dimanche 7 juillet 2024 20:15

A la fin du XXe siècle les Brésiliens ont émigré en masse. Mais la crise dans les pays occidentaux les incite au retour. Pourquoi vivre mal l’étranger quand on peut être si bien chez soi ?

C’est la pire crise économique mondiale depuis soixante-dix ans et elle a épargné le Brésil. Mais la plupart des Brésiliens expatriés pâtissent de la récession à l’étranger. Dans la quasi-totalité des pays atteints, les immigrés sont toujours les premiers à être licenciés. Et aujourd’hui, trois ans après le début de la crise, les Brésiliens qui vivaient en Europe et au Japon sont de plus en plus nombreux à emprunter le chemin du retour, espérant de meilleures conditions de vie dans leur pays natal. Le phénomène a attiré l’attention tant des organisations internationales que de Brasília. Les autorités brésiliennes ont mobilisé leurs ambassades pour réaliser un recensement du volume de ce flux migratoire. Personne n’est en mesure de dire exactement combien de Brésiliens quittent actuellement le Portugal, l’Espagne, la Belgique, le Japon ou l’Irlande. Mais tout le monde le confirme : la tendance est réelle et s’intensifie. Alors que l’Europe compte 4 millions de chômeurs en plus depuis 2007, le Brésil a créé plus de 3 millions d’emplois durant la même période. Au total, 3 millions de Brésiliens vivent à l’étranger, dont 810 000 en Europe. Ces chiffres datent cependant de 2009 et Brasília a entrepris un nouveau recensement qui sera rendu public fin septembre. L’objectif est de comprendre comment la crise dans les pays riches a affecté la vie de ces émigrés. Et le ministère du Travail réfléchit pour sa part à la façon dont l’expérience acquise par ces Brésiliens en Europe pourrait contribuer à l’essor de l’économie locale.Le cas du Portugal est sans doute le plus emblématique. Ce pays connaît une crise profonde, le taux de chômage atteint des sommets inconnus depuis trente ans. Selon une étude de l’Instituto Universitário de Lisbonne, lancée cet été, la crise a été le principal facteur du retour au Brésil des émigrés. Une autre enquête de cette même institution, réalisée auprès de 1 400 immigrés brésiliens, montre qu’un tiers d’entre eux projetaient déjà de quitter l’Europe. Si le nombre total de retours est difficile à établir, plusieurs indicateurs confirment la tendance. L’un des plus importants est le nombre de Brésiliens qui ont dû faire appel à l’Etat portugais ou à des institutions internationales pour revenir au pays. Dans de nombreux cas, ils n’avaient pas les moyens d’acheter leur billet d’avion et c’est l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a financé leur retour. Selon Isabela Salim, employée de l’OIM à Lisbonne, le nombre de Brésiliens pris en charge depuis deux ans a fortement augmenté. En 2009, l’OIM a financé 315 billets, en 2010, 562 billets – soit 78% de plus – et, au premier semestre de cette année, 271 billets. Le consul général du Brésil au Portugal, Renan Paes Barreto, estime qu’il n’y aura plus d’“immigration massive de Brésiliens au Portugal”, comme ce fut le cas dans les années 1980 et 1990. Originaire de Rio, Daiana Kishimoto, 28 ans, a suivi son mari au Portugal en 2009, pays dont elle possédait la nationalité. “J’ai eu beaucoup de difficultés à subvenir à mes besoins”, raconte-t-elle. Après s’être séparée de son compagnon, Daiana a tenté sa chance à Madrid. Là non plus, elle n’a pas trouvé de travail comme décoratrice d’intérieur et a fini par exercer plusieurs métiers : nounou, serveuse et vendeuse. “Tout ça parce que j’avais la nationalité d’un pays européen. Sinon, je n’aurais même pas pu le faire”, précise-t-elle. Il y a quatre mois, Daiana est revenue à Rio.La crise qui ravage l’économie irlandaise a également durement frappé les Brésiliens expatriés. Gort, à l’ouest du pays, est la ville la plus touchée. Il y a seulement quatre ans, 40 % des quelque 4 000 habitants de Gort étaient brésiliens. Aujourd’hui, c’est l’exode, ils ne représentent plus que 25 % de la population. On s’est également aperçu que l’arrivée de nouveaux immigrés brésiliens en Europe était en baisse. Entre 2008 et 2010, le nombre de Brésiliens arrêtés dans les aéroports a chuté de 40 %. Et parmi les immigrés clandestins vivant en Europe, les Brésiliens sont moitié moins nombreux. Selon des données de l’Union européenne, ils représentaient en 2010 la sixième communauté comptant le plus de clandestins en Europe. En 2009, ils étaient au troisième rang.

14.09.2011, Jamil Chade, Edson Xavier 

Source : Courrier international

L'Unef a dénoncé mardi le "durcissement" des conditions financières à remplir pour pouvoir étudier en France, dans un communiqué commun avec l'Union des étudiants algériens de France (UEAF) et l'Union des étudiants vietnamiens en France (UEVF).

Selon un décret du 6 septembre, en application de la loi relative à l'immigration du 16 juin dernier, les ressources financières minimales pour se voir accorder un titre de séjour sont augmentées de 70% à 100% d'une bourse de gouvernement français (article 36 du décret).

"Le ministère de l'intérieur exige donc des étudiants étrangers qu'ils attestent de 5.500 euros sur un compte en banque, soit 1.500 euros supplémentaires par rapport à la situation en 2010", selon l'Unef.

Il s'agit d'une "mesure indigne", écrit la première organisation étudiante, et une mesure qui "s'inscrit dans le durcissement continu des politiques d'immigration que le gouvernement nous impose depuis cinq ans".

L'Unef, l'UEAF et l'UEVF "dénoncent fermement une politique qui fait de la fortune personnelle un critère d'entrée sur le territoire": "égaux dans les amphis, les étudiants français et étrangers sont inégaux face à la loi".

En conclusion, l'Unef "exige le retrait immédiat" de ce durcissement financier et "demande l'égalité des droits entre étudiants étrangers et étudiants français sur tous les plans: la fin du critère de nationalité pour les bourses sur critères sociaux (et) un titre de séjour pluriannuel pour l'ensemble des étudiants étrangers".

13§9/2011

Source : Libération

Le Parlement européen a approuvé ce mardi le principe d'un renforcement des moyens de l'Agence européenne chargée de la sécurité des frontières extérieures de l'UE...

Frontex, l'Agence européenne chargée de la sécurité des frontières extérieures de l’UE, est en charge depuis 2004 de coordonner les opérations entre les Etats membres aux frontières de l'espace Schengen. Elle ne compte à ce jour que 280 employés permanents. Trop peu au goût du Parlement européen.

Strasbourg a donc décidé ce mardi de renforcer ses moyens de contrôle en modifiant son règlement. Cela ne signifie toujours pas qu'un corps de gardes frontières européens va être créé mais cela marque toutefois un pas dans cette direction. L'agence pourra ainsi constituer des équipes de fonctionnaires fournis par les Etats membres et acheter ou louer les équipements techniques nécessaires à ses interventions. Le renforcement des moyens de l’agence figurait au nombre des décisions actées par le Pacte européen sur l'immigration, voulu par la France et adoptées en 2008 sous sa présidence.

La mise en place d’un officier aux droits fondamentaux

Frontex, dont les missions ont surtout été requises pour le contrôle de l'immigration, devra également se doter d'un officier aux droits fondamentaux qui devra veiller au respect des règles relatives au droit d'asile et à la détention des personnes interceptées. L'agence devra créer un «forum consultatif» chargé d'assister son conseil d'administration sur les questions relatives aux droits de l'homme.

L'agence a souvent été critiquée pour son manque de moyens. La zone de surveillance de l'espace Schengen, espace au sein duquel les citoyens de 25 pays, dont 22 membres de l'UE, peuvent circuler librement, représente quelque 42.672 kilomètres de frontières extérieures maritimes et 8.826 kilomètres de frontières terrestres.

Des flux migratoires qui posent problème depuis le Printemps arabe

La question a revêtu une actualité brûlante avec l'éclatement des révolutions arabes et l'intervention de l'Otan en Libye, début 2011, qui ont jeté des milliers de migrants sur les eaux de la Méditerranée et provoqué la mort par noyade de plusieurs centaines sinon milliers d'entre eux.

Des tensions avaient surgi au printemps dernier entre Rome et Paris quand la France avait décidé de fermer sa frontière avec l'Italie en réaction à l'afflux de migrants originaires d'Afrique du nord. Les dirigeants européens s'étaient finalement mis d'accord, en juin, sur une réforme des accords de Schengen visant à mieux contrôler les frontières extérieures du bloc et à permettre un rétablissement des frontières internes dans les situations de crise.

13/9/2011, Kenza Verrier

Source ; 20 minutes/ Reuters

En 2030, la population indienne en âge de travailler aura augmenté de 241 millions de personnes, celle de l'Allemagne aura diminué de 20 millions ; un quart des travailleurs italiens ou japonais auront plus de 55 ans ; le secteur de la construction en Chine aura cru de 17% par an sur les vingt années passées entre 2010 et 2030, et celui de l'industrie mécanique de 23%, suscitant d'importants besoins de main d'oeuvre qualifiée dans ces deux secteurs.

Cet exercice de prospective a été réalisé par Oxford Economics, société d'études issue de l'université du même nom, et par Hays, cabinet international de recrutement, en prolongeant les courbes des évolutions démographiques et économiques actuelles.

De ces observations, les auteurs tirent des recommandations à l'attention des décideurs politiques :

- Il faut absolument garder les frontières internationales ouvertes aux migrations de main d'oeuvre, en particulier qualifiée, car les besoins de transfert de main d'oeuvre entre pays développés et pays émergents seront massifs ;

- Il faut que ces migrations ne soient plus gérées au niveau national, mais de façon concertée au niveau international par une organisation de type onusienne, ou Fonds monétaire international, afin d'éviter tout blocage national qui enrayerait par réaction en chaîne tout le mouvement migratoire ;

- Il faut investir massivement dans l'éducation et la formation afin de tirer les qualifications vers le haut, là où les besoins seront les plus importants ;

- Il faut investir massivement dans des activités créatrices d'emplois dans les pays émergents, car c'est là que la croissance de la population active sera la plus spectaculaire ;

- Il faut mettre enfin en place une véritable politique de maintien des "seniors" dans l'emploi dans les pays développés.

13/9/2011

Source :  Le Monde

Comme exigé par les Vingt-Sept, la Commission européenne devait présenter, vendredi 16 septembre, une réforme de la zone Schengen de libre circulation des personnes en Europe.

Mais lundi 12 septembre, l’Allemagne, l’Espagne et la France ont rejeté par avance ses propositions, au nom de la sécurité.

Que devait proposer la Commission ?

Aujourd’hui, le code Schengen de 2006 permet aux 26 pays membres de la zone de libre circulation des personnes de rétablir des contrôles systématiques d’identité aux frontières internes « en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure ». Cette période est en principe limitée à trente jours. Même s’il n’y a eu que 26 cas depuis lors, pour Bruxelles, cette situation de « décisions individuelles » prises dans un « espace d’intérêt commun » n’a que trop duré. Surtout après la récente décision unilatérale du Danemark de rétablir, en juillet, des contrôles douaniers à ses frontières avec l’Allemagne et la Suède. Et, avant cela, la querelle franco-italienne sur l’arrivée en France de migrants tunisiens munis de titres de séjour italiens.

La Commission doit proposer, ce vendredi 16 septembre, de jouer un rôle central en cas de retour des contrôles. Avec ce principe : « Schengen est l’une des plus grandes réalisations de l’UE. Si nous voulons un meilleur Schengen, il faut mettre plus d’Europe dans Schengen. » Selon le projet de la commission, vu par « La Croix », les États pourraient continuer à rétablir des contrôles pour des raisons d’ordre public, mais ils devraient en faire « la demande » auprès de la Commission.

En cas d’événements prévisibles, comme un sommet international ou une Coupe du monde de football, les États demanderaient l’autorisation à l’avance. En cas d’événements imprévisibles, comme un attentat ou un afflux soudain d’immigrés, un pays pourrait décider seul de redéployer des contrôles, mais seulement « pour une période limitée à cinq jours ».

Au-delà, il s’adressera à la Commission. Bruxelles propose enfin d’intervenir en cas de « sérieuses défaillances » d’un État à surveiller ses frontières extérieures, des contrôles temporaires pouvant là aussi être rétablis.

Pourquoi trois pays ont-ils déjà manifesté leur opposition ?

Mais, alors que ces projets d’amendements ne sont pas encore sur la table des pays de l’UE et des eurodéputés, ils ont déjà suscité l’ire de Berlin, Paris et Madrid. Les ministres de l’intérieur des trois pays ont publié, mardi 13 septembre, un communiqué conjoint pour dire qu’« ils n’approuvent pas le vœu de la Commission européenne qui souhaite assumer la responsabilité de prendre des décisions sur des mesures opérationnelles dans le domaine de la sécurité ».

Claude Guéant, Hans-Peter Friedrich et Antonio Camacho, justifient leur position en rappelant que « le respect de la souveraineté nationale est primordial pour les États membres » et que « la décision de rétablir temporairement des contrôles aux frontières intérieures doit être fondée sur une évaluation approfondie en termes de sécurité nationale, qui ne peut être conduite que par les États membres sur la base de l’expertise et des ressources de leurs services de sécurité ».

Reste à savoir si leur opposition conduira la Commission à retirer ou amender son projet, ou si un nouveau bras de fer se profile à Bruxelles.

13/9/2011, Nathalie VANDYSTADT

Source : La Croix

Une douzaine de créateurs marocains présente~ont leurs créations le 30 octobre prochain à Amsterdam en Hollande, dans le cadre de l'événement «Bladicaftan», un rendez-vous qui promeut la mode marocaine dans 'ce pays et, à l'avenir, 'partout en Europe. Entretien avec l'initiatrice de cet événement…Suite

Le président de la commune urbaine de Kénitra, M. Aziz Rebbah, a réservé, lundi, un accueil officiel à une délégation d'une trentaine d'anciens résidents de la ville, venus de France et des Etats Unis pour renouer les liens avec une ville où ils sont nés ou ont vécu une grande partie de leur vie.

La rencontre a eu lieu dans la grande salle de réunion de la municipalité que beaucoup des hôtes ont reconnue avec nostalgie.

Certains se rappellent même, avec une grande émotion, y avoir célébré leur mariage, comme Frédéric Aragon, né à Kénitra en 1927, et sa femme Janine Thomas qui y avaient scellé leur union en 1953.

M. Rebbah n'a pas manqué d'exprimer tout le plaisir de rafraîchir "cette mémoire commune et partager les souvenirs" avec les anciens résidents de la ville et a souhaité "donner plus de sens" à cette visite en identifiant quelques projets socioculturels et économiques susceptibles de raffermir leur attachement à leur ancienne cité.

Il a exposé les atouts de la ville et souhaité voir ses hôtes contribuer, à travers des partenariats, aux grands projets structurants de la ville qui, dit-il, est à la recherche d'une vocation pour lui permettre d'occuper la place qu'elle mérite parmi les grandes cités marocaines.

"Nous avons vécu dans la ville alors qu'elle n'était qu'à un seul étage et la population ne dépassait guère 35 mille personnes. Aujourd'hui elle prend de plus en plus de l'ampleur", a rétorqué M. Aubert Henri, président de l'Amicale des anciens habitants de Kénitra, dont le siège se trouve à Pau, en France.

M. Aubert s'est particulièrement dit très reconnaissant du soin avec lequel a été entretenu le cimetière chrétien de la ville. "Kénitra, a-t-il dit, est notre ville et nous nous y sentons des citoyens à part entière".

La salle a, par la suite, suivi avec beaucoup de concentration un exposé du coordinateur de l'amicale, M. El Madani El Maati, sur l'histoire de la ville et de son port, illustrée d'anciennes photos dont certaines inédites notamment celles de l'hydravion Latécoère 300, du légendaire aviateur de l'aéropostale française Jean Mermoz, amerrissant à Kénitra juste avant de disparaître au-dessus de l'Atlantique le 7 décembre 1936.

M. El Madani a également rappelé les efforts déployés pour la préservation et la restauration des sites historiques de la ville et souligné la parution, dans le bulletin officiel de septembre 2006, de 19 bâtiments enregistrés patrimoine de la ville, parmi lesquels l'hôtel Maâmora, le cinéma Palace, l'institut français Honoré de Balzac, qui avait abrité le 1er régiment des tirailleurs marocains (1930-1932), le lycée Abdel Malek Essaâdi, l'école du port, rebaptisée Jamal Eddine Al Afghani, où le président de l'Amicale M. Aubert Henri avait côtoyé l'actuel chef du gouvernement M. Abbas El Fassi.

Le programme du séjour de la délégation prévoit des visites à la station balnéaire de Moulay Bousselham, à la Kasbah de Mehdia et à des expositions de toiles de peinture d'artistes locaux, de photos et de cartes postales anciennes de la ville.

Les hôtes de la ville visiteront aussi des associations caritatives de la ville et un centre socio-sportif de proximité et participeront à une rencontre sur la ville de Kénitra, son plan communal de développement, son port, son musée et la zone franche en construction.

Cette visite, qui se poursuivra jusqu'au 17 septembre, est la deuxième du genre. En 2005, plus de 150 familles nées ou ayant vécu à Kénitra, avaient visité la ville dans la perspective de renouer les liens d'amitié avec les anciennes familles qui y habitent encore.

12/09/11

Source : MAP

Des élus marseillais et des représentants de la communauté comorienne ont dénoncé lundi des propos du ministre de l'Intérieur Claude Guéant sur l'immigration comorienne à Marseille, "cause de beaucoup de violences", selon lui.

Interrogé sur les raisons de l'insécurité dans la cité phocéenne, dimanche soir au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, M. Guéant a affirmé: "Je peux vous dire qu'il y a à Marseille une immigration comorienne importante qui est la cause de beaucoup de violences.

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"J'ai toujours oeuvré pour faciliter la coexistence des nombreuses communautés immigrées dans notre ville, même si cela engendre parfois des problèmes qui sont difficiles à gérer. Pour autant, on ne peut pas incriminer une communauté en particulier", a réagi le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin, dans un communiqué transmis à l'AFP.

"La réalité sociologique d'une grande ville multiculturelle est complexe, d'autant que la communauté comorienne est très importante à Marseille avec près de 80.000 membres. Mais peut-être M. Guéant a-t-il des éléments dont nous ne disposons pas", a-t-il ajouté.

Du côté du PS, Patrick Mennucci, maire du 1er secteur de Marseille, a jugé cette déclaration "stupéfiante". "Sur quelles statistiques se fonde Claude Guéant pour stigmatiser une population qui fait partie de l'histoire et l'avenir de la ville?", a-t-il lancé.
Sébastien Barles, porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à Marseille et conseiller municipal, a lui réclamé "la démission d'un ministre qui déshonore la République" et "braconne sur les terres du Front national".

"En liant directement la montée de l'insécurité à Marseille à l'immigration comorienne, le ministre de l'Intérieur a franchi un pas scandaleux", a-t-il estimé, rappelant que "ces propos ne se fondent sur aucune source statistique".

Nassurdine Haidari, président du Conseil représentatif des Français d'origine comorienne, s'est également insurgé contre "ces propos discriminatoires en direction d'une population bel et bien française qui ne peut servir de bouc émissaire".

"La situation d'insécurité ne peut être adossée à la communauté comorienne", a-t-il dit, demandant "au chef de l'Etat de condamner ces propos dignes des analyses du Front national".

12/9/2011

Source : Le Parisien/AFP

Le gouvernement britannique a été appelé lundi à élargir la liste des emplois interdits aux immigrés n'appartenant pas à l'espace de l'Union européenne.

Dans un rapport présenté au gouvernement, le Comité consultatif sur l'immigration (MAC/officiel), a recommandé l'extension de la liste des interdits à 70.000 emplois additionnels, pour la porter à 260.000 postes.

Ainsi, 29 titres seront-ils supprimés de la liste, y compris les professeurs de biologie, les chirurgiens vétérinaires et les musiciens d'orchestre.
De nouveaux titres seront, cependant, ouverts à ces immigrés notamment dans les domaines qui accusent un manque en compétence à l'instar des spécialistes en animation 2D et 3D.

Ces démarches visent, selon le président du MAC, David Metcalf, à inciter les acteurs du gouvernement et du secteur privé à améliorer les compétences britanniques, "notamment dans les domaines qui enregistrent un manque sur le long terme", et du coup prémunir le Royaume-Uni de la dépendance aux travailleurs étrangers.

Le gouvernement conservateur-libéral démocrate a introduit en avril un quota limitant à 21.700 le nombre des visas accordés annuellement aux immigrés non-européens, dans le cadre d'un plan de réduction des immigrés à des "dizaines de milliers" d'ici à 2014.

12/9/2011

Source : MAP

Le Maroc s'impose comme "partenaire incontournable" dans le traitement des questions liées à l'immigration, a indiqué M. Ahmed Touhami, président de la commission de l'Intérieur, de la décentralisation et des infrastructures à la chambre des représentants.

M. Touhami, qui a représenté le Maroc lors d'une conférence internationale tenue lundi au siège du parlement britannique à Londres sur l'asile et l'immigration, a souligné, dans un entretien à la MAP, que la rencontre a été l'occasion de mettre en relief la politique mise en oeuvre par le Royaume dans ce domaine.

Le Maroc, qui n'est plus un pays de transit mais bel bien un pays d'accueil d'immigrés, joue un rôle de plus en plus prépondérant dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, a dit M. Touhami, appelant l'Europe à renforcer son assistance technique et financière au Maroc pour que l'action contre l'immigration clandestine soit plus efficace.

Il a indiqué avoir saisi l'occasion de la conférence pour appeler à un recentrage de la politique de l'immigration, qui ne doit plus être fondée sur une approche purement sécuritaire.

Cette politique doit favoriser le développement humain, a expliqué M. Touhami, ajoutant avoir proposé aux participants à la conférence de Londres d'adopter la politique marocaine dans le domaine du développement humain comme modèle.

L'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) offre d'importants enseignements dans ce domaine, a-t-il fait observer, rappelant que cette politique clairvoyante consiste à valoriser l'être-humain en lui offrant les moyens de lancer des projets générateurs de revenus.

Une telle politique permet de fixer les candidats à l'immigration dans leurs régions, a-t-il dit, soulignant que l'INDH peut servir de modèle pour aborder la question de l'immigration sous un angle de développement humain qui ne peut qu'être avantageux.

La partie marocaine a, par ailleurs, saisi l'occasion de la conférence pour proposer le renforcement des mécanismes de lutte contre l'immigration clandestine à l'échelle maghrébine.

A cet effet, "nous avons exprimé notre regret quant à la fermeture des frontières entre le Maroc et l'Algérie", a-t-il dit, relevant qu'il s'agit d'une situation "aberrante et anachronique" qui empêche un flux humain et culturel entre les deux pays.

Le responsable a, par ailleurs, relevé que la conférence de lundi a été l'occasion de présenter à l'assistance les profondes réformes initiées par le Maroc, notant que les participants ont apprécié ces réformes à leur juste valeur, tout en saluant la pertinence et la sagesse des choix opérés par le Royaume.

Les participants à la conférence ont examiné plusieurs questions relatives notamment aux moyens de renforcer la lutte contre le trafic des être-humains, la situation des réfugiés au 21-ème siècle, les moyens d'anticiper les problèmes de l'immigration et l'assistance aux pays émetteurs d'immigrés et ceux de transit.

Plusieurs pays et organisations internationales, dont l'Italie, la Belgique, la Finlande, la Roumanie, le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés et Amnesty International, ont pris part à cette conférence.

13/09/11

Source : MAP

A priori non, mais les Bulgares et les Roumains n'ont pas les mêmes droits que les autres peuples européens...

Dans une interview accordée au Parisien ce lundi, Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, a annoncé vouloir mettre en place de nouvelles dispositions pour lutter contre la délinquance impliquant des ressortissants roumains. Parmi les principales mesures envisagées: le rapatriement des mineurs dans leur pays, la surveillance accrue des points d’entrée sur le territoire, le renforcement de la coopération avec les services policiers et judiciaires roumains et un arrêté anti-mendicité sur les Champs-Elysées.

Que dit la loi?

«Il est illégal de cibler une population en particulier car nous sommes censés être tous égaux devant la loi», explique Serge Slama, maître de conférences en droit public à l’Université Evry-Val-d’Essonne. Dans ces déclarations d’aujourd’hui, Claude Guéant a été prudent, il a ciblé une nation. Mais cela peut quand même être considéré comme une différence de traitement», détaille-t-il.

Les Roumains ont-ils les mêmes droits que les autres peuples européens?

«Le principe de libre circulation des personnes en Europe est garantie par les accords de Schengen, rapporte Mickaël Goubin, avocat à Rennes et membre du groupe de défense des étrangers. Cela signifie que tout citoyen européen peut se rendre dans un autre pays de l’Union européenne à partir du moment où il a un passeport ou une carte d’identité sur lui.»

En revanche, «les Roumains et les Bulgares sont soumis à un régime spécial, et cela depuis l’élargissement de l’Union européenne (en 2007 ndlr). Contrairement aux habitants d’autres pays membres ils doivent avoir un permis de travail s’ils veulent rester», explique l’avocat.

Sur le site officiel de l’administration française, coexistent ainsi un texte pour les Bulgares et les Roumains et un autre pour tous les autres habitants de l’Union européenne. «Pendant une période transitoire, le citoyen bulgare ou roumain doit posséder un titre de séjour s'il souhaite exercer une activité professionnelle, salariée ou non salariée, en France», peut-on lire. Pour tous les autres: «Le citoyen européen et assimilé, qui souhaite s'installer et travailler en France, doit être muni d'une carte d'identité ou d'un passeport en cours de validité. Il n'est pas obligé de détenir un quelconque titre, de séjour ou de travail.»

Le rapatriement des mineurs dans leur pays est-il légal?

«On a pas le droit de reconduire un mineur isolé. Je ne dis pas que c’est impossible mais pour expulser un mineur, il faut beaucoup de garanties», rapporte Serge Slama. «Il y a eu un accord franco-roumain qui permettait une procédure simplifiée. Ce texte a été annulé par le Conseil constitutionnel (le 4 novembre 2010, ndlr)», ajoute-t-il.

Concernant l’installation d’«un magistrat de liaison roumain à Paris d'ici quelques semaines (qui) permettra d'organiser le rapatriement des mineurs délinquants dans leur pays», Serge Slama est sceptique. «Je me demande quel rôle va avoir ce magistrat. On pourrait imaginer qu’il soit un contact en Roumanie, qu’il vérifie sur place si toutes les exigences sont remplies là-bas» pour que l’enfant rentre chez lui dans des conditions acceptables.

«Il pourrait aussi être un prétexte légal, une façon de dire que c’est pour la protection de l’enfant alors que non (…) Il faut attendre de voir quelle sera sa fonction exacte», commente Mickaël Goubin.

La Commission européenne peut-elle punir la France?

Dans un communiqué datant du 25 août et intitulé «Libre circulation: une action déterminée de la Commission a permis de résoudre 90% des dossiers ouverts en matière de libre circulation», Bruxelles affirme: «En ce qui concerne la France, le gouvernement a adopté le 16 juin dernier les modifications législatives exigées par la Commission pour assurer le respect de la directive sur la libre circulation, y compris les garanties qui protègent les citoyens de l’Union contre les expulsions arbitraires et les traitements discriminatoires.»

«Dans l’absolu, elle pourrait réagir», estime Serge Slama. Mais «au moment de la l’histoire de la circulaire des Roms, la Commission européenne n’a pas été très courageuse».

12/9/2011

Source : 20 minutes.fr

Le Conseil des Affaires générales de l'Union européenne a approuvé le lundi 12 septembre la création d'un organisme pan-européen pour gérer ses systèmes d'information regroupant les informations sur les citoyens.

Baptisé agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d'information à grande échelle, cet organisme sera responsable de la supervision d'une très vaste quantité de données sensibles. Trois bases de données sont aujourd'hui concernées : le futur système d'information Schengen de deuxième génération ou SIS II (base de données commune qui facilite l'échange d'informations sur les individus entre les forces de police nationales), le système d'information sur les visas ou VIS (une base de données qui permet aux États membres d'entrer, de mettre à jour et de consulter les visas et les informations biométriques associées, par voie électronique) et le système "Eurodac" (un système informatique permettant de comparer les empreintes digitales des demandeurs d'asile et des immigrants illégaux). L'agence sera aussi responsable de la gestion de tous les autres systèmes d'information qui pourraient être mis au point à l'avenir dans l'espace européen de sécurité et de justice.

Compte tenu de la sensibilité des informations stockées dans ces bases de données, les experts ont averti que la sécurité devrait être irréprochable pour éviter que de grandes quantités d'informations soient détournées par les cybercriminels. Plus tôt cette année, une attaque contre la Commission européenne a perturbé le système de messagerie, tandis qu'une intrusion sur le système communautaire d'échange de quotas de CO2 a vu au moins 30 millions d'euros de quotas d'émissions volés.

Cette nouvelle agence sera également chargée de la gestion des systèmes d'informations qui pourraient être développés à l'avenir. Toutefois, chaque intégration d'un nouveau système devra faire l'objet d'une décision spécifique du Conseil et du Parlement européen. Selon le planning présenté par le Conseil de l'Europe, l'objectif visé est que l'agence commence à travailler au cours de l'été 2012. L'agence aura son siège à Tallinn, Estonie. Les tâches liées au développement et à la gestion opérationnelle seront réalisées à Strasbourg (France). Un site de secours sera installé à Sankt Johann im Pongau (Autriche)
12/09/2011

Source : Le Monde informatique

Le parti du Progrès, formation de la droite populiste anti-immigration, semble être le grand perdant des élections locales organisées en Norvège lundi, un vote considéré comme un scrutin test dans le sillage des attaques du 22 juillet. A contrario, conservateurs et travaillistes sont vraisemblablement les grands vainqueurs.

Selon des projections, le parti du Progrès a recueilli aux alentours de 13%, soit 5,5 points de moins qu’aux précédentes élections locales de 2007. Ce recul, enclenché dès avant l’été, n’est toutefois pas directement imputable aux liens passés entre le parti et Behring Breivik, dont la formation s’est démarquée. Le parti travailliste recueillerait environ 33%, en hausse de quelques points par rapport à 2007, alors qu’il semblait promis à une défaite cinglante avant le 22 juillet. S’il se confirme, ce résultat serait, un bon score pour la formation traditionnellement dominante de la scène politique norvégienne. Mais le grand vainqueur du scrutin semble devoir être le parti conservateur, crédité de plus de 25% des voix, phagocytant une partie de l’électorat de la droite populiste.

13/9/2011

Source : Contrepoints

Nice, envoyé spécial - "Ce discours, elle l'a écrit en entier, toute seule. Ça lui a pris deux nuits blanches", jure Bruno Bilde, le chef de cabinet de Marine Le Pen. Dimanche 11 septembre, en clôture des "Journées d'été" portant son nom, la présidente du Front national a égrainé les thèmes frontistes les plus classiques. Dénonciation de l'immigration, de la mondialisation, thématiques économiques et sociales... un véritable bréviaire du "marinisme".

Cela a surtout été l'occasion pour Mme Le Pen de rôder les thèmes qui constitueront l'armature de sa campagne. Les cibles politiques sont claires et sont toujours les mêmes : Nicolas Sarkozy et l'UMP. "C'est parce que [Nicolas Sarkozy] n'a pas compris la réserve des Français à l'égard de l'étalage vulgaire de richesse, qu'il a pris pour un complexe ce qui était juste de la pudeur, qu'il a cru bon de multiplier les séquences bling-bling et d'exposer outrageusement ses liens avec le show-biz et le CAC 40", a-t-elle notamment déclaré.

DÉFENSEURE D'UNE "FRANCE QUI GAGNE"

Avec des accents rappelant justement le Nicolas Sarkozy de "la France qui se lève tôt", Marine Le Pen s'est posée comme défenseure d'une "France qui gagne", une "France industrielle, une France qui travaille, une France qui se retrousse les manches". Elle en a profité pour réaffirmer son credo d'un Etat fort, stratège et interventionniste.

N'abordant pas explicitement la sortie de l'euro, elle a néanmoins précisé un peu sa pensée économique : "Nous défendons une économie de marché mais dotée de frontières qui protègent et d'un Etat qui arbitre, qui régule, qui impulse, qui organise, qui condamne les excès et les abus, qui fait respecter une concurrence loyale en luttant contre les ententes, les abus de position dominante, les pressions et intimidations de la grande distribution, les situations de quasi-monopole."

Mais, comme devant les jeunes militants du FNJ (Front national de la jeunesse) deux jours plus tôt, Marine Le Pen s'est aussi fait la contemptrice de l'immigration. Pour la candidate FN à l'élection présidentielle, l'immigration est le nœud des questions sociales. Les inégalités, le chômage s'expliquent par l'immigration. "Est-ce l'intérêt de la France d'avoir imposé à notre pays une immigration massive ? s'est elle interrogée. Il n'y a qu'un seul objectif à cela, c'est évidemment de peser à la baisse sur les salaires, de tenter sur le dos des salariés de grappiller quelques points de compétitivité. "

"SOLIDARITÉ NATIONALE"

"Nous n'avons pas besoin d'immigration de travail, parce qu'il n'y a pas de travail et que dans cette période difficile le peu qui existe doit d'abord profiter aux nôtres !" a-t-elle aussi lancé devant plus de 2 000 personnes ravies.

Selon la présidente du FN, "cette arrivée massive, en un temps très bref, vingt ou trente ans, de femmes et d'hommes ayant pour une très grande majorité une culture très différente de la nôtre, rend toute assimilation inopérante voire impossible". La France, selon elle, doit même "favoriser l'inversion des flux" migratoires.

Parmi ses propositions : suppression du droit du sol, "suppression de la loi autorisant la régularisation des clandestins", et surtout application de la préférence nationale, pierre angulaire du programme frontiste. Elle le résume d'une phrase : "La solidarité nationale doit être réservée aux nationaux."

Au chapitre de l'insécurité, Mme Le Pen s'est notamment prononcé pour la suppression des aides sociales "aux récidivistes délinquants ou criminels justiciables d'une peine d'un an ou plus".

12.09.11, Abel Mestre

Source : Le Monde.fr

Les Marocains résidant à l’étranger qui constituent la principale clientèle durant cette période se sont peu manifestés. L'essentiel de la demande a porté sur le logement social. La nouvelle génération de MRE cherche des logements dans une optique d'investissement, et pas forcément au Maroc.

L a période estivale, habituellement très porteuse pour le secteur de l’immobilier en raison de l’afflux des MRE, a été mitigée cette année. «Nous n’avons pas encore dressé le bilan pour les mois de juillet et août, mais ça ne s’annonce pas bien», se désole Rachid Jamai, président du groupe éponyme. Celui-ci met tous les types de standing dans le même panier. Pourtant, plusieurs professionnels s’accordent à dire que le logement social a réussi à tirer son épingle du jeu. «Les ventes de logements sociaux et intermédiaires se sont bien comportées sur les dernières semaines», assure Karim Belmâachi, DG du groupe Alliances, qui vient de lancer la commercialisation de programmes de logements sociaux dans la région du Nord.

Addoha : 150 logements vendus par jour au cours de Ramadan

En revanche, M. Belmâachi confirme bien que l’activité est nettement plus calme pour les autres segments, excepté dans certaines villes, notamment Rabat et Casablanca, où les ventes dans le haut standing sont, selon lui, à des niveaux satisfaisants.
Même son de cloche chez le groupe Addoha où l’on assure suivre une cadence de 150 logements sociaux vendus par jour depuis le début du Ramadan, avec des carnets de commandes qui ont fait le plein jusqu’en 2013.

Selon Addoha et Alliances, en plus d’une demande locale déjà dynamique, le social profite également cet été de la demande des MRE qui optent majoritairement pour ce segment. Néanmoins, cet effet ne profite pas équitablement à toutes les villes du Royaume. Tanger et Marrakech, par exemple, semblent être exclues. Pour la première, «la demande exprimée par les MRE durant cet été est quasi nulle», assure Abdelhai Sbai de Sbai Immobilier. «Au lieu d’acheter de nouveaux logements, certains MRE sont venus récupérer leur avance versée dans le cadre d’achats sur plan», renchérit le promoteur qui rattache cette atonie au fait que Tanger est surtout prisée des MRE provenant d’Espagne, un pays en proie à une sévère morosité économique.
Pour sa part, Noredine Belbachir, directeur associé au sein de l’agence immobilière Marrakech Connexion, informe que le mois de Ramadan a tronqué la période estivale qui a donc connu très peu de transactions. «La demande des MRE qui s’est manifestée en juillet a surtout porté sur les locations saisonnières», fait savoir le responsable qui s’inquiète de ne toujours pas voir la reprise des transactions se profiler pour septembre.

Les promoteurs vont maintenant chercher les MRE dans leurs pays d’implantation

Plus globalement, certains promoteurs ont de moins en moins tendance à anticiper un pic d’activité en été avec l’arrivée des MRE. «Cette clientèle continue à s’intéresser à l’investissement immobilier lors de ces semaines de vacances, mais pas uniquement pendant cette période», note-t-on à ce titre au sein d’Addoha. «La première génération de MRE, qui a largement contribué à doper les transactions du secteur sur les dernières années en acquérant systématiquement des biens au Maroc, cède de plus en plus la place à la deuxième génération», observe M. Jamai. Celle-ci, dont le rôle est de plus en plus déterminant dans la décision d’achat, cherche des logements dans une optique d’investissement et compare les offres de plusieurs pays avant de se décider.

C’est d’ailleurs conscient du fait que la clientèle des MRE n’est plus acquise, que les majors de la promotion immobilière ont changé leur fusil d’épaule. De fait, les salons et foires professionnels dans plusieurs villes europeénnes sont de plus en plus mis à profit comme des vitrines stratégiques par les opérateurs nationaux pour se rapprocher des MRE. Plus que cela, les promoteurs multiplient les implantations à l’étranger. Le Groupe Alliances, à travers sa filiale internationale, inaugurait en juin dernier à Paris un nouveau showroom dédié aux logements sociaux et intermédiaires, qui s’ajoute à un autre showroom pour les projets de haut-standing. Sur la même voie, Addoha a réalisé fin 2010 et en mai dernier ses premières opérations promotionnelles à Dubaï pour appâter la clientèle de MRE dans ce pays. En juin 2011 encore, la filiale haut standing du groupe, Prestigia, tenait un événement similaire à Paris. Les retombées commerciales de cette seule manifestation se sont chiffrées pour le groupe à 60 MDH pour une trentaine de logements de luxe écoulés.

12/9/2011, Réda Harmak

Source :  La Vie éco

Publié au Journal Officiel du 7 septembre, un décret(1) pris pour l'application de la loi relative à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité(2) vient préciser le régime de certains titres de séjour. En application de la directive « carte bleue européenne »(3), cette loi a notamment créé un titre de séjour temporaire du même nom, valant aussi autorisation de travail et s'adressant aux ressortissants étrangers hautement qualifiés (art. L. 313-10 modifié du CESEDA). Le décret indique que l'étranger qui souhaite obtenir cette carte de séjour doit (art. R. 5221-31-1 nouveau du c. trav.) :

- justifier d'une rémunération annuelle brute minimale (au moins égale à une fois et demie le salaire moyen annuel de référence fixé par arrêté) ;

- être titulaire d'un contrat de travail d'une durée d'au moins un an visé par l'autorité administrative ;

- avoir un diplôme d'État sanctionnant au moins trois années d'études supérieures ou justifier d'une expérience professionnelle d'au moins cinq ans d'un niveau comparable.

Le décret ajoute aussi à la liste des documents pouvant constituer l'autorisation de travail nécessaire aux travailleurs étrangers pour exercer une activité professionnelle en France (art. R. 5221-3 modifié du c. trav.) : le visa pour un séjour d'une durée supérieure à trois mois des travailleurs hautement qualifiés, et la carte de séjour temporaire portant la mention « carte bleue européenne ».

Mais ce décret vient également améliorer la transposition des directives 2003/109/CE du Conseil du 25 novembre 2003 relative au statut des ressortissants de pays tiers résidents de longue durée, 2004/38/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 relative aux droits des citoyens de l’Union et des membres de leurs familles de circuler et de séjourner librement sur le territoire des États membres et 2005/71/CE du Conseil du 12 octobre 2005 relative à la procédure d’admission spécifique des ressortissants de pays tiers aux fins de recherche scientifique.

Le texte vient aussi étendre le dispositif des visas de long séjour valant titre de séjour aux scientifiques-chercheurs et aux stagiaires, et clarifier le droit en vigueur sur des dispositifs spécifiques tels que les conditions de délivrance de la carte « compétences et talents » ou de la carte « vie privée et familiale » pour les étrangers malades.

Le décret est entré en application le 8 septembre 2011, à l’exception des dispositions relatives à la délivrance du visa de long séjour valant titre de séjour aux scientifiques chercheurs et aux stagiaires, qui entreront en vigueur le 1er janvier 2012.

Source : LexTimes.fr

Etudiants marocains en France, choisissez votre formation à l’avance si vous voulez y travailler…Suite

Une conférence internationale sur l'asile et l'immigration s'est ouverte, lundi, au siège du parlement britannique à Londres avec la participation de plusieurs pays dont le Maroc.

La conférence devra débattre de plusieurs questions relatives notamment aux moyens de renforcer la lutte contre le trafic des être-humains, la situation des réfugiés au 21-ème siècle, les moyens d'anticiper les problèmes de l'immigration et l'assistance aux pays émetteurs d'immigrés et ceux de transit.

Le Maroc est représenté à cette conférence par M. Ahmed Touhami, président de la Commission de l'intérieur, de la décentralisation et des infrastructures à la chambre des représentants.

Plusieurs pays et organisations internationales, dont l'Italie, la Belgique, la Finlande, la Roumanie, le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés et Amnesty International, prennent part à cette conférence.

Londres, 12 Sept. (MAP)- AO---BI

l’ISESCO et le Ministère des Habous et des affaires islamiques de l’Etat du Koweït, tiendront un séminaire sur les moyens de remédier aux stéréotypes sur l’Islam et les musulmans dans les programmes télévisés en Europe. Séminaire qui aura lieu du 16 au 18 Septembre 2011, à Bruxelles/Belgique, en partenariat avec l’Institut Islamique pour le Développement et la Recherche (Gent-Belgique) et l’Union euro-méditerranéenne des journalistes arabes (Bruxelles-Belgique)…Suite

Dans l’annuaire téléphonique de la province de Crémone, les Ferrari et les Galli côtoient désormais de plus en plus de Singh.Depuis 20 ans, un grand nombre d’immigrés indiens du Punjab se sont installés dans la Plaine du Pô, la plus grande région agricole italienne, pour travailler dans les fermes, souvent comme bergamini, le surnom des ouvriers des laiteries dans le dialecte local.

On raconte que si les ouvriers indiens se mettaient en grève, la production de Grana Padano, cette célèbre spécialité de fromage à pâte dure de la Plaine du Po qui se râpe sur les spaghetti, devrait s’arrêter. "Je n’irai pas jusqu’à dire que la production s’arrêterait mais la situation serait très compliquée, reconnaît Simone Solfanelli, président de la section locale de Coldiretti, la plus grande organisation agricole italienne. Je peux vous dire qu’ils sont indispensables dans les exploitations, et surtout pour le lait produit dans la région – un million de tonnes de lait par an, soit un dixième de tout le lait produit en Italie", ajoute-t-il.

Les Italiens ne voulaient plus travailler avec les vaches

Les Indiens, des Sikhs en majorité, sont arrivés dans la région au moment où toute une génération d’ouvriers agricoles arrivait à l’âge de la retraite, sans que la relève ne soit assurée. "Ils ont sauvé une économie qui aurait été condamnée car les jeunes ne voulaient plus travailler avec les vaches", explique le Maire de Pessina Cremonese, Dalido Malaggi. Si l’industrie laitière est aujourd’hui très mécanisée, la main d’oeuvre est toujours indispensable 365 jours par an, explique-t-il. Le travail est réparti sur deux périodes de travail de quatre heures par jour, séparées d’une pause de 12 heures. "Les jeunes Italiens ne veulent pas de ces horaires, dit-il. Ils préfèrent travailler à l’usine et garder leurs soirées et leurs week-ends."

Cette association s’est avérée fructueuse puisque la plupart des immigrants avaient déjà travaillé dans une ferme. "Le Punjab est une terre d’élevage et nombre d’entre nous avaient des vaches au pays", explique Jaswinder Duhra qui vit en Italie depuis 25 ans et qui a commencé comme bergamino et travaille désormais pour l’un des plus grands fabricants de fromage en Italie. Il n’existe pas de statistiques officielles sur le nombre d’Indiens travaillant dans les laiteries, mais selon M. Solfanelli, environ un tiers des 3000 ouvriers agricoles de la province seraient Indiens.

Preuve du dynamisme de cette communauté dans la région, le mois dernier a été inauguré le Gurduwara Sri Guru Kalgidhar Sahib, un temple sikh pouvant accueillir 600 personnes (même si au moins six fois plus de personnes étaient présentes lors de son inauguration le 21 août) C’est le plus grand temple sikh sur le sol européen (à l’exception du Royaume-Uni).

Construit dans une zone industrielle qui accueille également une usine de pompes à vide et une usine de charcuterie, l’architecture du temple est d’inspiration indienne. Mais avant que le bâtiment d’une blancheur éclatante voit le jour au milieu des champs de soja et de maïs, la route fut semée d’embûches.

Un permis de construire avait été accordé dans une première municipalité pour être finalement refusé. Et il fallut donc trouver un autre site. Ensuite il fallut surmonter une décennie d’obstacles bureaucratiques, puis collecter l’argent et obtenir les crédits nécessaires afin d’obtenir les 2 millions d’euros nécessaires.

Malgré le soutien du maire, et le panneau à l’entrée de la ville qui proclame fièrement que Pessina Cremonese est une ville "où le racisme n’a pas sa place", des conseillers municipaux issus de la Ligue du Nord, l’un des partis politiques les plus hostiles aux immigrés en Italie, se sont opposés au projet et un petit groupe de militants de Forza Nuova, un parti d’extrême droit a même manifesté lors de l’ouverture du temple.

Manuel Gelmini, juriste de la Ligue du Nord au Conseil de la province de Cremona qui a sans succès essayé d’empêcher la construction du temple, explique que c’est surtout le Kirpan qui l’inquiétait, cette épée de cérémonie portée par les sikhs orthodoxes. "Dans notre pays c’est une arme, et les gens ne doivent pas circuler armés", dit-il. Mais la Ligue du Nord n’a pas osé faire ouvertement campagne contre les bergamini indiens.

"C'est chez nous, voilà tout"

Près de 16 000 immigrés indiens travaillent légalement dans l'agriculture, ce qui fait du Latium le plus récent pôle d'immigration, notamment pour les saisonniers. "Il suffit de faire 100 kilomètres depuis Rome pour découvrir un monde dont la plupart des gens ignorent l'existence", commente Patrizia Santangelo, une cinéaste dont le documentaire sur la communauté sikh de la province de Latina [l'une des cinq provinces de la région], "Visitez l'Inde", sera sur les écrans en octobre. "Ils vivent souvent dans des camps, comme des sans-abri, et sont souvent mal payés, 2 à 4 euros de l'heure pour des journées de 12 heures”, poursuit-elle.

Au nord, la vie semble moins dure, du moins en apparence. Bon nombre d'immigrés indiens ont obtenu la nationalité italienne. Bien souvent, ils ont acheté un logement et s'y sont installés avec leur famille.

Selon l'Institut national de statistiques, environ 40 % de tous les immigrés indiens d'Italie sont des femmes, mais seul un petit pourcentage d'entre elles ont un emploi. En ce qui concerne Pessina Cremonese, les craintes suscitées par l'isolement de ces femmes ont amené à leur proposer des cours d'italien et des programmes de formation professionnelle, encore trop rares, et les syndicats ont fait de même dans d'autres villes.

De nombreux immigrés indiens ont aussi élevé des enfants en Italie. "Ils travaillent bien à l'école, ils ne sont pas aussi gâtés que nos enfants", fait valoir Gianluigi Fiamenghi, qui emploie sept travailleurs indiens dans son exploitation laitière de 1 700 vaches. L'un des salariés de M. Fiamenghi, Prem Singh, est arrivé en Italie en 1995, et de nombreux membres de sa famille ont suivi. Lui et sa femme élèvent trois enfants, qui sont à l'école primaire. "Ils se sentent plus Italiens qu'Indiens, souligne M. Singh, ajoutant qu'il n'avait pas l'intention de rentrer dans son pays natal. Nous nous sommes enracinés ici. C'est chez nous, voilà tout".

9/9/2011, Elisabetta Povoledo

Source : Presseurop/The New York Times

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