Leurs envois ont augmenté de 8.2% à fin septembre par rapport à fin 2010. Le Maroc, deuxième pays récipiendaire de transferts dans la région MENA après l'Egypte. 70% des transferts vont à la consommation des ménages.
C’est une source précieuse de devises : les transferts des Marocains résidents à l’étranger (MRE), après la parenthèse de 2008 et 2009 durant laquelle ils avaient baissé respectivement de 3,5% et 5,4%, se sont remis à progresser. A fin septembre de cette année, ils se sont établis à 44,1 milliards de DH, en hausse de 8,2% par rapport à septembre 2010. A ce rythme, ils pourraient, d’ici la fin de l’année, retrouver le niveau atteint en 2007 (55 milliards de DH), même si la situation des principaux pays d’accueil (France, Espagne et Italie) laisse beaucoup à désirer.
En tout cas, on a bien vu que dès que la crise en Europe a commencé à s’estomper légèrement, les envois des MRE ont repris : +7,8% à 54,1 milliards de DH en 2010.
Pour le Maroc, ces transferts constituent la deuxième, parfois la première source de devises. C’est, globalement, grâce à ces fonds, et à ceux provenant du tourisme que le Maroc a pu avoir un compte courant excédentaire de 2001 à 2007. Et c’est grâce à ces transferts que le déficit de ce compte des transactions courantes, apparu depuis 2008, a pu être contenu au niveau que l’on sait, c’est-à-dire à 4,3% du PIB en 2010 (ou 33,2 milliards de DH) au lieu de 5,4% du PIB en 2009 et à peu autant en 2008.
Ce n’est pas pour rien que le Maroc, sur ces cinq dernières années, occupe la quinzième place comme pays récipiendaire de transferts des migrants à l’échelle mondiale, et la deuxième dans la région Mena, après l’Egypte.
Mais si ces transferts des MRE constituent un enjeu pour les équilibres extérieurs, ils participent également, et fortement, à la croissance économique. Selon des experts, en effet, 70% des envois des MRE vont à la consommation des ménages.
La nouvelle génération de MRE préfère investir dans le pays d’accueil
Les MRE épargnent aussi : selon les dernières statistiques du GPBM, arrêtées à fin septembre 2011, leurs dépôts à terme s’élèvent à près de 46 milliards de DH, en hausse de 4,5% par rapport à fin décembre 2010.
Entre 2000 et 2010, les MRE ont transféré au Maroc 464,5 milliards de DH, soit une moyenne annuelle de 46,45 milliards de DH.
La seule question qui se pose est celle de savoir si, compte tenu des changements que connaît la communauté des MRE à mesure qu’elle s’enracine dans les pays d’accueil et qu’une nouvelle génération remplace progressivement l’ancienne, ces flux financiers continueront de progresser. Lors d’une récente rencontre sur le sujet, il a été souligné que la majeure partie de la nouvelle génération de MRE préfère investir dans le pays d’accueil !
10/11/2011, Salah Agueniou
Source : La Vie éco
Les députés ont émis un avis contraire à une proposition de la Commission européenne...Suite
Depuis le 24 octobre dernier, les Londoniens peuvent découvrir les merveilles du patrimoine marocain chez Harrods. L'exposition lnspiring Morocco qui aura lieu jusqu'au 18 décembre a été inaugurée en grandes pompes le 3 novembre dernier. ..Suite
Les avoirs extérieurs nets couvrent 5 mois d’importations en 2011 . Le tourisme et les Marocains résidant à l’étranger ne compensent plus le déficit du compte courant
Pour la quatrième année consécutive, le compte courant sera déficitaire, 5% du produit intérieur brut (PIB) contre 4,3% en 2010
EN 2005, les avoirs extérieurs nets représentaient 11 mois d’importations, le plus haut niveau jamais atteint, bien plus élevé qu’à l’époque où les réserves de changes avaient battu les records en 2007 en s’établissant à 208 milliards de dirhams. Au terme de l’exercice qui va s’achever (2011), les avoirs extérieurs bruts ne couvriraient plus «que» l’équivalent de 5 mois d’achats des biens et services à l’étranger, tout en demeurant à «un niveau confortable», selon les conclusions de la dernière mission d’information du Fonds monétaire internationale (FMI). C’est 0,9 point de moins que l’année dernière.
Confortable certes, mais pas forcément rassurant, du moins si l’on analyse les raisons structurelles qui concourent à la détérioration des comptes extérieurs.
Pour la quatrième année consécutive, le compte courant sera déficitaire, 5% du produit intérieur brut (PIB) contre 4,3% en 2010. Malgré la reprise des exportations en hausse de 17,6% à fin septembre et une bonne tenue des transferts des MRE (+8,2%) et des recettes touristiques de plus de 5%, le solde de la balance courante poursuit son glissement. La bascule est intervenue à partir de 2008 (voir infographie) après sept années ininterrompues d’excédent, une période qui correspond aussi à la décennie des grandes opérations de privatisation de quelques joyaux du portefeuille public et la forte reprise des investissements directs étrangers.
La persistance du déficit des comptes courants inquiète aujourd’hui au plus haut point les autorités monétaires et le ministère des Finances. L’inquiétude est d’autant plus grande que ni les recettes du tourisme ni les transferts des MRE, les deux principales sources qui alimentent les réserves en devises du pays, ne suffisent plus à couvrir le trou des transactions courantes. Pour l’instant, impossible de compter sur le moteur de l’export, malgré une excellente performance des phosphates et dérivés. Malgré une amélioration du taux de couverture (50,2% en 2010 contre 42,8 en 2009), la balance commerciale est aujourd’hui le grand malade des comptes extérieurs. Nos échanges commerciaux avec le reste du monde sont déficitaires depuis… 1990, bien avant l’entrée en application des ALE avec l’Europe et la Turquie qui ont été des lubrifiants du moteur de la croissance des importations. En vingt ans, jamais la balance commerciale ne s’est équilibrée. Et la tendance n’est pas prête de s’inverser. Au terme des 9 premiers mois de l’année en cours, la balance commerciale affiche un déficit de 138,9 milliards de dirhams contre 148 milliards en 2010. Il devrait se situer dans la même zone à la fin de l’année.
La croissance de la demande des ménages, la déprotection douanière avec l’Europe et les accords de libre-échange qui s’en sont suivis (Etats-Unis, Turquie, l’accord Quadra) ont permis de propulser l’import à des niveaux exceptionnels. En moyenne, le Maroc importe pour près de 30 milliards de dirhams par mois au cours de ces trois dernières années. L’embrasement des prix du pétrole (les produits pétroliers représentent la moitié des importations) n’explique pas tout. En dehors de l’OCP, l’exportation est encore cristallisée sur une poignée de produits à faible valeur ajoutée et il n’y a pas encore assez d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) capables de se projeter sur des marchés extérieurs, celles-là mêmes qui forment les bataillons à l’export des grandes économies exportatrices. En attendant que les plans sectoriels (Emergence, Maroc vert) atteignent leur pleine capacité, la situation ne devrait guère évoluer. La pression sur les réserves de changes ira crescendo avec l’explosion de l’import.
La demande des ménages a été un des puissants moteurs de la croissance des importations. Entre 2000 et 2010, le PIB a été multiplié par deux, entraînant au passage l’extension des classes moyennes urbaines avides de biens de consommation courante qui ne sont pas fabriqués au Maroc. De la téléphonie mobile à l’électroménager en passant par l’habillement. C’est là qu’il faut aller chercher l’explication de l’explosion des franchises internationales sur le marché local.
Par ailleurs, durant les années 2000, le déficit commercial tenait en partie à l’effort d’équipement et d’investissement des agents économiques. En tant que tel, il n’était pas mauvais car il préparait l’avenir à travers l’investissement. Et surtout, les flux des IDE, bon an mal an, se maintenaient tout comme les transferts des fonds des Marocains du monde et les rentrées du tourisme. Pour les investissements directs étrangers, le bilan de cette année restera moyen, plombé par le printemps arabe et la crise économique en Europe. A fin septembre 2011, ils étaient en recul de 15,7%, à 21,4 milliards de dirhams.
En attendant, il faut continuer à rémunérer le stock des IDE existant et qui s’établissait à 334,69 milliards de dirhams en 2009 (dernières évaluations disponibles). Les dividendes, les jetons de présence des administrateurs, l’assistance technique, et le cas échéant, les désinvestissements, tous les revenus générés par les IDE sont réglés en devises et libres de transfert. C’est un engagement irréversible de la part des pouvoirs publics auxquels il faut reconnaître le mérite de continuer à lever des restrictions sur les opérations touchant les particuliers malgré un contexte difficile (voir L’Economiste du 31 octobre 2011). En parallèle, la vigilance s’est renforcée contre la sous-facturation et la triche aux règles d’origine à travers des contrôles conjoints impliquant la Douane, le Fisc et l’Office des changes. Le premier tableau de chasse a permis de récupérer 400 millions de dirhams en devises. L’Office des changes tient par ailleurs une épée de Damoclès au-dessus de tous ceux qui seraient tentés par des acrobaties: au contraire des impôts où la prescription est fixée à quatre ans, la fraude à la réglementation est imprescriptible. Aux dernières nouvelles, un projet de loi devrait modifier cette «anomalie » dans les prochains mois.
Le déficit désormais structurel des comptes courants tombe d’autant plus mal que le budget de l’Etat doit digérer la hausse des salaires décidée au printemps dernier et affronter le renchérissement des cours mondiaux des produits alimentaires et pétroliers, malgré une détente de ces derniers mois. La hantise des autorités est de pouvoir se retrouver durablement face à des déficits jumeaux qu’il faudra couvrir par l’endettement. A terme, cette situation devrait aussi reposer la question toujours taboue de la surévaluation du dirham.
L’équation du carré magique
DE l’équation du carré magique des objectifs de la politique économique définie par l’économiste britannique Nicholas Kaldor -«accroître la richesse annuelle de la nation sans que la hausse des prix ne reprenne par l’inflation ce que l’on a gagné par le travail et sans dépendre d’une puissance étrangère au-delà de la dépendance de celle-ci à l’égard de notre économie»- une variable (échanges extérieurs) est en grande difficulté. Sur la croissance, la maîtrise de l’inflation et l’emploi, le tableau n’est pas si mal. En revanche, c’est sur l’équilibre des échanges extérieurs, dernier composant du quarté de la politique économique, que l’on est en difficulté.
9/11/2011, Abashi SHAMAMBA
Source : L’Economiste
Entre 20 et 30 % des réfugiés et demandeurs d'asile arrivés en Italie ont subi des violences ou des tortures graves, a révélé mercredi le Conseil italien pour les réfugiés (CIR) dans un rapport.
Le rapport a également révélé que "sur près de 400.000 réfugiés accueillis en Europe, seuls quelque 20.000 ont bénéficié de soins de santé appropriés dans des centres spécialisés".
En Italie, les centres d'accueil des réfugiés et autres demandeurs d'asile ne sont pas ouverts aux représentants d'ONG de défense des droits de l'homme et des médias, suite à une décision des autorités italiennes en cours depuis l'exode migratoire des six derniers mois, vers le pays, au cours des événements survenus dans certains pays de la Méditerranée méridionale.
"Au cours de ces dernières années, il est déjà enregistré une forte proportion de cas de torture pratiquée contre les personnes qui fuient leur pays vers l'Europe, avec toutes les conséquences psychologiques et sanitaires qui en résultent", ont déploré les rédacteurs du rapport.
Ils ont dans ce cadre constaté que "l'absence d'intervention précoce et appropriée, à travers des structures d'accueil spécialisées et habilitées, empêcherait toute possibilité d'intégration et de réadaptation des réfugiés et rendrait difficile la reconnaissance de leur protection internationale".
Toutes ces données ont été rendues publiques lors des 3èmes journées d'étude ouvertes à Rome visant à "la mise en place de centres publics spécialisés dans le diagnostic et la prise en charge sanitaire des réfugiés et demandeurs d'asile victimes de torture", sous l'égide d'un réseau d'ONG de défense des réfugiés.
Ce réseau né en 2007, est déjà derrière le projet de mise en place d'une dizaine de centres spécialisés dans la prise en charge de réfugiés ouverts dans les villes italiennes où siègent des Comités territoriaux de reconnaissance du droit à la protection internationale des réfugiés, telles que Rome, Milan, Turin, Bari, Trapani, Crotone et Syracuse.
9/11/2011
Source : APS
La Commission européenne et l'organisation internationale pour les migrations (OIM) ont signé mardi un accord pour renforcer leur coopération et améliorer l'efficacité de leur collaboration dans le domaine des migrations et de la mobilité.
L'accord porte sur une simplification et une rationalisation des procédures des négociations contractuelles entre l'UE et l'OIM, indique l'Exécutif européen dans un communiqué.
Il s'applique à tout programme, projet ou opération administré par l'OIM et financé ou cofinancé par l'Union européenne.
"L'UE et l'OIM collaborent quotidiennement dans le cadre de projets promouvant la coopération internationale dans des domaines tels que la migration légale, la migration irrégulière et le développement", a affirmé la commissaire européenne aux affaires intérieures Cecilia Malmstrm, lors de la cérémonie de signature.
Ce nouvel accord va supprimer les lourdeurs administratives et améliorer considérablement l'efficacité de la collaboration entre l'UE et l'OIM, a-t-elle ajouté.
La migration a également un impact sur les pays en développement, a indiqué le commissaire européen au développement Andris Piebalgs, soulignant que L'UE entend traiter les problèmes que rencontrent les quelque 200 millions de migrants à travers le monde et aider les pays confrontés aux défis liés à la migration.
"Grâce à ce nouvel accord, nous renforcerons notre coopération avec l'OIM et notre aide pourra parvenir aux migrants qui en ont besoin", a-t-il ajouté.
Pour le directeur général de l'OIM, William Swing, cet accord "est le fruit d'une coopération qui n'a fait que se renforcer au fil du temps".
9/11/2011
Source : MAP
L'immobilier et l'art de vivre marocains tiendront leur salon à Dubaï du 19 au 21 janvier 2012, avec la participation de plusieurs banques, administrations et promoteurs immobiliers marocains.
En favorisant le contact entre les professionnels marocains de l'immobilier et les investisseurs potentiels, dont des Marocains résidant à l'étranger et des Emiratis, cette manifestation cherche à promouvoir le Maroc comme destination privilégiée d'investissement immobilier.
Le salon sera ainsi l'occasion pour les exposants marocains de prospecter le marché et de conquérir une nouvelle clientèle, intéressée plus que jamais par les opportunités d'affaires dans le secteur immobilier marocain.
En plus de l'espace d'exposition et d'artisanat, les professionnels du secteur animeront des conférences et débats, pour faire le point sur les tendances du marché, le financement et les nouvelles dispositions fiscales et réglementaires.
Par ailleurs, un trophée sera remis au meilleur projet immobilier marocain, en se basant sur 4 critères: architecture, design, vision et attractivité.
9/11/2011
Source : MAP
Par un décret daté du 11 octobre dernier, le ministre place sous tutelle à compter du 1er janvier 2012 les organismes offrant aux migrants des formations en français langue étrangère. Pour continuer d’agir auprès des sans-papiers, ils devront dorénavant obtenir un label délivré par la place Beauvau, qui souhaite aussi la création d’un master de formation dans les facs intitulés « français langue d’intégration ». Ou plutôt « Flic », pour « français langue d’étrangère controlée », ont ironisé plus de soixante-dix universitaires, qui ont dénoncé, dans une pétition diffusée hier, le contrôle accru du ministère de l’Intérieur sur le contenu des formations en français langues étrangères (FLE), délivrées par les universités. Une mesure prise sans aucun doute pour s’assurer que la hausse du niveau de français imposée à la mi-octobre pour obtenir la naturalisation à un seuil très élevé (note B1 au regard du barème européen des langues) soit bien suivie d’effet, à savoir une plus grande limitation de l’immigration légale.
Non content de créer un diplôme de « français langue d’intégration » qui « ne correspond à aucune catégorie scientifique », le ministère de l’Intérieur envoie le message que « l’on apprend une langue uniquement pour avoir des papiers , regrette Catherine Carlo, du département FLE à l’université Paris-VIII de Saint-Denis, et signataire de la pétition. On n’apprend pas le français pour se mettre dans le rail ni parce que l’on a une kalachnikov dans le dos ! » Ancienne chargée de formation à la Cimade et doctorante à Paris-III, Véronique Laurens craint que le ministère, en imposant ce label, « prive de financement certains organismes de formation pourtant essentiels sur certains territoires ».
10/11/2011, Pierre Duquesne
Source : L’Humanité
« Nous sommes en Espagne depuis cinq ou six ans. Certains ici viennent faire la fête et boire jusqu’à tard, mais nous, nous récoltons la ferraille. Et nous vivons dans des conditions misérables. Si les gens tiennent le coup, c’est pour pouvoir envoyer quelque chose à leur enfant resté en Afrique. » Parmi la centaine d’Africains subsahariens (en majorité Sénégalais) qui récoltent la ferraille pour survivre et dorment dans des squats insalubres et surpeuplés à Barcelone, Katim, jeune wolof de 37 ans, est un privilégié.
La ferraille, dernière issue pour survivre
Arrivé par avion avec un visa en 1999, il a échappé au voyage en « patera » (barque de fortune), lot commun de ces immigrés clandestins qui arrivent en masse depuis 2006. Les premières années, il se dédie corps et âme au festival Baobab, près de Malaga (Andalousie), même s’il doit en même temps plonger les mains dans la terre des serres d’Almeria pour gagner son pain. Mais à partir de 2007, la main d’œuvre immigrée à bas prix y est remplacée par une nouvelle manne de travail, régulière cette fois. Les citadins espagnols, chassés de la ville par le chômage de masse, retournent travailler dans les champs. « Pendant deux ans, je suis allé de ville en ville pour trouver un travail », dit-il à l’avant d’un camion qui transporte la ferraille. En vain. A Barcelone où il a désormais des papiers mais les poches vides, il ne lui reste plus que deux options : le « top manta » (la vente ambulante), pratique découverte par le grand public au travers du film Biutiful d’Alejandro Gonzales Iñarritu ou la « chatarra » (ferraille). Descendu tout en bas de l’échelle, ce jeune fluet reste privilégié au regard des autres ferrailleurs sénégalais : il a un permis de conduire espagnol, graal permettant de ne pas traîner de charriot de poubelle en poubelle pour dégoter des bouts de ferraille en tout genre, mais de conduire un camion pour les transporter. Pour lui, ce sera la « chatarra ».
Reportage sur les squats de Barcelone. | Plongée sur les manifestations de 2003 qui ont conduit une foule de gens à protester contre l’éviction de certains squats dont celui de la rue Badajoz
Malgré ses papiers, Katim dort dans le squat de la rue Badajoz. De cette ancienne fabrique de mannequins située à Poblenou, quartier est de Barcelone, un habitué des squats de la ville raconte qu’elle a longtemps été le havre des raveurs, dont les fêtes se déroulaient sous le regard magnanime de la propriétaire endettée. A partir de 2006, les Espagnols découvrent au journal télévisé des bateaux de fortune remplis de Sénégalais débarquant sur les côtes des Canaries, et à partir du mardi noir du 24 avril 2007, quand le marché immobilier espagnol subit son premier revers, les raveurs de la rue Badajoz les voient bientôt s’installer dans l’entrepôt abandonné.
Honte, colère et post-colonialisme
Katim a un autre atout sur ses compagnons de galère. Le 25 juillet 2011, il est dans le cortège de Sénégalais qui défilent dans les rues de Poblenou contre la fermeture du squat de la rue Badajoz. Le site, racheté par une marque de « cava » (vin pétillant espagnol), est non seulement un dortoir pour les ferrailleurs Sénégalais, mais surtout le lieu où ils peuvent déposer, trier et peser la ferraille avant d’aller la vendre aux industries voisines contre de quoi manger. Et surtout fumer. Contrairement aux autres, Katim s’exprime devant les médias et n’a pas honte de montrer son visage. Les autres ? « Ils ne veulent pas que leur famille sache qu’ils recyclent la ferraille qu’ils trouvent dans les poubelles. » Un réflexe humain, dans des conditions qui ne le sont pas.
« Les médias ne parlent que de choses superficielles, ils ne cherchent jamais à dire la vérité (…). Si nous sommes ici, c’est parce que (…) je ne peux plus faire le métier de mon grand-père et de mon père : être agriculteur ! »
Lendemain de la manifestation dans la cour intérieure du squat de la rue Badajoz. Entourés de ferraille rouillée, de déchets jetés çà et là, quatre habitants palabrent, sur une chaise à trois pieds, sur un sofa éventré. Des rats sortent leur tête de temps à autre entre les monceaux de fer. Un journal de résultats sportifs qui tourne de mains en mains, un câble à dénuder pour en récupérer le cuivre, tels sont les occupations majeures dans cet espace sans eau ni électricité. La crasse presque insoutenable des lieux rend toute intrusion presque indécente pour ses habitants, devenus pourtant la cible récurrente de reportages. Alors à l’arrivée d’un journaliste français, ex-pays colonisateur, Kerabah, homme fort au visage anguleux et leader du groupe, appuie là où ça fait mal : « C’est sur les abus de l’agriculture mondialisée que l’on devrait enquêter, pas sur notre situation ici. Les médias ne parlent que de choses superficielles, ils ne cherchent jamais à dire la vérité. Par exemple que le phosphate sénégalais va à 80% aux mains des Français. Si nous sommes ici, c’est parce que la spéculation a fait exploser les prix de l’agriculture, que je ne peux plus faire le métier de mon grand-père et de mon père : être agriculteur ! »
2005-2009 : de l’espoir à la crise
Il a raison Kerabah. L’indigence de ces Sénégalais en Espagne est un symptôme, l’effet indirect de facteurs socio-économiques qui ne trouvent pas leur source entre les tôles tordues de Badajoz. De l’autre côté de la Méditerranée, l’indice de développement humain du pays d’origine de Katim et de Kerabah est au 144ème rang mondial sur 169 pays. Plus de la moitié des 13 millions d’habitants du Sénégal vit sous le seuil de pauvreté. Alors quand le 7 février 2005, l’Espagne décide d’offrir un visa d’un an assorti d’un contrat de travail à 800 000 immigrés clandestins, on retrouve 19 343 Sénégalais dans le lot. Quatre ans plus tard, 38 716 Sénégalais vivent en Espagne avec une carte de résidence, beaucoup plus dans la clandestinité. « L’Espagne se convertit en la destination prioritaire des jeunes Sénégalais qui tournent leurs yeux vers l’Europe », écrivait déjà Mercedes Jabardo Velasco dans son rapport Sénégalais en Espagne. Connexion entre origine et destination publié en 2006 au ministère du Travail et des Affaires Sociales espagnol. La chercheuse y souligne que « l’émigration a été une pratique habituelle chez les jeunes sénégalais, tant comme un défi individuel que comme une stratégie à caractère familial. »
Une stratégie qui fonctionnait jusqu’à l’explosion de la bulle immobilière espagnole en 2007. Des petits boulots dans l’agriculture et dans le bâtiment aux subventions des associations d’aide aux immigrés, la crise a tout emporté sur son passage. Depuis novembre 2011, l’Espagne compte 5 millions de chômeurs. Alors pour les migrants Sénégalais, reste la récolte de la ferraille. Mais pour combien de temps ? « La crise ayant en premier lieu paralysé le marché immobilier, vendre de la ferraille aux entreprises pour qu’elles le recyclent en matière première pour leur activité n’a que peu de succès », rappelle Raul Martínez Ibars, Directeur d’ACISI et Coordinateur Territorial en Catalogne de la Fondation CEPAIM, deux organismes qui s’occupent de l’accueil et l’insertion des migrants. « En 2009, les programmes d’accompagnement et d’insertion à destination des migrants ont disparu. Le soutien de l’État a été remplacé par le réseau de soutien [Xarxa de Suport als Asentaments de Poblenou, un réseau de solidarité créé par les voisins du squat de Badajoz, suite à la visualisation d’un reportage diffusé sur TV3] pour garder au minimum un contact avec les habitants des squats. Nous ne voulions surtout pas qu’ils deviennent une communauté “invisible” », a-t-il déclaré lors d’un séminaire organisé le 3 novembre sur la situation des populations vivant dans des squats de Poblenou.
Syndrome d’Ulysse et attente de jours meilleurs
« Si pour survivre, il faut rester invisible, il n’y aura ni identité ni intégration sociale et il ne pourra pas y avoir de santé mentale non plus. » En 2002, Joseba Atxotegui, psychiatre et directeur du SAPPIR (Service d’Attention Psychopathologique et Psychologique aux Immigrés et Réfugiés), parlait pour la première fois de « Syndrome d’Ulysse », en référence au héros de la mythologie grecque, pour qualifier le stress chronique et multiple dont souffrent les migrants dans les pays d’accueil. « La solitude », « la souffrance suite à l’échec du projet migratoire », « la lutte pour la survie » et « la peur » sont les principales sources de stress auxquels sont confrontés les centaines de Sénégalais qui vivent de la ferraille à Barcelone, du voyage en « pateras » à la routine de de la récolte de la ferraille dans les poubelles, en passant par la répression policière et la promiscuité des squats. Jusqu’à quand peuvent-ils rester indemnes dans de telles conditions ? « La majorité des migrants vivant dans ces squats ne sont pas malades, mais ils doivent supporter un environnement de stress trop important. Ils le vivent très mal, mais il suffit d’u changement de contexte pour qu’ils s’en sortent. Leur souffrance psychologique n’est pas une maladie mentale, mais si elle n’est pas traitée, à la longue, elle peut le devenir », analyse Joseba Atxotegui, après avoir visité plusieurs squats du même acabit que celui de la rue Badajoz.
« Chaque année, on espère que la crise va arrêter(…). Et puis, c’est impossible de rentrer, les gens ne comprendraient pas. »
Pour les aider à changer de contexte, les associations locales se concentrent de plus en plus sur la formation professionnelle. Apropem-nos (rapprochons-nous en catalan), un réseau de solidarité à Poblenou, propose aux plus motivés des formations dans l’agriculture biologique, la plomberie ou la boucherie, par le biais d’organisme comme Caritas ou la Croix Rouge. Depuis mai 2011, Souleymane se rend chaque matin à Badalona pour apprendre l’agriculture biologique. Ce Sénégalais de 31 ans connaissait déjà bien les préceptes du métier : son père est agriculteur à côté de Dakar. Qu’en fera-t-il si l’activité ne reprend pas ? « Chaque année, on espère que la crise va arrêter. Même si c’est dur ici, au Sénégal, il n’est pas rare de voir 20 personnes vivre avec un salaire de 150 euros. Et puis c’est impossible de rentrer, les gens ne comprendraient pas. »
Réussir ou devenir fou. Une logique transgressée par de plus en plus de migrants, qui rentrent au pays malgré la peur de l’opprobre évoquée par Souleymane. La municipalité de Barcelone vient de lancer un projet pilote destiné aux Sénégalais du squat de Badajoz : au bout de cinq mois de formation professionnelle, ils accepteraient de rentrer au Sénégal. Certains s’achèteront un beau costume et diront qu’ils ont réussi pour éviter la honte de l’échec, raconte Katim. Selon lui, il faut au contraire briser le cercle vicieux qui fait rimer Europe et succès. Au volant de son camion rempli de ferrailles, il se projette : « Je voudrais tourner un reportage sur la réalité d’ici, Badajoz et la “chatarra”. Puis avec l’aide d’une ONG au Sénégal, j’irai dans chaque école primaire de ma région au Sénégal, je prendrais une demi-heure de cours, j’installerai un écran, et je montrerai le film aux enfants. Tout le monde là-bas met de l’argent de côté pour venir faire fortune ici. S’ils savaient que l’on finit par ramasser les poubelles… »
9/11/2011, Emmanuel Haddad
Source : Cafebabel.com
À mesure que se creuse l’écart entre les revenus des immigrants récents et des travailleurs nés au pays, certaines craintes s’expriment quant au rythme auquel les immigrants s’intègrent sur le marché du travail et quant à leur bien-être économique général. Mais pour s’attaquer au problème, il nous faut mieux comprendre les facteurs influant leur situation économique. Michael Abbott et Charles Beach ont donc examiné le revenu annuel des immigrants arrivés comme résidents permanents en 1982, en 1988 et en 1994 pendant leur première décennie au Canada et dans quatre catégories d’admission : travailleurs qualifiés (demandeurs principaux) admis dans le cadre du Programme des travailleurs qualifiés fédéral (immigrants économiques indépendants), autres immigrants économiques, regroupement familial et réfugiés. Cet examen a permis de comparer le revenu des immigrants qualifiés à celui des autres catégories, de même que l’incidence des cycles économiques sur leur revenu. Les auteurs ont ainsi obtenu un portrait plus complet de l’intégration économique des nouveaux arrivants que d’autres études sur la question réalisées à ce jour.
Trois conclusions principales se dégagent de leur analyse. Premièrement, le revenu annuel médian des immigrants économiques indépendants admis à titre de travailleurs qualifiés —qu’ils soient hommes ou femmes — était nettement et constamment le plus élevé des quatre catégories d’admission, et cela dans les trois cohortes successives. Quant au revenu médian le plus faible, on le trouvait chez les femmes de la catégorie du regroupement familial. Les hommes de cette même catégorie touchaient aussi le revenu le plus faible pour ce qui est de la cohorte de 1982, mais c’étaient les réfugiés des cohortes de 1988 et de 1994 qui avaient généralement le plus faible revenu. Deuxièmement, c’est chez les réfugiés des deux sexes des trois cohortes que le taux de croissance du revenu était le plus élevé pendant les 10 premières années au pays. Troisièmement, la récession du début des années 1990 semble avoir provoqué une baisse du taux de croissance du revenu des immigrants, particulièrement chez les hommes.
À la lumière de ces données, les auteurs font trois propositions relatives à la politique d’immigration canadienne. Compte tenu de la progression au fil du temps du revenu des immigrants économiques indépendants, le Canada doit d’abord continuer de privilégier l’arrivée de travailleurs qualifiés (demandeurs principaux) afin de rétablir la proportion de nouveaux immigrants admis à ce titre, qui est en baisse depuis 10 ans. Vu la croissance relativement rapide du revenu des réfugiés, il doit ensuite rétablir la proportion des immigrants de cette catégorie à son niveau des 30 dernières années, soit 10 à 15 p. 100 du total annuel des immigrants admis comme résidents permanents. Enfin, étant donné l’incidence négative de la récession de 1990-1991 sur le niveau et la croissance des revenus des immigrants arrivés peu avant cette période, Ottawa devrait réduire les admissions d’immigrants en période de chômage élevé et de ralentissement économique.
8/11/2011, Michael G. Abbott et Charles M. Beach
Les Chinois oubliés de la Première guerre mondiale, travailleurs anonymes de la République Française
Durant la Première guerre mondiale, les Français et les Anglais ont "importé" quelque 140 000 travailleurs chinois en Europe pour servir de main-d’œuvre à l'arrière du front. Une importante page de l'histoire de France qui n'apparaît pourtant pas dans les manuels scolaires.
"Lorsque je suis arrivée en France en 1988 pour mes études, je suis tombée par hasard sur le cimetière de Saint-Etienne au Mont, dans le Pas-de-Calais. On y trouve 160 sépultures incrustées de caractères chinois. J'ai été extrêmement impressionnée et j'ai voulu savoir d'où ils venaient", explique Li Ma. Cette historienne d'origine chinoise, aujourd'hui maître de conférence à l'Université du littoral Côte d'Opale, a organisé l'an dernier à Boulogne-sur-mer le premier grand colloque sur "les Travailleurs chinois de la Première Guerre mondiale".
"C'est très étonnant : il y plein de cimetières chinois dans la région mais aucun livre en français n'a par exemple été publié sur le sujet. Il existe un livre en chinois à Taïwan et quelques écrits en anglais, mais c'est tout. Pendant longtemps, la France n'a pas rendu hommage à cette partie de la population, contrairement aux Anglais".
Gérard Tchang, dont le père est arrivé en France depuis sa ville natale de Huaian (Jiangsu) en 1917 pour servir sur le front de l'est, est encore plus amer. "Aujourd'hui, personne en France ne connaît cette mémoire ! Ça me met vraiment en colère. Il y a quelques années, j'ai vu une exposition sur la guerre 14-18 à la Mairie de Paris et il n'y avait aucune place pour les Chinois. Je ne sais pas quels pouvaient être les états d'âmes des responsables politiques de l'époque et encore moins ceux d'aujourd'hui, mais ce que l'on constate, c'est que cette mémoire a été totalement oubliée!", dit-il avec rage.
Des chinois physiques et travailleurs
Pas moins de 140 000 chinois sont pourtant venus servir d'auxiliaires en France, pendant la Grande guerre. En 1914, les soldats s'enlisent au front et les Alliés manquent de main-d’œuvre. Les gouvernements alliés et chinois négocient alors dans la plus grande discrétion la venue de travailleurs en Europe pour effectuer de dangereuses tâches de logistique militaire. Les Russes recrutent 200 000 travailleurs. Les Anglais 100 000 et les Français 40 000, pour la plupart originaires de la province du Shandong, au nord-est de la Chine.
Selon les archives françaises de l'époque, "les Chinois du Nord étaient forts, simples, travailleurs et physiques mais surtout moins rusés que les Chinois du Sud qui étaient commerçants. Et puis, ils pouvaient mieux s'adapter au climat du nord de la France", explique l'historienne Li Ma. L'été dernier, cette dernière s'est rendue à la rencontre de 35 familles de descendants dans les villes de Zibo, de Zhoucun mais surtout de Weihai, "où les Anglais ont recruté jusqu'à 54 000 personnes en 1917!".
"J'ai rencontré un grand-père de 85 ans dont l'oncle est revenu de France avec des outils d'agriculture français. Il me les a montrés : c'était insolite. Mais globalement, il m'a expliqué que ces immigrés avaient beaucoup de mal à parler de leur expérience de la guerre. Ils étaient traumatisés : certains évoquaient malgré tout les avions, les bombardements, etc.".
Le traumatisme de la vie sur le front
Lorsqu'ils arrivent en France en 1917, les contrats de ces travailleurs immigrés stipulent qu'ils ne doivent pas participer au combat, ni se trouver sur la ligne de front, "mais celle-ci bougeait en permanence et les Chinois se retrouvaient de fait sur le champ de bataille", explique Li Ma.
Les Anglais et les Français ne recrutent pas ces travailleurs sous le même régime. Les coolies recrutés par les Britanniques, baptisés les "Chinese Labour Corps" travaillent en support des militaires anglais. Ils sont chargés de nettoyer les tanks ou encore d'enterrer les cadavres, tandis que les travailleurs recrutés par les Français sont, le plus souvent, employés dans les usines.
"Leurs situations étaient très différentes : les soldats recrutés par les Britanniques étaient militarisés. Ils portaient l'uniforme et étaient soumis à la justice militaire, tandis que les travailleurs français avaient d'avantage de liberté", explique Dominiek Dendooven, le directeur du musée "Inflanders Field" qui a organisé l'an dernier une grande exposition sur le sujet à Ypres, en Belgique.
Des contacts mitigés avec la population locale
C'est dans un périodique baptisé "华工杂志" ("la Revue des travailleurs chinois") que les travailleurs chinois recrutés par les Français racontent les anecdotes de leur vie en France. Des moments très difficiles, d'autres plus légers. "Ils parlaient notamment des femmes françaises qui, selon eux, préféraient de jeunes Chinois forts, beaux et gentils plutôt que des alcooliques français auxquels il manquait un bras et qui étaient déprimés par la guerre", s'amuse la sinologue Li Ma.
Dominiek Dendooven nous raconte, de son côté, cette soirée de février 1918 où les travailleurs ont célébré le Nouvel An Chinois avec la population locale dans leur camp. "Dans la petite ville belge de Poperinghe, les habitants s'étaient même mis à apprendre quelques mots de chinois pour communiquer avec eux mais aussi pour leur vendre des objets. Mais attention, il y avait aussi des commentaires négatifs", pondère-t-il. "Il reste de nombreux témoignages qui dénotent une grande xénophobie à leur égard. Des histoires qui circulent à l'époque prétendent même que les crimes qui ont été commis pendant la guerre avaient été perpétrés par des Chinois et qu'il ``fallait garder un œil sur eux parce qu'ils pouvaient voler des choses``".
Ce racisme n'a pas empêché plusieurs couples franco-chinois de se former. De nombreux travailleurs repartent d'ailleurs chez eux à la fin de la guerre avec leur épouse française pour lesquelles l'adaptation en Chine est parfois impossible. "Ces femmes françaises étaient souvent de secondes épouses, ce que ne savaient pas ces travailleurs. A l'époque, cela était très mal vu par les familles chinoises qui rejetaient ces femmes. Beaucoup d'entre elles ont dû rentrer en France avec l'aide du consulat", raconte l'historienne Li Ma.
Le dur retour au pays
A la fin de la guerre, les Britanniques décident de rapatrier la totalité des travailleurs chinois, tandis que les Français leur donnent le choix de rester en France. Quelque 3000 travailleurs chinois acceptent et participent alors à la reconstruction du pays. La plupart d'entre eux s'installe dans le quartier de la Gare de Lyon à Paris et trouve notamment des emplois dans les usines Renault. C'est sur les chaînes de productions qu'ils rencontreront notamment Deng Xiaoping ou encore Zhou Enlai, alors venus étudier en France.
"C'est la première fois dans l'histoire chinoise qu'il y avait des contacts entre les gens du peuple et les intellectuels : ils travaillaient, mangeaient, et vivaient ensemble. Je pense que ces rencontres ont joué un rôle fondateur dans la manière dont ces futurs personnages-clefs de la Nouvelle Chine ont appréhendé la notion d'esprit de masse. Peut-être aussi cette proximité a-t-elle cristallisé leur volonté de prendre soin de leur peuple", explique Li Ma.
Plus de 8.000 travailleurs décèdent au total pendant cette période. Beaucoup d'entre eux meurent sous le feu de l'ennemi alors qu'ils creusent des tranchées et déminent des terrains. Les autres sont décimés par les épidémies : grippe espagnole, rougeole, tuberculose. Pour les survivants, le retour au pays est parfois un calvaire. Traumatisés par la guerre, ces travailleurs pour se détendre jouent l'argent qu'ils ont gagné en France et se retrouvent très vite sans le sou. La plupart redevient agriculteurs dans le Shandong, quand ils ne sont pas cloués au lit par la syphilis attrapée auprès des prostituées françaises à l'arrière du front.
Aujourd'hui, le plus important cimetière de Chinois se trouve à Noyelles-sur-Mer. 842 stèles datant de 1923 sont visitées chaque année pour la fête de Qinming, "la Toussaint chinoise", par les descendants de ces travailleurs. "Nous célébrons Qinming depuis l'année 2000 à Noyelles", raconte Michel Letocard, le maire de cette petite commune de la Somme.
"C'est très particulier car les trois premières années, cette fête a attiré jusqu'à 1500 personnes sur ma commune de 800 habitants ! Pour nous qui nous contentons d'aller porter des chrysanthèmes au cimetière pour honorer nos morts, c'est très curieux! Malheureusement, depuis la brouille franco-chinoise sur la question du Tibet en 2008, la fête de Qingming n'est plus célébrée à Noyelles", regrette le maire.
Selon lui, l'Unesco souhaite aujourd'hui classer le cimetière chinois au Patrimoine Mondial. Une forme de reconnaissance pour les descendants de ces travailleurs chinois comme Gérard Tchang. "Aujourd'hui, on donne des médailles du mérite à des gens qui ont beaucoup moins donné que mon père, par exemple. Pourquoi lui ne l'a-t-il pas reçue ? C'est parce qu'il était d'origine chinoise ?" Une autre page de l'histoire de l'immigration française qui mériterait d'être enfin officiellement écrite.
10/11/2011, Lily Eclimont
Source : Aujourd'hui la Chine
Les sénateurs socialistes défendent dans l'Hémicycle les positions que portera leur candidat à l'Élysée.
Le garde des Sceaux, Michel Mercier, prépare déjà ses arguments pour leur dire non. Le 8 décembre, à l'initiative du groupe socialiste de la Haute Assemblée, les sénateurs examineront en séance publique une proposition de loi constitutionnelle qui prévoit d'accorder le droit de vote et d'éligibilité aux étrangers aux élections locales. Dès son élection, le nouveau président du Sénat, Jean-Pierre Bel, avait jugé que cette réforme représentait «une priorité». C'est aussi un sujet fédérateur pour les différents groupes de la gauche sénatoriale. L'ambiance promet donc d'être électrique dans l'hémicycle du Sénat le 8 décembre.
Cas de figure très rare, plutôt que de rédiger un nouveau texte, les sénateurs socialistes ont choisi d'exhumer une proposition de loi constitutionnelle déjà adoptée… en 2000 par l'Assemblée, alors en majorité à gauche. «Le texte une fois adopté par la Haute Assemblée, il faudrait encore que le Parlement, réuni en Congrès à Versailles par Nicolas Sarkozy, lui donne son feu vert, rappelle un ministre. Ce coup médiatique n'aura donc aucune conséquence concrète d'ici à la présidentielle.»
En ressuscitant un texte vieux de onze ans, emblématique du séjour de Lionel Jospin à Matignon, les sénateurs PS paraissent vouloir renouer avec les années de la «gauche plurielle», dont ils gardent un souvenir attendri. Et, en quelque sorte, mettre entre parenthèses la décennie 2002-2012 où la droite aura, quelle que soit l'issue de la prochaine présidentielle, dirigé le pays.
Préparation d'artillerie
Plus généralement, les thèmes défendus par la nouvelle majorité sénatoriale depuis les élections sénatoriales du 25 septembre, équivalent à une préparation d'artillerie en vue de la campagne présidentielle des candidats de gauche. Au moyen d'amendements au projet de loi de financement de la Sécurité sociale et au budget 2012, les sénateurs socialistes et leurs alliés communistes, écologistes et radicaux de gauche, se livrent à un bombardement permanent des positions de l'exécutif. Lors de l'annonce du tour de vis fiscal et budgétaire par François Fillon, lundi, François Rebsamen a fustigé «ce manque d'anticipation, cette improvisation permanente face à une situation des plus graves». Pour le président du groupe socialiste, le gouvernement est «ballotté par les événements, sans ligne directrice, sans vision à long terme et s'est jusqu'ici contenté de rustines et de mesurettes, prises à la va-vite, au gré d'un véritable concours Lépine de recherches de taxes».
À l'initiative d'André Vallini, sénateur PS de l'Isère, les sénateurs socialistes devraient aussi constituer une commission d'enquête sur les sondages commandés par l'Élysée et Matignon. Et refuser de répondre à une convocation d'une commission d'enquête parlementaire est un délit passible de deux ans de prison.
Inflexion dans les mœurs
Il n'est guère étonnant que la nouvelle majorité sénatoriale applique son programme. Mais le ton employé, parfois véhément, marque une inflexion dans les mœurs de la maison. Lorsque le gouvernement a opposé l'irrecevabilité financière à une proposition de loi PS sur l'école maternelle dès trois ans, la semaine dernière, le groupe PS du Sénat a jugé que «le gouvernement montre aussi son malaise face à l'école maternelle, qu'il entreprend insidieusement de démanteler». La droite sénatoriale, pour sa part, panse ses plaies et découvre la rude condition d'opposant. Le président du groupe UMP, Jean-Claude Gaudin, a ainsi protesté mercredi contre l'importante réduction de l'abattement sur les droits de succession et de donation - un engagement de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 - que souhaitent les sénateurs de gauche. «Nous nous opposons à cette mesure qui, compte tenu des prix de l'immobilier, conduirait à taxer lourdement les classes moyennes dont les successions étaient jusqu'à présent exonérées dans la majorité des cas» , a argumenté le sénateur maire de Marseille.
10/11/2011, Guillaume Perrault
Source : Le Figaro
Réunis pour la deuxième édition des Assises de la politique de la ville, le 8 novembre à Amiens, élus, universitaires et responsables associatifs ont dénoncé un "désengagement de l'Etat". Selon eux, la question de la participation des habitants aux projets se pose avec de plus en plus d'acuité pour éviter une situation de rupture avec la République.
Les Assises de la politique de la ville, boudées par le ministre de la Ville Maurice Leroy, n'ont pas réussi à éviter l'écueil du calendrier électoral. Cette deuxième édition organisée à l'initiative du maire PS d'Amiens, Gilles Demailly, le 8 novembre, a surtout été l'occasion de fustiger le "désengagement de l'Etat", quelques jours après la publication du rapport de l'Onzus et son lot d'indicateurs toujours aussi alarmants : pauvreté, chômage des jeunes, etc. De quoi conforter les pourfendeurs de la politique de la ville, alors qu'en 2008, l'Etat promettait un "plan Marshall des banlieues" destiné à rompre avec trente ans de politiques vaines, à travers quelques mesures emblématiques : contrats d'autonomie pour les jeunes, cordées de la réussite, internats d'excellence... Mais selon les acteurs de la politique de la ville, inquiets de "phénomènes de ghettoïsation inacceptables", ce plan Espoir banlieues lancé par Fadela Amara n'a pas eu les effets escomptés. "Force est de constater que l'Etat, malheureusement, se désengage progressivement des actions spécifiques, mais également du droit commun", déplorent-ils dans une déclaration lue par le maire d'Amiens à la fin de la rencontre.
Droit de vote des étrangers
La seule indulgence est allée à l'Anru. "Sans la création de l'Anru, la situation serait beaucoup plus difficile", a ainsi reconnu Michel Destot (PS), le président de l'Association des maires de grandes villes de France (AMGVF). Seulement, la situation budgétaire actuelle n'augure pas d'une augmentation des crédits. Maurice Leroy a même dû reconnaître récemment que le PNRU 2 devrait inventer un nouveau modèle économique. Pour les participants, cette rénovation urbaine de deuxième génération devra aussi comporter "une implication active de tous les partenaires, et une meilleure prise en compte du fait social, de l'humain". A cet effet, le député-maire socialiste de Sarcelles François Pupponi a plaidé pour un rapprochement de l'Anru, de l'Acsé, voire de l'Epareca.
La participation des habitants était d'ailleurs le leitmotiv de cette journée. La déclaration se propose en effet d'"approfondir la démocratie", de "l'enrichir de nouvelles pratiques", à l'image des commissions permanentes d'Amiens, exemple de démocratie participative, qui permet d'associer les habitants aux décisions locales. Car ce que Claude Dilain, l'ancien maire PS de Clichy-sous-Bois, a surtout retenu du rapport de l'institut Montaigne "Banlieue de la République", qui dépeint une islamisation des quartiers de Clichy-Montfermeil, c'est l'abstention massive. "Elle dépasse 70%, je suis étonné de la surprise que cela a provoqué", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, organisée en marge de ces assises. "Cinq à six millions d'habitants sont en train de rompre le pacte républicain. On est dans un archipel d'îles qui n'ont plus de rapport les unes avec les autres", a alerté le président de l'Association des maires Ville et Banlieue de France, pour qui la politique de la ville est aujourd'hui dans une "jachère invraisemblable". Selon lui, ces habitants sont les "abandonnés de la République" et ils "cherchent d'autres identités". Pour remédier à ce sentiment d'abandon, Claude Dilain s'est dit favorable au droit de vote pour les étrangers aux élections locales, rappelant qu'une proposition de loi en ce sens sera bientôt examinée par le Sénat.
"Aveuglement intellectuel"
Interrogé par Localtis, le maire UMP de Montfermeil, Xavier Lemoine, a apparenté cette proposition à un "crime contre la Nation commis par des gens aux abois incapables de récupérer les classes populaires parties vers le Front national". "Tout cela traduit un aveuglement intellectuel. L'enjeu n'est pas social, économique ou urbain, on a pris les conséquences pour les causes. Les causes sont avant tout culturelles", a-t-il critiqué. Pour le maire de Montfermeil, trois priorités doivent être assignées à la politique de la ville : "l'apprentissage du français pour tout le monde, l'aide à la parentalité et la connaissance des grandes œuvres françaises". Autant de sujets qui doivent passer par une "prise de conscience de la société française dans son ensemble", car "les maires ne peuvent pas tout porter tous seuls". Prenant l'exemple de la loi sur le voile intégral, il réclame une loi sur les problèmes rencontrés dans les hôpitaux.
Si Michel Destot estime que la question des identités est centrale, il en tire des conclusions bien différentes. "Je suis à la tête d'une ville cosmopolite : sur 10 Grenoblois, 2 sont des Dauphinois de souche, c'est une chance extraordinaire", s'est enflammé le maire de Grenoble. "Il ne faut rien laisser passer de toutes ces politiques de division, de discrimination", a-t-il souligné.
9/11/2011, Michel Tendil
Source : Localtis.info
Depuis plusieurs mois, le gouvernement français, par son ministre de l’intérieur et de l’immigration, fait de l’immigration et du nombre d’étrangers sur le territoire français son obsession. Cette logique de stigmatisation suffisamment détestable s’étend aujourd’hui à l’enseignement supérieur, à la recherche et l’innovation à travers deux mesures.
La Circulaire du 31 Mai 2011 visant la « Maîtrise de l’immigration professionnelle »
Cette circulaire dispose que «la procédure de changement de statut (étudiants demandant un titre de séjour professionnel, devra faire l’objet d’un contrôle approfondi. »
En pratique, cette circulaire se traduit depuis Mai par des délais rédhibitoires et de nombreux refus d’autorisation de travail, qui obligent nombre d’étudiants étrangers diplômés à renoncer à un premier poste pourtant en cohérence avec leur diplôme et de quitter la France sans expérience.
Le décret d’application du 6 septembre 2011 dans son article 36, il est prévoit que : « L’étudiant étranger doit justifier qu’il dispose de moyens d’existence d’au moins égal à 100% du montant de l’allocation d’entretien mensuelle de base versée, au titre de l’année universitaire écoulée… » Soit au moins 615 à 770 Euro par mois ! Auparavant cette condition était à un maximum de 70% du montant de l’allocation d’entretien mensuelle de base versée. Soit au plus 430 euros.
S’attaquer aujourd’hui à ces quelque 300 000 étudiants, c’est à la fois remettre en cause le principe d’ouverture de notre Université et mettre en péril le système d’enseignement supérieur et de la recherche de notre pays et qui constituerait une perte considérable pour l’économie et l’innovation à l’heure où la France perd chaque année de son influence sur la scène internationale.
La réalité de l’enseignement supérieur
Pourtant les chiffres disent tout sur l’intérêt de notre système d’enseignement supérieur à avoir des étudiants étrangers. 40% de jeunes chercheurs dans nos laboratoires sont étrangers, 19% en Masters et 11% en Licence. Ainsi les étudiants étrangers hors Union Européenne représentent plus de 16 % de notre enseignement supérieur.
Actions étudiantes
Depuis la rentrée universitaire les étudiants et la Confédération étudiante mènent des actions militantes (réunions, rassemblement et pétitions) afin que le gouvernement revienne sur ces mesures qui pénalisent et stigmatisent les étudiants et les diplômés étrangers diplômés au plus haut niveau ayant trouvé un emploi.
La pétition lancée le 1er Novembre par la Confédération étudiante a déjà été signée par plus de 20000 personnes dont 3500 en ligne et a reçu le soutien de nombreuses personnalités issues de la vie politique et associative Française.
Un seul objectif, une revendication unique
770 euro par mois c’est : 8643.25 Dirham Marocain), 1521.366 Dinar Tunisien, 7221000.83 Francs Guinée, 505197.847 francs CFA
Dans tous ces pays, moins de 0.1% de la population pourra justifier d’autant de moyens. En France, le plus haut niveau des bourses sur critères sociaux s’élève à 460 euro par mois et est attribué aux étudiants issus des familles les plus défavorisées.
Avec cette somme (460€), l’Etat français considère donc que n’importe quel étudiant peut vivre dignement pendant un mois. Pourquoi un étudiant étranger devrait-il justifier de plus de moyens qu’un étudiant français si ce n’est pour le dissuader de venir étudier en France ?
Pour nous, la France ne peut pas réclamer des autres des moyens qu’elle ne donne pas à ses propres enfants. Nous refusons que l’accès au haut niveau de diplôme pour ces pays soit limité à la seule élite politique ou dictatoriale.
Notre objectif, c’est d’obtenir le retrait pur et simple de ces deux mesures car nous sommes déterminés à défendre les mêmes droits pour tous les étudiants quels que soient leur origine sociale, leur réseau familial et leur nationalité.
9/11/2011
Source : Planète Compus.com
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), en partenariat avec l’Université de Leiden, présentent trois expositions thématiques sur le Maroc du 11 novembre au 20 décembre 2011.
Le Maroc sera présenté au public néerlandais dans trois lieux différents de la ville de Leiden, sous trois optiques différentes : photographique, artistique et historique.
Expositions du 11novembre au 20 décembre 2011 :
Le Maroc en blanc et noir
Une exposition de photographies de la collection du CCJM qui nous livre un Maroc à travers les objectifs de deux photographes français, Jacques Belin et Jean Besancenot. Le premier est un photographe de la Résidence française, qui a à son actif plus de 100 .000 photographies prises entre 1920 et 1961. Le deuxième est un photographe indépendant, qui immortalise le Maroc traditionnel depuis 1934.
Le Maroc vu à travers les peintres
Des gravures, tableaux et œuvres iconographiques, réalisées par des artistes orientalistes. Un voyage artistique au travers le Maroc de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
Lieu : Oude UB
Adresse : Rapenburg, 70.
Contact : + 31 (0)71 527 3145
Exposition du 2 décembre au 20 décembre 2011
L’Emigration Marocaine
Exposition, de photos de Robert De Hartogh, qui retrace une partie de l’histoire et de la mémoire de l’émigration marocaine aux Pays-Bas.
Urbanisation accélérée grâce aux transferts de devises des Marocains résidant à l’étranger de la région…Suite
L émigrés apprennent tôt, quand e S ils décident d'intégrer le marché du travail en pays d'accueil, qu'il leur faut rafraîchir leur CV conçu dans leur pays d'origine ou griffonné à l'occasion. Fini l'affichage de la photo en en-tête du document pour l'impact, les préjugés qui peuvent influencer négativement la décision du recruteur...Suite
On ne saurait comprendre les formes du rapport à l'Autre et les politiques à l'égard des étrangers installés sans tenir compte du '1acobinisme" français, lié à une conception de la nation dont les origines remontent au Moyen Âge,…Suite
Un rapport publié lundi par le centre de réflexion britannique, Demos, met en garde contre la montée de l'extrême droite dans l'Union européenne, et le sentiment grandissant d'hostilité envers les immigrés.
Le rapport, cité par le quotidien britannique The Guardian, a mis en garde contre une montée de l'extrême droite dans le continent européen, et l'apparition sur le net d'une nouvelle génération de jeunes qui appuient les idées populistes et le sentiment grandissant d'hostilité envers les immigrés, notamment parmi la communauté musulmane d'Europe, et ce "particulièrement en France, Italie, Autriche et Hollande".
"Alors que de nombreux pays européens ont les yeux fixés sur l'état de leur économie, une autre crise de confiance se prépare. Dans toute l'Europe, des jeunes gens se sentent abandonnés par les partis traditionnels et leurs représentants et affichent de la sympathie pour les groupes populistes", met en garde Jamie Bartlett, auteur du rapport publié en anglais sur le site de Demos.
L'étude s'appuie sur les réponses fournies sur le site de socialisation Facebook par près de 11.000 sympathisants de 14 groupes d'extrême droite dans onze pays européens. Ces Européens dénoncent également les effets de la mondialisation qui détruit "les droits des travailleurs". Ils ont "perdu la foi" dans leur gouvernement, les institutions européennes et le système judiciaire, selon Demos.
7/11/2011
Source : APS
Une conférence ministérielle sur l'aide aux 12 millions d'apatrides dans le monde, aura lieu les 7 et 8 décembre à Genève, sous les auspices du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU, selon un porte-parole de l'organisation.
Le HCR espère à cette occasion susciter de nouvelles adhésions à la Convention pour la réduction du nombre des apatrides, qui fête cette année son 50ème anniversaire.
Le HCR considère comme apatride toute personne qui n'est pas considérée comme un ressortissant par un état dans le monde. Les réfugiés peuvent être considérés comme des apatrides.
Des ministres des Affaires étrangères, ainsi que des représentants de services de l'immigration participeront à cette conférence, de même qu'au moins un chef Etat, dont le nom n'a pas encore été révélé.
Selon le HCR, 40 pays ont signé à ce jour la Convention sur les Apatrides, conclue en 1961.
8/11/2011
Source : AFP
Innondations en Espagne
Inondations en Espagne : le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des...
Madrid - Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, à travers la cellule de crise centrale, ainsi que les services consulaires marocains...
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