lundi 18 novembre 2024 16:24

Theresa May, la ministre britannique de l'Intérieur, envisage d'imposer des limitations pour les visas pour les Brésiliens se rendant au Royaume- Uni. Pour le « Financial Times », ce projet est « l'exemple même de la désastreuse politique de l'immigration » de David Cameron qui claironnait, il y a quelques mois lors d'une visite au Brésil, son message, selon lequel le Royaume-Uni était ouvert aux investisseurs. Certes, Theresa May a dû remettre à plus tard son projet d'abandonner les accords avec Brasilia permettant aux Brésiliens de séjourner six mois au Royaume-Uni sans visa. « Mais que cela soit aujourd'hui ou demain, c'est une mauvaise politique », dangereuse pour le tourisme, mais aussi pour les échanges commerciaux et économiques. Ainsi, la lourde bureaucratie pour l'attribution de visas aux touristes chinois a contribué à la chute du tourisme. Certes, des Brésiliens sont en situation irrégulière, quelque 2.000 en 2011 ont été expulsés et les visas répondent également à des motifs sécuritaires. Mais, affirme le « FT », le système d'attribution de visas ne doit pas devenir « une barrière inutile, mais il doit être efficace ». En Grande-Bretagne, le système est plus bureaucratique qu'ailleurs, beaucoup plus que, note le quotidien britannique, dans l'espace Schengen. Pour le « FT » en tout cas, le gouvernement Cameron doit abandonner son objectif de réduire l'immigration nette à moins de 100.000 d'ici à 2015. Car l'économie britannique risque de faire les frais de cette mauvaise politique de fermeture des frontières.

7/3/2013, J. H.-R.

Source : Les Echos

Ces dix dernières années, la mobilité professionnelle internationale a enregistré une croissance record de 25 %. Selon une étude du cabinet d'audit et de conseil PwC, réalisée en février 2013 auprès de 900 entreprises, cette tendance ne fera que s'affirmer dans la décennie à venir.

Concrètement, l'étude prévoit une augmentation de 50 % de la mobilité des travailleurs d'ici à 2020. Fait notable, la proportion de femmes parmi ces talents mobiles est appelée à croître fortement. Elle a, en effet, doublé en dix ans, passant de 10 % à 20 %, et devrait atteindre 27 % à l'horizon 2020.

Vers l'alignement mondial des salaires. Cette mobilité accrue sera favorisée par l'alignement mondial des salaires. Les employeurs des pays occidentaux, traditionnellement plus attractifs en termes de rémunérations et d'opportunités de carrière, perdront progressivement leur avance sur les pays émergents. Les salaires de ces derniers seront "plus ou moins alignés sur les pratiques des multinationales" d'ici à 2020, favorisant le retour de nombreux expatriés originaires de ces pays. Par conséquent, l'étude anticipe l'apparition de nouvelles formes de mobilité afin de répondre à une économie toujours plus internationalisée. Les missions à court terme devraient se développer, tout comme les mutations permanentes, afin d'accompagner la délocalisation des sièges vers ces nouveaux marchés.

Les pays développés restent les destinations privilégiées. Malgré tout, selon d'autres études menées par PwC auprès des futurs managers, "la génération Y" préfère encore évoluer au sein des pays les plus développés. Si 70 % des jeunes diplômés interrogés voudraient travailler à l'étranger et si 53 % se disent prêts à s'installer dans un pays moins développé, seuls 11 % accepteraient de travailler en Inde et 2 % en Chine continentale. Sans surprise, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie demeurent les destinations professionnelles privilégiées. La France, quant à elle, se place au 6e rang de ce classement.

06.03.2013, Christophe Gleizes

Source : Le Monde.fr

Un projet de loi a été déposé au Parlement pour redorer le blason du rayonnement étudiant international de la France.

On ne souvient que la « circulaire Guéant » avait provoqué une levée de boucliers en France, au printemps 2012.

Cette dernière prévoyait en effet de limiter au maximum le séjour d’étudiants étrangers non ressortissants de l’Union Européenne désireux de poursuivre leur expérience pro sur le territoire français.

La France, un pays de choix pour étudier

Cela a fait une bien mauvaise pub à notre pays qui est pourtant la 4ème destination préférée des étudiants du monde entier avec 7 % de l’ensemble soit 260 000, juste derrière les Etats-Unis (18 %), le Royaume-Uni (11 %) et l’Australie (8 %), d’après les chiffres 2010 d’une enquête de l’Unesco, transmis par Figaro.

Hé bien la nouvelle majorité s’est mise en tête de faire bien vite oublier l’image précédemment véhiculée en appuyant le projet de loi d’une députée PS, Dominique Gillot. Ce dernier a été déposé voilà trois semaines à la chambre des représentants et vient en substance assouplir les possibilités d’accueil des étudiants étrangers.

Des améliorations visibles

De plus, le projet de loi facilitera le séjour prolongé d’étudiants particulièrement méritants, comme ceux cumulant plusieurs certifications ou possédant un dossier scolaire de qualité. Au menu, le fait de pouvoir décrocher un permis de séjour pluriannuel et de meilleures options pour le renouveler.

La loi souhaite également appuyer l’insertion professionnelle et permettra d’accéder à davantage d’offres de jobs entre autres par le biais d’une « non-opposabilité de la situation de l’emploi ».

Enfin, pour renforcer l’attractivité nationale, qui a un peu perdu de sa superbe ces dernières années, un doctorat obtenu en France par un étudiant international lui donnera accès à un titre de séjour illimité tandis que les établissements supérieurs pourront désormais passer des partenariats mondiaux sans demander la permission à l’Etat.

6/7/2013, T.C.

Source : MCE/keek.fr

Le Conseil d’Etat a rendu le 13 février 2013 un avis d’une grande importance pour les praticiens du droit des étrangers en général, et des recours contre les refus de titres de séjour et les Obligations de quitter le territoire (OQTF) en particulier.

Dans cet avis le Conseil d’Etat vient préciser que lorsqu’un préfet prononce contre un étranger une Obligation de quitter le territoire (OQTF) à la suite d’un refus implicite de titre de séjour, cette décision portant OQTF doit obligatoirement être motivée.

Pour comprendre l’intérêt de cet avis, un rappel de la pratique et du droit applicable jusque là s’impose.

Dans la rédaction de la loi du 24 juillet 2006 relative à l’intégration et à l’immigration, l’article L.511-1-I du ceseda prévoyait grosso modo que le préfet qui refusait un titre de séjour à un étranger, pouvait assortir cette décision de refus d’une OQTF.

Dans un avis contentieux n°311893 du 28 mars 2008, le Conseil d’Etat en avait déduit qu’il résultait de ces dispositions que le préfet ne pouvait prendre une mesure d’OQTF à l’encontre d’un étranger sans lui avoir dans la même décision, refusé de façon explicite un titre de séjour ; ce qui signifiait qu’un refus de séjour dans un délai de 4 mois (refus implicite), ne pouvait servir de base à une Obligation de quitter le territoire.

En 2011, la loi du 16 juin sur l’immigration est venue modifier l’écriture de l’article L.511-1 du Ceseda.

Il résulte en effet des nouvelles dispositions que l’administration est désormais susceptible de prononcer une OQTF, sans que cette mesure d’éloignement se fonde sur un refus de séjour.

Autrement dit, une OQTF peut être prise contre un étranger après un refus implicite de titre de séjour, refus qui se caractérise au bout de 4 mois de silence gardé par l’administration.

Si l’article L. 511-1 du ceseda prévoit par ailleurs qu’une OQTF doit être motivée, il reste que la loi prévoit également la décision d’OQTF n’a pas à faire l’objet d’une motivation différente de celle de la décision de refus de séjour.

Dans la pratique, lorsqu’une administration est saisie d’une demande de titre de séjour, elle statue le plus souvent de manière explicite et la motivation du refus de séjour sert alors également de motivation à l’OQTF subséquente.

La question que l’on était en droit de se poser est de savoir quel est le régime de la motivation d’une OQTF reposant sur un refus de titre de séjour implicite qui par définition n’est pas motivé.

C’est dans ce sens que la Cour administrative d’appel de Nantes a interrogé le Conseil d’Etat pour savoir si un refus implicite de titre de séjour par l’administration en application de l’article R.311-12 du Ceseda, peut servir de base légale à une obligation de quitter le territoire (OQTF) prise sur le fondement du 3° du I de l’article L.511-1 du même code.

A cette question, le Conseil d’Etat a répondu par un avis positif à la condition que l’OQTF fondée sur un refus implicite fasse l’objet d’une motivation.

07-03-2013, Alain Henri ENAM

Source : Juirtravail

Les nouvelles autorités françaises ont fait le choix d'une nouvelle politique en matière de mobilité entre le Maroc et la France, écrit l'ambassadeur de France à Rabat, M. Charles Fries.

Dans une tribune publiée mardi par le quotidien L'Economiste, l'ambassadeur note que sans remettre en cause la nécessité de l'encadrer, le nouveau gouvernement français souhaite promouvoir la mobilité en tant que vecteur de rayonnement et de développement économique. Il a, à ce propos, mis l'accent sur la mise en Âœuvre de mesures complémentaires destinées à faciliter les conditions de délivrance de visas.

Ces dispositions concernent les visas de court séjour et s'adressent plus particulièrement à certaines catégories de demandeurs: Hommes d'affaires, élus, haut-fonctionnaires, conjoints de Français, anciens combattants, universitaires, chercheurs, artistes, journalistes, sportifs de haut niveau , a-t-il expliqué, ajoutant que nous souhaitons faciliter au maximum les procédures auxquelles sont soumis les demandeurs de visa marocains, afin d'encourager la mobilité entre nos deux pays .

Après avoir souligné que les services consulaires français au Maroc délivrent plus de 150.000 visas par an et que plus de 90 pc des demandes de visa reçoivent une réponse positive, le diplomate s'est félicité de l'amélioration des conditions d'accueil dans les consulats de France dans le Royaume grâce notamment l'externalisation du système de prise de rendez-vous qui a permis de réduire fortement les délais d'attente pour les usagers.

Dans le même ordre d'idées, M. Fries a cité les mesures complémentaires annoncées par le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, visant à renforcer la mobilité entre les forces vives des deux pays notamment la délivrance plus systématique de visas de circulation, pour une durée aussi longue que possible et la limitation au strict minimum des formalités administratives à accomplir.

"Je suis convaincu que nous avons tout à gagner au renforcement de la mobilité entre nos deux pays. C'est dans cet esprit que ces nouvelles mesures s'inscrivent", a estimé le diplomate qui conclut que la prochaine visite au Maroc du Président français François Hollande, permettra de confirmer ces nouvelles orientations et la volonté de la France de s'ouvrir davantage encore à tous les acteurs qui font vivre au quotidien le partenariat d'exception franco-marocain.

05 mars 2013

Source : MAP

Une nouvelle ligne aérienne reliant Tétouan à Amsterdam a été inaugurée mardi par la compagnie turco-néerlandaise "Corendon Dutch Airlines", avec un premier vol en provenance de la capitale des Pays-Bas avec 101 passagers à bord, en majorité des ressortissants marocains résidant dans ce pays.

Cette ligne desservir la vile de Tétouan à travers des vols aller-retour hebdomadaires qui faciliteront le voyage à la communauté marocaine résidant à l'étranger, en particulier durant la haute saison qui coïncide avec les vacances d'été.

Selon le directeur de l'aéroport de Tétouan, Hassan El Mimouni, cette nouvelle ligne aérienne s'inscrit dans le cadre de la stratégie de l'Office national des aéroports qui ambitionne de promouvoir le tourisme et l'économie dans la région, tout en renforçant le transport aérien et ce, en vue d'accompagner le rebond économique et structurant que connait la région Tanger-Tétouan.
La nouvelle ligne vient renforcer celles reliant l'aéroport de Tétouan à d'autres aéroports en France et en Belgique, a ajouté M. El Mimouni dans une déclaration à la MAP, notant que l'aéroport de Tétouan est doté d'équipements techniques modernes en matières d'accueil des passagers et du décollage et atterrissage des avions en conformité avec les normes de l'Organisation de l'aviation civile internationale.

Pour sa part, le Président de la communauté urbaine de Tétouan, Mohammed Idaamar a affirmé que cette nouvelle ligne, qui répond aux attentes des marocains résidant aux Pays-Bas et des acteurs économiques, est en harmonie avec le dynamisme économique et touristique que connait la région.

05 mars 2013

Source : MAP

Le Partenariat pour la Mobilité entre le Maroc et l'Union Européenne implique la signature par le Maroc d'un accord de réadmission des immigrés clandestins en Europe vers le Maroc. Une telle convention auraient de sérieuses conséquences sur la situation des migrants clandestins, et surtout des réfugiés qui n'ont toujours pas de statut légal au Maroc…Suite

Le Mouvement Réformateur (MR), parti de droite, évoque de nouveau la question du droit des Belges expatriés d’élire leurs députés régionaux. Le député wallon, Hervé Jamar, soutenu par trois de ses coreligionnaires a annoncé, lundi 4 mars 2013, le dépôt d’une proposition de résolution devant le parlement wallon afin de leur permettre de participer aux élections régionales de mai 2014.

A noter que les Belges expatriés n’ont pas de représentants dans les différents parlements belges, mais depuis 1999 ils ont la possibilité de participer aux élections fédérales, pour la Chambre et le Sénat, à condition de remplir les conditions administratives requises (notamment l’enregistrement sur le registre des listes électorales). S’ils résident dans un des pays de l’Union européenne, ils  peuvent participer aux élections européennes.

Pour les élections régionales, le vote des Belges de l’étranger n’est pas possible. Le député Jamar affirme que «Pour changer les choses, il faut que le parlement fédéral se saisisse du dossier. Ce que le MR wallon veut obtenir à travers une mobilisation des élus wallons en faveur d’une extension du champ d’application de la loi de 1998, qui porte sur les seules élections législatives ».

D’après lui, « il faut mettre fin à la frustration des Belges qui ne peuvent pas choisir leurs élus régionaux. Les temps ont changé : le fait régional a pris de l’ampleur. Beaucoup de Belges de l’étranger gardent un intérêt pour des matières désormais traitées par les entités fédérées : l’école, l’environnement, les successions, les grands travaux… La nouvelle réforme de l’État va encore accentuer les choses. »

6/3/2013

Source : CCME

Le gouvernement du Canada, dirigé par un parlement conservateur majoritaire, a annoncé le 19 février 2013 l'ouverture officielle du Bureau de la liberté de religion. Doté d'un petit budget de cinq millions de dollars, ce Bureau est chargé « de protéger les minorités religieuses menacées et défendre leurs droits, de lutter contre la diffusion de la haine et de l’intolérance fondées sur la religion et de faire la promotion des valeurs canadiennes que sont le pluralisme et la tolérance. » La création de ce Bureau s'inscrit aussi dans une tentative plus large du gouvernement Harper de faire coexister conservatisme et multiculturalisme.

Surfer sur une ambiguïté

Selon les principes du libéralisme classique sur lesquels est fondée la Charte canadienne des droits et libertés, l'État ne peut faire la promotion de valeurs, mais seulement la promotion de la justice et du droit. L'État ne peut donc faire la promotion d'une religion, des religions ou même de l'athéisme. Or, pour certains, la création du Bureau de la liberté de religion démontre que le Parti conservateur du Canada considère que les libertés religieuses sont plus importantes que les autres libertés. Cette hypothèse est appuyée par le fait que le même gouvernement a aboli il y a quelques années l'organisme Droit et Démocratie qui avait pour but de faire la promotion dans le monde de tous les droits et libertés, ce qui incluait les droits et libertés religieuses. Les conservateurs semblent donc jouer sur l'ambiguïté qui existe entre la protection et la promotion de la liberté religieuse, ce qui leur permet de flatter à la fois libéraux et conservateurs. Les libéraux y voient simplement la volonté de protéger le droit d'exercer librement une religion dans le privé. Les conservateurs religieux y perçoivent la promotion de la liberté de religion par-delà les autres libertés.

L'union de la pluralité religieuse dans un conservatisme modéré

En jouant habilement sur l'ambiguïté entre la protection et la promotion des libertés religieuses, le Parti conservateur du Canada devient un pôle d'attraction naturel pour les électeurs ayant une sensibilité religieuse. Cela lui permet d'unir les forces conservatrices religieuses du pays, plutôt que de les voir se diviser. Sans s'entendre sur des principes théologiques précis, plusieurs croyants ont souvent plus d’affinités avec les adeptes d'une autre religion qu’avec les athées ou agnostiques. L'attachement à l'idée de transcendance et à certaines traditions générales issues des grandes religions (importance de la famille, de la fidélité, respect envers Dieu, etc.) rassemble souvent les croyants de diverses confessions. Plusieurs croyants trouvent donc important de souligner, par le politique, l'influence positive de la religion sur leur vie privée et civique par une valorisation claire et assumée de la liberté de religion. Pour ces électeurs, le cadre conservateur ainsi compris semble plus substantiel et attirant que le cadre libéral classique.

Bon coup au plan politique

Dès lors, on comprend mieux la stratégie politique du gouvernement conservateur. Le geste permet de consolider la base électorale du parti, sans faire fuir les plus modérés, en plus de courtiser les minorités religieuses de plus en plus nombreuses dans les grandes villes et banlieues canadiennes. En passant d'un vieux conservatisme identitaire à un nouveau conservatisme « d'ouverture » sur arrière-fond religieux, le gouvernement conservateur attire peu à peu de plus en plus des électeurs issus des communautés immigrantes qui, il y a à peine quelques années, votaient systématiquement pour le Parti libéral du Canada. Ce n'est donc pas une coïncidence si le Premier ministre du Canada, Stephen Harper, a annoncé l'ouverture du Bureau de la liberté de religion dans une communauté musulmane Ahmadiyya en banlieue de Toronto, mégalopole canadienne où plus de 50 % des résidents sont nés à l'extérieur du pays.

Un conservatisme unique dans le monde

Le conservatisme canadien s'adapte donc à la nouvelle réalité du multiculturalisme. Plutôt que de défendre une identité ou religion particulière, le Parti conservateur tend la main aux adeptes de toutes les religions, en soulignant à gros traits l'importance de la liberté de religion par la création d'un Bureau. Les critiques sont nombreuses, surtout de la part des non-croyants qui craignent de ne pas être protégés comme le sont les minorités religieuses, mais force est de constater qu'il s'agit d'un cas de figure assez unique et intéressant dans le monde.

5.03.201, Marc-Olivier Gagné

Source : La Voix de la Russie

L’Afrique est une destination privilégiée de la diaspora libanaise depuis le XIXe siècle. Mais aujourd’hui, les enfants issus de mariages mixtes installés au pays du Cèdre subissent au quotidien un mélange de racisme et de préjugés sociaux. Reportage.

Il fait nuit, Gemmayze s'agite. Dans ce quartier chrétien de la capitale libanaise, on se presse en talons hauts sur des trottoirs impraticables pour rallier le dernier bar en vue. Eddy Abbas a prévu de boire quelques bières. Ce rappeur de trente ans, membre du groupe Fareeq El Atrash, a les yeux en amande de son père libanais et la peau mate de sa mère ivoirienne. Première interpellation policière à l'heure de l'apéritif. Fouille et  contrôle des papiers. « Quand ils ont vu ma carte d'identité libanaise, ils m'ont dit "On pensait que vous aviez besoin d'aide". Ils auraient pu trouver une meilleure excuse », plaisante Eddy, amer, en dégageant les dreads qui tombent sur son front.

Eddy, dont le père dirige une scierie en Côte d’Ivoire, a été envoyé très jeune dans sa famille paternelle au Liban. À l’école, on lui sert du « Yo rastaman ! ». En ville, il découvre les arrestations arbitraires. Un soir à Dora, quartier pauvre de la banlieue beyrouthine, le trentenaire natif d’Abidjan passe une heure à l’arrière d’une Jeep de police, le temps que son frère lui apporte ses papiers.

Amalgames

Beyrouth la cosmopolite n’échappe pas aux amalgames raciaux et socio-économiques. Au jeu du délit de faciès, la classe sociale présumée compte au moins autant que la couleur de peau. « La société libanaise fonctionne par catégories très cloisonnées », explique Nadim Houry, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch. « Entre religion, origine géographique et position socio-économique, les gens cherchent à se distinguer en permanence. À cela s’ajoute l’idée que les Libanais ont une certaine tête. Les métisses sont donc pris pour des migrants pauvres et illégaux. »

Au Liban, la majorité des immigrés africains et asiatiques occupent des emplois subalternes, jugés dégradants par les locaux.

Ce qui est loin d’être une chance. Au Liban, la majorité des immigrés africains et asiatiques occupent des emplois subalternes, jugés dégradants par les locaux. Employée de maison pour les femmes, éboueur  ou plongeur pour les hommes : ils représenteraient 30% de la main-d’œuvre. Souvent exploités (1), peu ou pas protégés par le droit du travail, les migrants subissent aussi l’absence de législation en matière de racisme. Seule une circulaire du ministère du Tourisme datant de mai 2012 est censée garantir l’accès aux piscines et plages privées « sans discrimination de race, de nationalité ou de handicap ». Les associations antiracistes ont depuis prouvé son inefficacité, notamment au moyen de testing en caméra cachée (2).

Partir ou rester

Hassan Merheb n’a pas ce problème. « Grâce à ma grande taille, on voit que je suis basketteur. Les gens pensent que je suis Américain et je peux rentrer à la piscine, en club ». Né en Sierra Leone où son père libanais a émigré au début des années 70, le jeune métis n’échappe pas aux remarques dégradantes. Dans les embouteillages monstres de la capitale, au volant de sa jolie Citroën neuve, il s’amuse des regards interloqués. « C’est la pire chose pour les racistes de voir un Noir dans une meilleure position sociale que la leur. »

C’est la pire chose pour les racistes de voir un Noir dans une meilleure position sociale que la leur.

Pour changer les mentalités, Nisreen Kaj, auteure et activiste ayant émigré du Nigeria il y a douze ans, a présenté en 2012 « Mixed Feelings », une série de portraits d’Africains-Libanais issus de toutes les classes sociales. Sur les trente personnes photographiées, deux seulement avaient confié se sentir bien au Liban. Une dizaine d’entre elles a depuis quitté le pays pour l’Afrique. Nisreen aussi pense à partir, « mais pour aller où ? ».

Lassé par l’instabilité politique, Eddy le rappeur devrait bientôt rejoindre son père en Côte d’Ivoire. Les travailleurs du continent noir et d’Asie continuent d’affluer en terre libanaise. Human Right Watch estime aujourd’hui à 200 000 le nombre de domestiques migrants au Liban, soit 25% de plus qu’en2006.

(1)    Suicide d’une domestique éthiopienne

(2)    Une jeune fille noire interdite de piscine au Liban (testing du Mouvement antiraciste)

05/03/2013, Camille Lorente

Source : Jeune Afrique

Opposée à la politique migratoire mise en place par David Cameron, l’université de Sheffield a produit une étude selon laquelle les étudiants étrangers rapporteraient près de 150 millions d’euros chaque année à l’économie de sa région.

Opposée à la politique migratoire mise en place par David Cameron au Royaume-Uni, et craignant ses potentiels effets pervers, l’université de Sheffield a eu une idée très… universitaire pour manifester son mécontentement. Plutôt que de critiquer le projet du gouvernement à coup d’arguments «idéologiques», elle a préféré dégainer une étude mesurant l’effet de l’immigration étudiante sur son économie locale. L’impact serait très positif, selon l’université ,puisqu’elle représenterait un bénéfice annuel de près de 150 millions d’euros pour le Yorkshire, la région de Sheffield.

L’enquête prend en compte les recettes directes ou indirectes engendrées par l’arrivée de ces jeunes venus d’ailleurs, mais aussi les coûts supplémentaires supportés par la collectivité (services de santé, prestations sociales, etc…). Dépassant désormais les 10.000 euros en moyenne, les frais de scolarité constituent une bonne part des investissements consentis par les étudiants lors de leur arrivée, auxquels il convient d’ajouter les dépenses courantes, comme le logement, le transport, l’habillement, les sorties…

«Des dizaines de milliers d’emplois dépendent des étudiants étrangers»

D’autres avantages sont listés par l’université, parmi lesquels l’avantage diplomatique, au cas où une personne formée en Angleterre atteint un haut niveau de responsabilité dans son pays, ou les revenus touristiques générés par les visites des familles ou des amis.

Enfin, l’étude estime que 8,9 % des étudiants internationaux restent à Sheffield pour y travailler, ce qui permet de «dynamiser son marché du travail». Pour répondre par avance à un argument régulièrement soulevé, l’université note qu’il est «impossible de savoir» si ces étudiants occupent des emplois qui auraient pu aller «à la force de travail locale», mais précise que «près de la moitié des étudiants internationaux de l’université de Sheffield sont inscrits dans des disciplines scientifiques (sciences, technologies, ingénieries et mathématiques) pour lesquelles le Royaume-Uni manque de talents».

«Dans les villes universitaires et leurs alentours, des dizaines de milliers d’emplois dépendent des étudiants étrangers», affirme Paul Blomfield, député travailliste de Sheffield. «Et les bénéfices pourraient être encore plus grands si nous parvenions à consolider notre place sur le marché en pleine expansion de l’Enseignement supérieur». Pour y parvenir, il appelle à sortir les étudiants étrangers des objectifs migratoires globaux, et à repenser les règles qui permettent à ces étudiants de rester travailler en Grande-Bretagne après la fin de leurs études.

Le gouvernement veut réduire le nombre d’immigrés

David Cameron s’est donné comme objectif de réduire les entrées nettes dans le pays de 216.000 par an à moins de 100.000 d’ici à 2015. Or, 40 % de ces immigrants sont des étudiants, un nombre qui a doublé depuis dix ans. Une réforme qui vient en plus de celle des frais de scolarité, lesquels ont triplé depuis l’arrivée au pouvoir du premier ministre.

Paul Blomfield appelle donc le gouvernement à réagir et à modifier le cap, soutenu sur ce sujet par Nadhim Zahawi, un député conservateur. Sans «un message clair» expliquant que «les étudiants internationaux sont les bienvenus au Royaume-Uni», il craint des effets désastreux sur l’attractivité du pays à long terme. Le nombre d’étudiants non-européens en Angleterre, qui a chuté pour la première fois en 16 ans, et le dernier classement réalisé par le Times Higher Education ,qui voit disparaître un établissement britannique du top 100 mondial après en avoir déjà perdu deux l’an dernier, ne devraient pas les rassurer…

05/03/2013 Quentin Blanc

Source : Le Figaro étudiant

Des « brigades migratoires » patrouillent les rues de la capitale russe. Il s’agit d’un projet commun de la direction du Service fédéral de migrations de Russie et de la Milice populaire. L’objectif est de contrôler des papiers des étrangers et d’expliquer à ceux-ci leurs droits et obligations. Notre correspondant s’est joint à l’une des brigades.

Il est sept heures, on est avenue Leningrad, au nord de Moscou. Dans une voiture appartenant au Service de migrations garée à proximité du métro Sokol, une brigade reçoit les dernières instructions. Ce soir l’inspecteur de l’un des départements moscovites du Service de migrations, major Zourab Nikouradzé, a sous son commandement deux volontaires de la Milice populaire qui sont deux étudiants de l’Institut de l’aviation de Moscou. Le major leur distribue des gilets bordeaux portant une inscription en russe et en anglais « Brigade migratoire ».

« Votre mission est de nous aider. Nous allons effectuer le contrôle de papiers. Il y aura des tracts spéciaux à l’attention des étrangers, expliquant comment s’enregistrer, comment se comporter pour ne pas violer les lois russes. Nous allons distribuer ces tracts. Tout citoyen peut s’approcher de vous pour vous informer sur des lieux où se trouvent, selon lui, des étrangers en situation irrégulière. Il vous faut nous transmettre cette information, nous allons la vérifier ».

Les volontaires font eux aussi l’objet de vérifications. Tous les volontaires ne sont pas acceptés parce qu’outre une bonne forme physique il faut être d’humeur placide. Seuls ceux qui se montrent bienveillants à l’égard des étrangers, peuvent intégrer des « brigades migratoires ». L’un des volontaires, étudiant en quatrième année Alexandre Khorkine, se considère comme un milicien prêt à travailler sur tous les fronts que ce soit une « brigade migratoire » ou la police.

En créant des « brigades migratoires » le Service fédéral de migrations voudrait casser cette image de lui comme d’un organe contrôlant les étrangers. Rencontrer une « brigade migratoire » dans les rues aidera les étrangers à apprendre à faire confiance aux services de migrations ce qui devra diminuer le nombre de personnes en situation irrégulière dans la capitale russe.

6.03.2013, Grigori Milenine

Source : La Voix de la Russie

Les jeunes, au Maroc, sont tentés par l'idée d'émigrer pour améliorer leur situation, affirme une étude.

Une nouvelle étude révèle que 42 % des Marocains nourrissent le désir de vivre à l’étranger. Et l’intention d’émigrer est plus forte chez les jeunes.

Ces conclusions apparaissent dans une enquête menée par l’Association marocaine d’Etudes et de Recherches sur la Migration.

Selon le rapport rendu public le 26 février, l’intention déclarée ne change pas considérablement selon le niveau d’éducation, mais la propension ou le potentiel à migrer sont plus importants chez les personnes qui ont un niveau élevé et un niveau moyen d’éducation.

Si "le chômage encourage l’émigration dans certaine mesure", les données de l’enquête démontrent que la migration ne concerne pas uniquement les catégories sociales pauvres ou les sans-emplois, dit l'étude.

L’enquête révèle que la difficulté à trouver un emploi est la raison de départ la plus fréquente chez les personnes ayant un faible niveau d’éducation.

Contactés par Magharebia, des jeunes manifestent en effet leur désir de s’installer à l’étranger.

Hicham Bourebbah, 28 ans, a obtenu son diplôme en comptabilité il y a six ans et peine à trouver un emploi stable.

"Je sais que l’Europe est en crise. Mais, je n’ai plus d’espoir ici au Maroc. Je veux explorer d’autres cieux pour pouvoir décoller", explique-t-il.

Comme Hicham, Noura Cherrafi, 25 ans, diplômée en gestion d’entreprises, veut aller tenter sa chance à l’étranger pour échapper au gouffre du chômage.

"Depuis trois ans, je ne fais que passer des stages sans être embauchée. Je suis déprimée. Ma famille veut me marier", raconte-t-elle.

"Mais, moi je veux travailler et avoir mon autonomie financière. Puisqu’au Maroc, je peine à réaliser mes rêves, je pense à immigrer en France", dit-elle avec détermination.

Ce désir est manifesté au moment où un certain nombre d'immigrés retournent au Maroc en raison des répercussions de la crise économique.

Une enquête de la Fondation Européenne pour la Formation a concerné les migrants de retour au pays. Plus des deux tiers d’entre eux ont épargné durant leur séjour à l’étranger. L’épargne est, le plus souvent, utilisée pour l’achat de propriétés.

Un tiers des migrants de retour dans le pays pense à émigrer de nouveau. Seulement 5 % ont décidé d'y revenir pour investir.

Les compétences acquises pendant la migration ne sont pas assez valorisées après le retour au pays, ce qui représente un manque à gagner pour le migrant, le Maroc et le pays d’accueil, regrette Madlen Serban, directrice générale de la Fondation Européenne pour la Formation.

Conscient des difficultés rencontrées par les Marocains résidant à l’étranger (MRE), le gouvernement a mis en place, le 27 février, un programme pour encourager cette communauté à investir.

Un expatrié désireux d'investir au Maroc pourra ainsi bénéficier d’une subvention de l'Etat allant jusqu’à 10 % du montant du projet et d’un emprunt bancaire de l’ordre de 65 %. Il aura également la possibilité de bénéficier d'un accompagnement, même s’il s’associe avec un investisseur marocain ou étranger.

05-03-2013, Siham Ali

Source : Magharebia

En 1946, une région enclavée des Alpes autrichiennes enregistre un étrange pic démographique. Deux cents à trois cents bébés naissent de soldats marocains enrôlés dans l'armée française qui occupe alors la zone. Une filiation longtemps passée sous silence...Suite

Les nouvelles autorités françaises ont fait le choix d'une nouvelle politique en matière de mobilité entre le Maroc et la France. Sans remettre en cause la nécessité de l'encadrer, le nouveau gouvernement souhaite promouvoir la mobilité en tant que vecteur de rayonnement et de développement économique, comme l'a annoncé le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls…Suite

Les autorités ibériques ont présenté à leurs homologues marocaines les garanties assurant l'application des conditions de la Kafala par les tuteurs espagnols…Suite

Suite à un jeu de chaises opéré par le Centre démocrate et humaniste (Cdh), dont a résulté la désignation d’un nouveau ministre de l’Emploi bruxellois, le député bruxellois Hamza Fassi-Fihri a été désigné par son parti, lundi 4 mars 2013, président du Parlement de la COCOF.

Dans le système fédéral belge, la Commission communautaire française (COCOF) assure, au sein de la Région bruxelloise, les compétences communautaires relevant de la Communauté française au sud de la Belgique. Il s'agit principalement de la culture, de l'enseignement (gestion des bâtiments et du transport scolaires), des soins de santé, de l'aide aux personnes, du tourisme, de la promotion sociale, de la reconversion et le recyclage professionnels et des infrastructures sportives.

En plus de l’organe exécutif de la Commission communautaire française, qui se compose des ministres francophones et des secrétaires d'Etat francophones du Gouvernement régional, la COCOF est dotée d’un organe législatif, dit Parlement francophone bruxellois.

Ce dernier sera donc présidé par Hamza Fassi-Fihri jusqu’à la fin de l’actuelle législature (juin 2014). Son assemblée est constituée des 72 membres du groupe linguistique francophone au sein du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale.

Natif de Kénitra, Hamza Fassi-Fihri a grandi en Belgique. Journaliste de formation, il a rejoint le Centre démocrate humaniste en 2004, et a assuré la présidence nationale des jeunes de son parti de 2004 à 2007. Il est député au Parlement bruxellois depuis 2007, et a été échevin (adjoint au maire) à la Ville de Bruxelles en charge de l’Etat civil, de la Culture et de l’Emploi-Formation, jusqu’en décembre 2012. Il est conseiller communal à Bruxelles depuis les dernières élections d’octobre 2012 et président de la section de Bruxelles-Hal-Vilvorde de son parti, le Cdh.

5/3/2013

Source : CCME

Les propositions de la Commission européenne visent à renforcer le contrôle des personnes qui pénètrent dans l'espace Schengen, à accélérer les procédures pour celles qui s'y rendent fréquemment et à améliorer la sécurité.

Les citoyens de l'Union européenne peuvent voyager librement, sans passeport, d'un pays à l'autre de l'espace Schengen, sans devoir subir de contrôles aux frontières. Les étrangers qui se rendent dans l'Union jouissent également de cette liberté, une fois leur passeport contrôlé à leur entrée dans l'espace Schengen.

Cependant, le nombre de voyageurs étrangers qui se rendent dans l'Union augmente, ce qui risque d'allonger le temps d'attente aux postes-frontières si les procédures ne sont pas rationnalisées.

La Commission propose donc un système commun d'enregistrement électronique aux frontières, qui permettrait d'accélérer les procédures d'entrée et de sortie des voyageurs légitimes tout en améliorant la sécurité pour tous les États membres.

Programme d'enregistrement des voyageurs

Les personnes qui se rendent fréquemment dans l'Union européenne pourraient participer à un nouveau programme leur permettant de pénétrer dans l'espace Schengen en ne devant se soumettre qu'à des contrôles simplifiés aux frontières. Elles recevraient une carte lisible par machine une fois établi qu'elles remplissent bien les conditions requises.
Une fois enregistrées, elles pourraient utiliser cette carte dans des portiques automatiques d'entrée et de sortie prévus à cet effet, en évitant les procédures manuelles de contrôle des passeports. Ces portiques électroniques contrôleraient les cartes, les documents de voyage et les empreintes digitales des voyageurs pour vérifier qu'ils sont bien légitimes.

Près de cinq millions de voyageurs devraient utiliser ce système chaque année. Il s'agit notamment d'hommes d'affaires, de travailleurs disposant de contrats de courte durée, d'étudiants et de personnes habitant à proximité des frontières de l'Union. Il est dans notre intérêt de faciliter leur entrée autant que possible: en 2011, les voyageurs étrangers ont contribué à l'économie de l'Union européenne à hauteur de 271 milliards d'euros.
Enregistrement électronique des entrées et sorties

Les procédures seraient également améliorées pour tous les voyageurs. Grâce au système d'enregistrement électronique commun, les autorités seraient en mesure de vérifier rapidement si un voyageur étranger a enfreint les règles.
Ce nouveau mécanisme remplacerait le système manuel actuel, qui repose essentiellement sur le contrôle des cachets et l'apposition de visas sur les documents de voyage. Ce système prend beaucoup de temps et ne permet pas aux autorités de repérer facilement les personnes qui sont restées dans l'Union pendant une période plus longue que celle autorisée.

Prochaines étapes

Les propositions de la Commission doivent maintenant être examinées par le Parlement européen et le Conseil, en vue de leur mise en oeuvre d'ici 2018.

04/03/2013

Source : News press/Commission Européenne

Rachid Santaki est né en 1973 à Saint-Ouen, a grandi à Saint-Denis, c’est sans doute ce qui lui a donné l’énergie nécessaire pour être à la fois entrepreneur, journaliste, scénariste et romancier. Il a signé La petite cité dans la prairie (Bords de l'eau, 2008), Les anges s'habillent en caillera (Moisson rouge, 2011) et un roman est annoncé pour les prochains jours, Flic Ou Caillera, chez Masque.

Dans Des chiffres et des litres, la France est tout entière rivée à son téléviseur et aux prouesses de l’équipe de France de football, équipe black-blanc-beur qui en 1998 emportera le trophée mondial et l’adhésion nationale. Au même moment, celui qui aurait pu être le petit frère d’un des héros de la France footballistique (et au delà), Hachim, un jeune de Saint-Denis, intelligent et sensible, doué pour les études, apprenti journaliste, va se fourvoyer dans le commerce de drogue. Alors que le Stade de France brille de mille feux et d’autant de cocoricos, les cités alentours restent plongées dans le noir, le noir de l’indifférence et de l’abandon, le noir des trafics en tout genre, des bandes et d’un quotidien dominé par le rapport de force, la peur, l’agression ou l’évitement, des codes dures, inhumains qui obligent à plier ou à se casser.

Rachid Santaki ouvre son roman avec un cadavre au corps torturé, retrouvé dans un terrain vague, il décortique l’organigramme du bitume et le cursus de la "bigrave" ou deal de shit, il montre les impasses de la violence et de la prison, les dérapages de la politique du chiffre-roi, les flic ripoux mais aussi l’histoire de l’immigration algérienne, marquée ici par le souvenir du 17 octobre 1961, qui plombe le quotidien des anciennes générations à commencer par celui de l’inspecteur Perrin dit "Papy" et de son pote Omar, le bistrotier.

Le roman est sombre comme peut l’être le quotidien de trop de jeunes parqués loin de la ville, sans perspective autre que celle des barres et des tours. Une ombre gagne et menace les cités, une ombre qui court entre des bâtiments fatigués, intimide dans les halls d’immeubles et souille les intérieurs, celui des familles, comme celle de Hachim, laissant une mère éplorée, un père déshonoré et une sœur révoltée. Il n’y a rien à attendre de cette chienlit ! Qu’on se le dise.

Pourtant, Santaki pointe aussi, presque en creux, la vitalité de ceux qui refusent de s’apitoyer sur leur sort ou de se perdre à cause du désamour national. La résilience n’est pas qu’un concept pour auditeur de France Culture ! Elle s’expérimente quotidiennement dans cette ville, Saint Denis qui "baille une mauvaise haleine, s’étire et se lève. Je l’aime pas pour ses cités, mais pour son âme, ce qu’elle fait de nous, des débrouillards" dit Hachim. Sans tralalas ni trémolos, Santaki montre qu’on sait aussi se battre et que les "quartiers", comme autant de ruches, bourdonnent d’un dynamisme polymorphe nourri de sport (ici la boxe thaï), de réussite scolaire, de valeurs d’entraide, de créations et de subversions artistiques à la sauce poétique, langagière, rap, tags et autres. La langue utilisée par l’auteur en témoigne : mélange de classicisme et de vocabulaires de "téci", de métissages linguistiques aussi, qui emprunte aux parlers de l’immigration où domine l’arabe. Certes le lecteur risque de s’égarer entre les "achipe-achopé", "sclague" "teum-teum", "heb’s" et autres "gueush" (un lexique en fin de volume n’aurait pas été de trop), mais l’auteur maîtrise son affaire, son intrigue et ses personnages.

Ce que montre Santaki c’est que ces banlieues ne sont pas sur une autre planète, une étrangeté, un barnum extérieur au genre humain comme hier certains zoos. Elles sont au cœur du pays et du devenir collectif. Des beurs, des blacks et autres relégués de l’urbain dealent et se fourvoient, mais le système vit de ses consommateurs et usagers paisiblement installés de l’autre côté du périphérique où dans quelques propriétés bourgeoises. La nuit, les rêves de la plupart de ces mômes sont agités des mêmes images et des mêmes désirs que les autres jeunes. Rachid Santaki tend un miroir, celui de la France d’aujourd’hui. Pas sûr que son reflet soit reconnu. Regardez où sont reléguées les illusions de 1998 et d’une France Black-blanc-beur : dans un pain au chocolat !

04/03/2013, Mustapha Harzoune 

Source : Site de CNIH

La France a plaidé lundi pour "un accord équilibré" sur la mobilité, en cours de discussion entre le Maroc et l'Union européenne, "intégrant à la fois des facilitations de visas pour certaines catégories de personnes et des procédures de réadmission efficaces".

"La France soutient la mise en place d'un partenariat pour la mobilité avec le Maroc", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, lors d'un point de presse.

"Nous sommes en effet convaincus qu'il permettra à l'Union européenne et au Maroc de disposer d'un cadre opérationnel pour aborder les problématiques de mobilité et les questions migratoires", a-t-il ajouté.

"Notre objectif doit être de parvenir à un accord équilibré, intégrant à la fois des facilitations de visas pour certaines catégories de personnes et des procédures de réadmission efficaces", a-t-il affirmé.

En visite au Maroc, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso avait annoncé vendredi le lancement de la négociation d'un accord "pour faciliter les procédures d'octroi des visas pour certaines catégories de personnes, notamment les étudiants, les chercheurs et les hommes et femmes d'affaires".

04 mars 2013

Source : MAP

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