vendredi 2 août 2024 15:27

Le Maroc a besoin des compétences des Marocains résidents à l'étranger; mais attention ce n'est pas pour autant une garantie pour chacun d'eux de trouver un job sur mesure une fois revenu au pays…Suite

"Changements climatiques : Trinidad est-elle en train de couler?" est le titre du nouvel ouvrage publié par le géographe Abderrahman ELFouladi, un maroco-canadien passionné de la climatologie et du système d'information géographique.
Ce livre-album (264 pages) comprend une large palette de photos, de dessins assortis de légendes, d'illustrations et de textes, qui aident à la compréhension de "ce qui se passe autour de cette île des Caraïbes", partant du fait que "depuis 1990, les signes avant-coureurs d'une hausse généralisée du niveau moyen de la mer se multiplient à Trinidad, laissant supposer que cette île serait déjà en train de subir les impacts du réchauffement global de la planète, comme l'ont affirmé certains chercheurs", écrit l'auteur-journaliste établi à Montréal.
"Afin de comprendre ce qui se passe autour de cette île des Caraïbes, nous avons mis à contribution deux dynamiques : la dynamique continentale (mouvements verticaux de la croûte terrestre) et la dynamique océanique (variabilité du volume de la mer)", explique M. El Fouladi, soulignant que "des mesures in situ (Profils de plages, mesures marégraphiques, salinité des aquifères ), une analyse des séismes par rapport aux volumes de pétrole extraits dans la région, ainsi que des simulations de deux modèles de circulation générale couplés (MCGC/AO) ont montré que la dynamique continentale l'emporte sur la dynamique océanique dans la hausse du niveau de la mer observée le long de la cô te de l'île".
Dans cet ouvrage, Dr. Abderrahman El Fouladi, par ailleurs directeur du magazine mensuel Maghreb Canada Express, publié à Montréal, estime que "Trinidad serait donc davantage victime de l'exploitation intensive du pétrole et du gaz dans la région que de la hausse du niveau de la mer due aux changements climatiques".
Abderrahmane El Fouladi est géographe (Ph.D. en climatologie, M.Sc en SIG et B.Sc. en environnement). Topographe puis cartographe au Maroc, il s'installe, à partir de 1991, au Canada et poursuit sa carrière en tant que consultant en changements climatiques, notamment en impacts de la hausse future du niveau moyen de la mer sur les installations côtières.
27 mars 2012
Source : MAP

Parution de l'ouvrage "Changements climatiques : Trinidad est-elle en train de couler?" du géographe marocain Abderrahman EL Fouladi

Une dizaine d'ONG de "défense des droits humains" demandent à l'Otan de fournir une "réponse claire" sur les décès d'une soixantaine de migrants fuyant la Libye fin mars 2011 à bord d'une embarcation en Méditerranée, ont-elles annoncé lundi dans un communiqué publié à Paris.
L'OTAN et ses í‰tats membres "devraient fournir des informations permettant de mieux comprendre la chaîne des événements qui ont conduit à la mort de 63 migrants à bord d'une embarcation en Méditerranée", selon ces associations qui ont adressé lundi des lettres communes à l'organisation militaire et à certains de ses í‰tats membres.
"Les tragiques pertes en vies humaines en Méditerranée au cours de l'année 2011 --le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés estime qu'au moins 1.500 personnes ont péri l'année dernière en tentant d'effectuer la traversée-- exigent des efforts concertés pour enquêter et pour empêcher que de telles tragédies ne se reproduisent à l'avenir", soulignent le signataires.
Ces organisations sont Human Rights Watch, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), le réseau euro-africain Migreurop, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'Homme (REMDH), la coalition Boats 4 People et le Groupe français d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti).
Elles réclament des "éclaircissements à propos de la présence et de la capacité dont disposaient l'OTAN et ses í‰tats membres dans la zone maritime concernée lorsqu'est survenu ce dramatique épisode".
L'incident concerne, selon elles, un "bateau en détresse" rempli de migrants fuyant la Libye, laissé à la dérive pendant deux semaines en Méditerranée avant qu'il n'accoste de nouveau en Libye le 10 avril 2011. "L'embarcation, assurent les ONG, a rencontré des difficultés peu de temps après avoir quitté Tripoli dans la nuit du 26 au 27 mars 2011. En dépit des appels de détresse et du fait que des rescapés aient aperçu un hélicoptère militaire et un navire de guerre, le bateau n'a pas reçu d'aide, en conséquence de quoi 63 de ses 72 passagers ont péri, dont 20 femmes et deux bébés."
26 mars 2012
Source :AFP

Taux de fécondité parmi les plus bas du monde, âge moyen parmi les plus élevés: la démographie est la bombe à retardement du "miracle allemand" avec une main-d'oeuvre qui vieillit et décroît rapidement.
Actuellement vivent près de 50 millions de personnes en âge de travailler (entre 20 et 65 ans) en Allemagne. En 2060, elles ne devraient plus être que 36 millions, selon les prévisions de l'Office fédéral des statistiques.
"La baisse du nombre d'actifs va affaiblir le potentiel de croissance de l'économie allemande à long terme", prévient Arnauld Lechevalier, chercheur du Centre Marc Bloch à Berlin.
"Il ne devrait plus tourner qu'autour de 1,2% par an, contre 1,5% en 2000", prédit de son côté Stefan Kooths, chercheur de l'un des six grands instituts économiques allemands, IFW de Kiel, même si, ajoute-t-il, pour l'instant, les effets néfastes de la démographie sont contrebalancés par le fait que de plus en plus de femmes et de seniors travaillent.
"Et le nombre grandissant de personnes âgées à la retraite va peser sur les finances publiques", continue M. Kooths.
"Depuis près de 40 ans, il ne naît plus qu'1,4 enfant par femme en Allemagne. Par conséquent, sans immigration, une génération n'est remplacée qu'aux deux tiers", constate Erika Schulz, chercheuse de l'institut de recherche économique allemand DIW.
Avant la chute du mur, la RDA affichait un taux de fécondité légèrement meilleur que sa rivale de l'Ouest: entre 1,7 et 1,8 enfant par femme. "Le régime communiste encourageait la natalité par toute une série de mesures privilégiant les familles. Ainsi un ménage obtenait plus facilement un appartement s'il avait un enfant", raconte Mme Schulz.
Les deux années suivant la réunification de 1990, le taux de fécondité a brutalement chuté à l'est, plafonnant à 0,9 enfant par femme, reflet des craintes d'un avenir sombre d'une population tout à coup confrontée à la perte d'emplois. Puis ce dernier est remonté, aboutissant à un chiffre pratiquement semblable dans les deux Allemagne.
"Depuis les années 1970, de plus en plus de femmes renoncent à être mère en Allemagne", remarque Bettina Sommer, de l'Office fédéral des statistiques. En 2008, seules 11% des femmes de plus de 60 ans n'avaient pas d'enfants, mais parmi celles âgées de 40 à 44 ans, elles étaient pratiquement le double: 21%.
Parmi les raisons invoquées pour expliquer cette situation: la faiblesse des infrastructures de garde dans l'ouest du pays, avec des crèches en nombre insuffisant et beaucoup d'écoles fermant dès le début de l'après-midi.
A cause du solde naturel (différence entre naissances et décès) négatif, la population allemande décroît depuis 2003, à l'exception notable de 2011 où elle a crû à 81,8 millions d'habitants grâce à un bond de l'immigration.
Selon l'Office des statistiques, avec une fécondité stagnante, l'Allemagne, juqu'ici le pays le plus peuplé d'Europe, devrait continuer de se vider d'ici à 2060 pour ne plus compter qu'entre 65 et 70 millions d'habitants.
"Le plus difficile à prévoir, c'est l'immigration", estime Mme Schulz. Le solde migratoire (différence entre entrées et sorties), qui est actuellement positif et devrait le rester, tourne autour de 100.000 et 200.000 personnes par an.
Avec une espérance de vie en constante augmentation grâce aux progrès de la médecine, la proportion du nombre de personnes âgées de 65 ans et plus va fortement croître dans le total de la population: de 20% actuellement, elle devrait s'élever à 34% en 2060. A cette date, le nombre de septuagénaires sera le double de celui d'enfants qui naissent.
24 mars 2012
Source : AFP

L’étude est appelée à faire des vagues. Les «très diplômés» ne sont pas là où on les attend.
Selon une étude du Secrétariat général de l’immigration, la France compte 6,24 millions de «très diplômés» (masters, grandes écoles et doctorat), dont 710 000 «immigrés». Au total, ce sont 780 000 «très diplômés» qui ne sont pas nés français, la différence avec les 710 000 personnes citées dans l’étude représentant ceux qui ont acquis la nationalité française. Cette étude bat en brèche de nombreuses idées reçues.
Qui sont les nouveaux français ?
Les pays d’origine les plus représentés sont l’Algérie et le Maroc (66 000 chacun) et la Tunisie (26 000). Entre ces trois pays du Maghreb, s’intercalent le Royaume-Uni (40 000) et l’Allemagne (30 000). Certains pays bien représentés dans la population immigrée le sont moins parmi les très diplômés : c’est le cas de l’Italie, l’Espagne, le Portugal ou encore la Pologne (78 000 pour les 4 pays).
La langue est le vecteur essentiel. Ces chiffres montrent l’influence de la langue natale, du passé colonial «commun», quand ce n’est pas la proximité (Royaume-Uni ou Allemagne).
En France, 41,3% des doctorants sont étrangers, une «proportion très élevée, caractéristique des pays très attractifs qui offrent un système d’enseignement supérieur de qualité et tissé un réseau grâce aux liens historiques et linguistiques», note l’étude.
Sur l’ensemble des étudiants entrés en France en 2002, un tiers y est toujours présent. L’étude ne prend pas en compte les personnes nées françaises mais de parents étrangers, en raison de l’interdiction des statistiques ethniques.
Les effets de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers n’ont pas été pris en compte par cette étude.
27/3/2012, Rémi Yacine
Source : El Watan

La construction européenne continue à occuper la campagne présidentielle française, dans laquelle, comme trop souvent, elle joue le rôle du bouc émissaire. Tel est, notamment, le cas de la politique d'immigration.
L'Europe perd sa population et sa situation démographique est catastrophique. Aussi est-elle devenue le premier continent pour l'asile et l'immigration. La population européenne s'accroît ainsi de 8 millions de personnes chaque année et parmi les 502 millions d'Européens, on compte 45 millions d'étrangers qu'on peine à intégrer. La crise renforce l'inquiétude des peuples, attisée par les populismes et certains voudraient alors remettre en cause les accords européens de libre circulation.
Pourtant, pour relever ces défis rien ne serait pire qu'une renationalisation des politiques d'immigration. Croire que les Etats membres seraient mieux à mêmes de gérer tout seuls les frontières externes est une illusion démontrée par les faits. Laisser penser qu'une gestion interétatique de l'immigration pourrait mieux résoudre les problèmes des migrations internes à l'Union est une profonde erreur, qui porte en elle les germes de graves divisions entre les peuples. L'Europe de Schuman, celle aussi du général de Gaulle et de tous ses successeurs, n'y résisteraient probablement pas, emportées par la tentation du repli qui conduit aux nationalismes.
Les initiateurs des accords de Schengen (1985: Allemagne, Benelux, France), devenus 26, ont eux-mêmes justement décidé d'en confier la gestion, en 1995, à la Commission européenne, instance supranationale. Ils ont, depuis, tenté d'harmoniser le droit d'asile, le statut de réfugié et d'élaborer un Pacte européen pour l'immigration. Des améliorations sont encore nécessaires et leur réforme est d'ailleurs en cours. Le contrôle des frontières extérieures doit, un jour, être confié à un véritable corps européen de garde-frontières, les Etats ne doivent plus pouvoir décider seuls de mesures qui auraient des conséquences sur leurs partenaires, une vraie solidarité avec ceux qui sont confrontés à la pression venue des pays tiers doit être organisée, la mobilité des travailleurs au sein de l'Union peut être mieux régulée, notre sécurité face aux nouvelles menaces doit en être renforcée.
Cela ne peut être réussi qu'ensemble, tant il est évident que les solutions ne seront trouvées qu'à l'échelle du continent.
Répondre aux inquiétudes, c'est, en matière d'immigration, jouer totalement le jeu d'une Europe plus intégrée et plus efficace et ne rien céder aux extrémistes. C'est le vrai moyen de préserver le droit réel que nous avons acquis de circuler librement du Cap Nord aux Canaries et de maîtriser, dans le même temps, les mouvements migratoires, dans le respect des droits fondamentaux. Tout recul de cette liberté marquerait un échec grave de l'esprit européen. Que vivent les accords de Schengen !
27/3/2012, Par Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert-Schuman
Source : Le Monde

Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, n’a pas encore pris ses distances avec le site anti-immigrés du parti de Geert Wilders. Un silence qui révèle les divisions des politiques et leur absence de vision sur l’immigration, estime le philosophe Paul Scheffer.
Ceux qui, à l’étranger, suivent un tant soit peu les informations sur les Pays-Bas, savent qu’elles tournent désormais autour d’une seule question : "Qu’est-il arrivé à ce pays tolérant ?"
Cette question dénote une déception sincère, mais revient également à adopter un nouveau cliché. De même qu’autrefois, tous les correspondants écrivaient sur la liberté apparemment sans limites au pays des tulipes, on recherche maintenant assidûment des exemples qui doivent illustrer les spasmes qui secouent le pays.
Et ce n’est pas tellement difficile, les occasions sont nombreuses, avec comme point culminant récent le “site de signalement” des Polonais [le site lancé par le Parti de la liberté appelle à signaler les "nuisances et la pollution" dont se rendent victimes les migrants d'Europe de l'Est, qui sont, aux Pays-Bas, principalement des Polonais].
Est-ce que quelqu’un se donne la peine, dans les hautes sphères gouvernementales, de lire la série déprimante d’articles sur le "Beschwerdeportal", "Ost-Pranger", "l’appel à dénoncer les migrants", "anti-Polish hotline", "Dutch anti-immigration website" ? Et je me limite ici à l’allemand, au français et à l’anglais.
La tache sur le tapis continue de grossir
L’indignation des autres pays est évidemment en partie liée à leurs propres intérêts. Les dix ambassadeurs des pays d’Europe centrale et orientale, qui, dans une lettre ouverte, se sont élevés contre ce site, auraient bien des choses à expliquer au sujet des droits des minorités dans leurs propres pays.
Et en ce qui concerne le Parlement européen [qui, après un débat houleux, à demandé le 15 mars dernier au gouvernement néerlandais de prendre ses distances avec le site du PVV], on peut dire : plus l’influence est modeste, plus les paroles sont fortes.
En outre, il existe des problèmes réels autour de la libre circulation des personnes dans l'Europe [de Schengen] – encore plus si la Roumanie et la Bulgarie y faisaient leur entrée.
Malgré ces réalités, la tache sur le tapis continue de grossir. C’est ce que le premier ministre Rutte ne réalise pas suffisamment. A Bruxelles et ailleurs, on a désormais l’impression que l’on ment pas mal à La Haye à propos de l’influence réelle de Wilders sur le gouvernement [qu’il soutient sans y participer].
Cette affaire n’est pas isolée. La crise des caricatures [danoises] l’avait déjà montré : les conflits entre gouvernements augmenteront en raison de ce qui se passe à l’intérieur des sociétés nationales. La publication de caricatures de Mahomet a entraîné un déchaînement de réactions au Moyen-Orient.
A l’inverse, les conflits à l’étranger auront de plus en plus de répercussions sur nos villes, comme il est apparu, une fois de plus la semaine dernière, lors d’un attentat contre une mosquée de Bruxelles, qui était lié à la guerre civile en Syrie.
Les "allochtones" ou la 3e génération de l'immigration
Ces frontières de plus en plus ténues entre notre pays et l’étranger, où l’immigration joue un rôle essentiel, exigent une diplomatie active. Le gouvernement précédent [la coalition entre chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates dirigée par Jan Peter Balkenende] était plus vigilant à cet égard.
Lorsque Wilders a sorti [en 2008] son film Fitna sur l’islam, les conséquences dommageables ont été endiguées d’une manière subtile. On est parvenu à atténuer la menace de réactions violentes au Moyen-Orient grâce à tout une série d’initiatives, où des personnalités de premier plan de la communauté musulmane sont également intervenues.
Une diplomatie de ce type n’est efficace que si elle repose sur un consensus raisonnable.Le silence gêné de Rutte montre un pays divisé vis-à-vis du monde extérieur. Il existe des divergences de vues fondamentales sur l’immigration entre les partis qui soutiennent le gouvernement, et le désaccord au sein de la majorité n’a fait qu’augmenter ces dernières années.
Au début, il s’agissait encore de la nature de l’islam : est-ce une religion ou une idéologie politique ? Cette discorde pouvait encore être conjurée par un agreement to disagree (un modus vivendi). Désormais la divergence d’opinion touche le noyau de l’intégration européenne : la libre circulation des personnes.
Le “site de signalement” laisse entendre que l’on n’est pas tenu de traiter tous les citoyens de l’Union de manière égale, et ses initiateurs estiment que l’ouverture des frontières est une grande erreur.
Ceci cache une différence encore plus substantielle concernant l’approche de l’immigration. Lorsque des politiciens du Parti de la liberté (PVV) proposent qu’on continue de qualifier d’allochtone la troisième génération, c’est-à-dire les petits-enfants de ceux qui ont immigré, cela implique un choix évident.
Cela veut dire que les nouveaux arrivants et leurs descendants – en 2025 il s’agira approximativement d’un quart de la population – ne pourront jamais faire vraiment partie de la société.
Le site de signalement et le silence de Rutte témoignent d’une division croissante. La condamnation du Parlement européen est préoccupante, mais ce qui est plus pénible, c’est la timidité des partis du centre, y compris ceux de l’opposition.
Ces derniers ne réussissent toujours pas à tenir un discours porteur d’une vision d’avenir sur l’économie et la symbolique d’une société d’immigration. En dix ans, tout a été dit sur l’intégration, mais on ne parvient toujours pas à sortir de l’impasse politique.
26 mars 2012, NRC Handelsblad
Source : presseurop

Des usines sans immigrés, voilà ce à quoi rêvent la plupart des candidats à l’élection présidentielle à la recherche de solutions pour réindustrialiser la France. Au moment où l’immigration, à droite dans la campagne, fait figure de «problème» et où Renault délocalise une partie de sa production à Tanger, une plongée rétrospective à La Plaine rappelle à quel point développement industriel et immigration sont liés.
Bidonville du Cornillon en 1963. © Fonds Pierre Douzenel
À partir du début du XXème siècle, cette zone de Seine-Saint-Denis, autour de la rue du Landy, à mi-chemin entre Saint-Denis et Aubervilliers, a été le point d’ancrage de milliers d’Espagnols. Dans un livre paru en 2004 aux éditions Autrement, La Petite Espagne de la Plaine-Saint-Denis, 1900-1980, l’historienne Natacha Lillo retrace le parcours cette communauté et son inscription dans le paysage urbain, en faisant revivre l’atmosphère des cours intérieures, des balustrades en bois, des bistrots, des discussions sur le pas de la porte, de la paroisse un temps franquiste, des réseaux anarchistes et communistes, des chants des fêtes de Noël et du nouvel an.
Elle raconte ces trajectoires ouvrières et la dureté des conditions de vie, la boue, les baraques, le travail à la chaîne, l’insalubrité, déconstruisant le mythe de l’intégration rapide et facile des immigrés «européens» à opposer à une supposée incapacité culturelle des extra-communautaires à s’inscrire dans la société française.
Son travail est le résultat d’une thèse réalisée à partir d’archives préfectorales et municipales, d’enquêtes des Renseignements généraux, des registres de baptêmes et de mariages, de la presse locale et d’entretiens avec des habitants ou d’anciens habitants du quartier. Compte-rendu.
Ancienne nécropole des rois de France, Saint-Denis vit à plein la révolution industrielle et devient la ville de la région parisienne où sont implantées le plus d’entreprises en raison de la présence de terrains plats, de canaux et de voies ferrées facilitant l’acheminement de charbon depuis les mines du Nord et de Belgique, de métaux venus du bassin de Lorraine et de matières premières en provenance de l’étranger, convoyées par la Seine depuis les ports du Havre et de Rouen.
Le long de l’avenue de Paris, rebaptisée Président-Wilson en 1918, s’installent non seulement des entrepôts et sociétés, mais aussi des immeubles d’habitation. C’est là que logent les première familles italiennes et espagnoles, dans des petits immeubles «édifiés à la va-vite des numéros 96 et 100».
Deux entreprises jouent un rôle déterminant: la verrerie Legras, spécialisée dans la production de bouteilles de verre soufflé, dénoncée comme un «bagne» exploitant des enfants espagnols de moins de 13 ans, alors l’âge légal au travail, et la tréfilerie Mouton, fabriquant de pointes d’acier, fil de fer et grillage, réputée se fournir en main d’œuvre dans les provinces pauvres de Cáceres et de la Vieille-Castille.
Côté Aubervilliers, la proximité avec les abattoirs de la Villette favorise le développement des industries chimiques qui récupèrent les déchets d’origine animale. Dédiée aux engrais, la principale usine, Saint-Gobain, cohabite avec des fabriques de vernis, de colles, de couleurs, d’encres et d’huiles. Ça fume de toutes parts. Les produits toxiques s’infiltrent dans le sol, l’air empeste des centaines de mètres à la ronde.
Des journaliers aux salaires de misère, des paysans exclus par les grands propriétaires terriens: les émigrés partent en raison de l’extrême pauvreté dans leur pays d’origine, malnutrition et retard médico-sanitaire se traduisant par des épidémies et des taux de mortalité élevés. Les famines de 1904-1905 et de 1912 provoquent des départs en pagaille.
«Les originaires du nord de la province de Burgos étaient pour la plupart de très jeunes gens issus de familles pauvres, embauchés par des compatriotes sans scrupules qui les plaçaient ensuite dans des entreprises de la Plaine. En revanche, les immigrants venus d’Estrémadure semblent avoir été des adultes ayant choisi de quitter leur terre de leur plein gré; et dès le premier conflit mondial, ils mirent en place de solides réseaux migratoires.»
Entrée du bidonville du Cornillon en 1963. © Fonds Pierre Douzenel.
Ces prémices migratoires n’ont rien d’idyllique. Les trafics de jeunes gens font la Une des journaux. «Ce phénomène était en grande partie dû à la présence de plusieurs foyers accueillant divers ‘frères’, ‘cousins’, ‘amis’ et ‘pensionnaires’, dénominations qui cachaient en réalité un véritable trafic de main d’œuvre. Des adolescents étaient recrutés par des compatriotes dans les campagnes pauvres de Vieille-Castille, notamment dans un réseau de petits villages du nord de la province de Burgos. Après les avoir fait embaucher par de grandes entreprises de la Plaine où ils travaillaient eux-mêmes, notamment des verreries, les padrones empochaient la majorité de leur salaire au titre de dédommagement des frais de transport, d’hébergement et de nourriture. Pour éviter tout départ anticipé, les jeunes manœuvres, eux, n’en touchaient que le reliquat au bout d’une année de travail.»
Un article du quotidien socialiste Le Matin fait état, un jour de novembre 1912, de contrôles policiers à la verrerie Legras. Y est évoqué le sort des adolescents «malingres, rachitiques, vêtus de loques, couverts de crasse» qui, pour certains, «portaient sur le corps d’affreuses plaies provenant de brûlures non soignées». Des peines de prisons sont prononcées contre les immigrés à la tête de ces «réseaux». Président du Syndicat des maîtres de verreries de France, l’employeur échappe, lui, à toute poursuite.
Pendant la Première Guerre mondiale, les arrivées s’accélèrent à La Plaine car les industries chimiques et métallurgiques, qui tournent à plein, manquent de main d’œuvre à la suite des départs au front des ouvriers français.
L’arrivée à la gare d’Austerlitz reste un moment mythique. «Avec les enfants, ils sont allés à pied à la Plaine-Saint-Denis, où ils se sont installés passage Boise.» «Comme bagages, ils portaient des sacoches de cheval en travers de l’épaule (…) À la gare, les gens les regardaient comme des bêtes curieuses, ils essayaient de les toucher.»
L’immigration familiale, que Claude Guéant, dans la foulée de Brice Hortefeux, d’Éric Besson et de Nicolas Sarkozy, s’échine à réduire, est alors vue comme un bienfait. Dès cette époque, néanmoins, l’argument avancé n’est pas celui du respect du droit à vivre en famille, mais de la «sûreté». Une circulaire du ministère de l’armement adressée aux industriels et publiée le 19 mars 1917 dans le Bulletin des usines de guerre estime que «ces agglomérations anormales de travailleurs isolés présentent des inconvénients graves à tous les égards» et préconise le recrutement familial, tout en soulevant les «problèmes de logement» que cela risquerait d’entraîner.
Hôtel meublé dans l'immeuble fermant l'impasse du Chef-de-la-ville en 1947. © Fonds Pierre Douzenel
Une fois remplis les hôtels meublés de l’avenue de Paris, les immigrés et leur famille s’installent dans un périmètre délimité par les rues du Landy et de la Justice, entre les usines. Tout fait l’affaire, des caves d’immeubles aux baraques construites à la hâte en passant par les anciennes remises de maraîchers. Les propriétaires des terrains louent à tout va, si bien que les parcelles se bâtissent de manière anarchique, sans que les municipalités n’aient leur mot à dire.
Ça part dans tous les sens, masures de bric et de broc qui s’édifient dans une réminiscence des architectures du sud de l’Espagne. Sans eau courante, ni électricité, les témoignages reviennent systématiquement sur les «eaux souillées», cette fange «noire, grasse et répugnante», ces odeurs pestilentielles, les WC partagés au fond des courras, la saleté des rues boueuses les jours de pluie, les épidémies de rougeole et les maladies respiratoires liées à la présence des fumées industrielles. Cette absence totale de viabilisation durera jusque dans les années 1950. Au Cornillon, à Pleyel et au Franc-Moisin, les lotissements à la va-vite prennent eux la forme de bidonvilles.
Dès la fin de la guerre, le quartier acquiert son nom de Petite Espagne. Dans les années 1920, plus de 2.200 ressortissants espagnols y résident. En 1931, ils dépassent les 4.000. Dans certaines impasses, ils représentent plus de 80% des habitants. Avec Aubervilliers, ce sont près de 8.000 compatriotes recensés.
Forme de ghettoïsation avant l’heure, cette concentration est mal vue. Le quartier est réputé mal famé et les voisins français vivent l’arrivée des familles comme une «invasion», preuve que l’intégration pour quelque origine que ce soit a toujours été semée d’obstacles. Les enfants d’alors se rappellent de telle institutrice «raciste» ou de tel camarade de classe les traitant de «pois chiches» ou de «pingouins».
La France et ses immigrés vus de La Plaine
Pas de France sans immigrés. Un précédent billet a rappelé ce que l’industrialisation à La Plaine, en Seine-Saint-Denis, devait à l’apport des populations étrangères. Celui-ci montre que l’intégration n’a jamais été un long fleuve tranquille, y compris au début du siècle passé avec des familles de confession… catholique.
Dans l’entre-deux guerres, la zone où se rejoignent Saint-Denis et Aubervilliers est un entrelacs d’usines et de cabanons. Environ 8.000 Espagnols y vivent et y importent leurs habitudes. Dans un livre paru en 2004 aux éditions Autrement, La Petite Espagne de la Plaine-Saint-Denis, 1900-1980, l’historienne Natacha Lillo souligne que cette concentration est perçue comme une menace par les résidents français qui voient l’arrivée de ces personnes comme une «invasion». Les enfants espagnols d’alors se rappellent de telle institutrice «raciste» ou de tel camarade de classe les traitant de «pois chiches» ou de «pingouins».
Les vieilles coupures de presse débordent de stéréotypes. Reporter au Petit Parisien, Pierre Frédérix, n’en croit pas ses yeux de Parisien propret dans un article du 15 juillet 1937 consacré aux «étrangers en France»: «À peine a-t-on avancé de quelques pas, les portes et les fenêtres s’ouvrent. Des têtes apparaissent: des cheveux noirs et luisants; des faces bouffies et des faces creuses; des figures de femmes au teint olivâtre, qui pourraient être belles, et qui sont malsaines. Là-dessous, des corsages aux couleurs criardes ou des loques noires. Des enfants courent. ‘Niño!’ hurle une matrone. ‘Niño!’ Suit un torrent de phrases en espagnol. Est-on en France? Non, en Espagne. Mais dans un coin d’Espagne empuanti par des odeurs chimiques. Un coin d’Espagne où, si l’on entre, on est suspect. ‘Ce type, pourquoi vient-il nous déranger?’»
Au même moment, les rapports de la Sûreté générale font état d’un climat plutôt pacifique. «En résumé, la Colonie Espagnole de la Plaine-Saint-Denis, laborieuse et respectueuse des Pouvoirs Publics, a su s’attirer des sympathies dans presque tous les milieux. Elle semble vivre en harmonie au sein de notre population, et n’apparaît pas comme un élément de désordre ou d’inquiétude», peut-on lire dans une note administrative de juin 1931.
Devenus âgés, les témoins de cette période se souviennent des modes de vie de leur petite enfance comme d’un mélange de coutumes venues d’outre-Pyrénées et de mœurs caractéristiques des milieux populaires de la banlieue parisienne. Une culture singulière prend forme. Dans un livre de souvenirs, Impasses, publié en 1999, Émile Mardones s’en fait l’écho: «Outre les corvées d’eau, ma mère m’envoyait de temps en temps en courses (…). Je devais acheter du bacalao (morue) (…) à la boutique de la mère Manuelle, boutique qui se trouvait à droite, avant le passage Boise. Après avoir passé la porte qui carillonnait, on entrait dans une grande pièce qui sentait le chorizo, le fromage, les olives qui nageaient dans des tonneaux en bois. Sur les comptoirs, les étagères, c’était un véritable capharnaüm de l’alimentation; du plafond, dégringolaient des stalactites de saucissons, de jambons et autres mortadelles.»
Il se souvient aussi des jeux risqués sur les déjà-friches pour récupérer de quoi se chauffer: «Avec des jeunes du quartier, on se retrouvait sur le terrain vague (…) et nous attendions le passage d’un convoi de charbon; les rails faisant une courbe, nous nous cachions afin que le mécanicien ne nous voie pas. Sitôt la locomotive passée, nous grimpions sur les wagons remplis de charbon jusqu’à ras bord et, avec nos mains, nous en faisions tous tomber des morceaux sur la voie.»
Sont décrits aussi: les chaises et les bancs sur les pas de portes pour discuter dehors, les fêtes de Noël et ses défilés où chacun tape sur des casseroles en parcourant les rues, les chants et les jeux de carte partagés, la passion intergénérationnelle du football et le «fragnol», langue commune propre à La Plaine.
Autre pan de la vie collective: les rapports avec l’Église (catholique) sont fluctuants, et globalement décroissants, le Patronato, au 10 rue de la Justice, ayant été construit en vue de maintenir la foi et l’allégeance au roi et d’empêcher le développement des idées politiques alternatives. À certains moments, notamment lors des périodes de crise, le Hogar attenant à l’église tenue par les Clarétains rencontre un certain succès. En tant que Société catholique de secours mutuel, il fournit les habitants en nourriture, en vêtements, en médicaments et en activités de toutes sortes (y compris le cinéma), mais son influence est concurrencée par les réseaux anarchistes et, dans une moindre mesure, communistes.
Les conditions de travail sont rudes. La première génération d’immigrants est le plus souvent analphabète ou de bas niveau d’éducation. Comme les Belges, les Italiens et les Polonais, les Espagnols occupent les métiers les plus difficiles et dangereux, ceux dont les Français ne veulent pas. La deuxième génération monte en grade de qualification: les fils trouvent à s’employer comme tourneurs, outilleurs, fraiseurs, électriciens, les filles comme sténo-dactylos, secrétaires et aides-comptables, quand leurs mères ne travaillent pas ou font des ménages.
Point d'eau dans les années 1950. ©Fonds Pierre Douzenel
Suivant les cycles économiques, leur situation se complique dramatiquement dans les années 1930. Les licenciements massifs les touchent en priorité. Le chômage explose: en 1936, un homme sur deux, dans le quartier, se retrouve sans emploi. Pour éviter le pire à leurs enfants, certains entament des procédures de naturalisation, ce qu’ils n’avaient pas fait jusque-là. Mais, note Natacha Lillo, «l’administration semble avoir tout fait pour freiner les procédures et ce n’est qu’à partir de 1938 que plusieurs d’entre elles aboutirent enfin, vraisemblablement parce que les craintes d’un conflit avec l’Allemagne rendaient nécessaire la présence d’un maximum d’hommes sous les drapeaux». Beaucoup repartent au pays.
Avec la mobilisation des travailleurs français, la Seconde Guerre Mondiale permet à de nombreux Espagnols de retrouver du travail. Mais ils ne sont épargnés ni par la faim, car ils n’ont pas de famille en province, ni par les Allemands qui organisent des descentes à La Plaine pour rafler des prisonniers politiques. Carmen M., dont la famille vivait impasse Boise, se rappelle ce jour de septembre 1941: «Un camion de militaires allemands s’est arrêté en face d’un café, rue du Landy, et les militaires se sont répartis dans toutes les impasses. J’étais seule à la maison avec ma mère, ma sœur et mon grand-père paralysé. La première maison dans laquelle les Allemands sont entrés, c’est la nôtre. Un grand officier avec des galons et un long manteau est entré dans la pièce où je dormais avec mon grand-père et a brandi une lampe torche. Il cherchait à allumer la lumière mais nous n’avions pas l’électricité.»
Une vieille dame rue du Port à Aubervilliers. ©M. et H. Jimenez
Peu de temps avant la Libération, les bombardements aériens anglais visant les voies de chemin de fer et les usines stratégiques laissent des traces durables dans les esprits. Dès 1945, la mairie de Saint-Denis intègre les résistants espagnols morts fusillés ou en déportation aux martyrs communistes de la ville. Signe parmi d’autres: la rue de la Justice est rebaptisée en rue Cristino-Garcia, du nom d’un résistant républicain espagnol assassiné par Franco.
Dans l’après-guerre, de nombreux réfugiés politiques s’installent à La Plaine, rejoints, dans les années 1950 et 60 par des milliers de compatriotes venus pour travailler. C’est les Trente glorieuses, et la France a besoin de main d’œuvre. Frères, soeurs et autres cousins sont accueillis à bras ouverts. Lors du recensement de 1968, la communauté espagnole connaît son apogée avec 607.000 personnes. Les Italiens sont dépassés. À Saint-Denis, ils sont alors 4.423, et de même que leurs prédécesseurs, ils viennent de la campagne et sont embauchés comme ouvriers spécialisés dans l’industrie ou sur les chantiers. La Seine-Saint-Denis est encore un pôle important avec Jeumont-Schneider, Tréfimétaux et Alsthom.
Parmi les nouveaux venus, les hommes sont manœuvres et les femmes ménagères. Mais les augmentations salariales et les prestations sociales leur permettent de mieux vivre, d’économiser, de retourner au pays et de s’y faire bâtir une maison en prévision des vieux jours. Dans les années 1960, l’électricité fait son apparition dans les passages, puis l’eau courante. Portée par une relative ascension sociale vers des postes du tertiaire plus qualifiés, les enfants ont tendance à quitter le quartier. Les mariages mixtes, de plus en plus nombreux, ont le même effet de dissolution.
Les départs sont progressifs. La Plaine se vide de ses Espagnols. La population d’origine portugaise et maghrébine prend le relais suivie par de nombreux travailleurs originaires d’Afrique subsaharienne, notamment des Cap-Verdiens. Et c’est une autre histoire de l’immigration qui commence, mais d’une certaine manière la même.
26 Mars 2012,  Carine Fouteau
Source : Médiapart

La famille d'Abel Chennouf, l'un des deux militaires assassinés par Mohamed Merah, a vivement réagi aux propos de Nicolas Sarkozy qualifiant sur France Info deux des parachutistes tués de «musulmans d'apparence». «Les amalgames n'ont aucun sens, je rappelle que deux de nos soldats étaient... comment dire... musulmans, en tout cas d'apparence, puisque l'un était catholique, mais d'apparence», expliquait le président-candidat lundi matin.
 «La famille de la victime trouve outranciers les propos du président de la République, chef des armées, qui a osé confondre apparence et religion», a précisé l'avocat de la famille d'Abel Chennouf, Me Gilbert Collard.
«Ce sont des militaires français qui ont été assassinés, aucun d'eux, au moment de sa mort, n'exhibait la croix ou le Coran», affirme la famille par la voix de son avocat. «La famille d'Abel souhaite, dans le respect de toutes les religions, que l'on respecte la sienne», concluent ses proches, en ajoutant que «dans le service des armées il n'existe que des frères d'armes».
«Cesser d'utiliser des mots qui divisent»
La déclaration de Nicolas Sarkozy avait provoqué plus tôt dans la journée l'ire de l'opposition. Côté socialiste, on estime que Nicolas Sarkozy a réussi «en une phrase à résumer l'ensemble des préjugés dont souffrent nombre de Français aujourd'hui, rappelés constamment à leur origine réelle ou supposée et à leur religion présumée». Le président avait pourtant «refusé de lier l'immigration et le drame de Toulouse», rappelle dans son communiqué l'équipe de François Hollande. «La République ne reconnaît aucune apparence. Il serait temps que Nicolas Sarkozy s'y fasse et qu'il cesse d'utiliser des mots qui divisent», conclut le communiqué.
«Cette expression, en plus d'être d'une bêtise insondable, est clairement raciste!», a affirmé dans un communiqué le Parti communiste. «Comment le président de la République arrive-t-il à confondre, si ce n'est en le faisant volontairement, affaire de foi et couleur de peau?», s'interroge le parti d'extrême gauche.
26/3/2012
Source : Le Figaro

« Beyond irregularity » est un projet en partenariat entre le CCME et plusieurs institutions dont : Institute for public policy research - UK (IPPR) ; Centre de recherche sur la migration de Sussex, Eaves Eaves Housing for Women Ltd - UK; Platform for International Cooperation on Undocumented Migrants (PICUM)- Belgium, Development Research and Project Centre (DRPC) –Nigeria.

La galerie d’art l’Atelier 21 a été sélectionnée pour participer à la 6ème édition de Art Dubaï qui se déroule du 21 au 24 mars 2012 à Dubaï. Cette participation sera conjointement organisée par la galerie d’art l’Atelier 21 et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).

Nouveaux rebondissements dans l’affaire du jeune marocain sorti tétraplégique suite à son passage, le 1er mars, dans un commissariat de Guadalajara. Vendredi, des Marocains résidents en Espagne, dont des amis de Abdellah El Asli, ont tenu devant le même centre de police un sit-in dénonçant la version, peu convaincante, du sous-délégué du gouvernement espagnol à Guadalajara, estimant que le sans-papier marocain s’est blessé intentionnellement pour éviter son extradition au Maroc.
Des témoignages des amis de El Asli, recueillis par Europa press télévision, insistent sur les zones d’ombres entourant cette affaire. « Nous voulons la vérité. Abdellah est entré sain et sauf au commissariat et s’en est sorti tétraplégique. Nous voulons savoir ce qui s’est passé », clame un ami de la victime.
L’affaire se politise
Cette bavure de la police de Guadalajara est sur le point de se transformer en un sujet de confrontation entre politiciens. Europa press rapporte que le président de la section locale du parti Union Progrès et Démocratie (UPyD), Fransico Lucas, s’est dit « préoccupé et consterné » par les propos du sous-délégué du gouvernement et surtout par le fait qu’il a occulté cet incident aux citoyens de Guadalajara. Le responsable politique compte interpeller, mardi 27 mars, le représentant du ministère de l’Intérieur sur les circonstances à l’origine de la paralysie du jeune El Asli.
De son côté, le coordinateur de la section locale de Izquierda Unida (gauche unifiée), José Luis Maximiliano, a demandé, jeudi, que toute la lumière soit faite et de manière « immédiate » sur cette affaire. Nullement convaincu par la version officielle, il a déclaré à la presse que « la sous-délégation du gouvernement doit éclairer notre antenne sur ce qui s’est passé il y a presque vingt jours ».
Rabat sort de sa réserve
Le Maroc aussi s'invite dans l'affaire. Trois semaines après cet incident, un communiqué, attribué à une source consulaire marocaine à Madrid, la MAP, annonce que « les autorités marocaines suivent avec préoccupation et grand intérêt l'affaire de Abdellah El Asli, ce jeune sans papiers marocain admis dans un hôpital de Guadalajara après une présumée agression de la police espagnole, et demandent que toute la lumière soit faite sur cette affaire ».
La dépêche indique qu’ « une délégation du consulat général du Maroc à Madrid s'est rendue dans la ville de Guadalajara (centre de l'Espagne) pour rendre visite au jeune marocain, âgé de 33 ans, et pour s'arrêter sur les tenants et aboutissants de cette affaire, a-t-on indiqué de même source, précisant que le consulat entreprendra toutes les démarches nécessaires pour garantir les pleins droits du ressortissant marocain et pour inciter les autorités espagnoles à apporter les explications nécessaires sur cette présumée agression ».
24.03.2012 , Mohammed Jaabouk
Source : Yabiladi

Plusieurs films marocains seront projetés dans le cadre de la 15ème édition de Cinéfranco, le plus grand festival international de film francophone de la ville de Toronto, qui se tient du 23 mars au 1er avril, apprend-on auprès des organisateurs.
Il s'agit de "Femmes en miroirs" de Saâd Chraibi, "L'Amante du Rif" de Narjiss Nejjar, "Mokhtar" de Halima Ouardiri et "les hommes libres" de Ismaël Ferroukhi.
"Femmes en miroirs" (2011) revient sur l'histoire d'une jeune photographe marocaine de notoriété internationale, établie à Paris, qui doit se rendre au pays au chevet de sa mère. Son retour engendre des souvenirs de son passé et de l'histoire controversée et secrète de ses parents. Le destin de ses proches se croise et s'entrecroise pour former la trame d'intrigues captivantes.
Le film sera présenté dimanche prochain par son réalisateur Saâd Chraibi.
"L'Amante du Rif" (2011), une coproduction belgo-marocaine réalisée par Narjiss Nejjar, fait partie des 15 films en compétition. Dans cette production, tournée entièrement en arabe et adaptée du roman du même nom écrit par Noufissa Sbaï en 2004, Narjiss Nejjar prend comme appui la trame de ce roman qui relate le destin de femmes marocaines.
La réalisatrice marocaine traite avec grâce et lucidité les thèmes du pouvoir et de la drogue, le chô mage, la pauvreté, la condition féminine et l'univers carcéral féminin.
Le public torontois admirera aussi le cour-métrage "Mokhtar" (2010) de la réalisatrice canado-marocaine Halima Ouardiri. Le film est un mélange de conte fantastique et de documentaire dans lequel Mokhtar, un enfant chevrier, crée l'émoi à la maison en rapportant un hibou, signe de mauvais présage.
"Le clou de Cinéfranco sera le film d'Ismaël Ferroukhi", affirme les organisateurs. "Les hommes libres" (2011) du réalisateur franco-marocain revient sur la protection qu'a offerte la Grande Mosquée de Paris à des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, à travers l'histoire d'un jeune immigré maghrébin dénommé Younès qui, pour subvenir à ses besoins, vit alors du marché noir.
La participation du Maroc à ce rendez-vous culturel vise à faire découvrir au public torontois la richesse de la culture marocaine, le niveau de développement et de créativité de sa production cinématographique ainsi que le talent de ses cinéastes et artistes.
23 mars 2012
Source :MAP

Quelque 11,5 millions de personnes sans papiers vivent aux Etats-Unis, selon les estimations diffusées vendredi par le département de la Sécurité intérieure.
Ces estimations qui prennent en compte des données arrêtées en janvier 2011 sont stables par rapport à celle des années précédentes.
En 2010, ils étaient 11,6 millions clandestins à vivre aux Etats-Unis, selon les chiffres du ministère qui pointe la difficulté à estimer précisément cette population entrée illégalement sur le territoire.
"Il est très peu probable que la population d'immigrés non autorisée ait augmenté depuis 2007, étant donné le chô mage important aux Etats-Unis, les conditions économiques meilleures au Mexique, les chiffres de détention aux frontières en baisse et l'augmentation du nombre des agents dans ces régions", écrit le ministère.
Les Mexicains représentent 59% des sans-papiers présents, les Salvadoriens 6%, les Guatémaltèques 5%.
23 mars 2012
Source : AFP-

"Tu m'interdis tout ce que je désire !. J'aimerais que toi et maman, ta divorcée, me regardent en train de pratiquer cette danse africaine". Si la première phrase adressée par Sofia à son père, dans une scène du film "Les siestes grenadines" est révélatrice des problèmes auxquels font face certaines familles du sud de la Méditerranée, la deuxième représente, selon le film, la panacée à ces problèmes.
Alors que la première phrase, lancée sur un ton d'indignation par la jeune fille, qui se disputait avec son propre père, a ouvert le film, la deuxième l'a terminé sur une note plutôt sentimentale.
Ce long-métrage du Tunisien Mahmoud Ben Mahmoud, projeté dans le cadre de la 18ème édition du Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan, relate l'histoire de Wahid, un immigré tunisien installé en France avec son épouse française et sa fille Sofia.
Les problèmes entre les époux ayant devenus légion, Wahid emmène sa petite famille au Sénégal, avant de décider de regagner en compagnie de sa fille son pays natal, la Tunisie, après avoir pris courant de la liaison amoureuse qu'entretient sa femme avec un jeune Sénégalais.
En retournant avec son ménage au bled, Wahid espérait ouvrir une nouvelle page de sa vie et familiariser sa fille avec les us et coutumes du pays. Mais Sofia ne s'en formalise guère et se permet des comportements jugés répréhensibles par son père, en voyageant toute seule, revenant tard dans la nuit ou encore en se procurant des petits-amis.
A son tour, Wahid tombe amoureux d'une animatrice de télévision qu'il essaie de faire accepter par sa fille, en vain. La tension monte d'un cran entre les deux femmes lorsque Sofia, dans un élan de colère, qualifie la présentatrice de "raciste" et va jusqu'à lui faire scandale dans sa propre émission, diffusée en direct, ce qui vaut à l'animatrice d'être licenciée sur-le-champ.
Le film traite aussi de l'immigration clandestine, à travers l'histoire de la courte liaison entre Sofia et un militaire tunisien qui rêve d'immigrer en Italie. N'ayant pas réussi à convaincre son amante du bien-fondé de son projet, il prend le large tout seul à bord d'une vieille barque, laissant derrière lui la jeune fille qui reprend sa vie émancipée, au grand dam de son père.
C'est ainsi qu'elle décide de se rendre à un festival de musique africaine, qu'abrite l'une des plus grandes villes tunisiennes. Entre-temps, la mère de Sofia débarque en Tunisie avec l'espoir d'emmener sa fille avec elle, en France.
Mis au courant des plans de sa divorcée, Wahid accourt au festival où il trouve sa fille en train de danser avec les troupes participantes, sous les regards émerveillés des spectateurs. "J'aimerais que toi et maman, ta divorcée, me regardent en train de pratiquer cette danse africaine", lance simplement la jeune fille à ses parents, sur quoi le film se termine.
Natif de Tunis en 1947, Mohamed Ben Mahmoud fit ses études en Belgique. Après avoir étudié le cinéma à l'INSAS (Institut National des Arts du Spectacle et Techniques de diffusion) de 1967 à 1970, il décrocha un diplô me en histoire de l'art et archéologie puis un autre en journalisme et communication sociale à l'Université Libre de Bruxelles (ULB).
Il réalise son premier long métrage "Traversées" en 1982. Il s'intéressa aussi au film documentaire et en réalisa au moins sept entre 1992 et 2006. Haut du formulaire
25 mars 2012
Source : MAP

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Saâd Dine El Otmani a affirmé, vendredi à Rabat, que son département oeuvrera, au titre de l'année 2012, à l'élargissement du cercle de soutien des missions diplomatiques
Présentant un exposé devant la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamique et des Marocains résidant à l'étranger à la chambre des représentants dans le cadre du débat sur le projet de budget sectoriel du ministère des affaires étrangères et de la coopération, le ministre a assuré que son département se mobilisera, notamment pour améliorer les conditions et les moyens de travail à l'administration centrale, aux missions diplomatiques et représentations consulaires.
Il a annoncé l'ouverture de cinq missions diplomatiques en Zambie, à Saint-Louis, au Tchad, au Guatemala, en Croatie, de 3 consulats à Mantes-la-Jolie (région parisienne), à Girona et Majorque (Espagne) dans le cadre du soutien à l'activité diplomatique du Royaume en vue d'élargir le cercle des relations internationales du Maroc et de rapprocher l'administration de la communauté marocaine à l'étranger.
Le ministre a, aussi, indiqué que des crédits seront alloués au renforcement du programme de formation continue au profit de tous les fonctionnaires, notamment les membres du corps diplomatique à l'étranger. Ce programme coïncide avec le lancement des travaux de l'Académie Royale des études diplomatiques du Maroc chargée de la mission de formation et de perfectionnement des fonctionnaires du corps diplomatique et consulaire.
24 mars 2012
Source : MAP

 Une rencontre avec les Marocains établis à Misrata en Libye, à l'initiative du Consulat général du Royaume à Tripoli, a permis d'examiner de près la situation de la communauté marocaine établie dans cette ville qui a le plus souffert des affrontements armés lors des événements de la révolution du 17 février.
L'octroi de bourses d'études aux enfants des membres de la communauté marocaine et la nécessité de rapprocher les services consulaires des Marocains résidants à Misrata ont été les principales demandes formulées par les participants à cette rencontre.
Cette rencontre, qui s'est déroulée en présence de membres du conseil de la ville de Misrata, a également été l'occasion de revenir sur les souffrances que les habitants de cette ville ont endurées à cause du blocus et des bombardements aveugles lancés par les milices pro-Kadhafi.
En ce sens, un hommage a été rendu à un groupe de révolutionnaires de Misrata qui ont sacrifié leur vie pour sauver une famille marocaine, tenue bloquée à son domicile pendant plus d'un mois sans nourriture, ni eau sous les tirs des milices pro-Kadhafi.
Ce groupe de révolutionnaires a perdu, lors de cette opération, son commandant, Khaled Sefrioui, et un de ses membres, Omar Alharachi, alors que deux autres ont été blessés à la suite des tirs après que la famille marocaine ait été évacuée.
Ibrahim Abdeslam, membre du Conseil de Misrata et un des révolutionnaires blessés lors de l'évacuation de la famille marocaine, a mis en exergue le soutien apporté par la communauté marocaine aux révolutionnaires de cette ville, soulignant la disposition du Conseil à Âœuvrer avec le Consulat général du Maroc pour atténuer et résoudre les difficultés rencontrées par les Marocains.
Après avoir rappelé les actions entreprises par les services consulaires au profit de la communauté marocaine, durant les violences qu'a connue la Libye, le Consul général du Maroc à Tripoli, Ali Lamsali, a indiqué que cette réunion est la première d'une série de rencontres que le Consulat compte tenir pour examiner les préoccupations des Marocains dans cette ville.
24 mars 2012
Source : MAP

Rencontre sur la situation des Marocains établis à Misrata en Libye

Le gouvernement britannique envisage l'introduction de nouvelles mesures de lutte contre l'immigration en s'attaquant aux visas de famille avec en toile de fond, l'objectif de réduire à quelques dizaines de milliers le nombre de migrants entrant au Royaume Uni a l'horizon 2015.
Selon le Sunday Telegraph, la ministre de l'Intérieur Theresa May a fait état dans une lettre adressée au Vice-Premier ministre Nick Clegg, de la nécessité de combattre les personnes qui utilisent les visas de famille pour entrer et s'installer en Grande-Bretagne.
Dans cette perspective, elle propose de relever de 13.500 à 25.700 Livres sterlings par an le revenu des personnes résidant au Royaume qui ramènent leurs conjoints des pays hors UE, indique le quotidien.
Le revenu minimum exigé augmente de façon spectaculaire - jusqu'à 62.600 - pour une famille de trois enfants.
Mme May souhaite également une plus longue période probatoire, soit cinq ans au lieu de deux ans, avant que les conjoints puissent demander à vivre en permanence en Grande-Bretagne. De plus, il sera exigé un niveau plus élevé de l'anglais.
Ces dispositions visent à réduire de 15.000 en une année le nombre d'immigrants admis au Royaume Uni, une étape qualifiée d'importante vers l'objectif du gouvernement de réduire la migration de 100.000 chaque année.
En un an, de juin 2010 à juin 2011, le nombre de migrants entrés au Royaume Uni s'est élevé à 250.000, "rendant pratiquement impossible" pour le gouvernement du Prmier ministre David Cameron "de réaliser son objectif de réduire ce nombre à moins de 100.000 d'ici à 2015", écrit le Sunday Telegraph.
Cependant, les nouvelles mesures liées à l'immigration sont de nature à exacerber les tensions au sein du gouvernement de coalition entre les Conservateurs qui font de l'immigration un cheval de bataille de leur politique et les libéraux démocrates plutô t favorables à l'immigration.
25 mars 2012
Source : Agence de presse algérienne  (APS)

La Royal Air Maroc (RAM) a été autorisée à effectuer, lundi, un vol commercial sur l'aéroport international de Bamako, fermé au trafic aérien depuis jeudi dernier suite au coup d'Etat militaire au Mali, a-t-on appris auprès de l'ambassade du Royaume à Bamako.
Le vol commercial, autorisé à titre dérogatoire, prendra le départ depuis Casablanca lundi en milieu de journée et quittera Bamako le même jour à 15 heures, précise-t-on de même source.
Depuis le coup d'Etat militaire de jeudi, le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE) a décrété la fermeture, jusqu'à nouvel ordre, des frontières terrestres et aériennes du Mali.
C'est le premier vol commercial à être autorisé à l'aéroport international de Bamako depuis jeudi dernier.
L'ambassade du Maroc à Bamako a rassuré, vendredi, sur la situation des ressortissants marocains établis au Mali. Les services de l'ambassade sont en contact permanent et direct avec les membres de la communauté marocaine depuis le début des évènements et jusqu'à présent aucun incident n'a été signalé, a assuré à ce sujet l'ambassadeur du Royaume à Bamako, M. Hassan Naciri.
Quelques trois cents marocains sont inscrits auprès des services consulaires de l'ambassade du Maroc au Mali, essentiellement des cadres exerçant dans divers secteurs et des commerçants.
25 mars 2012
Source : MAP

Dans la soirée de jeudi dernier, sur les ondes d’Aswat, on apprenait, lors de l’émission, «Oulad lebled» en sa seconde partie, qu’animait Sanae Zaim qu’en plus d’Imad Ben Ziaten, froidement assassiné par «le tueur au scooter», d’autres victimes de la tuerie du lundi 19 mars 2012, à l’école juive de Ozar Hatorah à Toulouse, étaient d’origine marocaine.
En effet, Magui Kakon, juive marocaine et membre du Conseil des droits de l’Homme du Grand Casablanca, une des invitées de l’émission affirmait que les trois enfants «franco-israéliens», abattus par le terroriste qui se disait un djihadiste de la Salafiya, étaient d’origine marocaine. L’une, la fille du directeur, Myriam Monsonego est la nièce du grand rabbin du Maroc, Monsenego Avraham (Abraham) originaire de Fès, tandis que les deux autres enfants fils du professeur Jonathan Landser abattu aussi par Mohamed Merah, Arieh (5 ans) et Gabriel (4 ans) de par leur mère une juive de Casablanca, l’étaient aussi. Myriam Monsenego, Arieh et Gabriel ainsi que leur père ont été enterrés à Jérusalem mercredi dernier.
La maman d’Imad Ben Ziaten le parachutiste franco-marocain première victime du terroriste, qui sera inhumé à M’diq ce dimanche, Latifa, était elle aussi l’invitée de cette émission. Après avoir dans un premier temps déploré le peu d’égard envers son cas, aussi bien de la part de la France que du Maroc, elle s’est rétractée quant à ce dernier et ce, après tout le soutien reçu de la part des Marocains au lendemain de ses dires où elle avait manifesté sa grande affliction à propos de son drame. En effet, dans son malheur, elle s’était sentie abandonnée et avait éprouvé ses vifs regrets à propos de ce manque de considération envers son cas, d’autant plus ressentie amèrement au vu de l’émoi avec lequel Israël enterrait ses enfants, victimes d’actes gratuits de violence, dus à l’intolérance et à l’obscurantisme.
Latifa Ben Ziaten et Magui Kakon, ainsi que Sanae Zaim en fin d’émission appelaient toutes les religions à être présentes à Mdiq lors de la mise en terre d’Imad Ben Ziaten, afin de combattre l’obscurantisme en montrant notre solidarité et l’unité de notre marocanité.
Rappel des faits : Mohamed Merrah un Franco-Algérien de 24 ans, carrossier de son état aux attaches avec le salafisme djihadiste, se réclamant d’Al-Qaïda avait semé la terreur dans la région Sud-Ouest de la France, notamment à Montauban et à Toulouse du 11 au 21 mars. Ces forfaits minutieusement ciblés avaient coûté la vie à sept personnes, trois militaires de l’armée française, un professeur et trois enfants, franco-israéliens d’origine marocaine. Sa première victime Imad Ben Ziaten, un Franco-Marocain parachutiste de l’armée française avait payé le prix fort, lors d’un guet-apens. Il avait passé une annonce de vente d’une moto sur Internet dont «le tueur au scooter» s’était servi pour le piéger. Le terroriste, après avoir été cerné plus de 31 heures, est tombé sous les balles lors d’un assaut du RAID, alors qu’il tentait de s’enfuir par le balcon de son appartement à Toulouse. Sa mère, son frère et sa petite amie sont toujours en garde à vue.
24 Mars 2012, Mohamed Jaouad Kanabi
Source : Libération.mla

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