dimanche 7 juillet 2024 20:25

 On ne veut plus des Africains et de l'Union africaine, cette supercherie de Mouammar Kadhafi », crient des fidèles après la prière du vendredi sur la grande Place des martyrs à Tripoli.

TRIPOLI- « On ne veut plus des Africains et de l'Union africaine, cette supercherie de Mouammar Kadhafi », crient des fidèles après la prière du vendredi sur la grande Place des martyrs à Tripoli.

Le ressentiment contre les Africains n'a jamais été aussi fort en Libye que depuis le début de la révolte en février contre l'ancien maître absolu du pays, qui avait fait du rapprochement avec l'Afrique l'un des piliers de sa politique étrangère ces dernières années.
Pour le commun des Libyens, les Africains sub-sahariens ont participé de manière significative à la défense du régime déchu, qui a recruté parmi eux nombre de mercenaires.

"Les Africains ont commis 40% des tueries dont ont souffert les Libyens depuis la révolution du 17 février, et avant cela ils vivaient sur le dos du peuple libyen", affirme Faten Mohammed el-Annabi, une étudiante de 21 ans.

"J'ai un seul voeu: qu'ils disparaissent à jamais de notre pays parce qu'ils ont été achetés pour tuer et chasser les Libyens", ajoute-t-elle.
Mouammar Kadhafi, se disant "déçu" des Arabes qui n'entendaient pas ses appels à l'unité, s'était tourné vers l'Afrique, poussant à la création de l'Union africaine. Il avait multiplié les tournées et les investissements en Afrique, allant jusqu'à s'autoproclamer "roi des rois d'Afrique".

Les Libyens, qui comptent une minorité de Noirs, ont eu au début de la décennie une réaction viscérale à cette politique africaine, en pourchassant et parfois même en tuant des Africains venus travailler en nombre dans le pays.

Ils accusaient cette population de tous les maux: propagation du sida, insécurité, vol du travail des Libyens...

Depuis le début de la rébellion mi-février, tout Noir était vu comme un "mercenaire en puissance", ont expliqué à l'AFP des combattants de Zenten, dans les montagnes au sud-ouest de Tripoli, qui disaient les contrôler à deux fois sur les barrages.

Ouvriers travaillant sur place depuis des années ou candidats à l'émigration en Europe coincés par les combats ou la désorganisation de la filière clandestine qui organisait leurs équipées maritimes, des milliers d'Africains se sont retrouvés bloqués en Libye.

Au printemps, des milliers d'entre eux ont dû patienter des semaines, parfois sous les bombes, sur le port de Misrata, ville alors tenue par les rebelles mais assiégée par les pro-Kadhafi à 200 km à l'est de Tripoli, avant d'être évacués par bateau par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Aujourd'hui, un millier de Nigérians, Ghanéens, Maliens, Gambiens, Somaliens ou Soudanais s'entassent à leur tour dans le petit port de Sidi Bilal, sur une base militaire abandonnée près de Tripoli, dans des conditions "épouvantables", selon Médecins sans frontières (MSF).

Et selon l'OIM, environ 1.200 immigrés, en majorité des Tchadiens, sont bloqués à Sebha (sud), "terrifiés à l'idée d'être pris au piège des combats entre forces loyales à Kadhafi et les troupes rebelles".

Fin août, Amnesty International s'était alarmée de la situation des Noirs: "Les personnes soupçonnées d'avoir combattu pour le colonel Mouammar Kadhafi, en particulier les Libyens noirs et les Africains sub-sahariens, sont en situation de grand risque, (menacées) de mauvais traitements par les forces anti-Kadhafi".

Le N.2 des nouvelles autorités libyennes, Mahmoud Jibril, a rappelé jeudi devant la presse que le devoir des Libyens était de "protéger les travailleurs étrangers". Mais ces propos sonnent comme un prêche dans le désert dans un pays qui montre des signes d'intolérance particulièrement forts.

10/9/2011

Source : Cameroonvoice

Après le coup de sang de Claude Bartolone, président PS du conseil général de Saint-Saint-Denis, l'Etat et le département ne cessent de se renvoyer la balle.

Une vingtaine de mineurs étrangers isolés, au coeur d'un bras de fer entre l'Etat et la Seine-Saint-Denis, sont arrivés dans le département depuis le 1er septembre. Date à partir de laquelle le président (PS) du Conseil général Claude Bartolone avait prévenu qu'ils ne seraient plus accueillis par le département, faute de moyens suffisants et d'aide de la part de l'Etat. Il n'a pas reçu de réponse du ministère de la Justice, à qui il avait adressé ses doléances dans une lettre.

Et l'élu a tenu parole. Refusés par les structures du 93, les nouveaux arrivants — la plupart du temps des adolescents venus seuls en France — ont été en partie pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), qui dépend du ministère de la Justice, et par le parquet de Bobigny.

Ping-pong

Mais l'Etat et le département continuent de se renvoyer la balle. Le ministère de la Justice a ainsi demandé à la PJJ, qui se charge d'ordinaire de délinquants ou de victimes de violence, de ne plus s'occuper de ces jeunes, affirme Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny.

Sourd aux injonctions de la Chancellerie, le parquet de Bobigny a pour le moment trouvé une solution pour chacun de ces mineurs nouvellement arrivés. Le parquet des mineurs indique qu'il «se démène pour assurer la prise en charge de chacun des mineurs isolés étrangers.Toutefois la mobilisation du parquet au profit des solutions d'hébergement d'urgence ne constitue qu'un dépannage de premier secours qui va très vite trouver ses limites».

«Ça ne peut pas durer», renchérit Jean-Pierre Rosenczveig. «Nous allons vers une crise aigue. Il faut que l'Etat et le Conseil général se mettent autour de la table. Et que le gouvernement envoie un message fort».

Appel d'air

Avant le 1er septembre, les centaines de mineurs isolés étrangers qui arrivent chaque année en Seine-Saint-Denis - pour la plupart via l'aéroport de Roissy - étaient confié à l'Aide sociale à l'enfance (ASE), qui relève du Conseil général. En 2010, ils étaient 943 à passer ainsi par l'ASE. Une prise en charge qui a coûté 35 millions d'euros à ce département, soit 20% du budget affecté à l'enfance.

En France, il y aurait en tout 6000 mineurs isolés étrangers, concentrés pour la plupart à Paris, à Mayotte, dans le Nord-Pas-de-Calais, ainsi qu'en Seine-Saint-Denis. Des jeunes qui fuient la pauvreté ou la guerre et tentent leur chance en France pour y acquérir une éducation.

«Nous étions dans une situation telle que nous ne pouvions plus offrir un accueil digne à ces jeunes, explique Claude Bartolone. J'ai appris que le gouvernement tiendrait une réunion à ce propos lundi. Mais il ne découvre pas le problème, il a déjà reçu des dizaines de rapports à ce sujet!»

Jusque là, l'Etat s'est toujours refusé à s'impliquer, peut-être par crainte de créer un «appel d'air», à l'heure où Claude Guéant prône des objectifs chiffrés en matière de réduction des flux migratoires.

«Si demain il arrivait un drame, il ne faudrait pas venir nous chercher. Nous avons alerté l'Etat depuis des années», conclut Jean-Pierre

8/9/2011, LAURA THOUNY

Source : Libération

Les femmes étrangères immigrées et issues de l'immigration bénéficient, dès leur arrivée dans la Nièvre, d'un soutien de taille avec l'association Femmes égalité emploi (Fete) qui participe à leur insertion professionnelle. Un parcours long et chaotique dans lequel ces femmes d'origines angolaise, congolaise, russe, polonaise, roumaine, péruvienne, djiboutienne ou marocaine, souvent diplômées dans leur pays d'origine s'engagent, ultra-motivées.

Fete mène des actions en direction de cette population depuis mars 2010 dans le département, en étroite collaboration avec le centre d'accueil de demandeurs d'asile de Chantenay-Saint-Imbert et l'association Nièvre Regain.

« Depuis un an et demi, nous suivons individuellement une vingtaine de femmes, travaillons ensemble sur leur projet professionnel, sur la reconnaissance d'équivalences et sur la formation », explique Sophie Lavisse, chargée de mission de Fete Nièvre. « Nous réorientons celles qui viennent d'arriver en France depuis quelques semaines et qui ne parlent pas français vers Pôle Emploi, prescripteur pour les formations "français langue étrangère" ou vers l'Association familiale de lutte contre l'illettrisme. »

La plupart de ces femmes, immigrées ou issues de l'immigration, persécutées, ont fui leur pays, en laissant leurs enfants au pays tout comme leur mari parfois emprisonné. « Elles demandent dès leur entrée sur le sol français le statut de réfugié », reprend la professionnelle. « Elles ont tout laissé derrière elles et on leur demande d'oublier leur culture pour s'intégrer ! »

7/9/2011, Fanny Delaire

Source : Le Journal du Centre

Des solutions pérennes ont été trouvées dans le département pour résoudre au maximum le problème de l'emploi saisonnier.

Chez Jean-François Garrabos, les saisonniers travaillent déjà… pour les fraises de l'année prochaine. La récolte de pommes, elle, suit son cours. « Je constitue mes équipes grâce au bouche-à-oreille », explique l'agriculteur de Feugarolles. Dans ses équipes, des habitants de l'Albret, des Portugais, des Maghrébins. « Et beaucoup d'Espagnols qui reviennent, crise oblige. »

« Au début, j'ai fait appel à l'antenne ANPE d'Aiguillon (aujourd'hui Pôle emploi, NDLR) », souligne Jean-François Garrabos. Cette dernière, depuis la fusion avec les Assedic, a perdu sa vocation strictement agricole. « Nous intervenons à la marge pour le renouvellement de la main-d'œuvre si besoin. Pôle emploi travaille avec les groupements d'employeurs, la chambre, qui dispose de sa propre cellule », confirme Thierry Geffard, directeur territorial de Pôle emploi. Ce dernier note également, depuis plusieurs années, une tendance à la baisse des offres d'emploi dans ce secteur.

 « Un problème réglé »

Pour Serge Bousquet-Cassagne, premier vice-président de la Chambre d'agriculture, le problème de main-d'œuvre agricole dans le Lot-et-Garonne « est réglé depuis les années 2000 ». Y compris cette année alors que la plupart des cultures, météo capricieuse oblige, étaient soit en avance, soit en retard. Et toutes en même temps.

Ce qui a contribué à régler ou au moins atténuer ce problème d'effectifs, c'est la mise en place de la cellule emploi à la Chambre d'agriculture. Elle sert directement d'interface entre les agriculteurs « et tous ceux souhaitant travailler dans ce secteur ».

Personnes formées

Des groupements de producteurs ont également pris en main la problématique des saisonniers en milieu agricole. « Ils pérennisent une main-d'œuvre sur un territoire », explique Serge Bousquet-Cassagne. Ainsi, Jean-François Garrabos, avec d'autres employeurs, fait travailler des saisonniers « pas loin de huit mois de l'année ». Certains travaillent en CDI.

« Pour les agriculteurs, cela permet d'avoir une main-d'œuvre formée et les travailleurs ont un contrat stable, tout le monde y trouve son compte », selon Serge Bousquet-Cassagne. Ces groupements ont tout de même des limites : il faut que les cultures de ses différents membres ne se chevauchent pas et durent suffisamment longtemps pour intéresser les travailleurs.

Ce qui contribue également à limiter les soucis de main-d'œuvre, ce sont les contrats Anaem (Agence nationale accueil étrangers migrations). « Ils concernent entre 1 000 et 1 200 travailleurs marocains tous les ans », explique Serge Bousquet-Cassagne. Si la main-d'œuvre saisonnière pour la cueillette des fruits et légumes ne pose plus de problèmes, trouver de la main-d'œuvre qualifiée, pour la conduite d'engins, par exemple, reste plus délicat. « Nous avons organisé des formations », explique Thierry Geffard. Mais dans ce domaine, les personnes qualifiées se font rares.

12/9/2011, Anne Gresser

Source : Sud Ouest

Les Danois, lassés par dix ans de règne de la droite, devraient accorder leur préférence au centre-gauche aux législatives du 15 septembre, et réduire ainsi l'influence de l'extrême droite en matière d'immigration.

L'alliance menée par les Sociaux-démocrates, donnée gagnante par tous les sondages, devrait chasser du pouvoir la coalition minoritaire de centre-droit qui, depuis 2001, ne se maintient aux affaires que par des accords informels avec le Parti du peuple danois (DF, Dansk Folkeparti), dirigé par la très charismatique Pia Kjaersgaard, 64 ans.

En position d'arbitre, cette formation populiste de droite a fait adopter des mesures parmi les plus draconiennes d'Europe en matière d'immigration et d'intégration.


"Le parti a compris comment user au maximum de son influence et il a été à la base de toutes les politiques du gouvernement", a déclaré à l'AFP Casper Moeller Hansen, professeur de sciences politiques à l'Université de Copenhague.

S'ils l'emportent, les Sociaux-démocrates et leurs alliés ont promis de revenir sur certaines dispositions visant à contrôler l'immigration, comme le système de points pour l'obtention de la nationalité ou le permis de résidence, mais aussi le très controversé rétablissement du contrôle des frontières décidé cette année à l'initiative du Parti du peuple danois.

Quelque 9,8% de la population danoise est composée d'immigrés ou de personnes d'origine étrangère, soit cinq fois plus qu'en 1980, un taux qui selon des analystes serait bien plus élevé sans ces nouvelles restrictions.

"Bien que l'immigration ne soit pas une question majeure dans ces élections, comme c'est le cas de l'économie, ce parti a su s'adapter et il conserve sa visibilité", selon Moeller Hansen.

11/9/2011

Source : ANGOP

Les applaudissements, dans l'après-midi, sont moins équilibrés. Ovations lors du premier volet, approbations plus calmes sur le second. « Mon gouvernement fera... », lance à plusieurs reprises la chef du Front national, qui voulait faire de ses journées d'été à Nice le lancement de sa campagne présidentielle. La fille du deuxième homme de 2002 veut croire en ses chances. Pour concrétiser ses espoirs, elle travaille sur ses propositions et sa crédibilité.

L'eurodéputée réclame la fin du droit du sol. « L'intérêt de la France est de cesser toute immigration et même d'en favoriser l'inversion des flux », clame-t-elle. Succès garanti auprès des quelque 2 000 partisans présents. Par ailleurs, « les récidivistes doivent être privés de toute aide sociale », insiste-t-elle. La salle répond à ses indignations, à ses invectives et à ses moqueries contre une UMP qui organise, à quelques centaines de mètres de là un contre-meeting, avec Estrosi, Copé ou encore Guaino.

Les élans du public se font plus mesurés lorsque sont abordées les propositions économiques. Réindustrialisation, protections antidumping, lutte contre les déficits... l'originalité n'est pas au rendez-vous. Marine Le Pen propose aussi aux seniors sans activité de former les jeunes en échange de trimestres validés pour leur retraite.

Pas un mot, en revanche, de la sortie de l'euro. La dirigeante frontiste fustige pourtant régulièrement la monnaie unique. Son entrée en campagne est finalement placée sur le terrain traditionnel du FN. •

12.09.2011, MATTHIEU VERRIER

Source : La Voix du Nord

 C'est presque devenu un genre en soi : voici plusieurs années que le thème de l'immigration nourrit le cinéma italien. On le constate encore durant cette 68e Mostra de Venise, principale vitrine de la production nationale, où le sujet hante une dizaine de films, toutes sections, tous genres et toutes générations confondus.

Cose dell'altro mondo, de Francesco Patierno, imagine une ville de l'Italie septentrionale rongée par le racisme, où tout finit par manquer après le départ des immigrés ; Storie di schiavitù, de Barbara Cupisti, documente l'exploitation dégradante de ces hommes, de ces femmes et parfois de ces enfants dans l'économie souterraine italienne ; Villaggio di cartone, du vétéran Ermanno Olmi, voit le curé d'une église désaffectée retrouver le sens de la mission chrétienne en ouvrant sa paroisse aux immigrés africains.

On pourrait multiplier les exemples, d'autant plus que, selon Marie-Pierre Duhamel-Müller, membre du comité de sélection du festival, "les films italiens consacrés à ce thème ont été particulièrement nombreux cette année. Ce que nous avons retenu ne représente qu'une partie émergée de ce que nous avons vu". Traité de manière réaliste ou métaphorique, le thème est également présent dans deux des films italiens de la compétition. Terraferma (Terre ferme), d'Emanuele Crialese, ainsi met en scène l'arrivée massive d'immigrants clandestins sur une île de pêcheurs désormais consacrée au tourisme. L'antique loi de la fraternité maritime, incarnée par un vieux pêcheur, s'y oppose frontalement au durcissement de la législation sur l'immigration. En dépit de quelques visions fortes évoquant notamment Le Radeau de la Méduse, en dépit de l'incontestable honnêteté de son propos, le film souffre d'une approche passablement émol-liente.

Plus âpre et insolite est le premier long-métrage de l'auteur de bandes dessinées et illustrateur de presse Gian Alfonso Pacinotti, alias Gipi, L'Ultimo Terrestre (Le dernier terrien). Adapté de l'album d'un autre dessinateur italien, Giacomo Monti, le film imagine l'arrivée des extraterrestres sur la Terre, vue depuis l'Italie, à travers le regard que porte un célibataire timide et mal dans sa peau sur ses compatriotes. L'invasion est surtout prétexte à la chronique impitoyable d'une société italienne gangrenée par l'abrutissement mental, le provincialisme béat et l'indifférence hédoniste. Un pays, en un mot, où l'arrivée des aliens (étrangers) équivaut à la fois à un châtiment et à une rédemption.

Pacinotti, lors de la conférence de presse qui a suivi la projection de son film, a mis les points sur les "i" : "Je n'ai pas suivi le conseil de Truffaut, qui recommandait de ne pas créer des personnages antipathiques. Mais Truffaut ne vivait pas dans l'Italie d'aujourd'hui." Car c'est bien dans l'Italie d'aujourd'hui qu'il faut chercher la raison de cette récurrence quasi obsessionnelle du thème de l'immigration dans le cinéma de la Péninsule. Elle est à la mesure de l'importance tout aussi obsessionnelle que les politiques et les médias ont donnée à ce problème depuis le retour au pouvoir de Silvio Berlusconi, en 2008, allié au parti autonomiste et anti-immigré de la Ligue du Nord.

L'Italie s'est transformée en une dizaine d'années de pays d'émigration (30 millions d'Italiens ont quitté l'Italie en un siècle) en terre d'immigration (la Péninsule compte 4,5 millions d'étrangers en situation régulière ou non). Mais l'Etat n'est pas parvenu à se doter en la matière d'une politique claire, oscillant au gré des majorités entre laxisme et fermeté. Silvio Berlusconi ayant voulu faire du dossier de l'immigration l'épreuve de son efficacité, il a durci les mesures répressives, créant le délit d'immigration clandestine, punissable de prison et d'amende.

La télévision, quant à elle, a multiplié les reportages, notamment dans l'île de Lampedusa, principal point d'entrée en Europe de l'immigration par la mer. Les images quotidiennes d'immigrés débarquant en haillons et affamés sur les côtes de cette île au large de la Sicile, la litanie des délits dont seraient coupables "les extracommunautaires" occupent ad nauseam les principaux journaux des télévisions italiennes, publiques ou privées. Mais les violences faites aux immigrés (tuerie de Castelvolturno en Campanie, émeutes de Rosario en Calabre...) n'ont pas donné lieu à un véritable débat de fond. Seules l'Eglise et quelques rares personnalités de gauche ont dénoncé l'arsenal des nouvelles mesures répressives et tenté d'élaborer une vision de la nation italienne "black blanc beur", à l'heure où le pays fête les 150 ans de son unité.

A tel point que Thomas Hammerberg, commissaire européen pour les droits de l'homme, vient d'adresser, le 7 septembre, une nouvelle mise en garde à l'Italie : "Le moment est arrivé, écrit-il, de durcir les dispositions du code pénal relatives aux délits et crimes racistes afin de mettre fin à l'usage récurrent de slogans racistes de la part des politiciens."

Il serait tentant, à cet égard, de considérer que le cinéma italien sauve l'honneur de son pays. Encore faudrait-il préciser qu'aucun de ces films d'auteur n'a la moindre chance de rivaliser avec Que bella giornata (Quelle belle journée), une comédie sortie en janvier 2011, qui a battu le record de fréquentation de tous les temps en Italie. Réalisé par Gennaro Nunziante, interprété par le comique Checco Zalone, le film raconte l'histoire d'un vigile de la cathédrale de Milan séduit par une belle terroriste arabe qui veut y faire exploser la célèbre statue de la Madone protégeant la ville...

12/9/201, Jacques Mandelbaum et Philippe Ridet

Source : Le Monde

Les autorités saoudiennes entendent autoriser des agences de recrutement de domestiques marocaines à destination de l’Arabie. Une manière pour le royaume saoudien de régulariser cette filière d’immigration, mais aussi de répondre à la demande interne en domestiques étrangères. Cette mesure est annoncée après l’interdiction par l’Indonésie de l’envoie de ses ressortissantes dans ce pays où les dames de maison subissent encore des traitements qui rappellent le temps de l’esclavage.

Des agences de recrutement de domestiques marocaines à destination de l’Arabie Saoudite agréées par les autorités saoudiennes devraient bientôt voir le jour. Ce royaume de la péninsule arabique a en effet indiqué qu’il allait agréer ces structures de recrutement pour répondre à la forte demande de ses citoyens en femmes de ménage étrangères. Hattab Al-Anzi, porte parole du ministre saoudien du Travail a déclaré que ces agences faciliteront aux candidates marocaines l’obtention de visas pour aller exercer dans les maisons saoudiennes. Le Maroc n’est pas le seul pays concerné. Des pays de l’Asie de l’est et d’Afrique sont également ciblés.

Une mesure qui permettra donc de mettre un peu d’ordre dans cette filière de l’immigration au départ du Maroc. Mais après l’interdiction, le premier août dernier, par l’Indonésie de l’envoi de ses citoyennes en Arabie Saoudite en tant que domestiques, les autorités saoudiennes semblent vouloir prendre les devants en se tournant vers d’autres zones d’émigration comme le Maroc. La décision du gouvernement indonésien avait été motivée par les très nombreux cas de maltraitances dont sont victimes ses ressortissantes employées dans les maisons saoudiennes. Les Marocaines n’échappent pas non plus à cet enfer.

Des bonnes ou des esclaves ?

En 2009, une étude publiée par la Fondation Hassan II sur la situation des immigrés marocains dans le Golfe faisait état de conditions de travail « parfois inhumaines » auxquelles sont soumises les bonnes marocaines. Des employées dont le salaire se situait en général à 1 500 dirhams malgré une surexploitation qui les réduit carrément à «l'esclavage».

Avec cette régularisation annoncée, les autorités marocaines ont pour leur part une occasion de suivre de plus près les conditions de séjour des Marocaines dans ce royaume qui accueillaient en 2009, quelques 28 000 immigrés marocains. Reste à savoir si, à l’instar de l’Indonésie, le royaume pourra un jour hausser le ton contre les cas de traitements dégradants dont sont victimes ses jeunes filles en Arabie.

Au Maroc également, une bonne partie des femmes de ménages étrangères, majoritairement des Philippines et des Sénégalaises, subissent ces types de traitements inhumains de la part de leurs patrons issus de la bourgeoisie marocaine

11/9/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Des immigrés sur un tapis volant ou encore l’inscription "Plein gaz !". Les affiches anti-immigration du parti néo-nazi NPD allemand pourront être diffusées mercredi dans le pays, a déclaré un tribunal allemand.

Un tribunal allemand a autorisé mercredi le parti néo-nazi NPD à utiliser des affiches controversées pour la campagne en vue des élections du 18 septembre à Berlin. Ces affiches représentent notamment des immigrés sur un tapis volant.

L’une des affiches représentait deux hommes à la peau sombre, dont l’un à la tête ceinte d’un turban, et une femme voilée, sur un tapis volant avec l’inscription «Bon retour à la maison!» Sur la deuxième, le chef du NPD, Udo Voigt, chevauchait une moto, avec l’inscription «Plein gaz!»

Les autorités du district de Kreuzberg, un quartier cosmopolite et branché de Berlin, avaient ordonné le retrait de ces deux pancartes du parti ouvertement raciste, antisémite et révisionniste. Elles estimaient qu’elles relevaient de l’incitation à la haine raciale pour l’une et de l’apologie du national-socialisme pour l’autre.

Le tribunal administratif de Kreuzberg a toutefois estimé qu’on ne pouvait pas «objectivement» considérer que ces deux délits étaient constitués.

Si «Plein gaz!», qui avait notamment été affiché en face du musée juif de Berlin, peut éventuellement rappeler les horreurs commises par le régime hitlérien, cette phrase peut tout aussi bien n’être qu’une «expression populaire incitant à l’accélération des prises de décisions politiques», a estimé le tribunal.

En cas de formules à sens multiples, il ne revient pas au tribunal de ne prendre en compte qu’un éventuel sens répréhensible, a-t-il ajouté. Ce jugement est susceptible d’appel.

source : RESF/La Tribune de Genève

Des immigrés sur un tapis volant ou encore l’inscription "Plein gaz !". Les affiches anti-immigration du parti néo-nazi NPD allemand pourront être diffusées mercredi dans le pays, a déclaré un tribunal allemand.

Un tribunal allemand a autorisé mercredi le parti néo-nazi NPD à utiliser des affiches controversées pour la campagne en vue des élections du 18 septembre à Berlin. Ces affiches représentent notamment des immigrés sur un tapis volant.

L’une des affiches représentait deux hommes à la peau sombre, dont l’un à la tête ceinte d’un turban, et une femme voilée, sur un tapis volant avec l’inscription «Bon retour à la maison!» Sur la deuxième, le chef du NPD, Udo Voigt, chevauchait une moto, avec l’inscription «Plein gaz!»

Les autorités du district de Kreuzberg, un quartier cosmopolite et branché de Berlin, avaient ordonné le retrait de ces deux pancartes du parti ouvertement raciste, antisémite et révisionniste. Elles estimaient qu’elles relevaient de l’incitation à la haine raciale pour l’une et de l’apologie du national-socialisme pour l’autre.

Le tribunal administratif de Kreuzberg a toutefois estimé qu’on ne pouvait pas «objectivement» considérer que ces deux délits étaient constitués.

Si «Plein gaz!», qui avait notamment été affiché en face du musée juif de Berlin, peut éventuellement rappeler les horreurs commises par le régime hitlérien, cette phrase peut tout aussi bien n’être qu’une «expression populaire incitant à l’accélération des prises de décisions politiques», a estimé le tribunal.

En cas de formules à sens multiples, il ne revient pas au tribunal de ne prendre en compte qu’un éventuel sens répréhensible, a-t-il ajouté. Ce jugement est susceptible d’appel.

source : RESF/La Tribune de Genève

Trois réalisateurs abordent à la Mostra le sujet sensible de l’immigration : Terraferma (Terre ferme) d’Emanuele Crialese, né à Rome en 1965, Il villaggio di cartone (Le village de carton) d’Ermanno Olmi, né à Bergame en 1931 et palmé d’or à Cannes en 1978, et L’Envahisseur, le premier long-métrage de Nicolas Provost, né en 1969 en Belgique.

Doit-on pour défendre sa famille rejeter les plus pauvres à la mer ? C’est la question que pose Terre ferme d’Emanuele Crialese. Un film qui met en scène une famille de pêcheurs dont la vie est bouleversée par l’arrivée de deux émigrés clandestins.

Tout aussi émouvant, Il villaggio di cartone (Le village de carton) d’Ermanno Olmi donne à Michael Lonsdale l’un de ses plus beaux rôles, celui d’un prêtre au bout du rouleau à qui l’arrivée d’un groupe de clandestins Sénégalais va rendre foi et courage. Olmi traite cette histoire comme une fable biblique et chaque plan semble dénoncer avec véhémence la politique anti-immigration de Silvio Berlusconi.

Moins militant mais tout aussi tendu, L’Envahisseur de Nicolas Provost revient sur une image d’actualité. « Quelques africains embarquent avec un petit bateau vers l’Europe et il y avait un personnage qui m’intriguait dans cette photo, quelqu’un avec énormément de charisme et de classe et qui dégageait cet air de ‘je vais envahir l’Europe’. » L’envahisseur s’attache au pas d’un jeune africain perdu dans la jungle européenne. Malgré son titre provocateur c’est un film fin et intelligent, les questions qu’ils posent hanteront longtemps les esprits.

10/9/2011, Elisabeth Lequeret

Source : RFI

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Dans le cadre de la 10ième Convention France Maghreb qui se tiendra à Marrakech les 29 - 30 septembre et 1er Octobre, l'association Maroc Connexion organisera une Soirée Networking "Business Party" à sa 9ième édition, Jeudi 29 Septembre 2011 à l'hôtel Ryad Mogador Menara de Marrakech à partir de 20H.

L'objectif est de favoriser les rencontres et les échanges entre professionnels, entrepreneurs et participants à la Convention France Maghreb en créant des communautés d'intérêts via une stratégie de Networking et de placements de table menant à des opportunités d'affaires et de carrière.

Maroc Connexion est un réseau d'étudiants et de professionnels marocains créé à Paris en 2007, engagés à partager leurs idées et expériences et à les mettre au service de projets créateurs de valeur pour le Maroc, par le développement d'une communauté active de marocains du monde, à travers des rencontres de réseautage professionnelles…Suite

L'organisation internationale des migrations (OIM) a lancé un appel urgent aux parties en conflit au sud de la Libye à respecter le droit humanitaire international et à garantir qu'aucun mal ne sera fait aux plus de 1.200 migrants cherchant refuge dans un centre de transit de migrants établi dans la ville de Sebha, a-t-on appris vendredi à Rome auprès de cette organisation.

L'organisation a ajouté qu'elle enverrait à ce sujet une délégation de haut-niveau à Tripoli et à Benghazi dès que possible, soulignant que "des contacts avec les autorités à Sebha ont révélé que les migrants, principalement tchadiens, mais également nigériens et nigérians, entre autres, recherchent une protection contre les affrontements croissants entre les forces rivales aux alentours de la ville".

Cependant, "sans électricité ni carburant et avec peu d'eau et de nourriture, la situation pour les migrants et les personnes présentes dans la ville devient de plus en plus difficile", a averti l'OIM, affichant sa préoccupation à l'égard de ce groupe de migrants d'Afrique subsaharienne "car il n'existe plus aucune infrastructure politique à Sebha qui pourrait soutenir les migrants avant leur évacuation".

L'OIM a indiqué que son personnel avait déjà pu évacuer "près de 1.400 Tchadiens vulnérables et des ressortissants d'autres nationalités en juillet" depuis l'aéroport de Sebha, avertissant néanmoins, que "compte tenu de la probabilité d'une offensive totale", "cet itinéraire pourrait ne pas être praticable".

9/9/2011

Source : APS

 Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s'est indigné vendredi d'un appel demandant à "égorger les musulmans à la place des moutons" le 6 novembre, lors de la fête d'Aïd-el-Adha, posté sur le réseau social Facebook, dans une déclaration à l'AFP.

"C'est un appel au meutre lamentable qui risque de provoquer un nouvel Oslo", la tuerie commise par l'extrêmiste Anders Behring Breivik en Norvège, a dénoncé Abdallah Zekri, président de l'Observatoire des actes islamophobes au CFCM, dans une déclaration à l'AFP.

Ce responsable demande le retrait "immédiat" de la page postée sur le réseau social et a annoncé la décision du CFCM de porter plainte.

Contacté par l'AFP, le ministère de l'Intérieur n'a pas souhaité réagir immédiatement.

L'appel, intitulé "Egorger les musulmans à la place des moutons", donne rendez-vous au monde entier, le 6 novembre, le jour de la célébration de la fête musulmane du Sacrifice, ou Aïd-el-Adha. "On pourra enfin faire la fête pour une bonne raison", justifie son auteur.

Pendant l'Aïd-el-Adha, qui clôture le grand pèlerinage de La Mecque, les musulmans doivent immoler une bête pour marquer le souvenir d'Abraham qui a failli immoler son fils Ismaïl avant que l'ange Gabriel ne lui propose à la dernière minute de sacrifier un mouton à sa place, selon la tradition musulmane.

"C'est une fête qui ne concerne pas que les musulmans puisque Abraham est le père des trois religions monothéistes", a observé M. Zekri selon lequel "les actes islamophobes ont augmenté depuis les débats sur l'immigration et l'islam" de l'UMP. "Aujourd'hui, il est facile de s'attaquer aux musulmans dans l'impunité", a-t-il déploré.

"Nous entrons dans une nouvelle phase de l'horreur islamophobe qui touche notre continent et plus spécifiquement notre pays", commentait sur son site internet un Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF).

"L'antisémitisme ne faisant plus recette, les groupes fascistes profitent de l'inaction du gouvernement face à l'islamophobie pour redoubler leur menaces à l'encontre de concitoyens qui ont pour seul tort d'être musulmans comme d'autres avaient pour seul tort d'être juifs durant l'Entre-deux guerres", selon ce collectif.

Contactée par l'AFP, cette association basée à Paris, a indiqué avoir saisi la direction centrale de la police judiciaire et rédigé une mise en demeure à Facebook pour le retrait de l'appel incriminé.

9/9/2011

Source : France 24/AFP

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