Les étrangers voient leur accès aux allocations, à la sécurité sociale, à l’aide au logement et à l’aide juridique limité dans une volonté d’éviter que la Grande-Bretagne continue d’être considérée comme “une cible facile” pour les candidats à l’immigration.
Le Premier ministre britannique David Cameron a demandé à ses ministres de travailler sur un resserrement des législations qui concernent les migrants européens alors que la coalition gouvernementale met l’accent sur la politique de l’immigration.
L’aile droite du Parti conservateur a exprimé ses craintes d’un “afflux” d’immigrés roumains et bulgares provoqué par la levée des restrictions d’accès au marché du travail.
14 février 2013
Source : Presseurop
400 mille Espagnols sont partis travailler à l’étranger depuis le début de la crise. Certaines régions sont plus touchées que d’autres et se vident particulièrement de leurs habitants.
L’immigration du travail touche énormément les Espagnols, qui quittent le pays pour trouver une meilleure situation ailleurs. Entre 2008 et 2012 ils sont 400 mille à être partis pour travailler ou pour accompagner un proche à la recherche d’emploi. Ces chiffres délivrés par Adecco sont en constante augmentation avec 5.5% de plus qu’en 2011. Au total, il y aurait 1.6 millions d’Espagnols en âge de travailler vivant à l’étranger.
Les régions et les jeunes les plus touchés
La Rioja, La Navarre et les Baléares sont les régions les plus touchées avec des taux de départ avoisinant les 10% pour 2012. L’Estrémadure et la Galicie sont, elles, les Communautés Autonomes les moins concernées puisque qu’approximativement seulement 4% de leurs habitants s’en vont. Il faut cependant noter qu’en 2012, toutes les régions ont connu des départs plus importants.
Parmi les catégories de population les plus touchées on retrouve, comme souvent, les jeunes. Selon les données d’Adecco, le profil type de l’expatrié espagnol est un jeune entre 25 et 35 ans, diplômé et sans charges familiales. Cependant, ce profil tend à évoluer puisque de plus en plus de chômeurs de plus de 45 ans et avec une famille cherchent des emplois à l’étranger.
Les candidats à l’émigration se rendent à la fois dans les pays voisins comme la France ou la Norvège, mais ils se dirigent aussi de plus en plus vers la Chine et l’Amérique Latine. L’Argentine et le Brésil sont des pays attractifs pour ses désenchantés. Ces pays offrent de meilleures conditions de travail et de plus grandes opportunités de carrière, sans oublier une qualité de vie plus sereine, car moins touchés par cette crise.
14/2/2013, Julie C.
Source : Le Courrier de l’Espagne
C'est à l'Hôtel de Ville de Paris, les samedi 16 et dimanche 17 février 2013, qu'aura lieu la 19ème édition du "Maghreb des livres".
Les lettres algériennes seront à l'honneur cette année.
L'immigration n'a pas d'influence sur la richesse du pays, elle ne coûte ni ne rapporte aux finances publiques. Alors qu'elle s'impose comme un fait culturel et humain, prétendre la gérer en fonction d'objectifs économiques est illusoire.
On parle ici d'immigrés au sens de l'INSEE: les personnes vivant en France, nées étrangères à l'étranger. Au recensement de 2008, on en comptait 5,2 millions, soit 8% de la population totale. Cette proportion était de 3% autour de 1900, elle est restée stable depuis 1975, époque à laquelle le gouvernement a commencé à lutter contre l'immigration, après l'avoir encouragée pour reconstruire la France après la seconde guerre mondiale. Parmi eux, 1,6 millions sont devenus Français - donc électeurs s'ils le souhaitent et s'ils sont majeurs.
Les immigrés originaires d'Europe représentent 40% de cette population, ceux nés en Afrique (surtout le Maghreb) un peu plus. Dans les arrivées comptabilisées en 2008, les principaux pays d'origine sont l'Algérie, le Maroc et la Chine, mais "pour rendre compte d'au moins 90% des flux annuels, il faudrait passer en revue la siruation d'une quarantaine de pays supplémentaires".
Nous tirons ces chiffres d'un petit livre, On entend dire que... L'immigration coûte cher à la France - Qu'en pensent les économistes? de Xavier Chojnicki et Lionel Ragot (Editions Eyrolles-Les Echos, 2012). Les auteurs, après ces rappels factuels, entrent dans le vif du sujet.
Depuis 2002, environ 200 000 ressortissants étrangers s'établissent en France chaque année. Ils se répartissant entre un quart de citoyens de l'UE et trois quarts du reste du monde - 10% de réfugiés ou étrangers venus faire soigner une maladie grave, 33% de membres de famille, 22% d'étudiants, 10% de travailleurs importés. Mais d'autres en repartent, français ou étrangers. Finalement, le solde migratoire annuel s'est situé entre 40 000 et 100 000 depuis 1990. En 2010 il a été de 75 000 personnes, qui ne représent qu'un quart de l'accroissement naturel de la population (excédent du nombre des naissances sur celui des décès). Et dans cet accroissement naturel, les enfants des immigrées ne contribuant qu'à 5% du taux de fécondité global. Certes, les femmes immigrées ont plutôt 3 enfants alors que les autochtones (ou natifs) en ont plutôt 2, mais elles ont beaucoup moins nombreuses...
La France compte donc 3,5 millions d'étrangers installés, dont environ 2 millions originaires de pays hors UE, les "pays tiers". Et entre 0,2 et 0,5 millions d'étrangers sans titre de séjour, originaires par définition de ces mêmes pays, puisque les ressortissants de l'UE n'ont pas besoin d'autorisation de séjour - sauf les bulgares et les roumains jusqu'à la fin de 2013. Faut-il compter ces sans papiers dans les 2 millions ou en plus? Ce n'est pas clair, mais nous verrons plus loin que cela ne change pas grand chose aux constats économiques.
On ne peut compter directement les étrangers en séjour irrégulier, mais des estimations indirectes sont possibles. Chaque année, 30 000 sont expulsés et 30 000 sont régularisés. L'estimation de leur nombre restant stable d'une année sur l'autre, on est conduit à penser qu'ils sont remplacés par de nouveaux arrivants à hauteur de 60 000 par an, un nombre comparable au solde migratoire officiel. La voilà enfin dévoilée, l'invasion qui nous menace: 0,1% de la population du pays "d'accueil".
Les auteurs répondent ensuite à une série de questions récurrentes, s'appuyant sur nombre d'études portant sur la France et les pays de structure économique comparable.
Les immigrés tirent-ils les salaires vers le bas? Font-ils augmenter le taux de chômage des Français?La réponse est: très peu, voire pas du tout. Les auteurs proposent plusieurs explications, cumulatives mais sans doute pas exhaustives, à ce fait d'observation.
- "l'immigration agit certes sur l'offre de travail, mais également sur la demande. Les immigrés constituent avec leur famille un élément de la demande finale de biens et de services: ils contribuent à augmenter celle-ci, ce qui stimule l'activité et, par ricochet, l'emploi."
- "Les métiers pourvus par les entrants sont souvent des métiers non pourvus par le Français. (...) ainsi, en 2010, les immigrs des pays tiers (hors UE) sont proportionnellement trois fois plus nombreux dans l'hôtellerie-restauration et (...) dans l'intérim, la sécurité et le nettoyage, (...) dans le secteur de la construction. (...) C'est bien parce que les immigrés (hors UE) sont différents des autochtones qu'ils vont permettre, contrairement à une idée reçue, d'apaiser un certain nombre de tensions sur le marché du travail. "
- "Par ailleurs, la concurrence sur le marché du travail s'exerce d'avantage entre anciennes et nouvelles vagues de migrants qu'entre migrants et natifs". Ce qui explique que les immigrés récents aient un taux de chômage plus ékévé que la population native, la concurrence venant des étrangers sans papiers contraints d'accepter des conditions de travail et de rémunération (souvent au noir) beaucoup plus dures en attendant leur régularisantion.
L'immigration est-elle un fardeau pour les finances publiques?La réponse de nos auteurs est: non, et peut-être même "au contraire". Et pour une raison simple: au cours d'une vie, on commence par être débiteur de la société jusqu'à la fin de sa formation, ensuite on devient créditeur au cours de sa vie professionnelle, puis de nouveau débiteur à l'âge de la retraite. Certes les immigrés des pays tiers, généralement moins qualifiés que les autochtones, ou dont la qualification obtenue à l'étranger n'est pas reconnue, sont aussi plus pauvres. Ils bénéficient donc plus de la solidarité sociale. Mais leur pyramide des âges est radicalement différente de celle des autochtones, ils sont relativement beaucoup plus nombreux dans la tranche d'âge où l'on est créditeur net.
- Les auteurs se livrent à "un exercice comptable qui consiste à comparer les bénéfices que les immigrés retirent du fonctionnement du système public (dépenses sociales, éducation, santé, retraite, etc) avec les contributions qu'ils y apportent par les différents prélèvements dont ils s'ascquittent (impôt sur le revenu, TVA, cotisations sociales, CSG, etc)".
- "Avec ce calcul, la contribution nette globale au budget des administrations publiques de l'ensemble des immigrés en situation légale sur le territoire national en 2005 serait légèremnt positive et d'un montant de 3,9 milliards d'euros". Les auteurs insistent sur le fait que ce résultat peut varier d'une année à l'autre, mais sans s'éloigner notablement de l'équilibre.
- Qu'en est-il de la contribution des étrangers en séjour irrégulier, dont on a vu qu'ils représentent moins de 10% de la population immigrée? A la louche: s'ils travaillent avec les papiers d'un "cousin", indirectement ils paient des cotisations sociales et déclarent des revenus; s'ils travaillent au noir, il y a perte de cotisations sociales pour la collectivité. Ils paient la TVA sur leur consommation et celle de leur famille. Leurs enfants, s'ils en ont (beaucoup de travailleurs sans papiers sont célibataires) vont à l'école. Si nécessaire ils sont soignés aux frais de la collectivité grâce à l'aide médicale de l'Etat, tout en étant dans une tranche d'âge où les dépenses de santé sont réduites. Ils ne sont pas éligibles aux allocations familiales ni à l'aide personnalisée au logement. Quand ils atteindront l'âge de la retraite, leur parcours professionnel incertain ne leur assurera qu'une bien maigre pension. Difficile dans ces conditions de leur imputer les déficits des comptes sociaux.
Par contre, la généralisation de leur emploi dissimulé empoisonne la vie économique du pays au même titre que la corruption dans d'autres strates de la société... ou le dopage dans le sport..
- Une autre évaluation de l'équilibre coût/bénéfice de l'immigration annonce un coût de 30 milliards en 2008 (Jean-Paul Gourevitch, Le coût de la politique migratoire de la France, ed. Contribuables associés, 2010). Comment une telle discordance de résultats est-elle possible? Tout d'abord en ne considérant pas la même population (avec les enfants d'immigrés nés en France, qui ne sont pas des immigrés mais qui sont dans la tranche d'âge débitrice) , et en comptant dans les coûts "l'aide publique au développement en direction des pays d'origine, qui est supposée freiner le désir d'immigrer (...), une évaluation découlant du non-paiement des cotisations sociales en matière de travail illégal (...), une imputation aux immigrés des coûts de la contrefaçon (...), de la prostitution (...), etc". Nos auteurs ne sont pas convaincus par ce travail, dans lequel ils relèvent, entre autres, une évaluation des dépenses de santé ignorant le fait qu'il s'agit d'une population jeune, qui a peu recours aux soins, des recettes de cotisations sociales des immigrés en situation régulière sous-évaluées, et ainsi de suite.
Qu'en est-il du "creuset français"? Les auteurs reconnaissent les difficultés actuelles de l'intégration, dont ils notent, après d'autres, qu'elles sont liées à la pauvreté des familles plutôt qu'à leur qualité d'immigrées. Ils mettent cependant en avant ce qu'ils appellent "des preuves empiriques que l'intégration sous forme d'une convergence est bel et bien à l'oeuvre: demande de naturalisation ou insertion professionnelle en net progrès en relation avec le temps passé en France, (...) l'adoption massive de la langue française, la rapide convergence des taux de fécondité, la progression des mariages mixtes dnas la deuxième génération (les enfants d'immigrés), etc."
Nos auteurs concluent sur une série de questions auxquelles ils apportent des réponses qui sont autant de scoops.
- L'immigration peut-elle sauver notre protection sociale? Les immigrés sont globalement plus jeunes que les autochtones, donc globalement plus contributeurs que bénéficiaires. Combien faudrait-il en accueillier pour juguler l'effet du viellissement? Réponse: il faudrait doubler la population tous les quarante ans. "Ces ordres de grandeur suffisent pour conclure à l'irréalisme d'un tel dessein".
- L'immigration doit-elle être un insrument de gestion des pénuries de main d'oeuvre? "Les pénuries, lorsqu'elles sont avérées, proviennent généralement de rigidités sur le marché du travail et, avant de faire appel à une main-d'oeuvre étrangère pour accroître l'offre de travail, [il y a lieu] d'entreprendre des réformes sur ce marché".
- Peut-on définir un niveau "optimal" d'immigration pour l'économie française? "Après avoir montré que l'immigration n'a pratiquement pas d'effet persistant, que ce soit sur le marché du travail ou sur les finances publiques, [l'analyse économique] parvient à un résultat similaire sur la croissance économique et le PIB par habitant. Il est donc vain selon ces critères de chercher à quantifier le bon niveau des flux migratoires".
Aïe!... Le Président de la République s'est engagé à organiser chaque année au Parlement un débat sans vote afin de fixer les orientations en matière d'immigration professionnelle. La première est actuellement en préparation, sous l'égide du ministère... de l'Intérieur.
14/2/2013, Martine et Jean-Claude Vernier
Source : Médiapart
Le cinéma marocain sera à l'honneur lors de la 58e édition de la Semaine internationale du cinéma de Valladolid, qui se tiendra en octobre prochain. Cette manifestation culturelle, la plus ancienne de son genre en Europe, mettra ainsi la lumière sur le dynamisme de l'industrie Cinématographique marocaine, à travers la participation de films marocains dans les 3 catégories de compétition, à savoir …Suite
Où en est-on de la nouvelle stratégie du secteur de l'émigration? La problématique du phénomène migratoire est très complexe. Plusieurs parties interviennent dans le secteur, à plus d'un registre. A ce propos, l'approche inclusive, efficiente et performante, dans cette ébauche épineuse, s'avère, impérative pour une meilleure coordination de tous les acteurs au service des Marocains résidant à l'étranger...Suite
À une époque, les milliers de Marocains qui ont fait le voyage n'avaient pas l'intention de s'établir en Belgique. Leur souhait était de travailler et d'épargner suffisamment pour rentrer au pays avec savoir-faire et devises. Pourtant, aujourd'hui, d'aucuns dénombrent plus de 350 000 marocains aux quatre coins de la Belgique alors qu'ils n'étaient que 460 dans les années 1960…Suite
Le prestigieux Palais des Beaux-Arts de Bruxelles accueille le jeudi 14 février 2013 un concert inédit : trois poètes se rencontrent. Et un trio de musiciens leur donne la réplique. Ils parlent d'amour. Cette cinquième édition de L'amour au-delà des frontières ne se consacre plus uniquement à la poésie arabe. Les trois poètes intervenant viennent de Syrie, du Maroc et de Belgique.
Hala Mohammed, femme syrienne, libérale et non-conformiste, lira des textes de sa création. Sa poésie est directe et sensorielle. Elle appartient à une nouvelle génération de poétesses qui couchent sur le papier leurs expériences de femmes et d'intellectuelles du monde arabe.
Taha Adnan est d'origine marocaine et vit à Bruxelles depuis des années. Il amènera des poèmes inédits ainsi qu'une sélection issue de Je hais l'amour, un recueil paru en 2010.
Koen Stassijns viendra compléter ces interventions à l'aide d'extraits de son anthologie Liefdes werk, qui rassemble des poèmes d'amour écrits par 300 poètes originaires du monde entier.
Sourc : Le Soir.be
Le Programme canadien d'intégration des immigrants (PCII) prépare plus de 20 000 personnes pour l'entrée sur le marché du travail canadien, a annoncé, mardi 12 février 2013, Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme.
« Le gouvernement du Canada se fait un devoir d'aider les nouveaux arrivants à réussir », a indiqué le ministre dans le cadre d'une activité organisée pour célébrer les diplômés. « En permettant aux immigrants de mieux savoir à quoi s'attendre avant leur arrivée au Canada, nous pouvons les aider à contribuer pleinement et plus rapidement à la croissance économique et à la prospérité à long terme du Canada. », poursuit-il.
Le Programme canadien d'intégration des immigrants, qui est financé par Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) depuis 2010, est géré par l'Association des collèges communautaires du Canada (ACCC).
14/2/2013
Source: CCME
Entre 2005 et 2011, les postes consulaires ont délivré de 2,1 à 2,4 millions de visas chaque année, l’essentiel de ces visas – autour de 1,8 million – étant de court séjour. De leur côté les préfectures ont délivré, en moyenne, chaque année, outre 1,4 million de documents provisoires, environ 885 000 titres définitifs, dont 200 000 premiers titres de séjour et 685 000 renouvellements..Consulter le rapport
Terre d’émigration — les Britanniques, les Irlandais et les Allemands le savent bien — la Pologne attire également de très nombreux immigrés. Des travailleurs en provenance d’Europe centrale et orientale, mais aussi d’Asie du Sud-Est et d’Afrique, qui demandent la nationalité polonaise.
Lorsque German Efromovich, milliardaire sud-américain et propriétaire de la compagnie aérienne Avianca, a voulu acquérir la compagnie portugaise TAP, il s'est heurté à un obstacle de taille : la législation européenne interdit en effet à un investisseur originaire d'un pays extérieur à l'UE tout achat d'une compagnie aérienne au-delà de 49 % des parts. Obstacle que l'entrepreneur a vite surmonté en annonçant, lors d'une conférence de presse à Lisbonne, devant les journalistes ébahis : "Ma demande de nationalisation polonaise est en cours. Je peux le faire parce que mes parents étaient Polonais." Peu de temps après, le 5 décembre dernier, il recevait son passeport polonais.
Efromovich, né en Bolivie dans une famille de juifs polonais qui ont quitté la Pologne juste après la guerre, a toujours souligné que ses parents étaient fiers de leurs racines polonaises. Pour l'instant, la nationalité polonaise ne lui a pas été d'une grande utilité, car les autorités portugaises ont subitement renoncé à la vente de TAP faute, selon elles, de garanties financières suffisantes. Il n'empêche : nous avons gagné un nouveau citoyen, qui a de surcroît chamboulé le classement des Polonais les plus riches en s'y plaçant, fort de ses 3,5 milliards de zlotys [près de 900 millions d'euros], en cinquième position.
L'aigle sur la poitrine
Yuriy Gladyr, membre depuis quatre ans du Zaksa, l'équipe de volley-ball de Kedzierzyn-Kozle en Silésie, n'est sans doute pas aussi riche. Originaire de Poltava, en Ukraine, Gladyr vit en Pologne avec sa femme Marina et sa fille Daria, née ici. Il vient de recevoir la nationalité polonaise. Il voudrait désormais endosser le maillot frappé de l'aigle [le maillot national] : "C'est le rêve de tout joueur de volley-ball, car la représentation polonaise participe aux rencontres de très haut niveau", assure-t-il.
Les plus connus des naturalisés Polonais "par choix" viennent du monde de football, où des célébrités étrangères apportent un peu d'éclat à l'équipe nationale. "J'aime les Polonais, j'aime la Pologne. Je voudrais devenir citoyen du pays dans lequel j'ai vécu beaucoup de beaux moments", déclare Roger Guerreiro, le joueur brésilien de Legia (Legia Warszawa, le club de la capitale). L'accession à la nationalité peut se révéler assez rapide quand l'équipe nationale est en mal de milieu de terrain offensif.
Depuis l'année dernière, la procédure devant le voïvode (représentant du gouvernement central au sein d'une voïvodie, un département) offre une voie simple et rapide à l'acquisition de la nationalité. Celle-ci peut être également accordée par le Président sur la base du mérite, comme ce fut le cas pour quelque 2 500 personnes en 2012. La grande majorité des demandes passent toutefois devant les voïvodes, qui voient les demandes se multiplier depuis l’adhésion de la Pologne à l’UE.
Sympathique et attractive
Pourquoi les étrangers sont-ils de plus en plus nombreux à demander la nationalité polonaise ? Par pur pragmatisme. Selon Henry Mmereole, originaire du Niger et gérant de trois pharmacies à Varsovie, les étrangers s'installent ici parce que le pays est en pleine expansion, et que les personnes audacieuses peuvent y progresser rapidement. Il concède que le plus difficile reste certainement le climat, mais qu'on s'y habitue.
Aux motivations économiques ou familiales, s'ajoute un autre élément : la Pologne est jugée sympathique et attractive. "Une bonne ambiance, des gens gentils. Ma tante et mon oncle venus de Grèce ont emprunté récemment Trakt Krolewski (la voie royale) à Varsovie, et ils n'ont pas cessé de s'émerveiller. La Pologne devrait promouvoir sa culture, par exemple sa création théâtrale exceptionnelle, ou le sport. C’est principalement à travers ces domaines qu'un pays gagne en réputation”, explique le musicien Milo Kurtis, cofondateur du groupe culte Maanam, actuellement membre de Drum Freaks.
Né à Zgorzelec, fils de réfugiés grecs (issus de la vague d'immigration qui vit près de 15 000 Grecs arriver en Pologne en 1949), il a décidé de demander la nationalité polonaise. C'était une démarche honnête et pratique, compte tenu du fait qu’il pense comme un Polonais et qu’il veut rester dans ce pays jusqu'à la fin de ses jours. Il raconte que dans les années 80, une offre de nationalité lui a été faite par l'Allemagne, mais le sujet à été rapidement oublié après cette mise au point de son beau-père : "Tu as le choix, mais sache que nous n'allons pas avoir un Allemand dans la famille."
Le Vietnam de l'Europe
Nombreux sont ceux qui viennent au bord de la Vistule, simplement pour chercher une vie meilleure, ou une bonne formation. Mais seule une petite minorité de ces nouveaux arrivants souhaitent acquérir la nationalité polonaise. Quelques milliers de personnes par an à l'échelle du pays c'est très peu, compte tenu du nombre total d'étrangers séjournant sur notre territoire, légalement ou pas, estimé entre 500 000 et 1 million de personnes. Mais leur afflux ne fait que commencer.
La Pologne est devenue une destination de choix pour les Vietnamiens. Les parents d'un bon nombre d'entre eux ont étudié ici dans les années 60 et 70, parlent polonais et transmettent une image quelque peu idéalisée de la Pologne comme celle d'un pays ruisselant de lait et de miel, constate Karol Hoang, entrepreneur dans l'immobilier et propriétaire d'une agence de mannequins. Son grand-père était diplomate, en poste à Varsovie.
Si la Pologne compte plusieurs dizaines de milliers des Vietnamiens, ce sont pourtant les Ukrainiens qui dominent parmi les immigrés. Employés dans l'agriculture et l'horticulture, ils travaillent également dans les secteurs de la construction et de la garde d'enfants ou de personnes âgées. "Les Ukrainiens viennent travailler, gagner de l'argent, puis ils repartiront chez eux. Les Chinois, si leurs affaires ne marchent pas, plient bagages et vont voir ailleurs. Les Vietnamiens, eux, restent quoi qu'il arrive. Nous nous enracinons ici, nous songeons à ce que nous allons faire dans les dix ou vingt prochaines années, à ce qui attend nos enfants, s'ils disposeront d'une formation solide ou d'un poste dans une bonne entreprise ou dans une banque", explique Karol Hoang. Marié à une Polonaise, il se dit "à moitié Polonais". Vieille de 20 ans, sa relation avec la Pologne vient d'être scellée par la nationalité polonaise fraîchement acquise.
Les jeunes Vietnamiens s'assimilent rapidement, trop même aux yeux de la première génération d'immigrés qui reproche aux nouveaux arrivants de négliger les liens avec la mère patrie. La communauté asiatique est cependant touchée par un vrai problème identitaire. Ils voudraient être Polonais, mais, très éloignés du modèle physique des grands blonds aux yeux bleus, ils ne sont pas toujours acceptés.
Premier député noir
L’attitude des Polonais envers les immigrants a évolué par rapport à la fin des années 1990, époque où l’on voyait, lors de matchs de foot, les supporteurs lancer des bananes sur le joueur Olisadebe, originaire du Nigeria. De ce pays vient aussi John Abraham Godson, le premier député polonais noir. Pour lui, tout a commencé lorsqu'un missionnaire roumain lui a parlé de la Pologne. Aujourd'hui il souligne qu'il vient de Łódź (la troisième ville polonaise située dans la partie centrale du pays) et que c'est ici qu'il veut vivre et même, être enterré.
Quand un immigrant commence-t-il à se sentir vraiment Polonais ? Pas forcément en recevant un certificat de nationalité. Okił Chamidow, le réalisateur de la très populaire série télévisée "Le monde selon la famille des Nuls", d'origine tadjike, avoue en plaisantant avoir pensé qu'il était devenu vraiment Polonais le jour où il s'est mis à se plaindre sans raison.
12 février 2013, Paweł Różyński
Source : presseurop.eu
Poursuite à Washington des audiences de la commission judiciaire du Sénat américain sur la réforme de l’immigration. Quelques heures seulement après l’appel lancé à ce sujet par le président Obama dans son discours sur l’état de l'Union, la secrétaire à la sécurité intérieure, Janet Napolitano, a de nouveau insisté sur le caractère dépassé du système et demandé aux sénateurs une réforme globale avec de nombreux changements.
« Notre système d'immigration ne fonctionne pas. Nos communautés, les travailleurs et les employeurs sont tous frustrés par un système qui traite un trafiquant de drogue de la même façon qu'un étudiant très performant » a déclaré Mme Napolitano.
Son témoignage a été interrompu par des manifestants qui sont entrés dans la salle en hurlant des slogans, déployant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Plus de déportations ». La police a rapidement rétabli l'ordre.
Parmi les autres témoins qui comparaissaient ce mercredi devant la commission du Sénat : José Antonio Vargas, le fondateur de l’ONG « Define American », et Chris Crane, président du « National Immigration and Customs Enforcement Council ».
Des militants latino-américains ont critiqué M. Obama pour n’avoir pas fait de la réforme de l'immigration une priorité durant son premier mandat.
Le mois dernier, un groupe de sénateurs des deux principaux partis politiques – démocrate et républicain - ont présenté un plan en vertu duquel les sans-papiers devront s'enregistrer auprès du gouvernement, se soumettre à une vérification d’antécédents, payer des amendes et leurs arriérés d’impôts, et remplir d’autres formalités pour accéder à un statut temporaire en vue de résider et de travailler légalement aux États-Unis. Ils seront ensuite placés en queue de la liste d’attente des demandeurs de visas pour devenir des résidents permanents légaux.
Ce plan prévoit d’autres démarches pour les mineurs, ainsi que pour les travailleurs agricoles.
13.02.2013
Source : La Voix de l’Amérique
La sénatrice Esther Benbassa a affirmé mercredi que le droit de vote des étranger non-ressortissants de l'Union européenne aux élections locales et leur éligibilité au sein des conseils municipaux, en France, serait "une victoire pour la démocratie".
"Aujourd'hui, il n'y a pas de raisons pour que ceux qui habitent avec nous, qui travaillent avec nous, qui envoient leurs enfants dans les écoles françaises, ne participent pas à la vie de la commune. Ce droit est un droit simple qui, d'ailleurs, a déjà été donné aux étrangers communautaires puisqu'ils peuvent voter aux élections locales et européennes", a-t-elle fait valoir dans un entretien au quotidien français La Marseillaise.
"Je ne comprends pas cette discrimination à l'égard des étrangers non-communautaires. Il est nécessaire de rétablir le droit à l'égalité de tous ceux qui contribuent à la vie de la cité", a ajouté cette sénatrice Europe-Ecologie Les Verts (EELV) et rapporteur au Sénat de la proposition de loi.
A ceux qui invoquent le fait que la citoyenneté ne serait pas dissociable de la nationalité, elle considère qu'"il ne faut pas confondre nationalité et citoyenneté".
"On n'est pas obligé d'être citoyen national, on peut être citoyen résidant. C'est un concept qui existe. Nous avons dépassé ce nationalisme lié au sang, aux morts et au terroir. Dans notre vie quotidienne, au travail, les immigrés font partie de notre univers mais quand on doit partager les droits, on leur dit non ? Il y a là un vrai problème. D'autant que dans de nombreux pays européens, les étrangers peuvent voter", a-t-elle dit.
Sur les adversaires du droit de vote aux étrangers qui invoquent le risque d'un vote communautariste, Esther Benbassa, a estimé que ce sont des considérations qui relèvent davantage du "fantasme".
"Avancer cet argument, ce n'est pas connaître ce qui conditionne une personne pour voter. Dans l'isoloir on est seul. On ne fait pas partie d'une communauté", a-t-elle précisé.
"La loi sur le vote des étrangers serait à mon sens une manière d'intégrer. On demande aux étrangers de s'intégrer mais sans jamais leur donner de droits. Et il n'y a pas d'intégration possible dans un seul sens. Celui qui reçoit, le pays hôte, doit aussi savoir intégrer. Peut-être est-ce un moyen d'éviter ce repli des populations qui habitent avec nous, qui travaillent à nos côtés et pour nous... et qui sont stigmatisées", a poursuivi Esther Benbassa.
"De notre côté, au sein du groupe des Verts, nous sommes très fiers de porter cette proposition tout comme nous serons fiers que la démocratie française puisse supprimer cette discrimination entre les étrangers communautaires et non-communautaires. Ce serait un signal d'intégration. Et pour nous qui nous battons depuis des années pour l'égalité des droits, une véritable avancée", a-t-elle encore souligné.
Treize ans après son adoption par l'Assemblée nationale et deux ans après que le Sénat se soit prononcé en sa faveur, le droit de vote aux étrangers continue à faire débat en France.
En 2012, le candidat François Hollande s'y était engagé. "J'accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers" : Tel était l'intitulé de sa promesse de campagne numéro 50. Une promesse sur laquelle le président a semblé reculer le 13 novembre, soumettant son application à la "recherche d'une majorité" au Parlement.
13 fév 2013
Source : APS
Le ministre britannique chargé de la planification, M. Nick Boles, a exprimé mercredi sa préoccupation à propos de l'impact de l'immigration en provenance d'ex-pays de l'Est sur les secteurs du logement et des services publics, à partir de 2014.
Les ressortissants de la Roumanie et de la Bulgarie auront le droit, en vertu des accords de l'UE, d'entrer librement au Royaume-Uni dès le 1er janvier 2014.
M. Boles a déclaré au magazine Spectator que le précédent gouvernement travailliste a fait preuve d'une "profonde complaisance" à l'égard de la question, lorsque des restrictions d'immigration semblables avaient été levées sur la Pologne et les autres pays de l'Est en 2004, avec pour conséquence, a-t-il dit, un nombre d'immigrés plus important que prévu, affluant au Royaume Uni.
Selon lui, 1,7 million de ressortissants de pays de l'Est se sont installés en Grande Bretagne au cours de la dernière décennie.
"Nous aurions dû être plus inquiets, à cette époque sur la pression exercée sur le logement et les autres services publics, par la dernière vague d'immigration. On s'est retrouvé dans une situation très, très difficile", a ajouté le ministre.
Par ailleurs, des députés conservateurs ont posé des questions à plusieurs reprisses au gouvernement pour avoir des estimations officielles de l'immigration attendue de la Roumanie et de la Bulgarie avec la levée des restrictions.
Philip Hollobone a affirmé que "c'est de la folie d'ouvrir nos frontières à 29 millions de personnes alors que n'avons absolument aucune idée du nombre de ceux qui vont venir dans ce pays".
Un autre conservateur, John Baron, s'est demandé si "nos services publics peuvent faire face à toute hausse de l'immigration d'autant que le salaire minimum en Grande Bretagne est +cinq à six fois+ plus élevé qu'en Bulgarie ou en Roumanie".
Pour le parti des indépendantistes (UKIP), la Grande Bretagne doit se préparer à affronter un "raz de marée" sans précédent de l'immigration, depuis qu'elle a ouvert ses portes à l'Europe.
UKIP met en garde contre les "terribles conditions socio-économiques" qui vont résulter de l'entrée de ces deux nouveaux Etats membres.
13 fév 2013
Source : APS
Le Parlement bulgare a décidé mercredi de maintenir son projet de loi sur l'octroi de la nationalité pour 511.000 euros, malgré le véto opposé par le chef de l'Etat, et d'assouplir les exigences pour obtenir une résidence permanente.
La loi, adoptée dans un premier temps en novembre 2012 et confirmée mercredi, offre la nationalité bulgare à un étranger ayant investi au moins un million de leva (environ 511.000 euros) dans une société commerciale bulgare.
Depuis 2003, la nationalité bulgare permet de se déplacer sans visa au sein de l'Espace Schengen, dont la Bulgarie n'est pas membre, et d'exercer certains métiers en Europe de l'Ouest.
C'est pourquoi elle est très convoitée par les Russes ou par des résidents d'autres pays des Balkans non membres de l'Union européenne.
Le chef de l'Etat, Rossen Plevneliev, avait imposé son veto début décembre, estimant que l'octroi de la nationalité ne pouvait "pas être fondé sur des arguments financiers".
Ce veto a contraint le parlement à réexaminer la loi. Mais comme il est resté sur sa position, le président bulgare n'a désormais plus d'autre choix que de signer la loi afin qu'elle puisse entrer en vigueur.
Le parlement a toutefois assoupli, comme l'avait souhaité M. Plevneliev, les conditions d'obtention du statut de résident permanent, que les étrangers doivent avoir acquis pendant un an avant de pouvoir faire une demande de naturalisation.
Auparavant, un investisseur étranger devait dépenser 4 millions de leva dans une entreprise bulgare, employant au moins 50 personnes, pour pouvoir obtenir ce statut.
Désormais, il lui suffira d'investir 600.000 leva dans une société bulgare, ou 500.000 leva dans une entreprise employant 10 personnes, ou 250.000 leva dans une entreprises de 5 salariés dans une région sous-développée économiquement pour obtenir, s'il le souhaite, le statut de résident permanent.
Ancien pays du bloc communiste, la Bulgarie a intégré l'Union européenne (UE) en 2007 et est le pays le plus pauvre du bloc des 27. Il n'a, pour le moment, pas rejoint la zone euro.
Avec cette loi, les parlementaires bulgares souhaitent relancer les investissements directs à l'étranger (IDE), en perte de vitesse. En 2011, les IDE représentaient 1,75 milliard d'euros, contre 6,55 milliards d'euros en 2008.
13 février 2013
Source : AFP
A l'occasion du trentième anniversaire de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, l’association Génériques lance un appel à contribution pour le numéro 41 de sa revue Migrance consacré à cet événement.
La Marche pour l’égalité et contre le racisme qui part de Marseille le 15 octobre 1983 et se termine à Paris le 3 décembre 1983 constitue un évènement marquant de l’histoire sociale et politique française. Née à Lyon à l’initiative de quelques jeunes et de militants des droits humains issus du quartier des Minguettes à Vénissieux, la Marche, qui rassemble à son arrivée à Paris plus de 100 000 personnes, met l’immigration, essentiellement maghrébine, sur le devant de la scène politique et médiatique.
Evènement fondateur dans la lutte pour l’égalité des droits politiques, civiques, sociaux… des immigrés et de leurs descendants (la « seconde génération »), la Marche est largement influencée par les grandes marches pacifiques menées, entre autres, en Inde par Gandhi et aux Etats-Unis par Martin Luther King.
Le mouvement à l’origine de la Marche a une ambition politique et sociale que ne traduit que très partiellement la couverture médiatique qui lui est consacrée. Motivés par des enjeux sociaux et politiques réels tels que la lutte contre le racisme et l’exclusion, l’accès à l’emploi ou le droit de vote des immigrés, les acteurs et les actrices de la Marche décident de se rassembler afin de réagir aux phénomènes d’exclusion et de discrimination dont ils se sentent les victimes et, comme l’affirment de nombreux marcheurs, de « faire bouger les choses ».
Afin de marquer le trentième anniversaire de la Marche, l’association Génériques consacrera le numéro 41 de sa revue Migrance à cet événement. Plusieurs approches – sans que cette liste ne soit limitative - peuvent ainsi être l’objet d’une communication pour ce numéro.
- Les marches dans l’histoire. Situer la Marche de 1983 dans l’histoire globale de la lutte pour la conquête de droits nouveaux (droits civiques et/ou culturels, égalité, indépendance…) et s’interroger à la fois sur les nouvelles formes et modalités de revendications collectives, et leurs résonances en France.
- Le contexte social, politique et économique en France en 1983 est primordial afin de saisir les facteurs et enjeux de la Marche à l’échelle nationale : les attaques et crimes racistes contre les immigrés, les violents affrontements entre forces de l’ordre et jeunes des quartiers populaires, la « banalisation » des discours xénophobes et/ou racistes, la montée dans le paysage politique français de l’extrême droite (le succès électoral du Front national à Dreux en septembre 1983), l’arrivée de la gauche au pouvoir juste deux ans auparavant, l’extension de la liberté d’association aux étrangers en octobre 1981, les actions menées par le mouvement associatif comme par exemple la Cimade ou l’association SOS Avenir Minguettes, la crise économique (la désindustrialisation, la hausse du chômage, les fermetures d’usines qui utilisent une large main-d’œuvre immigrée...) et la participation des travailleurs immigrés à la lutte contre la fermeture de sites industriels (Renault, Talbot, Usinor…) ont ainsi des répercussions sur les motivations des marcheurs.
- Les organisateurs de la Marche : une approche sociologique. Qui sont les marcheurs ? Français pour la plupart, enfants d’immigrés ou descendants d’anciens supplétifs dits « harkis », cette « seconde génération », issue de l’immigration postcoloniale, émerge sur le devant de la scène, associée à la fois à une histoire coloniale et de la guerre d’Algérie qui ne passent toujours pas, et au malaise social, dorénavant médiatisé, autour des « banlieues » (affrontements entre forces de police et « jeunes » au quartier des Minguettes par exemple). Quelles ont été ainsi les motivations et les trajectoires des marcheurs de 1983 ? D’autres acteurs, militants des droits humains (Père Christian Delorme ou Jean Costil par exemple), participent ou accompagnent aussi la Marche. Quels enjeux et quelles relations entre les différents acteurs de la Marche ?
- Et les femmes ? La Marche rallie aussi de nombreuses marcheuses. Qui sont-elles ?
Leurs revendications/aspirations rejoignent-elles celles des hommes, dans ce contexte où les luttes féministes se poursuivent, notamment avec le mouvement des « jeunes féministes » ? Quelle place occupent-elles dans les mouvements féministes d’alors, et quelle place occupent les revendications féministes dans la Marche ? Et quel rôle jouent les femmes dans l’organisation et le déroulement de la Marche, aussi bien avant, pendant, qu’après 1983?
- Les représentations de la Marche. La fin de l’illusion du « retour des immigrés » dans leur pays, la révélation d’une immigration familiale et, par conséquent, d’une société diverse constituent aussi une (r)évolution dans les représentations construites autour de cette « seconde génération ». Quels sont aussi les impacts culturels de la Marche (littérature, cinéma, théâtre, musique…) ? Comment se construit la « seconde génération » dite des « beurs et beurettes » dans, par ou par rapport à la Marche ?
- L’après 1983 : quelles incidences la Marche a-t-elle eu dans la société française ? La Marche constitue un marqueur décisif dans l’évolution des mouvements antiracistes et de l’antiracisme en général. Qu’est-ce qui se joue dans le foisonnement associatif et les positionnements des uns et des autres suite à la Marche (SOS Racisme, France plus, Convergence 84…) ? Ce foisonnement se construit-il dans la continuité de la Marche ou en contrepoint ? Quelle postérité des revendications et quel bilan des acteurs de la Marche ?
Les chercheurs travaillant dans le domaine des sciences humaines et des sciences sociales sur ces thématiques et souhaitant publier un article sont priés de soumettre un résumé argumentaire accompagné d’un titre d’environ une demi-page avec leurs coordonnées à Louisa Zanoun à l’adresse l.zanoun[a]generiques.org avant le 15 mars 2013. La sélection des communications sera rendue publique le 22 mars 2013.
L’article terminé devra être envoyé avant le 19 mai 2013 en vue d’une publication fin juin 2013.
Télécharger l'appel à contribution
11/2/2013
Source : Génériques
Née au début de l’année 2000 de la fusion de la Commission de Sauvegarde du droit d’Asile, de la Coordination Réfugiés et du Comité de liaison, qu’elle remplace, la Coordina-tion française pour le droit d’asile (CFDA) rassemble une vingtaine d’organisations qui, en France, sont engagées dans la défense et la promotion du droit d’asile, en référence à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et à la Convention de Genève sur les réfugiés ainsi que, notamment, à la Convention Internationale sur les Droits de l’Enfant et à la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fonda-mentales.
L’objectif du rapport de la coordination française pour le droit d’asile est de dresser un état des lieux des conditions d’accueil des demandeurs qui ne peuvent être pris en charge en centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) et qui dépendent entièrement des plateformes d’accueil (PADA)…Consulter le rapport
Selon des chiffres rendus publics, lundi 11 février 2013 par le Commissariat général aux Réfugiés et Apatrides (CGRA), la Belgique a enregistré – 24 % de demandes d’asile en janvier 2013, en comparaison avec le même mois de l’année 2012.
Au nombre de 1 644 demandes d’asile introduites en janvier 2013, elles émanent principalement de la Guinée (10% des demandes), de l’Afghanistan (8,9 %), de la Russie (7,3 %), de la RDC (6,5 %) et enfin de la Syrie (5,9 %).
13/2/2013
Source : CCME
Les recettes générées par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont accusé un repli de 4% au titre de l’exercice 2012. C’est ce qui ressort des dernières statistiques publiées récemment par l’Office des changes. Les flux de ces transferts financiers se sont chiffrés, pour l’année écoulée, à quelque 56,30 milliards de DH alors qu’ils avaient atteint en 2011 environ 58,63 milliards de DH, soit une chute de 4% d’un exercice à l’autre, ce qui représente près de 2,33 milliards de DH en manque à gagner. Selon les spécialistes, ce recul des flux de capitaux MRE n’a rien de vraiment exceptionnel puisqu’il reflète simplement et fidèlement la situation économique qui sévit aujourd’hui dans les pays d’accueil où résident les Marocains expatriés. Une conjoncture difficile qui a même des allures de crise dans certains pays d’Europe où se concentrent les communautés marocaines. De fait, l’impact sur les capacités d’épargne est d’autant plus déterminant et les transferts d’argent vers le Royaume sont amoindris dans la foulée.
Les indicateurs de l’Office des changes pour 2012 révèlent aussi que d’autres paramètres ont inégalement évolué dans le tableau de bord de l’économie. Par exemple, les recettes des investissements et prêts privés étrangers, qui ont augmenté de 2% en 2012, avec 29,81 milliards de DH et les recettes de voyages qui ont reculé de 1,6% avec 58,14 milliards de DH.
8 Février 2013
Source : LE MATIN
Les néonazis s’attaquent maintenant aux infirmières et aux patients étrangers.
Plus la Grèce s’enfonce dans la crise, moins le gouvernement de coalition a des réponses à donner et plus la misère s’étend. Les solutions "simples" commencent donc à s’imposer.
Ainsi, dans la ville de Tripoli, dans le Péloponnèse, les infirmières grecques, en butte, disent-elles, à une concurrence déloyale de la part des infirmières étrangères qui travaillent pour moitié moins cher et sans couverture sociale, ont fait appel à la branche locale d’Aube dorée pour régler le problème. C’est du moins ce qu’affirme le parti néonazi pour justifier l’inspection surprise que plusieurs de ses membres ont menée de nuit à l’hôpital de la ville, le Panarkadiko, la semaine dernière.
Selon plusieurs témoins, des hommes d’Aube dorée, vêtus des blouses noires du parti, ont fait irruption dans les chambres des malades, pour exiger de façon musclée la nationalité des infirmières qui se trouvaient au chevet des patients.
Le système médical en Grèce est tel qu’il faut toujours, en cas d’hospitalisation grave et surtout de nuit, une "apoklistiki" - littéralement, une infirmière exclusive - pour veiller sur le malade. Celles-ci sont affectées à un seul patient qui les paie directement, environ 40 à 70 € la nuit, le double le week-end. Il s’agit d’un marché lucratif que les infirmières des pays voisins ont commencé à occuper ces deux dernières décennies au grand dam de leurs collègues locales.
Ceci expliquant cela, la directrice de l’hôpital Panarkadiko, Eleni Siourouni, a fait front commun avec Aube dorée, expliquant dans une conférence de presse conjointe que, "sur la question des infirmières exclusives étrangères, la direction de l’hôpital a un but commun avec Aube dorée" . Giorgos Pastamatakis, chirurgien et membre du conseil d’administration de l’hôpital, a dénoncé, avec le soutien de l’Ordre des médecins, la directrice de l’hôpital, accusée "d’être plus sensible aux revendications des infirmières qu’à la tranquillité des patients".
"Le problème de la concurrence des infirmières étrangères est réel", reconnaît-on, tant au ministère de la Santé qu’au conseil d’administration l’hôpital, "mais ce n’est pas un parti politique qui va le régler, et surtout pas Aube dorée". Vingt-quatre heures plus tard, la directrice de l’hôpital était suspendue par le ministre de la Santé.
Médecins du monde visé également
Qu’à cela ne tienne. Le lendemain, une quarantaine de membres d’Aube dorée ont mené une opération d’intimidation contre le dispensaire de Médecins du monde (MDM) à Pérama, dans la banlieue du Pirée, où sont soignés des migrants, mais surtout des Grecs très pauvres, démunis de tout.
Vêtus de leur éternelle blouse noire au nom du parti, ces activistes de la haine ont scandé des slogans orduriers et racistes contre MDM, accusé de soigner "en priorité des étrangers et des migrants illégaux" . Selon Nikitas Kanakis, directeur du MDM en Grèce, "c’est le dispensaire qui a été visé en tant que tel, car nous soignons tout le monde et nous recensons les agressions xénophobes lorsque des gens blessés viennent chez nous".
Le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, venu début février en visite officielle en Grèce, avait dénoncé "la menace spécifique que constitue Aube dorée" . Le secteur médical n’est pas le seul dans lequel les néonazis se proposent de faire le ménage. L’été dernier, des députés du parti avaient procédé à des vérifications violentes d’identité de petits revendeurs, saccageant leurs étals lorsqu’ils n’étaient pas, selon eux, en règle. Enfin, bizarrement, alors que tous les employés des pompes à essence étaient à 90 % étrangers, ils sont désormais, dans leur écrasante majorité, grecs.
Aube dorée ne fait peut-être que 10 à 14 % dans les sondages, et reste fermement le troisième parti du pays, mais, au quotidien, il se comporte en territoire conquis. Samedi dernier, ses sympathisants étaient plus de 10 000 à défiler au flambeau dans les rues d’Athènes
13/02/2013, Angélique Kourounis
Source : Lalibre.be
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