lundi 23 décembre 2024 06:45

La société civile joue un rôle de premier plan dans la sensibilisation au phénomène migratoire ainsi qu'en matière de consolidation des droits humains, ont souligné, mardi à Rabat, les participants à un atelier sur "la réflexion sur le rôle de la société civile dans le traitement de la question migratoire".

Le président de l'association marocaine d'études et de recherches sur les migrations (AMERM), M. Mohamed Khachani a indiqué qu'un nombre de plus en plus important d'associations ont comme centre d'intérêt la migration comme en témoigne les conclusions de l'enquête menée par l'AMERM qui a porté sur un échantillon d'une trentaine d'associations sélectionnées sur la base de critères géographiques et de l'intérêt porté à la question migratoire.

Le tissu associatif marocain, qui compte 40.000 ONGs, est l'un des plus dynamiques du pourtour méditerranéen, a-t-il ajouté.

M. Khachani a indiqué que le Maroc est un pays d'émigration (près de 3,5 millions de Marocains vivent à l'étranger), de transit (10.000 à 15.000 migrants subsahariens y vivent) et aussi un pays d'immigration (60.000 étrangers y résident régulièrement).

Près de 80 pc des ONGs ont été créées dans les années 2000, 25 pc dans les années 90 et le reste entre les années 70 et 80, ce qui dénote d'un accompagnement de la société civile à l'importance croissante prise par la question migratoire durant la dernière décennie, a-t-il noté.

Il a, en outre, affirmé que plusieurs associations mènent des activités de droits humains et de plaidoyer en assurant notamment le suivi de la situation des migrants clandestins et de la législation sur la migration et en participant aux manifestations de soutien aux migrants subsahariens.

Les autres intervenants ont souligné la nécessité de développer la diplomatie humanitaire pour promouvoir les principes et les valeurs humanitaires et consolider les droits humains afin de répondre aux attentes des catégories précaires, plaidant pour la coordination entre les différents acteurs afin de conclure des partenariats dans le but d'échanger les données dans le domaine de l'immigration.

Organisé par l'AMERM et la fédération internationale des sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge en partenariat avec la Faculté des sciences juridiques, économiques et social (Agdal), le Croissant Rouge Marocain et la Commission européenne, cet atelier a été marqué par la projection d'un film en dialecte marocain mettant en scène des étudiants africains résidant au Maroc.

Source : MAP

Les Marocains résidant en Espagne constituent la première communauté étrangère hors Union européenne (UE) affiliée à la sécurité sociale avec 226.594 personnes à fin novembre, selon des données rendues publiques mardi par le ministère espagnol du Travail et de l'Immigration.

Les travailleurs Equatoriens occupent la deuxième place avec 189.063 personnes, suivi des Colombiens (118.358), ajoute la même source dans un communiqué.

Les Roumains sont le premier collectif étranger d'un pays européen par nombre d'affiliés à la sécurité sociale avec 279.978 personnes, suivis des Italiens (61.66) et des Portugais (60.780).

Le ministère espagnol fait savoir que le nombre d'immigrés résidant en Espagne affiliés à la sécurité sociale a reculé de 28.954 personnes en novembre, accusant ainsi sa quatrième baisse consécutive.

Le total des immigrés cotisant à la sécurité sociale s'établit actuellement à 1.863.344 de personnes, dont 1.189.358 sont originaires de pays extra-communautaires, alors que le reste proviennent de pays de l'UE.

La même source relève que 43 pc du total des immigrés cotisant à la sécurité sociale se concentre dans les régions de Madrid et de la Catalogne.

Les travailleurs immigrés en Espagne sont la principale victime de la hausse vertigineuse du taux de chômage enregistrée en Espagne depuis le début, fin 2008, de la crise économique que traverse le pays.

Source : MAP

L'émigration marocaine en Afrique subsaharienne est presque insignifiante comparée à celle en Europe qui accueille 80% des émigrés marocains dans le monde. Cet article, c'est surtout les témoignages de 3 femmes marocaines installées au Sénégal et au Gabon. Si pour bon nombre d'émigrées marocaines l'exil a été du pain béni pour d'autres, l'exil les a entraîné dans un tourbillon de déboires.

Au Maroc, on parle très peu de ces émigrées marocaines en Afrique subsaharienne. Pourtant, les pays de cette zone de l'Afrique ont constitué les premières destinations de l'émigration marocaine. Cette diaspora est installée un peu partout mais particulièrement en Afrique de l'Ouest. Selon des statistiques du Ministère des Affaires Etrangères datant de 2008, le Sénégal et la Côte d'Ivoire accueillent la plus forte communauté de marocains expatriés dans cette région: respectivement 1900 et 1971 marocains.

Les raisons de cet exil sont diverses. Pour Assatah Fatiha Ndiaye, c'était surtout pour aller retrouver son mari sénégalais qu'elle avait rencontré des années plus tôt dans son Maroc natal. De femme au foyer, elle est passée à commerçante pour devenir la présidente de l'Association des femmes marocaines du Sénégal. Cette ascension sociale est pour elle tout à fait logique dans la mesure où au Sénégal, elle se sent chez elle.

"Cela fait maintenant 25 ans que je suis installée au Sénégal. J'y suis allée pour rejoindre mon mari et par la suite, j'ai commencé à faire mon propre commerce. Ici, je me sens chez moi: il y a la paix, la sécurité, les affaires marchent très bien et nous avons les mêmes droits que les femmes sénégalaises. C'est tout ce qu'il me faut pour être heureuse".

Assatah Fatiha Ndiaye

Dans un tout autre univers, celui de l'environnement, Touria Dafrallah, ancienne fonctionnaire du ministère des Energies et des Mines, a elle choisi il y a 4 ans, de quitter le Maroc et de s'installer au pays de la Téranga (hospitalité en wolof, dialecte le plus parlé au Sénégal). Depuis 2005 donc, elle travaille comme coordinatrice de recherche pour le Programme environnement et développement du tiers-monde. De son propre aveu, elle est partie au Sénégal de son plein gré et n'échangerait pour rien au monde, sa place actuelle.

"Je suis partie de plein gré, à la recherche d'un épanouissement personnel et professionnel. Je n'ai rien à envier aux Marocaines établies en Europe ou ailleurs. Je suis ici chez moi: à partir de mon plateau de Dakar, j'interagis avec le monde entier et puis je gagne assez bien ma vie malgré la cherté de la vie à Dakar. Mais à mon avis, le Sénégal reste et restera un pays d'accueil où les gens peuvent s'épanouir économiquement et socialement".

Touria Dafrallah

A plusieurs centaines de kilomètres de la capitale sénégalaise, au coeur de l'Afrique, près de 800 Marocains ont élu domicile au Gabon. C'est le cas d'Amina Farhane, présidente du Forum des Marocains du Gabon (FMG).

Au départ, c'était juste pour rendre visite à sa sœur mariée à un Gabonais et résidente depuis plusieurs années. Elle finit par y poursuivre des études en littérature, y travaille dans l'import-export et ouvre par la suite, une école.

Le Gabon, c'est son pays d'adoption et au fil des années, elle a fini par impliquer dans le quotidien des familles gabonaises.

"Je suis installée au Gabon depuis une vingtaine d'années maintenant. Je suis complètement intégrée: je fréquente autant que possible les familles gabonaises, je partage à la fois leurs joies et leurs peines car je me sens autant Gabonaise qu'elles'".

Amina Farhane

Pourtant, loin de ces success stories, d'autres marocaines se battent pour sortir de la précarité.

Déboires

"Il y a énormément de femmes marocaines qui vivent dans des situations très difficiles. Non seulement les coutumes et les croyances sont différentes mais la situation administrative est très compliquée: le titre de séjour (équivalent de la carte de séjour pour les étrangers au Maroc) renouvelable tous les deux ans, est de plus en plus difficile à obtenir. Et à cela, il faut ajouter que bon nombre de femmes se font berner: les hommes leurs font des promesses qu'ils ne tiennent pas . Les femmes se retrouvent dans la rue avec leurs enfants". selon Amina Farhane, présidente du (FMG)

Mme Ndiaye nous explique qu'au Sénégal aussi, certaines Marocaines ont la vie dure :

"Il s'agit surtout de Marocaines résidentes dans les régions les plus reculées du Sénégal, comme Tambacounda. Le climat est très aride et le commerce y est difficile", précise Mme Ndiaye.

Solidarité féminine

Pour ces femmes qui ne peuvent pas revenir au Maroc surtout du fait qu'elles ont des enfants, c'est souvent la solidarité de la communauté qui leur permet d'espérer une vie meilleure, avec un emploi et un nouveau logement.

"Ce sont des pays de droit mais les procédures judiciaires sont beaucoup trop longues. C'est à la communauté de faire un effort de solidarité pour ne pas abandonner nos soeurs", explique Amina Farhane.

Source : Aufait

La communauté marocaine de la Grande Région de Québec a tenu, dimanche, son Assemblée Générale en vue de constituer son Conseil d'administration au sein du Congrès Marocain du Canada (CMC).

Les participants ont retenu les candidats aux cinq postes d'administrateurs du CMC- Section Québec, apprend-on auprès de Mohamed Khallad, officier des élections du Groupe de Travail Maroc-Canada pour la province du Québec.

Le Congrès Marocain du Canada, section Grand Montréal, avait organisé, la semaine dernière, des élections pour la constitution de son Conseil d'administration.

A l'issue de l'Assemblée générale constitutive, les votants ont élu les 17 membres du conseil parmi 62 candidats.

Le Congrès Marocain du Canada est une structure fédérée de la communauté marocaine au Canada dont l'objectif est de "défendre de manière unifiée et efficace les intérêts de la communauté marocaine au Canada en fournissant l'appui nécessaire au mouvement associatif au Canada et en favorisant la promotion de l'identité culturelle marocaine dans sa richesse et sa diversité, la défense des droits des personnes originaires du Maroc aussi bien dans le pays d'accueil que dans le pays d'origine, et en renforçant les liens économiques et socioculturels entre le Maroc et le Canada".

La charte prévoit un conseil d'administration composé de 25 délégués qui représenteront 10 régions principales au Canada où réside un nombre important de Marocains.

Source : MAP

Dénigrée par les uns qui y voient un phénomène parasite dans la société et louée par les autres en tant que richesse inductrice de multiples bienfaits pour tous, l'immigration constitue un thème récurrent sur la scène politique italienne où les débats fluctuent cependant selon les circonstances et les considérations.

L'année 2009, particulièrement sa seconde moitié, a été à cet égard riche en faits saillants constituant autant d'étapes dans la vie de la communauté immigrée et son devenir dans un pays, lui même, de longue tradition migratoire et où la mémoire collective baigne pleinement et pour toujours dans le monde de la migration.

Nul doute que les considérations d'ordre partisan, idéologique, humanitaire, voire nationaliste ou démagogique, ne sont pas étrangers aux prises de position des uns et des autres, dont certaines, il est vrai, rassurent alors que d'autres, comme relevé par nombre d'observateurs politiques, font craindre un retour à des temps révolus, complètement en déphasage par rapport à l'évolution que connaît le monde et aux valeurs de démocratie, d'ouverture et d'échanges qui y sont prônées.

Le durcissement de l'arsenal juridique réprimant l'immigration clandestine et la réapparition des "rondes citoyennes" chargées de veiller à la sécurité dans les quartiers des grandes villes sont, pour beaucoup, source d'inquiétude comme le sont les sorties de certains leaders politiques, au sein même de la coalition gouvernementale, contre la communauté immigrée.

Ainsi, l'été, qui coïncide habituellement avec une recrudescence des flux de clandestins sur les côtes italiennes, a été marqué cette année par l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi sur la sécurité qui érige désormais la clandestinité en délit passible d'une amende pouvant atteindre 10.000 euros et d'une exclusion du territoire italien. En attendant, les clandestins tombés dans les filets de la police ou des gardes frontières italiens doivent subir l'épreuve des centres de rétention dont les conditions sont souvent décriées par des organisations des droits de l'homme et de défense des immigrés.

Dans le même sillage, l'étau s'est resserré encore plus autour des immigrés rêvant d'Eldorado du fait du fonctionnement, plein régime, d'un accord sur la réadmission conclu, une année auparavant, avec les autorités libyennes qui permet le refoulement en pleine mer des clandestins interceptés sans même que ceux parmi eux qui en remplissent les conditions, aient l'opportunité de formuler une demande d'asile. Là aussi, les critiques ont fusé de partout, notamment d'Amnesty international, du haut commissariat aux réfugiés, de la Commission européenne, de l'église catholique et des associations intéressées. S'en est suivie une période de tension entre Rome et Bruxelles qui ne s'est apaisée qu'après l'engagement pris par les instances européennes de faire de l'immigration un problème commun dont se partageraient les charges tous les pays de l'Union, au lieu des seuls pays du sud de l'Europe, comme dénoncé par l'Italie.

Quoiqu'il en soit, les autorités italiennes sont amplement satisfaites des résultats obtenus sur le terrain. Le ministre de l'intérieur, Roberto Maroni, ne manque pas de le rappeler à chaque occasion: depuis l'entrée en vigueur de cet accord, le nombre des clandestins interceptés en mer est passé de 15.000 à 1.400, soit 90 pc en moins. Son objectif est à présent d'arrêter totalement l'entrée des clandestins sur le territoire italien.

La légalisation des "rondes citoyennes" avait fait l'objet également de vives critiques de la part de l'opposition et d'acteurs politiques et associatifs italiens et étrangers qui y voient un retour à des méthodes relevant d'une autre époque.

Devenues opérationnelles en août dernier, ces "rondes" ont, théoriquement, un rôle purement préventif, mais d'aucuns ont exprimé des craintes que, dans l'exercice de leur mission, elles ne viennent à commettre des excès envers les immigrés.

Dans ce climat d'appréhension et de doute, une opération est venue, tout au long du mois de septembre, donner une bouffée d'oxygène à la population immigrée. Il s'agit de l'opération de régularisation conditionnelle des immigrés s'occupant de personnes âgées et de handicapés (badanti) et ceux assumant les travaux ménagers (colf). Bien que l'intérêt défendu par les autorités publiques à travers cette opération soit évident (difficulté pour l'Etat de s'occuper des catégories bénéficiaires et de prendre en charge les frais en découlant), l'opération n'a atteint que partiellement ses objectifs puisque seuls 300.000 demandes ont été formulées (parmi lesquelles 40.000 par des Marocains) sur les 500.000 à 750.000 candidatures attendues. La complexité de l'opération et les appréhensions manifestées par les employeurs ont ainsi fait perdre une chance à des centaines de milliers d'immigrés déçus, par ailleurs, de l'insensibilité des autorités aux appels lancés pour la prorogation du délai imparti pour leur régularisation.

Autre bouffée d'oxygène, celle découlant du débat engagé sur la question de la naturalisation. Une cinquantaine de parlementaires italiens représentant aussi bien la majorité que l'opposition ont, en effet, présenté, fin septembre, une proposition à ce sujet réduisant de 10 à 5 ans la durée de séjour requise comme condition pour l'obtention de la citoyenneté italienne.

Toujours en cours d'examen, cette proposition redonne espoir à des centaines de millions d'immigrés, surtout en ces temps de crise, d'accéder à une situation plus stable augurant de meilleures perspectives pour eux et pour les leurs.

Au plan chiffres, le nombre d'immigrés clandestins en Italie, ceux qui endurent le plus, s'établit à près de 750.000 personnes, soit 1,09 pc de la population italienne et 25,6 pc de l'ensemble des résidents étrangers, selon l' Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE).

Près de la moitié des étrangers résidant en Italie proviennent de trois pays: la Roumanie (20,5 pc), l'Albanie (11,3 pc) et le Maroc (10,4 pc).

Les immigrés se concentrent essentiellement dans le nord et le centre du pays, où 76,4 pc d'entre eux résident, surtout en Lombardie (23,3 pc), Vénétie (11,7 pc) et dans la Lazio (11,6 pc), dont la capitale est Rome.

Entre appréhensions et espoirs, tous rêvent certainement d'un lendemain meilleur.

Source : MAP

La 2ème rencontre annuelle sur le Saint Coran de Strasbourg (Nord-Est de la France) s'est déroulée ce week-end sous le thème "L'universalité du discours coranique".

Initiée par l'Association de la Grande Mosquée de Strasbourg en partenariat avec le Rassemblement des Musulmans de France (RMF), cette rencontre a connu la participation notamment de conférenciers et de psalmodieurs venus du Maroc, d'Egypte et du Koweït.

Un Salon du livre autour du Coran a également été organisé par le ministère des Habous et des Affaires islamiques.

Cette manifestation a été initiée avec la contribution de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidents à l'étranger (MRE) qui a dépêché une délégation de Madih et deux psalmodieurs.

Source : MAP

Les noms des premiers lauréats du "Prix Plural +" ont été annoncés lors d'une cérémonie organisée à New York le 18 décembre 2009 par l'Alliance des Civilisations de l'ONU et l'Organisation Internationale des Migrations, a l'occasion de la Journée Internationale des Migrants.

Le Prix Plural +, qui vise à soutenir la production par les jeunes d'œuvres médias traitant des enjeux liés à la Migration, l'Identité et la Diversité, a été organisé pour la première fois en 2009 à l'échelle planétaire, avec le concours d'un certain nombre d'organisations partenaires, parmi lesquelles la Fondation Anna Lindh, l'UNICEF, BaKaFORUM et le Centre d'Etudes des Migrations.

Selon Marc Scheuer, Directeur de l'Alliance des Civilisations de l'ONU, " "Plural +" illustre la manière dont les jeunes à travers le monde sont précurseurs dans l'utilisation créative des médias afin de construire des ponts entre les cultures. Le fait de travailler avec des partenaires tels que la Fondation Anna Lindh nous permet d'élargir considérablement notre rayon d'action, et d'atteindre les jeunes de la région Méditerranée."


Dans le cadre du Prix Plural +, une récompense spéciale a été attribuée par la Fondation Anna Lindh à la production vidéo 'The Story Behind Just Another Nationality" (L'histoire derrière une autre nationalité), réalisée par Jane Johannes, documentaire interactif sur le thème de la diversité culturelle, filmé dans les rues d'Amsterdam.


Paul Walton, Responsable de la communication à la Fondation Anna Lindh, qui a présenté le Prix lors de la cérémonie à New York, a commenté : " La gagnante du Prix Plural + sera invitée à présenter son œuvre récompensée lors d'un Forum régional majeur pour le dialogue interculturel qui se tiendra à Barcelone du 4 au 7 mars 2010, et rassemblera plus de 500 organisations

Source : Fenêtre sur l'Europe


Discrètement mais sûrement, le gouvernement régularise des sans-papiers. Alors qu'il multiplie les signes de "fermeté" comme ce nouveau renvoi d'Afghans le 15 décembre, les chiffres recueillis par Le Monde auprès du ministère de l'immigration révèlent que plus de 20 000 étrangers en situation irrégulière auront été régularisés en 2009. Ce chiffre est équivalent, si ce n'est supérieur, à celui des expulsions. Le ministre de l'immigration, Eric Besson, se refuse pourtant à communiquer une donnée précise et globale sur cette question.

« La France est généreuse, mais ne le revendique pas", déclarait dans Libération le 20 octobre M. Besson. "Si vous affichez le fait que certains étrangers en situation irrégulière se voient offrir une sorte de droit à la régularisation, vous créez un appel d'air", justifiait-il. Communiquant volontiers sur les interpellations et reconduites à la frontière de sans-papiers - en 2008, sur un total d'éloignements volontaires et contraints de 29 796, le nombre des seuls renvois forcés s'est élevé à 19 724, et il devrait plafonner à ce niveau en 2009 -, le ministre est toujours resté muet sur la question des régularisations, hormis celles accordées au titre du travail.

En 2008, 2 800 travailleurs sans papiers se sont vus accorder une carte de séjour par les préfectures au titre de l'article 40 de la loi Hortefeux de novembre 2007. En 2009, leur nombre devrait être équivalent. Mais ces régularisations par le travail ne représentent qu'une petite partie des titres de séjour délivrés aux sans-papiers : s'y ajoutent ce que l'administration appelle pudiquement les "admissions exceptionnelles au séjour" accordées à titre humanitaire, et surtout les cartes de séjour délivrées pour "liens personnels et familiaux".

Instituée par la loi Sarkozy de juillet 2006, qui avait abrogé la régularisation de plein droit après dix années de résidence en France, la régularisation à titre humanitaire, laissée à la discrétion des préfets, n'est pas officiellement comptabilisée. Quelque 3 000 personnes seraient cependant concernées chaque année selon le ministère.

L'admission au séjour pour raisons familiales est, de loin, la voie la plus fréquente de régularisation. Instaurée par la loi Chevènement de 1998 et maintenue jusqu'ici, cette possibilité d'attribuer une carte "vie privée, vie familiale" à un étranger "dont les liens personnels et familiaux en France sont tels que le refus d'autoriser son séjour porterait une atteinte disproportionnée, à son droit au respect de sa vie privée et familiale", reste très utilisée par les préfets.

"Cas par cas"

Depuis dix ans, le nombre de titres de séjours accordés pour raisons familiales n'a cessé d'augmenter, de 3 314 en 1999 jusqu'à 22 195 en 2006 (année de la régularisation "exceptionnelle" engagée par M. Sarkozy), avant de se tasser un peu. En 2008, il s'établissait encore à 15 858. Et 2009 s'annonçait, fin septembre, du même cru, 10 917 étrangers ayant déjà été régularisés à ce titre.

Les préfets insistent tous sur le fait qu'ils agissent en la matière "au cas par cas". Régulariser n'en reste pas moins pour eux un moyen d'éviter les tensions trop fortes que suscitent les objectifs chiffrés d'éloignements fixés le gouvernement - 27 000 en 2009. "Dès qu'il y a une famille, des enfants, je fais très attention", raconte un préfet, en poste dans un département de l'est. Ce représentant de l'Etat surveille de très près la question, faisant remonter à lui toute procédure de régularisation comme d'éloignement.

Le nombre de personnes en situation irrégulière est estimé entre 200 000 et 400 000 étrangers. Le 22 novembre, alors que le mouvement des travailleurs sans papiers s'amplifiait, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, relançait le débat, en appelant à "une régularisation large" sur critères. Depuis, la majorité ne cesse de pointer le "combat passéiste" des socialistes, pour reprendre les termes du porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre. "En faisant ça, on fait quoi ? On favorise qui ? Les trafiquants, ceux qui amènent des malheureux en France en leur faisant croire qu'un jour on les légalisera ou qu'ils auront des papiers. Cette politique a toujours échoué", a encore réagi M. Sarkozy, le 16 décembre.

Même s'il s'en défend, le gouvernement s'inscrit pourtant dans une politique de régularisation au fil de l'eau, comme l'ont fait tous les gouvernements depuis l'arrêt, en 1972, des régularisations automatiques des trava

Source : Le Monde

Je n'entends pas ici participer au débat sur l'identité nationale, voulu par le président de la République, Nicolas Sarkozy, et organisé par le ministre de l'immigration, Eric Besson. Il peut être utile, en revanche, de dissiper quelques idées reçues sur l'immigration qui, quoi que l'on en dise, en est le véritable enjeu.

L'immigration profite aussi aux pays d'accueil. Cela est évident pour l'immigration des personnes très qualifiées. Dans un article à paraître dans le Journal of the European Economic Association, Jennifer Hunt et Marjolaine Gauthier-Loiselle ont montré, à partir de données américaines, que les immigrés diplômés de l'université déposaient deux fois plus de brevets que les diplômés natifs.

Un accroissement d'un point du pourcentage d'immigrés diplômés du supérieur dans la population totale se traduit par une augmentation du nombre de brevets par habitant de l'ordre de 15 %. L'immigration est donc un moteur puissant de l'innovation.

Mais les immigrés diplômés ne sont pas les seuls à enrichir les pays d'arrivée. Un immigré qui s'installe, c'est un emploi qui est créé dans le pays d'accueil. C'est le constat auquel ont abouti Francesc Ortega et Giovanni Peri au terme d'une analyse détaillée de l'impact de l'immigration sur l'emploi entre 1980 et 2005 dans quatorze pays de l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), dont la France ("Document de travail du National Bureau of Economic Research" - NBER, avril 2009).

Non seulement l'immigration ne menace pas l'emploi des natifs, mais l'ajustement à la hausse des investissements correspondant à la création d'un emploi occupé par un immigrant se fait presque instantanément. Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) croît au même rythme que l'immigration.

Mais peut-être l'arrivée de travailleurs immigrés (notamment peu qualifiés) entraîne-t-elle une baisse des salaires ? Une étude menée par l'économiste Giovanni Peri à partir de données concernant les Etats-Unis entre 1960 et 2006 ("Document de travail du NBER", novembre 2009) montre qu'il n'en est rien, au contraire. Une augmentation de 1 % de la part des travailleurs immigrés dans la population active accroît de 0,5 % le revenu moyen des travailleurs natifs. Cette augmentation profite essentiellement aux plus qualifiés, les salaires des travailleurs les moins qualifiés n'étant que très légèrement affectés. Ces résultats viennent confirmer une littérature abondante.

Bien que les bénéfices directs de l'immigration pour les pays d'accueil soient donc substantiels, les citoyens de la plupart des pays européens sont massivement hostiles à l'immigration. C'est le cas en France. Selon la dernière enquête disponible de l'International Social Survey Program (2003), 57 % des Français souhaitent une restriction de l'immigration (7 % souhaitant son développement).

Ce constat a conduit le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à insister, dans son dernier "Rapport mondial sur le développement humain", sur la nécessité de "rassurer les autochtones, de façon à ce qu'ils ne perçoivent plus l'immigration comme une menace à leur personne ou à leur société".

Il suggère aux gouvernements de "déployer davantage d'efforts pour influencer le débat public au moyen de processus dont l'objectivité et la fiabilité ne pourront pas être remises en cause", et souligne qu'ils ont "fort à gagner des conseils techniques dispensés par des organes spécialisés (...). Afin d'être considérés comme impartiaux, ces organes devront délibérément se tenir à distance de l'administration". C'est peu dire que le débat organisé par l'exécutif français ne répond pas à ces exigences.

Source : Le Monde

Les études et débats du séminaire international "Marocaines d'ici et d'ailleurs" ont montré la plus-value féminine de la migration mais aussi ses failles et ses limites.

Le séminaire international «Marocaines d'ici et d'ailleurs», qui s'est achevé samedi à Marrakech, aura favorisé un «croisement» des compétences et scellé économiquement, intellectuellement et humainement l'engagement féminin des Marocaines du monde à leur pays d'origine. «Nous comptons sur vous pour poursuivre et mettre en avant les acquis et les avancées enregistrées par le Maroc grâce à sa politique résolument moderne», a déclaré le président du Conseil régional de Marrakech, Hamid Narjisse, en présence des parlementaires et ministres et en écho à plusieurs démonstrations scientifiques effectuées, qui ont corroboré l'apport sans précédent des femmes à leur pays d'accueil. Les colloques scientifiques internationaux présentés ont, en effet, ouvert la voie à une réflexion scientifique inédite sur les nouvelles mutations de la migration devenue principalement féminine et permis d'appréhender pour la première fois les mécanismes et les dynamiques de cette mobilité à travers une approche comparative mondiale. Volontairement articulé sur des travaux anthropologiques et des études statistiques établis par une trentaine de chercheurs marocains et étrangers, les débats auront permis dans une large mesure de comprendre que les femmes sont une composante majeure du phénomène migratoire actuel mais aussi -et c'est une nouveauté en la matière- de faire la lumière sur la situation sociale et psychologique malaisée des femmes migrantes et de leurs aspirations.

Désillusion, dépression, souffrances psychiques liées au sentiment de rejet sont souvent le lot de ces Marocaines d'Europe qui expriment certes un attachement fort au Maroc ainsi qu'à leur pays de résidence mais éprouvent un besoin de reconnaissance autant de l'un que de l'autre. Face au sentiment de rejet du pays d'accueil, les femmes de 2e et de 3e générations en Grande-Bretagne, notamment, ont trouvé des stratégies de riposte autour d'une construction identitaire nouvelle cristallisée autour de l'Islam. De même pour les femmes diplômées des Pays-Bas issues de la seconde génération qui, après avoir recherché une autonomie professionnelle et financière, sont aujourd'hui à l'instar de leur mère, dans une quête identitaire au travers d'une démarche religieuse.

Il est surtout ressorti des différentes interventions que les générations successives de femmes étaient extrêmement contrastées, que les fossés intergénérationnels se creusaient sensiblement mais que ces dernières avaient un niveau d'étude aujourd'hui beaucoup plus élevé que les primo-migrantes. Le Canada accueille en l'occurrence des Marocaines hautement diplômées dont le niveau d'études dépasse en moyenne celui des Canadiennes de souche. D'une manière générale, la mobilité migratoire apparaît comme contribuant à construire le genre et à réduire les disparités hommes femmes. La migration des femmes marocaines seules à laquelle on assiste ces dix dernières années est un indice de leur autonomie mais pose avec acuité le problème de la promotion sociale et de l'épanouissement personnel de ces femmes. Dans cette perspective, des problématiques émergeantes liées à ce nouveau visage féminin de la migration, n'ont pas manqué d'être soulevées, notamment, celles de la prostitution et de son corollaire, la violence à l'égard des femmes marocaines vécues en particulier dans les pays du Golfe et dans les pays d'Afrique Noire. Nombre d'actrices politiques et associatives ont appelé les autorités nationales à prendre des mesures d'urgence dans le domaine de la prévention et de la pénalisation tant au Maroc que dans les pays de résidence. Le travail des Marocaines saisonnières en particulier dans la province d'Huelva (Espagne) a aussi été l'objet de débat et de polémique par son aspect discriminant, astreignant et parfois éminemment dangereux pour les femmes en termes sanitaires. Les femmes marocaines de première génération, bien souvent veuves, isolées, en situation de précarité mais qui au demeurant bénéficient du soutien de leurs enfants, ont aussi été un sujet de préoccupation des intervenantes et participantes du colloque.

Il a été en effet demandé d'accorder une attention particulière à ces femmes par un dispositif de soutien et d'accompagnement financier, social et médical dans le pays d'origine pour favoriser leur retour. Etablir des conventions bilatérales dans toute l'Europe, inspirées du modèle maroco-belges en matière de transfert de droits de ces femmes a été fortement recommandé. «Relever autant de défis appelle une participation active, citoyenne, élargie, à fortiori celle de l'émigration», a souligné Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).


C'est pourquoi les espaces «Echanges et partenariats» ont été l'occasion de mobiliser les compétences féminines autour de ces nombreuses problématiques communes du phénomène migratoire féminin et de les inviter à contribuer à l'engagement civique et à la promotion de l'égalité de genre dans les pays d'accueil et de résidence. Echanges d'expériences de vie et de travail, d'actions et de projets interculturels dans les domaines associatif, culturel, économique devront à terme aboutir à une amorce de partenariat stratégique en vue de répondre aux enjeux et défis que soulève la féminisation de l'émigration. Cette 2e édition des «femmes du Maroc et d'ailleurs» aura en tout état de cause gagné de nouveaux galons qui l'imposent comme un rendez-vous incontournable et privilégié vers une émigration féminine réussie et «objet de fierté» ainsi que l'aura souligné le président du Conseil régional de Marrakech Hamid Narjisse .

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Objectifs et réalisations du CCME

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger est une institution consultative jouissant d'une autonomie administrative et financière créée le 21 décembre 2007. Elle a pour mission d'assurer le suivi et l'évaluation des politiques publiques du Royaume envers ses ressortissants émigrés et d'agir en faveur de la promotion de leurs droits et de leur participation au développement politique, économique, culturel, et social du pays. Plusieurs actions ont été menées dans ce sens. Ainsi le CCME a organisé la première rencontre des Conseils des MRE dans le monde.

Un séminaire a été également initié autour de la question des retraites, en partenariat avec des réseaux de retraites immigrés. Le CCME a également co-organisé le festival «Cinéma et migration» à Agadir et réalisé le premier sondage sur la situation sociale, citoyenne et religieuse des Marocains d'Europe, en collaboration avec BVA (Institut de sondage français).
Le Conseil a aussi commandité plusieurs recherches internationales autour de la migration dont certaines exposées durant le colloque. Sous son impulsion, une collection de livres sur l'immigration a également vu le jour en partenariat avec les éditions le Fennec.

Source : Le Matin

Les mosquées érigées dans les pays d'accueil doivent jouer "un rôle citoyen" et "cesser d'être repliées sur elles-mêmes", a estimé lundi Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Il faut d'abord prendre acte et respecter le cadre juridique des pays d'accueil, a-t-il déclaré dans un entretien avec l'AFP. C'est un cadre marqué par une laïcité culturelle".

"Ensuite, a-t-il ajouté, il faut se consacrer à la formation des cadres religieux. Ils doivent avoir un discours adapté à la réalité culturelle et historique du pays d'accueil".

"Pour ceux qui sont par exemple en France, ils doivent au moins connaître la loi de 1905", sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, a expliqué M. El Yazami, estimant que dans ce contexte les musulmans "sont une minorité et doivent, en conséquence, s'adapter à un contexte confessionnel pluraliste".

"Par ailleurs, a souligné le président du CCME, il faut faire en sorte que les mosquées jouent un rôle citoyen. Elles doivent cesser d'être repliées sur elles-mêmes".

A propos des migrations, Driss El Yazami a souligné que le phénomène migratoire au Maroc "n'est plus une affaire d'hommes" et que "les femmes représentent plus de 50% des immigrés marocains".

"Les femmes ont pendant longtemps accompagné leurs maris, pères ou frères. Aujourd'hui, non seulement elles migrent de manière autonome, mais elles sont devenus initiatrices du départ des membres mâles de la famille", a-t-il expliqué.

"La féminisation est une mutation fondamentale de la migration marocaine", a-t-il noté, et il faut désormais tenir compte de "cette réalité nouvelle".

"Les conséquences de cette féminisation sur le plan économique, en termes de rapports avec la famille et au niveau des rapports homme-femme, sont encore méconnues", a conclu M. El Yazami.

Source : AFP/ La Croix

"Voleuses de maris", "prostituées"...sont entre autres les étiquettes attribuées aux femmes marocaines vivant dans les pays du Golfe. Pourtant, beaucoup y gagnent dignement leur vie, selon une enquête présentée au colloque "Marocaines d'ici d'ailleurs".

"Marocaine" dans les pays du Golfe, n'est pas une "nationalité" mais plutôt un "métier": la prostitution...Du moins, aux yeux des habitants de cette partie du monde et pis encore aux yeux des Marocains".

Cette assertion est celle d'Imane Bentaout, une jeune cadre supérieure marocaine travaillant à Dubaï. Elle a mené une enquête  auprès d'une centaine de Marocaines vivant dans cette région, présentée à la deuxième édition de la rencontre Marocaines d'ici & d'ailleurs, tenue à Marrakech, les 18 et 19 décembre.

Il ressort de cette étude que les autochtones et la presse du Golfe, ont une très mauvaise image de la femme marocaine. Une image qui peut être résumée en ces termes selon Imane : "prostituées, voleuses de maris... ".

Une situation malheureusement bien réelle, déplore-t-elle.

Certes la prostitution...

A l'en croire, beaucoup de jeunes filles marocaines émigrent dans le Golfe sur la base de contrats de travail qui les introduisent dans des réseaux de trafic. Ces réseaux mafieux, troquent ces contrats de travail contre des services de nuit que sont contraintes d'accepter les jeunes filles une fois sur place, qui se retrouvent endettées et dépendantes envers ces réseaux. Ces derniers peuvent alors faire pression sur elles et leurs familles. Impuissantes, celles-ci se plient à leur demande et de fait, deviennent des prostituées.

Cependant, l'enquête reconnaît aussi que des Marocaines partent dans les pays du Golfe dans la seule optique de se livrer à la prostitution. Toutefois, souligne Imane, cette réalité n'est que la résultante de leur vulnérabilité ici même au Maroc, où elles sont victimes de pauvreté entre autres.

...Mais pas que

Imane souligne, néanmoins, qu'il est déplorable que la prostitution soit le seul aspect connu et visible concernant les Marocaines du Golfe. Un fait, mais aussi un cliché que la presse marocaine ne cesse de perpétuer selon Imane, au point que ces Marocaines, une fois dans leur pays, ont honte de dire qu'elles travaillent dans les Emirats, de peur d'être traitées de prostituées...

Des prostituées marocaines dans le Golfe, il y en a mais pas seulement. Selon l'enquête menée par Imane, 39% des femmes marocaines interrogées ont un Bac+5 contre 28% qui n'ont pas le niveau du Bac.

Dans un documentaire diffusé, lors d'un atelier de la deuxième édition de la rencontre des Marocaines d'ici & d'ailleurs, Imane Bentaouet, montre des Marocaines cadres dans des grandes entreprises à Dubaï. L'une d'entre elles, cadre dans une société spécialisée en finances, déplore le fait de réduire la Marocaine à Dubaï à une prostituée:

" Avec l'image que les gens d'ici ont de nous, nous femmes marocaines sommes tenues de travailler deux fois plus que les autres pour montrer que loin d'être venues pour la prostitution, nous sommes là dans la seule optique de gagner dignement notre vie".

Une Marocaine, cadre à Dubaï

Cette jeune marocaine n'est pas un cas unique, beaucoup d'autres travaillent dans des entreprises, loin de la spirale de la prostitution. C'est la raison pour laquelle, cette dernière, appelle d'ailleurs les médias marocains à se déplacer dans les différents pays du Golfe, pour constater par eux-mêmes, et corriger une image trop déformée.

Mais en attendant, que faudrait-il faire pour résorber le phénomène de la prostitution des Marocaines dans les pays du Golfe?  De l'avis de Soumiya, une parlementaire marocaine, "il y a un besoin de statistiques claires sur la prostitution de nos compatriotes dans cette région qui serviraient de base pour une prise de décision ".

...Une proposition que Aïcha Echenna, présidente de l'association Solidarité Féminine balaie du revers de la main : "le gouvernement ne pourra pas faire grand-chose contre ce phénomène puisqu'il a des intérêts économiques dans les pays du Golfe, l'action doit venir de la société civile".

Un manque d'études...

Une autre parlementaire suggère qu'ensemble, le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, le ministère des Affaires étrangères, ainsi que la société civile, forment une cellule pour mener une véritable étude en vue de faire face au phénomène et surtout aux réseaux de trafic de jeunes filles vers le Moyen-Orient.

Car hormis l'enquête d'Imane Bentaout, il n'existe pas d'études sur la situation des femmes marocaines dans les pays du Golfe. Ce qui est d'ailleurs valable également pour les autres pays d'accueil d'émigrées marocaines.

A l'issue du colloque "Marocaines d'ici & d'ailleurs", Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a déclaré: "plusieurs pistes ont été dégagées pour mener des études sur les différentes situations auxquelles sont confrontées les Marocains à l'étranger".

Il a également affirmé que "le Roi a donné son approbation pour la création d'un Fonds public-privé, afin de mener à bien ces études qui aideront beaucoup

Source : Aufait

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L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a appelé aujourd'hui la communauté internationale à prendre des mesures pour venir en aide aux personnes de plus en plus nombreuses à être jetées sur les routes par les effets du réchauffement climatique.

"Le changement climatique et la dégradation de l'environnement provoquent déjà des migrations ou des déplacements sur toute la planète", a souligné l'OIM dans un communiqué, alors que la Conférence de Copenhague sur le climat entre dans sa dernière ligne droite.

Ces phénomènes migratoires liés au changement climatique sont encore mal connus: "on ignore dans une large mesure combien de personnes ont déjà entrepris de migrer, volontairement ou de force" pour ces raisons, a reconnu le directeur général de l'OIM William Lacy Swing.

"Ce que nous savons aujourd'hui, c'est que ces mouvements migratoires sont essentiellement internes (aux Etats) ou transfrontaliers, et que cette tendance va s'accroissant", a-t-il dit à l'occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre.

"Les pays les plus pauvres sont les plus durement touchés", a souligné l'organisation basée à Genève en citant "de futures zones sensibles dans plusieurs pays d'Asie, d'Afrique, d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud qui connaissent des taux d'émigration élevés (...) et sont affectés par des catastrophes à évolution lente d'origine climatique".

"Le bien-être d'un nombre toujours plus grand de personnes et de communautés dépendra de notre capacité à gérer la migration de façon à en valoriser les avantages ainsi que les possibilités qu'elle offre, et à réduire les situations de détresse", a averti M. Swing.

Source : Le Figaro/AFP

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le regard sur le Marocain a totalement changé actuellement, car ce n'est plus uniquement ce migrant, source de troubles comme certains médias tentent de véhiculer, mais c'est avant tout un véritable acteur de développement, a souligné samedi à Marrakech Mme Najat Rochdi, directrice adjointe du bureau du PNUD à Genève.

Dans un entretien à la MAP en marge des travaux de la deuxième rencontre des Marocaines d'ici et d'ailleurs, initiée sous le thème "Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines", Mme Rochdi a ajouté que " le migrant marocain est aussi un acteur de changement très actif, qui n'hésite à aucun moment, marocain ou marocaine soit-il, à venir rendre à son pays une partie de ce que ce dernier lui a tant donné ".

Interrogée sur les réformes engagées par le Royaume pour l'amélioration des conditions de Marocains résidant à l'étranger, Mme Rochdi a indiqué qu'un grand progrès a été réalisé. Les Marocains à l'étranger ne doivent plus être perçus comme pourvoyeurs de fonds mais plutôt comme porteurs d'idées, d'expertises et de savoir- faire, a-t-elle dit.

Le Marocain est, en outre, une interface de rapprochement entre les pays au niveau politique ainsi que sur les plans économique et social, a-t-elle poursuivi.

Evoquant cette rencontre, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, Mme Rochdi l'a qualifiée d'" occasion pour les retrouvailles " avec toutes les compatriotes et surtout, pour se rendre compte de toutes les énergies et de cette grande volonté de faire et d'agir pour le bien du Royaume.

Initiée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), cette rencontre de deux jours, connaît la participation de nombre d'experts dans le domaine de la migration féminine, outre 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents.

Source : MAP

Les participants à la deuxième rencontre des Marocaines d'Ici et d'Ailleurs, dont les travaux pris fin samedi soir à Marrakech, ont souligné la nécessité de mettre en place un Observatoire de la migration féminine et de la mobilisation des compétences.

Les participants à cette rencontre de deux jours, initiée sous le thème "féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines" ont plaidé en faveur de la qualification et de la préparation des femmes candidates à l'immigration et à soutenir celles porteuses de projets de développement dans la mère-patrie.

Ils ont également insisté sur la nécessité de ne pas résumer la citoyenneté dans la simple participation politique ou encore le droit de vote, mettant en relief l'importance de trouver des mécanismes de coordination et d'échange des expertises et expériences entres les femmes marocaines à l'étranger comme à l'intérieur du Royaume et d'oeuvrer pour la mise en place d'un forum des jeunes migrantes ou un forum des associations des jeunes marocains migrants.

Les participants à cette rencontre ont relevé aussi l'impératif de mettre en place une base de données concernant la situation des migrantes marocaines dans leurs pays d'accueil, de consolider l'action associative féminine en tant que levier essentiel pour l'acquisition des droits civils, conformément au nouveau Code de la famille, et de renforcer la sécurité sociale et sanitaire des femmes retraitées.

Un accent particulier a été mis également sur les aspects religieux et culturel ainsi que sur l'importance de l'accompagnement juridique et législatif des différents problèmes ainsi que des questions des femmes marocaines d'ailleurs.

Les participants ont, en outre, souligné l'importance de la mise en place d'un espace rassemblant toutes les parlementaires, les investisseurs et les politiques marocaines d'ici et d'ailleurs, se disant, par ailleurs, en faveur de l'encouragement des énergies féminines marocaines à l'étranger et du raffermissement de leurs liens avec la mère-patrie.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette rencontre a connu la participation d'une trentaine d'experts et de chercheurs dans le domaine de la migration féminine, outre 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents, invitées et de plus de 100 associations du Maroc et du monde entier.

Ce meeting qui a été l'occasion pour débattre de nombre de questions liées notamment aux "migrations féminines marocaines : dynamiques et attentes" , "dynamiques migratoires internationales féminines : une approche comparative" et "migration des femmes marocaines : état des lieux", s'est tenu sur deux espaces parallèles : un colloque scientifique international et un espace "partenariat et coopération".

Source : MAP

Les travaux de la deuxième rencontre des Marocaines d'Ici et d'Ailleurs initiée sous le thème "Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines" ont pris fin samedi soir à Marrakech, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette rencontre de deux jours, a connu la participation d'une trentaine d'experts et de chercheurs dans le domaine de la migration féminine, outre 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents, invitées et de plus de 100 associations du Maroc et du monde entier.

Ce meeting qui a été l'occasion pour débattre de nombre de questions liées notamment aux "migrations féminines marocaines : dynamiques et attentes", "dynamiques migratoires internationales féminines : une approche comparative" et "migration des femmes marocaines : état des lieux", s'est tenu sur deux espaces parallèles : un colloque scientifique international et un espace partenariat et coopération.

S'exprimant lors de la séance de clôture de cet événement, le ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, M. Jamal Rhmani a salué la tenue de cette rencontre qui, a-t-il dit, constitue une plate-forme pour enrichir les débats sur nombre de questions concernant la gente féminine, mais qui se trouvent également au centre des préoccupations de son Département.

Il a, en outre, mis en lumière l'importance des chantiers ouverts par le Royaume dans les différents domaines, lesquels témoignent de cette ferme volonté ferme du Maroc d'avancer sur la voie de la consolidation de la démocratie et de l'instauration d'une véritable culture du dialogue.

Le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich a, quant à lui, appelé les migrantes marocaines à se mobiliser davantage et à jouer pleinement leur rôle en tant qu'ambassadrices de bons offices du Maroc à l'étranger, se disant fier des grands progrès réalisés par le Maroc, ces dix dernières années, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Après avoir qualifié le Maroc d'aujourd'hui, du "Maroc du décollage", et "des grandes réformes et réalisations", il s'est, par ailleurs, félicité de l'apport scientifique de cette deuxième rencontre et de la richesse des débats.

M. Hamid Narjiss, président du Conseil de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz a mis en relief, quant à lui, les actions menées par les Marocaines d'ici et d'ailleurs ainsi que leur engagement et leur militantisme pour développer l'image d'un Maroc qui marche à pas sûrs vers le développement et le progrès.

Il a appelé l'ensemble des Marocains à se mobiliser davantage pour préserver ses acquis et mettre en avant toutes ces réalisations et ce potentiel énorme, a-t-il dit

M. Driss El Yazami, président du CCME a, pour sa part, donné un aperçu global sur les actions menées par le Conseil depuis la tenue de la première rencontre des Marocaines d'Ici et d'Ailleurs, rappelant que cette instance est ouverte tous les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger.

Elle a, en outre, appelé l'ensemble des migrantes marocaines à s'ériger en véritable force de propositions, réitérant l'engagement du CCME à accompagner l'ensemble des efforts menés pour l'amélioration des conditions socio-économiques des Marocains résidant à l'étranger.

Source : MAP

Le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) œuvre pour changer l'image stéréotypée qu'ont les MRE sur la mère-patrie et vice-versa, a souligné samedi soir à Marrakech, le président du Conseil, M. Driss El Yazami.

Lors d'un point de presse tenu à l'issue des travaux de la 2ème rencontre des Marocaines d'ici et d'ailleurs sous le thème "féminisation de la migration: dynamiques internationales et spécificités marocaines", M. El Yazami a fait savoir que cette instance se mobilise de manière graduelle de façon à permettre aux migrants marocains de tirer profit des richesses marocaines.

Il a souligné, dans ce sens, la nécessité de prendre en considération la question de l'intégration des membres de cette communauté pour servir au mieux les intérêts de la patrie mais également ceux du pays de résidence.

Et de rappeler que la mission du CCME consiste à formuler des propositions et des recommandations et à assurer le suivi des politiques publiques du Royaume concernant la communauté marocaine établie à l'étranger ainsi que leur évaluation en vue de défendre ses droits et d'élargir le champ de sa contribution au développement économique, politique, culturel et social au sein de la mère-patrie.

M. El Yazami s'est dit, dans ce sens, en faveur de la mise en place d'une stratégie sur l'immigration, déplorant le déficit enregistré en matière d'études et de recherches dans ce domaine.

Au sujet de l'adaptation des Marocains musulmans au sein des pays européens, il a fait remarquer que le CCME mène une série d'activités visant la consécration de l'Islam et du dialogue religieux et la formation des Imams dans ce domaine.

Il a, en outre, déploré le faible accompagnement par les médias des actions menées par la communauté marocaine établie à l'étranger ainsi que par les associations de la société civile au Maroc appelant les médias à accompagner les membre de ladite communauté afin de les inciter à diversifier leurs initiatives aussi bien au Maroc qu'à l'étranger.

Source : MAP

Le nombre de migrants ne cessant de croitre de par le monde, l'Assemblée générale, a proclamé le 18 décembre Journée internationale des migrants (résolution 55/93). L'Assemblée a adopté la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille (résolution 45/158) le 18 Décembre 1990.

L'Assemblée générale invite les États Membres, ainsi que les organisations intergouvernementales et les organisations non gouvernementales, à marquer la Journée internationale des migrants, notamment en diffusant des informations sur les droits de l'homme et les libertés fondamentales des migrants, en procédant à des échanges de données d'expérience et en prévoyant des mesures propres à assurer la protection des migrants.

Source : La Bibliothèque Dag Hammarskjold

Le Maroc, qui a connu un dynamisme très important du mouvement démocratique et pour les droits des femmes, s'est engagé dans un processus de changement profond et s'est fermement engagé dans la marche vers l'égalité des chances, a souligné vendredi à Marrakech, Mme Nouzha Skalli, ministre du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité.

S'exprimant à l'ouverture des travaux de la 2ème rencontre des Marocaines d'Ici et d'Ailleurs, initiée sous le thème " Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines ", Mme Skalli a ajouté que cette marche a pris un rythme accéléré durant la dernière décennie, grâce à la volonté politique du Royaume au plus haut niveau.

Evoquant les questions de la migration féminine, Mme Skalli a déploré le fait qu'elles soient loin d'occuper la place qu'elles méritent dans les recherches, les études, les observations et les analyses, notant que celles-ci restent bien souvent traitées avec des visions stéréotypées, alors que cette migration s'est diversifiée, et concerne des migrantes à statuts divers et ayant des besoins et attentes diversifiés.

" Nous sommes particulièrement préoccupés par les difficultés et problèmes de marocaines qui ont émigré dans des conditions difficiles ou qui sont vulnérables et exposées à différentes formes de pressions et de violence ", a dit la ministre.

Et d'ajouter qu'en dépit des progrès incontestables réalisés vers la reconnaissance et la mise en oeuvre des droits des femmes dans le monde, aucun pays n'a atteint la pleine égalité entre les sexes, que ce soit de jure ou de facto, rappelant que dans de nombreux pays, du fait des attitudes et comportements stéréotypés, les femmes continuent de subir des discriminations dans des domaines multiples.

" Au Maroc, nous avons un actif considérable en matière de réalisations pour institutionnaliser l'égalité de genre dans les politiques publiques et éliminer les discrimination et violence de genre ", a dit la ministre, passant en revue, dans ce contexte, une série de grands chantiers ouverts et de réformes entreprises par le Royaume dans les domaines de la famille, de l'égalité et de la lutte contre les violences faites aux femmes.

Sur la problématique de la protection des jeunes migrantes marocaines, la ministre a, par ailleurs, fait remarquer que cette question figure à l'ordre du jour d'une commission technique qui fait converger les efforts de plusieurs ministères, au sein du ministère de l'Intérieur et de la Direction de la migration.

Cette commission, a-t-elle poursuivi, oeuvre pour la mise en place d'un plan d'action en vue de protéger les femmes migrantes, notant que durant l'année en cours, le ministère de l'intérieur a démantelé " 130 réseaux dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes y compris des femmes et des enfants ".

Concernant la tenue de cette rencontre, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, Mme Skalli a tenu à indiquer que la portée de cette action est majeure, car elle permet de préserver une grande richesse, un trésor dont " nous jouissons en tant que marocains et marocaines mais dont nous devrions encore davantage avoir conscience, qui est notre ouverture et notre diversité culturelle, ethnique, linguistique, religieuse et même géographique, à travers justement les marocaines d'ici et d'ailleurs ", a-t-elle relevé.

Mme Skalli s'est félicitée aussi de l'excellence des initiatives et de la pertinence des problématiques soulevées lors de ce rendez-vous, lesquelles permettent de réfléchir, d'avoir une visibilité et d'agir pour que les hommes et les femmes des différentes générations, de différents statuts soient au centre des politiques publiques.

Initiée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), cette rencontre de deux jours, connaît la participation de nombre d'experts dans le domaine de la migration féminine, outre 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents, invitées.

La rencontre qui se tient sur deux espaces parallèles : un colloque scientifique international et un espace " partenariat et coopération ", débattra des questions liées notamment aux " migrations féminines marocaines : dynamiques et attentes ", " dynamiques migratoires internationales féminines : une approche comparative " et " migration des femmes marocaines : étal des lieux ".

Source : MAP

Notre ambition est de parvenir avec le concours de la communauté internationale à réaliser du progrès dans le dossier de la libération des femmes séquestrées dans les camps de Tindouf, a souligné vendredi à Marrakech, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

M. Ameur qui s'exprimait à l'ouverture des travaux de la 2ème rencontre des Marocaines d'Ici et d'Ailleurs, initiée sous le signe "Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines", a déploré la séquestration dans les camps de la honte, de femmes mais aussi de mères, séparées de leur enfants déportés vers des camps d'entraînement dans d'autres pays, qui ne cessent de subir, sous la menace des armes, toute les formes de violences, de menaces et d'exploitations inhumaines.

"Toutes ces violations flagrantes des droits de l'homme s'exercent sur des femmes marocaines déportées abusivement, et sur un territoire relevant de la souveraineté d'un Etat voisin et ami qui est l'Algérie, un Etat membre de la communauté internationale, pour lequel la mémoire collective commune des deux peuples marocain et algérien conserve la solidarité et la contribution d'un grand nombre de femmes marocaines en général et celles de la région de l'Oriental en particulier à la lutte algérienne pour la libération contre la colonisation", a dit le ministre

M. Ameur a réitéré dans ce sens la mobilisation du Royaume, hommes et femmes à défendre l'intégrité territoriale du Maroc. "Il ne s'agit pas tout simplement d'une défense des frontières du Maroc mais d'une défense même de son existence", a rappelé le ministre, citant, dans ce sens, les propos de SM le Roi Mohammed VI dans son Discours du 6 novembre 2009 à l'occasion de la célébration du 34ème anniversaire de la Marche Verte.

Et de poursuivre, dans ce contexte, que l'immigration constitue, plus que jamais, pour ces femmes séquestrées dans les affres de Tindouf, une perspective d'espoir, compte tenu du droit à la circulation et au voyage qu'elle offre à ces femmes, des femmes qui sont vraiment les plus dignes d'une solidarité humaine mondiale en vue de les sauver et de garantir leurs droits fondamentaux à la vie, à la santé, à la dignité, à la sécurité et aux libertés de circulation, de voyage et de retour.

Le ministre n'a pas manqué de faire part de l'attachement du Royaume et de son respect au droit à la vie de tous, tel que prôné par les différentes religions mais également par les conventions internationales, appelant à respecter la vie et à la défendre chaque fois qu'un danger la guète que ce soit dans la rive nord comme dans le sud.

Partant de la réalité pour l'histoire et pour les générations, on estime que la consolidation de la démocratie au Maroc est actuellement une réalité irréversible et pour preuve le grand progrès de l'expérience démocratique au Maroc, une expérience imprégnée de concepts de citoyenneté, d'indépendance, de liberté, d'égalité entre les citoyens et entre les hommes et les femmes.

M. Ameur a passé en revue également l'ensemble des acquis et des réalisations accomplies par le Royaume dans le domaine des libertés publiques individuelles et collectives, de l'Equité et de la Réconciliation, ainsi que dans le domaine du respect des droits de l'Homme.

Au sujet de la deuxième rencontre des Marocaines d'ici et d'ailleurs organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, le ministre a fait savoir qu'il s'agit d'une autre forme de consécration du processus des réformes en profondeur, en cours ou attendues, ainsi que du processus des initiatives innovantes qui a donné à la société marocaine son élan pour l'édification d'un Maroc moderniste et démocratique.

Le ministre s'est félicité aussi des thèmes proposés lors de cette édition et qui, a-t-il expliqué, cadrent parfaitement avec cet intérêt mondial actuel pour les questions de la migration des femmes, notant que son département maîtrise parfaitement les problématiques et les questions qui en sont liées et ce, en dépit du déficit enregistré en matière des sources d'information, des études et des recherches dans ce domaine.

Initiée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), cette rencontre de deux jours, connaît la participation de nombre d'experts dans le domaine de la migration féminine, outre 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents.

La rencontre qui se tient sur deux espaces parallèles : un colloque scientifique international et un espace "partenariat et coopération", débattra des questions liées notamment aux "migrations féminines marocaines : dynamiques et attentes", "dynamiques migratoires internationales féminines : une approche comparative" et "migration des femmes marocaines : état des lieux".

Source : MAP

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