vendredi 15 novembre 2024 02:28

Le Parti populaire (PP), principale formation de l'opposition espagnole, va présenter au Parlement de la région de Catalogne une proposition d'interdiction du port du voile intégral islamique dans les lieux publics, a rapporté samedi le quotidien El Pais.

La responsable du PP pour cette région du nord-est de l'Espagne, Alicia Sanchez-Camacho, a annoncé vendredi qu'elle allait "porter le débat devant le Parlement catalan", indique El Pais. Selon le journal, "la majorité des groupes" parlementaires catalans "ont déclaré que le débat était inopportun".

Le PP a déjà présenté au Sénat espagnol une proposition de réglementation générale du port du voile intégral.

Le 28 mai, c'est la ville catalane de Lerida, dirigée par le Parti socialiste (PSOE) du Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero, qui a été la première ville d'Espagne à prendre un arrêté limitant le port du voile intégral.

Le conseil municipal de Lerida a voté à une très large majorité un texte l'interdisant "dans les bâtiments et les installations de la municipalité".

Dans une autre ville catalane, Cunit, la maire socialiste, Judith Alberich, a annoncé qu'elle comptait présenter une motion similaire devant son conseil municipal.

Mme Alberich, qui est également sénatrice, prévoit en outre de présenter une motion au Sénat espagnol afin de "poser le problème de l'interdiction du voile intégral en Espagne", selon ses déclarations citées par le quotidien La Vanguardia. "Cette question doit s'étendre à toute la Catalogne et au reste de l'Etat", a estimé l'élue socialiste.

La Vanguardia a rapporté cette semaine que dans cinq autres localités de Catalogne, Reus, El Vendrell, Tarragone, Tarrega et Cervera, des textes limitant le port du voile intégral étaient préparés par le PP, par les nationalistes catalans du parti de centre-droit CiU ou par la petite formation d'extrême droite Partit per Cataluna.

Le gouvernement socialiste espagnol, pour sa part, est opposé à l'ouverture d'une réflexion sur une réglementation générale du port du voile intégral, une pratique très minoritaire en Espagne.

L'Espagne est un pays où l'immigration explose depuis les années 1990. La population issue de pays musulmans, notamment du Maroc, a fortement augmenté. Une importante communauté pakistanaise réside en Catalogne.

La question du voile intégral se pose dans plusieurs autres pays d'Europe. Fin avril, la Belgique l'a interdit dans tout l'espace public. En France, le Conseil des ministres a approuvé le 19 mai un texte l'interdisant également dans tout l'espace public. Le projet de loi devrait être présenté cet été aux deux chambres du Parlement français.

Source : La Crox/AFP

Une réforme plus ou moins sévère établie est née en Suisse. Dorénavant, une personne d’origine étrangère ne peut en aucun cas épouser une personne d’origine Suisse à moins que cette dernière n’habite légalement dans le pays. Aussi, les personnes ne possédant pas de visa en règle n’ont pas le droit de s’unir avec un Suisse. Cette situation est surtout destinée aux personnes cherchant un ou une partenaire Suisse dont le seul but est d’éviter le rapatriement. En outre, pour appuyer cette application, les offices de l’état civil ainsi que les autorités de surveillance auront le droit de vérifier à toute heure le séjour des immigrants à partir du système d’information central de la migration. Ce qui n’est pas de l’avis de l’UDC. Cette nouvelle réforme est applicable à tout le monde, de même au partenariat enregistré. Le but est d’assembler les pratiques des cantons et de combiner l’action des services de migrations à celui des offices de l’état civil.

Source : France actus

La manne que représentent les transferts des diasporas attise les convoitises en France.  Dans ce sens, la Banque Postale veut se positionner come un acteur majeur en France pour les transferts d'argent internationaux auprès des particuliers avec près de 10,4 millions d'opérations traitées en 2009, pour un montant global de près de 6 milliards d'euros (+4,20 % / 2008). Pour envoyer de l'argent à l'étranger, La Banque Postale propose des solutions adaptées à tous les besoins, tant en termes de rapidité que de prix. Cette gamme se compose de 4 niveaux de service à sa voir le Virement international : moyen rapide de transférer des fonds de compte à compte.

Les fonds sont crédités sur le compte du bénéficiaire sous 3 à 5 jours ; le Mandat ordinaire international : moyen le plus économique d'envoyer de l'argent vers plus de 130 pays dans le monde. Acheminé par courrier, la mise à disposition des fonds transférés varie de 4 à 15 jours selon le pays destinataire ; le Mandat express international : moyen simple et rapide d'envoyer de l'argent vers 20 des pays les plus demandés à partir de la France. Les fonds sont disponibles sous 2 jours dans les réseaux postaux des pays partenaires ; le Transfert d'argent Western Union : moyen très rapide pour l'envoi d'argent immédiat partout dans le monde, reconnu mondialement pour sa fiabilité et sa performance. Les fonds sont disponibles en quelques minutes grâce à un réseau de 420 000 points de vente dans plus de 200 pays.  Notons que le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, a lancé, récemment , un site de comparaison des coûts de transferts de devises par les immigrés impliquant 12 établissements et couvrant 21 pays, essentiellement en Afrique. Le site envoidargent.fr, mis en ligne à titre expérimental, en 2007, avec seulement cinq pays, vise en priorité à diminuer le coût des transferts de fonds évalués à huit milliards d'euros en France, sur un montant global de 300 milliards dans le monde. "Ces transferts de fonds constituent notre principal outil de développement solidaire" et "illustrent l'intimité du lien entre immigration et développement", a déclaré le ministre, selon lequel ces transferts représentent jusqu'à 7% du Produit Intérieur Brut (PIB) de pays comme le Sénégal ou le Togo. Le dispositif actuel de transfert n'est pas "attractif", a jugé M. Besson devant les ambassadeurs des pays impliqués.

Pour lui, le coût "reste trop élevé, dépassant bien souvent de 8 à 10% des sommes transférées, et approchant quelquefois les 20%". A titre d'illustration, il a indiqué que pour transférer 100 euros en espèces en Algérie il fallait payer des commissions de 8 à 19 euros. Pour transférer 500 euros de compte à compte vers le Cameroun, le montant varie entre 10 et 17 euros. "A l'utilisateur de jouer le jeu de la concurrence", a-t-il recommandé lors de la réunion à laquelle participaient les représentants des établissements partenaires dont la Western Union qui détient 18% du marché de transferts de fonds dans le monde. L'objectif fixé par le ministre est de faire baisser de moitié le niveau de ces commissions d'ici à cinq ans. Pour y parvenir, pas de mesures contraignante. Eric Besson préfère parier sur les vertus de la transparence et de la concurrence en mettant en ligne, en partenariat avec l'Agence française du développement (AFD), un tableau comparatif des différents tarifs pratiqués par les banques vers 21 pays de destination. " Ce tableau sera mis à jour en permanence," assure-t-on au cabinet du ministre, "et il permettra de distinguer les bons élèves et les mauvais." Une mise au ban que certains experts nuancent toutefois car le montant des commissions est très variable selon le service rendu. Si le migrant accepte que son transfert soit différé de vingt-quatre ou quarante-huit heures, le coût peut être divisé par deux. De même, les transferts de compte à compte sont beaucoup moins onéreux que d'espèce à espèce. Certains organismes bancaires font enfin valoir l'important maillage territorial de leur réseau qui représente un service supplémentaire, et donc un coût. En faisant baisser le coût des transferts, les autorités publiques espèrent aussi rapatrier une partie des flux informels vers les réseaux bancaires. Selon un spécialiste des migrations à l'AFD, " la plupart des transferts se font de manière informelle ". D'où la difficulté d'évaluer la contribution des capitaux envoyés par les émigrés au développement de leur pays d'origine. Autre objectif assigné aux banques par le ministre : mieux valoriser l'épargne dite de " co-développement. " Depuis la création du compte épargne co-développement en 2007, on en dénombre une vingtaine à peine. Un chiffre dérisoire au regard des enjeux, qui s'explique notamment par le faible taux de rémunération proposé par les banques. Notons que la Banque africaine de développement le gouvernement français et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont lancé, le 23 octobre dernier, à Paris un fonds fiduciaire multilatéral dédié aux transferts de fonds des migrants. Administré et géré par la BAD, ce fonds, avec une dotation initiale de plus de 6 millions d'euros, est ouvert à d'autres donateurs (Etats ou institutions).

Il vise à fournir des financements pour l'amélioration des connaissances sur les transferts des fonds des migrants en Afrique, par la réalisation d'études thématiques et sectorielles ; l'amélioration des cadres règlementaires et des conditions de transfert, visant une réduction des coûts de transfert,  offrir des produits financiers répondant mieux aux besoins des migrants et de leurs familles ; encourager les diasporas à investir dans les projets productifs individuels et dans le développement local des pays d'origine des migrants. L'Afrique reçoit chaque année près de 40 milliards de dollars de fonds en provenance du monde entier, transférés par ses migrants. Un récent rapport du fonds international de développement, agricole, publié récemment, estime toutefois que ces montants pourraient être nettement supérieurs si certains obstacles venaient à être levés. Le principal concerne le coût élevé des transferts facturés par les sociétés de transfert. Les plus importantes sont western union et Money Gram. Selon le rapport, elles contrôlent près de 65% des points de paiement où les envois de fonds sont encaissés. Ce qui est énorme. Mais le plus grave est qu'elles imposent des coûts de transfert très élevés. Dans certains pays d'Afrique, les montants des commissions peuvent atteindre jusqu'à 25% du montant transféré. Il est également utile de relever que selon la Banque Mondiale, près de 9 milliards d'euros ont été envoyés par des travailleurs immigrés en France vers leurs pays d'origine en 2007. Les flux partants de France sont principalement destinés à l'Algérie, au Mali, au Maroc, au Sénégal, à la Tunisie et aux Comores. Une somme que la crise est cependant venue affecter. Les transferts de fonds ont baissé  de 6,1% en 2009.

Source : Lemaghreb

La part de la capitalisation boursière détenue par les étrangers demeure presque inchangée, en comparaison avec l’année 2008. Elle évolue toujours aux alentours de 28,5%, représentant un montant global de 145 milliards DH. Le léger recul de 0,4% constaté en 2009 «n’est pas dû à un désengagement des investisseurs étrangers de la Place casablancaise», écrit le CDVM dans son nouveau rapport, rendu public cette semaine.

L’autorité du marché explique que «le poids des étrangers et MRE dans la capitalisation boursière, à prix constants, aurait atteint 29,6% à fin 2009, pour un montant de 157 milliards DH». Les analystes du CDVM expliquent que «l’effet prix contribue ainsi  fortement  à  la  baisse  du  taux  de  détention,  surtout  que  59%  des  portefeuilles détenus par les investisseurs se composent des titres CDM, Itissalat Al Maghrib, Ciments du Maroc et Samir qui ont connu un fléchissement nettement supérieur à celui de la  bourse  (-4,92%).  Les  cours  de  ces  derniers ont reculé respectivement de 20,73%, 12,52%, 6,3% et 5,7%».

Durant les cinq dernières années, l’évolution de la part de l’investissement étranger dans la capitalisation boursière fait ressortir deux tendances, note le CDVM. Après une baisse accusée entre 2005 et 2007 (de 42% en 2005 à 27% en 2007), le taux de détention par les étrangers et les MRE entre dans une phase de stagnation, oscillant autour de 29%. Néanmoins, la baisse du taux de détention entre 2005 et 2007, fait-on remarquer, n’est pas due à une décroissance du montant  investi par  les étrangers et  les MRE dans les actions cotées. Au contraire, ce taux a évolué positivement mais à un rythme inférieur  comparé à l’évolution de la capitalisation boursière qui s’est distinguée par une hausse plus importante suite à la dynamique des introductions que la Bourse a enregistrée entre 2005 et 2007.

Le noyau stratégique reste stable

Selon le CDVM, le montant de l’investissement étranger en actions cotées reste dominé à hauteur de 91,3% par les participations stratégiques. En pourcentage de la capitalisation boursière, le poids des participations stratégiques est resté quasiment stable. La baisse du montant de l’investissement des étrangers et des  MRE en  valeur absolue a été accompagnée par une contre-performance de même  ampleur que le marché. Le régulateur du marché rappelle, par ailleurs, que l’allégement  de  la  participation de quelques investisseurs, comme Santusa Holding dans le capital de Attijariwafa bank, a été  compensé  par le renforcement  opéré par d’autres investisseurs, notamment, la Banque  Fédérative  du  Crédit  Mutuel  et  le  Crédit  Agricole  France  qui  ont  haussé respectivement leurs participations de 15,04% à 19,9% dans le capital de la BMCE et de 52,6% à 76,7% dans le capital du Crédit du Maroc.

Le rapport du CDVM signale que la participation des  investisseurs étrangers dans  le capital des sociétés cotées reste stable. Elle est toujours dominée par le poids des investisseurs européens (26,17% de la capitalisation boursière) et plus particulièrement par les investisseurs français qui représentent à eux seuls 78,2% de l’investissement  européen. Dans une moindre mesure, on trouve les pays du Moyen-Orient en seconde position (1,07%), devançant les pays africains (0,41%) et ceux de  l’Amérique du Nord (0,61%). Ces derniers, bien que timidement, s’intéressent de plus en plus à la bourse casablancaise.

Prépondérance française

L’analyse de la structure de l’investissement étranger par nationalité et par type d’investisseurs montre une prépondérance des institutionnels français. En tête du peloton, ces derniers monopolisent 112 milliards DH, talonnés par les Espagnols qui détiennent 6 milliards DH. La part des personnes morales françaises non-résidentes dans  l’investissement des personnes morales étrangères non-résidentes est passée de 75,4% en 2008 à 78,4% en 2009 et la part des personnes morales espagnoles non-résidentes a baissé de 3,3 points en  tombant de 7,7% en 2008 à  4,4%. Cette  baisse  est  due  à  l’allégement, faut-il le rappeler, de la participation de Santusa Holding dans le capital de Attijariwafa bank.

S’agissant du  flottant détenu par  les étrangers et les MRE, quoiqu’en légère hausse en 2009, demeure faible dans la mesure où  il  ne  représente  que  2,5%  de  la  capitalisation  boursière  à  fin  décembre 2009 contre 2,3% en 2008 et 1,8% en 2007. Quant au nombre des  investisseurs étrangers et MRE,  il est passé de 8.645 personnes en 2008 à 9.524 en 2009, soit une augmentation de 10,2%. Les MRE  viennent  en  tête  avec  71%  du  nombre  total,  suivis  par  les investisseurs français avec 12,1%, précise le rapport

Enfin,  l’investissement étranger en  titres d’OPCVM s’élève à 1,38 milliard DH en 2009, en augmentation de 17,7% par rapport à  l’année 2008. La prépondérance  des  MRE  dans  l’investissement  en  titres  d’OPCVM  s’est atténuée  (de  49,1%  en  2008  à  36,7%  en  2009)  au  profit  des  personnes morales étrangères résidentes (de 4,8% en 2008 à 28% en 2009), ajoute le rapport.

Trois faits majeurs en 2009

Pendant  l’année 2009,  l’investissement étranger à  la Bourse de Casablanca a été marqué principalement par la radiation de la valeur «La Marocaine Vie», filiale de la Société Générale, et par les changements significatifs dans la structure du capital des deux banques : Crédit du Maroc et Attijariwafa bank. En effet, en décembre 2009, le Crédit Agricole français a déclaré avoir acquis 2.002.456 actions Crédit du Maroc, portant sa participation dans le capital de cette dernière de 52,6% à 76,7%. De même, la  société Santusa Holding a déclaré avoir cédé 19.299.596 actions Attijariwafa bank, ramenant sa participation dans le capital de cette dernière de 14,6% à 4,6%.

Source : Libération

La BMCE Bank a été présélectionnée parmi trois banques africaines pour le Prix de la Banque Durable des Marchés Emergeants pour la Région Afrique/MENA, octroyé par le groupe britannique The Financial Times.

Il s'agit d'une première pour une banque marocaine et une reconnaissance de son engagement en faveur du développement durable, dans le cadre d'une stratégie mise en oeuvre dès la privatisation de la banque en 1995, notamment par la création de la Fondation BMCE Bank pour l'Education et l'Environnement.

BMCE Bank a été la première banque africaine ayant signé en 2000 la déclaration financière sur l'Environnement et le Développement Durable du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (UENP-FI). Depuis 2008, BMCE Bank a mis en place un système de gestion sociale et environnementale dans le cadre d'une convention scellée avec l'IFC, filiale de la Banque Mondiale.

En mai dernier, BMCE Bank a franchi un autre pas par l'adhésion aux Principes de l'Equateur, rejoignant ainsi 67 autres institutions financières qui se sont engagées à appliquer les meilleurs standards dans le domaine de financement de projets.

Le prix du Financial Times reconnait les banques et autres institutions financières qui ont fait montre de leadership et d'innovation en intégrant des considérations sociales, environnementales et de gouvernance d'entreprise au sein de leurs opérations.

Source : MAP

Le ministre de l'intérieur et ancien ministre de l'immigration, Brice Hortefeux, a été condamné vendredi 4 juin à une amende de 750 euros pour avoir tenu en septembre 2009 des propos jugés "outrageants" envers les personnes d'origine arabe.
"M. Hortefeux a décidé d'en faire immédatement appel", a déclaré dans la foulée l'un de ses conseils, Me Nicolas Bénoit.
"C'est une grande grande victoire pour la justice et contre le racisme", lui a répondu Me Pierre Mairat, l'avocat du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples. Partie civile, le Mrap s'est vu octroyer vendredi 2.000 euros de dommages et intérêts.

L'avocat a également salué l'attitude du tribunal, qui "n'a pas ménagé ses mots pour stigmatiser la gravité de ces propos (...) absolument inadmissibles".

"Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes"

La polémique est née en septembre, avec la diffusion par lemonde.fr d'une vidéo où Brice Hortefeux tenait des propos ambigus pendant qu'il posait avec un jeune militant, Amine, né de père algérien, lors de l'université d'été de l'UMP à Seignosse, dans les Landes.
Dans l'échange incriminé, une militante expliquait au ministre qu'Amine mangeait du cochon et buvait de la bière, ce à quoi il a rétorqué : "Ah mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype". Il a ensuite ajouté : "Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes".

Interrogé sur ces propos, Brice Hortefeux avait assuré n'avoir voulu faire "aucune référence à une origine ethnique, maghrébine, arabe, africaine et ainsi de suite". Plus tard, il avait laissé entendre que les propos incriminés concernaient les Auvergnats.

"Des personnes "présentées négativement, du seul fait de leur origine"

En dépit d'un jugement très critique à l'égard du ministre, la 17e chambre correctionnelle, présidée par Joël Boyer, l'a relaxé pour la première phrase. Si ce propos, "de nature à favoriser les idées reçues", est "contestable" dit le tribunal, il "ne saurait être regardé comme outrageant".

En revanche, les magistrats ont considéré que la seconde sortie - "c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes" - était "incontestablement outrageante, sinon méprisante" pour les personnes concernées, "présentées (...) négativement, du seul fait de leur origine".

A l'audience, le 16 avril, le procureur François Cordier avait reconnu que ces paroles étaient bien "outrageantes" mais n'avait pas requis de condamnation, en considérant que l'échange n'avait rien de public.

Vendredi, le tribunal a lui aussi reconnu que les propos reprochés avaient été tenus "lors d'un échange informel". Mais a choisi lui de maintenir l'injure et de n'abandonner que le qualificatif de "public".

Brice Hortefeux ne pouvant "être pénalement comptable d'un propos non destiné à être entendu", le tribunal a requalifié le délit en simple contravention de 4e classe et a condamné le ministre à l'amende maximale. Le jugement devra être publié dans un périodique.
Source : La Croix/AFP

Une société repliée sur elle-même ? Vraiment pas. A Anvers, ville du Belang, la Flandre fait, sans complexe, de l’ “inburgering”.

Au mur, des cartes du monde, de la Belgique et un plan d’Anvers. Une devise, aussi, écrite dans les deux langues : "Le travail ne se donne pas, le travail se gagne".

Nous sommes dans une école de la Prins Leopoldstraat, en plein cœur de Borgerhout, le quartier à dominante immigrée d’Anvers. Aujourd’hui, c’est Paty Kilozo qui officie. Etudiant congolais, il était venu en Belgique dans les années 90 avec l’intention de revenir au pays. De fil en aiguille, il s’est enraciné, et ce matin, il donne cours d’orientation sociale, en français, à une dizaine de migrants venus du Rwanda, du Sénégal, de Guinée ou du Niger.

Paty Kilozo explique l’architecture institutionnelle de la Belgique, ses communautés, ses transferts de compétence, sa décentralisation, ses ministres présidents, et même sa communauté germanophone. Il explique que les Wallons et les Flamands se sont disputés sur la question de la langue, mais que maintenant "la guerre, c’est sur l’argent". Il n’y va pas par le dos de la cuiller. "Les Flamands veulent obtenir la sécurité sociale. Votre chômage sera un jour payé par la Flandre. Si cela ne vous convient pas, vous pouvez aller à Charleroi. Il y a un train toutes les quinze minutes."

Vient le coup de grâce. "Si vous ne connaissez pas la langue", demande-t-il, "comment allez-vous communiquer avec les écoles de vos enfants ? Parler, c’est ouvrir les portes. La décision vous revient. C’est à prendre ou à laisser." Les élèves opinent de la tête.

Ce cours accéléré sur la Belgique, dans le langage direct d’un ex-immigré, fait partie de l’arsenal de la Flandre pour accueillir et intégrer les nouveaux migrants. Il s’inscrit dans le programme d’inburgering adopté par décret par la Flandre en 2004. Il n’a nul pareil en Wallonie, mais existe aussi aux Pays-Bas et, de plus en plus, dans d’autres pays d’Europe. L’idée est qu’il faut préparer les migrants à s’adapter aux sociétés dans lesquelles ils s’installent et leur donner une chance. Chaque année, près de 20000 nieuwkomers, immigrants légaux, s’installent en Flandre, soit la taille d’une commune comme Huy.

Que ce cours soit donné en français, avec l’argent de la ville d’Anvers et de la Flandre, peut paraître incongru aux francophones. Pourtant, c’est une décision mûrement réfléchie des autorités flamandes. "Les Flamands ont compris", explique Paty Kilozo, "que l’important, c’est que les gens comprennent le système dès leur arrivée en Belgique."

Au bureau d’accueil Inburgering d’Anvers, une quarantaine d’"accompagnateurs" accueillent les nouveaux venus dans une quinzaine de langues différentes, jusqu’au swahili. Ils l’appellent "la langue de contact". Soixante pourcent des premiers contacts se font en arabe, en anglais ou en français. Le bureau est situé Carnotstraat, toujours dans le district de Borgerhout, parmi des maisons de thé, des vendeurs de tissus, des restos marocains et des boutiques où le ravier de fraises ne dépasse pas les 1,20 euros.

Au premier étage, Sagna, 47 ans, patiente avec son épouse et son fils fraîchement arrivés du Sénégal dans le cadre d’un regroupement familial. Il ne tarit pas d’éloges sur l’inburgering, un programme nécessaire selon lui. "Cela fait longtemps que je suis ici. Zestien jaren ", dit-il dans un mélange de français et de néerlandais. "Si tu parles seulement le moedertaal, alors tu as des problèmes. Si tu viens en Belgique et que tu ne connais rien, tu es comme un mouton. Tu ne sais pas où tu es. Ici, on t’aide."

A Anvers, les participants au programme suivent environ 60 heures d’orientation sociale, 120 heures d’apprentissage du néerlandais et de 15 à 30 heures de cours d’orientation professionnelle. Ils signent au début du programme un " contrat" d’engagement et au bout du compte, ils reçoivent une "attestation d’intégration" prouvant qu’ils ont suivi le programme des autorités flamandes.

L’inburgering est obligatoire pour les primo arrivants venus d’un pays hors de l’UE, de Suisse ou de l’Espace économique européen, de même que pour ceux qui sont devenus Belges à l’étranger. De nombreuses exemptions existent, en particulier pour les personnes âgées de moins de 18 ans et de plus de 65 ans. "Le principe général est que tout le monde est obligé de suivre ces cours", explique Hassan Boujedaïn, le coordinateur général du bureau d’Anvers. "Les gens mariés à un Néerlandais ne sont pas obligés. En r e vanche, s’ils sont mariés à un Belge, ils le sont. En réalité, seuls 30 à 35 % des nouveaux arrivants sont obligés de suivre ce programme. L’obligation est un moyen, pas un but."

Jusqu’en 2009, les procureurs avaient la possibilité de poursuivre les contrevenants, sur une base pénale. Aucun ne le fit, considérant que ce n’était pas une priorité. Mais en 2009, les autorités flamandes ont adopté un nouveau décret remplaçant la sanction pénale par des sanctions administratives. Toute personne qui ne suit pas le programme d’inburgering peut donc écoper d’une amende de 100 à 150 euros. La Flandre est stricte, car ellle considère que l’inburgering est un investissement et un prérequis à l’intégration.

Hassan Boujedaïn, qui travaille dans l’accueil des immigrés à Anvers depuis de nombreuses années, estime que la Flandre cherche, à travers ces cours d’intégration, à trouver l’équilibre entre les droits et les devoirs des nouveaux arrivants et à les aider à se sentir bien et à l’aise dans leur nouveau quartier. L’inburgering n’a de sens, selon lui, que s’il est accompagné d’autres politiques, par exemple en matière d’habitat. "Il y a une très grande évolution dans la société", dit-il. "Quand on voit qu’il y a 6 000 nouveaux arrivants chaque année dans une ville de 400 000 habitants comme Anvers, ce n’est pas rien. C’est 60 000 personnes en dix ans. La fertilité des familles nouvellement arrivées est plus grande. Nous voyons aussi à Anvers la problématique des mariages arrangés, des immigrants venus de l’Espagne en crise ou des Pays-Bas où la législation est bien plus sévère. Nous devons pouvoir parler des problèmes sans crier au racisme."

Aux élections communales de 2006, le Vlaams Belang avait échoué de peu, avec 33,51 % des voix, à prendre le contrôle de la seconde ville de Belgique. Les socialistes, avec 35,28 % des voix, avaient dès lors constitué une alliance avec les partis démocratiques. Certains estiment que la majorité communale prospère sur le terrain de l’extrême droite, mais d’autres soulignent au contraire que Patrick Janssens, le bourgmestre socialiste, a réussi à battre le Vlaams Belang sur son terrain.

Mohamed Chakkar, le coordinateur de la Fédération des associations marocaines d’Anvers, fait partie de la première catégorie. Pour lui, les partis s’enhardissent dans la ville portuaire et développent une politique d’intimidation. Le foulard est interdit dans les écoles et les bâtiments de la ville. Surtout, la communauté immigrée subit de plein fouet le chômage. "Je suis d’accord pour condamner les abus du système social", dit-il, "mais il ne faut pas généraliser ces abus à tous les immigrés. Les échevins parlent d’allochtones et d’Anversois. La sémantique dit beaucoup... Cela fait trente ans que je vis à Anvers. Mon papa y avait un travail. A Borgerhout, aujourd’hui, il y a presque 40 pc de chômeurs. Près de 35 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. L’inburgering, c’est très bien. La Flandre s’est enfin dotée d’un système d’accueil. Mais sur le plan social, cela ne va pas."

Nous sommes allés voir Monica de Coninck, la présidente du CPAS et l’échevine des affaires sociales, pour tirer l’affaire au clair. C’est un tout autre discours que tient cette socialiste déterminée, en cinquième position sur la liste SP.A du Sénat. Elle reçoit dans un bel immeuble de la Lange Gasthuisstraat. "Moi", dit-elle, "je ne fais pas de différence entre les migrants et les gens qui sont nés à Anvers. Tout le monde doit avoir une chance. Je dis aux migrants: nous sommes prêts à vous aider mais vous, quels efforts pouvez-vous fournir ? L’inburgering est une sorte de contrat. Le plus important, c’est la langue. Car sans connaissance de la langue, vous ne pouvez pas a voir un travail, gagner de l’ar gent et vous occuper de vos enfants... Nous payons pour investir en vous."

Monica de Coninck a gagné sa réputation en réduisant de façon draconienne les dossiers d’assistance sociale, de 15000 lorsqu’elle devient la présidente du CPAS en 2001 à 8000 aujourd’hui. Sa politique est de chasser sans pitié les abus, pour aider ceux qui en ont vraiment besoin. Soixante pourcent de ses dossiers sont liés à l’immigration. La ville a innové en matière sociale, en lançant des programmes de maquillage pour mettre en valeur les femmes au chômage. Elle gère aussi quatre restaurants sociaux et un kotmadam pour les enfants d’immigrés souhaitant entreprendre des études supérieures.

"Nous avons été trop mous dans le secteur social en Flandre", dit l’échevine. "Mon souci est que le système de sécurité sociale n’explose pas et qu’il survive. Il faut que tous les gens qui ont des mains et des yeux travaillent. L’argent se gagne. Pour nos enfants, l’argent vient des murs, des Bancontact. Et la Belgique s’est fait la réputation d’un pays où on va à un guichet et on obtient de l’argent."

Anvers la cosmopolite, qui a grandi grâce à l’immigration et à son port, qui a ouvert son premier resto chinois en 1923, serait-elle en train de se raidir ? Ou au contraire, de se sauver ?

Source : Lalibre.be

Le Sénat français a ratifié la convention d'extradition entre la France et le Maroc et approuvé les textes des conventions portant sur l'entraide judiciaire et la sécurité sociale entre les deux pays, a-t-on appris vendredi à Paris.

Les textes déjà approuvés par l'Assemblée nationale (Chambre basse du Parlement français) sont relatifs à la procédure d'extradition et à l'entraide judiciaire en matière pénale entre les deux pays, signés à Rabat le 18 avril 2008.

Ces deux instruments juridiques distincts remplacent et mettent à jour la convention d'entraide entre les deux pays, datant de 1957, dans l'objectif d'améliorer l'entraide pénale et l'extradition.

Quant à la convention de sécurité sociale, elle a été signée par les deux pays à Marrakech en octobre 2007. Elle comporte un protocole annexe relatif au libre transfert des cotisations à la Caisse des Français de l'étranger.

Elle actualise et simplifie la convention générale de sécurité sociale franco-marocaine du 9 juillet 1965 du fait du changement du profil démographique et social des bénéficiaires, les Français établis au Maroc (quelque 40.000 personnes) et des Marocains résidant en France (800.000).

Elle couvre les champs de l'assurance maladie, des allocations familiales, des pensions vieillesse, décès et retraites.

Selon le rapporteur de cette convention, les flux financiers en matière de soins de santé sont limités : Le Maroc a notifié à la France des dettes d'un montant de 16.117,16 euros en 2008, et 30.745,83 euros en 2007. A titre comparatif, les créances présentées par la France sont quasi-inexistantes (2.937,75 euros en 2007).

En matière de prestations familiales transférées par la France pour les enfants résidant au Maroc, le montant s'élève, tous régimes confondus, à 3,1 millions euros pour 6.412 bénéficiaires en 2008.

Les pensions de vieillesse (82.624 bénéficiaires) ont atteint le montant de 267 millions euros.

Source : Le Matin/MAP

La préfecture du Nord/Pas-de-Calais a justifié cette décision soulignant que l'article R412-6 du code de la route dit que "tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent".

Une conductrice a été verbalisée mercredi par la police parce qu'elle portait un niqab au volant, dans la région de Maubeuge (Nord), a-t-on appris jeudi 3 juin. Confirmant une information de la Voix du Nord, la préfecture a expliqué que la verbalisation est survenue alors que les policiers effectuaient des contrôles d'alcoolémie.

L'automobiliste a été verbalisée en raison de l'article R412-6 du code de la route qui dit que "tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent", a également indiqué la préfecture. Elle a ainsi reçu une amende de 22 euros (deuxième classe).

"L'affaire Lies Hebbadj"

Cette affaire survient quelques semaines après la verbalisation d'une femme pour le même motif, qui avait par la suite déclenché une vive polémique.

Le 2 avril dernier, alors qu'elle circule dans les rues de Nantes au volant de sa voiture, Anne (prénom d'emprunt), qui porte un niqab ne laissant voir que ses yeux, est arrêtée par la police dans le cadre d'un contrôle routier. Elle écope d'une amende de 22 euros pour "circulation dans des conditions non aisées" (article 412-6 du Code la route).

La femme dénonce les faits quelques jours plus tard à la presse. On apprend qu'elle est de nationalité française, qu'elle est âgée de 31 ans et qu'elle porte le niqab depuis neuf ans.

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux demande alors à son collègue de l'Immigration, Eric Besson, de se pencher sur la situation du conjoint de la jeune femme. Selon le ministre de l'Intérieur, cet homme, Lies Hebbadj , "né à Alger et ayant acquis la nationalité française par mariage en 1999", appartiendrait à la mouvance "radicale" du "Tabligh" et "vivrait en situation de polygamie, avec quatre femmes dont il aurait eu douze enfants". Ces quatre femmes, ajoute Brice Hortefeux dans une lettre à son collègue "bénéficieraient de l'allocation de parent isolé [et] porteraient le voile intégral".

"Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir faire étudier les conditions dans lesquelles, si ces faits étaient confirmés, l'intéressé pourrait être déchu de la nationalité française", demande enfin Brice Hortefeux à Eric Besson.
Lors d'une conférence de presse, Lies Hebbadj, répond au ministre de l'Intérieur, affirmant "à ce que je sache, les maîtresses ne sont pas interdites en France, ni par l'islam."

La polémique enfle. Les mosquées de Nantes s'indignent d'une "stigmatisation systématique", dénonçant dans un communiqué "l'islamisation de l'événement", alors que l'UMP et le Front national font bloc derrière le ministre de l'Intérieur. La gauche, elle, est outrée.

Brice Hortefeux, assure, lui, que l'affaire Lies Hebbadj ira "jusqu'à son terme"

Source : Le Nouvel Observateur

Alors qu’il usait encore ses culottes courtes sur les bancs de l’école, Ouadih Dada caressait déjà le rêve de présenter le journal télévisé. Il l’a réalisé il y a quatre ans. Il n’avait alors que 25 ans et un mastère de journalisme en poche. Depuis sa Drôme natale (sud-est de la France), il recherchait un stage. Il avait envoyé des CV un peu partout en France, et n’avait postulé qu’auprès d’une seule chaîne au Maroc : 2M. Il collectionnait, au mieux, des réponses négatives, quand arriva un courrier l’informant qu’il était le bienvenu à Casablanca.

La capitale économique du royaume, il n’y avait jamais mis les pieds. Il ne connaissait du Maroc que Bhalil, la bourgade natale de ses parents. Quand il les informe de son départ, sa mère écrase une larme, et son père le met en garde contre l’insécurité qui règne dans ce “Chicago” marocain. Il les rassure et s’envole pour l’inconnu.

Sur le plan professionnel, « l’accueil a été génial », et l’ascension fulgurante. Après un stage de cinq mois, on lui propose de présenter le journal. Le soir de sa « première », il est submergé par le trac. Mais à Pierrelatte, sa ville natale, où toute sa famille le regarde sur le petit écran, c’est l’euphorie. Si son insertion professionnelle n’a pas posé de problème majeur, il avoue que s’adapter à Casablanca et à ses habitants n’a pas été aisé. « Je me sens et je me sentirai toujours en décalage, confie-t-il. C’est en arrivant au Maroc que le mot intégration, que j’entendais en France, a pris toute sa dimension. C’était assez déstabilisant. Et il m’a fallu trois ans et demi pour trouver un équilibre dans mes rapports avec les gens. Au début, je circulais en taxi, je me disais que je ne pourrais jamais conduire ici. Maintenant, je conduis comme eux. »

Mais il y a des comportements auxquels il ne se fera jamais, comme se dispenser de faire la queue. Et puis il y a des petits plaisirs de sa douce France qui lui manquent : « flâner et se poser sur une terrasse ». S’il devait dresser un bilan ? « J’ai réalisé mon rêve professionnel et j’ai rencontré ma femme ici. Je déteste Casablanca, mais j’adore le Maroc, sinon je ne serais pas resté. Le pays évolue de manière extraordinaire, et j’en suis d’autant plus conscient que je suis au cœur de la mécanique qui relaie ce qui se fait. Indéniablement, il y a des dysfonctionnements, mais une dynamique a été enclenchée et rien ne l’arrêtera.»

Aujourd’hui, Dada a encore deux rêves : s’offrir une Porsche et greffer Avignon à Casablanca.

Source : Jeune Afrique

Panne de l’ascenseur social français oblige, un nombre grandissant de jeunes diplômés issus de l’immigration maghrébine vont tenter leur chance au royaume chérifien. Le plus souvent avec succès.

La France est le pays de leur enfance. Ils y sont nés et y ont grandi. Ils y ont décroché de beaux diplômes, qu’ils ont eu parfois du mal à valoriser sur le marché du travail. La faute à la crise ou à leur patronyme, qui ne sonne pas assez « corps traditionnel français ». Las des contrats à durée déterminée sans lendemain, les plus téméraires ont, comme leurs parents cinquante ans plus tôt, décidé de tenter leur chance ailleurs. Certains ont traversé la Méditerranée, mais en sens inverse, à destination du Maroc, pour y démarrer une carrière, opérer une reconversion professionnelle ou devenir patron. Combien sont-ils ? Difficile de le dire, en l’absence de statistiques. « On ne peut pas parler de raz-de-marée, car la prise de risque est importante au regard du référentiel culturel et des problèmes d’intégration », avance Jamal Belahrach, directeur général de la branche Afrique du Nord chez Manpower, à Casablanca, président du Réseau international de la diaspora marocaine (RIDM) et lui-même « fils d’émigré ». « Ce qui est sûr, c’est que le phénomène a pris de l’ampleur depuis l’avènement de Mohammed VI et que ces personnes représentent une opportunité pour le Maroc, tout comme le Maroc est plein d’opportunités pour elles. »

L’occasion de présenter une matinale sur une grande radio, Seddik Khalfi, 30 ans, sait qu’il ne l’aurait probablement pas eue s’il était resté à Bordeaux, où, après avoir décroché un BTS action commerciale, il s’ennuyait ferme au guichet d’une banque. « Ici, les gens compétents peuvent rapidement se faire une place. Le Maroc m’a permis une ascension sociale qui n’aurait pas été si facile en France », reconnaît ce jeune homme, né d’un père marocain ouvrier et d’une mère algérienne, et qui se définit avant tout comme bordelais. Installé à Casablanca depuis 2007, il officie à présent à Radio Luxe, où il gagne « dix fois le smic » local. « Je dois beaucoup au Maroc, admet-il, j’espère lui donner autant qu’il m’a apporté. » Son adaptation a-t-elle été difficile ? « Pas vraiment. C’est banal de le dire, mais le Maroc est une terre d’ouverture. » En émigrant, il estime avoir gagné en stabilité financière et en qualité de vie. Parmi les luxes qu’il peut désormais s’offrir ? « Une femme de ménage ! »

Temps d’adaptation

Expérience plus mitigée pour Karima, qui travaille également dans les médias, un secteur où nombre de Beurs, dont Ouadih Dada, qui présente le JT de 2M, ont trouvé leur bonheur… Karima, en revanche, le cherche encore. Française d’origine algérienne, cette journaliste de 29 ans est arrivée il y a un peu plus d’un an à Casablanca après avoir décroché un poste au sein d’un mensuel. Aujourd’hui, elle a certes un contrat, mais toujours pas de papiers en règle. « Je suis obligée de quitter le territoire tous les trois mois, explique-t-elle, car mon employeur ne m’a pas déclarée. Résultat : je suis payée en liquide et je planque mes 15 000 dirhams [1 360 euros] mensuels dans une boîte en métal. » Elle reproche à sa hiérarchie, outre l’imbroglio administratif dans lequel elle l’a embourbée, sa « malhonnêteté intellectuelle » et une tendance à plagier les confrères. « Du fait de l’apathie générale, j’ai l’impression de perdre ma valeur ajoutée », regrette-t-elle.

Même désenchantement pour Kamel, 33 ans, qui travaille depuis deux ans au service marketing d’un grand groupe marocain. « Ici, les gens ne prennent pas d’initiatives, déplore-t-il, et ceux qui le font sont mal perçus par leurs collègues, qui y voient de l’excès de zèle. » « En effet, confirme Jamal Belahrach, la difficulté réside dans la capacité des managers locaux à accepter des personnalités qui ont pris l’habitude d’interpeller leurs patrons et de chercher à comprendre. Souvent, c’est à ce niveau-là que ça coince. » Ceux qui ont choisi de voler de leurs propres ailes échappent à l’écueil des relations hiérarchiques, souvent décrites comme « patriarcales », ou aux tensions avec les collègues. Parmi les success stories de self-made-men/women, citons Youssef Gardam, un natif de Champagne (nord-est de la France), qui produit une huile d’olive marocaine « grand cru » qu’il exporte aux quatre coins de la planète. Il a réalisé, en 2009, un chiffre d’affaires de 500 000 euros. Mentionnons également Nawal el-Kahlaoui, une fille de mécanicien originaire de Mantes-la-Jolie (au nord-ouest de Paris), directrice clientèle de Shop Com & the City, une agence conseil en marketing qui compte les grandes enseignes de la place parmi sa clientèle.

J’y suis, j’y reste

Mais même pour ceux qui rencontrent des difficultés, il est hors de question de plier bagage. « Je pense trouver un autre job et ne pas rester sur cette mauvaise expérience, se rassure Karima. Au quotidien, je rencontre des gens formidables. Je suis profondément attachée à ce pays. » Lui a-t-on déjà reproché son « algérianité » ? « À ceux qui me demandent d’où je viens, précise-t-elle, je dis avoir déjà trop entendu cette question en France, et refuse d’y répondre. Lorsqu’on devine mes racines algériennes, je ne perçois aucune hostilité. Les chauffeurs de taxi me confessent leur amour du raï. Et lors du fameux match Égypte-Algérie, un collègue m’a dit “On est avec les Algériens !”, et beaucoup de Marocains me disent que nous sommes tous frères. » Idem pour Kamel : « Même si mon acharnement au travail agace mes collègues, lesquels raillent mon “accent plouc” quand je parle arabe, et même si je dois parfois expliquer qu’un Beur n’est pas un jeune à capuche incapable d’aligner deux phrases grammaticalement correctes, je suis globalement satisfait de ma vie ici. Le pays idéal n’existe pas, et le Maroc reste malgré tout celui de tous les possibles. »

Source : Jeune Afrique

La gauche européenne l’avait élogieusement rebaptisé “Vivazapatero”, prononcé d’une traite. Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero a en effet incarné l’homme politique prêt à répondre aux défis de la modernité en proposant des solutions progressistes. Il s’est ainsi assuré une solide réputation de paladin des droits civiques. Une réalité qui s’est cependant très vite étroitement limitée aux citoyens espagnols, à ceux, en l’occurrence, dont les papiers sont en règle pour

vivre sur le sol de la République.

Pour tous les autres, les migrants “sin papeles” (sans papiers), le leader socialiste n’a pas vraiment prouvé qu’il avait les idées larges. Tout comme les autres pays européens, Madrid a mis en application une politique de fermeture des frontières très dure. A certains égards, le premier ministre espagnol a même été précurseur de l’actuelle politique de contrôle militaire des frontières au-delà du territoire européen, politique destinée à contrer les flux migratoires.

Madrid prend sérieusement les choses en main en 2005, lorsque l’été est rythmé par les débarquements de “cayucos”, les embarcations traditionnelles des pêcheurs africains, chargées de personnes qui font route vers un Eldorado appelé “Canaries”. En quelques mois, 33 000 migrants sub-sahariens arrivent de l’archipel espagnol, ce qui entraîne la mise en place d’un dispositif diplomatique et sécuritaire destiné à bloquer ce flux. Le gouvernement Zapatero se mobilise pour associer l’Union Européenne et pour renforcer le rôle de Frontex, l’agence pour la sécurité des frontières. C’est le début des contrôles militaires dans la zone atlantique qui sépare l’Afrique des Canaries et dans la Méditerranée.

Le “Plan Africa” (approuvé en mai 2006) voit le jour, initialement pour une durée de trois ans, de 2006 à 2009, actuellement renouvelée jusqu’en 2012.

Le plan se compose d’une série d’accords de réadmission et les pays impliqués (la Mauritanie, la Gambie, la Guinée-Conacry, le Mali et le Cap-Vert) reçoivent plus d’aides au développement, s’ils acceptent de collaborer aux rapatriements forcés. Ceux qui refusent en paient les conséquences. C’est le cas du Sénégal, contre lequel Madrid a déclenché une offensive diplomatique, obtenant le rapatriement forcé de cinq mille Sénégalais qui avaient immigré en Espagne ces dernières années.
En échange, le gouvernement Zapatero a garanti la suppression de la dette, des aides au développement et des permis de séjour réguliers pour deux milles travailleurs sénégalais employés dans le secteur de la pêche et pour sept cents dans la récolte des fraises.

Le premier ministre a toujours revendiqué son rôle dans la construction du “mur” qui entoure l’Europe : “Notre politique d’immigration a un principe, a-t-il déclaré : peuvent venir et s’installer ici ceux qui sont arrivés de manière légale. Cela signifie qu’il faut lutter avec détermination contre l’immigration clandestine”.

La politique de contrôles de Frontex a indubitablement conduit à une diminution drastique des arrivées de migrants en route vers l’Espagne.

En 2007, soit un an après son introduction, les arrivées vers l’archipel espagnol ont chuté de 60%. Selon les données officielles de Madrid, en 2009, environ 7 mille immigrés clandestins sont entrés sur le territoire espagnol, soit 50 % de moins que l’année précédente.
Mais à cela n’a pas correspondu une baisse nette des victimes, qui s’élèvent chaque année à 800 morts [2]. Il s’agit surtout de gens très jeunes, qui se mettent en chemin vers l’Europe, et il s’agit souvent de mineurs. Les contrôles leur imposent d’opter pour des routes océaniques, de plus en plus dangereuses, afin d’échapper aux patrouilles militaires. Ainsi, les activités de Frontex développent les affaires des passeurs et des réseaux criminels, qui se nourrissent du trafic d’êtres humains.

Ces quatre dernières années, l’Espagne a en outre refusé l’entrée à 400 mille personnes qui essayaient de passer par la frontière terrestre qui jouxte le Maroc, dans les enclaves de Ceuta et Melilla. Il s’agit à proprement parler de refoulements, qui ont lieu dans des zones géographiques où il est plus facile de violer les droits de l’homme, parce que les organisations humanitaires n’ont pas suffisamment la possibilité d’exercer un contrôle.

Ce tableau esquisse une politique d’immigration sévère qui, bien qu’elle s’applique hors des frontières du pays, a d’importantes répercussions internes.

D’un côté, le ressentiment se diffuse, de l’autre, on autorise la pratique de l’exclusion.

C’est de ce point de vue qu’à la faveur de la crise ambiante, on a récemment haussé le ton envers les citadins “de seconde classe”, considérés comme tels parce que dépourvus de papiers.

On en trouve les germes dans la récente rébellion menée par quelques maires contre une loi de 2004, qui garantit le droit à la santé aux immigrés en situation irrégulière : une fois inscrits à la mairie de la ville où ils résident, ils peuvent bénéficier eux aussi de l’assistance sanitaire.

La révolte, fomentée également par le Parti populaire, a clairement mis à jour l’existence d’une réelle hostilité envers l’“Autre”.
Une enquête réalisée par l’Observatoire sur le racisme du Ministère du Travail et de l’Immigration confirme le fait : d’après cette dernière, la demande de restrictions accrues contre les migrants a augmenté de 18 points ces cinq dernières années.

42% des trois mille personnes interviewées considèrent comme “trop tolérantes” les lois qui régulent l’accès et la résidence des étrangers en Espagne.

A la question du sondage : “y a-t-il trop d’immigrés qui résident sur le territoire espagnol?”, 77% des interviewés répondent en définissant leur présence comme “excessive”.

Jusqu’en 1996, seuls 28% des citoyens espagnols voyaient les choses ainsi.

Source : BabelMed

Dès samedi 5 mai, toutes les personnes de nationalité italienne vivant en Belgique pourront bénéficier de la double nationalité (belge et italienne).

Une disposition prise par la Belgique et l'Italie, récemment entrée en vigueur, casse une mesure vieille de plus de 45 ans qui rendait impossible le cumul des nationalités. Plus de 180.000 personnes en Belgique sont concernées par la nouvelle mesure.

Concrètement, les personnes nées avec nationalité italienne mais naturalisées belges pourront récupérer leur nationalité d'origine tout en gardant la nationalité belge s'ils peuvent justifier une attache d'un an minimum avec l'Italie, via, par exemple, la possession d'une résidence sur place."Nous pouvons concevoir qu'il reste une difficulté à ce niveau", a précisé Michele Di Mattia, représentant du Centre Régional d'Action Interculturelle du Centre (CeRAIC). "Il n'est effectivement pas courant pour une personne belge d'origine italienne, demeurant en Belgique depuis de longues années, d'avoir une 'résidence' en Italie. Un travail est d'ailleurs fait sur la notion de 'résidence'", a encore précisé M. Di Mattia.

Par ailleurs, pour les personnes ayant gardé la nationalité italienne, et étant en possession d'une carte de séjour en Belgique, il sera dorénavant tout à fait possible d'échanger la carte de séjour contre une carte d'identité belge tout en gardant la carte italienne en introduisant une simple demande auprès du service de l'Etat civil de la commune.

Source : Libre.be

Plusieurs centaines de salariés sans-papiers évacués jeudi matin des marches de l'Opéra Bastille à Paris ont décidé dans la soirée de camper à nouveau devant le bâtiment pour protester contre le refus des autorités de les régulariser, a constaté un journaliste de l'AFP.

"On est en bas des marches. On ne bouge plus. On est prêt à reprendre la négociation tout de suite", a expliqué devant des sans-papiers et des sympathisants Raymond Chauveau, coordinateur du mouvement au sein de la CGT.

Jeudi matin à l'aube, la police a délogé quelque 200 d'entre-eux qui occupaient les marches de l'Opéra depuis le 27 mai. Une quarantaine a été interpellée brièvement. La plupart sont revenus devant le bâtiment.

Raymond Chauveau a dénoncé "une intervention policière violente" le matin, ainsi que "la duplicité et le double langage" des ministères de l'Immigration et du Travail. La Direction générale du Travail avait reçu la veille une délégation des onze syndicats et associations pour parler du travail au noir mais aussi selon la CGT des critères de régularisation par le travail.

Jeudi soir, la direction de l'Opéra Bastille a précisé dans un communiqué avoir saisi "les autorités compétentes" devant la poursuite du mouvement, "seules à même d'apprécier les moyens de rétablir un fonctionnement normal et sûr" de l'opéra.

Devant les manifestants Raymond Chaveau a réitéré la disposition des sans-papiers à poursuivre les discussions avec les ministères concernés afin de "discuter de critères clairs pour ces régularisations".

Des représentants de Lutte Ouvrière, du Parti de Gauche et du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) ont apporté leur soutien aux sans-papiers.

Depuis avril dernier, le ministère de l'Immigration chiffre à 6.000 le nombre de sans-papiers en France alors que jusqu'à présent il était estimé officiellement entre 200.000 et 400.000.

Source : AFP

Des imams et cadres religieux de l’islam vont participer ce weekend à un colloque organisé par le Rassemblement des musulmans de France (RMF) sur le thème “Etre imam aujourd’hui en France - devoirs et défis”, annoncent les organisateurs.

Plusieurs débats et conférences sont au programme, notamment “l’imam héritier du Prophète”, “le fanatisme religieux; causes
et solutions”, “l’imam en France, de la fonction sociale au dialogue inter-religieux”, “laïcité et liberté de culte”.

Outre les quelque 200 imams formés en France, le colloque réunira des imams détachés en France par le ministère des Habous et des Affaires islamiques du royaume du Maroc, des membres du conseil européen des Oulémas marocains, des représentants du RMF en région, a indiqué le président du RMF Anouar Kbibech.

Il s’agit du deuxième colloque national des imams de France.

Le RMF est la principale composante du CFCM (Conseil français du culte musulman) avec 43,2% des voix aux élections de 2008.
L’actuel président du CFCM Mohammed Moussaoui est vice-président du RMF.

L’imam est celui qui guide la prière et prononce le prêche. Il y a actuellement en France environ 600 imams permanents, selon le ministère de l’Intérieur, chargé des cultes.

Source : La Croix/AFP

La préfecture du Nord/Pas-de-Calais a justifié cette décision soulignant que l'article R412-6 du code de la route dit que "tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent".

Une conductrice a été verbalisée mercredi par la police parce qu'elle portait un niqab au volant, dans la région de Maubeuge (Nord), a-t-on appris jeudi 3 juin. Confirmant une information de la Voix du Nord, la préfecture a expliqué que la verbalisation est survenue alors que les policiers effectuaient des contrôles d'alcoolémie.

L'automobiliste a été verbalisée en raison de l'article R412-6 du code de la route qui dit que "tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent", a également indiqué la préfecture. Elle a ainsi reçu une amende de 22 euros (deuxième classe).

"L'affaire Lies Hebbadj"

Cette affaire survient quelques semaines après la verbalisation d'une femme pour le même motif, qui avait par la suite déclenché une vive polémique.

Le 2 avril dernier, alors qu'elle circule dans les rues de Nantes au volant de sa voiture, Anne (prénom d'emprunt), qui porte un niqab ne laissant voir que ses yeux, est arrêtée par la police dans le cadre d'un contrôle routier. Elle écope d'une amende de 22 euros pour "circulation dans des conditions non aisées" (article 412-6 du Code la route).

La femme dénonce les faits quelques jours plus tard à la presse. On apprend qu'elle est de nationalité française, qu'elle est âgée de 31 ans et qu'elle porte le niqab depuis neuf ans.

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux demande alors à son collègue de l'Immigration, Eric Besson, de se pencher sur la situation du conjoint de la jeune femme. Selon le ministre de l'Intérieur, cet homme, Lies Hebbadj , "né à Alger et ayant acquis la nationalité française par mariage en 1999", appartiendrait à la mouvance "radicale" du "Tabligh" et "vivrait en situation de polygamie, avec quatre femmes dont il aurait eu douze enfants". Ces quatre femmes, ajoute Brice Hortefeux dans une lettre à son collègue "bénéficieraient de l'allocation de parent isolé [et] porteraient le voile intégral".

"Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir faire étudier les conditions dans lesquelles, si ces faits étaient confirmés, l'intéressé pourrait être déchu de la nationalité française", demande enfin Brice Hortefeux à Eric Besson.
Lors d'une conférence de presse, Lies Hebbadj, répond au ministre de l'Intérieur, affirmant "à ce que je sache, les maîtresses ne sont pas interdites en France, ni par l'islam."

La polémique enfle. Les mosquées de Nantes s'indignent d'une "stigmatisation systématique", dénonçant dans un communiqué "l'islamisation de l'événement", alors que l'UMP et le Front national font bloc derrière le ministre de l'Intérieur. La gauche, elle, est outrée.

Brice Hortefeux, assure, lui, que l'affaire Lies Hebbadj ira "jusqu'à son terme"

Source : Le Nouvel Observateur

Avons-nous une vision trop communautariste de notre société, les groupes nationaux, ethniques ou religieux n’ont-ils pas remplacé les personnes, faussant notre compréhension de l’immigration? C’est ce que pourrait laisser à penser le traitement par la presse de la récente rixe de Martigny. Réflexions d’Etienne Piguet, professeur à l’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel

«La haine qui s’est installée entre les Albanais et les Capverdiens à Martigny ne semble pas avoir d’origine matérielle (trafic de drogue, d’armes ou prostitution) mais plutôt des causes ethniques profondes», telle est l’explication proposée le 26 mai par un quotidien gratuit suite à une fusillade survenue quelques jours plus tôt. Ce diagnostic est symptomatique d’une tendance – pas nouvelle mais en croissance – à imaginer la société comme formée d’une mosaïque de groupes culturels clairement identifiables. Les débats relatifs à l’interdiction des minarets en Suisse ont été marqués par cette même dérive: une supposée communauté musulmane a été constituée, dénombrée et jugée suffisamment menaçante pour être traitée différemment des autres. La réalité des affiliations religieuses, culturelles et identitaires extraordinairement diverses des personnes ayant à un titre ou un autre un rattachement à l’islam en Suisse fut gommée par cette vision communautariste ou «groupiste» du monde – pour reprendre un terme du sociologue Rogers Brubaker.

Cette vision s’avère dangereuse pour la cohésion sociale car les défis posés par la cohabitation de populations de plus en plus diverses sont, eux, bien réels. En premier lieu, elle tend à présenter les clivages entre groupes comme naturels, primordiaux et donc insurmontables. Les groupes étant toujours formés par les «autres», elle reproduit au sein même des sociétés occidentales la distinction coloniale entre civilisés, capables d’agir de manière individuelle et rationnelle, et primitifs obéissant à des comportements claniques ou tribaux. En second lieu, elle oublie que les groupes sociaux ou ethniques ne sont pas issus tels quels d’un lointain passé mais sont des entités en constante transformation dont le profil est dans une large mesure produit par le contexte socio-économique des sociétés d’accueil.

Ainsi, si une référence à l’islam prend sens pour certains jeunes des banlieues ou si un groupe de migrants tend à vivre en vase clos, l’explication est à chercher dans les difficultés du marché du travail ou du parcours scolaire, dans une quête de distinction sociale ou dans le sentiment d’être rejeté par la société, tout autant que dans une confrontation de cultures ou de religions.

Enfin, la lecture groupiste a la particularité d’être performative dans le sens où elle contribue précisément à construire ce qu’elle redoute: à force d’être décrits comme appartenant à un groupe différent des autres, les individus tendent précisément à se démarquer des autres et à valider cette assignation identitaire. Il devient par ailleurs facile pour des activistes de s’autoproclamer porte-parole des communautés ainsi créées en jouant le jeu de la surenchère identitaire et en utilisant stratégiquement l’argument culturel ou religieux à des fins politiques.

Répétons-le, il ne s’agit pas ici de nier que les appartenances ethniques ou les référentiels culturels et religieux constituent des dimensions importantes des sociétés contemporaines, mais de rejeter la prééminence qui leur est trop souvent donnée. De nombreuses recherches portant sur la formation des groupes sociaux montrent en effet que l’appartenance est le plus souvent une notion à dimension multiple (je suis à la fois ceci et cela…) et que les frontières entre les groupes sont floues et instables (la corde nationaliste d’un individu peut vibrer devant un match de foot tandis qu’une solidarité liée à son identité professionnelle et à sa classe sociale le soudera à ses collègues face à une vague de licenciements). Il n’est dès lors pas étonnant que des facteurs socio-économiques sans rapport avec l’appartenance ethnique ou l’origine nationale s’avèrent souvent bien plus pertinents lorsqu’il s’agit de décrypter les faits sociaux. Les études sur la criminalité montrent ainsi que la fréquence plus élevée de délits constatée chez certains groupes nationaux est une apparence qui se dissipe souvent si on prend en compte leur niveau de formation moyen largement inférieur et la surreprésentation des hommes en leur sein. Ils ne se distinguent plus des autochtones de niveau de formation égal et de même sexe.

On peut dès lors s’interroger sur les raisons qui rendent cette clé de lecture communautariste si présente. Une première explication tient à la diversification croissante des origines liée aux migrations, à la méconnaissance qui en découle et aux stéréotypes qu’elle génère. Une autre tient à la promptitude des autorités gouvernementales, en Suisse comme ailleurs, à reprendre à leur compte des regroupements discutables. Ainsi la campagne sur l’interdiction des minarets a-t-elle vu le Conseil fédéral utiliser jusque dans la brochure explicative des votations le terme «la communauté musulmane» au singulier… Enfin, force est de constater que si les mouvements nationalistes et populistes portent une écrasante responsabilité en attisant les divisions entre groupes, les chantres de l’ouverture font parfois aussi fausse route en appelant au «dialogue interculturel» et au «multiculturalisme». Ces termes sont loin d’être ­innocents car ils véhiculent eux aussi l’idée de la différence ­culturelle comme dimension fondamentale des sociétés ­contemporaines.

On ne peut que suivre le Prix Nobel Amartya Sen lorsqu’il relève dans un récent et lumineux ouvrage (Identité et Violence, Odile Jacob, 2007): «Lorsque les bonnes relations entre individus sont définies par les termes très vagues d’amitié entre les civilisations ou de dialogue entre les religions […], les individus se trouvent exagérément miniaturisés et, pour ainsi dire, rangés dans autant de petites boîtes.»

Source : Le Temps.ch

Le cycle d'activités culturelles "Maroc en trois cultures", organisé depuis fin mai à Séville (Sud de l'Espagne) par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, s'ouvre aux enfants à partir de ce mercredi et pendant toute une semaine.

"Le tour du monde musical" est l'intitulé d'une manifestation qui sera inaugurée aujourd'hui dans le cadre de ce cycle et qui se propose de faire découvrir aux enfants de cette ville, le Maroc à travers sa musique, ses chants, ses danses et son folklore, apprend-on auprès des organisateurs.

Agés entre 5 et 12 ans, une centaine d'enfants poursuivant leurs études dans les établissements scolaires de Séville ont été sélectionnés pour vivre cette expérience ayant pour objet de les rapprocher de la culture et la civilisation marocaines à travers ses différentes facettes artistiques.

Ces enfants auront l'occasion de découvrir des chansons et des rythmes marocains, ainsi que la possibilité même de faire partie de certains spectacles programmés.

Organisé en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le cycle "Maroc en trois cultures" a été ouvert le 26 mai dernier à Séville par un concert donné par l'orchestre Chekara et le célèbre chanteur de flamenco espagnol, Enrique Morente.

Cette soirée musicale, qui a été suivie par un grand public marocain et espagnol, a marqué le début de ce cycle d'activités culturelles qui ambitionne de "rapprocher le public de la réalité sociale, culturelle et intellectuelle du Maroc".

Pour ce faire, les organisateurs ont mis en place une riche programmation étalée jusqu'à octobre prochain, comportant notamment des séminaires, expositions, défilés de mode, concerts de musique et des concours gastronomique.

Un séminaire international sur "Dynamiques migratoires des Marocains dans le contexte de l'Union Européenne et l'Espagne" sera organisé, les 14 et 15 juin, dans le cadre de ce cycle, avec la participation d'experts des deux rives du Détroit.

Cette manifestation consacrée au Maroc propose également des projections, de juin à juillet, de films marocains dans le cadre des "Mardi du ciné" de la Fondation.

La femme marocaine et les acquis qu'elle a réalisés ne sont pas du reste. La Fondation a programmé plusieurs rencontres et journées qui vont aborder les différents aspects de la question féminine du Maroc contemporain, l'évolution et la participation de la femme marocaine dans le monde du travail et des affaires et son rôle dans l'essor artistique du Royaume.

Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs de l'espace euro- méditerranéen.

Source : MAP

En dépit des déboires de la Bourse de Casablanca en 2009, les investisseurs étrangers et les MRE n’ont pas pour autant déserté la cote. Leur nombre a dépassé 9.500 au terme de l’année, en progression de 10%. Le poids de cette catégorie d’investisseurs dans la capitalisation boursière est chiffré à 145 milliards de DH (28,5%) en stagnation par rapport à 2008. Selon le gendarme de la Bourse, l’effet prix tient un rôle important dans ces niveaux de capitalisation. A prix constant par rapport à 2008, la part des investissements étrangers et des MRE dans la capitalisation boursière s’établirait à 157 milliards de DH soit un taux de détention de 29,6%. L’explication tient également à la contre-performance des actions Crédit du Maroc, IAM, Ciments du Maroc et Samir qui représentent près de 60% des participations détenues par les étrangers.

Globalement les investissements étrangers restent à des niveaux relativement bas sur la place casablancaise. On pourrait reprocher à celle-ci son manque d’attractivité et la rareté d’opportunités d’investissements pour l’ensemble des investisseurs. Excepté ce désavantage, les investissements étrangers à la Bourse relèvent de l’ordre stratégique, autrement dit, la détention de plus de 4% du capital ou d’un poste de titulaire au conseil d’administration. Au-delà, la participation des étrangers et des MRE dans le capital des sociétés cotées est en majorité inférieure à 5%. Et cela est vrai pour 2/3 des investisseurs étrangers.
A fin 2009, les orientations sectorielles des investisseurs n’ont pas connu de grands bouleversements, et ce, malgré les difficultés de certains secteurs à exister. Les principales baisses sont enregistrées dans le secteur ingénieries et biens et celui des banques. Le repli constaté dans les bancaires est principalement imputable à la cession de 10% de Attijariwafa bank détenus par Santusa Holding à la SNI.

L’année dernière, l’intérêt des investisseurs s’est principalement porté sur les secteurs des équipements électroniques et électriques, suivi de la branche ingénieries et biens d’équipements industriels. Les télécommunications ont enregistré un bond significatif pour se hisser en troisième position. En revanche, les mines, l’immobilier notamment n’ont pas vraiment la cote dans le portefeuille des étrangers.

S’agissant des investissements en titres OPCVM, ceux des étrangers ont enregistré une hausse de près de 18% pour s’établir à 1,3 milliard de DH. Cela reste, cependant, très marginal dans l’actif total des OPCVM qui s’est établi à plus de 193 milliards de DH fin 2009. En dehors des MRE qui constituent le gros du contingent des investisseurs étrangers (71%), la nationnalité des autres acteurs se limite aux Français (12,1%) et aux Américains (6,6%). Autant dire que la Bourse ne ratisse pas large. Le taux de détention des investisseurs du continent dans la capitalisation boursière n’atteint pas 1%.

La Bourse de Casablanca a signé des accords avec ses homologues de Tunis et du Caire pour la double cotation des valeurs. Le moment est peut être venu de les sortir du placard et de les activer.

Source : Marocains du Monde/L’Economiste

En juillet 2009, deux Marocains s’étaient mariés à Loudéac (Côtes d'Armor) au nord-ouest de la France, sur fond de controverse. En effet, le maire qui soupçonnait un mariage blanc, s’était opposé à l’union alors que la justice l’avait validé. Célébrée par la suite l’adjointe au maire, le couple séparée depuis des mois, est aujourd’hui en instance de divorce.

Kamar Doubi, née Kamar El Hajji Safadi, est sortie abattue d’une audience de conciliation au tribunal de grande instance de Saint-Brieuc, mardi après-midi. « Je suis très mal, je souffre beaucoup, et j'ai peur », a déclaré Kamar Doubi, jointe au téléphone à l'AFP. « Le maire avait raison », a-t-elle au quotidien régional, Le Télégramme, à l’issue de la même audience, a laquelle son mari ne s’est pas rendu.

Le maire sans étiquette de Loudéac, Gérard Huet, avait refusé de marier Kamar et Adil, prétextant que le couple voulait bénéficier d’avantages sociaux. Seule Kamar travaillait dans une usine agroalimentaire alors qu’Adil était sans emploi avec un titre de séjour restrictif. Après leur mariage, il avait obtenu un nouveau titre de séjour en octobre 2009, et ceci a changé le comportement du mari, selon l’épouse qui a désormais demandé le divorce.

« Pour moi, il s'agissait bien d'un mariage d'amour. Ce n'était pas un mariage blanc, mais gris. Car, en Espagne, tout allait bien. En France, aussi, jusqu'à notre mariage et jusqu'à ce qu'il obtienne son titre de séjour, en octobre. Après, son attitude a radicalement changé », a-t-elle confié au Télégramme.

Des changements que Kamar, de nationalité hispano-marocaine, n’a jamais acceptés, pas plus que les « violences morales » de son mari. Elle a déposé deux plaintes pour injures et violences psychologiques. Elle dit aussi avoir été soutenue par le maire. D’ailleurs, ce dernier « espère être réhabilité aux yeux de l'opinion publique ».

Interrogé par l'AFP sur cette affaire, le procureur de la République de Saint-Brieuc, Gérard Zaug, a répondu que « le mariage n'était pas blanc ». « Il était valable, la preuve en est qu'il faut divorcer, et non l'annuler, pour en sortir. Des mariages où il y a des divorces au bout d'un an, il y en a », a-t-il insisté.

Les plaintes de la jeune femme ont été classées sans suite, mais elle continue les démarches pour obtenir le divorce. Pendant ce temps, Adil coulerait des heures paisibles chez un cousin au sud de la France, dans la région de Montpellier.

Source : Yabiladi

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