qu’ils ont recueillies, dont est issu le montage vidéo ci-dessus et qui n'ont pas été réalisées au même moment que notre reportage, n'est pas diffusable pour des questions de droit, mais nous avons pu les visionner. Elles attestent de la même réalité, dans les mêmes proportions. Et confirment, s’il en était besoin, l’étude publiée il y a déjà trois ans par les chercheurs du CNRS  Fabien Jobard et René Levy mettant en évidence l’existence des contrôles d’identité au faciès visant spécifiquement le jeune, noir ou maghrébin.

La lutte contre ces contrôles discriminatoires est devenue depuis un engagement de la présidence Hollande. Le ministre de l’Intérieur a decidé d’abandonner le projet d’une remise de récépissé lors des contrôles de police, mais a promis de faire évoluer les pratiques policières vers plus de déontologie. Pour Franco, l’un des porte-parole du collectif Stop le contrôle au faciès, les réponses proposées par Manuel Valls sont à côté de la plaque : «Ce qu’on observe gare du Nord montre bien que le problème ne vient pas des policiers eux-mêmes, mais interroge la pratique policière collective qui génère cette discrimination. Et cela pose la question même de la raison de ces contrôles d’identité et de leur efficacité.»

Fouille succinte, mais assez humiliante

De fait, un détail saute à l’œil lorsqu’on regarde s’enchaîner ces contrôles gare du Nord : in fine, les policiers semblent n’interpeller jamais personne. Chaque contrôle se déroule de la même façon. Un des policiers hèle un passant, il l’entraîne un ou deux mètres plus loin vers des collègues, lui demande de sortir ses papiers et de se positionner bras écartés contre le mur. L’un des policiers se charge d’une fouille-palpation. La fouille est succinte, pas de quoi repérer une barrette de shit dans une basket, mais assez humiliante puisqu’elle se déroule au vu de tous les usagers qui défilent. Pendant ce temps, le deuxième policier prend la pièce d’identité, et le troisième appelle son central pour vérifier lesdits papiers. L’opération dure quelques minutes avant que la personne contrôlée ne soit relâchée.

Sur les images en continu du collectif, pas une seule fois une personne n’est interpellée. Lors de notre propre observation, un seul garçon, visiblement mineur et n’ayant pas ses papiers sur lui, a été emmené au poste. Ce jour-là, à quelques mètres de la première équipe, d’autres policiers procèdent à des contrôles là où les portillons sont fermés : ils choisissent alors les usagers resquilleurs. Mais les relâchent, comme les autres, leur dispensant une simple remarque sur le fait qu’il faut voyager avec un titre de transport. Nous n’avons vu aucune interpellation de personne sans papiers, ce qui n’a rien de surprenant : les sans-papiers évitent les gares, lieux où les contrôles sont quotidiens.

«Une forme de résignation»

Tous les contrôles auxquels nous avons assisté se sont déroulés sans le moindre problème. Le vouvoiement semblait de rigueur. Les personnes «sélectionnées» dans la file par les policiers se plient sans mot dire aux injonctions qui leurs sont données et ne posent que rarement la question du pourquoi de ces contrôles et de ces fouilles au corps. Franco, le porte-parole du collectif Stop le contrôle au faciès, voit là «une forme de résignation mêlée à une méconnaissance des gens de leurs droits». Les personnes que nous avons pu interroger après leurs contrôles ne semblaient en effet pas s’offusquer d'être ainsi sélectionnées. La plupart se disant «habitués». En regardant une vidéo tournée gare du Nord le lendemain de notre reportage, nous repérerons d’ailleurs un jeune garçon maghrébin que nous avons déjà vu se faire contrôler la veille: dans un lieu où défilent chaque jour des dizaines de milliers de passants, une même personne peut être contrôlée exactement au même endroit à moins de vingt-quatre heures d’affilée.

27/9/2012, Alice Géraud

Source : Libération.fr

Le CCME soutient l’organisation de DABA MAROC, saison artistique et citoyenne en Wallonie-Bruxelles (Belgique). Une saison qui s’étale d’octobre 2012 à janvier 2013, avec plus de 150 artistes, dont bon nombre issus de l’émigration marocaine et participeront à 60 propositions artistiques. La programmation "DIASPORIQUES" est proposée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et soutenue par le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger.»…Suite

 

C’est un projet vieux de vingt ans. La grande mosquée de Strasbourg (Bas-Rhin) devient officiellement le plus vaste lieu de prière musulman de France, à l'occasion de son inauguration, jeudi 27 septembre. Le ministre français de l’Intérieur et des Cultes, Manuel Valls, a représenté le président François Hollande à cette occasion.

Cette inauguration s'est également déroulée en présence d'une importante délégation marocaine, conduite par le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq et l'Historiographe du Royaume, Abdelhak Lamrini, ainsi que de M. Abdellah Boussouf, principal initiateur de ce grand projet et actuel Secrétaire général du CCME.

Les deux ministres marocain et français ont dévoilé à cette occasion la plaque commémorative gravée de l'inscription "M. Manuel Valls, ministre de l'intérieur, représentant officiel du président de la république, François Hollande et M. Ahmed Taoufiq, représentant officiel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ont inauguré jeudi 27 septembre la Grande Mosquée de Strasbourg".

Dans son intervention, Ahmed Taoufiq a estimé que "La ville de Strasbourg s'embellit aujourd'hui d'un "autre beau joyau de la foi sur le front de l'Europe". "Il y a sûrement unanimité, unanimité autour de l'esthétique. Les mosquées font aussi la beauté des cités en pays d'Islam, mais il n'est pas moins important de voir que les plus grandes de ces mosquées se situent topographiquement au centre des places", comme l'est la Mosquée de Strasbourg,

Quant Manuel Valls, il n'a pas manqué de remercier " très sincèrement" les donateurs qui ont contribué à ce que ce nouvel édifice, citant en premier lieu le Maroc, qui a contribué à hauteur de 4 millions d'euros à la réalisation de la mosquée.

"Le moment que nous vivons, ensemble, ici, aujourd'hui, marque une concrétisation. C'est un moment d'intense joie que j'ai plaisir à partager avec vous. Depuis de longues années, ce projet de Grande mosquée était dans les têtes et dans les coeurs. C'est, dorénavant, une réalité. Les musulmans de Strasbourg ont un nouveau lieu de culte dont ils peuvent être particulièrement fiers", a-t-il dit. "Les mosquées, comme les églises, les temples, les synagogues font partie de notre paysage national. Cette variété des lieux de culte dit ce que nous sommes : un peuple riche de sa diversité qui a su, au fil des époques, accueillir, rapprocher, unifier. La France n'est pas isolée ; elle s'inscrit dans le vaste mouvement du monde", a poursuivi le ministre.
Cette Grande mosquée, implantée à moins de deux kilomètres de la cathédrale Notre-Dame, a la force du symbole, a souligné Manuel Valls. "Elle donne à l'islam son envergure, son éclat, sa grandeur, elle donne à l'islam toute sa place. Oui, l'islam, deuxième religion de notre pays, a toute sa place en France car l'islam, c'est aussi la France", a-t-il martelé.

"Pour ne pas prier dans des caves ou dans la rue, les musulmans de France ont droit à des lieux de culte dignes", a-t-il encore affirmé en annonçant des initiatives prochaines pour faciliter le financement des projets.

Le ministre de l'Intérieur a également rendu hommage à la "sagesse des responsables du culte musulman" et à "la maturité dont ont fait preuve les musulmans de France" après la diffusion sur internet du film islamophobe "L'innocence des musulmans" et les caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo en France.

L'islam de France a, selon lui "démontré de la manière la plus équilibrée sa capacité à répondre sereinement à la caricature et aux instrumentalisations de tous bords. Il a affirmé son attachement total aux valeurs de la République."

Le ministre français a par ailleurs lancé un cinglant avertissement aux intégristes et aux salafistes. "Je n'hésiterai pas à faire expulser ceux qui se réclament de l'islam et représentent une menace grave pour l'ordre public et qui, étrangers dans notre pays, ne respectent pas nos lois et nos valeurs", a-t-il déclaré.

Pour le président du Conseil Français du Culte Musulman, Mohammed Moussaoui, Les musulmans de France sont dans leur immense majorité des citoyens responsables qui respectent le pacte civique et adhèrent totalement aux valeurs qui régissent notre pays".

"Notre République a pour devise : « liberté, égalité, fraternité ». La liberté se met elle-même en danger si elle oublie la fraternité. La fraternité, qui impose le respect mutuel, est une valeur fondamentale pour notre vivre-ensemble.Nous voulons consolider ce vivre ensemble, faisons en sorte que cela soit possible !", a-t-il ajouté.

Pas moins de 1 200 personnalités assistent à cette cérémonie, dont le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, et des représentants catholiques, protestants et juifs. "Les gens sont contents d'avoir un lieu digne pour prier, cela renforce notre sentiment d'appartenance totale et définitive à la communauté nationale", estime Saïd Aalla, le président de l'association qui gère le lieu de culte, estimant que "C'est une mosquée citoyenne", "européenne" et "alsacienne".

Même écho de la part d'Abdallah Boussouf, qualifié par le sénateur-maire de Strasbourg de "Père fondateur" de la Grande mosquée. M. Boussouf a rappelé que "Dés le départ, notre esprit était de faire un lieu d'accueil pour tous les citoyens de Strasbourg", soulignant que dans le "modèle alsacien de gestion des religions, paisible et équilibré, cette mosquée se veut celle d'un islam du +juste milieu+".

Conçu par l'architecte italien Paolo Portoghesi, la Grande mosquée, situé en lisière du centre-ville, est doté d'un dôme de cuivre qui culmine à 20 mètres, mais pas de minaret. La grande salle de prière de 1.300 m2 est d'une capacité d'accueil de 1 500 fidèles. Des artisans marocains, venus de Fès, ont déployé leur savoir-faire ancestral pour orner de mosaïques et de stuc les salles de la mosquée. 400 000 pièces de faïence importées du Maroc ont été assemblées, à la main, sur place.

Cet édifice magnifique, d'un budget de 10,6 millions d'euros, a surmonté bien des obstacles avant de voir le jour. L'association porteuse du projet, présidée à l'époque par Abdallâh Boussouf,a bataillé dur pour le faire aboutir. Validé en décembre 1999 par la municipalité socialiste, le rpojet avait été remis en cause à l'arrivée au pouvoir de l'UMP en 2001 puis relancé en 2008 avec l'élection du socialiste Roland Ries.

Grâce au régime concordataire appliqué en Alsace, une exception à la loi de 1905, .les collectivités locales, ville, région, département, ont participé au financement de la mosquée à hauteur de 26%.

Le Concordat, signé en 1801 entre Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII pour mettre un terme aux conflits entre l’Eglise catholique et l’Etat français., s'est élargi aux protestants et juifs. Peu présent sur le territoire français à l'époque, l'islam est exclu de ce régime mais il profite de certaines dispositions de ce droit local.

Outre la participation des fidèles à hauteur de 33% et du Maroc, l'Arabie-saoudite a contribué avec 900 000 euros et le Koweït avec 500 000 euros.

Selon Olivier Bitz, adjoint au maire (PS) chargé des cultes, cette mosquée "splendide" est "une fierté pour Strasbourg", et permettra aux musulmans de pratiquer leur culte "dans la dignité qu'ils méritent".

"Strasbourg est une ville de brassage. C’est le lieu du Parlement européen et de la Cour européenne des droits de l’homme. Aujourd’hui, la Grande mosquée, dont l'idée a germé dans les années 1990, fait pleinement partie du patrimoine architectural. Des centaines de Strasbourgeois veulent la visiter. Ce lieu fait reculer l’ignorance", a-t-il relevé.

Faisant partie de la première équipe qui a travaillé et soutenu sur le projet, l'ancien maire socialiste de Strasbourg, Catherine Trautmann a toutefois regretté l'absence d'un centre culturel auquel s'était opposé son successeur UMP. "Cette très belle mosquée doit avoir son centre culturel. Je suis sûre que l'équipe qui dirige la mosquée l'obtiendra".

27 /9/2012, Hasna daoudi

Source : Atlas info.fr

Un programme de réforme participatif visant à instaurer une nouvelle politique nationale de migration vient d'être lancé, a indiqué le secrétaire d'Etat à l'immigration et aux Tunisiens à l'étranger, Houcine Jaziri. Il s'adressait mercredi 26 septembre à la communauté tunisienne qui réside dans le Sud et le centre de la France.

Parmi les composantes de ce mécanisme, la révision des interventions de l'Office des Tunisiens à l'étranger et de la mission de l'attaché social, a-t-il expliqué.

Le département est attaché à l'application des conventions signées avec les pays d'accueil, s'agissant, notamment, de la convention cadre conclue entre la Tunisie et la France en 2008 relative à la migration et au développement solidaire.

Les attachés sociaux qui étaient présents à cette rencontre ont soulevé le cadre législatif et consensuel à mettre en place pour organiser une consultation sur les préoccupations des Tunisiens résidant à l'étranger afin de mieux réussir les programmes qui leur sont destinés.

Ils ont appelé à la nécessité de défendre la neutralité de l'attaché social, de reconsidérer les attributions et de définir sa relation avec les structures administratives. Les représentants de la communauté tunisienne à l'étranger suggèrent, également, l'élaboration d'un guide des services fournis par l'attaché social et l'évaluation du programme d'enseignement d'Arabe.

Ils se sont prononcés en faveur de la création d'un conseil supérieur pour la défense des droits des émigrés et de mécanismes favorisant l'intégration des émigrés clandestins de retour dans le pays, dans la vie économique.

27/9/2012

Source : Espace manager/TAP

Face à NKM, Jean-Marc Ayrault a réaffirmé sa volonté et celle de Hollande de tenir cette promesse de campagne, mais pas tout de suite.

Drôle de duel. Nathalie Kosciusko-Morizet avait été choisie pour «représenter l'opposition» face au premier ministre de François Hollande lors du débat sur France 2 jeudi soir. L'ex-porte-parole du président-candidat Nicolas Sarkozy, comme l'a appelée non sans malice Jean-Marc Ayrault, a porté le fer sur les promesses non tenues de la gauche et le manque d'autorité du chef du gouvernement. Le débat à fleurets mouchetés a longuement porté sur le droit de vote des étrangers non communautaires pour les élections locales. «Vous inventez des leurres» pour détourner l'attention de la crise, selon NKM.

Tenir la promesse

Ayrault a défendu cette vieille promesse de la gauche, cent fois reportée. Pour lui, le droit de vote n'est qu'«une première étape» vers l'intégration, l'étape ultime étant l'accession à la nationalité française. Auparavant, dans le cours de l'émission, le premier ministre avait réaffirmé sa volonté et celle de Hollande de tenir la promesse. Le président «tient à ce que cette promesse soit respectée», même si elle est «plus difficile que les autres» à mettre en œuvre. Car, a-t-il reconnu, «nous n'avons pas la majorité, donc il faut la rechercher». «Je veux dépassionner ce débat, ne pas en faire un enjeu de politique intérieure et d'affrontement», a-t-il dit, affichant sa détermination à «convaincre» les 30, 40 députés de droite ou du centre qui permettraient d'atteindre la majorité des trois cinquièmes pour voter la réforme constitutionnelle en Congrès. À la question de savoir si l'engagement présidentiel serait tenu «maintenant», Jean-Marc Ayrault a répondu qu'il le serait «plus tard».

28/09/2012, François-Xavier Bourmaud

Source : Le Figaro

L'Union Européenne (UE) a accordé mercredi à la Mauritanie une subvention de 8 millions d'euros pour une meilleure "gestion de la migration" et un "contrôle amélioré des frontières", alors qu'au Mali voisin, des groupes islamistes armés occupent plus de la moitié du territoire.
Ce financement européen doit notamment permettre "de rendre les postes de frontières opérationnels, pour faciliter le passage des personnes ainsi que les échanges commerciaux", a affirmé la délégation de l'UE à Nouakchott dans un communiqué.
Pour les deux parties, "ce volet doit prendre en compte les menaces sécuritaires qui pèsent sur la région, et l'importance de la maîtrise des frontières dans la lutte contre le terrorisme".
Le nord du Mali voisin est depuis près de six mois sous le contrôle d'islamistes extrémistes armés liés à la branche maghrébine d'Al-Qaïda, qui en ont évincé des rebelles touareg auxquels ils s'étaient initialement alliés.
Le 17 septembre, à Nouakchott, les présidents sénégalais Macky Sall et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avaient exprimé "leurs profondes préoccupations quant aux graves menaces résultant de la situation au Nord-Mali pour la paix et la sécurité de la sous-région sahélo-saharienne".
Ils avaient évoqué dans un texte commun "le développement de la criminalité transfrontalière, en particulier le trafic illicite d'armes, de drogue, d'êtres humains, le blanchiment d'argent et le terrorisme".
Dans son communiqué, l'UE affirme que "le contrôle amélioré des frontières n'entravera cependant pas la libre circulation des personnes" mais "permettra de protéger les migrants qui se déplaceront dans un cadre légal".

26 sept 2012

Source : AFP

La programmation de ''Daba Maroc2012, saison artistique et culturelle du Maroc en Wallonie-Bruxelle'' (Belgique), sera dévoilée à l'occasion d'une conférence de presse, qui sera organisée le 1er octobre prochain à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat par le ministère de la culture, a indiqué un communiqué de ce département.
Seront présents à cette conférence de presse, MM. Mohamed Amine Sbihi, ministre de la culture, Abdellatif Mâzouz, ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des marocains résidant à l'étranger, Mustapha El Khalfi, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Driss El Yazami, président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Ahmed Boukkous, recteur de l'institut Royal de la culture amazighe, Noureddine Sail, directeur du Centre cinématographique marocain, Mme Lamia Radi, directrice de la coopération et de l'action culturelle au ministère des affaires étrangères et de la coopération et M. Driss Khrouz, commissaire marocain de la saison artistique et culturelle ''Daba Maroc'', a précisé la même source.
Le Maroc, en partenariat avec Wallonie-Bruxelles International (WBI), organisera, à partir du 3 octobre prochain, une série de rencontres artistiques s'articulant autour du thème central : ''Daba Maroc'' ayant pour objectif de faire découvrir la création marocaine contemporaine dans sa richesse et sa diversité aux Marocains de Belgique et au public belge, appelés à découvrir le foisonnement d'une culture vivante millénaire et ouverte sur son époque, a rappelé la même source.
Plus de 150 artistes participeront à 60 événements artistiques qui se dérouleront d'octobre 2012 à janvier 2013, notamment 3 projets majeurs bâtis autour de résidences et d'échanges entre le Maroc et la Belgique. Outre les disciplines classiques tels la littérature, la musique, le théâtre et le cinéma, le programme prévoit, aussi, des initiatives innovantes dans les domaines de la danse contemporaine, des arts urbains, du design, de la mode, de la production vidéo .
''Daba Maroc 2012, saison artistique et culturelle du Maroc en Wallonie-Bruxelles'' s'inscrit dans le cadre de la coopération entre le Maroc et la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière de dialogue des cultures et des civilisations à travers le programme ''dialogue et modernité''. L'événement s'inscrira sur le long terme et ambitionne de marquer le monde des arts et des lettres : reflets et témoignages de la création contemporaine marocaine, prolongements dans les rapports humains, ainsi, créés.
La saison ''Daba Maroc'' est le fruit de collaboration entre plusieurs institutions marocaines, notamment le ministère des affaires étrangères et de la coopération, le conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le ministère délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, le centre cinématographique marocain, l'institut Royal de la culture amazighe.

Source : 26 sept. 2012

Source : MAP

Le projet pilote "Marocains de l'étranger pour le développement du Maroc" (MEDMA2) a été officiellement lancé mardi à Rabat, dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de coopération entre la Belgique et le Maroc.
Destiné à la mobilisation des compétences marocaines résidant en Belgique pour réaliser des projets d'investissement dans leur pays d'origine, le projet bénéficie, à titre expérimental, au développement socioéconomique de trois régions, à savoir Tanger-Tétouan, Taza-Al Hoceima-Taounante et l'Oriental, indique mercredi un communiqué du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, notant que le programme ambitionne la création d'un minimum de 15 entreprises dans des secteurs productifs en apportant appui et assistance aux promoteurs marocains résidant en Belgique avec une enveloppe budgétaire de 1,2 million d'euros.
La coopération entre le Maroc et la Belgique permettra "la canalisation des ressources vers des investissements productifs", a souligné à cette occasion le ministre de tutelle, Abdellatif Mâzouz, relevant que la démarche de co-développement permettra aussi "la canalisation des compétences, de l'expertise et de l'épargne d'une catégorie de nos concitoyens vers des investissements productifs dans un processus de développement solidaire".
"Les régions choisies sont à fortes potentialités de développement", a-t-il dit, mettant en valeur les grands projets structurants qui y ont été lancés par SM le Roi Mohammed VI et l'implication efficace de plusieurs partenaires.
S'agissant de la démarche de réalisation de ce programme de coopération, M. Mâzouz a relevé que celle-ci débute par un diagnostic et termine par une évaluation des résultats, en passant par la mise en Âœuvre opérationnelle, le suivi de l'exécution, l'information, la communication et la mise en réseau des acteurs.
Le pilotage du projet MEDMA2 sera assuré par le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, la Fondation Hassan II et l'organisation internationale des Migrations.

26 sept. 2012

Source : MAP

Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée chargée des Français de l’étranger, se rendra au Maroc du 27 au 30 septembre 2012. Près de 45 000 de nos compatriotes sont inscrits au registre des Français expatriés dans ce pays, où ils contribuent à la consolidation de l’amitié franco-marocaine.

À Rabat, la ministre déléguée s’entretiendra avec Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, et avec Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants. Elle aura une réunion de travail avec Driss El-Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme du Maroc.

La ministre déléguée rencontrera nos compatriotes et les agents des consulats généraux de Rabat et de Casablanca. Elle aura des réunions de travail avec les élus des Français de l’étranger, les consuls et les responsables d’associations.

À Casablanca, Hélène Conway-Mouret s’entretiendra avec les responsables de la chambre française de commerce et d’industrie et les conseillers du commerce extérieur sur le thème de la présence économique française au Maroc. Elle aura également des échanges avec Mohamed Sajid, maire de Casablanca, et Mohamed Boussaid, préfet de la région du Grand Casablanca. Elle visitera par ailleurs le Lycée Lyautey et rencontrera la communauté française au cours d’une réception organisée dans le nouvel établissement Sofitel de Casablanca.

La ministre déléguée se rendra également à Essaouira, afin de participer à un événement consacré au rôle des femmes, et s’entretiendra avec les représentants de la communauté française à l’Alliance française. Elle rencontrera également André Azoulay, conseiller au cabinet royal.

À Marrakech, Hélène Conway-Mouret rencontrera Fatim Ezzahra El Mansouri, député-maire de Marrakech, ainsi que Mohamed Faouzi, préfet de Marrakech. Elle déposera une gerbe à la mémoire des victimes de l’attentat du 28 avril 2011.

Source : Site France diplomatie

Le festival "Origines Contrôlées" poursuit, pour la 9e année consécutive, sa démarche mêlant spectacles, expressions artistiques et débats autour de l'histoire et de la mémoire de l'immigration et des quartiers populaires, des discriminations et de l'égalité des droits.

Le festival Origines Contrôlées propose durant une semaine, du 28 Septembre 2012 au 23 Novembre 2012,
des rendez-vous artistiques mêlant musique, théâtre, stand up, hip-hop; ainsi que des rencontres-débats autour de l'histoire de l'immigration, des mouvements culturels et politiques, de la mémoire des quartiers populaires. Pour consultez la programmation

Maka Kotto, Camerounais d’origine vient d’être nommé ministre de la Culture et des Communications du Québec. Il devient ainsi le premier Canadien d’origine africaine à obtenir un portefeuille ministériel au Canada. Il a été nommé par Pauline Marois, premier ministre femme de l’histoire du Québec.
Nul n’est prophète en son pays. Cet adage très répandu trouve tout son sens dans la vie de Maka Kotto. Né il y a presque cinquante et un ans à Douala, la capitale économique du Cameroun, le jeune Maka kotto dont le rêve était de devenir prêtre, quitte à 17 ans le pays qui l’a vu naitre pour poursuivre ses études non de théologie mais de sciences politiques, en France. Frustré par le régime en place qui ne lui permet pas d’exprimer librement son autre passion, la poésie « La majorité d’entre nous sommes partis à l’étranger. Il n’y avait pas de place pour la démocratie et la liberté. Seulement pour le népotisme et la corruption », rapporte-t-il à Camer.be.
En France, malgré ses études entamées en sciences politiques, il a un rêve en tête : faire de la comédie. Il commence par faire de la figuration, puis entre au célèbre Cours Florent, sous la direction de Francis Huster. Avec ses camarades de classe, il monte une petite troupe. En 1984, Michel Blanc lui offre son premier rôle au cinéma dans Marche à l’ombre. Puis c’est le tour d’Édouard Molinaro de lui faire confiance dans L’Amour en douce. Tout s’enchaîne. En 1987, La Vieille Dame et l’Africain, série télévisée avec Danielle Darrieux, lui donne l’occasion de dénoncer le racisme à l’écran. Par la suite, il jouera un médecin africain devenu pompiste à Montréal, dans Super sans plomb ; "Joseph Kasa-Vubu", le premier président de la République démocratique du Congo, dans Lumumba de Raoul Peck ; puis il incarne le rôle de "Bouba" dans Comment faire l’amour avec un noir sans se fatiguer, d’après le roman de Dany Laferrière.
Tout à coup, suite à une rencontre avec l’écrivain haïtien Dany Laferrière, il décide de tourner la page française de sa vie pour s’installer en 1989 au Canada. Non pour continuer dans la comédie, mais pour s’intéresser à la politique et devient ainsi, le premier député noir « je suis devenu député d’abord par pur symbole, dit-il. Parce qu’il faut bien que quelqu’un commence, sinon, la porte ne s’ouvrira jamais ». Une audace qui lui vaut aujourd’hui d’entrer dans l’histoire en devenant le premier Canadien d’origine africaine à obtenir un portefeuille ministériel au Québec.
23 septembre 2012,  Christophe Lele
Source ; AfriK .com

Pour contourner l'interdiction de placer en garde à vue les étrangers au seul motif de leur situation irrégulière, le ministre de l'Intérieur déposera vendredi un projet de loi permettant de les retenir jusqu'à 16 heures.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, veut donner du corps à sa politique de fermeté face à l'immigration irrégulière. Dès vendredi, le gouvernement doit déposer en Conseil des ministres un projet de loi autorisant une rétention de moyenne durée pour les étrangers arrêtés en situation irrégulière sur le territoire. Celle-ci pourrait atteindre jusqu'à 16 heures, pour permettre aux forces de l'ordre de vérifier la situation réelle des personnes interpellées et engager une éventuelle procédure d'expulsion. Au lieu des quatre heures actuellement autorisées. C'est, en tout cas, ce qu'a affirmé au Figaro le cabinet du ministre, à Beauvau.
Jurisprudence européenne
Ce dispositif essentiel à l'efficacité de la politique d'éloignement des clandestins, est très attendu par les policiers et les gendarmes, qui s'estiment juridiquement désarmés dans ce domaine depuis un arrêt de la Cour de cassation rendu le 5 juillet dernier. Pour se conformer à la jurisprudence européenne, la haute juridiction avait en effet déclaré illégale la garde à vue des étrangers (vingt-quatre heures renouvelables une fois) au seul motif qu'ils étaient en situation irrégulière.
Contrôle de légalité
Pas moins de 60.000 personnes seraient concernées chaque année par une telle mesure. Sous le précédent gouvernement, Claude Guéant avait laissé dans ses cartons un projet de rétention allongée. Manuel Valls le met en forme et ajuste le tir. «La question qui se pose est de savoir si cette mesure passera le filtre du contrôle de légalité», estime un juriste à Beauvau. Car la haute magistrature est sourcilleuse lorsqu'il s'agit de faire respecter l'équilibre entre les besoins légitimes de sécurité et le respect dû aux libertés fondamentales.
26/9/2012, Jean-Marc Leclerc
Source : Le Figaro

La Grande mosquée de Strasbourg sera inaugurée ce jeudi en présence du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. C’est l’aboutissement d’un projet de plus de vingt-cinq ans, passé par des péripéties complexes.
Pour eux, c’est le projet d’une vie : ce sont les étudiants musulmans, essentiellement marocains, qui ont forgé un jour l’idée folle de construire une mosquée à Strasbourg. Aujourd’hui, ils sont quadragénaires ou quinquagénaires et plus d’un sera très ému ce jeudi d’inaugurer l’édifice de Mario Portoghesi, avec ses huit piliers ailés et sa coupole dorée.
Au début des années 80, ils ont prié, avec la génération précédente, dans des chambres de foyers de travailleurs, puis dans des églises prêtées par des communautés chrétiennes, avant d’acheter un jour l’ancienne usine de foie gras de l’impasse du Mai.
Mais ils rêvent de mieux, de plus grand, de neuf, à l’échelle d’un islam qui croît et s’implante durablement à Strasbourg. Un projet s’échafaude, que porte Abdellah Boussouf, qui réussit à coordonner en 1992 une dizaine d’associations cultuelles.
L’appel des religions « statutaires »
L’équipe trouve des oreilles à la mairie dans l’équipe de Catherine Trautmann (PS), l’appui confraternel des cultes « statutaires » dans un appel cosigné par les autorités catholiques, protestantes et juives en 1998 – mais un obstacle de taille chez ses coreligionnaires : un contre-projet s’élabore, porté par les « Français-musulmans », baptisé Institut musulman d’Europe et présidé par l’universitaire Ali Bouamama.
Eux aussi ont leurs relais à la mairie. Commence une compétition un peu pénible entre les deux équipes que le nouveau maire PS, Roland Ries, malgré ses efforts, n’arrive pas à fédérer.
Il tranche donc. Ce sera l’équipe Boussouf, dont le projet est « mûr ». Choix ratifié par le conseil municipal, et qu’un jury transforme en plans : ceux du beau lieu de culte imaginé par l’architecte italien Paolo Portoghesi, superbe et coûteux (18,3 millions d’ € alors). Entre les terrains possibles, le choix est fait : ce sera au Heyritz, au bord de l’eau.
L’alternance politique à la mairie de Strasbourg, en mars 2001, change la donne. L’équipe de Fabienne Keller (à l’époque UDF) et Robert Grossmann (à l’époque RPR) n’est pas hostile à la mosquée. Mais elle veut réétudier le dossier, à ses yeux mal engagé.
Dix-huit mois plus tard, elle décide d’aider… la même équipe Boussouf. Mais elle veut un édifice plus modeste (6 millions d’ €, sans espace culturel ni minaret) et sans financement étranger. Le choix de l’équipe Boussouf outre le P r Bouamama, qui y voit une nouvelle victoire des « fondamentalistes ».
La première pierre, sur le terrain défriché du quai Mayno, est posée fin octobre 2004. La Ville, la Région, le Département, apportent leur écot – ainsi que, pièce à pièce, la générosité des croyants musulmans, ramadan après ramadan.
Le chantier, qui ne commence vraiment qu’en 2006, dure, troublé par des problèmes techniques, d’argent, et un contentieux avec une entreprise que la Ville aide à dénouer. L’équipe évolue : à Abdellah Boussouf, devenu en 2007 secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, succède Mohamed Latahy, Driss Ayachour, puis, en 2009, Saïd Aalla.
Ramadan 1 433
Huit ans après la première pierre, le ramadan 1 433 (selon le calendrier de l’Hégire) a pu être vécu dans la Grande mosquée. Jeudi aura lieu l’inauguration officielle en présence du ministre de l’Intérieur (et des cultes) Manuel Valls. Il y a quatorze ans, lors de l’ordination de M gr Joseph Doré comme archevêque de Strasbourg, c’est un autre ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, qui avait, à Strasbourg, invité l’islam « à la table de la République ».
26/09/2012, Jacques Fortier
Source : DNA

Ce remarquable documentaire, d’une très belle intégrité, donne la parole aux clandestins venus d’Afrique en Europe au risque de leur vie.
L’errance tragique des clandestins, partis d’Afrique à la poursuite du « rêve occidental », donne lieu, depuis quelques années, à un nombre croissant d’œuvres cinématographiques.
Des documentaires ou des fictions, réalisés d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée, à l’exemple de La Pirogue, de Moussa Touré, présenté au Festival de Cannes en sélection « Un certain regard » et attendu dans les salles le 17 octobre prochain. Aucune d’elles, pourtant, n’avait recueilli avec autant d’intensité, de dignité, la parole de ceux qui, s’ils ne meurent pas assoiffés, affamés ou noyés, n’ont, pour toute victoire, que le droit de glisser comme des ombres aux marges de nos sociétés.
Écartant d’un même mouvement la posture militante ou l’apitoiement facile, Oriol Canals, au cours d’un travail de sept années, est allé droit à ce qui manquait : les mots de ces hommes errant de villes en villages, longeant sous l’implacable soleil d’interminables rubans d’asphalte, trouvant refuge sur des terrains vagues ou dans des bâtiments abandonnés.
Autour d’eux, le manège des voitures et des camions pressés, symbole de ce monde opulent et affairé, tourne sans voir, sans s’arrêter. Entre une petite caméra et un drap blanc agrafé au mur, ils sont là qui témoignent, en mots simples et pudiques, confrontés à leur capacité à dire – ou pas.
dire la réalité de ce « rêve occidental »
Ils racontent la succession des enfers : le désert à pied, la mer en pirogue, la chaleur et le froid, la faim et la soif, l’affaiblissement, la mort de ceux qui les entourent et la certitude de leur fin prochaine. Puis l’extrême indigence qui attend les survivants, l’absence de papiers, la peur et la faim, encore et toujours. La honte de cet « échec », qu’ils acceptent pourtant de confier.
Pour chacun d’eux, Oriol Canals a réalisé une cassette vidéo envoyée chez eux, en Afrique, à leurs pères et sœurs sans nouvelles. Terrassés par la dureté de leur sort, ils veulent dire la réalité de ce « rêve occidental » qui les a perdus. Certains ont des mots d’une profondeur inouïe, qui donne à saisir celle de leur souffrance. Il faut les entendre.
26/9/2012,  Schwartz
Source : La Croix

Le renforcement de la coopération avec les autorités publiques du Canada au service des intérêts de la communauté marocaine figure au centre d'une visite de travail qu'effectuera à ce pays le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, du 27 septembre au 1er octobre.
Ce périple, qui conduira M. Maazouz à Toronto, Montréal, Sherbrooke et Ottawa, vise également le raffermissement des liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté, souligne un communiqué du ministère chargé des Marocains Résidant à l'étranger.
A cette occasion, M. Maâzouz aura des entretiens avec les responsables du gouvernement fédéral ainsi qu'avec les élus locaux du Québec, axés sur les moyens d'améliorer la coopération au service des intérêts des Marocains résidant au Canada, selon la même source.
Et de préciser que des rencontres sont également prévues avec des cadres associatifs, des hommes d'affaires, des étudiants et des compétences marocaines, afin de les mettre au courant des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur et de les mobiliser davantage au service du développement de leur pays.
Au cours de cette visite, M. Maâzouz procèdera à l'ouverture de la saison culturelle 2012-2013 du centre culturel Dar Al Maghrib à Montréal, inauguré le 1er juin dernier par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasna, et ayant pour vocation de promouvoir la culture et la civilisation du Royaume à travers le monde et de favoriser l'intégration de ses ressortissants dans les sociétés des pays de résidence tout en contribuant à consolider leurs liens avec leur pays d'origine, conclut le communiqué.
26 sept. 2012
Source : MAP

La nouvelle constitution représente une véritable "feuille de route", dont l'enjeu principal consiste en sa mise en Âœuvre durant les trois prochaines années, a affirmé, mardi à Berlin, le président du Conseil national des droits de l'Homme, Driss El Yazami.
Le débat engagé au sujet de la constitution doit donc se faire dans un cadre public et organisé, afin d'optimiser cette mise en œuvre dans la phase actuelle marquée par la consécration de la démocratie participative au Maroc, a affirmé M. El Yazami lors d'une rencontre avec des membres de la communauté marocaine établie en Allemagne, tenue à l'ambassade du Maroc.
En consacrant des acquis importants et une place de choix aux Marocains résidant à l'étranger (MRE), à travers quatre articles couvrant un certain nombre de droits dans différents domaines, dont la double appartenance, la nouvelle constitution a réalisé un précédent au plan international en ce qui concerne l'agencement des relations avec les citoyens établis à l'étranger, a affirmé M. El Yazami.
Il a, à ce propos, souligné que grâce à la loi suprême, élaborée dans un cadre de concertation impliquant des acteurs de différents domaines (politique, social, droits de l'Homme, culture et arts), les MRE ont désormais la possibilité de siéger au sein de plusieurs instances consultatives et de bénéficier de l'ensemble des droits accordés par la constitution, comme le droit à l'accès à l'information qui devra être institutionnalisé incessamment.
Soulignant que la nouvelle constitution est le couronnement d'un processus de réformes, qui a démarré depuis plusieurs années, bien avant le "Printemps arabe", M. El Yazami a mis le doigt sur certains obstacles qui se dressent devant les attentes des MRE, notamment l'inexistence d'interlocuteurs dûment reconnus pour servir d'intereface avec les institutions du Maroc.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc en Allemagne, Omar Zniber a mis l'accent sur les efforts consentis pour conforter les liens avec la communauté marocaine et la soutenir avec tous les moyens possibles, rappelant que des programmes annuels sont élaborés et des critères arrêtés à cette fin.
Les représentants de différentes associations de MRE participant à cette rencontre ont salué le processus de réformes engagé au Maroc et les acquis accordés par la nouvelle constitution aux MRE, plaidant pour davantage de simplification des procédures administratives, plus d'intérêt à l'enseignement de la langue arabe aux enfants des Marocains établis en Allemagne et pour l'implication des cadres marocains exerçant à l'étranger dans les projets de développement entrepris au Maroc.
M. El Yazami effectue depuis lundi une visite de travail à Berlin, marquée par des rencontres avec des membres de la communauté marocaine établie dans ce pays et des entretiens avec des responsables allemands.
26 sept. 2012
Source : MAP

La crise augmente le chômage, mais augmente-t-elle la mobilité? Le projet européen remonte à une époque où la mobilité était grande pour trois raisons : la décolonisation, les dictatures en Espagne, en Grèce et au Portugal, et une politique d’immigration active pour faire face aux besoins de main d’œuvre des trente glorieuses, notamment en France et en Allemagne. À l’époque, l’économie allemande créait 500 000 emplois par an.
L’Allemagne recrute
Nous sommes loin de tels chiffres aujourd’hui, mais le marché du travail allemand est robuste et les confédérations patronales allemandes se plaignent depuis plusieurs mois d’un manque de main d’œuvre, manque qui ne tardera pas à augmenter dans les années à venir. Il y a quelques semaines, le gouvernement a initié une campagne remarquable pour attirer des immigrés, j’y reviendrai dans un autre post. Depuis plus d’un an, la Bundesagentur für Arbeit, l’agence nationale pour l’emploi, coordonne des missions de recrutement dans les pays du Sud en crise.
Les Instituts Goethe font le plein
La volonté de chercher fortune là où il y a du travail, et serait-ce en Allemagne, semble bel et bien exister parmi les Européens, d’ordinaire beaucoup moins mobile que les Américains. Un signe : à la rentrée 2011, les Instituts Goethe enregistraient une augmentation spectaculaire des inscriptions en cours d’allemand, notamment en Espagne où le taux de chômage des jeunes atteint  50 %. À Berlin, on pouvait alors croiser de jeunes Grecs arrivés avec juste leur diplôme et leur sac à dos pour chercher un job et gagner leur vie.
Un bilan migratoire positif en 2011
Quel bilan, un an après? Le Statistisches Bundesamt, institut national de statistiques, vient de confirmer que l’Allemagne a connu une immigration massive en 2011, avec un bilan migratoire positif de 279 000 personnes. Les chiffres ne sont pas encore très détaillés, mais enfin, la réalité confirme les attentes. Pour la première fois depuis des années, la population allemande a augmenté, malgré un solde naturel fortement négatif. Le weekend suivant la publication des statistiques, journaux et stations de radio s’empressaient de faire le portrait de multitude de ces nouveaux arrivants, artisans, commerçants  ingénieurs, chercheurs et autres.
Les Espagnols viennent en petit nombre
Maintenant vient le temps des contre-enquêtes : nouvelle vague ou vaguelette? Regardons l’Espagne. Certes, l’Allemagne a accueilli 15 834 immigrants venus de ce pays. Mais l’Espagne, elle, a connu une émigration de plus de 500 000 personnes en 2011, Espagnols (62 611) et immigrés récents confondus. En 2007, le pays avait accueilli presque un million d’immigrés qui, avec la crise, rentrent peu à peu dans leur pays. La mobilité des Espagnols reste très faible, avec seulement 0,13 % de la population parti chercher un travail à l’étranger, et pas nécessairement en Europe, mais en Amérique du Sud, aux Caraïbes ou aux États-Unis, là où l’on parle espagnol.
Les Portugais, encore moins
Et le Portugal, dont la population subit aussi très durement la crise? C’est au compte-goutte que l’immigration se fait en direction des pays européens. Elle est plus importante vers le Mozambique, l’Angola ou le Brésil, tous lusophones. L’Irlande connaît certes quelques cas d’aventuriers qui partent à Shanghai ou au Vietnam. Mais la plupart de ses émigrants empruntent les chemins traditionnels vers les pays anglophones.
Une partie de ces mouvements s’explique évidemment par la dynamique économique très inégale entre l’Europe et d’autres régions du monde. Mais la répartition des flux semble avant tout suivre une mélodie bien connue : mon pays, c’est ma langue!
26 septembre,  Jacqueline Hénard
Source : La Croix

Le chef de file des députés socialistes a estimé mercredi que les étrangers non européens vivant en France ne pourraient sans doute pas avoir le droit de vote aux élections locales avant les municipales de 2014, faute de majorité sur le sujet.

Interrogé par Radio Classique et Public Sénat, Bruno Le Roux, un proche du président François Hollande, a estimé qu'il faudrait en tout état de cause trouver de "bons arguments" vis-à-vis de l'opinion et il a rejeté l'idée d'un référendum.
Un groupe de 75 députés PS a lancé le 17 septembre un appel à François Hollande pour qu'il tienne sa promesse sur une question qui suscite régulièrement des débats passionnés en France depuis le début des années 1980. L'Elysée a fait savoir dans la foulée que cet engagement serait tenu.

Le chef de file des sénateurs socialistes, François Rebsamen, a cependant estimé mardi sur Public Sénat que la gauche devait se donner du temps pour "réussir" cette réforme, quitte à laisser passer les municipales. Un avis partagé par son homologue de l'Assemblée nationale.

"Ce qu'il a dit, c'est que nous n'avons pas de majorité aujourd'hui pour le faire", a déclaré Bruno Le Roux. "Donc il faut trouver la majorité (...) et si nous n'arrivons pas à le faire pour 2014, nous continuerons à essayer de le faire après."
Quant à un référendum, réclamé par une opposition de droite radicalement hostile au vote des étrangers, "ce serait le débat sur l'identité nationale non maÂŒtrisé", a ajouté le député de Seine-Saint-Denis, où vit une nombreuse population immigrée.

"Je suis pour écouter les Français (...) Si nous trouvons une majorité à l'Assemblée nationale, il faudra quand même leur donner des bons arguments car il semble aujourd'hui qu'ils ne soient pas favorables à cette mesure et donc il y a un travail d'explication qui n'est pas le passage en force", a-t-il ajouté.

Le groupe PS dispose à lui seul de la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Deux sondages ont montré la semaine dernière que plus de six Français sur dix sont contre le vote des étrangers non européens aux élections locales.
26 septembre

Source : Reuters

La décision du journal belge néerlandophone "De Morgen" de ne plus utiliser le mot "allochtone" pour désigner les personnes d'origine étrangère, terme qu'il juge "stigmatisant" et "excluant", a suscité un vif débat en Belgique, notamment au sein des médias qui se demandent si ce mot était nécessairement teinté d'esprit négatif, et s'accordant à dire que ce n'est pas un changement sémantique qui apportera les solutions aux problèmes du racisme et des discriminations.

Jeudi dernier, le quotidien flamand à grand tirage De Morgen (centre gauche) annonçait à la une sa décision de ne plus employer sur ses colonnes le terme "allochtone" (allochtoon), un terme qui "stigmatise sans nuance tout un groupe de personnes", selon son rédacteur en chef Wouter Verschelden.

"C'est dans les faits un mot codé pour remplacer d'autres qualificatifs: musulman, peu éduqué, pauvre, arabe, nord-africain ou non-européen", indique-t-il.

"Alors qu'il désigne en principe ceux qui ne sont +pas d'ici+, nous ne l'utilisons jamais pour un Français, un Néerlandais ou un Allemand", ajoute-t-il.

Pour Wouter Verschelden, ce mot est certes "pratique", mais ce terme est "stigmatisant" et "excluant", et selon lui, son côté pratique ne peut excuser de labelliser ainsi de façon simpliste un groupe de personnes.

La démarche du Morgen a été favorablement accueillie par le chef du gouvernement belge Elio Di Rupo, d'origine italienne, qui a salué une "belle et courageuse initiative". "Personne n'écrit jamais que je suis un Premier ministre allochtone", ajoute M. Di Rupo.

La ministre de l'Intérieur et l'égalité des chances, Joëlle Milquet, a quant à elle, invité l'ensemble des médias belges à suivre l'exemple du Morgen et à supprimer le terme "allochtone" de leur vocabulaire.

Un appel qui ne trouvera pas écho auprès des médias belges, qui estiment que le mot en lui-même "n'est pas choquant" ni "blessant", mais plutôt la façon dont il est utilisé.

"De par sa définition, allochtone est un terme correct", estime Jean-François Dumont, secrétaire général adjoint de l'Association des journalistes professionnels (AJP), qui dit "ne pas être choqué" par ce mot.

Mais, poursuit-il, il faut faire attention à la façon dont on utilise les mots. Il est essentiel que les journalistes s'interrogent sur le sens des mots qu'ils emploient. Dans la presse, beaucoup de mots sont connotés positivement ou négativement", a-t-il ajouté.

Un point de vue que partage le directeur-rédacteur en chef du quotidien "le Soir" Didier Hamann, qui estime que "tous les médias ont un rôle déterminant dans l'élaboration des stéréotypes et qu'ils doivent encourager à susciter une autre perception des minorités ethniques" en Belgique.

"La sémantique participe évidemment à cette construction d'image mais croire qu'elle peut résoudre les exclusions relève du rêve", souligne-t-il.

Pour lui, on peut toujours supprimer le mot allochtones, si l'on veut, mais un autre prendra sa place. "Il ne faut pas changer le lexique, il faut adapter certaines mentalités", poursuit le journaliste.

Et de conclure que le "vivre ensemble" passe par "la reconnaissance des différences" et appeler les choses par leur nom ne nuit pas à la résolution des problèmes. "Ce n'est pas en changeant les mots, en pratiquant la distorsion de la réalité que les journaux résoudront la question de la coexistence de communautés de cultures différentes". La solution, selon lui, "réside dans le traitement éditorial plus que le vocabulaire".

Pour l'éditorialiste de "la Libre Belgique", "le mot Allochtone, qui signifie d'origine étrangère, n'est pas blessant. Et s'il est utilisé, c'est souvent pour éviter d'autres mots qui, eux, peuvent jeter le discrédit sur une race, une religion, une région", estime-t-il.

"Il ne faut pas nier la stigmatisation dont souffrent certaines personnes nées ici, Belges et fiers de l'être, simplement parce qu'elles portent sur leur visage les signes de leur lointaine origine. Penser qu'en supprimant le vocable "allochtone", on va régler le racisme, l'exclusion, la ghettoïsation, c'est très naïf. Il faut renforcer les efforts individuels, collectifs pour intégrer ceux qui souhaitent l'être, pour modifier l'image que l'on a les uns des autres. Il y a un mot pour cela : le respect", écrit l'éditorialiste.

Le rédacteur en chef de "la Dernière heure" a, quant à lui, affirmé qu'il continuera à employer ce mot.

"Nous ne trouvons pas qu'il est choquant. Ce n'est pas en biffant un terme qu'on va résoudre le problème de l'intégration des minorités ethniques dans une société aujourd'hui mondialisée", indique-t-il.

Même son de cloche du côté de la RTBF, (Radio et télévision belge francophone), dont le directeur de l'information Jean-Pierre Jacquemin, ne compte pas interdire l'utilisation du terme "allochtone", et qui insiste sur l'emploi du "mot juste" qui permet au public de comprendre l'information.

"A la RTBF, il n'y aura pas de bannissement. Nous ne sommes pas pour l'interdiction mais pour l'usage de mots et de concepts qui doivent être compris par le plus grand nombre, par tous nos publics", dit-il.

Les médias relèvent par ailleurs que l'annonce du Morgen intervient dans un contexte marqué par des manifestations qui ont eu lieu récemment à Anvers en réaction à la diffusion sur internet d'une vidéo portant atteinte à l'islam. Elle intervient également à trois semaines du scrutin communal du 14 octobre, et en plein campagne électorale où le thème de l'immigration est fortement présent.

26 Sept. 2012, Mahjouba Agouzal

Source : MAP

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