vendredi 1 novembre 2024 00:28

L'Association MAHA (Moroccan American House Association) prend en charge l'enseignement de la langue arabe et de la culture du pays aux membres de la communauté marocaine vivant à New York. Certains parmi ces derniers n'ont jamais été au Maroc…Suite

Tata Milouda, une immigrée clandestine propulsée, au prix de souffrances et d'épreuves difficiles mais imbue portée par sa joie de vivre, en ''artiste de la vie'', une slameuse que rien ne prédestinait à ce changement de statut social.
''Forcée'', en 1989 à 39 ans révolus, à émigrer de l'autre cô té de la rive méditerranéenne avec dans ses bagages ses trois filles d'une fournée de six enfants dans l'unique but de gagner de l'argent et de l'envoyer à son conjoint pour aider à bâtir un avenir meilleur à sa famille et surtout achever la construction de la maison familiale, cette Settatie, sans parler un traître mot de la langue de Molière, va trimer et connaître une vie encore plus dure, loin de sa Chaouia natale.
Tata Milouda, de son vrai nom Milouda Chaqiq, a longtemps souffert dans son for intérieur, dans son "aventure" clandestine en pleurant dans le silence que s'impose tout être vivant caché subsistant de quelques menus travaux tantô t femme de ménage, plongeuse ou tantô t garde enfants mais toujours au noir et entretenant inlassablement l'espoir d'un jour meilleur, d'une vie digne pleine de bonheur.
Desservie du minimum de communication car n'ayant pas fréquenté d'école, elle va soulever, puisant dans sa force mentale sans faille, les montagnes pour se faire une place dans un milieu ignoré et mystérieux.
Quatre longues années après son "débarquement" dans cet "enfer" de la civilisation énigmatique pour une illettrée mais aussi en se privant de beaucoup de choses pour amasser de l'argent à transférer à son époux, elle fut frappée de stupeur, d'injustice brutale de la vie, en apprenant que sa seconde moitié a convolé en justes noces. Jamais, conte-t-elle, elle n'a douté de l'amour sincère qu'il lui vouait d'autant qu'elle a sacrifié sa vie conjugale pour l'aider à bâtir ce foyer.
Ce chambardement ne la rendra encore que plus forte. Obtenant le divorce en 1993, Milouda va chercher, des années durant, à provoquer sa chance avec patience, courage et volonté.
Perdue, sans papier mais libre. Elle commence une nouvelle vie grâce au stylo, à l'alphabet. Milouda va ainsi se révolter pour assouvir sa soif d'apprendre par les cours d'alphabétisation à la Seine Saint Denis (région parisienne) où elle s'est installée.
Chaque jour, chaque nuit, elle a appris à aligner les lettres, les mots, les phrases. C'est le déclic, le tournant de sa vie. Elle réussira avec succès à décrocher, en 2006, le diplô me d'alphabétisation.
Un échelon dans la promotion sociale mais surtout un outil de pouvoir exprimer ses épreuves, ses combats pour les femmes, sa trajectoire d'immigrée clandestine, de se "libérer" en chantant, dans un français de son cru et une énergie communicative devant un public envoûté puisé largement au départ parmi ceux issus de l'immigration avec des émotions dans ses textes, des expressions simples et imagées entrecoupées de pas de danse.
Ce sont les cours d'alphabétisation, raconte-t-elle fièrement, qui lui ouvrent la voie pour façonner ce chemin, débuté en 2007, dans les petites salles de spectacle de la banlieue parisienne avant de rencontrer à Saint Denis Fabien Marsaud, connu sous le nom de scène de Grand corps malade, et l'humoriste Djamel Debbouze.
Cette grand-mère, qui meuble son temps en s'occupant de ses petits enfants, devenue artiste sur le tard, a évolué en intermittente de spectacle avant de se produire sur les planches passant des scènes ouvertes du Café Culturel de Saint Denis pour intégrer, ensuite, celles parisiennes réputées s'enorgueillissant de sa rencontre avec le ministre français de la culture Fréderic Mitterrand "ébloui" par son parcours atypique.
Les portes de la gloire s'ouvrent grandement sur le tard (58 ans) pour cette grand-mère, inconnue dans son terroir, qui slame la liberté, le rêve, l'amour, la cause des femmes battues, l'alphabétisation, les pouvoirs du stylo et de l'écriture.
Plus pour longtemps. Au Diwan de Bab Al Bahr, dans l'ancienne Médina, où elle a fait un tabac devant le public Casablancais qui vient de la découvrir à l'occasion des "prolongations du salon International du livre grâce au conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'institut français du Maroc.
Elle est un exemple pour les femmes émigrées qui ont souffert en silence dans les pays d'accueil, bataillé pour acquérir la liberté, une indépendance pour rompre avec la soumission de leur conjoint, témoigne M. Younès Ajrai du CCME.
Tata Milouda ne veut pas s'arrêter uniquement à animer des spectacles, qui lui ont fait oublier les choses ratées de sa vie, mais un film autobiographique est en projet ainsi qu'un livre.
20/02/2012, Fatima Rafouk
Source : MAPF

L'Agence britannique de contrô le des frontières (UKBA) sera divisée en deux entités à la fin de ce mois-ci suite aux récentes révélations faisant état de lacunes dans le contrô le de centaines de milliers de passagers qui sont entrés au Royaume-Uni, a annoncé lundi au parlement la ministre de l'Intérieur Thereza May.
Ainsi, la force frontalière qui fait partie de la UKBA deviendra-t-elle une force à part entière, a indiqué Mme May, déplorant que les responsables de l'Agence aient abandonné les règles de contrô le des passagers en allant au-delà des recommandations ministérielles d'assouplir les contrôles.
L'affaire avait déclenché un scandale ces derniers mois surtout après la publication de rapports prouvant l'entrée au Royaume-Uni de centaines de milliers de personnes sans avoir subi les contrô les appropriés. Parmi ces personnes, les responsables britanniques craignent la présence d'individus qui pourraient représenter un risque pour la sécurité du pays. L'ancien chef de la UKBA avait été suspendu dans le sillage de cette affaire avant qu'il ne présente sa démission.
20/02/2012
Source : MAPF

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse demande au gouvernement du Québec de réviser sa législation et ses programmes en matière d'immigration pour mettre fin à la discrimination systémique dont sont victimes les travailleurs migrants.
Dans un avis rendu public lundi, la Commission estime que les aides familiales résidantes, les travailleurs agricoles saisonniers et les autres travailleurs étrangers temporaires peu spécialisés sont victimes de "discrimination systémique en raison de leur origine ethnique ou nationale, de leur race, de leur condition sociale, de leur langue et, dans le cas des aides familiales résidantes, de leur sexe".
"Notre avis expose clairement la situation de grande vulnérabilité dans laquelle se trouvent ces travailleurs migrant", a indiqué le président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, M. Gaétan Cousineau, estimant que "ce sont pourtant des personnes qui bénéficient de la protection de la Charte des droits et libertés de la personne au même titre que les résidents permanents ou les citoyens (...). Elles font partie du tissu social et contribuent à la vie économique du Québec".
En 2010, le Québec a accueilli près de 7.000 travailleurs migrants peu spécialisés, dont la plupart étaient originaires du Guatemala, du Mexique et des Antilles qui ont été employés principalement dans le secteur agricole. De ce nombre, environ 400 aides familiales résidantes, en majorité originaires des Philippines, travaillaient dans des familles québécoises comme gardiennes d'enfant ou aides domestiques, selon la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.
La Commission est d'avis que la vulnérabilité dans laquelle se retrouvent ces travailleurs migrants exerce une pression à la baisse sur les conditions de travail de l'ensemble des travailleurs qui oeuvrent dans ces secteurs.
"Le gouvernement du Québec devrait viser la création d'un programme d'immigration permanente plutô t que temporaire et ainsi limiter le recours aux travailleurs migrants", selon la Commission. De même, cette dernière demande au ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles de n'accepter que des travailleurs disposant d'un permis de travail sectoriel et d'interdire l'obligation de résider chez l'employeur.
Cette obligation peut compromettre plusieurs droits protégés par la Charte, dont le droit à la vie privée et l'inviolabilité de la demeure, estime-t-on, soulignant que la constante disponibilité physique des aides familiales résidantes rend également difficile la distinction entre leur vie privée et leur vie professionnelle, ce qui peut compliquer, entre autres, le calcul du temps supplémentaire.
Présentement, en raison de leur statut d'immigration, les travailleurs migrants doivent détenir un permis de travail limité à un seul emploi et à un seul employeur qui les contraint aussi à demeurer chez leur employeur.
"Cela restreint, non seulement leur liberté d'établissement et leur accès au programme de regroupement familial, mais porte également atteinte à leur droit à la liberté et leur droit à des conditions de travail justes et raisonnables qui respectent leur santé, leur sécurité et leur intégrité physique", explique la Commission.
En outre, comme les travailleurs migrants ont de la difficulté à établir leur résidence, ils sont exclus des programmes de protection sociale et n'ont pas droit, notamment, à l'aide juridique, à l'aide sociale, à l'instruction publique (à la discrétion des commissions scolaires) et aux programmes de soutien à l'intégration des immigrants, y compris les cours de francisation, alors que la majorité de ces travailleurs sont hispanophones ou anglophones.
"Une meilleure connaissance du français pourrait pourtant les aider à obtenir des résultats supérieurs dans la grille de sélection des travailleurs indépendants", précise l'avis de la Commission.
Afin de prévenir les abus, la Commission recommande que le gouvernement du Québec encadre mieux les activités des agences de recrutement des travailleurs migrants et offre une meilleure protection à ces travailleurs qui risquent d'être renvoyés dans leur pays s'ils sont impliqués dans un litige ou s'ils déposent une plainte.
Depuis 2005, la Commission est intervenue à de nombreuses reprises en faveur des aides familiales résidantes et des travailleurs agricoles migrants se trouvant au Québec et participe, depuis 2008, aux travaux du Comité interministériel permanent sur la protection des travailleurs étrangers temporaires peu spécialisés.
21/02/2012
Source : MAPF

A l’initiative de diverses organisations, dont Migrations & Développement, un Forum International sera organisé dans la province de Taroudant et dans d’autres provinces du 19 au 23 octobre 2012. Il aura pour thème « Le rôle du tourisme dans le développement durable des territoires ruraux du Maroc ». Cet événement  rassemblera plusieurs centaines de participants en provenance du Maroc, des pays de la Méditerranée, d’Afrique sub-saharienne et d’Europe.  

Barack Obama aurait-il montré l’exemple ? Fils d’un Kényan noir et d’une Américaine blanche du Kansas de souche irlandaise, le premier métis à accéder à la Maison-Blanche est le produit d’un phénomène en plein boom : le mariage mixte. Environ un Américain ou une Américaine sur sept épouse quelqu’un qui n’est pas de sa race ou de son ethnie. Ils étaient 6,8 % dans les années 1980 ; ils sont maintenant près de 15 %. Un record dans l’histoire américaine, selon une étude publiée jeudi par le Centre de recherches Pew. Résultat, le pays compte aujourd’hui 4,8 millions de couples mixtes.
« La hausse des mariages mixtes signifie que les relations interraciales se sont améliorées au cours du dernier quart de siècle, affirme Daniel Lichter, professeur de sociologie à l’Université de Cornell. Les enfants métis ont fait tomber la barrière de la couleur de peau en Amérique. Ils interagissent avec ceux qui se situent de chaque côté de la fracture raciale et servent souvent d’intermédiaires entre les amis ou les membres d’une même famille d’origines différentes. »
Les Asiatiques (28 %) et Hispaniques (26 %), dont l’immigration est relativement récente, étaient les plus enclins à se marier « hors de leur communauté » en 2010, contre 17 % pour les noirs, et 9 % pour les blancs. Les Afro-Américains, longtemps victimes de la ségrégation, sont de plus en plus nombreux à se marier avec des blancs, notamment grâce à l’émergence d’une classe moyenne noire. Quant aux revenus des couples mixtes, ils avoisinent généralement la moyenne nationale – le salaire médian tournait autour de 55 000 dollars entre 2008 et 2010.
Les comportements varient beaucoup en fonction du sexe. Car si les hommes noirs sont les premiers à sauter le pas, chez les Asiatiques, le modèle est inversé, ce sont les femmes qui vont voir ailleurs. En 2010, chez les hommes noirs, 24 % ont épousé une femme qui ne l’était pas, contre 9 % pour les femmes noires. Dans la population asiatique, 36 % des femmes se marient hors de leur communauté contre 17 % des hommes. La part est en revanche égale pour les blancs et les hispaniques.
Par ailleurs, l’étude montre que le mariage mixte n’est plus considéré comme un tabou : 43 % des Américains, surtout les jeunes, les diplômés et les habitants du nord-est et de l’ouest, y voient un « phénomène positif pour la société », tandis que 44 % trouvent que « cela ne fait aucune différence ». Alors que seul un tiers trouvait ça « acceptable » en 1986, selon des chercheurs du centre. Il y a un demi-siècle que la Cour suprême des États-Unis a aboli les restrictions fondées sur la race. Il parait donc loin, le temps où l’on condamnait ce type d’union… En 2000, l’Alabama avait été le dernier État à légaliser le mariage mixte.
20/2/2012 , Célia LEBUR
Source : La Croix

Sous l'impulsion du président de la République, une stèle en mémoire des combattants musulmans tombés pendant la guerre de 1914-18 va être inaugurée à la Grande Mosquée de Paris début mars, rapporte Le Nouvel Oservateur. Elle sera le premier élément d’un mémorial plus vaste, en l'honneur des musulmans morts lors des deux conflits mondiaux.
« Il est temps de rappeler que nous avons une histoire commune. Et cette stèle est bienvenue à un moment où les musulmans font l’objet d’une stigmatisation », explique Dalil Boubakeur. Selon Salah Bellouti, président des enfants d'anciens combattants français musulmans, Nicolas Sarkozy « tient absolument à être présent, avec le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, lors de l’inauguration. »
Un geste qui se veut fort à l’égard des musulmans de France, dont le candidat de l'UMP veut faire oublier son quinquennat, marqué par les débats sur l’identité nationale et la laïcité ou encore par la banalisation de l’islamophobie. Pour la majorité présidentielle, il s’agira surtout de se démarquer du Front national, qui vient de déclarer la guerre contre le halal.
Une seconde stèle pour les musulmans tués lors de la seconde guerre mondiale devrait être apposée après l’élection présidentielle. Reste à voir quel président l’inaugurera.
20/2/20112
Source : Saphir news

Trois retenus – une femme enceinte et deux hommes – arrivent au centre de rétention. Interpellés à la frontière franco-espagnole dans un car les conduisant vers le ferry pour le Maroc, munis de leurs laisser-passers, passeports et effets personnels, retournant au pays après avoir quitté l'Italie où ils résidaient, les voici interpellés et placés en rétention.
La préfecture veut les réadmettre en Italie. L'une attend un enfant. Les deux autres sont pressés de partir au pays. Et les voici privés de liberté, renvoyés en Italie. Une fois passée l'incompréhension de leur interpellation, tous trois tombent en larmes, stressent, s'énervent, ne veulent pas repartir en Italie. Ils n'ont plus d'argent pour le bateau ; l'ensemble de leurs affaires sont reparties avec le car ; plus rien ne les attend en Europe où ils ne veulent plus rester...
S'effondre alors le discours politique des Guéant et autres apôtres de la répression qui contraignent des sans-papiers à rester en Europe malgré leurs volontés de partir. La préfecture se contente de préciser qu'elle n'est pas une agence de voyage, elle qui d'ordinaire reconduit sans ambages ceux qui souhaitent rester.
Mineurs isolés enfermés
La préfecture de G. s'amuse également... Elle gère ses mineurs isolés de façon « pragmatique » : deux jeunes munis de leurs actes de naissance, confiés depuis quelques mois à l'aide sociale à l'enfance, se retrouvent au centre de rétention. Une radiographie des os et les voici déclarés majeurs malgré les documents d'Etat civil qu'ils produisent et dont l'authencité n'est même pas contestée.
Pas même informés officiellement des résultats de « l'expertise médicale », les voici livrés à eux-mêmes en plein hiver, interpellés, conduits en rétention, menacés d'éloignement vers des pays qu'ils ont fuits en raison des activités politiques de leurs parents.
De nombreuses atteintes au droit
Atteinte grave au droit d'asile dont nul intervenant ne s'est préoccupé, atteinte grave au code civil par la remise en cause de documents officiels de pays étrangers, atteinte grave aux ddroits de l'enfant par le placement en rétention et l'éloignement de mineurs isolés... De façon constante aujourd'hui, l'expertise osseusse est dénoncée par les médecins eux-mêmes pour son absence de fiabilité eet la marge d'erreur trop importante. Elle reste magré tout d'un usage courant, permettant de gérer l'arrivée des mineurs isolés en faisant de ces mineurs des... majeurs. CCes deuux gamins, perdus, inquiets, ont du mal à comprendre que l'onn veuille ainsi les renvoyer dans un pays qu'ils ont fuit.
Nourris logés blanchis... reconduits
La police ne leur a-t-elle pas diit qu'en rétention ils seraient nourris et au chaud ? Certes mais ils ont oublié de préciser qu'il s'agissait d'une prison puis d'un aéroport et d'un avion... la récurrence de ces mineurs interpellés et placés en rétention ne cesse d'interroger sur les dysfonctionnements menant à leur éloignement : commennt ces jeunes demandeurs d'asile, pris en charge par les institutions sociales, n'ont ils pu déposeer leur demande plusieurs mois après leur arrivée ? Comment les expertisess osseuses peuvent-elles s'effectuer malgré la présence de documents d'iidentité ? Comment peuvent avoir lieu ces interpellations de mineurs dont la fin d eprrise en charge par l'ASE n'est même pas notifiée ? Le droit bafoué à chaque étape, la peur, le stress... et quelques heures pour déposer un recours... en tant que mineur ? que majeur ? Pour la Préfecture, « circulez y a rien à voir. Z'avaient qu'à »... « z'avaient qu'à » quoi ? Nul ne le sait.
19/2/2012
Source : Rue 89

Plus de 5.000 visiteurs ont afflué vers le stand commun du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), du Conseil de la concurrence (CC) et de l'instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), lors de la 18ème édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca.
Ces visiteurs ont pu débattre et interagir avec les 300 femmes et hommes de lettres, personnalités politiques, chercheurs, artistes et acteurs associatifs, du Maroc et d'une vingtaine de pays étrangers, invités à plus de cent manifestations et activités organisées sur le stand commun, indique lundi un communiqué conjoint de ces quatre institutions.
La programmation conjuguée des quatre institutions a permis de partager avec le grand public des moments de réflexion et de débats autour de la littérature dans l'immigration, de l'actualité dans le monde arabe, des droits humains, de la citoyenneté et de la bonne gouvernance au Maroc et dans le monde, souligne-t-on de même source.
La programmation sur l'immigration a été conçue autour de trois axes.
Le premier portant sur "Ecritures au féminin" veut rendre hommage aux écrivaines marocaines du monde. Le deuxième, qui concerne "L'immigration dans tous ses Etats", a permis d'établir un état des lieux de la situation des communautés marocaines expatriées sur tous les continents, ainsi que de la place des Marocains du monde dans la nouvelle Constitution. Le dernier axe, "Les rencontres", a été dédié aux auteurs pour présenter leurs publications récentes.
Autre moment fort de cette programmation, le "Café des droits", a permis de débattre des réformes de la justice, des droits culturels et de la démocratie participative, alors que plusieurs rencontres ont été dédiées à l'histoire, aux archives et à la mémoire.
Le stand a accueilli des centaines de scolaires dans le cadre de la programmation jeunesse, qui a été marquée par des animations autour des thématiques des droits de l'Homme, de la citoyenneté et de la bonne gouvernance.
Lors de cette 18ème édition, trois hommages ont été rendus à des figures marquantes de la pensée maghrébine et dont les apports à la promotion de la démocratie et des droits humains ont puissamment contribué à la modernisation des pratiques et de la culture démocratiques dans la région. Il s'agit des défunts Mohammed Berdouzi et Simon Levy, ainsi que de Kamel Jendoubi, qui a honoré le Salon par sa présence.
Le public a pu également découvrir une librairie riche de plus de 3.000 titres et revues sur l'immigration, les droits de l'Homme, la citoyenneté et la bonne gouvernance.
20/2/2012
Source : (MAP

L’Institut français d'opinion publique (Ifop) publie les résultats d’un sondage effectué en 2011 sur les Européens et l’islam…Consulter les résultats

Fin décembre 2011, 1 772 279 ressortissants étrangers vivaient en Suisse. La plupart d’entre eux (1 147 185 personnes) provenaient d’Etats membres de l’UE-27 ou de l’AELE. En 2011, leur effectif a connu une hausse légèrement plus importante que l’année précédente (4,1 % contre 3,3 % en 2010). D’après l’Office fédéral des migrations, cette hausse coïncide avec la situation économique en Suisse.
Fin 2011, le nombre de personnes en provenance d'Etats tiers s'élevait à 625 094, soit une augmentation de 1 % par rapport à 2010. Cette évolution est le reflet de la politique du Conseil fédéral, la loi fédérale sur les étrangers (LEtr) ayant introduit un système d'admission selon lequel seules les personnes particulièrement qualifiées peuvent être recrutées dans des pays non membres de l'UE-27 ou de l'AELE.
En 2011, 142 471 étrangers ont immigré en Suisse (2010 : 134 171). Le nombre d'étrangers ayant émigré a connu une légère baisse par rapport à l'année dernière : 64 038 étrangers ont quitté la Suisse (2010 : 65 523).
Les plus fortes augmentations relevées en 2011 concernent les Allemands (+ 12 601), suivis des Portugais (+ 11 018), des Kosovars (+ 8923), des Français (+ 4370) et des Erythréens (+ 2575). La plus forte diminution concerne les ressortissants de la Serbie (- 10 386), de la Bosnie et Herzégovine (- 1053), de la Croatie (- 1011), du Sri Lanka (- 941) et de la Turquie (- 452). Ces chiffres sont conformes à la tendance observée depuis plusieurs années.
La statistique des étrangers ci-jointe fournit davantage d'informations sur les derniers chiffres de la population résidante permanente de nationalité étrangère en Suisse.
20.02.2012
Source : Site de la Confédération suisse

Trois films marocains prendront part au festival international du cinéma africain de Louxor, qui sera organisé du 21 au 27 février prochain.
Le Maroc sera représenté à cette édition par "Mains rudes" de Mohamed Asli, "Courte vie" d'Adel Fadili et "Andalousie mon amour" de Mohamed Ndif.
Mains rudes, qui représentera le Maroc à la compétition des longs-métrages qui verra la participation de 17 films représentant 13 pays, relate l'histoire de Mustafa, un coiffeur illettré, qui vit avec sa mère aveugle et gère des affaires illégales comme intermédiaire pour faciliter l'accès à des papiers et services à ses clients, ainsi que de sa voisine Zakia qui cherche à immigrer en Espagne pour rejoindre son mari.
Quant à Courte vie, il a été retenu pour prendre part à la compétition des courts-métrages avec la participation de 13 pays.
Première réalisation cinématographique du jeune réalisateur Adil Fadili, ce court-métrage de 16 mn dresse avec humeur et virulence les péripéties d'un jeune enfant, Zhar (chance), frappé par une malédiction depuis sa naissance sans jamais perdre espoir d'une vie meilleure. Cette production avait remporté le grand prix du 8ème festival du court-métrage méditerranéen de Tanger.
Par ailleurs, Andalousie mon amour sera projeté en marge des compétitions officielles de ce festival, marqué par la participation de 30 pays africains.
Participent également à cette édition le critique de cinéma marocain Mustapha Masnaoui et le commissaire du Festival de Khouribga du cinéma africain Hassan Andova, ainsi que la réalisatrice Faouzia Zineddine qui devront animer des conférences en marge de ce festival.
Le Maroc sera également représenté au jury du court-métrage par le critique Masnaoui aux cô tés de l'artiste égyptien Amr Waked et la réalisatrice burkinabé Fanta Régina Nacro et les metteurs en scène camerounais Jean-Pierre Bekolo et franco-guinéen Mama Keita.
Quant au jury du long-métrage, il comprend l'actrice égyptienne Hind Sabri et les réalisateurs Mohamed Khan (Egypte), Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso) et Abderrahmane Sissako (Mauritanie).
Au menu de ce festival figurent aussi un hommage aux réalisateurs égyptien Daoud Abdel Sayed et éthiopien Haile Gerima, ainsi que des tables rondes et conférences sur le cinéma africain.
19/02/2012
Source :  MAPF

Le président-candidat Nicolas Sarkozy a réaffirmé dimanche son hostilité au vote des étrangers aux élections locales en France, mettant en garde contre "le risque du vote communautaire" qui ferait "voler en éclat notre pacte républicain".
"Quand on aime la France, on ne réduit pas la nationalité française à une adresse et on ne prend pas le risque du vote communautaire qui ferait peser sur les élus locaux une pression communautariste immense et voler en éclat notre pacte républicain", a-t-il lancé lors de son premier grand meeting de campagne à Marseille (sud-est).
Le candidat visait notamment son principal rival, le socialiste François Hollande, qui s'est déclaré favorable au vote des étrangers (hors Union européenne) aux élections locales.
Sans expliquer son revirement, alors qu'il n'était en 2005 lui-même pas hostile au vote des étrangers non communautaires à des scrutins locaux, Nicolas Sarkozy a rappelé, sous les vivats de la foule du parc Chanot à Marseille, qu'il n'avait "jamais été pour l'immigration zéro qui, pour un pays comme la France, n'a tout simplement pas de sens".
"Mais refuser tout contrô le, récuser l'immigration choisie, laissant ainsi la porte ouverte à l'immigration subie c'est irresponsable", a-t-il martelé, dans la ville méditerranéenne, traditionnellement une terre d'accueil pour les migrants en France.
Selon lui, "rien n'est pire que la bonne conscience qui ne veut pas regarder en face les conséquences de ce qu'elle réclame. Régulariser massivement, ouvrir toutes les vannes ce n'est ni plus ni moins qu'une faute morale".
Il a affirmé vouloir "s'opposer à toute dérive communautariste qui ruinerait des siècles d'efforts et de sacrifices pour nous construire un Etat", évoquant "ceux qui refusaient il n'y a pas si longtemps l'interdiction de la burqa" ou encore "ceux qui voulaient séparer les hommes et les femmes dans les piscines municipales parce qu'ils étaient prêts à tous les compromis", dans une autre allusion aux socialistes, cette fois à la patronne du PS Martine Aubry à qui il avait été reproché de l'avoir fait dans sa ville de Lille (nord).
19/02/2012
Source : AFPF

Sarkozy: un "vote communautaire" menacerait "notre pacte républicain"

La Suisse veut lier l'aide au développement au retour des requérants d'asile déboutés, selon la ministre suisse de l'intérieur Simonetta Sommaruga.
L'aide au développement ne sera versée aux pays que s'ils coopérent avec la Suisse pour le retour des requérants déboutés, a indiqué la ministre aux journaux suisse AargauerZeitung et Suedostschweiz.
Une décision en ce sens a été prise par le gouvernement suisse mercredi dernier, a-t-elle ajouté.
"A l'avenir, le gouvernement suisse prendra davantage en compte, dans sa politique de développement, de l'aptitude à coopérer des pays", a indiqué la ministre, qui cite notamment le cas de la Tunisie.
Les premiers jalons de cette coopération ont été posés, a-t-elle indiqué en substance, lors d'un entretien du ministre suisse des affaires étrangères Didier Burkhalter avec son homologue tunisien, lors du forum économique mondial de Davos, fin janvier.
La Suisse a accueilli ces derniers un grand nombre de réquérants d'asile tunisiens, suite au printemps arabe, dont certains se rendent coupables d'infraction, à leur arrivée sur le territoire suisse.
Interrogée à ce propos, la ministre a déclaré que "ce qui me dérange, c'est lorsque des personnes, qui demandent l'asile, se transforment en criminels".
La ministre s'est aussi déclarée prête à examiner la propositon du Tessin (sud de la Suisse), où arrivent nombre de requérants en provenance du Maghreb de construire des centres séparés pour les requérants délinquants.
En 2011, quelque 2.574 Tunisiens ont demandé l'asile en Suisse, soit six fois plus qu'en 2010, où 358 Tunisiens avaient demandé l'asile, selon l'Office des Migrations à Berne.
La majorité de ces requérants n'est pas reconnue comme réfugié politique, mais comme il n'y a pas d'accord de retour entre la Tunisie et la Suisse, l'Office des migrations n'a pas les moyens de les contraindre à quitter le pays.

20/02/2012

Source: AFPF


BM Magazine, magazine spécialisé dans les questions migratoires, lance la réflexion sur l’impact de la crise économique sur les Marocains du Monde.

Les nouveaux migrants sont 27 % à déclarer avoir subi des discriminations, à comparer aux 26 % d’immigrés qui font ce même constat. Cette discrimination a souvent pour motif l’origine et comme modalité le refus d’un droit. Leur ressenti est donc assez proche de celui des immigrés ou descendants d’immigrés. Par contre, les Français nés Français déclarent plutôt avoir subi des discriminations en raison de leur genre, et ce sont (plus) des propos ou attitudes discriminatoires…Consulter l’étude
Le marché du halal arrive à maturité
La concurrence dans la grande distribution et le débat sur la certification des produits limitent la croissance du marché. En 2010, il représentait 5,5 milliards d'euros en France, couvert en majorité par les boucheries traditionnelles.
Depuis trois ans, le marché des produits halal connait dans l'Hexagone une forte progression, de l'ordre de 10 à 15 % par an. Selon les dernières données du cabinet spécialisé dans les sondages ethniques, Solis, le marché des produits halal («licites» ou «autorisés» en arabe) a atteint 5,5 milliards d'euros en 2010, dont un milliard d'euros pour la restauration. Si les industriels ont flairé le bon filon, en investissant depuis cinq ans le secteur, boucheries et épiceries traditionnelles détiennent encore la grande majorité du marché, avec 80 %. Au total, le secteur mondial du halal est estimé à 600 milliards de dollars (455 milliards d'euros), soit 16 % des poids de l'industrie alimentaire mondiale.
Fort de 5 millions de consommateurs potentiellement concernés, la France a donc vu se développer ces dernières années ces gammes de produits compatibles avec les exigences de la religion musulmane. Pas seulement dans l'alimentaire (viande, boissons, restauration rapide…) mais également dans la cosmétique (vernis, rouge à lèvres, crèmes…).
2011 moins dynamique
Toutefois, l'année 2011a été marquée par un point d'inflexion. C'est en tout cas ce que révèle l'étude «Horizon Shoppers 2012»* du cabinet Solis, pour qui la croissance du halal s'est ralentie cette année. Un phénomène que confirme la dernière étude du cabinet de conseils Symphony IRI parue mi-novembre, selon laquelle la hausse des ventes de produits de grande consommation halal en super et hypermarchés s'est fortement ralentie au troisième trimestre 2011, atteignant 157 millions d'euros. Certes, les 10,5 % de progression enregistrés sur la période feraient pâlir d'envie bon nombre d'industriels. C'est pourtant bien un coup d'arrêt par rapport aux 25 % de hausse enregistrés un an plus tôt sur la même période.
Même si le mois du Ramadan permet en moyenne une hausse de 60 % des ventes par rapport à un mois normal, le secteur halal souffre du double effet de la concurrence accrue des marques en grande distribution, mais aussi et surtout des problèmes de traçabilité/certification des produits. L'année dernière, la suspicion de présence d'ADN de porcs dans des saucisses de volaille halal Herta avait par exemple conduit la marque à retirer ces produits de la vente. Une mauvaise publicité qui a rejailli sur l'ensemble des producteurs. D'autant que quelques mois plus tard, Canal + a enfoncé le clou en diffusant en clair un reportage («Halal: les dessous d'un business») mettant en doute le sérieux de certaines entreprises de la filière. «L'impact (de ce reportage ndlr) a été considérable auprès des consommateurs» rappelle d'ailleurs la cabinet Solis.
Les marques de distributeurs tirent les prix vers le bas
Enfin, le dynamisme de la filière est freiné par l'arrivée sur le marché des marques de distributeurs (MDD), qui ont tendance à tirer les prix vers le bas. Ce développement se fait «au détriment des marques déjà implantées dans la grande distribution, à savoir les marques nationales déclinées halal (Fleury Michon, Herta…) et des marques historiques», rappelle Solis, qui s'attend dans les prochains mois à une redistribution des parts de marché entre les différents acteurs ainsi qu'a la concentration des entreprises de ce marché.
* Enquête réalisée en face à face sur 1405 personnes de 18 à 64 ans, dans quatre régions à forte tradition d'accueil de l'immigration maghrébine, entre le 14 octobre et le 7 novembre 2011
19/2/2012, Olivia Derreumau
Source : Le Fifaro

La candidate du FN à la présidentielle met en avant la question de l'immigration pour tenter de contrer l'entrée en campagne de Sarkozy.
Marine Le Pen a annoncé samedi le lancement prochain d'une procédure judiciaire pour "tromperie sur la marchandise" visant la viande halal en France.
La candidate du Front national à l'élection présidentielle, qui tient une convention à Lille ce week-end, a affirmé à la tribune qu'il n'y avait "pas un seul abattoir en Ile-de-France qui ne soit halal" et a dit en détenir "la preuve."
Elle a précisé à des journalistes avoir mandaté les avocats du FN pour engager une procédure à l'encontre d'enseignes de la grande distribution en Ile-de-France.
"Il s'avère que l'ensemble de la viande qui est distribuée en Ile-de-France, à l'insu du consommateur, est exclusivement de la viande halal. Cette situation est une véritable tromperie, le gouvernement est informé de cette situation depuis des mois", a-t-elle dit.
Marine Le Pen a précisé vouloir porter plainte contre X avec constitution de partie civile afin qu'un juge d'instruction soit saisi, sans préciser à quel titre - association ou groupe de consommateurs - elle pourrait agir.
La chef de file du FN met de nouveau en avant la question de l'immigration pour tenter de contrer l'entrée en campagne du président Nicolas Sarkozy.
Pour qu'une viande soit considérée comme halal, l'animal doit être égorgé par un musulman en direction de La Mecque et des paroles religieuses doivent accompagner le sacrifice.
Le marché a explosé ces dernières années, sortant le halal des épiceries et des boucheries spécialisées pour l'installer dans les rayons de la grande distribution, avec des marques connues de l'agroalimentaire comme Fleury Michon, Nestlé ou Casino (photo).
La France accueille la communauté musulmane la plus nombreuse d'Europe, avec 5 à 6 millions de membres, originaires pour la plupart des anciennes colonies françaises d'Afrique et du Maghreb.
18/2/2012
Source : L’Orient-Le Jour

Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a déposé au Parlement jeudi matin son projet pour «protéger le système d'immigration du Canada», similaire à un projet de loi qu'il avait déposé antérieurement, mais sans les amendements obtenus par l'opposition lorsque les conservateurs étaient minoritaires.
Selon M. Kenney, la mesure vise à éliminer les demandes de réfugiés frauduleuses tout en accélérant l'aide aux réels demandeurs d'asile.
La mesure législative vise à réformer le système d'octroi d'asile et ajoute des mesures pour lutter contre les passeurs clandestins et obliger les demandeurs de visas à fournir des données biométriques.
En juin 2010, le gouvernement avait déposé «le projet de loi sur des mesures de réformes concernant les réfugiés», mais avait dû faire des concessions face à l'opposition qui le critiquait. Dans la version déposée jeudi, le gouvernement rajoute dans son projet de loi les mesures qui avaient alors été écartées.
Par exemple, il n'y aura plus d'appels pour certains demandeurs d'asile. L'opposition avait aussi exigé qu'un comité d'experts détermine les pays jugés «plus sûrs». Les ressortissants de ces pays voient alors leurs demandes traitées plus rapidement, mais ils seront aussi renvoyés dans leur pays sans délai. Le comité a été rayé du nouveau projet, et le ministre seul aura la discrétion de déterminer les pays visés.
En point de presse pour présenter son projet, Jason Kenney s'est défendu de «jouer un jeu politique» et de plutôt chercher à protéger l'intégrité du système d'immigration.
Il affirme que des changements importants aux flux d'immigration justifient les modifications législatives proposées.
Une explosion de demandes frauduleuses ou non justifiées en provenance de la Hongrie - un pays jugé sûr et démocratique par Ottawa - explique en bonne partie les changements, soutient-il. Il affirme que l'ancien projet de loi, avec les amendements exigés par l'opposition, n'était pas suffisant pour être efficace.
16/2/2012
Source : Presse.ca

Beaucoup de Libyens en sont persuadés : les immigrés subsahariens présents sur le sol depuis des années ont pour la plupart bénéficié du régime de l'ex-leader libyen. De fait, ils font partie des victimes de cette guerre avec de nombreux Noirs prisonniers accusés par les ex-rebelles d'avoir agi comme mercenaires. Leur quotidien dans la capitale est devenu très difficile.
Dans la vieille ville de Tripoli, ils se faisaient discrets lors de la libération en août dernier. Et pour cause, la couleur de leur peau leur valait toutes les récriminations des Libyens qui les accusaient d'être des mercenaires à la solde de Mouammar Kadhafi, voire des privilégiés de son régime.
Mohamed, jeune nigérien, arrivé il y a deux ans, qui a fait les frais de ce racisme larvé en a un souvenir douloureux :
« Des types armés sont entrés chez moi. Ils m'ont demandé où j'avais mis mes armes. je leur ai répondu que je n'en avais pas. Ensuite, ils ont fouillé la maison. lls n'ont rien trouvé et m'ont alors demandé où était mon argent. Quand je leur ai dit que je n'en avais pas. Ils m'ont attaqué au couteau au niveau des jambes. Quand j'aurais mis assez d'argent de côté, je vous assure que je m'en irai ».
Certains travailleurs journaliers, parmi lesquels quelques dizaines qui attendent au petit matin près du pont de Gargaresh, à Tripoli, pensent de la même façon. Sunny a 29 ans, il aimerait rentrer au Nigeria :
« Je vais rentrer chez moi, peut-être quand tout rentrera dans l'ordre. Car nous avons peur de cette guerre. Nous ne sommes pas venus faire la guerre comme les Libyens le pensent. Nous sommes venus pour travailler. »
Dans la conscience de certains Libyens, l'idée que les immigrés venus d'Afrique subsaharienne ne devraient pas bénéficier de la même complaisance que sous le régime de Kadhafi, s'impose :
« Ces Africains-là ne nous laissent pas travailler ! Nous sommes des travailleurs nous aussi. On sait peindre, faire de la plomberie ! s'indigne un Tripolitain, vous voyez tous ces travailleurs libyens qui attendent ! Les Noirs, vous avez vu ce qu'ils ont fait pendant la guerre. On les a recrutés comme mercenaires à Benghazi, à Misrata, avant d'asséner, sûr de lui, ceux qui ont commis tous ces viols de jeunes filles sont des Africains !»
Tout le ressentiment accumulé durant des années se manifeste désormais au grand jour. Avec la politique d'immigration massive de l'ex-leader libyen, les boucs émissaires sont désormais tout désignés dans la Libye de l'après-Kadhafi.
17/2/2012
Source : RFI

Rendez-vous de la littérature à l’échelle internationale, le SIEL tient une 18e édition haute en couleurs avec la participation de têtes d’affiche de la littérature dans le monde.

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