vendredi 29 novembre 2024 20:27

C’est un fait divers qui en avait amusé plus d’un. Début du mois de janvier, 8 Marocains sont arrêtés par des gendarmes dans le sud de la France pour avoir ramassés des pommes de pin dans un bois. Relâchés, ils risquent aujourd’hui une grosse amende.

On en sait un peu plus aujourd’hui sur l’affaire des 8 Marocains âgés de 20 à 50 ans arrêtés au début du mois de janvier par les gendarmes de Saint Tropez, pour avoir ramassé des pommes de pin dans la forêt de Gassin dans le sud de la France.

Forte amende pour travail dissimulé

Le journaliste de Var Matin qui suit de près l’affaire, nous a fait savoir que ces Marocains avaient été relâchés juste après avoir été interpellés par les gendarmes et qu’ils risquent aujourd’hui, non pas une peine de prison, mais une forte amende, sans néanmoins en préciser le montant. Par ailleurs, ils devront se présenter en avril prochain devant le tribunal correctionnel de Draguignan pour travail dissimulé. Car cueillir quelques pommes de pin n’est pas, en soit, illégal, surtout qu’il ne s’agit pas d’une espèce protégée. Néanmoins, ce qui illégal c’est que nos Marocains ont récolté, en l’espace de plusieurs semaines de ramassage intensif, deux tonnes de pommes de pin, qu’ils entassaient et cachaient soigneusement dans trois camionnettes. La justice française considère cela comme une activité dissimulée. Les véhicules ont été également saisis par les gendarmes.

Venus d’Espagne pour piller les bois

Par ailleurs, ces Marocains ne sont pas résidents en France mais en Espagne. Lorsqu’ils ont été arrêtés, ils étaient munis de cartes de séjour espagnoles. Ils faisaient régulièrement l’aller-retour Espagne-Gassin pour faire leur petit shopping dans les bois de la région et revendre ensuite leur marchandise en Espagne. Les entreprises alimentaires et de cosmétiques du pays en raffolent grâce à la riche teneur en huile que recèlent les graines à l’intérieur de la pomme de pin. Les Marocains revendaient leur kilo de graine à environ 80 centimes d’euros. Si elles n’avaient pas été saisies, leur deux tonnes de pommes de pin leur auraient rapporté environ 1600 euros.

Enfin, nos Marocains n’ont pas fait usage de la plus grande discrétion. Non seulement, ils choisissaient des terrains communaux pour récolter leurs pommes de pin et en plus ils avaient entre leurs mains de longues perches en fer pour les cueillir directement des arbres. De quoi se faire remarquer tout de suite. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé. Des policiers municipaux ont donné l’alerte.

Depuis leur arrestation, nos huit Marocains sont repartis, une main devant, une main derrière, en Espagne, sans camionnette et avec leurs propres moyens. Reste à savoir s’ils vont se présenter devant le tribunal en avril prochain… Quant aux pommes de pin ramassées, tout est bien qui finit bien, elles ont été rendues à la mairie de Gassin.

Les bois, lieux préférés des Maghrébins ?

A moins de 50 kilomètres de la ville de Gassin, dans la ville de Fayence, ce ne sont pas des Marocains mais trois Tunisiens, qui ont été arrêtés en début du mois, pour avoir ramassé cette fois-ci de l’eucalyptus, dans les forêts de la ville. Ils revendaient ensuite leur cueillette à des boutiques de fleurs. Ces derniers ont eu beaucoup moins de chance que les Marocains. Sans papiers, ils ont été placés dans un centre de rétention.

30.01.2013, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Tunisie : le sort incertain des réfugiés de Libye

Le camp de Choucha, où ont afflué des milliers de réfugiés fuyant la guerre libyenne, doit fermer en juin prochain. Des centaines de migrants sont toujours confinés dans ce camp en attente de la régularisation de leur statut.

Réunis le 28 janvier sur la place des Droits de l'homme à Tunis sous diverses banderoles – on pouvait lire sur l'une d'elles : "HCR, finis ton boulot !" – une centaine de migrants du camp de réfugiés de Choucha sont venus protester contre le rejet de leur demande de statut de réfugié.

Alors que ce camp installé près de la frontière libyenne doit fermer en juin, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) vient de refuser le statut officiel de réfugié à quelque 200 migrants qui y sont installés. Ainsi, ces personnes déplacées n'ont toujours aucun statut qui garantisse leur droit d'accès à l'alimentation, aux services médicaux et à une réinstallation dans un autre pays [le camp compte maintenant 1 357 résidents].

Les manifestants de la place des Droits de l'homme étaient originaires du Soudan, du Nigeria et du Tchad, notamment. Beaucoup avaient fui l'instabilité dans leur pays d'origine et s'étaient installés en Libye dans l'espoir d'y trouver des perspectives économiques, mais la guerre de 2011 les a de nouveau contraints au départ.

"Je demande au HCR de nous écouter, explique Paul Oluibade, un réfugié nigérien venu manifester à Tunis. L'organisation refuse de nous donner de quoi nous nourrir, et nous ne vivons que grâce aux dons de citoyens tunisiens." "Beaucoup sont morts l'année dernière [dans le camp], à cause de la faim ou du manque de soins", ajoute-t-il.

"Nos revendications sont claires, poursuit Ahmad Othman Ahmad, un Soudanais. Qu'on nous accorde le statut de réfugiés et qu'on rétablisse sur le camp les services que nous avions auparavant." Leur manifestation avait le soutien de plusieurs organisations issues de la société civile comme le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) ou encore Boats 4 People.

Des demandes d'asile rejetées

Selon le communiqué du FTDES, la Tunisie ne dispose pas de système d'asile, et, depuis deux ans, aucun autre pays doté d'un système d'asile n'est intervenu pour résoudre la crise que vivent tous les migrants du camp de Choucha. Nicanor Hoan, du FTDES, assure que son organisation soutient les migrants qui exigent le réexamen des demandes d'asile rejetées. Les organisations internationales doivent par ailleurs octroyer "une protection internationale pour toutes les personnes ayant fui la guerre en Libye" et réinstaller "tous les réfugiés du camp de Choucha dans des pays sûrs, dotés de systèmes de protection effectifs".

Or selon Dalia Al-Achi, porte-parole du HCR en Tunisie, l'agence onusienne reconnaîtra uniquement les réfugiés ayant fui leur pays d'origine en raison de troubles politiques ou sociaux, mais pas les migrants économiques. "Nous sommes conscients de l'état de santé et de l'état psychologique très mauvais dans lesquels se trouvent ces personnes, reconnaît-elle. Le HCR n'est pas indifférent à ces souffrances, et nous faisons tout notre possible. Mais nous ne pouvons pas octroyer le statut de réfugié à de simples migrants."

Pour Dalia Al-Achi, c'est aux autorités tunisiennes qu'il incombe de venir en aide aux migrants, et de leur offrir une protection.

29 janvier 2013, Amira Masrour

Source : Courrier intarnational/Tunisia Live

Alors que les restrictions à l'immigration des ressortissants roumains et bulgares devraient être levées en 2014, certains ministres britanniques envisagent de lancer une campagne pour éviter une vague d'immigration. Pourtant, la crise de la zone euro rend cette perspective moins probable.

En janvier 2014, sept ans après être devenus citoyens de l'Union européenne, les Roumains et les Bulgares ne seront plus soumis aux dispositions transitoires sur l'immigration. Au Royaume-Uni, on s'attend déjà à un nouvel afflux d'immigrants semblable à celui de 2004, lorsque les citoyens des huit pays dits "A8" [République Tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie, Slovénie] ont obtenu le droit de voyager et de travailler sur tout le territoire de l'Union. [Plus tard, entre 2008 et 2011, le Royaume-Uni a adopté des mesures limitant l'accès au marché du travail pour les nouveaux Européens.]

Un examen des facteurs incitant à l'immigration – emploi, revenu national brut (RNB) par habitant et perspectives d'avenir dans toute l'Europe – laisse toutefois penser que l'arrivée d'immigrants en provenance de Roumanie et de Bulgarie devrait être nettement moins importante qu'en 2004 et plus étalée dans le temps.

Une étude récente de l'Observatoire des migrations de l'université d'Oxford s'est intéressée aux effets à long terme du "raz-de-marée" migratoire suscité par l'élargissement de 2004, en le replaçant dans un contexte plus large. En 2004, les autorités prévoyaient l'arrivée de 15 000 "nouveaux Européens" par an au Royaume-Uni. Entre 2004 et 2012, les flux migratoires à long terme de citoyens européens ont augmenté en moyenne annuelle de 170 000 personnes, par rapport à 67 000 les six années précédentes.

En tant que citoyens européens, les ressortissants des pays "A8" représentaient 50% de ces flux, ce qui signifie que les citoyens d'Europe de l'Est n'ont compté que pour un tiers de l'immigration totale au Royaume-Uni. Reste que la levée des restrictions n'ayant pas été correctement anticipée, cet épisode a laissé des traces profondes dans le paysage politique.

Le compte à rebours est lancé

Sur son site Internet, l'UKIP (parti pour l'indépendance du Royaume-Uni) a lancé un compte à rebours jusqu'au jour où – ainsi que le Telegraph l'a écrit – "29 millions de Roumains et de Bulgares pourront venir vivre et travailler au Royaume-Uni sans restriction".

Une étude de l'Open Society Institute de Sofia estime pourtant que les immigrants bulgares devraient être "nettement moins nombreux et causer moins de perturbations sur le marché du travail" qu'après l'élargissement de 2004.

L'emploi est l'un des principaux facteurs économiques pour les candidats à l'immigration. En 2004, le taux de chômage atteignait les 18,9% en Pologne alors qu'il était de 4,6% au Royaume-Uni. La récente montée du chômage au Royaume-Uni en fait aujourd'hui une destination moins prisée. Cela vaut encore plus pour la Roumanie où le taux de chômage – 6,7% – est plus faible qu'au Royaume-Uni.

Ainsi que l'a récemment déclaré Ivan Krastev, directeur du Centre for Liberal Strategies de Sofia, [dans un entretien au Guardian http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2013/jan/16/david-cameron-bulgarian-benefit-tourists], si les perspectives d'emploi étaient le seul facteur d'immigration, l'Espagne et la Grèce seraient de bien meilleures destinations. Il faut aussi noter que les jeunes – qui forment généralement la catégorie la plus mobile de la population – sont de moins en moins nombreux en Roumanie et devraient donc émigrer de manière plus diffuse.

L'immigration n'est pas une science exacte

La différence de revenu par habitant et le désir d'émigrer pour une vie meilleure font également du Royaume-Uni une destination intéressante mais là encore, moins qu'en 2004. Le revenu par habitant en Roumanie et en Bulgarie représente respectivement la moitié et le tiers de celui au Royaume-Uni, soit beaucoup plus que celui des Polonais au moment de leur entrée dans l'Union (ils gagnaient alors un cinquième du revenu des Britanniques).

La levée des restrictions de visa entre l'Autriche, la Belgique, l'Allemagne, l'Irlande, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni se traduira également par une multiplication des marchés du travail où les immigrants pourront se diriger.

L'étude des flux migratoires n'est pas une science exacte et il est certain que l'on assistera à une augmentation du nombre d'immigrants. Le réflexe consistant à prédire instantanément les chiffres de l'immigration semble toutefois nourrir de vieilles peurs sur le partage du travail, du logement et des aides sociales, cela quand il ne remet pas en question les motivations mêmes des immigrants.

Ces réactions n'aident en rien les responsables à résoudre les problèmes économiques et sociaux liés à l'existence d'un marché commun et continuent de nous empêcher de construire des relations positives avec les pays d'Europe de l'Est.

29 janvier 2013

Source : pressgroupe

Une «connerie» ou une «cagade». Voire un «drone sorti de nulle part» ou un «ovni» : comme ils ne peuvent plus dire «couac» - expression estampillée 2012 - les socialistes ont pioché dans leur dictionnaire des synonymes pour commenter l’annonce d’une consultation des partis politiques sur le droit de vote des étrangers par le Premier ministre. Le jour même où l’Assemblée entame le débat sur le mariage pour tous (lire page précédente). Et alors même que le sujet n’avait pas été abordé en début de matinée lors du petit déjeuner de la majorité à Matignon.

«Timing». Mais, trois petites heures plus tard, le directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault glisse inopinément un mot sur une «initiative» imminente sur cette éternelle promesse de campagne de la gauche qui ne serait donc «pas enterrée» (mais qui ne figure plus dans les priorités de l’exécutif, au grand dam d’une partie de la gauche).

Au même moment, Ayrault est devant les députés écologistes à l’Assemblée et une dépêche évoquant ladite «initiative» précipite un peu les choses. A sa sortie, au détour d’un couloir, le chef du gouvernement confirme sa volonté de rencontrer les groupes parlementaires «sur tous les sujets qui peuvent faire l’objet d’une réforme constitutionnelle» que François Hollande a annoncée pour l’été. Il s’agit pour lui de «vérifier s’il y a la possibilité d’une majorité de trois cinquièmes» des parlementaires, indispensable pour modifier la Constitution. Comme la réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le statut pénal du chef de l’Etat, les langues régionales et… le droit de vote ? «Ça en fait partie», confirme-t-il.

A ses côtés, le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, reprend la balle au bond : une seule réforme constitutionnelle, «c’est l’idée». Sauf que l’Elysée n’en a jamais parlé.

Lors de ses voeux aux parlementaires mi-janvier, Hollande a bien annoncé des consultations sur la révision constitutionnelle à venir, mais en se gardant bien d’y intégrer le droit de vote des étrangers. «Le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas vraiment un plan com concerté», se renfrogne un conseiller présidentiel interrogé sur le «timing» de l’annonce d’Ayrault. «On n’avait pas vraiment besoin de diversion», peste un parlementaire socialiste qui préférerait que la majorité «s’occupe à 250% du chômage» plutôt que des questions de société.

«Manuel Valls a dit que ce n’était pas prioritaire, ce n’est toujours pas le cas», tente de (se) rassurer Olivier Faure, député de Seine-et-Marne. Pour un élu peu soupçonnable jusqu’alors d’Ayraultphilie, le Premier ministre «a vu que les sondages étaient en train de bouger et profite qu’on soit à l’offensive sur le mariage et le Mali pour ressouder la majorité : c’est pas mal joué».

«Front». Même «surpris», Razzy Hammadi ne boude pas son plaisir. En septembre, la pétition lancée par le jeune député de Seine-Saint-Denis pour réclamer l’application du droit de vote des étrangers avait passablement agacé l’exécutif. «On n’ouvre pas une nouvelle ligne de front : on pousse notre avantage, défend-il. Face à une droite rabougrie enfermée derrière ses barbelés identitaires, la gauche décomplexée avance sur ses deux jambes : sociale et sociétale.»

29 janvier 2013, Laure Bretton

Source : Libération

Le président des États-Unis, Barack Obama, a salué mardi les efforts faits par les deux partis pour réformer les lois sur l’immigration, accueillant favorablement le «désir sincère» des élus de s’attaquer à un système inchangé depuis près de deux décennies.

Lors d’un rassemblement à Las Vegas, M. Obama a tenté de rallier l’appui du public à une réforme qui ouvrirait la voie de la citoyenneté à quelque 11 millions d’immigrés clandestins.

«Les différences s’amenuisent (…) et un consensus large émerge», a dit le président au sujet des démocrates et des républicains, qui sont souvent opposés sur les grands dossiers politiques. «Le temps est venu de faire appel au bon sens», a-t-il dit, en estimant que le système actuel ne fonctionnait pas «depuis trop longtemps».

Des ministres songent à mettre sur pied une campagne négative à l'encontre de la Grande-Bretagne pour dissuader Roumains et Bulgares de s'y exiler. Berne en avait fait de même en 2007 en Afrique.

«S'il vous plaît, ne venez pas en Grande-Bretagne. Il y pleut tout le temps et les jobs sont aussi rares que mal payés.» C'est en substance le message de la campagne qu'envisagent de lancer plusieurs ministres anglais dans les pays de l'Europe de l'Est afin de dissuader leurs habitants d'émigrer en Angleterre.

Londres emboîterait ainsi le pas à Berne qui avait lancé fin 2007 une vidéo dans la même veine pour persuader les ressortissants du Nigeria et du Cameroun de ne pas venir en Suisse. Le clip montrait alors un réfugié africain téléphonant (sous des trombes d'eau) depuis la Suisse à son père (installé en Afrique dans un intérieur cossu) et lui expliquant qu'il avait réglé ses problèmes de logement alors qu'en réalité on le voyait dormir dans la rue et mendier. Le clip, qui s'inscrivait dans une campagne d'information de masse envers les candidats africains à l'exil, avait alors indigné de nombreuses personnes.

La campagne anglaise, axée sur les aspects négatifs de la vie au Royaume-Uni, fait partie elle des mesures envisagées pour freiner l'immigration des ressortissants roumains et bulgares, révèle le journal The Guardian. Ceci alors que les restrictions temporaires imposées aux migrants de ces deux pays viennent d'être levées outre-Manche et que tant Bucarest que Sofia doivent rejoindre bientôt l'espace Schengen.

«Les rues ne sont pas pavées d'or»

«Nous voulons les prévenir que les rues ne sont pas pavées d'or», a confié au journal un ministre britannique sous couvert d'anonymat. Il n'a pas précisé en revanche comment Londres pourrait s'y prendre pour persuader les Roumains et les Bulgares de ne pas céder aux charmes de la perfide Albion.

D'autres mesures de dissuasion sont envisagées. Comme le durcissement des conditions d'accès aux services publics pour les étrangers. Ou le renvoi de tous ceux qui ne trouveraient pas de travail dans les 3 mois après leur arrivée.

Des groupes de travail estiment que 250'000 ressortissants bulgares et roumains pourraient débarquer en Grande-Bretagne dans les 5 prochaines années. Un ministre conservateur a lui évoqué le chiffre de 425'000 immigrants dans les deux ans.

(Newsnet)

30.01.2013, Christine Talos

Source : Le Matin.ch

Afin de mettre en Âœuvre divers projets humanitaires d'urgence, dont certains ont été lancés en 2012, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) adresse aux donateurs un appel de 303 millions de dollars pour des projets humanitaires en 2013, a indiqué l'agence dans un appel reçu mardi.

L'OIM sollicite ces fonds pour achever des projets d'urgence dans 16 pays en 2013 dont l'Afghanistan, Haïti, le Kenya, le Mali, le Pakistan, les Philippines, la République démocratique du Congo, la Somalie, le Soudan du Sud, la Syrie, le Tchad et le Yémen, selon un communiqué.

"Parmi les principaux projets, 60 millions de dollars sont nécessaires pour aider au retour dans la sécurité et la dignité de 300. 000 Sud-Soudanais qui se trouvent toujours en République du Soudan", a précisé la même source, ajoutant que ces fonds "permettront aussi de dispenser des soins de santé primaires vitaux aux migrants de retour et aux communautés dans lesquelles ils rentrent".

Au Yémen, sont nécessaires 38 millions de dollars "pour continuer à aider des milliers de migrants vulnérables originaires de la Corne de l'Afrique et bloqués dans ce pays à rentrer volontairement chez eux", a indiqué l'agence, soulignant que "les fonds serviront aussi à aider les plus vulnérables et à remettre sur pied des activités de subsistance dans les gouvernorats déchirés par la guerre d'Abyan et al-Jawf".

Au Kenya, l'Organisation cherche à obtenir 35 millions de dollars "pour fournir un abri, des articles non alimentaires et une assistance sanitaire" aux quelque 473 000 réfugiés somaliens vivant dans le camp de réfugiés de Daadab, le plus grand au monde, a-t-on fait savoir.

"Ces fonds aideront également 300 000 autres Kényans déplacés internes à cause de catastrophes naturelles et d'un conflit inter-ethnique", a précisé encore l'agence.

"Une autre tranche majeure de financement ira à l'apport d'une aide d'urgence aux civils pris dans la tourmente de la crise syrienne", a indiqué l'OIM, affirmant avoir besoin de 36 millions de dollars "pour continuer à fournir des articles non alimentaires au nombre croissant de Syriens déplacés internes".

En Haïti, 18,5 millions de dollars sont nécessaires "pour continuer à fournir des subventions à la location qui permettent aux familles déplacées à l'intérieur de quitter les camps surpeuplés et de s'installer dans des logements locatifs pour recommencer leur vie trois ans après le tremblement de terre dévastateur de janvier 2010", selon la même source.

24 jan 2013

Source : APS

Le ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a salué, jeudi, l'"étroite collaboration" du Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine.

Présentant, à Madrid, le bilan 2012 de la lutte contre l'immigration clandestine, Fernandez Diaz s'est félicité de la collaboration de son pays en la matière avec certains pays d'Afrique du nord, notamment le Maroc, ce qui a contribué à une baisse de 30 pc des arrivées des migrants clandestins sur les côtes espagnoles au cours de l'année dernière en comparaison avec 2011.

Le ministre espagnol s'est réjoui également, lors d'une conférence de presse, de la coopération avec d'autres pays africains, notamment le Sénégal et la Mauritanie, soulignant que 2012 a été l'une des années ayant enregistré le chiffre le plus bas d'arrivées de clandestins en Espagne durant la dernière décennie.

Le nombre de clandestins arrivés en Espagne à bord d'embarcations de fortune s'est chiffré à 3.804 personnes en 2012, contre 5.411 personnes en 2011, enregistrant ainsi une baisse de 30 pc, indique le ministère espagnol de l'Intérieur dans un communiqué publié à cette occasion.

Depuis 2006, le nombre de migrants clandestins arrivés sur les côtes espagnoles a connu une baisse de 90,3 pc, note le ministère.

Par zone géographique, les Iles Canaries ont été la région d'Espagne qui a connu la plus forte baisse des arrivées de migrants clandestins en 2012 par rapport à 2011, précise la même source.

En effet, le nombre d'arrivées d'immigrants illégaux à l'archipel est passé de 340 personnes en 2011 à 173 en 2010, soit une baisse de 50 pc, selon le ministère espagnol de l'Intérieur.

24 janv. 2013

Source : MAP

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