mardi 9 juillet 2024 00:26

En meeting à Marseille, le candidat socialiste François Hollande s'est engagé mercredi soir, s'il est élu à l'Elysée, à mettre un terme au vocable de "zone urbaine sensible", qu'il juge stigmatisant, proposant pour les quartiers défavorisés des politiques publiques "renforcées".
Voulant tourner en dérision le "plan Marshall" pour les banlieues promis en 2007 par Nicolas Sarkozy, François Hollande a prononcé au passage une phrase maladroite mettant en doute les connaissances historiques des habitants des quartiers défavorisés. "Je ne propose pas je-ne-sais-quel plan Marshall pour les banlieues. Personne ne sait d'ailleurs dans les banlieues qui était le général Marshall, même si c'était un homme estimable", a déclaré le candidat socialiste lors d'un grand rassemblement à Marseille.
Il s'agissait de son premier meeting depuis celui de Nicolas Sarkozy à Villepinte (Seine-Saint-Denis) dimanche.
Dans la cité phocéenne, François Hollande a présenté ses propositions pour les quartiers défavorisés. Rappelant que six millions de Français vivent dans des ZUS (zones urbaines sensibles), il a promis de mettre "un terme au zonage qui est une stigmatisation". "Qui a envie de vivre dans une zone?" a-t-il demandé.
"La République, elle ne connaît pas les zones, elle ne connaît que les territoires, que les citoyens, égaux en droits et en devoirs. Il n'y a qu'une seule France", a plaidé le député de Corrèze.
Dans les quartiers défavorisés, les politiques publiques seront "amplifiées, renforcées, démultipliées", a affirmé François Hollande. "Dans les quartiers, la République sera de retour après le mois de mai".
Evoquant par ailleurs les mères d'origine étrangère qui élèvent seules leurs enfants et qui ont du mal à les aider à faire leurs devoirs, il a promis que serait mis en place "un réseau d'aide aux parents isolés pour favoriser l'apprentissage de la langue française".
Grâce aux moyens de l'Education nationale, des conseils généraux, des Caisses d'allocations familiales et des associations de parents, ce réseau permettra d'"aider les parents pour qu'ensuite ils puissent aider leurs propres enfants".
"L'apprentissage du français, de l'expression française, sera une priorité pour moi, en particulier dans les quartiers où vivent de nombreux enfants issus de l'immigration", a déclaré François Hollande. Les inégalités apparaissent au début de la scolarité, a-t-il expliqué: "c'est à l'école avec le français que tout se joue, très tôt".
Pour aider les jeunes des quartiers en difficulté, il a promis d'affecter les 150.000 emplois d'avenir de son programme présidentiel "exclusivement dans les quartiers où il y a du chô mage". Auparavant, il indiquait qu'il les affecterait "en priorité" dans ces quartiers.
François Hollande a une nouvelle fois défendu son "contrat de génération" qui permettra à un employeur embauchant un jeune en CDI tout en conservant un senior jusqu'à la retraite de bénéficier d'une "double exonération de charges".
Il a répété qu'il multiplierait par cinq les sanctions contre les communes ne respectant pas leurs obligations en matière de logement social.
14/3/2012
Source : AP

Le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU a mis en garde mercredi contre une possible arrivée en Italie d'immigrés syriens fuyant les violences dans leur pays, demandant à Rome de préparer un centre d'accueil sur l'île de Lampedusa.
"Les Syriens sont en train de fuir. Plus d'un millier d'entre eux sont déjà arrivés en Libye, en même temps que d'autres personnes qui continuent à s'enfuir de pays comme la Somalie", a déclaré Laura Boldrini, porte-parole du HCR en Italie, au cours d'une conférence de presse à Rome.
"Nous ne pouvons pas attendre un flux constant de réfugiés arrivant sur les cô tes de l'Italie avant de proclamer l'urgence, le gouvernement doit agir maintenant pour préparer Lampedusa à l'arrivée par bateaux de nouveaux immigrés en provenance de la Libye", a-t-elle ajouté.
Le port de Lampedusa, sur la petite île du même nom, est la principale porte d'entrée dans l'Union européenne pour les immigrés en provenance de plusieurs pays d'Afrique du Nord, comme la Tunisie, la Libye ou même l'Egypte.
L'Italie avait fermé en septembre 2011 le centre d'accueil qui existait sur cette île après une émeute d'immigrés tunisiens qui avaient mis le feu au bâtiments pour protester contre leur long séjour sur l'île.
Mme Boldrini a lancé sa mise en garde alors que le documentaire "Mer interdite" racontant le refoulement vers la Libye en 2009 d'immigrés interceptés en pleine mer en provenance de ce pays sort dans des salles de cinéma italiennes.
Le documentaire utilise des vidéos réalisées grâce à des téléphones portables montrant un groupe de quelque 200 réfugiés érythréens et somaliens embarquant pour l'Italie.
Entassés sur une embarcation en mauvais état, ils chantent des prières pour garder le moral alors que l'eau et la nourriture viennent à manquer. Des cris de joie éclatent lorsque les autorités italiennes arrivent, mais tous sont renvoyés, y compris les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées.
"Vous nous jetez dans les mains d'assassins, de cannibales", crie un Erythréen désespéré alors que le bateau regagne Tripoli.
En février, la Cour européenne des droits de l'homme a sanctionné l'Italie pour avoir renvoyé des demandeurs d'asile potentiels dans le cadre d'un accord controversé entre l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et l'ex-leader libyen Mouammar Kadhafi.
Le co-réalisateur du film, Andrea Sorge, espère que le film - qui sort jeudi dans quelques salles de Rome et du nord de l'Italie - éveillera l'intérêt des Italiens, qui jusqu'à présent ont largement ignoré la politique italienne en matière d'immigration.
14/03/2012
Source : AFPF

François Hollande s'est engagé, s'il était élu à l'Elysée, à ne plus placer, dès le mois de mai, les enfants d'immigrés clandestins en centre de rétention, dans une lettre à des associations.
"Je veux prendre l'engagement, si je suis élu à la présidence de la République, à mettre fin dès mai 2012 à la rétention des enfants et donc des familles avec enfants", écrit le candidat socialiste.
Dans ce courrier daté du 20 février, M. Hollande répondait à l'Observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE) et au Réseau éducation sans frontières (RESF) qui ont lancé le mois dernier une pétition "pour que cesse immédiatement et définitivement l'enfermement des enfants et mineurs étrangers".
"Des alternatives existent, comme l'assignation à résidence. De nouvelles solutions pourraient être imaginées, en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés (magistrats, associations, avocats) afin de déterminer les choix les plus adaptés aux situations réelles", suggère M. Hollande.
Selon lui, "la protection de l'intérêt supérieur des enfants doit primer, comme nous le rappellent de nombreuses conventions internationales que la France a signées, et en particulier la Convention européenne des droits de l'homme et la convention internationale de l'enfant.
Selon un rapport publié fin 2011 par cinq associations (Assfam, Cimade, Forum réfugiés, France Terre d'Asile et Ordre de Malte), 500 mineurs, dont "356 enfants accompagnés d'au moins un de leurs parents (178 familles)" ont été retenus en 2010 dans les centres de rétention administrative (CRA) où sont placés les étrangers en attente de reconduite. Parmi eux, 86% étaient âgés de moins de 13 ans.
Le 19 janvier, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné la France pour avoir enfermé une famille kazakhe en attente d'expulsion dans un CRA inadapté pour leurs deux très jeunes enfants.
S'agissant des enfants placés en zone d'attente où sont maintenus les étrangers arrivés irrégulièrement à la frontière, M. Hollande s'est seulement engagé à la recherche de "solutions adaptées" parce que "le contrôle de nos frontières et de l'entrée sur notre territoire reste évidemment nécessaire".
"La responsabilité m'oblige à dire que, pour les étrangers dont la situation est irrégulière et ne correspondra pas à une régularisation possible, des procédures d'éloignement seront réalisées" mais "dans le respect du droit et non pas dans le cadre d'objectifs chiffrés de façon absurde et dangereuse", a affirmé M. Hollande.
14/3/2012
Source : Le Parisien/ Le Parisien/ AFP

La non prise en compte des discriminations cumulées par le dispositif juridique (qui demeure monocritère) et leur quasi-invisibilité dans le contentieux juridique incite à en faire un enjeu prioritaire.

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), organise les 17 et 18 mars 2012, à Rabat, une rencontre internationale, sous le thème : "Science, technologie innovation et développement solidaire : Quelle contribution des compétences marocaines du monde ?"…Suite

Le Parlement britannique a soulevé mardi des craintes que la Grande-Bretagne pourrait être forcée de faire face a une nouvelle vague de travailleurs immigrés, si les contrô les aux frontières ne sont pas resserrées.
Mark Pritchard, responsable d'un Comité parlementaire des Conservateurs, a réclamé davantage de mesures de la part du gouvernement pour réaliser son engagement à freiner l'afflux de l'immigration.
"Il y a beaucoup de discours musclés sur l'immigration, mais pas d'efforts suffisants pour faire baisser le nombre de migrants", a-t-il déclaré. Selon lui, peu de choses ont été faites pour lutter, entre autres contre les abus liés au regroupement familial, aux visas de travail et touristiques.
D'après lui, la montée du chômage dans l'Union européenne (UE) pourrait déclencher une nouvelle vague de migration vers la Grande-Bretagne. Les espoirs du gouvernement de réduire la migration nette en Grande-Bretagne à quelques dizaines de milliers à l'horizon 2015, ont subis récemment un nouveau coup à la lumière des derniers chiffres publiés par l'ONS.
Le gouvernement a fixé à 20.700, le quota de visa qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers", à l'horizon 2015.
Cependant, en l'espace d'une année seulement, 250.000 nouveaux migrants sont entrés au Royaume-Uni, suscitant de sérieuses interrogations sur la capacité du gouvernement d'atteindre ses objectifs en la matière.
13/03/2012
Source : Agence de presse algérienne

"Espana-Marruecos: Heridas sin cicatrizar" (Espagne-Maroc : plaies non cicatrisées) est le titre d'un essai sociologique sur l'image du Maroc véhiculée par les médias espagnols, paru dernièrement en Espagne et qui a été présenté, lundi soir à Madrid.
Ecrit par le journaliste-sociologue marocain, Mohamed Boundi, l'ouvrage épluche le discours des médias espagnols et le traitement qu'ils réservent au Maroc et aux questions s'y rapportant, tout en essayant d'expliquer les causes derrière la persistance dans l'imaginaire collectif espagnol d'un ensemble de préjugés, stéréotypes et images déformées de la société et de la réalité marocaines.
L'objectif principal de cet ouvrage (Edition Diwan, 304 pages), selon son auteur, est l'étude de la construction de l'image que les médias espagnols communiquent à l'opinion publique de leur pays en relation avec le Maroc à travers différentes lignes éditoriales et approches idéologiques.
L'étude se divise en quatre chapitres construisant une argumentation commune. Le premier présente le cadre théorique permettant de déceler le rôle des moyens de communication de masse en rapport avec le sujet traité. Le deuxième chapitre explique la situation de "déséquilibre" qui a marqué plus d'un siècle et demi de l'histoire des relations maroco-espagnoles. Pour l'auteur du livre, cette étape se caractérise par le renforcement des stéréotypes à l'égard des Marocains dans les manuels scolaires, la littérature, la presse, le cinéma et les discours politiques.
Dans le troisième chapitre, l'auteur opte pour l'analyse du contenu des journaux espagnol à tirage national dans le but de vérifier le degré de persistance de certaines perceptions négatives du Maroc dans la presse locale, particulièrement dans les moments de tensions bilatérales.
Durant les périodes de tension, relève l'auteur, la presse espagnole enregistre un haut niveau de production d'éléments informatifs, interprétatifs et graphiques relatifs au Maroc, se rapportant à des questions considérées comme des foyers de tensions entre les deux pays.
Dans le dernier chapitre, l'auteur recourt à d'autres techniques de la recherche sociologique et à des ressources méthodologiques, tels les sondages d'opinion, pour pouvoir aboutir à une idée globale sur les effets de la crise dans les relations bilatérales et le comportement des acteurs sociaux et politiques en Espagne.
Dans les conclusions de cette étude, l'auteur soutient qu'en dépit des bonnes intentions au niveau officiel, "les germes de tension et le climat de crispation dominent en permanence les rapports politiques entre Rabat et Madrid".
Toutefois, au niveau social, la situation est différente et les contacts entre les deux sociétés civiles sont exemplaires. A l'exception de cas isolés, les rapports de convivialité n'ont pas été affectés par des comportements collectifs racistes ou xénophobes à l'égard des immigrés marocains, explique-t-il.
Boundi relève, dans le même contexte, que l'étude du rô le des mass-media est très utile pour le rapprochement de l'opinion publique à la réalité de chacun des deux pays.
S'exprimant lors de la présentation de cet ouvrage, la présidente de la Fédération des associations de journalistes d'Espagne (FAPE), Elsa Gonzalez, a qualifié le livre de "source importante" de connaissances et d'informations sur certains faits marquants de l'histoire commune contemporaine de l'Espagne et du Maroc.
Le livre de ce journaliste-sociologuqe, qui présente des données "importantes" sur l'image véhiculée par les médias espagnols du Royaume, peut être d'une grande utilité pour les journalistes ou les chercheurs espagnols désireux de travailler sur une thématique concernant le Maroc, a-t-elle ajouté.
L'historien espagnol et chercheur en sciences sociales, Candido Monzon, a relevé que cet assai analyse certains stéréotypes, devenus des préjugés, marquant les relations hispano-marocaines, toute en se focalisant sur leurs origines.
"Outre le fait qu'il part de faits réels, ce qui est intéressant dans le livre de Boundi c'est qu'il ne s'est pas contenté uniquement d'un diagnostic de la situation de l'image du Maroc en Espagne, mais qu'il a essayé d'offrir des solutions et des possibilités" pour remédier à cette situation, a-t-il fait observer.
Victor Morales Lezcano, historien et écrivain espagnol, a affirmé que ce livre fait partie de ces ouvrages qui ne laissent pas le lecteur indifférent et qui suscitent chez lui une certaine réaction, mettant en exergue l'effort déployé par l'auteur marocain dans cette étude. 13/03/2012
Source :  MAPF

Après avoir participé en 2010 au Salon professionnel de la 1pusique du monde (WOMEX) et au Festival Roskilde en 2011, le groupe amazigh Oudaden sera au Danemark pour deux concerts exceptionnels les 15 et 16 mars 2012...Suite

Le Centre islamique de développement du commerce et Expo Center Sharjah initient le premier Salon spécialement dédié au halal. Une occasion pour l'industrie agroalimentaire nationale de se positionner sur un marché de 1,6 milliard de consommateurs…Suite

LA crise du transport maritime de passagers entamée en début d'année risque de marquer pour longtemps le secteur. Les dommages collatéraux s'enchaînent et l'un des plus fatals reste la réduction drastique de 1' offre de transport au niveau du détroit...Suite

Les actes du colloque international sur le thème "Repenser l'Atlantique" organisé le 13 octobre 2010 à Montréal dans prolongement de l'"Initiative tricontinentale atlantique" du Haut Commissariat au Plan (29 et 30 mai 2009 à Skhirat) viennent d'être publiés sous la direction du directeur de l'Institut d'études internationales de Montréal, Dorval Brunelle.
L'ouvrage compile les communications (une vingtaine) des différents intervenants au Colloque qui ont été regroupées autour de trois axes : commerce, immigration et sécurité, et défense. Les contributions à ce recueil sont précédées du discours inaugural du Haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami qui a présidé la séance d'ouverture du colloque "Repenser l'Atlantique".
Dans l'introduction de cet ouvrage de 441 pages publié aux éditions Bruylant, M. Brunelle indique que ce livre "nous invite à réfléchir sur les facteurs qui, en début du 21-ème siècle, ont une incidence sur l'évolution des échanges matériels, immatériels et symboliques à l'intérieur ou à la grandeur de l'espace Atlantique".
Il rappelle que le Haut commissaire au plan a affirmé à l'ouverture du colloque que "la transversalité atlantique recèle des synergies insoupçonnées et offre des opportunités de co-développement particulièrement adaptées à la conjoncture actuelle et à des questions globales, le changement climatique et la biodiversité, la sécurité maritime, les migrations, le terrorisme et les trafics de tous genres".
M. Lahlimi, ajoute-t-il, avait "plaidé pour un engagement actif en faveur de la promotion d'un co-développement tricontinental capable de transcender les clivages Est-Ouest et Nord-Sud, et capable surtout d'aller au-delà des paradigmes idéologiques et stratégiques qui les ont pendant longtemps entretenus".
Le premier chapitre de cet ouvrage consacré au commerce, traite du phénomène de la multiplication des accords commerciaux négociés ou en cours de négociation à l'intérieur de l'espace atlantique. Le deuxième porte sur l'immigration, les flux migratoires et leurs incidence sur les pays d'accueil tout autant que sur le pays d'origine, en termes politiques culturels, sociaux ou économiques. Le troisième et dernier chapitre, qui aborde la question de la sécurité et défense, s'articule autour de l'expression de "communauté atlantique", mise à l'ordre du jour au lendemain de la 2-ème guerre mondiale, lit-on dans l'introduction de cet ouvrage.
 13/03/2012
Source :  MAPF

Le président-candidat Nicolas Sarkozy s'est attiré mardi les foudres de ses "alliés" européens suite à sa dernière sortie dans le cadre de la pré-campagne électorale lors de laquelle il avait menacé de sortir la France de l'espace Schengen.
Pour le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, renforcer les frontières intérieures ne rendra pas l'Europe plus sûre et les pays de l'UE n'iront pas dans la bonne direction en se repliant sur eux-mêmes.
"Se replier chacun dans sa coquille nationale, voilà qui ne va pas dans la bonne direction", a dit l'ex-dirigeant des Libéraux du FDP, petit partenaire de coalition de la CDU (Union chrétienne-démocrate) de la chancelière Angela Merkel.
Selon le responsable allemand, ce n'est pas protéger les frontières au sein de l'Union européenne qui rendra l'Europe plus sûre, mais plutô t la protection de ses frontières extérieures.
Les chefs des principaux groupes politiques au Parlement européen avaient fustigé, de leur cô té, la menace du président français de sortir son pays de l'espace Schengen, le chef de file des libéraux européens, Guy Verhofstadt, dénonçant même un langage pour "flatter" l'extrême droite.
"Qui est le candidat de l'extrême droite en France, Le Pen ou Sarkozy", a lancé l'ancien Premier ministre belge au cours d'un débat sur les résultats du dernier sommet européen. Guy Verhofstadt a rappelé que les propos du chef de l'Etat français étaient ceux d'un candidat à l'élection présidentielle. "C'est du jamais vu, un président en exercice qui utilise ce langage", a-t-il lancé.
L'Autrichien Hannes Swoboda, chef du groupe Socialiste et Démocrate a pour sa part brandi son passeport et a ironisé sur la nécessité pour les élus européens de devoir à nouveau passer des contrôles douaniers pour se rendre à Strasbourg, siège du Parlement.
Lundi, la commissaire européenne chargée des questions d'immigration, Cecilia Malmstrom, avait prévenu qu'une réforme fondamentale de la zone Schengen telle que réclamée par le président français devrait passer par une réforme du traité de l'UE, par "nature compliquée", selon elle. La convention "Schengen fait partie du traité" de l'Union européenne et "donc une modification demandera un changement de ce traité", a-t-elle précisé.
Lors d'un meeting électoral à Villepinte, le candidat de l'UMP à la présidentielle avait plaidé dimanche pour une révision des accords de Schengen, qui régissent la libre circulation des personnes en Europe, afin de maîtriser les "entrées" sur le territoire européen et d'imposer une "discipline commune dans les contrôles aux frontières".
Pour justifier sa volonté de réformer Schengen, il a évoqué le lendemain "la frontière entre la Grèce et la Turquie", qui, selon lui, "n'est pas défendue", "n'est pas contrôlée, n'est pas tenue".
Début 2011, des centaines de réfugiés tunisiens avaient débarqué sur l'île italienne de Lampedusa. L'Italie leur a délivré un droit de circulation, provoquant la colère de Paris. Parmi ceux qui ont traversé la frontière française - en toute légalité, conformément aux accords de Schengen û certains ont été arrêtés par les policiers spécialement dépêchés par le ministère de l'Intérieur avant d'être confiés au système judiciaire.
Cette stratégie a été jugée comme bafouant le droit européen et donnant lieu à des situations absurdes : lorsque ces personnes n'avaient pas été enregistrées en Italie, la France ne pouvant renvoyer ces personnes sur la péninsule, ni en Tunisie ou en Libye en pleine révolution, certaines préfectures ont proposé de les renvoyer dans d'autres pays d'accueil, suscitant l'ire des organisations des droits de l'homme et des défenseurs du droit d'asile. 13/03/2012
Source : Agence de presse algérienne

Sur le plateau de Mots Croisés sur France 2, l'ancien ministre Philippe Douste-Blazy a préconisé de remettre l'homme au centre de la réflexion sur l'immigration en Europe, lundi 12 mars.

Alors que Nicolas Sarkozy menace aujourd'hui de faire sortir la France de l'Espace Schengen, Philippe Douste-Blazy a tenu à rappeler qu'aucune action n'a été entreprise par le président sortant durant son mandat : "Frontex, cela fait 10 ans que Sarkozy, entre ses fonctions au ministère de l'Intérieur et son mandat présidentiel, aurait pu rendre cela concret", a-t-il pointé en réaffirmant qu'il faut "arrêter de prendre l'Europe pour un bouc émissaire" car "si l’on devient protectionniste en France, c'est une catastrophe absolue pour le pays".

Pour l'ancien ministre des Affaires étrangères, "depuis 15 ou 20 ans, en France, on ne parle d'immigration qu’en des termes négatifs" et "on oublie trop souvent les hommes qui immigrent". "Ce sont des gens qui meurent de faim, de soif, de maladie dans leurs pays". Philippe Douste-Blazy a préconisé ainsi que "20 % des revenus issus de la taxe sur les transactions financières aillent au développement de ces pays". "Or, aujourd'hui, François Bayrou est le seul candidat à avoir fait cette promesse", a-t-il précisé, "il s'agit ici de traiter la source de l'immigration !"

Philippe Douste-Blazy a également commenté la proposition de Nicolas Sarkozy consistant à faire payer la différence des impôts payés entre la France et le pays d'accueil des exilés fiscaux. "Sarkozy va d'un excès à l'autre avec cette annonce", déplore-t-il en décrivant "un véritable sauve-qui-peut". "Tous les jours amènent leurs lots d'annonces incroyables. Il ne faut pas diviser ainsi les Français." "Dans cette campagne et concernant les questions européennes, peut-être que Nicolas Sarkozy en fait trop et François Hollande pas assez", analyse-t-il, "Seul François Bayrou, fait des propositions concrètes sur ces sujets".

13/3/2012

Source : Site de FB


 

 Du 21 au 24 mars 2012, le CCME, en partenariat avec l’atelier 21, participe à «Art Dubaï».  Plus de 30 000 visiteurs sont attendus à cet événement qui permettra de montrer le dynamisme des arts plastiques au Maroc.

Pour la deuxième année consécutive, le Maroc aura sa place à la foire «Art Dubaï». Il sera représenté par la galerie d’art l’Atelier 21 qui a bénéficié du soutien du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).

La participation du Maroc à la sixième édition de cet événement qui se déroulera du 21 au 24 mars 2012 à Dubaï sera marquée par le stand qui sera érigé sur place et qui permettra aux visiteurs, notamment les professionnels, de se faire une idée de la situation des arts plastiques dans le Royaume et de prendre toute la mesure de la créativité des peintres et artistes contemporains marocains. «L’année dernière, la participation marocaine à Art Dubaï avait agréablement surpris les observateurs qui avaient manifesté un vif intérêt pour les œuvres de nos artistes. Cet intérêt doit être consolidé par des actions qui s’inscrivent dans la continuité», explique Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger. Il ajoute que «la démarche du CCME vise à renforcer les liens avec les artistes marocains établis à l’étranger, mais également à montrer la vitalité de leurs expressions et leur forte présence dans les rendez-vous internationaux».

La participation du Maroc à «Art Dubaï» est d’autant plus importante que la sélection a été extrêmement rigoureuse. C’est le fruit des efforts déployés par le CCME et la galerie d’art l’Atelier 21. Cette dernière, depuis sa création en 2008, n’a eu de cesse de promouvoir l’art contemporain et les artistes plasticiens au Maroc. Elle a fait également de l’encouragement des artistes marocains à l’étranger l’un de ses principaux objectifs. À ce sujet, elle a participé, en partenariat avec le CCME, à la 12e édition de «Art Paris» qui s’est déroulée du 17 au 22 mars 2010 au Grand Palais, dans la capitale française, et à la 5e édition de «Art Dubaï» en 2011 au Madinat Jumeirah.

De son côté, le CCME est résolument engagé dans la promotion des artistes marocains du monde, et ce à travers plusieurs manifestations (l’exposition rétrospective et le beau livre consacrés à André Elbaz, l’exposition Résonances, artistes marocains du monde à Marrakech qui a rassemblé quinze artistes contemporains de six pays de résidence). Par leur participation à la 6e édition de «Art Dubaï», la galerie d’art l’Atelier 21 et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger ambitionnent de montrer, d’une part, la vigueur des arts plastiques au Maroc et, d’autre part, de conquérir de nouveaux marchés pour les plasticiens marocains. «Je suis particulièrement heureux de constater que plusieurs artistes hommes et femmes comme Safaa Erruas, Chourouk Hriech, Fouad Bellamine et Mohamed El Baz, seront du voyage. Leur présence à Dubaï ne manquera pas de donner une idée positive de la diversité et du dynamisme de la création artistique contemporaine au Maroc dans le contexte de l’évolution pacifique que connaît notre pays», a conclu Driss El Yazami.

 «Art Dubaï» en bref

«Art Dubaï» est la plus grande foire d’art contemporain du monde arabe. Au terme de six éditions, cette foire a réussi à créer une plateforme internationale, attirant les meilleures institutions muséales ainsi que des commissaires d’expositions, des critiques d’art et des collectionneurs de renom. C’est le plus important rendez-vous des arts plastiques dans le monde arabe et la prochaine édition, qui se déroule au courant de ce mois de mars, confirme la réputation de l’événement, dans la mesure où près de 75 galeries, parmi les plus importantes au monde, représentant 31 pays, y participeront. C’est ainsi que l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Australie, l’Asie, l’Afrique, le Proche et Moyen-Orient y seront représentés.

13 Mars 2012,  Afaf Sakhi

Source : LE MATIN

Les marins de la Comarit bloqués à Sète veulent voir leurs situation changer. Ils veulent retrouver leurs familles et leur salaire à la fin du mois. Leur souhait est de quitter les bateaux pour réclamer leur droit par des manifestations sur la place de la mairie, à Sète, mais les associations qui les soutiennent les en ont dissuadé car ils risquent de tout perdre.

Bateaux bloqués en mer depuis le 7 janvier, aucun salaire depuis plus de 4 mois à présent, cotisations sociales non versées par l'employeur, endettés au Maroc, problèmes de santé, familles appauvries, les marins des trois bateaux de la Comarit restés à quai à Sète veulent prendre leur destin en main. Ils veulent quitter les bateaux pour manifester devant la mairie de Sète. Ce qui les retient encore : le conseil des associations qui les soutiennent.

« Nous les avons rencontré dimanche matin, moi je leur ai dit de ne pas le faire », confie à Yabiladi Alain Cwick du syndicat Force Ouvrière (FO), le premier à dénoncer ouvertement les conditions de vie précaires des marins. Toutes les autres associations de soutien leur ont donné le même conseil. « Ils avaient vraiment envie de bouger, faire quelque chose pour débloquer leur situation. Ils veulent manifester sur la place de la mairie, devant le centre de rétention. C’est dangereux parce qu'ils n’ont pas les papiers : la police peut les ramasser; et si cela arrive, c’est la prison, explique-t-il. Je suis intervenu au cabinet du préfet pour dire aux marins de se calmer. » Pour les marins, c’est pourtant en France qu’ils auront le plus de chance de parvenir à se faire entendre. « D’ici, notre parole porte un peu plus »., soulignait l'un des marins dans le Midi Libre.

Sur les trois bateaux - le Marrakech, le Bni Nsar et le Biladi - les conditions de vie sont sensiblement les mêmes. Nourriture, gaz, etc., tout arrive en compte-goutte. « Il y a eu des discussions entre la préfecture, les responsables du port et les marins », des vivres leurs seront livrées dans peu de temps », assure M. Cwick.

Plus d’endroit pour se retrouver

Malgré des conditions de vies hygiéniques et psychologiques précaires, les marins avaient jusqu'ici une petite consolation : le Seamen’s Club. Ce centre ouvrait ses portes aux hommes de mer marocains tous les soirs à 19h. Là, ils pouvaient tous se retrouver pour papoter, boire un café, rigoler un peu, histoire d’oublier le cauchemar qu’est devenu leur quotidien.

Mercredi 7 mars, Hélène Scheffer et Bernard Gouy, présidente et vice-président du Seamen’s club ont décidé de fermer les portes de leur structure. En cause, la non implication des autorités publiques dans la prise en charge de ces marins conformément à la loi, selon Midi Libre. « La France a ratifié, en 2004, la convention internationale sur le bien-être des gens de mer. Cette convention impose aux signataires de pourvoir aux besoins matériels, moraux et médicaux des marins. Or cette mission de service public, c’est nous qui l’assurons. Mais sans la moindre considération ni la moindre écoute de la part des autorités. Aujourd’hui, nous disons stop. A chacun désormais de prendre ses responsabilités », ont déclaré les responsables du Seamen’s club.

La Comarit ne voit toujours pas le bout du tunnel et le silence est roi dans les couloirs de l’entreprise. Pendant toute la journée de mardi 13 mars, la direction de la société était absente de ses bureaux, au siège, situé à Tanger. Impossible d’avoir des éléments de réponse sur l’état d’avancement des négociations avec leurs créanciers. L'avocat de la société avait récemment annoncé une levée de saisie sur les bateaux bloqués aux ports de Sète, mais celle-ci ne concernait que la demande de saisie faite par la compagnie maritime CMA CGM, car la Comarit a encore plusieurs dettes liées aux saisies conservatoires.

Le ministère de l’Equipement et des transports a récemment lancé un appel d’offre, pour l’exploitation temporaire de la liaison Sète-Tanger. La compagnie maritime italienne Grandi Navi Veloci (GNV) y aurait répondu. Son directeur général, Ariodante Valeri, vient au Maroc cette semaine pour un entretien avec la marine marchande, indique à Yabiladi une source proche du dossier à la GNV. Ce sera le deuxième entretien après la demande émise par GNV à pouvoir reprendre la ligne Sète-Tanger. Cependant, la marine marchande marocaine n'a pas encore donné de réponse définitive.

13/3/2012, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

Un rapport commandé par le ministère de l’intérieur sur l’enseignement de l’islam en France révèle une augmentation de la demande de formation des musulmans, mais montre que la réponse apportée par la communauté est encore fragile…Consulter le rapport

Les chuchotements des élèves – filles et garçons mélangés – résonnent sur le haut plafond du hall d’entrée de la mosquée Al-Ihsan, à Argenteuil (Val-d’Oise). Des dizaines d’enfants se sont tirés du lit ce samedi matin pour assister à quatre heures de cours de religion et d’arabe. Sous les regards attentifs du président de l’association qui gère la mosquée, Abdelkader Achebouche, et du directeur de l’école, Mourad Khoutri, quelques retardataires se pressent. « La ponctualité et la rigueur, c’est important. En plus de la religion, on enseigne aussi le civisme et la discipline », insiste ce dernier. À 9 heures précises, les cours peuvent commencer dans les six salles de cours au premier étage du bâtiment.

Dans son bureau où parvient la rumeur assourdie des récitations du Coran, Mourad Khoutri, professeur de mathématiques dans un collège public voisin, présente fièrement un programme qui tient, pour chacune des deux matières, dans une grande chemise plastifiée. Sur sa table sont étalés les manuels, conçus spécialement pour des élèves non arabophones. En plus des chapitres sur les textes sacrés ou la tradition du Prophète, ils traitent des « bons comportements ».

Alors que « dans les écoles publiques, ça se dégrade », selon le président Abdelkader Achebouche, l’école d’Al-Ihsan veut former de « bons musulmans », mais aussi de « bons citoyens ». Au total, 970 jeunes élèves entre 6 et 15 ans, répartis sur six niveaux, et près de 200 adultes fréquentent ses cours dispensés le samedi, le dimanche et le mercredi matin par une quinzaine de professeurs.

Inquiétude de parents devant « l’acculturation possible de leurs enfants »

Aménagée dans un ancien garage Renault, la mosquée Al-Ihsan, la plus grande d’Argenteuil, est l’une de celles sur lesquelles s’est penchée une équipe de cinq chercheurs de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et de l’Institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman (IISM), dirigée par Samir Amghar.

À la demande de l’ancienne Délégation à la prospective et à la stratégie créée par Michèle Alliot-Marie lorsqu’elle était ministre de l’intérieur, ils ont publié un rapport sur « L’enseignement de l’islam dans les écoles coraniques, les institutions de formation islamique et les écoles privées », que révèle La Croix. Long d’une centaine de pages, il dresse l’inventaire des différentes structures d’enseignement, avant de tenter une plongée dans une dizaine d’entre eux.

Premier enseignement, les écoles coraniques, presque toujours accolées à une mosquée, seraient fréquentées par environ 35 000 enfants et adolescents. « Leur nombre s’accroît rapidement dans la mouvance des nouvelles implantations de mosquées et parce qu’elles viennent compenser l’absence de prise en charge d’un “catéchisme” musulman par l’enseignement public », constatent les auteurs.

Elles répondent aussi, selon eux, à l’inquiétude de parents devant « l’acculturation possible de leurs enfants ». Les méthodes d’enseignement restent pourtant « très traditionnelles » – « mémorisation et récitation du Coran par cœur à raison de quelques heures en fin de semaine » –, et les enseignants presque tous des bénévoles.

Au passage, le rapport pointe le discours paradoxal de certains responsables qui affirment vouloir faire de leurs élèves « des citoyens exemplaires »… tout en entretenant des liens forts avec leurs pays d’origine, que ce soit par l’envoi d’enseignants ou par l’enseignement délivré. Mais au final, c’est bien « l’amateurisme » de ces institutions qui ressort du rapport, et donc le « décalage » avec la demande d’une partie de la jeunesse musulmane.

D’où le développement d’une deuxième catégorie d’institutions : les établissements confessionnels, qu’il s’agisse d’écoles primaires, de collèges ou de lycées. En 2010, lors de la rédaction de leur rapport, les chercheurs en ont dénombré neuf, accueillant environ un millier d’élèves, tous ouverts – à l’exception de la Medersa à Saint-Denis de La Réunion – dans les dix dernières années. Ils ont également constaté la « floraison des projets d’écoles primaires un peu partout en France ».

Pourquoi ce succès ? C’est le résultat de l’implication très forte dans ce secteur des Frères musulmans (via leur branche française, l’Union des organisations islamiques de France), « omniprésents comme porteurs de projets », et « boostés » par la loi de 2004 proscrivant le port de signes religieux ostentatoires…

Mais ces établissements répondent aussi à une demande communautaire « forte » : celle de parents issus des classes moyennes et désireux, surtout lorsqu’ils habitent les quartiers sensibles, d’échapper à l’enseignement public, et de mettre leurs enfants dans ces établissements qui assurent former la future « élite musulmane ».

Les fragilités sont nombreuses, financières notamment

L’établissement Al-Kindi, ouvert en 2008 dans un contexte très polémique à Décines (Rhône), dans la banlieue lyonnaise, en est une bonne illustration : de nombreux parents, « financièrement aisés et bien implantés dans la vie sociale et commerciale locale », se sont fortement mobilisés, séduits par « la dimension morale, religieuse » de l’établissement, « la discipline qui y règne et la qualité de l’enseignement dispensé ».

Là encore, les fragilités sont nombreuses, financières notamment. La seule issue pour ces établissements, observe le rapport, est la signature d’un contrat d’association avec l’État, comme l’a fait le lycée Averroès à Lille en 2009. Même si celle-ci est aussi synonyme de perte d’autonomie, voire de « banalisation », car le lycée doit alors « être ouvert à tous »… Le processus de « sécularisation » semble d’ailleurs déjà à l’œuvre dans ce prestigieux établissement : « La majorité des élèves ne suit pas le cours d’éthique musulmane », désormais optionnel, et « la majorité des élèves n’affiche pas de pratique religieuse visible ».

Parce que le retour au religieux concerne également les adultes, le rapport se penche sur ces « instituts supérieurs islamiques » apparus dès les années 1990 – une douzaine recensée, accueillant de 3 000 à 4 000 étudiants –, avec un double objectif : répondre à leurs « fortes attentes », mais aussi « au besoin urgent de formation de cadres religieux ».

Ambiguïté de certains discours

Si ces instituts – souvent dans la mouvance des Frères musulmans, mais aussi liés à la Grande Mosquée de Paris, ou fruits d’initiatives individuelles – ont permis « l’émergence d’un corps enseignant spécialisé, ayant suivi un cursus de formation pour partie ou totalement en France », ils butent sur des difficultés pratiques, ont constaté les chercheurs.

En particulier l’absence de tout partenariat avec une université publique, qui serait synonyme de reconnaissance des diplômes, mais qui s’explique par leur « positionnement » : ces instituts, regrette le rapport, n’accordent pas « une place suffisante aux apports de l’islamologie contemporaine, à l’exégèse historico-critique des sources, comme aux disciplines “non islamiques” profanes telles que la sociologie » et retiennent surtout une vision « dogmatique » de l’islam.

En conclusion, et parce qu’ils s’adressent au ministère de l’intérieur, les chercheurs s’interrogent sur la nécessité pour les pouvoirs publics d’accompagner cet essor de l’enseignement privé de l’islam en France.

Tout en soulignant son rôle intégrateur, sa contribution « à l’émergence d’une élite musulmane en France », ils n’en soulignent pas moins les « tensions et conflits » entre acteurs, mais aussi l’ambiguïté de certains discours (présentation des établissements scolaires comme « ouverts » et en même temps islamiques, mise en avant d’une « citoyenneté musulmane »…). « Ces modes de socialisation (…) peuvent conduire à des communautarisations très fermées », s’inquiètent-ils, plaidant – prudemment – pour une association élargie avec l’État, « source de fortes contraintes pour les établissements ».

13/3/2012, Anne-Bénédicte HOFFNER, avec Julien DURIEZ

Source : La Croix

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