mercredi 20 novembre 2024 08:31

En Europe, la protection des frontières contre les arrivées de migrants ou de réfugiés est devenue plus importante que le respect de leur vie ou de leurs droits. En lançant sa campagne "Lorsqu’on n’existe pas", Amnesty international est décidée à obliger les pays européens, dont les mesures de contrôle migratoire bafouent les droits humains, à rendre des comptes.

L’année dernière, au moins 1 500 hommes, femmes et enfants se sont noyés en mer Méditerranée alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes européennes.

Dans certains cas, la catastrophe aurait pu être évitée. Le lancement tardif d’opérations de sauvetage a coûté la vie à des naufragés.

Ces dernières années, certains rescapés ont été renvoyés par la force dans des pays où ils risquaient de subir des mauvais traitements et d’autres violences. À plusieurs reprises, après avoir été interceptées en pleine mer, des personnes ont été refoulées par l’Italie vers la Libye, où elles ont été placées en détention et maltraitées.

Dans un environnement où la transparence et la surveillance n’existent guère, il est rare que les violations des droits humains commises le long des côtes et des frontières européennes soient sanctionnées.

Amnesty International appelle les Etats européens à remettre à l’ordre du jour la priorité de sauver les vies humaines, respecter les droits des migrants et réfugiés qui tentent de rejoindre l’Europe.

Les motifs d’immigration vers l’Europe sont variés. Certaines personnes fuient des persécutions ou une guerre. D’autres tentent d’abandonner une vie vouée à la misère. Elles espèrent trouver ici un avenir meilleur et plus sûr. Bien trop souvent, la réalité est tout autre.

Aujourd’hui, l’Europe ne promeut ni ne respecte les droits des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile. L’hostilité à l’égard de ces personnes est généralisée, et les mauvais traitements qu’elles subissent sont rarement signalés. Tant que les personnes en déplacement demeurent invisibles, elles risquent d’être victimes de violations des droits humains.

14/6/2012

Source :Site d’ Amnesty

Les descendants d'immigrés non-européens sont plus exposés au chômage que les immigrés eux-mêmes, avec un taux de 24,2% alors qu'ils sont pour la plupart des Français, a dénoncé un rapport du HCI (Haut Conseil à l'intégration) consulté vendredi par l'AFP.

"Bien qu'ayant suivi un parcours scolaire en France, et le plus souvent de nationalité française, les descendants d'immigrés rencontrent souvent plus de difficultés pour accéder à l'emploi", observe cet "avis" commandé par l'ex-Premier ministre François Fillon.

Selon ce document intitulé "intégrer dans une économie de sous-emploi" et mis en ligne par le HCI sur son site internet (http://www.hci.gouv.fr/) "le taux de chômage des immigrés provenant d'un pays tiers à l'UE est plus du double de celui des Français nés de parents eux-mêmes Français (20,2% contre 8,7%", note le rapport.

"Constat plus dérangeant", dénonce cet avis, le taux de chômage des descendants d'immigrés non européens et qui sont pour la plupart des Français est encore plus élevé (24,2%)".

Même diplômés, ils sont plus beaucoup nombreux que la moyenne a être confrontés au chômage.

"Si le niveau de chômage est fortement corrélé avec le niveau de diplôme, il reste supérieur pour les descendants d'immigrés, quel que soit le diplôme: il est de 4,6% pour des Français nés de parents français ayant le niveau licence et plus, mais de 14,1% pour les descendants de pays tiers".

Le sort des non-diplômés est encore plus difficile, puisque le taux de chômage dans cette catégorie grimpe à 40,5% (45,6% pour les hommes).

Selon le HCI, "la situation de sous-emploi chronique que connaît notre pays depuis bientôt 40 ans peut expliquer, pour une bonne part, les difficultés d'intégration que les immigrés y rencontrent".

La non-maîtrise du français et des codes sociaux, des qualifications insuffisantes et l'inadéquation entre la demande et l'offre sont les principaux obstacles à l'accès au marché de l'emploi pour ces populations, estime le HCI qui dit "se poser la question du volume de l'immigration régulière et de la situation de l'emploi".

Le président François Hollande prévoit d'organiser chaque année au Parlement un débat pour définir le volume de l'immigration professionnelle. Mais, observe le HCI, l'immigration familiale protégée par le droit européen et qui représente 80% des flux, "est devenue la voie privilégiée pour accéder au marché du travail".

En 2010, la France abritait 2,6 millions d'immigrés actifs, dont les deux tiers sont originaires de pays non européens, concentrés en Ile-de-France, Rhône-Alpes et Côte-d'Azur, selon les chiffres rapportés par le HCI.

En 2007, le pays comptait 11,5 millions de personnes immigrées ou enfants ayant au moins un parent direct immigré, soit 19% de la population totale recensée.

15/6/2012,

Source : AFP

L'un traîne la jambe, enflée et bleuie. L'autre montre son poignet démis et se lamente : "Comment je vais pouvoir travailler quand je serai en Europe ?" Le troisième se cache, en bonne santé mais apeuré. Tous trois ont été attaqués il y a moins d'une semaine par les "racistes", des hommes en civil qu'ils sont incapables d'identifier, alors qu'ils revenaient de leur énième tentative de s'infiltrer sur le port de Patras, la troisième ville de Grèce, pour s'embarquer à bord d'un navire en partance pour l'Italie - "l'Europe".

Rachid, Khaled et Rafik n'ont plus la force de fuir. Quand les autres sont partis, les trois Algériens sont restés. Depuis, ils hantent les ruines de l'usine Piraiki Patraiki, immense étendue de murs écroulés, de chaussures et de casseroles abandonnées où vivaient, jusqu'à leur expulsion, fin mai, pas loin de mille réfugiés afghans, pakistanais, bangladais, africains, maghrébins.

Le 19 mai, à 200 mètres de là, au cours d'une bagarre, un migrant afghan a poignardé à mort un jeune Grec. Trois nuits durant, l'usine a été prise d'assaut par des habitants en colère, rejoints par 300 jeunes casqués et armés de barres de fer, amenés par bus entiers, militants d'Aube dorée, le parti néonazi entré au Parlement lors des élections du 6 mai. La police s'est interposée, chaque camp a ramassé ses blessés. Puis les policiers sont revenus, pour mettre les migrants dehors.

"A LEUR TOUR DE RASER LES MURS"

Depuis, les quelques milliers de migrants en transit à Patras se terrent, chassés du centre par des agressions récurrentes et l'hostilité ambiante. "Avant, c'est nous qui avions peur, à leur tour de raser les murs", se réjouit Kostas, vendeur de fruits et légumes. Aube dorée est arrivé en ville il y a quatre mois, prenant ses quartiers rue de l'Allemagne. Depuis que le bureau a été mis à sac par des militants anarchistes, en mars, sa porte blindée reste le plus souvent close.

"Des dizaines de personnes ont immédiatement rallié le parti ou d'autres groupes racistes, comme s'ils n'attendaient que cela", témoigne Harry, de Praxis, association d'aide aux migrants mineurs. L'association, comme les trois autres que compte la ville, a dû suspendre ses activités après les incidents : les travailleurs sociaux, menacés, ne partent plus à la recherche des migrants, et ceux-ci limitent leurs déplacements.

Soufiane, 23 ans, s'aventure dans le centre pour la première fois depuis cinq jours. Le jeune homme, arrivé il y a un an et demi, attend de rejoindre la France, mais il se rend tout de même à son cours de grec dispensé par Praxis. "Au cas où je devrais encore rester", explique-t-il. Il n'est qu'à moitié rassuré par sa dernière rencontre avec les "fascistes". "Tu es marocain ?", lui ont-ils demandé avant de le laisser filer : "On s'occupe d'abord des Afghans, ensuite ce sera votre tour."

Pour retrouver la trace des Afghans, il faut sortir de la ville, s'enfoncer dans les hautes broussailles qui recouvrent les dunes du golfe de Corinthe. Là, une trentaine d'adolescents, affalés à l'ombre d'une bâche dans un bâtiment au toit éventré. La moitié sont venus après l'expulsion de Piraiki Patraiki. Abdullah, 17 ans, ferait presque figure de doyen : il est arrivé en Grèce il y a sept ans avec son grand frère, parti depuis pour la Suède. Les deux ont dû débourser 4 000 euros pour faire le voyage depuis Kaboul et traverser l'Evros, fleuve qui marque la frontière entre la Grèce et la Turquie.

En 2011, 57 000 personnes ont été interceptées par la police grecque et la mission européenne Frontex, le long de cette frontière naturelle longue de 200 kilomètres. Depuis que l'Italie et l'Espagne ont durci leurs contrôles, Frontex estime que 90 % des immigrants illégaux entrant dans l'Union européenne transitent par la Grèce. Patras est en quelque sorte l'autre extrémité de l'entonnoir : ses ferries partant quotidiennement pour l'Italie en font l'une des principales portes de sortie du pays.

PASSAGES À TABAC

Après les incidents et à l'approche des élections du 17 juin, la municipalité a voulu faire le ménage. Des centaines de migrants ont été interpellés et envoyés aux quatre coins du pays. C'est le cas d'Ahmad, 19 ans, embarqué dix jours auparavant dans un bus direction Athènes. Il est revenu à pied. De sources concordantes, de nombreux bus ne vont pas jusqu'à la capitale : les immigrés sont lâchés en pleine nature, délestés de leur argent et de leur téléphone. Ces mêmes sources évoquent des passages à tabac. "Lorsque l'on va au commissariat déposer des demandes d'asile, il nous arrive de croiser des migrants aux visages abîmés, indique Katerina Skilakou, de l'Institut régional des migrations. Mais on ne peut pas savoir ce qui leur est arrivé."

"Je croyais qu'en Europe les hommes respectaient les hommes", dit simplement Abbas, 23 ans, pendant qu'Abdullah, attaqué deux semaines auparavant, part préparer le thé en boitillant. Abbas a quitté la province de Ghazni il y a trois ans. Son rêve d'étudier à Oxford oublié, il a trouvé un emploi dans la construction : 23 euros par jour, pour deux ou trois jours de travail par semaine.

Il y a un an, il a réussi à rejoindre Ancône, caché dans un camion frigorifique. "Arrivé dans le port italien, l'oxygène m'a manqué. J'ai frappé contre les parois, pensant que j'allais mourir." Les policiers italiens l'ont sorti de là puis renvoyé en Grèce, en vertu des accords de Dublin II, dispositif qui rend responsable de son sort l'Etat membre par lequel un demandeur d'asile a pénétré dans l'Union.

Devant les manquements d'Athènes, qui dispose d'un seul centre de rétention, et à la suite de condamnations de la Cour européenne des droits de l'homme, plusieurs pays européens ont cessé de renvoyer les migrants. La Grèce se révèle incapable de prendre en charge les quelque 400 000 illégaux qui vivent sur son sol - en plus du million d'immigrés légaux, pour une population de 11 millions d'habitants. Ceux qui sont arrêtés reçoivent l'ordre de quitter le territoire sous trente jours puis disparaissent dans la nature.

DEMANDES D'ASILE AU COMPTE-GOUTTES

Quant aux demandes d'asile, elles sont traitées au compte-gouttes, et la réponse peut prendre des années. Plus loin sur la plage, il y a Firoz et Bashir, 16 ans, arrivés ensemble de la province de Kunduz, il y a huit mois. Ils vont de moins en moins souvent tenter leur chance au port : "C'est devenu presque impossible de partir, ils ont installé des caméras et les gardiens sont de plus en plus féroces. Nous sommes pris au piège, ici !"

En revenant vers la ville, les campements de fortune laissent place aux parasols des Patriniens venus prendre le soleil. Fred circule entre les serviettes, tentant de vendre 7 euros ses montres de contrefaçon achetées 5 euros. Ce Nigérian fait figure d'exception : dans son exil, il a choisi la Grèce, "pays de la culture". Arrivé il y a six mois, il en a passé quatre trimballé de commissariat en centre de détention. "J'en suis sorti aussi maigre qu'un squelette, et sans comprendre ce qu'on me reprochait." Sur les cartons d'emballage de ses rations de prisonnier, Fred a écrit des chansons : "La Grèce est un pays merveilleux/Seigneur, donne-lui la sagesse", fredonne-t-il.

16/06/2012, Benoît Vitkine, Patras

Source : LE MONDE

Barack Obama a annoncé le 15 juin un sursis de deux ans à quelque 800 000 jeunes immigrés, en situation irrégulière venus aux Etats-Unis alors qu'ils étaient des enfants. Cette décision, annoncée à la presse par le président américain, signifie que ces jeunes immigrés seront désormais à l'abri de toute mesure d'expulsion pendant une période d'au moins deux ans. Elle intervient en pleine année électorale et vise, selon toute vraisemblance, à courtiser le vote hispanique jugé de plus en plus crucial aux Etats-Unis.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Ils doivent toutefois répondre à un certain nombre de critères : être venus aux Etats-Unis avant l’âge de 16 ans, avoir résidé dans le pays pendant au moins 5 ans, être scolarisés ou avoir un diplôme de fin d’études secondaires, ou avoir servi dans l’armée, et n’avoir aucun antécédent judiciaire. La suspension de l'expulsion durera 2 ans et sera renouvelable.

Barack Obama, devançant les critiques de ses adversaires, a voulu d'abord préciser ce que sa décision n’impliquait pas : « Cela n’est pas une amnistie, ça n’est pas une immunité, ça n’est pas la voie vers la naturalisation. Ça n’est pas une solution permanente. C’est une mesure temporaire qui nous permet d’utiliser judicieusement nos ressources tout en offrant un souffle d’espoir à des jeunes talentueux, motivés et patriotes ».

Certains républicains ont immédiatement accusé le président Obama de vouloir, par cette mesure, attirer l’important électorat hispanique, mais Mitt Romney qui cherche lui aussi à séduire les latinos, s’est limité à critiquer l’aspect temporaire de la mesure.

L’annonce a provoqué soulagement et joie au sein de la communauté hispanique : une jeune étudiante a déclaré sur CNN : « Pour une fois, je me sens bienvenue aux Etats-Unis ».

16 juin 2012

Source : : RFI

Reportage à Hénin-Beaumont dans les familles françaises issues de l’immigration qui ont «  réussi », se sont intégrés, et se découvrent aujourd’hui « arabes »…Suite

De plus en plus de Subsahariens sont agressés physiquement. Dernier en date, Amadou, un malien tué à coup de couteau devant une épicerie du quartier Takadoum, à Rabat. Son tort : ne pas vouloir laisser passer son tour à la caisse. Histoire de ces calvaires et témoignages de …Suite

Le Parlement européen a décidé jeudi de suspendre les négociations avec les gouvernements européens sur plusieurs projets de lois jusqu'à ce que ces derniers lui rendent ses pouvoirs dans le processus de réforme de Schengen, a annoncé son président Martin Schulz.

L'ensemble des groupes politiques du Parlement, à l'exception de l'extrême droite, reproche aux ministres de l'Intérieur européens d'avoir décidé la semaine dernière de réformer le mécanisme d'évaluation de la mise en oeuvre des dispositions de l'accord de Schengen en excluant le Parlement du processus.

"Le Parlement européen a décidé de suspendre cinq négociations en cours, jusqu'à ce qu'il obtienne satisfaction du Conseil (...) Tous les groupes se sont mis d'accord sur cette mesure à l'exception de l'ECR (groupe des conservateurs et réformateurs européens, eurosceptiques). C'est une décision sans précédent, depuis 18 ans que je siège au Parlement européen", a déclaré à la presse à Strasbourg Martin Schulz.

Le Parlement a également décidé de retirer de l'ordre du jour de la plénière de juillet deux rapports: celui qui a mis le feu aux poudres, le rapport du député Carlos Coelho sur le mécanisme d'évaluation de Schengen, mais aussi le rapport de Renate Weber sur le rétablissement temporaire des contrôles aux frontières.

"C'est une décision extrême qui répond à une décision extrême du Conseil", a dit M. Schulz.

"Le conseil ne peut, en tant qu'organe exécutif, attendre du Parlement qu'il s'efface", a-t-il ajouté.

Les cinq dossiers suspendus relèvent tous de la justice et des affaires intérieures. Il s'agit du rapport de Gorgios Papanikolaou sur le franchissement des frontières et la convention d'application de Schengen; du rapport de Monika Hohlmeier sur la sécurité informatique; du rapport de Nuno Melo sur "la décision d'enquête européenne", du rapport dit PNR ("Passenger Name Record") sur le transfert des données des passagers aériens aux Etats-Unis, et enfin des aspects du budget 2013 en relation avec la sécurité.

Les députés européens avaient manifesté avec force mardi leur mécontentement en menaçant de saisir la Cour de justice. Cette possibilité n'a pas été évoquée par M. Schulz.

"En décidant de changer la base légale du mécanisme d'évaluation, vous avez pris une décision inacceptable (...) Le groupe demande que le conseil (des ministres de l'Intérieur de l'UE) revienne sur sa décision", avait déclaré avec une véhémence inhabituelle le président du Parti populaire européen (PPE) Joseph Daul.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a apporté mercredi son soutien au Parlement.

"Je déplore profondément la décision prise récemment par le Conseil (des ministres de l'Intérieur de l'UE) sur nos propositions concernant Schengen", a dit M. Barroso.

14 juin 2012

Source : AFP

Le premier festival italo-marocain inauguré, mercredi, dans la prestigieuse place Saint-Marc de Venise (Vénétie/nord-est de l'Italie), a rendu un hommage appuyé à la communauté marocaine établie dans cette région.

Forte de quelque 75.000 membres, cette communauté contribue pour beaucoup, depuis une trentaine d'années, à l'essor économique de la région, tout en s'employant, à travers une présence active et soutenue au sein de la société civile, à favoriser la connaissance mutuelle et à renforcer les liens culturels et socio-économiques entre le Maroc et l'Italie.

C'est grâce à cet acharnement et à l'action de longue haleine menée depuis des années par la communauté marocaine qu'un tel évènement a pu aujourd'hui avoir lieu, a affirmé le vice-président du festival italo- marocain, le philosophe italien Antonio Calo.

L'organisation de ce festival et son inauguration au coeur de la place Saint-Marc qui a constitué, à travers les siècles, un lieu de rencontres mais aussi un point de départ pour les caravanes commerciales, est en soi une reconnaissance pour l'effort d'intégration accompli, a-t-il souligné dans une déclaration à la MAP.

L'ouverture de cette place à l'organisation d'événements socioculturels est un fait très rare, a-t-il fait remarquer en exprimant sa reconnaissance au maire de Venise pour son adhésion, dès le début, à cette initiative singulière.

M. Calo, auquel le président de la République italienne, M. Giorgio Napolitano, a transmis mercredi une médaille de mérite pour l'organisation de ce festival, a fait part de sa fierté de recevoir cette distinction qu'il partage avec tous les organisateurs, à leur tête M. Abdellah Khazraji, président de l'association festival italo-marocain, auquel il a rendu un hommage particulier.
De son côté, l'assesseur (conseiller) au tourisme de la commune de Venise, M. Roberto Panciera, a mis l'accent sur l'importance que cette cité accorde au renforcement de ses rapports culturels et commerciaux avec le Maroc.

Tout en louant l'initiative de l'organisation du festival, M. Panciera, qui représentait le Maire à la cérémonie d'ouverture, a souligné l'importance de la culture en tant que vecteur de rapprochement et de connaissance entre les peuples, vantant la richesse du Maroc dans ce domaine et les perspectives d'échanges fructueux qu'il offre.

Pour sa part, M. Mustapha El Jaouhari, vice-président de l'association Ribat Al Fath pour le développement durable, qui organise ce festival en partenariat avec l'Association du festival italo-marocain, a mis en relief le caractère multidimensionnel de cet événement qui, jusqu'à dimanche prochain, se déplacera dans plusieurs villes de la Vénétie (Venise, Treviso, Vérone, Padoue et Vicenza).

Ces dimensions sont tout autant de nature humaine, civilisationnelle, culturelle que socio-économique, a affirmé M. El Jaouhari qui représente le président de l'association Ribat Al Fath et président d'honneur de ce festival, M. Abdelkrim Bennani.

L'objectif visé à travers l'organisation de cet événement, a-t-il souligné, est de renforcer les liens d'amitié entre le Maroc et l'Italie et aussi de mettre en lumière les différentes facettes du Maroc nouveau et les opportunités d'échanges et de coopération qui s'offrent aux deux pays dans plusieurs domaines. Il s'agit également, a-t-il dit, de valoriser l'oeuvre menée par l'importante communauté marocaine et l'action qu'entreprennent ses membres au sein de la société italienne pour être les dignes représentants du Maroc et pour en donner la meilleure image.

Le festival offre de même à cette communauté de grands moments de solidarité, de partage et d'amitié avec la population italienne, notamment celle victime des deux séismes du 20 et 29 mai dernier, à travers la préparation du plus grand couscous en Italie dont les recettes iront aux victimes de cette catastrophe naturelle, a indiqué M. El Jaouhari.

Une grande réception sera organisée cet effet, samedi à Trévise, avec la participation d'une cinquantaine de familles marocaines et italiennes, en collaboration avec l'Institut hôtelier de la ville.

Inauguré mercredi dans la prestigieuse place saint Marc, le premier festival italo-marocain se poursuit, jeudi, à Vérone par une exposition des produits du terroir.

Vendredi, une rencontre-débat sera organisée à Trévise sur les secteurs du commerce, de l'industrie et de l'artisanat au Maroc.

Un concert de musique lyrique et andalouse est également prévu, le même jour, dans cette ville pendant qu'à Vérone, une représentation des danses du Maroc sera donnée à la place principale de la ville, qui sera suivie, dans la soirée, d'un concert de musique andalouse avec la participation de musiciens italiens.

Une conférence sur la migration est prévue au siège de la province de Trévise au cours de la journée de samedi qui sera clôturée par un spectacle de musique et de danse avec la participation d'artistes marocains et locaux.

Des groupes marocains et italiens se produiront aussi dimanche à Prato de la vallée de Padoue (à près de 26 km de Venise).

Le sport n'est pas en reste puisqu'un match de football est programmé, pour le dernier jour du festival, à Vicenza (64 km de Venise) entre des équipes de journalistes marocains et italiens.

Une première phase du festival avait consisté en l'organisation, en avril dernier, d'une caravane d'étudiants - six de chaque pays- pour promouvoir le rapprochement et la connaissance et s'informer de l'évolution politique et sociale du Royaume, d'une part, et de l'intégration des familles marocaines émigrées dans la société italienne, de l'autre.

Six étudiants italiens de l'université de Venise se sont ainsi rendus en visite au Maroc où ils ont été rejoints par six étudiants marocains. Ensemble, ils ont entrepris le voyage à destination de l'Italie, traversant la Péninsule du sud au nord pour atteindre enfin Venise qui, depuis des siècles, a toujours représenté un symbole d'ouverture vers d'autres mondes.

Le fruit du voyage de ce groupe, qui était accompagné d'une équipe de la télévision italienne, a été la réalisation d'un documentaire dont la projection est programmée lors du festival.

14 Juin 2012, Amina Benlahsen

Source : MAP

Les réseaux Migreurop et Alternatives européennes qui ont organisé une campagne de visites dans des centres d'enfermement des immigrés clandestins en France et Europe, ont demandé jeudi le droit d'accès des médias et la société civile dans ces lieux.

«Aussi longtemps qu'ils existent, il faut revendiquer un droit d'accès sans restriction des représentants de la société civile et des médias à ces lieux» demande un communiqué des deux réseaux qui ont organisé du 26 mars au 26 avril 2012 une campagne sur le thème «camps d'étrangers en Europe : ouvrez les portes, on a le droit de savoir.

La campagne avait pour objectif de «tester les possibilités d'accès des organisations et des médias, mais également de récolter des informations relatives au fonctionnement des centres et à l'exercice des droits des personnes détenues».

Seize centres ont pu être visités en France, en Bulgarie, en Croatie, en Italie en Serbie et en Mauritanie où l'Union européenne a mis en place un centre pour retenir des migrants africains qui cherchent à rallier son territoire.

En revanche «aucune visite n'a été autorisée en Belgique , en Espagne et en Pologne» a précisé le communiqué soulignant que les «motifs de refus d'accès invoqués» sont «le plus souvent douteux et dérisoires».

«La campagne a mis en évidence la volonté des autorités d'encadrer, voire d'empêcher ce regard extérieur qui inquiète» relèvent les deux réseaux en demandant la fermeture des centres où selon eux «les conditions de détention font penser au système carcéral».

«L'enfermement, qui peut durer plusieurs mois, met de fait les migrants dans une situation de détresse psychologique importante» et les «sentiments de désorientation de désespoir et de colère sont palpables» déplorent Magreurop et Alternatives européennes.

Selon les associations, environ 60 000 personnes sont retenues chaque année dans des centres d'enfermement des étrangers en Europe.

En France, plus de 60 000 personnes sont passées en 2010 par un centre de rétention administrative pour n'en sortir «qu' 1 à 32 jours plus tard, libres ou éloignés de force» selon un rapport d'associations publié en 2011.

14 juin 2012

Source : APS

Experts et universitaires espagnols et marocains ont porté chacun une lecture autant concordante et rapprochée que différenciée et opposée du phénomène de l'immigration qui constitue une inquiétude aussi bien pour le Nord que pour le Sud.

Réunis autour d'un panel "Maroc-Espagne / immigration : regards croisés", organisé par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc, les participants ont apporté chacun une approche de l'immigration qui constitue un volet incontournable dans toutes les négociations entre le Maroc et l'Espagne et qui pèse, d'une manière stratégique, sur le présent et l'avenir des relations entre les deux pays, condamnés à travailler la main dans la main pour faire face aux menaces d'une crise économique galopante.

La secrétaire générale de l'emploi et de la sécurité sociale à l'ambassade d'Espagne au Maroc, Mme Amapola Blasco, a axé son intervention sur l'adaptation de la politique d'intégration avec la nouvelle donne maquée par la crise économique qui touche de plein fouet l'Espagne, en soulignant que Madrid a du réviser son agenda des priorités en matière de politiques publiques et de prestations de services sociaux en faveur de la communauté étrangère pour les adapter aux exigences de la conjoncture actuelle.

La crise économique et financière qui a surtout affecté les secteurs clés de l'emploi et de l'éducation a poussé les autorités publiques à revoir et à redéfinir leur politique d'intégration , a-t-elle dit.

L'Espagne fait face ainsi au double défi consistant à concilier les exigences de la crise économique et à garantir à la communauté étrangère l'accès aux services sociaux de base, selon une nouvelle approche.

M. Mohamed Chaib, ex-député au parlement catalan, a surtout appelé à tenir un discours optimiste dans le traitement des relations entre les deux rives de la Méditerranée, en soulignant que l'Espagne et le Maroc entretiennent une interrelation de croissance.

On ne peut imaginer la croissance de l'Espagne en dehors du Maroc. Le futur est entre nos mains , a-t-il soutenu.

M. Chaib a, par ailleurs, appelé les deux parties à trouver une solution au problème des étudiants marocains en Espagne qui doivent payer, durant la prochaine rentrée scolaire, 16 fois le prix d'inscription que leurs semblables autochtones.

M. Mohamed Dahiri, docteur-enseignant à la chaire de l'Unesco de résolution des conflits à l'Université de Cordoba a, quant à lui, focalisé son intervention sur des données statistiques fournis par différents organismes, en avançant que les flux migratoires ont contribué de 4 pc à la croissance économique de l'Espagne durant la période 1995-2006 et de 50 pc à l'augmentation du PIB entre 2001 et 2006 (contre 30 pc durant la période 1995-2001).

Pour ce qui est des Marocains établis en Espagne, ils ont réussi à créer plus de 247.000 entreprises, pour la plupart des PME-PMI, a-t-il tenu à rappeler.

Passé et histoire partagés , l'immigration un atout de rapprochement et non un fardeau sont autant de facteurs qui militent pour un rapprochement entre les des deux pays voisins, qui ont le futur entre leurs mains , s'accordent à recommander l'ensemble des intervenants.

Le rapprochement culturel et médiatique entre Rabat et Madrid, un levier pour la promotion des relations maroco-espagnoles (ministre)

Rabat, 14 juin 2012 (MAP)- Le rapprochement culturel et médiatique entre le Maroc et l'Espagne est un levier pour la promotion des relations entre les deux Royaumes", a souligné, jeudi à Rabat, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Mustapha El Khalfi.

Ce type d'ouverture entre les deux pays consolide les rapprochements politique et économique qui se sont renforcés durant ces deux dernières années et qui ont été concrétisés par la position espagnole à l'égard de la question du Sahara, a indiqué M. El Khalfi, qui s'exprimait à l'ouverture d'un séminaire sur "Maroc-Espagne/ immigration : regards croisés", organisé par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc.

Cette rencontre, a-t-il relevé, "s'inscrit dans le cadre de ce rapprochement et vise à créer des opportunités de communication et d'échange entre les deux parties", soulignant qu'ainsi "Le Maroc et l'Espagne expriment leur volonté de faire face aux mutations politiques et économiques que connaît le monde".

Evoquant les relations économiques entre les deux pays, le ministre a relevé la forte présence des émigrés marocains légaux en Espagne, qui effectuent d'importants transferts au Maroc, rappelant, par ailleurs, qu'un millier d'entreprises espagnoles sont présentes au Maroc dont le volume des importations de l'Espagne a atteint, l'année dernière, 40 MMDH.

La politique de rapprochement adoptée par le Maroc "reflète sa volonté de s'ouvrir sur son voisin européen avec toutes ses composantes", a fait observer le ministre.

Pour sa part, le directeur général de la MAP, Khalil Hachimi Idrissi, a souligné l'importance de ce séminaire qui s'inscrit dans le cadre d'un programme de coopération mutuelle entre l'agence et l'AECID.

M. Hachimi Idrissi a en outre mis en relief l'intérêt de cette thématique transversale qui permet de s'interroger sur les problématiques des populations immigrés, estimant que "nos intérêts sont croisés aussi bien que nos regards".

Dans le domaine économique, "les choses peuvent s'améliorer et aller plus loin entre le Maroc et l'Espagne", a-t-il ajouté, appelant à exploiter davantage le facteur de la proximité et d'en faire "un atout et pas une problématique".

Le directeur général de la MAP a également mis l'accent sur la "nécessité du dialogue et de la concertation pour réduire les ruptures politiques", invitant à faire des efforts pour "améliorer la perception de l'image des uns et des autres".

"Il faut en finir avec certains tabous et caricatures et privilégier l'image d'un partenaire", a poursuivi M. Hachimi Idrissi

De son côté, l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Alberto José Navarro a rappelé les liens historiques séculaires unissant les deux Royaumes, appelant à "regarder l'avenir avec optimisme et sagesse".

Il a, dans ce sens, insisté sur le fait de tirer profit de cette histoire commune et de la position géostratégique des deux pays pour consolider davantage les relations de coopération bilatérale.

Le diplomate espagnol a appelé les journalistes et les médias des deux pays à jouer pleinement leur rôle, de transmettre "une image réelle et positive" de ce qui se passe dans les deux rives.

Evoquant la question de l'émigration, il a relevé l'accélération et la féminisation de ce phénomène international, notant avec regret l'exode des cerveaux qui constituent une hémorragie pour leurs pays d'origine.

Au niveau européen, des efforts ont été consentis en vue de réguler les flux migratoires, a-t-il noté, précisant qu'il s'agit essentiellement de faciliter la migration légale à travers l'octroi de visas biométriques, de lutter contre l'émigration clandestine, d'aider les pays de transit et d'origine et de faciliter l'intégration des émigrés dans les pays d'accueil.

Cette rencontre est organisée sous forme de panels portant sur la question de l'immigration vue des deux côtés du Détroit, les flux migratoires dans le contexte de la crise économique, la régulation des flux migratoires et l'immigration dans les médias.

14 juin 2012

Source : MAP

Les participants au 2e panel sur les "flux migratoires dans le contexte de la crise économique" organisé, jeudi à Rabat, par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc, ont appelé de leur vÂœu à concevoir l'immigration en tant qu'atout devant favoriser le rapprochement entre le Maroc et l'Espagne.

M. Abdesalam Fettouh, directeur du pôle promotion économique à la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'Etranger, a mis en lumière la contribution des immigrés marocains à la croissance économique de l'Espagne, au financement du système de sécurité sociale et à la promotion de la consommation intérieure, de la production et des investissements.
Il a souligné, dans ce cadre, la rapidité du flux migratoire des Marocains vers l'Espagne, dont le nombre a été multiplié par 50 en 20 ans, en passant de 16.615 immigrés en 1990 à 835.182 en 2011.

Après avoir mis en avant l'impact de la crise économique espagnole sur la communauté marocaine établie en Espagne, M. Fettouh a préconisé des solutions pour remédier à cette situation, en particulier la redéfinition des choix de croissance économique et la promotion des valeurs humaines et des droits de l'Homme, à travers la réalisation de plus d'harmonie entre les décisions d'immigration, selon une stratégie à long terme avec des choix claires.

M. El Fettouh a aussi recommandé à faire prévaloir l'esprit de partenariat et de dialogue avec l'Espagne, deuxième partenaire économique du Maroc après la France, en matière d'emploi et des échanges commerciaux, en vue de faire du Détroit un canal d'union et non de désunion.

"Le futur de l'Espagne réside dans le Sud", a-t-il soutenu, en tirant la sonnette d'alarme sur le coût élevé du système de contrôle des frontières qui a atteint 232 millions d'euros en 2000, et dont les frais de maintenance avoisinent 12,5 millions d'euros annuellement.

Pour sa part, M. El Hassan Belarbi Haftallaoui, professeur universitaire, président de la FAM à Almeria, a relevé le retour silencieux d'immigrés marocains au pays, sous l'effet de la crise économique.

Il a préconisé, par ailleurs, de favoriser l'intégration des Marocains avec l'aide des autochtones, appelés à déployer des efforts soutenus dans ce sens.

Mme Concepcion Anguita, professeur à l'université Complutense de Madrid, experte en relations internationales a donné un aperçu sur l'historique de l'immigration en Espagne, en tant que pays à la fois d'accueil et de transit des immigrés.

Elle a souligné l'importance de la politique d'intégration adoptée, quoique tardivement, par l'Espagne en vue de réaliser la stabilité politique et contribuer à réduire l'impact de désespérance sociale.

Mohammed Charef, enseignant chercheur, a appelé, quant à lui, à recentrer et à concevoir la question de l'immigration Maroc-Espagne dans son contexte global, en relation avec les flux migratoires de par le monde, en ajoutant que "les immigrés sont les plus vulnérables en période de crise .

Les frontières ont perdu leurs notions sous l'effet de globalisation de la crise , a dit M. Charef.

Les participants ont apporté ainsi des approches de l'immigration qui constitue un volet incontournable dans toutes les négociations entre le Maroc et l'Espagne et qui pèse, d'une manière stratégique, sur le présent et l'avenir des relations entre les deux pays, condamnés à travailler la main dans la main pour faire face aux menaces d'une crise économique galopante.

14 juin 2012

Source : MAP

Les mesures prises par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, le gouvernement et d'autres services concernés garantiront le bon déroulement de l'opération transit 2012, a assuré le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), M. Abdellatif Mâazouz.

Lors d'un point de presse à l'issue du conseil du gouvernement, réuni, jeudi, M. Mâazouz a affirmé que le Maroc a pris toutes les mesures qui s'imposent pour accueillir les Marocains résidant à l'étranger de retour au pays pour les vacances d'été, en tenant compte de la particularité de la conjoncture actuelle marquée par la crise économique qui sévit dans nombre de pays d'accueil et leurs répercussions sur les MRE.

Le programme d'accompagnement d'été des MRE, qui comporte plusieurs activités, manifestations culturelles et rencontres dont bénéficieront près de 2.500 personnes, sera couronné par la célébration, le 10 août, de la journée nationale de la communauté marocaine à l'étranger, placée sous le signe "pour la promotion des prestations au profit des Marocains du monde".

Il a été procédé, dans le même sillage, à la mise en place d'un plan de navigation qui prévoit une flotte de 21 bateaux assurant 59 traversées par jour et 6 traversées hebdomadaires, ce qui permettra le transport quotidien de 59.742 personnes et de 18.989 voitures.

La Fondation Mohammed V pour la Solidarité a mobilisé, dans 16 espaces d'accueil et de repos au Maroc ainsi qu'en France, en Espagne et en Italie, tout un dispositif approprié ainsi que 400 personnes dont le rôle va de l'accompagnement social à l'assistance médicale, a fait savoir le ministre.

Le travail de la Fondation est également renforcé aux postes-frontières et aux aires de repos avec près de 3.000 éléments des services de sécurité (sûreté nationale, forces auxiliaires et gendarmerie royale).

Le pourcentage de MRE qui regagneront le Maroc par voies aérienne, maritime et terrestre atteindrait respectivement 44 pc, 41 pc et15 pc, a indiqué M. Mâazouz.

Il a précisé qu'un programme spécial a été mis en place pour les Marocains résidant dans la région italienne affectée récemment par le séisme, précisant que ce programme cible les enfants, les personnes âgées et les personnes malades qui vivent dans des campements de cette région.

Après avoir loué les efforts entrepris par les autorités italiennes pour aider les Marocains affectés par cette catastrophe, il a indiqué que Maroc met en place une cellule de crise chargée du suivi de la situation de ses ressortissants chaque fois que cela s'avère nécessaire, comme ce fut le cas lors des évènements survenus en Libye et en Syrie.

14 juin 2012

Source : MAP

Travaillant de concert, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger (MCMRE) et la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger (FHII-MRE) viennent d’échafauder un projet intitulé «Projet pilote sur la mobilisation des Marocains résidant en Belgique pour le développement du Maroc».

La diaspora marocaine constitue un pilier pouvant servir de catapulte pour l’économie du Royaume. Un principe qu’on n’expliquera pas aux auteurs de ce projet en l’occurrence l’Organisation internationale pour les migrations (OIM-Rabat et OIM-Bruxelles), en étroite collaboration avec le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, avec l’assistance financière de la Belgique. Symbole fort des relations d’amitié et de partenariat belgo-marocaines, ce projet pilote vise à encourager et accompagner les Belges d’origine marocaine et les Marocains résident en Belgique dans leur volonté d’investir dans le Royaume. Une attention particulière est réservée aux investissements les plus productifs susceptibles de créer le maximum d’emplois escomptés, notamment les petites et moyennes entreprises (PME).

C’est d’ailleurs dans cette perspective de rentabilité que des zones géographiques ont été ciblées pour accueillir et cadrer les projets d’investissements. Il s’agit de Tanger-Tétouan, de l’Oriental et de la province d’Al-Hoceima. «Le choix de ces villes n’est pas fortuit. Il est le résultat d’un ensemble d’études et de circonstances qui ont montré le rôle important que peuvent jouer lesdites villes dans la mise en œuvre de projets porteurs», explique Abdesslam El Ftouh, Trésorier général de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidents à l’étranger.

Par ailleurs, ce projet qui s’inscrit dans une durée initiale de 2 ans avec un budget de 1 200 000 d’euros vise à encourager l’investissement des MRE dans des projets ayant un impact socio-économique local. Pour ce faire, une fourchette de 15 projets sera retenue parmi 30 présélectionnés lesquels tiennent compte des objectifs affichés.

Afin d’accompagner l’aboutissement desdits projets, d’importants efforts de formation et d’assistance seront consentis notamment en ce qui concerne l’accompagnement juridique et administratif, les études de marché, la recherche de financements et l’aide à la mise en réseaux.

Contexte
Ce projet intervient dans un contexte où émerge la stratégie «Migration et Développement» qui met la diaspora au cœur de la croissance économique des nations. En effet, le nombre de Marocains résidant en Belgique est estimé à 249 583 en 2006. En 2011, Bruxelles compterait à elle seule quelque 220 717 Marocains devenant ainsi la première ville marocaine hors du Royaume. D’où une volonté réelle des deux pays respectifs de capitaliser les avantages offerts par leur partenariat notamment en termes de ressources humaines afin de faire des MRE de véritables leviers de développement durable en accompagnant et en finançant leurs investissements porteurs.

Avis du spécialiste : Mohamed Bernoussi, secrétaire général du ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger

«Faire des Marocains de la diaspora une source sûre du développement»

D’aucuns voient dans cette initiative un «projet de retour déguisé». Comment appréhendez-vous ce projet ?
On n’est pas dans une configuration de retour. Il s’agit là d’une réelle volonté des deux pays ainsi que de toutes les organisations engagées dans ce projet de faire des Marocains de la diaspora une source sûre de développement. Cela rentre d’ailleurs dans le cadre des activités du ministère qui accompagne et assiste les Marocains résident à l’étranger qui souhaitent investir dans le pays. Et ce projet vient pour renforcer cette tendance et canaliser les investissements dans un esprit de rentabilité et d’impact remarquable dans le développement local.

Comment allez-vous appuyer ce projet ?

Conformément aux dispositions constitutionnelles et à l’engagement du Maroc en faveur de l’approche globale de la migration considérant la diaspora comme levier de croissance, nous ne ménageons aucun effort pour assister les Marocains résident à l’étranger. Ainsi, ce projet sera subventionné par l’État en raison de 10%. Ce sont des efforts historiquement non négligeables. Ainsi, en dehors de l’appui financier, le nécessaire sera fait en ce qui concerne la formation, l’accompagnement. Bref, assister à la réalisation de ce projet ambitieux pour notre bien-être socio-économique.

Repères

Le projet vise à encourager et accompagner les Belges d’origine marocaine et les Marocains résident en Belgique dans leur volonté d’investir dans le Royaume.

Des zones géographiques ont été ciblées pour accueillir et cadrer les projets d’investissement.

14 Juin 2012, Seydina Ousmane Mbaye

Source : LE MATIN

Après que le gouvernement a reçu le feu vert de la justice, la semaine dernière, pour expulser quinze cents Sud-Soudanais en situation irrégulière, la police de l'immigration israélienne poursuivait, mardi 12 juin, sa traque contre les clandestins venus d'Afrique. Au total, ils ont appréhendé deux cent quarante étrangers en situation irrégulière depuis dimanche matin en vue de les expulser, a indiqué le ministère de l'intérieur. "Nos services ont arrêté aujourd'hui cent immigrés clandestins. Par ailleurs, trois cents autres ont présenté une demande pour partir volontairement", selon un nouveau bilan de la porte-parole du ministère.

Ces arrestations d'étrangers en situation irrégulière - pour la plupart originaires du Soudan du Sud - se déroulent dans le cadre d'une opération spéciale en vue de leur expulsion. "Cette semaine, nous financerons leurs billets d'avion et nous octroierons 1 000 euros à chacun des adultes acceptant de repartir chez lui avec ses enfants. Cette offre n'est valable que pour la semaine en cours", a précisé Sabine Hadad, porte-parole du ministère.

L'IMMIGRATION, "LA FIN DU RÊVE SIONISTE"

L'opération, baptisée "Retour à la maison" et conduite par cent trente agents du ministère de l'intérieur, doit se poursuivre surtout dans la région de Tel-Aviv et de la station balnéaire d'Eilat, sur le littoral de la mer Rouge, à la frontière égyptienne, où de nombreux immigrés travaillent dans le secteur du tourisme, selon les médias israéliens. Elle intervient après les violences racistes qui ont éclaté en mai contre la présence en Israël de quelque soixante mille immigrés clandestins, la plupart venus de la Corne de l'Afrique via le Sinaï égyptien.

Le ministre de l'intérieur, Elie Yishaï, chef du parti religieux Shass, a affirmé mardi que les opérations en cours n'étaient "que le commencement". "Pour le moment, nous ne pouvons expulser que les ressortissants du Soudan du Sud et de la Côte d'Ivoire. La prochaine étape est le départ d'Israël de tous les clandestins d'Erythrée et du Soudan", a plaidé le ministre dans le quotidien progouvernemental Israël HaYom. Leur permettre de rester signifierait "la fin du rêve sioniste", a-t-il estimé.

A Eilat, où sont installés quelque quinze mille immigrés, des agents de l'immigration ont procédé mardi à des contrôles d'identité dans la rue, selon un correspondant de l'AFP sur place. Assis à une petite table, un habitant, Youssef Khoury, collectait pour sa part des signatures pour une pétition exhortant les autorités à débarrasser la station balnéaire des immigrés africains. Israël érige actuellement une clôture de 250 km le long de la frontière égyptienne pour tenter d'empêcher des infiltrations. Quelque 170 km sont déjà construits et l'ouvrage devrait être achevé d'ici à la fin de l'année.

| 12.06.2012

Source : Le Monde.fr avec AFP

A l’occasion des vacances d’été, l’office des Tunisiens à l’étranger ( OTE) a élaboré un programme riche et varié à l’intention des membres de la colonie tunisienne de retour à la mère patrie.

Ce programme comporte l’organisation, du 9 juillet au 18 août 2012 dans toutes les régions du pays, des cours d’été en langue arabe au profit des enfants des Tunisiens à l’étranger.

Par ailleurs, quelque 750 enfants pourront participer à des colonies de vacances qui proposent des activités récréatives animées par des spécialistes dans le secteur de l’enfance.

Des visites dans des musées, sites culturels et archéologiques sont, également, au programme.

Des centres d’hébergement seront aménagés à Borj Cedria, Bizerte, Monastir et Nabeul ainsi qu’à la station thermale de Djebel Oust au profit de 150 personnes âgées.

L’OTE prendra en charge les frais des billets aller-retour et de séjour en pension complète à ces délégations qui bénéficieront, également, des services de transport vers les hôtels et centres de vacances.

La conférence des associations tunisiennes à l’étranger est programmée pour le 9 juillet 2012 à Tunis.

A l’ordre du jour de cette rencontre, figurent plusieurs thèmes dont, notamment, le conseil consultatif de l’immigration, le réseautage entre associations d’émigrés en Tunisie et à l’étranger ainsi que la relation des associations tunisiennes à l’étranger avec les structures d’émigration.

Une conférence sur la gouvernance et les nouvelles technologies se tiendra les 29 et 30 juin à Tunis.

Il convient de signaler qu’un guichet unique regroupant divers intervenants vient d’être créé au siège de l’office pour rapprocher les prestations des émigrés, notamment, les services de la douane et du ministère de l’intérieur.

L’office a, par ailleurs, conclu un accord de partenariat avec l’agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle pour permettre aux membres de la communauté tunisienne de bénéficier d’une réduction de 50% des tickets d’accès aux divers festivals d’été.

Le même accord offre l’entrée gratuite des Tunisiens émigrés aux musées et sites archéologiques et l’exploitation des centres culturels pour l’organisation de manifestations.

Plusieurs mesures ont été prises au profit des Tunisiens qui envisagent un retour définitif.

Il s’agit, notamment, de porter de trois à cinq ans l’âge des voitures touristiques importées et de réduire les frais de transport et les droits imposés au transfert d’argent.

La compagnie tunisienne de navigation (CTN) a, dans le cadre d’un accord avec le secrétariat d’Etat à l’immigration et aux Tunisiens à l’étranger, opéré des réductions importantes sur les billets, valables jusqu’au 23 août 2012.
De son côté, la compagnie aérienne Tunisair a réduit de 15 à 25% le prix des certains vols en provenance, notamment, d’Europe.

La tarification réduite profitant jusque là aux enfants dont l’âge ne dépasse pas 12 ans sera généralisée aux jeunes de 18 ans alors que le tarif spécial jeunesse englobera les personnes âgées de 26 ans, au lieu de 21 ans.

Dans le cadre de l’encouragement du tourisme local, des prix préférentiels seront proposés aux Tunisiens à l’étranger dans les hôtels.

14/6/2012

Source : Agence tunisienne de presse

Passage obligé pour les milliers de visiteurs de différentes nationalités qui affluent quotidiennement à Venise (nord-est de l'Italie), la prestigieuse place Saint-Marc a ouvert son espace, mercredi en fin d'après-midi, pour l'inauguration du premier festival maroco-italien qui offrira, cinq jours durant, l'opportunité de mettre en valeur la richesse de la culture marocaine, mais aussi les potentialités économiques du Royaume et la qualité des relations historiques séculaires entre le Maroc et l'Italie.

Devant une foule nombreuse de citoyens du monde charmés par l'événement, étalage a été fait, dès l'ouverture de ce festival organisé par l'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable en partenariat avec l'Association du festival italo-marocain dans la ville voisine de Trevise, de la richesse du patrimoine culturel marocain et de sa sublimité.

La foule nombreuse présente à la Piazza San Marco, qui offre une vue imprenable sur le Grand Canal traversant la ville, a eu à apprécier cette richesse à travers le répertoire haut en couleurs offert à leurs yeux et à leur écoute par des rythmes et des animations exécutés magistralement par des groupes Gnawa, Ahidous, Abidat-Rma et Dakka Marrakchia.

La musique andalouse, magistralement offerte à l'ouïe du public par l'orchestre dirigé par Mohamed Amine Debbi, a également ajouté à la beauté de la place, synthèse de mille ans d'architecture, qui, fait tout à fait exceptionnel, a déroulé son magnifique tapis de dalles noires et blanches au pied des monuments les plus célèbres de la ville, pour accueillir cet événement marquant et inaccoutumé.

Une représentation de la cérémonie de mariage selon les traditions marocaines authentiques a donné également un plus à la splendeur du plateau qui, malgré une pluie battante, a séduit sans conteste l'assistance parmi laquelle se trouvaient, aux côtés de personnalités italiennes de divers cieux, l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, le vice-président de l'Association Ribat Al Fath, Mustapha El Jaouhari, et le président de l'Association du festival italo-marocain, Abdellah Khezraji.

Un message d'encouragement a été adressé aux organisateurs par le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, qui a transmis également une médaille au vice-président de l'Association du festival italo-marocain, Antonio Calo, en reconnaissance aux efforts déployés pour l'organisation de cet événement.

Outre la place Saint-Marc, un trapèze de 175m de long, 82m de large sur le plus grand côté, et 57,50m sur le plus petit, le festival se transportera notamment à Trévise, à une trentaine de km de Venise, et à Vérone, qui est distante de près de 100 km.
A côté du culturel, le festival accordera une place de choix à la thématique socio-économique à travers des expositions, des conférences et autres événements qui se dérouleront avec la participation de compétences marocaines, dont des institutionnels et des représentants d'organismes spécialisés, de banques et de groupes immobiliers.

Une exposition des produits du terroir sera ainsi ouverte jeudi à Vérone et se poursuivra durant toute la durée du festival alors que, le lendemain, une rencontre-débat est prévue à Trévise sur les secteurs du commerce, de l'industrie et de l'artisanat au Maroc.
Trévise devrait également accueillir samedi une conférence sur la migration.

Selon ses initiateurs, le festival contribuera sans nul doute à faire connaître aux Italiens l'image du Maroc nouveau, son degré de développement et les possibilités qui s'offrent devant les échanges économiques et culturels entre les deux pays et, par la même, à mettre en lumière l'émergence d'une nouvelle classe d'immigrants marocains en Italie intégrés dans le tissu social du pays et œuvrant pour le rapprochement entre le Maroc et l'Italie.

Il va de soi que l'activité culturelle, vecteur de rapprochement et de connaissance, gardera toute son importance durant tous les jours du festival.

Un concert de musique lyrique et andalouse est ainsi prévu vendredi à Trévise de même qu'une représentation des danses du Maroc, le même jour, à la place principale de la ville de Vérone, qui sera suivie, dans la soirée, d'un concert de musique andalouse avec la participation de musiciens italiens.

Une grande réception où seront présentés des mets typiques du Maroc et de la région de Vénétie réalisés par cinquante familles marocaines et italiennes sera également organisée samedi à Trévise en collaboration avec l'Institut hôtelier de la ville. Cette réception sera suivie d'une représentation artistique avec la participation de musiciens marocains et locaux.

Des groupes marocains et italiens se produiront aussi dimanche à Prato de la vallée de Padoue (à près de 26 km de Venise).

Le sport n'est pas en reste puisqu'un match de football est programmé, pour le dernier jour du festival, à Vicenza (64 km de Venise) entre des équipes de journalistes marocains et italiens.

Une première phase du festival avait consisté en l'organisation, en avril dernier, d'une caravane d'étudiants ûsix de chaque pays- pour promouvoir le rapprochement et la connaissance et s'informer de l'évolution politique et sociale du Royaume, d'une part, et de l'intégration des familles marocaines émigrées dans la société italienne, de l'autre.

Six étudiants italiens de l'université de Venise se sont ainsi rendus en visite au Maroc où ils ont été rejoints par six étudiants marocains. Ensemble, ils ont entrepris le voyage à destination de l'Italie, traversant la Péninsule du sud au nord pour atteindre enfin Venise qui, depuis des siècles, a toujours représenté un symbole d'ouverture vers d'autres mondes.

Le fruit du voyage de ce groupe, qui était accompagné d'une équipe de la télévision italienne, a été la réalisation d'un documentaire dont la projection est programmée lors du festival.

L'ouverture du festival, qui entre dans le cadre des activités de l'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable à l'étranger, a été marquée par la présence également d'un représentant du Maire de Venise, du consul général du Maroc à Vérone, M'Hamed El Hilali et des ex-consuls généraux du Royaume à Rome et à Milan, Mohamed Lamdaouer et Mohamed Benhsain, d'acteurs associatifs marocains et de membres de la communauté marocaine en Italie.

13 juin 2012, Amina Benlahsen

Source : MAP

Harcelés, victimes d'agressions, les réfugiés tentent de survivre en marge d'un pays incapable de les prendre en charge…Suite

La Fondation Orient/Occident organise, du 14 au 20 juin, la sixième édition de son Festival Rabat Africa. Un hommage posthume sera rendu à la chanteuse capverdienne Césaria Evora par de nombreux chanteurs du Festival…Suite

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La droite grecque a mis le cap à droite toute, recyclant cadres et thèmes de l’extrême droite, pour tenter de s’imposer sur la gauche radicale aux élections législatives cruciales du 17 juin.

“La Grèce a accepté l’invasion des immigrants illégaux. On va stopper cela”, a lancé le patron de la Nouvelle Démocratie (ND), Antonis Samaras, présentant son programme sur la sécurité et l’immigration.

“Reconquête des villes”, “centres de rétention pour les sans papiers”, et lutte tous azimuts contre le crime, il a promis un tour de vis s’il remportait le scrutin, pour lequel les sondages non publiés qui circulent sous le manteau semblent lui donner une très légère avance sur son rival de gauche radicale Alexis Tsipras.

“Il y a une masse d‘émigrés, ils sont un million et demi qui n’ont pas de travail, qui n’ont rien à faire ici”, a-t-il dit à l’AFP, affirmant “compter sur la solidarité de l’Europe” pour mieux boucler les frontières et expulser les indésirables.

Car si la ND se présente comme libérale, pro-européenne et pro-euro, non sans ambiguïtés, la ligne est clairement dure sur la nation, l’immigration ou les moeurs.

A 61 ans, Antonis Samaras a repris en 2009 les rênes de la ND alors qu’il avait, selon ses détracteurs, trahi ce parti il y a 20 ans sur la question, toujours non réglée, du nom de l’ex-république yougoslave de Macédoine.

Surf sur le nationalisme

Toujours surfant sur le nationalisme, une vague de fond en Grèce, il jongle avec d’autres thèmes populistes pour opérer la jonction avec une partie de l’extrême-droite.

“Du centre-droit, il a fait glisser le parti vers la droite pure et dure”, dit à l’AFP le politique Ilias Nicolacopoulos, relevant que ce mouvement est peu perçu dans les cercles européens qui ne veulent voir que l’europhilie de M. Samaras.

Le champ politique, avec la crise et l’austérité, est tiraillé vers les extrêmes. A la droite de l’extrême-droite, un parti néonazi “Chryssi Avghi”, l’Aube dorée, s’est arrogé 21 députés, avec près de 7% des votes lors du scrutin inconclusif du 6 mai.

“L’heure de la peur a sonné”, avait alors clamé Chryssi Avghi. Ses nervis traduisent en pratique par le tabassage d’immigrés. Près de la moitié des policiers auraient voté pour lui, selon l’hebdodamaire de centre-gauche To Vima.

Mais la violence de Chryssi Avghi, dont le porte-parole a agressé la semaine passée deux élues de gauche lors d’un débat télévisé, tend à masquer une droitisation générale d’une droite fragmentée en plusieurs formations.

“Ces discours antimusulmans, antisémites, xénophobes qui irriguent toute la société sont insupportables” déplore auprès de l’AFP Sabi Mionis, qui se souvient encore de ses bagarres d‘étudiant juif avec les nostalgiques de la junte des colonels (1967-74).

“Hors de question de parler avec des néonazis”

La tentation de la ND de chasser sur les terres extrémistes a été illustrée par le patron de la campagne conservatrice dans le nord de la Grèce, Panagiotis Psomiadis.

L’ex-préfet de Salonique s’est prévalu dimanche d’une “fraternité” des partis de droite, citant même Chryssi Avghi selon ses adversaires, ce qu’il a imputé à un détournement de ses propos.

Makis Voridis a franchi le pas en février dernier vers la ND en désertant le parti d’extrême-droite Laos dont il était un pilier. Il venait d‘être nommé ministre des Transports dans le cabinet d’union nationale formé fin 2011.

“Avec Samaras, c’est clair, net, correct”, affirme à l’AFP cet ancien député européen, qui revendique son amitié avec Jean-Marie Le Pen, le fondateur du parti français d’extrême-droite, le Front National.

Pour lui, qui se définit comme “un libéral-national” pro-européen, “très conservateur” sur les moeurs, la ND “écoute enfin ce que disait la société et affronte les grands problèmes, immigration et sécurité”.

“Samaras est très courageux en disant qu’il faut reconquérir les villes”, estime l’avocat de 48 ans, redouté par le camp libéral de la ND, qui le soupçonne de vouloir conquérir le pouvoir au sein du parti.

“Avec la crise, tout le paysage politique a changé: il y a eu une renaissance à droite et l‘émergence de l’extrême-gauche avec le Syriza d’Alexis Tsipras”, dit-il.

Il exclut toutefois Chryssi Avghi du regroupement à droite qu’il ambitionne.

“Hors de question de parler avec ces néonazis”, souligne cet homme politique, pourtant issu du même moule extrémiste dans les années 80.

14/06/2012

Source : Euronews/AFP

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