mardi 9 juillet 2024 00:23

Lors de la visite du candidat socialiste François Hollande  le 8 mars au quartier  Croix-Rouge à Reims, Rachid Alaoui, président de l'Association Agora des 2 Rives, a présenté  au candidat quatre  propositions sur  les questions  de la discrimination.
Propositions

L'ethnologue et passionnée de la gastronomie marocaine, Fatema Hal a présenté, mardi soir, à une audience hétéroclite les secrets, la diversité et le savoir-faire ancestral de l'art culinaire du Royaume, "symbole du syncrétisme culturel", lors d'une rencontre qu'elle a animée dans la prestigieuse université Georgetown à Washington.
La cuisine marocaine a été classée 3-eme dans le monde, après celles de la Chine et de la France, tirant ainsi son importance des techniques ancestrales qu'elle a su conserver à travers les temps, souligne, en guise d'introduction, cette auteure de plusieurs ouvrages, décorée en France de la légion d'honneur.
"Le Maroc tient à ses traditions et est connu par sa diversité", a affirmé Fatema Hal lors de cette rencontre, organisée avec le soutien du Service culturel de l'ambassade du Maroc aux Etats-Unis.
A travers un récit attachant, parsemé d'anecdotes, elle a donné un aperçu de l'élégance, de la convivialité et de l'art de la table marocaine, dans sa volonté d'accueillir l'Autre.
Pour cette native d'Oujda, qui considère l'art culinaire comme "un creuset de civilisation, le réceptacle de l'histoire grâce aux ingrédients et ustensiles qu'elle utilise mais aussi aux liens qui se nouent lors d'un bon repas", la cuisine marocaine est au centre même de l'histoire de la Méditerranée. Et d'expliquer qu'à travers la gastronomie, on peut raconter l'histoire des amazighes, des arabes, des musulmans, des juifs, ainsi que l'histoire la plus récente de la France et de sa présence au Royaume.
La cuisine permet aux talents et inventions de se rencontrer et de cohabiter d'une manière extraordinaire, confie à la MAP, Fatema Hal. "L'histoire de chaque produit nous renseigne sur nous-mêmes, sur nos voisins et sur les civilisations qui se sont rencontrées à travers les temps plus que ne le font les livres", estime l'ethnologue.
"On dit que la musique adoucit les mÂœurs. La cuisine, elle, facilite la rencontre et le langage. Connaitre l'histoire de la nourriture est un outil pour rapprocher les peuples", soutient cette ambassadrice de la cuisine marocaine, qui voue un engouement immodéré pour l'art culinaire de son pays d'origine.
A ses yeux, la gastronomie est plus que des recettes, c'est une manière de partager, de communiquer, et de tisser des liens entre les gens. La cuisine est "un des meilleurs outils diplomatiques, le moyen de connaître une culture différente", argue cette franco-marocaine, enchainant que "la nourriture raconte la culture d'un peuple, la résistance à l'envahisseur, les alliances".
C'est à juste titre que Fatema Hal a été qualifiée par Time Magazine de "chef conciliatrice et ambassadrice non seulement de la cuisine marocaine qu'elle travaille à faire partager et aussi à réinventer mais de la cuisine comme lien et comme partage au travers des frontières nationales".
Sur le rapport entre cuisine et identité, Fatema Hal, qui a immigré depuis plusieurs années en France, commente que c'est pas un pur hasard que dans les pays d'accueil, on cuisine très souvent beaucoup plus les plats traditionnels que dans les pays d'origine mêmes. "C'est une manière de montrer qui nous sommes", fait-elle valoir.
Fatema Hal a fait des études d'ethnologie à l'Ecole pratique des Hautes études de Paris, avant d'ouvrir un célèbre restaurant marocain au coeur de Paris. Passionnée de cuisine et de transmission culinaire, elle recueille et conserve les recettes du Maroc, dans les ouvrages qu'elle écrit.
Outre un récit intitulé "Fille des frontières", elle est auteure de nombreux ouvrages dont un publié chez Hachette Pratique, en l'occurrence "Le Grand Livre de la cuisine marocaine". Elle a écrit aussi "Les saveurs et les gestes: cuisines et traditions du Maroc" et "Ramadan: la cuisine du partage".
Fatema Hal doit également animer jeudi soir à l'ambassade de France à Washington, un séminaire organisé sous le thème: "Le Maroc sur la route des épices", dans le cadre du Festival culturel de la Francophonie (6 mars-5 avril) qui réunit plus de 35 pays.
15/03/2012
Source : MAP

Le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger, Abdelatif Maazouz, indique que le nombre des Marocains qui demandent d'être évacués de la Syrie ne dépasse pas quarante personnes, et fait savoir qu'une commission a été mise en place pour le suivi de la situation de la communauté marocaine établie à Damas et nie être informé du décès d'un ressortissant marocain dans ce pays.
16/3/2012
Source : Revue de presse de la MAP

Le Parlement européen a fermement condamné jeudi la création par un parti d'extrême droite néerlandais d'un site internet contraire "au droit à la non-discrimination", et appelé "instamment" le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte à s'en "désolidariser".
Le Parti pour la liberté (PVV), membre de la coalition gouvernementale des Pays-Bas, a mis en ligne le 8 février un site incitant les Néerlandais à signaler les "nuisances" qu'ils subiraient au quotidien de la part de ressortissants d'Europe de l'Est ou centrale.
Le gouvernement néerlandais, qui a besoin du soutien du PVV pour détenir une majorité parlementaire, a dit à plusieurs reprises qu'il ne condamnerait pas l'initiative de Geert Wilders, arguant qu'il s'agissait "du site d'un parti" et non d'un site gouvernemental.
Le Parlement européen a adopté jeudi à main levée une résolution commune dans laquelle il "condamne résolument le site internet lancé par le PVV", qui "porte atteinte à la libre circulation des personnes et au droit à la non-discrimination".
Il appelle en outre "instamment M. Mark Rutte (...) à condamner cette déplorable initiative et à s'en désolidariser au nom du gouvernement néerlandais", et demande "aux autorités néerlandaises de s'employer à établir si cette initiative est constitutive d'une incitation à la haine et aux discriminations".
Le Parlement "invite" par ailleurs le Conseil européen -l'instance où siègent les ministres des Etats membres- "à condamner officiellement le site de dénonciation du PVV, car il (...) outrage les valeurs et principes européens".
Lors du débat dans l'hémicycle strasbourgeois mardi, le représentant de la présidence danoise Nicolai Wammen a expliqué que le conseil n'avait "pas eu l'occasion d'évoquer cette question", mais qu'il escomptait "que tous les Etats membres prennent les mesures nécessaires pour veiller à ce que les libertés et droits fondamentaux des citoyens soient respectés au sein de l'Union européenne".
La vice-présidente de la Commission en charge de la Justice Viviane Reding a quant à elle rappelé qu'il appartenait aux autorités néerlandaises d'examiner la légalité du site.
15 mars 2012
Source : AFP

Afin de renforcer sa présence en Europe et accompagner plus activement les Marocains résidents l’étranger (MRE), Mohamed Benchaaboun, président directeur général du groupe Banque Centrale Populaire (BCP), leader sur le segment des MRE, a annoncé des négociations avec des investisseurs pour une entrée dans le capital de la banque à hauteur de 5 à 10%. L’opération pourrait être finalisée cette année.
Le groupe a réalisé en 2011 un produit net bancaire consolidé de 10,2 milliards de dirhams (1 dirham = 0,09 €) en progression de 9,8% pour un résultat de 1,83 milliard.
Ces performances ont permis d’enregistrer une rentabilité de 12,2% et de consolider les fonds propres à 27,9 milliards.
La banque occupe désormais 28,1% de part de marché des dépôts avec 181,7 milliards collectés auprès de la clientèle et 24,4% du marché des crédits avec un concours global de 167,2 milliards.
Par rapport à la collecte des MRE la banque a accentué sa domination avec 71 milliards mobilisé soit une part de marché de 53,14 %
16/3/2012
16/3/2012
Source : Ecofin Finance

Il encourage les alternatives à la rétention pour les illégaux avec enfants. Au risque, dit la droite, de créer un appel d'air.
L'immigration cristallise une fois de plus les oppositions entre la gauche et la droite à la veille de la présidentielle. Dans une lettre adressée à l'Observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE) ainsi qu'au Réseau éducation sans frontières (RESF), François Hollande dit vouloir adoucir les conditions de séjour des étrangers en situation illégale. «Je veux prendre l'engagement, si je suis élu à la présidence de la République, à mettre fin dès mai 2012 à la rétention des enfants et donc des familles avec enfants», écrit-il. Le candidat socialiste ajoute: «Des alternatives existent, comme l'assignation à résidence. De nouvelles solutions pourraient être imaginées, en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés (magistrats, associations, avocats) afin de déterminer les choix les plus adaptés aux situations réelles».
Un «signal inquiétant»
Il n'en fallait pas moins pour que, dans la majorité, des voix s'élèvent pour dénoncer un «signal inquiétant», selon l'expression d'Éric Ciotti, le député UMP des Alpes-Maritimes. «C'est une mesure très démagogique», tranche ce membre de l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy. Selon lui, «elle s'inscrit dans la démarche globale de François Hollande visant à régulariser, à termes, les clandestins de façon massive».
«Habillé de bonnes intentions, comme toujours, la gauche va faire exploser l'immigration irrégulière, car ces annonces, poursuit-il, vont faire l'effet d'une pompe aspirante pour tous les candidats au séjour.» À le croire, «si le seul fait de se trouver sur le territoire national avec enfants suffit à y rester, la France va devenir le réceptacle de tous les clandestins d'Europe.» Une crainte partagée par Claude Guéant, au ministère de l'Intérieur, où l'on fait valoir que «le système actuel est très respectueux des droits de la personne et sévèrement contrôlé».
L'an dernier sur 33.000 éloignements de clandestins, 21.000 ont été placés en centre de rétention administrative, dont seulement 350 mineurs accompagnant leurs parents.
La loi française interdit en effet qu'un mineur isolé fasse l'objet d'une obligation de quitter le territoire ou d'une mesure de reconduite à la frontière. Elle est sur ce point plus protectrice que la législation européenne, puisque la directive du 16 février 2008 autorise le retour d'un mineur isolé dans son pays.
En revanche, les parents clandestins peuvent être placés en centre de rétention avec leurs enfants, la convention internationale des droits de l'enfant interdisant de séparer les familles.
En décembre 2010, par deux fois, la Cour de cassation a réaffirmé que le fait de placer un mineur accompagné en rétention ne constituait pas en soi un traitement inhumain et dégradant. D'autant que ce public est orienté essentiellement vers des centres spécialement aménagés, avec chambres familiales, espaces de jeux et livres pour enfants (9 centres sur les 23 existants).
«Les centres de rétention ne sont pas des prisons, se défend un préfet, avant d'être frappé par le droit de réserve, le 23 mars prochain: ils ont été créés sous Mitterrand en octobre 1981, précisément pour offrir une solution adaptée. Quant aux chambres familiales, elles ont vu le jour sous Jospin en 2001.»
L'assignation à résidence, prônée par François Hollande, a été créée par Claude Guéant depuis juin dernier, mais à titre exceptionnel. Éric Ciotti, pour sa part, s'interroge: «Si elle devait s'étendre, faudrait-il encore payer des nuits d'hôtels par centaines, par milliers? Et qui mettrait la main à la poche?» La question des coûts, pour l'heure, ne trouve pas de réponse.
16/3/2012, Jean-Marc Leclerc
Source : Le Figaro

La Ligue des droits de l'homme (LDH) et du Groupe d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti) demandent jeudi le retrait de la circulaire Guéant du 12 janvier 2012 devant le Conseil d'État. De leur côté les étudiants étrangers rassemblés au sein du Collectif du 31 mai ont organisé mardi une cérémonie de parrainage. VIDÉO.
La circulaire du 12 janvier 2012 « revalorise le prix des taxes à verser lors d'une demande de titre de séjour » afin de « dissuader les étrangers en situation irrégulière d'introduire un dossier de régularisation », dénonce un communiqué de La Ligue des droits de l'homme (LDH) et du Groupe d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti). Les deux associations ont demandé au Conseil d'Etat d'annuler cette circulaire qui augmente les taxes liées à l'immigration. « Non seulement la somme totale dont devra s'acquitter le demandeur atteint un montant très dissuasif » de 689 euros, « mais surtout la circulaire prévoit, comme condition de recevabilité de la demande, le versement de 110 euros non remboursables et exigibles lors de tout nouveau dossier déposé ultérieurement », ajoute le texte. Après avoir noté que « les ressortissants étrangers sont dans une situation de précarité », la LDH et le Gisti estiment que « le ministère de l'Intérieur entend les taxer indûment » par le biais de cette circulaire qui découle de la loi de finances 2012. Les taxes constituent la principale source de financement de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii).
Les étudiants étrangers en lutte contre une circulaire "absurde"
Mardi, une cérémonie de parrainages d'étudiants et de diplômés étrangers menacés d'expulsion a été organisée pour dénoncer « l'absurdité » de la circulaire Guéant, qui réglemente le séjour des étudiants étrangers. Cette cérémonie était organisée à l'Université Paris VI Pierre et Marie Curie par le Collectif du 31 mai, du nom de la première circulaire du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui restreignait les possibilités d'embauche en France à l'issue du diplôme, et le collectif Université Universelle, regroupant des personnalités du monde intellectuel. Chaque année 10.000 diplômés étrangers demandent leur changement de statut mais se heurtent à l'administration préfectorale, a indiqué Fatima Chouaieb, porte-parole du Collectif du 31 mai.

15/3/2012
Source : France Soir

L’accord franco-gabonais signé en 2007 a été revisité hier en vue de son adaptation aux réalités vécues dans son application, à la faveur de la deuxième session du comité de suivi de cet accord dont les travaux se sont ouverts hier au ministère des Affaires étrangères à Libreville.
Dans le cadre de la préservation des relations de coopération qui unissent la France et le Gabon, les travaux de la deuxième session du comité de suivi de l’accord franco-gabonais de 2007 relatif à la gestion des flux migratoires et de co-développement se sont ouverts hier à Libreville. Ces travaux qui se tiennent sous la direction du ministère gabonais, ont pour objectif d’insuffler une nouvelle dimension à cet accord, en vue de l’adapter aux réalités vécues dans son applicabilité. La nécessité de cette adaptation découle entre autres, des récriminations portées par plusieurs compatriotes sur la politique d’immigration française. Ouvrant les travaux en lieu et place du ministre gabonais titulaire des affaires étrangères Emmanuel Issoze Ngondet, le ministre délégué Dominique Guy Noel Nguieno est revenu sur la qualité des relations qui lient la France et le Gabon. Dans cette optique, il a affirmé que les liens d’amitié entre les deux pays ont un caractère séculaire, au regard de leur partenariat traditionnel sanctionné par des relations étroites et privilégiées. Ce qui justifie, a poursuivi le ministre gabonais, l’importante présence de 15.000 français immatriculés à ce jour ainsi que leur implication dans plusieurs secteurs de l’économie gabonaise. Aussi, le ministre délégué gabonais des affaires étrangères a également précisé que ces relations exceptionnelles se manifestent également à travers le nombre et la qualité des accords qui unissent les deux pays dans de nombreux domaines. Pour cela, il a dit que la rencontre qui se tient actuellement à Libreville témoigne à souhait de la volonté commune des deux parties de procéder à la réactualisation du cadre de coopération à travers un suivi permanent et responsable. Selon le membre du Gouvernement gabonais, l’accord sur la gestion concertée des flux migratoires et de co-développement constitue le reflet d’une volonté partagée de réévaluer et d’améliorer le partenariat, en lui insufflant une dimension nouvelle et adaptée aux réalités d’un monde en perpétuel mouvement. S’agissant proprement de l’accord, il a indiqué que les présentes assises paraissent déterminantes pour le Gabon, en ce sens que l’accord devrait contribuer à l’atteinte des trois objectifs. Il s’agit de la facilitation de la circulation des personnes entre les deux pays, le renforcement de la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre l’immigration irrégulière et le soutien des initiatives de co-développement, au profit du développement du Gabon. Aussi, pour le ministre délégué gabonais des affaires étrangères, cet accord parait également déterminant dès lors qu’elle permettra à examiner ensemble, l’état de mise en œuvre de l’accord du 5 juillet 2007 dans sa capacité à favoriser la mobilité des compétences, à renforcer la coopération en matière de lutte contre l’immigration clandestine et à soutenir les actions de co-développement entre la France et le Gabon. Tout en reconnaissant l’effort qui a été fait dans le cadre de la circulation des personnes et des biens, Dominique Guy Noël Nguieno a dit qu’il semble néanmoins indispensable d’examiner au cours de cette rencontre , la possibilité de mettre en place un mode opératoire plus efficient pour une mobilité plus harmonieuse des compétences, et une stratégie de co-développement mieux adaptée, en donnant une meilleure visibilité aux actions bilatérales ou multilatérales à mettre en œuvre en faveur du Gabon. Tout cela, afin de proposer des solutions concrètes, efficaces et durables au défi des flux migratoires régulées par des mécanismes d’aide au retour. Pour terminer, le membre du gouvernement gabonais a réaffirmé l’attachement du président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, à une vision globale des migrations qui intègre les préoccupations de sécurité des gabonais où qu’ils se trouvent ainsi qu’à une maîtrise des flux migratoires et des préoccupations de développement, dans le but de rassurer les migrants qui aspireraient au retour et à la réinsertion. Les travaux, qui ont débuté hier par la signature du relevé des premières conclusions de l’accord, s’achèvent aujourd’hui. Ils sont axés sur les visas, les titres de séjour, la coopération immigration, les migrations professionnelles, la réadmission, la réinsertion, le retour migrants et des actions de co-développement.
15/3/2012, Stéphane Nguéma
Source : Agence gabonaise de presse

La justice belge a définitivement interdit jeudi à la mouvance d'extrême droite belge d'utiliser le nom Front National, à la demande du Front National en France qui souhaitait rompre ses relations avec son homologue belge miné par les divisions.
La Cour d'appel de Liège (sud-est) a confirmé un jugement qui interdisait au Front National belge d'utiliser le nom, le sigle FN et son logo, fixant à 10.000 euros par jour l'astreinte en cas d'infraction, a rapporté l'agence de presse Belga.
La justice avait été saisie par le parti dirigé par Marine Le Pen, qui souhaitait mettre fin à une expérience lancée dans les années 1980 pour faire bénéficier la mouvance belge de la popularité de Jean-Marie Le Pen.
Malgré l'absence de leader charismatique, le FN belge, fondé en 1985, avait réussi à séduire jusqu'à 8% des électeurs de Wallonie (sud) dans les années 1990.
Son audience a depuis fortement reculé et il ne compte plus que quelques élus municipaux. Miné par les luttes intestines, il s'est en outre scindé en plusieurs formations concurrentes qui affirment tous être "le réel FN".
La décision de justice "signifie que le FN belge et ses dissidences n'existent et n'existeront plus en Belgique. Ces derniers militants et partisans sont condamnés à la +groupusculisation+ ou à la disparition politique", a réagi l'Observatoire belge de l'extrême droite sur son site Résistances.be.
Cette association engagée avait mis en lumière, dans plusieurs enquêtes, "les liens du FN réunifié belge avec un groupuscule national-solidariste belge lié en France à des mouvements d'extrême droite dissidents, concurrents et hostiles au Front national français et à sa présidente", rappelle-t-elle.
15 mars 2012
Source : AFP

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a réaffirmé jeudi que le site du parti de Geert Wilders appelant à dénoncer des Européens de l'Est était une "initiative de parti", alors que les députés européens lui ont demandé de le condamner.
"Le gouvernement a toujours souligné que le site est l'initiative d'un parti politique, le PVV", le Parti pour la Liberté du chef de file de l'extrême droite néerlandaise Geert Wilders, indique Mark Rutte dans une lettre envoyée à la chambre basse du Parlement.
"Le site ne reflète en rien les vues ou la politique du gouvernement en matière de migration du travail d'Europe centrale et Europe de l'Est", assure M. Rutte dans le texte, co-signé par le ministre néerlandais des Affaires étrangères.
Le gouvernement n'a pas à "commenter les mesures des partis politiques", poursuit le texte.
Le Parlement européen a adopté jeudi à main levée une résolution commune dans laquelle il "condamne résolument le site internet lancé par le PVV", qui "porte atteinte à la libre circulation des personnes et au droit à la non-discrimination".
Les députés ont par ailleurs "instamment" appelé Mark Rutte, qui n'était pas présent lors du débat qui a eu lieu mardi à Strasbourg, à se "désolidariser" du site.
Le Parti pour la liberté (PVV) avait mis en ligne le 8 février un site incitant les Néerlandais à signaler les "nuisances" qu'ils subiraient au quotidien de la part de ressortissants d'Europe de l'Est ou centrale.
Le gouvernement néerlandais, qui a besoin du soutien du PVV pour détenir une majorité parlementaire, avait dit à plusieurs reprises qu'il ne condamnerait pas l'initiative de Geert Wilders, arguant qu'il s'agissait "du site d'un parti" et non d'un site gouvernemental.
15 mars 2012
Source : AFP

Des défenseurs des droits de l'Homme ont exprimé jeudi leur indignation au lendemain du suicide d'une domestique éthiopienne frappée par un homme, son recruteur selon la presse, une scène qui avait été filmée et diffusée sur une chaîne de télévision libanaise.
Alem Desisa, 34 ans, s'est pendue mercredi avec un drap dans un hôpital psychiatrique libanais, où elle avait été amenée par la police après avoir été frappée il y a trois semaines.
La vidéo, montrant un homme tirant Mme Desisa par les cheveux et la sortant du consulat éthiopien, a provoqué l'indignation dans le pays.
Selon des informations de presse, cet homme est le propriétaire de l'agence de recrutement qui l'avait embauchée.
"La presse parle de +suicide+, mais les conditions qui ont mené à ce geste en font un meurtre", a affirmé dans un communiqué le Mouvement anti-racisme, un groupe local.
Betty Barakat, de l'organisation Caritas, a affirmé à l'AFP avoir été choquée d'apprendre le suicide de Mme Desisa qui était, selon elle, "heureuse et se portait bien lors de ma dernière visite lundi".
Environ 200.000 immigrants travaillent au Liban, principalement venus du Sri Lanka, d'Ethiopie, des Philippines et du Népal.
De nombreux employeurs confisquent leur passeport à leur arrivée au Liban et les gardent enfermés dans les maisons.
Selon un rapport d'Human Rights Watch publié en 2010, quatre travailleurs domestiques se suicident chaque mois au Liban.
15 mars 2012
Source : AFP

Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a rappelé au ministre de l'Intérieur que le placement de jeunes enfants en Centre de rétention administrative (CRA) avait été jugé contraire à la Convention européenne des droits de l'Homme et lui a demandé d'en tirer les conséquences, a-t-on appris jeudi auprès du cabinet de M. Baudis.
Le Défenseur, saisi du cas d'une famille kosovare de cinq enfants de 1 à 9 ans retenue au CRA de Metz, a écrit un courrier à Claude Guéant le 8 mars, a-t-on précisé de même source, confirmant une information de Libération.
"Ce signalement est le premier à m'être transmis postérieurement" à l'arrêt rendu le 19 janvier par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), dit "arrêt Popov", ayant condamné la France pour avoir enfermé une famille kazakhe de deux enfants dans un CRA, écrit M. Baudis.
Le Défenseur rappelle en outre dans son courrier, obtenu par l'AFP auprès de son cabinet, que le règlement intérieur du Conseil de l'Europe lui permet, "en sa qualité de successeur du Médiateur de la République, de veiller à l'exécution des arrêts (de la CEDH) par l'Etat français".
M. Baudis a d'ailleurs rencontré jeudi à Strasbourg le président de la CEDH, Nicolas Bratza, pour évoquer cette question avec lui, a indiqué le cabinet du Défenseur.
Dans son courrier à Claude Guéant, M. Baudis se déclare donc "particulièrement attentif aux conséquences (qu'il) envisage de tirer des conclusions de cet arrêt de la CEDH qui, au demeurant, fait écho à d'autres décisions dans le même sens rendues par certaines juridictions internes".
Aussi, "je sollicite de votre part et dans les meilleurs délais des informations (...) sur les modifications que vous envisagez d'apporter aux pratiques administratives ainsi poursuivies quant au mode d'hébergement des familles accompagnées de mineurs, en particulier d'enfants, dans l'attente d'une reconduite à la frontière", conclut-il.
Le Défenseur n'a pas reçu de réponse mais, bien que sa situation admnistrative ne soit pas résolue, la famille kosovare n'est plus au CRA. Selon le cabinet de M. Baudis, un hébergement d'urgence lui a été trouvé par l'intermédiaire du samu social.
15/3/2012
Source : Libération/AFP

Le Festival de Zagora du film transsaharien, initié par l’association éponyme, entend encourager le développement de l’infrastructure cinématographique dans la ville. Pour ce faire, il mise sur la promotion des rencontres et des débats afin de favoriser l’émergence d’une culture du 7e Art.
Outre les ateliers de formation organisés chaque année en faveur des jeunes cinéphiles de la région, la 9e édition sera marquée par des hommages à des personnalités du 7e Art ainsi que par la projection de films et de documentaires en rapport avec le thème de la rencontre. «En plus des ateliers que nous avons pris l’habitude de réaliser, en faisant appel à des spécialistes du Maroc et de l’étranger pour encadrer nos jeunes en matière de techniques cinématographiques, cette édition sera marquée par un concours de scénarios qui permettra de sélectionner 12 synopsis qui seront départagés par un jury de 5 professionnels. Trois prix seront ainsi décernés. C’est une initiative qui nous tient beaucoup à cœur. D’ailleurs, il y a un suivi, puisque nous avons lancé le tournage des courts métrages primés dans les éditions précédentes», souligne le directeur artistique du Festival, Abdelaziz Khouadir.
L’immigration transitoire est la thématique choisie par les organisateurs. Le but est de débattre des différentes facettes de la question. Un colloque animé par des spécialistes et la projection de plusieurs films et documentaires en rapport avec l’immigration sont au programme. «Le choix du thème reflète notre préoccupation par ce sujet qui commence à poser problème au Maroc. Les choses s’aggravent de plus en plus avec l’installation de ces personnes et avec tout ce que cela entraîne comme complications sur les plans social et économique. C’est d’autant plus important à souligner que le thème choisi n’a jamais été abordé dans le cadre d’autres festivals au Maroc», explique-t-il.
Le Festival international du film transsaharien de Zagora se veut donc un espace d’échange sur des sujets d’actualité. L’année passée, c’est la question de l’environnement qui était au centre des débats. «Nous tablons sur des sujets d’actualité pour intéresser la population locale. Sachant que c’est à travers des rencontres entre les réalisateurs et les équipes de films que l’échange d’idées et d’expériences se fait. Nous privilégions la réflexion sur des thèmes comme celui de l’environnement ou de l’immigration qui sont en relation avec le développement durable et solidaire», indique le directeur artistique du Festival, Abdelaziz Khouadir.
Le staff du Festival international du film transsaharien de Zagora préfère pour le moment ne pas organiser une compétition officielle pour les films.
Il attend une meilleure infrastructure et plus de moyens pour le faire. Les projections donnent l’occasion aux spécialistes du cinéma de débattre de sujets d’actualité.
Concours de scénarios du court
Dans le cadre de la 9e édition du Festival international du film transsaharien de Zagora, l’association Zagora film transsaharien, en collaboration avec ses partenaires, organise le 3e concours de scénarii sur tout sujet en rapport avec la thématique de l’événement. Ce concours est destiné à toute personne intéressée par l’écriture de scénarios dans le genre court métrage (5 à 25 min). Le 30 mars est la date ultime pour envoyer un synopsis d’une demi-page à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Les douze sélectionnés seront encadrés à distance par des professionnels, depuis la phase de l’élaboration d’un conducteur jusqu’à l’achèvement du scénario. Un jury composé de 5 professionnels se chargera de sélectionner les scénarii auxquels seront décernés les trois prix à la clôture du Festival : Prix du meilleur scénario, Prix du meilleur dialogue et Prix spécial du jury.
15 Mars 2012 , Ouafaâ Bennani
Source :  LE MATIN

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, les 17 et 18 mars à Rabat, un séminaire sur la "Science, technologie, innovation et développement solidaire: quelle contribution des compétences marocaines du monde",.
Cette rencontre s'assigne pour objectifs le partage de la réflexion et des expériences des compétences d'ici et d'ailleurs sur la mobilisation de la Diaspora d'origine marocaine, en relation avec les besoins identifiés par différentes études menées au niveau national , indique jeudi le conseil dans un communiqué .
Les recommandations de ce séminaire permettront de proposer les éléments d'une politique nationale intégrée et rénovée de mobilisation des compétences marocaines du monde, qui tienne compte des leçons apprises ces vingt dernières années et des données actualisées de l'environnement national et international, ajoute le CCME.
15/3/2012
Source : MAP

Le tout premier Salon pour les immigrants. Plus de 80 exposants attendus. Des recruteurs sur place (apportez votre CV). Tous les services sur mesure ...Du 18 et 19 mai 2012 au Palais des congrès de Montréal…Suite

Récemment, M. Arno KLARSFELD, directeur de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), a soutenu le projet de construction d’un mur entre la Grèce et la Turquie pour empêcher migrants et demandeurs d’asile de pénétrer dans l’espace européen.
La construction d’une barrière physique ne dissuadera pas les personnes mais, au contraire, elle aura surtout pour conséquence de les contraindre à utiliser des voies plus dangereuses.
Pour Amnesty International, ce dispositif risque d’empêcher l’accès au territoire de la Grèce pour des personnes en recherche de protection parce que fuyant des persécutions. Dans ce cas, ce serait une violation du principe de non refoulement, garanti par la convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés et la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
En janvier 2011, le ministre de la Protection des citoyens, Christos Papoutsis, a proposé la construction d’un mur le long d’une partie des 206 kilomètres de frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie, dans le but de lutter contre le flux des migrations irrégulières.
En août 2011, le ministre de la Protection des citoyens a publié les plans de construction. Il est envisagé de construire, sur une distance d’environ 10 km, deux murs parallèles constitués de fil barbelé renforcé et fixés sur des piliers, d’une hauteur de 2,5 m à l’extérieur et 3 m à l’intérieur. Du fil barbelé sera également déployé entre les deux murs. Ce projet devrait être terminé fin 2012, pour un budget de 5 ,5 milliards d’euros. La rivière Evros est la frontière naturelle entre la Turquie et la Grèce, les 10 km correspondent à la portion où la rivière ne constitue pas une frontière (près du village de Kastanies).
Amnesty International s’inquiète également d’informations reçues quant à la construction d’une tranchée de 7 mètres de profondeur remplie d’eau sur 120 kilomètres dont l’existence pourrait entraîner une augmentation du nombre de victimes parmi les migrants et les demandeurs d’asile cherchant à franchir la frontière de façon irrégulière en traversant la rivière.
D’après les autorités il s’agirait d’une tranchée antichar servant des objectifs militaires et qui servira également à réduire les risques de crue de la rivière Evros.
14/3/2012
Source : Amnesty In

''Moins d’immigrés, une France faible'', affirment des personnalités peu suspectes d'extrémisme débridé. Le bilan social de l'activité des migrants parmi nous s'avère positif pour le pays? Peu importe! Il faudrait, nous dit-on, les rejeter à la mer. Pas facile. Alors, faute de mieux, on grignote, on rabote sur les quelques aides sociales à leur portée.
Parlons chiffres, c'est de saison: " Au total, le bilan des coûts et des contributions des migrants au financement de la protection sociale produit un bilan positif de 3,9 milliards d’euros". C'est dans une récente tribune du JDD signée, entre autres, par l'ancien Haut-Commissaire aux solidarités actives et un député UMP. cette affirmation s'appuie sur une étude réalisée en 2010 par l'Université de Lille pour le compte du ministère des Affaires sociales, et toujours pas démentie, ni démontée. L'auteur du rapport commente ces résultats en ces termes : “Il s’agit d’un processus historique lié à la structure de la population immigrée, majoritairement jeune. Comme ils sont peu qualifiés, les immigrés sont très souvent au chômage. Mais ils dépensent aussi beaucoup et sont très entreprenants. Les pensions que nous versons aux retraités sont plus que compensées par la consommation et les cotisations sociales que paient les plus jeunes, parmi lesquels on trouve des gens très dynamiques.” Et pourtant...
Les étrangers en séjour irrégulier peuvent, sous certaines conditions, bénéficier de l'Aide Médicale d'Etat (AME). Depuis quelque temps, ils doivent acquitter pour cela un droit annuel de 30 euros. Ces 30 euros sont évidemment un barrage: encore plus nombreux seront ceux qui ne pourront plus se faire soigner".
Du côté de leur localisation, la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) de Paris modernise ses procédures: deux de ses centres sont maintenant réservés aux demandeurs d'AME et interdits au reste de la population! L'ODSE, Observatoire du droit à la santé des étrangers, dénonce: Sous couvert de la crise, la CPAM de Paris sacrifie les Sans-papiers: ”la CPAM fait le choix brutal de la stigmatisation et de l’exclusion des soins au détriment de la santé de tous et des finances publiques.” Tout est à lire dans le décompte implacable de l'ODSE: les files d'attente dès le milieu de la nuit, le pré-contrôle des dossier par les vigiles, la pression sur les agents de la caisse, qui ne peuvent plus remplir normalement leurs fonctions, les délais de traitement excessifs, les pertes de dossiers. Et, par dessus tout, les conséquences pour la santé: ”de plus en plus de personnes en rupture de soins viendront, en dernier recours, rejoindre les salles d’attente des urgences hospitalières déjà saturées. Elles se présenteront dans un état de santé dégradé qui coûtera plus cher à la collectivité.”
Le GISTI renchérit dans la dernière livraison de sa revue Pleins droits Les bureaux de l'immigration: "Si on ne peut s’étonner que les pratiques des administrations en charge du contrôle de l’immigration se soient durcies sous l’effet de politiques de plus en plus répressives, on aurait pu penser que celles « relevant du droit commun » (assurance maladie, inspection du travail, agences régionales de santé, aide sociale à l’enfance, etc.) resteraient à l’écart de ce vaste mouvement qui tend à dénier les droits des étrangers. Or, sous la pression du ministère de l’intérieur notamment, les services se mettent au pas en se cachant derrière l’étendard de la « chasse aux fraudeurs »." Et de détailler la chasse à la fraude, qui mettrait en péril notre modèle social, la tentative d'entrainer les inspecteurs du travail dans un rôle de police, le tri pseudo-scientifique entre vrais et faux mineurs isolés si, en plus, ils sont étrangers, le soupçon ciblé de la sécu, les tentatives de contrôle administratif de l'évaluation par les médecins de l'état de santé des étrangers malades, l'éligibilté au RSA conditionné à 5 ans de séjour régulier avec autorisation de travail, disposition déclarée discriminatoire par la HALDE.
Quant aux vieux travailleurs migrants, une fois épuisée leur force de travail, l'accès à leurs droits sociaux est un scandaleux parcours d'obstacles.
Les Caisses d'Allocations Familiales (CAF) sont particulièrement incitées à restreindre leurs prestations, s'en prenant en particulier aux enfants élevés dans les familles en séjour régulier, mais nés hors de France. Depuis un arrêt de la Cour de Cassation du 3 juin 2011, les bambins de l'immigration choisie par leurs parents venus vivre avec nous, mais subie par l'administration, n'ouvrent plus de droits aux allocations familiales; ces enfants, qui deviendront français si on ne les rejette pas à la mer avant, auront été privés dès le début de la solidarité de leurs concitoyens.
Les étrangers ne sont pas les seuls à pâtir de ces brutalités sociales. En effet, comme l'écrivent les auteurs de la tribune du JDD, "c'est la cohésion sociale qui est menacée quand on fait croire à l'opinion publique que les immigrés sont responsables de maux qui nous appartiennent, et qu'il nous appartient de résoudre." On assite à une offensive d'appauvrissement des plus fragiles. N'hésitons pas à généraliser l'explication proposée sur le site de la Mutualité Française à propos de l'attaque contre les mutuelles de santé: ”Il semble clair que toutes ces manœuvres relèvent à la fois de l'improvisation et de la volonté d'essayer de dissimuler un certain nombre d'échecs patents.”
Mais...
Une ordonnance du Conseil d'État du 10 février 2012 a confirmé que le Droit à l'hébergement d'urgence s'adresse à toute personnes sans abri, quelque soit sa situation administrative, que sa mise en œuvre est une obligation de l'État. Selon la loi, toute personne hébergée doit être maintenue jusqu'à une orientation vers un hébergement stable, de soin ou un relogement.
Pour concrétiser ce droit nouveau, des associations et syndicats tels que DAL, LDH, Syndicat de la magistrature, Syndicat des Avocats de France, Solidaire, Sud santé sociaux, RESF, ACDL, CAL, CNAFAL, Fondation Copernic, Union Syndicale de la psychiatrie, Advocacy, ... lancent le 14 mars 2012 un site de ressource juridique, le 115 juridique", pour ”aider les sans-abri, quelle que soit leur situation administrative, à faire valoir leur droit à être hébergés, jusqu’à leur orientation vers une structure de soins, de stabilisation, ou vers un relogement, conformément aux dispositions du code de l’action sociale et des familles.”
14/3/2012, Martine et Jean-Claude Vernier
Source : Médiapart

Jihan Namrouch ne parvient pas à terminer sa phrase, trahie par l'émotion. «Je ne comprends pas. J'étais excellente, j'avais les bons diplômes, un bon emploi, mon entreprise était contente de mon travail...» Cette jeune Marocaine de 27 ans fait partie de ces diplômés étrangers très qualifiés empêchés de travailler en France et désormais menacés d'expulsion. Mardi, dans un amphi de la Sorbonne, à Paris, était organisée une troisième cérémonie de parrainage.
Depuis décembre, des personnalités de tous bords s'engagent aux côtés de ces jeunes pour les aider dans leurs démarches et tenter de débloquer leur situation. Du piston, faute de mieux, se désole l'avocate Elise Schor, présente dans la salle et épaulant plusieurs jeunes. «C'est la seule voie qui marche malheureusement aujourd'hui. Sur le terrain juridique, rien ne bouge. C'est triste à dire mais nous n'avons aucun succès.»
A l'origine des blocages : la fameuse circulaire Guéant du 31 mai 2011 qui durcit les conditions pour les étrangers hors Union européenne souhaitant passer du statut d'étudiant à celui de salarié. De nombreux jeunes aux parcours exemplaires se sont ainsi vu refuser une première expérience professionnelle en France.
«La deuxième circulaire ? De la poudre aux yeux»
Face à l'importante mobilisation, le gouvernement a publié un deuxième texte le 12 janvier, censé améliorer les choses. «De la poudre aux yeux. Il n'y a aucune tendance globale d'amélioration. A notre connaissance, 500 cas ne sont toujours pas débloqués», indique Fatma Chouaieb, porte-parole du Collectif du 31 mai qui représente ces diplômés déçus. La preuve encore mardi soir, avec plusieurs cas plus ubuesques les uns que les autres.
On fait la connaissance de Li Huang, une Chinoise de 29 ans, parlant couramment français et anglais. Quatre ans d'expérience dans le marketing à Pékin, elle choisit la France pour parfaire son CV avec un MBA à l'école de commerce de Grenoble. 24 000 euros l'année – «vous imaginez l'investissement que cela représente pour moi». A la sortie, elle est embauchée par une multinationale souhaitant s'implanter en Chine. C'était sans compter les excès de zèle de la préfecture: sa demande de changement de statut pour passer du visa étudiant à salarié a été refusée, sans raison valable. «Je n'ai pas compris. En fait, je suis vraiment choquée, dit-elle dans un français presque impeccable. M'empêcher de travailler, cela n'a vraiment aucun sens. Mes amis qui ont fait MBA aux Etats-Unis ou ailleurs, on fait tout au contraire pour qu'ils restent dans le pays. Moi, on me chasse.»
Monte ensuite sur l'estrade Meriem Kadari, 27 ans, Algérienne, très engagée au sein du collectif. Elle est arrivée en France il y a sept ans pour faire des études de communication. En juin dernier, elle obtient haut la main son diplôme, décroche un CDI dans la foulée et dépose sa demande de changement de statut à la préfecture. Les mois défilent, pas de réponse. Fatiguée d'attendre, son entreprise la licencie fin octobre. Elle reçoit finalement une réponse de la préfecture la veille de Noël. Sa demande est acceptée. Soulagée, elle se met à la recherche d'un nouvel emploi, cale des entretiens d'embauche... Avant d'être à nouveau coupée dans son élan. «Quand je suis allée chercher mon titre de séjour à l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration, ndlr), ils ont refusé de me le donner au motif que je n'avais plus de travail. Je suis au bord de craquer. Je me retrouve sans papiers, sans ressource, sans rien.» A ses côtés, appelé à lui donner un coup de main, le journaliste Serge Moati. Furieux. «Ce n'est pas la France que j'ai appris à aimer. Je trouve ça insensé, indigne, minable. Il n'y a pas de mot.»
«Les services de la préfecture, c'est Kafka au cube»
Chacun à leur façon, les parrains et marraines accompagnent les jeunes dans leurs démarches, faisant marcher au besoin leur réseau. Mardi soir, dans la nouvelle promo de personnalités appelées en renfort, on trouvait : Serge Moati donc, l'ex-présidente d'Areva, Anne Lauvergeon (aujourd'hui présidente du conseil de surveillance de «Libération»), l'architecte Michel Cantal-Dupart en «lutte contre la bêtise», la sociologue Dominique Schnapper et les journalistes Olivier Barrot et Elisabeth Quin. Récidiviste dans l'exercice, le sociologue Christian Baudelot, raconte sa première expérience : «J'ai aidé une brillante Bolivienne. Je me suis agité, j'ai appelé je ne sais pas combien de fois la préfecture, envoyé tout un tas de lettres... Les services de la préfecture, c'est Kafka au cube. Tout est fait pour les écœurer et les décourager. Le plus terrible, c'est l'arbitraire des guichetiers.»
L'histoire de Mohamed Ali Asfar est sur ce point révélatrice. Il a 24 ans, élancé, souriant, Mauritanien et ingénieur. Il raconte: «J'avais postulé dans des universités du monde entier, j'ai choisi la France car c'est un pays que j'ai toujours admiré. J'étais encore en stage de fin d'études quand j'ai pris rendez-vous à la préfecture. Je préférais m'y prendre à l'avance, mon entreprise me proposait de m'embaucher. Le jour de l'entretien, l'agent de préfecture me dit : si vous voulez rester en France, il faut que vous signez là, ce papier, vous engageant à quitter le territoire dès la fin du stage. Je n'avais pas le choix, j'ai signé.» C'était en août dernier. Depuis, il est dans l'attente d'un recours, empêché de travailler. «Mon employeur a besoin de moi, il m'attend.» Combien de temps encore ?
14/3/2012, Par MARIE PIQUEMAL
Source : Libération

La Conférence des Responsables de Culte en France (CRCF), qui s’est réunie mercredi, "s’élève contre toute instrumentalisation des religions dans le débat démocratique", indique un communiqué à l'issue de cette réunion .
La CRCR "n’entend pas revenir maintenant sur les polémiques inquiétantes et stigmatisantes à propos des pratiques religieuses alimentaires. Le moment venu, elle proposera une réflexion large et informée, sur le sens des rites et des pratiques religieuses dans notre société".
Lors de cette réunion, la CRCF a évoqué les prochaines élections "parce qu’il s’agit de choix majeurs pour l’avenir de notre pays et que les vrais enjeux sont nombreux : éducation, emploi, croissance, pauvreté, cohésion nationale, environnement, finances publiques, gouvernance européenne et mondiale, promotion de la paix …". "Avec nos concitoyens, croyants ou non, nous souhaitons que le débat en cette phase active de la campagne électorale, soit à la hauteur de ces enjeux", conclut le communiqué.
Ont été présents à la réunion, les membres de la CRCF:
Le Cardinal André VINGT-TROIS, président de la Conférence des Évêques de France --- Accompagné de Mgr Laurent ULRICH, vice-président de la Conférence des Évêques de France
Le Pasteur Claude BATY, président de la Fédération protestante de France --- Accompagné du pasteur Laurent SCHLUMBERGER, membre du Conseil de la Fédération protestante de France, président du Conseil national de l’Église réformée de France
Le Métropolite EMMANUEL, président de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France (représenté aujourd’hui par Mgr Nestor) --- Accompagné du Métropolite Joseph, membre de l’Assemblée des Evêques orthodoxes de France et de M. Carol SABA, porte-parole de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France
Le Grand Rabbin Gilles BERNHEIM, Grand Rabbin de France --- Accompagné du rabbin Moshé LEWIN, porte-parole du Grand Rabbin de France (Participait aujourd’hui également M Joël MERGUI, président du Consistoire Central)
M. Mohammed MOUSSAOUI, président du Conseil français du culte musulman --- Accompagné de M. Anouar KBIBECH, secrétaire général du Conseil français du culte musulman
Le Révérend Olivier WANG-GENH, président de l’Union bouddhiste de France.
La CRCF a été créée le 23 novembre 2010. Elle regroupe six instances responsables du Bouddhisme, des Églises chrétiennes (Catholique, Orthodoxe, Protestante), de l’Islam et du Judaïsme. Cette initiative est justifiée par la volonté des responsables de culte en France d’approfondir leur connaissance mutuelle, par le sentiment de contribuer ensemble à la cohésion de notre société dans le respect des autres courants de pensée, et par la reconnaissance de la laïcité comme faisant partie du bien commun de notre société.
14 Mars 2012,  Hasna Daoudi
Source : Atlas info

Nouveau rebondissement dans l’affaire kafkaïenne Rachid Alamin. Un quotidien français a révélé ce matin que le jeune MRE, Rachid Alamin,  emprisonné depuis quatre mois à Tétouan porte les même prénoms et noms que… son oncle. Lors de son arrestation pour un trafic de cannabis, l’oncle a tout simplement accusé son neveu MRE d’être le trafiquant de drogue. Les explications.
C’est une histoire à rendre fou et digne d’un scénario de Francis Véber. Dans un article paru ce mercredi 14 mars, la Voix du Nord révèle que le Français d’origine marocaine Rachid Alamin est en fait le neveu du Marocain arrêté en 2009 pour trafic de drogue. Ceci explique pourquoi les deux hommes ont le même nom de famille.
Pour rappel, le jeune Français d’origine marocaine, vivant à Halluin, est emprisonné depuis quatre mois à Tétouan, accusé d’avoir trempé dans une affaire de stupéfiants. Mais le jeune homme âgé de 29 ans clame son innocence affirmant que la police marocaine l’a confondu avec un autre Rachid Alamin. Il avait d’ailleurs décidé de se rendre aux autorités marocaines pour prouver sa bonne foi et son innocence.
Cependant son oncle est une personne « qu'il connaît à peine, qu'il a vu deux ou trois fois dans sa vie », précisent des membres de la famille du MRE au quotidien nordiste. « Pour des raisons qui demeurent mystérieuses, cet oncle qui vit entre le Maroc et l’Espagne a volontairement désigné son neveu alors qu’il état interrogé sur un trafic de cannabis », ajoute le journal. L’oncle avait été arrêté en 2009 suite à un mandat d'arrêt international et avait purgé une peine de prison d’une dizaine de mois. Aujourd’hui, il est libre et ne peut être condamné deux fois pour les mêmes actions.
Question d’honneur
Mais la grande question dans cette affaire est pourquoi la famille n’a pas révélé, dès le départ, à la presse que les deux Rachid faisaient partie de la même famille ? La raison est simple : la famille du jeune homme a eu peur que cette affaire ne lui apporte honte et déshonneur et ne voulait pas voir son nom mêlé à celui d’un trafiquant de drogue. C’est pourquoi elle a tenu secret ce lien familial. Yabiladi a tenté de joindre cet après-midi le comité de soutien au jeune Rachid Alamin pour en savoir plus, mais sans succès.
De son côté, la justice marocaine est au courant de ce lien familial. Le tribunal de Tétouan a d’ailleurs exigé une confrontation entre les deux hommes lors d’une audience prévue le 23 mars prochain. L’oncle pourrait ne pas y assister, surtout que d’après la famille Alamin, l’oncle ne se soucie guère du sort de son neveu. L’avocat du jeune MRE garde néanmoins espoir. Il affirme que son client pourrait être libéré le 23 mars, même en l’absence de son oncle. En attendant la prochaine audience, la mobilisation se poursuit à Halluin. Des amis et proches de la famille réunissent actuellement des papiers administratifs et des photos datant de juillet 2009 pour prouver que le jeune Rachid Alamin était bel et bien en France et non au Maroc à cette date.
14/3/2012
Source : Yabiladi

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