mercredi 3 juillet 2024 14:30

Même si personne n’avait imaginé la création d’un Etat islamique du Levant et de l’Irak par un groupe au départ très minoritaire, et imaginé la restauration par celui-ci de l’ancienne institution du califat (abolie par Atatürk en 1924), Daech et le califat d’Al-Baghdadi ne sont pas des épiphénomènes. Ce qui est en train de se produire est à prendre au sérieux, autant que le régime des Khmers rouges au Cambodge et la révolution islamique de Khomeiny en Iran. C’est un mouvement durable, que ne parviendra pas à éradiquer la coalition militaire internationale qui se met en place. Ils pourront tuer Al-Baghdadi, un autre calife surgira, car la possibilité de restaurer le califat est inscrite dans de nombreux esprits.

Le tissu associatif issu de l'immigration marocaine, avait essentiellement et tout au long des années 70, 80 et même 90, des centres d'intérêts dont les préoccupations n'étaient pas celles de l'immigration marocaine. On peut les énumérer en deux grandes tendances:

Une véritable hécatombe s'est abattue sur toute une famille de Niçoise: 11 membres de de cette même famille seraient partis en Syrie rejoindre le ''jihad'' en Syrie. Une famille tunisienne tout à fait ordinaire qui n'a jamais fait parler d'elle, qui compte parmi elle Andréa, française convertie et mariée au prénommé Oussama, emportant avec elle ses deux enfants de 4 ans et 6 ans.

La mère de Oussama et ses deux filles jumelles sont également du voyage. Les derniers signes de la famille, dont les plus jeunes sont des bébés de 22 et 6 mois, sont des photos prises en Turquie, laissant derrière elle des proches désemparés et meurtris. Un voyage étrange, qu'on peut interpréter comme une première démarche vers un suicide collectif, tels les adeptes de la secte du temple solaire, où le chemin de la délivrance et du paradis passe par le sacrifice. Au moment où des centaines de milliers de syriens et d''irakiens fuient les zones de combat et la persécution pour survivre et sauver la vie de leurs enfants, d'autres font la démarche contraire.

A Strasbourg, quatre adolescents de nationalité française de 15 à 17 ans ont été interceptés par les services de police, alors qu'ils s'apprêtaient à rejoindre ''le jihad'', repérés à cause des messages inquiétants sur leurs pages facebook à la gloire de l'Etat islamique.

Il y'a quelques jours, Assia, 15 ans jeune adolescente ''épanouie'' et joyeuse'' était partie de chez elle de Villefontaine, faire le ''jihad''. On l'a retrouvée serveuse dans un bar à Marseille. La jeune fugueuse qui s'est jetée dans les bras de ses parents venus la chercher à Marseille après 4 jours de fugue, a raconté qu'elle avait été tentée à un moment par le jihad, en voyant des vidéos sur internet, mais que finalement elle a rencontré des gens qu'ils lui ont expliqué que ça n'est pas l'islam. La tentation suicidaire ne dure qu'un temps.

Dans les histoires citées, on est loin des profils des militants salafistes et jihadistes endoctrinés. Ceux qui forment le gros des candidats au jihad, ne sont que de simples gens ordinaires, qui ne sont pas passés par la case délinquance et prison avec une rupture familiale et sociale suivie d'une phase de radicalisation idéologique, d'un séjour d'entrainement aux armes dans des camps au Pakistan ou en Afghanistan.

Mais, les pro du jihad, les terroristes jihadistes et takfiristes scrutent la toile et les réseaux sociaux, avec un discours bien rodé, à la recherche des âmes égarées, des personnes en souffrance psychique, ils sont sans vergogne, avec une préférence pour les jeunes filles de 15 à 24 ans, pour servir le repos du guerrier (jihad nikah).

Les recruteurs du ''jihad dévoyé'' connaissent les points faibles et les maux de notre société, tels des vautours, ils n'hésitent pas à arracher à l'amour de leurs parents des jeunes filles de 15 ans, profitant d'une manière satanique de la crise d'adolescence, pour satisfaire leurs désirs. Ils savent jouer sur la corde sensible de ceux qui se trouvent dans une situation de recherche identitaire ou spirituelle, dans une société en proie à une crise économique et morale, pour les emmener à rejoindre un combat, qui n'est pas le leur, au nom d'un idéal collectif où donner la mort ou la recevoir est la solution ultime, où le mot ''servir Dieu'' est mis en exergue.

Internet comme un vecteur de propagande et les réseaux sociaux comme un moyen de contact et d'intrusion en permanence dans la vie des potentielles victimes semblent être le moyen par excellence d'action des recruteurs de la mort, leur cible privilégiée: les jeunes en crise d'adolescence, et les adultes en crise identitaire.

Hamid SOUSSANY

Le vendredi 10 octobre le ministre des affaires sociales néerlandais a demandé à ce que l’accord bilatéral de 1972 avec le Maroc en matière de sécurité sociale soit définitivement jeté aux oubliettes. Le projet de loi a été adopté. La prochaine étape se fera à la 2ème chambre. Si cette dernière entérine le projet, alors un accord datant de 42 ans sera définitivement  et unilatéralement jeté aux oubliettes par un pays considéré jusque-là comme un exemple dans le monde en matière de justice sociale et d’humanisme. 

Car au fond de quoi s’agit-il : le gouvernement néerlandais estime que les enfants de ces dizaines de milliers de marocains établis aux Pays-Bas pour subvenir aux besoins des leurs, sont trop « gâtés » au Maroc, grâce aux avantages sociaux prodigués par la sécurité sociale néerlandaise . Et précision oblige, afin de régler cette question qui ne concerne que les marocains, le gouvernement des Pays-Bas ne cesse depuis plusieurs années d’exiger du Royaume du Maroc qu’il accepte d’ajuster les aides sociales néerlandaises au pouvoir d’achat marocain.

''Un mouton dans la baignoire'' est le titre du livre publié en Avril 2007 par Aziz Begag, ministre démissionnaire, à la promotion de l'égalité des chances du gouvernement De Villepin. Nicolas Sarkozy visé par le livre, à l'époque ministre de l'intérieur et candidat à l'élection présidentielle, avait prononcé sur un plateau de télévision, en février 2007 cette fameuse phrase « je ne veux plus de fille excisée, plus de fille mariée de force, plus de moutons égorgés dans les baignoires ».

La décapitation d'Hervé Gourdel a eu l'effet d'une onde de choc au sein de la communauté musulmane de France. Dans une tribune publiée dans la presse des responsables musulmans se démarquent :"Nous, Français de France et de confession musulmane, tenons à exprimer avec force notre totale solidarité avec toutes les victimes de cette horde de barbares, soldats perdus d'un prétendu État islamique, et dénonçons avec la dernière énergie toutes les exactions commises au nom d'une idéologie meurtrière qui se cache derrière la religion islamique en confisquant son vocabulaire". 

M.Rezrazi El Mostafa est d'un calme olympien. Bien que son curriculum vitae sorte de l'ordinaire, il a cette modestie et retenue inhérentes à une culture japonaise qui a su concilier high-tech et tradition. Celle des samouraïs et des nombreux Nobel. Celle qui a permis au pays de se relever après la première et unique  attaque nucléaire de l'histoire à Hiroshima-Nagasaki. 

 

L’exposition sur Le Maroc et l’Europe se propose de faire le tour de « six siècles dans le regard de l’autre. » Objets d’art, manuscrits, ouvrages d’histoire, tableaux, et reliques essayent de faire revivre, en dépits de ses crispations, un passé commun que la géographie a imposé à tous pour jeter des ponts vers un futur moins tumultueux et plus fécond.

mardi, 16 septembre 2014 21:42

Expo Maroc-Europe à Lisbonne

L'assemblée nationale française a voté mercredi 10 septembre 2014 une mesure facilitant l'accès à la nationalité française pour les immigrés âgés, appelés communément ''les chibanis'', et ceci sous certaines conditions : être âgé de 65 ans au moins, être ascendant de français, avoir vécu en France depuis au moins 25 ans et résider d'une manière régulière et continue sur le territoire national.

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