Depuis sa fondation, en 2004, la Cité nationale de l'histoire de l'immigration a constitué une collection d'oeuvres contemporaines. Une sélection en est montrée pour la première fois, une centaine de pièces et vingt-deux artistes. C'est peu, au regard de l'immensité des problèmes et du nombre des artistes concernés par la question de l'immigration ; c'est trop, pour l'espace consacré à l'exposition.
Ce manque de place se voit d'autant plus que les oeuvres sont de nature matérielle, de format et de sujets très divers. La promiscuité forcée dans laquelle elles se trouvent placées accentue l'impression d'hétérogénéité et gêne la vision. Il faudrait ainsi plus de recul pour les grandes photographies de Mohamed Bourouissa et celles de Bruno Serralongue comme pour les quatre toiles de Djamel Tatah. Il faudrait un parcours moins accidenté et plus respectueux des singularités de chacun. Il faudrait, dans certains cas, une signalétique plus visible, car le visiteur risque par exemple de manquer la sculpture Dans le bonheur, de Diadji Diop, sur un coin de pelouse dans le petit jardin triste qui précède le bâtiment.
Détails ? Pas vraiment. Ces approximations finissent par irriter un peu. L'idée qui a présidé à la fondation de la Cité est évidemment essentielle, les enjeux immenses. S'interroger sur les relations, tout aussi évidemment complexes, entre créations artistiques, exils, déplacements, acculturations, hybridations des mémoires et des pratiques, est une nécessité certaine. Ce serait peu dire que travaux, colloques et séminaires ne manquent pas depuis quelques années, depuis que les "post-colonial studies" venues des pays anglo-saxons ont enfin pénétré l'université française.
"Machine à rêve"
Les achats auxquels ont procédé les équipes successives de la Cité ne sont pas non plus discutables. Il y a dans l'exposition des oeuvres remarquables, celles que l'on a déjà citées, mais aussi les vidéos de Zineb Sedira et de Bouchra Khalili, les installations de Barthélémy Toguo, les photographies de sans-logis de Mathieu Pernot, les "voitures cathédrales" de Thomas Mailaender, et la féroce Machine à rêve de Kader Attia, variation sur le principe du distributeur automatique de friandises.
De l'une à l'autre oeuvre alternent l'apparente neutralité de l'image composée, le sarcasme rapide et railleur, la parodie qui blesse, l'allégorie qui épure. Et alternent les situations particulières des artistes, les uns exilés récemment, d'autres nés en France de familles immigrées, d'autres encore se saisissant du sujet en leur qualité de citoyen portant leur regard sur le monde actuel en dehors de toute autobiographie.
Il y a donc là tout ce qu'il faudrait pour réussir une exposition qui fasse date. Une telle manifestation devrait naturellement se tenir dans un lieu parisien central et dont la visibilité serait assurée, le Grand Palais par exemple. Ce dernier accueille parfois des expositions assurément fort savantes mais aux enjeux politiques et publics très réduits. Là, les oeuvres acquises par la Cité trouveraient enfin des espaces à leurs dimensions et le parcours pourrait être à la fois moins lacunaire et mieux composé.
Mais, pour qu'une telle exposition se tienne au centre de Paris, il faudrait une volonté - et au ministère de la culture d'abord. De toute évidence, elle fait défaut. On ne saurait s'en dire vraiment surpris.
30-12-2011
Source : Le Monde
Vingt-cinq circonscriptions classées "diversité", dont dix au moins peuvent être gagnées, ce qui promet une belle photo d'un petit groupe coloré à l'entrée de l'Assemblée nationale en juin 2012 : l'objectif affiché par la direction du Parti socialiste est bien d'augmenter, dans son groupe de députés, la représentation des Français dont les origines se situent hors de l'Hexagone. La première secrétaire, Martine Aubry, a décidé d'imposer une volonté politique.
En 2007, avec le slogan de la " République métissée" de la candidate d'alors, Ségolène Royal, et dix-sept candidats étiquetés à ce titre, la direction du PS avait tenté de donner un nouveau visage à sa représentation nationale. Mais seule la Guadeloupéenne George Pau-Langevin, candidate à Paris, avait été élue députée.
Cette fois-ci, promis, des élus "beurs" et "blacks" siégeront dans l'Hémicycle. "Dans l'élaboration des candidatures, notre priorité a été d'avoir des élus, donc de repérer et de réserver des circonscriptions et de trouver des candidats", explique Christophe Borgel, secrétaire national aux élections. Voire de les imposer quand les sections ou fédérations renâclent.
"VIVIER"
Car la première secrétaire en a fait une question de principe. "Pour elle, la diversité est un sujet majeur", assure M. Borgel. "Là-dessus, Martine n'a rien lâché. Elle veut au moins laisser cette trace", renchérit Pouria Amirshahi, secrétaire national aux droits de l'homme et à la francophonie.
Nicolas Sarkozy et ses ministres de la diversité sont passés par là, ringardisant d'un coup la gauche et ses hésitations universalistes. M. Borgel explique comment il a repéré les circonscriptions "sûres", celles où le député sortant ne se représentait pas, celles classées à gauche ou qui pouvaient basculer en cas de vague rose. "En 2008, lors des municipales, puis lors des régionales en 2010, la réalité s'est imposée par le terrain, et nous avons eu pas mal d'élus de la diversité. On avait un vivier", raconte M. Borgel, adjoint au maire de Villepinte (Seine-Saint-Denis).
Encore fallait-il convaincre les sections et les fédérations. Car, quand il s'agit de désigner un candidat à la députation, les vieux réflexes ressortent. "On entend de tout", racontent certains secrétaires nationaux : "on a moins de chances de gagner", "nos électeurs n'éliront jamais un Arabe", "on a eu la parité, maintenant la diversité, la prochaine fois ce sera les handicapés". "La résistance vient des caciques locaux qui ont peur de perdre leur place, pas des électeurs", témoigne Sabrina Ghallal, conseillère générale de la Marne.
"DOMINÉ PAR LES NOTABLES"
Devant certains blocages, la direction a poussé les feux. Le 15 novembre, le bureau national a réservé 25 circonscriptions. "Le marché électif du PS est très fermé. C'est un parti dominé par les notables et les responsables de fédération. Parvenir à 25 candidats, c'est un résultat en soi", constate Rémi Lefebvre, professeur de sciences politiques à l'université Lille-II.
Au-delà de ces blocages au niveau des élus et des cadres, la composition de la "base" socialiste est un frein au recrutement de jeunes issus de familles immigrées. Depuis la première Marche des Beurs, en 1983, les socialistes se sont coupés de plusieurs générations militantes dans les milieux associatifs, lassées des promesses non tenues sur le droit de vote des étrangers ou rebutées par le caractère trop gestionnaire du parti.
"Le PS ne sait plus attirer des cadres qui viennent du mouvement social, des syndicats ou du mouvement culturel. Son seul vivier, c'est le MJS (Mouvement des jeunes socialistes) et l'UNEF, c'est-à-dire des jeunes dans le moule", estime Malek Boutih, membre du bureau national du PS.
FREIN POLITIQUE
L'autre frein est plus politique. Le PS peine à débattre des mutations de la société française et, particulièrement, de celles qui concernant les minorités visibles. Attachés à une conception abstraite de la République, les socialistes ont du mal à définir ce qu'est la diversité et la place qu'ils lui donnent dans leur stratégie. "Pour le PS, les minorités doivent rester invisibles. Et pourtant, la direction sent bien qu'il y a un problème", observe M. Boutih.
Les dirigeants nationaux et départementaux ont tendance à choisir des candidats qui leur ressemblent et qui, même quand ils en relèvent, sont souvent réticents à porter l'étiquette "diversité". "Les principaux promus au titre de la diversité sont souvent des petits apparatchiks qui ont tout fait pour rentrer dans le moule de l'indifférenciation et ne jurent que par l'universalisme", juge Patrick Simon, socio-démographe à l'Institut national d'études démographiques (INED).
M. Lefebvre estime, de son côté, que la plupart des candidatures de la diversité ont été "un prétexte pour placer des candidats de courants". On y trouve beaucoup de proches du porte-parole du parti, Benoît Hamon, dont le courant dirige le MJS et l'UNEF.
30-12-2011
Source: Le Monde
Dans le cadre de la participation de l'Equipe Nationale à la CAN 2012 qui se déroulera au Gabon et en Guinée Equatoriale du 21 janvier 2012 au 12 février 2012, le sélectionneur national M.Eric Gerets a convoqué 23 joueurs, dont la plupart jouent à l’étranger… Liste complète
30-12-2011
Source : FRMF
Plusieurs milliers d'immigrants clandestins en Pologne bénéficieront d'une amnistie et pourront demander un titre de séjour à compter du 1er janvier afin de régulariser leur situation, a annoncé jeudi le gouvernement.
Traditionnellement un pays d'émigration, la Pologne affiche un fort taux de croissance et attire de plus en plus de migrants, en particulier des ressortissants d'anciennes républiques soviétiques comme l'Ukraine ou la Biélorussie.
En vertu de l'amnistie décidée par les autorités, les migrants économiques arrivés avant le 20 décembre 2007 et les demandeurs d'asile déboutés avant le 1er janvier 2010 pourront obtenir un titre de séjour valable sur une période de deux ans qui leur permettra de travailler légalement dans le pays.
"L'idée est d'atteindre le plus grand nombre d'étrangers afin de régulariser leur situation le plus largement possible", a expliqué Rafal Rogala, des services de l'immigration, soulignant que leur intégration profitera aussi aux finances du pays, en les transformant en contribuables.
Quelque 7.000 clandestins habitant la région de Mazowsze, autour de Varsovie, devraient répondre aux critères fixés par le gouvernement, a estimé le gouverneur de Mazowsze, Jacek Kozlowski.
Source : Reuters
En quête sempiternelle de concrétiser un rêve qu'ils ont toujours caressé et une idylle sur laquelle ils ont nourri de grands espoirs, celui de rejoindre l'Eldorado européen, les migrants clandestins originaires de l'Afrique subsaharienne, ne lésinent guère sur les moyens, trop modestes soient-ils, dans le but de se frayer un chemin parsemé de moult embuches lors de leur aventure de transit ultime par le Maroc.
En provenance le plus souvent de pays pauvres ou en proie à des conflits armés situés à des milliers de kilomètres du vieux continent et sans ressources financières, les clandestins subsahariens scrutent l'avenir et s'arment de leur seule volonté inébranlable de fouler de leurs pieds nus une terre qui les a tant obnubilées malgré les dangers qui les guettent, en particulier lors de la traversée de la mer Méditerranée à bord d'embarcations de fortune, qui cèdent aux aléas climatiques, en faisant plusieurs victimes parmi ces immigrés et demandeurs d'asile économique infortunés.
Ces malheureux candidats à l'immigration clandestine, pour qui le Maroc, de par sa situation géographique à quelques encablures de l'Europe, représente le point culminant de non-retour de leur odyssée abracadabrante, se heurtent aux mesures draconiennes de contrôle et de surveillance des points de passages réglementaires de part et d'autre qui avortent leurs tentatives désespérées de donner l'ultime assaut à la forteresse sur l'autel de laquelle se brise leurs chimères.
Désabusés, désarmés et dépourvus de toute aide durant leur tumultueux séjour "forcé" dans le Royaume où ils élisent domicile dans le dessein de fomenter délibérément leur prochaine récidive, les clandestins subsahariens, parmi lesquels figurent parfois des femmes accompagnées de leur progéniture fragilisée, s'adonnent à des petits métiers, bricolent et tentent de s'arroger le droit à l'aumône des âmes charitables.
Le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) s'était félicité, en juin 2007, de l'annonce par le Maroc de signer un accord de coopération avec l'Agence onusienne, permettant d'améliorer les conditions de vie des réfugiés (migrants clandestins: NDLR) installés sur le sol du Royaume, dans la perspective de leur rapatriement volontaire dans leurs pays d'origine. A rappeler que le Maroc était le premier pays africain ayant permis au HCR d'ouvrir une représentation sur son sol dès les années soixante.
Pourtant, l'Agence onusienne reconnait les obstacles auxquels elle fait face pour recenser les migrants clandestins subsahariens qui arrivent en masse dans le Royaume, s'y installent et guettent la moindre opportunité, durant leur transit qui s'éternise, afin de pouvoir atteindre, un jour clément au sens "climatique" du terme pour les "death-boat" les côtes sud du continent européen. Ces ressortissants, dont certains ont trouvé la mort, dans leur tentative de donner l'assaut et forcer les fameux sillages "gratte-ciel" érigés aux alentours des présides occupés de Sebta et Melillia, proviennent en majorité d'Angola, du Sénégal, de Côte d'Ivoire et du Liberia.
En outre, la flexibilité des autorités, l'hospitalité, la sympathie et l'accueil que le Maroc ne cesse de réserver à ces subsahariens malgré leur statut d'"irréguliers" qui, en vertu de la loi, doivent être rapatriés dans leurs pays d'origine, témoignent, à plus d'un titre et de l'avis même du HCR, de l'histoire séculaire et des relations solides qu'entretient depuis belle lurette le Royaume avec les pays du continent et relèvent du respect stricto sensus des droits de l'Homme et de la dignité de la personne humaine. D'autre part, l'élargissement de l'Union européenne, l'entrée en vigueur de l'accord de Schengen et le flux de la main d'Œuvre en provenance des pays de l'Europe de l'Est, entre autres, ont contribué à l'exacerbation du phénomène de l'immigration clandestine et rendu les côtes sud de la Mare Nostrum sous-forme de grandes salles d'attente où s'entassent des milliers de "postulants" pour l'immigration "mal-choisie". Dans l'expectative de voir leur rêverie se traduire dans les faits, certains migrants clandestins subsahariens "implantés" au Maroc s'adonnent à des petits boulots générateurs de modestes revenus et vendent à la criée dans les principales villes du Royaume, tandis que quelques-uns d'entre eux, principalement des femmes accompagnées de leurs bébés, pratiquent la mendicité pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires en attendant d'inventer de nouveaux modus operandi et des jours meilleurs.
Par ailleurs et selon la directrice du bureau de coordination pour la Méditerranée, relevant de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ mille migrants illégaux ont trouvé la mort en 2011 lors de leur tentative de joindre les côtes italiennes.(Map)
30-12-2011
Source : Libération.ma
Driss Chraibi (15 juillet 1926- 1er avril 2007) est un auteur marocains de langue française. Il a également fait des émissions radiophoniques pour France Culture… suite
30-12-2011
Source : La Vérité
Les migrations liées à une cause environnementale ne sont plus un phénomène à venir, mais déjà une réalité : elles sont devenues plus importantes que les migrations liées aux conflits, indique Shahidul Haque, de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans le premier "Etat de la migration environnementale 2010" (State of Environmental Migration 2010) que vient de publier cette organisation avec l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI).
Si, en 2008, on comptait 4,6 millions de personnes déplacées dans leur pays du fait d'un conflit violent, il y en avait 20 millions qui avaient dû quitter leur lieu de résidence à la suite d'une catastrophe naturelle. Les "migrants environnementaux" ont été 15 millions en 2009, 38 millions en 2010. "L'année 2011 devrait voir un chiffre de même ampleur, explique François Gemenne, chercheur à l'IDDRI et coordonnateur de l'ouvrage. Le tsunami et l'accident de Fukushima, les inondations en Thaïlande, en Chine et aux Philippines ont provoqué des déplacements massifs."
Le rapport rassemble une série d'études de cas qui montrent la diversité des situations et la complexité du phénomène. Réalisées par des étudiants de Sciences Po-Paris sous la supervision de spécialistes, elles analysent précisément la gestion des crises qui se sont produites en 2010 au Pakistan (inondations), en Russie (feux de forêts), en Haïti ou au Chili (séismes), en France (tempête Xinthia).
Mais l'un des principaux apports de la recherche est de montrer que des événements soudains et brutaux ne sont pas seuls à provoquer ce type de migrations. Une dégradation lente de l'environnement peut aussi conduire à des déplacements involontaires. Par exemple, la fonte des glaciers himalayens au Népal se traduit à la longue par des inondations dues au déversement des excédents des lacs glaciaires.
Des sécheresses durables peuvent aussi induire des migrations sur la longue durée, comme au Darfour (Soudan) ou dans le Nordeste brésilien. Le cas de l'Amazonie brésilienne est un autre exemple : la déforestation entraîne une occupation des terres puis, rapidement, les sols ainsi mis à nu s'épuisant, les populations finissent par migrer.
D'autres caractères des migrations environnementales apparaissent nettement. D'une part, la très grande majorité des cas analysés sont des migrations internes aux pays, sans franchissement de frontières. Les pays sont seuls face au problème qu'ils endurent, alors que, lorsque celui-ci découle du changement climatique, ils n'en sont souvent pas responsables.
D'autre part, les migrants environnementaux subissent leur situation et aspirent fortement à revenir chez eux - à la différence des migrations économiques, où l'on espère trouver ailleurs un meilleur sort que chez soi.
Un troisième élément original de l'étude est de montrer, à travers le cas français de la tempête Xinthia, que les pays du Sud ne sont pas seuls à être confrontés au phénomène de la migration environnementale. Plusieurs milliers de personnes durent aller vivre ailleurs, soit du fait de la tempête elle-même, soit en raison de la décision prise par la suite d'évacuer les habitations situées en zone vulnérable. La tempête "a montré des failles significatives dans le système français de contrôle des inondations et de protection des populations sur les zones côtières", observe sobrement le rapport.
De fait, le cas français - comme les autres - souligne l'importance des politiques publiques adoptées : un leitmotiv du rapport est d'indiquer que les conséquences des catastrophes naturelles sont tout aussi liées à la préparation et à la gestion des pouvoirs publics qu'à l'ampleur même de l'événement.
Les migrations environnementales commencent à pénétrer l'agenda international. Il est certain qu'elles vont s'amplifier : la base de données EM-DAT, gérée par le Centre de recherche sur l'épidémiologie des désastres (CRED), à l'Université catholique de Louvain, montre une augmentation constante du nombre de désastres depuis 1970. Par ailleurs, les événements météorologiques extrêmes devraient se multiplier, selon le résumé du rapport spécial publié en novembre par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).
Le droit international reste à construire. La convention de Genève sur les réfugiés (1951) n'est pas adaptée à la migration environnementale, notamment parce qu'elle implique rarement un franchissement de frontières.
Le problème consiste à trouver chez les pays responsables du changement climatique les fonds pour aider les pays qui en sont le plus victimes à y faire face. La décision de la conférence des Nations unies sur le climat à Cancun, en décembre 2010, a ouvert la voie : son article 14-F cite les migrations et déplacements liés au changement climatique parmi les mesures qui pourraient être financées par le "Fonds vert". Ce fonds est pour l'instant une coquille vide. Les pays riches ont promis de le doter de 100 milliards de dollars (77,3 milliards d'euros) par an à partir de 2020.
Mais, selon François Gemenne, il faut voir encore plus loin : "Il faut déjà réfléchir à un scénario de fort réchauffement, qui impliquerait une nouvelle distribution des populations à la surface du globe. Certaines zones ne seront plus vivables, et leurs habitants devront migrer. Il vaudrait mieux y penser aujourd'hui, plutôt qu'avoir à décider dans l'urgence."
30-12-2011
Source : Le Monde
L'artiste peintre Ahlam Lemseffer prend part au symposium international de peinture organisé du 26 décembre courant au 8 Janvier prochain dans la ville égyptienne de Louxor.
Organisé sous l'égide du ministère égyptien de la culture, ce symposium a pour objectifs de promouvoir un dialogue interculturel entre artistes et donner une opportunité aux artistes de travailler dans le cadre du patrimoine antique égyptien.
Cette manifestation qui a pour ambition d'encourager de nouvelles visions dans la création crée un espace de partage d'expériences entre artistes égyptiens et ceux représentant les pays d'Afrique participants tels que le Maroc, l'Algérie, le Nigéria, le Sénégal, le Soudan, l'Ethiopie, le Mali, le Cap Vert, la Lybie et l'Afrique du Sud.
Dans ce cadre, le Ministère égyptien de la Culture et la ville de Louxor ont mis à la disposition de la vingtaine d'artistes, des maisons situées près des cimetières et la zone des temples, les transformant en quartiers d'un studio multi-usages international.
Une exposition collective clôturera le 8 janvier 2012 cette belle rencontre d'Arts plastiques.
29-12-2011
Source : MAP
Le constat est clair : les syndicats éprouvent des difficultés à intégrer les travailleurs migrants. Le CEPS s'est penché sur la question. Historiquement, jusque dans les années 70, l'attitude des syndicats envers les travailleurs étrangers était plutôt ambiguë: ils approuvent et encouragent les mesures protectionnistes. Mais ils luttent en même temps au nom de la solidarité internationale contre la politique d'expulsion frappant les militants ouvriers de gauche et se battent pour une amélioration des conditions de salaire et de travail pour tous.
Puis l'immigration a pris un nouveau visage dans le pays, les travailleurs ont fait venir leurs familles et se sont installés durablement dans le pays. Les syndicats ont donc progressivement abandonné les mesures protectionnistes au profit de politiques visant à intégrer les immigrés. Aujourd'hui, les personnes nées à l'étranger représentent 39% de la population résidente de 18 ans et plus.
Globalement, le Luxembourg affiche un bon taux de syndicalisation: 41% des travailleurs résidents sont syndiqués (37% si l'on tient compte des travailleurs frontaliers), ce qui permet au pays d'occuper le cinquième rang dans l'Europe des 15. Pour se donner une idée, le trio de tête est constitué des pays scandinaves (Suède, Finlande, Danemark) avec un taux de syndicalisation à 68%, la Belgique a également un taux assez élevé avec 52%, alors que l'Allemagne (19%) et la France (8%) sont loin derrière.
Taux de syndicalisation élevé dans le public
Le portrait type du syndiqué correspond à un homme, âgé et issu des classes moyennes. Les secteurs où le taux de syndicalisation est le plus élevé sont également significatifs: l'administration publique, les transports et l'éducation. Au contraire, les secteurs du commerce et de l'horeca accusent un taux très faible. Comparativement aux non-immigrants, les salariés immigrants sont moins susceptibles d'être syndiqués, le taux de syndicalisation étant de 53% parmi les salariés nés au Luxembourg, contre 35% parmi les salariés nés au Portugal, 28% parmi les salariés nés en Belgique, 23% parmi les salariés nés en Allemagne, 19% parmi les salariés nés en France et 30% parmi les salariés nés ailleurs à l'étranger.
Ces différences s'expliquent plutôt simplement d'après le CEPS, en ce qui concerne notamment le fossé qui sépare les Luxembourgeois des étrangers. L'étude pointe le fait que les travailleurs luxembourgeois sont majoritairement issus de la fonction publique, qui enregistre un taux élevé de syndicalisation. Logiquement, les Luxembourgeois sont donc plus syndiqués que les étrangers, qui forment le gros de la main-d'œuvre dans le secteur privé. Les étrangers, et en particulier les Portugais, se concentrent dans le secteur de la construction, des services domestiques et de l'horeca, alors que les travailleurs frontaliers sont plus représentés dans l'industrie, le commerce ainsi que le secteur des services aux entreprises.
Si les Luxembourgeois affichent un taux de syndicalisation honorable, ils sont également 55% à faire confiance aux syndicats. Ils ne sont par exemple que 50% à faire confiance à la presse... Les immigrants des pays limitrophes (France, Belgique et Allemagne), regroupés sous un même groupe dans cette étude, sont globalement moins syndiqués et ont moins confiance dans les syndicats. Les auteurs de l'étude notent que ces derniers ont des compétences professionnelles et des ressources sociales pour mener eux-mêmes des négociations vis-à-vis de leur employeur.
Alors que la satisfaction au travail au Grand-Duché est relativement élevée, 7,6/10, l'étude du CEPS relève donc les difficultés qu'ont les syndicats à toucher les travailleurs immigrants. Si globalement les Portugais sont moins syndiqués et ont une participation sociale relativement faible (organisations ou bénévolat), ils ont en général confiance dans les syndicats, ce qui les différencie des immigrants des pays limitrophes qui s'en méfient plus. L'étude n'est pas allée jusqu'à se pencher sur les motivations des travailleurs à se syndiquer.
29-12-2011
Source : Le Qotidien.lu
Plusieurs dizaines de Marocains résidant à l’étranger sont restés bloqués dans la nuit de samedi à dimanche au port d’Algésiras, après avoir été abandonnés par un bateau de la Comanav.
Les voyageurs dont le départ était prévu samedi à 21h, ont été pris de court à la fermeture des barrières menant vers le poste contrôle des passeports et la disparition des employés de la Comanav.
Après près de deux heures d’attente, la police espagnole a informé les voyageurs que le ferry qu’ils comptaient prendre avait déjà appareillé et qu’elle ne disposait d’aucune information concernant le programme des traversées.
Les dépendances et les commerces du port d’Algésiras étaient tous fermés en cette veille de Noël et aucun organisme d’assistance n’était présent ce soir-là au port d’Algésiras, où les voyageurs sont restés bloqués toute la nuit.
Abderrahim Alaoui, un Marocain résidant en France, a expliqué à Andalus Press avoir demandé des explications à l’agence de voyages qui leur avait vendue les billets. Celle-ci lui a indiqué que les responsables de la Comanav étaient injoignables.
29-12-2011
Source : Bladi.net
Abdellah El Mekaoui, nouvelle vedette de la campagne publicitaire de Coca cola, a été agressé à l’entrée d’une discothèque à Bilbao, dans le nord de l’Espagne.
Abdellah El Mekaoui se souviendra longtemps de sa mésaventure du dimanche 25 décembre. Un Noël pas comme les autres pour ce coiffeur de 28 ans. Alors qu’il s’apprêtait à sortir dans une discothèque de la capitale biscayenne, le jeune marocain, originaire de Beni Mellal, s’est vu refuser l’entrée. « Les Marocains n’entrent pas ici », lui ont lancé les agents de sécurité. Choqué par une telle déclaration, M. El Mekaoui s’est mis à protester. Résultat, un œil au beurre noir, des coups un peu partout sur le corps et des ecchymoses sur la peau. Le comble dans cette histoire est qu’il est poursuivi par la police locale pour « manque de respect à agent d’autorité » ! Et aussi surprenant que cela puisse paraître, d’après le quotidien Demainonline, un Algérien se trouvait parmi les agents de sécurité, immigré et maghrébin comme El Mekaoui. Un problème récurrent en Espagne et dans d’autres pays européens où les étrangers sont rapidement mis de côté à l’entrée des discothèques.
L’association espagnole SOS Racisme s’est immédiatement emparée de l’affaire en dénonçant dans un communiqué la discrimination dont a été victime le jeune marocain et l’un de ses amis. Elle assure que ce genre de comportement discriminatoire envers les étrangers dans les établissements de nuits est très fréquent en Espagne. Elle demande aux autorités à ce qu’une instance spécialisée dans la lutte contre les discriminations soit mise en place.
Quelques jours auparavant, Abdellah El Mekaoui faisait le buzz en Espagne pour avoir restitué une enveloppe contenant 400 billets de la loterie nationale ibérique d’une valeur de 8 000 euros. Il avait trouvé cette enveloppe sur la voie publique à Casco Viejo, dans la province de Bilbao. La filiale de la société de loterie à Casco Viejo a souhaité lui rendre hommage lors d’une cérémonie. A cette occasion, il a déclaré qu’il était « tout à fait naturel de restituer un objet qui ne vous appartient pas » « et que n’importe quel citoyen marocain aurait fait la même chose que lui conformément aux valeurs musulmanes et marocaines ».
Un geste qui lui a valu d’être l’une des nouvelles vedettes de la campagne publicitaire de Coca Cola pour Noël. Baptisée « Raison pour croire », elle raconte les histoires de gens anonymes ayant contribué, par leurs actes, à la création d’un monde meilleur. Une campagne envers laquelle certains n’ont visiblement pas été touchée.
29-12-2011
Source : Afrik.com
L’Union européenne et l’Organisation internationale pour les migrations ont annoncé dans un communiqué commun rendu public mardi la signature d’un accord de coopération « sur la gestion de la migration, en appui aux transitions en Tunisie, en Libye et en Egypte ».
Un fonds de 9,9 millions d’euros a été mobilisé par l’UE pour financer ce programme de trois ans qui prendra effet le 1er janvier 2012.
82 000 Tunisiens et 200 000 Egyptiens sont rentrés dans leurs pays respectifs durant la révolution en Libye. L’accord doit permettre aux migrants en Tunisie et en Egypte de continuer à avoir accès aux soins de santé. Il s’agira aussi de renforcer les capacités locales à faire face aux flux migratoires futurs.
29-12-2011
Source : Le courrier de l’Atlas
La compagnie Air France va augmenter la fréquence de ses liaisons avec le Maroc avec l’ouverture prochaine d’une nouvelle liaison entre Marrakech et Marseille à raison de 3 fréquences par semaine. Ces vols seront assurés les mardis, jeudis et dimanches. Cette ouverture s’inscrit dans la droite ligne de la nouvelle stratégie de la compagnie au départ des régions françaises.
Actuellement, la compagnie française dessert 30 destinations en direct au départ de Marseille à destination du Maghreb, du reste de la France, de l’Europe et du bassin méditerranéen.
Avec cette nouvelle stratégie, Air France a lancé avec succès à Marseille une nouvelle desserte en octobre 2011, avec notamment 4 liaisons hebdomadaires entre Casablanca et Marseille, Air France vise à reconquérir des parts de marché sur le court et moyen-courrier. Et à partir du 1er avril 2012, cette stratégie sera déployée au départ de Toulouse avec des vols sur Casablanca, à raison de 3 vols par semaine, et Marrakech, à raison de 2 vols hebdomadaires. Ensuite, ce sera à partir de Nice à partir d’avril 2012. Enfin, concernant la tarification, les prix des billets sont fixés à 748 dirhams TTC en aller simple et 1 670 dirhams TTC le billet aller-retour.
29-12-2011
Source : La nouvelle Tribune
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme culturel et social initié par le Ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger au titre de l’année 2011 au profit des personnes qui se trouvent dans une situation de précarité, et dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de partenariat et de coopération signée le Jeudi 19 Mars 2010 entre le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’étranger et le Ministère de l’Education National ,l’Enseignement Supérieur ,la Formation des Cadres et la Recherche Scientifique 1000 bourses d’études ont été réservées au titre de l’année universitaire 2011-2012 au profit des étudiants MRE résidants à l’étranger et qui se trouvent dans une situation précaire et qui poursuivent leur étude universitaire dans les pays de résidence dans les niveaux universitaires ci-indiqués (licence, master, doctorat) … suite
29-12-2011
Source : AtlasMedia
Au lendemain de la victoire de la droite aux élections législatives espagnoles, un groupement d’associations d’immigrés latino-américains, roumains et marocains ont demandé à Mariano Rajoy de mettre fin aux descentes policières à l’encontre des étrangers. Quelques jours plus tard, Rafael Hernando, le porte-parole du Partido Popular, a annoncé un durcissement de la loi sur l’immigration. Que représente l’arrivée au pouvoir du Partido Popular pour la communauté étrangère installée en Espagne ? Hassan El Arabi, président de l’association Solidaire pour l’Intégration Socioprofessionnelle des Immigrés (ASISI), répond à Afrik.com.
Le Partido Popular (PP) prévoit entre autre de supprimer l’enracinement social, un recours permettant aux étrangers sans papier de régulariser leur situation. L’Association Solidaire pour l’Intégration Socioprofessionnelle des Immigrés (ASISI) est l’une des organisations qui a demandé au nouveau chef du gouvernement de modifier la politique d’immigration espagnole en faveur de l’intégration. Hassan El Arabi, qui la dirige, est originaire du Maroc. Il réside en Espagne depuis une vingtaine d’années.
Afrik.com : Vous avez présenté votre requête au PP dès le lendemain de sa victoire aux élections. Avez-vous choisi cette date afin de marquer le coup ?
Hassan El Arabi : Non, la date ne représentait rien de spécial dans notre démarche. Il est normal que les associations s’adressent au gouvernement qui va être au pouvoir après une élection. D’autres associations, qui défendent d’autres causes, l’ont aussi fait pendant la même période. Nous n’avons pas présenté nos recommandations au PP pour mettre une quelconque pression, nous nous sommes manifestés pour montrer qu’il y avait un problème avec la législation actuelle. On s’est tournés vers la droite car les socialistes ne nous ont pas écoutés et ont mené tout au long de leur mandat une politique injuste et discriminatoire envers les personnes d’origine étrangère.
Afrik.com : Quelles étaient vos intentions au moment de présenter cette pétition et quelle réponse avez-vous obtenu de la part du futur gouvernement ?
Hassan El Arabi : Nous avons demandé au Partido Popular qu’il ne suive pas la même politique en matière d’immigration que celle menée par les socialistes. Le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero a pendant cinq ans poursuivi une politique de persécution des étrangers. Nous avons aussi formulé d’autres demandes, entre autres, le maintien de la régularisation grâce à « l’enracinement social » (ndlr : *arraigo social en espagnol). Etant donné que le gouvernement de Mariano Rajoy n’a pas encore pris ses fonctions, nous n’avons pas reçu de réponse. Les ministres ne seront nommés que cette semaine et avec les fêtes de Noël qui arrivent, nous n’attendons pas de réponse avant la mi-janvier.
Afrik.com : Le porte-parole du PP a insisté sur le fait que le PSOE avait généralisé le recours à l’ « enracinement social » pour régulariser les étrangers, favorisant ainsi l’immigration illégale. Quel est votre point de vue sur ces déclarations ?
Hassan El Arabi : Le débat n’est pas nouveau. En ce moment, ils profitent de la crise économique pour tenir un discours anti-étrangers. D’un point de vue pragmatique, il est normal que lorsqu’il y a cinq millions de chômeurs dans un pays le gouvernement informe la population qu’il compte réduire le nombre d’étrangers présents sur le territoire. Cependant, sur le plan humain, je condamne ces déclarations, qui ne correspondent pas à la réalité.
Afrik.com : Quels enjeux représente l’enracinement social pour les personnes étrangères ?
Hassan El Arabi : L’ « enracinement » est la voie la plus ouverte pour les personnes étrangères qui veulent se régulariser. Cependant, cette possibilité n’est pas aussi simple que cela et n’est en aucun cas systématique. C’est un mensonge de dire que le PSOE a favorisé les régularisations massives car il y a eu plus de personnes qui ont obtenu des papiers sous Aznar que sous Zapatero. En plus, il faut souligner que l’ « enracinement social » ne donne pas droit à la résidence définitive. Les étrangers doivent continuer à remplir certaines conditions. Ils doivent, par exemple, cotiser au moins six mois par an s’ils veulent garder leur permis de résidence. Le PSOE n’a pas banalisé ce recours, certains étrangers ont pu en bénéficier, d’autres ont vu leur dossier refusé.
Afrik.com : Rafael Hernando a également annoncé que la modification de la loi sur l’immigration se ferait au profit de l’immigration dite « circulaire ». Selon vous, cette mesure est-elle viable ?
Hassan El Arabi : Ce n’est pas non plus une nouveauté dans le discours du PP. Depuis toujours les gens viennent et s’en vont, même avant que l’Espagne soit devenu un pays d’immigration. Depuis la crise, beaucoup d’étrangers sont partis et beaucoup d’autres décident de ne pas venir en Espagne car ils savent qu’ils n’y trouveront pas d’emplois et que les salaires sont au plus bas. Je ne sais pas de quelle immigration circulaire ils veulent parler car celle déjà en place ne réponds pas à la réalité de l’immigration. Cela a toujours existé mais ça n’a jamais vraiment aidé à réguler les flux migratoires.
Afrik.com : Quels avantages comporte l’immigration circulaire pour les gouvernements ?
Hassan El Arabi : L’immigration circulaire existe aussi en France, de nombreux travailleurs immigrés viennent tous les ans faire les vendanges dans le sud du pays. Ce tipe d’immigration est idéal pour les gouvernements qui bien évidement préfèrent l’immigration « nomade » à l’immigration sédentaire. Avec l’immigration circulaire, les gens doivent partir une fois leur contrat de travail terminé et retourner dans leur pays, donc ils ne demandent ni le chômage, ni le regroupement familial. Cette mesure ne portera pas ses fruits car au final ce n’est pas ce que les gens souhaitent. Les personnes qui émigrent vers un autre pays veulent s’installer dans une société qui leur offre une vie meilleure, ils ne cherchent pas seulement à travailler, mais aussi à s’intégrer. Les politiques traitent toujours l’immigration comme un problème. Mais aujourd’hui, en Espagne, il n’existe pas de problème d’immigration mais plutôt un problème d’émigration. Lorsqu’on regarde la balance migratoire du pays, on voit bien qu’il y a plus de personnes qui s’en vont du pays que de personnes qui entrent. En s’intéressant à ces chiffres, on remarque facilement que l’immigration est utilisée à des fins politiques.
Afrik.com : Si le PP décide de limiter la régularisation des étrangers par le biais de l’ intégration sociale et professionnelle, comment les personnes, résidant actuellement en Espagne sans autorisation, vont-elles se régulariser ?
Hassan El Arabi : Les solutions possibles seront celles qui existent déjà. Il y a aussi la régularisation massive qui n’est pas prévue par la loi mais qui parfois se transforme en un mécanisme inévitable. Même s’ils font disparaitre l’ « enracinement social », l’espoir des personnes immigrées, lui, ne disparaitra pas. Lorsque certaines portes se ferment, d’autres s’ouvrent.
Afrik.com : Mariano Rajoy prend ses fonctions le mercredi 21 décembre. Qu’attendez-vous de son mandat à la tête du gouvernement ?
Hassan El Arabi : Je n’espère pas grand-chose du mandat du PP. Je pense que le pays va continuer sur la même voie, que ce soit au niveau de la politique migratoire ou au niveau économique. L’Espagne ne décide pas d’elle même, elle dépend des directives de l’Union Européenne mais surtout de l’économie mondiale. Le nouveau gouvernement va tenter d’améliorer la situation que traverse l’Espagne depuis le début de la crise. J’espère que la conjoncture économique sera meilleure. C’est le seul moyen pour que la situation des immigrés en Espagne s’améliore.
28-12-2011
Source : Afrik.com
En France plus qu’ailleurs, la question du multiculturalisme charrie avec elle fausses idées et espoirs déçus. Certains observateurs insistent sur la question identitaire, pour mieux agiter le spectre d’une société française communautariste. Qu’en est-il réellement ?
Partout en Europe, la crise qui a commencé en 2008 a précipité une évolution : les partis d'extrême droite ont gauchi leur discours pour ériger le peuple - sous-entendu le peuple blanc européen - en victime d’une mondialisation qui prend tour à tour le visage des délocalisations, de la finance globale, et d’une immigration qui contribuerait à fragiliser et concurrencer les classes populaires.
Ces discours sont d’autant plus séduisants qu’ils prennent le contrepied des partis de gouvernement qui ont tendance à délaisser les classes populaires, qui le leur rendent bien. En France, la réponse de la droite à la désaffection de cet électorat peut se décrire comme une série de glissements vers les extrêmes.
Mise en scène politique de la différence
Le débat sur l’identité nationale et l’insistance lourde sur une délinquance souvent associée aux immigrés de deuxième ou troisième génération sont des exemples bien connus de ce néopopulisme, qui contamine aujourd’hui jusqu’à l’essence même de la citoyenneté. Les débats récents sur la nationalité suggèrent un glissement, dans lequel on peut voir une racialisation larvée des politiques publiques.
On assiste ainsi à une mise en scène politique de la différence, associée à une menace diffuse contre le corps national. Dans ce contexte la question de l’immigration est presque systématiquement islamisée, de sorte que les immigrés sont renvoyés à l’enfer d’une triple différence, d’une triple menace : la religion, l’identité politique, la concurrence mondiale fragilisante.
Les politiciens populistes ont fait des minorités un bouc émissaire commode depuis longtemps. Mais l’Europe, et singulièrement la France, semblent aujourd’hui touchées par une vague de défiance sans précédent envers le monde extérieur. Et les immigrés, qui incarnent à leur corps défendant ce "monde extérieur", se voient chargés de toutes les craintes, rationnelles ou non, qui touchent les Français, notamment les plus modestes.
Intégration et participation
C’est oublier que pour la plupart ils partagent le sort de ces Français modestes, et qu’ils sont eux aussi, à un degré souvent bien supérieur, touchés par les mêmes maux : craintes quant à l’avenir, précarité, chômage, insécurité. Mais cette expérience partagée n’est pas prise en compte. Face à l’angoisse ambiante, la tendanceau repli sur soi, sur sa communauté, l’emporte. Mais ce ne sont pas les immigrés qui font du communautarisme, c’est l'extrême droite et la droite populiste, qui s’enferrent dans une défense arrogante et agressive de l'histoire et de la culture nationales face aux bouleversements du monde.
Or, il faut se souvenir que l’Europe fut pendant des siècles un creuset culturel d'exception qui a contribué à former l’identité composite du continent européen. Il se pourrait que le problème ait été mal posé au départ. Les partisans du débat sur l’identité nationale et de la place de l’islam en Francec onsidéraient que les musulmans s’opposaient, au nom de leurs valeurs propres, à la modernité etaux valeurs universelles d’égalité et de démocratie. Mais ce prétendu rejet est une fiction, et les révolutions arabes ont bien montré que l’islam n’était en rien incompatible avec la démocratie.
Plus que jamais, les principes démocratiques et l’égalité entre les citoyens doivent être appliqués à tous. La vraie question, celle à laquelle il faudra bien s’attaquer un jour et que ces révolutions ont posée à leur façon, c’est celle de la participation. Il est reproché aux communautés musulmanes de ne pas s'intégrer, c’est-à-dire de ne pas participer à la vie économique, sociale et politique du pays.
Un multiculturalisme d'exclusion
En France, c’est plutôt l’inertie des autorités qui est en cause, car sous prétexte d’égalité on laisse les inégalités s’accumuler. Les politiques publiques prétendent traiter tous les citoyens de manière égale, mais elles figent néanmoins des minorités qui sont sous-représentées en politique et pour qui le harcèlement et les difficultés d’accès aux services publics, à l’emploi, à l’habitat sont le lot quotidien.
C'est sur cette base que s'est développé très tôt un multiculturalisme d'exclusion. Et ce multiculturalisme d’exclusion n’a pas eu, comme cela a été le cas au Royaume-Uni, la contrepartie politique qu’aurait pu constituer un multiculturalisme d’inclusion, avec par exemple une meilleure reconnaissance des droits minoritaires. L’"indifférence à la différence", le refus des spécificités culturelles conduisent, inexorablement, au maintien des injustices. Force est de constater que la France a engagé le processus d’institutionnalisation des différences culturelles alors qu’il faudrait s’attacher à les rendre plus visibles dans la vie sociale.
Cela met en lumière la désuétude du débat sur l’identité nationale en ce qui concerne l’intégration des musulmans dans l’espace républicain. Il est parfaitement possible de concilier sa différence culturelle et sa religion avec l’exercice de la citoyenneté. La question qui se pose apparaît finalement plus pratique que philosophique.
La diversité culturelle réclame des politiques adaptées et volontaristes visant à aider les minorités à surmonter les obstacles qui les empêchent de participer pleinement à la société française. Il s’agit de promouvoir avant tout l’esprit de citoyenneté et le sentiment d’appartenance à la République autour de valeurs universelles d’égalité et de démocratie, valeurs partagées et déterminantes. Cette politique publique volontariste pourrait même donner à la diversité culturelle un nouvel élan, un nouveau souffle.
L’idée est désormais d’instaurer un nouvel apprentissage démocratique rendant possible la communication interculturelle. Ainsi, toute la richesse culturelle de notre pays retrouvera sa place au cœur de notre société.
28-12-2011
Source : Le Nouvel observateur
Sous l'impulsion de son ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, la France a durci les conditions d'acquisition de sa nationalité en 2011 sans aller jusqu'à suivre la droite populaire sur la réforme du droit du sol et la suppression de la double nationalité.
A partir du 1er janvier, tout étranger aspirant à acquérir la nationalité française devra justifier d'un niveau de maîtrise du français équivalent à la 3e des collèges, avoir une connaissance minimale de la culture et de l'Histoire de la France et signer une charte "des droits et de devoirs du citoyen".
La France accorde chaque année sa nationalité à plus de 100.000 étrangers, des Maghrébins pour la grande majorité d'entre eux, suivis des Turc et des Russes.
Les nouvelles conditions ont été décidées au cours d'une année 2011 qui aura été marquée par de vifs débats sur l'islam et l'immigration, le ministre de l'Intérieur évoquant des difficultés d'intégration des étrangers et se fixant pour la première fois un objectif de réduction de l'immigration régulière.
Une fois le niveau de français et de culture contrôlé lors d'un entretien d'assimilation, l'étranger sera appelé à signer une "charte des droits et devoirs du citoyen français".
Le document, élaboré par le Haut Conseil à l'Intégration (HCI), insiste particulièrement sur le respect de la laïcité et de l'égalité entre les hommes et les femmes.
Des dispositions qui visent clairement les musulmans alors que la France a été amenée à légiférer sur le port du voile intégral dans l'espace public et à interdire les prières dans les rues.
"Vous souhaitez devenir Français. C'est une décision importante et réfléchie. Devenir Français n'est pas une simple démarche administrative. Acquérir la nationalité française est une décision qui vous engage et, au-delà de vous, engage vos descendants", souligne la charte instaurée par la loi du 16 juin 2011 sur l'immigration et l'intégration.
"En devenant Français, vous ne pourrez plus vous réclamer d'une autre nationalité", insiste la charte qui rappelle les principes, valeurs et symboles de la République française.
Claude Guéant qui plaide pour une "assimilation" par "la langue et par l'adhésion aux valeurs essentielles de notre démocratie" a répété que la signature du document, "est un moment de solennité entre la nation accueillante et la personne accueillie".
En cas de victoire de la droite en 2012, un tour de vis supplémentaire est possible. L'UMP s'est en effet prononcée pour un retour à la loi Pasqua de 1993 sur l'acquisition de la nationalité.
Actuellement, en vertu du droit du sol, tout enfant né en France de parents étrangers devient, sauf refus de sa part, automatiquement français à sa majorité s'il vit en France ou a vécu en France pendant cinq ans depuis ses 11 ans. Quelque 3.000 jeunes Français sont concernés chaque année par cette automaticité.
Désormais, un jeune devrait, à 18 ans, "en faire la demande" écrite, préconise le parti majoritaire parmi les 15 propositions de son "atelier" sur "La Nation dans la mondialisation", destinées à alimenter le projet pour 2012 du futur candidat Nicolas Sarkozy.
La démarche d'acquisition de la nationalité serait couplée à "une cérémonie d'entrée dans la vie citoyenne", en mairie, qui concernerait, elle, tous les Français atteignant l'âge de 18 ans.
Le député Claude Goasguen, auteur d'un rapport parlementaire sur la nationalité, veut exclure des demandes d'acquisition les enfants d'étrangers entrés en France de façon illégale car, selon lui, il y a "trop" de "naturalisations".
Figure de l'aile droite de l'UMP, M. Goasguen a aussi demandé la suppression de la double nationalité, une revendication également portée par la présidente du Front national, Marine Le Pen. Il n'a pas été suivi par son parti sur ce terrain.
28-12-2011
Source : AFP
Les athlètes marocains Khalid El Amri et Ilias Fifa, sociétaire du FC Barcelone, se sont distingués lors de la 32è édition de la course sur route de la Saint-Sylvestre, disputée lundi à El Masnou (près de Barcelone).
El Amri et Fifa ont occupé la deuxième place ex aequo en parcourant les 5 kilomètres au programme en 14min 20sec, derrière l'Espagnol José Luis Blanco (14:19) qui, par la même occasion, a battu le record de cette course détenu depuis 2010 par le Marocain Driss Lakhaouja.
Dans la catégorie féminine, la course a été remportée par l'Espagnole Jacqueline Matin (FC Barcelone) dans un temps de 16min 45sec, suivie de la Lettonne Jelena Abele (17:00) et de sa compatriote Barbara Ramon (17:11).
Près de 2.000 athlètes ont pris part à la 32è édition de la course sur route de la Saint-Sylvestre, organisée par la municipalité de El Masnou.
28-12-2011
Source : MAP
Le Québec risque de perdre des millions de dollars d'investissements avec les dernières sanctions canadiennes contre l'Iran bloquant l'arrivée des immigrants les plus convoités, les investisseurs, a-t-on appris mardi auprès de juristes spécialistes de cette procédure.
Un règlement canadien entré en vigueur le 22 novembre, dans le contexte des sanctions internationales répondant au programme nucléaire de Téhéran, interdit en effet de "fournir tout service financier à l'Iran ou à toute personne qui s'y trouve".
Il y a des exemptions à cette règle, mais en fait elle interdit aux candidats à l'immigration de transférer leurs fonds vers le Canada, car elle les empêche d'y ouvrir un compte bancaire, a indiqué à l'AFP un avocat montréalais, expert de ce genre de dossiers, Me Vincent Valaï.
Les Iraniens sont, après les Chinois, le deuxième groupe le plus nombreux d'immigrants-investisseurs. Selon les statistiques de la seule province francophone du Québec, ils y ont déposé 1659 dossiers en 2010, contre 5999 pour les ressortissants chinois.
Or, a expliqué à l'AFP un autre avocat, Me Eiman Sadegh, travaillant pour la branche fiduciaire du groupe Industrielle Alliance, chaque immigrant entrepreneur apporte un capital permettant de faire, avec un emprunt bancaire, un investissement total de 800.000 dollars sur 5 ans, dans le cadre d'un programme encadré par le gouvernement.
Le 22 décembre, le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC) du Québec a annoncé qu'il n'allait plus accepter de dossiers des immigrants-investisseurs potentiels en attendant que les autorités fédérales précisent leur position, a précisé Me Sadegh.
De leur côté, des banques ont indiqué qu'elles n'ouvriraient pas de comptes pour les immigrants iraniens et donc ne leur offriraient plus de crédits.
"Il y a beaucoup d'inquiétude dans la communauté iranienne", constate Me Sadegh, qui est aussi président de l'Association des juristes persans du Québec.
Selon lui, le nouveau règlement risque de frapper aussi les sociétés canadiennes faisant de l'export-import avec l'Iran et les familles iraniennes dont les enfants font leurs études au Canada et qui n'ont aucun lien avec le régime de Téhéran.
28-12-2011
Source : les Echos
Le forum Horizon Maroc, organisé par l’AMGE-Caravane, se tiendra les 12 et 15 janvier 2012. En toile de fond cette année, la fameuse circulaire Guéant qui pousse de plus en plus de Marocains à rentrer au bercail… suite
28-12-2011
Source : Le Soir
Innondations en Espagne
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