dimanche 17 novembre 2024 08:25

Face à l’insistance de la France et d’autres grands pays, la Commission de Bruxelles est prête à revoir les accords de Schengen.

S’achemine-t-on, en dépit des accords de Schengen régissant la libre circulation des personnes au sein de l’espace communautaire européen, vers un retour beaucoup plus visible des contrôles aux frontières nationales des pays de l’Union? C’est l’objet actuellement d’une âpre négociation entre la Commission de Bruxelles d’un côté et quelques grands pays emmenés par la France de l’autre.

Saisie d’une demande conjointe de la France et de l’Italie, à la suite de l’arrivée soudaine de migrants venus surtout de Tunisie, la Commission doit adopter aujourd’hui des propositions pour étendre les cas où les contrôles aux frontières peuvent être rétablis à l’intérieur de l’espace Schengen.

Les populismes ont le vent en poupe en Europe

Pour le moment, seules des raisons « d’ordre public » (par exemple pour un sommet international ou un match de football) ou de « sécurité nationale » peuvent être invoquées par les Etats. Bruxelles serait d’accord pour envisager deux autres cas supplémentaires : lorsqu’un Etat gérant une frontière extérieure est manifestement défaillant (la Grèce est ainsi régulièrement pointée du doigt) ou lorsqu’il se trouve débordé par un afflux de migrants, ce qui fut le cas de Malte ou de l’Italie.

José-Manuel Barroso, le patron de la Commission européenne, voudrait s’en tenir à ces ajustements qui ne visent qu’à compléter le « code » de Schengen, alors que le gouvernement français, tout en saluant ces avancées, souhaite, lui, une modification plus profonde. Un projet que Bruxelles ne voit pas d’un très bon œil, inquiet des difficultés juridiques — une refonte nécessiterait un accord à la majorité qualifiée entre les Etats — et soucieux de ne pas encourager une surenchère des populismes qui ont aujourd’hui le vent en poupe en Europe.

Paris n’entend pas en rester là et pointe notamment la « gouvernance trop administrative et techno de Schengen ». Dans l’entourage de Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur, on se félicite d’avoir obtenu de la Commission « une autocritique sur le mode de fonctionnement du droit européen ». « C’est une vraie révolution », insiste-t-on en assurant que les grands pays européens comme l’Allemagne ou l’Italie appuient la position française.

Pour autant, le rétablissement « temporaire » des frontières nationales dans les moments de tension migratoire ne sera pas mis en place tout de suite. Les propositions de la Commission seront discutées le 12 mai à Bruxelles par les ministres de l’Intérieur et de la Justice avant d’être soumises aux chefs d’Etat de l’Union au sommet du 24 juin. « On sait très bien qu’il y aura des étapes, mais l’essentiel est d’avoir ouvert la porte de la discussion », indique-t-on place Beauvau.

4/5/2011

Le Parisien

Alors que le ministre de l'Intérieur avait créé une polémique début avril, en déclarant que le gouvernement voulait réduire l'immigration légale, le chef de l'Etat lui a manifesté son soutien, dans un entretien à paraître dans l'Express, ce mercredi. « Poser la question de l'immigration légale : c'est du bon sens », a déclaré Nicolas Sarkozy dans L'Express. Alors que le pays émet des « difficultés à fournir un travail à tous nos nationaux » et que chômage atteint les « 23% pour les étrangers non communautaires », le président français estime que « nous devons adapter l'immigration économique à ces réalités et faire en sorte que notre formation professionnelle réponde aux besoins de notre économie ». Nicolas Sarkozy a également souligné que « la population active de la France augmente de 110.000 personnes par an. C'est-à-dire qu'avant de faire reculer le chômage d'une unité, il faut déjà créé 110.000 emplois ! ». Faisant référence à la politique d'outre-Rhin, le président français a ajouter : « je ne dirais pas la même chose si je dirigeais l'Allemagne, où il y a 110.000 actifs de moins par an ».

Une immigration « choisie »Loin de rejeter l'immigration, Nicolas Sarkozy préférerait qu'elle soit « choisie » et précise qu'il n'a « jamais été pour l'immigration zéro, car les civilisations s'effondrent par la consanguinité et non par le melting pot ». Depuis sa première annonce qui avait suscité de nombreuses réactions, Claude Guéant a, quant à lui, déclaré qu'il souhaitait réduire de 20.000 personnes, le nombre d'étrangers admis chaque année en France, lequel passerait ainsi de 200.000 à 180.000.

Et si le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, estime que l'Hexagone doit demeurer « une terre d'accueil », Claude Guéant envisage de diminuer le regroupement familial et l'immigration du travail car selon lui, « l'intégration est en panne ».

3/4/2011

France Soir

La Chambre de commerce, d'industrie et de services du Maroc en Espagne (CCISME), a été inaugurée récemment à Madrid pour servir de pont commercial entre les deux pays.

Le lancement de la Chambre de Commerce, d'industrie et de services du Maroc en Espagne (CCISME) représente une étape importante dans le développement des relations commerciales entre les deux pays et répond aux exigences d'investissements croissants aussi bien au Maroc qu'en Espagne", indique un communiqué de la Chambre parvenu, mardi, à MAP-Madrid.

L'inauguration de la Chambre a bénéficié du soutien institutionnel notamment de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), la Confédération Espagnole des Organisations Professionnelles (CEOE), l'Agence Marocaine pour le Développement des Investissements (AMDI), Maroc Export et de l'Ambassade du Maroc en Espagne, précise-t-on de même source.

Selon la présidente de la Chambre, Leïla Hayat, l'objectif de cet organisme, basé à Madrid, est de servir de "pont commercial entre l'Espagne et le Maroc pour encourager les échanges commerciaux et culturels entres les deux pays".

Mme Hayat, directrice de "Chaabi Bank" en Espagne, a également précisé que la Chambre s'attellera à mettre à la disposition des chefs d'entreprises les informations nécessaires et proposera tout un éventail de services afin de soutenir les entreprises, espagnoles ou marocaines, qui cherchent à s'ouvrir à l'international.

La présidente de la chambre a, par ailleurs, relevé l'importance de la coopération économique entre l'Espagne et le Maroc, ainsi que les possibilités d'investissement pour les entreprises des deux côtés de la Méditerranée.

Pour le secrétaire général de la Chambre de Commerce du Maroc en Espagne, Javier Cremades, "le Maroc est l'un des marchés les plus attrayant pour l'investissement espagnol". Il a cité, dans ce contexte, trois principaux atouts qui font la force du Royaume : sa proximité géographique, la jeunesse de sa population et la structure d'une solide politique macroéconomique à l'inflation modérée.

Selon le communiqué, l'inauguration de cet organisme a été chaleureusement accueillie par nombre de responsables Marocains et Espagnols qui ont affirmé que cette initiative contribuera au renforcement de la coopération économique entre le Maroc et l'Espagne et ouvrira de nouvelles perspectives devant les hommes d'affaires des deux pays dans la perspective de la consolidation du partenariat entre les deux pays.

3/5/2011

MAP

La très contestée nouvelle loi espagnole sur l'immigration entrera en vigueur le 1er juillet prochain, soit deux mois après sa publication au bulletin officiel.

Selon les médias espagnols qui se font l'écho, mardi, de cette décision, la promulgation de la très contestée loi sur "les Droits et libertés des étrangers en Espagne et leur intégration en Espagne", qui devait être approuvée durant le premier semestre de l'année dernière, accuse près d'un an de retard.

Adoptée le 15 avril dernier par le Conseil des ministres espagnols après consultation des différents interlocuteurs sociaux et les organisations spécialisées en immigration et le passage obligé à Las Cortes (les deux chambres du Parlement Espagnol), la nouvelle loi sur l'immigration ne fait pas l'unanimité de l'ensemble des acteurs concernés par la question.

Défendue par l'exécutif, qui affirme que la nouvelle législation apporte des nouveautés positives comme le fait d'accorder plus de protection aux immigrés victimes de la violence du genre en situation irrégulière ainsi qu'à leurs enfants et aux victimes des mafias de l'immigration et de faciliter "un retour privilégié" en Espagne pour tout immigré au chômage ayant opté pour le programme du retour volontaire à son pays d'origine, la nouvelle loi est, par contre, fortement critiquée par les collectifs et les associations de défense des immigrés qui y voient un retour en arrière en matière de traitement de la question migratoire en Espagne.

Ainsi, un total de 84 organisations sociales parmi lesquelles des associations d'immigrés et de défense des droits de l'Homme comme SOS Racisme, la Fédération Etatique des associations d'immigrés et de réfugiés (Ferine) ou encore le centre de Défense et étude des droits humains (Cedehu), et des syndicats, regroupés au sein du "Réseau pour le droit à avoir des Droits" ont signé, récemment un manifeste dans lequel elles expriment leur rejet de la nouvelle loi sur l'immigration qui "ne protège pas les droits des immigrés".

La protection de la population immigrée la plus vulnérable, la régularisation des immigrés sans papiers et la fermeture des centres de rétention des immigrés en situation irrégulière, sont quelques unes des revendications des associations qui ne figurent pas dans la nouvelle réglementation, dénoncent ces associations qui critiquent également que la nouvelle loi rend "encore plus complexes les procédures administratives de la régularisation ou du regroupement familial".

Ces mêmes associations regrettent également que la nouvelle loi "laisse un vide" concernant les rafles policières opérées contre les immigrés en situation irrégulière en Espagne.

3/5/2011

Au fait/MAP

Le 29 avril dernier, à la collégiale du Saint-Sépulcre de Caen, le rideau est tombé sur l’exposition « Générations : un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France». Cette exposition clôture la dixième édition du « Festival Cultures du Maghreb » organisé par l’association Trait d’union. Dimabladna était à Caen. Retour sur les temps forts de ce festival qui a mis « les héritages et les mémoires vives » au cœur de son agenda 2011…Suite

Le French Institute Alliance Française met le Maroc à l'honneur du 30 avril au 30 mai lors du festival «World Nomads». New York pourra découvrir les influences du transculturalisme sur l'art contemporain marocain du 21e siècle…Suite

A un an des élections présidentielles françaises, l'UPM par le biais de son ministre de l'intérieur, Claude Guéant durcit le ton sur l'immigration au point de voler le discours du Front National…Suite

Au CSL Aulnay, l'affaire des quotas a déjà laissé des traces dans les esprits des jeunes footballeurs…Suite

La lutte assumée de Claude Guéant contre l'immigration légale, malgré son incohérence, pose à droite comme à gauche un sérieux problème d'expression…Suite

La ville de Ronda (Andalousie, Sud de l'Espagne) a accueilli ce week-end une foire artisanale hispano-marocaine organisée à l'initiative du département de l'Environnement du gouvernement autonome de l'Andalousie.

Marquée par la participation de 33 artisans Marocains et Espagnols, cette manifestation avait pour but de créer de nouvelles opportunités de promouvoir le produit artisanal marocain en Espagne et d'établir des liens de partenariat entre les professionnels du secteur.

La foire a été une occasion pour faire découvrir aux visiteurs la richesse et la créativité de l'artisanat marocain dans plusieurs domaines, notamment le cuir, le cuivre, la céramique, la poterie et le bois.

Cette manifestation a été également une opportunité pour promouvoir le savoir faire de l'artisan marocain et faire connaître les produits marocains sur le marché espagnol.

La tenue de cette foire s'inscrit dans le cadre du Projet de sauvegarde des métiers de l'artisanat en voie de disparition (ROAPE).

2/5/2011

MAP

La gestion des questions relatives à l’immigration va désormais impliquer trois composants : Le Maroc, les Marocains résidant à l'étranger et les pays d’accueil, rapporte la MAP. Cette mesure a été annoncée samedi 30 avril, a Rome, par Mohamed Ameur ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, lors de la fin de sa tournée en Italie. Selon Ameur, différents domaines seront prioritaires dans la nouvelle politique d’immigration avec l’Italie : l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, l'organisation du tissu associatif et la création d'un réseau des compétences marocaines.

L’apprentissage de l’arabe se fera en fonction des besoins des immigrés. Pour ce qui est du tissu associatif, le ministre prévoit de travailler en synergie avec les différentes associations de MRE. Enfin le réseau de compétences va surtout concerner les cadres et entrepreneurs marocains qui détiennent le 1/3 des entreprises étrangères implantées en Italie.

2/5/2011

Yabiladi

«La Tunisie peut compter sur ses cadres et hommes d’affaires germanophones et son lobby naturel, dans les pays où ils résident ». C’est ainsi que Naceur Chaabane, homme d’affaires résidant en Allemagne a attaqué son intervention lors du forum organisé samedi 30 avril à l’IACE sur le rôle de la diaspora tunisienne à l’étranger après la révolution.

Belle déclaration si ce n’est que les chiffres des transferts des Tunisiens à l’étranger depuis début janvier ne sont pas très encourageants. Ils sont même inférieurs à ceux de 2010 de 12%, affirme-t-on à la BCT.

«Si l’on prend l’exemple de la communauté tunisienne en France qui est la plus importante, elle est plus qu’intégrée. Elle a les mêmes réflexes que le Français moyen, en période d’incertitudes, elle devient frileuse et ne se hasarde pas à investir ou à transférer des fonds dans le pays d’origine. En fait, nous avons la diaspora la moins généreuse de toutes les diasporas arabes», explique Hassen Zargouni, PDG de Sigma Conseil.

Ce n’est pas loin de ce que pensent les artisans de «l’initiative de la communauté tunisienne en France», une association née tout juste après la révolution. «Un investisseur tunisien non résident est en général assez méfiant et frileux. Il s’agit donc de lui préparer des opportunités à saisir et lui préparer également du personnel qualifié». Nos compatriotes à l’étranger ne sont donc pas différents des autres nationalités. Et même si par sentiment d’appartenance nous avons vécu les premiers jours de la révolution des élans de solidarité émouvants, de leur part, sur le terrain, nous ne voyons pas grand-chose. Cela nous rappelle le dicton tunisois «Taret Essikra w hadhrou limdaynia» (une fois l’ivresse envolée, on ne voit plus que les créanciers)... «Une ivresse toute virtuelle», déplore Hassen Zargouni, et il dit vrai. Les premiers jours de la révolution passés, le nombre de ceux qui étaient très actifs et très présents sur la toile a commencé à se réduire considérablement, les porteurs de projets sont presque inexistants.

Situation différente, très différente du Maroc. Cela fait des années que le Maroc a son Club d’investisseurs (CIMRE) dont l’objectif est de réaliser les projets d'envergure et de rassembler les adhérents porteurs de projets. Quant aux transferts de fonds, ceux des Marocains résidant à l’étranger, ils représentent la première source de devises pour le royaume. En 2010, 54 milliards de dirhams ont été envoyés dans leur pays d’origine par les MRE. Soit un accroissement de 8% par rapport à 2009. Ainsi, ces huit dernières années, quelques 307,12 milliards de dirhams ont été transférés par les Marocains du monde, soit un volume annuel moyen de 38,39 milliards de dirhams. 127 milliards de dépôts des MRE équivalent à 90% des crédits destinés à l’équipement des entreprises au Maroc, et la totalité des crédits accordés à l’habitat. Un poids économique indiscutable, d’après le site électronique «Yabiladi».

Projets à faible intensité capitalistique

En Tunisie, précise M. Zargouni, les projets réalisés par les Tunisiens Résidents à l'étranger (TRE) jusqu’en 2009 se caractérisent par une faible intensité capitalistique et une taille réduite (8 emplois par projet dans l’industrie, 3 pour les services, et 2 pour l’agriculture). La contribution des TRE à l’effort d’investissement national n’a pas dépassé 0,5%. Ceci serait largement dû au manque d’information sur les opportunités d’investissement et aux difficultés dues aux démarches administratives et l’accès au crédit.

Un problème de gouvernance? Peut-être, mais le Maroc n’est pas mieux nanti que la Tunisie en la matière… «Nombre de Tunisiens de France, cadres et chefs d’entreprise, convaincus qu’une nouvelle ère de l’histoire s’ouvre à leur beau pays, estiment que les temps sont propices à l’investissement», affirme Lassad Khedher dont l’association nouvellement créée se propose de jouer le rôle de relais entre les responsables tunisiens des régions et l’investisseur tunisien ou français à l’étranger, d’organiser des campagnes médiatiques et des séminaires pour encourager l’investissement en Tunisie.

Comment ceci devrait-il se traduire sur terrain? Car si nos compatriotes ont si peu confiance en la nouvelle Tunisie, comment en convaincre les autres? «Il s’agirait de réconcilier l’investisseur tunisien avec sa commune et l’investisseur français avec le climat d’investissement en Tunisie», préconise M. Kheder.

Sous d’autres cieux, en Allemagne, «la révolution tunisienne provoqua un changement radical dans l‘attitude de la diaspora germanophone». Elle a réveillé en eux des sentiments de complicité, d'attachement et de responsabilité vis-à-vis de la Tunisie et son peuple. Elle les a également incités à penser sérieusement à contribuer à un développement durable du pays sur plusieurs axes en œuvrant à l’instauration d’une nouvelle culture politique s‘opposant à la corruption et refusant le clientélisme. «Nous aspirons à une Tunisie développée, paisible et moderne, avec des structures démocratiques et un développement équilibré de ses régions, et ambitionnons de faire de la Tunisie une plaque tournante dans les relations commerciales en Méditerranée», indique Naceur Chaabane, membre fondateur de l’Association «Réseau des compétences tunisiennes en Allemagne».

En réalité, la présence économique des TRE dans leur pays d’origine, et malgré les tentatives de séduction réalisées par l’ancien régime ou des acteurs économiques locaux, est restée très modeste. La raison invoquée par Hassen Zargouni, à savoir la facilité que possède le Tunisien à s’adapter à son environnement partout où il va, héritage d’une longue histoire d’ouverture et de métissage y est certainement pour beaucoup. Mais il y a encore notre perception à nous; nos compatriotes sont souvent vus comme n’étant que des visiteurs d’été. Ils ont pendant des décennies été perçus comme des soutiens de famille, ou un mode de consolidation des provisions du pays en devises. Ils n’ont jamais réellement été impliqués dans les affaires du pays, sauf pour des raisons de politique politicienne. D’ailleurs, l’étions-nous, nous-mêmes?

«Les diasporas ont besoin d’être impliquées, en partenaires, et comme nationaux sensibles aux problèmes de leurs pays, dans leurs efforts de développement», citation de Maher Kallel, prise d’une table ronde organisée par les Nations unies à propos du rôle des diasporas.

Nos compatriotes sont-ils assez Tunisiens pour participer aux efforts de reconstruction du pays après révolution?

3/5/2011

Web manager center

Pour Jean Louis Debré, proche de l’ancien président français Jacques Chirac et actuel président du Conseil constitutionnel, « il faut accepter l’immigration légale ». Contrairement au ministre de l'Intérieur, Claude Guéant qui aspire à réduire l’immigration légale, Debré, quant à lui, considère que la France a besoin de l’immigration.

 Jean-Louis Debré « Réduire l’immigration légale », tel est l’objectif proclamé du ministre de l’intérieur français, Claude Guéant qui a annoncé récemment sa volonté de réduire le nombre d’admissions délivrées aux étrangers de 200 000 à 180 000, et ce rien que dans « un premier temps ». Mais à ne croire Jean-Louis Debré, ancien partisan de l’UMP, Guéant fait fausse route. L'immigration légale est nécessaire à la France, selon le président du Conseil constitutionnel

Invité dimanche 1 mai sur le plateau de Radio J, il a expliqué qu'il faut « accepter l'immigration légale (...) conformément à la tradition française ». Debré estime en effet que « la France a toujours été une terre d'asile, d'accueil, c'est notre tradition, notre honneur. Simplement, il faut que les hommes et les femmes qui viennent sur notre territoire respectent les lois de la République », rapporte le Monde.

Le débat sur la laïcité n’as pas lieu d’être

Jean-Louis Debré s’est également exprimé au sujet du débat sur la laïcité, initié par le parti de l’UMP, en avril dernier. « Notre société repose sur le principe de la laïcité. Pourquoi le réaffirmer, pourquoi essayer sans arrêt de montrer qu'il a changé ? », s’est-il interrogé. « Non, faisons en sorte de dire que les lois fondamentales qui ont fondé cette laïcité sont toujours d'actualité, un point c'est tout » a-t-il indiqué avant de conclure : « Arrêtons de faire de la gesticulation législative. La laïcité, il faut l'enseigner à l'école car la laïcité, c'est la tolérance, le respect de l'autre ».

Avec ces propos, Debré s’oppose clairement à la stratégie menée par le ministre de l’Intérieur. Pour rappel, parmi les sorties médiatiques de Claude Guéant, figure celle où il stipulait que « les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale ».

A noter que la République française, comparée avec ses voisins européens à savoir l’Italie, l’Espagne ou encore la Norvège, demeure un pays dont le taux de l’immigration est relativement faible, rapporte les Echos.

2/5/2011

Yabiladi

Alors que le Vieux Continent, notamment à l'initiative de paris, veut renforcer l'étanchéité de ses frontières, plusieurs études démontrent l'apport bénéfique des travailleurs étrangers dans son économie…Suite

Dans la cité phocéenne, un quart des habitants sont de confession musulmane. Problème: ils ne disposent d'aucun lieu de culte digne de ce nom. Depuis des années, on parle de construire une Grande Mosquée. Mais le premier coup de pioche se fait attendre!...Suite

Le déficit commercial était à 25,6 milliards de dirhams fin février 2011, après 19,2 milliards en février 2010…Suite

Les questions liées à l'immigration doivent désormais être gérées en fonction de nouvelles approches basées sur des partenariats tripartites: Maroc, pays d'accueil et ressortissants marocains établis à l'étranger, a affirmé le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Dans une déclaration à la MAP, M. Ameur, qui a quitté samedi Rome au terme d'une visite d'une semaine dans différentes régions italiennes, a cité parmi les questions auxquelles la priorité sera accordée en Italie, dans le cadre de la nouvelle approche, celles liées à l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, l'organisation du tissu associatif et la création d'un réseau des compétences marocaines.

Concernant la question de l'enseignement de l'arabe et de la culture marocaine, l'une des préoccupations majeures des Marocains du monde, le ministre a indiqué qu'il a été convenu de procéder à une évaluation objective des besoins eu égard à l'importance de cet enseignement en tant que vecteur d'enracinement identitaire et moyen de réussir une intégration dans l'environnement d'accueil.

Cette évaluation vise à mettre en œuvre une stratégie réaliste basée sur des partenariats avec les institutions italiennes à différents niveaux, a indiqué M. Ameur, soulignant la volonté affichée par ces institutions d'œuvrer de concert avec le Maroc dans ce sens.

A propos de l'organisation du tissu associatif en Italie, il a mis l'accent sur la nécessité d'une vision claire et d'une action urgente de restructuration et d'accompagnement des Associations dotées de structures bien définies, avec le respect de leur indépendance, leurs choix et décisions.

Le Maroc a besoin de ces Associations en tant que relais permettant l'élaboration en commun de programmes au profit de certaines couches sociales défavorisées en partenariat avec des organismes italiens aux niveaux local, provincial et régional, a-t-il expliqué.

S'agissant du réseau des compétences, M. Ameur s'est félicité du fait que la communauté marocaine établie en Italie, en dépit du fait qu'il s'agit d'une immigration récente dans ce pays, compte un nombre important de cadres et d'entrepreneurs, rappelant que les Marocains détiennent le 1/3 des entreprises étrangères implantées dans la Péninsule.

Il est donc temps de lancer une réflexion sur des partenariats conjoints, en collaboration avec les Institutions italiennes, pour que cette catégorie de Marocains constitue un moyen de contribuer au renforcement la coopération entre les deux pays, a-t-il insisté.

Le ministre a indiqué, dans ce sens, que l'Italie partage la même vision que le Maroc sur l'approche à adopter, rappelant les rencontres qu'il a eus à Rome avec le sous-secrétaire d'Etat italien à l'Intérieur et le directeur général de l'Immigration et des Politiques sociales au ministère du Travail, ainsi que ses entretiens avec des responsables du gouvernement autonome de Sicile et plusieurs autres responsables locaux et élus des régions visitées.

Lors de ces entretiens, M. Ameur avait souligné la nécessité d'inclure les dimensions culturelles et pédagogiques dans les programmes destinés à la communauté marocaine.

Evoquant ses réunions avec la communauté marocaine dans les différentes régions d'Italie, le ministre a indiqué avoir insisté sur le fait que l'ensemble des communautés marocaines à l'étranger bénéficient du même traitement.

Dans ce sens, M. Ameur a affirmé avoir expliqué que tous les programmes établis par l'Etat, tant dans les secteurs social, culturel et pédagogique qu'en matière d'encouragement des investissements, s'adressent à tous les marocains du monde sans exclusion.

Le ministre a, d'autre part, indiqué que, lors de ces rencontres, il avait remarqué à tel point les membres de la communauté marocaine sont attachés à leur pays d'origine et suivent de près les avancées qui s'y produisent.

Les rencontres avec la communauté marocaine ont, à cet effet, offert l'opportunité de passer en revue le processus de réformes en cours dans le Royaume et les chantiers de développement dans différents domaines sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, a-t-il affirmé, soulignant la disposition des Marocains d'Italie à participer à ce processus et à contribuer à l'édification du Maroc de demain.

Au cours de sa visite de travail en Italie, M. Ameur s'était rendu à Milan, Turin, Bologne et Vérone (nord), à Palerme (sud) et à Rome (centre).

Il avait également assisté avec le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, M. Ahmed Taoufiq Hejira, à l'ouverture de la 1ère édition du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan".

30/4/2011

MAP

 

En deux jours, trois mille immigrés partis de Libye sont arrivés à Lampedusa. Le ministre italien des Affaires étrangères redoute que leur nombre s'élève à 60.000.

 À quatre heures du matin dimanche, la barque de pêche déglinguée partie de Libye est entrée dans le port de Lampedusa, étroitement encadrée par trois vedettes des gardes-côtes italiens. Au large de Malte, elle avait lancé un SOS par téléphone cellulaire car elle prenait l'eau dans une mer démontée. À bord se trouvaient 461 réfugiés, dont 44 femmes et six enfants, africains pour la plupart mais aussi asiatiques. La veille à minuit, une autre embarcation transportant 612 réfugiés était arrivée à Lampedusa. En l'espace de deux jours, trois mille immigrés partis de Libye ont mis pied sur cet îlot rocheux à mi-distance de la Sicile et de l'Afrique du Nord.

C'est signe que l'exode, interrompu depuis quinze jours à partir de la Tunisie, a repris à large échelle, en provenance de Libye cette fois. Ces migrants pourraient constituer l'avant-garde des réfugiés que Mouammar Kadhafi menace d'expulser dans les prochaines semaines en représailles des bombardements contre ses positions. Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, redoute que leur nombre s'élève à 60.000.

Silvio Berlusconi, une histoire de «trahison»

«Avec l'Italie, c'est désormais guerre ouverte», a déclaré samedi le colonel Kadhafi, accusant son ancien ami Silvio Berlusconi de «trahison». La Ligue du Nord, qui est au gouvernement, critique âprement la participation de l'Italie aux frappes aériennes. Elle est furieuse de n'avoir pas été consultée par le président du Conseil alors qu'elle est son allié le plus fidèle. Elle estime aussi que l'Italie en a déjà «assez fait» en ouvrant sept bases militaires à l'Otan et en participant au blocus naval. Pour l'un de ses dirigeants, le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni, ces nouvelles arrivées sont la «conséquence directe» des bombardements.

Pour prix du maintien de son alliance, la Ligue veut connaître la date précise de la fin des opérations militaires et réclame une réduction des effectifs militaires italiens au Liban et en Afghanistan. Un débat se déroulera demain à la Chambre des députés. Silvio Berlusconi a cherché à l'éviter en affirmant que les frappes faisaient partie du dispositif prévu par la résolution 1973 du Conseil de sécurité. Il lui faut maintenant manœuvrer serré pour éviter la censure.

2/5/2011

Le Figaro

A l’heure même où à Rome, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi adoptaient une position commune visant à obtenir de Bruxelles le rétablissement ponctuel des contrôles aux frontières, des opérations de filtrage se poursuivaient dans les départements alpins. En Isère par exemple, la gendarmerie et les douanes ont mené mardi une action conjointe destinée à intercepter d’éventuels migrants d’Afrique du Nord en situation irrégulière. Positionnés à l’entrée de Bourg-d’Oisans sur la RD 1091 -l’axe qui, via le Briançonnais, est emprunté par les véhicules en provenance de la frontière italienne, distante d’environ 80 kilomètres- les forces de l’ordre ont systématiquement contrôlé camions et fourgons, ainsi que les véhicules immatriculés à l’étranger.

“Nous répondons aux consignes de la préfecture, qui a demandé ces dernières semaines un renforcement des contrôles”, explique le capitaine Morelli, de la compagnie de gendarmerie de La Mure. Selon l’officier, les personnes qui seraient détentrices du permis de séjour provisoire (délivré récemment à 20 000 migrants tunisiens par les autorités italiennes) ainsi que de l’autorisation de circuler dans l’espace Schengen ne seraient en aucun cas arrêtées par ses services. “Notre mission est d’intercepter les personnes qui sont clairement en situation irrégulière. Nous voulons également envoyer un signal aux passeurs qui, pour éviter les Alpes Maritimes soumises ces derniers temps à une importante densité de contrôles, seraient tentés d’emprunter les itinéraires alpins”.

Ce mardi, au terme de trois heures de contrôle, aucun migrant -en situation régulière ou irrégulière- n’aura pourtant été intercepté. Et selon nos informations, les Tunisiens et Libyens arrêtés ces dernières semaines dans le département sont très peu nombreux. Si l’Isère n’est pas la Savoie, département qui a enregistré un passage significatif de migrants tunisiens à la fin de l’hiver (notre édition du 8 avril), le ”flux massif” évoqué par les pouvoirs publics semble donc s’être tari…

Les associations d’assistance aux réfugiés et aux migrants évoquent d’ailleurs des chiffres “modestes, sans rapport avec la communication politique qui est faite actuellement”, juge Jean-François Ploquin, directeur général de l’association Forum Réfugiés, basée en banlieue lyonnaise. Selon cette organisation partenaire du Haut commissariat aux réfugiés (HCR), 76 Tunisiens ont été conduits au Centre de rétention administrative (CRA) de Lyon depuis le 11 février, date d’arrivée du premier bateau de migrants à Lampedusa. A titre de comparaison pour la même période, le chiffre donné par Forum Réfugiés concernant le CRA de Nice est de 500 personnes.

1/5/2011

Le Dauphine

La ville de Paris n'oubliera par Brahim Bouarram, jeune marocain "lâchement assassiné" sur les berges de la Seine par des skinheads le 1er Mai 1995, "simplement pace qu'il est arabe", a assuré, dimanche, le maire Bertrand Delanoë.

 "C'est une honte pour l'identité française, ce crime commis en 1995, et dont a été victime ce jeune simplement pace qu'il est arabe", a-t-il déclaré à la MAP, à l'occasion de la traditionnelle cérémonie d'hommage organisée par la mairie de Paris à la mémoire du défunt, qui s'est déroulée en présence de son fils, Said (29 ans).

M. Delanoë a déposé à cette occasion une gerbe de fleurs au pied d'une plaque commémorative de cette disparition sur le Pont du Carrousel à Paris, d'où il a été jeté pas ses meurtriers dans le fleuve parisien.

"A la mémoire de Brahim Bouarram, 1965-1995, victime du racisme, assassiné en ces lieux le 1-er mai 1995", lit-t-on sur la plaque voulue par le maire de Paris pour souligner l'engagement de sa ville et de ses habitants contre le racisme et la discrimination.

"Depuis 2001, la mairie de Paris a mis en place cette plaque pour qu'on n'oublie pas Brahim et chaque premier mai, je viens ici pour lui rendre hommage mais aussi pour dire aux Français et aux françaises qu'il faut vraiment être fort pour refuser toute discrimination car cela peut conduire au crime", a-t-il dit.

"Il nous suffit d'être républicain, fidèle à l'identité française pour que ces crimes soient impossibles", a-t-il conclu.

Cette cérémonie a été suivie d'un rassemblement organisé, à l'appel de différentes associations de défense des droits des migrants et de lutte contre le racisme en France, pour "rendre hommage à Brahim Bouarram" mais aussi pour "dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers en France et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances".

1/5/2011

MAP

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