Le Colisée à Rome et la place du Duomo à Milan ont été entourés mercredi par des chaînes humaines de centaines de jeunes Italiens, désireux de manifester leur rejet de toutes les discriminations raciales, à l'occasion de la journée mondiale contre le racisme.
A Rome, les manifestants, pour la plupart des écoliers et étudiants, portant des chemises et maillots blancs sur lesquels était inscrit "non à tous les racismes", ont formé une chaîne tout autour du Colisée.
Le ministre chargé de l'Intégration et de la coopération internationale, Andrea Riccardi, a salué les participants: "nous devons être attentifs à ne pas entretenir le germe du racisme mais aussi à la violence du langage. Le racisme commence par des paroles pour aboutir à des faits", a observé le fondateur de la communauté catholique Sant'Egidio.
A Milan, l'initiative organisée par des écoles de la ville a vu la participation de membres de la municipalité de centre-gauche et de sportifs comme l'ancien de l'AC Milan Franco Baresi.
Maria Grazia Guida, maire adjoint, a rappelé la tuerie ayant fait quatre morts, dont trois enfants, lundi devant une école juive de Toulouse et perpétrée par un homme qui aurait revendiqué son appartenance à Al-Qaïda.
"Milan doit devenir un laboratoire de dialogue entre les cultures", a dit pour sa part le responsable des politiques sociales, Pierfrancesco Majorino, qui a estimé que les étrangers dans la grande ville du nord de l'Italie avaient fait les frais d'"années de stigmatisation institutionnelle" par les précédentes équipes municipales de centre-droit. Il a relevé que 20% des étudiants à Milan étaient d'origine étrangère.
D'autres défilés et chaînes humaines ont été organisés dans 34 villes italiennes dont Bologne, Brescia, Bari, Catane, Florence, Foggia, Lecce, Milan, Trieste, Turin et Venise.
En Italie, des actes de xénophobie sont régulièrement enregistrés contre des immigrés et des Roms, favorisés par le populisme de certains mouvements politiques comme la Ligue du Nord. Mais les associations antiracistes, laïques et catholiques, sont extrêmement vivantes et actives.
21 mars 2012
Source : AFP
La section catalane de SOS racisme a appelé, mercredi, les partis politiques espagnols à "faire preuve de responsabilité" face aux discours xénophobes qui incitent à la haine et au rejet des immigrés en Catalogne (nord-est de l'Espagne).
"Des discours de cette nature ne font que dégrader les relations entre les différentes communautés dans une conjoncture rendue difficile par la crise économique", a mis en garde la porte-parole de SOS Racisme, Alba Cuevas, lors d'une cérémonie organisée à Barcelone à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre le racisme, célébrée le 21 mars de chaque année.
Les partis politiques ne doivent pas "se taire" face aux agissements d'autres formations xénophobes comme "Plataforma per Cataluyna" (Plateforme pour la Catalogne) qui "devraient être interdits en application de la loi sur les partis politiques qui a permis la dissolution de certaines formations au Pays-Basque", a estimé la militante catalane lors de cette rencontre organisée sous le thème "Toutes les couleurs sont les bienvenues".
"Il est difficile d'affirmer que le racisme a augmenté (en Catalogne), mais ces dernières années, les actes racistes et xénophobes sont de plus en plus forts et choquants et les conflits entre voisins qu'on réglait auparavant par la médiation, finissent aujourd'hui devant les tribunaux", a déploré la porte-parole de SOS Racisme.
L'ONG, qui célébrera cette année son 25ème anniversaire, a également publié à cette occasion un manifeste soulignant que le racisme, "reflet d'une société malade", met en danger l'avenir de la communauté, d'où la nécessité pour tous les acteurs sociaux d'Âœuvrer à promouvoir la cohabitation et la diversité.
La Catalogne abrite près de 230.000 ressortissants marocains, soit la plus forte communauté étrangère établie dans cette région.
21 mars 2012
Source : MAP
Les groupes de défense des droits humains ont salué la décision du gouvernement australien de traiter le cas de tous les demandeurs d'asile de la même façon, quelle que soit la manière dont ils sont arrivés dans le pays.
« C'est une décision très importante pour l'Australie, » a dit à IRIN le coordonnateur national pour les réfugiés d'Amnesty International Australie, Graham Thorn, le 20 mars. »
« Cette déclaration met fin à un processus discriminatoire envers les demandeurs d'asile qui dépendait de la façon dont ils arrivaient en Australie et de leur point d'arrivée, » a indiqué Paul Power, le directeur du Conseil australien pour les réfugiés (RCOA).
A partir du 24 mars, la demande de statut de réfugié des demandeurs d'asiles sans papiers arrivant en bateau sera évaluée selon le même système que celle des personnes arrivant par les airs.
Ce changement va mettre un terme à un système parallèle, non statutaire, introduit en 2001 quand le gouvernement de l'ancien Premier ministre John Howard établit des exceptions juridiques pour un grand nombre de territoires, dont l'Ile Christmas, les « excisant » en quelque sorte. Le but était de compliquer la demande d'asile pour certaines catégories de réfugiés.
Le 11 novembre 2010, cependant, la Haute Cour a statué que les décisions sur la détermination [du statut] des réfugiés prises dans le cadre de cette politique d'excision ne satisfaisaient pas au principe d'équité procédurale et ne respectaient pas la législation australienne.
« Dans le nouveau cadre, le dossier des personnes arrivant par voie maritime après cette date [24 mars] fera l'objet d'un processus statutaire et l'examen du mérite sera fait par le RRT [Tribunal d'examen du mérite], en appel ; il ne sera plus soumis à l'ancien système de l'examen du mérite indépendant (IMR), » a déclaré le ministre de l'Immigration et de la Citoyenneté, Chris Bowen.
« Cela signifie que la procédure d'évaluation des obligations de protection pour les arrivants maritimes en situation irrégulière sera la même que celle qui est appliquée pour les demandeurs d'un visa de protection déjà présents dans le pays. »
Les activistes encore inquiets
Mais malgré l'annonce de cette semaine, les activistes pensent que ces mesures gouvernementales continuent à pénaliser ceux qui arrivent en bateau, dont la grande majorité se révèle être des réfugiés bona fide (de bonne foi).
« La détention obligatoire pour les demandeurs d'asile sans documents est la question centrale et elle n'est pas résolue. Elle doit être immédiatement démantelée, » a déclaré Ian Rintoul, porte-parole de la Refugee Action Coalition (Coalition de défense des réfugiés).
« Il est important pour l'Australie de revoir maintenant des mesures comme celle de la détention provisoire, pour garantir que tous les demandeurs d'asile soient traités de façon équitable, quelle que soit la manière dont ils sont entrés dans le pays, » a expliqué M. Thorn d'Amnesty International, en rappelant que, dans le cadre de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, il est contraire aux obligations internationales de l'Australie, de traiter les demandeurs d'asile différemment selon la façon dont ils sont arrivés dans le pays.
Selon le Ministère australien de l'immigration et de la citoyenneté, il y a actuellement plus de 4 500 personnes en détention, dont plus de 3 000 dans des centres de détention haute sécurité.
Depuis les années 1990, le gouvernement australien a poursuivi une politique de détention obligatoire à durée indéterminée pour tous les demandeurs d'asile, - beaucoup de Sri Lankais, d'Afghans et d'Iraniens - arrivant par bateau.
Les statistiques gouvernementales montrent que plus de 36 pour cent des détenus sont retenus dans ces centres depuis plus d'un an, et un millier depuis plus de 18 mois. C'est trop. Beaucoup trop, » a fait remarquer M. Rintoul.
22/3/2012
Source : IRIN
Pour sa huitième édition, le festival CDC a pris pour thème «Des migrations », la discipline ayant de tout temps migré et la plupart des compagnies étant formées de danseurs d' origines diverses, ce qui pose parfois de sérieux problèmes pour l'obtention de visas…Suite
Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale en Espagne a accusé une légère baisse en février dernier par rapport au mois précédent, selon des chiffres officiels publiés mardi à Madrid.
Ainsi, 202.528 travailleurs marocains étaient affiliés à la sécurité sociale espagnole à fin février, contre 203.975 en janvier dernier, soit une baisse de 1.447 adhérents, précise le ministère espagnol du Travail et de la sécurité sociale.
Malgré cette légère baisse, les Marocains sont toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, ajoute la même source dans un communiqué.
Ils sont suivis des immigrés équatoriens avec 119.623 personnes, des Colombiens (86.783 travailleurs) et des Chinois (84.679 personnes).
Selon le ministère espagnol, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin février, une baisse de 0,51 pc du nombre des travailleurs immigrés extracommunautaires inscrits au régime de la sécurité sociale pour s'établir à 1.052.802 travailleurs.
Les régions autonomes de la Catalogne et de Madrid concentrent 43,5 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.
20/03/2012
Source : MAPF
Nous avons l’honneur de vous informer que dans le cadre de sa stratégie de mobilisation des compétences marocaines à l’étranger, le Ministère Chargé des Marocains Résidant à l’Etranger, le Ministère de la Santé et le Réseau des Compétences Médicales Marocaines du Monde (CMMM), organisent les 23 et 24 juin 2012 à Rabat le 1er Forum des Compétences Médicales Marocaines du Monde sous le thème…Suite
Pierre Henry, directeur de l’association France terre d’asile : « Développer les visas de circulation »
« La volonté de déplacement des personnes qui veulent bâtir un projet de vie en France sera toujours plus forte que les efforts pour contrôler leur arrivée et leur présence. En dix ans, pas moins de six textes de loi ont été votés pour restreindre l’immigration. Les résultats ne suivent pas : près de 189 000 titres ont été délivrés en 2010, contre 181 000 en 2002. Comment peut-on penser qu’en baissant même de 10 000 personnes l’immigration professionnelle, on pourrait permettre une diminution du chômage, qui se compte en millions ?
Cette mise en rapport est faite seulement par commodité idéologique. En réalité, le durcissement de la politique des visas a surtout encouragé l’immigration irrégulière, puisqu’elle coûte moins aux migrants que la voie légale.
Je crois que nous pourrions changer de perspective et trouver une position d’équilibre en développant les visas de circulation, valables pour une durée à déterminer, qui permettrait des allers-retours entre la France et les pays d’accueil. Cela permettrait d’accompagner le retour au pays dans un souci de développement. Ces dernières années, beaucoup trop de mots prononcés publiquement et visant les migrants ont blessé pour rien. »
Louis Trujillo, délégué du défenseur des droits à la préfecture des Yvelines : « Un retard cumulatif sur l’ensemble des dossiers »
« Aujourd’hui, les flux d’immigrés sont trop importants dans les Yvelines par rapport aux moyens des services de la préfecture. Les conditions d’accueil n’y sont pas de bonne qualité. Le problème de surcharge n’est pas le même partout. L’immigration se concentre surtout sur l’Île-de-France, les Bouches-du-Rhône, le Nord-Pas-de-Calais et la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’agit donc essentiellement d’un problème de répartition.
Beaucoup de personnes qui viennent nous voir pour une médiation sont entrées en France avec un visa touristique, puis demandent une régularisation. En réalité, ils ont très peu d’espoir, à terme, de rester sur le territoire, car globalement l’administration a durci son interprétation des textes sur les demandes de titres de séjour.
Mais l’État n’a pas les moyens de les expulser tous d’un coup, alors on leur donne des récépissés de trois mois, en attendant qu’ils soient éloignés. Cela entraîne un retard cumulatif sur l’ensemble des dossiers à traiter au service des étrangers, car plus on repousse les échéances, plus on doit reprendre le dossier en considération avec des éléments nouveaux et mis à jours. »
21/3/2012, RECUEILLI PAR J.-B. F
Source : La Croix
Un système d’immigration à points
Née en 1967 au Canada, cette politique a par la suite été adoptée au Danemark, en Australie, en Nouvelle–Zélande, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni. Ces États restent ouverts aux migrants, mais selon l’âge, le niveau de qualification, l’expérience professionnelle, la promesse d’embauche, chacun de ces critères donne droit à un certain nombre de points.
Au-delà d’un seuil minimum (67 points au Canada), le migrant qui obtient le score le plus élevé est celui qui a le plus de chances d’obtenir un titre de séjour. L’écueil à éviter est, cependant, la surqualification des arrivants par rapport au marché du travail.
Une politique migratoire européenne
Il s’agirait d’harmoniser les politiques migratoires dans un espace de libre circulation. Pour le moment, les principales actions concernent avant tout les contrôles aux frontières (agence Frontex) et les expulsions des personnes sans papiers. En matière d’immigration légale, les pays restent souverains. Toutefois, une « directive “carte bleue”» encadre le séjour des travailleurs hautement qualifiés.
Le Conseil européen a préconisé, en 2008, que les États membres prévoient, par anticipation de leurs besoins, des mobilités à l’intérieur de l’UE. La démographie plaide pour une gestion communautaire de l’immigration : pour la première fois, l’an dernier, la population en âge de travailler a chuté en Europe, selon l’ONU.
Des migrations « circulaires »
Ce principe de co-développement repose sur un équilibre entre les intérêts de chacun. Il s’agirait d’organiser des allers et retours des personnes, grâce à des visas à entrées multiples et des procédures facilitées. Cela permettrait aux migrants de franchir différentes étapes de vie en France (études, travail, formation, etc.) tout en gardant la possibilité, à chaque retour, de nourrir un projet dans le pays d’origine.
De son côté, le pays d’accueil bénéficie de main-d’œuvre dans des secteurs en demande. Ces migrations « circulaires » réclament toutefois une intégration des migrants dans les deux territoires d’ancrage, et la mobilité qu’exige cette politique soulève la question de la vie familiale.
20/3/2012
Source : La Croix
Le mariage entre Français et conjoints étrangers est "menacé" par de nombreuses "entraves", ont dénoncé mardi deux associations qui ont interpellé les candidats à la présidentielle sur ce sujet à moins d'un mois du premier tour du scrutin.
"Aujourd'hui, la liberté de mariage, protégée par la Constitution et garantie par la Convention européenne des droits de l'homme, est menacée pour les couples franco-étrangers", estiment Les Amoureux au Ban Public et l'Association pour la reconnaissance des Droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l'immigration et au séjour (Ardhis) qui militent pour la défense des couples mixtes.
Cette liberté, étant conditionnée à la régularité dé séjour du conjoint étranger, elle est "entravée" par des nombreuses difficultés : soupçons systématiques de fraude et refus d'enregistrement du dossier de mariage dans certaines mairies lorsque l'un des conjoints est en situation irrégulière, signalement auprès de la police de l'air et des frontières, exécution d'arrêts de reconduite à la frontière pour empêcher la célébration d'un mariage, saisine systématique du procureur de la République pour enquête sur la sincérité de l'intention matrimoniale lorsque l'un des futurs conjoints est en situation irrégulière.
Les deux associations ont demandé à cinq candidats de réagir à quatre de leurs propositions sur le sujet. Elles ont reçu les réponses de François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly. Nicolas Sarkozy, qui a annoncé son intention de durcir les conditions du mariage mixte, n'a pas répondu.
François Hollande "s'apprête à répondre", a annoncé une représentante présente à la conférence de presse. La réponse prendra la forme d'un "soutien à l'engagement global" des associations mais les "enquêtes et les contrôles sont nécessaires", a assuré Mireille Le Corre, membre du pôle "immigration" du candidat socialiste.
Elle a souligné que M. Hollande est "contre l'alignement du mariage mixte sur les conditions du regroupement familial", proposé par M. Sarkozy.
"Les conjoints de chômeurs, étudiants, intermittents et précaires ne pourront pas vivre avec leur partenaire. Avec Sarkozy, c'est le compte bancaire qui devient le révélateur de la réalité de la vie familiale", a commenté un membre d'Ardhis.
"On ne nie pas la réalité de mariages blancs et des mariages gris. On nie l'ampleur exagérée par les pouvoirs publics. Ce qui est inacceptable, c'est que l'administration veuille voir ce qui se passe dans la chambre à coucher alors qu'elle ne demande pas ça aux couples franco-français".
Les candidats étaient appelés à se prononcer sur l'accès des couples mixtes à "toutes les formes de conjugalité prévues par la loi", la limitation de "l'intrusion de l'administration dans la vie privée" de ces couples, la délivrance d'un visa et d'un titre de séjour "de plein droit" pour les conjoints et partenaires de Français et la délivrance également "de plein droit" de cartes de résident lors du premier renouvellement d'un titre de séjour des conjoints étrangers.
Selon des chiffres de l'Insee, sur 211.070 mariages enregistrés en 2009 en France, 32.396 ont été célébrés entre un époux français et un conjoint étranger.
20 mars 2012
Source : AFP
Au cours des dix dernières années, l’immigration est restée relativement stable. Un peu moins de 200 000 titres de séjour par an sont accordés, tandis qu’environ 100 000 étrangers quittent annuellement le territoire français. Ce qui donne en moyenne un flux net de 100 000 migrants supplémentaires chaque année.
Au-delà du ressenti de la population (52 % des Français estiment que les immigrés sont trop nombreux), la réalité des phénomènes migratoires et leur impact en termes budgétaire, démographique, et économique contredisent le plus souvent les arguments mis en avant dans la campagne.
Le sujet, ultrasensible, échauffe les esprits à chaque élection présidentielle. Cette fois, la question du juste équilibre à trouver en matière d’immigration se pose sur fond de creusement de la dette publique, de ralentissement de la croissance, de déséquilibre des comptes sociaux et de montée du chômage. Et la plupart des candidats défendent un meilleur « contrôle » des flux.
Ressentie comme « massive » par la population, la part des immigrés dans notre pays est pourtant moindre que chez nos voisins européens. Selon les données de l’OCDE, la France compte 11,6 % de sa population née à l’étranger, contre 12,9 % pour l’Allemagne, grand modèle dans cette campagne présidentielle, 15,5 % pour l’Autriche, 14,3 % pour l’Espagne, 14,4 % pour la Suède, etc. Par ailleurs, l’immigration est restée relativement stable au cours des dix dernières années.
Pourtant, selon une étude Ipsos parue en août dernier, 79 % des Français pensent que l’immigration a augmenté ces cinq dernières années, et 52 % l’estiment trop nombreuse. Ce hiatus entre perception et réalité, dans un pays d’accueil de longue date, s’explique par la confusion entre immigration et intégration des Français d’origine étrangère. Plusieurs arguments sont cependant développés par les candidats pour justifier de mettre un frein à l’immigration.
L’immigration menace-t-elle la cohésion sociale ?
Le Front national fait de la place des étrangers en France un sujet de campagne incontournable. Pour le parti d’extrême droite, qui a lancé la récente polémique sur la viande halal, « l’immigration non contrôlée est source de tensions dans une République qui ne parvient plus à assimiler les nouveaux Français » et elle représente « un coût important pour la communauté nationale ». En conséquence, Marine Le Pen ne souhaite pas octroyer plus de 10 000 titres de séjour par an. Ce qui rendrait le solde migratoire négatif.
Dans un rapport remis en avril dernier à François Fillon sur ce thème, le Haut Conseil à l’intégration donne un autre son de cloche. Certes, l’institution préconise vivement de s’attaquer à certains « ghettos communautaires », formés dans certaines zones urbaines sensibles. Mais elle souligne surtout que 65 % des descendants d’immigrés vivent en couple avec des personnes de la « population majoritaire » et que seuls 16 % des personnes issues de l’immigration ayant la nationalité française ont peu ou pas le sentiment d’être Français. L’intégration a donc à la marge ses ratés, mais le modèle français reste majoritairement efficace.
La situation de l’emploi et de l’économie permet-elle d’accueillir autant d’immigrés ?
Nicolas Sarkozy veut diviser par deux le nombre d’entrées annuelles. Pour cela, il entend limiter la délivrance de visas professionnels, veut soumettre les couples mixtes à des conditions de ressources et de logement, et entend restreindre l’accès à l’emploi des étudiants étrangers. Une volte-face par rapport à la ligne de l’« immigration choisie », fixée il y a cinq ans, avec l’objectif de porter à 50 % l’immigration de travail (aujourd’hui à 15 %).
Entre-temps, la crise financière a frappé. Pour le candidat sortant, il s’agit à présent de donner la priorité aux 100 000 jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail, ainsi qu’aux immigrés déjà présents en France, dont le taux de chômage atteint 23 %.
Pourtant, la présence des migrants concurrence peu l’emploi des nationaux. « L’essentiel de la compétition a lieu entre les nouveaux et anciens migrants, car ils ont plus souvent le même type de métier. Plus globalement, on a souvent tendance à considérer le marché du travail comme un gâteau à partager, avec un nombre fixe d’emplois disponibles. C’est une fausse représentation, car on oublie que les étrangers sont aussi des consommateurs qui créent leur demande et par conséquent des emplois », commente Jean-Christophe Dumont, expert des migrations internationales à l’OCDE.
Par ailleurs, l’arrivée de nouvelles populations a eu tendance à promouvoir les Français sur des emplois mieux rémunérés. En 2010, une étude menée pour le compte de la Banque de France par l’économiste Grégory Verdugo calculait que la hausse de 10 % de l’immigration entre 1962 et 1999 avait provoqué une hausse de 3 % des revenus de la population autochtone.
Les comptes de la protection sociale sont-ils en danger ?
Le FN affirme que la protection sociale en France est une « pompe aspirante ». Et le candidat de l’UMP souhaite durcir l’accès aux prestations sociales des étrangers. Pourtant, notamment en raison des difficultés de financement de notre système de retraite par répartition, le recours à des travailleurs étrangers est plutôt une bonne chose. Ces derniers arrivent sur le territoire sans que l’État ait investi pour eux en dépenses d’éducation. Par ailleurs, peu d’entre eux restent jusqu’en fin de carrière. Selon un audit parlementaire rendu public en mai dernier, seuls 60 % des titulaires d’un titre de séjour sont encore sur le territoire français cinq ans après leur entrée, ce qui limite le montant des pensions.
« En conservant le niveau actuel d’immigration, le déficit de la protection sociale atteindra 3 % du PIB d’ici à 2050. En prenant une hypothèse de solde migratoire nul, le besoin de financement passera à 4,3 % du PIB », explique l’économiste Lionel Ragot, qui a calculé des projections en fonction de différents cas de figure (1). Une autre recherche récente réalisée pour le ministère des affaires sociales par le laboratoire « Equippe » de l’université de Lille I va dans le même sens. Après avoir fait la part des coûts et des contributions des migrants dans les comptes sociaux, l’enquête conclut à un bilan positif de 3,9 milliards d’euros.
Peut-on aller vers une immigration choisie ?
La lutte contre l’immigration irrégulière fait consensus chez les principaux candidats. La France a très peu de visibilité sur son importance. Le nombre de sans-papiers est évalué entre 200 000 et 400 000, selon une estimation commandée par Dominique de Villepin lorsqu’il était premier ministre (2005-2007). Si François Hollande souhaite préserver l’immigration légale, avec des régularisations « opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs », il affirme en revanche vouloir conduire une « lutte implacable contre l’immigration illégale et les filières du travail clandestin », notamment en créant une « brigade spécialisée ».
« Aujourd’hui, seuls 30 000 des 90 000 personnes qui chaque année sont sous le coup d’une mesure d’éloignement sont effectivement raccompagnés à la frontière. Nous prévoyons d’entamer un dialogue avec les pays source, afin d’obtenir plus facilement les laissez-passer consulaires et ainsi améliorer le taux de reconduite », explique Mireille Le Corre, chargée de préciser la réflexion du candidat PS sur l’immigration.
Nicolas Sarkozy a, quant à lui, élargi la question au niveau européen. Lors de son meeting du 11 mars à Villepinte, le président sortant a menacé, s’il est réélu, de sortir des accords de Schengen sur la libre circulation dans l’Union si les frontières continentales ne sont pas mieux contrôlées.
L’UMP propose aussi que le Parlement puisse chaque année voter un quota de migrants que la France peut accepter en fonction de ses besoins. Le PS défend la même logique de débat parlementaire, sans vouloir arrêter une limite quantitative. Encore faut-il que la France soit pour cela suffisamment attractive pour s’attirer les profils qui l’intéresse, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent. Les conditions restrictives de l’accès aux visas de travail (niveau de diplôme, durée d’expérience professionnelle, garanties d’embauche et de niveau de salaire) auraient tendance à décourager les candidats les plus qualifiés.
En attendant, l’immigration familiale, qui répond au droit français et international, représente aujourd’hui 45 % des flux. Une tendance qui perdurera dans les années à venir, selon Jean-Christophe Dumont. « L’immigration n’est pas un robinet qu’on ouvre ou qu’on ferme quand on le souhaite, souligne l’expert de l’OCDE. Le flux des arrivants d’il y a dix ans conditionne une bonne partie des regroupements familiaux de demain. »
(1) L’immigration, fardeau ou bienfait pour la finance de la protection sociale ?, 2010.
20/3/2012, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS
Source : La Croix
Le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, s’est déclaré « horrifié » par l’acte criminel commis, lundi 19 mars au matin, devant un collège juif de Toulouse. Vers 8 h, un individu, descendu de son scooter, a ouvert le feu sur les personnes qui se trouvaient devant le collège-lycée juif du 33 rue Jules-Dalou. Un professeur de 30 ans et trois enfants âgés de 3, 6 et 10 ans ont trouvé la mort dans la fusillade. Un adolescent de 17 ans a également été grièvement blessé.
Le président du CFCM a exprimé toute sa « solidarité et celle des musulmans de France à l'ensemble de la communauté juive ». « J'espère que l'enquête permettra de retrouver rapidement l'auteur de cette barbarie condamnable de la façon la plus ferme », a-t-il ajouté.
« Absolument tout sera mis en œuvre pour retrouver le tueur », a affirmé le chef de l'Etat. Les lieux confessionnels dans toute la France, et particulièrement les écoles juives, devraient faire l’objet d’une surveillance accrue selon le ministère de l'Intérieur.
Nicolas Sarkozy a immédiatement qualifié cette fusillade comme une « tragédie nationale » avant de se rendre à Toulouse. François Hollande, qui s'y être rendu, a appelé à l'unité nationale face à une « ignominie ». Il est bien trop tôt pour qualifier les crimes mais les responsables du Parti socialiste ainsi que François Bayrou, ont très vite parlé d’assassinats « antisémites ». Une tuerie au « caractère antisémite aussi évident qu'abject », a même déclaré M. Hollande.
Les armes utilisées par le tueur seraient du même calibre que celles de la fusillade sur des parachutistes à Toulouse et à Montauban les 11 et 15 mars dernier, où trois militaires, dont deux de confession musulmane, avaient trouvé la mort, a annoncé le procureur.
19/3/2012
Source : Saphirnews
Gabriel. Mohamed. Arieh. Abdel. Myriam. Jonathan. Imad.
Voici les noms tragiquement célèbres des victimes de l'Horreur. De la Haine qui a resurgi dans notre pays depuis le 11 mars dernier laissant derrière elle consternation, désolation et doutes.
Depuis plus d'une semaine un ou des suspects sèment la mort choisissant leurs victimes, Nord-Africains, Antillais et Juifs à Montauban et dans la région de Toulouse. Si la piste néo-nazie semble privilégiée, ce n'est pas l'avancement de l’enquête qui me pousse à sortir de mon mutisme et à écrire.
A force de tragédies j'ai fini par me laisser convaincre que l'Histoire finissait inlassablement par se répéter. Hier encore elle a bégayé rejouant une de ses pires partitions. Si la folie d'un tel acte est imprévisible l'on ne peut s’empêcher de lire dans l'actualité des dernières semaines les soubresauts de la haine qui a éclaté sous nos yeux hier dans un collège juif à Toulouse.
Cette haine décomplexée, banalisée n'a pas toujours fait la Une de nos journaux pourtant elle en avait l'empreinte et prenait la forme ici d'un attentat devant une boucherie, là de graffitis de la honte devant des édifices religieux ou encore des tueries des soldats à Montauban dont les origines n'ont été révélées au grand public qu'hier.
Faisant face à un climat délétère entretenu par une période électorale indigne et propice aux petites phrases, aux faux débats tournant inlassablement autour de l'Autre posé comme problème, il est grand temps de sonner le tocsin et de retrouver de la sérénité au sein du débat national, et de se tenir unis et dignes face à l'horreur qui touche nos concitoyens peu importe la confession et l'appartenance.
Face à cette situation tragique chacun des acteurs de notre société doit prendre ses responsabilités. Médias et hommes et femmes politiques doivent assumer leur rôle, les uns celui de couvrir ces événements aussi fidèlement que possible, les autres d’arrêter et de prévenir ce déferlement de la haine.
Le temps ne doit pas être celui des divisions, des récupérations politiques ou des commentaires indignes sur les victimes ou sur les supposés suspects. La concurrence morbide que l'on voit apparaître ici et là est indigne tout comme le traitement différencié des victimes l'est.
Montauban et Toulouse doivent nous rappeler que la Haine ne connaît pas de divisions et qu'elle est là, tapie, prête à resurgir et c'est unis que nous devons la combattre.
J'observerai dès aujourd'hui une minute de silence avec mes lycéens pour qu'eux ne soient pas amnésiques et n'oublient pas que la Haine tue. Encore.
20/3/2012, Samia Hathroubi,
Source : Respect magazine
Impliquer de manière concrète, durable et efficace, les compétences marocaines dans le processus de développement du Royaume.
L’histoire des Oudaden commence en 1978 dans les ruelles ensoleillées de Bensergao, tout près d’Agadir. Un lieu où les voisins sont solidaires et forment une grande famille. Or, justement, les fondateurs d’Oudaden sont des voisins et avaient un temps envisagé de s’appeler…Suite
Le rideau a été levé, lundi soir dans la commune de Sèvres Anxaumont à proximité de la ville de Poitiers (France), sur la semaine économique et culturelle de la province d'Al Haouz, un événement éclectique organisé sous le signe "le Maroc près de chez vous".
Initiée conjointement par le Lycée Kyoto de Poitiers, l'Espace provincial des Associations de Développement d'Al Haouz et l'Association Marocaine de Bienfaisance, cette manifestation qui se poursuit jusqu'au 25 mars courant, connait la participation d'une importante délégation d'Al Haouz composée d'acteurs associatifs, d'élus locaux et d'artisans.
Cet événement se propose de faire découvrir la province d'Al Haouz et plus généralement la culture marocaine aux Sadébriens et des habitants des communes françaises voisines, de promouvoir la province d'Al Haouz à travers de multiples activités en valorisant les attraits touristiques, culturels, agricoles et artisanaux de ce territoire, et de favoriser les rencontres entre les acteurs français et leurs homologues marocains contribuant au développement local.
Cette manifestation se fixe aussi pour finalités de raffermir les liens franco-marocains entre le Lycée Kyoto, la commune de Sèvres Anxaumont et la province d'Al Haouz, de contribuer à l'animation de cette commune et d'asseoir les bases d'un éventuel jumelage entre la commune de Sèvres Anxaumont et l'une des communes de la province d'Al Haouz.
L'ouverture de cette semaine a été l'occasion pour nombre de jeunes écoliers de la commune de Sèvres Anxaumont et des zones limitrophes d'assister à la projection d'un film-documentaire, mettant en avant les différentes potentialités que recèle le Maroc dans divers domaines notamment touristique, culturel et patrimonial.
Les jeunes écoliers ont également pris part à un atelier de calligraphie arabe.
Par la même occasion, les habitants de Sèvres Anxaumont et des régions avoisinantes ont pu visiter un mini souk dédié à l'exposition de moult objets, entre autres, des articles d'artisanat, des produits du terroir, des objets de la décoration, des vêtements traditionnels et des bijoux, le tout dans une ambiance des plus festives aux chants et rythmes de troupes folkloriques d'Al Haouz.
S'exprimant à cette occasion, la mairesse de la commune de Sèvres Anxaumont, Nicole Merle, s'est dite  émerveillée par la diversité et la richesse des potentialités que recèle la province d'Al Haouz, émettant le vÂœu de voir les échanges entre les deux parties, plus fructueux et intenses et ce, dans l'optique de raffermir et faire évoluer ce partenariat.
M. Abdellatif Jaïdi, président de l'espace associatif d'Al Haouz, a fait part, quant à lui, de la détermination de la société civile de la province à Âœuvrer en vue de pérenniser ce partenariat et l'élargir à d'autres secteurs d'activités jugés d'intérêt commun.
M. Alain Zenou, proviseur du lycée Kyoto a rappelé que l'organisation de cette semaine s'insère dans le cadre d'un partenariat ficelé entre Lycée Kyoto et l'Espace provincial des associations de développement d'Al Haouz, se disant très confiant quant à l'avenir et aux possibilités d'élargir ce partenariat.
Quant aux autres intervenants, ils ont mis en exergue les relations de partenariat séculaires et de fraternité unissant le Maroc et la France.
Au menu de cette semaine figurent une série de tables rondes traitant des thématiques du développement local, de la coopération décentralisée, de l'investissement au Maroc et de l'agriculture, outre des visites guidées dans nombre de projets, des animations artistiques, des randonnées pédestres et des ateliers de cuisine.
20/03/2012
Source : MAPF
Entre Bruxelles et la Méditerranée, Fatoum chante des chansons sur son émigration et sa féminité, aussi bien en français qu’en tamazight). Avec ses musiciens, elle vous invite à explorer les harmonies de la tradition orale de sa culture, mariée à celle de sa nouvelle patrie…Suite
L'adhésion de la Roumanie et la Bulgarie à l'Espace Schengen attendra. La faute aux Pays-Bas, qui exercent leur droit de veto.
Face au veto persistant des Pays-Bas, les dirigeants de l'Union européenne ont décidé, lors du sommet du 2 mars, de reporter à septembre 2012 la décision concernant l'adhésion éventuelle de la Roumanie et de la Bulgarie à l'espace Schengen, sans contrôles aux frontières intérieures.
Sofia et Bucarest ne sont pas en mesure de lutter efficacement contre la corruption et le crime organisé, soutient La Haye, qui n'infléchira pas sa position avant la publication, en juin, de l'évaluation annuelle de la Commission sur les progrès réalisés par les deux pays.
Ce blocage reste aussi lié aux pressions internes exercées par l'influent parti populiste (PVV) de Geert Wilders, qui apporte son soutien - sans participation - au gouvernement néerlandais.
20/3/2012
Source : L’Express.fr
Consternation à Toulouse. Depuis plus d’une semaine, les meurtres se succèdent. Lundi matin, un homme en scooter a abattu quatre personnes dont trois enfants, devant un lycée juif. Déjà, le 11 mars, un militaire d'origine marocaine avait été tué à Toulouse et 2 autres militaires, à Montauban, 4 jours plus tard.
Quatre personnes ont trouvé la mort, lundi matin, 19 mars, devant un collège-lycée juif de la ville de Toulouse. Un professeur de religion de 30 ans, ses deux enfants âgés de 6 et 3 ans, un autre enfant de 8 ans ont été froidement abattus par un homme en scooter. Un adolescent de 17 ans touché pendant la fusillade, grièvement blessé, a été transporté au CHU de Toulouse.
Cette série de meurtres a commencé, dimanche 11 mars, avec celui d’un militaire toulousain de 30 ans d’origine marocaine, assassiné par un homme en scooter : le maréchal des logis chef Imad Ibn Ziaten. Imad voulait vendre sa moto. Après avoir lancé son offre sur le site Le Bon Coin, il avait été contacté par le tueur pour un rendez-vous avant une possible transaction. Arrivé devant le gymnase du Château de l'Hers, le lieu du rendez-vous, alors qu'il porte encore son casque et se tient près de sa moto, Imad est abattu d'une balle dans la tête, projectile tiré quasiment à bout portant par un homme qui s'enfuit aussitôt à scooter.
Un « excellent élément » de l’armée
Imad avait rejoint les parachutistes en 2004 en tant que sous-officier, affecté au premier régiment de train parachutiste basé à Francazal, spécialisé dans l'appui à la projection et le soutien par voie aérienne. Il avait servi l’armée française en Côte d’Ivoire, au Tchad et au Gabon. Sa disparition a choqué tous ses collègues. « Un bon sous-officier, un excellent élément. […] Il s'agit d'une affaire malheureuse, assez incroyable », a déclaré à La Dépêche le colonel Fauche, patron du régiment.
Quatre jours plus tard, trois autres parachutistes, dont deux d'origine maghrébine, sont abattus à Montauban par un homme en scooter. Mohamed Legouad, d’origine algérienne et le caporal Abel Chenouf, du 17e Régiment du Génie Parachutiste. Le troisième militaire antillais de la même unité a été très grièvement blessé et est actuellement entre la vie et la mort.
Acte raciste ?
Imad Ibn Ziaten et les trois autres parachutistes ont tous été tués par une arme de calibre 11,43 et par un homme en scooter. D’après les témoignages recueillis par la police, il s’agirait d’un T530 Yamaha de couleur sombre. Après des enquêtes, la police conclue que les militaires ont été tuées par la même personne. « La balle tirée à Toulouse [contre Imad Ibn Ziaten, ndlr] et les balles tirées à Montauban proviennent d'une seule et même arme. […] Le lien a été établi de façon certaine entre les faits de Toulouse et ceux de Montauban », a assuré à la presse Michel Valet, le procureur de Toulouse. En revanche, la police n’affirme pas encore l’existence d’un lien direct entre les meurtres des parachutistes et ceux de ce lundi matin devant le collège-lycée juif. Mais des éléments convergent : l'agresseur a utilisé un scooter et arme de calibre 11,43 pendant les trois fusillades.
Cet incident a interrompu la campagne présidentielle ce matin. Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont rendus, cette après-midi, sur les lieux du crime. M. Hollande a dénoncé l’« horreur » de cet acte. Nicolas Sarkozy a décrété « une minute de silence dans les écoles mardi ».
19/3/2012, Ristel Edimo
Source : Yabiladi
Initiée en partenariat notamment avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), le Centre Régional d'Investissement de l'Oriental et les conseils provinciaux de Nador et de Driouch.
Un Colloque sur "le climat de l'investissement au Maroc, cas de Nador et Driouch" sera organisé, du 21 au 28 avril prochain à Nador sous le signe "ensemble pour le développement".
Le colloque sera organisé à l'initiative du comité des parlementaires des provinces de Nador et Driouch, la faculté Multidisciplinaire de Nador (université Mohamed 1-er), la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services de Nador-Driouch et l'agence de l'Oriental, indique un communiqué des organisateurs.
Initiée en partenariat notamment avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), le Centre Régional d'Investissement de l'Oriental et les conseils provinciaux de Nador et de Driouch, cette rencontre va faire le point des actions d'investissement dans la région qui connaît depuis des années la réalisation de projets de développement importants dans différents domaines.
La même source indique que des expériences de pays étrangers en matière d'investissement seront présentées au cours de ce colloque qui sera marqué par la participation d'établissements publics et privés concernés par la question des investissements. La rencontre sera également l'occasion de présenter les "success stories" locales d'investissement et jeter la lumière sur les difficultés en la matière.
Les organisateurs prévoient par ailleurs des séances-débats pour répondre aux questions en lien avec les facteurs qui bloquent l'investissement dans les provinces de Nador et Driouch, les mesures à prendre pour faciliter davantage les conditions de l'investissement, les infrastructures, le financement et les mesures incitatives.
Des projets de plus de 22 milliards de dirhams ont été instruits par le Centre d'investissement de Nador entre 2003 et 2009. Les investisseurs marocains arrivent en tête avec 14,96 milliards de DH investis, suivis des Espagnols (6,70 milliards DH), des Italiens et des Français.
Parmi les projets structurants faisant partie de la stratégie de développement de la province, figurent notamment le projet de développement touristique de MarChica, les projets publics d'habitat et le parc industriel de Selouane.
Mobilisant des investissements estimés à 46 milliards de DH devant être réalisés sur plusieurs tranches, le programme d'aménagement du site touristique de la MarChica s'articule autour de sept sites touristiques au lieu d'un seul et une vision écologiquement efficiente pour le devenir de la province.
Les projets publics d'habitat portent, quant à eux, sur la première tranche du pô le urbain d'Al Aroui (240 millions de DH), et les 4ème, 5ème et 6ème tranches du projet de la zone nouvelle d'urbanisation de Selouane (220 millions DH).
Le parc industriel de Selouane, dont la première tranche de la phase I se trouve achevée, nécessite une enveloppe budgétaire de près de 278 millions de DH.
Etalé sur une surface globale de 142 ha, ce projet consiste en la réalisation d'une zone à traitement différencié, d'une zone commerciale, d'une zone industrielle PME-PMI, et d'une autre de Services, ainsi que d'une pépinière d'entreprises, d'un pôle de recherche-développement et d'espaces verts.
19/03/2012
Source : MAPF
La police bulgare a mis fin à une révolte de Marocains détenus dans un camp d'immigrés clandestins près de Sofia, a annoncé lundi la radio publique BNR.
Les détenus ont mis le feu à une chambre, provoquant un incendie dans plusieurs pièces. Deux d'entre eux ont été conduits à l'hôpital pour avoir respiré du gaz toxique, selon la radio.
Des centaines d'immigrés clandestins sont détenus dans le centre de Bousmantsi jusqu'à ce qu'ils reçoivent une réponse à leur demande d'asile.
Les ressortissants marocains protestaient en particulier contre la lenteur du traitement de leur demande par les autorités bulgares, selon la télévision bTV.
La révolte a été réprimée en moins d'une heure, a indiqué à cette télévision Yotko Andréev, directeur du centre.
Une ONG des droits de l'Homme, le Comité Helsinki, a récemment critiqué les conditions de détention dans le camp de Bousmantsi ressemblant à "l'atmosphère d'une prison". "Des cas de mauvais traitements et un manque d'information sur les détenus" ont été signalés par cette ONG.
19/3/2012
Source : AFP
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