samedi 30 novembre 2024 11:49
Après la prévention, la Région bruxelloise s’emploie à créer en 2012 des places d’hébergement spécifique. Ainsi qu’une ligne téléphonique.

Ce mois de décembre aura été marqué par le procès d’assises de quatre membres de la famille de Sadia Sheikh, cette jeune femme de 20 ans d’origine pakistanaise assassinée par son frère, son père, sa mère et sa sœur parce qu’elle refusait d’être mariée de force au Pakistan.

Si pendant ce procès, les médias ont mis au-devant de l’actualité la problématique des crimes d’honneur et des mariages forcés, voici néanmoins plusieurs années que les autorités publiques ainsi que le secteur associatif travaillent à la sensibilisation et la prévention des mariages forcés, arrangés et précoces.

Car bien qu’aucun chiffre ne permet, pour l’heure, de cerner le nombre exact de mariages forcés en Belgique, la problématique est loin d’être marginale. Face à l’ampleur du phénomène s’est d’ailleurs constitué en 2006 le Réseau Mariage&Migration, qui regroupe aujourd’hui 16 associations de Bruxelles et de Wallonie.

Cheville ouvrière du "Plan de lutte contre les mariages forcés, arrangés et précoces" - désormais intégré au "Plan d’action national 2010-2014 en matière de lutte contre les violences entre partenaires, élargi à d’autres formes de violences de genre" de la Communauté française -, le Réseau Mariage&Migration mène depuis 2008 un vaste travail de sensibilisation et de prévention des mariages forcés (formation des acteurs de première ligne - intervenants sociaux, police, administrations,... -, rencontres avec les parents, ). Résultat ? "Aujourd’hui, il n’y a plus de tabou en matière de mariages forcés, se félicite Emir Kir (PS), ministre en charge de l’Action sociale à la Cocof de Bruxelles. On peut porter le débat dans tous les quartiers, à condition d’avoir une approche intelligente, comme inviter les habitants à assister à une pièce de théâtre-action ("Amours mortes") qui les amène à réagir à quelque chose qui peut les toucher ou qu’ils ont réellement vécu".

Mais au-delà de la prévention, sur quelle prise en charge les jeunes filles ou jeunes garçons peuvent-ils compter lorsqu’ils n’entendent pas se soumettre à une union forcée ? Une question largement relayée au sein du monde associatif. Car pour l’heure, même si la loi belge punit les mariages forcés, il n’existe aucun dispositif d’urgence (accueil, accompagnement et hébergement de protection).

C’est dans ce cadre qu’a donc été organisée en mai dernier une "Journée de réflexion internationale sur la prise en charge globale des victimes". A la lumière des différentes expériences présentées telles que la Forced Marriage Unit (Royaume-Uni) ou le centre d’accueil Papatya pour adolescentes et jeunes femmes (Allemagne), "la discussion a porté sur la façon de traiter la question de l’urgence, rappelle M. Kir. Faut-il se diriger vers un hébergement généraliste ou spécifique ?".

Le ministre a en fait opté pour "une réponse nuancée" : "Nous venons d’approuver un projet du Réseau Mariage&Migration qui répond à ce dilemme", annonce-t-il. A savoir : "Nous envisageons de créer un hébergement spécifique via les structures existantes. Concrètement, le Réseau a proposé de mettre en place un projet-pilote de dispositif d’hébergement en réseau". Pour ce faire, "dès 2012, nous désignerons un chargé de projet au sein du Réseau : il devra rencontrer tous les dispositifs existants (refuges, centres d’accueil, appartements supervisés, familles d’accueil), et trouver les interlocuteurs institutionnels qui, sur base volontaire, accepteraient de participer au développement de ce projet. Ces structures partenaires s’engageraient alors à ouvrir un certain nombre de lits pour les victimes de mariages forcés. La Région bruxelloise interviendra, elle, pour le défraiement".

En pratique, les acteurs de première ligne qui doivent orienter les demandes "disposeront ainsi d’une liste de solutions d’accueil ciblées, en fonction de critères d’évaluation de la situation tels que la nécessité d’éloignement de la victime", précise Emir Kir. Les victimes bénéficieront d’un accompagnement pluridisciplinaire (psycho-social et juridique) et des groupes de parole seront élaborés.

Avantages de ce dispositif ? "D’une part, il nous permet de réaliser des économies d’échelle et d’évaluer le nombre moyen de places nécessaires. D’autre part, la victime étant mise au centre du dispositif, en fonction de son cas personnel, elle serait relayée vers une famille d’accueil ou un appartement supervisé", énonce M. Kir.

Dès 2012 seront ouvertes "cinq places d’hébergement", promet-il d’ores et déjà. "Mais il ne s’agit que d’une première étape. Nous allons augmenter les places d’année en année, après évaluation du projet-pilote".

Autre volet "essentiel" de ce dispositif d’urgence : l’information. Bien qu’il existe la ligne d’écoute "violences conjugales" de la Communauté française, "un jeune victime de mariage forcé ne va pas nécessairement appeler ce numéro, estime Emir Kir. La création d’une ligne téléphonique spécifique s’avère donc cardinale".

Dès le printemps 2012, avant les départs en vacances (NdlR : c’est souvent lorsque des jeunes issus de l’immigration retournent dans leur pays d’origine en juillet et août qu’ils épousent un(e) partenaire du pays d’origine; parfois il s’agit d’unions contraintes), le ministre compte lancer une campagne de sensibilisation aux mariages forcés et "ouvrir une ligne de téléphone spécifique" . Objectif ? Proposer aux jeunes une écoute spécialisée et, si besoin, un accompagnement parce qu’ "il importe d’avoir un lieu d’entrée" pour accéder au dispositif d’accueil spécifique des jeunes victimes de mariage forcé.

28-12-2011

source : La Libre Belgique

L'édition 2012 du Salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain "Morocco Property Expo " se tiendra les 19, 20 et 21 Janvier à Dubaï, avant de faire escale à Montréal et Frankfurt respectivement en avril et juin prochains.

Placé sous l'égide du Ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger et du Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, le salon " Morocco Property Expo " de Dubai, rendez-vous incontournable de la promotion de l'investissement immobilier marocain, se définit comme un espace de rencontres entre les professionnels de l'habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers désireux d'investir au Maroc. Il se présente comme une véritable vitrine de l'immobilier marocain, indique lundi un communiqué "Morocco Property Expo" parvenu à la MAP.

Cet évènement constitue une occasion unique de rencontres entre la communauté marocaine qui réside à Dubai - environ 70pc des 500.000 MRE installés aux Emirats Arabes Unis sont établis à Dubaï-, et les promoteurs immobiliers, administrations, banques et investisseurs marocains et émiratis.

Cette manifestation permettra aux exposants marocains d'augmenter leur visibilité face à une clientèle motivée et de prospecter de nouveaux clients pour leurs biens immobiliers, souligne-t-on de même source. Ce salon cible un public désireux d'accéder à la propriété et d'investir au Maroc, que ce soit dans le moyen ou le haut standing. Il lui offre l'opportunité de rencontrer les promoteurs immobiliers marocains afin de concrétiser ses projets d'achat.

Il permet aussi de conclure plus de transaction, optimiser le volume d'affaire et gagner en image et en notoriété, ajoute le communiqué.Cette exposition réunira également des promoteurs porteurs de projets économiques et sociaux dans différentes régions du royaume avec des espaces prévus pour l'artisanat et l'art de vivre marocain.

Par ailleurs, de multiples conférences et débats seront animés par les professionnels du secteur qui feront le point sur les grandes tendances du marché, le financement et les nouvelles dispositions fiscales et réglementaires.

Un trophée sera, en outre, remis à un projet immobilier marocain se distinguant par son architecture, son design, sa vision et son attractivité pour les MRE. (MAP).

27-12-2011

source : MAP

Face à la mobilisation grandissante en France dans les universités, mais aussi aux réserves au sein du gouvernement et du patronat, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant va revoir sa circulaire restrictive sur le droit de travail des étudiants étrangers.

Un nouveau texte devrait être prêt début 2012 à la suite d'une concertation avec les acteurs concernés, a-t-il indiqué.

La circulaire contestée demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.

Après sa publication le 31 mai, de nombreux diplômés étrangers, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié), un sujet d'inquiétude pour universités et grandes écoles, ainsi que pour le patronat.

Une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de Physique Albert Fert, ont lancé une pétition demandant "le retrait" du texte, qui avait recueilli vendredi plus de 18.500 signatures.

La circulaire s'inscrivait dans la volonté des autorités de réduire l'immigration légale, thème sur lequel le camp du président Nicolas Sarkozy adopte un discours très dur n vue de l'élection présidentielle du printemps 2012.

En privant la France de compétences de haut niveau, qui plus est, formées dans ses propres universités et grandes écoles, elle allait cependant à l'encontre de la politique de "l'immigration choisie" vantée par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne électorale de 2007.

27-12-2011

Source : Afreeknews

Les doctoresses immigrées atteignent 45%. Mais plusieurs professionelles sanitaires des pays de l'Est non pas réussi à faire reconnaitre leur diplome et travaillent comme badanti, déclare  Foad Aodi de l'AMSI (Association des Mèdecins d'Origine Etrangère).

Selon les chiffres de l'AMSI, les femmes atteignent 45%, et une fois sur dix, il s'agit de dentistes.

La plupart des doctoresses viennent des pays de l'Est (Russie, Ukraine, Roumanie, Albanie, Moldavie, Yougoslavie), mais il ne manque pas des Iraniennes, camerounaises, congolaises, somaliennes, égyptiennes et libyennes. , Cameroun, Congo, la Somalie, l'Egypte et la Libye. Le cadre professionnel est également varié, selon les origines des professionnelles.

"Par exemple, il y a beaucoup de spécialistes dont leurs diplomes de spécialisation n'ont pas été reconnus en Italie, en particulier celles des pays de l'Europe de l'Est, et finissent donc par travailler comme médecin généraliste, après la reconnaissance de leur doctorat. Beaucoup des ressortissantes des autres pays sont au contraire diplômées et ont fait une spécialisation en Italie. Les disciplines les plus fréquentes sont la gynécologie, la pédiatrie, la médecine physique, médecine d'urgence", explique Foad Aodi, président de l'AMS.

La plupart des médecins étrangères (environ 65%) sont mariés avec des Italiens ou leurs compatriotes. Elles travaillent surtout dans les structures privées: cliniques conventionnées, centres de physiothérapie, les laboratoires d'analyses. Cela s'exolique par le fait que, n'ayant pas la nationalité italienne, elles ne peuvent donc pas accéder à un poste public.

Il y a aussi celles qui sont obligées d'abandonner la blouse de médecin.

"Un bon nombre de femmes médecins des pays de l'Est, ne réussissant pas à faire reconnaitre leur diplome, sous le poids des difficultés économiques, optent forcément pour le poste de badante", affirme le président de l'AMSI, qui explique également que la provenabce des femmes médecins a entre-temps évolué: "Au cours des cinq dernières années, s'est réduit considérablement le nombre de médecins venant de l'Europe de l'Es, par rapport aux premières années 90. Maintenant elles arrivent surtout de l'Egypte et des pays arabes en général".

27-12-2011

Source : Africa nouvelles

Pour le dîner de Noël, les internes et les éducateurs sont aux fourneaux. Au menu : dinde et mafé. Les tables de la cantine sont disposées en U face au sapin, et les jeunes en CAP Restaurant finissent de poser nappes en papier, couverts, Coca et jus de fruits. On attend la quinzaine de parents qui apporteront les amuse-gueule : samoussas, nems, acras… Chemise blanche et cheveux plaqués, un apprenti répète à mi-voix les morceaux de Brel qu’il chantera à la fin du repas.

Le groupe scolaire du Sacré-Cœur, à Thiais, dans le Val-de-Marne, compte un lycée professionnel, une Unité de formation par apprentissage (UFA), un internat et une maison d’accueil pour des adolescents placés par les services sociaux. Il accueille plus de 200 jeunes, et vingt-sept nationalités y coexistent. Noël sera néanmoins célébré, et de façon résolument œcuménique. «La majorité de nos élèves ne sont pas catholiques, explique Sophie Meysselle, directrice du lycée pro et de l’internat. Mais je ne peux vous donner plus de détails car nous ne demandons pas les religions lors de l’inscription.»

Sapin et cadeaux

En jean et parka, la barbe blanche fournie, Michel Parmentier est l’un des premiers arrivés à la cantine. Depuis vingt-cinq ans, il est chargé de l’animation pastorale dans l’établissement, c’est-à-dire de toutes les activités spirituelles : une heure hebdomadaire d’«éveil humain et spirituel» pour les premières années de bac pro ou CAP, de la catéchèse pour les volontaires, des camps et des pèlerinages. «Ici, on célèbre Noël, d’abord comme une fête avec le sapin et les cadeaux, explique-t-il avec son accent vosgien. Il y a déjà eu une messe mercredi, pour les volontaires. Comme toujours, plus ils sont grands, moins ils y vont.» Comme cadeaux, les internes recevront un abonnement à Canal +, pour les matchs et les films. Les jeunes de la maison d’accueil, répartis dans plusieurs bâtiments, auront des consoles avec des jeux de sport.

Pour l’occasion, Michel Parmentier a accroché au mur du réfectoire la crèche peinte sur de grands draps blancs avec des élèves. Sans cela, on aurait pu se croire dans n’importe quelle cantine, car il n’y a ni crucifix ni croix. «Nous n’en mettons pas non plus dans les salles de classe car cela peut gêner des élèves, explique Sophie Meysselle. Nous les réservons à la partie administrative et aux salles de réunions.» Dans la cour, une croix trône tout de même sur la façade de l’un des préfabriqués, installés en attendant de rénover le bâtiment central en briques.

Au Sacré-Cœur, pour garder une ambiance confessionnelle, on préfère accrocher un peu partout sur les murs le portrait du père Daniel Brottier, vieillard à la longue barbe blanche, l’un des fondateurs des Apprentis d’Auteuil. Cette fondation catholique, propriétaire de l’établissement, est financée à 50% par l’Etat (via notamment l’Aide sociale à l’enfance et la taxe d’apprentissage), à 41% par des donateurs, le reste provenant des familles. En tant qu’établissement privé sous contrat, le lycée pro (120 élèves) et l’UFA (40 apprentis) suivent les programmes du public, délivrent des diplômes nationaux et leurs enseignants sont payés par l’Etat. Mais l’entretien et l’aménagement des locaux incombent à la fondation.

Le groupe scolaire du Sacré-Cœur accueille des jeunes de classes moyennes et modestes, souvent en difficultés scolaires et issus de quartiers difficiles. «C’est le choix des Apprentis d’Auteuil», souligne Jean-Mathieu Nauleau, directeur de la maison d’accueil. Les familles paient en fonction de leurs revenus, en moyenne 110 euros par mois pour l’internat - 9 euros pour les plus pauvres -, et autour de 190 euros, déjeuner compris, pour le lycée, avec un minimum de 18 euros.

Certains sont envoyés par leur collège à l’issue de la troisième, parce qu’ils n’ont été acceptés nulle part. D’autres ont décroché du cursus scolaire ou ont été retirés à leurs parents et placés à la maison d’accueil. On compte aussi des mineurs étrangers isolés. «Notre public a évolué avec la société, explique Jean-Mathieu Nauleau. Nous nous adressons aux plus fragiles, nous avons donc recruté de plus en plus dans les quartiers. Et comme ils sont désormais essentiellement habités par des familles immigrées, nous avons beaucoup d’élèves musulmans.» Dans le même temps, le groupe scolaire a embauché de plus en plus de personnel d’origine musulmane, notamment des éducateurs. «Ils sont formés et on ne fait pas la différence, poursuit Jean-Mathieu Nauleau. Ils nous sont très précieux et font évoluer notre pédagogie. Souvent issus des quartiers, ils connaissent les codes verbaux de nos jeunes et établissent la confiance assez vite. Ils détectent facilement celui qui fume du hachisch et savent se faire respecter quand la limite est franchie.»

Principes rigoureux

Face à cette évolution de la demande musulmane, le secrétariat de l’enseignement catholique - qui regroupe les écoles sous contrat - a diffusé l’an dernier une série de fiches à destination des chefs d’établissement, afin de mieux régler la cohabitation interreligieuse. Devant des situations types, il propose des conduites à tenir, avec des arguments à l’appui et des rappels de ce que permet ou non l’islam. Si des parents demandent que leurs enfants mangent halal par exemple, «il n’est absolument pas recommandé d’accepter», écrit le secrétariat. Avertissant les directeurs d’école qui l’ont fait que cela va «contribuer à l’enfermement de ces élèves et ne pas leur apprendre à vivre dans la diversité». Autre exemple : si des élèves refusent d’aller à la piscine pendant le ramadan car ils risquent d’avaler de l’eau, il faut rester ferme. «Il y a obligation d’assiduité scolaire», rappelle le secrétariat, qui recommande en cas de blocage «de faire intervenir une autorité musulmane».

Enfin, si des jeunes qui prient dans la cour réclament une salle de prières, «face aux influences radicales, mieux vaut répondre négativement», tranche l’organisme. Et aux directeurs d’école qui ont cédé pour «éviter des conflits», il demande de veiller à ce que la salle dévolue soit polyvalente, avec des horaires d’accès stricts. A la rentrée, le secrétariat a ajouté une fiche sur les adultes musulmans travaillant dans les écoles catholiques. L’idée est de les accepter comme des croyants, mais sans trop souligner les ressemblances entre les deux religions.

Pour ces établissements qui accueillent plus de musulmans que de chrétiens, le défi est de maintenir «le caractère propre», c’est-à-dire catholique selon la terminologie. D’aucuns, au sein de l’Eglise, s’inquiètent ouvertement de ces écoles qui n’auraient plus de catholique que le nom, et réclament que l’on affiche plus de signes visibles du caractère confessionnel.

A Thiais, la cantine propose le choix entre des repas avec ou sans porc. Au lycée pro, où les filles sont peu nombreuses, il n’y a jamais eu de problème de foulard. «Sinon, on aurait appliqué la loi républicaine», assure Sophie Meysselle, allusion à celle de 2004 interdisant les signes religieux «ostentatoires» dans l’enseignement public. A l’internat aussi, on évite les repas avec du porc. Lors du ramadan, les internes qui l’observent sont réveillés plus tôt pour manger avant le lever du jour. Et pour fêter l’Aïd, ils peuvent prendre une journée de congé.

«A chacun sa religion. On n’en parle même pas entre nous», exprime Madiba, 16 ans, en CAP Cuisine. Etre élève dans une école catholique n’est pas un problème pour lui, il trouve même la question un peu saugrenue. Installé devant un ordinateur, Francis, 14 ans et protestant, raconte qu’il a participé cette année au pèlerinage à Lourdes, haut lieu de la célébration de Marie, alors que les protestants ne reconnaissent pas la Vierge. «C’était bien, on a visité des grottes et des églises souterraines», se souvient il.

Dans une chambre, six internes discutent, assis sur les lits, blousons sur le dos. Seuls deux fêtent Noël chez eux. Les autres sont musulmans et se déclarent plus ou moins pratiquants. «Mon père me dit de faire les prières le soir dans ma chambre», précise l’un d’eux, pas très enthousiaste. Aucun ne paraît au courant de la messe qui a lieu le vendredi midi dans la petite chapelle. «Il faut dire qu’elle est mal placée, il y a l’appel du ventre», reconnaît Michel Parmentier.

Said Azibi travaille comme professeur de productique depuis trente ans au Sacré-Cœur. «Je ne fais pas attention à qui est qui, explique-t-il. Je vois les élèves comme des jeunes d’aujourd’hui, intelligents mais peu matures, habitués à cliquer et toujours trop pressés.» Il reconnaît toutefois que «durant la guerre en Irak, cela a été un peu chaud, avec des discussions animées» sur l’intervention américaine contre Saddam Hussein.

S’ouvrir pour survivre

«Nous ne faisons pas de prosélytisme», assurent les responsables du Sacré-Cœur. Difficile dans un tel contexte d’évangéliser et de convertir. Mais l’idée de faire passer le message de l’Eglise, de gagner les esprits, de semer, et peut-être un jour, de récolter n’est évidemment pas étrangère à cet accueil œcuménique compatible avec la tradition. De façon plus prosaïque, devant la baisse du nombre de croyants, les établissements catholiques ont quelque intérêt à s’ouvrir large pour survivre, voire prospérer.

Fatim Sy est la directrice éducative de l’internat. Sénégalaise, elle est musulmane pratiquante. Ancienne joueuse internationale de basket, elle est arrivée au Sacré-Cœur par le biais de cette activité : «J’avais un projet de formation par le sport, car je crois très fort à ses vertus dans l’éducation, j’ai pu le mener à bien ici avec l’ouverture de programmes basket et foot.» La veille, Fatim est allée à la messe de Noël organisée par le Sacré-Cœur. «Où est le problème, demande-t-elle, on prie un même Dieu unique. Quand on est bien dans sa religion, tout se passe bien.»

Il y a deux ans, Fatim a demandé une salle pour les élèves qui, comme elle, jeûnaient et auraient dû, sans cela, rester avec les autres dans la cantine. Tous les midis, elle s’est retrouvée avec eux dans la petite chapelle. Michel Parmentier en a profité pour leur parler des religions qui rassemblent et a mis en garde «contre celles qui enferment».

27-12-2011

Source : Libération.fr

En valeur absolue, les chiffres restent faibles, mais en pourcentage, la progression est impressionnante. Au cours du premier semestre de 2011, le nombre de Grecs qui ont émigré en Allemagne a bondi de 84 % (+4 100) et le nombre d'Espagnols ayant fait de même a progressé de 49 % (+ 2 400). Ce sont les données les plus spectaculaires publiées par Destatis, l'Institut de la statistique allemand, jeudi 22 décembre.

Avec un taux de chômage de 6,5 %, l'Allemagne, moins touchée par la crise que la plupart des autres pays européens, attire. Au premier semestre, 435 000 personnes s'y sont installées, soit une hausse de 19 % par rapport à 2010, qui était déjà une année où l'immigration avait été importante. Si, jusqu'en 2002, l'Allemagne enregistrait plus de 800 000 entrants chaque année, ce nombre a diminué entre 600 000 et 700 000 les années suivantes. En 2010, 798 000 immigrants se sont inscrits dans une commune, démarche nécessaire pour obtenir le moindre document administratif et sur laquelle reposent les statistiques.

Sur les 435 000 nouveaux arrivants de la première moitié de 2011, 330 000 viennent d'Europe, dont 82 000 de Pologne et 47 000 de Roumanie. Par ailleurs, 14 000 viennent de Turquie, également 14 000 d'Afrique, 28 000 d'Amérique et 54 000 d'Asie.

Dans le même temps, 300 000 personnes ont quitté l'Allemagne. Sur ce nombre, 223 000 ont migré vers un autre pays européen, dont 41 000 Polonais et 23 000 Roumains. 15 500 sont parties en Turquie, 9 700 en Afrique, 24 000 en Amérique et 35 000 en Asie.

Le début de l'année a été marqué par un autre phénomène : la libre circulation, à partir du 1er mai, des travailleurs venus de huit pays d'Europe centrale et orientale. Ni la Roumanie ni la Bulgarie ne sont concernées. Selon l'IAB (Institut für Arbeitsmarkt und Berufsforschung), du 1er mai au 1er octobre, seuls 41 000 migrants se sont installés en Allemagne en provenance de ces huit pays, soit 51 % de plus que sur la même période de 2010.

En raison des retours, le solde migratoire devrait, sur l'année, être compris entre 50 000 et 60 000 personnes, bien moins que prévu. Certains instituts avaient misé sur un million d'entrées.

APPRENTISSAGE OBLIGATOIRE DE L'ALLEMAND

Les débats très vifs sur l'intégration que le pays avait connus à la fin de 2010 se sont calmés. Le gouvernement vient d'annoncer de nouvelles mesures pour favoriser l'immigration de salariés qualifiés.

En novembre, la fondation Genshagen et l'Institut Montaigne avaient publié un sondage réalisé en France et en Allemagne. Dans les deux pays, 43 % des personnes interrogées estiment que l'intégration des immigrés fonctionne "plutôt mal". Mais en Allemagne, 42 % estiment qu'elle fonctionne "plutôt bien" et 4 % "très bien". 9 % seulement jugent qu'elle fonctionne "très mal". En France, 31 % jugent qu'elle fonctionne "très mal", 19 % "plutôt bien" et 4 % "très bien".

Si 50 % des Allemands et 39 % des Français estiment que le manque de volonté des immigrés constitue un des principaux obstacles, 31 % des Français et seulement 19 % des Allemands évoquent le manque d'emploi comme un facteur important. Dans les deux pays, environ 40 % mettent en avant le manque de tolérance de la société d'accueil et les différences culturelles trop prononcées.

Pour y remédier, les Allemands mettent en avant l'apprentissage obligatoire de l'allemand (60 %) et l'intégration scolaire dès le plus jeune âge (57 %), alors que les Français privilégient (à 44 %) la connaissance obligatoire des principales lois et traditions françaises.

27-12-2011

Source : Le Monde

Ali Esmili, qui arbore un look fantaisiste, cumule deux casquettes, le théâtre et le cinéma. À l’affiche d’Andalousie mon amour (bientôt sur nos écrans), le jeune homme s’impose comme un talent émergent au charme réservé, pétri d’une belle ambivalence.

S’il est acteur confirmé sur les planches parisiennes, Ali Esmili est aussi le nouveau visage du cinéma marocain. En l’espace de deux ans, il a décroché deux rôles principaux sur le grand écran, La 5e corde de Salma Bargach, prix du jury au Festival du cinéma africain à Khouribga et Andalousie mon amour, de Mohamed Nadif, coup de cœur au Festival international du film de Marrakech. En prévision de la sortie en salle d’Andalousie mon amour prévue le 11 janvier, Ali Esmili nous parle de ses tournées, ses tournages, de sa vie sur les planches, et sous les projecteurs.

Vous avez tourné avec Mohamed Nadif, acteur et metteur en scène de théâtre comme vous. Comment qualifiez-vous votre expérience sur le tournage d’Andalousie, mon amour ?

C’était une très bonne expérience. Comme Nadif est un acteur à la base, il a su communiquer aux comédiens ce qu’il souhaitait, et pu focaliser sur les aspects techniques tout en ne mettant pas de côté les acteurs, chose qui est rare chez certains réalisateurs. De plus, venant tous deux du milieu du théâtre, nous nous sommes compris très vite.

Comment faites-vous la part des choses entre le cinéma et le théâtre ?

Ma préférence va au théâtre. J’aime beaucoup l’ambiance du spectacle vivant et des tournées. Bien que le spectacle se répète tous les soirs, le public et les vibrations restent différentes.

On pourrait croire que ce sont deux métiers frères, pourtant le cinéma reste une industrie où l’acteur fait partie d’un tout. Au théâtre, c’est l’acteur qui est au centre, et a un rapport direct avec le public, et avec son texte, alors qu’au cinéma c’est un jeu de puzzles, et les scènes ne se suivent pas. L’énergie est tout simplement différente.

    « La communauté maghrébine en France va rarement au théâtre et l’audience se cantonne aux auteurs maghrébins ou aux spectacles qui la touchent. »

Vous êtes intermittent du spectacle en France et vous multipliez les tournées à Paris. Est-il facile de vivre de ce métier ?

En France, je travaille en fonction des projets, et je suis à la disposition des metteurs en scène.

J’arrive à en vivre parce qu’il y a un système qui aide les acteurs, celui des intermittents de spectacle.

Pour acquérir ce statut, il faut cumuler 507 heures par an, ce qui permet d’avoir un salaire calculé sur la base de ce quota, pendant 10 mois, et renouvelable d’année en année.

Andalousie mon amourAvez-vous des projets de pièces de théâtre au Maroc ?

Le jour où j’ai fait du théâtre, j’ai compris qu’il était difficile d’en vivre ici au Maroc (sourire). Cependant, je réalise quelques projets ici. En octobre, j’ai joué à Tétouan, Tanger et Agadir, lors d’une tournée dans les lycées français et les lycées publics marocains, dans le cadre d’un projet franco-maroco-algérien, en collaboration avec l’Institut français.

Le projet, co-écrit par quatre écrivains, deux marocains et deux algériens, était en français et en arabe, mis en scène par Philippe de Laigue.  En 2004, j’ai participé à une caravane de sensibilisation avec la fondation Alif Lam, où j’ai mis en scène deux pièces de théâtre.

En ce moment, je me penche sur la création d’un collectif maghrébin d’acteurs issus de l’immigration, en vue d’adapter des œuvres d’auteurs originaires du Maghreb ou du Moyen-Orient.

Comment qualifiez-vous le public maghrébin qui va au théâtre en France aujourd’hui ?

La communauté maghrébine en France va rarement au théâtre et l’audience se cantonne aux auteurs maghrébins ou aux spectacles qui la touchent, mais l’intérêt reste globalement limité. Dans la banlieue parisienne, beaucoup de centres nationaux dramatiques essayent de fédérer le public à travers des dramaturges maghrébins, souvent algériens (vu que la date de la célébration de l’année de l’Algérie en France approche), comme Aziz Chouaki et Kateb Yacine. S’il y a plus d’efforts pour fédérer ce public, il serait prêt à s’intéresser au théâtre.

Avant de faire des études de théâtre, vous avez étudié l’économie. Pourquoi ?

Jeune, j’ai toujours eu une passion pour la littérature, et je suivais de près les dramaturges de l’époque, comme Kateb Yacine qui a révolutionné la littérature algérienne, surtout avec Nedjma. C’est ce genre d’auteur et d’idéologie que j’aimerais défendre sur scène.

26-12-2011

Source : Le Soir

Plusieurs tombes de soldats musulmans du cimetière militaire de Carcassonne, au sud de la France, viennent d'être souillées de nouveau par des inscriptions "racistes et nazies", a déploré lundi le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) qui condamne fermement cette "grande offense" à la mémoire de ces soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.

Les même tombes avaient été "lâchement profanées", il y a "à peine trois mois", rappelle l'instance la plus représentative des musulmans de France, dans un communiqué où elle exprime "vivement sa profonde indignation" suite à la découverte lundi matin des dites inscriptions.

"Le CFCM condamne fermement cette nouvelle profanation qui constitue une grande offense à la mémoire de ces soldats et les valeurs pour lesquelles ils se sont sacrifiés", souligne le communiqué.

Le Conseil prévient, en outre, que cette profanation qui intervient quelques jours après celle de deux mosquées à Pau (sud-ouest) et Décines (près de Lyon/Centre), "aggrave le sentiment d'inquiétude des musulmans de France face à la flambée des actes islamophobes qui ont douloureusement marqué l'année 2011".

Dans ce contexte, son président, Mohamed Moussaoui, appelle les pouvoirs publics à mobiliser les services concernés afin que "les auteurs de tous ces actes insupportables soient identifiés au plus vite et sanctionnés avec la plus grande sévérité".

"Compte tenu de l'acharnement de ces adeptes de la haine" sur le cimetière profané, le CFCM demande la mise en place d'un dispositif approprié pour sa protection tout en souhaitant que sa demande de mise en place d'une mission d'information parlementaire sur la multiplication des actes antimusulmans "soit enfin prise en compte", conclut le communiqué.

27-12-2011

Source :MAP

Paris, 27 déc. (MAP)- Le soleil de la chirurgie esthétique et plastique mondiale se lève désormais au sud, au Maroc, où le succès du Dr. Fahd Benslimane rayonne sur les practiciens de cette discipline que cet as mondial, reconnu par ses pairs, révolutionne, tant au niveau de la théorie que de la technique.

Et il a pu en donner la preuve récemment à Paris, à l'occasion du 7ème Congrès des Masters européens de la Médecine esthétique et anti-âge (EMAA), où il a fait l'unanimité du gotha de la discipline quant à son savoir et son talent qui ne cessent de se confirmer au fil des congrès.

Dans une salle archicomble, les spécialistes du monde entier se pressent à ses Master classes et ses ateliers. Décontracté et sûr de lui, le praticien marocain livre ses secrets du "rajeunissement du regard" et se prête volontiers au jeu des questions-réponses avec l'aisance d'un challenger qui a révolutionné les règles d'une discipline qui était jusque là l'apanage d'une poignée de "maîtres".

Une "révolution" dans le rajeunissement du regard.

Sa théorie du rajeunissement du regard est née du constat que les approches classiques avaient une "perception erronée du vieillissement autour de l'oeil".

Durant plus de cinquante ans, relève-il, les chirurgiens, relayés par les médias, ont focalisé l'attention sur la poche et l'excédent de peau au niveau respectivement des paupières supérieure et inférieure pour définir les stigmates du vieillissement.

Le praticien marocain considère, lui, que pour que le regard soit attirant, il ne faut pas qu'il y ait autour de l'oeil d'ombre qui "pollue l'attention de l'observateur".

Cette conclusion il la tire de l'observation des plus beaux regards à travers des milliers de clichés de mannequins et des photos de ses patients lorsqu'ils étaient jeunes, ainsi que de la comparaison du regard des félins à celui des primates.

Chez les premiers, on trouve un très beau regard à cause surtout du manque d'ombre autour du globe oculaire, tandis que chez les primates (gorilles) dont le regard est le plus rejeté par l'observateur, l'oeil se trouve noyé au milieu d'une très grande cavité pleine d'ombre, constate-t-il.

Conforté par ces résultats, il développe une nouvelle approche: "le concept de la Marie Louise", baptisé en son nom le "Benslimane's Frame Concept", dans lequel il considère que l'oeil est "une vraie oeuvre d'art" et que les ombres périphériques constituent le cadre de ce tableau. "Plus étroit est le cadre, plus lumineux, étincelant et glamour est le regard", explique-t-il.

Mais si la théorie du Dr Benslimane est révolutionnaire par rapport aux approches classiques, sa technique est aussi en rupture avec les pratiques en vigueur. Là où les techniques classiques sont basées sur les principes de "résection et de mise en tension", la sienne est en revanche "additive et non soustractive".

Au lieu de réduire les "collines" (les endroits proéminents autour de l'oeil du fait du vieillissement), il entreprend de remplir les "vallées", en utilisant dans un premier temps la micro greffe de graisse, dont le résultat est définitif, avant d'évoluer vers l'injection d'acide hyaluronique, appelé à devenir plus durable.

- Les spécialistes veulent lui "confier leur propre rajeunissement".

Les sommités de la discipline reconnaissent le talent du praticien marocain au point que certains d'entre-deux "songent à lui confier leur propre rajeunissement", comme le confirment les auteurs du livre-enquête "Les As de la chirurgie esthétique" (Alphée, 2010), Josseline Abonneau et Marie-Guy Baron, qui consacrent un chapitre entier au Dr Benslimane au tout début de leur livre.

De l'avis de l'Italien Fabio Ingallina, son collègue marocain est l'un des spécialistes mondiaux qui ont "le plus révolutionné la partie supérieure du visage". "Sa théorie sur le rajeunissement de la région péri-orbitaire a bouleversé l'approche de la médecine du traitement de cette partie du visage", a-t-il affirmé à la MAP.

Avis partagé par le dermatologiste canadien Wayne Carey, professeur à McGill University, qui a codirigé avec Benslimane un atelier de traitement par injectables au congrès de l'EMAA. Ce spécialiste reconnaît sans complexe les prouesses de son confère marocain, "l'une des pointures mondiales" de la discipline. Le parcours brillant d'un "fils de l'école publique".

Fils d'un directeur d'école publique à Rabat, Fahd Benslimane est "un pur produit de la méritocratie marocaine", comme le soulignent d'emblée Abonneau et Baron (2010).

Formé au Maroc, il obtient son baccalauréat au Lycée Moulay Youssef de Rabat (1977), avant d'intégrer la faculté de médecine de la capitale d'où il sera diplômé en chirurgie générale, dix ans plus tard, avec hommage.

Pour se spécialiser, il part en France (Bordeaux) étudier la microchirurgie et la chirurgie réparatrice. Un soutien personnel de Feu SM Hassan II lui permet de partir à Rio de Janeiro (Brésil), où il sort major d'un concours international de chirurgie plastique organisé par le Professeur Ivo Pitanguy, le gourou mondial de la chirurgie reconstructrice et plastique.

Après s'être perfectionné au "Massonic Occulo Plastic Institute" de Chicago où il est "clinical fellow", il retourne au Maroc pour fonder, en 1994, sa propre clinique exclusivement dédiée à l'art de la chirurgie plastique et esthétique.

A travers ses participations aux congrès internationaux et ses contributions aux revues spécialisées, il participe à l'évolution permanente de sa discipline.

Derrière le médecin, un "philosophe de la beauté".

Difficile de cerner le talent de ce médecin dans une seule discipline. Il est à la fois psychologue, quand il refuse toute intervention à des patients qui "ont un défaut mais sont instables émotionnellement", diététicien, quand il prône le retour "au bon sens populaire, celui de nos ancêtres" dans l'alimentation, et anthropologue lorsqu'il étudie des milliers de photos pour comparer le regard des yeux ou la rectitude des jambes.

Avec le même enthousiasme, il continue toujours de percer les mystères de la beauté. Sa dernière trouvaille est un "modèle artistique" tout aussi révolutionnaire pour l'embellissement des jambes, un sujet intact.

Il s'apprête à défier l'un des chefs d'oeuvres de Leonard de Vinci, "l'Homme de Vitruve" (1492), qui est le modèle de la communauté scientifique jusqu'à nos jours dans ce domaine.

Dr. Benslimane risque de faire encore parler de lui, surtout qu'un manuscrit de son article sur le sujet a été bien accueilli par les critiques de l'"Aesthetic Plastic Surgery", le journal officiel de l'ISAPS (International Society of Aesthetic Plastic Surgery), qui ont recommandé de "féliciter" l'auteur pour cette étude scientifique et philosophique et de publier l'article dans la prochaine édition.

Une fois reconnu par la communauté scientifique spécialisée, l'auteur promet de publier une version plus "artistique" dans la revue prestigieuse "Nature", ainsi que dans le "New York Art Magazine".

En dépit de ces avancées, le praticien marocain reste très modeste, et considère que ce qu'il a développé jusqu'à présent "ne représente qu'une goutte d'eau par rapport au travail qui reste à accomplir".

A ce jour, "aucune école de chirurgie plastique au monde n'enseigne la beauté. Cela reviendrait à étudier l'architecture sans étudier l'histoire de l'art", peste-t-il.

27-12-2011

Source : MAP

L'équipe de campagne de François Hollande a de nouveau réclamé samedi 24 décembre le retrait de la circulaire Guéant restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études.

La veille, le ministre de l'intérieur Claude Guéant avait promis une nouvelle version de sa circulaire controversée du 31 mai 2011, indiquant qu'elle allait être "complétée" en "levant les malentendus". Mais "c'est toute sa logique qu'il faut revoir" selon l'équipe du candidat socialiste François Hollande : dans un communiqué, Mireille Le Corre, responsable du pôle immigration-intégration dans l'équipe du candidat à la présidentielle affirme qu'"il ne faut pas modifier mais retirer la circulaire Guéant".

Elle affirme que si le candidat socialiste est élu, il "saura repenser l'accueil des étudiants étrangers et redonner une impulsion à l'échange entre les universités françaises et étrangères, dans le respect de l'autonomie des universités".

"Aussi, poursuit-elle, la circulaire Guéant pénalise-t-elle fortement à la fois les universités françaises en les rendant moins attractives pour les étudiants étrangers, mais aussi l'ensemble des étudiants français qui ont besoin pour pouvoir étudier dans des établissements étrangers que des étudiants étrangers viennent en contrepartie".

La circulaire contestée demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. Elle s'inscrivait dans la volonté des autorités de réduire l'immigration légale, thème sur lequel le camp du président Nicolas Sarkozy a fait campagne. Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de la culture Frédéric Mitterrand et celui de l'enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, ont également critiqué cette circulaire.

26-12-2011

Source : le Monde

Que reste-il du Sarkozy 2007 en matière de politique d’immigration ? Presque rien. Si ce n’est un bilan sujet à caution. Le Sarkozy 2012 a décidé de faire table rase de son passé. Et de renier ses engagements et convictions. Pour de purs motifs électoraux : partir à la chasse des voix d’un Front national toujours élevé dans les sondages. Le Sarkozy 2007 était pour le droit de vote des étrangers non communautaires aux municipales, le Président candidat est contre.

Même volte-face quand Claude Guéant, son ministre de l’Intérieur, a annoncé jeudi vouloir faire adopter dans les prochains mois une loi qui permettrait de priver de titre de séjour un étranger qui se rendrait coupable d’un délit grave, dès lors qu’il vit en France «depuis peu de temps» et «qu’il n’a pas d’attache familiale». Ce qui revient à rétablir le retour de la double peine, que le Sarkozy ministre de l’Intérieur avait réformée en 2003. A ce tableau, on peut ajouter que les ambitions sarkozystes en matière de discrimination positive sont devenues lettre morte. Que le gouvernement est passé de la lutte contre l’immigration irrégulière à celle de la réduction de l’immigration régulière. Et que la parole d’un Guéant s’exprimant sur l’islam a le bruit et l’odeur de celle d’une Marine Le Pen.

Rétropédalage. Autre tête-à-queue pour l’accueil des étudiants étrangers. Dans le cadre de sa politique d’immigration choisie, le Président du début de quinquennat en avait fait un objectif prioritaire en matière d’attractivité. Mais, en mai, il laisse Guéant publier une circulaire qui restreint les conditions de recrutement de ces étudiants. «Il fallait prendre acte que la crise a changé la donne du marché de l’emploi», justifie aujourd’hui Brice Hortefeux, vice-président de l’UMP et fidèle du chef de l’Etat. Devant la mobilisation, l’Elysée a exigé de Guéant qu’il revoie légèrement sa copie. Vendredi, il était à l’Elysée pour ajuster le rétropédalage. Et donner rendez-vous aux présidents d’université en janvier pour «lever les malentendus».

Ces trois reniements se font avec la bénédiction silencieuse de l’Elysée. Car, depuis l’été 2010 et le discours de Grenoble, le chef de l’Etat ne s’est quasiment plus exprimé sur ces sujets d’immigration. Tout à sa représidentialisation, il a été convaincu par ses conseillers de s’en tenir à l’écart. Depuis, il avance masqué, avec Guéant en porte-voix.

«Job». Etrangement, personne au gouvernement, y compris parmi les ministres de la droite modérée, ne semble s’émouvoir de cette droitisation du discours et des pratiques. Sur le dossier des étudiants étrangers, seuls Laurent Wauquiez et Frédéric Mitterrand ont osé prendre leurs distances publiquement. Sinon, c’est le même cynisme. Guéant ? «Il fait le job, confie un ministre, pas parmi les plus droitiers. Il occupe le terrain. Ça marche bien.» Sous-entendu, il parle aux électeurs de Le Pen. «On ne peut pas à la fois s’insurger contre la montée du FN et dénoncer un discours qui cherche à faire revenir des électeurs vers un parti plus républicain», justifie Brice Hortefeux.

Pendant ce temps-là, Sarkozy se tait. «C’est normal, il n’est pas encore candidat. Quand il le sera, il dira les choses fortement», assure le député (UMP) Franck Riester. A l’UMP, on est convaincu qu’il rependra à son compte la politique de baisse de l’immigration légale de Guéant. «Mais, en matière d’étudiants étrangers, il prendra un peu de distance avec lui», confie un député. Histoire de tenter de sauver le peu qu’il reste du Sarkozy de 2007.

2661262011

Source :  le Monde

La convention de la sécurité sociale entre le Maroc et la France, signée le 22 octobre à Marrakech, vient d’être publiée en vertu du dahir n° 6004 du 15 décembre 2011. Cette convention qui remplacé celle du 9 juillet 1965 apporte des nouvelle dispositions en améliorant la couverture sociale des ressortissants des deux pays… suite

26-12-2011

Source : ALM

Les marocains résidents à l’étranger ont pu également bénéficier au cours de l’exercice de 2010, des mesures entreprises par le Comité de veille stratégique… suite

26-12-2011

Source : ALM

Le footballeur Marocain Mustapha Hadji a été élu légende du football africain, lors d'une cérémonie organisée hier à Accra par la CAF.

Le ballon d'Or africain en 1998, Hadji, et  le Nigérian Austin 'Jay-Jay' Okocha, seuls en lice, dans la catégorie « légende du football africain », ont remporté le trophée.

Lors de cette cérémonie, le milieu de terrain ivoirien de Manchester City, Yaya Touré a été désigné footballeur africain de l’année. A 28 ans, il succède au palmarès au Camerounais Samuel Eto'o déjà récompensé quatre fois.

Le titre de meilleur joueur de l'année 2011 basé en Afrique est revenu au Tunisien Oussama Darragi, sociétaire de l'Espérance sportive de Tunis (EST), tandis que celui de meilleure joueuse de l'année est allé à la Nigériane Perpetua Nkwocha (35 ans), qui avait déjà reçu ce trophée à trois reprises (2004-2005-2010).

Le Botswana a été consacré meilleure équipe de l'année alors que le Cameroun a été primé chez les dames. Les Tunisiens de l'Espérance sportive Tunis, vainqueurs de la Ligue des Champions africaine, ont été désignés meilleur club de l'année. L'EST était en lice avec  deux formations marocaines. Le Moghreb de Fès, qui s'est adjugé la Coupe de la CAF, et le Wydad de Casablanca, finaliste de la ligue des champions.

De son côté, le défenseur du Wydad Casablanca Ayoub Khaliqui a été plébiscité pour faire partie de l'équipe africaine 2011. L'élection des récompensés dans les différentes catégories a été faite après le vote effectué par les sélectionneurs ou directeurs techniques de chacune des 53 associations nationales, membres de la CAF.

26-12-2011

Source : Aswaat

C'est à un voyage haut en couleurs que nous convie le dernier livre de Rachida Alaoui «Florilège de la broderie marocaine». Beau, dense et très instructif, il est le genre d'ouvrage qu'on ne lâche plus une fois qu'on l'a entre les mains, avant de l'avoir croqué à pleines dents. Riche en belles photos, qui révèlent la richesse de notre artisanat local et le génie de nos artistes, il plonge le lecteur dans un univers où créativité et esthétique sont les maîtres mots.

«Découvrir les broderies citadines marocaines, c'est franchir le seuil de l'habitat, c'est pénétrer dans l'intimité d'une famille, partager son art de vivre et ses coutumes.

C'est aussi une invitation à voyager dans le temps et l'espace, car la broderie, qui n'a pas cessé d'évoluer de la période médiévale à nos jours, a suivi toutes les mutations du Maroc. L'exploration de cet art au féminin fera saisir comment des inspirations venues d'ailleurs, d'Orient ou d'Occident, ont donné naissance, dans chaque grande ville marocaine, à des broderies originales qui ont embelli le mobilier textile et les pièces vestimentaires. Entrons dans les méandres des cités», lit-on d'emblée dans l'introduction du livre. La suite ne fait que confirmer cette invitation à l'évasion. L'auteur tient toutes ses promesses.

Parcourant les Instituts, musées et centres de documentation, Rachida Alaoui a effectué un réel travail d'investigation en épluchant les archives et les différents types de documents pour nous permettre de découvrir les trésors de la broderie marocaine. Il en est ressorti un livre qui jette toute la lumière sur les dimensions artistique, sociale et historique de cet art. L'œuvre a su s'enrichir de la diversité civilisationnelle et culturelle des différentes villes du Royaume. À travers les époques, l'art textile a, en effet, été influencé par différentes tendances, us et coutumes.

De l'ère antique à aujourd'hui, il a connus différentes mutation. «Sur ce substrat berbère, punique et romain, les apports musulmans viendront se greffer. Les conquêtes arabes du VIIe siècle, la prise de l'Espagne wisigothique en 711 par des contingents berbères et arabes, la définitive conversion de la population du Maroc à l'islam sous l'autorité des Idrissides (788-985), auront toutes sortes de conséquences sur les arts textiles», nous apprend l'auteur.

Après ce voyage dans le temps, c'est vers les espaces qui ont accueilli et enrichi la borderie marocaine que le lecteur est convié. Un tour d'horizon des villes du Maroc qui lui fait découvrir les différents types de broderies qui y ont été développés et qui l'emmène vers le caftan brodé qui reflète l'image du Maroc.

La petite histoire de cet habit emblématique de la culture marocaine, mais qui est d'origine persane, est ainsi étalée. Et Rachida Alaoui d'en suivre les traces jusqu'à nos jours et de conclure : «La mode marocaine se veut novatrice. L'exploration du patrimoine artistique, l'emploi ingénieux et élégant des broderies traditionnelles, dans un esprit contemporain, se retrouvent chez la plupart des stylistes de la nouvelle génération. Le caftan coupé et brodé reste au centre de leur préoccupation artistique.»

Biographie de l'auteur

Rachida Alaoui, historienne de la mode vivant à Paris, s'est spécialisée depuis 1999 dans l'histoire du costume arabe et musulman. Elle a publié, en 2003, «Costumes et parures du Maroc» aux éditions ACR. Ouvrage épuisé, en cours de réédition. En 2008, elle a assuré le commissariat général de l'exposition «Une passion marocaine, caftans, broderies, bijoux» à la Fondation Pierre Bergé–Yves Saint-Laurent à Paris. Rachida Alaoui est co-auteur de «Le Maroc en mouvement, créations contemporaines», en 2004, chez Maisonneuve & Larose. «Costumes et parures du Maroc» est un ouvrage de référence, photos d'époque à l'appui, où l'on discerne les subtils changements qui ont modifié, par exemple, la manière de porter le voile. Elle publie régulièrement des articles sur l'histoire et l'évolution des modes vestimentaires dans le monde arabe. Elle organise également des défilés de mode, dont un à l'Institut du monde arabe à Paris, en 1999.

 26-12-2011

Source : Le matin

Le ministère de la Culture a brillamment réussi sa participation à la 13ème édition de la Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar (FILDAK) où le Maroc a été invité d'honneur. Tant au niveau des stands, qu'au niveau des débats intellectuels, la présence marocaine a ravi la vedette dans cette rencontre internationale qui a réuni une cinquantaine d'exposants venus de différents pays du continent africain, ont assuré les membres de la délégation du ministère de la Culture qui ont supervisé la participation marocaine. A la tombée des rideaux, jeudi, de cet évènement culturel d'envergure, le Maroc a clôturé en beauté par une initiative qui traduit les liens de fraternité entre les deux pays. Le ministère marocain de la Culture a décidé de faire don au ministère sénégalais de la Culture d'un lot de 15.000 ouvrages. Il s'agit de l'intégralité des livres et ouvrages exposés sur les stands marocains, explique Leila Pani, responsable à la Direction du livre au ministère de la culture. Le don est composé de romans, d'ouvrages religieux sur la confrérie tijane, de livres pour enfants et d'une bibliographie sélective de 200 auteurs marocains qui ont écrit sur l'Afrique, a-t-elle précisé, ajoutant que le lot comprend également des ouvrages de références sur le Maroc et sa riche Culture millénaire. Les participants marocains, des écrivains et des éditeurs, ont également été présents lors des débats culturels de haut niveau initiés à l'occasion de cette Foire, indique de son côté Messaouiri Abdelaziz, du Département du livre au ministère de la Culture. L'essayiste et chercheur marocain, Benaachir Bouazza, a notamment animé une conférence sur le poète-président Léopold Sédar Senghor, premier chef d'Etat élu du Sénégal indépendant. Le fin connaisseur des affaires africaines a rendu un vibrant hommage à la mémoire de ce chantre de la négritude que le Sénégal a célébré, courant cette semaine, le dixième anniversaire de sa disparition. Les anciens écrits d'érudits marocains de diverses disciplines sur l'Afrique ont été exposés et revisités dans les débats de cette manifestation. Loin des stéréotypes et la folklorisation typique de la littérature occidentale sur l'Afrique, les anciens écrits marocains témoignent plutôt d'une interaction et d'influences mutuelles ayant le plus souvent comme vecteur d'excellence les liens spirituels que le Royaume avait tissés avec ses voisins du Sud depuis des siècles d'échanges humains, souligne à ce sujet Benaachir Bouazza. D'autres conférenciers ont évoqué, sous diverses dimensions, la culture et l'histoire du Maroc au sein desquelles des influences africaines subsahariennes sont toujours à l'œuvre. Parmi les thèmes débattus "L'ordre culturel subsaharien au Maroc", "Le roman marocain d'expressions arabe et française" et "Variation sur l'Afrique". Du côté des éditeurs, des contacts ont été initiés par des professionnels marocains de l'industrie du livre pour prospecter des opportunités de coopération Sud-Sud. M. Retnani Abdelkader, éditeur, souligne que cette rencontre a permis d'exposer le savoir-faire et les technologies de pointe dont dispose l'édition marocaine. Il y a un important potentiel de coopération au Sénégal et dans les pays d'Afrique de l'Ouest dans le domaine de l'industrie du livre et du matériel pédagogique, a-t-il indiqué précisant que des contacts avec des opérateurs sénégalais ont été initiés à cette occasion pour envisager des projets de coédition. Outre les éditeurs et les libraires, les stands marocains ont présenté des publications du ministère des Affaires islamiques et des Habous, de l'Institut des études africaines, de la Ligue Mohammadia des Oulémas du Maroc et de l'Agence pour la promotion et le développement des provinces du Sud. 26-12-2011 Source : Libération

L'équipe de campagne de François Hollande a de nouveau réclamé samedi 24 décembre le retrait de la circulaire Guéant restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études.

La veille, le ministre de l'intérieur Claude Guéant avait promis une nouvelle version de sa circulaire controversée du 31 mai 2011, indiquant qu'elle allait être "complétée" en "levant les malentendus". Mais "c'est toute sa logique qu'il faut revoir" selon l'équipe du candidat socialiste François Hollande : dans un communiqué, Mireille Le Corre, responsable du pôle immigration-intégration dans l'équipe du candidat à la présidentielle affirme qu'"il ne faut pas modifier mais retirer la circulaire Guéant".

Elle affirme que si le candidat socialiste est élu, il "saura repenser l'accueil des étudiants étrangers et redonner une impulsion à l'échange entre les universités françaises et étrangères, dans le respect de l'autonomie des universités".

"Aussi, poursuit-elle, la circulaire Guéant pénalise-t-elle fortement à la fois les universités françaises en les rendant moins attractives pour les étudiants étrangers, mais aussi l'ensemble des étudiants français qui ont besoin pour pouvoir étudier dans des établissements étrangers que des étudiants étrangers viennent en contrepartie".

La circulaire contestée demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. Elle s'inscrivait dans la volonté des autorités de réduire l'immigration légale, thème sur lequel le camp du président Nicolas Sarkozy a fait campagne. Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de la culture Frédéric Mitterrand et celui de l'enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, ont également critiqué cette circulaire.

26-12-2011

Source : le Monde

Le ministre de l'Intérieur a annoncé hier sur Europe 1 puis sur France 2 son intention de légiférer sur la délinquance étrangère qu'il juge "supérieure à la moyenne". Claude Guéant compte déposer un texte avant les Présidentielles, afin de priver de titre de séjour un étranger coupable d'un délit grave.

"Il faut prendre des mesures spécifiques". Le ministre de l'Intérieur a décidé de s'attaquer à la délinquance étrangère dans les prochaines semaines, fort d'une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, à paraître bientôt, et qui devrait démontrer que les étrangers commettent plus de délits que les Français de souche.

"On invente le fil à couper le beurre"

Ainsi, Claude Guéant souhaite priver les récidivistes de titre de séjour mais refuse de parler de double peine : ""Ce n'est pas du tout le retour de la double peine, mais je fais un constat : la délinquance étrangère (...) est supérieure à la moyenne enregistrée dans notre pays. Il n'est pas question d'appliquer ce régime à des personnes qui disposeraient d'une carte de séjour en France, qui auraient une famille, des enfants..." Le dispositif envisagé, sous la forme d'une proposition de loi, viserait en revanche des étrangers délinquants "qui n'ont pas d'attaches familiales".

Interrogé par France Info, Christophe Régnard, président de l'Union syndicale de la magistrature, ne croit pas au texte proposé par Claude Guéant : "Tous les six mois, ou même tous les trois mois, nous avons ce type d'annonces où on invente le fil à couper le beurre. On réinvente des choses qui existent déjà et on fait passer ça aux yeux des Français pour des mesures nouvelles qui vont régler toutes les problématiques." Pour le magistrat, il n'y a qu'une solution pour lutter contre la délinquance : "Donner des moyens à la police, à la gendarmerie et à la justice (...) Comme on n'a toujours pas de moyens, qu'on ne veut pas en donner et qu'on diminue les effectifs, on invente des lois."

23/12/2011

Source : Le Monde

On vient de l’apprendre aujourd’hui. La Fouine, le rappeur français d’origine marocaine, sera bientôt sur les écrans de cinéma. Il fera, en effet, une apparition dans le dernier film de l’humoriste, acteur et réalisateur marocain Saïd Naciri. Intitulé « Un Marocain à Paris », ce long métrage réunit une brochette de stars françaises dont Jean-Marie Bigard, Francis Lalanne et Jean-Pierre Castaldi ou encore Booder.

Cependant, si le film est doté d’un casting impressionnant, la bande annonce du film, qui dure tout de même 5 minutes et 5 secondes, laisse à désirer. Le réalisateur promet un film « plein de rebondissements avec un jeu d’acteurs marocains et français », mais aussi « une belle rencontre entre trois cultures différentes, avec un jeu d'acteurs marocains et français, où l’humour est au rendez-vous ». Des affirmations qui restent, toutefois, à vérifier. La sortie du film est prévue pour printemps 2012.

22/12/2011

Source : Yabiladi

Des migrants subsahariens, et notamment de jeunes mères arrivées clandestinement en Algérie, sont expulsés sans recours et rejetés vers le désert. Une affaire particulièrement douloureuse rapportée par El País.

“On nous transporte comme du bétail, à cinquante entassés dans un camion pendant des heures !” Laure Kottin Mbibo, une Camerounaise de 27 ans, commence à hausser le ton, mais sa voix se brise quand elle repense à Brunette, sa fille de cinq mois. Elle a dû la laisser le 24 novembre dernier à Oran [nord-ouest de l’Algérie], peut-être pour toujours. “J’ai dû l’abandonner pour la sauver.”

Laure a pu parler au téléphone à la presse depuis le centre de détention pour immigrés clandestins de Tamanrasset, au cœur du Sahara algérien, à quelque 1 600 kilomètres au sud d’Oran. “Dans quelques jours, ils vont nous jeter de l’autre côté de la frontière, dans le désert”, prédit-elle. Le sable du désert plutôt que les plages d’Espagne, qui étaient pourtant à sa portée, à 200 kilomètres de l’endroit où elle se trouvait quelques jours auparavant.

Laure et trois autres Camerounaises ont été obligées d’abandonner leurs cinq enfants à Oran. Leur parcours a été reconstitué dans un rapport rédigé par Fouad Hassam et Mechri Salim, deux membres du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), toléré par les autorités algériennes. Les faits dénoncés par le Snapap et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme n’ont pas été démentis par le ministère algérien de l’Intérieur.

Le 12 novembre, la police a débarqué à la maternité de l’hôpital d’Oran pour arrêter Michelle Gono qui, la veille, avait donné naissance à une petite fille, Jouana. Elles ont passé cinq jours au cachot avant de comparaître devant le juge, qui l’a condamnée à six mois de prison avec reconduite à la frontière parce qu’elle n’avait pas de papiers. Peu après, ce juge a appliqué la même sanction à Aminattou Diolo, une autre Camerounaise qui s’était rendue au même hôpital avec son bébé de cinq mois parce qu’il présentait des difficultés respiratoires. Avant de réussir à voir un médecin, elle a été arrêtée et a fini avec son fils au sous-sol du commissariat central d’Oran.

Le lendemain, trois autres Camerounaises, dont Laure, ont été dénoncées par un voisin alors qu’elles s’étaient rendues avec leurs bébés chez une amie dans le centre-ville d’Oran. “Les policiers ont perquisitionné l’appartement sans aucun mandat”, s’insurge Fouad Hassam. Après deux jours en cellule, ces femmes et leurs enfants ont été emmenés en prison, avant de comparaître devant le juge. “Il les a jugées en 45 secondes chacune”, affirme le syndicaliste. Pendant le procès, on leur avait attribué un interprète arabe-français, mais pas d’avocat. Après un verdict identique pour chacune d’elles, elles ont été emmenées au poste de police, où les détenus ne sont pas nourris. “Nos enfants avaient besoin de lait, et nous avons dû supplier les fonctionnaires et leur donner de l’argent pour qu’ils en achètent”, témoigne Laure. Le 24 novembre, un agent a annoncé aux Camerounaises que leur expulsion allait commencer. Mostaganem, à 80 kilomètres d’Oran, était la première étape de leur long périple jusqu’à la frontière du Mali.

Les mères se sont rebellées. Elles ont crié aux policiers qu’elles préféraient se suicider plutôt que de monter dans le fourgon. “Partir avec nos enfants revenait à les sacrifier”, assure Laure. “Il n’est pas rare que de jeunes enfants meurent de faim, de froid, de soif, ou faute d’avoir eu accès aux médicaments nécessaires”, confirme Fouad Hassam. La détermination de ces femmes a troublé les policiers. Le commissaire lui-même s’est déplacé : “Il nous a proposé un marché : nous allions être expulsées, mais les enfants pouvaient rester”, poursuit Laure. A contrecœur, elles ont fini par accepter. Les policiers ont fait venir Roger, l’un des pères supposés, qui apportait de la nourriture aux femmes pendant leur détention. Lui et deux de ses amis ont emmené les quatre enfants, et les Camerounaises ont pris la route de Mostaganem.

Les enfants ont été accueillis par des proches camerounais, dont certains sont aussi clandestins et risquent l’expulsion. Une cinquième enfant, Nawal, âgée de 18 mois, que Michelle Gono avait laissée chez des amis quand elle est partie accoucher, a été recueillie par une famille nigérienne.

Malgré son calvaire, Laure ne regrette pas d’avoir laissé Brunette à Oran. Quelques jours plus tard, les femmes sont arrivées au Mali, selon la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme. En chemin, à Ghardaïa, une ville-oasis au sud de l’Algérie, Laure est tombée malade. “On m’a prescrit des médicaments que je dois payer, se lamente-t-elle. Mais je m’en suis sortie.” Laure espérait seulement arriver vivante à Douala, sa ville natale au Cameroun.

22/12/2011

Source : El Pais / Courrier international

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