lundi 18 novembre 2024 18:20

La question est simple : « Et toi, est-ce que tu as peur de devenir pauvre un jour ? » La réponse, désespérante. « Oui », ont dit 58% des 8-14 ans interrogés par l’institut Ipsos, qui œuvrait pour le compte du Secours populaire. C’était en juillet 2012 (les résultats du sondage sont ici). De nouveaux chiffres, publiés le 26 février par l’organisme de statistiques européen Eurostat, confirment les craintes des plus jeunes : ils sont bien les plus exposés à la pauvreté.

C’est le cas dans la majorité des pays de l’Union européenne. Quand, à l’échelle des 27 Etats membres, 24% de la population globale est considérée comme à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale (1), cette proportion atteint 27% chez les moins de 18 ans. Et diminue avec l’âge. La France ne fait pas exception, avec 23% de mineurs à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, contre 19,3% dans la population générale (20,1% des 18-64 ans et 11,5% des 65 ans et plus).

« Il ne fait pas très bon avoir un parent né hors de France »

Le plus marquant réside dans un paramètre : l’origine des parents. A l’échelle de l’UE, 18,3% des enfants dont les parents sont nés dans le pays de résidence courent un risque de pauvreté. En France, ce taux descend à 14,1%. Mais quand on s’intéresse aux enfants dont au moins l’un des parents est né à l’étranger, c’est près d’un enfant descendant d’immigré sur trois (31,5%) qui est menacé de pauvreté au sein de l’UE. En France, ce taux grimpe à 39,3% ! Seules l’Espagne et la Grèce font pire, avec respectivement 45% et 43%.

Pour Eric Fassin, sociologue spécialiste de l’immigration et des questions raciales (Paris VIII), un premier enseignement s’impose : « Quel que soit le pays, il vaut mieux ne pas être étranger. Mais en France, le coût social d’être étranger est encore plus important qu’ailleurs. »

Autrement dit, avec un risque de pauvreté et d’exclusion sociale 2,8 fois supérieur pour les enfants d’immigrés que pour ceux dont les parents sont nés en France, « il ne fait pas très bon avoir un parent né hors de France, en France… », commente l’économiste Olivier Bouba-Olga sur son blog.

« La France protège mal les enfants dont un parent est né à l’étranger du risque de pauvreté monétaire, c’est l’un des pires pays d’Europe, d’ailleurs, note l’économiste. Et comme elle protège bien, dans le même temps, les enfants dont les deux parents sont nés en France de ce même risque, la situation non seulement absolue mais aussi relative des enfants dont un des parents est né hors de France est la pire de l’UE à 27. Oui, vous avez bien lu : la pire… »

Dis-moi d’où viennent tes parents, je devinerai ton niveau de vie

« Le fait que les résultats en France sont pires qu’ailleurs s’agissant des enfants d’immigrés montre bien qu’il ne s’agit pas seulement d’une question de classe sociale mais d’une discrimination raciale. Il y a, en France, sur-discrimination des populations immigrées, d’Afrique du Nord et sub-saharienne en particulier », analyse Eric Fassin.

Un point de vue corroboré par une étude de l’Insee, (l’Institut national de la statistique et des études économiques) en 2011, qui s’est intéressée au niveau de vie des descendants d’immigrés de France selon leur pays d’origine. Cette étude a confirmé que les descendants d’immigrés sont deux fois plus pauvres (21%) que les Français de parents français. Mais les écarts diffèrent selon leur origine. « Les descendants d’immigrés d’origine européenne ont un niveau de vie proche de celui des Français de parents nés français, tandis que les descendants d’immigrés originaires d’Afrique ont un niveau de vie inférieur en moyenne de 30% », notent les auteurs de l’étude.

« Pour les descendants d’immigrés originaires d’un pays d’Afrique, le taux de pauvreté est de 33,5%, contre 10,4% pour les descendants d’immigrés originaires d’un pays d’Europe », précise de son côté l’Observatoire des inégalités. Qui permet de visualiser les différences par

Mais attention aux idées reçues. « La population d’immigrés, de descendants d’immigrés et de Français de parents français n’est pas comparable du point de vue de l’âge, de la situation familiale, des qualifications, etc », prend soin de préciser l’Observatoire. « Si l’on compare des populations semblables, alors les descendants d’immigrés européens sont plutôt moins souvent pauvres que les Français nés de parents français. En revanche, pour les descendants d’immigrés originaires d’un pays d’Afrique, il persiste un écart supérieur à 10 points chez les moins de 25 ans. Pour eux, la probabilité d’être pauvre est de 17,8% contre 6,7% pour les descendants de parents français. »

Une situation qui peut s’expliquer, pêle-mêle, par l’absence de réseau pour s’intégrer dans la vie professionnelle, une moins bonne maîtrise de la langue, les discriminations, etc. Mais à partir de 35 ans, l’écart se réduit nettement.

Et sans attendre cet âge, l’espoir que ces inégalités s’estompent est de mise. Parce que, comme le relève encore l’Observatoire des inégalités sociales, à milieu social équivalent, les enfants d’immigrés sont meilleurs à l’école que ceux nés de parents français. Parce qu’ils ont souvent une furieuse envie d’ascension sociale. De celles qui font déplacer des montagnes.

(1) Les personnes à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale correspondent à au moins une des trois conditions suivantes : • elles vivent dans un ménage disposant d’un revenu disponible inférieur au seuil de pauvreté • elles sont en situation de privation matérielle sévère, ont des conditions de vie limitées par un manque de ressources et ne peuvent pas se nourrir ou se chauffer correctement, payer leurs factures et/ou le loyer, faire face aux dépenses imprévues, etc. • elles vivent dans des ménages où les adultes âgés entre 18 et 59 ans ont utilisé en moyenne moins de 20% de leur potentiel total de travail au cours de l’année passée. Les étudiants sont exclus.

Les chiffres de la pauvreté infantile en France

Aujourd’hui, 2 665 000 enfants vivent, sur le territoire hexagonal, sous le seuil de pauvreté (fixé à 60% du revenu médian soit 954 euros après impôt et prestations sociales pour une personne seule). C’est presque un enfant sur cinq (19,6%). Dans les zones urbaines sensibles, là où les descendants d’immigrés sont concentrés, où les taux de chômage, de familles monoparentales et de familles nombreuses sont les plus élevés, et où le niveau de diplômes est plus faible qu’ailleurs (lire Votre ville est-elle inégalitaire ?), ce sont 49% des enfants qui vivent en situation de pauvreté.

1/3/2013

Source : Terraeco

Selon l’enquête Ifop/JDD, 56% des personnes interrogées sont hostiles à la volonté du gouvernement d’autoriser le droit de vote des étrangers aux élections locales. Une proportion en baisse (-5)  par rapport à septembre 2012. 

Les Français continuent de désapprouver la proposition n°50 du candidat François Hollande. 56% d’entre eux sont défavorables à l’autorisation du droit de vote aux élections locales pour les étrangers non européens résidant depuis plus de cinq ans en France. 32% des personnes interrogées par l’Ifop se déclarent même "très opposé" à ce principe relancé cette semaine par Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre a décidé de consulté les groupes parlementaires pour mesurer si le gouvernement est en mesure de réunir une majorité des 3/5e des députés et sénateurs nécessaire pour modifier la Constitution. L’ouverture du droit de vote des étrangers suppose, en effet, une réécriture de la loi fondamentale.

"Le symbole de la crispation identitaire"

La proportion de Français opposés au droit de vote est, toutefois, en baisse par rapport à la dernière enquête. Ils étaient 61% en septembre 2012 contre 56% aujourd’hui. Chauffée à blanc pendant la campagne électorale, l’opinion semble moins mobilisée contre cette vieille promesse de la gauche. Le sujet demeure profondément clivant dans la société française. Un clivage à la fois générationnel (56% des jeunes sont pour et seulement 36% des retraités), socio-professionnel (59% des ouvriers sont contre alors 59% des professions libérales sont favorables) et, bien sûr, politique (78% des sympathisants UMP sont contre tandis que 72% des supports d’Hollande sont pour).

"Le droit de vote cliva encore plus que le mariage pour tous, relève Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Cette question demeure très épidermique. Elle le symbole de la crispation identitaire française depuis plusieurs années."  A la lumière de ce sondage, la clé de cette question est dans les mains des sympathisants de la droite modérée. Leur opposition au droit de vote a baissé de 11 points en quatre mois. De quoi laisser un petit espoir au Premier ministre qui va tenter dans les prochaines d’arracher la trentaine de voix de parlementaires qu’il lui manque pour espérer une approbation de son projet.

le JDD :

3 février 2013, Bruno Jeudy

Source : Le Journal du Dimanche

Un programme culturel de commémorations de 50 années d'immigration marocaine en Belgique est en cours d'élaboration en vue de l'année anniversaire de la convention belgo-marocaine du 17 février 1964, qui visait à combler d'importantes pénuries de main d'oeuvre en Belgique, essentiellement dans des métiers pénibles.

Selon Rachid Madrane, en charge de la Culture au sein de la CoCof, qui s'en est expliqué vendredi en séance plénière du parlement francophone bruxellois, la ministre de la Culture de la fédération Wallonie-Bruxelles, Fadila Laanan, a été saisie d'une demande du centre culturel Espace Magh qui souhaite organiser une programmation ambitieuse pour commémorer cet événement sur l'ensemble du territoire de la fédération Wallonie-Bruxelles.

Espace Magh invitera les forces vives de la société civile à développer des activités dans les domaines du théâtre, de la musique, de la peinture, des conférences, rencontres et expositions...

A Bruxelles, l'ULB s'apprête à organiser, sur ce thème, une vaste exposition qui aura lieu au Botanique en janvier 2014. L'exposition circulera ensuite à travers tout le pays. Elle sera complétée d'un cycle de films, de conférences et de visites guidées destinées à un public scolaire.

D'autres initiatives sont en préparation.

1/3/2013

Source: l’avenir.net/belga

Conserver les personnes les plus talentueuses et brillantes de partout dans le monde

Le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney, a annoncé aujourd’hui que, dans le cadre du volet d’immigration du Canada connaissant la croissance la plus rapide, on a accueilli un nombre record de 9 353 nouveaux arrivants en 2012.

« La catégorie de l’expérience canadienne (CEC) rend le Canada plus concurrentiel pour attirer et conserver les personnes les plus talentueuses et brillantes possédant les compétences dont le pays a besoin. Ces personnes ont déjà démontré leur capacité à s’intégrer sur le marché du travail et dans la société au Canada, a déclaré le ministre Kenney. La CEC permet à ces personnes qualifiées et instruites d’apporter leurs compétences et leur talent au pays, de contribuer à notre économie et de renouveler notre population active, afin que le Canada demeure concurrentiel sur la scène mondiale. »

Le nombre d’admissions au titre de la CEC, qui vise les immigrants qualifiés, a augmenté de 55,2 % par rapport à 2011 et est supérieur de 34 % à la cible de 2012, soit 7 000.

Mise en œuvre en 2008, la CEC consiste en une option d’immigration visant les étudiants étrangers diplômés et les travailleurs étrangers qualifiés possédant de l’expérience de travail dans un poste professionnel, de gestion ou spécialisé au Canada. Contrairement à d’autres programmes, la CEC permet de tenir compte de l’expérience acquise par le demandeur au Canada comme facteur clé de sélection dans le cadre de la demande d’immigration au Canada.

Récemment, Citoyenneté et Immigration Canada a rationalisé l’exigence de la CEC relative à l’expérience de travail pour rendre le programme plus rapide et souple pour les demandeurs. À compter du 2 janvier 2013, les demandeurs doivent acquérir 12 mois d’expérience de travail canadienne à temps plein et disposent maintenant de plus de temps pour l’acquérir, soit jusqu’à 36 mois.

28/2/2013

Source : Site du Gouvernement du Canada

En vrac, quelques-unes des persécutions ordinaires, vexations et solides menaces envers les étrangers en cette fin février 2013. Vivement le printemps?...

Il ne faut jamais se lasser de le rappeler: "l’action du gouvernement s’inscrit dans un souci de respect des droits des étrangers et du respect du droit".

Les titres de séjour conquis à force de patience et d'obstination par les étrangers restés longtemps sans papiers sont valables pour une durée d'un an, mais il n'est pas rare que les complications administratives leur donnent une durée effective beaucoup plus courte, comme dans l'histoire qui suit.

"27 février 2013. Enfin! M. a un titre de séjour! Non sans mal. Arrivées à 11h sur convocation de la préfecture, nous avons pu accéder à l'accueil vers 12h30, et nous avons été appelées à... 16h30 au guichet. Aucun document ne lui a été demandé. Et la décision de lui accorder un titre de séjour avait été prise dès le lendemain de notre passage à la préfecture début décembre 2012. Nous avions alors demandé un titre de séjour dans le cadre de la Circulaire et il nous avait été dit que rien ne pouvait être décidé... Nous avons appris aujourd'hui que la validité du titre de séjour démarre du jour de notre "visite" de décembre à la préfecture, i.e. le 6 décembre 2012, mais elle ne l'aura en mains qu'après la visite médicale à l' OFII (Office Français de l'Immigration et de l'Intégrtion), où elle est convoquée fin mai. Il sera grand temps au moment du retrait du titre de prendre un rendez-vous pour le renouvellement..."

Le titre annuel est renouvelable à la discrétion du préfet, et dans les conditions matérielles fixées. Autre histoire, toujours en ce mois de février 2013.

"Mardi 19 février, je vais sur le site internet de la préfecture pour demande de renouvellement de titre de séjour, carte qui se périme le 19/08/2013, donc pile six mois plus tard. Résultat: proposition de rendez-vous à partir du 19/11/2013 ! J'avais essayé de me connecter la semaine dernière, réponse du site : c'est trop tôt. Cherchez l'erreur ! On nous dit bien qu'il faut demander au moins six mois à l'avance pour être dans les temps - c'est même ce que le guichetier a dit à la personne quand elle est allée récupérer sa carte précédente en décembre (son dernier rendez-vous avait déjà pris trois mois). J'ai l'impression que la date de son premier titre de séjour a été oubliée par la préfecture, qui repart maintenant de la date du dernier rendez-vous qu'elle a octroyé ! Si cela continue à ce rythme, au moment où la personne aura sa carte en dur, elle sera déjà périmée ! Résultat, tous les trois mois, elle devra aller à la préfecture pour se faire refaire des récépissés en attendant son prochain rendez-vous un an après."

Ou bien la préfecture ajoute des exigences non prévues par la loi: "Monsieur G. a tenté hier (27 février) d'aller déposer un dossier de régularisation prouvant 10 ans de présence, en accord avec la loi sur les étrangers. Il a été refoulé avec la phrase suivante: il nous faut votre promesse d'embauche ainsi que vos anciennes fiches de paie". Exigence étrange alors qu'il n'avait pas le droit d'être salarié, n'ayant pas de papiers, mais exigence courante.

Il y a vraiment de quoi perdre patience. Ainsi selon l'AFP, à Dignes les Bains, le 26 février,"un homme âgé de 49 ans a tenté de s'immoler par le feu devant la préfecture. L’homme, (...) présent en France depuis une dizaine d’années, a voulu s’indigner contre le blocage de ses démarches pour renouveler son titre de séjour. (...) «Il était titulaire d’un récépissé valable jusqu’au 11 mars mais son passeport marocain était périmé depuis 2011. Faute de passeport en cours de validité, son dossier était incomplet», a précisé une source proche du dossier à l’AFP. Mais aucun élément ne s’oppose a priori au renouvellement de son titre de séjour, ce qui rend son geste incompréhensible.". Vous avez dit incompréhensible?

Nombre de personnes déboutées de leur demande d'asile ne renoncent pourtant pas à trouver une vie paisible dans le nouveau pays qu'elles ont choisi. Elles restent donc, et se retrouvent dans une condition très précaire, souvent sans hébergement, comme ce jeune couple amiennois d'adoption, avant de réorganiser progressivement une vie décente. Un certain nombre d'entre eux sont des "ni-ni": déboutés de l'asile par manque de preuves donc sans droit au séjour, ils ne sont pas expulsables car ils viennent de pays non sûrs (Albanie, Congo...). Telle préfecture demande alors à ces migrants "d'avoir une attitude constructive et de retourner dans leurs pays", celui-là même qu'ils ont fui..

Monsieur et madame Z. sont géorgiens. Ils vivent en France depuis 2004 sans avoir encore réussi à obtenir de papiers. Leur fille, arrivée avec eux à l'âge de 11 ans, est aujourd'hui majeure et munie d'une carte de séjour. Elle poursuit des études en vue d'être assistante sociale. La famille vit au Blanc Mesnil (Seine Saint Denis). Son père est bénévole dans une association caritative depuis 2006. Sa mère a un temps bénéficié d'une carte de séjour pour se soigner. Elle est reconnue handicapée par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), mais la préfecture a décidé qu'elle était guérie et lui a délivré une obligation de quitter le territoire français (OQTF) dont la contestation devant le tribunal administratif est en cours.

L'histoire de monsieur Z. nous est narrée ici . Avant d'être obligé de quitter précipitamment son pays, "architecte de profession, vers l'âge de 30 ans il décide de réaliser son rêve d'enfant : dessiner et fabriquer des chaussures de luxe. Il y parvient en lançant sa marque « Je suis un beau garçon » qui dans les années 1990 a pignon sur rue dans la capitale géorgienne. (...) Samedi 2 février dernier, [il] décide d’aller flâner dans les boutiques de chaussures parisiennes. Comme tout créateur, il aime découvrir le talent de ses confrères et tester leurs produits. Dans une boutique, il essaie une paire de chaussures et la laisse trop longtemps à ses pieds, ce qui suscite les interrogations d’un vigile, qui suspecte Monsieur de vol ". Personne ne portera plainte pour ce prétendu vol, mais monsieur Z. n'en est pas moins enfermé dans le centre de rétention de Vincennes en vue de son expulsion vesr la Géorgie.

Les premiers recours devant la justice, ceux qui sont possibles durant la première semaine de rétention, sont des échecs. Monsieur Z. reste enfermé mais la mobilisation se développe et les soutiens ne le lâchent pas. Après 25 jours de rétention, arrive la deuxième occasion de passage devant le JLD (Juge des Libertés et de la Détention). Pour obtenir sa libération, l'avocat doit convaincre le JLD que la préfecture a commis des erreurs de procédure durant la rétention - en jargon juridique, qu'il n'a pas effectué toutes les diligences qui lui incombaient. Il est encore plus difficile pour l'avocat d'obtenir la libération à l'issue de la première période de 20 jours qu'au début de la rétention.

Après presque deux heures de débat sur le manque de diligences de la préfecture, le JLD a finalement ordonné la libération du trop passionné amateur de belles chaussures.

Mais dans quel monde vivons-nous?

02 mars 2013, Martine et Jean-Claude Vernier

Source : Médiapart

La planète s’urbanise, les migrants rêvent de pays voisins, le flux s’inverse du Nord au Sud… Face à ces changements, la sociologue Catherine Wihtol de Wenden défend l’instauration d’une gouvernance mondiale.

Le long-métrage "Mort à vendre" (Death for sale), du réalisateur marocain Faouzi Bensaidi, sera projeté lors de la 20ème édition du Festival du film africain de New York (NYAFF) qui se tiendra du 3 au 9 avril prochain, a-t-on appris, jeudi, auprès des organisateurs.

Le film marocain sera projeté à côté de plusieurs oeuvres de cinéastes africains ayant offert un regard nouveau et singulier sur leur continent.

Death for Sale raconte l'histoire de trois copains qui vivent de vols à la tire à Tétouan, et qui pour changer de destin, décident un jour de signer un grand coup en cambriolant la grande bijouterie de la ville.

Consacré exclusivement aux cinémas africains, le New York African Film festival est co-organisé par le Film Society of Lincoln Center (FCLC) et le African Film Festival, Inc. (AFF), deux organisations qui ambitionnent de donner un nouveau regard sur le continent et sur la diaspora africaine dans le monde.

Cet événement tenu sous le thème "Regard sur le passé et perspectives d'avenir", célébrera le 50ème anniversaire du cinéma subsaharien et rendra hommage au réalisateur sénégalais Ousmane Sembène.

Le festival honorera aussi la première génération de cinéastes africains, en passant le relais à une nouvelle génération de conteurs visuels africains "qui continuent de transformer la compréhension de l'Afrique".

Parmi les moments forts du festival, à noter la projection de "Guelwaar" (1992-Sénégal), "An Evening with Moussa Touré û TGV" (1997, Sénégal), "Alaskaland" (2012, Nigéria), "Burn it up Djassa" (2012, Côte d'Ivoire), "Dolce Vita Africana" (2008, Mali), "Jeans & Marto" (2011, Ethiopie), "Life on Earth" (1998, Mali/Mauritanie) ou encore "Nairobi half Life" (2012, Kenya).

D'après le directeur de la programmation du FCLC, Robert Koehler, les films programmés cette année offriront une "excellente occasion de revoir et de célébrer l'oeuvre du grand Sembène Ousmane, tout en mettant en exergue certains films vraiment distincts et divertissants sur l'Afrique".

"Nous sommes très fiers de l'histoire du Festival. Nous attendons avec impatience de rendre hommage à ceux qui ont rendu les dernières éditions si spéciales et de présenter au public de nouveaux cinéastes qui continuent de créer un cinéma africain distinctif", a souligné le Directeur exécutif de l'AFF et fondateur du festival, Mahen Bonetti.

28 févr. 2013

Source : MAP

Avec le foisonnement d'espaces de communication, de dialogue et de coexistence dans la société allemande, créés à l'initiative de diverses associations et organisations, nombre d'associations marocaines ont pu saisir ces opportunités et s'inscrire dans ce tissu et oeuvrer, suivant leurs objectifs et leurs choix, à créer de meilleures conditions d'intégration.

Ainsi, la Ligue des associations islamiques marocaines, qui regroupe plus de 21 associations, centres culturels, pédagogiques et sociaux, ayant le siège dans la région Rhin-Main à Francfort (ouest de l'Allemagne), a pu investir ces espaces, en se fixant pour objectifs l'encadrement des jeunes, l'amélioration de l'image de l'islam, l'ouverture à toutes les religions et toutes les cultures, dans une relation basée sur le respect mutuel, la tolérance et l'interactivité féconde.

Pour que ses aspirations ne restent pas platoniques, d'autant plus que les immigrés sont confrontés à des défis considérables, la ligue organise plusieurs activités et rencontres permettant de consacrer et pérenniser la communication avec les membres de la communauté marocaine, fortement implantée dans la région (65 mille Marocains).

Dans la mise en oeuvre sa stratégie, la Ligue a adhéré au conseil des religions à Francfort, créé en 2009, qui constitue le premier regroupement de ce genre au monde, réunissant des représentants de nombreuses religions (chrétiens, musulmans, juifs, hindouistes, bouddhistes, sikhs...etc.).

Dans un entretien accordé à la MAP, M. Abdessamad El Yazidi a expliqué le rôle de la Ligue, soulignant que le regroupement vise la coordination entre tous les organismes musulmans, à vocation sociale qui se consacrant aux questions de la communauté musulmane dans la région. Il s'agit aussi d'assurer une plus grande représentation dans les organismes allemands, a-t-il dit, estimant que cette démarche implique l'ouverture du dialogue et la mise en avant du point de vue des Marocains sur plusieurs sujets intéressant la société allemande dont ils se considèrent partie intégrante.

La ligue a, aussi, réussi à adhérer au conseil des religions qui consacre le dialogue et barre la route aux extrémistes, en prônant ''la tolérance mutuelle". Il a aussi pour mission de présenter des propositions aux autorités de la ville et d'organiser des activités interreligieuses ayant pour objectif la lutte contre toutes les formes d'extrémisme et contre la haine des étrangers, a-t-il précisé.

Parmi les priorités de la ligue, créée il y a dix ans, figure la chose religieuse, a fait remarquer M. Abdessamad El Yazidi qui a expliqué que la ligue se focalise sur les jeunes, en leur inculquant les valeurs authentiques de l'islam, via la langue qu'ils maîtrisent: la langue allemande sans négliger pour autant la culture maternelle, rempart contre les dérives extrémistes.
Les familles marocaines sont, en effet, confrontées à la problématique de l'intégration des enfants dans la société allemande, a-t-il observé, relevant que ces familles imposent, la plupart du temps, à leurs enfants d'apprendre les principes de l'Islam dans les mosquées sans prêter attention aux difficultés qu'ils peuvent éprouver en raison des barrières linguistiques.
Dans le dessein d'éviter cet écueil, le président de la ligue a jugé impératif d'établir des programmes dédiés aux enfants marocains leur permettant de mieux assimiler les principes de la religion musulmane sans s'en tenir aux carcans ennuyeux, assurant que les enfants marocains ont réagi positivement aux programmes modulés en fonction de leurs besoins et qu'il s'agit désormais d'en assurer la continuité.

A la question de savoir si la ligue a été confrontée à des difficultés pour prendre place dans le tissu allemand , il a indiqué que les lois allemandes accordent le droit de créer des associations et que la constitution s'en porte garante, ajoutant que le problème essentiel auquel les associations islamiques peuvent être confrontées consiste en la construction de mosquées.

D'après M. Abdessamad El Yazidi, tout problème communautaire qui se pose au niveau de la législation serait dû, en grande partie, à la contribution insuffisante de la communauté musulmane dans la prise de décision à l'échelle locale et régionale de l'Allemagne, à son incapacité à s'imposer comme force de proposition.

Considérant que les propositions présentées par les musulmans, jusqu'à présent, restent en deçà du niveau requis, il a jugé nécessaire une plus grande mobilisation de cette communauté et une plus grande implication dans les institutions, sans trop se focaliser sur les divergences qui peuvent surgir entre ses composantes.

''Nous ne sommes pas des travailleurs ayant statut d'hôtes de l'Allemagne, nous sommes devenus des citoyens dont les enfants ont assimilé la culture'' locale. ''Autant nous avons des droits, autant nous sommes tenus par des devoirs", a martelé M. Abdessamad El Yazidi. Si jamais la société est touchée par un quelconque phénomène négative, nous sommes tout autant concernés et nous en assumons une part de responsabilité, parce que nous appartenons à cette même société", argue-t-il.

Il a assuré que la ligue est ouverte à tous les musulmans d'Allemagne, sans exclusive, entretient les canaux de communication avec toutes les institutions religieuses, politiques et sociales en Allemagne dans le but d'être au fait des réalités de ce pays, et contribuer à améliorer l'image que se font les Allemands sur les Marocains, en particulier et des musulmans de façon générale.

La ligue fructifie toutes les opportunités qui lui permettent de se faire valoir dans la société allemande, a affirmé M. Abdessamad El Yazidi qui a cité à titre d'exemple la participation efficiente de la ligue au dialogue islamo-chrétien dans différentes villes allemandes, encourageant de la sorte les valeurs de coexistence et débattant des moyens d'aplanir les problématiques rencontrées.

01 mars 2013

Source : MAP

Le nouveau projet de "contrat de participation" que le ministre néerlandais des Affaires sociales, Lodewijk Ascher (travailliste) a proposé "pour favoriser l'intégration des nouveaux émigrés" n'a pas suscité l'intérêt des partis présents au parlement Néerlandais.

Seuls les députés du parti travailliste, auquel appartient le ministre, ont montré leur enthousiasme pour le nouveau contrat que devraient signer les immigrés désirant s'installer aux Pays-Bas, y compris ceux issus de l'Union européenne et des pays liés à La Haye par des traités spéciaux, rapporte l'Agence de presse néerlandaise (ANP).

"Il est honteux de voir des partis formuler des objections de principe au sujet d'un plan qu'ils n'assimilent pas", a regretté Ascher.

Selon le ministre, "chaque personne venue d'un pays tiers et qui s'inscrit dans une commune des Pays-Bas doit signer un contrat de participation", aux termes duquel les signataires "souscrivent aux droits fondamentaux néerlandais et à ceux de l'Etat de droit".

Ce contrat, qui complèterait l'examen d'intégration obligatoire pour les migrants extra-communautaires, concernerait éventuellement aussi les ressortissants de l'UE, mais de manière symbolique, car ces derniers peuvent librement s'installer dans l'UE. Le contrat pourrait être également appliqué aux turcs, également exemptés du dit examen.

Le ministre estime cependant que "la libre circulation des personnes, ne prenant pas en compte les éventuels problèmes qu'elle pourrait occasionner, créera une Europe asociale", ajoutant qu'il veut s'assurer que son pays prône une politique migratoire à la fois "chaleureuse et attentionnée" mais aussi "claire et rigoureuse".

La signature de ce contrat garantira que "les immigrés seraient plus soucieux du respect des normes et des valeurs du pays qui les accueille", a-t-il dit.

"Si aucune mesure n'est prise, nous allons payer un prix énorme", a averti Ascher, qui estime que "l'intégration culturelle est en panne ( ) et Nous devrions être clairs au sujet de ce qui rend ce pays si grand: La liberté d'être soi-même".

Un test de langue et de culture générale néerlandaise est imposé depuis 2006 dans les consulats néerlandais du monde "non-occidental". Une mesure imposée par Rita Verdonk, l'ancienne ministre de l'Intégration.

Les ressortissants marocains, turcs, chinois et autres doivent passer un test facturé à 350 euros avant de se voir délivrer un visa longue durée.

En août 2011, les choses ont changé pour les turcs après que la justice néerlandaise, qui examinait une plainte de 30.000 ressortissants turcs, ait déclaré l'examen contraire à un accord passé entre l'Europe et la Turquie, qui empêche toute discrimination contre les Turcs dans les pays de l'UE.

Ont été exemptés du fameux test les citoyens de l'UE, les nationaux de l'ancienne colonie néerlandaise du Surinam, les ressortissants de dix pays triés sur le volet (Australie, Etats-Unis, Islande, Japon, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Suisse et Vatican), ainsi que les étudiants étrangers et les immigrés hautement qualifiés pouvant justifier d'un salaire mensuel de 4 500 euros par mois.

28 févr. 2013

Source : MAP

"Bad Boy" est le titre du nouveau roman de l'écrivain maroco-néerlandais Abdelkader Benali, inspiré du parcours et de la vie du redoutable champion du monde de kick-boxing, le maroco-néerlandais Badr Hari.

Le roman dont le titre renvoie à l'un des nombreux surnoms de Badr Hari, retrace le parcours exceptionnel d'un jeune maroco-néerlandais, Amir Salem, (personnage fictif), issu d'un quartier populaire d'Amsterdam et devenu, à peine la vingtaine dépassée, l'un des champions les plus connus du monde de la boxe, avant que sa vie ne prenne un tournant différent, explique dans une déclaration à la MAP, l'auteur du roman qui sortira l'été prochain.
Le livre est une fiction inspirée du parcours sportif et de la vie personnelle de Badr Hari. "Au moment où je m'apprêtais à écrire un roman sur la vie d'un jeune maroco-Néerlandais, je découvre Badr Hari lors d'une émission phare de la télévision marocaine et cela m'a inspiré", explique-t-il.

Et d'ajouter : "j'étais fasciné par la personnalité de ce champion, issu d'une simple famille d'immigrés, qui s'est avéré être plus qu'un sportif hors pair : un bon orateur, un charmeur et un homme de caractère".

Selon l'écrivain, qui dit n'avoir jamais connu de près Badr Hari, de son vrai nom Badr El Houari, la vie du champion maroco-néerlandais sert de tremplin pour aborder des thèmes de grande actualité, notamment l'immigration et l'intégration des Marocains résidant à l'étranger dans leurs sociétés d'accueil.

Si "Bad Boy", le héros du roman d'AbdelKader Benali, a accepté de passer dans la clandestinité après une vie au sommet, Badr Hari, le vrai, continue à croire en ses capacités et lutte avec ténacité pour rester le meilleur : il devrait remonter sur le ring le 15 mars prochain à Zagreb, en Croatie, après avoir été remis en liberté provisoire par la justice néerlandaise.

Né en 1984 à Amsterdam, Badr Hari, également surnommé le "Golden boy", est un ancien champion poids lourd de K-1. En 2007, il devient le premier champion des poids lourds (-100 kg) en K-1 après avoir vaincu le Russe Ruslan Karaev et en finale le Japonais Yusuke Fujimoto par KO au premier round. Il est arrivé en finale du tournoi K-1 World Grand Prix Final en 2008 et 2009.

Hari livre en janvier 2012 son dernier combat (qu'il remportera par KO) contre le Turque G?khan Saki. Une "retraite" éclaire, puisqu'il est revenu sur le circuit en mai dernier au K1 de Madrid. Ce "comeback" face au redoutable combattant brésilien Anderson Silva (dit "Braddock"), sera à nouveau sanctionné par une victoire, cette fois par décision du jury.

Badr Hari est actuellement poursuivi en liberté provisoire devant la justice néerlandaise après avoir été arrêté en 2011 pour neuf délits dont une agression qu'il aurait commise contre un millionnaire néerlandais, Koen Everink, lors d'une soirée à Amsterdam. L'affaire est très suivie aux Pays-Bas et ailleurs vu la renommée mondiale du champion.

L'écrivain Abdelkader Benali est né en 1975. A l'âge de quatre ans, il quitte le Maroc avec sa famille pour les Pays-Bas. Son premier roman, "Bruiloft aan zee" (Noces en mer), sorti en 1996, illustre notamment les différences entre la première et la deuxième génération des Marocains résidant aux Pays-Bas. Il a reçu de nombreux prix littéraires pour ses œuvres.

01 mars 2013

Source : MAP

Le maître du luth marocain Haj Youness a animé, récemment, une soirée musicale organisée Malaga (sud l'Espagne), dans le cadre de la célébration de la "Journée de l'Andalousie".

Initié par l'Association "Tawassoul Espana ", qui regroupe des citoyens marocains et espagnols, en collaboration avec la ville d'Estepona (province de Malaga), cet événement, marqué par la présence du Consul général du Maroc à Algesiras, a été l'occasion pour l'écrivain et journaliste espagnole, Yolanda Aldon, de présenter son nouveau livre "Palabras quebradizas" (Kalimat hacha), publié en espagnol et en arabe.

Lors de cette soirée, le maître du luth marocain a entraîné le public présent dans un univers enchanté où se mêlaient sonorités arabes et andalouses. Muni de son luth, Haj Youness a interprété pour la circonstance des morceaux chargés d'émotions qui ont touché l'assistance venue nombreuse assister à cette soirée malgré la vague de froid qui sévit dans plusieurs régions d'Espagne.

Vêtue en kaftan marocain lors de cette soirée à laquelle ont assisté plusieurs membres de la communauté marocaine établie à Malaga, la journaliste espagnole Yolanda Aldon, surnommée "la poétesse des deux rives", met en relief dans son ouvrage l'importance de la culture et de la langue dans la promotion de la connaissance et des relations entre les deux royaumes voisins.

La nouvelle publication de Yolanda Aldon, préfacée par Gamal Abdel Rahman, professeur à l'Université Al Azhar au Caire, et traduite par l'écrivain Khalid Raissouni, avait été présentée dernièrement à Tétouan.

Etablie à Cadix, Yolanda Aldon, collaboratrice auprès de l'Institut Cervantès au Maroc, avait été désignée responsable pour l'Espagne et le Maroc auprès du Comité international d'appui à la candidature du peuple syrien pour le prix Nobel de la Paix.

01 mars 2013

Source : MAP

A l'occasion de la création du Réseau des Indépendants Marocains de l'Etranger (RIME), le président du Rassemblement national des indépendants (RNI) , Salaheddine Mezouar, a animé, samedi à Paris, une rencontre sur les enjeux de la mise en oeuvre de la constitution, mettant l'accent notamment sur les opportunités qu'elle représente pour les Marocains du monde...Suite

U ne indemnité de 1 000 DH par jour et un billet aller-retour gratuit. C'est ce que recevront désormais les imams qui sont envoyés chaque année durant le mois de Ramadan par le ministère des habous à l'étranger pour encadrer la communauté marocaine...Suite

En rade depuis plus d'un an et demi, les négociations Maroc-UE sur l'accord de la réadmission des Marocains en situation irrégulière sur le territoire européen pourraient redémarrer sous de nouvelles bases dans les prochains jours. C'est en tout cas l'objectif de la visite programmée...Suite

Pour les entreprises et les universités, l'immigration des vingt dernières années est une chance pour l'économie. Elles souhaitent la régularisation des 11 millions de sans-papiers en attente ...Suite

Un livret sur l’immigration en Belgique a été distribué dans de nombreuses classes secondaires d’Anderlecht, dans la capitale Bruxelloise. Le livret publié par deux universitaires prône l’enseignement de l’immigration dans les écoles secondaires.

Marco Martiniello et Andrea Rea sont deux universitaires belges qui viennent de publier un livret intitulé Une brève histoire de l’immigration en Belgique. En distribuant plus de huit milles fascicules dans les classes de secondaires, les deux universitaires entendent sensibiliser l’opinion nationale belge sur la question de l’immigration.

« Les personnes qui ont occupé une position subalterne dans l’économie, qui ont souffert, qui ont été victime de racisme pensent souvent qu’il faut protéger leurs progénitures en leur cachant cette partie de l’Histoire, explique Maroc Martinello. Au contraire, nous pensons qu’il faut faire ressortir cette réalité. Je crois que cela permet à tout le monde de se renforcer : la société, les personnes qui ont vécu cela et les descendants de ces personnes ».

Une immigration âgée d’un siècle

Ce livret résume plus d’un siècle d’immigration, de tensions et de questions qui y sont liées. Aujourd’hui, la question de l’immigration devient cruciale dans plusieurs pays européens. Pas uniquement en Belgique. Mais en France aussi. Les stigmatisations prennent de l’ampleur. Les maladresses commises par certains politiciens suscitent davantage de polémiques.

La brochure a été testée mercredi devant une trentaine d’élèves d’Anderlecht, dans la capitale Bruxelloise. Ces derniers sont entre autres marocains, turcs, brésiliens, pakistanais etc. Huit mille fascicules ont été distribués dans des classes secondaires.

Cette initiative a été déjà connue en France, terre d’immigrés. Le pays compte plus de 7,2 millions d’immigrés venant d’horizons différents. Majoritairement de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne.

Aujourd’hui, la réalité sur l’immigration est très mal connue par la plupart des jeunes collégiens et lycéens en France et en Belgique. Elle n’est presque pas enseignée dans les écoles et les établissements universitaires.

28 février 2013, Cheikh Dieng

Source : Afrik.com

 

Au Qatar, plusieurs centaines d’ouvriers meurent chaque année dans le secteur du bâtiment. Le Mondial de foot 2022 se prépare en dehors de toute légalité.

Toutes les heures au Qatar, 20 nouveaux ouvriers arrivent pour construire un immense projet baptisé « Qatar 2030 » et dont l’élément phare est la Coupe du monde 2022, acquise dans des conditions troubles.

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), ils seront un million d’ouvriers – immigrés – engagés au Qatar d’ici 2022. Pour construire un aéroport, des infrastructures hôtelières et neuf grands stades ultramodernes et... démontables, le Qatar n’en ayant plus besoin après la Coupe du monde.

La vidéo de présentation du mondial qatari

Avant que ces ouvriers n’arrivent dans le pays le plus riche du monde (par habitant), on leur parle d’un salaire mensuel de 1 200 à 1 300 riyals, soit 250 à 270 euros. Dans les faits, ce sera plutôt la moitié, selon la Confédération syndicale internationale (CSI).

Au moins 300 morts par an chez les ouvriers du bâtiment

Mettre fin à « l’esclavagisme moderne » au Qatar est devenu la priorité de la CSI, confirme à Rue89 l’Australienne Sharan Burrow, secrétaire générale :

« Ces travailleurs n’ont pas de voix. Ils ne sont pas autorisés à se syndiquer, ils n’ont pas de liberté au Qatar. Nous devons mettre la pression sur le gouvernement qatari pour qu’il y ait une amélioration. »

« Plus de travailleurs vont mourir pendant la construction (des stades) que de footballeurs ne fouleront les terrains », a-t-elle affirmé au journal grec Avgi.

Les chutes d’échafaudages sont la deuxième cause de blessures graves au Qatar après les accidents de la route. Il est extrêmement compliqué de définir précisément le nombre de travailleurs blessés sur les sites en construction.

Au moins 300 ouvriers du bâtiment meurent chaque année sur leur lieu de travail, chiffre communément admis. Leur dépouille est souvent renvoyée dans leur pays d’origine dans un cercueil en bois. Ou disparaît purement et simplement.

L’analyste d’une ONG, qui souhaite rester anonyme car enquêtant actuellement au Qatar, explique à Rue89 :

« Souvent, les travailleurs se sont lourdement endettés pour arriver au Qatar. Ils voient fréquemment leurs passeports confisqués et peuvent être contraints de signer un nouveau contrat en arabe qu’il ne comprennent pas et qui revoit leur salaire à la baisse.

S’ils décident de fuir, s’ils se blessent et ne peuvent plus travailler, ils n’ont plus de moyens de subsistance. Ayant rompu leur contrat de parrainage, ils sont également susceptibles d’être jetés en prison à tout moment. »

Plus de 90% des habitants sont étrangers

Au Qatar, un seul syndicat est autorisé et les étrangers en sont exclus. Problème : le Qatar comptait environ 1 450 000 habitants en 2010 dont 90% de citoyens étrangers. Un record mondial.

Pour Nabil Ennasri, auteur de « L’énigme du Qatar », ces travailleurs immigrés sont victimes d’une ségrégation.

« Certains jours, les week-ends notamment sont interdits aux immigrés dans les grands centres commerciaux, et ils vivent dans des “labour camps” en périphérie des grandes villes. »

Le Qatar ne s’est pas adapté à l’explosion du nombre de travailleurs

L’image que renvoient ces camps d’immigrés est un problème pour la monarchie, qui veut apparaître comme un modèle de développement dans la région.

Répondant à l’indignation de la communauté internationale, le gouvernement qatari a récemment fait construire le camp de Barwa El Baraha. Un prototype de ville nouvelle pour quelque 50 000 travailleurs immigrés.

« Mais la question législative et juridique et les conditions d’accueil et de transit des ouvriers ne bougent pas encore, alors que c’est précisément ce que demande la CSI », souligne Nabil Ennasri.

Reportage de CNN au Qatar

Pour notre analyste, le Qatar ne s’est pas adapté à l’explosion du besoin de travailleurs, ces quinze dernières années :

« L’Etat est suffisamment centralisé pour assurer ses obligations mais il est trop permissif et trop peu équipé. Il n’y a que 150 inspecteurs du travail pour une population de près de deux millions d’habitants et d’environ 600 000 ouvriers du bâtiment.

Ça devient donc une véritable loterie. Soit le patron respecte ses ouvriers, soit il les exploite. »

Le système du kafala

Dans un rapport publié en juin dernier, Human Rights Watch parle de travailleurs en conditions très précaires. Pour certains cas, « on peut clairement parler d’exploitation », dit Nicholas McGeeghan, fondateur de Mafiwasta, une association de défense des ouvriers dans le Golfe persique :

« Si tous les ouvriers présents au Qatar ne sont pas des travailleurs forcés, il est évident que le système en place permet voire facilite leur exploitation. »

Ce système qu’adorent les entreprises de BTP, c’est le « kafala ». Méconnu en Occident, il est pourtant l’une des clés de développement des monarchies du Golfe, explique le chercheur Gilles Beaugé :

« Pour s’installer ou travailler, tout étranger dans le Golfe, qu’il soit entrepreneur ou simple ouvrier, a besoin d’un “kafil” (sponsor) qui est à la fois le garant juridique de sa présence juridique dans le pays et un intermédiaire avec la société locale. »

Ce système permettait à la base de déléguer à la société civile le contrôle et la régulation de l’immigration. Mais le développement à grande vitesse du Qatar et ses voisins ne permet plus cette régulation. Les travailleurs immigrés se retrouvent à la merci de leur employeur, qui joue le rôle du garant, du parrain, et leur permet d’entrer sur le territoire.

Les organisations internationales alertent régulièrement le Qatar sur les dérives du « kafala » et appellent à son abrogation. Sa réforme, en 2009, n’est pas allée aussi loin qu’ils l’espéraient.

« Le Qatar viole des traités internationaux qu’il a ratifiés »

Pour tous les spécialistes de la région interrogés, le Qatar viole le droit international. Nicholas McGeeghan :

« Le Qatar a signé le protocole international contre le trafic d’êtres humains de l’ONU. Il a aussi signé la Convention contre le travail forcé. En ne s’assurant pas de leur respect, le gouvernement qatari viole les traités internationaux qu’il a ratifiés. »

La CSI a discuté à de nombreuses reprises avec les dirigeants qataris. Sharan Burrow a rencontré deux fois le ministre du Travail, à Genève en juillet dernier plus lors du sommet climatique des Nations unies en novembre à Doha.

Tim Noonan, son porte-parole :

« Le Qatar s’est engagé plusieurs fois à faire évoluer sa loi du travail auprès de Sharan Burrow. Mais ils n’ont jamais évoqué clairement la liberté d’association. »

D’autres organisations internationales ayant rencontré les responsables qataris se sont elles aussi vu promettre des avancées sur ce dossiers. Mais ces promesses sont restées lettre morte.

Il en va de même de la Fédération internationale de football.

Le 2 décembre 2010, la Fifa attribuait l’organisation de la Coupe du monde de football au Qatar. Une date historique : c’est la première fois qu’un pays arabe sera l’hôte d’une compétition internationale de cette envergure.

Mais si cette Coupe du monde au Qatar a une infime chance d’être annulée, ce sera du fait de l’enquête de l’Américain Michael Garcia sur les conditions de son attribution, pas parce que le droit international du travail est piétiné tous les jours sur les chantiers des stades.

28/2/2013, Aurélien Delfosse

Qource : Rue89

Dans une déclaration à la radio nationale algérienne à la mi-février 2013, le secrétaire d'Etat algérien, chargé de la communauté nationale à l'étranger, M. Belkacem Sahli a annoncé l'installation fin 2013 ou début 2014 du Conseil national consultatif de la communauté nationale à l'étranger.

Ce Conseil aura pour objectif d'«établir des passerelles entre les Algériens et de créer un partenariat durable entre les compétences algériennes à l'intérieur et à l'extérieur du pays ». La création de ce Conseil a été décidée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en 2009. Mais son installation a été reportée à plusieurs reprises.

M. Sahli a affirmé que « les consultations avec les représentants de la communauté algérienne à l'étranger sont en cours dans le souci d'organiser et de structurer cette communauté ». Il a aussi souligné que «les approches de son secteur pour résoudre les problèmes dont souffre la communauté algérienne à l'étranger requièrent l'organisation des émigrés au sein d'associations afin qu'ils puissent exprimer leurs préoccupations et leurs attentes ».

Lors de l’annonce de la création du Conseil, en 2009, le ministre de l’époque, en charge du dossier, M. Djamel Ould Abbès, avait déclaré que « cette structure qui comprendra 56 représentants de la communauté nationale à l’étranger et 33 représentants d’administrations et institutions publiques, sera un forum de concertation pour la consolidation des liens entre les membres de la communauté et leur pays ». Il ajoutait que « le Conseil aura également à prendre en charge l’amélioration permanente des prestations destinées aux ressortissants nationaux à l’étranger, notamment dans le cadre de la protection consulaire, mais aussi la promotion de la participation des compétences nationales établies à l’étranger à l’essor de l’Algérie dans les domaines scientifique, économique et autres ».

Source : CCME

Appelé de ses vœux par le ministre de l'Intérieur pour "améliorer la relation" avec la population, le nouveau code de déontologie de la police et de la gendarmerie devrait être publié en avril prochain. Il proscrit notamment le tutoiement, et encadre plus étroitement les contrôles d'identité.

Le projet de code de déontologie de la police et de la gendarmerie

"Police et gendarmerie sont soumises à des règles déontologiques communes dans l'accomplissement de leurs missions de sécurité intérieure", précise d'entrée ce projet de code de déontologie. Qui rappelle les principes de "probité", d'"obéissance" ou de "droit de réserve" qui meuvent ces règles.

Le code de déontologie de la police nationale et de la gendarmerie nationale devrait être largement diffusé en avril prochain. Le temps que les partenaires sociaux le valident. Un texte appelé de ses voeux par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, pour qui la "relation avec la population" doit être au centre de la formation des policiers.

Contrôles d'identité, palpations...

Ainsi, le texte est, sur un certain nombre de questions polémiques, on ne peut plus clair. Ainsi sur les contrôles d'identité, trop souvent "au faciès" : le "contrôle d'identité ne se fonde sur aucune caractéristique physique ou signe distinctif sauf dans les cas où le contrôle est motivé par un signalement précis".

Il y a aussi la fouille à corps, dite palpation de sécurité. Elle est réservée "aux cas dans lesquels le policier ou le gendarme la juge nécessaire à la garantie de sa sécurité ou de celle d'autrui". Eventuellement, elle est pratiquée "à l'abri du regard du public". 

L'usage du tutoiement exclu

Quant au tutoiement, il est traité à l'article 12, consacré à la "relation avec la population". Il rappelle que "policiers et gendarmes sont placés au service de la population. Leur relation avec celle-ci est empriente de courtoisie et exclut l'usage du tutoiement. Ils se comportent en toute circonstance de manière exemplaire et dans le respect de la dignité des personnes. Ils doivent inspirer respect et considération."

Tout cela, répète le ministre, vise à améliorer la relation avec la population. "La légitimité et l'efficacité des forces de police sont liées à la qualité de la relation qu'elles entretiennent avec la population", a rappelé Manuel Valls début février.

1/3/2013

Source : France info

Dans un livre qui vient de paraître, Sylvie Blanchet a rassemblé ses chroniques sur les enfants des milieux populaires, parues dans La Croix.

Ils s’appellent Sonia ou Samba, Darko ou Riad, Ayoub, Josée ou encore Issam… Ils ont 5, 8 ou 10 ans et vivent dans ces quartiers populaires, qui ne sortent de l’ombre qu’à l’occasion de faits divers stigmatisants. Scolarisés dans nos écoles publiques dont leurs parents ne connaissent pas les codes, et qui ignorent souvent les leurs, ils mènent une vie âpre, cabossés par une histoire familiale parfois douloureuse, mais ils ont gardé cette énergie vitale qu’ont tous les enfants.

Ces enfants dont on parle si peu, Sylvie Blanchet, 55 ans, les côtoie quotidiennement depuis des années et continue à leur consacrer la majeure partie de sa vie. Entrée très jeune à l’éducation nationale comme institutrice, elle a rapidement bifurqué vers un poste de rééducatrice en Rased (Réseau d’aides spécialisées aux enfants en difficulté) et exerce depuis dix ans dans un quartier réputé sensible d’Orléans.

Ces expériences de vie qu’elle a acquises à leur contact, elle a voulu les faire partager aux autres, en publiant en 2006 un premier ouvrage, Enfances populaires, invisibles enfances (Éd. Chronique Sociale), puis en écrivant depuis 2007 régulièrement des chroniques dans les pages « Parents et enfants » de La Croix. Elle les a rassemblées dans un autre livre paru ces jours-ci, La Cité des écoliers, en y adjoignant quelques autres inédites. 

Des tranches de vie singulières, captées avec une sensibilité juste, une émotion parfois poignante, un humour et une tendresse, qui la mettent à l’abri de toute dénonciation aigre. Elle nous rend simplement palpables, à travers de menus détails, le quotidien de ces familles, leurs rêves et leurs déboires, leurs richesses et leurs faiblesses, dans ce qu’ils ont de plus « humain » et arrive à rendre familier un univers qui nous est malheureusement trop souvent étranger. 

 « Elle enrichit progressivement notre connaissance de ce qui construit ces vies nichées dans les marges et les interstices de la société, comme l’écrit dans sa préface Pierre Périer, professeur en sciences de l’éducation à l’université de Rennes (et spécialiste des relations entre l’école et les milieux populaires). Non pas pour dresser une irréductible barrière entre “eux” et “nous”, mais pour souligner combien il peut être nécessaire de ne pas généraliser, de ne pas figer les trajectoires et le devenir d’individus dont on découvre les ressources et les capacités d’adaptation. » 

 28/2/13, CHRISTINE LEGRAND

Source : La Croix

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