lundi 8 juillet 2024 22:25

Le gouvernement mexicain s'apprête à défendre, mardi et mercredi à Genève, le bilan de sa politique en matière de lutte contre la discrimination visant sa population indigène et les migrants clandestins en territoire mexicain, a indiqué lundi une source officielle.
Le Mexique a été invité par le comité de l'Onu pour l'élimination de la discrimination raciale à expliquer les avancées et les défis de sa politique dans ce domaine, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires Etrangères.
Un des principaux instruments, dont les travaux seront exposés devant le comité de l'ONU, est le Conseil mexicain pour la prévention de la discrimination (CONAPED) qui veille à l'accomplissement de toutes les mesures visant à défendre les peuples indigènes, les populations d'origine africaine ou afro-descendants et les migrants clandestins entre autres.
La même source rappelle l'adoption récente d'amendements à la constitution mexicaine visant à consolider la politique de prévention de la discrimination, ajoutant que le budget consacré à la promotion de la situation de la population indigène est passé de 2,2 milliards de dollars à 5,2 milliards entre 2007 et 2012.
En matière migratoire, le ministère a notamment souligné la dépénalisation de la migration clandestine en 2011.
Le Mexique est membre de la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination depuis 1975. Il a soumis depuis 11 rapports au comité contre la discrimination raciale.
Amnesty international avait épinglé récemment le Mexique quant à la discrimination dont sont victimes les indigènes et les migrants clandestins dans ce pays, notant que les responsables de ces actes discriminatoires sont très rarement inquiétés par la justice mexicaine.
l'ONG a notamment souligné que les enfants et les femmes migrants sont particulièrement vulnérables sur le territoire mexicain.
On estime à environ 10 millions de personnes le nombre d'indigènes mexicains, qui sont les descendants directs des habitants préhispaniques de ce pays. Ils vivent, dans leur immense majorité, dans des conditions de pauvreté extrême et de marginalisation.
14/02/2012
Source : MAPF

Deux cent quarante immigrés ont adhéré en 2011 au plan retour volontaire, lancé en 2006 par la Catalogne avec le soutien de l'Organisation internationale des migrations (OIM) en vue d'encourager les étrangers en situation de vulnérabilité sociale à rentrer chez eux en échange d'une aide financière, a annoncé, lundi, une source officielle catalane.
En 2011, la Catalogne a reçu un total de 327 demandes, mais en raison de l'épuisement des crédits alloués à cette opération, seuls 240 immigrés ont pu rentrer chez eux, a indiqué la Direction générale pour l'immigration relevant du département catalan du Bien-être social.
Ce chiffre représente toutefois une hausse de 42 pc du nombre d'expatriés ayant regagné leur pays d'origine par rapport à 2010, a précisé la même source dans un communiqué, notant que cette opération a bénéficié uniquement aux immigrés, âgés de 18 à 64 ans, issus des pays d'Amérique du Sud.
Les ressortissants maghrébins (Maroc, Algérie et Tunisie) ont été exclus de cette opération en raison de la proximité géographique de leurs pays respectifs avec la Catalogne, a indiqué la Direction générale pour l'immigration, précisant que 250.000 euros ont été alloués en 2011 au plan retour volontaire.
Les immigrés qui acceptent de rentrer définitivement chez eux bénéficient gratuitement du billet d'avion et d'une aide financière à hauteur de 1.000 euros.
La Catalogne (7,5 millions d'habitants) est confrontée à une crise économique et financière sans précédent. Elle a achevé l'année 2011 avec un taux de chô mage record de 20,5 pc.
13/02/2012
Source :  MAPF

Pour la quatrième année consécutive, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger participe à la Sème édition du
SIEL. Le Conseil présent sur un stand…Suite

Comment n’accepter que les ministres de cette République laïque refusent de comprendre que la religionest un choix, non une naissance ou une couleur de peau, que la religion est affaire privée et non publique ...Suite

La vague de froid qui frappe la Belgique, rn et à nu la situation dramatique des mineurs marocains non accompagnés. La semaine dernière, un jeune dont l'identité n'a pas été déterminée, a été  découvert mort de froid à Bruxelles. Des associations tirent la sonnette d'alarme…Suite

A Sète, les marins subissent le froid, la dépression, les problèmes de santé, et les difficultés familiales. Une injustice sociale difficile à digérer pour ces hommes qui, pour la majorité, ont laissé femmes et enfants au Maroc dont le quotidien s’obscurcit au fil des jours. Entre temps aucune annonce officielle sur le sort de la Comarit n’a été faite, il se raconte cependant qu’une vente aux enchères serait en vue, l’on évoque même un possible acheteur.
La situation des marins marocains au port de Sète alarmait récemment la communauté française, si bien que le ministre des Transports français a saisi son homologue marocain pour une solution rapide à la situation des hommes d’équipage de la Comanav-Comarit abandonnés sur le quai du port de Sète. Depuis lors, les marins ont reçu du secours de la part des autorités françaises, ainsi que de syndicats comme Force Ouvrière et d’associations telle que Seamen’s Club. « Actuellement, la situation est stable. Nous avons à manger, l’électricité, le chauffage, mais ce n’est pas suffisant », explique à Yabiladi un marin du Marrakech. « Le thermomètre descend régulièrement à - 3°. L'usage de l'eau chaude est limité à deux courtes périodes de la journée, à 7h30 le matin et à 18h le soir, pour ne pas trop tirer sur la réserve de gazole. On ne se douche pas tous les jours », raconte à La Dépêche un des marins du Bni Nsar.
Des pères de famille brisés
« Ici nous crevons de froid et là-bas, nos enfants meurent de faim. Nous sommes tous dans des situations économiques difficiles. Des enfants sont retirés de l'école faute de paiement. Et puis il y a les acquis que la Comanav a supprimé à partir de 2009, les primes en cash, un quota d'employés autorisés à participer au pèlerinage à La Mecque » déplore ce matelot de 57 ans, qui a trente-cinq ans de navigation sur le pont des navires de la Comanav, et est très inquiet pour le devenir de sa famille et de ses cinq enfants.
Si certains acceptent de s’adresser aux médias, d’autres par contre restent sur leurs gardes, mais expriment tout de même leur ras-le-bol. « Depuis, la situation ne change pas », s’indigne ce marin marocain, dépassé par les évènements. « Ici tout le monde va mal. Il y’a des gens qui s’énervent. Certains ne trouvent pas le sommeil. Il y en a aussi qui sont diabétiques qui ont besoin d’un traitement ! Mais comment faire ? Les gens ici sont désespérés, ils ont beaucoup de pensées négatives », raconte ce jeune marin célibataire qui dit avoir moins de pression que les autres étant donné que « je suis célibataire, je n’ai pas de charges au pays ».
« Nos salaires ! »
Même s’ils ne partagent pas tous le malaise d’une famille en détresse au Maroc ces marins s’accordent sur une chose : le règlement de leur paie. « Nous demandons toujours nos salaires. Nous ne pouvons pas quitter les bateaux, donc j’attends », lance ce jeune marin marocain. « Les Français ont beaucoup réagi pour nous venir en aide. Les Marocains nous mentent toujours. Depuis le début, ils ne nous disent rien. On voulait faire quelque chose, mais ici, personne ne sait rien », déplore le jeune marin. « Les gens du consulat marocain sont venus sur les bateaux, mais ils n’ont pas voulu collaborer avec nous. Ils suivent l’Etat. Ce sont les Français qui nous aident. Ce qui se passe actuellement affecte toute la ville. Le port aussi est en chômage technique. Ils ont réduit le personnel au niveau des policiers. La France veut une solution rapide à cette situation », a-t-il ajouté.
Une société aux transactions pas claires ?
« Il y a quelque chose qui cloche. En été, les bateaux sont pleins, tellement pleins qu’on renvoie même certains clients pour les départs futurs. Je vous dis, les bateaux sont souvent pleins à craquer. Chaque client paye 600 euros. On gagne 1 milliard en 30 jours, mais où est cet argent ? », s’interroge un des marins. « La compagnie ne veut pas donner une étude claire sur l’état de la société. Abdelmoula a fait ce qu’il voulait de la société. Vous vous rendez compte, les tickets sont achetés à l’agence de la Comarit et les passagers sont embarqués par la Comanav. Même pour la livraison de gasoil. Sur les papiers ils écrivent des choses, mais ce n’est pas ce qui se fait en réalité », raconte-t-il.
Rachat de la Comarit par les Français ?
Depuis que la vente aux enchères des bateaux de la Comarit est probable, la société ne s’est plus adressée aux médias, la commission interministérielle chargée de sauver la compagnie encore moins. Officiellement, nul ne sait où en est vraiment l’affaire. Cependant il se raconte déjà qu’une possible vente aux enchères serait sur le point d’être réalisée. « Aujourd’hui, un inspecteur de la marine française est venu nous voir et nous a dit qu’il avait une bonne nouvelle à nous annoncer. Il nous a affirmé que la Comanav allait être mise en vente et que ce sont les Français qui allaient l'acheter. Il nous a aussi expliqué que la société n'allait pas changer [même structure, ndlr], parce que M.Abdelmoula souhaite garder la société. S’il nous a dit cela, c’est que c’est vrai », affirme ce marin du Marrakech.
13/2/2012, Ristel Edimo
Source : Yabiladi

L'OIM à Rome a publié, hier, un rapport sur les migrations italiennes entre 1951 et 2011, mettant en évidence le passage d'un pays d'émigration pauvre il y a 60 ans à un pays de destination majeur pour les migrants d'aujourd'hui.
Le rapport, établi par l'Institut et centre de recherche Idos, indique qu'alors que 300 000 Italiens ont émigré en 1951, 300 000 immigrants sont arrivés en Italie en 2011.
La période couverte par l'étude retrace également le travail de l'OIM en Italie au cours de 60 dernières années, dans le cadre du 60ème anniversaire de l'OIM.
« Entre 1946 et 1951, année de création de l'OIM, 1 420 000 Italiens ont émigré pour trouver du travail et commencer une nouvelle vie à l'étranger. Ces cinq dernières années, entre 2006 et 2011, 1 531 000 étrangers sont arrivés en Italie pour la même raison », explique José Angel Oropeza, chef de mission de l'OIM en Italie.
Selon le rapport, l'Italie, autrefois perçu comme un pays par lequel les migrants passaient pour se rendre vers le nord de l'Europe, est aujourd'hui clairement un pays de destination.
Plus de 4,5 millions d'immigrants en situation régulière vivent actuellement en Italie. Ils représentent 6,5% de la population, 9% de la main-d'œuvre, 7,9% des contribuables et a peu près 12,1% du PIB (soit 165 milliards d'euros).
Le nombre d'habitants étrangers dans le pays est passé de 100 000 en 1951 à 4 570 317 début 2011, représentant environ 7,5% de la population totale. Un peu plus de la moitié sont des femmes.
Les Roumains (968 576) sont les plus nombreux, suivis des Albanais (482 627) et des Marocains (452 424). On dénombre également 209 234 Chinois et 200 730 Ukrainiens.
Le rapport peut être téléchargé sur le site de l'OIM en Italie: www.italy.iom.int en anglais ou en italien.
10/2/2012
Source : OIM

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, a présenté samedi à Agadir les grands axes de la stratégie de son département en matière de gestion des affaires des MRE, promettant une approche efficiente basée sur la complémentarité d'action entre les différents intervenants.
La stratégie de gestion des affaires des Marocains résidant à l'étranger (MRE) a été présentée samedi à Agadir par le nouveau ministre délégué chargé des MRE, Abdellatif Maâzouz. La complémentarité des actions des différents intervenants est au cœur de l'approche promise par le ministre, qui n' a pas manqué de rappeler que les MRE sont au cœur de l'action du gouvernement.
Pour Abdellatif Maazouz, l'une des priorités de son ministère consiste à mettre en œuvre les dispositions de la Constitution qui stipule la participation des Marocains du monde à la gestion de la chose publique.
“Tous les Marocains, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, ont un rôle décisif à jouer dans la dynamique actuelle que vit le Royaume à tous les niveaux. Le défi aujourd'hui est d'arriver à concilier l'intégration dans les pays d'accueil et la consolidation du sentiment d'appartenance à la mère patrie.”
Abdellatif Maâzouz, ministre délégué chargé des MRE.
Lors de cette rencontre M. Maâzouz a rappelé les principaux axes de l'action du gouvernement dans ce domaines, à savoir les volets religieux, culturel et éducationnel, administratif et consulaire, social, économique et de la participation à la vie nationale.
Des mesures de soutien
Le ministre a également souligné la nécessité de mesures d'accompagnement préventives pour juguler l'impact de la crise économique sur les MRE ou des aléas politiques que vivent aujourd'hui les pays d'accueil mais aussi pour favoriser l'investissement des Marocains de l'étranger dans leur pays d'origine.
Parmi les actions prévues pour consolider les liens avec la mère patrie, figurent également la consolidation du réseau des centres culturels marocains à l'étranger et le renforcement de l'assistance sociale au sein des consulats.
Contribution économique des MRE
Pour rappel, la contribution économique des MRE dans l'économie nationale est très importante. Elle participe par exemple aux réserves de devises du pays. En 2011, les transferts MRE ont connu une forte accélération avec une croissance de 7,6% par rapport à 2010.
58,5 MMDH
Le total de ces transferts a atteint 58,5 milliards de dirhams, ils proviennent notamment de la France (41%), d’Espagne (10%), d’Italie (10%), des Etats-unis (5,5%). L’Europe représente 81% de l’ensemble des transferts des MRE.
Alors que l’économie intérieure du Maroc connaît des difficultés importantes, cette augmentation des transferts des MRE était la bienvenue pour ralentir la chute continue de nos réserves en devises. A fin 2011, ces réserves n’étaient plus que de 169 milliards de dirhams au lieu de 192.6 milliards fin 2010. Mais, en une année, malgré l’augmentation des transferts des MRE, nous avons perdu 23 milliards de dirhams.
12/2/2012, Ahmed Habchi
Source : Aufait

Michel Feher, président de l'association "Cette France-là !" relève un durcissement de la politique d’immigration dans les actes et dans le discours…Suite

La réussite d'une carrière professionnelle dépend de facteurs personnels mais également de multiples facteurs objectifs. Marocaine d'Ailleurs du mois de février, a répondu présente à l'interrogatoire RH News…Suite

Quelque 14.237 enfants migrants non accompagnés, toutes nationalités confondues, ont été rapatriés des Etats Unis vers le Mexique en 2011, ont indiqué, dimanche, les services de migration mexicains.
L'immense majorité des enfants migrants non accompagnés sont de nationalité mexicaine (11.520), alors que le reste (2.717) provenait notamment des pays d'Amérique centrale et du sud, souligne l'Institut mexicain de migration (INM).
Les autorités américaines ont intercepté ces enfants dès leur entrée clandestine sur le territoire des Etats Unis à partir du Mexique et les ont remis aux agents migratoires mexicains, postés dans les nombreux passages terrestres le long des 3.000 km de frontière qui séparent les deux pays.
Les postes qui accueillent le plus grand nombre d'enfants migrants non accompagnés sont ceux de Tijuana (nord-ouest) et Ciudad Juarez (nord).
La principale préoccupation des autorités mexicaines est de s'assurer que ces enfants non accompagnés ne soient pas victimes de trafic d'êtres humains et de mauvais traitements de la part des organisations criminelles qui pullulent à la frontière américaine.
La même source a expliqué que dès 2007, le Mexique avait mis sur pied dans les postes frontaliers plus de 360 structures spécialisées dans l'accueil des enfants non accompagnés, ajoutant que cette expérience pionnière pourrait être reproduite dans de nombreux pays d'Amérique Latine et d'Afrique.
13/02/2012
Source : MAPF

Le Siel 2012, c’est jusqu’au 19 février à la foire des expositions de Casablanca. 800 exposants y ont répondu présent, un record.
 «Le rendez-vous approche… Les livres dansent de joie !», gazouille-t-on depuis déjà quelques jours sur la page Facebook du Salon international de l’édition et du livre. Un événement qui boucle ses dix-huit années d’existence avec, en guise de slogan, ce joli détournement du titre de l’écrivain allemand Erich Maria Remarque : «Un temps pour lire : un temps pour vivre».
800 exposants !
Voilà qui est assez rare pour être souligné. C’est même un record dans l’histoire de cette manifestation culturelle, qu’organise la direction du livre du ministère de la culture, en partenariat avec les départements de la Communication et des Habous. Un bonheur pour les mordus de lecture ! Fait marquant, la présence pour la quatrième fois du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), avec ses 3 000 titres étalés sur un stand de 400 m2, ainsi que ses invités, une centaine environ, qui rendront hommage aux «écritures au féminin» et parleront écriture migrante «dans tous ses Etats».
La journée professionnelle
Lundi 13 février, les représentants du monde du livre se réuniront pour parler lecture, jeunesse et nouvelles technologies. Parmi ces professionnels, citons Driss Khrouz, directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume, les universitaires Mohamed Bendahan et Kacem Basfao, ou encore Abdelkader Retnani, le fondateur des éditions Eddif. Au programme, six tables rondes notamment sur la promotion des bibliothèques et de la lecture, la littérature jeunesse, le livre électronique ou encore l’impact des prix littéraires sur la créativité, la production et la diffusion d’une œuvre.
Les afters littéraires
Organisés par la Ville mais aussi les instituts français et Cervantès de Casablanca, des concerts, des lectures et des spectacles vous sont proposés tout au long du Siel.
Au Diwan de Bab Al Bahr dans l’ancienne médina, l’Institut français vous convie tous les soirs à ses nocturnes, faits de ballades, de chants et de causeries littéraires. Quant à l’Institut Cervantès, il vous invite à une exposition bibliographique sur les œuvres et le parcours d’écrivains espagnols et marocains en langue espagnole, tels que Jorge Carrion, Isaac Rosa, Manuel Vilas, Mohamed Sibari et Mohamed Lahchiri. Les détails sur les sites Casablanca.cervantes.es et institut-francais-casablanca.ma.
13/2/2012, Sana Guessous
Source : La Vie éco

L'immigration en Suisse a augmenté de 15% l'an dernier par rapport à 2010, selon les statistiques de l'Office fédéral des migrations (ODM) publiées aujourd'hui par plusieurs médias suisses. Quelque 75.000 personnes se sont ainsi installées en Suisse en 2011, selon le porte-parole de l'ODM, Michael Glauser, interrogé par l'agence helvétique ats. La plupart de ces personnes sont originaires d'Etats membres de l'Union européenne (UE).
C'est la première fois depuis deux ans que l'immigration croît à nouveau, relève l'ODM.
L'introduction en mai 2011 de la totale liberté de circulation pour huit nouveaux Etats membres de l'UE a provoqué une augmentation modérée de l'immigration des ressortissants de ces pays en Suisse, selon l'ODM.
M. Glauser précise ainsi que 4700 ressortissants hongrois, polonais, slovaques, slovènes, tchèques ou originaires des pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) se sont établis en Suisse l'an dernier. Mais la majorité des immigrés en 2011 proviennent toujours des membres plus anciens de l'UE, a indiqué le porte-parole. Selon l'ODM, 1,77 million d'étrangers vivaient en Suisse en décembre 2011.
12/02/2012
Source : Le Figaro/AFP

Un immigré marocain, travaillant pour une entreprise fruticole à Lérida (Catalogne/nord-est de l'Espagne), a trouvé la mort, samedi, dans un accident de travail, a annoncé, la police catalane.
Le corps inanimé de la victime (53 ans) a été retrouvé coincé dans une chambre froide de l'entreprise, a ajouté la même source, estimant que le décès du ressortissant marocain serait dû à un accident de travail.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du décès, a précisé la police catalane.
12/02/2012
Source : MAPF

Le Consul général du Maroc à Milan (nord de l'Italie), Mohamed Benali, a souligné les énormes opportunités qu'offre le Royaume en matière d'investissement et la place de choix qu'il occupe à la porte du continent africain qui est en train de devenir un pôle d'attraction pour les investisseurs du monde entier.
Intervenant lors d'un séminaire, tenu récemment sur les parcours de co-développement entre les régions de Lombardie (dont Milan est le chef-lieu) et de Tadla Azilal, le diplomate a mis l'accent sur les larges perspectives ouvertes par le Maroc devant la création d'une nouvelle plate-forme de coopération, notamment entre les pays riverains de la Méditerranée .
Le co-développement entre les régions constitue une piste stratégique pour encourager les investisseurs, a estimé le Consul en se félicitant des avantages du projet actuel initié entre les régions de Lombardie et de Tadla Azilal.
Outre l'accompagnement des investisseurs et leur orientation vers des activités productives et génératrices d'emplois, ce projet, a-t-il dit, permettra un transfert de connaissances technologiques et de savoir-faire à travers la création de petites et moyennes entreprises dans d'importants secteurs comme ceux de l'agriculture, de l'agro-alimentaire ou du tourisme qui sont d'un réel potentiel de développement dans la région de Tadla Azilal.
Abordant la question de la migration, le diplomate a souligné notamment la nécessité d'une réflexion collective sur une meilleure approche pour réguler les flux migratoires de sorte qu'ils soient une source d'enrichissement à la fois pour les pays pourvoyeurs et les pays de destination des migrants.
M. Benali, qui a rappelé les relations séculaires existant entre les deux pays, a précisé, dans ce cadre, que quelque 550.000 ressortissants marocains vivent actuellement en Italie et que ce pays est le sixième fournisseur et le quatrième client du Maroc et y figure à la 8ème place parmi les investisseurs étrangers.
Le séminaire, qui s'est déroulé à Milan avec la participation de plusieurs responsables et professionnels marocains et italiens appartenant notamment au monde de l'économie et des finances, visait à instaurer un débat multidimensionnel entre acteurs économiques et responsables institutionnels des deux régions, particulièrement ceux en charge des investissements et de la promotion du territoire.
La rencontre se fixait également pour objectif de mobiliser les synergies de part et d'autre et de promouvoir les investissements en mettant, entre autres, un éventail de supports d'information à la disposition des entreprises.
Deuxième d'une série de rencontres organisées dans le cadre du projet "Informer: parcours de co-développement entre le Maroc et l'Italie", ce séminaire d'une journée entendait aussi favoriser l'épanouissement socio-économique des migrants marocains résidant en Italie, dont un grand nombre est originaire de la région de Tadla Azilal.
Selon les estimations, près de 16 pc des membres de la communauté marocaine en Italie proviennent en effet de la région de Tadla Azilal. Environ 8 pc d'entre eux résident à Milan.
En 2011, le nombre d'entreprises dirigées en Italie par des ressortissants marocains s'élevait à 50.863, soit une hausse de 5,7 pc par rapport à 2010, ressort-il de chiffres officiels publiés récemment.
Co-financé par la commune de Milan, le séminaire avait été organisé par la coordination italienne des organisations pour le service volontaire (COSV) en collaboration avec la chambre de commerce, d'industrie, d'artisanat et d'agriculture de la capitale lombarde (Promos) ainsi qu'en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et le Centre régional d'investissement (CRI) de Tadla-Azilal.
10/02/2012
Source : MAPF

Le rideau est tombé samedi en fin de soirée sur la 9ème édition du Festival Cinéma-Migrations d'Agadir, au terme de quatre jours de projections de films, de débats et d'ateliers cinématographiques, en présence d'un parterre d'artistes du Maroc et de l'étranger.
Le Festival, organisée par l'Association Initiative culturelle, a pu acquérir une grande maturité et un rayonnement sans cesse croissant parce qu'il traite d'une thématique importante et sensible qu'est la migration, a déclaré le ministre délégué auprès du Chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.
La question migratoire concerne près de 200 millions de personnes à travers le Monde et le cinéma mondial et notamment marocain, a toujours traité ce phénomène dans toutes ses dimensions, a ajouté M. Maâzouz lors de la cérémonie de clô ture à laquelle assistait également le ministre de l'artisanat, Abdessamad Kayouh.
L'écrivain Tahar Benjellon, président de cette édition placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, s'est dit, pour sa part, impressionné par l'affluence importante du public sur les différents espaces ayant abrité les activités culturelles et artistiques du festival, aussi bien au Cinéma Rialto, à l'Université Ibn Zohr ou à la Chambre de commerce.
Et le spectacle continuera à Rialto
Cet immense intérêt est la preuve que les Marocains sont avides de cinéma et de culture en général , a dit le romancier pour lequel il ne peut y avoir de développement économique sans culture.
L'un des moments forts de la soirée fut l'annonce de l'annulation de la décision de fermeture de la salle Rialto, l'unique salle encore ouverte dans la ville.
Sous les acclamations d'une salle archicomble, l'un des prioritaires a déclaré qu'à l'initiative du wali de la région Souss-Massa-Draa, Mohamed Boussaid, un accord a été conclu pour maintenir ouvert cet espace avec la promesse de convenir des moyens pour régler les problèmes financiers en suspens.
Ce lieu qui fait partie de la mémoire de la ville après le tremblement de terre, a vu défiler une trentaine de projections durant le Festival Cinéma et Migrations qui a rendu hommage cette année à l'artiste marocain Younes Migri et au comédien égyptien Hassan Hosni.
Cette année, les artistes maghrébins vivant à l'étranger ont été particulièrement à l'honneur.
Le public a été surtout séduit par des productions traitant l'univers complexe de l'immigration dans un style de comédie alliant humour, sarcasme et caricature pour dénoncer et rire des absurdités, préjugés et clichés collés aux immigrés.
"Andalousie, mon amour!", "Beur sur la ville" ou encore "De l'huile sur le feu" ont révélé l'immense talent d'artistes comme les marocains Mohamed Nadif et Booder, le Tunisien, Nader Boussandel et l'Algérien Nicolas Benamou.
A Agadir, ces comédiens et réalisateurs ont assisté à la projection de leurs films, contribué à enrichir un Festival qui met chaque année la ville d'Agadir au devant de la scène cinématographique nationale.
11/02/2012
Source : MAPF

Les émigrations des juifs marocains avaient toujours un caractère messianique et économique , a affirmé, vendredi soir à Casablanca, M. Mohammed Kenbib, professeur d'histoire à l'Université Mohammed V de Rabat et expert en judaïsme marocain.
Dans une interview accordée à la MAP à l'issue d'une rencontre organisée dans le cadre de la 18ème édition du Salon international de l'édition et du livre, M. Kenbib a déploré l'existence de toute une série d'écrits et de publications qui noircissent le tableau en disant que les communautés juives du Maroc ont vécu dans des conditions difficiles de pression et de marginalisation.
Ces juifs préservent leur identité marocaine même dans les pays d'accueil et ne cessent d'éprouver une nostalgie pour leur pays d'origine, une nostalgie fortement remarquée, surtout auprès de la première et deuxième générations qui retournent au Royaume en pèlerinage en tant que touristes, a constaté l'auteur des Protégés et des relations judéo-musulmanes au Maroc .
Les départs des juifs marocains ont été le résultat d'un long processus, d'une série de facteurs et d'une dynamique interne, a-t-il précisé suite à cette rencontre consacrée à la présentation d'un ouvrage collectif intitulé La bienvenue et l'adieu : migrants juifs et musulmans du 15ème au 20ème siècle .
Même s'il y avait des émigrations, au cours du 19ème siècle, des juifs du nord du Maroc vers l'Amérique du Sud, le départ massif de cette communauté a commencé à partir de 1948, date de création de l'Etat d'Israël et le début de la propagande faite par les organisations sionistes à travers le monde pour attirer les juifs des pays arabes et musulmans.
Comme les communautés juives de l'Europe centrale et orientale ont été détruites par les nazis, ces organisations ont puisé dans le réservoir démographique marocain important , a rappelé M. Kenbib, relevant que le Maroc abritait la plus forte communauté juive au monde arabe (300.000 juifs).
Ces propagandes messianiques et philanthropiques faites à partir des synagogues ont eu de l'effet parce que les Marocains vivaient, en temps de la 2ème guerre mondiale, des conditions de misère et de dénuement dans le cadre de ce qu'on appelait les années du bon ou de rationnement, a-t-il argumenté, concluant qu'il y avait "une sorte de sionisme spirituel chez les juifs marocains qui n'avait rien à voir avec le sionisme politique .
Pour ce qui est des destinations de ces émigrations, à part Israël, M. Kenbib a cité le Canada, surtout le Québec, puisque les juifs marocains, tout au moins ceux qui sont passés par les écoles de l'Alliance israélite universelle, avaient une excellente maîtrise du français . La France, l'Espagne, et même l'Australie et la Nouvelle Zélande ont été aussi des destinations favorites de ces communautés.
Les émigrations de la composante juive, qui est multiséculaire dans la démographie marocaine et dont la présence remonte à plus de 2000 ans, ont constitué une rupture par rapport au schéma traditionnel y compris dans la morphologie générale du pays .
Il y avait un habitat juif partout au Maroc, y compris dans les campagnes, les montagnes comme le Haut Atlas et l'Anti-Atlas et dans les villes , selon l'expert qui a noté la disparition des mellahs (quartiers des juifs) et de certains métiers comme celui de colporteur (Attar), dont le rô le traditionnel est devenu anachronique et obsolète en raison de la modernisation.
La bienvenue et l'adieu : migrants juifs et musulmans du 15ème au 20ème siècle , est un ouvrage collectif qui a sanctionné les travaux d'un colloque international, organisé en 2010 à Essaouira, par le Centre Jacques Berque et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger sous le thème : les migrations juives : identité et modernité au Maghreb .
Ce livre, en trois volumes, traite notamment des musulmans et juifs dans l'espace de la relation Maroc-Afrique noire et de la colonisation et flux migratoires au Maghreb avec la participation d'un parterre de spécialistes et d'experts en la matière. 11/02/2012
Source : MAPF

Petit pays richissime devenu célèbre en France après des investissements très médiatisés, le Qatar suscite des ambitions chez un certain nombre de jeunes Français, d'origine maghrébine, qui pensent pouvoir se faire facilement une place dans ce nouvel eldorado.
En décembre, l'ambassadeur du Qatar à Paris avait fait sensation en annonçant la création d'un fonds d'investissement de 50 millions d'euros pour financer des projets économiques d'habitants de banlieues défavorisées.
Depuis, l'Association nationale des élus locaux pour la diversité (Aneld), des jeunes élus originaires du Maghreb chargés de recueillir les dossiers, a reçu plusieurs centaines de CV. Parmi eux, des dizaines de candidats à l'expatriation.
"Ce sont des diplô més bac+5/bac+6, plutô t des ingénieurs qui souhaitent travailler dans les domaines de la finance ou de l'informatique, par exemple. Une partie est issue de l'immigration", décrit un responsable de l'Aneld.
Fayçal Beddiaf, 24 ans, originaire d'un quartier populaire de Nanterre à l'ouest de Paris, a directement envoyé son CV à l'ambassade du Qatar en France.
"C'est un pays en pleine expansion. Je connais des gens qui sont partis là-bas, ils disent que ça recrute beaucoup et que c'est possible d'évoluer rapidement", raconte-t-il.
A l'inverse, "la finance de marché, en France, ça ne recrute pas du tout", déplore ce diplômé d'une école de commerce.
Le Qatar est devenu ces dernières années un partenaire politique, économique, financier et militaire privilégié de la France. Sa visibilité s'est accrue avec le rachat spectaculaire en juin dernier du club de football du Paris Saint-Germain (PSG), leader actuel du championnat français.
"Le Golfe, c'est là où il y a l'argent, il faut être clair. C'est là où il faut se positionner", estime Oualid Djella, un autre jeune diplô mé en économie.
Autre avantage, selon lui, la langue. "D'origine maghrébine, et parlant arabe, ça peut être un +petit plus+, même si la langue du business reste l'anglais. Et la discrimination n'existe pas là-bas", imagine-t-il.
Ces jeunes diplô més "sont appréciés car ils apportent de la rigueur, ont une expérience dans un grand groupe en France, et ils ont la culture arabo-musulmane qui facilite l'intégration", assure Zoubeïr Ben Terdeyet, président du "Collectif des dérouilleurs", une association qui vise à favoriser l'insertion professionnelle de jeunes d'origine immigrée.
"A compétences égales, c'est plus judicieux de prendre un Franco-maghrébin qu'un Français ou qu'un Anglais. Parce que ça ne va pas le déranger de pas travailler le vendredi où il peut aller à la mosquée, ça ne le dérange pas qu'il n'y ait pas d'alcool partout, il peut manger halal...", juge-t-il.
D'autres partent aussi "pour pouvoir pratiquer leur religion, pour que leurs femmes puissent porter le voile", explique M. Ben Terdeyet.
"Les jeunes d'origine maghrébine sont attirés par le Golfe, ils pensent retrouver quelque chose de similaire à leurs origines. Ils se trompent totalement", affirme quoi qu'il en soit Anis Ben Yahya, l'un des 3.000 Français expatriés au Qatar.
"Ce n'est pas les mêmes valeurs, pas la même culture, et les gens n'ont pas les mêmes droits qu'en France", poursuit cet ingénieur d'affaires installé au Qatar depuis sept mois.
"Toutes les semaines, on a des gens qui arrivent pour s'installer et qui se cassent les dents", témoigne un autre expatrié régulièrement sollicité par ces nouveaux venus en quête de réseaux.
"Ils attendent des salaires mirobolants et ils déchantent car il y a beaucoup de concurrence", relate ce directeur commercial d'une grande entreprise.
Pour Anis Ben Yahya, "il y a des opportunités" au Qatar "mais il faut être prêt à vivre dans un pays comme celui-ci", prévient-il, soulignant: "ceux qui se sont bien renseignés vont s'intégrer mais d'autres vont se planter".
12/02/2012
Source : AFPF

Les transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) en 2011 ont augmenté de 7,6 pc, pour atteindre plus de 58,5 milliards de dirhams (MMDH), comparativement à une année auparavant, indique l'Office des changes.
Les recettes des MRE ont enregistré un accroissement de plus de 4,1 MMDH durant l'année 2011, selon les statistiques provisoires de l'Office rendues publiques récemment.
Au pic de la crise économique et financière mondiale, les transferts des expatriés marocains ont substantiellement baissé, se situant à 53 MMDH en 2008 et à 50,2 MMDH en 2009.
La reprise économique au niveau international, particulièrement dans la zone euro, a eu des effets positifs sur les sommes envoyées par les MRE à partir de 2010, année où ces transferts se sont élevés à 54,38 MMDH.
Par ailleurs, les avoirs extérieurs nets du Maroc (réserves en devises) ont régressé de 12,4 pc en 2011, à près de 168,8 MMDH contre 192,6 MMDH en 2010, précise la même source.
Ce recul est dû essentiellement à la baisse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib, passés d'environ 187,7 MMDH à fin 2010 à 166,8 MMDH un an après.
Les réserves nettes en devises sont établies selon la nouvelle méthodologie des statistiques monétaires, mise en oeuvre par Bank Al Maghrib, incluant les avoirs nets de la banque centrale et des autres institutions de dépôt.
12/02/2012
Source : MAP

Le Maroc n’est plus seulement un pays d’émigration, ni de transit : il accueille de plus en plus d’immigrés depuis plus d’une dizaine d’année. Son développement intérieur, le tourisme, sa position charnière entre l’Europe et l’Afrique en font un pays attractif où se rendent Français, Espagnols, Sénégalais ou Chinois.
10% de la population de nationalité marocaine vit en dehors des frontières du royaume. Certes. Le Maroc est une terre d’émigration, personne ne l’ignore, zone de transit aussi, elle devient progressivement un pays d’immigration. « Depuis le début des années 2000, le Maroc arrive à un stade de son processus de développement où se déroule une transition : de pays d’émigration, il devient pays d’immigration », explique Thomas Lacroix, chargé de recherche au CNRS pour le laboratoire Migrinter, spécialiste en migrations internationales. C’est un phénomène qu’ont connu d’autres pays, comme ceux du sud de l’Europe dans les années 70 et 80. » Dans la dualité Nord/Sud utilisée pour schématiser la répartition des richesses et situer les mouvements de population, le Maroc est à la frontière des deux ensembles. De pays du Sud, devient-il progressivement pays du Nord ?
« Le nombre d’étrangers, au Maroc, a connu un pic, sous le protectorat, en 1952 avec 539 000 étrangers, indique Mohamed Khachani, président de l’Association Marocaine de Recherche sur les Migrations, avant de décroître et plus encore avec l’indépendance ». En 1973, le phénomène s’est encore accru avec « la loi sur la marocanisation, explique Khachani. Selon elle, 51% au moins du capital de toute entreprise devait être de propriété marocaine. Beaucoup d’étrangers qui vivaient encore au Maroc ont vendu leurs entreprises et ont quitté le pays. » Depuis une dizaine d’années, le nombre d’étrangers augmente à nouveau. De 50 000 en 1994, le nombre d’étrangers passe à 51 435 en 2004, selon les recensements nationaux. « Depuis le Plan de Ajustement Structurel [lancé en 1983], le Maroc est redevenu attractif pour les Investissements étrangers », explique M. Khachani.
En 2004, les Européens étaient, de loin, les plus représentés dans cette catégorie, Français en tête. En 2010, « 41 000 Français étaient enregistrés par l’ambassade de France au Maroc et on évalue à 30 000 les ressortissants non-inscrits », indique Karim Ben Cheikh, chef du service presse de l’ambassade.
 « Il y a de plus en plus d'Européens qui en raison de [la] crise quittent leurs pays pour aller refaire leur vie ailleurs. De nombreux Espagnols sont en train de s’installer au Maroc suite à leur licenciement en Espagne », souligne Mohamed Berriane, chercheur spécialiste de l’immigration vers Fès, au Centre d'études et de recherches géographiques, à l’université Mohammed V, de Rabat. Le secteur touristique, particulièrement dans les villes impériales, a attiré les Français. « Certains s'installent dans la durée et parfois - et nos enquêtes l'ont démontré- ils sont là pour monter des affaires avec des petits investissements : maisons d'hôtes dans les campagnes, riad dans les médinas, cafés restaurants, galeries d'art... », détaille Mohamed Berriane.
Autoroutes construites par les Turcs et les Chinois
Le développement du Maroc attire les entreprises étrangères et avec elles leurs employés. Une immigration d’affaires plutôt que de travail, est liée notamment aux grands chantiers d’infrastructures. « Des entreprises chinoises participent à la construction des autoroutes entre Fès et Oujda, Marrakech et Agadir ainsi qu’à la LGV », explique M. Sun, de l’ambassade de Chine à Rabat. La Chine compte au Maroc près de 1500 ressortissants. Le marché marocain a également attiré l’attention des deux géants chinois des télécoms ZTE et Huawei.
Depuis 2006, les Turcs sont exemptés de visa pour le Maroc. « Depuis le début des années 2000, le nombre de Turcs, quasi nul jusqu’alors, a augmenté pour atteindre près de 1200 personnes au total, aujourd’hui », indique M. Dogan de l’ambassade de Turquie à Rabat. 700 d’entre elles sont venues, de la même façon que les Chinois, travailler temporairement pour des entreprises turques implantées dans le royaume pour participer aux chantiers des autoroutes. « Je sais que certaines sociétés européennes aiment envoyer des Turcs gérer leurs filiales au Maroc parce que nous sommes musulmans comme les Marocains », note M. Dogan, dans un sourire.
L’axe Casablanca-Rabat reçoit la majeure partie des flux. « Les entreprises étrangères, je pense en particulier à une entreprise tunisienne, peuvent s’installer à Casablanca pour centraliser leurs affaires dans toute l’Afrique », explique Elodie Fouquet, employée pour la société d’intérimaires Cryt à Casablanca, au Maroc.
Maroc-Afrique
La politique africaine du Maroc entretient cette position privilégiée. « Le sud de la Méditerranée compte sur le nord et le nord sur le sud, mais où est la zone de croissance ? demandait le président de l’OCP, le 1er février au forum de Paris délocalisé à Casablanca, c’est l’Afrique. » Les participants au forum de Rabat, tenu le 25 janvier, ne disait pas autre chose. « Nous sommes à un tournant. Alors que les économies européennes perdent leur AAA, la Banque Africaine de Développement (BAD), elle, garde le sien, a notamment souligné Mohammed H'midouche. Il y a des opportunités énormes qu'il faut saisir. »
« La politique africaine du Maroc qui développe une très forte coopération avec des pays africains - en partie pour compenser son absence de l’Union Africaine - et qui offre des bourses pour des étudiants africains. […] De véritables filières sont en train de se stabiliser pour amener vers le Maroc une population estudiantine considérable », explique Mohamed Berriane. Le royaume compte aujourd’hui près de 7000 étudiants subsahariens. Nigériens et Togolais bénéficient de bourses de leur pays et/ou de l’Association Marocaine de Coopération Internationale pour réaliser leurs études au Maroc. Souvent, le Maroc ne constitue que la première marche dans une ascension qui doit les mener jusqu’en Europe, mais, comme pour les migrants clandestins, sa fermeture les maintient au Maroc. « [Le royaume] devient un véritable hub à cheval entre le système migratoire africain et le système migratoire euro-méditerranéen », souligne Mohamed Berriane.
11/2/2012, Julie Chaudier
Source : Yabiladi

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