mardi 19 novembre 2024 10:41

La première secrétaire du Parti Socialiste français (PS-opposition), Mme Martine Aubry se déplace au Maroc du 9 au 13 mars dans le cadre de la campagne électorale pour l'élection présidentielle française, a annoncé lundi son service de presse à Paris.
Au cours de cette visite, elle doit s'entretenir, au niveau officiel, avec le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane et le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdelatif Maâzouz, indique le communiqué.
Au niveau partisan, la maire de Lille rencontrera son homologue de Rabat et membre du bureau politique de l'USFP, Fathallah Oulalou et Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS.
Quant au volet franco-français, la première secrétaire du PS a prévu une rencontre publique avec la communauté française, samedi soir à Casablanca pour défendre le programme du candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande et séduire l'électorat français du Maroc en vue de cette échéance et de celle des élections législatives françaises.
Les Français du Maroc vont élire, pour la première fois directement en juin prochain, un député dans le cadre de la circonscription législative englobant le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest.
05/03/2012
Source : MAPF

La galerie d'art +l'Atelier 21+ a été sélectionnée pour participer à la 6ème édition de Art Dubaï qui se déroule du 21 au 24 mars 2012 à Dubaï, avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Cette participation, la deuxième du genre, permettra à un public, largement constitué de professionnels, de se faire une idée de la situation des arts plastiques au Maroc et de mesurer le degré de créativité des peintres et artistes contemporains marocains, indique un communiqué du CCME.
Quelque 30.000 visiteurs sont attendus à cette 6ème édition qui connaîtra la participation de près de 75 galeries représentant 31 pays d'Amérique du Nord, d'Europe, d'Australie, d'Asie, d'Afrique, du Proche et du Moyen-Orient, précise le communiqué, ajoutant qu'il s'agit du plus important rendez-vous des arts plastiques dans le monde arabe qui attire ce qui compte de mieux en matière d'institutions muséales, de commissaires d'expositions, de critiques d'art et de collectionneurs.
Depuis sa création en 2008, la galerie d'art l'Atelier 21 a inscrit la promotion de l'art contemporain marocain et des artistes marocains à l'étranger parmi ses principaux objectifs. Elle a déjà participé, en partenariat avec le CCME, à la 12 édition de Art Paris qui s'est déroulée du 17 au 22 mars 2010, au Grand Palais, dans la capitale française, et à la 5ème édition de Art Dubaï en 2011 au Madinat Jumeirah, ajoute la même source.
Par sa participation à ce grand rendez-vous artistique, la galerie d'art +l'Atelier 21+ et le CCME ambitionnent de montrer, d'une part, la vigueur des arts plastiques au Maroc et de conquérir, d'autre part, de nouveaux marchés pour les plasticiens marocains, conclut le communiqué.
05/03/2012
Source : MAPF

L'ambassade du Maroc à Damas a mis en place un mécanisme de soutien aux membres de la communauté marocaine résidant en Syrie, en raison de la situation difficile que traverse ce pays, apprend-on lundi de source diplomatique à Damas.
Ce mécanisme consiste en la création d'une cellule chargée du contact avec les membres de cette communauté et de leur apporter toute l'aide nécessaire, en conformité avec la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les Marocains résidant à l'étranger (MRE) et dans le sillage de l'intérêt porté par le gouvernement à la situation particulière de ceux vivant en Syrie, précise une source de l'ambassade.
Entre 700 et 900 ressortissants marocains ont quitté la Syrie depuis le déclenchement des événements dans ce pays en mars 2011.
Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération a mis en place, en coordination avec le ministère chargé des MRE, un mécanisme financier mis à la disposition de l'ambassade pour suivre les conditions des Marocains établis en Syrie, ajoute la même source dans une déclaration à la MAP.
Un numéro spécial (00963934233179) a été mis par les services de l'ambassade à la disposition des Marocains résidant en Syrie en cas d'urgence ou de besoin à tout moment de la journée, y compris les jours fériés et de fêtes, poursuit la même source, notant que le site électronique de l'ambassade publiera des numéros et des données pouvant leur être utiles.
La communauté marocaine en Syrie est composée majoritairement de commerçants, de cadres techniques, de citoyennes mariées à des Syriens et une vingtaine d'étudiants, outres des Palestiniens de nationalité marocaine.
Depuis le début de la vague de contestation sans précédent contre le régime syrien, les violences ont fait plus de 7.500 morts, selon l'ONU, avec la dégradation de la situation humanitaire dans les foyers de tension, en particulier à Homs.
05/03/2012
Source : MAPF

C'est une pluie glacée qui a accueilli le président, lundi, à Saint-Quentin. «Vous allez y voir un mauvais présage, c'est ça?», a plaisanté Nicolas Sarkozy. Surtout se montrer zen, confiant et déterminé. Alors que sa campagne a connu un trou d'air la semaine dernière, le président-candidat compte sur ces jours décisifs pour se relancer. «C'est une semaine importante», confie-t-il, en évoquant son émission de mardi sur France 2, au cours de laquelle Laurent Fabius lui apportera la contradiction. «Je pense que rien n'est fait, sinon je ne me donnerais pas tant de mal», a-t-il ajouté.
Accompagné du maire de la ville, Xavier Bertrand, et du député Éric Ciotti, le chef de l'État a visité un centre de réinsertion qui accueille une centaine de jeunes en difficulté. À la fin du mois, ce centre recevra des mineurs placés sur décision de justice, dans le cadre de la loi instaurant le «service citoyen» inspirée par Ciotti. L'occasion de décliner sa séquence régalienne, initiée samedi à Bordeaux. «J'ai dit que l'immigration pouvait être un atout et un problème, je persiste et signe», a lancé Sarkozy, lors d'un point de presse improvisé. En perte de vitesse dans les sondages, il veut solidifier son socle de droite et séduire les catégories populaires qui avaient délaissé le vote FN pour lui, en 2007. «Cette phrase sur l'immigration était la plus importante du discours de Bordeaux, décrypte un proche. Tout l'enjeu est d'arriver en tête au premier tour. Il faut parler à la majorité silencieuse.»
Droit de vote des étrangers
Faisant l'impasse sur la visite d'une chambre du centre, où l'attendaient trois jeunes droits comme des «i» devant leurs lits bordés, Sarkozy s'est attardé avec la presse, enfonçant le clou sur le droit de vote des étrangers, dont il veut faire une autre ligne de clivage avec François Hollande: «Le vote communautariste est une grave erreur.» Même fermeté sur la viande halal, sujet qu'il avait d'abord jugé peu important lors de sa visite à Rungis, le 21 février, mais dont il a finalement décidé de se saisir pour n'en pas laisser le monopole à Marine Le Pen. Il y a des sujets, si les républicains n'en parlent pas, ce sont les extrémistes qui en parlent mal», a-t-il justifié.
Le président tente de renouer avec ce qui avait fait le succès de sa campagne de 2007: mépriser le politiquement correct et la «pensée unique», montrer qu'il apporte des réponses concrètes aux préoccupations des Français. Ses proches ne manquent pas de rappeler que la loi sur la burqa a ainsi été plébiscitée. Le candidat en a profité pour moquer Hollande, qui a «peu voyagé»: «Il ne se rend pas compte que le monde est ouvert», a-t-il glissé, en stigmatisant la «proposition de régulariser tous les sans-papiers» que le candidat PS ne fait pourtant pas.
Plus tard, dans un bar PMU, le président a rencontré une quinzaine de Français «représentatifs» pour un «café politique». On lui propose un verre, «pour vous doper!». «Vous pensez que j'ai besoin de me doper?, rit-il. Enfin, ne dites pas ça à Noah, il le croirait!» «Qu'il paye ses impôts, lui, d'abord», lance une habitante. Sarkozy se tourne vers la presse, hilare: «Voyez, c'est le peuple! Il dit ce qu'il pense! On ne peut pas lui confisquer la parole.»
6/3/2012, Solenn de Royer
C'est une pluie glacée qui a accueilli le président, lundi, à Saint-Quentin. «Vous allez y voir un mauvais présage, c'est ça?», a plaisanté Nicolas Sarkozy. Surtout se montrer zen, confiant et déterminé. Alors que sa campagne a connu un trou d'air la semaine dernière, le président-candidat compte sur ces jours décisifs pour se relancer. «C'est une semaine importante», confie-t-il, en évoquant son émission de mardi sur France 2, au cours de laquelle Laurent Fabius lui apportera la contradiction. «Je pense que rien n'est fait, sinon je ne me donnerais pas tant de mal», a-t-il ajouté.Accompagné du maire de la ville, Xavier Bertrand, et du député Éric Ciotti, le chef de l'État a visité un centre de réinsertion qui accueille une centaine de jeunes en difficulté. À la fin du mois, ce centre recevra des mineurs placés sur décision de justice, dans le cadre de la loi instaurant le «service citoyen» inspirée par Ciotti. L'occasion de décliner sa séquence régalienne, initiée samedi à Bordeaux. «J'ai dit que l'immigration pouvait être un atout et un problème, je persiste et signe», a lancé Sarkozy, lors d'un point de presse improvisé. En perte de vitesse dans les sondages, il veut solidifier son socle de droite et séduire les catégories populaires qui avaient délaissé le vote FN pour lui, en 2007. «Cette phrase sur l'immigration était la plus importante du discours de Bordeaux, décrypte un proche. Tout l'enjeu est d'arriver en tête au premier tour. Il faut parler à la majorité silencieuse.»Droit de vote des étrangersFaisant l'impasse sur la visite d'une chambre du centre, où l'attendaient trois jeunes droits comme des «i» devant leurs lits bordés, Sarkozy s'est attardé avec la presse, enfonçant le clou sur le droit de vote des étrangers, dont il veut faire une autre ligne de clivage avec François Hollande: «Le vote communautariste est une grave erreur.» Même fermeté sur la viande halal, sujet qu'il avait d'abord jugé peu important lors de sa visite à Rungis, le 21 février, mais dont il a finalement décidé de se saisir pour n'en pas laisser le monopole à Marine Le Pen. Il y a des sujets, si les républicains n'en parlent pas, ce sont les extrémistes qui en parlent mal», a-t-il justifié.Le président tente de renouer avec ce qui avait fait le succès de sa campagne de 2007: mépriser le politiquement correct et la «pensée unique», montrer qu'il apporte des réponses concrètes aux préoccupations des Français. Ses proches ne manquent pas de rappeler que la loi sur la burqa a ainsi été plébiscitée. Le candidat en a profité pour moquer Hollande, qui a «peu voyagé»: «Il ne se rend pas compte que le monde est ouvert», a-t-il glissé, en stigmatisant la «proposition de régulariser tous les sans-papiers» que le candidat PS ne fait pourtant pas.Plus tard, dans un bar PMU, le président a rencontré une quinzaine de Français «représentatifs» pour un «café politique». On lui propose un verre, «pour vous doper!». «Vous pensez que j'ai besoin de me doper?, rit-il. Enfin, ne dites pas ça à Noah, il le croirait!» «Qu'il paye ses impôts, lui, d'abord», lance une habitante. Sarkozy se tourne vers la presse, hilare: «Voyez, c'est le peuple! Il dit ce qu'il pense! On ne peut pas lui confisquer la parole.»6/3/2012, Solenn de RoyerSource : Le Figaro

 

Porter la burqa, notamment dans les transports publics, ne doit pas être interdit en Suisse. Le Conseil des Etats a enterré lundi une motion du National. Il n'y a pas matière à légiférer, selon la Chambre des cantons.
Le problème est insignifiant, du moins en terme de nombre, a fait valoir la ministre de la justice Simonetta Sommaruga. Pas plus de 100 à 150 femmes portent la burqa en Suisse, et ce sont pour la plupart des touristes. Les cantons demeurent en outre libres de limiter sur leur territoire l'usage du voile ou d'autres vêtements cachant tout ou partie du visage et du corps, a ajouté au nom de la commission l'ex-maire de Bienne Hans Stöckli (PS/BE).
L'auteur de la motion, Oskar Freysinger (UDC/VS), exigeait notamment que quiconque s'adresse à une autorité doive se présenter à visage découvert. L'usage des transports publics et la participation à des manifestations publiques devaient être interdits, sauf exception, aux personnes dont le visage est masqué.
Privé d'argument
A l'instar du texte de l'UDC valaisan, le Conseil des Etats a enterré une majorité des motions du National relatives à l'immigration qui lui étaient présentées. Géraldine Savary (PS/VD) en tête, plusieurs orateurs ont critiqué la façon de procéder de la Chambre du peuple.
Celle-ci avait en effet adopté toute une série de motions à l'occasion de sa session extraordinaire de l'automne dernier sur l'immigration. Or la plupart n'ont été ni discutées, ni argumentées. «Un travail pas satisfaisant alors que ces textes peuvent entraîner d'importantes conséquences», a dit la Vaudoise qui conteste «ce système qui prive le second conseil d'éléments suffisants pour se faire une idée».
Dans la foulée, le Conseil des Etats a ainsi enterré tacitement des motions exigeant une restructuration d'ici à l'automne 2011 du domaine de l'asile ou introduisant l'obligation pour les candidats à la naturalisation de signer une charte, dont le non-respect entraînerait le réexamen de la naturalisation.
Textes transmis
Trois autres textes du National ont en revanche trouvé grâce devant la Chambre des cantons. A commencer par une motion issue du groupe PDC qui charge le gouvernement de présenter diverses mesures législatives s'appliquant aux domaines de l'asile et des étrangers en rapport avec la criminalité.
Outre l'indemnisation intégrale des cantons pour les renvois, cette motion, transmise par 20 voix contre 15, demande de plafonner à un an les délais de recours contre un refus d'asile, de renforcer les contrôles des personnes près des frontières ou d'inciter à faire exécuter la peine dans le pays d'origine.
Par 20 voix contre 17, la Chambre des cantons a également transmis une motion demandant au gouvernement de restreindre la liberté de voyager des étrangers admis en Suisse à titre provisoire. Le Département de justice et police n'a pas attendu. Lundi prochain se termine la procédure d'audition concernant des adaptations de l'ordonnance sur l'établissement de documents de voyage pour étrangers.
Par 21 voix contre 4, le conseil a encore transmis une motion exigeant que les requérants déboutés pour avoir déposé une demande dans un autre Etat membre de la convention de Dublin soient expulsés des centres fédéraux avant même d'être attribués à un canton.
Abus
Sous la forme d'un postulat de sa commission adopté tacitement, le Conseil des Etats demande en outre au Conseil fédéral d'examiner s'il faut prendre des mesures pour lutter contre le retour abusif de criminels étrangers frappés d'interdiction d'entrée en Suisse. Elle prend ainsi le contre-pied d'une initiative UDC au National qui voulait supprimer cette possibilité de retour provisoire accordée pour des raisons humanitaires.
05.03.2012
Source : Le Matin.ch/(ats/Newsnet)

Le député Mokhtar Ghambou a souligné, dimanche soir à Alexandria (banlieue sud de Washington), l'intérêt d'impliquer davantage les membres de la communauté marocaine à l'étranger dans le processus de développement du Royaume et de bénéficier de l'apport et des compétences dont regorge cette communauté, notamment celle installée aux Etats-Unis.
Intervenant dans le cadre d'une rencontre-débat avec des membres de la communauté marocaine de la grande région de Washington, organisée à l'initiative de "Ibn Khaldoun Academy", M. Ghambou a plaidé en faveur d'une plus grande implication des MRE dans l'ensemble des questions stratégiques pour le Royaume ainsi que dans les consultations et le processus de prise de décisions relatives notamment à l'avenir et l'évolution de la communauté marocaine à l'étranger.
M. Mokhtar Ghambou, qui est également président du think tank "American Moroccan Institute" basé à New York et professeur à l'université américaine de Yale, a mis l'accent, dans ce sens, sur le rôle important que les membres de cette communauté peuvent jouer en matière de diplomatie parallèle et dans la défense des intérêts et des causes nationales du Maroc au sein de leurs pays d'accueil.
Abordant, par ailleurs, certains problèmes et difficultés dont souffrent les Marocains résidant aux Etats-Unis, y compris l'éloignement géographique et la cherté des billets d'avion vers le Royaume, M. Ghambou a affirmé qu'il existe actuellement au Maroc une "volonté réelle" et à tous les niveaux en vue de régler les problèmes socio-économiques que connaissent les Marocains, y compris les MRE.
Il a relevé, à cet égard, que la nouvelle Constitution marocaine consacre une place de choix aux Marocains résidant à l'étranger et à la défense de leurs droits, faisant remarquer qu'il s'agit là d'un signe significatif de l'attachement et de la volonté du Maroc à promouvoir et servir les membres de sa communauté à l'étranger.
05/03/2012
Source :
Source : MAPA

A 50 jours du premier tour, Nicolas Sarkozy a renoué avec les thèmes de l'immigration et la sécurité chers à la droite de sa majorité et qui ont fait son succès de 2007, avec l'espoir de relancer sa campagne et de rattraper son retard sur François Hollande.
Le soufflé de sa déclaration de candidature est retombé, alors retour aux fondamentaux. Samedi, le président candidat a prononcé un discours très marqué à droite truffé de propositions sur la justice, la criminalité ou l'immigration, toutes marquées du sceau de l'ordre et de la fermeté.
Lundi, il est passé aux "travaux pratiques" en visitant à Saint-Quentin un centre d'accueil de jeunes en difficulté encadré par d'anciens militaires (Epide). L'occasion pour le candidat de l'UMP de justifier sa stratégie. Qu'il s'agisse de délinquance des jeunes ou de polémique sur la viande halal.
"Il y a des sujets, si les républicains n'en parlent pas, ce sont les extrémistes qui en parlent mal et de façon offensante", a encore plaidé lundi le chef de l'Etat. En se gardant bien de désavouer les propos de son ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui a suscité un tollé en liant le droit de vote des étrangers, une proposition socialiste, et la viande halal.
"Il n'y a pas de virage à droite, il y a un langage direct, sans tabou, avec le peuple de France", a renchéri lundi en écho Eric Ciotti, "si on ne dit pas la vérité aux Français pendant la campagne, quand le fera-t-on ?"
Officiellement donc, pas de débat sur la stratégie. Pourtant, cette réédition de la pêche aux voix du Front national est loin de faire l'unanimité à l'UMP. "Pour gagner la présidentielle", a mis en garde l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, "il faudra qu'il rassemble les deux cultures (de sa majorité), celle de l'autorité et celle de l'humanisme".
Pillé en 2007, le FN ne paraît pas, cette fois, s'en inquiéter. "Sarkozy fait un discours de candidat de l'opposition à Sarkozy en prenant le contre-pied des mesures prises par son gouvernement", s'amuse auprès de l'AFP Jean-Marie Le Pen, "mais ce genre d'opération d'enfumage ne réussit qu'une fois".
"C'est un très mauvais calcul", abonde Bruno Bilde, chef de cabinet de Marine Le Pen, "est-ce qu'il ne va pas perdre plus en s'aliénant les voix de François Bayrou?".
"S'il n'équilibre pas son discours vers le centre", acquiesce un responsable centriste de la majorité, "il va dans le mur, comme le montrent tous les sondages".
Précisément, les deux dernières enquêtes d'opinion ne sont pas bonnes, qui traduisent toutes un coup d'arrêt dans la campagne de Nicolas Sarkozy. Il perd à nouveau du terrain sur François Hollande au premier tour et il est toujours donné très largement battu au second.
"Nous sommes dans un faux plat, la semaine qui vient sera très importante", juge un proche du président. "Les incidents de Bayonne ont eu un impact négatif et ses propositions sur l'éducation ont été cannibalisées par l'impôt à 75% sur les riches proposé par François Hollande", ajoute-t-il.
Avant sa prestation télévisée mardi sur France 2 et le meeting prévu dimanche à Villepinte (Seine-Saint-Denis), Nicolas Sarkozy a affiché lundi sa sérénité. "C'est une semaine importante", a-t-il résumé, "pas décisive".
Le chef de l'Etat a aussi tenu à effacer les images négatives du candidat hué jeudi à Bayonne en s'affichant à nouveau lundi au milieu des Français, à la faveur d'un échange très organisé dans un café de Saint-Quentin.
"Ne me portez pas la scoumoune", a-t-il lancé à un de ses interlocuteurs qui l'annonçait déjà réélu, "les Français ont toujours renvoyé à leurs études ceux qui pensaient que c'était fait avant que ce soit fait. Je pense vraiment que ce n'est pas fait, sinon je ne me donnerais pas autant de mal".
Avant de prendre congé, Nicolas Sarkozy a adressé le même message aux journalistes qui évoquaient ses difficultés: "dans deux mois on se retrouve, et puis on voit qui a eu raison et qui a eu tort"...
5/3/2012
Source : Le Nouvel Observateur

En mai 1950, un bataillon de tirailleurs marocains se retrouve piégé en Indochine sous les obus du Vietminh. La défaite de Dong J(hé aurait dû ouvrir les yeux de l’état-major français sur la nouvelle force de frappe des «rebelles» indochinois, qui peuvent désormais s'appuyer sur la Chine de Mao Tsé-Toung, victorieuse des nationalistes de Tchang J’aï-Chek...Suite

Elles connaissent la gloire, les strass et les paillettes. Une fois élues, c'est une vie de rêve qui s'offre à elles. Des Marocaines d'ici et d'ailleurs qui militent à leur façon pour l'émancipation des femmes à travers le monde. Miss dans leurs pays respectifs, elles ont été sacrées non seulement pour leur beauté mais également pour leur intelligence...Suite

La Désintégration, nouveau film de Philippe Faucon, serait selon une part de la critique française, une réponse au discours de Claude Guéant. Le cinéaste y dissèque les failles de la République à travers le destin d'un jeune homme d'origine maghrébine...Suite

Le Collectif du 51 mai- mouvement militant pour l'annulation de la circulaire Guéant- vient de sortir une campagne virale pour soutenir ses revendications. Cette fois, le mouvement a adopté un ton ironique avec l'accroche "Après le plombier polonais, l'étudiant marocain". L'opération consiste en la diffusion de clichés d'étudiants menacés d'expulsion, accompagnés de citations exprimant tout le bien qu'ils pensent de cette circtùaire défendue par le ministre de l'Intérieur français. Source

Le Canada a accueilli 248.660 résidents permanents en 2011, ce qui se situe largement dans la fourchette planifiée par le gouvernement, qui est de 240.000 à 265.000 nouveaux résidents permanents pour l'année, selon les données préliminaires du ministère fédéral de l'immigration.

"L'immigration a toujours fait partie de l'histoire du Canada et continue de jouer un rôle important dans l'édification de notre pays", a déclaré le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney.

"Le Canada affiche un taux d'immigration par habitant parmi les plus élevés au monde", a-t-il estimé dans un communiqué rendu public vendredi par son département.

En 2011, le Canada a accueilli 156.077 immigrants dans la catégorie économique et 56.419 immigrants dans la catégorie du regroupement familial, selon le document.

Alors que le problème de l'emploi est manifeste de manière globale, et dans la région de Québec en particulier avec un "taux élevé" du chômage parmi les cadres immigrants, en particulier maghrébins, la question de l'équivalence des diplômes, de l'intégration et du regroupement familial se posent de plus en plus malgré l'appel à "une immigration plus francophone" au Québec.

En 2010, le Canada a accueilli un nombre record d'immigrants (280.636 résidents permanents), un nombre inégalé en plus de 50 ans. En plus des résidents permanents, le pays a accueilli 182.322 travailleurs étrangers temporaires, 12.098 réfugiés et 96.147 étudiants étrangers, soit 28.292 étudiants étrangers de plus qu'en 2005.

03/03/2012

Source : MAPF

Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant, proche du président Nicolas Sarkozy, était accusé samedi par l'opposition de propos "xénophobes" et "nauséabonds" après des déclarations sur les conséquences que pourrait entraîner selon lui le droit de vote des étrangers.

Lors d'une réunion électorale vendredi soir dans l'est de la France, M. Guéant qui incarne l'aile droitière du camp du président-candidat a fustigé l'idée d'accorder le droit de vote aux étrangers, comme entend le faire aux élections locales le socialiste François Hollande s'il est élu à la présidentielle d'avril et mai prochains.

"Nous ne voulons pas que des conseillers municipaux étrangers rendent obligatoire la nourriture halal dans les repas des cantines ou réglementent les piscines à l'encontre des principes de mixité", a lancé M. Guéant.

L'opposition a vivement critiqué les propos du ministre qui multiplie les déclarations provocantes sur les étrangers et l'islam à l'approche de la présidentielle.

Après avoir évoqué la "provocation" d'un "ministre à la dérive", le porte-parole du candidat PS à la présidentielle, Manuel Valls, a dénoncé sur la radio Europe 1 des "propos nauséabonds mais qui sont à l'image de la campagne de Nicolas Sarkozy". Le but est de "détourner l'attention des Français sur l'essentiel", a-t-il estimé.

"Ces propos sont un leurre qui vise à exciter la France et à exciter les peurs. On ne peut pas se comporter comme ça quand on est aux responsabilités de la France", a jugé le candidat centriste François Bayrou.

"On ne peut pas être ministre de l'Intérieur de la République et tenir des propos xénophobes", a déclaré l'ancienne patronne et candidate des communistes Marie-George Buffet.

Tandis que l'ex-leader de l'extrême gauche Olivier Besancenot a estimé que Claude Guéant était "en train de lire un prompteur écrit par Marine Le Pen", la candidate de l'extrême droite: il "joue sur un terrain précis, le terrain du racisme et de l'islamophobie", a-t-il dit sur la radio RTL.

Début février, Claude Guéant avait déjà créé une vive polémique en déclarant que "toutes les civilisations ne se valent pas". Une circulaire du ministre de l'Intérieur restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études, avait également provoqué en janvier une levée de bouclier si bien que le texte avait été théoriquement assoupli.

La gauche accuse Nicolas Sarkozy et ses proches de vouloir marcher sur les plate-bandes de l'extrême droite pour récolter des voix alors qu'il est donné largement battu au second tour par François Hollande.    
AFPF 03/03/2012

Le président Nicolas Sarkozy, candidat à la présidentielle à la peine dans les sondages, a axé sa campagne résolument à droite samedi en se prononçant pour la réduction de l'immigration et contre le droit de vote aux étrangers qui selon lui porterait "atteinte à la République".

Quinze jours après avoir annoncé sa candidature à la présidentielle d'avril et mai prochain, Nicolas Sarkozy, toujours donné largement battu face au candidat socialiste Français Hollande, a renoué lors d'un meeting à Bordeaux (sud-ouest) avec les thèmes de l'immigration et de la sécurité qui avaient contribué à le faire élire triomphalement en 2007.
Le candidat de la droite conservatrice a ainsi souhaité réduire le nombre de nouveaux immigrés et mettre des "conditions" au regroupement familial.

"Nous devons réduire le nombre des arrivées sur notre territoire. C'est pour cela qu'il faut mettre des conditions au regroupement familial: un travail, un logement décent, l'engagement à apprendre le français", a-t-il déclaré.

"Donner le droit de vote aux étrangers, séparer le droit de vote de la citoyenneté, de la nationalité, c'est porter atteinte à la République. C'est ouvrir la voie au vote communautaire. C'est mettre les maires sous la menace du chantage communautaire", a-t-il également répété.

Quelques années après avoir laissé ouverte la porte au droit de vote des étrangers aux élections locales, Nicolas Sarkozy a ainsi attaqué de front une des propositions du candidat socialiste.

Il s'est aussi déclaré en faveur de "l'étiquetage de la viande en fonction de la méthode d'abattage". "Reconnaissons à chacun le droit de savoir ce qu'il mange, hallal ou non", a-t-il dit.

Des déclarations lancées alors que son ministre de l'Intérieur Claude Guéant était accusé samedi par l'opposition de propos "xénophobes" et "nauséabonds" après avoir dit qu'accorder le droit de vote aux étrangers pourrait rendre "obligatoire la nourriture halal dans les repas des cantines".

Après plusieurs lois dites sécuritaires pendant son quinquennat, Nicolas Sarkozy a aussi proposé samedi à Bordeaux qu'un "condamné ne puisse pas bénéficier d'une remise en liberté conditionnelle avant qu'il ait effectué au moins les deux tiers de sa peine". Il s'est également prononcé "pour un droit d'appel des victimes pour les décisions des cours d'assises, pour la détention provisoire et l'exécution des peines".

La gauche accuse régulièrement Nicolas Sarkozy et ses proches de vouloir marcher sur les plate-bandes de l'extrême droite pour récolter des voix à moins de deux mois du premier tour.

3/3/2012

Source : AFP

Les idées du Front National semblent se banaliser (voir ici). Par ailleurs, un aspect essentiel de la stratégie électorale de Nicolas Sarkozy est, comme en 2007, de récupérer dès le premier tour une partie des voix de l'extrême droite. Dans ces conditions, les deux derniers ministres de l'Intérieur Brice Hortefeux et Claude Guéant - membres du cercle restreint des très proches de N. Sarkozy - ont été envoyés au charbon et ont multiplié ces trois dernières années les « petites phrases » plus ou moins xénophobes (voir par exemple ici, ici et ici). Le site Slate.fr s'est même amusé à créer le « Guéantomètre » qui attribue des « points Guéant » pour les petites phrases et « autres dérapages plus ou moins contrôlés » dans la campagne électorale (voir ici). Quant à son prédécesseur, Brice Hortefeux, on se souvient qu'il a été condamné par la justice en 2010 pour injure raciale (voir ici). Au cœur de cette stratégie politique nauséabonde, un thème est en effet savamment entretenu bien qu'il soit vieux de plusieurs siècles (si ce n'est plus !) : celui du lien entre délinquance et immigration.

Ce « quelque chose » qui relierait délinquance et immigration

Lier délinquance et immigration consiste à penser que les pratiques délinquantes (surtout celles des jeunes) s'expliquent par « quelque chose » en rapport avec l'origine étrangère de leurs auteurs (tel ou tel aspect de leurs mœurs, de leur culture, de leur mode de vie, de leurs modèles conjugaux ou familiaux, de leur religion, etc.) ou bien avec leur situation d'extranéité et de « déracinement » diront les discours apparemment plus soft. Quoi précisément ? Les réponses varient beaucoup selon les personnes et selon les moments, mais c'est bien toujours « quelque chose » qui spécifie et qui distingue la délinquance des immigrés ou de leurs enfants. Or les deux constats suivants permettent de comprendre qu'il y a dans tout cela une erreur de logique qui ne pardonne pas.

Premier constat : l'ensemble des personnes « issues de l'immigration » vivant en France ne constituent pas une petite minorité. En 2010, on estime que l'ensemble des étrangers, des immigrés et de leurs descendants résidant en France totalisent environ 11,7 millions de personnes, soit près d'un cinquième de la population (voir la source). Ils forment donc une composante très importante de la population, ce qui est un fait ancien en France, pays dont le développement industriel s'est fait depuis le 19ème siècle grâce à l'immigration (italienne, belge, polonaise, portugaise, maghrébine, africaine sub-saharienne, etc.).

Deuxième constat : le nombre de jeunes pratiquant régulièrement la délinquance constitue au contraire une petite minorité. Donnons quelques ordres de grandeur en prenant pour point de repère le nombre total de mineurs et de jeunes majeurs suivis au titre de la délinquance au cours d'une année par la Protection Judiciaire de la Jeunesse et par le secteur associatif habilité : environ 170 000 jeunes en 2010 (voir la source ici). Et admettons pour simple raisonnement que la moitié de cette population sont des jeunes « descendants d'immigrés » (cela peut être davantage dans les agglomérations des régions industrielles, mais moins d'autres territoires). Cela ferait donc 85 000 jeunes.

Ce calcul n'est qu'une approximation. Le but est de montrer l'écart existant entre d'une côté quelques dizaines de milliers de personnes et de l'autre côté plusieurs millions. Ainsi, chez les immigrés et leurs enfants, comme dans le reste de la population, la délinquance ne concerne qu'une petite part de personnes ou de familles. C'est une évidence à l'échelle nationale mais c'est également vrai à l'échelle locale. Dans n'importe quelle ville de France, les jeunes engagés dans la délinquance sont une minorité, même à l'échelle de leur quartier et même à l'échelle d'un quartier « sensible » à très mauvaise réputation. A contrario, il est dès lors évident 1) que les immigrés et leurs enfants sont très majoritairement des personnes respectant la loi, 2) que la délinquance de certains jeunes descendants d'immigrés récents s'explique par d'autres facteurs que cette origine. Les études montrent ainsi que cette délinquance s'explique en réalité par les mêmes facteurs que ceux qui ont toujours expliqué la délinquance des jeunes quelle que soit leur origine : ruptures familiales, échecs scolaires, effets d'entraînement dans des « bandes » au sein de quartiers concentrant les problèmes...

Au final, en toute logique, si la délinquance avait quelque chose à voir avec la condition de migrant ou de descendant de migrant en général, elle devrait concerner peu ou prou toutes ces populations. Si ceux qui soutiennent ces hypothèses n'avaient pas des peurs non maîtrisées ou des préjugés idéologiques, ils comprendraient qu'on ne peut pas expliquer le comportement particulier de quelque uns par une caractéristique générale de toute une population (ils comprendraient peut-être même que procéder à cette généralisation est justement le propre du raisonnement raciste). Voilà pourquoi toutes ces affirmations ou ces allusions sur le lien supposé fondamental entre délinquance et immigration sont fausses à la base. Si nous étions logiques et raisonnables, elles seraient d'emblée écartées comme constituant de grossières erreurs de raisonnement. C'est qu'il s'agit en réalité non pas de raisonnements mais de peurs et d'émotions manipulées par certains à des fins politiques.

5/3/2012, Laurent Mucchielli

Source : Le Monde

Aux antipodes formels des slogans qui rythment la campagne, l’avis remis vendredi par le Haut Conseil à l’intégration (HCI) au ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, et que Libération révèle, se veut néanmoins une charge détaillée et sévère contre la politique menée par l’Etat depuis dix ans en matière d’intégration. Soit, à quelque chose près, depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur en 2002. L’intérêt de ce rapport, sur lequel devrait s’exprimer Claude Guéant mardi, est qu’il sort de la dialectique fréquente en matière d’immigration - «Faut-il expulser?», «Qui faut-il accepter?» - pour s’intéresser au sort des immigrés entrés régulièrement. Car, une fois sur le sol français, encore faut-il les intégrer correctement. Or, pour le HCI, présidé par Patrick Gaubert, ex-président de la Licra entre 1999 et 2010 et qui a sollicité cette mission auprès du ministre de l’Intérieur, l’échec de l’Etat est patent. En ne favorisant pas l’intégration de «ses» immigrés, il n’encourage pas l’ouverture vers les futurs postulants.

Période de crise oblige, les rapporteurs insistent sur les choix budgétaires du gouvernement. S’il est conscient que des coupes sont inévitables, le Haut Conseil de l’intégration «considère que le seuil budgétaire critique de 100 millions d’euros pour mener à bien une politique d’intégration est atteint». Surtout si l’on rapporte cette somme aux 15 millions engagés, par exemple, par la ville de Paris.

Etanchéité. Mais c’est surtout le choix politique de la ventilation de ces fonds qui est critiquée. En deux mots, le HCI estime que les budgets alloués à l’intégration sont en baisse et concentrés sur les immigrés arrivés en France depuis moins de cinq ans ; et que les fonds accordés à l’intégration via la politique de la ville sont devenus inexistants. «Ce démembrement, en excluant les préoccupations d’intégration du champ de la politique de la ville, a paru mettre en péril l’existence de la politique d’intégration», résume le HCI.

Car les chiffres sont implacables : les derniers travaux de l’Observatoire des zones urbaines sensibles ont montré que les immigrés et leurs descendants représentent plus de la moitié des personnes âgées de 18 à 50 ans vivant en zones urbaines sensibles (ZUS). En Ile-de-France, ils représentent 64% de la population. Or, cette étanchéité des politiques de la ville et de l’intégration a été décidée en 2008, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), et a affaibli l’action de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et de l’égalité des chances (ACSE), créée en 2006 et censée rapprocher ces deux pans de la politique publique. Le HCI épingle aussi la création, en 2007, du ministère de l’Immigration et la séparation qu’il a entérinée entre politique de la ville et politique de l’intégration.

Technique, l’avis du HCI se veut aussi très politique, rappelant que l’immigration n’est pas forcément un problème à régler et que le court terme est la pire des solutions. Ainsi il reprend à son compte un rapport marquant de la Cour des comptes en 2004, sous la présidence de Philippe Séguin, selon lequel «dès lors qu’on hérite d’une situation nourrie par plusieurs décennies d’errements divers, l’effort désormais prévu en faveur des néoarrivants, quand bien même il s’avérerait spontanément efficace, n’aurait guère de portée pérenne si on ne réduisait pas progressivement les séquelles du passé».

«Longue haleine». Le HCI rappelle aussi «qu’il est rassurant de constater que nos compatriotes sont très majoritairement ouverts à l’immigration à la condition expresse qu’elle soit maîtrisée, ainsi qu’à la diversité», mais que seule «une politique d’intégration globale et de longue haleine, dotée de moyens substantiels et de structures adaptées» peut aboutir à ce résultat. Concernant les moyens, l’avis note que «en dix ans, le nombre d’associations financées par l’Etat et œuvrant expressément dans le domaine de l’intégration des immigrés et de leurs descendants directs a diminué de 80%». De 6 000 en 2000, elles ne sont plus que 1 300. Et les subventions ont fondu de 200 millions d’euros à 100 millions sur la même période. Toutefois, relève le HCI, «le financement moyen par action a augmenté». Le rapport admet, par ailleurs, que l’objet et la compétence de certaines associations étaient sujets à caution, et que la professionnalisation globale du secteur est un bien.

En revanche, le Haut Conseil s’inquiète de la montée d’associations communautaristes qui prennent le relais de petites structures locales perdues dans le maquis administratif et la concentration du secteur. Toutefois, note l’avis, il est regrettable que les financements publics excluent les associations «communautaires qui s’inscrivent dans un cadre républicain».

3/3/2012, FABRICE TASSEL

Source : Libération

Depuis treize jours, la famille Badalian, de nationalité arménienne, était placée en rétention au centre de Cornebarrieu avec un enfant âgé de quatre ans. « Il présente des signes de mutisme et s'alimente peu. Il est en état de choc. Alors qu'il était scolarisé, il se retrouve enfermé avec ses parents qui vivent très mal la situation », témoigne la Cimade du Centre de rétention de Cornebarrieu.

La question soulevée sur le placement d'enfants en centre de rétention trouve un écho jusque dans les instances européennes. Par un arrêté du 19 janvier 2012 (arrêt Popov), la Cour européenne des droits de l'homme condamne le placement en rétention des enfants tel qu'il est pratiqué en France. La Cour considère qu'il s'agit là d'agissements contraires à l'article 3 de la Convention des droits de l'enfant et propose des solutions intermédiaires telles que l'assignation à résidence plutôt que le placement en rétention. Pour l'heure, aucune obligation pour l'État français mais un avertissement des instances européennes qui commence à s'appliquer par la voie de la jurisprudence.

Deux familles ont déjà obtenu gain de cause devant les tribunaux français au bénéfice de l'arrêt Popov, dont le dernier en date cette semaine à Melun. Et si la famille Badalian reste encore sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français, les parents se sont fait signifier hier qu'ils seraient remis en liberté lundi prochain. Une aide volontaire au retour leur sera proposée pour rejoindre leur pays de leur propre chef par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII).

« S'ils ne sont pas encore tirés d'affaire, cette libération représente une première pour le CRA de Cornebarrieu », se félicite la Cimade.

03/03/2012 07:58 | Thomas Belet

Source : la Dépêche

Les besoins en main d’œuvre de l’économie, tels qu’ils sont perçus par les chefs d’entreprises et les hommes politiques président à l’arrivée d’immigrés. Au Canada, ce lien fait l’objet d’un consensus historique, en France il n’est plus assumé par la classe politique. Le Canada fait évoluer sa politique migratoire pour répondre aux besoins des entreprises, pendant que la France ferme les yeux sur les travailleurs clandestins et leurs patrons.

En France comme au Canada, aujourd’hui, les politiques d’ouverture à l’immigration sont basées sur les besoin de l’économie en main d’œuvre. La politique d’immigration des Trente glorieuses, en France, a été ouvertement assumée. En 1956 la France crée l’ « Office Algérien de la Main d’Oeuvre » (OFAMO), chargé de recruter des Algériens pour les faire travailler dans l’industrie et les mines en France. De la même façon, 17 000 Marocains sont directement recrutés par les Charbonnages de France en 1946.

Aujourd’hui également, au Canada, « l’argument économique, pour légitimer l’immigration, est accepté par tout le monde », atteste Hélène Pellerin, professeure à l’université d’Ottawa, spécialiste du rôle des diasporas dans l’économie mondiale. L’une des explications est la puissance du lobby patronal au Canada. Il pèse de tout son poids dans les débats nationaux sur l’immigration pour promouvoir plus d’ouverture.

Le Canada dispose ainsi d’un système d’immigration permanente qui sélectionne les candidats à l’immigration les plus à même de trouver une place dans la société, en fonction de l’âge, de leurs langues, de leur niveau d’études. « Malheureusement, beaucoup d’études ont montré que les promesses faites à ces gens, notamment les plus qualifiés, n’étaient pas tenues. Beaucoup ne parviennent pas à trouver d’emploi stable à la hauteur de leurs compétences », explique Hélène Pellerin.

Les entreprises décident, le gouvernement tamponne

Alors, depuis, le système a été réformé et le Canada assiste à une forme de « déclassement de l’immigration », note François Crépeau. « Le gouvernement a augmenté le nombre de permis temporaires, de sorte qu’aujourd’hui, le Canada importe près de 300 000 travailleurs dont personne ne parle », explique François Crépeau. Ils sont parrainés par des provinces et ils vont directement travailler dans des usines, des abattoirs industriels ... Là encore, la nécessité économique a présidé à cette évolution de la politique migratoire. « Ce sont les employeurs qui font les dossiers ; pour les permis temporaires, le gouvernement ne fait que tamponner », indique Hélène Pellerin.

Cette politique sélective et proactive a aussi été celle que Nicolas Sarkozy, président de la République française, a tenté de mettre en place en 2006, avec sa formule « d’immigration choisie ». Rien d’étonnant à ce que cette position soit adoptée par un homme politique de droite, défenseurs des intérêts des chefs d’entreprises à défaut d’être un grand libéral sur le plan économique.

La situation de la France, toutefois, par sa géographie, est différente de celle du Canada. « Le modèle canadien d’immigration fonctionne parce que la pays dispose de frontières très peu poreuses. Le Canada peut sélectionner les immigrés avant leur arrivée », explique François Crépeau, titulaire de la chaire Hans & Tamar Oppenheimer de droit international public, à l’université McGill de Montréal et spécialiste des migrations internationales. La France, même si elle vit, depuis les années 1970 dans le « mythe de l’immigration zéro », selon l’expression de Christophe Bertossi, directeur du Centre Migrations et Citoyennetés à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) et exception faite de la première partie du mandat de Nicolas Sarkozy, reçoit des immigrants illégaux et le marché du travail en bénéficie sans que ce soit dit.

Immigration de travail : les clandestins

En France, « il existe une main d’œuvre illégale et corvéable qui existe sans qu’il ne soit jamais clairement dit qu’elle appartient réellement au marché du travail. Pourtant, le nombre d’illégaux participe à la stabilité de ce marché », estime Denise Helly, professeure titulaire à l'Institut National de Recherche Scientifique (INRS), à Montréal, spécialiste de l’immigration et de l’intégration au Canada. « Il y a une place structurelle de l’immigration dans le marché du travail, estime Catherine de Wenden, directrice de recherche au CNRS, professeure à Sciences Po Paris en migrations internationales. Des secteurs comme la garde des personnes âgées, l’agriculture, de façon saisonnière, la construction ... manquent de main d’œuvre. »

Si les travailleurs clandestins participent bien à l’économie nationale leur invisibilité tient à la fois à « l’incapacité de la France à se voir comme un pays d’immigration », souligne Catherine de Wenden, et à la faiblesse du lobby patronal. Vendredi 8 avril dernier, Laurence Parisot, président du Medef avait tenté de réagir à l’annonce de Claude Guéant, ministre français de l’Intérieur, de limiter l’immigration de travail, par un très timide : « C'est très dangereux un pays qui se ferme. »

Le regroupement familial annule tout

Illégale et cachée en France, légale, assumée, mais partiellement inadaptée au Canada, l’immigration de travail est à l’origine de l’autre flux important d’immigration : le regroupement familial. Depuis les années 1970 et la fermeture du pays à l’immigration de travail, la politique migratoire française s’est résumée à son obligation d’assumer ses devoirs, reconnus notamment par la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant de 1989 et le droit européen, vis-à-vis des étrangers qui avaient d’abord été appelée sur son sol : accueillir leur famille.

Au Canada, le droit au regroupement familial casse également en grande partie la logique sélective de la politique migratoire. « Pour 60 000 migrants réellement sélectionnées, en moyenne chaque année, 140 000 personnes les accompagnent qu’ils soient membres de leur famille proche ou éloignée », détaille François Crépeau. Pour Christophe Bertossi, la distinction entre les différentes formes d’immigration est donc artificielle. « Un individu qui veut émigrer en France pour y travailler utilisera la voie la plus simple pour y parvenir et ce peut être, s’il en a la possibilité, le regroupement familial. Ainsi un immigré de travail peut se retrouver dans la catégorie du regroupement familial », explique-t-il.

Si la politique migratoire d’un Etat se décide d’abord sur la base de nécessités économiques telles qu’elles sont exprimées par les chefs d’entreprises, elle est également définie à posteriori par les migrants eux-mêmes qui « choisissent » leur catégorie d’immigration et n’obéissent pas nécessairement aux visées premières de l’Etat qui les a recrutés.

3/3/2012, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Six-cent étudiants, dont 300 Marocains candidats aux concours d'accès aux instituts supérieurs européens, seront transportés annuellement et gratuitement par la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM).

La RAM s'engage aussi à assurer gratuitement le transport de 300 étudiants de pays subsahariens admis et/ou convoqués aux concours d'accès aux écoles et instituts marocains d'ingénierie, selon les termes d'un accord que la compagnie a signé, vendredi à Rabat, avec le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres.

L'accord, signé par le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi et le président-directeur général de la RAM, Driss Benhima, prévoit aussi le transport de six encadrants marocains chargés de la supervision des épreuves écrites devant se dérouler dans des pays subsahariens, ainsi que 2 autres chargés de la supervision des épreuves écrites communes d'inscription aux écoles supérieures d'ingénierie (centre de Paris).

"La RAM, en tant qu'entreprise citoyenne, est fière de contribuer au développement et à la promotion du système national de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, en assurant la gratuité des déplacements chaque année de centaines d'étudiants désireux de poursuivre leurs études dans les grandes écoles européennes ou d'étudiants subsahariens inscrits aux écoles et instituts supérieurs marocains, dans le cadre de la coopération Sud-Sud", a indiqué le PDG de la RAM lors de la cérémonie de signature de ce Protocol d'accord.

Cette initiative, a-t-il ajouté, s'inscrit dans le cadre du soutien de la RAM aux efforts du gouvernement visant à accompagner les grands chantiers de structuration de l'économie nationale, à travers la formation de hauts cadres.

Pour sa part, M. Lahcen Daoudi s'est félicité de la signature de cet accord "unique en son genre", au service des étudiants marocains inscrits aux différentes écoles et instituts supérieurs européens, mais aussi africains désireux de poursuivre leurs hautes études au Maroc, soulignant que cet accord renforce les liens d'amitiés bilatéraux du Maroc avec des pays africains amis, dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

Les billets annuels gratuits de la RAM (aller-retour) profiteront en premier lieu aux étudiants nécessiteux de l'enseignement supérieur, a-t-il précisé, ajoutant que l'opération se fera dans un cadre de transparence et de crédibilité.

2/3/2012

Source : Aufait/MAP

Nicolas Sarkozy a axé sa campagne résolument à droite samedi en se prononçant pour la réduction de l'immigration et contre le droit de vote aux étrangers.

Bas du formulaire

Nicolas Sarkozy est revenu samedi à Bordeaux à l'un de ses thèmes de prédilection, celui de l'immigration, dont il a pointé le «problème». Le président, candidat à sa réélection, a multiplié les appels du pied en direction des électeurs du Front national, lors de son meeting en Gironde.

«On entend tant de gens, à longueur de journée, parler si mal de la République, que par moment on a envie de mettre les points sur les 'i'. La République (...) demande à tous de prendre en partage l'identité nationale. Et l'identité nationale, ce n'est pas un gros mot», a affirmé le président sortant, remettant au goût du jour l'expression sur laquelle il avait fait campagne en 2007.

Atteinte à la République

Le chef de l'Etat a critiqué l'une des propositions emblématiques de son adversaire socialiste François Hollande, qui souhaite accorder le droit de vote, lors des élections municipales, aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans.

«Donner droit de vote aux étrangers, (...) c'est porter atteinte à la République, parce que c'est ouvrir la voie au vote communautaire et c'est mettre les maires sous la menace du chantage communautaire. Or, la République ne reconnaît pas le communautarisme», a estimé Nicolas Sarkozy.

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a créé la polémique sur le sujet en expliquant que le droit de vote des étrangers pouvait déboucher sur des menus halal obligatoires dans les cantines ou encore des burqini (maillots de bain couvrant les jambes et les bras) et des horaires séparés pour les femmes dans les piscines, vendredi soir lors d'un meeting près de Nancy.

Civilisations

Nicolas Sarkozy a d'ailleurs repris à son compte le terme de «civilisation», utilisé par Claude Guéant, qui avait déclaré le 4 février que «toutes les civilisations ne se valent pas».

«Nul ne peut nous demander de renoncer à notre mode de vie au nom de ses convictions religieuses, nous ne l'accepterons pas», a affirmé le président-candidat.

«Alors il faut considérer nos jours fériés», «la place qu'occupent dans nos villages et dans nos villes les clochers de nos églises et les tours de nos cathédrales», «nos habitudes alimentaires, notre conception de la morale», «non pas comme des faits religieux, mais comme des faits de civilisation», a-t-il martelé.

Terrain du FN

Estimant qu'il n'y a «pas de sujet tabou», Nicolas Sarkozy a largement empiété sur le terrain habituel de Marine Le Pen. Il a proposé d'étiqueter la viande selon les méthodes d'abattage, afin de distinguer notamment la viande halal, sans toutefois faire explicitement référence à la polémique lancée par la présidente du Front national.

Quant aux cantines scolaires, elles «sont tenues au principe de laïcité», a-t-il rappelé. «Je m'opposerai à toute évolution qui irait dans un sens contraire», a-t-il promis.

«Il n'y a pas de place dans la République pour des piscines où il y aurait des horaires pour les femmes et des horaires pour les hommes», a-t-il ajouté.

Lors de ce discours, Nicolas Sarkozy avait choisi de lister ses propositions en matière de justice et d'application des peines, mais il s'est surtout attaqué au thème de l'immigration.

«La République ne peut accueillir dignement que si elle n'est pas submergée par une immigration incontrôlée», a-t-il dit.

Problème de l'immigration

Si elle peut être un «atout», «pourquoi ne pas reconnaître que l'immigration peut être aussi un problème», a-t-il argumenté. «Je pense qu'il faut contrôler l'immigration pour qu'elle soit compatible avec nos capacités d'accueil, avec la situation de notre économie, avec la situation de notre école et même avec l'équilibre de notre protection sociale».

«Ceux qui veulent relâcher la lutte contre l'immigration clandestine, ceux qui veulent régulariser massivement les clandestins ne se rendent pas compte des conséquences sur l'équilibre de la République française», a-t-il lancé.

Immigration choisie

Prônant l'«immigration choisie», il a estimé que le «système d'intégration» à la française «ne fonctionne plus». «Il est submergé. Il faut donc le réformer, le concentrer sur ceux qui sont sur notre territoire», a-t-il souhaité. «En attendant que cette réforme urgente produise tout ses effets, nous devons réduire le nombre des arrivées sur notre territoire, il n'y a pas d'autre choix possible.»

Pendant son discours, le président-candidat ne s'est pas privé de critiquer François Hollande. «Quand on propose un taux d'imposition de 75% pour faire payer les riches et que l'on explique le lendemain que cela, je cite, 'n'a pas vocation à rapporter un seul euro au budget de l'Etat', je dis que c'est du cynisme, je dis que c'est une tartufferie et que ceux qui disent cela sont des tartuffes», a-t-il déploré.

Il est aussi revenu sur les incidents survenus lors de son déplacement à Bayonne jeudi. «Honte à ceux qui se sont joints aux séparatistes basques!», a-t-il lancé, visant directement les sympathisants socialistes. «Honte à ceux qui considèrent qu'une campagne électorale doit être une succession de guet-apens et de coups bas.»

3/3/2012

Source : 20 minutes/(ap)

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