vendredi 2 août 2024 23:14

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Les migrations ne sont plus aujourd’hui un phénomène uniquement masculin : elles se sont féminisées, jusqu’à représenter près de la moitié des 214 millions de migrants internationaux estimés en 2010 par les Nations Unies.

Dans les années 70, les politiques de regroupement familial mises en œuvres par les pays d’accueil ont contribué à cette féminisation. Cette migration était définie comme "suiveuse" ou "passive", au sens où il s’agissait de suivre les hommes à la recherche d’un emploi, et de reconstruire la cellule familiale selon les rôles et statuts de chacun dans le pays d’accueil. Désormais, les migrations des femmes s’inscrivent davantage dans le cadre d’une migration de travail. Cette nouvelle tendance s’explique par des évolutions majeures survenues dans les pays d’origine comme dans les pays d’accueil.

La féminisation des migrations associée au travail comporte également des modifications en matière de transferts d’argent, en matière de proportion des envois par rapport aux revenus et d’usages des transferts.

Du regroupement familial à une migration de travail

La tendance à la féminisation des migrations peut s’expliquer par des évolutions majeures survenues dans les pays d’origine comme dans les pays d’accueil.

Dans les pays d’origine, l’éducation des femmes s’est améliorée, le premier mariage intervient plus tardivement, les femmes ont conquis une certaine autonomie et commencent à davantage investir le marché du travail.

La migration des hommes vers l’étranger, de même que les migrations internes du monde rural vers les grandes villes, ont également pu favoriser la féminisation des migrations. Comme le soulignent Serigne Mansour Tall et Aly Tandian dans leur étude sur les migrations sénégalaises, l’absence du mari et l’influence du modèle social du pays d’accueil favorisent une redistribution des responsabilités individuelles au sein des familles et permettent aux femmes de jouer un rôle économique. Ces dernières sortent progressivement de la seule sphère domestique, et certaines développent des initiatives entrepreneuriales locales pour contribuer au budget du ménage ou faire face à une éventuelle baisse des ressources liées aux transferts d’argent des migrants.

Dans les pays d’accueil, la migration féminine n’est plus uniquement liée au regroupement familial: elle s’explique aussi par l’apparition de nouvelles opportunités professionnelles comme le développement des métiers liés au soin d’autrui. Si ces opportunités sont notamment liées à des pénuries de main d’œuvre ou au vieillissement de la population locale, les conditions légales de travail ne sont pas toujours respectées, notamment dans le cadre des contrats liant la migrante à un particulier.

D’autres facteurs, institutionnels, participent également à la féminisation des migrations internationales.

Enfin, la crise économique favorise l’amplification de la féminisation des migrations internationales, car elle dégrade les conditions de vie dans les pays en développement et l’accès à l’emploi local. De nombreuses femmes partent donc « en migration », dans l’espoir de trouver un emploi dans le pays d’accueil et d’améliorer ainsi le quotidien de la famille restée au pays.

Quelle autonomie réelle des femmes dans la migration ?

Si de nombreux facteurs favorisent les migrations féminines, ces migrations sont-elles pour autant le reflet d’une autonomisation des femmes et d’un choix personnel? Si les études sont encore parcellaires, l’analyse des migrations féminines dans certains pays apportent de premiers éléments de compréhension.

Ainsi, Serigne Mansour Tall et Aly Tandian alertent sur l’imaginaire de la femme migrante sénégalaise victime de réseaux de prostitution. Les chercheurs évoquent "les nombreux exemples de femmes qui migrent seules et qui exercent différentes activités, en particulier dans le secteur des affaires", et le fait que "ces exemples de réussite contribuent, indirectement, par mimétisme, à renforcer le désir de migrer parmi les femmes dans leur pays d’origine". Les auteurs mettent également en avant le fait que les femmes qui ont réussi "participent à l’organisation d’une migration féminine autonome spécifique, tant au niveau du recrutement des migrantes que de leur insertion dans le pays d’accueil".

En Côte d’Ivoire, dans un article dédié à la migration des femmes ivoiriennes, Elise Fiédin Comoé cherche à identifier le ou les personnes à l’origine de la décision de migrer, et la principale raison de cette migration. L’objectif est de déterminer le rôle que les rapports entre hommes et femmes peuvent jouer dans la décision et les conditions de départ en migration. Il ressort de son analyse que, dans le cas de l’émigration féminine: "la famille et les rôles sexuels restent déterminants dans la capacité à prendre une décision individuelle ou pour faire une migration économique indépendante. L’autonomie des femmes dans la migration est par conséquent très limitée et reste un mythe".

Dix ans plus tard, dans son enquête sur les nounous ivoiriennes et les mères parisiennes, la sociologue Caroline Ibos cite et corrobore cette analyse: "En Côte d’Ivoire, plus encore pour les femmes que pour les hommes, la migration résulte d’une décision collective. La nounou est littéralement missionnaire d’un groupe familial et/ou amical intensivement mis à contribution pour favoriser le départ".

"Je suis l’espoir des miens restés au pays natal"

Cette citation extraite de l’enquête de Caroline Ibos explicite bien les enjeux qui se cachent derrière les migrations des femmes.

Les transferts d’argent que les migrantes ponctionnent sur leurs revenus constituent en effet des ressources clés pour les familles restées dans le pays d’origine, et participent à l’économie et au développement de ce dernier.

Du fait de revenus souvent moindres, les migrantes envoient des sommes inférieures à celles des hommes. En revanche, ces transferts représentent une proportion plus importante des revenus. Ainsi, selon la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, les migrantes bangladaises travaillant au Moyen-Orient rapatrient en moyenne près des trois quarts de leur salaire. Dans son enquête sur les nounous ivoiriennes à Paris, Caroline Ibos souligne également que ces dernières "expliquent cette nouvelle préférence pour faire migrer les femmes par le fait que celles-ci restitueraient à la famille une part bien plus importante de leur salaire que les hommes".

Il semblerait par ailleurs que les transferts d’argent en provenance des migrantes soient, davantage que les envois des migrants, consacrés aux besoins sanitaires, éducatifs et sociaux des personnes bénéficiaires dans le pays d’origine. Toutefois, dans le cas des nounous ivoiriennes qui laissent des enfants au pays, confiés à leur père ou plus souvent à la famille, l’auteur note que "(...) l’utilisation des sommes envoyées par la travailleuse émigrée n’échappe pas nécessairement au système sexiste. Même si le père est souvent absent, l’oncle peut prendre la main dans le projet migratoire et répartir les revenus que celui-ci procure au groupe familial".

Outre l’envoi d’une grande part de leurs revenus au pays, de nombreuses femmes s’investissent depuis le pays d’accueil pour participer au renforcement des passerelles entre les deux pays, et au développement économique et social de leur pays d’origine. Ce sont les témoignages de plusieurs de ces femmes que nous vous proposerons de découvrir dans les semaines à venir.

3/5/2012

Source : Solidaires du monde

Arab Jazz. C’est le nom du tout premier roman policier signé Karim Miské paru aux éditions Viviane Hamy. Ce polar fait énormément parler de lui en ce moment en France et excite les plumes des critiques littéraires qui le voit comme un futur best-seller. Le héros de l’histoire est un Marocain Résident à l’Etranger qui va devoir enquêter sur l’assassinat de sa voisine.

Karim Miské n’est pas d’origine marocaine mais connaît bien l’Afrique. Ce réalisateur de documentaire et écrivain est né en Côte d’Ivoire en 1964 d’un père mauritanien et d’une mère française. Il grandit en France et étudie au Sénégal.

Un héros marocain nommé Ahmed

Pourtant il existe bel et bien un lien entre lui et le Maroc : le héros de son premier polar est Français d’origine marocaine. Il s’appelle d’ailleurs d’Ahmed Taroudant et est âgé d’une trentaine d’années. Ahmed est le fils d’un musicien gnawa à peau noire et sa mère est la fille d’un cheikh soufi. « Ce choix de prendre pour héros un personnage marocain m’est venu d’une manière assez naturelle. Ayant un père mauritanien, j’ai toujours des membres de ma famille qui vont régulièrement au Maroc. Il existe entre ces deux pays une espèce de familiarité et de proximité qui a fait que j’ai eu vraiment envie que mon personnage principal soit du Maghreb », déclare Karim Miské, joint par Yabiladi. Pour ce qui est du choix du nom du héros, Ahmed Taroundant, l’auteur explique qu’un ami marocain lui a parlé à maintes reprises des beautés des villes du sud du Maroc et notamment de Taroudant. C’est ce qu’il lui a donné envie d’appeler son héros d’après la ville marocaine.

Micmac religieux réussi

En librairie depuis le 15 mars dernier, Arab Jazz n’est pas passé inaperçu dans la presse française. L’Express, le Point, les Echos, les Inrocks ou RFI sont là quelques-uns des médias qui ont émis des critiques positives sur le livre et qui invitent le lecteur à le découvrir sans plus attendre. Il faut dire que l’histoire est hors du commun et est vraiment d’actualité.

L’intrigue se passe dans un quartier cosmopolite du 19èmearrondissement de Paris où toutes les religions se croisent et où les extrémistes et fous de Dieu se côtoient au quotidien. Mais un jour, la quiétude du quartier est rompue avec le meurtre de Laura. Cette jeune hôtesse de l’air française et fille de témoins de Jéhovah est retrouvée morte dans son appartement, le corps mutilé et maculé de sang de porc. La jeune femme est une amie d’Ahmed Taroundant et c’est ce dernier qui découvre son corps pendu sur son balcon. Effrayé au départ que l’on puisse l’accuser de ce meurtre parce qu’il est Arabe et musulman, Ahmed va très vite passer du suspect principal à l’enquêteur. Il va participer aux investigations dirigées par une policière de confession juive et un enquêteur breton communiste.

Portrait d’une société qui sait cohabiter

Le polar va plonger le trio de choc dans les coulisses noirs du 19ème arrondissement où il devra enquêter sur des réseaux de drogue et aller sur la piste de fondamentalistes religieux qui ne sont pas forcément, les fondamentalistes musulmans comme le décrivent au quotidien les médias français.

A en croire l'enthousiasme des critiques, Arab Jazz est bien parti pour devenir un best-seller dans les prochaines semaines. D’après Karim Miské, si son roman policier est tant apprécié par les critiques littéraires, c’est parce qu’il dépeint la société française telle qu’elle l’est vraiment. « Ce polar est une manière d’en finir avec les débats stériles et les discours stigmatisants que l’on a pu entendre ces dernières années. La réalité que je décris dans ce livre est celle des gens qui travaillent, se côtoient au quotidien et qui sont de différentes confessions mais qui néanmoins partagent une histoire commune qui est celle du passé colonial de la France. Dans le polar, il y a des méchants et des gentils de tous les côtés et dans toutes les religions. », conclut Karim Miské.

7/5/2012, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Lors de cette édition, les festivaliers ont été transportés dans l'univers de personnages autant troublants qu'attachants dans ces deux longs métrages: une jeune fille en quête d'émancipation (L'Amante du Rif) et un enfant de dix ans qui part à l'aventure vers Casablanca …Suite

«Quel rôle pour la diaspora marocaine dans la vie politique et économique dans le nouveau Maroc »

Dans le cadre de la préparation du 16 Congrès du Parti de l'Istiqlal, la Sous Commission de la Communauté Marocaine a tenu une réunion de travail, le mardi 1er mai à Skhirat, sous le thème:

"Quel rôle pour la diaspora marocaine dans la vie politique et économique dans le nouveau Maroc ?"

Ont pris part à cette journée, des membres du Conseil National du Parti de l'Istiqlal, les membres de la sous commission et des représentants de la communauté marocaine à l'étranger.

Les travaux de cette journée ont débuté par l'exposé de M. Saoud Mohamed, Président de ladite commission, sur la situation des Marocains résidant à l'étranger et l'impact sur le tissu économique du Maroc, tant au niveau des transferts bancaires qu' au niveau des investissements et de leur contribution au développement de leurs régions. M. Saoud a également mis l'accent sur la nécessité de savoir tirer profit de l'investissement des énergies qualifiées et diversifiées que possèdent notre communauté.
Pour sa part, Mme Khouloud Abejja , membre du bureau exécutif de l'Alliance des Economistes Istiqlaliens, a présenté les axes les plus importants de la stratégie du Ministère Chargé des Marocains Résidant à l'Etranger. Elle a mis l'accent sur la nécessité de concentrer des efforts, de la part tout les intervenants, en vue d'offrir des services qui soient au niveau des attentes de notre communauté marocaine.

Après une discussion approfondie, des ateliers ont été constitués sur des axes primordiaux qui préoccupent et la communauté et les positions du Parti, à savoir :

- Les services et le social ;

- L'identitaire (culturelle et éducative) ;

- L'économique et La participation politique des marocains résidant à l'Etranger.

Les travaux de ces ateliers ont débouchés sur plusieurs recommandations pertinentes qui seront débattues lors de la prochaine réunion de la commission sociale.

7/5/2012

Source : L’Opinion

Environ 1,3 million d'immigrés voteront lors des élections communales d'octobre, d'après un calcul du sociologue Jan Hertogen.

Le vote sera obligatoire pour 1,1 million d'allochtones qui ont acquis la nationalité belge et pour 200.000 personnes issues de l'immigration qui se sont inscrites pour les élections, peut-on lire mardi dans "Het Belang van Limburg".

En tout, 16,7% des votants seront donc d'origine étrangère. Des différences notables sont cependant observables dans les différentes régions du pays. En effet, 9,8% des électeurs en Région flamande seront d'origine étrangère, tandis qu'ils seront 18,1% en Région Wallonne et 62,3% en Région bruxelloise. Par ailleurs, 575.000 allochtones ne participeront pas aux élections.

8/5/2012

Source : 7sur7

En France, l'immigration était l'un des enjeux de cette campagne présidentielle de 2012. Dans son programme, le candidat socialiste François Hollande s'est nettement démarqué du président sortant UMP Nicolas Sarkozy à ce sujet. Son élection a été saluée du côté des organisations de défense des immigrés. Cependant, elles entendent tout de même rester vigilantes.

En matière d'immigration et d'intégration, François Hollande devrait agir sans tarder, avant même la tenue des élections législatives.

Lutte contre les délits de faciès, abrogation de la circulaire Claude Guéant qui vise les étudiants étrangers, autant de mesures qui vont dans le bon sens pour les organisations de défense des immigrés, mais qui leur sont cependant insuffisantes.

Ce lundi 7 mai 2012, le réseau Education Sans Frontières a d'ailleurs demandé la mise en place d'un moratoire sur les expulsions. En résumé, plus personne ne pourrait être expulsé jusqu'à ce que le code de séjour des étrangers et des demandeurs d'asile ne soit revu.

Armelle Gardien, membre de ce réseau, explique : « Actuellement, il y a des dizaines, peut-être des centaines de personnes dans les centres de rétention. Un moratoire, c'est évidemment la suspension des expulsions telles qu'elles sont pratiquées en ce moment. » Armelle Gardien ajoute : « Au-delà des personnes dans les centres de rétention, il y a des dizaines et des milliers de gens, et sans doute plus, qui ont des obligations de quitter le territoire sur le dos. Donc, l'urgence est qu'aujourd'hui, aucune personne ne soit soumise à ce qui était la politique migratoire de Sarkozy. »

Pour le Parti socialiste, si cette demande de moratoire a bien été entendue, il est encore trop tôt pour donner une réponse, dans cette période de latence avant l'investiture de François Hollande.

7/5/2012

Source: RFI

Lors du débat télévisé du 2 mai 2012, le chapitre "immigration" a vu chacun des deux candidats très mal à l'aise, l'un se laissant aller à un fantasme de tri à l'entrée en enfermant tous les arrivants, l'autre s'efforçant de tuer la discussion dans l'oeuf. Comme si, malgré une présence obsédante, ce n'était pas un vrai sujet.

Il y a tout juste trois ans et demi, nous ouvrions ainsi notre blog: "Nous ne sommes pas les seuls à dénoncer la dérive d’enfermement et de rétrécissement que subissent notre pays et l’Europe, avec à la clé une dramatique perte d’équité dans le traitement des personnes. La situation faite aujourd’hui aux étrangers nous semble emblématique de cette évolution. Fini de rire ! N’attendons plus pour changer notre regard sur les migrants qui vivent parmi nous, et nous verrons plus clair sur le sort des autochtones. D’où le thème de ce blog, dans lequel nous apporterons des informations peu connues du grand public". Suivirent 200 billets, chronique partielle de la persécution ordinaire des étrangers. Sera-t-il possible de fermer le blog avant le quatre-centième billet? C'est à cela que nous allons maintenant travailler.

Dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle, les alertes et interpellations des organisations qui côtoient les étrangers se sont multipliées. Nous y avons fait écho dans deux de nos billets récents. L'alors futur Président y a répondu par quelques assurances un peu moins restrictives que ses déclarations publiques. Dans leurs réponses, les candidats plus à gauche allaient bien plus loin en direction d'un traitement égalitaire des étrangers qui vivent parmi nous, avec ou sans papiers.

Et pourtant, la question se pose: le "problème de l'immigration" serait-il une fable, une histoire colportée et répétée par presque tous? Si c'est le cas, à qui profite le crime? Et pourquoi la gauche qui va gouverner le pays - Inch Allah! - semble-t-elle la trouver pertinente, quitte à moduler le respect dû aux Droits universels de l'Homme?

Dans Xénophobie d'en haut (Editions La Découverte), Cette France-là avance une hypothèse développée par Michel Feher dans un récent entretien à Médiapart, et que l'on peut résumer ainsi: la pression croissante que le renforcement du capitalisme et l'affaiblissement de la protection de la collectivité, présentés comme inéluctables, exercent sur les travailleurs de toutes catégories une souffrance de plus en plus intolérable. Pour pouvoir accentuer impunément ces pressions, il faut proposer une cause à ce qui pourrit la vie des gens: ce sera la faute des autres, les étrangers parmi vous. Et la xénophobie, cette recette vieille comme la civilisation mais inusable, reprend du service.

Xénophobie d'en haut détaille les résultats des études qui démontrent que les idées reçues sur les méfaits supposés de la migration vers les pays riches n'ont aucune justification - économique, démographique, ou même électorale. Détail piquant: l'une des situations de souffrance non mentionnée dans le livre est celle des gens qui ont choisi de s'endetter pour avoir une habitation à eux, mais qui ont dû partir loin parce qu'ils ne pouvaient pas payer plus; ils se retrouvent privés des services publics de base et dépendants du prix de l'essence. Certes, ils sont propriétaires, mais ligotés. Et voilà que les analystes du premier tour de l'élection présidentielles s'aperçoivent que bien des électeurs dans cette situation ont voté pour la candidate la plus ouvertement opposée à l'immigration!

Il faut donc s'atteler à faire entendre à nos concitoyens, à commencer par les futurs députés qui voteront les lois du changement annoncé, que l'on est en présence d'un corpus compact d'idées fausses ou faussées. Une action fondée sur une analyse dévoyée n'a aucune chance d'être utile.

Parmi les initiatives qui se multiplient dans ce sens, outre l'abondant dossier de Mediapart, signalons trois tentatives assez fouillées.

- Terra eco détricote dix idées reçues sur le « coût de l’immigration ». Une étude économique de l'Université de Lorraine qui, après avoir donné beaucoup de réponses chiffrées, interroge: "Et si l'on se trompait de débat? Combien coûte l’immigration ? Combien rapporte-t-elle ? Au fond, ces questions doivent-elles être posées ? C’est « indispensable, estime Xavier Chojnicki, économiste à l’université de Lille, car ce genre d’études permet de remettre en cause un certain nombre de clichés. Ça montre que des discours politiques sont infondés ». (…) L’approche purement quantitative a toutefois ses limites. (...) Résumer l’apport d’un être humain à une collectivité par sa contribution ou son coût, « c’est être dans une pure logique comptable et c’est déjà mettre un doigt dans l’engrenage du Front national, regrette Eloi Laurent, économiste à l’OFCE. On ne pourra pas mesurer, par exemple, l’apport culturel des migrations »".

- Le site du Forum Social Provence a mis en ligne un Argumentaire sur les migrations de nature plus philosophique, mais s'appuyant aussi sur des faits précis. Avertissement de l'auteur, Jean-Pierre Cavalié: "Je n’ai bien entendu pas passé en revue toutes les questions liées au sentiment d’insécurité, mais celles qui reviennent le plus facilement : le « risque d’invasion » par les étrangers, le coût social et économique qu’ils représentent, l’emploi et le chômage, les histoires financières et enfin la délinquance".

- ATD Quart-Monde publie un manifeste à visée plus large et très documenté Les idées fausses, ça suffit !: "Pauvreté, immigration, assistanat, fraude... : cassons les idées reçues. Nous vous invitons à déconstruire des préjugés et des stéréotypes répandus sur la pauvreté et les pauvres, afin que ceux-ci cessent d’être les boucs émissaires des maux de nos sociétés et qu’ils deviennent au contraire des partenaires à part entière dans la construction d’un monde plus juste".

Le risque de ces démarches est de ne pas suffisament répondre certains aspects de la réalité sociale, par exemple les mauvais effets de la concentration par quartiers de populations plus ou moins récentes en France. Certes, la police est notre principale informatrice dans ce domaine, ce qui permet sans doute de maintenir en vie certaines fables. Mais il faut peut-être voir en amont, comme l'ont fait des villes moyennes du Gard et de l'Hérault, selon ce témoignage: "Dans certaines villes, dont la mienne, on a longtemps pensé que ce serait bien de loger les immigrés pas complètement entre eux, mais pas mal. d'ailleurs eux-mêmes le demandaient. Nous nous sommes retrouvés à une époque avec le quartier des espagnols, le quartier dénommé boghotta par ses habitants et enfin mon quartier où on loge de préférence algériens, marocains, tunisiens. C'était pareil dans une autre commune jusqu'au jour où la majorité municipale a changé de couleur. Du jour au lendemain, ils ont pratiqué la mixité sociale absolue. Pas une construction ne s'est montée sans 20% de logements sociaux. On n'a plus accédé aux demandes des un ou des autres d'être dans tel ou tel quartier. On a attribué les logements à la taille de la famille en priorité là où il y avait un déficit de telle nationalité, y compris française. Au choix : où vous prenez ce logement où vous retournez en queue de liste. Cette politique d'attribution est menée depuis cinq ans maintenant. Certains grands ensembles ont complètement changé de visage, l'écho scolaire est bon : des enfants étrangers maîtrisent mieux le français, etc, etc".

Il y a aussi l'épineuse question du travail au noir, de la pression des employeurs sur leurs salariés nés ailleurs, plus fragiles car conscients du risque de discrimination, ou tout simplement ignorants des droits que leur confère le Code du Travail. Situation dramatique, dont les migrants ne sont certes pas responsables car elle relève de la politique générale concernant le travail.

Martine et Jean-Claude Vernier

7/5/2012

Source: Médiapart

L’italien GNV est seul en lice pour Tanger-Sète. Insuffisant pour répondre à toute la demande

Quel avenir pour Comarit-Ferry et les 200 marins marocains bloqués, depuis quatre mois, sur ses navires dans le port de Sète en France? Les discussions marathon sur une recapitalisation possible de la compagnie, lancées depuis le début de l’année, entre les patrons des groupes Comarit, Samir Abdelmoula, et CMA CGM, Jacques Saadé, n’ont rien donné. Dans le même temps, des rumeurs persistantes de dépôt de bilan et la création d’une nouvelle entité, New Co, dirigée par Taoufiq Ibrahimi, l’ex-PDG de Comanav, sont parvenues aux marins.

L’issue de l’appel d’offres ne fait aucun doute. Vraisemblablement, c’est l’italien GNV, via sa filiale marocaine Sea Motor Ways, qui reprend la ligne Tanger-Sète (France), ne serait-ce que pour «sauver la saison 2012 du transit des MRE», mais pas les marins bloqués à Sète. Ces derniers, qui tiennent grâce à l’aide des pouvoirs publics et des syndicats français, comptent s’opposer à tout déplacement de leurs navires dans la zone portuaire de Sète avant une réunion qui doit avoir lieu ce lundi en présence des syndicats, sous l’égide du préfet de la ville. Le contrat de concession va être signé cette semaine. Les lignes Nador-Sète et Nador-Almeria ne trouvent pas repreneur.

Quoi qu’il en soit, au vu des délais serrés (début du transit le 15 juin), la mise en place opérationnelle du transit 2012 semble compromise.
La lettre de Jacques Saadé, fondateur et dirigeant de l’armateur français CMA CGM, au ministre Aziz Rabbah, datée du 13 avril 2012, dans laquelle il fait état de la disposition de son groupe à sauver l’activité ferry de Comarit, n’a apparemment pas convaincu. Elle évoque pourtant un plan élaboré par CMA CGM, mandatant Taoufiq Ibrahimi visant à «préserver les fonds de commerce de l’armateur marocain pendant la haute saison 2012, au bénéfice exclusif de ses salariés et de ses fournisseurs».
Rabbah adressera sa réponse cinq jours plus tard, soit le 18 avril, au PDG de Comarit, Samir Abdelmoula, en l’occurrence. «J’ai l’honneur de vous confirmer que ce ministère encourage toute solution permettant au groupe de reprendre son activité et retrouver ses équilibres», écrit le ministre. Mais, «vu les délais nécessaires pour la mobilisation des navires et pour la mise en œuvre de toute la logistique par l’opérateur, et sauf autre solution alternative précise et fiable, la décision d’octroi de ces autorisations doit être prise au plus tard le 22 avril 2012 et la remise des cahiers des charges pour signature, au plus tard le lendemain». Or, la réponse du ministre est datée du 18 avril. Un vendredi. Les conditions draconiennes exigées par le ministère ne laisseront ainsi aucune chance à l’armateur.

Pour me permettre de décider de la suite à donner, écrit-il, je vous demande de me faire parvenir au plus tard le 21 avril 2012 (le lundi suivant) tous les documents me permettant de m’assurer de la faisabilité technique et opérationnelle de la solution que vous proposez de mettre en place. Rabbah énumère notamment: l’accord commercial signé entre Comarit/Comanav Ferry et l’entité de gestion; les accords avec les créanciers, mentionnant les engagements de ces derniers à lever les saisies; le planning de remise en ligne des navires. Précisant que, «passé le délai fixé, je me trouverais dans l’obligation de mettre en place d’autres solutions permettant de répondre aux besoins des MRE pour la campagne 2012». Autant dire une façon polie d’opposer une fin de non recevoir à la requête de Comarit.

L’offre Saadé

Un plan qui, selon lui, permettra aux intéressés de disposer du temps nécessaire pour négocier et arrêter le plan de reprise finale de l’entreprise. Lequel devra être mis en œuvre au plus tard le 4e trimestre. Pour avoir les meilleures chances de réussir la reprise de l’exploitation, Jacques Saadé demandait ainsi au ministre un report des appels d’offres au 30 avril, ainsi que de l’appui aux banques et aux créanciers. Dans un premier temps, une caution de 200 millions de DH et la levée de la saisine des bateaux de Comarit-Ferries (9 au total) seraient nécessaires.

7/5/2012, Bachir THIAM

Source: L'Economiste

Le tribunal suprême espagnol a confirmé, ce lundi 7 mai, la peine de 17 ans de prison, prononcée initialement par le tribunal supérieur de justice de Madrid à l’encontre des trois meurtriers de Tarek Bounifica. Ce dernier, un Marocain de 26 ans qui résidait en Espagne, a été assassiné le 6 janvier 2008, lors d’une rixe à la sortie d’un bar à Alcorcón, ville située à 13 kilomètres de Madrid. Il avait, ce jour-là, été poignardé à une vingtaine de reprises, avant de succomber à un coup de couteau dans le cœur, rapporte la presse espagnole.

Les auteurs du meurtre, José Dolores N.R., Geury R. y Randhall E.R. avait déposé un recours en cassation en vue de réduire leur peine d’emprisonnement, en vain.

7/5/2012

Source: Yabiladi

Son spectacle Crise de foi, co-écrit et mis en scène avec son conjoint est un succès...Suite

La chaîne de télévision 2M a récemment diffusé un film documentaire dans lequel l'auteur, Kamal Hachkar, est allé à la rencontre d'Israéliens partis du Maroc, plus particulièrement de Tinghir. Cette ville moyenne du Haut-Atlas abritait il y a encore 50 ans une importante communauté juive...Suite

Personne n'échappe aux coupes budgétaires du gouvernement de Mariano Rajoy. Les étudiants étrangers, qui ne procèdent pas d'un pays de l'Union européenne, devront désormais s'acquitter de la totalité des frais d'inscription dans les universités espagnoles. La nouvelle est tombée comme un couperet dans les rangs des étudiants marocains. Il s'en est suivi une forte mobilisation afin que cette mesure soit retirée, car, dans le cas contraire, cela signifierait, pour nombre d'entre eux, la fin du droit au séjour en Espagne...Suite

Très dynamique, intellectuelle et engagée, Nadia Serhani, la marocaine par excellence, l'experte du droit du travail et des litiges dans l'emploi, bien qu'elle soit aux USA, mène un combat au quotidien pour les marocaines d'ici et d'ailleurs, à travers sa cause féminine et féministe, à travers ses actions, ses recherches, ses participations aux débats institutionnels(La Moudawana à titre d'exemple), son dévouement pour le Maroc contre les discriminations aux USA comme au Maroc, contre la stigmatisation, le racisme, l'injustice, les disparités entre les sexes, et aussi pour que les petites filles marocaines du rural aient les mêmes chances que les garçons pour la scolarisation. Interview

Les travailleurs saisonniers marocains pourraient voir leurs conditions de travail s'améliorer prochainement. Un projet de loi a été adopté mercredi dernier par la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen.

Gestion des flux, régularisation, expulsion des sans-papiers, droit de vote des étrangers: la doctrine de François Hollande sur l'immigration s'est affirmée au fil de la campagne, le socialiste s'employant à démolir l'image de "laxiste" que la droite a tenté de lui construire.

GESTION DES FLUX:

Le candidat socialiste n'a pas fixé de chiffre précis en matière d'accueil des étrangers. Estimant qu'il est impossible de réduire -- sous condition d'un minimum de revenus et d'une connaissance de la langue française -- l'immigration légale (famille et couples mixtes) protégée par le droit européen et les conventions internationales, il compte en revanche limiter l'immigration économique pour cause de croissance économique faible. Il propose que le nombre de professionnels étrangers souhaités soit fixé à la suite d'un débat annuel au parlement. M. Hollande veut continuer à accueillir les étudiants étrangers (60.000 en 2011). Au total, M. Hollande compte maintenir le nombre d'entrées actuelles (entre 180.000 et 200.000 par an).

REGULARISATION DES SANS-PAPIERS:

M. Hollande compte maintenir le chiffre actuel (autour de 30.000 par an) mais sur des critères "clairs" et "précis" (familiaux et professionnels) comme la présence de cinq années consécutives sur le territoire national et un travail ou une promesse d'embauche.
EXPULSION DES CLANDESTINS:

Un étranger en situation irrégulière "a vocation à être reconduit" dans son pays, selon le candidat socialiste qui n'a pas fixé d'objectifs chiffrés en la matière. Il souhaite des alternatives à "la rétention administrative" des personnes en voie de reconduite comme le recommande la "directive retour" de l'Union européenne. M. Hollande s'est en revanche engagé à supprimer le placement en rétention des enfants, pour lequel la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l'Homme.

ASILE:
M. Hollande veut faire passer à six mois le délai d'instruction des demandes d'asile (56.300 en 2011) pour reconduire plus rapidement les déboutés. Le délai moyen était de 19 mois et 12 jours en 2010, pendant lequel les demandeurs bénéficient de l'hébergement, d'une allocation temporaire d'attente et de la CMU.

DROIT DE VOTE DES ETRANGERS:

C'est la mesure phare du candidat PS, qui veut que les étrangers ayant résidé plus de cinq ans en France puissent avoir le droit de vote aux élections municipales. Cependant, ils ne pourront pas être élus maire ou adjoint. La réforme est prévue pour entrer en application aux élections de 2014.

6/5/2012

Source : Paris Normandie

Sans attendre le résultat du scrutin présidentiel de dimanche en France, un des principaux journaux marocains s'est clairement prononcé pour le candidat socialiste François Hollande tout en lançant une violente diatribe contre le président sortant Nicolas Sarkozy.
"Le cœur de l'opinion publique marocaine, dans le royaume ou en France, bat pour la gauche", écrit dans son édition du week-end l'éditorialiste du quotidien Akhbar al Youm.

Sous le titre "Un renard proche de la chute", l'éditorial note que les Marocains souhaitent que les électeurs français sanctionnent Nicolas Sarkozy qui applique une politique d'extrême droite en jouant la carte de l'immigration dans sa campagne, et en faisant de l'islam un épouvantail".

"Sarkozy est le plus grand hypocrite que la France ait connue", souligne dans sa tribune le directeur du journal Toufic Bouichrine, qui évoque notamment les relations du président de droite avec l'ex-dictateur libyen Mouamar Kadhafi.

"Depuis l'arrivée de la droite au pouvoir, il y a 18 ans, la France des libertés et des lumières ne cesse de soutenir sans réserve les dictatures arabes et africaines, gardant le silence sur les violations des droits de l'homme au Machrek et au Maghreb pour satisfaire des intérêts étroits", ajoute-t-il.

"Nous ne nous attendons pas à ce que la France se transforme en ONG humanitaire au-delà de ses frontières (...) mais seulement qu'elle considère ses intérêts avec les peuples tout en défendant ses principes et ses intérêts, comme le font d'autres pays européens", poursuit-il.

La communauté marocaine en France est la deuxième plus importante avec près d'un million de personnes dont un grand nombre détient la double nationalité, tandis que le royaume est terre d'accueil de quelque 40.000 résidents français.

Contrairement à l'Algérie et à la Tunisie, les Français du Maroc votent traditionnellement plutôt à droite.

Quelque 30.000 Français, binationaux ou expatriés, sont inscrits au Maroc, et le vote se fait sur une ligne de fracture nord (gauche) et sud (droite). Au premier tour de la présidentielle, les deux candidats étaient au coude à coude.

Les journaux marocains, qui s'intéressent tous de très près à la France, bouclent trop tôt pour publier des commentaires lundi sur l'élection française.

6 mai 2012

Source : AFP

Après Rome et Bergame, le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, a poursuivi vendredi sa visite de travail en Italie en se rendant à Bologne, Reggio Emilia et Padoue où il a scellé plusieurs initiatives s'inscrivant dans le cadre du renforcement de la coopération maroco-italienne en matière culturelle, éducative et socio-pédagogique.
Ainsi, le ministre a procédé à la signature d'une convention de partenariat avec l'Université de Padoue, l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses du pays, au sein de laquelle un Master sur ''l'Islam en Europe'' a été créé pour la première fois cette année sous la direction d'un professeur marocain établi en Italie.

Cette convention, qui a été signée du côté italien par le président de l'Université, Giuseppe Zaccaria, en présence du préfet de la ville, du maire-adjoint et de plusieurs responsables de départements de cette université, porte sur l'octroi de bourses d'études à 10 étudiants marocains parmi les 20 qui suivent ce Master.

Elle prévoit également des séjours culturels au Maroc pour les différentes promotions de ce Master et la participation des plus brillants d'entre eux (5) aux Universités d'été organisées dans le Royaume.

La convention porte aussi sur le renforcement de la coopération universitaire en matière de recherches sur l'immigration ainsi que sur l'organisation de journées d'études sur des questions intéressant la femme et les enfants marocains à l'étranger.

Les deux parties s'engagent en outre en vertu de cet accord à créer un réseau de compétences universitaires italo-marocaines.

En marge de cette signature, le ministre, accompagné de l'ambassadeur du Maroc en Italie, M. Hassan Abouyoub, et du consul général du Maroc à Vérone, M. M'hamed Hilali, ont pris part à une conférence sur l'Islam et l'immigration, animée par plusieurs professeurs de cette Université ainsi que par le président de la Confédération Islamique Italienne, créée récemment.

A Reggio Emilia, la délégation marocaine a procédé, dans le cadre du suivi de l'accord de partenariat signé en octobre 2011 entre le ministère de la communauté marocaine à l'étranger, la municipalité de cette ville et la Fondation ''Mondinsieme'', au lancement des travaux d'un mini-théâtre en plein air de 30 places pour un coût de 12.000 euros.

Implanté au sein du parc socio-culturel Paulonie, ce théâtre, qui ambitionne de devenir un lieu d'échange interculturel, d'intégration et de cohabitation entre les différentes composantes de la société italienne, sera conçu dans le respect de l'architecture authentique marocaine avec notamment des revêtements en zellige.

Le lancement de ces travaux s'est déroulé en présence du maire de la ville et président de l'association nationale des communes d'Italie, Graziano Del Rio.

M. Maazouz a visité par la suite des classes pilotes d'enseignement de la langue arabe dans des écoles publiques italiennes.

Cent élèves (50 Marocains, 30 Italiens et 20 enfants issus de plusieurs autres nationalités) bénéficient de cet enseignement assuré par une enseignante marocaine.

A cette occasion, des diplômes de mérite ont été attribués à ces élèves dont une vingtaine effectuera bientôt un séjour culturel au Maroc.

Toujours à Reggio Emilia, le ministre a inauguré un espace culturel marocain à la bibliothèque nationale de la ville.

Lors de son déplacement à Bologne (nord ), M. Maazouz a présidé le lancement d'une opération en faveur des détenus marocains consistant en la distribution de vêtements, de livres et d'autres produits.

Cette opération, d'un montant d'un million de Dirhams, est menée en partenariat avec le tissu associatif marocain et italien et vise à réhabiliter ces détenus et à les accompagner à travers des visites régulières.

Son lancement s'est déroulé en présence du président du Conseil provincial de Bologne et de la directrice adjointe de la prison de Bologne.

Le ministre a mis l'accent, à cette occasion, sur la mise en oeuvre de stratégies préventives communes en vue de permettre la réinsertion sociale de ces détenus.

Tout en soulignant que la question des détenus marocains en Italie (au nombre total de 4800) mérite tout l'intérêt nécessaire de la part des autorités, M. Maazouz a mis en garde contre toute exagération dans ce domaine.

Les Marocains d'Italie, qui sont au nombre de 550.000 personnes, sont très bien intégrés dans la société d'accueil et sont respectés de tous, a-t-il souligné.

Tous les ministres rencontrés mercredi l'ont affirmé, a-t-il insisté en rappelant notamment que quelques 60.000 entreprises italiennes ont à leur tête des ressortissants marocains.

M. Maazouz avait rencontré, jeudi, en marge de l'ouverture du Moussem des Marocains d'Italie à Bergame, les membres de la communauté marocaine en Lombardie et dans le Piémont.

Au nombre des questions abordées à cette occasion figuraient les problèmes d'ordre administratif auxquels les membres de la communauté marocaine sont confrontés, l'activité consulaire, la participation politique des MRE, l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, la sécurité sociale et la crise économique.

Le ministre a mis l'accent à cette occasion sur l'importance de l'approche participative dans l'action associative basée sur le sérieux, la transparence et bonne gouvernance. Il a insisté également sur la nécessité de conclure des partenariats avec la partie italienne.

Le ministre devra tenir ce samedi, au terme de sa visite de cinq jours en Italie, une autre rencontre avec les représentants des associations marocaines en Emilie Romagne.

Au premier jour de sa visite en Italie, mardi, M. Maazouz avait rencontré les présidents des associations de Marocains dans la région de la Lazio, dont Rome est le chef lieu, avant d'avoir le lendemain une série d'entretiens avec plusieurs responsables gouvernementaux, syndicaux et éducatifs italiens.

Ces entretiens, qualifiés de très fructueux par le ministre, avaient pour principal axe l'indentification des moyens permettant une meilleure intégration des MRE en Italie et la mise en oeuvre d'un plan d'action concerté dans le but de parvenir prochainement à un partenariat stratégique de coopération entre les deux pays.

05 mai 2012

Source : MAP

La Compagnie «Des voyageurs sans bagage» présente, le 10 mai au Théâtre national Mohammed V, sa pièce «La vie c’est comme un arbre». La pièce rend hommage aux premiers immigrants en rappelant que c’était des gens comme nous.

Déportation imminente pour femme de 20 ans vivant au québec depuis l’âge de 8 ans et survivante d’agression sexuelle malgré des risques importants pour sa santé, sa sécurité et ses droits à la justice selon plusieurs groupes féministes.

Zara* est arrivée avec sa famille du Pakistan dans le courant de l’an 2000, quand elle avait seulement 8 ans. Sa famille a demandé l’asile politique et religieux au Canada, demande rejetée en 2008, refus maintenu en 2011. Pendant ce temps, Zara a grandi, appris le français, complété ses études primaires et secondaires et rencontré un garçon, Amir*, citoyen Canadien, qu’elle a fini par épouser en juillet 2010. Le couple a appliqué pour le parrainage de Zara en juillet 2011.

En avril 2011, alors qu’elle restait chez sa belle famille durant un séjour de travail de son conjoint au Koweït, Zara aurait été attaquée et agressée sexuellement pendant son sommeil par son beau-père. Immédiatement, elle a porté plainte à la police puis a été mise à la porte et reniée par sa belle-famille. Elle a commencé à recevoir des messages et des appels téléphoniques menaçants dont quelques un qu’elle a documentés. Aujourd’hui, si elle rentre au Pakistan, là où sont beau-père retient toujours de l’influence et des connections en tant que homme d’affaires, elle dit avoir peur d’être attaquée et tuée.

Pour sa deuxième demande d’évaluation des risques avant renvoi (ÉRAR), récemment soumise, l’enquêteur dans le dossier a déclaré à l’immigration qu’il avait examiné les faits et était prêt à déposer la cause devant le Procureur et que Zara était une témoin clef dans ce cas d’un homme accusé de violences sexuelles. Le ÉRAR, qui a aussi souligné les menaces à la vie de Zara en cas de déportation au Pakistan après avoir porté plainte contre son beau-père est en révision actuellement. Mais cela n’a pas ému M André Pelletier, l’agent de renvoi de Zara, qui a examiné l’application sans y voir de raison de reporter la déportation.

En plus de faire face aux traumas d’une agressions sexuelle, Zara souffre aussi d’un problème neurologique et a eu une commotion en février 2012. Son neurologue, qui la suit depuis déjà 6 ans, a avisé Immigration Canada de sa recommandation à sa patiente d’éviter tout voyage dans les 3 à 6 mois à venir. Après de manquer sa dernière date de renvoi, prévue pour le 24 avril, elle s’est livrée à l’immigration au matin du jeudi 28 avril et a été immédiatement mise en détention. Elle est actuellement détenue au centre de détention de Laval et doit être déportée dimanche soir. Même s’il est techniquement illégal de détenir, sans évaluation, une personne pour plus de 48h, la déportation de Zara étant prévu pendant la fin de semaine, elle pourrait être renvoyée du pays sans révision de sa détention et ce malgré une incarcération de plus de 80h.

Le Mouvement Contre le Viol et l’Inceste (MCVI), des membres du Centre des femmes sud-Asiatiques et le Regroupement Québecois de centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractères sexuels(RQCALACS) ont uni leurs voix pour manifester leur opposition contre la déportation de Zara. Elles se sont faites entendre auprès de différents ministères et par plusieurs employés de l’Agence de services frontaliers canadiens, incluant Mr Pelletier et sa superviseur Mme Kathy Chung.

« Nous sommes extrêmement préoccupées par le fait que cette femme sera déportée sans avoir eu la chance de profiter de ses droits à la justice dans le cadre d’un acte de violence sexuelle qu’elle a vécu” à déclaré Rosalind Wong du MCVI. « Pour avoir parlé directement avec les gens de l’agence des services frontalier canadiens dans ce cas, je trouve effrayant de constater qu’ils semblent opérer selon une logique qui place la déportation au dessus de toutes autres considérations, que ce soit pour la santé, des raisons humanitaires, la sécurité et le droit à la justice. »

Dans les cas normaux, si une personne a une cause en cours dans les systèmes de justice, sa déportation est suspendue. Par contre, malheureusement, dans son cas, la cause n’en est pas encore rendue à l’étape de la cours (les délais peuvent être très longs dans les causes d’agression sexuelle). L’agence des services frontaliers prétend donc n’avoir aucune obligation de permettre à Zara de rencontrer le procureur et de poursuivre sa cause.

L’ultime espoir de rester au Canada, pour Zara, est venu hier, quand une demande de sursis a été déposée devant la Cour fédéral. La cause sera entendue d’urgence le samedi 28 avril, par téléphone, au bureau de Me Mylène Barrière, avocate ayant demandée le sursis.

«Je veux rester au Canada et obtenir justice pour ce qui m’est arrivée, » déclare Zara depuis le centre de détention la nuit dernière. « Si je rentre au Pakistan, lui (son beau père) ou sa famille vont pouvoir me retrouver. »

28/4/2012

Source : AtAtlas Médialas Média

L'Institut Royal des Etudes Stratégiques, le Ministère Délégué auprès du Chef de Gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger ont conclu le 30 avril 2012, au siège de l'Institut, une convention de coopération destinée à renforcer leur collaboration sur la question stratégique de la migration dans ses dimensions économique, sociale, politico-institutionnelle et sociétale.

03.05.2012

Source : Site du Ministère des MER

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