mardi 19 novembre 2024 00:42

La France compte 6,24 millions de "très diplômés" (masters, grandes écoles, et doctorat) dont 710 000 immigrés, indique une étude du secrétariat général de l'immigration, rendue publique vendredi.

"La part de +très diplômés+ est un peu supérieure parmi les immigrés que dans la population totale", observe l'étude.

Au total, ce sont 780 000 "très diplômés" qui ne sont pas nés français, la différence avec 710 000 représentant ceux qui ont acquis la nationalité française.

Les ressortissants de l'Union européenne, des Etats-Unis, du Canada du Japon, mais aussi de la Chine "restent plus souvent étrangers, quand ceux du Cambodge, du Vietnam, du Liban acquièrent la nationalité française", remarque l'étude.

Les pays d'origine les plus représentés sont l'Algérie et le Maroc (66 000 chacun) et la Tunisie (26 000). Entre ces trois pays du Maghreb, s'intercale le Royaume-Uni (40 000) et l'Allemagne (30 000).

Certains pays bien représentés dans la population immigrés le sont moins parmi les "très diplômés". C'est le cas de l'Italie, de l'Espagne, le Portugal ou encore la Pologne (78 000 pour les quatre pays).

Les effectifs de pays d'Afrique (hors Maghreb) sont "assez faibles" alors que certains pays sont au contraire "surreprésentés", à savoir le Liban (16 000), la Roumanie et le Vietnam (15 000 chacun). L'Amérique du sud est très peu représentée.

Après la publication de la circulaire du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, de nombreux diplômés étrangers, dont certains "très qualifiés", qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié), un sujet d'inquiétude pour universités et grandes écoles, ainsi que pour le Medef.

Cette circulaire, considérée par beaucoup comme un outil de limitation de l'immigration légale, demande aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.

6/1/2012

Source : Agence algérienne (APS)

Quelque 182.595 ressortissants étrangers ont obtenu des titres de séjour en France en 2011, en baisse de 3,6 pc par rapport à l'année précédente, selon les données préliminaires communiquées vendredi par le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

Réagissant dans un communiqué à Mme Marine Le Pen, présidente du Front National (FN, parti d'extrême droite), qui avait dénoncé jeudi une "explosion des chiffres" migratoires, M. Guéant a fait état d'une baisse de tous les indicateurs de l'immigration régulière.

"Mme Le Pen ment lorsqu'elle indique que les flux migratoires auraient augmenté de 78 pc entre 2000 et 2010. Cette affirmation est fausse", s'est-il indigné.

Selon lui, "le nombre des premiers titres de séjour est passé de 188.262 en 2000 à 189.455 en 2010 et, selon les premières données disponibles, à 182.595 en 2011", soit "une baisse de 3,6 pc enregistrée entre 2010 et 2011".

Pour ce qui est de l'immigration familiale, le ministre a fait état d'une diminution de 1,9 pc des titres de séjour délivrés en 2011.

Par ailleurs, "en 2011, 9.154 ressortissants étrangers ont été autorisés à venir France dans le but d'y exercer une activité professionnelle contre 12.404 en 2010, soit une baisse de 26 pc", a ajouté M. Guéant.

Concernant les réfugiés, leur nombre a augmenté de 1,86 pc mais la proportion des demandeurs d'asile qui obtiennent ce statut est aussi en baisse, passant de 19 pc en 2010 à 18 pc en 2011.

Mme Le Pen avait évoqué une hausse de 0,9 pc de l'immigration familiale, de 3,34 pc de l'immigration professionnelle et de 23,14 pc de l'asile.

"Cette critique procède tout à la fois du mensonge, de l'amalgame, et de l'invention pure et simple", a répondu le ministre.

"Mme Le Pen ne formule aucune proposition concrète en matière d'immigration", a-t-il fustigé.

M. Guéant, qui avait fait de la réduction de l'immigration légale son cheval de bataille, s'est fixé pour objectif de faire passer "dans un premier temps" de 200.000 à 180.000 le nombre d'étrangers admis chaque année en France.

6/1/2012

Source : MAP

Le gouvernement canadien a condamné, vendredi, les actes de vandalisme commis récemment dans une mosquée de Gatineau, au Québec.

"Tout acte de vandalisme est déplorable, mais le vandalisme perpétré à l'endroit de lieux de culte, peu importe la religion, est tout particulièrement lâche et odieux. Le gouvernement canadien condamne fortement ces attaques odieuses qui ont terrorisé toute la communauté", a indiqué le ministre de la Citoyenneté, de l'immigration et du multiculturalisme, Jason Kenney.

"Plus tôt hier (jeudi), des vandales ont peint des messages haineux sur les murs du Centre islamique de l'Outaouais. La mosquée a déjà été ciblée lundi soir par des vandales qui ont brisé les fenêtres de l'édifice et de deux voitures garées sur les lieux", a rappelé le ministre, affirmant que "notre gouvernement est profondément troublé par les actes commis par des individus qui encouragent ce type de haine".

"La société pluraliste et harmonieuse que nous avons fondée est source de fierté pour tous les Canadiens. Lorsque des individus commettent de tels vils actes de vandalisme, ils trahissent notre fierté nationale et ébranlent notre cohésion sociale", poursuit le ministre fédéral de l'immigration.

"En tant que ministre de la Citoyenneté, de l'immigration et du multiculturalisme, j'espère que l'ensemble des Canadiens et Canadiennes rejettera cette intolérance insensée. Le sectarisme religieux et le vandalisme sont inacceptables et contraires aux valeurs fondamentales du Canada que sont la liberté, notamment la liberté de religion, et la primauté du droit", a conclu M. Kenney.

6/1/2012

Source : MAP

Le 2ème Forum international sur l'immigration auquel participeront des responsables, des experts et des chercheurs marocains et étrangers, se déroulera du 27 au 29 janvier dans la ville de Fkih Ben Salah.

Organisé par l'Association "Forum Beni Amir" en collaboration avec le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, cette rencontre ambitionne de contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à l'émigration au niveau national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.

Cette manifestation vise également à permettre aux Associations oeuvrant dans le domaine d'adhérer de manière effective à un réseau national, fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux Marocains résidents à l'étranger (MRE) pour qu'ils puissent surmonter certains obstacles, outre l'engagement d'un débat de nature à examiner les questions inhérentes à l'immigration.
Les participants à cette réunion de trois jours débattront, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et les problèmes que rencontrent les familles immigrées.

Sont inscrits également à l'ordre du jour, des ateliers et des conférences animées par des universitaires et des experts, ainsi que des représentants de certaines Organisations internationales.

Le président du "Forum Beni Amir", Saïd Allam, a déclaré à la MAP que cette manifestation vise à attirer l'attention sur le peu d'études et de recherches consacrées à l'immigration, soulignant toutefois l'importance de la contribution de cette frange de la société au tissu économique national et son rôle dans la consécration des valeurs du pays d'origine.

Créée en 2010 par de jeunes cadres de la ville, le "Forum Beni Amir" a pour vocation, notamment la promotion de l'activité culturelle et de la recherche scientifique dans la région à travers la réalisation de plusieurs études académiques et des recherches de terrain.

Elle organise régulièrement des rencontres, des conférences et des table-rondes sur l'immigration dans le but d'en faire un levier de développement économique et social au niveau local, régional et national.

6/1/2012

Source : L'Opinion

Tous les passagers du ferry "Biladi", saisi et bloqué au port français de Sète (sud) suite à une décision de justice pour créances impayées, ont embarqué vers Maroc, a affirmé, samedi, M. Abdellatif Maâzouz, ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger.

Dans une déclaration à la MAP, le ministre a souligné que le consulat du Maroc est intervenu, en coordination avec les ministères chargé des MRE, des Affaires étrangères et de la Coopération et de l'équipement et du transport, pour trouver une solution au problème des passagers qui n'ont pu voyager à bord du ferry "Biladi" suite à la notification d'une décision de "saisie

conservatoire".
"Certains passagers ont récupéré leurs billets de voyage alors que d'autres ont embarqué vers le Maroc avec l'assistance des autorités française et de la société civile marocaine établie en France", a-t-il déclaré.

M. Maazouz a indiqué que son département a créé une cellule d'urgence pour éviter que ce genre de problème ne se reproduise, en attendant de trouver une solution au litige qui oppose la compagnie à ses fournisseurs.

Le ministre a fait savoir que la Comarit, propriétaire du ferry "Biladi", a payé le tiers des créances impayées estimées à plus de 3 millions d'euros, avant la décision de "saisie conservatoire".

Quelque 400 Marocains, qui devaient embarquer vers Tanger à bord du ferry "Biladi" de la Comarit, étaient bloqués vendredi après-midi à la station maritime de Sète, après la saisie la veille du bateau pour factures impayées, rappelle-t-on.

7/1/2012

Source : MAP

«Je ne suis ni pour, ni contre l'immigration clandestine» »

«Andalousie mon amour» est le premier long métrage du réalisateur Mohammed Nadif. Une comédie noire, légère, donnant une vision originale de l'immigration clandestine, un sujet épineux récurrent dans le cinéma marocain. Un film où le réalisateur cumule à la fois, la casquette de réalisateur et d'acteur. Interview.

Le Matin : Parlez-nous de votre premier long métrage «Andalousie mon amour» ?

C'est l'histoire de deux jeunes Casablancais, Said et Amine, qui essayent de traverser le détroit clandestinement à bord d'une barque, avec l'aide d'un instituteur.

J'avais beaucoup d'appréhension par rapport à la sortie de ce film, mais il a enregistré un accueil favorable lors de sa sortie à Marrakech à l'occasion du FIFM, à Oran et pour l'avant-première au Lynx qui s'est très bien déroulée. D'ailleurs, j'en suis agréablement surpris !

Comment s'est passé le casting pour ce film ?

C'est un film où il y a plusieurs rôles importants. On y verra la participation de Youssef Britel, Mehdi Ouazzani, Asmâa EL Hadrami, Mohamed Choubi, Ali Esmili, Hicham Mesbah, Rachid Mountassir, Yasmina Bennani, Paulin F. Fodououp, Mohamed Ourradi, Khouloud Bettioui, Farid Regragui, et Zakaria Atifi. Une palette de comédiens venant de tous les horizons (Algérie, Cameroun et Maroc) pour renforcer la crédibilité de ce film.

Avez-vous eu des problèmes par rapport au budget et à la distribution ?

Au début, j'ai pris le risque de faire ce film avec un petit budget puisque j'étais son producteur. J'ai donc démarré le projet avec l'avance sur recettes accordée par le CCM (Centre cinématographique marocain) et l'apport de ma boîte de production. Ensuite, j'ai reçu l'aide d'autres organismes et grosso modo le budget pour ce film s'élève à environ 6 millions de dirhams.

Ce qui représente un petit budget aux besoins liés au tournage, les lieux et les décors. Mais l'important est qu'on ait réussi à boucler le film avec les moyens de bord, car j'avais confiance en mon équipe et dans mon projet. Pour le reste, le film sort en salle le 11 janvier qui est un jour férié et c'est tant mieux !

Qu'en est-il du choix du thème de l'immigration clandestine ?

En fait, au début, l'idée est venue du scénariste Omar Saghir puisque c'est lui qui a écrit le scénario du film. J'ai donc lu un premier jet du scénario et j'ai trouvé l'idée géniale ! Par la suite, on a dû travailler dessus pendant presque un an pour le remodeler et tester des pistes. Nous avons donc développé cette idée ensemble en attendant le financement.

Ce film a-t-il été facile à faire ?

Non. Comme c'est mon premier long métrage, il y a déjà le côté économique qui a réduit l'espace de création. En effet, les contraintes économiques poussent à faire la mise en scène autrement. Cela dit, nous avons passé un très bon tournage dans une ambiance des plus agréables. Ce qui représente, à mon sens, 60% du tournage. C'est aussi une question de la forme, c'est-à-dire la façon de faire le film, le traitement de l'image qui fait toute la différence.

Pour vous, est-ce un plaidoyer pour ou contre l'immigration clandestine ?

Ni l'un, ni l'autre. En fait, ce long métrage ne fait que relater des faits qui malheureusement existent dans notre société comme ailleurs. Tout au long du film, je pose des questions : pourquoi ces jeunes traversent? Pourquoi ne pas créer une propre Andalousie chez nous ? D'où vient la faille ? Est-elle politique, religieuse ou peut-être l'enseignement y est pour quelque chose. Ce qui m'intéresse, c'est le fait de raconter une fable rassemblant tous les ingrédients pour faire un bon film.

Y a-t-il un point commun entre les différents personnages du film ?

Non, il n'y en pas. En fait, chaque personnage défend quelque chose, sa propre vision de la réalité. L'un cherche à changer sa situation économique et rêve d'aller de l'autre côté de la Méditerranée. L'autre le suit parce qu'il n'a pas de personnalité. Sans oublier le fameux instituteur qui a aussi son mot à dire. C'est donc une palette de personnages, chacun ayant son mot à dire…

Qu'avez-vous appris en faisant ce film ?

J'ai appris beaucoup de choses de mes collaborateurs, car c'est un échange. Je peux dire que ce film m'a permis de faire des rencontres magnifiques. Une très belle expérience, humainement et professionnellement parlant, très enrichissante pour moi. Elle me permettra d'être mieux armé pour mes prochains films.

Y a-t-il un message derrière ce film ?

Il y en a plusieurs. A mon avis, il y a une multitude de questionnements qui sont posés dans ce film. On peut donc avoir plusieurs points de vue. Le message étant que notre pays a les moyens pour changer les choses, mais il faut avoir la volonté de le faire. Et justement dans ce film, nous parlons de corruption, de trafic de drogue…

Y a-t-il un projet futur sur les rails ?

J'ai déjà une idée en traitement. Ce sera un drame avec quelques ouvertures comiques. Des scènes dramatiques qui font rire et tout cela tournera autour de la dépression. Un thème que je trouve d'actualité. J'espère que le scénario sera prêt fin 2012, début 2013. En attendant, je prends mon temps pour le faire.

Synopsis

Saïd et Amine, deux jeunes étudiants de Casablanca, rêvent d'Europe. Ils se retrouvent dans un petit village au nord du Maroc. Avec l'aide de l'instituteur, ils prennent une barque pour la côte européenne. Mais ils font naufrage. La mer rejette Amine sur la côte du village. Saïd échoue sur une plage espagnole. Mais l'Andalousie semble étrange à Saïd. Et Amine, dans le village marocain, observe d'étranges phénomènes...

9/1/2012, Afaf Sakhi

Source : Le Matin

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Le gouvernement français a décidé d'assouplir la délivrance des titres de séjour aux diplômés étrangers "hautement qualifiés" pour faciliter leur accès au marché du travail, dans une tentative de mettre fin à la polémique suscitée depuis des semaines en France, au sujet d'une circulaire du ministère de l'Intérieur jugée dissuasive.

Afin de "dissiper tout malentendu", une circulaire "complémentaire" sera adressée aux préfets "dès la semaine prochaine", donnant les orientations applicables à "la situation spécifique des diplômés étrangers hautement qualifiés, de niveau au moins égal au master 2 (bac+5), qui souhaitent acquérir en France une première expérience professionnelle, conformément à la loi en vigueur", a annoncé le ministère français de l'Intérieur dans un communiqué publié jeudi.

Cette décision intervient à l'issue d'une réunion entre les ministres français de l'Intérieur, Claude Guéant, de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, et du Travail Xavier Bertrand, avec les principaux responsables des universités et des grandes écoles françaises, pour faire le point sur la question de l'accès des ressortissants étrangers récemment diplômés au marché du travail français.

Celle-ci avait été convoquée fin décembre après une rencontre entre le président français Nicolas Sarkozy et son ministre de l'intérieur Claude Guéant qui a été à l'origine de la publication le 31 mai dernier de la circulaire controversée, provoquant la grogne chez la communauté estudiantine et universitaire qui dénonce cette initiative visant à fermer le marché de l'emploi à des étudiants étrangers en fin de cycle et ayant eu des promesses d'embauche par des entreprises françaises.

Les ministres concernés ont tenu à préciser que la circulaire en question porte "une instruction générale sur la politique d'immigration professionnelle, qui rappelle et commente le droit en vigueur sur ce sujet", assurant qu'elle "n'aborde que succinctement la situation des étrangers récemment diplômés".

A travers leur circulaire complémentaire, ils invitent les préfets à faire en sorte que "la nécessaire maîtrise de l'immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du système d'enseignement supérieur, ni des besoins de certaines des entreprises françaises en compétences spécifiques de haut niveau".

Le texte précisera "explicitement" que "la connaissance approfondie d'un pays ou d'une culture étrangère peut constituer une compétence spécifique recherchée, par exemple pour la conquête d'un nouveau marché", soulignent les ministres français.

Ces instructions complémentaires devront réaffirmer, selon eux, les principes de la politique d'accueil des étudiants étrangers en France qui reste "un pays ouvert".

Quelque 58.419 étudiants venant de pays non-européens ont été accueillis par la France au cours des onze premiers mois de l'année 2011, contre 50.656 en 2009, selon les chiffres du ministère français de l'Intérieur qui estime à 26 pc l'augmentation du nombre de changements de statut en 2011.

Rassemblés au sein d'un collectif dit "du 31 mai", les étudiants concernés jugent insuffisantes les instructions annoncées eu égard à l'ampleur des mesures de plus en plus dissuasives qu'ils subissent depuis quelques mois.

Pour résider en France, ils doivent en effet, depuis le 6 septembre, justifier d'un revenu de 620 euros par mois, contre 460 euros précédemment.

De plus, depuis le 1er janvier, une nouvelle taxe sur les titres de séjour est entrée en vigueur, allant de 280 à 385 euros, contre 55 à 70 euros auparavant.

Le collectif du 31 mai compte organiser mardi une séance de parrainage des étudiants étrangers par des personnalités publiques, alors qu'une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de Physique Albert Fert, s'étaient déjà mobilisées en leur faveur en lançant une pétition demandant "le retrait" de la circulaire Guéant qu'ils jugent "moralement méprisable, économiquement suicidaire".

Les signataires s'étaient engagés à "parrainer les diplômés étrangers en les aidant concrètement dans leurs démarches dans les préfectures" et à les "protéger" pour qu'ils puissent rester en France, convaincus que "la matière grise est de toutes les couleurs".

5/1/2012

Source : MAP

Le ministère français de l'intérieur a été rappelé par la justice à ses obligations de permettre l'assistance des étrangers en zone d'attente où sont maintenus ceux qu'on "ne veut pas laisser entrer" dans le territoire, a indiqué jeudi l'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFE).

Selon cette dernière, le tribunal de Bobigny s'est prononcé mercredi en sa faveur en "renvoyant le ministère dans ses buts" en rejetant l'assignation de l'ANAFE qui avait obtenu une décision de justice ordonnant l'intervention d'un huissier pour constater les entraves à l'accès par les étrangers maintenus en zone d'attente aux conseils juridiques de l'Association.

Celle-ci avait organisé en septembre dernier une permanence expérimentale d'avocats dans la zone de Roissy Charles de Gaulle. "Bien que la loi garantisse aux étrangers maintenus un accès inconditionnel au conseil de ces avocats, la Police aux frontières s'emploie à empêcher cet accès", s'est indignée l'ANAFE qui s'interroge si le "ministère de l'Intérieur veut-il cacher la façon dont il traite les étrangers aux frontières ?".

"Depuis plusieurs mois, ce ministère ne cesse, à grand renfort d'arguties, de mettre des bâtons dans les roues de l'ANAFE pour l'empêcher d'accomplir sa mission d'assistance auprès des étrangers en zone d'attente û là où sont maintenus ceux qu'on ne veut pas laisser entrer en France", a déploré l'Association.

Elle rappelle qu'à trois reprises en novembre et décembre 2011, elle a demandé au ministère l'autorisation pour une délégation de ses représentants de visiter les zones de Marseille, de Mérignac, puis de Nice, mais il lui a été opposé "une fin de non-recevoir".
Pour ce collectif des droits de l'homme, ces tracasseries répétées "trahissent la volonté avérée du ministère de l'Intérieur de maintenir les zones d'attente dans l'opacité.

En 2010, pas moins de 9229 personnes ont été placées en zone d'attente, dont 7491 à Roissy, selon l'ANAFE pour qui cette situation crée de "graves inégalités" parmi les étrangers maintenus. Ceux qui ont suffisamment de moyens financiers, à supposer qu'ils aient le temps et la possibilité d'en contacter un, peuvent rémunérer un avocat, les autres doivent s'en passer", a déploré l'Association qui signale que la plupart des étrangers en zone d'attente ne sont pas présentés devant les juridictions compétentes car ils sont "refoulés trop rapidement".

5/1/2012

Source : Agence algérienne (APS)

Pour Adil Mkiddem, la bonne nouvelle est arrivée deux jours avant Noël. La préfecture de Saône-et-Loire lui a annoncé par courrier qu’elle acceptait de régulariser sa situation « à titre exceptionnel et dérogatoire ».

Dans quelques jours, cet homme de 28 ans recevra un récépissé de demande de carte de séjour, qui l’autorise à travailler, en attendant la délivrance de son titre de séjour.

Né à Bourg-en-Bresse, Adil y avait vécu jusqu’à l’âge de 4 ans, avant de partir au Maroc avec sa mère. Alors que toute sa famille vivait à Mâcon, il y était revenu à l’âge de 25 ans, mais ses demandes de régularisation avaient toutes été refusées. Menacé d’expulsion, terré en Isère chez un ami d’où il ne sortait jamais, il a bénéficié de la mobilisation de plusieurs associations : l’Union mâconnaise des Algériens, présidée par Fatiha El Habchi, la ligue des Droits de l’Homme (LDH) et le Réseau éducation sans frontière. Il avait également reçu le soutien de l’Association républicaine des anciens combattants, le père et le grand-père d’Adil s’étant battus pour la France.

« La préfecture a corrigé un tir qui n’aurait jamais dû se produire », se félicitent les défenseurs du jeune homme, dénonçant au passage « la politique du chiffre en matière d’expulsions. Derrière l’obligation de faire du chiffre, on oublie qu’il y a des êtres humains ».

6/1/2012, V.D

Source : Le Journal de Saône et Loire

Le plasticien Mohamed Bourouissa guide «Libération» dans l'exposition d'art contemporain «J'ai deux amours» à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration.

Qui n'en veut de la patate chaude ? La Cité nationale de l'histoire de l'immigration, projet droitiste, est un lieu par nature piégé. Elle possède un fonds d'art contemporain. Qu'y met-on dans ce corbillon ? Artistes immigrés ? Enfants d'immigrés ? Travaillant sur l'immigration ?

Les deux premiers, c'est un peu embêtant, car on est tous un peu fils d'immigrés. Dans ce cas, quelle différence avec «la Force de l'art» ? Ou alors, c'est «artiste étranger» qu'il fallait dire, et appeler ça «Based in Paris», comme Berlin l'a fait l'an passé.

La troisième option n'est pas terrible non plus. L'art contemporain ne se définit-il pas comme déplacement, exil, etc. ? Isabelle Renard, chargée de mission pour cette collection, se tire tout en élégance du problème dans la préface du catalogue, dégainant d'abord Agamben sur le contemporain, pour finir par marteler que «c'est la question de la représentation qui est en jeu ici» et la «manière de voir». Elle met le politique sous les ordres de l'esthétique, et non le contraire.

Matelas. On a lancé la patate chaude et le jeune prodige Mohamed Bourouissa, né en Algérie en 1978, a bien voulu la rattraper. On connaît ce plasticien entre autres pour sa série photographique Périphéries (2008) ou son film Temps mort (2009), exploration du rapport entre l'artiste et un ami prisonnier par l'intermédiaire de vidéos téléphoniques. Il a bien voulu servir de guide à Libération pour

«J'ai deux amours».

Il arrive avec la Haine de la démocratie de Rancière à la main. Ce garçon finira mal. On discute immigration, renversement de perspective en trente ans : «On est passé de "Faut les aider" à "Faut

les virer"», s'amuse-t-il. La collection réunissant les pointures actuelles de l'art, Bourouissa connaît à peu près le travail de tout le monde. Méthode de visite : «Il faut essayer l'art.» S'asseoir devant les vidéos pendant quelques minutes. Se jeter sur les matelas de Shen Yuan (Trampolin 1 2 3 4 5, 2004). Parfois, Bourouissa vous colle directive ment devant une vidéo, le casque sur les oreilles. C'est The

Mapping Journey Project (2008-2011) de la Franco-Marocaine Bouchra Khalili, née en 1975.

Des migrants tracent au feutre sur une carte leurs trajets. On ne voit que la main, le feutre, on entend

la voix, on inspecte les hésitations, les remords (comme on dit en peinture). On risque une interprétation : «L'espace devient mental.» Mohamed Bourouissa approuve : «Grave.» On se sent

vieux. «C'est une question de posture. Intellectuelle et physique.»

Et lui-même trace son propre parcours à l'intérieur de l'expo, développant son esthétique à l'occasion d'autres artistes. Par exemple Malik Nejmi, dont s'expose ici El Maghreb, série photographique de 2006 sur son père et une exploration du Maroc inconnu. Zéro folklore, «c'est le corps dans une situation difficile à renouer» qui plaît à Bourouissa.

«Les œuvres qui posent quelque chose, qui disent "c'est là"», qu'on aime ou pas ce qui est montré, ou la façon dont c'est montré.

Plus loin, il se passionne pour l'évolution de la photographie et d'une certaine idée du migrant depuis vingt ans. Documentaire sur la misère sublimée d'un côté, ôtant la gêne ; photographie plasticienne dans la gueule de l'autre : Bruno Serralongue avec ses tentes de SDF dans les bois de Calais (série Abris, 2006-2008) d'où l'homme est absent, Mathieu Pernot (dont un bout de l'archiconnu Grand Ensemble de 2000-2006 est ici accroché) avec les Migrants de 2009, corps bâchés sur des bancs, eux aussi exclus de l'image. Devant ces odalisques d'un genre nouveau, en légère plongée, Mohamed

Bourouissa a l'oeil direct : «Quelle hauteur de regard je prends ? C'est ça, la question.» De toute façon, il faut que le regardeur, ses intentions, ses doutes soient palpables dans le résultat. Thomas Mailaender avec sa série Voitures cathédrales (2004), voitures chargées pour l'exil (vélos, chaises, matelas), réussit à «transcender l'aspect historique».

Un peu avant, il avait posé cette esthétisation comme préambule : «L'immigration n'est pas une problématique, c'est un acquis. Elle fait partie de la réalité qui inspire l'artiste.» Ni plus ni moins.

Passant devant les Images d'Alger de Karim Kal (né en 1977), il les dépasse justement, se rappelle

une série de lui qu'il avait exposée au 59 Rivoli, à Paris, en tant que co-commissaire (avec Nabila

Mokrani). C'était «une nature morte avec des préservatifs laissés au bois de Boulogne comme des champignons» intitulée Bois.

Image d'identité. Du balcon de l'expo, on aperçoit Zon-mai (2007), installation chorégraphique de Sidi Larbi Cherkaoui et Gilles Delmas. Mohamed Bourouissa aime beaucoup cette cabane formée d'écrans de projection, géante, impénétrable, sur les faces de laquelle on voit plusieurs danses qui s'agencent et se défont dans le temps. Une façon pour lui de «s'émanciper de la frontalité photographique de la vidéo. On obtient une identité non territoriale. Ou peut-être une identité territoriale non matérielle.» Il y a essentiellement des photos à «J'ai deux amours».

Qu'est-ce que cela nous dit de la politique du lieu ? «La photographie porte des éléments de reconnaissance de l'autre. Ce n'est sans doute pas anodin s'il n'y a pratiquement pas d'installations ici.»

Raison pour laquelle la photo est un peu de l'histoire ancienne pour Bourouissa, ou une histoire à détourner. «Quelle fonction j'ai par rapport aux gens qui sont mes modèles, c'est ça qui m'intéresse.

Je leur donne des images. Ça produit une relation.» Il s'est aperçu que beaucoup d'entre eux utilisaient les photos qu'il avait prises d'eux sur leur profil Facebook, comme image d'identité. «Du coup, je fais des captures d'écrans avec les coms que leurs amis ont postés sous la photo. J'ai commencé ce projet,

une photo + des coms. J'aime expérimenter avec les gens. L'œuvre, c'est cette expérience, faite aussi de hasards.»

Qui n'en veut de la patate chaude ? La cité nationale de l'Histoire de l'immigration, projet droitiste, est un lieu forcément piégé. Elle possède un fonds d'art contemporain. Artistes immigrés ? Enfants d'immigrés ?

Travaillant sur l'immigration ? Les deux premiers, c'est un peu embêtant, car on est tous un peu fils d'immigrés. Ou alors, c'est «artiste étranger» qu'il faut dire, et appeler ça «Based in Paris», comme Berlin l'a fait l'an passé. La troisième option, c'est pas terrible non plus. L'art contemporain ne se définit-il pas comme déplacement, exil, etc. ?

Isabelle Renard, chargée de mission pour cette collection, se tire tout en élégance du problème dans la préface du catalogue, dégainant d'abord Agamben sur le contemporain, pour finir par marteler que «c'est la question de la représentation qui est en jeu ici», «manière de voir», mettant le politique sous les ordres de l'esthétique et non le contraire.

J'ai deux amours. La collection d'art contemporain de la Cité nationale de l'Histoire de l'immigration. Palais de la Porte Dorée 293, avenue Daumesnil, 75012. Jusqu'au 24 juin. Rens.: www.histoire-immigration.fr

6/1/2012, Eric Loret

Source : Libération

Les Polonais ne cherchent plus de travail en Grande-Bretagne. Les Marocains naturalisés espagnols rentrent au pays. Les Irlandais fuient le pays en masse tandis que les Grecs, bloqués par la langue, restent bloqués chez eux. La crise est en train de bouleverser les flux migratoires.

Atlantico : La crise économique a un impact sur l'ensemble des pays européens. Influe-t-elle également sur les flux migratoires au sein de l'Union ?

Thomas Liebig : Oui, les habitants de certains pays, jusqu'ici très attirant pour les immigrants, commencent à émigrer vers des destinations surprenantes. Cela reste principalement les Espagnols, les Portugais et les Irlandais. Beaucoup se dirigent vers l'Amérique latine ou certains pays d'Afrique lusophone. En effet, l'Espagne, le Portugal et l'Irlande ont bénéficié au début des années 2000 d'une forte libéralisation de l'immigration et de l'accès à l'emploi. Parmi les émigrants, qui quittent actuellement l'Europe, on trouve principalement des gens qui ont été naturalisés et qui retournent finalement vers leurs pays d'origine.

La crise amplifie progressivement ce phénomène relativement nouveau. L'immigration reste malgré tout forte en Espagne, au Portugal ou en Irlande : malgré un nombre de départs de plus en plus important, la balance migratoire reste positive. Sauf dans le cas de l'Irlande où l'on constate plus de départs que d'entrées. Les résultats devraient être de plus en plus visibles au fil des années : si les gens hésitent à partir au début de la crise, pensant que la situation est temporaire, ils sont de plus en plus nombreux à quitter leur territoire au fur et à mesure que les difficultés durent.

Pour reprendre l'exemple de l'Irlande, sur 65 000 émigrants en 2009, nous trouvions 30 000 ressortissants des nouveaux membres de l'Union et 18 000 Irlandais. En 2011, sur 76 000 émigrants, seulement 15 000 venaient des nouveaux membres de l'Union alors que 40 000 étaient d'origine irlandaise.

Si l'Espagne, le Portugal et l'Irlande sont les plus touchés, c'est parce qu'ils ont une forte tradition migratoire ou une longue histoire coloniale. Les Espagnols et les Portugais trouvent dans les pays d'Amérique latine ou lusophone une proximité linguistique favorable à leur intégration. C'était pour cette même raison que les Roumains rejoignaient l'Italie et l'Espagne plutôt que la Grande-Bretagne : la langue est plus proche de la leur. A l'inverse, les Grecs quittent peu leur pays. Personne ne parle leur langue et ils n'ont aucune ancienne colonie. Nous constatons donc seulement quelques rares départs vers l'Allemagne.

Les habitants des pays de l'Est de l'Union européenne cherchaient jusqu'ici du travail à l'Ouest, à priori plus riche. Est-ce toujours le cas ?

Pour les pays Baltes et roumains, la situation économique reste très compliquée. Ils sont durement touchés par la crise. Par contre, en Pologne, il y avait toujours une faible croissance, même en 2009, au cœur de la crise. Si les Polonais continuent à partir chercher du travail à l'Ouest, ils sont moins nombreux qu'avant. Les migrations liées à la libre circulation, destinées à trouver des emplois, ont largement baissé.

Des migrants continuent de rejoindre l'Espagne, le Portugal et l'Irlande. Les chiffres de l'immigration restent stables. La grande différence, c'est qu'ils ne viennent plus pour trouver du travail mais pour rejoindre leurs familles, des migrants originaux qui ont réussit à trouver une certaine stabilité. Avec la crise, les familles tendent à se regrouper.

Le profil des migrants est donc en train de changer ?

Oui, effectivement. Nous avons par exemple remarqué une vraie féminisation de l'émigration des pays européens. Dans le cas du Portugal, un émigré sur deux est aujourd'hui une femme. Ces populations restent malgré tout jeunes, la moitié étant toujours âgée de moins de 30 ans.

Jusqu'ici, les personnes les plus qualifiées essayaient de rejoindre des pays comme les Etats-Unis ou le Canada. Un parcours long et difficile en raison des exigences de ces Etats. Au sein de l'Europe, les nombreux migrants qui venaient de l'Est avaient aussi un niveau de compétence élevé. Ils occupaient malgré tout des emplois dégradés qui n'exploitaient pas leur niveau réel de formation. S'il y a un phénomène nouveau, c'est l'émigration d'Européens vers des pays émergents.

Les pays émergents représentent-ils un nouvel "Eldorado" pour les Européens ?

Le phénomène reste marginal. Curieusement, si les pays de l'Ouest étaient jusqu'à présent les plus attractifs, nous voyons de nouveaux flux apparaître. La Pologne par exemple, commence à devenir un pays d'immigration. Elle attire des travailleurs en provenance de ses plus proches voisins, en Europe de l'est.

Ailleurs, d'autres pays comme l'Angola, qui était il n'y a encore pas longtemps l'un de ceux avec le plus fort tôt de croissance au monde, attirent quelques Européens. Même chose pour le Brésil qui commence à attirer des migrants européens. Peu nombreux pour l'instant, ils pourraient se multiplier avec l'approche des Jeux olympiques et de la Coupe du monde.

D'autres pays émergents comme la Chine, notamment, pourraient attirer un certain public. Ce pays souffre d'un vrai problème démographique tout en ayant une vraie puissance politique et économique. C'est une destination de choix pour les migrants européens dans un futur proche. C'est moins le cas pour l'Inde qui est toujours sujette à une démographie galopante.

6/1/2012 ? Romain Mielcarek (Thomas Liebig Spécialiste des migrations à l'OCDE)

Souce : Atlantico

L'impôt sur les permis de séjour infligé aux étrangers en Italie par le gouvernement de Mario Monti, fait débat alors que la classe politique italienne est divisée sur cette mesure pénalisant les ex-communautaires.

Le ministre de coopération internationale et l'intégration, Andrea Riccardi et son collègue de l'Intérieur, Anna Maria Cancelleri ont expliqué qu'il faudrait "un débat approfondi et un examen attentif de ces taxes" infligées aux étrangers.

Dans un communiqué commun, les deux ministres ont indiqué qu'"à la lumière de la crise qui touche non seulement les Italiens, mais aussi les travailleurs étrangers dans notre pays, un alinéa devrait être ajouté au décret y afférant qui comporterait que cet impôt serait calculé en fonction du revenu de l'étranger et du nombre des membres de sa famille".

Le nouveau décret prévoit le versement d'une taxe sur les permis de séjour, allant de 50 à 200 euros en fonction de la durée de ce séjour.

Au niveau de la classe politique, le parti démocratique (gauche) est formellement opposé à cette taxe alors que le parti du peuple de la Liberté (PDL) de l'ancien chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a affiché son adhésion à cette mesure, du fait que le décret y afférent a été initié par l'ancien gouvernement en 2009.

En réaction à cette mesure, la responsable de l'immigration au Parti démocratique et députée italienne, Livia Turco a qualifié cet impôt de "persécution odieuse" contre les immigrants.

"Nous apprécions la disponibilité des ministres de la Coopération internationale et l'Intégration et de l'Intérieur de réexaminer la mise en Âœuvre de cette taxe odieuse, mais nous réitérons que la seule solution juste sera de la supprimer et laisser les immigrés payer le montant payé par les Italiens".

Pour sa part, le chef du groupe parlementaire au Sénat du PdL, Maurizio Gasparri, a indiqué que "Les nouvelles règles liées à la délivrance et le renouvellement des permis de séjour ne doivent pas être changées".

Quant au parti populiste et anti-immigration, la Ligue du Nord, à l'origine de cette mesure, qui avait été suspendue, puis libérée par l'actuel gouvernement à la recherche de rentrées fiscales, il a affirmé par la voix de l'un de ses responsables, que le parti allait tout faire pour que cette taxe ne soit pas annulée.

4/1/2012

Source : Agence algérienne (APS)

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