samedi 28 septembre 2024 20:11

Dans le cadre du programme d~accompagnement des marocains du monde durant la période estivale, le ministère Chargé de la communauté marocaine résidant à I’ étranger organise, du 14 au 21 Juillet 2010, la septième édition du Raid des Marocains du Monde…Suite

Dans l'entretien accordé au «Matin», le chercheur appelle pour une stratégie de mobilisation des compétences établies à l'étranger.

Du 14 au 21 juillet, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger organise «le Raid des Marocains du Monde» qui devrait entamer ce périple par Agadir, Guelmim, Tarfaya, Laâyoune, Ichtoukane, Dakhla, Boujdour Tantan et Tiznit.

LE MATIN : En terme d'analyse, et il faut rendre hommage aux responsables actuels, l'émigration n'est plus perçue comme une perte, comme un exode des cerveaux .Elle exige une véritable stratégie de mobilisation des compétences, à laquelle le Maroc s'est attelé. Partagez-vous cette idée ?

MOHAMMED CHARAF: Jusqu'à la fin des années 1980, les politiques nationales et internationales, se sont focalisées en terme d'analyse, sur la notion du "capital humain". Logiquement, la personne qualifiée, résultat d'un investissement, est considérée comme un bien capital et sa migration une perte sèche pour les pays d'origine. Aujourd'hui, le mode de saisie d'un tel phénomène a évolué au cours des années. Faisant que désormais on souligne plus ‘le gain de compétence' que sont censées devoir constituer des élites intellectuelles et scientifiques expatriées pour le pays de départ. Il y a eu une évolution dans la conception de la mobilité des compétences, à tel point que de nos jours on insiste plus sur le "brain gain" (gain de compétences), basé sur l'idée que la population qualifiée expatriée peut être considérée comme un avantage potentiel plutôt qu'une perte définitive.

Tout recours postérieur à ce type de compétences à fort capital en valeur ajoutée ne pouvant qu'entraîner un avantage comparatif certain pour le pays d'origine n'ayant pas à charge de former cette élite sur le plan du savoir pratique. Pour ce faire, il serait en mesure théoriquement de recourir à un retour programmé sur le plan institutionnel et préparé techniquement par ces dernières ; comme déjà concrétisé pour certains pays asiatiques. Encouragent leur retour et leur insertion dans un tissu technico-industriel, conséquent, de sorte, qu'ils puissent participer aux activités de recherche-développement et apporter leur savoir faire Comme ce fut le cas notamment en Chine, en Corée et à Singapour, par contre ce fut un échec total dans les pays subsahariens . Il y a aussi, la possibilité de mobiliser à distance cette "diaspora scientifico-technique" et à solliciter sa contribution au développement du pays d'origine. Sans retour physique permanent, il suffit d'inciter pour ce faire, d'encourager la création de réseaux et de développer des liens à travers lesquels elle pourrait être connectée effectivement au pays et à son développement au sens large. Une telle approche est avantageuse, dans la mesure ou non seulement elle laisse le libre arbitre au migrant, sans aucune contrainte, mais aussi, elle permet au pays d'origine de capitaliser sur des ressources préexistantes, sans nécessité d'investissement infrastructurel préalable important. Ceci d'autant plus que les compétences, peuvent à la fois baigner dans des structures de recherches pointues, être au courant de nouvelles découvertes et de nouveaux projets et développer par la même des relations de coopérations avec leurs compatriotes dans les pays d'origines

A voir ce phénomène de retour des RME dans leur pays d'origine pour des vacances, on peut mesurer, la force du lien qui attache les RME au Maroc ?

Même si les RME sont intégrés aux pays d'installation, ils n'en continuent pas moins à se sentir concernés par le pays d'origine ; ne serait-ce qu'à travers le tissu dense des relations privées toujours entretenues. Ce lien reste très fort, mais cela ne suffit pas , il faut une véritable stratégie de mobilisation des compétences à laquelle s'est attelée Mr Ameur.

Comment peut-on mobiliser la diaspora scientifique au service du développement du Maroc ?

La circulation des personnes n'étaient jusque là abordée que sous l'angle du contrôle de l'émigration et de la surveillance des frontières. Or, la circulation humaine, dans ses différents aspects migratoire, scientifique ou touristique, participe de façon décisive à la dynamisation des espaces économiques, que ce soit à travers les transferts d'argent des émigrés à leur famille, les diverses formes d'investissement ou les pratiques touristiques saisonnières. Dans ces conditions, il apparaît nécessaire de s'intéresser de plus près au potentiel que représentent les acteurs économiques migrants dans l'évolution économique du Maroc. Dans son rapport de mai 2006 sur la migration internationale et le développement, le Secrétaire général des Nations unies insiste sur la capacité des communautés transnationales d'apporter un soutien très efficace au niveau des transferts de fonds à l'échelle locale, les transferts de technologie, la facilitation d'investissements et de développement d'entreprises, et la mise en place d'institutions de gouvernance démocratique dans les pays d'origine. Généralement les réseaux "d'expatriés de la connaissance" identifiés, sont classés en 5 catégories: réseaux étudiants/académiques, associations locales d'expatriés qualifiés, groupes d'experts d'assistance à travers le programme de transfert des connaissances par les ressortissants expatriés (TOKTEN) programme du PNUD et enfin les réseaux diasporas scientifiques/intellectuels. Ces réseaux sont facilités par les techniques modernes de communication comme Internet et par la connexion devenue habituelle, à travers le monde, entre chercheurs de la même discipline.

Pouvez-vous nous donner un exemple de diaspora scientifique particulièrement bien réussi dans le monde ?

Le plus connu et le plus ancien de ces réseaux constitutifs d'une diaspora scientifique et technique est sans doute le réseau colombien CALDAS qui réunissait 1000 scientifiques et étudiants expatriés, en 1995. Le but est, à travers ces réseaux, de maintenir les liens avec les nationaux pour parfaire l'information scientifique et technique dans le pays, contribuer à l'internationalisation des communautés scientifiques nationales. et on peut également faire appel aux expatriés en cas de besoin. Ainsi le "brain overflow" devient un "brain pool", une réserve. Pour revenir au Maroc ,dés le milieu des années quatre vingt dix, se sont constitués les premiers réseaux de Marocains comme celui de l'Association virtuelle des Étudiants marocains à Montréal (ww.geocities.com / Collège Park / Library / 1593 / index.htm), des scientifiques (biologistes) marocains en Belgique (dbm.ulb.ac.be / biomatec / Biomatec.html) ou de l'association des centraliens (WWW. ecp. fr/ clubs / marocasc/). Il faut souligner aussi la présence de quelques associations, comme l'Amicale des Travailleurs Marocains du Bassin de la Sambre (WWW. geocities. com/ CapitolHill / 5967/) ou l'Association jeunesse et développement. De nombreuses réunions ont eu lieu, notamment à Marrakech en 1995, pour tenter de structurer les compétences marocaines à l'étranger, autour du programme TOKTEN qui vise justement à favoriser la « mobilité des cerveaux ». Ce fut une grand- messe sans lendemain, il y avait beaucoup de déceptions. En 2006, une nouvelle expérience est lancée, à partir de la même philosophie FINCOM. qui est toujours en cours. De leur côté les pays d'installation, cherchent à résoudre certaines difficultés et problèmes d'immigration, en mettant parfois en avant "Migration et développement" ou "migrations et co-développement".

L'objectif final du projet est de permettre le retour effectif ou à distance pouvant avoir des effets positifs tant sur la vie professionnelle des bénéficiaires que sur le développement économique et social de leur pays d'origine.

La gestion de l'émigration a beaucoup évolué au Maroc. D'une gestion de peur et de contrôle, nous sommes passés à une gestion qui rend hommage à cette partie du Maroc. Que pensez vous de ce changement de perception ?

Le Conseiller de S.M. le Roi Mohammed VI, André Azoulay, avait témoigné de cette évolution devant le Sommet des intellectuels de l'Afrique et de la Diaspora qui s'est tenu à Bahia de Salvador du 12 au 15 juillet 2006 Il avait déclaré :que "les Nations, après s'être longtemps méfiées de leurs diasporas, étaient en train de prendre conscience des atouts et de la force d'une réalité historique, démographique et politique qui s'impose désormais aux décideurs en Afrique, en Europe et dans les Amériques et en Asie".La force de la diaspora marocaine , ses compétences peuvent être perçues à travers les multiples réseaux comme celui de l'Association Maroc Entrepreneurs, le plus grand réseau d'étudiants et jeunes diplômés issus des grandes écoles françaises (6393 membres); l'Association des Informaticiens marocains en France (environ 200 membres), l'Association Marocaine des Biologistes en France, l'Association Marocaine des Biologistes aux Etats Unis , la «Moroccan Academic Research Scientists » (USA), le Réseau des Intellectuels Marocains en Europe, l'association «Savoir et Développement»,… L'AMGE-Caravane (Association des Marocains dans les grandes écoles) a été créée au début des années 90 avec près de 2 200 membres, l’association baptisée «ESSEC-Maroc».

C'est une véritable force de frappe, dites-vous. Dans quel sens ?

C'est une étude intéressante qui constatait que" l'une des principales caractéristiques du développement économique de ces vingt dernières années réside dans sa dépendance de plus en plus forte à l'égard de la production et de l'utilisation de nouvelles connaissances. Ainsi la part des produits considérés comme de haute technologie dans le commerce mondial est-elle passée de 8% en 1976 à 23% en 2000, les exportations de produits liés aux technologies de l'information et de la communication connaissant la plus forte progression sur la période 1985-2000. Cet avènement d'une économie de la connaissance s'est traduit par une croissance importante de la demande en personnels qualifiés, notamment de chercheurs et d'ingénieurs. De ce fait, Il a pu conduire à des pénuries de main d'oeuvre qualifiée dans plusieurs branches de haute technologie des pays industrialisés. De tels manques ont par conséquent favorisé l'intégration internationale du marché du travail des personnels scientifiques et techniques". Dans ce contexte, il est clair que le Maroc est placé face à des défis majeurs. Et cela, non seulement pour arrimer et impliquer ses compétences à l'étranger dans les mutations socio-économiques en cours, mais aussi pour atténuer la fuite de nouvelles compétences et pourquoi pas, en attirer à partir d'autres pays. Ce sont là des enjeux vitaux pour, tout à la fois renforcer sa dynamique économique, stimuler son système d'enseignement supérieur et activer le secteur de la recherche.

Les pays d'accueil sont eux aussi concernés par la problématique de l'exode des cerveaux. Faute de quoi, et à défaut de développement durable, les pays à forte émigration peuvent multiplier les capacités de nuisances ?

Il semble qu'il faille désormais ne concevoir de solution réelle et réalisable que dans la perspective d'un accompagnement et un arrimage au sein duquel les trois partenaires que sont le pays de départ, celui d'installation et le migrant, fonctionneraient de concert et trouveraient de ce fait chacun la concrétisation de leur satisfaction. Chose ne pouvant être réalisée et réalisable que dans le cadre d'une mobilité bien comprise et assumée par toutes les parties en question. Dans le cadre également d'une promotion de la recherche, l'innovation et le développement dans les pays de la rive sud, tout en mettant en place des structures d'information pour les jeunes chercheurs maghrébins, désireux de poursuivre leurs études et recherches en Europe.

Il est nécessaire de mener une politique de motivation ou d'incitation pour que les jeunes élites se sentent véritablement valorisées et respectées, au sein de leur domaine de compétence. En faisant du savoir, non plus le seul objectif de la réussite socio-économique ou de l'accès à une sécurité de l'emploi par le fonctionnariat ; mais l'appartenance à un monde du savoir et de la connaissance, reconnus comme vraies valeurs sociétales, avec par exemple la création de "trophées de recherches".. Avec les responsables européens , il faut gommer aussi les disparités criantes entre "l'épicentre scientifique " et une certaine "périphérie " régionale.

En remédiant pour ce faire, au manque de moyens financiers, à l'absence d'autonomie de gestion et de décision, au surpeuplement pléthorique et à la mobilité limitée des enseignants chercheurs.

La question des visas est au centre des discussions avec la publication du dernier rapport de la CIMADE qui pointe du doigt les dysfonctionnements des consulats. Que faudrait-il faire pour fluidifier la circulation ?

Certains ont proposé la mise en place d'un visa scientifique, tendant à favoriser et faciliter la mobilité des étudiants et des chercheurs en leur simplifiant les démarches administratives; en attribuant des visas de longue durée qui évitent ainsi aux chercheurs les nombreux allers et retours de type administratifs. En fait, il faut par le dialogue sensibiliser toutes les parties prenantes sur la question de la migration dans la région ; en développant l'idée centrale que la migration est l'un des facteurs majeurs de toute intégration régionale et du développement et que chaque partie est partie prenante du processus de ce développement.

Source : Le Matin

Mauvais accueil, procédure de délivrance opaque, informations erronées, corruption…

Une enquête réalisée en 2009 met à nu les dysfonctionnements des consulats de France dans six pays dont le Maroc.

L’activité visa est un business juteux pour l’Etat français : 130 M€ en 2008 dont 10% ont été versés par les demandeurs sans obtenir de visa.

Absence d’information ou diffusion d’informations erronées, délais d’attente très variables entre pays, décisions de refus non justifiées, liste de documents à fournir interminable, coût prohibitif du visa, mauvais accueil, procédure de délivrance de visa floue et opaque, corruption… la liste des dysfonctionnements est longue». La Cimade, une organisation non gouvernementale de solidarité avec les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés, tire à boulets rouges sur les consulats de France à l’étranger. Une enquête sur les pratiques des consulats menée en 2009 dans six pays à savoir l’Ukraine, la Turquie, le Maroc, l’Algérie, le Sénégal et le Mali et dont les résultats ont été rendus publics vendredi dernier, dresse un constat accablant. Un véritable labyrinthe administratif dans lequel se perdent les demandeurs de visas pour pouvoir obtenir le sésame d’entrée en France. D’emblée, les acteurs de la mission d’observation de la Cimade critiquent le manque de transparence dans la procédure de délivrance du visa. «L’insuffisance de règles et de critères clairs et précis rend ce dispositif très opaque», dénoncent-ils. Les auteurs du rapport d’observation veulent pour argument la liste des pièces justificatives à fournir à l’appui d’une demande de visa, qui selon eux, symbolise parfaitement cette opacité.

D’ Absence d’information ou diffusion d’informations erronées, délais d’attente très variables entre pays, décisions de refus non justifiées, liste de documents à fournir interminable, coût prohibitif du visa, mauvais accueil, procédure de délivrance de visa floue et opaque, corruption… la liste des dysfonctionnements est longue». La Cimade, une organisation non gouvernementale de solidarité avec les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés, tire à boulets rouges sur les consulats de France à l’étranger. Une enquête sur les pratiques des consulats menée en 2009 dans six pays à savoir l’Ukraine, la Turquie, le Maroc, l’Algérie, le Sénégal et le Mali et dont les résultats ont été rendus publics vendredi dernier, dresse un constat accablant. Un véritable labyrinthe administratif dans lequel se perdent les demandeurs de visas pour pouvoir obtenir le sésame d’entrée en France. D’emblée, les acteurs de la mission d’observation de la Cimade critiquent le manque de transparence dans la procédure de délivrance du visa. «L’insuffisance de règles et de critères clairs et précis rend ce dispositif très opaque», dénoncent-ils. Les auteurs du rapport d’observation veulent pour argument la liste des pièces justificatives à fournir à l’appui d’une demande de visa, qui selon eux, symbolise parfaitement cette opacité. après le rapport, aucune liste nationale n’existe et la réglementation  reste muette sur cette question. Résultat : les consulats établissent eux-mêmes ces listes, sans aucun encadrement législatif. Pis encore, «des documents sont exigés alors qu’ils n’ont aucun rapport avec le motif de la demande». Les chances d’obtenir un visa ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre puisque les demandeurs ne sont pas confrontés aux mêmes exigences. De grandes disparités existent entre pays voire entre différents consulats d’un même pays, parfois au sein du même consulat. Le témoignage de M.B illustre cet état de fait. «Avant de déposer sa demande de visa en tant que conjoint de Français, M. B. cherche des renseignements sur le site Internet des consulats de France au Maroc. Elle y trouve une liste de pièces justificatives à fournir et un formulaire de demande de visa à télécharger, qu’elle remplit. Elle se présente au consulat de France à Fès munie de ces documents, après avoir pris rendez-vous». Quelle fut sa surprise lorsqu’on lui fournit une liste de pièces justificatives différente de celle qu’elle avait trouvées sur Internet et un autre formulaire de demande de visa ? Déception et colère. M.B doit donc prendre un nouveau rendez-vous au consulat pour déposer son dossier. Il lui aura fallu attendre 45 jours pour obtenir son premier rendez-vous, puis 15 jours pour obtenir de France les nouveaux documents exigés par le consulat, puis encore 45 jours pour obtenir le second rendez-vous.

«Humiliation», tel est le mot utilisé dans les témoignages des demandeurs de visas recueillis par la Cimade. Ces derniers dénoncent le mauvais accueil que leur accordent les consulats. Des pratiques qui découragent les gens à demander un visa.

En somme, obtenir un rendez-vous est synonyme de parcours de combattant, et nombreux sont ceux qui ont renoncé à tenter l’aventure. C’est ce qui explique la baisse des demandes de visas. En 2008, les ambassades et consulats de France ont traité

2.336.779 demandes de visas contre 2.508.052 en 2003, soit une diminution de 6,8%. En 2009, la diminution est encore plus marquée puisqu’on enregistre une baisse de 10,8% par rapport au premier semestre 2008.

Autre grief formulé par la Cimade : les délais d’instruction sont extrêmement variables. Certains consulats instruisent les demandes en quelques jours, d’autres en plusieurs mois. A titre d’exemples, la demande est traitée en 24 ou 48 heures à Tunis, en 3 jours à Hong Kong et à Macao, entre 1 jour et trois semaines à Montréal, en trois semaines maximum pour les visas de court séjour et en trois mois maximum pour les visas de long séjour à Toronto. La loi française prévoit un délai légal de deux mois mais le non respect de ces délais n’implique aucune sanction pour l’administration… Au-delà de cette échéance, la demande est considérée comme implicitement rejetée, déplorent les auteurs du rapport, puisque le demandeur de visa est la seule partie qui pâtit. En somme, soulignent les auteurs de l’étude, «en l’absence de cadre précis dans la réglementation française de la demande de visa et de son instruction, le demandeur est soumis aux aléas et aux disparités des pratiques consulaires». En d’autres termes, l’obtention du sésame d’entrée en France dépend tout simplement du bon-vouloir des consulats, chacun édicte sa propre «loi».

En outre, la Cimade critique l’absence de justification des décisions de refus et la difficulté pour les intéressés de contester le rejet. Les auteurs du rapport n’ont pas manqué à ce sujet d’indiquer que deux nouvelles dispositions entreront en vigueur le 5 avril 2011 pour plus de transparence. Il s’agit de motiver tous les refus de visa de court séjour et d’indiquer les voies et délais de recours. Cette  mesure est une obligation  introduite par le Code communautaire des visas,  adopté le 29 juin 2009 par le Conseil de l’Union européenne.

En attendant cette réforme, les dysfonctionnements de la procédure de délivrance de visa par les consulats de France dans les six pays cibles de l’étude ne sont pas sans conséquences néfastes. Cette situation «encourage la fraude et la corruption et le développement de réseaux… qui rendent encore plus prohibitif le coût d’une demande de visa, déjà hautement dissuasif», selon le rapport de la Cimade. Et de poursuivre : «Il est de notoriété publique qu’il existe de la corruption dans un certain nombre de consulats français… Face au manque d’information et aux difficultés pour rencontrer un interlocuteur, les demandeurs de visa sont tentés d’acheter de faux documents, de payer un intermédiaire ou encore de faire appel à des personnes mieux placées pour obtenir des faveurs».

Il suffit de faire un petit tour aux abords du consulat de Casablanca pour se rendre compte de cette réalité. Des intermédiaires abordent les demandeurs au vu et au su de tous. «Tout s’achète : un renseignement, un formulaire, la liste des pièces à fournir, des justificatifs… voire même un visa». La corruption est devenue un véritable casse-tête pour la France. Une mission d’enquête a été même dépêchée au nom de la commission des Finances, bien avant la mission d’observation de la Cimade, plus précisément en 2007. «Pas un consulat que votre rapporteur spécial a visité depuis 2005 n’a été épargné par des cas de corruption d’agents, en relation avec la demande de visas», écrit Adrien Gouteyron, sénateur UM dans le rapport.

Le business des visas symboliques

L’activité visa représente pour l’Etat français une source de revenu et une manne financière importante. Jugez-en vous même :  En 2008, 2 millions de demandeurs de visas ont versé environ 130 M€ aux consulats de France. Sur cette somme, près de 13 M€ ont été versés généreusement par les demandeurs puisqu’ils n’ont finalement pas obtenu leur visa. C’est la règle : que le demandeur obtient ou non son visa, il doit s’acquitter des frais d’instruction des dossiers. Le Maroc qui figure parmi les 15 pays où ont été délivrés le plus grand nombre de visas en 2008 est placé 2e (151.909 visas délivrés) après la Russie (341.393). La France fixe le coût des visas de long séjour à 99 €. Alors que les visas de court séjour Schengen coûtent 60 € ou 35 € dans le cadre des accords de facilitation. La France justifie ces frais par le fait que ces sommes payées par les postulants servent à couvrir les dépenses engagées par l’Etat pour instruire les demandes de visas. Or, dans son rapport de 2007, le sénateur Gouteyron affirme que les frais versés par les demandeurs seraient bien supérieurs au coût réel de l’instruction des dossiers.

Bonne nouvelle pour les demandeurs de visa Schengen, à partir de l’année prochaine, ils ne paieront les frais qu’après avoir obtenu leur visa.

Source : Le Soir échos

Encore une fois le syndicat anglais Unite sonne le tocsin et prend la défense des droits de quelque 1.200 travailleurs marocains résidants dans le Rocher.

Unite, critique la manière avec laquelle le gouvernement de Gibraltar applique ses lois «arbitraires et capricieuses» sur l’immigration et la résidence.

Le 10 août est la Journée nationale de l’immigré. Loin des fastes de cette date et des laïus de circonstances, plus d’un millier de Marocains résidents à Gibraltar souffrent la discrimination et l’arbitraire. Depuis des années, c’est devenu le lot quotidien de ces MRE. Ce n’est malheureusement pas le constat du département de Mohamed Ameur ou d’une quelconque ONG marocaine, mais c’est encore une fois le syndicat anglais Unite qui sonne le tocsin et prend, comme à son habitude, la défense des droits de quelque 1.200 travailleurs marocains résidents dans le Rocher. Dans des déclarations à la presse, Kévin Coyne, le responsable de Unite, critique la manière avec laquelle le gouvernement de Gibraltar applique ses lois d’immigration et de résidence, qu’il a qualifiées d’ailleurs au passage d’«arbitraires et capricieuses».

«1.200 Marocains souffrent de la discrimination des autorités du Rocher, lesquelles ne leur permettent même pas de voter lors des élections locales ou d’accéder à des maisons publiques», souligne Unite dans un communiqué de presse. Dans ce contexte, le syndicat anglais annonce par ailleurs dans les prochains jours le lancement d’une forte campagne de mobilisation en faveur des travailleurs marocains de Gibraltar afin qu’ils bénéficient de la justice et des droits humains les plus élementaires.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le syndicat Unite  défend les travailleurs marocains contre Peter Caruana, le ministre principal du Rocher. La langue de bois mise en sourdine, en janvier de cette année, Unite monte au créneau et dénonce la politique de Caruana à l’égard des Marocains de Gibraltar qui équivaut à celle menée par les Etats-Unis avec les Afro-américains. Unite avait dans un communiqué salué le travail de la communauté marocaine qui vivait en paix sur le Rocher depuis plus de 40 ans. Une époque durant laquelle, «les Marocains ont joué un rôle très important dans l’économie de Gibraltar et le maintien de la base militaire». Il faut rappeler qu’après la décision, 1966, du dictateur Franco de fermer les frontières avec le Rocher, l’économie locale pour ne pas tomber dans l’asphyxie souhaitée par Franco, s’était tournée vers la main d’oeuvre marocaine. A partir de cette date, commence alors l’immigration des Marocains vers le Rocher.

Après le communiqué de Unite, Mohamed Ameur, le ministre chargé des MRE, nous avait déclaré que «notre communauté à Gibraltar compte un peu plus de 1.000 résidents. C’est une communauté qui connaît une situation spéciale. Pour cela, ses préoccupations doivent être traitées d’une manière spéciale. Notre consulat général d’Algésiras s’occupe de manière régulière de toutes les prestations administratives de cette communauté. Donc à ce problème, cela ne pose aucun problème». Le ministre dans ses réponses par mail, avait même annoncé la tenue d’ un rendez-vous avec les représentants de cette communauté en janvier dernier. Depuis ses déclarations de bonnes intentions,  il semble que la situation des MRE de Gibraltar n’a guère évolué. Mais en l’absence du gouvernement marocain, Unite prend la défense des Marocains de Gibraltar. En juin de l’année dernière, le syndicat anglais a présenté une plainte à Caruana dans laquelle il dénonce les mesures discriminatoires qui frappent les Marocains au même titre que les membres des communautés non-européennes lorsqu’ils sollicitent des permis de résidences ou encore demandent aux services de l’administration des certificats d’hébergement, le sésame sans lequel leurs proches ne peuvent leur rendre visite. Lors de sa déclaration devant les deux Chambres du Parlement, Abbas El Fassi ne s’est pas attardé sur la situation des MRE, se contentant d’évoquer l’Opération Marhaba et les colonies de vacances pour les enfants des MRE. Deux points qui ne s’inscrivent pas dans la listes des préoccupations des travailleurs marocains de Gibralatr.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le syndicat Unite défend les travailleurs marocains contre Peter Caruana, le ministre principal du Rocher.

Source : Le Soir échos

Le département d'Etat américain procédera à l'augmentation des frais des services consulaires à partir du mardi 13 juillet, indique lundi un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis à Rabat.

Ces frais concernent les passeports américains, les visas immigrant et autres services consulaires, précise la même source, ajoutant que les frais couvriront toutes les dépenses opérationnelles concernant les 301 postes consulaires basés à l'étranger et les 23 agences locales qui délivrent les passeports aux Américains, ainsi que tous les autres centres consulaires qui fournissent des services aux Américains et aux étrangers.

L'étude du coût de traitement des services consulaires réalisée en juin 2009 par le Bureau d'affaires consulaires a conduit le département d'Etat américain à fixer le coût réel des 27 services consulaires qui doivent être réajustés, conformément à la loi.

Les frais d'application pour un visa de non-immigrant (140 dollars US ou son équivalent en dirhams) doivent être versés auprès d'une agence de la Banque marocaine pour le commerce et l'industrie (BMCI).

Les autres frais, y compris ceux relatifs à un passeport américain, doivent être versés directement au consulat américain à Casablanca qui accepte les dollars américains, les dirhams et les cartes de crédit, selon la même source.

Source : MAP

L'intellectuel marocain, Abdelhaq Azzouzi, sera honoré par le ministère français de la culture et de la communication et récompensé par l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM), apprend-on lundi auprès du Centre marocain interdisciplinaire des études stratégiques et internationales (CMIESI).

Lors d'une cérémonie prévue, fin juillet, à Paris, M. Azzouzi, président du CMIESI et directeur de la fondation esprit de Fès, recevra l'insigne de Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres des mains de Frédéric Mitterrand, ministre français de la culture et de la communication, précise-t-on de même source.

M. Azzouzi, également président du Forum de Fès sur l'Union pour la Méditerranée et président du Forum de Fès sur l'Alliance des civilisations et la diversité culturelle, sera ainsi récompensé pour "son engagement au service de la culture, en France et dans le monde".

L'ordre des Arts et des Lettres est l'un des quatre ordres ministériels de la République Française et, en conséquence, l'une de ses principales distinctions honorifiques.

L'APM, quant à elle, récompense M. Azzouzi pour son engagement notamment en faveur pour le développement de la culture, de l'éducation et de la paix entre les peuples en Méditerranée.

Cette récompense de l'APM "est avant tout un honneur pour mon pays le Maroc, qui Œuvre, sous la Haute conduite de SM le Roi Mohammed VI, pour l'instauration d'une culture du dialogue et de paix à travers le Monde ", a déclaré à la MAP, M. Azzouzi.

Cette distinction a été annoncée lors des travaux de la troisième commission permanente de l'APM, qui ont eu lieu du 24 au 26 juin dernier à Belgrade.

La cérémonie de remise des prix APM 2010 aura lieu lors de la 5-ème session plénière de l'APM, prévue à Rabat du 29 au 30 octobre prochain.

Abdelhak Azzouzi (31 ans) est docteur en sciences politiques et relations internationales de l'Université des Sciences politiques de Toulouse. Il est parmi les fondateurs du Groupe d'Etudes et de Recherches sur le Continent Africain (GERCA) attaché à l'IEP de Toulouse.

Actuellement, il est professeur à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales relevant de l'université Sidi Mohamed ben Abdellah de Fès.

Il est également membre consultant auprès de plusieurs organismes nationaux et internationaux. Il a participé à plusieurs rencontres, forums et animé plusieurs conférences au Maroc et à l'Etranger.

M. Azzouzi a contribué largement au débat sur le projet d'Union pour la Méditerranée (UPM). Il est engagé dans des projets du développement durable à travers la culture et l'éducation au Maroc et dans le bassin méditerranéen.

Il a publié chez la Maison d'édition l'Harmattan " Autoritarisme et aléas de la transition démocratiques dans les pays du Maghreb " (406 pages). Il a édité sous sa direction neuf volumes sur l'Alliance des civilisations et la diversité culturelle (2393 pages en 2008 et 2009, en arabe, en français et en anglais) chez la Maison d'édition l'Harmattan.

Ses travaux portent, entre autres, sur l'immigration, la politique étrangère des pays arabes, les rapports entre les Etats-Unis, l'Europe et les Etats arabes, sur le politique et la société dans le monde arabo-musulman, (régimes politiques, société civile, élites partisanes..), sur le rapport entre le politique et le religieux, sur l'histoire politique et constitutionnelle des Etats arabes et sur les rapports entre les deux rives de la Méditerranée.

Source : MAP

La première édition du festival "Taymat" pour la culture amazighe aura lieu, du 14 au 17 juillet dans la commune rurale d'Ait Ishak (province de Khénifra), sous le thème "L'animation socioculturelle et sportive, levier principal du développement loca

Initiée par le conseil communal d'Ait Ishak en coordination avec les associations locales et des Marocains résidant à l'étranger (MRE) originaires de la région, cette manifestation vise à contribuer au rayonnement du riche patrimoine culturel de la région et à favoriser une dynamique socio-économique dans la commune.

Le programme de cette première édition prévoit des spectacles de fantasia, des soirées artistiques animées par des groupes et des artistes de renommée ainsi que des expositions de produits de l'artisanat local et des œuvres de peinture.

Au menu figurent également des conférences sur "La femme amazighe dans son environnement" et "La planification stratégique et son rôle dans le développement", outre un concours de la poésie amazighe auquel seront invités les grands "Imdiazen" (poètes) de la région, des lectures de poèmes et la signature du recueil "Cité métaphore" de Kacem Loubay.

Source : MAP

Dans la première moitié de l'année 2010, environ 14.000 personnes ont été régularisées, soit presqu'autant qu'au cours de toute l'année 2009. En 2008, 8.000 personnes avaient été régularisées, a expliqué Freddy Roosemont, directeur général de l'Office des Etrangers, lundi lors de la présentation du rapport d'activités 2009 du SPF Intérieur. L'augmentation s'est produite dans la deuxième moitié de 2009, en raison des instructions données par le secrétaire d'Etat à la politique d'Immigration et d'Asile concernant les conditions de régularisation. En 2009, 17.186 personnes ont introduit une demande d'asile, soit une augmentation de 40 pc par rapport à 2008, confirmant donc déjà la tendance à la hausse qui se poursuit en 2010. Cette augmentation est partiellement due aux demandes multiples. 25 pc des demandeurs avaient déjà introduit une demande précédemment. L'augmentation du nombre de demandes s'explique aussi par la dégradation de la situation sécuritaire et économique dans certains pays, comme l'Irak, l'Arménie ou le Kosovo. En 2009, la plupart des demandeurs d'asile étaient originaires d'Afghanistan (10 pc), de Russie (9 pc), du Kosovo (9 pc), et d'Irak (8 pc). En 2008, l'Office des Etrangers a réalisé 10.434 enquêtes, à la demande des parquets, sur les mariages blancs. Ce nombre d'enquêtes est en augmentation (6.351 en 2006, 9.053 en 2007 et 9.164 en 2008). Les décisions judiciaires consécutives à ces enquêtes ne sont cependant pas dévoilées. (VKB) (NEV) (HIE).

Source : Lalibre.be

Dans le but de rapprocher l’administration des besoins de l’usager en termes d’efficacité, de qualité et de transparence, le gouvernement marocain a consacré un budget de 2,2 milliards de DH, soit 42% du budget global de la stratégie Maroc Numeric 2013, qui est de 5,2 milliards de DH.

D’ici 2013, 89 projets, dont environ 40 de prestations de services transactionnelles seront opérationnelles. Dans ce sens, 15 services publics seront en ligne, dont les télé-déclarations, en rapport surtout avec les paiements de l’impôt sur le revenu...

La stratégie e-gov qui vise également la modernisation de l’état civil, lancera un plan d’action à très court terme, à savoir le service e-consulat, pour faciliter l’accès des MRE aux services consulaires en ligne, notamment la prise de rendez-vous.

A noter que les Marocains résidant à l’étranger, peuvent déjà payer les prestations consulaires par carte bancaire. Et dès le lancement des sites portails consulaires, les Marocains résidant à l’étranger, auront la possibilité de payer certaines prestations en ligne.

S’agissant de l’import-export, la solution PortNet est en cours d’intégration dans les deux ports pilotes de Casablanca et Agadir.

Source : Bladi.net

L'immigration a ralenti à peu près partout dans le monde sous l'effet de la crise. Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui présentait lundi 12 juillet son rapport sur les Perspectives des migrations internationales 2010, les entrées de migrants "permanents" – ceux qui bénéficient d'un permis de séjour renouvelable – ont chuté de 7 % en 2008, à 4,18 millions de personnes. Parallèlement, les migrations temporaires – permis de séjour non renouvelables – ont fléchi de 4 %, à 2,31 millions de personnes.

En revanche, l'immigration familiale a progressé de 3 % tout comme celle à caractère humanitaire (+14 % pour les demandeurs d'asile). Ces baisses enregistrées en 2008 sont d'ores et déjà confirmées par les premières tendances notées par l'OCDE pour 2009. Surtout, elles interviennent après cinq ans de hausse continue (11 % depuis 2003).

Ce fléchissement se concentre sur les flux migratoires liés au travail. Il s'explique soit par une chute brutale des demandes des employeurs, comme aux Etats-Unis, soit par l'adoption de politiques restrictives : l'Espagne a ainsi réduit la liste des professions en pénurie tandis que la Corée du Sud a diminué le "quota d'étrangers".

BAISSE DES MIGRATIONS LIÉES AU TRAVAIL

Dans les espaces de libre circulation, comme l'Union européenne, les baisses sont à la fois plus amples mais mieux régulées : un immigrant hésitera moins à renoncer à son projet ou à rentrer au pays, car il sait qu'il pourra partir ou repartir plus aisément. En matière d'immigration permanente, dont 20 % sont des migrations liées au travail, les plus fortes baisses se concentrent en Espagne (–43 %), en République tchèque (–27 %), en Italie (–26 %) et en Irlande (–24 %). A l'opposé, nombre de pays sont restés, en 2008, sur leur lancée, maintenant des flux d'entrée élevés, car touchés plus tardivement par la crise, comme au Portugal (+54 %).

Les variations des grands pays d'immigration européens sont plus faibles : –5 % au Royaume-Uni et –2 % en Allemagne et +4 % en France. Au sein de l'Union, le cas de la Suède est atypique : en dépit de la crise, Stockholm a maintenu une forte politique d'ouverture de ses frontières : les demandes de permis de travail y ont progressé de 30 % de 2008 à 2009, et 85 % d'entre elles ont bénéficié d'un avis favorable. Le territoire américain, lui non plus, n'a pas fermé ses frontières : les Etats-Unis ont accueilli 5 % d'immigrés de plus de 2007 à 2008 et le Canada +4 %.

Certaines de ces baisses ou de ces hausses doivent être, cependant, relativisées, indique l'OCDE. Dans plusieurs pays, les chiffres sont un peu biaisés. En Italie, les statistiques ont, par exemple, progressé lors de l'intégration des Roumains et des Bulgares entrés clandestinement dans le pays. Mais elles ont diminué d'autant pour cause d'adhésion des deux pays à l'UE, en 2007.

LES MIGRANTS PLUS RAPIDEMMENT TOUCHÉS PAR LE CHÔMAGE

Au Portugal, la forte hausse du nombre de migrants enregistrée est liée à "la conséquence d'un programme spécial permettant aux Brésiliens arrivés dans le pays depuis plusieurs années de régulariser leur situation et donc d'être pris en compte dans les statistiques", note le rapport.

Le classement des Etats est un peu bouleversé si l'on se réfère aux migrations temporaires (dont les travailleurs saisonniers), qui représentent la mesure la plus indiscutable des demandes en main-d'œuvre. Les Pays-Bas, qui enregistrent un effondrement des entrées de travailleurs temporaires (–67 %), mais aussi l'Italie (–39 %), la France (–25 %) et le Royaume-Uni (–18 %) figurent en tête. Aux Etats-Unis, selon l'OCDE, "le nombre de demandes de travailleurs temporaires s'est aussi effondré", passant de 729 000 demandes en 2007 à 479 000 en 2009. En Australie, les demandes des employeurs pour des travailleurs temporaires qualifiés ont fondu en 2009 de 60% par rapport à 2008. En Espagne, le programme d'emploi des travailleurs saisonniers a enregistré une baisse encore plus spectaculaire : les demandes qui étaient au nombre de 41 300 en 2008 sont tombées à 3 600 en 2009.

En période de récession, la main-d'œuvre étrangère joue un rôle d'amortisseur sur le marché de l'emploi et cette crise ne faillit pas à la règle. De 2008 à 2009, le taux de chômage des migrants s'est accru dans tous les pays de l'OCDE, qui déplorent "l'impact disproportionné de la crise économique sur l'emploi des immigrés".

Les femmes s'en sortent mieux que les hommes, notamment parce qu'elles occupent un emploi dans le secteur social, moins sensible à la crise. Mais "dans tous les cas – à l'exception du Royaume-Uni –, la hausse du chômage est plus rapide que pour les autochtones", insiste le rapport.

Source : Le Monde

La baisse de l'immigration professionnelle vers les pays de l'OCDE est particulièrement sensible. Les experts mettent en garde contre cette tendance qui pourrait à terme voir se raréfier une partie de la main d'oeuvre et handicaper la reprise économique.

Le phénomène s'était amorcé dès les premiers temps de la crise. Les derniers chiffres fournis par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) lundi confirment que les difficultés économiques ont eu un impact négatif sur le solde migratoire des pays de l'OCDE. Alors que l'immigration légale à caractère permanent (avec titres de séjours renouvelables) avait connu des hausses de 11% en moyenne dans les années 2002-2007, elle a chuté de 6% en 2008, pour atteindre 4,4 millions de personnes. Une tendance, non encore chiffrée pour le moment par l'OCDE, qui devrait se poursuivre en 2009. Les flux de migrations temporaires ont eux aussi connu une baisse sensible mais de moindre ampleur (-4% en 2008). Le volume de travailleurs étrangers temporaires reste ainsi à un niveau global élevé avec 2,3 millions de personnes dans les tous les pays de l'OCDE.

Mais ce chiffre cache de fortes disparités entre les pays. En Espagne, en Irlande, en Italie ou encore en République tchèque, des pays fortement touchés par la crise, la baisse des flux migratoires peut aller de -25  à -43%. L'Espagne a par exemple restreint la liste des métiers ouverts à l'immigration professionnelle. En revanche, d'autres pays comme les Etats-Unis, le Canada et surtout la Suède, ont continué à accueillir sur leur sol de nombreux travailleurs étrangers.

Quel que soit le pays, en revanche, une observation s'impose : la hausse du chômage est toujours plus élevée pour les immigrés que pour les populations locales, même si dans certains pays, cet impact a été neutralisé par la hausse des taux de participation au marché du travail des immigrés. C'est le cas par exemple de certaines femmes immigrées qui ne travaillaient pas jusqu'à présent et qui occupent, crise oblige, un emploi pour compenser les pertes de revenus des autres membres de la famille.

«Une contribution bénéfique à l'économie nationale»

Selon les experts de l'OCDE, cette évolution des flux migratoires, si elle devait se prolonger, pourrait avoir un impact négatif sur la croissance démographique des pays d'accueil. Entre 2003 et 2007, 59% de cette croissance provenait des flux migratoires pour l'ensemble des pays de l'OCDE. Seuls la France, les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande ont un accroissement naturel qui constitue le principal vecteur de la croissance démographique. A l'inverse, au sein de l'Autriche et de la République tchèque, près de 90% de l'augmentation de la population est imputable aux migrations. Au sein de l'OCDE, un tiers des nouvelles entrées dans la population active est également issu de l'immigration. Une baisse prolongée de ces flux pourrait donc entraîner une perte de main d'œuvre qui, à terme et notamment au moment de la reprise économique, peut devenir un handicap pour les pays développés.

«Il est important de souligner que les immigrés apportent une contribution bénéfique à l'économie nationale, en particulier en période de croissance», a fait observer le secrétaire général de l'OCDE, Angle Gurria. «Les tendances démographiques de long terme demeurent, quelle que soit l'ampleur des difficultés économiques actuelles. Ces dernières ne devraient pas servir d'argument pour imposer des barrières excessives à l'immigration. Il est important de conserver une perspective de long terme en matière de politique migratoire», a-t-il conclu.

Source : Les Echos.fr

A mesure que la reprise économique progressera, de nouvelles entrées de migrants seront nécessaires pour remédier aux pénuries de compétences ou de main-d’œuvre, indique lundi un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)…Suite

L'été 2010 semble meilleur que celui de l'année dernière. Cependant, nos compatriotes à l'étranger souffrent encore de la crise gui s'abat sur leurs pays d'accueil…Suite

Le quotidien d'un Subsaharien au Maroc, selon les propres termes d'un Malien pourtant en possession d'un titre de séjour, «peut être très difficile ». Pour les 10 000 à 15 000 migrants subsahariens sans papiers, coincés dans un pays qui ne devait être que la dernière étape d'un long voyage vers l'Europe rêvée, mythique et salvatrice, c'est souvent bien pire…Suite

Après le succès de la pièce Confidences à Allah, inspirée de son premier roman, un monologue en forme de prière d'une jeune prostituée, la Franco-Marocaine Saphia Azzeddine s'attelle à l'adaptation cinématographique de son dernier livre, Mon père est femme de ménage. Le tournage a débuté le 12 juillet. C'est Jérémie Duvall qui jouera Paul, un adolescent issu d'une banlieue française, qui « aime son père» (François Cluzet) mais a « du mal à l'admirer». Le film sortira en salle début 2011.

Source : Jeune Afrique

La liste des membres devant siéger au Conseil économique et social (CES) vient d'être publiée au Bulletin Officiel. Le Conseil s'apprête à être opérationnel…Suite

Les acteurs publics et privés opérant dans le domaine de l'immobilier se sont engagés à adopter des mesures spécifiques permettant un traitement rapide des requêtes des Marocains résidant à l'étranger (MRE).

Lors d'une rencontre nationale sur l'accompagnement de l'investissement des MRE dans le secteur de l'immobilier, organisée, jeudi à Rabat, les promoteurs privés, les représentants des corps de métiers (ingénieurs, architectes, topographes et notaires), les associations professionnelles et les banques se sont également engagés à instaurer une coordination pérenne entre toutes les parties concernées, élaborer un guide sur l'immobilier dédié au MRE et réaliser une étude approfondie en vue de la mise en place d'une stratégie d'intervention intégré, indique, vendredi, un communiqué du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Les participants ont invité le secteur privé et les représentants des corps des métiers concernés à participer, une journée par semaine, à la permanence assurée dans les administrations aux niveaux central et local, et ce, conformément à la circulaire du Premier ministre.

Les participants se sont constitués en commission permanente pour veiller à la mise en œuvre des propositions adoptées par cette rencontre, en évaluer l'impact au terme de la saison estivale en cours et mener une réflexion sur la mise en place d'une stratégie concertée et intégrée d'intervention.

Source : MAP

L’amphithéâtre du Théâtre de verdure est investi de festivalier venus accueillir et applaudir une artiste, de retour dans sa ville, une chanteuse amazighe, vivant actuellement  en France. A chaque coin, les couleurs franches de leurs vêtements se découpent dans l’obscurité sans trancher avec les couleurs du drapeau amazigh que brandit un grand nombre. Les premières notes  de la chanson «Imik smik», s’élèvent peu à peu, de la scène où apparaît Hindi Zahra. La diva, se serait-elle transformée en magicienne pour convoquer tous les ancêtres griots, gnawas, blues men de la planète autour d’elle ? Difficile de répondre tant elle irradie d’énergie, captivant sans mal la foule, dès les premiers  instants.  «Imik smik, transmet la langue berbère dans la chanson, elle se place face à la langue

anglaise», confiait la chanteuse quelques minutes auparavant.

Le phénomène Hindi Zahra, se poursuit  tout au long de son tour de chant. C’est une artiste qui interprète l’histoire de chaque titre, chantant l’amour, la douleur ; habitée par les rythmes aux accents rock, mâtinés de blues, brûlants comme les souffles andalous, signant définitivement sa dimension musicale métissée. «J’ai grandi avec la culture musicale africaine, marocaine, occidentale, égyptienne, indienne. Des musiques, que j’ai découvertes grâce à mes oncles». La chanteuse de talent n’en n’est pas à son premier coup d’essai. Elle est une véritable artisane de la chanson, une fille

de la scène : «Chanter avec des instruments tarditionnels est une influence, un attachement fort. La musique traditionnelle a traversé les âges. Sa transmission est le signe de son importance». Hindi Zahra a une belle histoire avec le festival Timitar. Il y a à peine trois ans, elle figurait parmi les artistes en résidence. Et dans le flot ininterrompu des nouveautés déversées sur les ondes, il arrive parfois un miracle. «Beautiful tango», titre que murmurent toutes les lèvres depuis le 18 janvier dernier, extrait de l’album «Handmade», est le fruit de ce passé. Ce tube produit il y a cinq ans est toujours plébiscité : «C’est une chanson que j’honore chaque fois que je monte sur scène. La musique est un art en constante progression qui se nourrit de différents moments de vie». Ce soir, le public soussi, démontre également son attachement à la chanteuse, tous deux chantent de concert, leur histoire. Stand up Agadir !», les derniers mots, répétés en boucle par la magicienne Zahra, face aux spectateurs qui lui offrent une véritable ovation durant les vingt dernières minutes, résonnent encore dans les esprits et les cœurs…

Source : Le Soir

Il y a des thèmes, malheureusement toujours d'actualité, dont il est important de parler, par tous les moyens que ce soit... Celui du h'rig est de ceux-là. Et ça, le peintre, illustrateur, auteur et éditeur r'bati Miloudi Nouiga et le responsable de projet Jean-François Chanson l'ont bien compris.

En ce sens, ils viennent de faire paraître aux éditions Nouiga une bande-dessinée de 69 pages intitulée Dans l'enfer du h'rig: la traversée, réunissant quelque 18 bédéistes, afin de traiter sous cette forme littéraire le thème de ces jeunes marocains ou originaires de pays d'Afrique sub-saharienne qui tentent le passage illégal vers l'Europe via le nord du Maroc par le biais de ces tristement célèbres pateras.

Dans cet ouvrage collectif aux auteurs d'origines diverses (Maroc, France, Congo, Côte d'Ivoire, Cameroun), se croisent ainsi différents regards: celui qui connait le sujet par le biais des médias, celui qui connait au moins une personne qui a tenté la traversée, celui encore qui - tels Gildas Gamy ou Sekou Camara - se pose sur une expérience vécue. Et ce, dans des styles bédéiques multiples: de la BD sans textes, à celles plus loquaces, en passant par la simplicité du dessin ou à l'opposé à un dessin au caractère expressionniste.

Une belle initiative qui permet à la fois de développer la bande dessinée au Maroc, de parler de sujets d'actualités et, enfin, de faire se croiser des regards.

Source : Aufait

Le gouvernement français a refusé d'accorder la nationalité française à un ressortissant marocain en raison de son “défaut d'assimilation à la société française”.

Un décret d'opposition à l'acquisition de la nationalité française par le mariage a été notifié à cet homme par Eric Besson, ministre de l'Immigration, a annoncé un communiqué du ministère. Selon ce texte, l'homme “adopte une attitude discriminatoire vis-à-vis des femmes”.

Cette attitude, ajoute le communiqué, se manifeste “par des refus de serrer la main aux femmes, et un comportement en société et en famille incompatible avec le respect des valeurs de la République, notamment avec les principes de liberté individuelle et d'égalité des sexes”.

L'homme, arrivé en France en 1999 et resté sans titre de séjour jusqu'à son mariage en 2004, a notamment refusé de “serrer la main de l'agent féminin qui l'a reçu à la préfecture au motif que c'était “contraire à sa religion”.

Son épouse, vêtue d'un voile intégral, n'a accepté de se dévoiler qu'à condition qu'aucun homme ne soit présent, a ajouté le communiqué.

Lors de l'entretien préalable à l'acquisition de la nationalité, il est apparu que sa seule motivation déclarée était d'être “tranquille pour les papiers”.

En février, M. Besson avait refusé la nationalité française à un ressortissant d'un pays du Maghreb obligeant sa femme française à porter la burqa.

Une condition pour l'acquisition de la nationalité française

L'acquisition par un étranger de la nationalité française est soumise à un certain nombre de conditions, notamment son “assimilation à la communauté française” attachée aux principes de la laïcité et de l'égalité entre les hommes et les femmes.

Source : Aufait/AFP

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