vendredi 2 août 2024 17:18

Chercheur et enseignant dans deux établissements d'enseignement supérieur, c'est une de mes grandes joies quotidiennes que d'exercer, chaque jour, mon métier au contact de jeunes femmes et jeunes hommes de grand talent venus en France pour y étudier ou y faire de la recherche scientifique - étudiants et élèves ingénieurs de l'Ecole polytechnique, doctorants ou postdoctorants dans notre équipe de recherche, qui compte neuf nationalités pour quinze membres.

Jusqu’au 14 avril, Montréal brillera de mille feux à travers la 2e édition des «Journées de l’Afrique méditerranéenne» où le public sera invité à découvrir la richesse et la diversité des cultures du Maroc, d’Algérie, de Tunisie
et d’Égypte.
Du patrimoine artistique traditionnel à la création contemporaine, plus d’une cinquantaine d’artistes, d’écrivains et d’intellectuels sont programmés. Une invitation à l’échange et au débat.
À l’initiative de l’association «Maison de l’Afrique», la deuxième édition des Journées de l’Afrique méditerranéenne se veut «un trait d’union entre les artistes de plusieurs rives», ont précisé les organisateurs. Musique, théâtre, projections, documentaires, littérature, mode, arts visuels, calligraphie, conférences, débats… Autant de disciplines pour aborder la pluralité de «l’Afrique méditerranéenne».
Au cœur de la diversité culturelle montréalaise, le patrimoine artistique et la culture marocaine seront représentés à travers un ensemble d’activités. Ainsi, cette manifestation verra la participation de la cinéaste-réalisatrice marocaine Farida Belyazid, à travers le long métrage «Casa Nayda». Un film qui veut témoigner du bouillonnement culturel et sociétal actuellement au Maroc. Aussi, le court métrage «Wanted» du réalisateur marocain Ali Essafi, traitant de cette période difficile que sont «Les années de plomb».
Par ailleurs, les débats autour de tables rondes ne seront pas en reste. En effet, l’activiste et critique culturelle Kenza Sefrioui animera plusieurs tables rondes autour du développement de l’art et de la culture au Maroc. Elle présentera deux conférences autour des thèmes : «La revue Souffles, espoirs de révolution culturelle au Maroc» et «Les littératures contemporaines du Maroc». Ces dernières seront l’occasion de faire le point sur l’avancée réalisée dans le domaine de l’art et de la culture au Maroc. À noter que plusieurs artistes, écrivains et photographes venant de tout bord participeront à cet évènement. Le programme comporte aussi une exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) avec une vaste sélection de livres d’auteurs marocains.
Un concert du groupe «GnawaTrans» avec le Maalem Fathallah sera donné. Enfin, ces «Journées de l’Afrique méditerranéenne» et montréalaise se clôtureront par un concert de l’ensemble ASAM (Association Soleil de l’Andalousie de Montréal) créé par des musiciens originaires du Maroc, passionnés de musique andalouse. Un rendez-vous riche par son éclectisme culturel, ouvert à tous.
3 Avril 2012,  Afaf Sakhi
Source : LE MATIN

A peine la "trêve" de l'affaire Merah s'est-elle achevée, que Nicolas Sarkozy a repris ses accents les plus durs sur l'immigration. A Nantes et à Elancourt (Yvelines), mardi 27 et mercredi 28 mars, le président-candidat a martelé l'idée de "menace" de "l'immigration incontrôlée" sur le système social. Une situation qui justifierait, comme il l'avait annoncé début mars, son intention de "diviser par deux" les flux migratoires. En France, à l'étranger, ces propos choquent. Beaucoup y voient une nouvelle radicalisation de son discours. Mais en réalité, ce virage n'en est pas vraiment un. C'est bien davantage à l'accélération d'un coureur en sortie de courbe à laquelle on assiste. Une courbe dans laquelle M. Sarkozy s'est engagé, en fait, à l'été 2010.
On l'a un peu oublié aujourd'hui, mais à ses débuts, la rencontre entre le chef de l'Etat et la complexe politique migratoire était surtout une histoire de mots, une question de valeurs. M. Sarkozy voulait y voir un défi à "l'identité nationale", un sujet de "droits et de devoirs". C'est dans cet esprit qu'il a proposé, durant la campagne présidentielle de 2007, la création d'un "ministère de l'immigration et de l'identité nationale".
A l'époque, la mesure a fait hurler l'opposition, choquée par le symbole. Mais, dans les faits, la création de ce nouveau ministère a changé peu de chose. Elle a surtout abouti à une coûteuse coquille vide à laquelle Eric Besson, promu ministre de l'immigration et de l'identité nationale, a bon an mal an tenté de donner chair : notamment avec le débat sur l'identité nationale, lancé à l'automne 2009.
La vulgarisation du concept d'immigration "choisie" a relevé des mêmes talents de rhéteur. Dire qu'il existe une immigration "subie" n'était, en soi, pas une contre-vérité. L'Etat a peu de leviers sur les entrées familiales ou l'asile, fruits notamment de l'histoire coloniale. L'habileté de M. Sarkozy est d'avoir réussi à laisser croire qu'il allait "trier" le flux global en choisissant les heureux élus, alors que cela induisait, de facto, au contraire, plus d'entrées - comme le prouvent les chiffres officiels : + 34 % de migration de travail depuis 2007.
Grâce à ce double discours, M. Sarkozy a cependant réussi, bon gré mal gré, durant les trois premières années du quinquennat, à garder autant la main sur les conservateurs que sur la frange la plus centriste et libérale de sa majorité. Cette dernière n'ignorait pas, alors, la réalité d'ouverture qui se jouait derrière la sévérité des discours officiels. Seule l'opposition se raidissait face à des expulsions en hausse, leur nombre étant devenu l'un des indicateurs de performance politique de M. Sarkozy.
Mais au regard de la ligne adoptée aujourd'hui, cette époque fait presque figure de période humaniste. C'était le temps de l'immigration "oui, si". Oui, les nouveaux immigrés peuvent venir en France s'ils sont qualifiés. Oui, ils peuvent s'installer s'ils adhèrent "aux principes de la République" et à l'"assimilation". C'est à l'été 2010, avec le discours de Grenoble, que M. Sarkozy a amorcé un vrai virage vers un "non" à l'immigration. C'est là qu'a été lancée l'idée de déchéance de nationalité pour les " délinquants étrangers". C'est là qu'il a été proposé de revoir l'accès à la nationalité des jeunes âgés de 16 à 18 ans. Et que les Roms ont été ciblés.
Contrairement à l'image donnée alors, le tournant a toutefois été moins net dans les faits que dans l'agressivité des mots. On était encore dans l'entrée de courbe et toutes les propositions - sauf l'expulsion des Roms - ont été enterrées une à une. La déchéance de nationalité a été retirée, en février 2011, au Sénat, au détour du projet de loi facilitant l'éloignement des étrangers sans papiers. La révision de l'accès à la nationalité s'est achevée, en juin, avec un vrai-faux rapport sur la "binationalité".
Le glissement a résidé surtout dans les motivations qui ont conduit M. Sarkozy à envisager cette radicalisation. Celle-ci répondait alors à trois éléments : l'échec de la droite aux élections régionales de 2010 et la poussée du Front national, le besoin d'occuper le terrain médiatique alors qu'éclatait l'affaire Woerth, et la nécessité d'un cache-misère face au bilan négatif sur la sécurité et les maux de la crise économique. Depuis, c'est avec les mêmes motivations - sauf le cas Woerth - qu'ont été systématisées les attaques sur l'immigration. Une méthode qui portait inéluctablement en germe, à terme, l'obligation à sortir des formules pour durcir pour de bon la politique migratoire. Ne serait-ce qu'à cause du poids de la dette publique, la santé économique de la France n'avait que peu de chances de s'améliorer rapidement.
Après les déclarations du ministre de l'intérieur, affirmant, en avril 2011, vouloir "baisser l'immigration légale" de 20 000 entrées, on a ainsi découvert, à l'été, que des secteurs entiers comme l'informatique, très liés à la main-d'oeuvre étrangère, peinaient à recruter. En septembre, on a réalisé que de nombreux étudiants étrangers quittaient l'Hexagone à cause des effets pervers d'une circulaire restreignant leurs conditions de séjour. On a aussi appris que les naturalisations étaient en baisse de 30 %. Et les mots eux-mêmes ont fini par blesser : plusieurs études ont fait état chez les personnes issues de l'immigration d'une hausse du ressenti de stigmatisation. Là sont les effets du virage de M. Sarkozy, confirmé par ses récents propos. Certains, à droite, veulent croire qu'il abuse de mots par stratégie électorale et évoquent une hargne de compétiteur dans le sprint final. Rien ne le garantit.
03.04.2012 , Elise Vincent
Source : LE MONDE

La députée européenne Hélène Flautre (EE-LV) a publié trois vidéos documentées et pédagogiques pour déconstruire plusieurs idées reçues sur l'immigration.
 «Les immigrés sont un fardeau», «ils coûtent cher à la société». Des idées reçues de ce genre, il en existe à la pelle, solidement enracinées et largement véhiculées en ces temps de campagne électorale. Histoire d'en déconstruire quelques unes, la député européenne Europe écologie-Les Verts, Hélène Flautre, a publié trois courtes vidéos, sous forme de dessins animés, plutôt bien ficelées et efficaces.
D'où viennent les données chiffrées utilisées dans les vidéos ?
On s'est basé sur les résultats de l'audit réalisé l'année dernière sur la politique migratoire française. Un gros travail avait été mené par des chercheurs, des historiens et des parlementaires de tous bords, suggérant l'intérêt d'une nouvelle politique en matière d'immigration. Bien sûr, ces vidéos ne réussissent pas à rendre compte de l'ensemble des travaux mais elles permettent de déconstruire un certain nombre d'idées reçues, réitérées pendant cette campagne présidentielle.
Un exemple ?
Dire que toute la misère du monde rêve de venir en France: cette idée revient souvent dans les débats, elle est totalement fausse, toutes les études chiffrées le prouvent. La première vidéo remet les choses au clair (ndlr : la vidéo rappelle que les êtres humains bougent relativement peu. 86% n'ont jamais quitté leur foyer. Parmi ceux qui se déplacent, 66% partent d'un pays en développement pour se rendre dans un autre pays en développement. Seul un migrant sur trois se déplace du sud vers le nord. Et dans leur grande majorité, ces migrants sud-nord ne viennent pas des pays les plus pauvres mais des pays émergents et ils arrivent de façon légale).
Quel regard portez-vous sur cette campagne présidentielle et la place accordée aux questions liées à l'immigration ?
Les débats sont assez pauvres sur le fond. Peu de propositions alternatives sont mises sur la table alors qu'il en existe ! Les candidats de droite cherchent à instrumentaliser les migrants pour générer de l'angoisse collective. Quant à François Hollande, sa préoccupation première est de donner des gages sur sa volonté de lutter contre l'immigration clandestine. Il s'arrête là. Pourquoi ne pas parler de l'immigration comme solution ou facteur de dynamisme? Il serait temps de reconnaître que l'immigration peut être bénéfique sur le plan financier et collectif.
Lors du discours de Villepinte, Nicolas Sarkozy a évoqué une révision des accords de Schengen. Que cela vous inspire-t-il ?
A Bruxelles, tout le monde a ri. Personne n'a pris au sérieux cette envolée électoraliste. Cela voudrait dire que demain, en tant que parlementaire européenne, je devrais présenter mon passeport chaque fois que je me rends à Bruxelles ? C'est complètement ridicule. Derrière tout cela, il y a tout de même quelque chose d'inquiétant et de dangereux. L'idée c'est bien d'empêcher les populations les plus vulnérables de circuler. On voit ce qui se passe aujourd'hui avec les Roms, que l'on tente d'assigner à résidence. C'est d'ailleurs tout le fondement du régime des visas actuel qui pratique un tri sélectif totalement arbitraire. Je ne suis pas pour agiter le chiffon rouge mais je pense, et les éléments d'analyse rassemblés pour ces vidéos le confirment, qu'il faut adopter une feuille de route vers un droit à la mobilité pleinement respecté et une citoyenneté de résidence déliée de la nationalité.
Recueilli par M.P.
Source : Libération

Cela fait parties des innombrables problèmes que vivent les familles marocaines vivant en France. Un MRE est décédé le week-end dernier au Maroc après que le consulat de France à Rabat lui a refusé un visa pour retourner chez lui et voir ses enfants en France.
l s'agit d'un habitant de Montbéliard, en France, qui était bloqué au Maroc depuis juillet 2010 à cause d’un imbroglio administratif. Ses deux fils et ses deux filles, tous de nationalité française et domiciliés dans la cité des Princes, attribuent au stress généré par le pourrissement de sa situation le décès de cet ancien salarié de Peugeot. Le Conseil régional des Marocains de Franche-Comté (CRMFC) accuse « la politique d’immigration aveugle menée actuellement» par la France; rapporte la presse.
Comme chaque année, A. rentre au Maroc pour quelques semaines de vacances auprès de sa famille. A. est arrivé en France en 1973 pour travailler à l’usine Peugeot de Sochaux. Handicapé d’une jambe, il percevait une pension d’invalidité depuis 1998. Marocain, il était titulaire d’une carte de séjour à renouveler tous les 10 ans.
Petit problème administratif engendre lassitude et dégoût: le sexagénaire signale, en juillet 2010, la perte de ses papiers à la préfecture de police de Kenitra: carte d’identité marocaine, passeport marocain et surtout carte de séjour en France. Pour en obtenir une nouvelle, il doit produire un extrait d’acte de naissance au consulat général de Rabat.
Les enfants entament un recours auprès de la commission de recours contre les décisions de refus de visa à Nantes, mais le sexagénaire décède samedi 31 mars après un séjour de 17 longs mois au Maroc sans avoir revu ses enfants. Cause de la mort: crise cardiaque !
3/4/2012
Source : eMarrakech

L’association des marocains dans les pays germanophones, dont le siège est dans la ville de Feldkirch/Vorarlberg, est scandalisée par l’affiche du parti autrichien de la liberté (FPÖ) de la ville d’Innsbruck, portant le slogan: «Heimatliebe statt Marokkaner-Diebe = L’amour de la patrie au lieu des voleurs marocains».
Il semble que ce parti prend plaisir à attaquer les Marocains à l’occasion de chaque élection dans cette région. Ce genre de «positions» racistes ne touchent pas les Marocains et les Arabes qui vivent en Autriche uniquement, mais surtout et avant tout les intérêts de l’Autriche dans le monde entier et en particulier dans les pays arabes. Mais ce fait ne dérange pas la FPÖ, qui profite de chaque occasion pour nuire aux étrangers en général et aux Marocains en particulier.
Ce nouveau dérapage raciste avec des nuances nazies explicites de la FPÖ envers les Marocains n’est nullement acceptable et doit être refusé, et ces acteurs doivent être présentés à la justice, parce qu’il porte atteinte à la dignité des Marocains, considérés tous et sans distinction apparente comme des voleurs. C’est une généralisation gratuite et sans goût, qui vise à discriminer la petite minorité marocaine qui vit en Autriche et par conséquent tous les Marocains.
Ce problème existe depuis une dizaine d’année. Le petit groupe de marocains vivant dans la ville d’Innsbruck, à la frontière du nord de l’Italie, est devenu le bouc émissaire de tous les partis politiques autrichiens, toutes couleurs et toutes tendances confondues. A maintes reprises, notre association a attiré l’attention des responsables autrichiens et marocains sur la situation précaire de ces quelques Marocains, que l’on peut rencontrer régulièrement à la grande gare d’Innsbruck et qui essaient de survivre comme ils peuvent, venus en grande partie d’Italie, où ils n’ont pas trouvé la chance de vivre dignement. Mais il fallait attendre qu’un parti purement raciste appuie sur l’abcès, afin que les autorités marocaines bougent timidement et crient au scandales.
Pour ne pas suggérer d’amalgames, l’association des marocains dans les pays germanophones insiste sur le fait que le comportement xénophobe de la FPÖ, n’est pas partagé par la majorité des citoyens autrichiens et n’implique que ce parti. Au contraire, d’autres partis politiques autrichiens ont condamné vivement la position de la FPÖ envers les Marocains et plusieurs organismes, épaulés par des citoyens autrichiens, refusent catégoriquement la politique de la FPÖ. L’association des marocains se rejoint à toutes les initiatives politiques et humaines qui font front à ce genre de propagande discriminatoire.
La justice autrichienne est saisie à ce sujet et doit montrer au monde entier que l’Autriche moderne est une vraie démocratie et qu’elle ne laisse aucune place à la discrimination de ses minorités. Nous, Marocains vivant en Autriche, avons confiance dans la justice autrichienne et nous sommes certains qu’elle est consciente du désastre juridique, moral et humain que ce genre d’action politique raciste engendre. Nous ne demandons rien d'autre que l’égalité dans les droits et les devoirs et il est de notre droit de demander justice, car nous sommes touchés directement dans notre dignité humaine par la FPÖ. Nous demandons au gouvernement marocain actuel de ne pas se cacher derrière les buissons de la ville d’Innsbruck en attendant les résultats de ce massacre raciste et inhumain, mais d’être la partie principale dans ce procès. Pour l’association, il ne s’agit nullement de «vengeance», mais de défendre la justice et la dignité de notre communauté.
2/4/2012, Hamid Lechhab
Source : Yabiladi

Dominée jusqu'ici par la crise de la dette qui frappe la Grèce depuis deux ans, la bataille pré-electorale a pris un nouveau tournant ces derniers jours, se concentrant sur les questions d'immigration et de sécurité.
A environ un mois des élections législatives anticipées attendues début mai, le ministère de la Protection du citoyen vient de lancer une opération coup de balai dans le centre d'Athènes visant les milliers de migrants irréguliers qui y vivotent, et annoncé la création d'une trentaine "de centres d'accueil fermés" à travers le pays.
Le ministre Michalis Chryssohoïdis, ténor socialiste et député d'Athènes, a qualifié la question des sans-papiers de "bombe pour la société et la sécurité du pays", promettant l'ouverture du premier centre "courant avril, avant les élections".
Lundi, il s'est rendu à Bruxelles pour aborder le dossier avec la commissaire chargée de ces questions, Cecilia Malmstrom. A l'issue de cette rencontre, il a notamment réclamé davantage d'efforts de la part de la Turquie pour contrô ler sa frontière avec la Grèce, devenue une passoire pour la migration irrégulière vers l'Union européenne.
"Chaque jour des centaines de personnes tentent de passer illégalement et nous devons gérer chaque année l'arrivée de 150.000 migrants qui ne demandent ni l'asile ni une protection politique", a dit le ministre.
Dans la foulée, le ministère grec de la Santé a publié dimanche une circulaire liant toute régularisation à la possession par les migrants d'un certificat de santé délivré après examens, pour "protéger la santé publique des maladies contagieuses".
"Un débat politique sur l'immigration était nécessaire, au vu de l'ampleur prise par le phénomène", a indiqué à l'AFP Thomas Gerakis, de l'institut de sondage Marc.
"Mais le timing a à voir avec la montée de l'extrême droite", souligne-t-il, alors que les derniers sondages pronostiquent une percée du parti néonazi Chyrssi Avghi, susceptible, avec environ 5% des intentions de vote, de permettre son entrée au Parlement.
Ce parti au discours antisémite et xénophobe est actif surtout dans le centre défavorisé d'Athènes avec des "milices" autoproclamées, à l'origine de nombreuses agressions contre des migrants ou des Grecs pris pour des étrangers ces dernières années. Son chef a réussi à être élu au conseil municipal à Athènes aux élections locales en 2010.
Mais les annonces de M. Chryssohoïdis ont aussi provoqué la colère du grand parti conservateur Nouvelle-Démocratie (ND), qui part favori pour le scrutin, et n'entend pas céder le capital politique qu'il a amassé en matière de sévérité anti-migratoire.
Les mesures annoncées sont "un feu d'artifice préélectoral, un jeu d'opportunisme politique" car le parti socialiste Pasok "n'a rien fait pendant ces deux ans de pouvoir", a accusé la ND.
"Ils se moquent du peuple grec avec leurs camps de concentration (...), les communautés locales où seront créés ces centres, vont en souffrir", a pour sa part protesté le chef du parti d'extrême droite Laos, Georges Karatzaferis, alors que plusieurs localités en province ont déja affiché leur refus de voir le problème d'Athènes "transféré" dans leurs régions.
Les annonces ministérielles ont également provoqué le courroux des organisations de défense des droits des migrants, qui s'épuisent depuis des années à réclamer aux autorités de trouver une solution pour rémédier à la "situation alarmante" à Athènes, et une humanisation des conditions de rétention dans les centres situés à la frontière gréco-turque.
"Nous restons très réservés face à l'empressement affiché par le ministre (...) alors que la Grèce n'a pas réussi jusqu'ici à respecter ses obligations de protection des réfugiés et migrants", a notamment affirmé dans un article paru lundi sur un site, Panos Christodoulou, directeur du Conseil.
"Il ne s'agit que d'impressionner en vue des élections, les centres d'accueil nécessitent des moyens financiers énormes pour les milliers de migrants concernés", a pour sa part estimé auprès de l'AFP l'avocat Vassilios Papadopoulos, membre du Réseau pour la défense des droits des immigrés.
2/4/2012
Source : AFP

Englué dans l'austérité, le Portugal sous assistance financière de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI), est frappé de plein fouet par une crise économique sans précédent, dont l'impact s'est fait ressentir sur les immigrés étrangers dont nombre de Marocains qui ont choisi d'y poser leurs valises.
Dans un pays qui compte près de 4.000 ressortissants marocains, dont la majorité est établie dans la région de Porto (Nord), nombre d'entre eux se sont dits fortement préoccupés par la crise qui sévit dans le pays et dont les effets se font sentir en particulier sur le marché du travail, le premier à faire les frais d'une situation qui semble inextricable.
Face à cette crise qui prend pour beaucoup les allures d'une impasse, après que la croissance ait changé de bord, la ceinture est serrée et la peur de lendemains sombres commande désormais les attitudes et les comportements.
Cure d'austérité, chômage, récession, hausse des prix, sont les grands maux qui taraudent le Portugal, de plus en plus pris à la gorge par d'importants déficits publics, une dette colossale qui a atteint 107 pc fin 2011 et une récession qui ne cesse de s'aggraver (3 pc).
La vie devient difficile et chère, lance avec une moue désolée, Mohamed, 48 ans, un enseignant marocain vivant à Lisbonne depuis deux décennies, qui a vu son salaire amputé d'environ 200 euros à cause des coupes décidées dans le cadre du plan d'austérité, expliquant que le choix de partir pour quatre ans dans un pays lusophone s'est vite imposé de lui-même.
Tout en évoquant avec nostalgie les années du boom économique du Portugal, il a affirmé que sa situation matérielle s'est compliquée, d'autant qu'il avait contracté un emprunt immobilier et un crédit pour l'achat d'une voiture, se disant toutefois confiant que le pays, qui a déjà été par le passé sous la tutelle du FMI, saura rebondir.
Le pays qui s'efforce de casser la spirale négative et d'éviter un scénario à la grecque, a obtenu en mai 2011 un prêt de 78 milliards d'euros de l'UE et du FMI, en contrepartie d'un programme de redressement économique drastique aux effets dévastateurs non seulement pour les autochtones soumis à de lourds sacrifices mais aussi pour les travailleurs étrangers originaires pour la plupart des anciennes colonies portugaises et de pays de l'Europe de l'Est et employés dans des secteurs vulnérables à la crise.
"Avec cette crise persistante, il est de plus en plus difficile de trouver un emploi stable", confie Ait Hamou qui travaillait il n'y pas très longtemps dans une société de construction de ponts ferroviaires pour la ligne de grande vitesse qui devait relier les villes de Porto et Vigo au nord ouest de l'Espagne et qui a dû mettre la clé sous le paillasson.
Face aux difficultés économiques et financières, le Portugal qui avait fortement misé sur la grande vitesse pour développer son économie et promouvoir ses exportations, a annoncé récemment l'abandon du projet de TGV dont l'achèvement était prévu initialement en 2013.
Dans un pays où le salaire minimum s'établit à environ 500 euros brut par mois et le chô mage ne cesse de grimper, Ait Hamou affirme craindre d'être confronté aux formes d'emploi précaire et aux périodes d'inactivité ou de chô mage, ajoutant que la situation est bien pire pour d'autres qui se sont vus contraints d'aller tenter leur chance dans d'autres pays européens à la recherche d'une vie meilleure.
Si certains craignent que la situation s'aggrave davantage cette année en raison du contexte morose et des perspectives économiques peu encourageantes, d'autres par contre tentent de s'adapter en attendant des jours meilleurs.
"La crise est palpable mais contrairement à d'autres, je m'estime chanceux puisque j'ai un travail fixe qui me permet de vivre convenablement, affirme pour sa part Abdelkrim. S, employé dans l'usine de production du sucre "RAR", dans la région de Porto.
"Même si la crise a pesé sur mes économies, je continue d'effectuer des transferts à l'intention de mes parents restés au Maroc", se réjouit toutefois ce quadragénaire, père de deux enfants, qui travaille dans cette usine depuis 2001, année de son arrivée au Portugal.
Les effets de la crise s'observent sur la majorité des actifs étrangers tous âge confondus. Les difficultés économiques et la perspective de lendemains peu radieux, ont exacerbé la position déjà vulnérable des travailleurs étrangers, les plus touchés étant ceux qui ont des niveaux d'instruction et de qualification faibles et travaillant dans des secteurs très sensibles à la conjoncture économique tels le bâtiment et le textile, a affirmé Hamou Amgoun, président de l'association des immigrés marocains "Assalam", basée à Porto.
"La crise a particulièrement affecté les Marocains qui ont des contrats provisoires et ceux travaillant dans des unités industrielles mises à genoux par les difficultés économiques ou celles qui ont dû licencier certains de leurs salariés', a-t-il ajouté, notant que plusieurs familles marocaines bénéficient du programme de logement social, ce qui leur permet de faire face aux contrecoups de la crise.
Dans ce contexte peu favorable, l'inquiétude continue de monter d'autant plus que les perspectives économiques du pays sont peu encourageantes. Aujourd'hui, le pays où l'austérité a durement frappé le pouvoir d'achat des ménages, est promis à une récession de 3,3 pc du PIB et un chô mage rampant, qui devrait s'établir cette année à 14,5 pc.
Le tour de vis budgétaire exigé par la troïka qui représente les créanciers du pays (UE-BCE-FMI), se traduit notamment par une hausse des impô ts et de la TVA, réductions d'emplois publics et baisse des prestations sociales, outre une ambitieuse réforme du marché du travail, prévoyant notamment un assouplissement des horaires et des procédures de licenciement, ainsi que la suppression de jours fériés et de jours de congé.
Ce régime sec reste une pilule amère à avaler pour les Portugais et en particulier les jeunes acculés à une émigration forcée. Pour échapper à la crise, au chô mage et à la précarité, nombreux sont les portugais qui optent de plus en plus pour l'émigration en quête de cieux plus cléments, un phénomène ancien et récurrent dans l'histoire du pays qui prend un nouveau relief au fur et à mesure que le pays s'enfonce dans la récession.
Alors que le nombre d'émigrés portugais a pris l'ascenseur l'année dernière (150.000), de plus en plus de travailleurs étrangers, corvéables à merci sur place, fuient à leur tour le chômage et la précarité d'autant que l'horizon ne semble pas s'éclaircir.
Après la Grèce, le Portugal est dans le viseur des marchés et le risque d'un deuxième plan d'aide est de plus en plus menaçant. La conjoncture défavorable a alimenté des craintes selon lesquelles le pays pourrait se voir contraint de demander soit une aide supplémentaire, soit un allongement des délais du plan d'aide soit, à l'instar de la Grèce, une restructuration de sa dette.
3/4/2012 , Nadia El Rhzaoui
Source : MAP

Les associations des Marocains établis en Belgique ont un rô le déterminant dans le renforcement des liens entre Rabat et Bruxelles, a affirmé, lundi à Bruxelles, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz.
Lors d'une rencontre avec des acteurs du tissu associatif en Belgique, le ministre a indiqué que les Marocains qui s'activent au sein d'ONG en Belgique jouent un rô le constructif dans le rapprochement entre les deux pays, notant que le rô le des associations des MRE est déterminant dans la consolidation des relations bilatérales.
M. Maazouz, a en outre, indiqué que le programme gouvernemental consacre une place importante aux MRE et vise à renforcer les liens de la communauté marocaine résidant à l'étranger avec la mère-patrie.
Il a rappelé, à ce propos, que le gouvernement va procéder dans ce cadre à la mise en Âœuvre d'une politique publique intégrée visant à réaliser la complémentarité d'action entre les différents intervenants dans la gestion des affaires des Marocains résidant à l'étranger, précisant que cette politique se décline en cinq axes principaux portant sur les volets religieux, culturel et éducationnel, administratif et consulaire, social et économique.
Le ministre a également mis en relief les efforts de formation et d'encadrement déployés par le gouvernement pour développer les compétences des acteurs associatifs qui s'activent à l'étranger, relevant que plus de 270 associations de MRE ont bénéficié de soutiens financiers de la part de son département.
Il invité à cet égard les membres de la communauté marocaine en Belgique à contribuer à l'effort du développement socioéconomique du pays, en les incitant à investir dans le Royaume qui offre de véritables opportunités dans nombre de secteurs.
M. Maazour a, par la suite, affirmé que cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la politique de proximité prô née par le gouvernement et vise à examiner les moyens d'améliorer les services offerts aux membres de la communauté établie à l'étranger, notant que la défense des intérêts des MRE est la priorité des priorités de son département.
Il a fait savoir à ce propos que le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger planche avec les gouvernements des pays d'accueil sur plusieurs questions intéressant les MRE dans différents domaines, notamment la culture, la couverture médicale, l'enseignement, notant que le gouvernement du Maroc compte revoir certaines conventions internationales qui ont besoin d'être actualisées.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc à Bruxelles, Samir Addahre, a réaffirmé sa détermination à poursuivre les efforts visant à améliorer les services rendus par les missions diplomatiques et consulaires aux Marocains résidant en Belgique.
M. Addahre a souligné à ce propos que les Marocains établis en Belgique sont conscients de l'ampleur de l'effort consenti par l'ambassade, notant que les services administratifs destinés aux MRE se sont nettement améliorés ces dernières années à travers la mise en place d'une nouvelle génération de consulats bien structurés et organisés offrant une meilleure qualité d'accueil et de prestations.
2/4/2012
Source : MAP

Le principe de carte bleue a été adopté aujourd’hui à la Chambre. Ce projet de loi consiste à faciliter l’arrivée de travailleurs non européens hautement qualifiés, ce que l’on nomme l'immigration choisie. A l’heure actuelle, la Belgique compte environ 11% de travailleurs non-européens hautement qualifiés.
Ce document de séjour particulier porte le nom de « carte bleue européenne ». Il permet à son détenteur, non seulement d’entrer et de séjourner sur le territoire, mais également de travailler. Cette mesure va permettre à des travailleurs non européens possédant un salaire d’au moins 50.000 euros bruts d’obtenir un titre de séjour et de travailler en Belgique de manière accélérée.
Les travailleurs devront être titulaires d’un ou plusieurs diplômes d’études supérieures. Les métiers compris dans cette catégorie : ingénieurs, expert en informatique et médecins. La directive entend faciliter également l’accès des membres de la famille du travailleur hautement qualifié. Enfin, le travailleur peut rejoindre son pays d'origine et sortir du pays sans pour autant perdre son statut.
03/4/ 2012,  Arnaud Lefebvre
Source : Express.be

Un Marocain de 23 ans a été condamné par le tribunal belge de Tongeren, à deux ans de prison, dont un an ferme, pour avoir lui même pratiqué la circoncision sur son fils de 2 ans.
L’homme devra également s’acquitter d’une amende de 1375 euros et de dommages et intérêts au profit de son fils et de la maman, à hauteur de 8800 euros.
L’enfant est élevé par sa maman, une Belge ayant caché sa grossesse au papa, parce qu’elle ne voulait pas que son fils soit élevé dans la religion musulmane, rapporte Belga.
Le père n’ayant pas accepté le choix de la maman, a décidé en mai 2010 de le circoncire lui même. L’enfant, qui n’en a pas gardé de séquelles, avait dû être opéré en urgence.
2/4/2012
Source : bladi.net

Plus de 3.000 personnes ayant violé à plusieurs reprises les lois sur l'immigration ou recherchées pour des crimes divers ont été arrêtées la semaine dernière aux Etats-Unis dans le cadre de la troisième et de la plus vaste opération de ce type depuis mai 2011 à travers tout le pays.
Cela porte à plus de 10.000 le nombre d'immigrés clandestins multirécidivistes ou coupables d'actes criminels arrêtés depuis onze mois, a précisé lundi le directeur des services de contrôle de l'immigration (ICE), John Morton.
Selon les chiffres officiels, il y a 11,5 millions d'immigrés clandestins aux Etats-Unis, venant notamment du Mexique.
Environ 400.000 sont expulsés chaque année.
02.04.2012
Source : 20 minutes/Reuters

L’Union européenne augmente ses dotations financières aux pays membres qui acceptent de « réinstaller » chez eux des réfugiés vivant dans des camps à travers le monde. Caritas Europa (dont fait partie le Secours Catholique) plaide plutôt pour un
Au total, 172 000 personnes ont un besoin urgent d’être « réinstallées », selon le chiffrage de l’ONU. Pour inciter les pays membres à accroître leur effort, l’Union européenne augmente son aide financière de 4 000 à 6 000 euros par personne accueillie dans un État membre, la première année. L’aide sera encore de 5 000 € l’année suivante puis de 4 000 € la troisième année. Le budget du Fonds européen pour les réfugiés est de 62 millions d’euros pour la période 2008-2013. Il va être redéfini pour la phase 2014-2020.
L’Europe à la traîne
L’augmentation des aides individuelles fait suite aux accusations de députés européens sur la trop faible part prise par l’UE dans sa réponse aux besoins mondiaux de « réinstallation ». L’Europe n’a réinstallé que 4 700 personnes en 2010, soit 4,4% de ceux qui l’ont été cette année-là, loin derrière les États-Unis (54 000) et le Canada (près de 7 000).
Manque de volonté politique
Mais « plus que l’argent, c’est la volonté politique des gouvernements européens qui pose problème, estime Karolina Babicka, chargée de plaidoyer à Caritas Europa. C’est pourquoi, soutient-elle, il faut expliquer aux gouvernants que les chances d’intégration des personnes réinstallées sont bonnes. Partant d’un camp de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), elles ont le statut de réfugié dès leur arrivée, précise-t-elle, et ne sont pas soumises aux lourdes procédures et aux incertitudes des demandeurs d’asile ».
Avantage aux plus vulnérables
Le Vieux continent devrait accueillir en priorité « les plus vulnérables, ceux pour lesquels il est très difficile de rester dans les camps », plaide Karolina : mineurs non accompagnés, enfants, femmes en situation difficile, malades… Or, jusqu’à présent, les pays d’accueil donnent la préférence aux jeunes, à ceux qui peuvent travailler.
France : au moins 2 500 personnes
Les pays membres ont jusqu’au 1er mai 2012 pour donner à la Commission l’estimation de leurs possibilités d’accueil en 2013. Leur politique d’hospitalité reste toutefois entièrement volontaire.
Concernant la France, la "réinstallation" au sens de l’UNHCR se limiterait pour le moment à quelques centaines par an. L’objectif pourrait être porté entre 2 500 et 5 000 personnes (20 000 pour toute l’Europe) selon la Commission des Églises pour les migrants en Europe.
Côté départ, les réfugiés irakiens, notamment en Syrie, congolais (RDC) au Burundi, afghans, somaliens, érythréens... sont prioritaires selon une liste communiquée par le Parlement européen. En Europe même, les réfugiés biélorusses moldaves, ukrainiens ont également priorité. S’y ajoutent les Égyptiens, les Tunisiens (qui ne sont toujours pas les bienvenus en France), et les Libyens dont le pays est encore en proie à des désordres.
Jusqu’à présent, seuls 13 des 27 pays de l’Union, dont la France, ont un programme annuel de réinstallation. La Bulgarie promet de se joindre à eux l’année prochaine.
2/4/2012, François Tcherkessoff
Source : Secours catholique

Le Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC) a tenu sa première Assemblée générale, à Montréal, pour l'élection du nouveau Conseil d'Administration.
L'Assemblée générale a ainsi recommandé au nouveau Conseil de présenter dans les 60 jours à venir un Programme d'action qui assure le suivi du Forum économique et de coopération des compétences marocaines au Canada qui s'est tenu en mai 2011 à Rabat.
Des commissions seront mises sur pied afin de mettre en avant les quatre conventions de partenariat signées l'année dernière à Rabat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, le ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II et l'Agence pour le développement de l'agriculture.
Ces commissions seront formées avec les 13 membres élus (sur 20 qui se sont présentés) du nouveau CA qui a aussi la mission de mettre à niveau la charte de Forum des compétences marocaines résidant au Canada.
Le Forum Economique et de coopération des compétences marocaines au Canada, tenu en mai dernier à Rabat, s'est fixé pour objectif de mettre en synergie l'offre des compétences canado-marocaines et la demande nationale, rappelle-t-on.
Durant les deux jours de ce Forum, plus de cinquante projets dans quatre domaines majeurs que sont l'Education, l'Enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'Industrie et l'Entreprenariat, l'Energie, l'Eau et l'Environnement, ainsi que l'Agriculture, ont été présentés par les différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine résidant au Canada.
Le défi a été de définir les mécanismes appropriés pour asseoir un partenariat actif et durable et d'arrêter les modalités de mise en Âœuvre et de mise en relation entre les donneurs d'ordre et les compétences marocaines.
3/4/2012
Source : MAP

Le Parti socialiste (PS) demande l'ouverture du marché du travail aux personnes peu qualifiées originaires de ces pays si la demande se fait sentir.
Le parti exige en contrepartie de durcir d'un cran les mesures contre le dumping salarial et l'exploitation.
Le comité directeur du PS a élaboré un papier de position sur la politique migratoire en vue du congrès de septembre. Entretemps, les sections et autres organes pourront donner leur avis sur ce document de 66 pages.
La Suisse a connu une immigration très forte aux cours des dernières années, admettent les socialistes. Mais, pour eux, ni la libre circulation des personnes ni le régime libéral en matière de migrations ne sont à l'origine de cet afflux.
Fiscalité en cause
Le PS met en cause la politique économique, et en particulier la fiscalité modérée pour attirer les sociétés étrangères. La Suisse attire ainsi les entreprises bien qu'elle ne dispose pas de suffisamment de main d’œuvre qualifiée.
«Il en découle un transfert d'emplois et de salariés supplémentaires dans des zones économiques sensibles qui sont déjà en surchauffe». Une dépendance se développe parce que la Suisse néglige la formation continue à l'interne pour miser sur l'importation de savoir-faire étranger. Elle est risquée, avertit le PS. Et d'exiger une offensive en matière de formation.
Pour les socialistes, il est illusoire de vouloir contrôler l'immigration à l'aide d'obstacles administratifs, de contingents ou de restrictions. Seules des mesures complémentaires efficaces sont à même de juguler la pression sur les salaire et la baisse générale de la qualité de vie, à leurs yeux.
Asile plus rapide
Pour ce qui est de l'asile, le PS réclame des procédures plus courtes, «dans l'intérêt des requérants». Mais la procédure doit être menée à terme correctement même pour les «requérants d'asile déguisé qui abusent à des fins criminelles de la protection offerte par la procédure d'asile contre le renvoi ou le refus de leur pays de les réadmettre contre leur gré».
Il faut mettre en place un dispositif «ferme et résolu» pour que les personnes qui n'ont pas obtenu l'asile au terme d'une procédure équitable quittent la Suisse dans les meilleurs délais. Mais pour celles qui vivent en Suisse depuis des années, il faut trouver un règlement des cas de rigueur beaucoup plus généreux que les règles actuelles.
Les socialistes exigent aussi de faire «quelque chose pour la situation insoutenable des sans-papiers». Les personnes qui séjournent depuis plusieurs années en Suisse sans titre de séjour doivent être régularisées à l'aide d'une solution généreuse au cas par cas.
03.04.2012
Source : Tribune de Genève/ats

La campagne électorale aura, comme souvent hélas, marqué un point culminant dans la surenchère de discours stigmatisant l’immigration et les immigré•e•s. Le but de la journée d’étude organisée par le Gisti est de dépasser l’écume des discours électoralistes et le constat de xénophobie qui s’en dégage. Il s’agit de mettre en lumière la façon dont, sur le long terme comme sur le plus court terme, les représentations de l’Immigré, de l’Étranger, inspirent les politiques publiques et la législation et dont, réciproquement, la législation véhicule des images essentiellement négatives des étranger•e•s…Suite

Le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, a lancé officiellement, ce week-end à Dunkerque, le programme de renforcement des capacités des associations des Marocains du monde et rencontré les opérateurs économiques de cette ville du nord de la France.
L'objectif de ce programme est d'appuyer l'émergence d'un tissu associatif structuré, crédible et bien ancré dans les pays d'accueil. Sa mise en œuvre est basée sur un partenariat avec une vingtaine d'opérateurs d'appuis répartis sur l'ensemble du territoire français.
Chaque opérateur sera chargé d'encadrer au minimum 30 associations de sa région avec l'objectif d'atteindre, au terme du projet, 600 associations formées et organisées en réseaux thématiques.
L'encadrement porte sur la constitution, la structuration et la gestion des associations, la communication associative, le respect de la règlementation en vigueur et la mobilisation des fonds à travers la recherche d'accords et de conventions dans le pays de résidence, a déclaré le ministre à la MAP.
Cette démarche, note-t-il, donne “plus de crédibilité et de moyens”. M. Maazouz, en visite de travail depuis vendredi en France, a par ailleurs, rencontré des opérateurs économiques et des élus du territoire dunkerquois afin d'explorer les possibilités de développement d'un partenariat avec le Maroc.
2/4/2012
Source : aufait/MAP

L'Union européenne doit trouver rapidement un accord sur les facilités de visas demandées par la Turquie pour obtenir en échange un renforcement de la lutte contre l'immigration clandestine à la frontière avec la Grèce, ont déclaré lundi la Commission européenne et Athènes.
La commissaire chargée de la sécurité et de l'imigration, Cécilia Malmström, a insisté sur ce point au cours d'une conférence de presse à Bruxelles avec le ministre grec responsable de la protection des citoyens, Michalis Chrisochoidis.
La Turquie a signé il y a deux ans avec l'Union européenne un accord pour la réadmission des personnes entrées illégalement dans l'UE depuis son territoire, mais Ankara pose comme condition pour sa mise en oeuvre des facilités d'octroi de visas aux ressortissants turcs dans l'UE, un dossier actuellement bloqué.
Les deux questions sont liées, a souligné Mme Malmström. Nous devrions être en mesure de lancer très rapidement un dialogue sur les facilités de visas, a-t-elle estimé.
Nous soutenons totalement la Commission, a assuré M. Chrisochoidis.
Malheureusement, tous les Etats de l'Union ne sont pas de cet avis, notamment Chypre, dont les relations se sont tendues avec Ankara, rappellent les services de la Commission.
Chypre n'est pas le seul Etat à bloquer sur la question des visas. La position de l'Allemagne n'est pas très claire, comme l'a démontré l'échec de la discussion sur ce point lors de la dernière réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE le 8 mars à Bruxelles.
La Turquie peut tarir le flux des clandestins, a estimé M. Chrisochoidis.
La Grèce ne peut plus accepter de vivre avec une telle bombe à retardement, car ces migrants sont un problème pour un pays qui fait face à une crise économique. Ils menacent la paix sociale et posent des problèmes de santé, a-t-il averti.
Toute personne entrée en Grèce qui n'a pas demandé l'asile, qui n'a pas demandé une protection politique humanitaire et qui est simplement un immigrant illégal devra être renvoyée dans son pays avec les procédures de retour volontaire, a-t-il expliqué.
La Turquie est devenue le pays de transit des candidats à l'émigration vers l'UE. Des vols à bas prix sont même organisés à partir des pays d'Afrique pour les acheminer en Turquie, soulignent des responsables de la Commission.
Cette situation est connue de tous les dirigeants européens, mais la volonté politique fait défaut pour donner satisfaction aux demandes de la Turquie.
La frontière entre la Grèce et la Turquie est une des frontières extérieures de l'Espace Schengen et sa perméabilité est une des raisons de la menace du chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy de faire sortir la France de Schengen en rétablissant des contrôles de police à ses frontières nationales.
Nous devons trouver une solution avec la Turquie afin de maîtriser ces vagues de migrants illégaux, a insisté M. Chrisochoidis.
Chaque jour des centaines de personnes tentent de passer illégalement et nous devons gérer chaque année 150.000 migrants qui ne demandent pas l'asile ni une protection politique, a souligné le ministre.
La lutte contre l'immigration clandestine sera encore longtemps à l'agenda européen, a reconnu Mme Malmström.
Elle sera à l'ordre du jour de la prochaine réunion des ministres de l'Interieur les 26 et 27 avril à Luxembourg et sera l'occasion pour le gouvernement français de préciser les menaces lancées par le président Sarkozy.
02 avril 2012
Source : Romandie/AFP  
P

Des associations de défense des droits de l'homme, des partis politiques et des syndicats ont dénoncé vendredi les nouvelles taxes imposées aux étrangers en France, qualifiant la "nouvelle arme" brandie contre ces derniers de "racket d'Etat".
Dans une déclaration commune, les signataires relèvent qu'après l'accroissement de l'arsenal répressif afin d'expulser de plus en plus de personnes étrangères, les guichets des préfectures sont devenus inaccessibles, avec ces nouvelles taxes, affirmant que c'est une "véritable politique de dissuasion" qui est mise en place pour les personnes étrangères tentant de se faire régulariser.
Parmi ces taxes, ils citent le cas des étrangers en attente de régularisation, quasiment empêchés d'accéder à un titre de séjour suite à une mesure instaurée par la loi de finances pour 2012. En effet, une taxe de 110 euros leur est désormais exigée pour pouvoir déposer une demande de titre de séjour, non remboursée en cas de réponse négative, même en cas d'expulsion du territoire.
Pour les protestataires, cela revient à fabriquer des sans-papiers. "Pas de visa, mauvais visa, perte de son droit au séjour: toutes les occasions sont bonnes pour faire payer les personnes étrangères juste pour avoir le droit de s'adresser à l'administration", ont-ils dénoncé, rappelant que solliciter un titre de séjour quand on est présent sur le sol français n'est pas une simple possibilité, mais une obligation.
Cette nouveauté s'ajoute à une augmentation sans précédent des taxes dues par les étrangers pour leur droit au séjour : taxe de 349 euros versée à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) , taxe dite "de chancellerie" de340 euros (dont la nouvelle taxe de 110 euros demandée au moment de la demande) au lieu de 220 euros en 2011, qui sanctionne l'irrégularité du séjour ou l'absence du bon visa au moment de la demande, et le droit de timbre de 19 euros.
Au total, 708 euros sont désormais réclamés pour la délivrance d'une première carte de séjour alors que, dans leur quasi-totalité, les étrangers vivent dans une extrême précarité, signale-t-on.
Quant aux sans-papiers qui obtiennent leur régularisation par l'emploi, ils ont à acquitter une taxe de 200 à 385 euros contre de 55 à 70 euros en 2011, soit une augmentation moyenne de plus de 500%.
Pour les associations contestatrices, ce "racket d'Etat est destiné à limiter l'accès à leurs droits des personnes étrangères". Plusieurs des organisations signataires, dont la LDH, le Mrap, la Cimade, le NPA et le Parti communiste des ouvriers de France, ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat contre la circulaire d'application de la loi française de finances 2012.
30 mars 2012
Source : APS

Des migrants en situation de vulnérabilité vivant en Sicile (Italie) se verront proposer, à partir du mois d'avril, des formations et des stages en milieu professionnel pour faciliter leur intégration sociale et leur accès au marché du travail local.
Un accord en ce sens a été signé récemment, à Rome, entre l'organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Fondation d'Harcourt basée à Genève.
En vertu de cet accord, une cinquantaine de migrants devraient être sélectionnés, dans un premier temps, pour suivre des formations de six mois dans des entreprises privées, des coopératives et des multinationales afin de les aider à acquérir des compétences ou à les améliorer, l'objectif étant de leur permettre de trouver des emplois stables.
Selon José Angel Oropeza, chef de mission de l'OIM en Italie, les bénéficiaires de ces formations seront sélectionnés notamment parmi les victimes de traite, les mineurs non accompagnés, les personnes vivant avec un handicap et les victimes d'exploitation.
Pendant leur formation, la Fondation d'Harcourt financera leur salaire et les entreprises s'occuperont de les assurer contre les risques éventuels d'accidents ou de maladies.
A la suite de la signature de l'accord au siège romain de l'office de coordination pour la Méditerranée de l'OIM, Fabio Montauti d'Harcourt, le président de la Fondation, a expliqué que "la décision de mettre en oeuvre ce projet fait suite à la réalisation d'une évaluation commune avec l'OIM, conduite l'année dernière dans la ville sicilienne de Palerme".
Cette évaluation a révélé que "les services sociaux locaux n'étaient pas en mesure de satisfaire tous les besoins des migrants vulnérables, dont le nombre a considérablement augmenté depuis la crise libyenne", a-t-il précisé.
31 mars 2012
Source : MAP

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