vendredi 2 août 2024 17:17

L'affiche électorale à caractère anti-marocain faisant l'objet d'une enquête pour "incitation à la haine" sera retirée en milieu de semaine prochaine, a annoncé dimanche la tête de liste du parti d'extrême droite autrichien "FPO" pour les élections municipales d'Innsbruck, August Penz, rapporte l'agence AFP.
Le FPO a utilisé, pour ce scrutin devant avoir lieu le 15 avril, une affiche dont le slogan est "l'amour de la patrie plutôt que des Marocains voleurs".
"Je souhaite prendre formellement mes distances avec cette campagne d'affichage et m'excuser pour son contenu et la formulation", a affirmé August Penz, dans une déclaration à l'agence de presse autrichienne "APA", reprise par l'AFP.
A noter que l'Etat marocain a décidé de se constituer partie civile dans les procès engagés, notamment par des représentants de la communauté marocaine en Autriche, à l'encontre du "FPO". A cet égard, l'ambassade du Maroc a été instruite pour engager les mesures judiciaires et administratives appropriées.
Vendredi, le Parquet d'Innsbruck avait ouvert une enquête pour "incitation à la haine" à cause du slogan publié sur l'affiche électorale du "FPO".
En outre, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef Amrani, a convoqué l'ambassadeur d'Autriche à Rabat pour lui faire part, à la fois, de "l'indignation du Royaume du Maroc et de sa dénonciation de cet acte xénophobe et diffamatoire à l'encontre de nos concitoyens résidant dans ce pays membre de l'Union européenne et au-delà, envers l'ensemble du peuple marocain", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.
Le ministre délégué a également demandé à ce que les autorités autrichiennes prennent les mesures appropriées pour assurer, "comme il se doit, la protection de la communauté marocaine résidant en Autriche contre toutes formes de stigmatisation et de comportement racial et ce, en toutes circonstances", a souligné la même source.
01/4/ 2012
Source : MAP

Le cas récent de fermeture d'une institution scolaire, dont la directrice était en situation irrégulière, constitue l'occasion de revenir sur le caractère obligatoire ou non du contrat de travail d'un étranger…Suite

Pour exprimer publiquement le rejet des attitudes xénophobes, discriminatoires et racistes de certains groupes à l'égard de la communauté musulmane en Espagne, ONG, institutions publiques, universitaires et médias, ont pris part, vendredi à Madrid, à un colloque sous le thème Suite

Le Maroc a exprimé, vendredi, son indignation suite à l'utilisation par le parti autrichien d'extrême droite (FPO) d'une affiche électorale offensant la communauté marocaine établie à Innsbruck.
"A la suite de l'utilisation par le parti autrichien d'extrême droite (Freedom Party Of Austria, FPO) d'une affiche électorale offensant ouvertement la communauté marocaine établie à Innsbruck, M. Youssef Amrani, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a convoqué aujourd'hui l'ambassadeur d'Autriche à Rabat pour lui faire part, à la fois, de l'indignation du Royaume du Maroc et de sa dénonciation de cet acte xénophobe et diffamatoire à l'encontre de nos concitoyens résidant dans ce pays membre de l'Union européenne et au-delà, envers l'ensemble du peuple marocain", indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération.
A cette occasion, ajoute la même source, le ministre délégué a demandé à ce que les autorités autrichiennes prennent les mesures appropriées pour assurer, "comme il se doit, la protection de la communauté marocaine résidant en Autriche contre toutes formes de stigmatisation et de comportement racial et ce, en toutes circonstances".
Il est à rappeler que le FPO a utilisé, pour les élections municipales qui doivent avoir lieu le 15 avril à Innsbruck, une affiche dont le slogan est "l'amour de la patrie plutô t que des Marocains voleurs".
Session de formation du 31 mars au 3 avril au profit des associations oeuvrant dans le domaine de l'enseignement et de la culture en Italie
Rabat, 30 mars 2012 (MAP) - Une session de formation sera organisée du 31 mars au 3 avril au profit des responsables administratifs et éducatifs travaillant aux associations oeuvrant dans le domaine de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine aux enfants des Marocains résidant en l'Italie, à l'initiative du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et en collaboration avec l'ambassade du Maroc à Rome.
Organisée à Bologne en partenariat avec l'association italo-marocaine pour la culture et l'enseignement et l'université de Bologne, cette session prévoit des ateliers qui seront animés par des formateurs spécialisés du ministère de l'éducation nationale au Maroc, ainsi que des experts marocains et italiens, indique vendredi un communiqué du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.
Initiée dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d'action du ministère au titre de l'année 2012, cette formation bénéficiera à 33 associations actives dans le domaine de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine, ajoute le communiqué, qui indique que cette formation est organisée dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d'urgence pour la promotion de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine aux enfants marocains résidant à l'étranger, et de la mise en oeuvre de la convention de partenariat signée le 13 octobre 2011 entre le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et le ministère de l'éducation nationale.
Cette convention vise à la promotion de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine à l'étranger, à travers le renforcement des compétences des ressources humaines travaillant aux associations actives dans ce domaine.
Le programme de cette formation prévoit des présentations pédagogiques ainsi que des ateliers sur les méthodologies de la gestion administrative, éducative et financière afin de permettre aux responsables administratifs et éducatifs de maitriser les fondements théoriques et techniques pour assurer une bonne gouvernance au sein de leurs associations.
30 mars 2012
Source : MAP

La redéfinition de la ligne éditoriale de la chaîne Al Maghribia afin de renforcer ses missions destinées aux Marocains résidant à l'étranger,
La révision du cahier des charges de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) et de Soread-2M a été menée en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés, qui ont présenté plus de 35 mémorandums, indique un rapport du ministère de la Communication.
Les cahiers de charges, approuvés par le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle, visent la mise en place de médias publics professionnels, responsables et compétitifs, sur la base de la qualité, du pluralisme, de l'égalité des chances, de l'indépendance éditoriale, de la liberté d'initiative, du respect de la déontologie et de la mise en oeuvre participative de la Constitution, l'objectif étant de jeter les jalons du concept de service public et d'en déterminer les principes, les finalités et les normes, a souligné la rapport, présenté jeudi par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, devant la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication de la Chambre des représentants, dans le cadre de l'examen des projets de budgets sectoriels 2012.
Ils ambitionnent aussi d'asseoir les assises de l'implication effective des médias publics à la valorisation de l'identité nationale, à l'ancrage de la culture des libertés, au développement des pratiques de bonne gouvernance et de reddition des comptes, à la consécration de la transparence et de la loi, à la promotion des compétences nationales et à la rationalisation des fonds publics.
Dans le cadre de la gouvernance de la SNRT et de 2M, précise le rapport qui fournit un bilan préliminaire de 2012, il a été procédé à l'activation des conseils institués au niveau des sociétés (conseil d'administration, conseil stratégique, conseil des salaires et des indemnités, conseil d'audit, conseil de déontologie), ainsi qu'à la création de la commission de sélection des programmes et l'activation du comité d'éthique.
Il a été aussi décidé de construire un nouveau siège de la SNRT, d'avaliser 15 décisions suite à un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF), de même qu'il a été procédé au lancement des préparatifs du conseil d'administration de 2M en vue d'examiner et de prendre les décisions qui s'imposent à la lumière d'un rapport de l'IGF.
S'agissant du repositionnement de certaines chaînes publiques, le rapport précise qu'il sera procédé à la transformation de la chaîne "Arrabia" en chaîne culturelle, à la redéfinition de la ligne éditoriale de la chaîne Al Maghribia afin de renforcer ses missions destinées aux Marocains résidant à l'étranger, au renforcement de la position et du rô le de la chaîne Assadissa, dans l'objectif de disposer d'une chaîne culturelle et d'un support d'information international en quatre langues, outre la création de nouvelles chaînes pour concrétiser et répondre aux besoins de la société.
Il a évoqué à ce propos le début des consultations avec le Parlement et le ministère chargé des relations avec le parlement et la SNRT en vue de la création d'une chaîne parlementaire. La SNRT se chargera des aspects techniques de ladite chaîne, tandis que la responsabilité éditoriale revient au Parlement. Ces consultations tendent aussi à la création d'une nouvelle chaîne qui traitera des questions de la famille et de l'enfant, en partenariat avec le ministère de la famille, de la solidarité, de la femme et du développement social, précisant qu'il sera procédé à la réalisation d'une étude pour définir le cadre juridique et le modèle économique et de gestion de ces chaînes, qui seront lancées entre 2013 et 2014.
Une étude a également été entreprise concernant les aspects juridiques, financiers et organisationnels, ainsi que celui des ressources humaines en vue de la création d'une holding du pô le public, le but étant la création d'un pô le public pilote et complémentaire au cours de l'année 2012.
Concernant la production nationale, le document fait état de la mise en place de mécanismes visant à garantir la transparence et l'égalité des changes en matière de projets de production et du lancement du projet de classification et d'organisation des sociétés de production afin de mettre en place les dispositions et procédures à même de garantir l'égalité des chances et la bonne qualité des productions.
De même, des concertations ont aussi été entamées avec des chaînes internationales et arabes pour leur installation au Maroc en vue d'étendre le domaines de la production étrangère dans le Royaume.
Le rapport indique, s'agissant de la chaîne Medi-1 TV, qu'il a été procédé à la mise en oeuvre de la convention de contrôle, dans l'objectif de mettre en adéquation la relation de cette chaîne publique avec les institutions gouvernementales concernées, à la lumière des dispositions législatives et organiques de la loi 77.03 et de la loi 69.00 et les attributions du ministère de la Communication et les secteurs gouvernementaux concernés.
Pour ce qui est des radios publiques nationales et régionales, le document fait état d'un accord intervenu, après une rencontre de concertation avec les responsables sur les moyens de promotion des prestations de ces radios, autour d'un programme d'urgence pour leur mise à niveau, la définition de l'identité propre à chaque chaîne radiophonique, afin qu'elle soit en phase avec son environnement socio-culturel, en prélude à leur transformation en radios régionales selon le découpage régional en vue.
30 mars 2012
Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz, a entamé vendredi une tournée de travail en France par une visite du Consulat général du Maroc à Orly, au sud de Paris.
Dans l'enceinte de ce Consulat nouvellement créé, le ministre a visité, en compagnie du Consul général Bouchaib El Khalfi, les différents services pour s'informer de la qualité des prestations rendues aux Marocains établis dans cette circonscription consulaire qui couvre les départements de Val de Marne (94), de l'Essonne (91) et de Seine et Marne (77).
Il s'est ensuite réuni avec des acteurs associatifs marocains installés au sud de la capitale française, en présence notamment du Chargé d'affaires du Maroc en France, M. Redouane Adghoughi.
M. Maazouz, dont c'est la première visite en France depuis la prise de ses fonctions, a tenu à saluer la qualité des services rendus aux usagers par le Consulat d'Orly qu'il a qualifié d'"exemplaire, tant par ses structures, que par son organisation et sa qualité d'accueil".
"L'idée est de réfléchir comment rapprocher les autres Consulats du modèle d'Orly", a-t-il affirmé à la MAP.
Il a indiqué qu'il se rendra prochainement dans d'autres Consulats, dont certains "réputés pour ne pas être exemplaires", pour s'informer des problèmes rencontrés par la communauté marocaine, en prévision du lancement d'un travail d'amélioration de la qualité des services rendus aux usagers.
"L'amélioration des services rendus aux MRE est l'un des objectifs du ministère", a-t-il assuré, précisant que cette préoccupation couvre "toute la chaîne des services, à l'intérieur du Consulat, mais aussi à l'extérieur et jusqu'au lieu de résidence au Maroc".
Ouvert en avril 2010 pour alléger la charge qui pesait sur le poste de Villemomble, le Consulat d'Orly est le plus grand en France en terme de superficie et le plus moderne de par ses structures et ses équipements.
Chapeauté par M. Bouchaib El Khalfi, un diplomate chevronné qui a servi en France et dans d'autres pays d'Europe, ce Consulat offre un accueil dans des conditions similaires à celles des mairies et des préfectures françaises, et s'emploie aussi à promouvoir les relations culturelles, économiques et commerciales entre les deux pays.
La chancellerie est dotée de 15 guichets dûment connectés à un gestionnaire de files d'attente, de 17 caméras ultramodernes à l'intérieur comme à l'extérieur, des alarmes performantes, un guichet spécial et des sanitaires spécifiquement réservés aux personnes à mobilité réduite, ainsi que de cinq salles d'attente spacieuses et bien équipées.
Après Orly, la visite du ministre, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de communication avec les membres de la communauté Marocaine à l'étranger, se poursuivra à Dunkerque et à Lille, dans le nord de la France, puis en Belgique.
Elle sera notamment marquée par le lancement d'un programme de renforcement des capacités des associations de MRE, à Dunkerque.
30 mars 2012
Source : MAP-

La section consulaire de l'ambassade du Royaume du Maroc à Washington sera dorénavant ouverte, le dernier samedi de chaque mois, aux membres de la communauté marocaine établie dans la grande région de la capitale fédérale US comprenant les Etats mitoyens du Maryland et de Virginie, annonce un communiqué de l'ambassade.
"Dans le souci de mieux servir et de rapprocher la section consulaire de la communauté marocaine de la grande région de Washington DC, l'ambassade du Royaume a ouvert ses portes ce samedi 31 mars et offert toutes les prestations consulaires d'usage", indique le document.
Et de souligner que "suite au succès de cette opération pilote qui a attiré un flux important de nos compatriotes, l'ambassade du Royaume à Washington a décidé d'ouvrir dorénavant la section consulaire le dernier samedi de chaque mois, à partir du mois d'avril 2012".
31 mars 2012
Source : MAP

Virginie Lydie, 51 ans, a suivi pendant des mois l'itinéraire tortueux de clandestins face à l'Europe forteresse
Longtemps elle a travaillé dans la communication. Avant de s'essayer à l'écriture. De s'attacher au fond plus qu'à la forme, au sens plus qu'au son des mots et des maux. Virginie Lydie, 51 ans, a déjà publié trois ouvrages consacrés au parcours semé d'embûches d'immigrés clandestins attirés par l'Europe forteresse.
Pourquoi cette problématique ? Peut-être parce qu'elle est sensible à la question de l'identité. Enfant adoptée, elle n'a retrouvé sa mère qu'à l'âge de 42 ans. « C'est dire si je suis habituée à me poser des questions et à chercher des réponses », sourit-elle. Elle aime creuser les histoires personnelles chaotiques, emprunter des itinéraires non linéaires. À l'époque où le débat sur les quotas d'expulsions d'étrangers bat son plein, elle prépare un certificat d'écologie humaine à Bordeaux 3. Elle veut savoir qui sont les hommes derrière les chiffres. Elle se renseigne, épluche le rapport du Sénat, regarde « à droite et à gauche », se rapproche de la Cimade, saisit les contacts qu'on lui donne.
Elle pénètre en centre de rétention administrative pour recueillir la matière première, le témoignage. « Je ne leur apportais rien, se souvient-elle. Je n'avais pas la démarche d'une juriste ou d'une psychologue. Davantage celle d'une universitaire. Ce n'est pas moi qui allais leur donner leurs papiers. Je ne voulais pas être leur porte-parole, car je ne voulais pas me positionner comme militante. Je suis plutôt comme une amie éphémère. »
En 2008, son premier écrit est publié (1). Exigeante, insatiable, Virginie Lydie veut aller plus loin. Parmi les clandestins rencontrés, il y a Mehdi, qui l'éveille au problème des harragas (2), ces jeunes et moins jeunes qui ne sont ni régularisables ni expulsables. En plus des frontières, ils ont brûlé leurs papiers, leur passé, les étapes. Ils taisent leur vraie nationalité pour ne pas être reconduits dans leur pays d'origine. Mais s'exposent à une double peine. À la prison pour séjour irrégulier, et à la rupture sociale totale. « Faute d'espérer un visa qui ne viendra jamais, ils se lancent dans un pari fou qui tient à la fois de la loterie et de la roulette russe », écrit Virginie Lydie.
Une fois, deux fois, dix fois, ils tentent cette traversée interdite. Grâce à des témoignages, Virginie Lydie perce ces rêves d'ailleurs - « La France n'est pas un eldorado, mais certains s'en sortent, pourquoi pas eux ? » ; plonge dans la vie clandestine, dans la France d'en dessous, comprend l'impossible retour au pays, « où le regard des siens, des autres est la pire des prisons » ; fait le décompte de tous les dommages collatéraux de l'immigration choisie et sensibilise l'opinion et les candidats à la harraga. « C'est pour fuir l'humiliation que les harragas partent, mais, chemin faisant, ils vont devoir affronter des humiliations plus grandes encore », résume Virginie Lydie.
Mehdi reste pour elle un symbole de cette mal-vie, de ce « partir ou mourir » revendiqué par beaucoup. Passager clandestin dans sa propre vie. « C'est une personnalité fantasque et exaspérante, mais aussi démolie par son histoire invraisemblable. »
Elle franchit la ligne
Dès le début, elle choisit de s'impliquer sans prendre parti. Mais parce qu'elle « n'aime pas abandonner les choses et les gens en cours de route », elle franchit la ligne. Elle retourne le voir au CRA, en prison à Gradignan. Mehdi devient bien plus qu'un objet d'étude. « Il m'a fait vivre son errance. Il m'a fait confiance, je me sentais responsable de lui. » Elle va jusqu'à l'héberger quatre mois chez elle, à Bordeaux. « Des gens m'ont trouvée bizarre. C'était délicat. » Pour elle, c'était surtout cohérent.
Et parce que « c'est un personnage », elle lui a fait raconter son histoire dans un livre (lire par ailleurs). « Ce n'est pas un bouquin thérapeutique, se défend-elle. Juste le témoignage criant de vérité de quelqu'un qui a menti sur son identité pendant des années. »
En janvier 2011, Mehdi en était à sa cinquième tentative pour gagner l'Europe. Son bateau est tombé en panne. C'est Virginie Lydie qu'il a encore une fois appelée au secours.
1/4/2012, Florence Moreau
Source : Sud Ouest

Dans la perspective d’une application effective des textes réglementaires et législatifs et des décisions de la commission mixte tendant à sécuriser la situation administrative, financière, médicale et sociale des enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine dépendant actuellement de la fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, et dans l’espoir de réunir les conditions nécessaires à l’orientation de la décision gouvernementale en ce sens, le comité de suivi du dossier de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger, issu du collectif des enseignants contractuels de la langue arabe et de la culture marocaine en Europe, s’est réuni, en session exceptionnelle à travers l’internet, le mardi 20 mars 2012.
Après étude détaillée et responsable des différentes données, et après épuisement de tous les points inscrits à l’ordre du jour, le comité de suivi a unanimement décidé de porter à l’opinion publique marocaine, française et européenne ce qui suit :
1) La poursuite de la lutte en coopération, coordination et concertation avec les collectifs et les syndicats de toutes les catégories des enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine en poste en Europe, jusqu’à l’obtention de tous les droits et la satisfaction des revendications juridiques consignées dans les différents mémorandums envoyés aux autorités compétentes.
2) La dénonciation de l’unilatéralisme et de l’illégalité qui caractérisent la gestion du dossier de l’enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger.
3) La dénonciation de la politique de l’obscurcissement méthodique et du boycott pratiqués sur les droits justes et légitimes de toutes les catégories des enseignants de langue arabe et de la culture marocaine en poste en Europe.
4) La dénonciation des décisions abusives de fin de mission et des campagnes y afférentes, entreprises à l’encontre des collègues ayant opiniâtrement réclamé à bénéficier des décisions de la commission mixte et des droits octroyés par le législateur marocain.
5) L’avertissement des parties responsables quant à l’utilisation disproportionnée de l’autorité administrative qui constitue une véritable menace à la paix et à la sécurité du métier d’enseignant de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger.
Après avoir pris connaissance des avis et des propositions des enseignants de langue arabe et de la culture marocaine, contractuels, attachés et mis à disposition dépendant de la fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger et opérant actuellement en Europe sous la responsabilité du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, et après avoir ausculté différents rapports de leurs syndicats et collectifs régionaux, nationaux et continentaux, il est clairement apparu, aux membres du comité de suivi, l’absence de toute volonté politique agissante, capable de mettre en chantier les décisions de la commission mixte.
De même qu’il a été établi, avec certitude, l’existence de barrières administratives et managériales, non justifiées, empêchant l’enseignant marocain à l’étranger d’évoluer de par sa situation administrative, financière, médicale et sociale au niveau des textes réglementaires et législatifs l’assimilant à un fonctionnaire du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, avec les mêmes droits et privilèges, bien que les devoirs diffèrent.
En conséquence, il a été décidé d’appuyer le sit-in organisé, le mercredi 24 avril 20112, de 11.00 h à 14.00 h au sein de l’ambassade du Royaume du Maroc à Bruxelles, par le comité syndical des professeurs de la langue arabe et de la culture marocaine en Belgique, affilié à la confédération démocratique du travail. Nous incitons donc tous les collègues de Belgique à intégrer cette dynamique et notamment à respecter et soutenir la grève nationale décidée en l’occurrence, et ce, dans l’objectif avéré d’unifier et d’intensifier toute forme de défense juridique pouvant, d’une façon ou d’une autre, réactiver les droits spoliés des enseignants.
Dans le même contexte et compte-tenu de la chronologie des événements, une résolution franche et décidée s’est également dégagée en faveur de la participation au sit-in de protestation, pacifique et massif, organisé, en collaboration et en coordination avec les comités des professeurs de la langue arabe et de la culture marocaine à l’étranger, devant l’ambassade du Royaume du Maroc à Paris, le lundi 14 mai 2012, de 14 h 30 à 15 h 30, en simultané avec une grève générale d’avertissement programmée à travers toutes les régions d’Europe.
Initiative décrétée en vue d’exprimer toute la mesure de notre détermination à continuer le combat contre la mauvaise gestion administrative et la politique de lanternement et de nonchalance pratiquées à notre encontre et pour garantir dignité et justice à toutes les catégories d’enseignants de langue arabe et de la culture marocaine en Europe, dépendant de la fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, et, enfin, pour réaliser l’égalité et la démocratie entre tous les groupes de fonctionnaires de l’Etat travaillant à l’étranger sous l’autorité du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.
Le comité de suivi saisit cette conjoncture pour faire appel à toutes les composantes du corps enseignant marocain en Europe et à toutes les forces vives et démocratiques des syndicats, des collectifs continentaux et nationaux, des comités locaux et à tous les enseignants et enseignantes afin de sérieusement se préparer à cette étape décisive dans la définition et la consolidation de la position de l’enseignant marocain par rapport aux autorités politiques, diplomatiques et administratives marocaines.
En considération à l’extrême importance que peut revêtir toute manifestation dans la détermination de la cadence de recouvrement des droits spoliés des enseignants, et puisque nos actes déterminent notre destin autant que nous déterminons nous-mêmes nos actes, il est attendu que tous les acteurs concernés, chacun dans sa spécialité et selon ses facultés, puissent produire les efforts requis afin de réaliser les deux étapes de revendication précitées dans les temps et délais qui leur sont répartis. Ainsi pourra-t-on conférer puissance et force à la continuité de notre juste et légitime motilité. Ainsi défendrons-nous le droit de l’enseignant marocain à l’étranger à des conditions de vie professionnelle, financière, médicale et sociale plus conformes à la légitimité administrative. Ainsi pourra-t-on espérer apporter une plus-value qualitative et quantitative à l’action éducative et culturelle marocaine à l’étranger.
28 mars 2012
Source : Yenoo.be

Suite au règlement adopté par le Ministère Chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, des séances de permanence sont organisées au sein du Ministère, au profit des Marocains résidant à l'étranger, à partir du 26 mars 2012, et ce selon le programme suivant: du lundi au vendredi, de 4 h 30 à 6 h 30, une heure (1h) suplementaire pendant le mois de Ramadan. le samedi: de 9 h à 12h:30 et de 10h à 13h:30 pendant le mois de Ramadan.
29.03.2012
Source : Site du Ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger

«Jeunesse sans papiers, jeunesse volée» – tel était le mot d’ordre d’une journée de mobilisation organisée ce samedi 31 mars 2012 un peu partout en France par le réseau Education sans frontières. Quand on voit les enfants en centre de détention, les enfants dont on expulse les parents... on se demande dans quel pays on vit»
Non à la politique de la honte financée par l’argent public ! Non aux expulsions des enfants et de leurs parents sans papiers, non à la séparation des familles ! Les militants et les sympathisants du «Réseau éducation sans frontières» réclament une autre politique d’immigration et promettent de ne rien lâcher... RESF a adressé une lettre à tous les candidats à l’élection présidentielle, en leur rappelant ses revendications et le fait que la France est signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant.
1/4/2012
Source : RFI

Un an après la mort de 63 migrants en Méditerranée, le conseil de l’Europe publie un rapport dans lequel il pointe les défaillances de l’alliance et de ses états membres
Le 26 mars 2011, alors que la guerre fait rage en Libye, 72 migrants quittent Tripoli pour l’Europe à bord d’un pneumatique. Quinze jours plus tard, l’embarcation échoue sur les côtes libyennes avec seulement neuf survivants. Quasiment un an après jour pour jour, l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe publie les résultats d’une enquête longue de neuf mois, contenus dans le rapport intitulé « Vies perdues en Méditerranée, qui est responsable ? ».
L’organisation a enquêté sur les événements ayant conduit à la mort des 63 passagers dans un secteur que l’Otan « avait déclaré zone militaire sous son contrôle », rappelle le rapport du Conseil de l’Europe.
Malgré les messages envoyés à tous les navires de la zone, les appels à l’aide des migrants sont restés sans réponse. Dans les heures suivant le premier signal de détresse, un hélicoptère militaire a pourtant survolé le bateau, lui a fourni de l’eau et de la nourriture, mais n’est pas revenu malgré sa promesse aux passagers. Ces derniers ont aussi tenté d’attirer l’attention de deux bateaux de pêche et d’un bâtiment de la marine, en vain.
« Chaque nuit, je revis ce s’est passé »
Abu Kurke Kebato fait partie des survivants. Cet Ethiopien de 24 ans espère que ce rapport mettra la pression sur l’Otan et l’Union européenne pour que la lumière soit faite. « Je ne peux pas dormir, encore aujourd’hui », témoigne celui qui attend désormais une réponse pour obtenir l’asile aux Pays-Bas. « Chaque nuit, je revis ce qui s’est passé : la faim, la soif, le naufrage. Ils savaient qu’on avait besoin d’aide et n’ont rien fait. Ils doivent se confronter à la justice », raconte-t-il au quotidien britannique The Guardian.
« Dans cette affaire, plusieurs occasions de sauver les vies ont été perdues » car « personne n’a porté secours à ce bateau malgré les signaux de détresse », a regretté Tineke Strik, sénatrice hollandaise auteur du rapport, hier à Bruxelles. L’enquête met en lumière « un ensemble de défaillances »de la part des autorités libyennes, des services italiens de sauvetage maritime, des deux bateaux de pêche, de l’Otan et des pays « dont les navires dans les environs du bateau ont manqué à leur obligation de sauver ces personnes ».
Une plainte contre l’armée française
Une première plainte devrait être déposée sur cette base, au nom de plusieurs survivants, « contre l’armée française »auprès du « procureur du tribunal de grande instance de Paris durant la première quinzaine d’avril », a indiqué à l’Agence France Presse Stéphane Maugendre, avocat et président du Groupe français d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti). Avec « 27 navires engagés dans cette zone », « l’armée française ne pouvait ignorer la détresse de ces personnes », a-t-il expliqué. Des plaintes similaires devraient être prochainement déposées dans d’autres pays européens.
Plus de 1500 personnes ont perdu la vie en 2011 en tentant de traverser la Méditerranée. Le Conseil de l’Europe le souligne en publiant une série de recommandations pour ses états membres. Le principe de responsabilité maritime doit être au coeur des politiques de l’Otan et des Etats, pour éviter de nouveaux drames cet été, alors que des bâteaux de migrants repartent déjà vers les côtes européennes.
30/3/201, Hélène FARGUES
Source : La Croix

Afin de créer un système d'immigration souple et efficace qui permettra la création d'emplois et assurera la prospérité du Canada à long terme, le gouvernement du Canada éliminera l'arriéré des demandes présentées au titre de son principal programme d'immigration économique.
« L'arriéré dans le Programme des travailleurs qualifiés du volet fédéral (TQF) constitue un obstacle majeur à la capacité du Canada de répondre aux besoins du marché du travail, lesquels changent rapidement », a indiqué le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney. « Le fait d'avoir à traiter des demandes qui remontent à plus de huit ans mine notre capacité de nous concentrer sur les nouveaux demandeurs qui possèdent les compétences et les talents dont notre économie a besoin aujourd'hui. »
Tel qu'il a été annoncé dans le Plan d'action économique du Canada de 2012, Citoyenneté et Immigration Canada prévoit rembourser les frais de traitement et renvoyer les demandes périmées à presque tous les demandeurs qui ont déposé une demande selon les anciens critères d'admissibilité en vigueur avant le 27 février 2008.
CIC s'emploie à transformer sa série de programmes d'immigration économique afin de créer un système juste à temps, grâce auquel on pourra d'une part recruter les personnes qui possèdent les compétences requises pour répondre aux besoins du marché du travail canadien et d'autre part accélérer le processus d'immigration de ces personnes afin qu'elles puissent commencer à travailler en l'espace de quelques mois, et non d'années. En éliminant l'arriéré considérable des demandes de TQF, le Ministère sera en mesure de concentrer ses ressources sur la facilitation de l'immigration des travailleurs qualifiés qui présentent une demande en vertu des critères d'admissibilité actuels.
En vertu de la loi proposée, CIC fermera les dossiers des TQF qui ont présenté leur demande avant le 27 février 2008 et sur lesquels un agent d'immigration n'aura pas rendu de décision au regard des critères de sélection au 29 mars 2012. Cette mesure devrait toucher environ 280 000 personnes, si l'on inclut les personnes à charge. CIC entamera le processus de remboursement total des frais payés au Ministère par les demandeurs visés. En ce qui concerne les demandeurs qui ont franchi l'étape liée aux critères de sélection - environ 20 000 personnes - CIC continuera de traiter leurs demandes jusqu'à ce que le Ministère ait statué sur celles-ci.
Au cours des derniers dix ans, le nombre de demandes présentées par des TQF a largement dépassé le nombre de places établi chaque année dans le plan des niveaux d'immigration, entraînant de longs délais de traitement et un arriéré grandissant. En vertu du Plan d'action pour accélérer l'immigration de 2008, CIC a commencé à limiter le nombre de demandes qu'il accepte à celles liées aux professions prioritaires. Le Ministère a ajouté des plafonds pour le nombre de nouvelles demandes en 2010. Grâce à ces efforts, CIC a pu réduire l'arriéré de demandes présentées avant 2008 de plus de 50 %, et le nombre total de demandes de TQF à traiter, de plus de 25 %. Toutefois, si CIC ne prend pas d'autres mesures, certains TQF pourraient devoir attendre jusqu'en 2017 avant que l'on statue sur leur cas.
« Il est déraisonnable de faire attendre les demandeurs pendant cinq années de plus », a dit le ministre Kenney. « Nous sommes loin du système d'immigration souple et adaptable dont le Canada doit se doter pour demeurer une destination de choix. »
30/3/2012
Source : Marktuire

La mission d'étude sur l'immigration effectuée par une délégation algérienne en Italie a permis de prendre connaissance des divers mécanismes utilisés par cet Etat européen dans la gestion des flux migratoires et des demandes d'asile. La mission, qui a pris fin vendredi soir à Rome, a permis aux membres de la délégation algérienne de prendre connaissance des méthodes de travail utilisées par l'Italie pour contrôler le phénomène migratoire, notamment le rôle de la société civile et des organisations en charge des questions des réfugiés et de protection des droits de l'homme dans ce domaine. Les membres de la délégation algérienne ont mis à profit cette mission pour enrichir leurs connaissances à la lumière de l'expérience italienne en matière de gestion de l'immigration, a précisé la présidente de la sous-commission de la coopération et des relations extérieures au sein de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Mme Yasmina Taya. Le modèle italien de gestion de l'immigration peut servir de base pour évaluer, promouvoir et renforcer les capacités algériennes de gestion de ce phénomène, sur le plan législatif et réglementaire, a ajouté Mme Taya, coordinatrice de la délégation algérienne.
La responsable a, dans ce contexte, estimé nécessaire de renforcer la coopération internationale à travers l'échange d'expériences dans le domaine de la gestion du phénomène migratoire, notamment entre les pays concernés par la question, appelant à une vision globale et commune entre les pays des deux rives de la Méditerranée. Pour faire face aux flux migratoires et aux dangers qui en découlent, Mme Taya a préconisé de mobiliser le soutien international afin d'aider les pays à réaliser leur développement socio-économique qui permet de fixer les populations. Une mobilisation qui doit passer par une vision humaine à même de préserver la dignité des personnes et de garantir la protection humanitaire internationale le cas échéant, a-t-elle insisté. La délégation algérienne a, par ailleurs, pris connaissance des centres d'accueil des réfugiés clandestins, autre mécanisme italien de gestion de l'immigration. Ces centres participent à l'identification des réfugiés et à la collecte de données qui permettent de déterminer les raisons qui poussent les réfugiés à immigrer en Italie.
Les réfugiés sont transférés vers des centres d'accueil et d'hébergement en attendant que les commissions territoriales relevant des services du ministère de l'Intérieur, composées de représentants du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), se prononcent sur leurs demandes d'asile et leurs cartes de séjour. Le droit italien autorise des recours en cas de refus d'une demande d'asile. Les demandeurs d'asile ont droit au séjour durant la période de recours.
Les membres de la délégation algérienne qui ont participé à cette mission d'étude d'une semaine ont rencontré les représentants de bureaux et de départements gouvernementaux italiens en charge des questions de l'immigration et de la gestion des affaires des réfugiés, notamment le Bureau de l'immigration et des libertés auprès du ministère de l'Intérieur et des départements et commissions régionales chargés de l'examen des dossiers de demande d'asile.
Les membres de la délégation algérienne ont également rencontré les représentants de plusieurs organisations, à savoir le Bureau régional du HCR à Rome, le Conseil italien pour les réfugiés (CIR) et l'Union des juristes italiens (UJI). La délégation a également visité des centres d'accueil et d'hébergement des demandeurs d'asile à Rome et Crotone (600 km au sud de l'Italie). Cette mission d'étude, composée de représentants d'instances impliquées dans la gestion de l'immigration, s'inscrit dans le cadre du projet "Algérie, renforcement des capacités de gestion des flux migratoires mixtes". Financé par la Commission européenne, ce projet entre dans le cadre de la coopération entre la CNCPPDH et le CIR, avec la coordination de l'UJI.
31/3/2012
Source : Elmoujahid

Dix jours après la tragédie de Toulouse, le ministre de l’Intérieur a rencontré le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, et le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, sur le thème de l'islamisme radical.
Bilan de la rencontre : la nécessité de trouver « une nouvelle formation des religieux, c'est-à-dire des imams qui prêchent et des aumôniers ». Ces derniers ont « un rôle très important dans la prévention de certaines dérives. Nous voulons renforcer les actions en cours de prévention, d'apaisement, d'unité nationale et plus que jamais avancer avec sérénité », a déclaré Dalil Boubakeur.
« Nous pensons qu'aujourd'hui le dialogue entre les musulmans et les pouvoirs publics est plus que jamais nécessaire pour œuvrer conjointement », a poursuivi le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui parle plutôt d'une « radicalisation du langage qu'une véritable attitude de notre communauté ».
Une commission sur la « tendance à la radicalisation de l'islam en France » devrait être créer, avec les acteurs « souhaitant y participer ». « Nous sommes tombés tout à fait d'accord avec le CFCM pour estimer qu'il y avait lieu de poursuivre la lutte qu'ensemble nous menons contre la radicalisation de la religion musulmane », a pour sa part commenté Claude Guéant.
La rencontre s'est tenue quelques heures après le coup de filet qui a vu placer en garde à vue 19 personnes proches du mouvement Forsanne Aliza, dont le leader du groupe dissout par Claude Guéant en janvier dernier. Des arrestations sans lien avec « l'affaire Merah », selon les enquêteurs. Des armes auraient été saisies où les forces de l'ordre sont intervenues
30/3/2012
Source :  Saphir news

En étudiant les écrits des grands penseurs de droite depuis la Révolution française, il a dégagé ce qui constitue leur socle commun, quelles que soient les époques, et quels que soient les « courants » et les traditions dans lesquels ils s’inscrivent.
Il nous aide à comprendre pourquoi l’immigration et l’islam sont des obsessions des hommes politiques de droite. Et pourquoi on peut être pauvre mais voter pour un candidat qui n’aide pas les pauvres.
Au terme de son enquête, il estime que la vision du monde « de droite » est aujourd’hui hégémonique – et que « François Hollande est un bon reflet » de cette domination. Entretien.
Rue89 : Vous avez entrepris de comprendre ce que c’est qu’être de droite. Comment ce sujet s’est-il imposé à vous ?
Emmanuel Terray : C’est venu de très loin : je suis d’une famille de droite classique républicaine. Au fur et à mesure que les années ont passé, il m’a semblé qu’il fallait prendre la mesure du fait que la moitié du monde ne pense pas comme moi ; et qu’on ne pouvait pas réduire ce fait à la simple défense d’intérêts matériels. D’autant que dans cette moitié qui ne pense pas comme moi, beaucoup de gens ont peu d’intérêts matériels à défendre.
Je voulais comprendre ce qui les amenait à défendre un ordre établi qui les traite relativement mal. Comme anthropologue, je me suis toujours efforcé de comprendre une société autre, une culture autre. Ce livre est le fruit d’un effort déployé pour comprendre la tribu de la droite.
C’est la même approche intellectuelle que quand vous partiez étudier des tribus en Côte d’Ivoire ?
J’ai travaillé dans des sociétés faites de lignages juxtaposés qui peuvent être très opposés les uns aux autres mais qui appartiennent tout de même à un même clan. Et quand un autre clan entre en scène, ces lignages savent toujours s’entendre.
On a un mécanisme du même genre dans la pensée de droite. Malgré son extrême diversité, la pensée de droite a toujours été capable de se réunifier quand l’adversaire se faisait menaçant.
Les historiens qui ont réfléchi sur la droite – à commencer par René Rémond, à continuer par Sirinelli et ses collaborateurs puis par Michel Winock – insistent toujours sur sa diversité. J’observe pour ma part une continuité indéniable dans le temps et une grande cohérence.
« L’ordre établi, c’est le point de départ »
Mais la droite se compose malgré tout de deux grandes familles : les tenants du libéralisme économique et ceux qui sont plutôt attachés au conservatisme social. Combien de temps cette cohabitation peut-elle encore durer ?
La tension entre les deux est un mécanisme constant dans l’histoire de la droite. La droite défend l’ordre établi. C’est le point de départ. Mais l’ordre établi change sous la pression des mouvements du monde. Par conséquent, la droite est confrontée à une échéance : ou bien nous restons fidèles à l’ordre établi tel que nous l’avons toujours défendu et nous tombons dans la réaction ; ou bien nous nous adaptons.
Vous avez une très belle transition de ce genre au début du XIXe siècle. Sous la Restauration, la droite aristocratique féodale souhaite que l’Ancien régime soit rétabli. Mais la société a changé, la révolution industrielle commence, les banques et l’argent prennent de l’importance.
Cette évolution pousse la droite légitimiste dans la réaction et c’est la droite orléaniste qui se place au cœur du jeu : ce sont les valeurs de Guizot et Louis-Phillippe qui l’emportent. L’argent.
Balzac décrit admirablement cette mutation : vous avez d’un côté la duchesse de Langeais et le comte de Montriveau, partisans de l’Ancien régime ; et de l’autre Rastignac, qui décide de s’adapter à la société telle qu’elle est devenue, qui va épouser la fille de l’usurier et se faire de l’argent.
On pourrait aussi prendre un exemple à la fin du XIXe siècle. La droite, jusque là, est résolument monarchiste. Vers 1880-1890, les plus lucides voient bien que la République est installée et qu’on ne reviendra pas à la monarchie. Et par conséquent, c’est le mécanisme du Ralliement. Dans l’Histoire, l’expression désigne le ralliement des catholiques mais ça va bien au-delà : la droite devient républicaine et ceux qui restent monarchistes versent dans la réaction.
Je me demande si on n’assiste pas au début d’une transition du même genre.
Si la mondialisation ultralibérale devient la règle définitive, si la droite classique s’accroche à ses positions, elle deviendra elle aussi réactionnaire par rapport à cette idéologie ultralibérale. Il y a une tension évidente entre les deux. Mais la crise peut aussi freiner le triomphe de la mondialisation ultralibérale ; à ce moment-là, la droite républicaine classique retrouverait ses marques.
Sarkozy, « du côté du libéralisme »
Donc les tenants du conservatisme social retrouveraient une place centrale à droite ?
Oui. Si on regarde l’échiquier politique français, on voit bien que Sarkozy et Juppé, ce n’est pas la même chose. Or on ne peut pas dire que la tendance Juppé a définitivement perdu la bataille. La crise peut favoriser une envie de modération et de stabilité.
En lisant votre livre, je me suis demandé si Nicolas Sarkozy était vraiment de droite.
Il n’est pas de la droite classique. Les valeurs de la droite classique et celles des tenants du libéralisme économique s’opposent presque terme à terme : la stabilité, l’enracinement, la sécurité et le consensus d’un côté ; la mobilité, le nomadisme, le goût du risque et la compétition de l’autre. Sarkozy est du côté du libéralisme.
Ceci dit, cette distinction n’efface pas les fondamentaux : l’ordre, la hiérarchie, l’autorité, la priorité donnée au plus proche sur le lointain, restent constantes. L’idée d’égalité est rejetée par toutes les fractions de la droite – l’inégalité est même considérée comme un bienfait, un moteur de la compétition, donc de la croissance, de l’innovation.
A vous lire, le centriste Bayrou est de droite.
Sans aucun doute. Il est clairement d’une droite conservatrice, républicaine, d’influence chrétienne – ce qui est important à souligner, parce que ce n’est pas la règle générale.
Rien d’utopique chez Hollande
Et Hollande ? Si je me fie aux valeurs que vous énumérez, j’en tire la conclusion qu’il est aussi de droite.
Là les choses sont différentes. La droite et la gauche, c’est un couple antagoniste mais indissociable. Elles sont déterminées l’une par l’autre. C’est un couple qui s’affronte dans la bataille politique et la bataille des idées. Par conséquent, on en arrive à la question de l’hégémonie : qui est dominant dans la bataille des idées ?
Contrairement à ce qu’on pense souvent, la gauche était assez largement dominante jusqu’en 1970-75, pendant la période des Trente Glorieuses : elle était dominante sous sa forme interventionniste, keynésienne, progressiste.
Il y a eu une mutation en 1980 et depuis cette période, c’est la droite qui est hégémonique : c’est le triomphe des valeurs de l’individualisme, de la compétition, des inégalités. Et je pense que François Hollande est un bon reflet de cette hégémonie de la droite.
Je ne doute pas qu’il soit un homme de gauche du point de vue de ses appartenances sociales, de son enracinement, mais dans ce qu’il développe, si les valeurs de la gauche c’est l’innovation, l’invention, la prise de risque, le privilège de l’avenir sur le présent, on en est assez loin.
Il n’y a rien dans ce que nous propose François Hollande qui relève de près ou de loin de l’utopie. Or je pense que sans utopie, il n’y a pas vraiment de pensée de gauche.
François Hollande serait donc un homme qui défend des valeurs de droite !
Je dirais que c’est un homme de gauche qui subit très fort l’hégémonie de la droite. Ce n’est pas tout à fait la même chose.
Quid des écologistes ?
Il y a chez les écologistes un curieux mélange d’utopie futuriste et de nostalgie passéiste, sur le thème du retour à la nature, à la vie simple, etc. Cette identité multiple leur permet d’attirer beaucoup de suffrages – lorsqu’il n’y a pas d’enjeu réel, par exemple aux élections européennes et régionales. Quand les élections décisives (politiques) arrivent, c’est une autre affaire.
Mélenchon ou la gauche classique
Passons à Mélenchon.
Si les valeurs de la gauche, c’est le refus de l’ordre établi, la recherche de l’égalité, l’idée qu’il n’y a pas d’ordre sans justice, et que toute injustice est un désordre, indiscutablement, Mélenchon et le Front de Gauche sont les porteurs des valeurs de la gauche classique.
Vous allez voter pour lui ?
Vraisemblablement.
Vous disiez que la pensée de droite est hégémonique. Peut-on dire que la France est de droite ?
Votre question est difficile. Je suis frappé par la chose suivante : dans la mesure où elle privilégie l’ordre et la sécurité d’une part, le proche sur le lointain d’autre part, la pensée de droite a des assises sociologiques qui lui assurent une audience considérable.
Je pense à des gens qui n’ont pas beaucoup, et qui ne sont pas prêts à risquer ce pas beaucoup dans des aventures politiques incertaines, qui raisonnent selon l’adage « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », « ne lâchons pas la proie pour l’ombre ».
C’est un point intéressant parce que historiquement, la droite s’est toujours méfiée du suffrage universel. Et puis la révolution de 1848 est arrivée et il y a eu les premières élections au suffrage universel masculin. Divine surprise : les monarchistes ont eu 500 sièges et les républicains, 200.
La droite a découvert que le suffrage universel, à condition qu’il soit bien balisé, à condition que le choix des candidats soit bien encadré, pouvait jouer en sa faveur.
D’autre part, la démocratie implique un effort, une dépense d’énergie, de temps. Quiconque a eu des responsabilités sait que c’est bien plus facile de décider soi-même et d’essayer de faire appliquer cette décision plutôt que de consulter cinquante personnes et discuter pendant des heures pour arriver à un avis commun. Or les gens ne sont pas spontanément portés à l’effort.
Il existe aussi, plus profondément, ce que Dostoïevski a appelé la peur de la liberté. J’ai été défenseur prud’hommes dans les années 70 à la CFDT. Dans notre idéologie, nous voulions une défense collective, participative. On voulait associer les gens qui venaient porter plainte à leur propre défense. On se heurtait à des résistances farouches. Je les entends encore :
« Monsieur, je remets mon sort entre vos mains, je vous fais une entière confiance. »
Ce recul face à la liberté et la responsabilité joue très fort en faveur de la droite, qui fait une distinction fondamentale entre l’élite et la masse.
Staline, « un tempérament de droite »
Votre témoignage vient à l’appui des croyances des penseurs de droite qui considèrent l’homme comme plutôt mauvais et feignant s’il n’est pas contraint par la société.
Si on laisse la nature opérer, la force des choses jouer, la pensée de droite est effectivement validée. Les gens de gauche ont souvent tendance à sous-estimer l’effort et les prises de risque qu’ils demandent.
Mais alors, on naîtrait de droite et on pourrait éventuellement devenir de gauche sous certaines conditions ?
Je ne sais pas si on est de droite à l’état de nature. De mon point de vue, gauche et droite sont deux tempéraments symétriques.
Si vous n’aimez pas l’ordre établi, si vous ne craignez pas l’innovation, les risques, si vous êtes un peu parieur, ce tempérament vous conduit à être de gauche.
Si vous êtes davantage soucieux de sécurité, si vous craignez pour ce que vous avez, pour ce qui existe, si vous craignez l’arrivée de gens venus d’ailleurs, vous êtes de droite.
Prenez l’Union soviétique entre les deux guerres : vous voyez s’opposer des tempéraments de gauche et des tempéraments de droite. C’est Trotski, partisan de la révolution permanente, face à Staline, partisan de l’ordre, de la discipline, de la hiérarchie.
Dans le PC chinois actuel, c’est la même chose.
Quand Sarkozy est arrivé au pouvoir, l’UMP affirmait être devenue le parti du mouvement. Etes-vous d’accord avec cette revendication ?
Cette revendication relève de la formule du prince Tancrède dans « Le Guépard » :
« Il faut que tout change pour que tout reste pareil. »
Je crois que c’est le principe même de la politique de Sarkozy. L’idée est de sauver l’ordre établi dans ses fondamentaux avec ce qu’il contient d’inégalités, de toute puissance de l’argent ; mais de faire les mutations accélérées et cosmétiques qui permettront de sauver cet essentiel.
« On fait mine de craindre l’islam »
Pourquoi la droite est-elle obsédée par l’islam ?
L’islam nous est proposé comme un adversaire de substitution, car il faut toujours un adversaire, depuis que le communisme a disparu. On n’a pas assez noté que les Trente Glorieuses sont exactement contemporaines de la guerre froide.
Je suis convaincu que l’avènement de ce que Robert Castel a appelé la société salariale – une société de croissance, de plein emploi, de progrès du niveau de vie, de sécurisation des statuts pour les travailleurs – cette société construite par l’effort commun de l’aile réformiste du mouvement ouvrier et de la bourgeoisie éclairée, devait beaucoup à la pression extérieure exercée par l’aile communiste du mouvement ouvrier.
La première année que j’ai voté, en 1956, le Parti communiste faisait 26% des voix. C’était une alternative possible. A partir de 1980, la menace soviétique devenant de moins en moins crédible, le capitalisme s’est senti libéré de toute menace, d’où ce passage à l’hubris, à la démesure.
L’islam, aujourd’hui, ne met pas en cause le destin capitaliste. C’est un adversaire moins menaçant. Mais on fait mine de le craindre pour se souder contre quelque chose.
Comment les gens de droite ont-ils assisté aux révolutions arabes ?
Le printemps arabe a provoqué une petite dépression. Notre droite aurait été très désorientée si toutes les révolutions arabes avaient conduit à l’avènement de démocraties dans tout le monde arabe.
Mais les partis islamistes sont en train d’emporter la bataille politique aussi bien en Tunisie qu’en Egypte. La droite peut donc continuer à brandir la menace islamiste.
La droite va donc continuer à jouer avec le halal, les prières de rues...
Et les horaires des piscines, oui... Mais ce n’est pas uniquement pour avoir un ennemi. Cette attitude se rattache aussi à cette hostilité à l’étranger qui est une dimension importante de la pensée de droite.
La préférence nationale, pensée à droite
Pourquoi la droite est-elle si méfiante vis-à-vis de l’étranger ?
Elle ne voit pas les étrangers d’abord comme des humains. La pensée de droite déteste les catégories universelles. Vous trouverez quantité de penseurs de droite pour vous dire que l’humanité est une notion zoologique, sans contenu politique ni social, ni culturel.
Pour eux, ce qui existe, c’est les nations : certaines nous sont proches, d’autres lointaines. L’idée de préférence nationale, elle est formulée par le Front national, mais elle est au cœur de la pensée de droite.
C’est aussi lié à sa conception de l’ordre : l’ordre implique que ses éléments restent distincts, et que chacun reste à sa place.
Or si vous n’êtes pas dans une société d’apartheid, l’immigration apporte le risque d’hybridation, de mélange, de métissage, de confusion.
Et, par définition, un immigré c’est quelqu’un qui ne reste pas à sa place. Tout cela est donc contraire aux valeurs de la droite. L’instinct profond de la droite l’amène à être hostile à l’immigration.
Tout au long des XIXe et XXe siècles, la France a toujours extrêmement mal accueilli les étrangers d’où qu’ils viennent : elle a mal accueilli les Belges, les Italiens – rappelez-vous le pogrom d’Aigues-Mortes –, les Espagnols...
J’ai lu des journaux des années 30, qui expliquent que le catholicisme complètement fétichiste et fanatique des Polonais interdisait absolument leur intégration dans la République française laïque... Remplacez le catholicisme par l’islam, et vous aurez les peurs d’aujourd’hui.
Etre de droite, au fond, c’est avoir peur ?
Bien souvent, oui. Observez la pensée de Finkielkraut, vous retrouvez cette notion de forteresse assiégée : nous sommes entourés par les barbares, ils sont à nos portes, nous sommes menacés de déclin, de disparition... C’est un thème cardinal dans la pensée de droite depuis 1830.
Pendant la révolution de 1848, les barbares de l’époque, ce sont les Bretons, les Picards, les Auvergnats qui s’entassent dans les faubourgs de Paris et comme ils ne parlent pas encore très bien français, car Jules Ferry n’est pas encore arrivé, ils sont réputés étrangers, ils menacent la civilisation bourgeoise parisienne.
Dans le livre de Louis Chevalier, « Classes laborieuses et classes dangereuses », vous trouvez des descriptions et des citations éloquentes sur le sujet. Il n’y a pas grand-chose à changer entre les textes de cette période et ceux d’aujourd’hui : la civilisation disparaît, il n’y a plus de repères, la morale s’évanouit. C’est un thème constant de la pensée de droite, ce thème de la peur.
Dans la préface de « Lucien Leuwen », Stendhal a cette très belle formule : « Adieu ami lecteur, essayez de ne pas passer votre vie à haïr et à avoir peur. »

On voit dans la campagne actuelle que la haine et la peur sont des moteurs fondamentaux pour les candidats de droite.
31/3/2012, Mathieu Deslandes
Source : Rue89

Alors que plusieurs milliers de contre-manifestants ont défilé au même moment à quelques rues.
Aucun incident n'était rapporté vers 16h00 (14h00 GMT), alors que les manifestants doivent se disperser vers 17h00 (15h00 GMT).
Une heure après le début de la réunion anti-islamique organisée par le mouvement danois d'extrême droite Ligue de défense danoise, qui avait invité les membres des organisations européennes soeurs, la police dénombrait moins de 200 personnes dans le Moelleparken où elles étaient attendues.
"Il y a 150 ou 200 personnes, mais j'ai l'impression qu'il n'y a même pas 100 personnes participant réellement à la manifestation", a déclaré à l'AFP un policier sur place en référence aux journalistes et aux curieux venus simplement observer le rassemblement.
Le porte-parole de la Ligue de défense danoise, Philip Traulsen, n'était pas joignable pour commenter. La Ligue avait dit jeudi espérer entre 300 et 1.000 participants à son rassemblement.
La police a déployé un dispositif considérable, encerclant complètement le Moelleparken par crainte de débordements. Quelques commerçants et restaurateurs du quartier on préféré rester fermés, a constaté une journaliste de l'AFP. Un bus de militants venant de Suède a été arrêté et fouillé par la police à la recherche d'armes éventuelles avant d'être autorisé à passer, ont indiqué les forces de l'ordre.
La contre-manifestation organisée par le mouvement "Aarhus pour la diversité" a, au contraire, rassemblé plus de personnes qu'attendu.
Vers 15h30 (13h30 GMT), soit deux heures après le début de la contre-manifestation, la police dénombrait entre 4.000 et 5.000 participants, contre 2.000 à 3.000 attendus.
31/03/2012
Source : Lalibre.be

Cela devait être une journée comme les autres. Nous sommes le 1er mars 2012 à Guadalajara, dans le centre de l'Espagne. Il est 21h ta pante, heure locale. Abdellah El Asli, 33 ans, joue un match de football avec des connaissances…Suite

Un an après la mort de 63 jeunes migrants dans une embarcation de fortune au large de la Libye, l'Otan et plusieurs armées, dont celle de la France, ont été mises en cause jeudi pour ne pas avoir répondu à leurs appels de détresse.
Plusieurs organisations non-gouvernementales ont annoncé leur intention de porter plainte pour "non assistance à personne à danger" contre les armées ayant participé au conflit contre le régime Kadhafi, et notamment l'armée française.
Le 26 mars 2011, quelques jours après le début du conflit libyen, 72 Africains, âgés de 20 à 25 ans, et deux bébés montent à bord d'un fragile canot pneumatique d'une dizaine de mètres de long. Ils ont payé des trafiquants pour fuir la Libye et rejoindre l'Europe.
"Il était complètement surchargé. J'avais quelqu'un assis sur moi, et cette personne avait quelqu'un d'assis sur elle", a témoigné Bilal, l'un des neuf survivants, dans un rapport publié jeudi par le Conseil de l'Europe après une longue enquête sur ce drame.
Très vite, la situation se détériore à bord. Le bateau, en panne de carburant, dérive. Les passagers n'ont rien à manger ni à boire. Ils arrivent à joindre par téléphone un prêtre érythréen basé à Rome qui alerte les autorités maritimes italiennes.
Quelques heures plus tard, un hélicoptère survole le canot et livre quelques bouteilles d'eau et des biscuits.
C'est la dernière aide que recevront les réfugiés, même s'ils croiseront deux bateaux de pêche, une frégate, probablement espagnole participant à l'opération de l'Otan, et un navire de combat considéré comme italien.
Désespérés, les naufragés sont pris d'hallucinations. Une femme, prise de panique, se jette à la mer et "chaque jour, il y avait de plus en plus de gens qui mouraient", selon l'un des rescapés interrogés par la sénatrice néerlandaise Tineke Strik, auteur du rapport. En dernier ressort, les survivants "boivent leur urine mélangée à du dentifrice".
Le 10 avril, le canot est finalement rejeté sur les cô tes libyennes. Les dix rescapés sont arrêtés, emprisonnés et, faute de soins, l'un d'eux meurt. Ils arriveront finalement à quitter la Libye en guerre.
"Dans cette affaire, plusieurs occasions de sauver les vies ont été perdues" car "personne n'a porté secours à ce bateau malgré les signaux de détresse", a regretté Mme Strik devant la presse à Bruxelles.
Son enquête met en lumière "un ensemble de défaillances" de la part des autorités libyennes, des services italiens de sauvetage maritime, des deux bateaux de pêche, de l'Otan et des pays "dont les navires dans les environs du bateau ont manqué à leur obligation de sauver ces personnes".
C'est sur cette base qu'une première plainte devrait être déposée, au nom de plusieurs survivants, "contre l'armée française" auprès du "procureur du tribunal de grande instance de Paris durant la première quinzaine d'avril", a indiqué Stéphane Maugendre, avocat et président du Groupe français d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti), l'une des organisations associées à cette initiative.
Avec "27 navires engagés dans cette zone", "l'armée française ne pouvait ignorer la détresse de ces personnes", a-t-il expliqué. Des plaintes similaires devraient être prochainement déposées dans d'autres pays européens, selon lui.
Mise en cause, l'Otan a affirmé jeudi avoir "fourni un nombre important d'informations" au Conseil de l'Europe mais aucune d'entre elles ne concerne ce bateau en particulier.
"Durant notre mission, les navires et avions de l'Otan ont directement porté assistance à plus de 600 personnes et aidé à coordonner les secours à beaucoup d'autres", a souligné sa porte-parole, Oana Lungescu.
29 mars 2012
Source : AFP

La deuxième édition des "Journées de l'Afrique méditerranéenne" se déroulera du 31 mars au 14 avril prochain, à Montréal, un événement qui fera découvrir au public québécois la richesse et la diversité des cultures du Maroc, d'Algérie, de Tunisie et d'Egypte, apprend-on auprès des organisateurs.
Organisé par la Maison de l'Afrique-Mandingo, cet événement culturel verra la participation de plus d'une cinquantaine d'artistes, écrivains et intellectuels, avec de la musique, théâtre, projections de films et de documentaires, littérature, mode, arts visuels, calligraphie, ainsi que des conférences, autant de disciplines pour aborder la pluralité de "l'Afrique méditerranéenne" au coeur de la diversité montréalaise.
Espace d'expression et d'échange, ces journées se veulent un trait d'union entre les différents artistes du pourtour méditerranéen et de l'Afrique subsaharienne, mais aussi entre les communautés d'accueil et d'origine, précisent les organisateurs.
Du patrimoine artistique traditionnel à la création contemporaine, une programmation riche et variée qui comprendra aussi des expositions de peintures et photographies d'artistes ainsi que la projection de plusieurs films et documentaires de réalisateurs nord-africains, dont le court-métrage "Wanted" du marocain Ali Essafi et le documentaire "Casanayda" de Farida Belyazid.
Le programme comporte aussi une exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) avec une vaste sélection de livres d'auteurs marocains.
29/3/2012,
Source : MAP

Google+ Google+