lundi 18 novembre 2024 18:17

A l'occasion de la journée internationale de la femme le 8 mars, Génériques continue son exploration des sources en ligne sur Odysséo. Après les affiches militantes de l'immigration (1970-2010) et les femmes dans les périodiques portugais édités en France (1963-1978), cette actualité s'intéresse au périodique Sans Frontière…Suite

Il avait fait croire à l'Europe que, sans son aide, elle aurait été submergée par des migrants clandestins. Des chiffres inédits du HCR viennent démentir cette croyance.

Cela aurait dû être "l'invasion". Dans le chaos qui a suivi la chute de Kadhafi, une déferlante de clandestins aurait dû s'abattre sur les côtes européennes. N'avait-il pas prétendu que la Libye était la "porte d'entrée de l'immigration" dans une Europe qui, menacée par "l'avancée de millions d'immigrés", serait, sans son aide, devenue "noire" ? Pourtant, si la Libye attire de nouveau des centaines de milliers de subsahariens, seuls 8.643 migrants ont tenté la traversée en 2012, à bord de 101 bateaux. Un tiers d'entre deux a été intercepté et renvoyé en Libye.

Pour la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), qui dénonce depuis longtemps les politiques migratoires de l'Europe et de la Libye, ces chiffres collectés par le HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, et qui n'ont jusqu'ici pas été rendus publics, sont éloquents. Ils montrent que Kadhafi avait bel et bien "gonflé la menace migratoire pour en jouer auprès des Européens" et que la Libye est "moins un pays de transit que de destination".

Migrants économiques…

Riche, grâce à son pétrole, en manque de main d'œuvre, car peu peuplée (6 millions d'habitants), la Libye a besoin des travailleurs migrants pour faire fonctionner son économie. Avant la chute de Kadhafi, le pays avait déjà recours à plus de 2 millions de travailleurs égyptiens, tunisiens et subsahariens. Si quelque 800.000 d'entre eux avaient fui la guerre en 2011, ils sont de retour, constate la FIDH.

L'ONG, qui revient d'une mission effectuée en décembre sur le terrain, raconte que "l'on voit de nouveau sur le bord des routes, sous les ponts, des migrants garagistes, plombiers, etc., avec des pancartes où ils ont représenté un objet symbolique de leur métier, espérant être recrutés, souvent à la journée."

… et réfugiés politiques

Ces migrants économiques, souvent de jeunes hommes qualifiés dépourvus de statut légal, ne sont pas les mêmes que ceux qui essaient de rallier les côtes italiennes et maltaises, affirme l'ONG sur la base des données du HCR.

Celles-ci montrent que deux-tiers au moins des 8 643 migrants qui ont embarqué pour les côtes européennes en 2012 sont des familles entières de Somaliens, Erythréens et Soudanais fuyant la guerre et la répression en quête d'un asile politique, un statut qui n'existe pas non plus en Libye. Le dernier tiers, qui n'a pas été identifié, pourrait aussi venir de ces pays.

Pour une autre politique migratoire

A partir de ce constat, la FIDH a appelé, dans une lettre adressée en janvier à la Commission et aux députés européens, l'Union européenne à réviser "son faux diagnostic", fondé sur la "crainte fantasmagorique" d'un afflux de migrants débarquant sur ses côtes, à l'heure où elle renégocie avec les nouvelles autorités de Tripoli les accords en matière d'immigration.

Pourfendant "l'approche répressive et sécuritaire" toujours en vigueur, notamment de la part de l'Italie, l'ONG demande à l'UE d'aider les autorités libyennes à réfléchir à une politique migratoire adaptée au "cas unique" que présente leur pays plutôt que de "construire encore des centres de rétention qui ne résoudront pas le problème".

Un marché aux esclaves

D'autant que la quinzaine de centres recensés dans le pays, où croupissent aujourd'hui quelques 3.000 migrants subsahariens dans des conditions d'hygiène abominables, ressemblent toujours à des camps d'enfermement surpeuplés, où les employeurs viennent faire leur choix comme dans un marché aux esclaves, constate la FIDH, qui dénonçait déjà les conditions de détention des migrants lors de son précédent rapport. Seule différence notable, fait remarquer l'organisation de défense des droits de l'Homme, les autorités libyennes semblent "plus sensibles qu'auparavant à la question migratoire".

Pas sûr cependant que l'UE l'entende de cette oreille. A la FIDH, on en est bien conscient : "Les Etats-membres continuent de soupçonner ces migrants d'être tentés d'aller en Europe".

28-02-2013, Sarah Halifa-Legrand

Source : Le Nouvel Observateur

L'immigration au Royaume-Uni a atteint en 2012 son plus bas niveau depuis 2003 avec 515 000 immigrés contre 589 000 en 2011, résultat du durcissement des procédures d'immigration mené par le gouvernement conservateur, selon les chiffres de l'office britannique des statistiques rendus publics jeudi 28 février.

"Nous allons continuer à travailler dur pour faire tomber le solde migratoire en dessous de 100 000 avant la fin de cette législature [en 2015] et pour créer un système d'immigration sélective qui serve notre intérêt national", a déclaré le secrétaire d'Etat à l'immigration, Mark Harper.

Fin janvier, la presse britannique s'était fait l'écho d'un projet de campagne de publicités mettant en avant les aspects les moins séduisants de la vie britannique afin de dissuader les migrants venus de Bulgarie et de Roumanie de traverser la Manche.

28.02.2013

Source : Le Monde.fr avec AFP

Une étude réalisée pour le compte du Centre sur la productivité et la prospérité de l'école des Hautes études commerciales (HEC) de Montréal, et publié le mercredi 27 février 2013, a conclut que le « Québec éprouve plus de difficulté à retenir ses immigrants et à les convaincre de s'y établir à long terme que l'Ontario ».

Menée par le chercheur Daniel Parent, l’étude présente un bilan migratoire de la province francophone sur 30 ans. Le départ des nouveaux immigrants vers d’autres provinces du Canada pose problème pour les décideurs du Québec. Une province qui connait de graves problèmes démographiques depuis les années 60 du siècle dernier.

Malgré le fait que le bilan migratoire du Québec s’est sensiblement amélioré depuis le début du siècle, la recherche conclut que « le principal obstacle auquel les immigrants se butent au Québec est économique car ils décrochent moins facilement un emploi au Québec qu'en Ontario, même les plus scolarisés d'entre eux ». Aussi, le taux de chômage des nouveaux immigrants est plus élevé au Québec qu’en Ontario.

D’autre part, l'étude nous apprend qu’au Québec, et à l’instar des autres provinces du pays, « la population d'immigrants s'est accrue davantage que celle des citoyens de souche entre 1981 et 2006. La proportion des immigrants qui connaissent le français a aussi augmenté, passant de 65 pour cent en 1981 à près de 75 pour cent en 2006 ».

28/2/2013

Source : CCME

A l’issue des élections législatives anticipées en Italie, les 24 et 25 février 2013, Khalid Chaouki, candidat du Parti Démocrate, a réussi le pari d’être élu au Parlement italien (1ère Chambre).

13ème sur la liste du parti dans la région de Naples, où son parti à obtenu 12 sièges, le jeune politique italo-marocain a bénéficié du désistement d’un ténor du parti et tête de liste dans la circonscription électorale, M. Enrico Letta, pour l’obtention du siège. En Italie, les leaders des partis mènent souvent plusieurs listes de leur formation, s’ils sont élus dans plus d’une circonscription, ils gardent un seul siège et cèdent les autres aux membres de la liste locale du parti, en fonction de leur place sur la dite liste. Ce fût le cas pour Khalid Chaouki dans la région de Naples.

Journaliste professionnel, Khalid Chaouki est natif de Casablanca en 1983, il est arrivé en Italie en 1992 et a grandi à Parme et à Reggio Emilia. Il a fondé et présidé l’Association nationale des jeunes Musulmans en Italie et a siégé au sein du Conseil de l’Islam, dépendant du ministère de l’Intérieur italien. Il est depuis 2008 actif et responsable au sein du mouvement de la jeunesse de son parti.

Il est à noter qu’avant M. Chaouki, Mme Souad Sbaï, d’origine marocaine, a été la première femme arabe et musulmane à siéger au sein du Parlement italien. Elle ne s’est pas représentée lors des dernières élections.

28/2/2013

Source : CCME

Les résultats de ce rapport de 100 pages présentés mardi à Rabat révèlent que 42 % de Marocains ont l'intention de partir à l'étranger pour y travailler. Sans grande surprise, ce sont les jeunes âgés entre 18 et 29 ans qui caracolent en tête de cette étude...Suite

Ce n'est pas la première fois que les membres de l'association de l'AFMED (Association franco-marocaine du diabète et de l'enfant) organisent une expédition avec les autorités locales de la région de Tinghir pour faire un…Suite

C'est ce que révèle l'étude «Migration et compétences» basée sur une enquête réalisée fin 2012 auprès de 4.000 personnes…Suite

Le Canada a octroyé plus de 130.000 visas et plus de 13. 000 permis d'études à des citoyens indiens en 2012, ce qui représente une hausse de 58 pc du nombre de visas délivrés et de 530 pc du nombre de permis d'études accordés depuis 2004, a annoncé mercredi le gouvernement canadien.

Cette augmentation confirme le fait que le Canada continue d'être une destination de choix pour les visiteurs et les étudiants en provenance de l'Inde, a déclaré le ministre d'Etat chargé du tourisme, Maxime Bernier, dans un communiqué.
Dans la foulée du lancement de la stratégie canadienne en matière de tourisme, Ottawa est déterminé à "renforcer" sa position sur les marchés internationaux "clés", tel l'Inde, en vue d'accueillir un nombre encore plus élevé de voyageurs en 2013, afin de créer des emplois et de favoriser la croissance au pays, tout en resserrant nos liens avec les visiteurs de l'Inde, a affirmé le ministre, qui effectue une visite de travail, en Inde, en compagnie d'une importante délégation canadienne.

Durant sa visite à New Delhi et à Jaipur, le ministre s'emploiera à renforcer l'avantage du Canada en matière de tourisme auprès des voyageurs de l'Inde. Il a affirmé que "ce jalon important" était une démonstration de la relation de plus en plus étroite qui se tisse entre les deux pays, rappelant que l'Inde est l'un des dix pays d'où provenait le plus grand nombre de voyageurs internationaux au Canada.

Le gouvernement canadien s'est engagé à attirer les meilleurs et les plus brillants immigrants de partout dans le monde, a pour sa part affirmé le ministre fédéral de l' immigration, Jason Kenney.

Selon un rapport officiel publié en 2011, les étudiants étrangers injectent plus de 8 milliards de dollars par année dans l'économie canadienne.

L'augmentation soutenue du nombre d'étudiants étrangers au Canada s'inscrit dans la stratégie du gouvernement, qui voit en eux des immigrants potentiels, indispensables à la croissance démographique, en plus de leur importante contribution à l'économie du pays, selon le ministère canadien de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, qui a annoncé que le Canada a accueilli 100 000 étudiants étrangers en 2012, un record, ce qui représente une augmentation de 60 pc par rapport à 2004.

Selon des données préliminaires de 2012 publiées, mercredi, par le ministère de l'immigration, le Canada a accueilli 257 515 résidents permanents l'année dernière, alors que la fourchette planifiée par le gouvernement fédéral est de 240 000 à 265 000 nouveaux résidents permanents pour 2012.

Depuis 2006, le Canada accueille en moyenne environ un quart de million d'immigrants par année. Au cours des sept dernières années (2006-2012), le Canada a admis en moyenne environ 30 250 plus d'immigrants par année qu'au cours des dix années précédentes (1996-2005), selon le département canadien de l'immigration.

28 févr. 2013

Source : MAP

Été 1996. L’occupation de l’église Saint-Bernard, à Paris, par plusieurs centaines de sans-papiers maliens et sénégalais, déclenche un très dur bras de fer avec les pouvoirs publics. Henri Coindé, 80 ans, était le curé de Saint-Bernard à l'époque. Il se souvient de sa relation avec Stéphane Hessel, alors membre du collège des médiateurs chargé de faire le lien avec le ministre de l’Intérieur, Jean-Louis Debré.

«Stéphane Hessel était un grand monsieur, un homme de paix qui a beaucoup favorisé le dialogue entre les sans-papiers et les pouvoirs publics. Durant cette période de tensions et de difficultés, où j'étais sous pression, il a été très rassurant. Je l’ai vu pour la première fois le lendemain ou le surlendemain de l’occupation de l’église. Il était habité par la tolérance et le souci de permettre aux gens de dialoguer. Mais cela ne l’empêchait pas de garder ses convictions et de rester très ferme sur ses principes. Il se battait pour obtenir des régularisations et pour que les familles ne soient pas séparées. A ses yeux, les décisions d’expulsion contre les hommes n'était pas humaines.

«Je me souviens d’une scène en particulier, à l’intérieur de l'église. En tant que président du collège des médiateurs, Stéphane Hessel venait rendre compte aux sans-papiers des discussions avec les pouvoirs publics. Il est alors interpellé, sur un ton un peu injurieux, par un jeune Malien, qui affirme que les négociations ne servent à rien. Il ne savait sans doute pas à qui il avait affaire ! Babacar Diop, porte-parole des sans-papiers, prend alors la parole : "Tu ne peux pas parler comme ça à Monsieur Hessel !" Lui était resté très stoïque, sans rien dire. C'était un diplomate de formation, il avait l’habitude de négocier.

«Il était toujours très déférent par rapport à moi. J'étais d’ailleurs un peu surpris. Parce que j'étais curé, il croyait qu’il devait avoir des égards particuliers envers moi.  Il en imposait par sa stature et la manière dont il parlait. Il ne tutoyait jamais les gens, ne faisait pas preuve de condescendance.

«Je l’ai revu quelques semaines plus tard, lors des Assises de l’immigration. Il a exposé ses valeurs humanistes. A ses yeux, la Terre était à tout le monde et les frontières n'étaient que des lignes que les hommes dressent entre eux. Il a gardé les mêmes positions jusqu’au bout. Il ne défendait pas les régularisations systématiques, mais il disait que les gens en France depuis des années ne pouvaient pas être dans l’illégalité. Il se battait contre les lois Pasqua, qui étaient rétrogrades. Mais son combat n'était pas celui d’un homme seul. Même s’il était emblématique, Stéphane Hessel répétait qu’on était tous responsables. Il avait conscience qu’il fallait que d’autres se lèvent et se mobilisent.

«La défense des sans-papiers fut l’un de ses combats, parmi beaucoup d’autres. Derrière lui s’est organisée la résistance à des législations toujours plus restrictives. J’ai toujours été étonné par la combativité d’un homme de son âge. Il avait une force de persuasion, une capacité à faire se lever les gens. Après l’abbé Pierre, après Stéphane Hessel... reste-t-il aujourd’hui d’autres figures aussi emblématiques ?»

27 février 2013, Sylvain Mouillard

Source : Libération

Une convention relative à la gestion du Fonds de la promotion des investissements des Marocains résidant à l’étranger «MDM invest» vient d’être signée hier à Rabat par le ministre de l’Economie et des finances, celui chargé des MRE et le directeur par intérim de la Caisse centrale de garantie.

Des réajustements ont été introduits au programme qui a été lancé en 2009 pour inciter les compatriotes marocains
à l’étranger à investir dans leur pays.

«Les MRE comptent parmi eux une nouvelle génération d’entrepreneurs de plus en plus nombreux disposés à investir dans leur pays d’origine et à contribuer ainsi à son développement». Le constat est dressé par le ministre chargé des MRE, Abdellatif Maâzouz, lors de la cérémonie de signature d’une convention relative à la gestion du fonds de la promotion des investissements des MRE. Il s’agit d’une nouvelle version du programme «MDM Invest», lancé en 2009 au profit des MRE désireux d’investir au Maroc. Jusque-là, ce mécanisme a permis la réalisation de quelque 21 projets totalisant plus de 140 MDH d’investissements et la création de plus de 270 emplois directs. Des chiffres certes en deçà des ambitions, selon Maâzouz, mais, qui montrent qu’il existe une niche d’investisseurs à explorer. Aussi, le gouvernement a-t-il décidé d’introduire des ajustements au programme en ouvrant la possibilité au MRE de s’associer à des partenaires non MRE, marocains ou étrangers. Même les MRE rentrés définitivement au Maroc depuis un an peuvent bénéficier de ce mécanisme. Les prélèvements sur comptes en devises ou les transferts effectués depuis moins d’une année sur un compte en dirhams convertible tenu au Maroc sont considérés comme versements en devises.

Doté de 100 millions de dirhams et géré par la Caisse centrale de garantie, le Fonds permettra l’accompagnement sous forme de subventions des projets d’investissements nouveaux ou d’extension promus par les MRE. Cette subvention peut atteindre 10% du montant de l’investissement dans la limite de 5 millions de dirhams par projet à condition que l’apport en fonds propres des MRE représente au minimum 25% du montant total du projet. Si ce dernier n’est pas réalisé dans cinq ans, le bénéficiaire est contraint de rembourser au gouvernement le montant de la subvention. Cette initiative a été saluée par les différents partenaires notamment le secteur bancaire. Mohammed Kettani, vice-président du Groupement professionnel des banques du Maroc, a tenu à exprimer la mobilisation des banquiers marocains en faveur de ce dispositif. En effet, le financement bancaire dans le cadre de ce fonds peut atteindre 65%.

M. Maâzouz, qui a exprimé son optimisme quant à la réussite de cette nouvelle version du programme, a insisté sur l’importance de mener une «communication plus agressive auprès des MRE». Ce mécanisme, dit-il, fait partie d’un ensemble de mesures, voulues et mises en œuvre par le gouvernement, pour permettre aux Marocains du monde qui le désirent d’apporter leur contribution au développement du Maroc. Il tient à rappeler le lancement il y a un mois du portail Maghribcom qui vise à activer la circulation de l’information sur les opportunités d’investissement, de partenariat et d’emploi. «Son objectif est de servir de tremplin pour établir des partenariats gagnant-gagnant entre les opérateurs économiques, les universités et les instituts de recherche au Maroc et les compétences marocaines résidant de manière temporaire ou permanente à l’étranger. Plus de 18 000 personnes ont déjà visité le portail», souligne le responsable gouvernemental avec fierté.

Le gouvernement est conscient que les capacités d’épargne et d’investissement font l’objet d’une concurrence acharnée au niveau mondial. M. Maâzouz demeure confiant à ce niveau-là. Il estime que l’incitation que constitue MDM Invest, et les mécanismes d’encouragement déployés en partenariat avec certains pays de résidence peuvent représenter un élément décisif pour un arbitrage rationnel en faveur du Maroc en cette période de crise. «C’est en tout cas notre pari», précise-t-il.

Même son de cloche chez le ministre de l’Économie et des finances. Nizar Baraka signale qu’en cette conjoncture marquée par les aléas de la crise économique, le gouvernement entend encourager les MRE à investir dans leur pays en dépassant les obstacles qui ont été déjà identifiés. 

Témoignage d’une Marocaine résidant à l’étranger

Wafaa Farhat Agoumi est revenue au Maroc avec son mari en 2010, après avoir vécu plus de 20 ans en France. Elle a pu monter son projet (école privée d’ingénierie de santé) en 2011 grâce au soutien de l’État qui l’a subventionnée à hauteur de 10%.

Approchée par le «Matin», en marge de la cérémonie de signature de la convention relative à la gestion du Fonds de la promotion des investissements des MRE, elle se dit satisfaite du mécanisme mis en place pour inciter les Marocains du monde à investir dans leur pays. Elle pense que les nouveaux ajustements introduits au programme faciliteront les investissements des MRE. «La nouvelle disposition permettant de s’associer à un investisseur local est très importante. Mon mari et moi avons peiné au départ à cause de la bureaucratie. Si nous avions quelqu’un sur place, je pense que nous aurions moins de difficultés», dit-elle.

Repères

Depuis 2009, le mécanisme «MDM invest» a permis la réalisation de quelque 21 projets totalisant plus de 140 MDH d’investissements et la création de plus de 270 emplois directs.

Des chiffres en deçà des ambitions du gouvernement.

Des réajustements ont été introduits au programme pour inciter davantage de MRE à investir au Maroc.

27 Février 2013, Jihane Gattioui

Source : Le Matin

Le gouvernement allemand a annoncé mercredi 27 février qu'il allait faciliter davantage l'immigration de travailleurs issus de pays hors Union européenne (UE), face à la pénurie de main-d'œuvre dans certaines branches.

Après avoir facilité l'an dernier l'obtention d'un titre de séjour pour les personnels hautement qualifiés, Berlin veut désormais permettre à des professions intermédiaires qualifiées – électriciens, conducteurs de train, infirmières, etc. – de s'installer plus aisément en Allemagne.

Liste d'emplois flexible

Un texte a été adopté en ce sens mercredi en conseil des ministres, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet s'il obtient l'aval de la chambre haute du Parlement allemand, le Bundesrat. La condition d'entrée en Allemagne sera pour les étrangers intéressés de présenter un diplôme professionnel dans les domaines dans lesquels le pays manque manifestement de main-d'œuvre.

La liste de ces emplois va être définie par le gouvernement avec l'Agence pour l'emploi et sera flexible, a précisé dans un communiqué le ministère allemand du travail qui a qualifié le texte adopté de "passerelle d'envergure pour l'immigration de main-d'œuvre qualifiée venue du monde entier".

Avec un chômage au plus bas et une population vieillissante, l'Allemagne connaît une carence de main-d'œuvre qualifiée qu'elle tente de colmater en faisant les yeux doux aux travailleurs issus de ses voisins européens en crise mais aussi de plus en plus à ceux issus de pays plus lointains.

27.02.2013

Source : AFP

Les gouvernements du Burkina Faso, représenté par Eric Tiaré, secrétaire général du ministère en charge des Affaires étrangères, et Maltais représenté par Vanessa Frazier, ambassadeur en charge de l’Immigration ont signé ce mercredi 27 février 2013 à Ouagadougou, un protocole d’accord sur la question migratoire entre les deux pays. Cet accord vise à assurer une lutte efficace contre l’immigration illégale.

A travers cet accord bilatéral, le Burkina Faso et Malte «s’engagent à respecter les droits élémentaires des personnes se trouvant en situation irrégulière sur leur territoire respectif.» Selon Eric Tiaré, cela sous-entend le respect, entre autres, du droit de pouvoir disposer d’un recours en justice avant toute expulsion, du droit de propriété pour les biens de la personne à expulser et l’aide à la réinsertion sociale de la personne expulsée. «Le protocole consacre également une part importante à la coopération technique entre nos deux pays, particulièrement dans les domaines de la lutte contre le trafic de drogue, la lutte contre les réseaux de migrants clandestins et le trafic d’êtres humains…» a ajouté M. tiaré.

Cependant, ont peut s’interroger sur l’opportunité d’un tel accord pour le Burkina Faso, surtout que seulement trois Burkinabè seulement résident à Malte? «Malt est un pays de transit. Cet accord vise à encadrer les expulsions des Burkinabè qui seront éventuellement en transit dans ce pays. C’est pour que tout se passe dans les règles de l’art», a répondu le secrétaire général du ministère burkinabè des Affaires étrangères. Vanessa Frazier, elle, a remercié le «pays des Hommes intègres» pour la collaboration et la confiance renouvelée à son pays. Elle a souhaité que tout soit mis en œuvre pour la matérialisation du protocole d’accord.

Entamé à Ouagadougou en juillet 2012, ce protocole signé ce 27 février 2013 traduit selon les deux parties, la volonté du Burkina Faso et de Malte de gérer d’une manière concertée leurs flux migratoires.

27/2/2013

Source : Fasszine

La promotion de l'enseignement des Marocains établis en Flandre (Belgique) et les moyens d'intensifier la coopération bilatérale en la matière ont été les principales questions au menu des entretiens, mardi à Rabat, du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, avec le ministre flamand de l'Enseignement, de la jeunesse, de l'égalité des chances et des affaires bruxelloises, Pascal Smet.

Les discussions ont notamment porté sur les possibilités de renforcer les liens de coopération entre le Maroc et la région flamande, particulièrement l'impératif d'améliorer l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine au profit des enfants des MRE de Belgique, a déclaré M. Maâzouz à la MAP à l'issue de cette entrevue.

Cette question, a-t-il estimé, est la pierre angulaire des actions du gouvernement en direction aux Marocains établis à l'étranger afin de préserver leur identité sous ses divers aspects, de renforcer leurs liens avec la patrie et de favoriser leur intégration dans leur pays d'accueil.

L'accent a été également mis sur les problèmes liés à la gestion du Centre culturel maroco-flamand "Darkom" et les moyens à mettre en oeuvre en vue de les transcender.

M. Smet a de son côté mis en évidence le potentiel indéniable de la communauté marocaine établie en Belgique et ses contributions au développement du pays d'accueil, estimant toutefois nécessaire pour les deux pays de collaborer davantage pour surmonter les problèmes encore constatés en matière d'enseignement, avec à leur tête le décrochage et l'échec scolaires.

Le responsable flamand, en visite au Maroc à la tête d'une importante délégation, a en outre fait part de sa disposition à examiner les actions à déployer pour intégrer l'enseignement de l'arabe dans les programmes des écoles publiques de la région.

26 févr. 2013

Source : MAP

Les femmes représentent aujourd'hui environ 40% de la migration marocaine. C'est là un constat de l'enquête sur «Le rôle des compétences dans le phénomène migratoire au Maroc», préparée dans le cadre du projet «Migration et compétences» de la Fondation européenne pour la formation (ETF)…Suite

Rendues publics par Citoyenneté et Immigration Canada, le mardi 26 février 2013, les nouvelles statistiques relatives à l’immigration familiales révèlent qu’un peu plus de « 257 000 nouveaux résidants permanents sont arrivés au pays en 2012, soit environ 9000 de plus qu'en 2011 ».

Une augmentation de 15 % par rapport aux totaux de 2011, avec l’arrivée de près de 65 000 personnes en 2012, toutes « sponsorisées » par des membres de leur famille. Cette augmentation concerne aussi les immigrants économiques, qui ont été 2,9 pour cent plus nombreux que l'année précédente, avec un total de 160 000 nouveaux immigrants installés au Canada en 2012. Des chiffres qui confirment la tendance en hausse de l’immigration au Canada. Une augmentation qui ne fléchit pas depuis 2006, avec un pic de 280 000 résidants permanents enregistré en 2010.

27/2/2013

Source : CCME

Le gouvernement peaufine une réforme de l'accueil des mineurs étrangers sans famille qui vise à soulager les finances des départements vers lesquels ils affluent, a-t-on appris aujourd'hui de sources concordantes. Le ministère de la Justice a préparé une circulaire sur les mineurs étrangers isolés, a dit Pierre Henry, directeur général de l'association France Terre d'Asile (FTA), qui a eu accès à une version de travail du document.

Selon ce texte, l'Etat prendra en charge le jeune pendant les cinq jours suivant son arrivée en France, le temps d'évaluer son âge. A l'issue de cette période, si la minorité est avérée, il sera affecté à un département en vue d'une répartition de ces mineurs sur tout le territoire. La Chancellerie a confirmé l'existence de ce "projet de circulaire, fruit d'un travail qui n'avait jamais été fait pour répartir le rôle et les efforts de l'Etat et des départements". "Ce protocole, qui sera présenté aux associations pour concertation, doit encore être validé par le premier ministre, à une date qui reste à déterminer", a ajouté le ministère.
De 7 à 8000 mineurs étrangers vivent seuls en France. Ils ont droit à une protection au même titre que tous les mineurs en situation de fragilité. Compétents en matière de protection de l'enfance, les conseils généraux sont chargés de financer leur scolarisation et leur hébergement. Mais leur concentration géographique fait peser une charge lourde sur certains départements, comme la Seine-Saint-Denis, Paris ou le Pas-de-Calais. Depuis plusieurs mois, la chancellerie travaillait avec l'Association des départements de France (ADF) pour mieux répartir cette charge.

Le compromis atteint est "une usine à gaz", "une construction technocratique qui va se heurter à la réalité du terrain", selon Pierre Henry, qui estime notamment impossible de faire une évaluation de l'âge en 5 jours. La détermination de l'âge des jeunes étrangers est une question centrale dans ce dossier. Elle se base actuellement sur des tests osseux dont la fiabilité est très contestée. FTA déplore également l'idée d'une répartition sur le territoire et plaide plutôt pour "un fonds de péréquation abondé par les départements et l'Etat" pour financer leur prise en charge.

26/02/2013

Source : Le Figaro/AFP

Le conseil communal de la ville d'Anvers a approuvé lundi soir l'augmentation des frais d'inscription à la commune pour les étrangers, une mesure qui suscite une polémique en Belgique, où plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer une décision démesurée et discriminatoire.

Les frais d'inscription à l'administration communale pour les étrangers passeront à 250 euros, au lieu de 17 euros, exception faite pour les étudiants, les ressortissants de l'Union européenne et les demandeurs d'asile ayant mené à bien leur procédure.

Cette augmentation avait été décidée le 8 février par le collège communal, composé du bourgmestre et des échevins de la ville, qui avait estimé que cette hausse était nécessaire pour couvrir les frais de dossier, qui s'élèveraient en moyenne à 330 euros.

"En 2012, le guichet d'inscription des étrangers d'Anvers a traité quelque 11.000 dossiers, bien plus que les autres villes belges", avait expliqué le bourgmestre de la ville, Bart De Wever, leader du parti nationaliste flamand NV-A.

Les partis de l'opposition à Anvers, "Groen" (les verts) et SP_A (socialiste) ont critiqué cette mesure.

"Ce sera quinze fois plus cher ! C'est une taxe de rejet, un dispositif contre les étrangers pour les chasser d'Anvers", s'est indignée Freya Piryns, conseillère communale à Anvers et membre du parti Groen.

"C'est l'essence même de la commune de couvrir la majorité des dépenses liées à un service public. Alors pourquoi cette hausse pour le service aux étrangers et non pour les autres services à la population", a-t-elle poursuivi

De son côté, la chef de groupe socialiste flamand sp.a Yasmine Kherbache a notamment estimé qu'il existait de nombreuses objections juridiques à ce règlement. "Selon une loi de 1968, il ne peut être fait de distinction entre Belges et non Belges pour une telle rétribution", a-t-elle déclaré.

La ligue flamande des droits de l'homme envisage des actions contre cette décision. "Cette mesure radicale multiplie les frais par le facteur 15. Notre seule explication est qu'Anvers veut repousser les étrangers les moins fortunés", déplore son président Jos Vander Velpen.

"Ce n'est pas un bon signal", a estimé pour sa part, Edouard Delruelle, Directeur adjoint du Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme.

"La loi ne permet aucune discrimination qui soit sans justification objective et raisonnable. Il faut donc examiner la justification à cette augmentation du droit d'inscription des étrangers de 17 à 250 euros. S'il n'y a pas de justification ou si la justification n'est pas convaincante, la décision est alors attaquable", a-t-il dit.

Pour Boris Dilliès, échevin de l'état civil dans une commune bruxelloise, il s'agit "d'une provocation de plus qui fait partie de la stratégie de Bart De Wever".

"Au-delà de la provocation, poursuit-il, c'est une politique qui ne veut pas dire son nom. Il s'agit très clairement de dire aux étrangers : +Allez voir ailleurs !+ et Nous ne sommes pas loin de la frontière avec l'extrême droite", affirme-t-il.

La ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet, opposée à cette hausse du droit d'inscription, a indiqué qu'elle allait étudier le dossier pour savoir s'il s'agit de discrimination et si sa compétence lui permettait de fixer un montant maximum auprès des administrations communales.

26 févr. 2013

Source : MAP

 

Les migrants marocains sont souvent confrontés à un déclassement professionnel dans les pays d'accueil, selon une étude publiée, mardi à Rabat, qui pointe du doigt une perte pour le Maroc en termes d'investissement dans l'éducation et pour le migrant lui-même.

"Presque la moitié des migrants marocains n'acquièrent pas de nouvelles compétences pendant leur période migratoire, et s'ils en acquièrent, ils n'arrivent pas toujours à en profiter ou à les mettre en Âœuvre à leur retour sur le marché de l'emploi marocain et ce, au détriment de leur pays d'origine", révèle cette étude élaborée dans le cadre du projet "Migration et compétences" de la Fondation européenne pour la formation (ETF), une agence de l'Union Européenne (UE).

Ce projet vise à contribuer à l'amélioration des politiques migratoires en fournissant des analyses à partir de données fiables sur la migration, les compétences et l'emploi dans l'UE et les pays partenaires concernés.

L'étude sur "le rôle des compétences dans le phénomène migratoire", réalisée en même temps en Arménie, en Géorgie et au Maroc en 2011 et 2012, note que ceux qui arrivent à profiter le plus d'une expérience migratoire sont ceux qui au départ sont déjà les mieux éduqués.

Les personnes à faible niveau d'éducation et les femmes partent défavorisées dans la réussite de la migration au niveau professionnel, l'acquisition de nouvelles compétences, la réussite du retour et de réintégration sur le marché du travail local au Maroc, souligne l'étude ajoutant que "l'apport de la migration au développement n'est pas exploité à son maximum si elle n'est pas soutenue par des mesures publiques".

Dans ses recommandations, l'étude préconise que le phénomène migratoire doit être pris en considération dans les politiques publiques aussi bien dans le pays d'origine que dans les pays d'accueil, à fin de rendre la migration profitable aussi bien pour le migrant, le pays d'origine et le pays d'accueil.

Elle préconise également la mise en Âœuvre d'un partenariat pour la mobilité entre l'UE et le Maroc en vue de créer un cercle vertueux qui implique que le pays d'origine réponde aux pénuries de compétences du marché du travail du pays de destination, et que le savoir-faire et l'expérience acquises par les migrants rentrés au pays soient utilisés pour l'intégration sur le marché du travail.

Intervenant lors de la présentation des résultats de cette étude, le secrétaire général du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle (Département de l'Emploi), Mimoun Bentaleb, a relevé que la présentation de ces résultats permettent de placer la migration et les compétences au cÂœur des débats entre les différentes institutions concernées, soulignant "le besoin pressant d'élaborer des politiques de reconnaissance et de valorisation des qualifications et des compétences acquises pour assurer qu'elles aient des retombées positives sur les migrants eux-mêmes".

"C'est en mettant l'accent sur l'acquisition, la valorisation et l'optimisation de ces compétences au départ, lors du séjour comme pendant le retour que l'on pourra construire un véritable partenariat équilibré pour la mobilité", a-t-il affirmé.

Pour sa part, la ministre conseiller, chef-adjoint de la délégation de l'UE au Maroc, Mme Camelia Suica, a indiqué que cette étude, qu'elle a qualifiée d'"approfondie et de précise", "apporte un éclairage crucial, au moment où le Maroc et l'UE réfléchissent ensemble à la façon d'optimiser l'impact des migrations sur le développement", affirmant que l'UE est fermement résolue à promouvoir la mobilité avec le Maroc, dans le cadre du nouveau "Partenariat pour la démocratie" qui a été la réponse de l'UE aux mouvements démocratiques ayant marqué certains pays du Sud de la Méditerranée en 2011.

Le projet "Migration et compétences" de l'ETF porte sur une recherche documentaire, des missions d'information, deux enquêtes sur le terrain avec 4.000 personnes interrogées (2.600 migrants potentiels et 1.400 migrants de retour au pays) et l'analyse de données.

Afin d'approfondir la question des migrations et compétences, l'ETF a été mandatée pour mener une série d'études dans plusieurs pays partenaires de l'Union européenne, le but étant d'examiner le niveau d'études, les compétences et la situation professionnelle des migrants avant, pendant et après le processus de migration. Des études ont été menées en 2006-2008 dans six pays (Albanie, Egypte, Moldavie, Tadjikistan, Tunisie, Ukraine), puis en 2011-2012 dans trois pays (Arménie, Géorgie, Maroc). Ces pays ont été sélectionnés en étroite consultation avec les services de la Commission européenne, en fonction de l'importance du phénomène migratoire et de son impact.

26 févr. 2013

Source : MAP

 

Le profil typique d'un migrant marocain est un homme célibataire avec un faible niveau d'éducation qui migre une fois pour une période de dix ans en France ou en Espagne afin d'améliorer ses conditions de vie, selon une étude sur "Migration et Compétences" présentée mardi à Rabat.

Ce migrant "n'est pas au courant des programmes (gouvernementaux) qui facilitent la migration de travail, compte sur ses amis et sa famille pour trouver un emploi à l'étranger, travaille en tant que salarié ou travailleur occasionnel, passe environ dix mois au chômage, apprend la langue du pays hôte, mais n'acquiert pratiquement pas d'autres nouvelles compétences et retourne au Maroc principalement pour des raisons familiales", souligne l'étude élaborée dans le cadre du projet "Migration et compétences" de la Fondation européenne pour la formation (ETF), réalisée en même temps en Arménie, en Géorgie et au Maroc en 2011 et 2012.

Ce projet vise à contribuer à l'amélioration des politiques migratoires en fournissant des analyses à partir de données fiables sur la migration, les compétences et l'emploi dans l'Union européenne (UE) et les pays partenaires concernés.

Selon les résultats de l'enquête, le phénomène migratoire est très répandu au Maroc. En 2011, la population marocaine migrante s'est élevée à 3,4 millions de personnes. Quarante-deux (42) pc des personnes interrogées par l'enquête ont déclaré leur intention d'émigrer. Majoritairement le migrant marocain est toujours un homme (48 pc) et seul 35 pc des femmes ont indiqué vouloir émigrer.

Toutefois, la migration marocaine s'est féminisée, d'abord suite au regroupement familial et ensuite du fait de l'augmentation du nombre des marocaines qui émigrent soit avec leur famille, soit seule en étant à la recherche d'une vie meilleure, surtout en termes économiques. Les femmes représentent aujourd'hui environ 40 pc de la migration marocaine.
L'intention d'émigrer est plus forte chez les jeunes, mais le statut marital et le fait d'avoir des enfants sont en "corrélation négative avec le projet d'émigrer", selon l'enquête.

L'intention d'émigrer est aussi répandue dans le milieu rural que dans le milieu urbain, sauf à ..Casablanca et Rabat où l'on a moins souvent l'intention de migrer. Par répartition géographique des départs du Maroc, la région d'Agadir arrive en tête avec 52 pc des personnes ayant l'intention d'émigrer, suivie de la région de Marrakech (49 pc).

Comme destination probable des migrants potentiels le continent européen arrive en tête (plus de 70pc), ceci conforte une tradition vieille de plus de cinq décennies et qui s'explique par des raisons économiques, historiques, géographiques et culturelles. Quel que soit le niveau d'études des répondants et leur statut professionnel, la France, L'Espagne et l'Italie restent les destinations préférées des migrants potentiels, selon l'étude.

Le projet "Migration et compétences" porte sur une recherche documentaire, des missions d'information, deux enquêtes sur le terrain avec 4.000 personnes interrogées (2.600 migrants potentiels et 1.400 migrants de retour au pays) et l'analyse de données. L'enquête est la plus grande enquête dans le domaine de la migration et des compétences menée au Maroc jusqu'à aujourd'hui.

Afin d'approfondir la question des migrations et compétences, l'ETF a été mandatée pour mener une série d'études dans plusieurs pays partenaires de l'Union européenne, le but étant d'examiner le niveau d'études, les compétences et la situation professionnelle des migrants avant, pendant et après le processus de migration. Des études ont été menées en 2006-2008 dans six pays (Albanie, Egypte, Moldavie, Tadjikistan, Tunisie, Ukraine), puis en 2011-2012ôdans trois pays (Arménie, Géorgie, Maroc). Ces pays ont été sélectionnés en étroite consultation avec les services de la Commission européenne, en fonction de l'importance du phénomène migratoire et de son impact.

26 févr. 2013

Source : MAP

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