vendredi 2 août 2024 23:08

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Le mépris du peuple, comme des élites, pour les Noirs est une constante de la société marocaine. Une réalité trop souvent tue ou minorée. Alors, nous avons demandé à Bassirou de raconter son quotidien, des situations vues, parfois vécues, des humiliations subies, des violences sans fin. C'est un témoignage brut, sans fioritures qui nous renvoie une image guère flatteuse mais qu'il faut néanmoins regarder en face. Oui, de nombreux Marocains sont racistes. Le sujet est tabou. Mais le débat doit s'ouvrir...Suite

La vie des étudiants subsahariens au Maroc est de plus en plus précaire et alarmante. Ces derniers butent sur d'énormes difficultés financières allant du loyer, assez souvent élevé pour ceux ne logeant pas dans des cités universitaires, aux problèmes relatifs au transport pour ceux ne pouvant loger à proximité de leurs établissements…Suite

Le gouvernement autonome de Catalogne envisage de mettre en place un "mécanisme administratif" en vue de permettre aux immigrés sans-papiers de continuer à bénéficier gratuitement des soins médicaux, après la récente décision de Madrid de priver les étrangers en situation illégale de la Carte sanitaire.

La Catalogne "a la ferme volonté de faire en sorte que les immigrés qui n'auront plus droit à la Carte sanitaire, puissent bénéficier des soins médicaux qui leur ont été prodigués jusqu'à présent", a déclaré le conseiller catalan de la Santé, Boi Ruiz.

"Nous devons trouver un mécanisme administratif, alternatif à la Carte sanitaire", a souligné M. Boi lors d'une visite à un hôpital près de Barcelone (nord-est de l'Espagne), mettant l'accent sur la nécessité de faire preuve de "solidarité" à l'égard des immigrés en situation illégale.

Le responsable catalan a également précisé qu'il est en contact permanent avec la ministre espagnole de la Santé, Ana Mato, pour la convaincre d'introduire des modifications au décret interdisant l'octroi de la Carte sanitaire aux sans-papiers avant son adoption par le Congrès des députés.

Engagé dans une politiqué d'austérité sans précédent, le gouvernement espagnol du conservateur Mariano Rajoy avait annoncé, en avril, que les sans-papiers n'auront plus le droit d'accéder aux prestations médicales gratuites en vertu d'un amendement de la Loi sur les étrangers qui sera présenté prochainement au Congrès des députés.

Le gouvernement catalan avait "déploré" cette décision "unilatérale" de l'exécutif central. Madrid "aurait dû prendre en compte les points de vue des communautés autonomes avant de prendre cette décision car ce sont elles qui accordent les soins médicaux", avait déclaré le conseiller catalan au Bien-être et à la famille, Josep Lluis Cleries.

Selon les médias espagnols, plus d'un demi-million de sans-papiers se verraient privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipale, pouvaient prétendre. En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, hors pays de l'Union européenne, sera limitée aux seuls cas d'urgence médicale (accident etc.), d'accouchement et du suivi des enfants en bas âge.

Les familles des immigrés, légalement établis en Espagne, n'ayant pas encore obtenu leurs papiers devront se contenter, elles aussi, de ce service minimum.

11 mai 2012

Source : MAP

La Conférence sur les Droits des migrants : Femmes migrantes et travailleurs domestiques, qui se tient dans la capitale kenyane avec la participation du Maroc, a le mérite de montrer que la dimension des droits humains dans les migrations contemporaines bénéficie de plus de considération de la part des principaux acteurs, notamment les décideurs politiques, les chercheurs et les militants des ONG, ont déclaré des participants à la MAP.

Initiée dans le cadre du Partenariat Afrique-Union européenne Migration, Mobilité, Emploi (MME), cette rencontre en tant que cadre de discussion des politiques des Etats membres offre l'occasion de réfléchir aux réponses politiques et aux meilleures pratiques de protection des droits des migrants.

C'est que les cadres de discussion, de dialogues et d'échange d'expériences ne peuvent que renforcer le soutien à la protection des droits des migrants dans l'élaboration des politiques de migration.

Dans cette optique et pour assurer une meilleure protection des femmes migrantes, les analystes relèvent un nombre de domaines importants où les législation sur le travail et la protection sociale pourraient être améliorées aussi bien dans les pays de destination que dans ceux d'origine.

Des suggestions ont été faites à ce sujet, afin d'améliorer le sort des femmes migrantes, telles que l'introduction de la protection légale et sociale pour les travailleurs domestiques et la libéralisation des règles d'entrée et de sortie des migrants, dans le cadre de la migration pour travail temporaire.

Pour de nombreux participants, la question de la migration des femmes mérite une analyse approfondie et des réponses politiques adaptées à la complexité du phénomène et des questions spécifiques soulevées. Pour preuve, notent-ils, plusieurs violations des droits des migrants sont, en effet, signalées par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits humains des migrants.

Ces violations sont perpétrées partout dans le monde et portent sur la criminalisation de la migration illégale, l'expulsion, la déportation, la traite humaine, la privation de liberté et le non accès aux soins de santé.

Une attention particulière devra donc être accordée aux femmes migrantes et aux travailleurs domestiques, car leur nombre va crescendo. En 2010, les estimations ont montré que 46,8 pour cent des 19,2 millions de migrants internationaux en Afrique étaient des femmes.

Engagées dans les services domestiques, les travailleuses migrantes restent le groupe le plus vulnérable parmi les travailleurs migrants et sont victimes de discrimination et d'abus sexuels et physiques commis par des agents et des accompagnateurs durant leur transit, soulignent des intervenants.

Ils font observer que dans les pays hôtes, beaucoup de femmes migrantes occupent des emplois relativement peu spécialisés dans les industries manufacturières, les travaux domestiques ou les secteurs des loisirs et souvent sans statut légal avec un accès limité aux services de santé.

Ces femmes et ces filles n'ont pas souvent connaissance de leurs droits, ce qui augmente ainsi leur vulnérabilité du fait de l'absence de mécanismes juridiques nationaux qui reconnaissent et protègent leurs droits , déplorent-ils.

Toutefois, les analystes reconnaissent qu'en réponse aux nombreuses allégations, les gouvernements ont déployé des efforts considérables pour une meilleure protection des droits des migrants, car étant convaincus que la majorité de la population migrante a été obligée de quitter le foyer natal du fait des conditions politiques, économiques et sociales difficiles. C'est dire que les droits des migrants restent toujours une préoccupation et un sujet de débat pour la communauté internationale.

C'est dire aussi que la rencontre de Nairobi a permis de renforcer la coopération entre l'Afrique et l'UE pour la protection des droits légaux, économiques, sociaux et culturels des femmes migrantes et du travail décent des travailleurs domestiques, en vue de l'autonomisation de leur contribution au développement dans le cadre du Partenariat MME.

La Conférence a entamé ses travaux, jeudi à Nairobi, avec la participation du Maroc qui y est représenté par M. Mohammed Baallal, responsable de la Coopération au Ministère de l'Emploi.

Elle réunit des représentants de l'Union africaine, l'Union européenne, des Communautés Economiques Régionales Africaines (CER) et des ONG et Organisations Internationales qui plaident pour les droits des migrants, ainsi que certains acteurs privés.

Deux jours durant, les participants ont eu un regard plus profond sur les droits des migrants, le cadre juridique et institutionnel régional et international, l'autonomisation économique des femmes migrantes et des travailleurs domestiques et les meilleures pratiques et les leçons apprises en Afrique et en Europe.

11/5/2012, Hamid Aqerrout

Source : MAP

La présidence de François Hollande doit marquer une « rupture avec l'approche sécuritaire de la politique d'immigration » dont la Cimade constate chaque jour les « conséquences violentes » pour les personnes qu'elle accompagne, ses répercussions sur l'ensemble de la société et sur le regard porté sur les étrangers, a déclaré vendredi cette ONG.

«La maltraitance dont sont victimes les personnes étrangères doit cesser. L'amélioration des conditions d'accueil et d'instruction des dossiers dans les préfectures et l'abandon des objectifs chiffrés en matière d'expulsion doivent être une première étape », prône également cette ONG en charge des droits des migrants, dans un communiqué remis à l'APS.

Elle appelle ainsi le président de la République française à prendre des « mesures urgentes », en mettant fin au placement en rétention des familles et aux expulsions de demandeurs d'asile en cours de procédure, quel que soit leur statut.

Elle interpelle également le président français à régulariser les personnes engagées dans le mouvement de grève des travailleurs sans papiers qui a débuté en octobre 2009 et garantir le droit au séjour des personnes étrangères gravement malades qui vivent en France.

Par ailleurs, dans l'attente d' « une réforme d'ampleur du dispositif», la Cimade considère il est « indispensable que les mesures les plus attentatoires aux libertés soient suspendues ».

Elle demande également à ce que les préfets « fassent usage de leur pouvoir discrétionnaire » dans l'application des dispositions relatives à la rétention administrative et à l'expulsion du territoire français introduites par la loi du 16 juin 2011.

«Ainsi les préfets doivent garantir un délai de départ volontaire, ne plus prononcer d'interdiction de retour sur le territoire français, limiter la durée de la rétention au temps strictement nécessaire à l'éloignement des personnes et respecter le rôle de la justice », a recommandé la Cimade.

Elle demande aussi l'abandon du principe du paiement d'une taxe lors de la demande de titre de séjour et que soient revus "les montants exorbitants de l'ensemble des taxes liées au droit au séjour des étrangers qui les poussent à rester dans la clandestinité".
D'autres thématiques telles que le droit d'asile, le droit de vivre en famille, la situation des détenus étrangers, "le régime d'exception appliqué en Outre-mer doivent aussi faire l'objet de consignes immédiates et de réformes", a encore suggéré la Cimade.(APS)

11 mai 2012

Source : APS

Le ministre libyen des affaires étrangères, Ashour ben Khayal a prévenu, samedi à Rome, contre une aggravation de la situation sur le front de l'immigration clandestine.

"Nous craignons une aggravation de la situation sur le front de l'immigration clandestine. Nous voulons lancer un signal, un avertissement à l'Italie et à l'UE pour qu'elles affrontent ce phénomène", a déclaré le chef de la diplomatie libyenne lors d'un point de presse au terme d'une rencontre avec son homologue italien, Giulio Terzi.

"Pour le moment la situation n'est pas si grave mais nous avons des indications que les choses pourraient empirer", a-t-il indiqué.
"Des immigrés africains sont arrivés à la frontière entre l'Egypte et la Libye: pour le moment, ils ne sont pas nombreux mais leur nombre pourrait augmenter", a-t-il averti précisant avoir fait part au ministre italien des affaires étrangères de la volonté de de son pays de collaborer sur ce sujet.

Terzi a indiqué, pour sa part, que l'immigration est un problème urgent qu'il faudrait affronter dans le cadre européen à travers un plan, soulignant qu'il allait évoquer ce thème, lundi à Bruxelles, à l'occasion du Conseil des ministres européens des affaires étrangères.
"Nous devons mettre en place rapidement les moyens financiers pour traiter ce problème, en partenariat avec le gouvernement libyen", a-t-il affirmé.

Le responsable italien a, par ailleurs, souligné que son pays soutient avec conviction le processus démocratique en Libye, mettant l'accent sur la nécessité d'un changement de cap dans les relations avec la Libye de la part de l'Italie et du reste de la communauté internationale.

Un ralentissement dans le processus de stabilisation de la Libye pour lequel le peuple a combattu et souffert serait inacceptable, a-t-il insisté.

12 mai 2012

Source : MAP

Un vibrant hommage a été rendu aux vaillants soldats marocains tombés au champ d'honneur pour la libération de la Belgique lors de la seconde guerre mondiale, à l'occasion de la commémoration, dimanche, du 72ème anniversaire de la bataille de Gembloux.

Lors des cérémonies organisées au "Mémorial Aymes" à Gembloux (40 km au sud de Bruxelles) et dans la nécropole de Chastres où reposent des centaines de soldats marocains ayant combattu aux côtés des forces alliées pour la libération de l'Europe du joug colonial totalitaire nazi et fasciste, les participants ont souligné, dans ces deux hauts lieux de souvenir, l'importance primordiale de cette commémoration qui perpétue une période mémorable de l'Histoire commune et de la mémoire partagée entre le Maroc, la Belgique et la France.

Les officiels belges, français et marocains ont saisi cette occasion pour mettre en exergue les énormes sacrifices consentis par les braves soldats marocains qui ont défendu au prix de leur vie la liberté de la Belgique, soulignant l'impératif de perpétuer le devoir de la mémoire historique partagée qui constitue un fonds patrimonial riche d'actes héroïques à travers lesquels se révèlent et se consacrent un certain nombre de nobles valeurs humaines et universelles, qu'il appartient à tout un chacun de préserver.
Ces cérémonies, qui ont été marquées par le salut des couleurs nationales des trois pays et le dépôt de gerbes de fleurs à la mémoire des soldats morts pour la libération de la Belgique, se sont déroulées en présence notamment du président de la Chambre des représentants belge, André Flahaut, du Haut Commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, El Mostafa El Ktiri, de l'ambassadeur du Maroc auprès de Belgique et du Grand Duché de Luxembourg, Samir Addahre, et de l'ambassadeurs de France à Bruxelles, Michèle Boccoz.

En marge de ces cérémonies, l'ambassade du Maroc à Bruxelles a organisé une rencontre entre responsables belges, français et marocains, et des acteurs de la société civile et de jeunes marocains établis en Belgique pour échanger sur le rôle fondamental qu'ont joué les soldats marocains à Gembloux où plus de 2.000 d'entre eux ont succombé pour la liberté et la paix en Europe.

"Il est important d'échanger avec les générations montantes sur les valeurs et les significations profondes de cette commémoration annuelle de l'anniversaire de la bataille de Gembloux et de perpétuer le devoir de mémoire pour que les sacrifices consentis par les soldats marocains ne tombent pas dans l'oubli", a affirmé M. Addahre à cette occasion.

Les jeunes marocains issus de l'immigration "doivent être au fait de ce que leurs aïeuls ont consenti comme sacrifice suprême pour la paix et la liberté dans les pays d'accueil et prendre conscience également que leur présence en Europe est légitime au regard de ce sacrifice", a fait savoir l'ambassadeur du Royaume.

Il est également important que "les Belges sachent que les Marocains ont défendu la Belgique et que si leurs pays est aujourd'hui libre, c'est grâce à ce sacrifice consenti par les soldats marocains", a-t-il soutenu.

Et de relever que l'organisation d'une telle rencontre constitue une manière pour éveiller les consciences sur les valeurs qui rassemblent aujourd'hui les peuples marocain et européen, à savoir l'amitié, la fraternité, la solidarité, le sacrifice et l'ouverture sur les autres.

Ces valeurs communes doivent impérativement être portées à la connaissance des jeunes et inculquées aux générations montantes qui auront à l'avenir la charge de les transmettre aux plus jeunes pour que le souvenir demeure, a-t-il insisté.

Pour sa part, M. Ktiri a indiqué que la commémoration de la bataille de Gembloux constitue une occasion pour mettre en avant les valeurs de patriotisme, du sacrifice et du sens du devoir, ainsi que les idéaux de la liberté, de la dignité humaine et de la coexistence que le Maroc a toujours défendus.

Le Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération a mis l'accent sur les actes courageux et héroïques des contingents marocains à la deuxième guerre mondiale, notant les soldats marocains ont répondu massivement et spontanément à l'appel de feu SM Mohammed V l'invitant à s'engager aux côtés des armées alliées.

Il a fait observer, à cet égard, que ces soldats se sont distingués par leur héroïsme et leur bravoure en consentant d'énormes sacrifices allant jusqu'au sacrifice suprême, notant que le Maroc est en droit d'être fier de cette épopée écrite avec le sang de ses vaillants soldats et qui restera gravée à jamais dans l'Histoire commune du Maroc et de l'Europe.

13 mai 2012

Source : MAP

Ils n'ont pas osé aller en pélerinage en Tunisie par crainte du printemps arabe. Mais au Maroc, où les islamistes sont pourtant aussi au pouvoir, des juifs d'Israël n'ont pas eu peur de venir cette semaine vénérer leurs saints en toute tranquillité.

Comme chaque année, quelque 5.000 juifs --la plupart d'origine marocaine --sont venus de tous les coins du monde, et notamment d'Israël, pour rendre hommage aux 1.200 saints enterrés dans cette terre d'islam qu'ils "aiment", priant à l'unisson pour la "paix et la cohabitation entre les deux religions" au Moyen-Orient.

Le plus important des sanctuaires juifs au Maroc est celui d'Amran Ben Diouane, un saint vénéré qui repose depuis 250 ans au dessus des montagnes de Ouazzane (200 km au nord de Rabat).

"Mille saints reposent au Maroc, l'un des lieux les plus importants au monde avec un pélerinage qui dépasse les cinq mille personnes", explique Jacob Tordjamn rabin de Tanger (nord).

Le sanctuaire Amrane Ben Diouane, planté dans un cimetière juif, se dresse au milieu de plusieurs hectares d'oliviers.

Sous surveillance policière, son accès est autorisé aux seuls Marocains dûmement munis d'une autorisation délivrée par la communauté juive du royaume.

Sous une chaleur de 42 degrès cette semaine, un juif venu d'Israél sursaute quand on lui demande s'il prie aussi Dieu pour réconcilier Israéliens et Palestiniens.

"Mon frère que tu sois juif, arabe ou musulman nous voulons tous la paix, laisse moi prier", répond-il devant la tombe supposée être celle du saint Amran.

Le pèlerinage dans ce sanctuaire, commencé jeudi s'achève samedi soir après le Shabbat.

Durant ces cinq jours de prières, les pèlerins fortunés dorment dans de petites villas, les autres couchent dans des maisonnettes au toit de zinc.

Sous un immense olivier, ils défilent chaque jour, jetant des cierges sur un énorme bûcher allumé à même la tombe d'Amran Ben Diouan. "Un homme pieux, intègre, bienfaiteur, bon" lit-on sur une plaque ornant la façade d'une synagoque.

Au premier soir, un fidèle a fait la ronde offrant du whisky à gogo à l'assistance: "buvez mes frères, je commémore aujourd'hui la mort de mon père en souhaitant la paix", crie-t-il à tue-tête.

Près de lui, un juif orthodoxe, Mahmane Bittgoun "venu de Jérusalem" lance un son puissant à travers une corne. "C'est pour amplifier les prières et la bénédiction", assure-t-il. Les femmes l'encouragent en poussant des youyous.

Il s'arrête un moment de jouer sur cet instrument qui remonte à la nuit des temps, et invite l'assemblée à écouter sa conversation téléphonique établie par gsm avec des pélerins du temple Mirone, un saint enterré près de Tel-Aviv.

"Ils sont maintenant 130.000 pélerins à Mirone, ils vous saluent, prient pour vous et vous demandent de prier pour eux à travers Amran Ben Diouan", lance-t-il le front en sueur.

Un rabin Natan S. résidant à Beercheva (Israël) refuse de parler de politique. "Religieusement on prie pour la paix au Proche-Orient mais politiquement, je refuse de parler", dit-il coupant court à toute question sur le conflit.

Vers minuit, les pélerins s'en vont prier dans la synagogue d'en face sans oublier le "grand saint" Rabi Simon Baryoha enterré en Israël à qui "tous les juifs du monde rendent hommage cette semaine suivant le calendrier hébraïque".

Après la chaleur torride du jour et l'épreuve du pélerinage, rendue encore plus dûre à supporter à cause de la lueur des flammes et l'odeur piquante des bougies brûlées, les pélerins partent s'installer dans un immense restaurant pour festoyer au son de la musique.

La traditionnelle et étonnante cérémonie de vente aux enchères des bougies ponctue le repas.

La collecte, qui se chiffre à des millions d'euros, est versée dans une caisse pour la rénovation et l'entretien des sépultures des 1.200 saints juifs du Maroc.

12 mai 2012

Source : AFP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, effectuera du 13 au 16 courant une visite de travail au Royaume-Uni dans le but de renforcer la coopération avec les pays de résidence de la communauté marocaine établie dans ce pays.

Cette visite ambitionne aussi de raffermir les liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté afin de s'enquérir de leur situation et de leur faire part des récentes mesures prises en leur faveur, indique un communiqué du ministère.

Au cours de son séjour, M. Maâzouz aura des entretiens avec des responsables gouvernementaux britanniques des départements en relation avec l'immigration, ajoute le communiqué, notant que le ministre s'entretiendra aussi avec des élus et des autorités locales de Londres.

L'objectif de ces entretiens est d'assurer la mise en oeuvre de moyens pour une meilleure intégration de la communauté marocaine dans le pays de résidence tout en permettant de préserver et de développer ses liens culturels avec son pays d'origine.
Par la même occasion, M. Maâzouz aura des entrevues avec des cadres associatifs et des compétences marocaines, dont des cadres d'établissement économiques et financiers de la Cité ainsi qu'avec des jeunes d'origine marocaine du programme "Inspire", outre des séances de travail avec des imams et des représentants de la communauté juive marocaine à Londres.

11 mai 2012

Source : MAP

Les splendeurs des jardins enchanteurs de la ville ocre ont été revisitées lors d'une soirée gala qui a eu lieu samedi à Chicago (Etat de l'Illinois), sous le thème évocateur "Le Bal magique du Maroc".

Organisée à l'initiative du conseil des femmes de l'Alliance Française de Chicago, cet événement a permis au public, le temps d'une soirée, de faire un voyage magique à travers le Maroc.

Une salle d'un grand palace à Chicago s'est transformée, pour la circonstance, en jardins marocains magiques, inspirés du Jardin Majorelle à Marrakech. Il a fallu quarante ans au peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) pour créer, avec passion, ce lieu enchanteur, désormais l'un des endroits les plus visités du Royaume.

Une belle fontaine et un souk ont été montés à cette occasion pour compléter un décor pour le moins splendide.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, l'ambassadeur du Maroc aux Etats Unis, Rachad Bouhlal, a mis en avant les relations historiques, ainsi que le partenariat privilégié unissant le Royaume et les Etats-Unis, dans le cadre du traité d'amitié datant du 1787.

Et de rappeler que le Maroc a été le premier pays à avoir reconnu la jeune république, en décembre 1777, comme l'avait d'ailleurs rappelé le Président Barack Obama dans son discours du Caire.

La soirée a été ponctuée par des partitions musicales de la formation Stu Hirsh Orchestra. Elle a été animée par les philanthropes américains Bill Kurtis et sa femme Donna LaPietra.

Les invités ont pu également déguster les saveurs de l'art culinaire marocain.

Ont notamment assisté à cette soirée, l'ambassadeur de France aux Etats-Unis, le consul général français à Chicago, ainsi que le consul honoraire du Maroc dans cette ville, Marilyn Diamond.

13 mai 2012-05-13

Source : MAP

Les élections présidentielles ont accouché d'un candidat du rassemblement. Mais comment les digues ouvertes par l'ancien président peuvent-elles se reconstruire? Car qui n'a pas entendu que les discours prononcés n'étaient pas seulement de circonstance mais traduisaient une chute des tabous concernant la xénophobie, le racisme.

Ainsi ces phrases" Le FN est compatible avec la république", puis sans vergogne, le thème des tribus, de l'accusation non démontrée selon laquelle les jeunes issus de l'immigration ne sauraient prendre place dans le pays qu'en s'agrégeant à "leur" communauté d'origine (je rappelle, ce qui est cocasse, que nombre d'entre eux, dont je suis, sont nés ici, il y a...plus de cinquante ans),etc.

Le vote FN, pour l'essentiel, représente, cette pensée xénophobe : ce n'est pas un vote de circonstances, ce que plusieurs analystes ont bien repéré. N Sarkozy, après la campagne de deuxième tour que l'on sait, se vautrant dans le discours de Mme Le Pen, a quand même receuilli 48 % des suffrages. Témoin s'il le faut d'un cordon sanitaire qui s'est largement transformé en fil fragile.

C'est dire si désormais rien n'est acquis, même avec l'élection de M Hollande qui aura plus que besoin de secours pour rétablir notre pacte social et citoyen.

Car en effet c'est la conception même de la république qui est en jeu. Notre pays doit-il se rétracter, dresser des frontières étanches et méprisantes aux autres? Ou doit-il trouver sa solidité en assumant son histoire, sa diversité, seules conditions pour s'ouvrir aux autres.

On parle beaucoup d'identité mais sans peut-être en présiser la définition. Disons-le d'un mot, ainsi que nous l'enseigne notre pratique quotidienne de psychanalyste engagé auprès d'une population de tous les âges et de toutes conditions : l'identité d'une personne est un lieu psychique où s'entremêlent les diverses racines nourrissant notre vie; de ce fait c'est un processus vivant qui engage un véritable travail sur soi et avec les autres, travail parfois douloureux, sinon violent, mais toujours créatif. Etre soi_même c'est trouver tant soit peu une stabilité de sa personne, être en mesure de faire un récit sur le parcours de sa vie tout en étant capable, sans trop de peur ou de persécution, de faire face à l'inconnu. L'inconnu est aussi bien positif que négatif, ce sont tous les évènements que nous ne pouvons prévoir et qu'il nous faudra vivre et penser. Il est la source du nouveau et de la création quand nous arrivons à le rencontrer, à le penser pour établir la façon dont il convient de se situer par rapport à lui.

N'en va-t-il pas de même pour la France? J'étais à la Bastille dimanche 6 mai : il y régnait une amibiance bon enfant, chaleureuse. Passerais-je pour un indécrotable naïf si je témoigne de la détente, de l'apaisement éprouvé par beaucoup des personnes présentes, bref de ce sentiment de paix enfin possible entre les êtres après trop d'appels à l'affrontement?

J'ai été plus que surpris par la polémique au sujet des drapeaux algériens. Il y en avait comme il y avait bien d'autes drapeaux, tricolores cele va de soi, du Front de gauche, du PS etc Pourquoi ce procès fait aux personnes qui portaient ces drapeaux? Répondre à cett question c'est entrer dans le coeur du clivage de l'élection. Il me semble que deux idées de la France se combattent, l'une exaltant les racines chrétiennes ( cf les derniers meetings de Sarkozy), et laissant entendre que c'est la seule racine qui prévaut et qui est gage de pureté. L'identité renvoie alors à un passé indépassable, reconstruit en un champ clos, sacré, à défendre. L'autre idée accepte l'idée d'une identité dynamique, fruit de l'histoire, et ainsi il n'est pas choquant que sur la place de la Bastille le miroir de l'histoire de France reflète les multiples racines issues notamment de la période de l'Empire. Qui dira combien le peuple algérien aime la France, l'a largement servie dans les moments les plus difficiles, à commencer par les guerres mondiales, faisant sacrifice comme tout citoyen de sa vie( et pourtant l'on sait combien ce statut de citoyen a été refusé aux "indigènes" en dépit de maintes demandes pacifiques faites aux gouvernants de l'époque); ALger s'est trouvé capitale provisoire de la France pendant la deuxième guerre mondiale, cela n'est pas sans signification. Puis il y a eu cette guerre d'Algérie dont on commence à peine à faire le récit. Cette guerre est née de l'abîme entre les diférentes définitions de la ciotyenneté : pour s'en convaincre il faut relire les Chroniques algériennes de Camus et le Journal de Mouloud Fereaoun qui montrent bien le refus d'envisager l'"Arabe" comme un égal; et quand ce dernier vient à réussir, et donc à parler, sa réussite est regardée comme une exception qu'on salue et dont on espère tirer quelque docilité, jamais comme un processus qui devrait concerner le plus grand nombre.

Certes les époques ne sont pas réductibles les unes aux autres, mais toutes les études transgénérationnelles montrent combien le présent est infiltré par les poches d'un passé qui n'a pas été mis en récit. Mettre en récit c'est dire la douleur, la violence, les joies, les meurtres, pour que chaque génération puissent enfin trouver sa place et être alors en mesure de tourner les pages. Ainsi donc il n'est pas demandé à la France de s'autoflageller,c'est même tout le contraire. Un pays s'enlise de ne pas faire son récit, c'est une loi générale; alors oui, il accuse ou s'auto flagelle en proportion des violences qui sont en lui, des douleurs qui courent dans l'inconscient collectif et qui donnent le sentiment à chacun que quelque chose de lui-même, vital, utile à la cohésion du groupe, n'a pas été entendu.

C'est ainsi que je comprends la présence des drapeaux algériens : non pas comme un bras d'honneur fait à la France comme on feint de le croire, non; les jeunes Français issus depuis maintenant deux, trois générations d'immigration, brandissent les traces utiles à l'histoire de notre construction commune. Comment n'y voit-on pas un signe d'espoir et de réconciliation? Nous aimons les Gaulois, Astérix, nous reconnaissons l'empreinte de la Chrérienneté dans ce pays. Nous reconnaissons l'enjeu vital d'une laîcité indispensable au contrat social. Nous reconnaissons les autres racines de la France, et notamment celles venues d'Algérie. Si l'identité est un processus, alors notre pays doit les assumer, et se grandir d'elles. En dépit de bien des attaques ce proccessus est de toutes façon en cours, témoin les mariages mixtes et la production culturelle.

Dimance soir, n'en déplaise à Mme Morano, nous avons tous chanté la Marseillaise de tout coeur. Veut-elle l'ignorer?

13/5/2012, N Ben Bachir

Source : Médiapart

« Longtemps délaissés par les responsables politiques, les Français de l’étranger bénéficient aujourd’hui d’une représentation institutionnelle sans précédent et sans équivalent dans d’autres pays. » Cédric Pellen

Alors qu’ils viennent de participer à leur 6èmes élection présidentielle, les Français de l’étranger s’apprêtent à voter pour la première fois aux élections législatives. Pour bien mesurer le chemin parcouru depuis la révolution française, il faut lire ou relire la note « Aux urnes, citoyens de l’étranger « signée Cédric Pellen, chercheur à l’université de Montréal et publiée le 13 mars dernier sur un blog de Médiapart.

La lente invention de l’ « électeur français résidant à l’étranger »

« On n’emporte pas sa patrie à la semelle de ses souliers ». La phrase, célèbre est prononcée par Danton qui justifie ainsi son refus de fuir à l’étranger. Il sera arrêté quelques jours plus tard, jugé toute séance tenante puis exécuté,.. mais c’est une autre histoire. En utilisant cette citation pour fustiger à sa manière, caustique, le vote de droite des électeurs français résidents en Suisse, le blogueur frontalier « pumpernickel » savait-il qu’il mettait le doigt sur l’origine de cette tradition « française » liant la citoyenneté à la domiciliation sur le territoire national ?

Toujours est-il, comme le note Cédric Pellen dans son récit, que cette suspicion contre les expatriés aura marqué le droit électoral français pendant plus d’un siècle. De la constituante de 1791 à l’instauration du suffrage universel en 1848 en passant par le Code Civil napoléonien, aucune innovation juridique ne reviendra sur cette ancienne version du droit du sol. Ce n’est qu’en 1913 que l’inscription sur les listes électorales sera enfin ouverte à tous les ressortissants, indépendamment de leur lieu de résidence ou d’imposition. Encore fallait-il avoir les moyens de venir voter dans sa commune d’origine !

Le temps des calculs

Il faudra attendre soixante ans, pour ouvrir définitivement l’accès aux urnes pour les expatriés. Les Français de l’étranger sont presque un million. Le président Valéry Giscard d’Estaing sait compter. Deux lois (1975 et 1976) organisent le vote par procuration et l’ouverture de bureaux de vote dans les ambassades et les consulats. François Mitterrand propose lui de créer des postes de députés (48ème des « 110 propositions pour le France »). En 1981, 100 000 expatriés participent au scrutin. Ils seront près de 70 % (68,41%) à voter pour le président sortant sans influer sur le résultat final.

Depuis cette date, les droits des Français de l’étranger et leur représentation vont ainsi évoluer au gré des opportunités électorales. Sur les principe, tout le monde est d’accord. La promesse oubliée de François Mitterrand (même s’il aura doublé le nombre de sénateurs), sera reprise par François Bayrou, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy en 2007. Et c’est donc finalement, le président élu qui passera aux actes en faisant adopter le principe dans la loi constitutionnelle de modernisation des institutions votée le 23 juillet 2008. Contre une bonne partie de son camp. Le « Comité » Balladur » s’était prononcé contre et la droite de la droite aura longtemps regimbé contre ce surplus de citoyenneté ainsi accordée à nombre de binationaux.

Au final, remarque Cédric Pellen, « les Français de l’étranger disposeront, avec vingt-trois élus (onze députés et douze sénateurs), d’une représentation parlementaire conséquente lors de la prochaine législature. Elle sera sensiblement supérieure à celle d’un département comme la Seine-Saint-Denis (douze députés et six sénateurs) qui compte pourtant un nombre d’habitants équivalent à celui des résidents hors de France inscrits au registre consulaire… »

Pour autant, ces innovations ne font pas l’unanimité chez les expatriés eux-mêmes. Au delà du rapport de force droite gauche (53/47) qui a beaucoup évolué depuis 1981, c’est la forte abstention (près de 60% cette année comme en 2007) qui pose question. Désintérêt, désamour, indifférence, ignorance, difficultés matérielles d’accès au vote ? Difficile de se prononcer en l’absence d’études précises tant les motivations ou les démotivations peuvent se mêler. Le taux de participation à ce scrutin législatif inédit nous en dira un un peu plus. Cette fois il s’agit de voter pour défendre des intérêts plus spécifiques

10/5/2012, ftv-expats

Source : FR3

L’italien GNV est seul en lice pour Tanger-Sète . Insuffisant pour répondre à toute la demande

Quel avenir pour Comarit-Ferry et les 200 marins marocains bloqués, depuis quatre mois, sur ses navires dans le port de Sète en France? Les discussions marathon sur une recapitalisation possible de la compagnie, lancées depuis le début de l’année, entre les patrons des groupes Comarit, Samir Abdelmoula, et CMA CGM, Jacques Saadé, n’ont rien donné. Dans le même temps, des rumeurs persistantes de dépôt de bilan et la création d’une nouvelle entité, New Co, dirigée par Taoufiq Ibrahimi, l’ex-PDG de Comanav, sont parvenues aux marins.

L’issue de l’appel d’offres ne fait aucun doute. Vraisemblablement, c’est l’italien GNV, via sa filiale marocaine Sea Motor Ways, qui reprend la ligne Tanger-Sète (France), ne serait-ce que pour «sauver la saison 2012 du transit des MRE», mais pas les marins bloqués à Sète. Ces derniers, qui tiennent grâce à l’aide des pouvoirs publics et des syndicats français, comptent s’opposer à tout déplacement de leurs navires dans la zone portuaire de Sète avant une réunion qui doit avoir lieu ce lundi en présence des syndicats, sous l’égide du préfet de la ville. Le contrat de concession va être signé cette semaine. Les lignes Nador-Sète et Nador-Almeria ne trouvent pas repreneur.

Quoi qu’il en soit, au vu des délais serrés (début du transit le 15 juin), la mise en place opérationnelle du transit 2012 semble compromise.
La lettre de Jacques Saadé, fondateur et dirigeant de l’armateur français CMA CGM, au ministre Aziz Rabbah, datée du 13 avril 2012, dans laquelle il fait état de la disposition de son groupe à sauver l’activité ferry de Comarit, n’a apparemment pas convaincu. Elle évoque pourtant un plan élaboré par CMA CGM, mandatant Taoufiq Ibrahimi visant à «préserver les fonds de commerce de l’armateur marocain pendant la haute saison 2012, au bénéfice exclusif de ses salariés et de ses fournisseurs».
Rabbah adressera sa réponse cinq jours plus tard, soit le 18 avril, au PDG de Comarit, Samir Abdelmoula, en l’occurrence. «J’ai l’honneur de vous confirmer que ce ministère encourage toute solution permettant au groupe de reprendre son activité et retrouver ses équilibres», écrit le ministre. Mais, «vu les délais nécessaires pour la mobilisation des navires et pour la mise en œuvre de toute la logistique par l’opérateur, et sauf autre solution alternative précise et fiable, la décision d’octroi de ces autorisations doit être prise au plus tard le 22 avril 2012 et la remise des cahiers des charges pour signature, au plus tard le lendemain». Or, la réponse du ministre est datée du 18 avril. Un vendredi. Les conditions draconiennes exigées par le ministère ne laisseront ainsi aucune chance à l’armateur.

Pour me permettre de décider de la suite à donner, écrit-il, je vous demande de me faire parvenir au plus tard le 21 avril 2012 (le lundi suivant) tous les documents me permettant de m’assurer de la faisabilité technique et opérationnelle de la solution que vous proposez de mettre en place. Rabbah énumère notamment: l’accord commercial signé entre Comarit/Comanav Ferry et l’entité de gestion; les accords avec les créanciers, mentionnant les engagements de ces derniers à lever les saisies; le planning de remise en ligne des navires. Précisant que, «passé le délai fixé, je me trouverais dans l’obligation de mettre en place d’autres solutions permettant de répondre aux besoins des MRE pour la campagne 2012». Autant dire une façon polie d’opposer une fin de non recevoir à la requête de Comarit.

L’offre Saadé

Un plan qui, selon lui, permettra aux intéressés de disposer du temps nécessaire pour négocier et arrêter le plan de reprise finale de l’entreprise. Lequel devra être mis en œuvre au plus tard le 4e trimestre. Pour avoir les meilleures chances de réussir la reprise de l’exploitation, Jacques Saadé demandait ainsi au ministre un report des appels d’offres au 30 avril, ainsi que de l’appui aux banques et aux créanciers. Dans un premier temps, une caution de 200 millions de DH et la levée de la saisine des bateaux de Comarit-Ferries (9 au total) seraient nécessaires.

7/5/2012, Bachir THIAM

Source : L’Economiste

avais envie de dire «merci aux travailleurs venus de loin» à ma manière, droit dans les yeux, comme j’aime photographier les gens, à la distance d’une poignée de main. Simplement. J’ai réuni ces fragments de récits de vie, témoignages de parcours chaotiques, en face des visages et des silences, pour ne rien oublier de ces moments de rencontres. Hommes venus de loin jusqu’ici et ailleurs, depuis plusieurs générations, vaille que vaille, poussés par les vents de tempête, par l’envie ou le besoin vital de franchir les frontières en vue d’une vie meilleure.

Hommes dignes, fiers de vivre parmi les hommes dans un pays d’accueil, d’avoir parcouru des chemins semés d’embûches et de se sentir plus proches les uns des autres, avec plus ou moins de fortune. Ouvriers, chefs d’équipe, cuisiniers, chauffeurs, coiffeurs, poètes... tous les métiers sont bons à exercer pourvu qu’on y trouve un salaire suffisant pour vivre ici – modestement – et pour permettre de faire vivre la famille et de donner une bonne éducation aux enfants restés au pays. Multitudes anonymes, trop souvent invisibles, je vous dis merci."

Olivier Pasquiers

Les photographies ont été prises en 2011-2012, au foyer de travailleurs de Clichy-la-Garenne, situé boulevard Victor Hugo. Comme beaucoup d’autres, il fut construit dans les années 1970 afin d’accueillir la main-d’œuvre étrangère qui participait au développement des infrastructures (transports, logements, …). Certains hommes ont vu le bâtiment sortir de terre et y habitent encore aujourd’hui.

Aujourd’hui, ce foyer vétuste, est inscrit dans un programme de réhabilitation urbaine. À ce titre, il sera prochainement démoli et les résidents seront relogés en trois résidences sociales nouvellement construites à Clichy.

Pas d’inventaire ici, de vues sur le bâtiment avant et après réhabilitation, mais des hommes à saluer et à écouter dans leur fierté d’être (ou de vouloir par dessus tout être) des travailleurs. C’est une rencontre qui vous est proposée ici, avec des résidents qui eux, vont demeurer bien présents et vivants, bien après la démolition du foyer.

Source : Générique

Les Emirats arabes unis sont le deuxième pays à disposer du plus grand solde migratoire pour la période 2007-2011, derrière les Etats-Unis et ses 5 millions d'individus. Dans ces émirats, le solde migratoire est de près de 3,1 millions de personnes. Sur ce territoire également, le nombre de personnes entrant dans le pays a donc dépassé le nombre de personnes le quittant sur 5 ans.

Solde migratoire 2007-2011 : 3 076 634 individus

12/5/2012

Source : Linternaute

Afrique du Sud, Bénin, Tunisie, Mali, Mauritanie, etc. L'étude concerne 2030 étrangers d'origine africaine vivant au Maroc. 5% parmi eux ont déjà franchi le pas de la création d'entreprise. Parmi les autres, 90% sont prêts à en faire autant s'ils bénéficiaient d'aides financières (63%) ou d'une autre nature (17%)…Suite

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