Passionnée par la photographie, Leila Alaoui travaille essentiellement sur les portraits, les spécificités culturelles et la migration. Avec plusieurs réalisations à son actif, elle revient avec le projet «Crossings» dans le cadre de la Biennale-off à Marrakech.
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) va soumettre "50 propositions pour une France plus fraternelle", aux candidats à la présidentielle "sur fond d'une crise morale, économique et financière sans égale depuis 1929". Tous les candidats sont concernés, sauf Marine Le Pen.
« La campagne présidentielle s'ouvre sur fond d'une crise morale, économique et financière sans égale depuis 1929 », a déclaré Alain Jakubowicz, président de la Licra. Et d'ajouter : « Ces périodes sont celles de tous les dangers extrémistes et notamment celui de la xénophobie avec son funeste corollaire, les boucs émissaires. » Pour tendre vers une France plus apaisée, la Licra va soumettre quelques pistes de réflexion aux candidats à la présidentielle.
Voici quelques une de ces 50 propositions : « La remise de l'éducation civique au cœur du système scolaire ». La Ligue estime que c'est fondamentale. Puis, la Journée Défense et Citoyenneté qui deviendrait « un rendez-vous de trois jours pleins incluant une journée de sensibilisation aux valeurs de la République et une cérémonie de remise de la carte d'électeur ».
Disparition du mot "race" de la Constitution
La Licra demande aussi que le mot « race » disparaisse de l'article premier de la Constitution de 1958. Elle préconise également « la remise d'un récépissé lors d'un contrôle d'identité par la police ou la gendarmerie » et « de revoir le fonctionnement du service public des étrangers dans les préfectures », « soumis à des files d'attente interminables ».
Alain Jakubowicz propose d'« étendre le champ d'intervention de la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (CIVI) et du fonds de garantie à toutes les infractions à caractère raciste et antisémite ». L'association appelle à « dépénaliser le séjour irrégulier des étrangers » et « à accorder les droits de vote et d'éligibilité, aux élections municipales et européennes, aux résidents étrangers non ressortissants de l'Union Européenne ».
Les actes racistes pénalisés dans le sport
Dans le domaine du sport, elle préconise qu'« un article spécifique distinguant et pénalisant les actes racistes, homophobes ou sexistes soit adopté dans les règlements de chaque fédération ». Enfin, la Ligue propose d'intégrer au bilan social des entreprises de plus de 250 salariés « un bilan annuel antidiscrimination ». Bref, un petit programme en soi.
9/2/2012
Source : France-Soir
L’immobilier marocain été à l’honneur à Bruxelles, du 4 au 6 février 2012. Très prisé par la diaspora marocaine ainsi que les étrangers surtout les seniors belges et ceux ou celles mariés à des MRE, il a attiré un nombre important de visiteurs, lors de la 6e édition du Salon de l’immobilier marocain à Bruxelles (SMABXL) qui s’est tenu dans la salle d’exposition « Tours & Taxi ». Durant les trois jours d’exposition, malgré la neige et le froid (jusqu’à moins 10°), près de 40.000 personnes se sont déplacées pour s’enquérir de l’offre proposée par une vingtaine de promoteurs représentant 22 villes, qui englobe des logements haut de gamme dont les prix peuvent atteindre jusqu’à 7 millions de dirhams, de l’habitat intermédiaire et du logement social.
Une fois encore les logements
sociaux plafonnés à 250.000 DH/HT raflent la mise. Une grosse demande a été exprimée pour ce segment très porteur. Rappelons à cet effet, que le nouveau gouvernement avait annoncé qu’un quota sera réservé aux Marocains du monde au niveau de tous les projets immobiliers publics, en l’occurrence ceux réalisés par Al Omrane et Dyar Al Mansour (filiale de la CDG).
Et ce n’est pas pour rien que le groupe Al Omrane a volé la vedette, lors de cette édition. Le stand n’a pas désempli durant les trois jours. Une longue file d’attente a été observée durant les deux premiers jours surtout (samedi et dimanche). Les personnes intéressées ont dû attendre jusqu’à 1h15 avant d’être reçues par les commerciaux du groupe public. « Les clients veulent acquérir des logements sociaux surtout et des logements moyen standing avec une préférence pour les villes de Casablanca et Oujda. Concernant les villas, nous avons recensé quelques demandes », nous a confié Mohamed Kaidi, commercial. Côté budget, la plupart cherchaient des unités ne dépassant pas 300.000 DH, crise oblige. Une offre quasi-inexistante sur le marché national actuellement. « Nous voulons acheter un logement économique à Casablanca ou à El-Jadida, mais nous n’arrivons pas à trouver ce que nous recherchons. À part le logement social, situé dans les quartiers périphériques, aucune offre n’est proposée », déclare Mohamed, un quadragénaire accompagné de son épouse et de ses enfants.
D’autres sont contents de l’offre proposée. « Vu la crise, nous préférons rester vigilants, d’où notre décision d’acquérir un logement à 250.000 DH soit à Tanger où à Fnideq », affirme Mohamed.
Du côté des étrangers, ils étaient un peu plus nombreux que l’édition 2011. Ce sont surtout les seniors qui veulent acheter une résidence au Maroc pour profiter du soleil et passer de bons moments au Royaume. «Nous sommes venus au SMABXL car nous sommes intéressés par l’acquisition d’un pied-à-terre au Maroc. Les offres exposées sont tellement fort intéressantes que nous comptons venir dans les prochaines semaines sur place pour concrétiser l’achat », a souligné un couple belge âgé de 66 ans. D’autres Belges ou Européens mariés à des MRE étaient également de la partie.
Ils recherchent une résidence secondaire de haut standing voire même de moyen standing pour y passer les vacances.
Côté réalisations, des exposants ont même finalisé des transactions et sont partis avec des commandes fermes. D’autres ont établi le premier contact et attendent que ces clients repartent au Maroc pour concrétiser leur achat.
« Nous sommes satisfaits du SMABXL qui a su drainer suffisamment de Marocains résidents à l’étranger qui sont intéressés par l’investissement. Généralement, la plupart des demandes convergent vers un segment de marché orienté social et vers l’investissement dans le lotissement à vocation sociale », a affirmé Rachid M’ghari, directeur général de City Cap. Et d’ajouter : « Tous les exposants ont fait de bonnes affaires et ont eu des prescripteurs qui ont concrétisé un certain nombre d’achats ». À noter que ce jeune groupe immobilier, qui propose des logements sociaux à Meknès et des lots à Fès, a établi plus d’une centaine de contacts avec des acheteurs potentiels.
De son côté, Kenza Zerrou, responsable commerciale du pôle touristique et balnéaire de Novalys, filiale de Onapar Holding affiche sa satisfaction. « Durant ces trois jours, nous avons reçu la visite de clients intéressants et fort intéressés pour acquérir un logement de luxe au Maroc.
Ce sont surtout des couples belges, mais également des Marocains résidant en Belgique ».
Même son de cloche auprès de Mohamed Saoud, dont le groupe fait la promotion de la troisième tranche de son projet haut standing à Larache « Cœur de ville » qui a changé le centre de cette ville. « Nous sommes satisfaits de ce Salon. Nos objectifs ont été atteints et nous avons enregistré plusieurs demandes ».
In fine, ce Salon profite de la dynamique que connaît le secteur de l’immobilier et surtout de l’engouement de la diaspora marocaine pour l’acquisition d’un logement au Maroc dont la stabilité économique et politique a fait l’exception. Résultat : des jeunes, des seniors, des couples répondent toujours présents lors de ces événements. Les promoteurs immobiliers se frottent déjà les mains en attendant l’arrivée des Marocains du monde durant l’été.
Le Nord à l’honneur
Les provinces du Sud ont été à l’honneur au SMABXL 2012. Les visiteurs étaient nombreux à s’enquérir des opportunités d’investissement dans la région auprès du stand de l’Agence de développement des provinces du Nord (APDN). Les représentants de cet organisme public ont joué le rôle de conseiller auprès de la diaspora et des étrangers intéressés par l’investissement dans la région mettant en avant le Nord en tant que modèle de développement régional durable et de locomotive économique nationale. Le but est de donner une visibilité sur cette partie du Royaume et de promouvoir les potentialités de cette dernière. L’APDN, créée en 1996, est la première agence nationale de développement à vocation territoriale. Elle couvre deux régions du Nord (Tanger-Tétouan et Taza-Al Hoceima-Taounate) regroupant 11 provinces et préfectures. Elle compte 5 millions d’habitants et s’étale sur une superficie de 35.973 km2, dont 400 km2 de littoral.
Avis du spécialiste
Brahim Abouyoub, directeur de Banque Chaabi du Maroc
«La préférence des clients est orientée vers le logement social»
Quel bilan faites-vous de la participation de Banque Chaabi du Maroc aux Salons immobiliers marocains à l’étranger ?
Nous participons à cinq à Salons par an, en l’occurrence ceux de Paris, Bruxelles, Marseille, Barcelone, Milan et Lyon. Nous sommes satisfaits des résultats obtenus jusqu’à présent.
Dans le cadre de ces Salons, nous essayons d’assurer le maximum de services. Naturellement, nous proposons le financement des projets immobiliers, qui est l’activité principale lors de ces manifestations et accessoirement nous vendons d’autres services, crédits à la consommation pour financer les investissements, des ouvertures de compte, etc. Nous effectuons également des simulations sur place et nous conseillons notre clientèle.
Quels sont les segments prisés par la diaspora marocaine ?
La préférence des clients est orientée vers le logement social et à moindre mesure économique. Le haut standing étant hors de la portée de la majorité de la diaspora vu les effets de la crise économique sur l’Europe.
De notre côté, pour encourager la clientèle, nous lui proposons un taux promotionnel de 6,5% HT, lors des Salons dédiés à l’immobilier.
L’artisanat mis en exergue
Durant les trois jours de l’exposition, l’animation a battu son plein. C’est grâce aux efforts consentis par la « Maison de l’artisan » qui a occupé un pavillon de 300 m2 regroupant des artisans (sculpteurs sur bois, sculpteurs sur marbre et spécialistes de zellige) en plus de commerçants venant faire la promotion des produits de l’artisanat marocain. Ce stand commun met en avant le savoir-faire millénaire et l’excellence des artisans et décorateurs marocains, le tout dans une ambiance musicale typiquement marocaine. À noter que la « Maison de l’artisan » prend en charge 80 % du coût des stands et les exposants les 20 % restants. « Nous sommes contents de notre participation pour la deuxième fois au SMABXL.
Cette année nous avons pris un pavillon de 300 m2 et nous comptons l’année prochaine renforcer notre présence à ce Salon professionnel qui est incontournable », a affirmé Abdellah Aadnani, directeur général de la « Maison de l’artisan », organisme
public en charge de la promotion de l’artisanat au Maroc et à l’étranger.
Avis du spécialiste
Lotfi Chelbat, directeur général de Smabxl
«Le bilan est très positif»
Quel est le premier bilan du salon ?
La 6e édition du Smabxl a très bien marché. Nous avons enregistré quasiment 40.000 visiteurs. Côté exposants, nous avons réuni trente-cinq exposants représentant 22 villes. Nous sommes contents de recevoir autant de monde malgré les conditions climatiques qui étaient sévères. Cette année, la plupart des exposants m’ont affirmé leur intention de participer à la prochaine édition de 2013. Nous avions eu des promoteurs qui proposent des logements entre 5 et 7 millions de DH et qui en ont vendu trois unités. Des ventes exceptionnelles malgré la crise. Il y a eu beaucoup de demandes sur le social. Les promoteurs issus des provinces du Nord ont également cartonné. Pour moi, le bilan est très positif.
Quelles sont les raisons du report de l’édition de Rotterdam ?
Nous venons à peine de boucler le Smabxl 2012. Nous préférons donner plus de temps aux promoteurs pour pouvoir nous organiser et souffler avant d’entamer un deuxième périple. Pour le moment aucune date n’est fixée, mais la première édition du Smabxl à Rotterdam sera tenue courant 2012.
8/2/ 2012,Nadia DREF
Source : LE MATIN
Dans le cadre de la dix-huitième édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca, qui se tiendra du 10 au 19 février 2012, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) tient cette année un stand avec d'autres partenaires, dont notamment le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC) et le Conseil de la Concurrence. Consulter le catalogue.
La raison de leur colère : la diffusion au sein de la police du film The Third Jihad (le Troisième Jihad), sorti en 2008, ce documentaire affirme que l'islam radical a infiltré la société américaine pour mener la guerre sainte de l'intérieur…Suite
Dissimulée par le jargon économique envahissant la campagne présidentielle depuis le début, la question des banlieues populaires et du développement de l'islam de France a soudain fait irruption avec les propos du ministre de l'intérieur. Selon lui, " toutes les civilisations, toutes les pratiques, toutes les cultures, au regard de nos principes républicains, ne se valent pas''• Et de l'illustrer de deux exemples se rapportant au port du voile intégral ou niqab, prôné par les salafi stes, et aux prières de rue le vendredi que Marine Le Pen avait comparées à l'invasion nazie…Suite
Des Ong françaises se sont élevées mardi contre l'enfermement des enfants étrangers dans des centres de rétention administrative (CRA) au "seul motif" que leurs parents sont des sans-papiers.
L'Observatoire de l'enfermement des étrangers et le Réseau 201, Education Sans Frontières regrettent dans une déclaration conjointe qu'en dépit des textes internationaux qui garantissent leur protection, les enfants "ne sont en effet pas épargnés par la politique + du chiffre + en matière d'immigration et d'enfermement des étrangers, et se trouvent privés de liberté au motif que leurs parents sont sans papiers".
Ils rappellent que pour la seule année 2010, 356 enfants ont été retenus dans les CRA en France, dont 80% âgés de moins de 10 ans , et 518 ont été maintenus dans les zones d'attente, les enfants de 13 à 18 ans étant généralement enfermés dans les mêmes locaux que les adultes.
Pour les Ong contestatrices, l'enfermement des enfants et des mineurs étrangers, seuls ou avec leurs parents, heurte les principes protégés par des textes internationaux dont la Convention Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) et la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE).
La France avait ouvert, en août 2011, 40 places pour les familles et installé des structures d'accueil et aires de jeux dans le nouveau CRA du Mesnil-Amelot, en Ile-de-France. Des mesures interprétées par des Ong comme le signal d'une augmentation de l'enfermement des enfants programmée par le ministère de l'Intérieur.
Pour elles, priver de liberté des dizaines de milliers d'étrangers - parfois jusqu'à 45 jours - pour des raisons administratives est "l'affichage le plus visible de la politique du gouvernement en matière d'immigration et de ses objectifs chiffrés".
Le Comité des droits de l'enfant des Nations unies rappelle régulièrement mais en vain la France à l'ordre au sujet de l'enfermement des enfants étrangers.
Le 19 janvier 2012, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) l'a condamnée pour les traitements, considérés comme inhumains et dégradants, infligés à de jeunes enfants placés en rétention.
07/02/2012
Source : APS
Des figurants utilisés dans une cérémonie pour la citoyenneté canadienne (presse) Haut du formulaire
Six fonctionnaires fédéraux se sont fait passer pour des "Néo-Canadiens" lors d'une cérémonie spéciale de réaffirmation de la citoyenneté canadienne, organisée dans les studios de la chaîne de télévision Sun News, à Toronto, rapportent des médias locaux.
Comme seules trois des 10 personnes dont la présence avait été confirmée par le ministère canadien de l'Immigration se sont véritablement présentées, en octobre dernier, aux studios de Sun News, des fonctionnaires "figurants" ont joué les immigrants nouvellement reçus, explique-t-on.
"Mais avant de choisir cette option très controversée, le ministère (de l'Immigration) avait téléphoné à des centaines de "vrais" nouveaux citoyens pour tenter de les convaincre de prendre part à la cérémonie", selon le journal La Presse. "Mais l'événement ayant été préparé à la hâte, seulement trois Néo-Canadiens se sont présentés. Ainsi, pour que la cérémonie ait des allures plus sérieuses, on a demandé à six fonctionnaires de jouer les nouveaux citoyens. Ils ont même été interrogés par les animateurs de Sun News à titre de Néo-Canadiens, notamment pour raconter comment ils s'étaient sentis en interprétant l'hymne national", écrit la publication.
Le Nouveau Parti démocratique (gauche) n'a pas tardé à s'emparer de l'affaire et à déposer une plainte devant le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, selon la même source.
08/02/2012
Source : MAP
Le Conseil des Oulémas pour la communauté marocaine en Europe constitue désormais, grâce aux actions menées depuis sa création, un support en matière d'encadrement et d'orientation de la communauté marocaine à l'étranger, ce qui lui ouvre la voie pour renforcer sa référence religieuse au niveau européen, a affirmé le président du conseil, Taher Tijkani.
M. Tijkani, qui intervenait lors de la 5ème session ordinaire du conseil, mardi à Rabat, a appelé à déployer davantage d'efforts en particulier dans l'encadrement des jeunes marocains en Europe pour les prémunir contre l'extrémisme et la déviation, ajoutant que la crise de l'identité religieuse et culturelle que vivent ces jeunes nécessite la qualification des interlocuteurs de cette catégorie notamment les oulémas, les prêcheurs, les enseignants et les acteurs associatifs.
Le Conseil est en mesure d'atteindre cet objectif et de créer un lien entre ces jeunes et leur culture, leur religion et leur identité nationale, a-t-il dit, ajoutant que la communication avec cette catégorie implique l'élaboration d'un discours adapté et être à leur écoute pour gagner leur confiance et les aider à suivre le chemin du juste milieu, de l'ouverture et du dialogue.
De son cô té, le secrétaire général du Conseil supérieur des oulémas, Mohamed Yessef, a rappelé que la tenue de cette session coïncide avec la célébration de Aid Al-Mawlid Annabaoui, ajoutant que les Marocains ont été depuis toujours les premiers à préserver les coutumes liées à la célébration de cet anniversaire.
M. Yessef a indiqué, par ailleurs, que le chantier de développement que connait le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI touche deux aspects : celui du développement traduit par les différents projets ouverts dans les différents domaines et celui se rapportant à la sécurité spirituelle des Marocains.
C'est dans ce cadre qu'intervient la création du conseil des Oulémas pour la communauté marocaine en Europe, dont le but est d'assurer la sécurité spirituelle des Marocains d'Europe, de défendre les constantes de la Nation et de promouvoir le modèle marocain réputé pour sa modération et son ouverture sur l'autre.
Au menu de la 5ème session ordinaire du conseil, l'approbation du programme d'actions du conseil au cours de 2012 et l'examen des moyens de promouvoir le rô le de cette institution en Europe.
Le Conseil envisage ainsi l'organisation d'une série de rencontres scientifiques dans plusieurs pays européens, notamment en Belgique et en France, outre des sessions de formation sur les jeunes en Europe sous le thème "la jeunesse musulmane en Europe et la culture de la mondialisation". Il prévoit également des concours de psalmodie du Saint Coran et des rencontres de communication au niveau européen en faveur des oulémas, des présidents des associations, des cadres marocains, des femmes et des instances scientifiques, religieuses, politiques et sociales.
Le Conseil des Oulémas pour la communauté marocaine d'Europe, créé en octobre 2008, Âœuvre en faveur d'un dialogue entre toutes les religions et les croyances et de l'ouverture sur les différentes cultures de la société européenne, avec pour objectif fondamental la réalisation de la sécurité spirituelle des musulmans, outre la prémunition des jeunes contre l'extrémisme et la déviation.
Le Conseil se donne également pour objectif d'appuyer les jeunes à appréhender et assimiler les objectifs et les finalités réelles de l'Islam, en adéquation avec le concept de la citoyenneté et de renforcer la prise de conscience des musulmans établis en Europe quant aux valeurs de tolérance, de modération, de solidarité, de paix et d'amitié, prô nées par l'Islam.
07/02/2012
Source : MAP
Depuis trente ans, la santé des immigrés se dégrade. C’est un constat partagé à la fois par de nombreux chercheurs qui étudient les évolutions de l’immigration étrangère depuis les années 70 (1). C’est aussi celui des responsables associatifs mobilisés au quotidien auprès des plus pauvres, qui observent les difficultés croissantes d’accès aux soins des étrangers qui ont moins recours aux médecins généralistes et encore moins aux spécialistes; sans parler des barrières linguistiques, administratives et financières qui jalonnent leur parcours médical.
On apprend ainsi que 35% des immigrés étrangers et 20% des personnes naturalisées ne bénéficieraient pas de complémentaire santé, contre 7% des Français. Par ailleurs, un tiers des bénéficiaires de l’Aide Médicale d’Etat (AME) (2), dispositif de protection sociale spécifique aux personnes en situation irrégulière (entre 150.000 et 300.000 suivant les estimations (3)), déclare avoir été confronté à un refus de soin de la part de professionnels de santé.
Présentés par certains responsables politiques comme des «assistés profitant du système», ils se retrouvent, notamment pour des raisons électorales, stigmatisés et pointés du doigt, dans un contexte sécuritaire qui accroît leur exclusion, en contradiction, jusqu’à l’absurde, avec la mise en œuvre rationnelle des politiques de santé publique (4).
Autrement dit, comme un miroir de notre société, si la dégradation de l’accès aux soins concerne tout le monde, elle frappe particulièrement les plus pauvres, les plus exclus et marginalisés, dont «l’étranger».
Situation absurde
Devant cet état de fait, le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) (5) proposait en juillet 2011 la levée des conditions d’accès à l’AME, soumise depuis l’an dernier à un droit d’entrée fixé à 30 euros par le gouvernement de Nicolas Sarkozy sous couvert notamment de lutte contre les fraudes; autant dire une nouvelle barrière quasi infranchissable pour les plus pauvres. De façon pragmatique, il proposait logiquement de simplifier les démarches des patients en fusionnant l’AME avec la couverture médicale universelle (CMU), ouverte aux personnes résidant en France de manière stable et régulière. Des mesures soutenues par Médecins du Monde. Seront-elles mises soutenues par les candidats à la prochaine élection présidentielle ? Rien n’est moins sûr.
Nul besoin de long discours pour comprendre l’absurdité de la situation, comme le rappelle le Docteur Jean Nau, responsable bénévole du Centre d’Accueil, de Soins et d’Orientation (CASO) de Médecins du Monde à Paris (Parmentier) qui décrit les obstacles quotidiens que doivent franchir ses patients au risque de renoncer à se faire soigner.
«Désiré, malien de 28 ans, vit en France depuis 2 ans. Plutôt mal d’ailleurs: pas de logement stable, quelques petits boulots de temps en temps. Comme lui, de plus en plus de patients s’adressent au CASO de Médecins du Monde de Paris: migrants, demandeurs d’asile, mais aussi assurés en situation de précarité ne pouvant assumer le «reste à charge» d’une consultation ou des médicaments à acheter. Pour se soigner, il devrait pouvoir bénéficier de l’Aide Médicale d’Etat (AME). L’AME permet depuis 1999 aux étrangers démunis résidant en France depuis plus de 3 mois de bénéficier d’une couverture maladie. C’est un droit fondamental pour mon malade, mais c’est aussi une avancée en santé publique: des maladies soignées à temps évitent la diffusion des maladies transmissibles et le recours à des soins hospitaliers beaucoup plus coûteux.
Il y a le droit … et les réalités. Les domiciliations (en l’absence d’adresse personnelle) sont de plus en plus difficiles à obtenir ; pour prouver ses 3 mois de présence, le justificatif accepté est variable selon les Caisses Maladie et d’un mois à l’autre; les centres d’accueil pour le dépôt des dossiers se raréfient (deux seulement pour tout Paris où se concentrent plus de la moitié des demandes, soit 65.000 demandes d’AME par an).
Si son dossier n’est pas rejeté, et s’il a 30 euros ce jour-là, Désiré ira chercher sa carte d’AME dans 3 mois, au mieux … ou dans 6 mois.
AME ou CMU, ce n’est pas une garantie pour accéder aux soins. En Ile-de-France, et à Paris en particulier, les médecins généralistes sont rares dans certains quartiers, particulièrement là où la précarité est la plus grande. De plus, les dépassements d’honoraires, surtout chez les médecins spécialistes, sont fréquents. Autant d’obstacles à l’accès effectif aux soins. Il ne faut donc pas s’étonner qu’un nombre de plus en plus grand de personnes en situation précaire renoncent à des soins pourtant indispensables ».
Dans le contexte actuel de crise, il est difficile de penser que la santé des immigrés s’améliore prochainement. L’Observatoire du Droit à la Santé des Etrangers (ODSE) vient de publier un communiqué de presse (6) dénonçant cette fois-ci la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Paris qui «sacrifie les sans-papiers». Sous couvert de réduction des coûts et de rationalisation des dossiers d’ouverture de droits à l’AME, la CPAM interdit depuis 2 mois les dépôts des demandes dans les centres de sécurité sociale de quartier, en les concentrant dans deux centres uniquement, désormais interdits au reste de la population, et transformés en agences spécialisées pour sans-papiers… Deux mois après la mise en place de ce dispositif, l’ODSE dénonce la stigmatisation que cela induit sur les étrangers, la paralysie du dispositif (files d’attente interminables dès le milieu de la nuit, accueil sous tension, traitement anarchique des dossiers, absurdité du système…) mais aussi la délégation de fait de la gestion de l’AME aux associations.
L’alerte est sérieuse alors que les besoins des plus pauvres augmentent et que de nombreuses associations se retrouvent en difficultés (afflux des demandes, réduction des financements, démission de l’Etat…etc.).
7/2/2012, Olivier Bernard et Pierre Salignon, avec Docteur Jean Nau
Source : Libération
Face à la classe politique au pouvoir la Fédération des employeurs et industriels néerlandais (VNO-NCW) plaide pour une ouverture contrôlée des frontières, et non pour l'arrêt de toute immigration.
Les patrons néerlandais vont à contre-courant de la tendance dominante au sein de la classe politique. Alors que le populiste de droite Geert Wilders plaide pour l'arrêt de toute immigration, les employeurs vantent les mérites de la main d'oeuvre étrangère. Les Pays-Bas, dirigés depuis 2010 par une coalition de droite soutenue au Parlement par le Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders, se sont brouillés avec la Roumanie et la Bulgarie, deux pays dont ils bloquent l'entrée dans la zone Schengen. Ils sont par ailleurs confrontés à divers problèmes sociaux, de logement notamment, en raison de l'afflux de travailleurs polonais depuis l'ouverture des frontières, en 2007, aux ressortissants d'Europe de l'Est. De 43.000 en janvier 2007, le nombre de travailleurs d'Europe de l'Est est passé à 200.000 en décembre 2011 - à 80 % des travailleurs saisonniers ou intérimaires polonais. Dans la filière volaille, 30% d'une main d'oeuvre totale de 7.500 employés est composée de précaires, majoritairement polonais. Les syndicats néerlandais demandent leur intégration dans les entreprises.
4 euros de l'heure
Les patrons estiment qu'il ne faut pas s'arrêter à quelques exemples négatifs d'exploitation éhontée de cette main d'oeuvre, montés en épingle par les médias. En 2009, une affaire d'esclavage moderne dans une ferme du Brabant avait fait scandale. Cinquante ouvriers agricoles étrangers avaient été "libérés" par les services sociaux d'un dortoir insalubre où ils étaient enfermés. Ces travailleurs étaient payés 4 euros de l'heure pour cueillir des asperges, au lieu du minimum syndical de 9 euros.
Pragmatique, le ministère des Affaires sociales et du Travail a lancé une version de son site Internet en polonais, pour mieux informer les travailleurs de ce pays sur leurs droits. Il a par ailleurs formé le 1er décembre 2011 une équipe spéciale, pour traquer les agences d'intérim qui fraudent - à la sécurité sociale, aux impôts ou qui ne respectent pas le droit du travail néerlandais. Chaque année, une cinquantaine d'agences sont épinglées par l'inspection du travail.
Malgré tout, la Fédération des employeurs et industriels néerlandais (VNO-NCW) estime qu'il faut avoir une vision "plus globale des effets positifs" de l'apport de cette main d'oeuvre étrangère. Aux Pays-Bas, la population vieillit, et des pénuries d'effectifs se font déjà ressentir dans la santé, l'éducation et la métallurgie notamment. Seul problème: l'opinion perçoit les travailleurs venus de l'Est comme une concurrence déloyale, dans la mesure où ils acceptent des salaires moins élevés et des conditions de travail plus dures.
07/02/2012, Sabine Cessou
Source : Tribune.fr
Khadija Haila Ben Driss est la première musulmane et marocaine a devenir conseillère du Parti Populaire espagnol, rapporte le quotidien électronique espagnol Minuto Digital.
La future conseillère du PP à Manises, où elle est connue et appréciée du maire de la ville, Francisco Izquierdo, œuvrera pour la diversité culturelle et religieuse, indique Saïd Ratbi, président du Conseil Islamique de la ville.
Khadija Haila, 44 ans, a vécu plus de 20 ans à Manises, où elle est arrivée à l’âge de 22 ans. Elle a obtenu la nationalité espagnole en 1996.
7/2/2012
Source : Bladi.net
"Chibanis (vieux, en langue arabe) d'ici" rassemble des portraits en noir et blanc de vieux immigrés maghrébins, réalisés par la photographe Leila Bousnina.
D'où vient ce travail ?
L’année 2000, à partir de la ville de Marseille, terre d’immigration par excellence, j’entamais un travail photographique sur la mémoire de l’immigration maghrébine de France. Pour cela je décidais de réaliser des portraits photographiques de retraités maghrébins et de recueillir des entretiens et des témoignages liés au parcours migratoire de ces hommes : depuis leur arrivée en France jusqu’à l’âge de la retraite. J’ai commencé ce travail, en les rencontrant au centre ville de Marseille, dans un quartier phare de l’immigration maghrébine nommé « Belsunce » qui est situé entre la Gare ferroviaire de « Saint Charles » et la gare maritime de la Joliette.
poursuis ce travail de mémoire à Lille, au foyer de Fives.
A travers mon outil artistique, je voulais témoigner et révéler le lien indissociable d’un lieu avec les hommes, où s’inscrit leur histoire humaine, et permettre au temps d’imprégner leur mémoire et construire leur légende dans notre société actuelle.
Que représente pour vous le thème de l'immigration ?
Le thème de l’immigration est avant tout pour moi, un thème universel qui constitue toute l’histoire de l’humanité sur cette terre : un mouvement aussi naturel que vital pour l’évolution et la survie de notre civilisation. Et si je devais en donner une image toute simple : toute « démarche » commence par un pas en avant !
l’apport de l’immigration dans la société française ?
Son apport est aussi immense que divers et varié. Malheureusement pas assez reconnu ni valorisé, surtout pour son profit en tant qu’unificateur de lien sociaux. Je simplifie : si l’économique va bien alors on ne verra que les vertus de notre immigration et si les temps sont durs et bien nous en verrons que les difformités.
Exposition "Chibanis d'Ici" au Cabaret Sauvage les mercredis, jeudis, vendredis et samedi, dans le cadre du spectacle Barbès Café.
7/2/2012
Source : Médiapart
Le premier cimetière musulman municipal de France a été inauguré lundi à Strasbourg, un événement applaudi par la communauté musulmane hexagonale, à l'heure où une part croissante d'entre elle souhaiterait être inhumée en France.
Cette inauguration est un événement "historique pour la communauté musulmane d'Alsace et celle de tout l'Hexagone", s'est réjoui le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohammed Moussaoui lors d'une cérémonie qui a réuni une cinquantaine de personnes malgré le froid glacial.
"Certaines municipalités n'ont hélas pas encore complètement intégré le fait que de plus en plus de musulmans souhaitent être inhumés en France" alors que "cette tendance est un signe fort d'appartenance à une communauté de destin", a-t-il dit.
Aménagé sur un terrain de plus d'un hectare dans le sud de la ville, le cimetière pourra accueillir près d'un millier de sépultures, avec une extension déjà prévue si nécessaire. Le caractère confessionnel du lieu ne saute pas aux yeux, abstraction faite d'une grande inscription sur le mur d'enceinte: "cimetière public musulman".
Mais l'orientation des sépultures vers la Mecque, les salles équipées pour les ablutions dans un petit bâtiment à l'entrée, et un espace couvert prévu pour les prières permettront aux familles qui le souhaitent de respecter les rites musulmans.
L'ouverture d'un tel cimetière à Strasbourg a été rendue possible par le droit local: la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'Etat ne s'applique pas en Alsace-Moselle, et les pouvoirs publics peuvent intervenir dans l'organisation et le financement des cultes.
Le seul cimetière musulman connu en métropole a longtemps été celui Bobigny, ouvert dans les années 1930. Mais, créé sous statut privé, il a récemment changé de statut en devenant formellement le carré musulman du cimetière communal.
L'ouverture du cimetière de Strasbourg, qui permettra de pallier la saturation des carrés musulmans de la ville, a surtout une "valeur symbolique", a souligné le maire PS Roland Ries.
"Si l'on veut qu'une communauté religieuse se sente pleinement chez elle dans une ville, il faut lui faciliter la construction de cultes et l'enterrement de ses croyants. C'est la base même de l'intégration", a-t-il déclaré à l'AFP.
Plus haut représentant de l'Etat à la cérémonie, le sous-préfet David Trouchaud s'est aussi félicité de la création du cimetière. "Ce lieu permettra plus facilement aux musulmans ayant vécu en Alsace d'être inhumés sur place. Cela correspond à une tendance lourde en rapport avec la place du culte musulman dans la société française", a-t-il dit.
"En Alsace comme ailleurs, les musulmans pratiquants sont confrontés à la saturation de carrés confessionnels dans les cimetières municipaux, et sont de plus en plus contraints de faire inhumer leurs proches dans leur pays d'origine alors même qu'ils auraient souhaité les garder auprès d'eux", a-t-il expliqué.
M. Moussaoui a toutefois souligné qu'une circulaire du ministère de l'Intérieur datant de 2008 avait "apporté une réponse satisfaisante au souhait des musulmans de pouvoir inhumer leurs morts dans le respect de leur rite" en permettant la multiplication des carrés musulmans: de 70 à fin 2008, ils sont passés à plus de 200 aujourd'hui.
Etaient présents à la cérémonie les représentants des cultes catholique, protestant et israélite, ainsi que des membres de l'opposition municipale: l'ancienne maire Fabienne Keller et Robert Grossmann (UMP). La création du cimetière a été voté "à l'unanimité" du conseil municipal, a rappelé M. Ries.
6/2/2012
Source : Libération/AFP
Le président français Nicolas Sarkozy a défendu lundi son ministère de l'Intérieur, accusé de xénophobie par l'opposition après avoir déclaré que "toutes les civilisations ne se valent pas".
"Nous sommes dans une de ces polémiques ridicules dont le seul milieu politique sait en donner l'illustration", déclare le chef de l'Etat français dans un entretien enregistré lundi après-midi et diffusé dans la soirée sur les chaînes France 2 et ZDF.
"Le ministre de l'Intérieur a dit qu'une civilisation, un régime, une société qui n'accordaient pas la même place et les mêmes droits à des hommes et à des femmes, ça n'avait pas la même valeur", poursuit M. Sarkozy, ajoutant: "c'est du bon sens".
Lors d'un colloque samedi devant des étudiants de droite, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a jugé que "toutes les civilisations ne se valent pas" et a appelé à "protéger notre civilisation".
"Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas", a déclaré le ministre également chargé de l'Immigration.
"Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient", a-t-il argumenté. "Celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique".
"En tout état de cause, nous devons protéger notre civilisation", a conclu M. Guéant.
Les propos du ministre de l'Intérieur ont suscité un torrent de critiques de l'opposition. Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande a jugé que M. Guéant "ferait mieux de s'occuper de la société plutô t que de faire des phrases sur la civilisation".
Des membres de la majorité présidentielle, dont le chef de la diplomatie Alain Juppé, ont soutenu M. Guéant tout en admettant que le mot "civilisation" n'était pas le plus heureux.
Ce mot fait souvent référence au "Choc des civilisations", l'essai politique de l'Américain Samuel Huntington qui donne une part prépondérante aux clivages culturelles et religieux dans le monde. L'ouvrage fait, pour certains, le lit de la confrontation entre l'Occident et le monde arabo-musulman.
Ces derniers mois, Claude Guéant avait déjà suscité la controverse, déclarant notamment en avril que l'augmentation du nombre de fidèles musulmans posait "problème", ou en désignant Roms ou Comoriens comme principaux acteurs de la délinquance à Paris et à Marseille.
06/02/2012
Source : AFPF
L e Conseil marocain des oulémas pour l'Europe tiendra sa cinquième session ordinaire, mardi au siège du Conseil supérieur des oulémas à Rabat, indique un communiqué de ce dernier…Suite
Interview de Younès Ajarrai, membre du CCME et président du groupe culture, éducation et identités…Suite
Si la sortie n'était pas préméditée, elle a produit son effet : cliver le débat sur les sujets régaliens à quatre-vingt jours de l'élection présidentielle. La déclaration de Claude Guéant, qui a expliqué samedi devant le congrès de l'organisation universitaire UNI que "toutes les civilisations ne se valent pas", a fait le buzz du week-end. Le ministre de l'intérieur a fait diffuser le texte de son propos, et assumé. "Je ne regrette pas", a dit M. Guéant, dimanche, sur RTL. Le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, a jugé "inadéquate" l'utilisation du terme civilisation.
Pourtant, l'offensive n'est qu'un début. Patrick Buisson, le politologue conseiller de M. Sarkozy, est perplexe sur la campagne de Marine Le Pen, qui a abandonné les fondamentaux de son parti pour se concentrer sur les thèmes économiques et sociaux. Et, pour le mois de février, une offensive sur l'immigration, l'insécurité et la justice s'annonce dans le camp du président-candidat de l'UMP. Selon un ministre, celui-ci a constaté que les débats économiques tournaient à la querelle technicienne et que nul n'en sortait vainqueur, comme en ont attesté les débats télévisés entre François Hollande et Alain Juppé, Martine Aubry et François Fillon, voire l'émission de Nicolas Sarkozy sur la TVA sociale.
La droite prévoit donc d'aller attaquer la gauche sur les valeurs, avec un déplacement du président mardi 7 février sur la politique familiale. Elle va dénoncer la régularisation des clandestins et le droit de vote des étrangers, mettre l'accent sur la délinquance des mineurs. "Il faut mettre la gauche sur la défensive", commente un ministre.
La gauche réagit vivement. Le socialiste Harlem Désir a traité M. Guéant de "rabatteur de voix du FN". Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a qualifié d'"abject" un "retour en arrière de trois siècles", tandis que Jean-Luc Mélenchon a fustigé une "xénophobie d'Etat".
Marine Le Pen, elle aussi, s'est attaquée au ministre : "Taisez-vous M. Guéant ! Avec vos enfumages perpétuels, vous avez fait la même chose que la gauche, avec une main molle en toutes circonstances." Le propos de M. Guéant rappelle celui du candidat Sarkozy qui avait prôné en 2007 la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale. L'affaire avait ramené le débat à un affrontement droite-gauche et dégonflé les intentions de vote en faveur de M. Bayrou, qui menaçait de se qualifier pour le second tour.
PROPOS VALIDÉS
M. Guéant a maintenu ses propos, signe qu'ils sont validés ex-post au moins par M. Sarkozy. L'ex-secrétaire général de l'Elysée, qui est chargé par le président d'incarner son aile la plus droitière, a dû faire marche arrière à deux reprises ces derniers mois : il s'est excusé pour avoir accusé l'immigration comorienne d'être à l'origine de violences à Marseille et a dû amender la circulaire restreignant le droit de travailler des étudiants étrangers.
La polémique survient alors que la droite imagine désormais sérieusement que Marine Le Pen n'ait pas ses 500 parrainages pour se présenter à l'élection présidentielle. Officiellement, une partie de l'UMP accuse la candidate du FN de bluffer, à l'instar de François Baroin, mais ce n'est pas ce qui remonte du terrain.
"Si le FN n'en est réellement qu'à 340 promesses, monter de 200 de plus, c'est beaucoup", estime Brice Hortefeux. "Il est ennuyeux qu'elle ne les ait pas. La barre des 500 signatures a été édictée pour écarter les candidatures fantaisistes, pas pour éliminer des courants d'opinion. Le FN est un courant d'opinion", estime le vice-président de l'UMP.
Reste à définir la stratégie de la droite dans ce contexte, alors que l'UMP se dit persuadée que l'électorat frontiste fera payer au pouvoir en place l'incapacité qu'aurait sa championne à se présenter. Une idée serait de donner des gages à l'électorat d'extrême droite. Un visiteur du soir de Nicolas Sarkozy n'en veut pas. "Si Marine Le Pen n'est pas candidate, Bayrou va se retrouver en position d'arbitre. Après avoir dit que le programme PS n'était pas raisonnable, il ne faut pas lui donner la possibilité de dire qu'il ne partage pas les valeurs de Nicolas Sarkozy", explique ce conseiller. Ce n'est pourtant pas la stratégie qui se profile
6/2/2012
Source : Le Monde
Gardiens, ouvriers dans le BTP, épiciers... Des milliers d'immigrés maliens, dont de nombreux sans-papiers, vivent au Gabon, pays pétrolier manquant de main d'oeuvre non-qualifiée, et attendent avec impatience le quart de finale de la CAN Gabon-Mali de dimanche.
50.000 ? 100.000 ? "Il n'y a aucune estimation officielle", disent les autorités. Une large partie des Maliens du Gabon sont arrivés et vivent de manière clandestine au sein d'une population de 1,5 million d'habitants où se mélangent des centaines de milliers d'immigrés de pays avoisinants (Cameroun, Congo, Nigeria).
Cédric Kanté, capitaine du Mali, est conscient de la vie difficile de la diaspora: "La vie de Malien en Europe n'est sans doute pas plus facile qu'ici. Les immigrés sub-sahariens que ce soit en Europe, en Libye, au Gabon, c'est assez dur. On sait qu'ils nous suivent malgré leurs difficultés, donc si on peut leur donner ne serait-ce qu'un dixième de qu'ils nous apportent, ça ne fera pas de mal".
"Au Mali, il n'y pas de travail", affirme Coulibaly, gardien de nuit au centre de Libreville. Il gagne 150.000 F CFA (230 euros), ce qui est considéré comme un bon salaire. Sans papiers, il a longtemps travaillé pour un propriétaire d'immeuble qui profitait de cette précarité pour ne pas le payer, ou avec des mois de retard.
Parti de Kayes (Mali, sud), il est arrivé à Libreville en 2005 après une aventure de six mois à travers l'Afrique: "J'ai quitté le pays sans savoir où j'allais. J'ai d'abord été à Cotonou, puis au Nigeria, puis à Yaoundé où pendant un mois j'ai fait le cirage de chaussures. Là, on m'a dit que la vie était meilleure au Gabon", explique-t-il.
"on mange les crocodiles"
Il économise, traverse la frontière à pied et "fait la brouette" (des chantiers) pendant quelques semaines à Bitam (nord) avant de rejoindre Libreville.
"Je regarde tous les matches à la télé. Ca fait plaisir de voir le Mali gagner mais je n'irai pas au stade. Il y a trop de policiers et trop de contrôles", raconte-t-il. "Et si le Mali gagne, ça va être chaud. En général, les Gabonais sont gentils avec nous mais s'ils perdent..."
Abdoulaye, 25 ans, gardien de nuit, travaille de 19h à 07h00 du matin pour 120.000 F CFA (180 euros) et partage une chambre avec un collègue pour 20.000 (30 euros). "D'habitude, le ballon ne m'intéresse pas. Il y a seulement l'équipe du Mali qui m'intéresse", assure-t-il. "Si on gagne, il faudra faire attention".
Lui non plus n'ira pas au stade par peur des contrôles. Il est arrivé au Gabon en 2008 par une filière qui lui a coûté 600.000 F CFA (900 euros). "On a cherché +des routes+ vers l'Europe mais ce n'était pas possible. J'aimerais aller en France. Là-bas, il y a plus d'argent".
Au centre-ville, Mamadou, également sans papiers, travaille sur un chantier pour 6.000 F CFA par jour (9 euros). Il n'ira pas au stade mais pronostique une victoire du Mali. Ses collègues gabonais le chambrent: "Tu viens de Kayes. +Kaï+ en punu (langue du sud du Gabon), ça veut dire crocodile et au Gabon, on mange les crocodiles".
Diarra Hamadi, gardien, marié à une Gabonaise, a le privilège d'avoir des papiers. Il habite au Gabon depuis 16 ans et n'est jamais revenu au pays mais souligne fièrement: "Je suis Malien et il ne se passe rien au Mali que je ne sache pas avant que le soleil ne se couche". Il regardera le match avec sa femme: "Il n'y a pas de raison que le ballon devienne un problème". 04/02/2012
Source : AFPF
Une nette majorité de français (61%) est favorable au vote des étrangers aux élections locales, selon un sondage publié samedi à Paris.
Cette acceptation vaut pour toutes les catégories de la population, même si les jeunes y sont plus ouverts que les personnes âgées.
En effet, cette adhésion est majoritaire dans la quasi totalité des catégories de population. L'adhésion passe ainsi de 75% auprès des 25-34 ans à 51% auprès des seniors et de 72% auprès des cadres à 60% auprès des ouvriers.
Le sondage montre que l'acceptation de ce droit de vote a fortement progressé ces dernières années (+6 points depuis janvier 2010), y compris parmi des sympathisants de droite (+15 points), même si ceux-ci y restent majoritairement opposés.
Ces derniers étaient seulement 28% à y être favorables en janvier 2010, ils sont à présent 43%. Alors que les sympathisants du Nouveau centre (NC) (58%) à l'instar de ceux du Mouvement démocrate (MoDem), (63%) sont majoritairement favorables au droit de vote des étrangers, les sympathisants du Front national (FN-extrême droite) y sont résolument hostiles (61%).
Ceux de l'UMP (parti présidentiel) se situent a un niveau intermédiaire: une majorité y est hostile (56%) mais une minorité importante y serait tout de même favorable (43%), selon le même sondage.
04/02/2012
Source : Agence algérienne (APS)
Des ONG demandent aux candidats à la présidentielle en France des "précisions" sur l'immigration
Des ONG de défense des droits de l'homme rassemblées dans un Collectif "Des ponts pas des murs" ont demandé vendredi aux candidats à l'élection présidentielle en France de "préciser" leurs positions sur l'immigration.
"Nous vous demandons de nous préciser votre position et vos engagements" sur des sujets comme la liberté de circulation, la régularisation des sans-papiers, la lutte contre les discriminations, la dépénalisation des infractions au séjour et la fermeture des centres de rétention administrative", écrit le collectif, dans une lettre ouverte aux postulants pour la magistrature suprême en France.
Les signataires de l'appel considèrent que les migrations permettent d'établir des ponts entre les sociétés et ne "veulent pas d'une France et d'une Europe qui se transforment en forteresse".
Ils fustigent les dirigeants des pays du Nord qui affirment rechercher une "solution" à ce qu'ils appellent le "problème" de l'immigration, solution qui passerait par un contrôle plus strict des frontières, par une "gestion concertée" des "flux" migratoires et par toute une série de dispositifs répressifs.
"Ces responsables savent que leurs déclarations et leurs politiques instrumentalisent des fantasmes à des fins électorales. Ils savent aussi qu'une politique responsable nécessite des politiques nationales fondées sur la dignité et l'égalité des droits et la recherche de réponses par une transformation de l'organisation mondiale", ajoutent les protestataires.
Parmi les signataires du texte figurent notamment la Cimade, le groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), la Ligue des Droits de l'Homme, Attac et Emmaí¼s International.
Le Collectif "Des Ponts Pas Des Murs" est un réseau international constitué d'associations de défense des droits de l'Homme, de solidarité internationale, d'associations de migrants et de soutien aux migrants et d'organisations syndicales.
3 fév 2012
Source : Source : Agence algérienne (APS)
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