Le gouvernement fédéral ne tolèrera plus que de nouvelles immigrantes cachent leur visage derrière un voile intégral islamique lorsqu’elles seront assermentées comme citoyennes canadiennes.
Ce précédent entourant le port du niqab et de la burqa entre en vigueur dès lundi à travers le pays, selon des sources au ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration.
Selon nos informations, le bureau du ministre Jason Kenney a pris cette décision à la suite de plaintes provenant non seulement de la population, mais aussi de certains de ses juges de la citoyenneté.
On dénonçait que le port du voile intégral lors de ces cérémonies constitue un accroc au principe d’égalité entre citoyens, hommes et femmes.
De plus, le gouvernement Harper partageait le malaise de ses juges administratifs qui assermentaient des femmes au visage voilé, sans être capables de vérifier leur identité. «Si une candidate refuse de découvrir son visage, on lui refusera sa citoyenneté, a fait valoir une source gouvernementale bien au fait du dossier. On n’impose pas de culture ou de religion. On souhaite simplement que ces personnes se joignent à la société canadienne d’une manière qui soit acceptable pour la société canadienne.»
Point sensible au Québec
Ottawa ne conserve pas de données précises sur le nombre de citoyennes canadiennes ayant prêté serment alors qu’elles portaient le niqab (voile couvrant le visage à l’exception des yeux) ou la burqa (vêtement d’origine afghane qui couvre l’ensemble du corps et doté d’un grillage tissé à la hauteur des yeux).
Le ministère n’était pas non plus en mesure d’élaborer sur des cas semblables au Québec. «Mais il y en a eu. Et pas seulement deux ou trois», ont rappelé nos sources, conscientes qu’il s’agit d’un point «sensible» dans la province où le voile intégral a alimenté le débat sur les accommodements raisonnables et la commission Bouchard-Taylor en 2007.
Pas d’interdiction en public
Le gouvernement Harper n’a toutefois pas l’intention de légiférer afin de bannir le port du niqab et de la burqa dans une plus large mesure, notamment dans les bureaux des services publics.
En février 2010, le ministre Kenney s’était dit «contre l’idée que l’État doive réglementer les vêtements des citoyens canadiens, qui sont des gens libres». Il s’est cependant montré favorable à un projet de loi n’ayant pas eu de suite, l’hiver dernier, pour obliger tout électeur à montrer son visage dans les bureaux de scrutin.
M. Kenney doit prononcer une allocution à Montréal, lundi, devant les membres d’une communauté culturelle.
Chaque année, une trentaine de juges de la citoyenneté du Canada président plus de 2500 cérémonies, lors desquelles plus de 170 000 immigrants sont assermentés en tant que nouveaux citoyens du pays.
11/12/2011, Éric Thibault
Source : Canoë/Agence QMI
Le Sénat a adopté jeudi soir la proposition de loi sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales. La Belgique a voté une réforme similaire en 2004. Que peut-on en tirer ?
Atlantico : Vous avez étudié la sociologie du vote des étrangers et des immigrés en Belgique. Quelle est votre analyse ?
Andrea Rea : Dans la revue française de sciences politiques (2010), notre article tente d’expliquer les raisons pour lesquelles -de manière globale- on remarque qu’il y a une très forte représentation politique des différents rangs de migrants en Belgique. En insistant surtout sur un déterminant essentiel : la loi électorale même. Cette dernière favorise l’émergence de candidats issus de l'immigration, ce qui suppose aussi que les partis s’ouvrent. Mais fondamentalement, comme la loi électorale fonctionne sous une logique de vote obligatoire, cela change beaucoup de choses.
Difficile donc de faire un parallèle avec un éventuel vote en France…
Oui, c’est pourquoi, on insiste beaucoup sur le fait que c’est la loi électorale qui rend surtout possible le vote de personnes issues de l’immigration. De même qu’on montre (dans ce même papier) d’une manière assez forte que l’étude est essentiellement sur Bruxelles, en comparant avec des municipalités différentes. Et on voit de manière évidente que certains partis sont en fait totalement dépendant de ce vote-là. Et en particulier le Parti socialiste. Il arrive fondamentalement à devenir le parti en tête parce que – et dans ce cas-ci- surtout pour une municipalité –Molenbeek. Les Belges d’origine marocaine votent à plus de 80% pour ce parti-là. Il y a quand même des éléments liés fondamentalement à des critères institutionnels plutôt qu’à des mobilisations. D’autres sont aussi mis en évidence, comme la question de l’organisation. Il existe beaucoup d’organisations et d’associations. On voit bien que la mobilisation politique s’inscrit dans la prolongation d’activités sociales : dans des associations, dans un militantisme social local, dans les syndicats, etc.
Peut-on soupçonner le PS de vouloir donner le droit de vote aux immigrés pour de bonnes intentions humanistes mais aussi pour accéder à un réservoir de voix supposé ?
Oui. C'est la même proposition que le Pidi -le Parti démocrate- en Italie ou le PSOE - le Parti socialiste - en Espagne. Donc c'est dans une logique d'élargissement de la démocratie d'une part. Mais auprès d'un réservoir de votes que l'on pense -traditionnellement- davantage orientés vers les partis de gauche.
On remarque deux éléments. Primo il existe une raison idéologique car seule la gauche peut soutenir cette proposition. Secundo : on note cette logique politique pour élargir sa base électorale.
En Belgique, les immigrés non membres de l'Union européenne peuvent voter sans être éligibles, depuis 2004. Et ce vote est très important car il est obligatoire en Belgique. Pourtant, 20% seulement des potentiels nouveaux électeurs se sont inscrits. Donc, le fait d'attribuer le droit de vote à des personnes qui ne votent pas traditionnellement, ne donne pas nécessairement une participation politique gigantesque. Cependant, quand ces électeurs votent, on note que la dimension nationale compte énormément. Ainsi, les Marocains ou les personnes originaires du Maroc votent pour les Marocains. Et les personnes d'origine turque; votent pour des Belges d'origine turque.
Nous avons en Belgique quelque chose qu'il n'y aura jamais en France. La ministre de la Culture, Fadila Laana, est d'origine marocaine. Vous aviez Rachida Dati mais à la Justice : c'était pour "réprimer", pas pour la culture...
9/12/2011, Antoine de Tournemire
Source : Atlantico
A l’appel des organisations participant sous différentes formes aux luttes des immigré.e.s et aux actions concrètes de soutien…Suite
La Casa Arabe rendra hommage, le mercredi 14 décembre, à l’immigration arabe. Un colloque sera, organisé, en partenariat avec la Ligue arabe, au siège du centre culturel espagnol, à Madrid, pour célébrer « La journée de l’immigrant arabe ».
La rencontre verra, notamment, la présence de Hassine Bouzid, chef de mission de la Ligue arabe à Madrid qui interviendra sur « L'importance accordée par la Ligue des États arabes aux immigrants arabes ». L’événement connaitra, également, la participation de Mohammed Anouar Haidour, un Marocain opérant dans le domaine de « l'immigration et des communautés arabes en Espagne » et Mohammed Hanèche, ambassadeur de l’Algérie en Espagne.
8/12/2011
Source : Yabiladi
La piqûre de rappel sur la disposition législative de 2006 sur le changement de statut des étudiants étrangers fait toujours polémique…Suite
En matière d’immigration, alors que la droite s’est lancée dans une fuite en avant vertigineuse, qui la précipite chaque jour davantage vers l’abîme de l’extrême droite, la gauche doit aujourd’hui choisir entre trois stratégies. La première se contente d’offrir une version atténuée de la politique actuelle. C’est ainsi qu’en 2007, sans contester la logique du «cas par cas», Ségolène Royal proposait seulement de lui donner un visage plus humain. Au nom du réalisme, voire des classes populaires, c’était reconnaître que la droite pose les bonnes questions.
8/12/2011
Source : Libération
La grogne sociale monte d’un cran chez les enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine en fonction à l’étranger. Ainsi, et après une série de sit-in dont le dernier remonte au 5 décembre dernier, ils comptent protester les 12 et 19 décembre courant devant l’ambassade du Maroc à Bruxelles et observer une grève le mercredi 18 janvier 2012 accompagnée d’un sit-in devant l’ambassade du Maroc à Paris. Pour cause : le non-respect de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger de ses engagements.
Selon un communiqué du Comité syndical des enseignants de la langue arabe et de la culture d’origine en Belgique (CSELACM), affilié à la FDT, dont Libé détient une copie, la décision d’observer ces sit-in a été prise lors de la réunion dudit comité le 21 octobre à Bruxelles pour exprimer le mécontentement des enseignants face à la politique de la sourde oreille menée par l’administration de la Fondation quant à leurs revendications.
En effet, ces derniers reprochent à celle-ci son peu d’empressement à s’acquitter du paiement des salaires encore dus, à mettre à jour ceux-ci pour les rendre conformes aux échelons et grades, à la normalisation de leurs statuts en tenant compte de l’indemnité journalière de séjour et de taux de chancellerie conformément à la lettre du MEF n° 1357 du 19 mars 2010.
Les syndicalistes du CSELACM critiquent également le non versement des indemnités de voyage pour l’année 2010, la non régularisation des problèmes du logement et l’absence de couverture sociale.
Des critiques qui font l’unanimité des enseignants affiliés au Comité local des enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine exerçant à Paris-Ile de France, à Strasbourg, à Dijon et en Catalogne et qui ont tous dénoncé l’absence de toute réponse favorable de la Fondation à leurs revendications. Ces enseignants ne semblent pas prêts à lâcher du lest. Ils sont déterminés à lutter, avec tous les moyens légitimes, pour améliorer leurs conditions de travail, jugées de plus en plus difficiles dans les pays d’accueil.
Des propos qui semblent tomber dans l’oreille d’un sourd puisque la Fondation Hassan II pour les MRE a préféré leur répondre en embauchant de nouveaux enseignants.
Pas plus tard que cette semaine, elle a achevé les procédures d’affectation de 89 nouveaux enseignants qui se mettront au service des enfants de la communauté marocaine résidant en France à partir de cette année.
Cette opération obéit, selon elle, à un double impératif, à savoir le remplacement de 63 enseignants ayant bénéficié des départs volontaires et le renforcement des effectifs par la création de 26 nouveaux postes pour répondre aux attentes des familles MRE.
Les enseignants nouvellement recrutés s’ajoutent ainsi aux 514 enseignants déjà en poste à l’étranger chargés d’enseigner la langue arabe et de transmettre la culture marocaine aux enfants de l’immigration en Europe, notamment en France, en Belgique, en Espagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, au Danemark et en Norvège.
A rappeler que le programme d’enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, a été initié par la Fondation Hassan II pour les MRE en collaboration avec le ministère de l’Education nationale. Il a pour objectif de contribuer à la préservation de l’identité culturelle des enfants marocains vivant à l’étranger et, partant, à permettre à ces derniers de maintenir des liens solides avec leur pays d’origine.
9/12/2011, Hassan Bentaleb
Source : Libération
Le Sénat a adopté jeudi soir par 173 voix contre 166 la proposition de loi constitutionnelle de la majorité de gauche accordant le droit de vote aux municipales aux étrangers non communautaires.
Ce vote est intervenu après un long débat houleux au cours duquel la droite, menée par le premier ministre François Fillon, s'est vivement opposée mais vainement à ce texte.
Quelque 300 partisans et adversaires du projet, séparés par un cordon policier, se sont rassemblés près du Sénat à l'appel d'une partie de la gauche pour les premiers, et du Front national pour les seconds. Deux candidats à la présidentielle avaient fait le déplacement: la patronne du FN Marine Le Pen et l'écologiste Eva Joly.
Citoyenneté et nationalité, immigration et communautarisme... Les clivages profonds entre gauche et droite ont été mis en exergue.
Fait exceptionnel: c'est François Fillon qui a ouvert le débat pour "exprimer" sa ferme "opposition" à un "travail de sape d'un des fondements de notre République".
"La gauche s'engage dans une voie dangereuse avec légèreté", en prenant "le risque de vider la nationalité et la citoyenneté française de leur substance", a lancé le Premier ministre devant un hémicycle clairsemé mais animé.
"Dissocier le droit de vote de la nationalité française, c'est prendre le risque de communautariser le débat public", a-t-il jugé.
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a rappelé la position de la majorité: "On vote parce que l'on est citoyen, on est citoyen parce que l'on est Français, on n'est pas citoyen parce que l'on habite en France".
Esther Benbassa (EELV), rapporteure, a répliqué en lisant à la tribune des déclarations passées en faveur de ce droit, prononcées jadis par Nicolas Sarkozy, Eric Besson (ministre de l'Industrie), l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin ou encore Brice Hortefeux.
"Ce sont d'autres discours que nous entendons désormais" a déploré cette universitaire, qui possède la triple nationalité franco-turque-israélienne. "J'ai ai été moi-même une étrangère, une immigrée", a-t-elle noté.
En inscrivant à l'ordre du jour le même texte voté à l'Assemblée en mai 2000 sous le gouvernement de Lionel Jospin -et qui avait été bloqué par le Sénat de droite-, la gauche sénatoriale a voulu lancer un signal politique avant la présidentielle.
Nicolas Sarkozy avait le premier taxé cette proposition d'"hasardeuse". L'UMP, notamment la Droite populaire, a ensuite accusé la gauche de "brader la citoyenneté". Claude Guéant a agité la crainte de voir "la majorité des maires devenir étrangers" en Seine-Saint-Denis.
Or le texte ne permet pas aux étrangers de devenir maire ni de participer aux élections sénatoriales en tant que grands électeurs. Ils pourraient seulement être élus conseillers municipaux. Une loi organique déciderait des modalités, notamment de la condition de résidence, qui devrait être de cinq ans.
Le vote, qui devrait intervenir dans la soirée, promet d'être très serré, certaines voix du RDSE (PRG) faisant défaut à la majorité, comme celle de Jean-Pierre Chevènement, qui ne prendra pas part au vote.
Mais les centristes étant aussi divisés, la proposition devrait être approuvée. François Bayrou (MoDem) dit oui tandis que le patron des sénateurs centristes, François Zocchetto, dit non. Mardi, Jean-Louis Borloo pensait que ses "amis" au Sénat voteraient le texte ou s'abstiendraient.
La Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a elle demandé dans un communiqué "que la foire d’empoigne laisse place à l’analyse", déplorant que cette question "soit instrumentalisée à l’aube de chaque scrutin".
Ce texte constitutionnel n'a aucune chance d'être voté sous cette législature. Il ne pourra être adopté conforme (définitivement) et reviendra donc devant l'Assemblée nationale.
9/12/2011
Source : Libération/AFP
Des réponses diverses ont été apportées jusqu'ici à la question du vote aux élections locales des étrangers non-européens.
Depuis le traité de Maastricht, en 1992, tous les citoyens de l'Union européenne peuvent voter - et se présenter - dans un autre État membre aux élections européennes et municipales. Mais en ce qui concerne les étrangers extracommunautaires, les règles sont différentes selon les États. La plupart l'autorisent, à certaines conditions.
Pionnière en la matière, l'Irlande autorise, depuis 1963, tous les résidents étrangers à voter aux élections municipales, sans durée minimale de résidence. Depuis 1985, les ressortissants britanniques peuvent même voter aux législatives.
La Suède (en 1975), le Danemark (en 1981), les Pays-Bas (en 1983), le Luxembourg (en 2003) et la Belgique (en 2004) ont octroyé le droit de vote à tous les étrangers qui résident sur leur territoire depuis plusieurs années - entre deux et cinq ans. L'Estonie, la Slovénie, la Lituanie, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie ont pris les mêmes dispositions. Le Danemark, la Finlande et la Suède permettent aux Islandais et aux Norvégiens de voter sans condition de durée de résidence, en vertu d'un accord au sein du Conseil nordique.
En Grèce, lors des municipales de novembre 2010, les étrangers ont pu voter pour la première fois. Mais en mars dernier, le Conseil constitutionnel a jugé la loi, votée en mars 2010, inconstitutionnelle. La Cour suprême va devoir trancher.
Ressortissants des anciennes colonies
L'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni accordent le droit de vote aux ressortissants de certains pays, notamment leurs anciennes colonies. L'Espagne et le Portugal, sous réserve de réciprocité et de durée de résidence. La Grande-Bretagne ouvre tous ses scrutins - locaux et nationaux - aux citoyens du Commonwealth (qui compte 54 États membres) et aux Irlandais.
Comme la France, l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie, la Bulgarie, la Lettonie, la Pologne, la Roumanie, Chypre et Malte s'opposent au droit de vote des étrangers hors Union européenne.
En ce qui concerne l'éligibilité, les étrangers disposant du droit de vote sont éligibles aux assemblées municipales au Danemark, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Suède et au Royaume-Uni sous certaines conditions. En Irlande, il n'y a aucune restriction.
Enfin, deux États accordent le droit de vote à d'autres élections que les municipales : le Danemark (pour les régionales) et la Suède (à l'équivalent des conseils généraux). En Suède, les étrangers peuvent même participer à des référendums nationaux.
8/12/2011, Stéphane Kovacs
Source : Le Figaro
Par 173 voix contre 166, la nouvelle majorité de gauche au Sénat a adopté jeudi soir une proposition de loi constitutionnelle étendant aux étrangers non communautaires le droit de vote aux élections municipales. Pour l'instant, ce vote reste un symbole, le texte constitutionnel n'ayant aucune chance d'aboutir sous cette législature, la majorité de droite à l'Assemblée nationale et Nicolas Sarkozy s'étant prononcés contre.
Elle pourrait en revanche aller au bout en cas d'élection de François Hollande à la présidence de la République.
Ce vote est intervenu après un long débat houleux au cours duquel la droite, menée par le premier ministre François Fillon, a sorti l'artillerie lourde contre ce texte.
Le texte permet aux étrangers d'être élus conseillers municipaux mais interdit qu'ils deviennent maires et participent aux élections sénatoriales en tant que grands électeurs. Une loi organique devrait décider des modalités, notamment de la condition de résidence, qui devrait être de cinq ans.
«C'est pour nous un moment important, une réparation de la discrimination qui existe sur le territoire entre les étrangers non communautaires et communautaires», a lancé la présidente du groupe communiste Nicole Borvo Cohen-Seat. Les ressortissants de l'Union Européenne ont le droit de vote local depuis la ratification du traité de Maastricht.
Dans la journée, les abords du Sénat avaient été le théâtre de deux manifestations : les partisans au droit de vote des étrangers avaient défilé avec Eva Joly, tandis que les opposants protestaient aux côtés de Marine Le Pen.
9/12/2012
Source : Le Parisien
“Les pays de l’UE s’accrochent aux contrôles aux frontières” : le Financial Times Deutschland résume ainsi la position de la plupart des Etats membres quant à la proposition de Cecilia Malmström de limiter le droit d’un pays de l’espace Schengen de rétablir ces contrôles vis-à-vis d’un autre, comme l’avaient fait la France et le Danemark récemment.
Le 2 décembre, la commissaire européenne aux Affaires intérieures avait suggéré de leur accorder ce droit uniquement en cas d’urgence et pendant une période de cinq jours maximum. Ils peuvent actuellement le faire pendant 30 jours en cas de menace pour leur sécurité intérieure.
Selon des sources diplomatiques citées par le quotidien allemand, à l’exception de la République tchèque, de l’Italie et de la Lituanie, les membres de l’Espace Schengen rejettent l’idée de demander l’autorisation de Bruxelles pour rétablir les contrôles aux frontières internes.
Ils exigent au contraire davantage de liberté en la matière, notamment face à un afflux d’immigrés, et veulent qu’un pays puisse être obligé par ses partenaires de rétablir ces contrôles. Ce qui constituerait, selon une experte en matière d’immigration citée par le quotidien allemand, “une remise en cause de l'intégration européenne”.
8/12/2011
Source : press europe
Le Maroc a été réélu en la personne de Abdelhamid El Jamri, au Comité des travailleurs migrants au cours de la réunion, jeudi à New York, des Etats parties à la Convention internationale sur la protection des Droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille. Il s'agit de la 3eme élection consécutive du Royaume à ce comité.
Le comité, qui est l'un des neuf organes fondamentaux des Nations Unies consacrés aux droits de l'Homme, est composé de 14 experts indépendants. Il surveille l'application de la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants, examine les rapports périodiques des Etats parties à la Convention et adopte des recommandations et conclusions en vue de leur mise en oeuvre au plan national.
La Convention internationale sur la protection des Droits de tous les travailleurs migrants est entrée en vigueur le 1er juillet 2003 et compte à ce jour, 45 Etats parties. Le Maroc est l'un des premiers pays à l'avoir ratifiée, rappelle-t-on.
Pour l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Mohamed Loulichki, cette élection "traduit une reconnaissance internationale des efforts du Maroc déployés en faveur de la promotion et de la protection des droits de l'Homme en général et de la protection et du respect des Travailleurs migrants en particulier." Elle récompense également, a-t-il ajouté, "l'engagement du Royaume dans le débat relatif à la thématique de la migration dans toutes ses dimensions, qu'il s'agisse de la protection, du développement ou de la nécessaire corrélation entre la migration et le développement".
9/12/2011
Source : Atlas info
La récente crise économique mondiale a mis en évidence la capacité de résistance de la migration et confirmé que la mobilité humaine fait partie intégrante de notre monde interdépendant. C’est ce que souligne, en tout cas, l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) dans son nouveau rapport « État de la migration dans le monde 2011 » consacrée cette année au thème : « Bien communiquer sur la migration ».
« La migration est l’occasion d’échanger des talents, des services, des compétences et des expériences. Or, elle demeure un sujet politiquement sensible, et les pouvoirs publics ont souvent la difficile tâche de dissiper les malentendus qui l’entourent », affirme l’OIM.
Les informations et les idées erronées, poursuit la même source, peuvent en effet enclencher un cercle vicieux, en influençant la politique gouvernementale qui, à son tour, perpétue des attitudes négatives dans les médias et l’ensemble de la communauté.
« Il est clair que la migration est souvent invoquée pour masquer les peurs et les incertitudes de la population face aux problèmes du chômage, du logement et de la cohésion sociale dans les pays d’accueil. La migration peut être également tenue pour responsable de la perte de capital humain et de la dépendance économique dans les pays d’origine » déclare le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing.
En analysant l’idée que se fait l’opinion des migrants et de la migration, le rapport fait apparaître que, dans les pays de destination, la population a tendance à largement surestimer, parfois jusqu’à 300 %, la taille de la population migrante. En Italie, par exemple, le pourcentage de migrants se situait autour de 7 % en 2010. Or, les enquêtes ont montré que la population évaluait ce pourcentage à 25 %.
De même, aux États-Unis d’Amérique, certains sondages d’opinion ont révélé qu’en 2010, le public estimait à 39 % le pourcentage de migrants dans la population, alors qu’il se situait en réalité à 14 %.
Le rapport relève, par ailleurs, que les mentalités face à la migration continuent d’être largement façonnées par le statut socioéconomique, l’âge et le niveau d’instruction des personnes interrogées, ainsi que par leur niveau de relations avec les migrants.
Les attitudes et les résultats d’enquête sont aussi influencés par les points de vue sur les possibilités d’emploi, et l’idée courante selon laquelle les migrants prennent le travail des nationaux et/ou mettent à rude épreuve les ressources d’un pays.
Or, le rapport signale que les sondages d’opinion sont parfois sujets à caution, leurs résultats reposant sur des suppositions erronées de ce qu’est ou n’est pas un migrant.
Il souligne en outre que les enquêtes et les informations diffusées par les médias s’intéressent rarement aux employeurs et ne relaient guère leur opinion, alors même que ceux-ci sont aujourd’hui des acteurs clés sur la scène migratoire mondiale.
De même, le rapport soutient qu’un discours faussé sur la migration contribue à la propagation de sentiments anti-migrants, qui ont ressurgi depuis peu dans de nombreuses régions du monde. Des préjugés négatifs, des attitudes discriminatoires, voire des manifestations de xénophobie sont réapparus dans les sociétés de destination, suscitant des controverses sur les avantages du multiculturalisme.
Cependant, le rapport ne prône pas pour autant un parti pris sans réserve sur les questions migratoires. Pour mener un débat ouvert sur la migration, il faut comprendre et affronter non seulement ce qui fait peur, mais aussi les attitudes négatives qui ressortent des enquêtes, afin d’apaiser l’hostilité publique.
L’action des pouvoirs publics et le discours politique peuvent donc jouer un rôle déterminant dans la façon dont les migrants sont considérés dans les sociétés d’origine et d’accueil, note l’OIM. A cet égard, poursuit l’Organisation, bien communiquer sur les migrants et la politique migratoire est un enjeu essentiel pour les gouvernements des pays de départ et de destination. « Il est absolument indispensable, selon le rapport, de bien communiquer sur la migration, car gérer les flux migratoires signifie aussi gérer la façon dont les migrants sont perçus dans la société ».
Pour cela, le rapport propose divers moyens pour mieux communiquer sur la migration, de façon à faciliter la compréhension et la reconnaissance des avantages de celle-ci, à encourager la formulation de politiques davantage fondées sur des données probantes, et à s’assurer une meilleure participation des migrants eux-mêmes. Parmi ces moyens, le rapport cite l’élaboration d’un discours sur la migration ouvert, nuancé et dépolitisé et la promotion d’un débat qui nourrisse le discours dominant et ne se contente pas d’y réagir.
Autres moyens abordés : adoption de mesures répondant aux préoccupations du public pour éviter que les migrants ne soient transformés en boucs émissaires ; collaboration avec les médias pour parvenir à une couverture des questions migratoires exacte et objective, fondée sur les informations disponibles ; et reconnaissance des migrants comme des acteurs à part entière de l’information, qui participent directement au débat public sur la migration.
En présentant les informations disponibles sur les représentations et les attitudes du public au sujet de la migration, le rapport analyse également les principales tendances de la migration observées en 2010 et 2011 sous l’angle de l’action publique, de la législation, ainsi que de la coopération et du dialogue à l’échelle mondiale et régionale.
En hommage à son soixantième anniversaire, l’OIM n’a pas manqué de retracer dans son rapport l’évolution de son approche suivie en matière de gestion des migrations, et la diversification de ses activités programmatiques depuis la fin de la guerre froide.
8/12/2011, ABDELILAH CHANNAJE
Source : L’Opinion
L'édition 2012 du "Guide des compétences marocaines à l'étranger et jeunes marocains résidents à l'étranger (MRE)" sera publiée prochainement par le forum "Careers in Morocco" en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger.
L'ouvrage rassemble plusieurs informations ayant trait aux différentes stratégies nationales relatives à la mobilisation des compétences marocaines, les opportunités d'emploi au Maroc, le retour au Maroc, l'investissement et le financement ainsi que les différentes démarches administratives et techniques en vigueur au Maroc.
Ce guide cible les étudiants, lauréats, professionnels et entrepreneurs et les MRE établis à l'étranger. Il sera largement diffusé auprès des compétences marocaines du monde et jeunes MRE.
Il permettra, par ailleurs, aux compétences marocaines du monde et les MRE de s'informer sur l'actualité nationale et les grands projets en cours, en les informant d'une manière concrète sur les opportunités que présentent le Maroc et les panoplies de services pratiques offertes aux MRE.
8/12/2011
Source : MAP
Des séminaires destinées à soutenir les entreprises créées en Italie par des migrants marocains ont été organisés, durant les trois derniers jours, à Rome (centre), Bologne et Turin (nord).
Ces séminaires étaient destinés également aux entrepreneurs tunisiens en Italie qui, pour une partie des travaux, ont été associés à leurs homologues marocains par les organisateurs qui ont, par ailleurs, programmé des séances spécifiques à l'une et l'autre parties.
Initiées par la Confédération nationale italienne de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises (CNA), en collaboration avec l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM) et les ambassades du Maroc et de Tunisie en Italie, ces rencontres visent à présenter aux entrepreneurs marocains et tunisiens issus de la migration et désirant investir dans leurs pays d'origine, toutes les opportunités, instruments et mesures incitatives offerts par l'un et l'autre pays.
Ces séminaires, qui interviennent à la suite d'un atelier organisé début décembre au Maroc, à l'initiative de l'OIM et du département de la coopération au développement du ministère italien des Affaires étrangères, visent à promouvoir les liens de partenariat entre les entreprises italiennes opérant au Maroc et en Tunisie et les PME créées en Italie par des migrants.
Ils se fixent également pour objectifs de renforcer les liens entre les associations de catégories (en particulier la CNA), à encourager les accords entre les institutions italiennes et locales (comme CNA en Italie et la Fondation Hassan II pour les marocains résidant à l'étranger, au Maroc) et de créer des opportunités pour internationaliser les PME créées par des migrants marocains et tunisiens en Italie, à travers des partenariats commerciaux avec des entreprises italiennes qui travaillent au Maroc et en Tunisie.
Les entrepreneurs issus de l'immigration marocaine contribuent à hauteur de 10 pc au PIB italien, avait indiqué récemment à Rabat le représentant de l'OIM à Rome, Ugo Melchionda.
Les entreprises créées en Italie par les migrants marocains qui sont estimées à un millier, permettent de soutenir fortement l'emploi et favorisent l'intégration des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger, avait-t-il précisé.
Relevant l'intégration des ces entreprises dans le tissu économique du pays d'accueil, Melchionda avait indiqué que les deux tiers d'entre elles (66,5 pc) ont des clients italiens, 77,3 pc des fournisseurs italiens et 16 pc entretiennent des relations d'affaires avec le pays d'origine.
Le directeur du pôle promotion économique à la Fondation Hassan II, Abdessalam El Ftouh avait souligné, pour sa part, l'importance de créer un flux d'affaires entre le Maroc et l'Italie afin de soutenir l'implantation d'entreprises et d'investissements par des MRE.
Pour lui, l'activité économique des MRE dans la Péninsule, notamment dans les secteurs du bâtiment, de la logistique, de la mécanique et du transport, est de nature à favoriser une dynamique vertueuse de création d'entreprises en Italie et à faire connaître le Maroc en tant que marché émergent pour les affaires dans une logique gagnant-gagnant.
Il avait en outre mis en avant l'intérêt pour la Fondation Hassan II et la CNA de s'engager, dans un cadre conventionnel, dans une action conjointe de promotion d'investissements, d'échange d'informations et d'étude sur l'investissement et l'assistance aux porteurs de projets.
8/12/2011
Source : MAP
Une exposition organisée sous le thème "Marocco mon amour" propose, depuis mercredi soir, aux visiteurs romains un aperçu des mille et un charmes du Maroc immortalisés sous l'objectif du photographe italien Francesco La Nunziata.
La Nunziata y relate par le biais d'une trentaine de photographies où la touche artistique la dispute au métier, diverses facettes du Royaume dont il s'est passionné dès sa première visite en 2006.
Ses photos sont le fruit de six autres voyages entreprises depuis cette date et de milliers de kilomètres parcourus à travers le Royaume.
Il affirme volontiers avoir été totalement conquis par le Maroc, la beauté de sa nature, son soleil, sa mer, ses montagnes, son désert, ses lumières, ses couleurs, ses saveurs, les "rêves" qu'il inspire et, avant tout, par la bonté de ses hommes et de ses femmes.
La Nunziata tente de restituer, à travers ses photos, toute l'émotion que les différentes rencontres et découvertes ont suscitée chez lui.
Epris du Maroc profond, le photographe relate des scènes de la vie quotidienne en puisant son oeuvre dans les méandres des médinas, particulièrement celle de Marrakech, les tanneries et commerces traditionnels.
La campagne n'est pas en reste puisque La Nunziata y a également promené son objectif pour immortaliser des scènes de la vie de tous les jours.
Il tente aussi de traduire l'enchantement qui envahit le visiteur devant la splendeur et la diversité des paysages dont regorge le Royaume en proposant notamment la photo féérique du lever de soleil à Merzouga.
Le vernissage de cette exposition, qui se poursuivra jusqu'au 20 décembre, s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, et de personnalités du monde l'art et de la culture en Italie.
9/12/2011
Source : MAP
Trente ans que cela dure ! En : 1981, François Mitterrand 1 avait inscrit, parmi ses 110 propositions aux Français, l'attribution aux résidents étrangers du droit de vote aux élections municipales…Suite
Après la publication de son dernier ouvrage «L'histoire de l'émigration marocaine au bassin minier du Nord-Pas-deCalais (1917-1987)», Elkbir·Atouf, socio-historien de l'émigration/l'immigration, enseignant chercheur à l'Université Ibn Zohr d'Agadir-Département d'Histoire, a accordé un entretien sur la question des mineurs marocains du Nord de la France..Suite
Le salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain "Morocco Property Expo Dubaï" se tiendra du 19 au 21 janvier prochain à Dubaï (Emirats arabes unis) avec la participation de plusieurs promoteurs immobiliers, banques et investisseurs marocains et émiratis.
Selon ses organisateurs, "Morocco property", qui réunira des promoteurs avec des projets économiques et sociales dans différentes régions du Royaume, offre, notamment, l'occasion aux opérateurs marocains de promouvoir leurs produits et d'attirer de nouveaux clients.
De nombreuses tables rondes et rencontres, animées par les professionnels du secteur, sont au programme de ce salon pour faire le point sur les grandes tendances du marché, le financement, les nouvelles dispositions fiscales et réglementaires.
Les visiteurs du salon découvriront ou retrouveront, en outre, l'art de vivre marocain dans les espaces qui seront réservés à l'artisanat en présence de nombreux humoristes du Maroc.
Un trophée récompensera, à l'issue de l'exposition, le projet immobilier marocain qui se distinguera par son architecture, design, vision et attractivité pour les Marocains résidants à l'étranger
7/12/2011
Source : MAP
C'est un combat symbolique, mais acharné, qui se prépare ce jeudi au Sénat. Les parlementaires de la haute assemblée, dont la majorité est désormais à gauche, vont débattre d'une proposition de loi constitutionnelle sur le droit de vote des étrangers aux élections municipales.
Le texte stipule que "le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales est accordé aux étrangers. Ces derniers ne peuvent exercer la fonction de maire ou d'adjoint au maire, ni participer à la désignation des électeurs sénatoriaux et à l'élection des sénateurs". Pour accéder à ce droit de vote, la gauche souhaite établir une condition de résidence de plus de cinq ans sur le territoire national.
Le Sénat a remis à l'ordre du jour une proposition de loi votée en 2000 par l'Assemblée nationale -alors majoritairement à gauche- mais qui n'avait jamais été examinée à l'époque par le Sénat de droite. Le vote est attendu dès jeudi soir.
Le combat est surtout symbolique puisque la Constitution attribue le dernier mot aux députés en cas de désaccord entre les deux chambres. Or, l'UMP est actuellement majoritaire à l'Assemblée.
La démarche n'a d'ailleurs aucune chance d'aboutir d'ici la fin du quinquennat, puisqu'il faudrait que le Parlement, réuni en Congrès par Nicolas Sarkozy, vote la réforme pour qu'elle soit adoptée.
Le gouvernement est résolument opposé à une telle proposition. Le Premier ministre François Fillon ira lui-même mener le combat au Sénat jeudi, aux côtés des ministres de la Justice et de l'Intérieur, Michel Mercier et Claude Guéant.
"Nous refuserons qu'il y ait des possibilités de clivage et de tensions supplémentaires et le texte qui est proposé ouvre à cette perspective", a prévenu Claude Guéant mercredi lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Le ministre de l'Intérieur a rappelé "que la proposition qui est présentée ne propose pas la possibilité de devenir maire pour un étranger mais conseiller municipal oui, ce qui signifie que dans certains conseil municipaux, on peut tout à fait avoir ou une majorité ou une proportion importante d'étrangers". "Eh bien, cela je le dis, crée un véritable risque de communautarisme", a-t-il lancé. "Imaginons un débat sur les cantines scolaires. Est-ce qu'on ne risque pas d'avoir des règles qui soient contraires aux principes de laïcité?", s'est-il interrogé.
Le 23 novembre, le président Nicolas Sarkozy s'était prononcé contre le droit de vote des étrangers. "Une telle proposition me semble hasardeuse", a-t-il déclaré. "Je crois depuis longtemps que le droit de voter et le droit d'être élu, dans nos territoires, doit demeurer un droit attaché à la nationalité française".
Actuellement, les citoyens de l'Union européenne résidant en France peuvent voter aux européennes (loi du 5 février 1994) et aux municipales (loi du 25 mai 1998). Selon le chef de l'Etat, les étrangers résidant en France et souhaitant participer aux choix politiques du pays disposent d'une "voie" qui leur est "ouverte", c'est-à-dire "l'accès à la nationalité française".
"L'argument (...) selon lequel la citoyenneté serait indissociable de la nationalité n'est pas fondé dès lors que le traité de Maastricht opère une dissociation entre nationalité française et citoyenneté européenne", écrivent les sénateurs socialistes, signataires de la proposition de loi.
François Rebsamen, président du groupe socialiste du Sénat, présente ce "geste fort" comme "le symbole de la République que propose François Hollande (...): une République, rassemblée, apaisée, sûre d'elle-même, de ses valeurs et ouverte à ceux qui en respectent les règles et les devoirs", dans un communiqué.
Le Parti communiste français (PCF) estime dans un communiqué que le vote de jeudi constitue "une étape importante vers la citoyenneté de résidence; la France rejoignant en cela la plupart des pays européens qui reconnaissent aujourd'hui ce droit à leurs résidents étrangers".
Le Collectif votation citoyenne appelle à manifester jeudi à 13h devant le Sénat pour soutenir le texte. Le PCF sera présent dans le rassemblement. De son côté, la candidate du Front national (FN) à la présidentielle Marine Le Pen doit prendre la parole lors d'une manifestation contre la proposition de loi également aux abords du palais du Luxembourg.
Selon un sondage BVA pour "Le Parisien-Aujourd'hui en France" publié lundi dernier, une majorité de 61% français se dit favorable au droit de vote des étrangers, soit une progression de six points depuis janvier 2010.
- sondage réalisé par téléphone les 25 et 26 novembre auprès d'un échantillon national représentatif de 980 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
7/12/2011
Source : AP
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