vendredi 15 novembre 2024 08:24

L'association française d'aide aux étrangers "Cimade" a critiqué de nombreux dysfonctionnements dans la procédure de délivrance des visas et formulé une série de propositions pour y remédier.

Dans son dernier rapport annuel d'observation sur les pratiques consulaires en matière de visas, l'ONG a pointé du doigt les critères de délivrance des visas qui sont très hétérogènes suivant les pays, puisque peu de textes réglementent cette procédure ainsi que les délais d'obtention et les coûts des visas.

Dans ce sens, la Cimade a appelé les autorités françaises à rester vigilantes sur les conditions d'accueil dans les consulats de France au Maroc, malgré leur amélioration après l'instauration, en 2006, de la prise de rendez-vous par internet et formulé une série de recommandations à tenir en compte dans le projet d'accord migratoire qui sera soumis au Maroc dans les prochains mois.

Ce projet d'accord, annoncé en janvier dernier par le ministre français de l'immigration, M. Eric Besson, pourrait contenir des modifications concernant la politique de délivrance des visas au Maroc, rappelle-t-on.

Dans ce cadre, l'association estime aussi que "la diminution des effectifs (consulaires), alors que le nombre de demandes de visa augmente, risque d'allonger les délais de dépôt et d'examen des dossiers".

Elle appelle également à "suivre attentivement, dans les prochains mois, les pratiques de l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII) afin de s'assurer que l'évaluation linguistique et civique pour les conjoints de Français ou de ressortissants étrangers vivant en France ne devienne pas une difficulté de plus à franchir, allongeant inutilement les délais pour obtenir un visa de long séjour".

S'agissant des conditions d'accueil, "si les demandeurs de visa devaient auparavant faire la queue sur le trottoir pour pouvoir déposer leur dossier, parfois pendant deux à trois jours, ils sont désormais reçus lors d'un rendez-vous pris sur le site internet du consulat", reconnaît l'association qui a effectué du 18 au 26 mai 2009 une mission au Maroc, parmi d'autres pays concernés par le rapport.

Il arrive, néanmoins, que le serveur de prise de rendez-vous soit momentanément indisponible ou que des "pirates" prennent une série de rendez-vous fictifs qu'ils revendent ensuite, allongeant les délais d'attente, constate la Cimade qui fait état de la détermination des autorités de lutter contre ce genre de trafic.

Quant au déroulement du rendez-vous, le rapport déplore l'absence d'une "véritable conversation" entre l'agent consulaire et le demandeur du visa et de "la motivation du refus" de sa délivrance.

"Si l'agent vérifie bien que le dossier est complet, il n'y pas de véritable conversation possible avec ce dernier, qui permettrait pourtant au demandeur de visa d'expliquer sa situation, de +défendre son dossier+", note l'association, précisant qu'"il est impossible, lors de la remise du passeport, d'obtenir des explications orales sur le motif du refus" de visa.

S'agissant des catégories de visas, la Cimade relève que les postulants au regroupement familial et les conjoints de Français d'une part, les étudiants d'autre part, sont soumis à des procédures bien particulières qui s'avèrent "longues et inutiles" pour les premiers et "longues et coûteuses" pour les seconds.

Parmi les principaux problèmes relevés, figurent ceux des couples mixtes demandeurs de visas, qui sont "victimes d'une suspicion généralisée", ou des grands-parents désireux de rendre visite à leurs petits-fils en France mais qui se voient refuser leurs demandes de visa touristique au motif qu'ils "profiteraient de leur séjour pour se faire soigner sans payer ou détourneraient l'objet du visa en restant sur le territoire français auprès de leurs petits-enfants".

Enfin, le rapport met également l'accent sur la "procédure spécifique" pour l'obtention de visa sanitaire permettant à son titulaire de venir se faire soigner en France. Le demandeur doit en effet prouver que l'acte médical souhaité ne peut être pris en charge au Maroc.

Outre le Maroc, la mission d'observation de la Cimade s'est rendue au Mali, au Sénégal, en Ukraine, en Tunisie et en Algérie.

Source : MAP

Les refus des pays de l'espace de Schengen de délivrer un visa de court séjour seront motivés à partir du 5 mars 2011, a annoncé vendredi le ministère de l'Immigration.

"A compter du 5 mars 2011, tous les refus de visa de court séjour seront motivés en vertu d'une obligation introduite par le Code communautaire des visas", a précisé le ministre dans un document transmis à l'AFP.

Le ministère répondait à une enquête de la Cimade sur les "pratiques consulaires en matière de délivrance des visas" menée dans six pays (Algérie, Mali, Maroc, Sénégal, Turquie, Ukraine).

L'ONG d'aide aux migrants a dressé un constat "accablant" de cette situation, dénonçant "le flou complet des documents à produire, l'argent qu'il faut verser et qui n'est pas remboursé même si la demande est refusée, les délais d'instruction extrêmement variables, les refus oraux sans explications ni motivations, les informations erronées sur les voies de recours".

Selon le ministère, le Code d'entrée et de séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA) liste déjà la catégorie des demandeurs pour lesquels un refus doit être motivé. Il s'agit, précise-t-il, de membres de famille de Français, de personnes venant dans le cadre du regroupement familial et des enfants adoptés.

Le CESEDA définit aussi, selon le ministère, la liste des documents à fournir à l'appui d'une demande de visa. C'est, souligne-t-il, une liste "publique et uniforme" qui "découle du code frontière Schengen".

Le code communautaire des visas (CCV) adopté le 13 juillet 2009 par l'UE fixe par ailleurs à 15 jours le délai maximal d'instruction des dossiers, "sauf pour les dossiers posant problème" alors que "les dossiers simples peuvent être traités dans la journée.

Le CCV fixe aussi les frais d'instruction des dossiers : 60 euros pour un visa de court séjour auxquels peuvent s'ajouter 30 euros au maximum si la prestation est externalisée.

Selon le ministère, le fichier VIS (visa information system) de l'UE est "strictement encadré par la loi et "ne concernera que les visas de court séjour".

La Cimade s'est alarmée de la mise en place de ce fichier qui, selon elle, va stocker les données biométriques de 100 millions de demandeurs de visa. Un chiffre contesté par le ministère qui parle de 60 millions.

S'agissant spécifiquement de la France, le ministère assure que le pays compte avec 197 postes délivrant des visas "le plus important réseau de postes consulaires et diplomatiques de l'espace Schengen" qui lui permet d'assurer aux demandeurs "un service de proximité que ne peuvent proposer les autres Etats-membres".

Le taux d'acceptation des demandes de visas de court séjour est de l'ordre de 90% "selon les années", assure encore le ministère.

En 2009, 1.842.803 visas ont été délivrés sur une demande de 2.093.060. Les Russes en ont été les premiers bénéficiaires (253.112), suivis des Chinois (170.188), des Marocains (151.509) et des Algériens (130.013).

Source : AFP

Une réunion du groupe conjoint d'experts (JEG) africains et européens sur la migration, la mobilité et l'emploi se tiendra, lundi à Addis-Abeba, avec la participation du Maroc, apprend-on dimanche dans la capitale éthiopienne.

Lors de cette réunion de deux jours, les participants auront à examiner les propositions du groupe en matière de migration devant être inclues dans le projet du 2ème plan d'action 2011-2013, qui sera adopté au 3ème Sommet Afrique-UE, prévu en novembre prochain en Libye.

Le partenariat Afrique-UE sur la migration, la mobilité et l'emploi fait partie des huit grands axes définis par le premier Plan d'action (2008-2010) de la stratégie conjointe entre les deux parties, lancée lors du Sommet de Lisbonne en décembre 2007.

Il s'agit des partenariats en matière de paix et sécurité, démocratie, gouvernance et droits de l'Homme, commerce et intégration régionale, OMD, énergie, changements climatiques, migration, mobilité et emploi, ainsi que sciences, information, société et espace.

Le Maroc, qui copréside avec la France le groupe conjoint des experts sur les changements climatiques, est également membre dans d'autres partenariats, en l'occurrence paix et sécurité, démocratie, gouvernance et droits de l'Homme, commerce et intégration régionale, et migration, mobilité et emploi.

Source : MAP

La Biennale d'art de Marrakech est l'invitée, depuis jeudi, du Musée Riso de Palerme (Sicile) avec un éventail de produits touchant à la création artistique marocaine dans les domaines de la peinture, de la sculpture, de la photographie, des arts visuels et du numérique.

L'exposition, intitulée "Others", se poursuivra jusqu'à la fin de l'année. Elle présente, pour la première fois en Italie, les expositions et projets promus par la Biennale d'art de Marrakech qui, en s'exportant à Palerme, réalise son objectif de promouvoir l'art et les artistes marocains à l'étranger.

Les visiteurs de l'exposition auront la sensation, lorsqu'ils franchiront le seuil du musée-palais accueillant "Others", d'être à Marrakech: ils y rencontreront en effet l'art et la vie culturelle de cette ville, assure-t-on auprès des organisateurs.

L'exposition offre une sélection de vidéos, de films, de toiles, de sculptures et de scénographies réalisés par 26 artistes qui ont été retenus par son commissaire, Abdellah Karroum, pour la 3ème Biennale internationale d'art de Marrakech, dont Sofia Aguiar, Mustafa Akrim, Faouzi Bensaidi, Hassan Khan, Faouzi Laatiris, Younès Rahmoun, Batoul S'Himi et d'autres artistes de stature internationale.

Siège de l'exposition, le Musée Riso, Musée d'Art Contemporain de la Sicile, qui a diffusé son propre programme ces dernières années sur le territoire sicilien, s'ouvre à présent à la Méditerranée.

Après avoir collaboré à plusieurs projets et disloqué ses activités de musée contemporain dans de nombreux centres d'art de cette île, le Musée Riso invite, par le biais de cette initiative, l'art contemporain de la Méditerranée en Sicile.

L'exposition "Others", qui repose entre autres sur un rapport de collaboration entre les Villes de Palerme, Catane (Sicile), Marrakech et Rabat, prévoit également un programme de "résidences réciproques" destinés aux artistes des deux pays.

Ainsi, à Catane, Mohamed El Baz (de Casablanca), pourra travailler dans les espaces mis à disposition par la Fondation Brodbeck.

Others" fait partie des initiatives liées au projet "Les villes de la Méditerranée", qui impliquera, de 2010 à 2012, les plus grandes villes de la Méditerranée dans des activités et des manifestations représentatives des identités et des systèmes productifs, économiques, culturels et artistiques existant dans le bassin méditerranéen.

L'inauguration de la manifestation au Musée Riso a été marquée par la présence du ministre régional de la Culture, M. Gaetano Armao, du Consul Général du Royaume du Maroc à Palerme, M. Youssef Balla et d'autres responsables institutionnels locaux.

Intervenant à cette occasion, M. Armao s'est félicité de la tenue de cette exposition soulignant qu'elle est "le fruit du dialogue interculturel et de la communication avec le monde".

"Les créations établissent un pont entre l'Occident et l'Orient et démontrent qu'il est possible de s'enrichir mutuellement grâce à l'apport de l'autre", a-t-il notamment affirmé.

De son coté, M. Balla a souligné que "cette initiative, en abattant les barrières, conforte l'intérêt du Maroc et de la Sicile à promouvoir le libre-échange des cultures en Méditerranée et contribue à combler le déficit culturel dont souffrent les rapports euro-méditerranéens ".

La cérémonie d'inauguration a été marquée par un concert de Hassan Khan intitulé "The Big One".

Une émission radiophonique sera diffusée, à l'occasion de cet événement, depuis Palerme en collaboration avec une station radio marocaine.

Source : MAP

L'embarquement des véhicules au port de Tarifa (Sud de l'Espagne) sera suspendu de vendredi à lundi prochain, apprend-on auprès des autorités portuaires espagnoles.

Ainsi, les Marocains résidant à l'étranger (MRE) ne pourront pas embarquer, à partir de vendredi à 14h00 (HL) et jusqu'à lundi prochain à la même heure, leurs voitures à bord des ferries assurant la liaison entre les ports de Tarifa et de Tanger-ville, note l'Autorité portuaire de la baie d'Algésiras (APBA), précisant toutefois que cette mesure ne concerne pas les passagers.

Cette mesure a pour objectif d'éviter la saturation des accès et dépendances du port de Tarifa à cause des flux importants des MRE désireux de se rendre au Maroc pour y passer leurs vacances, explique la même source.

Par ailleurs, l'APBA fait savoir qu'un total de 356.415 personnes ont transité, du 5 juin au 8 juillet, par les ports d'Algésiras et Tarifa à destination des ports de Tanger-ville, Tanger-Med et du préside occupé de Sebta.

Le nombre de véhicules s'est établi, quant à lui, à 91.449 unités, selon la même source.

Source : MAP

Une délégation de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques à la Chambre des représentants effectuera, lundi prochain, une visite à certains points de transit des Marocains résidant à l'étranger.

Les membres de la délégation visiteront ainsi le port Tanger ville et le port Tanger-Med du fait qu'ils constituent les principaux points de passage des MRE durant la saison estivale.

Source : MAP

La mobilisation des compétences marocaines résidant à l'étranger pour les associer au développement de leur pays d'origine est une mission ardue. Les Marocains résidant à l’étranger encaissent de plein fouet le décalage entre les contextes occidental et marocain...Suite

Les sportifs qui ont laissé leur empreinte dans les différents championnats à l'étranger ne seront pas oubliés. Ceux qui ne sont plus de ce monde ou ceux qui sont toujours en vie seront honorés pour leur parcours au-delà de nos frontières. C'est ainsi

que le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise les 24 et 25 juillet 2010 à Casablanca un colloque  international sur le thème «Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels», auquel participeront des historiens du sport nationaux et étrangers, des sportifs marocains à la retraite ou en activité, des journalistes spécialisés et des représentants des fédérations nationales de diverses disciplines sportives…Suite

La deuxième université d'été au profit de 50 jeunes marocains résidant à l'étranger se poursuit jusqu'au 15 juillet et ce, à l'initiative de l'Université Hassan II à Casablanca.

Cette manifestation inscrite dans le cadre du programme du ministère de la communauté marocaine résidant à l'étranger réunit des jeunes venus d'Algérie, Allemagne, Belgique, Canada, Espagne, Etats-Unis, France, Gambie, Italie, Lybie, Palestine, Pays-Bas, Sénégal, Suède et Tunisie.

Lors de ce séjour, les jeunes marocains d'ailleurs participeront à un ensemble de formations et d'activités dans les domaines culturel, linguistique et socio-économique et ce, à travers un cycle de conférences et de visites à caractère institutionnel et culturel ainsi que des activités artistiques et récréatives.

Objectifs : permettre aux jeunes d'apprendre et d'améliorer leurs connaissances en langue arabe et aussi approfondir leurs connaissances sur certaines questions comme l'identité nationale, la littérature arabe moderne ou encore le patriotisme.

Cette université encadrée par des enseignants et des associatifs se veut aussi une occasion pour favoriser les rencontres et les échanges entre jeunes et ce, afin de tisser des liens privilégiés d'appartenance et d'ancrage et promouvoir une meilleure entente mutuelle.

Source : MAP

 

Les pays de l'espace Schengen mettent en place un fichier contenant des renseignements concernant cent millions de demandeurs de visas, "sans aucune garantie pour la confidentialité" des données recueillies, s'est alarmée jeudi à Paris l'ONG française d'aide aux migrants, Cimade.

"Au nom de la lutte contre la fraude et de la sécurité, les gouvernements européens fabriquent une société policière dans laquelle les faits et gestes de tout un chacun peuvent être contrôlés, consignés et communiqués", dénonce l'ONG.

Dans le cadre de la mise en place de la biométrie, "le plus grand fichier au monde est en constitution par les pays de l'espace Schengen" qui vont y insérer dans cinq ans les données concernant cent millions de demandeurs de visas "qu'ils aient ou non obtenu" le document, selon l'association qui présentait une enquête sur les "pratiques consulaires en matière de délivrance des visas".

Le relevé des empreintes étant de plus en plus externalisé au profit de sociétés privés, "il n'y a aucune garantie que ces données soient en sécurité", car ces "sociétés ne bénéficient pas de l'immunité diplomatique" et "on ne sait donc pas comment leurs patrons vont réagir aux demandes des autorités" locales, s'inquiète la Cimade.

Pour la France, 101 postes consulaires ou diplomatiques sont équipés pour délivrer des visas biométriques. Le système doit être généralisé au 1er janvier 2012, selon la Cimade.

Alors que l'Union européenne est engagée dans une politique de maîtrise de l'immigration marquée par l'adoption de la "directive retour" des migrants illégaux, "le visa est devenu un véritable outil de gestion des flux migratoires", analyse l'association.

La France a enregistré 2.333.779 demandes de visas en 2008 et 1.056.819 au premier semestre 2008.

En 2009, les Russes ont été la première nationalité pour le nombre de visas de court séjour délivrés (253.112), suivis des Chinois (170.188), des Marocains (151.509) et des Algériens (130.013).

Après avoir mené une mission dans six pays (Algérie, Mali, Maroc, Sénégal, Turquie, Ukriane), la Cimade dresse un constat "accablant" de la politique de délivrance des visas.

"Entre l'impossibilité d'accéder au consulat, le flou complet des documents à produire dont la liste inexistante ne cesse de changer selon l'interlocuteur, l'argent qu'il faut verser et qui n'est pas remboursée même si la demande est refusée, les délais d'instruction extrêmement variables, les refus oraux sans explications, ni motivation, les informations erronées sur les voies de recours quand le demandeur a la chance d'obtenir une information, on ne sait plus à la fin ce qui apparaît comme le plus choquant", constate la Cimade.

Ces pratiques ont engendré, selon elle, des "dégâts" pour l'image de la France et favorisé la création de filières d'immigration illégale.

Source : Romandie/AFP

Dans un article bien émouvant, Abdel, un français d'origine marocaine, raconte son chemin parcouru depuis le bidonville qu'il a occupé pendant des années avec ses parents, jusqu'à la vie actuelle qui honore sa famille.

Abdel est arrivé du Maroc en 1966, ils ont habité le grand parc départemental de La Courneuve qui était à l'époque un bidonville.

Abdel est arrivé du Maroc en 1966, ils ont habité le grand parc départemental de La Courneuve qui était à l'époque un bidonville.

Dans cet interview paru à La Courneuve (Blog Le Monde), Abdel, 51 ans, raconte les souvenirs qu’il a gardés de ce qui était alors le bidonville de La campa.

Dans le parc départemental qui accueille chaque année la Fête de l’humanité, rien ne laisse deviner que pendant près de 20 ans, de 1950 à la fin des années 60, jusqu’à 6000 personnes ont vécu là dans des taudis.

Abdel, lui, peut en parler des heures… Des violentes guerres de territoire, avec “des boss” qui maîtrisaient tout. De la petite épicerie que tenait sa mère dans le camp avec quelques produits achetés en ville. Des habitants du bidonville qui allaient récolter les légumes dans les champs maraîchers alentour. De l’ambiance qui régnait, des fêtes, de la musique, et de ses jeux d’enfants dans la grande mare. Une lueur s’allume dans ses yeux quand il regarde la grande prairie d’aujourd’hui.

A l'école, la même difficulté de vie se faisait ressentir puisque les classes préfabriquées du lieu ne laissaient pas l'opportunité ni aux enseignant de supporter ni aux élèves de progresser.

A la fin des années 60, les autorités décident de détruire le bidonville. Les 4000 sont sortis de terre. La famille d’Abdel sera logée dans des immeubles en préfabriqués : la cité de transit ou cité verte. Là encore, un lieu à part, pour ceux du bidonville.

Cependant, il tient à sa scolarisation et décide d'aller plus loin: “J’avais 10 ans, mais on m’a mis en CE1.

Il y avait un directeur formidable qui consacrait beaucoup de temps à ceux qui avaient des difficultés. Grâce à son soutien, en un an j’ai pu réintégrer un CM2. Ensuite, je me suis pris en main, j’ai cherché une formation. Mon père me rêvait ingénieur, mais je suis parti en CAP tôlerie, ventilation, chaudronnerie à Paris. J’ai eu mon CAP, je suis revenu en seconde et puis finalement j’ai laissé tombé les études pour me consacrer à l’animation en passant mon BAFA et mon BAFD pour diriger des centres de loisirs.”

Il arrive même à obtenir sa maîtrise Sciences et son DEA, grande fierté pour ses parents et pour lui-même.

Aujourd’hui, il travaille à la mairie. Il est devenu chargé de mission à la démocratie participative.

Cependant, il n'a jamais oublié, durant ce long chemin de courage et de patience, la phrase de son père qui résonne encore dans son esprit: “la France n’est pas un long fleuve tranquille mais une mer très agitée. Seuls ceux qui savent nager s’en sortiront.”

Source : eMarrakech

Entretien avec le ministre de l'Immigration, Éric Besson

LE FIGARO. - En septembre, votre projet de loi sur l'immigration sera examiné par le Parlement. Qu'apporte ce texte ?

Éric BESSON. -  Il comporte de puissants instruments d'intégration des immigrés légaux et de lutte contre l'immigration illégale. La France doit renforcer sa lutte contre l'immigration irrégulière, véritable fléau qui sape les fondements du pacte républicain et social. Dans les faits, seule l'immigration légale permet l'intégration. Les séjours illégaux, en revanche, ont un coût pour les finances publiques, déstabilisent le marché du travail, créent des problèmes dans les banlieues et sont préjudiciables aux étrangers eux-mêmes.

Mais cette lutte ne s'organise-t-elle pas de plus en plus au niveau européen ?

C'est tout l'objet du projet de loi, qui transpose trois directives. Il crée un premier titre de séjour européen et renforce la lutte contre ceux qui exploitent l'immigration illégale, en instaurant de nouvelles sanctions contre les employeurs d'étrangers en situation irrégulière. Il prévoit par ailleurs une interdiction de retour dans toute l'Union européenne pour les étrangers en situation irrégulière. Il accroît aussi le délai de rétention administrative - qui passe de 32 à 45 jours maximum -, afin de laisser aux pays d'origine le temps nécessaire à la reconnaissance de leurs ressortissants. Il crée enfin une zone d'attente temporaire, pour éviter que des situations comme celle de l'arrivée massive de Kurdes à Bonifacio ne se reproduisent.

Vous avez commandé une étude sur le coût de l'immigration irrégulière. Le sujet n'est-il pas aussi explosif que celui de l'identité nationale ?

Certes, c'est un sujet lourd, qui demande du tact pour ne pas donner prise à toutes les dérives démagogiques. Mais, certains parlementaires de l'opposition et quelques associations estiment que les reconduites coûtent cher, et lancent des chiffres fantaisistes en sous-entendant que nous devrions mettre un terme à la maîtrise des flux migratoires. La Cour des comptes et l'Inspection générale de l'administration évaluent notre politique de lutte contre l'immigration irrégulière entre 200 et 300 millions d'euros. Ce coût est élevé, parce que la France traite dignement les étrangers en situation irrégulière. Ces parlementaires de gauche et ces associations souhaitent-ils vraiment le réduire? Ont-ils réalisé que ce coût est nettement inférieur à celui de l'immigration irrégulière? En fait, ces deux coûts doivent être comparés. Dire cela, ce n'est pas polémiquer. C'est dire la vérité aux Français.

Qui va mener cette étude ?

C'est un cabinet indépendant. Il est chargé d'évaluer dans un premier temps les grandes masses financières. Par exemple, le coût de l'hébergement, des soins médicaux, du manque à gagner social et fiscal lié au travail clandestin. Les premiers résultats seront livrés en septembre et donneront un cadre pour le rapport définitif qui sera rendu fin 2010. Chiffrer l'impact de l'immigration illégale ne doit pas être un sujet tabou.

Faudrait-il pouvoir déchoir de sa nationalité française Liès Hebbadj, commerçant polygame mis en cause pour des fraudes aux prestations sociales ?

Liès Hebbadj n'aurait pas dû accéder à la nationalité française, si la ministre en charge des naturalisations de l'époque avait suivi l'avis de ses services qui lui proposaient de prendre un décret d'opposition, comme je le fais aujourd'hui dans de tels cas. Mais une fois la nationalité française acquise, les choses sont plus complexes. Sur le plan des principes, cela ne me choquerait pas de retirer la nationalité à une personne dont le comportement porte atteinte aux valeurs fondamentales de la République. Le cas de Liès Hebbadj et de ses quatre «femmes» ont choqué l'opinion à juste titre. Mais il existe de fortes contraintes juridiques car la polygamie «de fait » est malaisée à définir. C'est pourquoi j'ai répondu à Brice Hortefeux qu'en l'état du droit il serait très difficile de déchoir M. Hebbadj de sa nationalité. Pour le moment, le président de la République et le premier ministre ne m'ont pas saisi de ce sujet. Eux seuls peuvent décider de l'opportunité d'ouvrir ce débat.

L'examen du texte sur l'interdiction générale du voile intégral a commencé mercredi. Comment interprétez-vous la consigne d'abstention du PS ?

Les socialistes commencent par le soupçon et la démagogie pour, à la fin, s'abstenir. En agissant ainsi sur les enjeux de la laïcité et des valeurs républicaines, le PS renie l'héritage même de la gauche française.

Alors que l'affaire Bettencourt n'en finit pas de rebondir, le chef de l'État a demandé aux ministres de ne pas se laisser détourner par l'actualité. Mais sont-ils audibles ?

Il faudrait pour cela que les médias consacrent moins d'espace à cette affaire et davantage à l'action du gouvernement. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Il faut donc riposter. Allons-nous laisser prospérer une telle entreprise de déstabilisation? Depuis quand est-ce à la personne accusée d'apporter les preuves de son innocence?

Estimez-vous, comme certains de vos collègues, qu'Éric Woerth paie pour les comportements d'autres ministres ?

Polarisons-nous sur les faits. Pour l'instant, personne n'a apporté le moindre indice prouvant qu'Éric Woerth aurait commis une faute ou une indélicatesse. Être à la fois trésorier de l'UMP et ministre du Budget n'est pas en soi délictueux.

Alain Joyandet a-t-il eu raison de quitter le gouvernement et la démission forcée de Christian Blanc s'imposait-elle ?

Qui peut reprocher à Alain Joyandet, qui fut un bon ministre, d'avoir choisi de démissionner parce qu'il pensait son honneur atteint ? Que les achats de cigares de Christian Blanc sur les deniers publics aient choqué l'opinion, c'est incontestable. L'affaire est close.

Source : Le Figaro


Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) organise les 24 et 25 juillet 2010 à Casablanca un colloque international sur le thème « Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels », auquel participeront des historiens du sport nationaux et étrangers, des sportifs marocains à la retraite ou en activité, des journalistes spécialisés et des représentants des fédérations nationales de diverses disciplines sportives.

Regroupant plus d’une centaine de participants du Maroc et en provenance de l’étranger (Belgique, Espagne, France, Italie, Suède, Royaume-Uni, Émirats Arabes Unis, etc.), le colloque entend contribuer à l’écriture de la longue histoire des sportifs marocains de l’étranger, allant du  milieu des années 1930 aux nouvelles générations de sportifs marocains issus de l’immigration en passant par les figures légendaires des années 1950 et 1960. De nombreuses communications scientifiques reviendront sur la contribution de ces générations aux exploits des pays de résidence et à l’éclosion et au développement du sport national marocain.

Alliant la rigueur académique et la force du témoignage des sportifs encore en vie ou, pour ceux qui ont disparu, les souvenirs de leurs proches et des responsables et journalistes qui les ont côtoyés, ce colloque a pour objectif aussi de rendre hommage à ces migrants d’un genre particulier dont le courage et le talent ont marqués toutes les disciplines.

Ce séminaire sera enfin un moment privilégié pour débattre des jeunes sportifs nés dans l’immigration et les choix qu’ils sont souvent amenés à faire quant au pays qu’ils vont représenter durant toute leur carrière et lors des compétitions internationales.

En marge du colloque, et en partenariat avec 2M, une soirée spéciale dédiée aux sportifs marocains du monde sera diffusée le mardi 27 juillet. Y participeront des femmes et des hommes qui ont marqué ou marquent toujours de leur empreinte le sport marocain, toutes disciplines confondues. Un hommage particulier y sera rendu à quelques noms qui ont écrit les belles pages du sport.

Source : Yawatani

En présence de M. Ameur et M. El Yazami, et dDans le cadre du CLUB ENTREPRENDRE, un petit déjeuner débat sera organisé le  20 juillet 2010 de 8h30, sur le thème : «Le temps des Marocains résidant à l’étranger pourvoyeurs de devises et grands investisseurs connait-il sa fin ? »

M. Mohamed AMEUR, Ministre délégué auprès du 1er Ministre chargé de la communauté MRE et M. Driss EL YAZAMI, Président de la communauté marocaine à l’étranger evoqueront les points suivant :

Quel diagnostic peut-on faire et quelles perspectives ?

Comment relancer et promouvoir les investissements des Marocains résidant à l’étranger ?

Quels sont les grands axes du plan d’accompagnement proposés par le gouvernement?

Que propose les banques, quelles formules pour développer le financement des MRE ?

Touchés par la crise économique, les Marocains résidant à l’étranger continueront-ils à investir dans l’immobilier ?

L’activité se passe à l’hôtel Novotel Casablanca.

Source : Site du Club Entreprendre

La consécration du principe de proximité incitera les Marocains résidant à l'étranger (MRE) à investir davantage dans le secteur de l'immobilier et renforcera leur confiance en l'avenir de ce secteur au Maroc, a affirmé, jeudi à Rabat, M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Intervenant lors d'une rencontre nationale sur "l'accompagnement de l'investissement des Marocains du monde dans le secteur de l'immobilier", M. Ameur a relevé que l'accompagnement efficient de l'investissement des MRE dans l'immobilier nécessite la mise en place d'un guide où figurent les intervenants, les procédures administratives et les produits offerts.

Il a également souligné l'importance d'organiser davantage de salons et de rencontres pour permettre aux Marocains du monde de mieux connaître les opportunités offertes dans ce secteur au Maroc.

Le gouvernement a pris plusieurs mesures durant les derniers mois en vue d'améliorer les conditions d'investissement des MRE dans le secteur de l'immobilier, a ajouté M. Ameur, soulignant la nécessité d'établir une meilleure communication pour permettre à cette communauté de s'informer de manière adéquate sur le développement accéléré que connaît l'immobilier au Maroc.

Il a également relevé que la demande croissante des MRE dans le secteur de l'immobilier reflète leur confiance en le secteur et leur détermination à contribuer à sa promotion.

Le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, M. Ahmed Taoufiq Hejira a, de son côté, indiqué que les différents salons organisés en collaboration avec le secteur privé dans les pays européens et en Amérique du nord visent à rapprocher l'offre à la demande et à permettre aux MRE désirant investir dans ce secteur de mieux s'informer sur les opportunités offertes.

Il a également appelé à la multiplication des efforts de tous les acteurs concernés pour mieux accompagner les MRE désirant investir dans l'immobilier au Maroc, plaidant pour la création d'un guichet ouvert à leur profit pour mieux connaître leurs attentes.

Source : MAP

Un rapport rédigé par la Cimade pointe la lenteur et l’opacité des procédures de délivrance de visas pour la France, en particulier dans les pays africains

Selon un rapport de la Cimade, les procédures d'obtention de visas permettant de séjourner en France sont opaques, surtout lorsque des ressortissants africains sont concernés(AFP/Diallo).

Ils racontent les attentes qui s’éternisent, le flou des documents à fournir, le coût des formalités qui augmentent et les refus sans explication… Pour les deux millions de personnes étrangères qui font chaque année une demande de visa français, le premier contact avec l’administration relève bien souvent du parcours du combattant.

« Un univers kafkaïen », n’hésite pas à dire la Cimade, qui présente pour la première fois un rapport sur la délivrance des précieux sésames dans les consulats et ambassades français.

Un système mal connu et évalué

Alors que la gestion des visas devient un outil de plus en plus important dans la politique de contrôle de l’immigration, le système demeure très mal connu et évalué. Pourtant, sur le terrain, le mécontentement monte, comme le prouve le nombre de recours devant le Conseil d’état, passé de 170 en 2003 à 900 en 2008.

Et dans les deux tiers des cas, cette saisine aboutit. « Nous avons senti depuis quelques années cette préoccupation monter dans notre pays, explique Jérôme Martinez, le tout nouveau secrétaire général de la Cimade. Beaucoup de Français éprouvent les pires difficultés à faire venir un mari ou une femme et nombre d’étrangers doivent renoncer à revoir un proche parce que les consulats exercent des contrôles de plus en plus contraignants. »

La situation des visas est certes très contrastée selon les zones géographiques. Dans tous les pays où il existe un « risque migratoire », c’est-à-dire principalement au Maghreb et en Afrique subsaharienne, le constat est « accablant » soulignent les auteurs du rapport, qui ont effectué six missions sur le terrain. Au Sénégal, au Mali, en Algérie, au Maroc, mais aussi en Turquie et en Ukraine.

Entre opacité et lenteur des procédures

La première critique concerne l’opacité et la lenteur des procédures. Concernant les pièces à fournir, « les consulats établissent eux-mêmes les listes sans aucun encadrement législatif », relève le rapport. Par exemple, l’ambassade du Mali exige des justificatifs relatifs aux ressources ou au logement d’un conjoint vivant en France. De plus, alors que le délai moyen d’obtention du document est de 12 jours, certains candidats au départ doivent attendre des mois sans que l’administration n’encoure la moindre sanction.

Dans de nombreux pays, les autorités sous-traitent à des opérateurs privés une partie de l’instruction. En Côte d’Ivoire, il faut par exemple se rendre dans une banque et payer 5 000 francs CFA (7,65 €) une carte à gratter qui donne un code personnel d’appel. « Il faut ensuite dépenser des fortunes à patienter et se perdre sur un serveur vocal », témoigne un Ivoirien dans le rapport.
« Les demandeurs peuvent n’avoir jamais affaire à un agent du consulat », souligne le document. Autre élément de critique, le coût des formalités qui ne cesse d’augmenter. 60 € pour un visa court séjour et 99 € pour un visa long séjour. Or, souligne la Cimade, les sommes ne sont pas remboursées en cas de refus.

Des frais excessifs pour les demandeurs

« Les frais versés par les demandeurs seraient bien supérieurs au coût réel de l’instruction des dossiers », souligne le rapport qui estime qu’en 2007, l’activité des visas a rapporté 29 millions d’euros à la France. « Il est bien entendu qu’il n’existe pas de droit au visa, commente Jérôme Martinez. Tous les États conservent légitimement la possibilité de refuser la délivrance d’un titre. Mais ce qui est inacceptable, c’est l’absence de règles, de transparence. La question des visas est un véritable trou noir dans notre droit. C’est d’autant plus choquant que les ambassades ont acquis ces dernières années des prérogatives de plus en plus importantes dans la politique de contrôle de l’immigration. »

Depuis plusieurs années, les autorités françaises ont pourtant pris plusieurs initiatives pour améliorer le dispositif, y compris avec les pays où le risque migratoire est élevé. Elles développent par exemple les visas de circulation, qui permettent à un citoyen étranger de faire plusieurs courts séjours en France pendant une durée de cinq ans, sans avoir à renouveler à chaque fois les démarches. Ces visas de circulation ont presque doublé en dix ans (350 000 délivrés en 2008) selon les statistiques du gouvernement.
La France a aussi passé plusieurs accords de gestion concertée des flux migratoires avec des états africains. En échange de leur engagement à mieux contrôler leurs frontières, leurs ressortissants bénéficient d’une réduction des frais de visa. Le ministre de l’immigration Éric Besson a également simplifié, depuis septembre, la situation des titulaires d’un visa long séjour qui n’ont plus besoin de refaire des démarches une fois arrivés en France pour obtenir un titre de séjour.

Les consulats, ces forteresses

En dépit de ces réformes, la délivrance des visas demeure un sujet de colère dans les pays africains où les consulats français sont devenus des « forteresses », estime Jérôme Martinez. Le ressentiment à l’égard de la France est d’autant plus fort que le trafic des documents est fréquent. En 2007, le rapport du sénateur UMP Adrien Gouteyron, l’un des très rares travaux sur le sujet, estimait que les « cas avérés de corruption sont fréquents » autour de la délivrance des visas. « Rares sont les consulats épargnés », insistait le sénateur.

Le rapport de la Cimade conclut cette enquête par une série de 13 propositions pour améliorer la politique de délivrance des visas. Il suggère notamment de fixer des « critères limitatifs sur lesquels peut se fonder un refus » de l’administration française.

Source : La Croix

La secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach a souligné mercredi que le ministère accorde une importance particulière aux prestations consulaires dédiées aux membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger et ce, dans le cadre d'un plan décliné en plusieurs axes.

Mme Akharbach, qui répondait à une question orale sur la détérioration des services consulaires destinés au Marocains résidant à l'étranger (MRE) du groupe du Rassemblement constitutionnel unifié à la Chambre des représentants, a expliqué que ce plan, qui intervient en application des Hautes instructions royales visant à entourer les MRE de la sollicitude à tous les niveaux, porte principalement sur l'équipement et la mise à niveau des édifices consulaires et l'amélioration des conditions d'accueil.

Le plan prévoit également la modernisation des moyens de communication, le rapprochement des centres et des services consulaires des ressortissants marocains, le développement et la simplification des procédures administratives et la promotion des affaires sociales, religieuses et cultuelles.

Mme Akharbach a souligné que le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération veille à l'affectation dans ses centres à l'étranger de cadres disposant de l'expérience et de la compétence requise et organise à leur profit des sessions de formation continue dans les domaines économique, social et consulaire portant notamment sur les mesures relatives au passeport biométrique, à la carte nationale d'identité électronique et au système informatique de l'état civil.

Elle a, dans ce sens, fait savoir que les centres du ministère à l'étranger ont commencé à délivrer le passeport biométrique depuis le 15 décembre 2009, avant que cette opération ne soit généralisée à partir du 1er avril 2010.

Le ministère, a-t-elle signalé, a donné ses instructions pour que l'expédition des demandes d'établissement des cartes nationales d'identité électroniques et leur renouvellement s'effectuent par le biais de la valise diplomatique au moins deux fois par semaine.

Dans le but de rapprocher l'administration consulaire des MRE, a-t-elle noté, le ministère a procédé au cours des deux dernières années à l'ouverture de nouveaux consulats à Vérone, Orly, Tarragone, Istanbul et Dubaï.

Parallèlement, Mme Akharbach a donné un aperçu sur les autres mesures entreprises habituellement par le ministère lors de l'opération transit des MRE, précisant qu'ils consistent principalement en la mobilisation de fonctionnaires et d'agents bien avant la saison estivale afin de renforcer les staffs des centres consulaires connaissant un afflux massif des MRE.

Il s'agit également du déplacement du staff consulaire dans les zones éloignées des centres consulaires, outre une permanence régulière pendant les week-end et les jours férié pour traiter les cas urgents.

Source : MAP

Comme à tous ses auditeurs qui ne sont pas chanteurs, la chanson marocaine m’a, jusqu’ici, plus coûté que rapporté. Je ne saurais oublier, néanmoins, qu’il y a une trentaine d’années, devant la fontaine Saint-Michel à Paris Abdelhadi Belkhayat, rencontré par hasard, eut un excellent mouvement : il m’offrit cent francs !

C’est  notamment en souvenir de cette pulsion généreuse que j’écoute les enregistrements  de cet artiste de premier plan. Pour le reste, je suis plutôt nostalgique de Mohammed Fouiteh et cela s’explique par ma  petite enfance. En effet, c’est dans un berceau partagé avec mon frère jumeau Farid que j’entendis pour la première fois de ma vie une chanson interprétée en live par Mohammed Fouiteh.

Le séjour parisien de Fouiteh, dans les années 50, est mentionné par Driss El Yazami dans «Générations-un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France» ( Gallimard, 2009 ). Celui-ci écrit dans le chapitre dont la rédaction lui a été confiée et qui porte sur «Paris, scène maghrébine» : «La plupart (des artistes) font le déplacement pour des raisons strictement artistiques. Quelques uns pour apprendre (tel le Marocain Fouiteh), mais beaucoup d’autres, dépourvus de formation mais non de talent, pour rencontrer les maisons de disques…».

C’est donc au cabaret oriental El Djazair, qui était plus un restaurant  qu’une salle de spectacle, haut lieu de la chanson maghrébine en France que j’entendis, encore dans mes langes, le cher Fouiteh. Driss El Yazami rappelle que le chanteur habitait à la Maison des étudiants, rue Bonaparte, dans le VIe arrondissement «où il côtoie ses compatriotes, militants actifs de l’Association des étudiants musulmans nord-africains. Il enregistre-(…) à l’initiative d’Ahmed Hachlaf (…) deux chansons nationalistes codées Awmaloulou titre volontairement obscur, dira l’artiste et Menni mchiti Sidi «Après ton départ, Monseigneur» qui sont des protestations contre l’exil de Mohammed V».

Ce sont de tels souvenirs -si tant est que l’on puisse en garder de précis des toutes premières années que l’on passe sur terre, que ravive la lecture du petit ouvrage d’Abdelhadi Tazi «Mon premier voyage  en France 1952»  (Editions du Sirocco, 2009, traduction de «Rihlati al oula ila Farança»  qui parut en 2008 chez Dar Al Harf). L’historien aujourd’hui nonagénaire a conservé le regard d’un amoureux de l’existence et une forme de sympathique naïveté. Il nous y décrit, Farid et moi, comme «des prématurés, somnolant tels deux chatons, mais dans une couveuse pour compléter leur croissance».

En fait de croissance, je ne mesure pas plus, d’un mètre soixante quatre centimètres, à l’heure actuelle, ce que j’indique en toutes lettres pour faire plus long.

Ce n’est pas sans songer à la visite parisienne d’Abdelhadi Tazi que l’univers des chansons et des poèmes qui participent de la constitution de la sensibilité m’est venu à l’esprit. En effet, notre auteur écrit à propos de mon père : «Driss m’avait demandé (…) «Le livre des chansons», une anthologie de la poésie arabe par Abu al Faraj d’Ispahan».

Moins érudit est le livre consacré à des chansons (et des images) que je consulte aujourd’hui, mais c’est une lecture pleine de détails curieux : «L’aventure scopitone» 1957-1983  est l’histoire des précurseurs du vidéoclip par Jean-Charles Scagnetti (éditions Autrement, 2010).

L’auteur y explique que le lancement en France d’un catalogue maghrébin et moyen-oriental prolongea d’une décennie l’exploitation des juke-box à images, notamment dans les cafés maghrébins, «véritables lieux de sociabilité institutionnalisée des communautés algériennes, marocaines et tunisiennes».  Sept chansons d’Abdelwahab Doukkali furent  ainsi filmées.

Hélas, pas de scopitone montrant Mohammed Fouiteh en interprète de l’une on l’autre de ses chansons. C’est fort dommage car, pour l’avoir souvent salué à Rabat, longtemps après son séjour parisien, je me souviens à jamais de son absolue gentillesse.

Source : Le Soir échos

La 2ème édition des universités d'été des jeunes marocains du monde aura lieu du 1er au 28 juillet avec la participation de plus de 500 jeunes âgés entre 18 et 25 ans. Initiée par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, cette manifestation vise à répondre à la demande de plus en plus forte de la communauté marocaine résidant à l'étranger, soucieuse de renforcer l'attachement de ses nouvelles générations à leur pays d'origine, indique, mercredi, un communiqué de ce département.

Organisée en partenariat avec le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la recherche scientifique, cette 2ème édition prévoit un programme proposant des sorties pédagogiques, des cours de langue et de culture arabo-musulmane ainsi qu'une animation artistique variée.

Cette édition sera organisée dans les Universités Mohammed V -Agdal- Rabat du 4 au 24, Hassan II de Casablanca (5-15), Mohammed V-Souissi-Rabat (10-20), Abdelmalek Assaadi-Tétouan (01-10), Cadi Ayyad-Marrakech (01-10), Hassan II-Mohammadia (15-25), Chouaib Doukkali -El Jadida (04-14), Ibn Zohr-Agadir (16-26) et Mohammed 1er -Oujda (16-26).

Source : MAP

Il porte avec une quarantaine d'enseignants et chercheurs de la diaspora marocaine un projet qui intègre plusieurs pôles d'enseignement et de recherche à vocation internationale dans des domaines stratégiques pour le développement du Maroc .Noureddine Mouaddib, a été Directeur de recherche à l'Ecole Polytechnique de Nantes, il est conseiller scientifique à l'OMS, membre du Conseil national universitaire, membre de plusieurs clubs de recherche.. Entretien.

LE MATIN : Où en est-on de ce débat sur le vide juridique de l'enseignement privé supérieur qui a alimenté beaucoup de polémiques ?

NOUREDDINE MOUADDIB : Il y a pour être franc un vide juridique. Mais les textes de décrets et les arrêtés sont en cours. Pour combler ce vide juridique qui peut s'expliquer en partie par le manque de projets, nous avons signé avec l'Etat un contrat de développement qui nous permet de communiquer avec cette appellation d'Université internationale de Rabat. C'est un engagement de l'Etat pour que l'Université puisse porter cette appellation comme cela est prévu dans la loi 01 /02. Nous sommes donc dans un cadre de partenariat public-privé avec un contrat de développement qui nous a permis de communiquer sous cette appellation. C'est un contrat engageant des deux côtés.

Du nôtre d'abord, puisque nous nous engageons sur des questions d'encadrement, de la recherche et du campus et que nous avons une obligation de résultat vis-à-vis de l'Etat. L'Etat de l'autre coté qui est partie prenante s'engage à nous donner le titre d'Université, à l'accréditation des filières.

Pour être plus précis, quel sera le cheminement qui mettra fin au vide juridique ?

Les textes d'application de la loi 01/02 sont prêts, ils sont actuellement au Secrétariat général du gouvernement. Après validation ils passeront à la primature pour la signature du Premier ministre. L'UIR sera la première université créée par un arrêté du ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur. Il y aura certainement d'autres universités. La demande est là mais à mon avis la question la plus importante c'est comment répondre à la demande du marché. L'accréditation est certes un gage de sécurité mais la qualité sera régulée par le marché.

Il y a actuellement un rush du privé vers l'enseignement supérieur qui inquiète certaines organisations mais qui inquiète aussi les parents qui craignent une marchandisation de l'enseignement. Que répondez-vous à ces inquiétudes et quelle est la spécificité de l'UIR ?

Nous ne sommes pas des investisseurs. Nous sommes dans un projet académique Nous sommes une quarantaine de Marocains qui avons tous une expérience d'enseignement d'une vingtaine d'années dans les grandes universités américaines comme Harvard, d'universités françaises de renom et nous travaillons depuis 5 ans sur ce projet de création de l‘UIR. Nous voulons que cette université soit compétitive au niveau international pour donner de la visibilité au Maroc. Cela ne peut se faire sans fédérer les synergies pour avoir des masses critiques pour une qualité d'enseignement et de recherche. Les formations de l'UIR concernent surtout les technologies de pointe: énergies, aéronautique, industrie automobile, nouvelles technologies d'information et de communication. L'université développe également des laboratoires de recherche consacrés à la recherche appliquée. Tout cela nécessite des investissements en équipements pédagogiques qui sont très lourds d'où notre partenariat avec des institutions publiques. Le Maroc peut devenir une destination régionale dans le cadre de l'économie de la connaissance. Nous y croyons et nous nous donnons les moyens pour cela.

Quels sont ces moyens que vous vous donnez ?

Nous avons sorti 3 brevets sur l'énergie renouvelable. Ce qui n'est qu'un début. Le premier brevet concerne un panneau d'éclairage qui fonctionne de manière autonome. Très économique, il s'éteint de manière automatique dès qu'il détecte une source de lumière, notamment solaire, et s'allume lorsqu'elle disparaît. Utilisant de l'énergie photovoltaïque, ce panneau est doté d'une autonomie de 18 heures et peut servir de lampadaire ou de lampe à basse consommation. Le deuxième brevet, porte sur une éolienne domestique qui génère de l'énergie même en l'absence de vent et qui peut servir d'éclairage des maisons notamment dans les régions éloignées ou le monde rural. Elle peut même alimenter une télévision et son coût ne dépasserait pas les 7000 DH ! La 3e invention est une parabole solaire qui permet de chauffer jusqu'à 200 litres d'eau par jour jusqu'à 250 degrés, et qui peut fonctionner toute la journée parce qu'elle est dotée d'un détecteur qui lui permet de suivre l'emplacement du soleil toute la journée. Elle sera à la portée de tous puisque son coût ne dépasserait pas les 3000 DH ! L'idée de toutes ces inventions est de faire de l'innovation à portée des citoyens et nous voulons faire une université pour être compétitifs et pour former des chercheurs. Notre objectif c'est aussi de répondre à la demande du marché de l'emploi qui est aujourd'hui dans le privé. C'est le secteur public qui va réguler la qualité des établissements supérieurs qu'ils soient publics ou privés ! Lorsqu'une entreprise trouve les cadres formés, elle sera prête à payer plus cher s'il le faut pour trouver les meilleurs sur le marché. Actuellement, nous ne sommes pas dans cette logique et il y a même des investisseurs qui repartent faute de trouver les profils qu'ils veulent sur le marché.

Votre ambition c'est, dites-vous, de donner de la visibilité au Maroc et donc de vous battre dans ce domaine de la recherche. Vous dites également vouloir mener une recherche en lien avec le monde industriel et vous privilégiez cette approche d'adaptation aux besoins de l'environnement socio-économique. Comment comptez-vous parvenir à cette adéquation formation besoins du marché ? Comment comptez-vous procéder ?

Je voudrais dire par là qu'il ne faut pas se tromper d'objectif. Au Maroc on a souvent tendance à se focaliser sur la forme en oubliant le fond. Il faut se poser la question que va ton faire, avec quels enseignants et pour quel marché d'emploi ? Quelle est la vision de l'université en terme de recherche ? Dans le classement mondial des universités, celles qui sont en tête sont des universités privées, aux Etats-Unis, on ne se pose même pas la question d'université publique ou privée. On ne cherche que l'excellence, on ne cherche qu'à être les meilleurs chacun dans son domaine. Nous avons dans ce sens signé un contrat-cadre avec Thalès, avec l'université Georgia Tech, pour la recherche et développement et pour mettre l'accent sur l'innovation qui coûte cher. Nous avons d'autres contrats avec Safran, avec une société suisse qui travaille sur les voitures électriques… Il faut aller vers les niches à valeur ajoutée pour arriver à des résultats.

Nous sommes aidés dans ce sens par des chercheurs canadiens, européens américains qui suivent notre projet et veulent développer des collaborations parce qu'ils voient que le Maroc peut être un marché attractif pour les Subsahariens qui après un premier cursus au Maroc peuvent parfaire leurs études en Amérique du Nord. Pour monter notre projet, nous avions fait une étude de faisabilité nous avons constaté qu'il y avait plus de 120.000 étudiants dans les universités marocaines inscrits dans les sciences économiques et juridiques. Il y a une large place pour le secteur de la recherche et de l'innovation. Mais nous avons sur le conseil de M. Rabie, feu le Secrétaire général du gouvernement identifier des sections ne droit, droit des affaires, droit maritime, droit européen, droit international droit constitutionnel.

D'autre part, le potentiel des étudiants est actuellement en Afrique car les universités chinoises et indiennes ont réussi a développer leurs propres universités. L'un de nos objectifs outre la recherche innovante en lien étroit avec le monde industriel c'est la diversité Sud Sud et l'ouverture vers l'Afrique. Cela passe par de gros efforts en matière d'ingénierie pédagogique pour innover et créer de la synergie entre les disciplines. C'est ainsi que 20% de nos intervenants sont des intervenants professionnels et nous nous sommes engagés à avoir un taux d'encadrement d'un enseignant pour 15 étudiants. Actuellement dans l'enseignement public on compte un ratio de 1 enseignant pour 30. A l'UIR, 50% des enseignants seront des permanents, 30% seront constitués de partenaires des institutions avec lesquelles on a signé des conventions.

Comment serez-vous évalué, qui aura droit de regard sur le fonctionnement de l'Université ?

Les choses évolueront en fonction des évolutions du marché de l'emploi, il y aura un comité de suivi des évaluations formé d'experts nationaux et étrangers pour faire le suivi du projet de l'UIR. On a ainsi rédigé un projet d'établissement pour répondre aux questions que nous voulons faire, quels sont les pôles de formation et quels sont les indicateurs de performance .Le comité évaluera également la gouvernance, les enseignants. Nous avons également un comité stratégique présidé par un académicien français André Zaoui et qui regroupe des professeurs de Georges Itech, de l'école aérospatiale et d'autres et qui donnent un avis sur la stratégie à court, moyen et long terme.

Ce comité peut être saisi par le président de l'université , par le conseil de surveillance. Il y a, bien sûr, le contrôle de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur qui veillent au respect des obligations .

Les étudiants inscrits cette année poursuivront leurs cours dans des locaux provisoires, ici à Technopolis en attendant la construction de l'UIR. Quels sont les investissements consentis pour la création de l'UIR ?

L'investissement est de 1,2 milliard DH. Notre ambition est de construire un campus intégré avec des logements pour étudiants un complexe sportif, une bibliothèque… pour être aux normes internationales. Nous avons sélectionné les investisseurs et nous n'avons pas voulu aller avec les fonds d'investissement. Nous avons préféré l'investissement d'institutionnels comme la CDG qui joue un rôle de fédérateur, des banques, des assurances, l'AFD pour que cela ne soit pas l'université d'un tel ou d'un tel. C'est une université institutionnelle qui pérennise dans le temps. Les rôles sont d'autre part bien séparés entre ce qui est du ressort des investissements et qui est fait par des investisseurs et la partie opérationnelle de l'université. Les institutionnels qui sont autour de la table sont des recruteurs potentiels et des tuteurs d'étudiants.

Qu'en est-il des classes préparatoires très prisées par les étudiants ?

Nous faisons les classes préparatoires avec l'OSUI qui recrute avec nous des agrégés de France sous contrat et entièrement dévolues à l'UIR parce que nous manquons d'agrégés au Maroc.

Les cours de prépa se feront ici à Technopolis et les TP des classes préparatoires de cette année seront faits au Lycée André Malraux. En 2012 -2013, et en concertation avec l'éducation nationale le lycée A. Malraux va déménager à l'UIR. Ce lycée préparera au Bac International et sera ouvert à tous les collèges privés et publics marocains avec l'objectif d'atteindre 900 à 1000 élèves. En faisant des prépa ouvertes, notre projet apporte modestement sa pierre à l'édifice qui est en construction, car une question reste posée : faut-il les intégrer dans le lycée ou les rattacher à l'université. L'UIR qui est dans une dynamique de projets servira de plateforme de test avec des enseignants de grande qualité puisque les agrégés du Lycée Lyautey des classes préparatoires qui vont fermer en 2011, vont nous rejoindre.

Source : Le Matin

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