Vingt-cinq circonscriptions classées "diversité", dont dix au moins peuvent être gagnées, ce qui promet une belle photo d'un petit groupe coloré à l'entrée de l'Assemblée nationale en juin 2012 : l'objectif affiché par la direction du Parti socialiste est bien d'augmenter, dans son groupe de députés, la représentation des Français dont les origines se situent hors de l'Hexagone. La première secrétaire, Martine Aubry, a décidé d'imposer une volonté politique.
En 2007, avec le slogan de la " République métissée" de la candidate d'alors, Ségolène Royal, et dix-sept candidats étiquetés à ce titre, la direction du PS avait tenté de donner un nouveau visage à sa représentation nationale. Mais seule la Guadeloupéenne George Pau-Langevin, candidate à Paris, avait été élue députée.
Cette fois-ci, promis, des élus "beurs" et "blacks" siégeront dans l'Hémicycle. "Dans l'élaboration des candidatures, notre priorité a été d'avoir des élus, donc de repérer et de réserver des circonscriptions et de trouver des candidats", explique Christophe Borgel, secrétaire national aux élections. Voire de les imposer quand les sections ou fédérations renâclent.
"VIVIER"
Car la première secrétaire en a fait une question de principe. "Pour elle, la diversité est un sujet majeur", assure M. Borgel. "Là-dessus, Martine n'a rien lâché. Elle veut au moins laisser cette trace", renchérit Pouria Amirshahi, secrétaire national aux droits de l'homme et à la francophonie.
Nicolas Sarkozy et ses ministres de la diversité sont passés par là, ringardisant d'un coup la gauche et ses hésitations universalistes. M. Borgel explique comment il a repéré les circonscriptions "sûres", celles où le député sortant ne se représentait pas, celles classées à gauche ou qui pouvaient basculer en cas de vague rose. "En 2008, lors des municipales, puis lors des régionales en 2010, la réalité s'est imposée par le terrain, et nous avons eu pas mal d'élus de la diversité. On avait un vivier", raconte M. Borgel, adjoint au maire de Villepinte (Seine-Saint-Denis).
Encore fallait-il convaincre les sections et les fédérations. Car, quand il s'agit de désigner un candidat à la députation, les vieux réflexes ressortent. "On entend de tout", racontent certains secrétaires nationaux : "on a moins de chances de gagner", "nos électeurs n'éliront jamais un Arabe", "on a eu la parité, maintenant la diversité, la prochaine fois ce sera les handicapés". "La résistance vient des caciques locaux qui ont peur de perdre leur place, pas des électeurs", témoigne Sabrina Ghallal, conseillère générale de la Marne.
"DOMINÉ PAR LES NOTABLES"
Devant certains blocages, la direction a poussé les feux. Le 15 novembre, le bureau national a réservé 25 circonscriptions. "Le marché électif du PS est très fermé. C'est un parti dominé par les notables et les responsables de fédération. Parvenir à 25 candidats, c'est un résultat en soi", constate Rémi Lefebvre, professeur de sciences politiques à l'université Lille-II.
Au-delà de ces blocages au niveau des élus et des cadres, la composition de la "base" socialiste est un frein au recrutement de jeunes issus de familles immigrées. Depuis la première Marche des Beurs, en 1983, les socialistes se sont coupés de plusieurs générations militantes dans les milieux associatifs, lassées des promesses non tenues sur le droit de vote des étrangers ou rebutées par le caractère trop gestionnaire du parti.
"Le PS ne sait plus attirer des cadres qui viennent du mouvement social, des syndicats ou du mouvement culturel. Son seul vivier, c'est le MJS (Mouvement des jeunes socialistes) et l'UNEF, c'est-à-dire des jeunes dans le moule", estime Malek Boutih, membre du bureau national du PS.
FREIN POLITIQUE
L'autre frein est plus politique. Le PS peine à débattre des mutations de la société française et, particulièrement, de celles qui concernant les minorités visibles. Attachés à une conception abstraite de la République, les socialistes ont du mal à définir ce qu'est la diversité et la place qu'ils lui donnent dans leur stratégie. "Pour le PS, les minorités doivent rester invisibles. Et pourtant, la direction sent bien qu'il y a un problème", observe M. Boutih.
Les dirigeants nationaux et départementaux ont tendance à choisir des candidats qui leur ressemblent et qui, même quand ils en relèvent, sont souvent réticents à porter l'étiquette "diversité". "Les principaux promus au titre de la diversité sont souvent des petits apparatchiks qui ont tout fait pour rentrer dans le moule de l'indifférenciation et ne jurent que par l'universalisme", juge Patrick Simon, socio-démographe à l'Institut national d'études démographiques (INED).
M. Lefebvre estime, de son côté, que la plupart des candidatures de la diversité ont été "un prétexte pour placer des candidats de courants". On y trouve beaucoup de proches du porte-parole du parti, Benoît Hamon, dont le courant dirige le MJS et l'UNEF.
30-12-2011
Source: Le Monde
Dans le cadre de la participation de l'Equipe Nationale à la CAN 2012 qui se déroulera au Gabon et en Guinée Equatoriale du 21 janvier 2012 au 12 février 2012, le sélectionneur national M.Eric Gerets a convoqué 23 joueurs, dont la plupart jouent à l’étranger… Liste complète
30-12-2011
Source : FRMF
Plusieurs milliers d'immigrants clandestins en Pologne bénéficieront d'une amnistie et pourront demander un titre de séjour à compter du 1er janvier afin de régulariser leur situation, a annoncé jeudi le gouvernement.
Traditionnellement un pays d'émigration, la Pologne affiche un fort taux de croissance et attire de plus en plus de migrants, en particulier des ressortissants d'anciennes républiques soviétiques comme l'Ukraine ou la Biélorussie.
En vertu de l'amnistie décidée par les autorités, les migrants économiques arrivés avant le 20 décembre 2007 et les demandeurs d'asile déboutés avant le 1er janvier 2010 pourront obtenir un titre de séjour valable sur une période de deux ans qui leur permettra de travailler légalement dans le pays.
"L'idée est d'atteindre le plus grand nombre d'étrangers afin de régulariser leur situation le plus largement possible", a expliqué Rafal Rogala, des services de l'immigration, soulignant que leur intégration profitera aussi aux finances du pays, en les transformant en contribuables.
Quelque 7.000 clandestins habitant la région de Mazowsze, autour de Varsovie, devraient répondre aux critères fixés par le gouvernement, a estimé le gouverneur de Mazowsze, Jacek Kozlowski.
Source : Reuters
En quête sempiternelle de concrétiser un rêve qu'ils ont toujours caressé et une idylle sur laquelle ils ont nourri de grands espoirs, celui de rejoindre l'Eldorado européen, les migrants clandestins originaires de l'Afrique subsaharienne, ne lésinent guère sur les moyens, trop modestes soient-ils, dans le but de se frayer un chemin parsemé de moult embuches lors de leur aventure de transit ultime par le Maroc.
En provenance le plus souvent de pays pauvres ou en proie à des conflits armés situés à des milliers de kilomètres du vieux continent et sans ressources financières, les clandestins subsahariens scrutent l'avenir et s'arment de leur seule volonté inébranlable de fouler de leurs pieds nus une terre qui les a tant obnubilées malgré les dangers qui les guettent, en particulier lors de la traversée de la mer Méditerranée à bord d'embarcations de fortune, qui cèdent aux aléas climatiques, en faisant plusieurs victimes parmi ces immigrés et demandeurs d'asile économique infortunés.
Ces malheureux candidats à l'immigration clandestine, pour qui le Maroc, de par sa situation géographique à quelques encablures de l'Europe, représente le point culminant de non-retour de leur odyssée abracadabrante, se heurtent aux mesures draconiennes de contrôle et de surveillance des points de passages réglementaires de part et d'autre qui avortent leurs tentatives désespérées de donner l'ultime assaut à la forteresse sur l'autel de laquelle se brise leurs chimères.
Désabusés, désarmés et dépourvus de toute aide durant leur tumultueux séjour "forcé" dans le Royaume où ils élisent domicile dans le dessein de fomenter délibérément leur prochaine récidive, les clandestins subsahariens, parmi lesquels figurent parfois des femmes accompagnées de leur progéniture fragilisée, s'adonnent à des petits métiers, bricolent et tentent de s'arroger le droit à l'aumône des âmes charitables.
Le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) s'était félicité, en juin 2007, de l'annonce par le Maroc de signer un accord de coopération avec l'Agence onusienne, permettant d'améliorer les conditions de vie des réfugiés (migrants clandestins: NDLR) installés sur le sol du Royaume, dans la perspective de leur rapatriement volontaire dans leurs pays d'origine. A rappeler que le Maroc était le premier pays africain ayant permis au HCR d'ouvrir une représentation sur son sol dès les années soixante.
Pourtant, l'Agence onusienne reconnait les obstacles auxquels elle fait face pour recenser les migrants clandestins subsahariens qui arrivent en masse dans le Royaume, s'y installent et guettent la moindre opportunité, durant leur transit qui s'éternise, afin de pouvoir atteindre, un jour clément au sens "climatique" du terme pour les "death-boat" les côtes sud du continent européen. Ces ressortissants, dont certains ont trouvé la mort, dans leur tentative de donner l'assaut et forcer les fameux sillages "gratte-ciel" érigés aux alentours des présides occupés de Sebta et Melillia, proviennent en majorité d'Angola, du Sénégal, de Côte d'Ivoire et du Liberia.
En outre, la flexibilité des autorités, l'hospitalité, la sympathie et l'accueil que le Maroc ne cesse de réserver à ces subsahariens malgré leur statut d'"irréguliers" qui, en vertu de la loi, doivent être rapatriés dans leurs pays d'origine, témoignent, à plus d'un titre et de l'avis même du HCR, de l'histoire séculaire et des relations solides qu'entretient depuis belle lurette le Royaume avec les pays du continent et relèvent du respect stricto sensus des droits de l'Homme et de la dignité de la personne humaine. D'autre part, l'élargissement de l'Union européenne, l'entrée en vigueur de l'accord de Schengen et le flux de la main d'Œuvre en provenance des pays de l'Europe de l'Est, entre autres, ont contribué à l'exacerbation du phénomène de l'immigration clandestine et rendu les côtes sud de la Mare Nostrum sous-forme de grandes salles d'attente où s'entassent des milliers de "postulants" pour l'immigration "mal-choisie". Dans l'expectative de voir leur rêverie se traduire dans les faits, certains migrants clandestins subsahariens "implantés" au Maroc s'adonnent à des petits boulots générateurs de modestes revenus et vendent à la criée dans les principales villes du Royaume, tandis que quelques-uns d'entre eux, principalement des femmes accompagnées de leurs bébés, pratiquent la mendicité pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires en attendant d'inventer de nouveaux modus operandi et des jours meilleurs.
Par ailleurs et selon la directrice du bureau de coordination pour la Méditerranée, relevant de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ mille migrants illégaux ont trouvé la mort en 2011 lors de leur tentative de joindre les côtes italiennes.(Map)
30-12-2011
Source : Libération.ma
Driss Chraibi (15 juillet 1926- 1er avril 2007) est un auteur marocains de langue française. Il a également fait des émissions radiophoniques pour France Culture… suite
30-12-2011
Source : La Vérité
Les migrations liées à une cause environnementale ne sont plus un phénomène à venir, mais déjà une réalité : elles sont devenues plus importantes que les migrations liées aux conflits, indique Shahidul Haque, de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans le premier "Etat de la migration environnementale 2010" (State of Environmental Migration 2010) que vient de publier cette organisation avec l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI).
Si, en 2008, on comptait 4,6 millions de personnes déplacées dans leur pays du fait d'un conflit violent, il y en avait 20 millions qui avaient dû quitter leur lieu de résidence à la suite d'une catastrophe naturelle. Les "migrants environnementaux" ont été 15 millions en 2009, 38 millions en 2010. "L'année 2011 devrait voir un chiffre de même ampleur, explique François Gemenne, chercheur à l'IDDRI et coordonnateur de l'ouvrage. Le tsunami et l'accident de Fukushima, les inondations en Thaïlande, en Chine et aux Philippines ont provoqué des déplacements massifs."
Le rapport rassemble une série d'études de cas qui montrent la diversité des situations et la complexité du phénomène. Réalisées par des étudiants de Sciences Po-Paris sous la supervision de spécialistes, elles analysent précisément la gestion des crises qui se sont produites en 2010 au Pakistan (inondations), en Russie (feux de forêts), en Haïti ou au Chili (séismes), en France (tempête Xinthia).
Mais l'un des principaux apports de la recherche est de montrer que des événements soudains et brutaux ne sont pas seuls à provoquer ce type de migrations. Une dégradation lente de l'environnement peut aussi conduire à des déplacements involontaires. Par exemple, la fonte des glaciers himalayens au Népal se traduit à la longue par des inondations dues au déversement des excédents des lacs glaciaires.
Des sécheresses durables peuvent aussi induire des migrations sur la longue durée, comme au Darfour (Soudan) ou dans le Nordeste brésilien. Le cas de l'Amazonie brésilienne est un autre exemple : la déforestation entraîne une occupation des terres puis, rapidement, les sols ainsi mis à nu s'épuisant, les populations finissent par migrer.
D'autres caractères des migrations environnementales apparaissent nettement. D'une part, la très grande majorité des cas analysés sont des migrations internes aux pays, sans franchissement de frontières. Les pays sont seuls face au problème qu'ils endurent, alors que, lorsque celui-ci découle du changement climatique, ils n'en sont souvent pas responsables.
D'autre part, les migrants environnementaux subissent leur situation et aspirent fortement à revenir chez eux - à la différence des migrations économiques, où l'on espère trouver ailleurs un meilleur sort que chez soi.
Un troisième élément original de l'étude est de montrer, à travers le cas français de la tempête Xinthia, que les pays du Sud ne sont pas seuls à être confrontés au phénomène de la migration environnementale. Plusieurs milliers de personnes durent aller vivre ailleurs, soit du fait de la tempête elle-même, soit en raison de la décision prise par la suite d'évacuer les habitations situées en zone vulnérable. La tempête "a montré des failles significatives dans le système français de contrôle des inondations et de protection des populations sur les zones côtières", observe sobrement le rapport.
De fait, le cas français - comme les autres - souligne l'importance des politiques publiques adoptées : un leitmotiv du rapport est d'indiquer que les conséquences des catastrophes naturelles sont tout aussi liées à la préparation et à la gestion des pouvoirs publics qu'à l'ampleur même de l'événement.
Les migrations environnementales commencent à pénétrer l'agenda international. Il est certain qu'elles vont s'amplifier : la base de données EM-DAT, gérée par le Centre de recherche sur l'épidémiologie des désastres (CRED), à l'Université catholique de Louvain, montre une augmentation constante du nombre de désastres depuis 1970. Par ailleurs, les événements météorologiques extrêmes devraient se multiplier, selon le résumé du rapport spécial publié en novembre par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).
Le droit international reste à construire. La convention de Genève sur les réfugiés (1951) n'est pas adaptée à la migration environnementale, notamment parce qu'elle implique rarement un franchissement de frontières.
Le problème consiste à trouver chez les pays responsables du changement climatique les fonds pour aider les pays qui en sont le plus victimes à y faire face. La décision de la conférence des Nations unies sur le climat à Cancun, en décembre 2010, a ouvert la voie : son article 14-F cite les migrations et déplacements liés au changement climatique parmi les mesures qui pourraient être financées par le "Fonds vert". Ce fonds est pour l'instant une coquille vide. Les pays riches ont promis de le doter de 100 milliards de dollars (77,3 milliards d'euros) par an à partir de 2020.
Mais, selon François Gemenne, il faut voir encore plus loin : "Il faut déjà réfléchir à un scénario de fort réchauffement, qui impliquerait une nouvelle distribution des populations à la surface du globe. Certaines zones ne seront plus vivables, et leurs habitants devront migrer. Il vaudrait mieux y penser aujourd'hui, plutôt qu'avoir à décider dans l'urgence."
30-12-2011
Source : Le Monde
L'artiste peintre Ahlam Lemseffer prend part au symposium international de peinture organisé du 26 décembre courant au 8 Janvier prochain dans la ville égyptienne de Louxor.
Organisé sous l'égide du ministère égyptien de la culture, ce symposium a pour objectifs de promouvoir un dialogue interculturel entre artistes et donner une opportunité aux artistes de travailler dans le cadre du patrimoine antique égyptien.
Cette manifestation qui a pour ambition d'encourager de nouvelles visions dans la création crée un espace de partage d'expériences entre artistes égyptiens et ceux représentant les pays d'Afrique participants tels que le Maroc, l'Algérie, le Nigéria, le Sénégal, le Soudan, l'Ethiopie, le Mali, le Cap Vert, la Lybie et l'Afrique du Sud.
Dans ce cadre, le Ministère égyptien de la Culture et la ville de Louxor ont mis à la disposition de la vingtaine d'artistes, des maisons situées près des cimetières et la zone des temples, les transformant en quartiers d'un studio multi-usages international.
Une exposition collective clôturera le 8 janvier 2012 cette belle rencontre d'Arts plastiques.
29-12-2011
Source : MAP
Le constat est clair : les syndicats éprouvent des difficultés à intégrer les travailleurs migrants. Le CEPS s'est penché sur la question. Historiquement, jusque dans les années 70, l'attitude des syndicats envers les travailleurs étrangers était plutôt ambiguë: ils approuvent et encouragent les mesures protectionnistes. Mais ils luttent en même temps au nom de la solidarité internationale contre la politique d'expulsion frappant les militants ouvriers de gauche et se battent pour une amélioration des conditions de salaire et de travail pour tous.
Puis l'immigration a pris un nouveau visage dans le pays, les travailleurs ont fait venir leurs familles et se sont installés durablement dans le pays. Les syndicats ont donc progressivement abandonné les mesures protectionnistes au profit de politiques visant à intégrer les immigrés. Aujourd'hui, les personnes nées à l'étranger représentent 39% de la population résidente de 18 ans et plus.
Globalement, le Luxembourg affiche un bon taux de syndicalisation: 41% des travailleurs résidents sont syndiqués (37% si l'on tient compte des travailleurs frontaliers), ce qui permet au pays d'occuper le cinquième rang dans l'Europe des 15. Pour se donner une idée, le trio de tête est constitué des pays scandinaves (Suède, Finlande, Danemark) avec un taux de syndicalisation à 68%, la Belgique a également un taux assez élevé avec 52%, alors que l'Allemagne (19%) et la France (8%) sont loin derrière.
Taux de syndicalisation élevé dans le public
Le portrait type du syndiqué correspond à un homme, âgé et issu des classes moyennes. Les secteurs où le taux de syndicalisation est le plus élevé sont également significatifs: l'administration publique, les transports et l'éducation. Au contraire, les secteurs du commerce et de l'horeca accusent un taux très faible. Comparativement aux non-immigrants, les salariés immigrants sont moins susceptibles d'être syndiqués, le taux de syndicalisation étant de 53% parmi les salariés nés au Luxembourg, contre 35% parmi les salariés nés au Portugal, 28% parmi les salariés nés en Belgique, 23% parmi les salariés nés en Allemagne, 19% parmi les salariés nés en France et 30% parmi les salariés nés ailleurs à l'étranger.
Ces différences s'expliquent plutôt simplement d'après le CEPS, en ce qui concerne notamment le fossé qui sépare les Luxembourgeois des étrangers. L'étude pointe le fait que les travailleurs luxembourgeois sont majoritairement issus de la fonction publique, qui enregistre un taux élevé de syndicalisation. Logiquement, les Luxembourgeois sont donc plus syndiqués que les étrangers, qui forment le gros de la main-d'œuvre dans le secteur privé. Les étrangers, et en particulier les Portugais, se concentrent dans le secteur de la construction, des services domestiques et de l'horeca, alors que les travailleurs frontaliers sont plus représentés dans l'industrie, le commerce ainsi que le secteur des services aux entreprises.
Si les Luxembourgeois affichent un taux de syndicalisation honorable, ils sont également 55% à faire confiance aux syndicats. Ils ne sont par exemple que 50% à faire confiance à la presse... Les immigrants des pays limitrophes (France, Belgique et Allemagne), regroupés sous un même groupe dans cette étude, sont globalement moins syndiqués et ont moins confiance dans les syndicats. Les auteurs de l'étude notent que ces derniers ont des compétences professionnelles et des ressources sociales pour mener eux-mêmes des négociations vis-à-vis de leur employeur.
Alors que la satisfaction au travail au Grand-Duché est relativement élevée, 7,6/10, l'étude du CEPS relève donc les difficultés qu'ont les syndicats à toucher les travailleurs immigrants. Si globalement les Portugais sont moins syndiqués et ont une participation sociale relativement faible (organisations ou bénévolat), ils ont en général confiance dans les syndicats, ce qui les différencie des immigrants des pays limitrophes qui s'en méfient plus. L'étude n'est pas allée jusqu'à se pencher sur les motivations des travailleurs à se syndiquer.
29-12-2011
Source : Le Qotidien.lu
Plusieurs dizaines de Marocains résidant à l’étranger sont restés bloqués dans la nuit de samedi à dimanche au port d’Algésiras, après avoir été abandonnés par un bateau de la Comanav.
Les voyageurs dont le départ était prévu samedi à 21h, ont été pris de court à la fermeture des barrières menant vers le poste contrôle des passeports et la disparition des employés de la Comanav.
Après près de deux heures d’attente, la police espagnole a informé les voyageurs que le ferry qu’ils comptaient prendre avait déjà appareillé et qu’elle ne disposait d’aucune information concernant le programme des traversées.
Les dépendances et les commerces du port d’Algésiras étaient tous fermés en cette veille de Noël et aucun organisme d’assistance n’était présent ce soir-là au port d’Algésiras, où les voyageurs sont restés bloqués toute la nuit.
Abderrahim Alaoui, un Marocain résidant en France, a expliqué à Andalus Press avoir demandé des explications à l’agence de voyages qui leur avait vendue les billets. Celle-ci lui a indiqué que les responsables de la Comanav étaient injoignables.
29-12-2011
Source : Bladi.net
Abdellah El Mekaoui, nouvelle vedette de la campagne publicitaire de Coca cola, a été agressé à l’entrée d’une discothèque à Bilbao, dans le nord de l’Espagne.
Abdellah El Mekaoui se souviendra longtemps de sa mésaventure du dimanche 25 décembre. Un Noël pas comme les autres pour ce coiffeur de 28 ans. Alors qu’il s’apprêtait à sortir dans une discothèque de la capitale biscayenne, le jeune marocain, originaire de Beni Mellal, s’est vu refuser l’entrée. « Les Marocains n’entrent pas ici », lui ont lancé les agents de sécurité. Choqué par une telle déclaration, M. El Mekaoui s’est mis à protester. Résultat, un œil au beurre noir, des coups un peu partout sur le corps et des ecchymoses sur la peau. Le comble dans cette histoire est qu’il est poursuivi par la police locale pour « manque de respect à agent d’autorité » ! Et aussi surprenant que cela puisse paraître, d’après le quotidien Demainonline, un Algérien se trouvait parmi les agents de sécurité, immigré et maghrébin comme El Mekaoui. Un problème récurrent en Espagne et dans d’autres pays européens où les étrangers sont rapidement mis de côté à l’entrée des discothèques.
L’association espagnole SOS Racisme s’est immédiatement emparée de l’affaire en dénonçant dans un communiqué la discrimination dont a été victime le jeune marocain et l’un de ses amis. Elle assure que ce genre de comportement discriminatoire envers les étrangers dans les établissements de nuits est très fréquent en Espagne. Elle demande aux autorités à ce qu’une instance spécialisée dans la lutte contre les discriminations soit mise en place.
Quelques jours auparavant, Abdellah El Mekaoui faisait le buzz en Espagne pour avoir restitué une enveloppe contenant 400 billets de la loterie nationale ibérique d’une valeur de 8 000 euros. Il avait trouvé cette enveloppe sur la voie publique à Casco Viejo, dans la province de Bilbao. La filiale de la société de loterie à Casco Viejo a souhaité lui rendre hommage lors d’une cérémonie. A cette occasion, il a déclaré qu’il était « tout à fait naturel de restituer un objet qui ne vous appartient pas » « et que n’importe quel citoyen marocain aurait fait la même chose que lui conformément aux valeurs musulmanes et marocaines ».
Un geste qui lui a valu d’être l’une des nouvelles vedettes de la campagne publicitaire de Coca Cola pour Noël. Baptisée « Raison pour croire », elle raconte les histoires de gens anonymes ayant contribué, par leurs actes, à la création d’un monde meilleur. Une campagne envers laquelle certains n’ont visiblement pas été touchée.
29-12-2011
Source : Afrik.com
L’Union européenne et l’Organisation internationale pour les migrations ont annoncé dans un communiqué commun rendu public mardi la signature d’un accord de coopération « sur la gestion de la migration, en appui aux transitions en Tunisie, en Libye et en Egypte ».
Un fonds de 9,9 millions d’euros a été mobilisé par l’UE pour financer ce programme de trois ans qui prendra effet le 1er janvier 2012.
82 000 Tunisiens et 200 000 Egyptiens sont rentrés dans leurs pays respectifs durant la révolution en Libye. L’accord doit permettre aux migrants en Tunisie et en Egypte de continuer à avoir accès aux soins de santé. Il s’agira aussi de renforcer les capacités locales à faire face aux flux migratoires futurs.
29-12-2011
Source : Le courrier de l’Atlas
La compagnie Air France va augmenter la fréquence de ses liaisons avec le Maroc avec l’ouverture prochaine d’une nouvelle liaison entre Marrakech et Marseille à raison de 3 fréquences par semaine. Ces vols seront assurés les mardis, jeudis et dimanches. Cette ouverture s’inscrit dans la droite ligne de la nouvelle stratégie de la compagnie au départ des régions françaises.
Actuellement, la compagnie française dessert 30 destinations en direct au départ de Marseille à destination du Maghreb, du reste de la France, de l’Europe et du bassin méditerranéen.
Avec cette nouvelle stratégie, Air France a lancé avec succès à Marseille une nouvelle desserte en octobre 2011, avec notamment 4 liaisons hebdomadaires entre Casablanca et Marseille, Air France vise à reconquérir des parts de marché sur le court et moyen-courrier. Et à partir du 1er avril 2012, cette stratégie sera déployée au départ de Toulouse avec des vols sur Casablanca, à raison de 3 vols par semaine, et Marrakech, à raison de 2 vols hebdomadaires. Ensuite, ce sera à partir de Nice à partir d’avril 2012. Enfin, concernant la tarification, les prix des billets sont fixés à 748 dirhams TTC en aller simple et 1 670 dirhams TTC le billet aller-retour.
29-12-2011
Source : La nouvelle Tribune
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme culturel et social initié par le Ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger au titre de l’année 2011 au profit des personnes qui se trouvent dans une situation de précarité, et dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de partenariat et de coopération signée le Jeudi 19 Mars 2010 entre le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’étranger et le Ministère de l’Education National ,l’Enseignement Supérieur ,la Formation des Cadres et la Recherche Scientifique 1000 bourses d’études ont été réservées au titre de l’année universitaire 2011-2012 au profit des étudiants MRE résidants à l’étranger et qui se trouvent dans une situation précaire et qui poursuivent leur étude universitaire dans les pays de résidence dans les niveaux universitaires ci-indiqués (licence, master, doctorat) … suite
29-12-2011
Source : AtlasMedia
Au lendemain de la victoire de la droite aux élections législatives espagnoles, un groupement d’associations d’immigrés latino-américains, roumains et marocains ont demandé à Mariano Rajoy de mettre fin aux descentes policières à l’encontre des étrangers. Quelques jours plus tard, Rafael Hernando, le porte-parole du Partido Popular, a annoncé un durcissement de la loi sur l’immigration. Que représente l’arrivée au pouvoir du Partido Popular pour la communauté étrangère installée en Espagne ? Hassan El Arabi, président de l’association Solidaire pour l’Intégration Socioprofessionnelle des Immigrés (ASISI), répond à Afrik.com.
Le Partido Popular (PP) prévoit entre autre de supprimer l’enracinement social, un recours permettant aux étrangers sans papier de régulariser leur situation. L’Association Solidaire pour l’Intégration Socioprofessionnelle des Immigrés (ASISI) est l’une des organisations qui a demandé au nouveau chef du gouvernement de modifier la politique d’immigration espagnole en faveur de l’intégration. Hassan El Arabi, qui la dirige, est originaire du Maroc. Il réside en Espagne depuis une vingtaine d’années.
Afrik.com : Vous avez présenté votre requête au PP dès le lendemain de sa victoire aux élections. Avez-vous choisi cette date afin de marquer le coup ?
Hassan El Arabi : Non, la date ne représentait rien de spécial dans notre démarche. Il est normal que les associations s’adressent au gouvernement qui va être au pouvoir après une élection. D’autres associations, qui défendent d’autres causes, l’ont aussi fait pendant la même période. Nous n’avons pas présenté nos recommandations au PP pour mettre une quelconque pression, nous nous sommes manifestés pour montrer qu’il y avait un problème avec la législation actuelle. On s’est tournés vers la droite car les socialistes ne nous ont pas écoutés et ont mené tout au long de leur mandat une politique injuste et discriminatoire envers les personnes d’origine étrangère.
Afrik.com : Quelles étaient vos intentions au moment de présenter cette pétition et quelle réponse avez-vous obtenu de la part du futur gouvernement ?
Hassan El Arabi : Nous avons demandé au Partido Popular qu’il ne suive pas la même politique en matière d’immigration que celle menée par les socialistes. Le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero a pendant cinq ans poursuivi une politique de persécution des étrangers. Nous avons aussi formulé d’autres demandes, entre autres, le maintien de la régularisation grâce à « l’enracinement social » (ndlr : *arraigo social en espagnol). Etant donné que le gouvernement de Mariano Rajoy n’a pas encore pris ses fonctions, nous n’avons pas reçu de réponse. Les ministres ne seront nommés que cette semaine et avec les fêtes de Noël qui arrivent, nous n’attendons pas de réponse avant la mi-janvier.
Afrik.com : Le porte-parole du PP a insisté sur le fait que le PSOE avait généralisé le recours à l’ « enracinement social » pour régulariser les étrangers, favorisant ainsi l’immigration illégale. Quel est votre point de vue sur ces déclarations ?
Hassan El Arabi : Le débat n’est pas nouveau. En ce moment, ils profitent de la crise économique pour tenir un discours anti-étrangers. D’un point de vue pragmatique, il est normal que lorsqu’il y a cinq millions de chômeurs dans un pays le gouvernement informe la population qu’il compte réduire le nombre d’étrangers présents sur le territoire. Cependant, sur le plan humain, je condamne ces déclarations, qui ne correspondent pas à la réalité.
Afrik.com : Quels enjeux représente l’enracinement social pour les personnes étrangères ?
Hassan El Arabi : L’ « enracinement » est la voie la plus ouverte pour les personnes étrangères qui veulent se régulariser. Cependant, cette possibilité n’est pas aussi simple que cela et n’est en aucun cas systématique. C’est un mensonge de dire que le PSOE a favorisé les régularisations massives car il y a eu plus de personnes qui ont obtenu des papiers sous Aznar que sous Zapatero. En plus, il faut souligner que l’ « enracinement social » ne donne pas droit à la résidence définitive. Les étrangers doivent continuer à remplir certaines conditions. Ils doivent, par exemple, cotiser au moins six mois par an s’ils veulent garder leur permis de résidence. Le PSOE n’a pas banalisé ce recours, certains étrangers ont pu en bénéficier, d’autres ont vu leur dossier refusé.
Afrik.com : Rafael Hernando a également annoncé que la modification de la loi sur l’immigration se ferait au profit de l’immigration dite « circulaire ». Selon vous, cette mesure est-elle viable ?
Hassan El Arabi : Ce n’est pas non plus une nouveauté dans le discours du PP. Depuis toujours les gens viennent et s’en vont, même avant que l’Espagne soit devenu un pays d’immigration. Depuis la crise, beaucoup d’étrangers sont partis et beaucoup d’autres décident de ne pas venir en Espagne car ils savent qu’ils n’y trouveront pas d’emplois et que les salaires sont au plus bas. Je ne sais pas de quelle immigration circulaire ils veulent parler car celle déjà en place ne réponds pas à la réalité de l’immigration. Cela a toujours existé mais ça n’a jamais vraiment aidé à réguler les flux migratoires.
Afrik.com : Quels avantages comporte l’immigration circulaire pour les gouvernements ?
Hassan El Arabi : L’immigration circulaire existe aussi en France, de nombreux travailleurs immigrés viennent tous les ans faire les vendanges dans le sud du pays. Ce tipe d’immigration est idéal pour les gouvernements qui bien évidement préfèrent l’immigration « nomade » à l’immigration sédentaire. Avec l’immigration circulaire, les gens doivent partir une fois leur contrat de travail terminé et retourner dans leur pays, donc ils ne demandent ni le chômage, ni le regroupement familial. Cette mesure ne portera pas ses fruits car au final ce n’est pas ce que les gens souhaitent. Les personnes qui émigrent vers un autre pays veulent s’installer dans une société qui leur offre une vie meilleure, ils ne cherchent pas seulement à travailler, mais aussi à s’intégrer. Les politiques traitent toujours l’immigration comme un problème. Mais aujourd’hui, en Espagne, il n’existe pas de problème d’immigration mais plutôt un problème d’émigration. Lorsqu’on regarde la balance migratoire du pays, on voit bien qu’il y a plus de personnes qui s’en vont du pays que de personnes qui entrent. En s’intéressant à ces chiffres, on remarque facilement que l’immigration est utilisée à des fins politiques.
Afrik.com : Si le PP décide de limiter la régularisation des étrangers par le biais de l’ intégration sociale et professionnelle, comment les personnes, résidant actuellement en Espagne sans autorisation, vont-elles se régulariser ?
Hassan El Arabi : Les solutions possibles seront celles qui existent déjà. Il y a aussi la régularisation massive qui n’est pas prévue par la loi mais qui parfois se transforme en un mécanisme inévitable. Même s’ils font disparaitre l’ « enracinement social », l’espoir des personnes immigrées, lui, ne disparaitra pas. Lorsque certaines portes se ferment, d’autres s’ouvrent.
Afrik.com : Mariano Rajoy prend ses fonctions le mercredi 21 décembre. Qu’attendez-vous de son mandat à la tête du gouvernement ?
Hassan El Arabi : Je n’espère pas grand-chose du mandat du PP. Je pense que le pays va continuer sur la même voie, que ce soit au niveau de la politique migratoire ou au niveau économique. L’Espagne ne décide pas d’elle même, elle dépend des directives de l’Union Européenne mais surtout de l’économie mondiale. Le nouveau gouvernement va tenter d’améliorer la situation que traverse l’Espagne depuis le début de la crise. J’espère que la conjoncture économique sera meilleure. C’est le seul moyen pour que la situation des immigrés en Espagne s’améliore.
28-12-2011
Source : Afrik.com
En France plus qu’ailleurs, la question du multiculturalisme charrie avec elle fausses idées et espoirs déçus. Certains observateurs insistent sur la question identitaire, pour mieux agiter le spectre d’une société française communautariste. Qu’en est-il réellement ?
Partout en Europe, la crise qui a commencé en 2008 a précipité une évolution : les partis d'extrême droite ont gauchi leur discours pour ériger le peuple - sous-entendu le peuple blanc européen - en victime d’une mondialisation qui prend tour à tour le visage des délocalisations, de la finance globale, et d’une immigration qui contribuerait à fragiliser et concurrencer les classes populaires.
Ces discours sont d’autant plus séduisants qu’ils prennent le contrepied des partis de gouvernement qui ont tendance à délaisser les classes populaires, qui le leur rendent bien. En France, la réponse de la droite à la désaffection de cet électorat peut se décrire comme une série de glissements vers les extrêmes.
Mise en scène politique de la différence
Le débat sur l’identité nationale et l’insistance lourde sur une délinquance souvent associée aux immigrés de deuxième ou troisième génération sont des exemples bien connus de ce néopopulisme, qui contamine aujourd’hui jusqu’à l’essence même de la citoyenneté. Les débats récents sur la nationalité suggèrent un glissement, dans lequel on peut voir une racialisation larvée des politiques publiques.
On assiste ainsi à une mise en scène politique de la différence, associée à une menace diffuse contre le corps national. Dans ce contexte la question de l’immigration est presque systématiquement islamisée, de sorte que les immigrés sont renvoyés à l’enfer d’une triple différence, d’une triple menace : la religion, l’identité politique, la concurrence mondiale fragilisante.
Les politiciens populistes ont fait des minorités un bouc émissaire commode depuis longtemps. Mais l’Europe, et singulièrement la France, semblent aujourd’hui touchées par une vague de défiance sans précédent envers le monde extérieur. Et les immigrés, qui incarnent à leur corps défendant ce "monde extérieur", se voient chargés de toutes les craintes, rationnelles ou non, qui touchent les Français, notamment les plus modestes.
Intégration et participation
C’est oublier que pour la plupart ils partagent le sort de ces Français modestes, et qu’ils sont eux aussi, à un degré souvent bien supérieur, touchés par les mêmes maux : craintes quant à l’avenir, précarité, chômage, insécurité. Mais cette expérience partagée n’est pas prise en compte. Face à l’angoisse ambiante, la tendanceau repli sur soi, sur sa communauté, l’emporte. Mais ce ne sont pas les immigrés qui font du communautarisme, c’est l'extrême droite et la droite populiste, qui s’enferrent dans une défense arrogante et agressive de l'histoire et de la culture nationales face aux bouleversements du monde.
Or, il faut se souvenir que l’Europe fut pendant des siècles un creuset culturel d'exception qui a contribué à former l’identité composite du continent européen. Il se pourrait que le problème ait été mal posé au départ. Les partisans du débat sur l’identité nationale et de la place de l’islam en Francec onsidéraient que les musulmans s’opposaient, au nom de leurs valeurs propres, à la modernité etaux valeurs universelles d’égalité et de démocratie. Mais ce prétendu rejet est une fiction, et les révolutions arabes ont bien montré que l’islam n’était en rien incompatible avec la démocratie.
Plus que jamais, les principes démocratiques et l’égalité entre les citoyens doivent être appliqués à tous. La vraie question, celle à laquelle il faudra bien s’attaquer un jour et que ces révolutions ont posée à leur façon, c’est celle de la participation. Il est reproché aux communautés musulmanes de ne pas s'intégrer, c’est-à-dire de ne pas participer à la vie économique, sociale et politique du pays.
Un multiculturalisme d'exclusion
En France, c’est plutôt l’inertie des autorités qui est en cause, car sous prétexte d’égalité on laisse les inégalités s’accumuler. Les politiques publiques prétendent traiter tous les citoyens de manière égale, mais elles figent néanmoins des minorités qui sont sous-représentées en politique et pour qui le harcèlement et les difficultés d’accès aux services publics, à l’emploi, à l’habitat sont le lot quotidien.
C'est sur cette base que s'est développé très tôt un multiculturalisme d'exclusion. Et ce multiculturalisme d’exclusion n’a pas eu, comme cela a été le cas au Royaume-Uni, la contrepartie politique qu’aurait pu constituer un multiculturalisme d’inclusion, avec par exemple une meilleure reconnaissance des droits minoritaires. L’"indifférence à la différence", le refus des spécificités culturelles conduisent, inexorablement, au maintien des injustices. Force est de constater que la France a engagé le processus d’institutionnalisation des différences culturelles alors qu’il faudrait s’attacher à les rendre plus visibles dans la vie sociale.
Cela met en lumière la désuétude du débat sur l’identité nationale en ce qui concerne l’intégration des musulmans dans l’espace républicain. Il est parfaitement possible de concilier sa différence culturelle et sa religion avec l’exercice de la citoyenneté. La question qui se pose apparaît finalement plus pratique que philosophique.
La diversité culturelle réclame des politiques adaptées et volontaristes visant à aider les minorités à surmonter les obstacles qui les empêchent de participer pleinement à la société française. Il s’agit de promouvoir avant tout l’esprit de citoyenneté et le sentiment d’appartenance à la République autour de valeurs universelles d’égalité et de démocratie, valeurs partagées et déterminantes. Cette politique publique volontariste pourrait même donner à la diversité culturelle un nouvel élan, un nouveau souffle.
L’idée est désormais d’instaurer un nouvel apprentissage démocratique rendant possible la communication interculturelle. Ainsi, toute la richesse culturelle de notre pays retrouvera sa place au cœur de notre société.
28-12-2011
Source : Le Nouvel observateur
Sous l'impulsion de son ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, la France a durci les conditions d'acquisition de sa nationalité en 2011 sans aller jusqu'à suivre la droite populaire sur la réforme du droit du sol et la suppression de la double nationalité.
A partir du 1er janvier, tout étranger aspirant à acquérir la nationalité française devra justifier d'un niveau de maîtrise du français équivalent à la 3e des collèges, avoir une connaissance minimale de la culture et de l'Histoire de la France et signer une charte "des droits et de devoirs du citoyen".
La France accorde chaque année sa nationalité à plus de 100.000 étrangers, des Maghrébins pour la grande majorité d'entre eux, suivis des Turc et des Russes.
Les nouvelles conditions ont été décidées au cours d'une année 2011 qui aura été marquée par de vifs débats sur l'islam et l'immigration, le ministre de l'Intérieur évoquant des difficultés d'intégration des étrangers et se fixant pour la première fois un objectif de réduction de l'immigration régulière.
Une fois le niveau de français et de culture contrôlé lors d'un entretien d'assimilation, l'étranger sera appelé à signer une "charte des droits et devoirs du citoyen français".
Le document, élaboré par le Haut Conseil à l'Intégration (HCI), insiste particulièrement sur le respect de la laïcité et de l'égalité entre les hommes et les femmes.
Des dispositions qui visent clairement les musulmans alors que la France a été amenée à légiférer sur le port du voile intégral dans l'espace public et à interdire les prières dans les rues.
"Vous souhaitez devenir Français. C'est une décision importante et réfléchie. Devenir Français n'est pas une simple démarche administrative. Acquérir la nationalité française est une décision qui vous engage et, au-delà de vous, engage vos descendants", souligne la charte instaurée par la loi du 16 juin 2011 sur l'immigration et l'intégration.
"En devenant Français, vous ne pourrez plus vous réclamer d'une autre nationalité", insiste la charte qui rappelle les principes, valeurs et symboles de la République française.
Claude Guéant qui plaide pour une "assimilation" par "la langue et par l'adhésion aux valeurs essentielles de notre démocratie" a répété que la signature du document, "est un moment de solennité entre la nation accueillante et la personne accueillie".
En cas de victoire de la droite en 2012, un tour de vis supplémentaire est possible. L'UMP s'est en effet prononcée pour un retour à la loi Pasqua de 1993 sur l'acquisition de la nationalité.
Actuellement, en vertu du droit du sol, tout enfant né en France de parents étrangers devient, sauf refus de sa part, automatiquement français à sa majorité s'il vit en France ou a vécu en France pendant cinq ans depuis ses 11 ans. Quelque 3.000 jeunes Français sont concernés chaque année par cette automaticité.
Désormais, un jeune devrait, à 18 ans, "en faire la demande" écrite, préconise le parti majoritaire parmi les 15 propositions de son "atelier" sur "La Nation dans la mondialisation", destinées à alimenter le projet pour 2012 du futur candidat Nicolas Sarkozy.
La démarche d'acquisition de la nationalité serait couplée à "une cérémonie d'entrée dans la vie citoyenne", en mairie, qui concernerait, elle, tous les Français atteignant l'âge de 18 ans.
Le député Claude Goasguen, auteur d'un rapport parlementaire sur la nationalité, veut exclure des demandes d'acquisition les enfants d'étrangers entrés en France de façon illégale car, selon lui, il y a "trop" de "naturalisations".
Figure de l'aile droite de l'UMP, M. Goasguen a aussi demandé la suppression de la double nationalité, une revendication également portée par la présidente du Front national, Marine Le Pen. Il n'a pas été suivi par son parti sur ce terrain.
28-12-2011
Source : AFP
Les athlètes marocains Khalid El Amri et Ilias Fifa, sociétaire du FC Barcelone, se sont distingués lors de la 32è édition de la course sur route de la Saint-Sylvestre, disputée lundi à El Masnou (près de Barcelone).
El Amri et Fifa ont occupé la deuxième place ex aequo en parcourant les 5 kilomètres au programme en 14min 20sec, derrière l'Espagnol José Luis Blanco (14:19) qui, par la même occasion, a battu le record de cette course détenu depuis 2010 par le Marocain Driss Lakhaouja.
Dans la catégorie féminine, la course a été remportée par l'Espagnole Jacqueline Matin (FC Barcelone) dans un temps de 16min 45sec, suivie de la Lettonne Jelena Abele (17:00) et de sa compatriote Barbara Ramon (17:11).
Près de 2.000 athlètes ont pris part à la 32è édition de la course sur route de la Saint-Sylvestre, organisée par la municipalité de El Masnou.
28-12-2011
Source : MAP
Le Québec risque de perdre des millions de dollars d'investissements avec les dernières sanctions canadiennes contre l'Iran bloquant l'arrivée des immigrants les plus convoités, les investisseurs, a-t-on appris mardi auprès de juristes spécialistes de cette procédure.
Un règlement canadien entré en vigueur le 22 novembre, dans le contexte des sanctions internationales répondant au programme nucléaire de Téhéran, interdit en effet de "fournir tout service financier à l'Iran ou à toute personne qui s'y trouve".
Il y a des exemptions à cette règle, mais en fait elle interdit aux candidats à l'immigration de transférer leurs fonds vers le Canada, car elle les empêche d'y ouvrir un compte bancaire, a indiqué à l'AFP un avocat montréalais, expert de ce genre de dossiers, Me Vincent Valaï.
Les Iraniens sont, après les Chinois, le deuxième groupe le plus nombreux d'immigrants-investisseurs. Selon les statistiques de la seule province francophone du Québec, ils y ont déposé 1659 dossiers en 2010, contre 5999 pour les ressortissants chinois.
Or, a expliqué à l'AFP un autre avocat, Me Eiman Sadegh, travaillant pour la branche fiduciaire du groupe Industrielle Alliance, chaque immigrant entrepreneur apporte un capital permettant de faire, avec un emprunt bancaire, un investissement total de 800.000 dollars sur 5 ans, dans le cadre d'un programme encadré par le gouvernement.
Le 22 décembre, le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC) du Québec a annoncé qu'il n'allait plus accepter de dossiers des immigrants-investisseurs potentiels en attendant que les autorités fédérales précisent leur position, a précisé Me Sadegh.
De leur côté, des banques ont indiqué qu'elles n'ouvriraient pas de comptes pour les immigrants iraniens et donc ne leur offriraient plus de crédits.
"Il y a beaucoup d'inquiétude dans la communauté iranienne", constate Me Sadegh, qui est aussi président de l'Association des juristes persans du Québec.
Selon lui, le nouveau règlement risque de frapper aussi les sociétés canadiennes faisant de l'export-import avec l'Iran et les familles iraniennes dont les enfants font leurs études au Canada et qui n'ont aucun lien avec le régime de Téhéran.
28-12-2011
Source : les Echos
Le forum Horizon Maroc, organisé par l’AMGE-Caravane, se tiendra les 12 et 15 janvier 2012. En toile de fond cette année, la fameuse circulaire Guéant qui pousse de plus en plus de Marocains à rentrer au bercail… suite
28-12-2011
Source : Le Soir
Ce mois de décembre aura été marqué par le procès d’assises de quatre membres de la famille de Sadia Sheikh, cette jeune femme de 20 ans d’origine pakistanaise assassinée par son frère, son père, sa mère et sa sœur parce qu’elle refusait d’être mariée de force au Pakistan.
Si pendant ce procès, les médias ont mis au-devant de l’actualité la problématique des crimes d’honneur et des mariages forcés, voici néanmoins plusieurs années que les autorités publiques ainsi que le secteur associatif travaillent à la sensibilisation et la prévention des mariages forcés, arrangés et précoces.
Car bien qu’aucun chiffre ne permet, pour l’heure, de cerner le nombre exact de mariages forcés en Belgique, la problématique est loin d’être marginale. Face à l’ampleur du phénomène s’est d’ailleurs constitué en 2006 le Réseau Mariage&Migration, qui regroupe aujourd’hui 16 associations de Bruxelles et de Wallonie.
Cheville ouvrière du "Plan de lutte contre les mariages forcés, arrangés et précoces" - désormais intégré au "Plan d’action national 2010-2014 en matière de lutte contre les violences entre partenaires, élargi à d’autres formes de violences de genre" de la Communauté française -, le Réseau Mariage&Migration mène depuis 2008 un vaste travail de sensibilisation et de prévention des mariages forcés (formation des acteurs de première ligne - intervenants sociaux, police, administrations,... -, rencontres avec les parents, ). Résultat ? "Aujourd’hui, il n’y a plus de tabou en matière de mariages forcés, se félicite Emir Kir (PS), ministre en charge de l’Action sociale à la Cocof de Bruxelles. On peut porter le débat dans tous les quartiers, à condition d’avoir une approche intelligente, comme inviter les habitants à assister à une pièce de théâtre-action ("Amours mortes") qui les amène à réagir à quelque chose qui peut les toucher ou qu’ils ont réellement vécu".
Mais au-delà de la prévention, sur quelle prise en charge les jeunes filles ou jeunes garçons peuvent-ils compter lorsqu’ils n’entendent pas se soumettre à une union forcée ? Une question largement relayée au sein du monde associatif. Car pour l’heure, même si la loi belge punit les mariages forcés, il n’existe aucun dispositif d’urgence (accueil, accompagnement et hébergement de protection).
C’est dans ce cadre qu’a donc été organisée en mai dernier une "Journée de réflexion internationale sur la prise en charge globale des victimes". A la lumière des différentes expériences présentées telles que la Forced Marriage Unit (Royaume-Uni) ou le centre d’accueil Papatya pour adolescentes et jeunes femmes (Allemagne), "la discussion a porté sur la façon de traiter la question de l’urgence, rappelle M. Kir. Faut-il se diriger vers un hébergement généraliste ou spécifique ?".
Le ministre a en fait opté pour "une réponse nuancée" : "Nous venons d’approuver un projet du Réseau Mariage&Migration qui répond à ce dilemme", annonce-t-il. A savoir : "Nous envisageons de créer un hébergement spécifique via les structures existantes. Concrètement, le Réseau a proposé de mettre en place un projet-pilote de dispositif d’hébergement en réseau". Pour ce faire, "dès 2012, nous désignerons un chargé de projet au sein du Réseau : il devra rencontrer tous les dispositifs existants (refuges, centres d’accueil, appartements supervisés, familles d’accueil), et trouver les interlocuteurs institutionnels qui, sur base volontaire, accepteraient de participer au développement de ce projet. Ces structures partenaires s’engageraient alors à ouvrir un certain nombre de lits pour les victimes de mariages forcés. La Région bruxelloise interviendra, elle, pour le défraiement".
En pratique, les acteurs de première ligne qui doivent orienter les demandes "disposeront ainsi d’une liste de solutions d’accueil ciblées, en fonction de critères d’évaluation de la situation tels que la nécessité d’éloignement de la victime", précise Emir Kir. Les victimes bénéficieront d’un accompagnement pluridisciplinaire (psycho-social et juridique) et des groupes de parole seront élaborés.
Avantages de ce dispositif ? "D’une part, il nous permet de réaliser des économies d’échelle et d’évaluer le nombre moyen de places nécessaires. D’autre part, la victime étant mise au centre du dispositif, en fonction de son cas personnel, elle serait relayée vers une famille d’accueil ou un appartement supervisé", énonce M. Kir.
Dès 2012 seront ouvertes "cinq places d’hébergement", promet-il d’ores et déjà. "Mais il ne s’agit que d’une première étape. Nous allons augmenter les places d’année en année, après évaluation du projet-pilote".
Autre volet "essentiel" de ce dispositif d’urgence : l’information. Bien qu’il existe la ligne d’écoute "violences conjugales" de la Communauté française, "un jeune victime de mariage forcé ne va pas nécessairement appeler ce numéro, estime Emir Kir. La création d’une ligne téléphonique spécifique s’avère donc cardinale".
Dès le printemps 2012, avant les départs en vacances (NdlR : c’est souvent lorsque des jeunes issus de l’immigration retournent dans leur pays d’origine en juillet et août qu’ils épousent un(e) partenaire du pays d’origine; parfois il s’agit d’unions contraintes), le ministre compte lancer une campagne de sensibilisation aux mariages forcés et "ouvrir une ligne de téléphone spécifique" . Objectif ? Proposer aux jeunes une écoute spécialisée et, si besoin, un accompagnement parce qu’ "il importe d’avoir un lieu d’entrée" pour accéder au dispositif d’accueil spécifique des jeunes victimes de mariage forcé.
28-12-2011
source : La Libre Belgique
L'édition 2012 du Salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain "Morocco Property Expo " se tiendra les 19, 20 et 21 Janvier à Dubaï, avant de faire escale à Montréal et Frankfurt respectivement en avril et juin prochains.
Placé sous l'égide du Ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger et du Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, le salon " Morocco Property Expo " de Dubai, rendez-vous incontournable de la promotion de l'investissement immobilier marocain, se définit comme un espace de rencontres entre les professionnels de l'habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers désireux d'investir au Maroc. Il se présente comme une véritable vitrine de l'immobilier marocain, indique lundi un communiqué "Morocco Property Expo" parvenu à la MAP.
Cet évènement constitue une occasion unique de rencontres entre la communauté marocaine qui réside à Dubai - environ 70pc des 500.000 MRE installés aux Emirats Arabes Unis sont établis à Dubaï-, et les promoteurs immobiliers, administrations, banques et investisseurs marocains et émiratis.
Cette manifestation permettra aux exposants marocains d'augmenter leur visibilité face à une clientèle motivée et de prospecter de nouveaux clients pour leurs biens immobiliers, souligne-t-on de même source. Ce salon cible un public désireux d'accéder à la propriété et d'investir au Maroc, que ce soit dans le moyen ou le haut standing. Il lui offre l'opportunité de rencontrer les promoteurs immobiliers marocains afin de concrétiser ses projets d'achat.
Il permet aussi de conclure plus de transaction, optimiser le volume d'affaire et gagner en image et en notoriété, ajoute le communiqué.Cette exposition réunira également des promoteurs porteurs de projets économiques et sociaux dans différentes régions du royaume avec des espaces prévus pour l'artisanat et l'art de vivre marocain.
Par ailleurs, de multiples conférences et débats seront animés par les professionnels du secteur qui feront le point sur les grandes tendances du marché, le financement et les nouvelles dispositions fiscales et réglementaires.
Un trophée sera, en outre, remis à un projet immobilier marocain se distinguant par son architecture, son design, sa vision et son attractivité pour les MRE. (MAP).
27-12-2011
source : MAP
Face à la mobilisation grandissante en France dans les universités, mais aussi aux réserves au sein du gouvernement et du patronat, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant va revoir sa circulaire restrictive sur le droit de travail des étudiants étrangers.
Un nouveau texte devrait être prêt début 2012 à la suite d'une concertation avec les acteurs concernés, a-t-il indiqué.
La circulaire contestée demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.
Après sa publication le 31 mai, de nombreux diplômés étrangers, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié), un sujet d'inquiétude pour universités et grandes écoles, ainsi que pour le patronat.
Une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de Physique Albert Fert, ont lancé une pétition demandant "le retrait" du texte, qui avait recueilli vendredi plus de 18.500 signatures.
La circulaire s'inscrivait dans la volonté des autorités de réduire l'immigration légale, thème sur lequel le camp du président Nicolas Sarkozy adopte un discours très dur n vue de l'élection présidentielle du printemps 2012.
En privant la France de compétences de haut niveau, qui plus est, formées dans ses propres universités et grandes écoles, elle allait cependant à l'encontre de la politique de "l'immigration choisie" vantée par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne électorale de 2007.
27-12-2011
Source : Afreeknews
Les doctoresses immigrées atteignent 45%. Mais plusieurs professionelles sanitaires des pays de l'Est non pas réussi à faire reconnaitre leur diplome et travaillent comme badanti, déclare Foad Aodi de l'AMSI (Association des Mèdecins d'Origine Etrangère).
Selon les chiffres de l'AMSI, les femmes atteignent 45%, et une fois sur dix, il s'agit de dentistes.
La plupart des doctoresses viennent des pays de l'Est (Russie, Ukraine, Roumanie, Albanie, Moldavie, Yougoslavie), mais il ne manque pas des Iraniennes, camerounaises, congolaises, somaliennes, égyptiennes et libyennes. , Cameroun, Congo, la Somalie, l'Egypte et la Libye. Le cadre professionnel est également varié, selon les origines des professionnelles.
"Par exemple, il y a beaucoup de spécialistes dont leurs diplomes de spécialisation n'ont pas été reconnus en Italie, en particulier celles des pays de l'Europe de l'Est, et finissent donc par travailler comme médecin généraliste, après la reconnaissance de leur doctorat. Beaucoup des ressortissantes des autres pays sont au contraire diplômées et ont fait une spécialisation en Italie. Les disciplines les plus fréquentes sont la gynécologie, la pédiatrie, la médecine physique, médecine d'urgence", explique Foad Aodi, président de l'AMS.
La plupart des médecins étrangères (environ 65%) sont mariés avec des Italiens ou leurs compatriotes. Elles travaillent surtout dans les structures privées: cliniques conventionnées, centres de physiothérapie, les laboratoires d'analyses. Cela s'exolique par le fait que, n'ayant pas la nationalité italienne, elles ne peuvent donc pas accéder à un poste public.
Il y a aussi celles qui sont obligées d'abandonner la blouse de médecin.
"Un bon nombre de femmes médecins des pays de l'Est, ne réussissant pas à faire reconnaitre leur diplome, sous le poids des difficultés économiques, optent forcément pour le poste de badante", affirme le président de l'AMSI, qui explique également que la provenabce des femmes médecins a entre-temps évolué: "Au cours des cinq dernières années, s'est réduit considérablement le nombre de médecins venant de l'Europe de l'Es, par rapport aux premières années 90. Maintenant elles arrivent surtout de l'Egypte et des pays arabes en général".
27-12-2011
Source : Africa nouvelles
Pour le dîner de Noël, les internes et les éducateurs sont aux fourneaux. Au menu : dinde et mafé. Les tables de la cantine sont disposées en U face au sapin, et les jeunes en CAP Restaurant finissent de poser nappes en papier, couverts, Coca et jus de fruits. On attend la quinzaine de parents qui apporteront les amuse-gueule : samoussas, nems, acras… Chemise blanche et cheveux plaqués, un apprenti répète à mi-voix les morceaux de Brel qu’il chantera à la fin du repas.
Le groupe scolaire du Sacré-Cœur, à Thiais, dans le Val-de-Marne, compte un lycée professionnel, une Unité de formation par apprentissage (UFA), un internat et une maison d’accueil pour des adolescents placés par les services sociaux. Il accueille plus de 200 jeunes, et vingt-sept nationalités y coexistent. Noël sera néanmoins célébré, et de façon résolument œcuménique. «La majorité de nos élèves ne sont pas catholiques, explique Sophie Meysselle, directrice du lycée pro et de l’internat. Mais je ne peux vous donner plus de détails car nous ne demandons pas les religions lors de l’inscription.»
Sapin et cadeaux
En jean et parka, la barbe blanche fournie, Michel Parmentier est l’un des premiers arrivés à la cantine. Depuis vingt-cinq ans, il est chargé de l’animation pastorale dans l’établissement, c’est-à-dire de toutes les activités spirituelles : une heure hebdomadaire d’«éveil humain et spirituel» pour les premières années de bac pro ou CAP, de la catéchèse pour les volontaires, des camps et des pèlerinages. «Ici, on célèbre Noël, d’abord comme une fête avec le sapin et les cadeaux, explique-t-il avec son accent vosgien. Il y a déjà eu une messe mercredi, pour les volontaires. Comme toujours, plus ils sont grands, moins ils y vont.» Comme cadeaux, les internes recevront un abonnement à Canal +, pour les matchs et les films. Les jeunes de la maison d’accueil, répartis dans plusieurs bâtiments, auront des consoles avec des jeux de sport.
Pour l’occasion, Michel Parmentier a accroché au mur du réfectoire la crèche peinte sur de grands draps blancs avec des élèves. Sans cela, on aurait pu se croire dans n’importe quelle cantine, car il n’y a ni crucifix ni croix. «Nous n’en mettons pas non plus dans les salles de classe car cela peut gêner des élèves, explique Sophie Meysselle. Nous les réservons à la partie administrative et aux salles de réunions.» Dans la cour, une croix trône tout de même sur la façade de l’un des préfabriqués, installés en attendant de rénover le bâtiment central en briques.
Au Sacré-Cœur, pour garder une ambiance confessionnelle, on préfère accrocher un peu partout sur les murs le portrait du père Daniel Brottier, vieillard à la longue barbe blanche, l’un des fondateurs des Apprentis d’Auteuil. Cette fondation catholique, propriétaire de l’établissement, est financée à 50% par l’Etat (via notamment l’Aide sociale à l’enfance et la taxe d’apprentissage), à 41% par des donateurs, le reste provenant des familles. En tant qu’établissement privé sous contrat, le lycée pro (120 élèves) et l’UFA (40 apprentis) suivent les programmes du public, délivrent des diplômes nationaux et leurs enseignants sont payés par l’Etat. Mais l’entretien et l’aménagement des locaux incombent à la fondation.
Le groupe scolaire du Sacré-Cœur accueille des jeunes de classes moyennes et modestes, souvent en difficultés scolaires et issus de quartiers difficiles. «C’est le choix des Apprentis d’Auteuil», souligne Jean-Mathieu Nauleau, directeur de la maison d’accueil. Les familles paient en fonction de leurs revenus, en moyenne 110 euros par mois pour l’internat - 9 euros pour les plus pauvres -, et autour de 190 euros, déjeuner compris, pour le lycée, avec un minimum de 18 euros.
Certains sont envoyés par leur collège à l’issue de la troisième, parce qu’ils n’ont été acceptés nulle part. D’autres ont décroché du cursus scolaire ou ont été retirés à leurs parents et placés à la maison d’accueil. On compte aussi des mineurs étrangers isolés. «Notre public a évolué avec la société, explique Jean-Mathieu Nauleau. Nous nous adressons aux plus fragiles, nous avons donc recruté de plus en plus dans les quartiers. Et comme ils sont désormais essentiellement habités par des familles immigrées, nous avons beaucoup d’élèves musulmans.» Dans le même temps, le groupe scolaire a embauché de plus en plus de personnel d’origine musulmane, notamment des éducateurs. «Ils sont formés et on ne fait pas la différence, poursuit Jean-Mathieu Nauleau. Ils nous sont très précieux et font évoluer notre pédagogie. Souvent issus des quartiers, ils connaissent les codes verbaux de nos jeunes et établissent la confiance assez vite. Ils détectent facilement celui qui fume du hachisch et savent se faire respecter quand la limite est franchie.»
Principes rigoureux
Face à cette évolution de la demande musulmane, le secrétariat de l’enseignement catholique - qui regroupe les écoles sous contrat - a diffusé l’an dernier une série de fiches à destination des chefs d’établissement, afin de mieux régler la cohabitation interreligieuse. Devant des situations types, il propose des conduites à tenir, avec des arguments à l’appui et des rappels de ce que permet ou non l’islam. Si des parents demandent que leurs enfants mangent halal par exemple, «il n’est absolument pas recommandé d’accepter», écrit le secrétariat. Avertissant les directeurs d’école qui l’ont fait que cela va «contribuer à l’enfermement de ces élèves et ne pas leur apprendre à vivre dans la diversité». Autre exemple : si des élèves refusent d’aller à la piscine pendant le ramadan car ils risquent d’avaler de l’eau, il faut rester ferme. «Il y a obligation d’assiduité scolaire», rappelle le secrétariat, qui recommande en cas de blocage «de faire intervenir une autorité musulmane».
Enfin, si des jeunes qui prient dans la cour réclament une salle de prières, «face aux influences radicales, mieux vaut répondre négativement», tranche l’organisme. Et aux directeurs d’école qui ont cédé pour «éviter des conflits», il demande de veiller à ce que la salle dévolue soit polyvalente, avec des horaires d’accès stricts. A la rentrée, le secrétariat a ajouté une fiche sur les adultes musulmans travaillant dans les écoles catholiques. L’idée est de les accepter comme des croyants, mais sans trop souligner les ressemblances entre les deux religions.
Pour ces établissements qui accueillent plus de musulmans que de chrétiens, le défi est de maintenir «le caractère propre», c’est-à-dire catholique selon la terminologie. D’aucuns, au sein de l’Eglise, s’inquiètent ouvertement de ces écoles qui n’auraient plus de catholique que le nom, et réclament que l’on affiche plus de signes visibles du caractère confessionnel.
A Thiais, la cantine propose le choix entre des repas avec ou sans porc. Au lycée pro, où les filles sont peu nombreuses, il n’y a jamais eu de problème de foulard. «Sinon, on aurait appliqué la loi républicaine», assure Sophie Meysselle, allusion à celle de 2004 interdisant les signes religieux «ostentatoires» dans l’enseignement public. A l’internat aussi, on évite les repas avec du porc. Lors du ramadan, les internes qui l’observent sont réveillés plus tôt pour manger avant le lever du jour. Et pour fêter l’Aïd, ils peuvent prendre une journée de congé.
«A chacun sa religion. On n’en parle même pas entre nous», exprime Madiba, 16 ans, en CAP Cuisine. Etre élève dans une école catholique n’est pas un problème pour lui, il trouve même la question un peu saugrenue. Installé devant un ordinateur, Francis, 14 ans et protestant, raconte qu’il a participé cette année au pèlerinage à Lourdes, haut lieu de la célébration de Marie, alors que les protestants ne reconnaissent pas la Vierge. «C’était bien, on a visité des grottes et des églises souterraines», se souvient il.
Dans une chambre, six internes discutent, assis sur les lits, blousons sur le dos. Seuls deux fêtent Noël chez eux. Les autres sont musulmans et se déclarent plus ou moins pratiquants. «Mon père me dit de faire les prières le soir dans ma chambre», précise l’un d’eux, pas très enthousiaste. Aucun ne paraît au courant de la messe qui a lieu le vendredi midi dans la petite chapelle. «Il faut dire qu’elle est mal placée, il y a l’appel du ventre», reconnaît Michel Parmentier.
Said Azibi travaille comme professeur de productique depuis trente ans au Sacré-Cœur. «Je ne fais pas attention à qui est qui, explique-t-il. Je vois les élèves comme des jeunes d’aujourd’hui, intelligents mais peu matures, habitués à cliquer et toujours trop pressés.» Il reconnaît toutefois que «durant la guerre en Irak, cela a été un peu chaud, avec des discussions animées» sur l’intervention américaine contre Saddam Hussein.
S’ouvrir pour survivre
«Nous ne faisons pas de prosélytisme», assurent les responsables du Sacré-Cœur. Difficile dans un tel contexte d’évangéliser et de convertir. Mais l’idée de faire passer le message de l’Eglise, de gagner les esprits, de semer, et peut-être un jour, de récolter n’est évidemment pas étrangère à cet accueil œcuménique compatible avec la tradition. De façon plus prosaïque, devant la baisse du nombre de croyants, les établissements catholiques ont quelque intérêt à s’ouvrir large pour survivre, voire prospérer.
Fatim Sy est la directrice éducative de l’internat. Sénégalaise, elle est musulmane pratiquante. Ancienne joueuse internationale de basket, elle est arrivée au Sacré-Cœur par le biais de cette activité : «J’avais un projet de formation par le sport, car je crois très fort à ses vertus dans l’éducation, j’ai pu le mener à bien ici avec l’ouverture de programmes basket et foot.» La veille, Fatim est allée à la messe de Noël organisée par le Sacré-Cœur. «Où est le problème, demande-t-elle, on prie un même Dieu unique. Quand on est bien dans sa religion, tout se passe bien.»
Il y a deux ans, Fatim a demandé une salle pour les élèves qui, comme elle, jeûnaient et auraient dû, sans cela, rester avec les autres dans la cantine. Tous les midis, elle s’est retrouvée avec eux dans la petite chapelle. Michel Parmentier en a profité pour leur parler des religions qui rassemblent et a mis en garde «contre celles qui enferment».
27-12-2011
Source : Libération.fr
En valeur absolue, les chiffres restent faibles, mais en pourcentage, la progression est impressionnante. Au cours du premier semestre de 2011, le nombre de Grecs qui ont émigré en Allemagne a bondi de 84 % (+4 100) et le nombre d'Espagnols ayant fait de même a progressé de 49 % (+ 2 400). Ce sont les données les plus spectaculaires publiées par Destatis, l'Institut de la statistique allemand, jeudi 22 décembre.
Avec un taux de chômage de 6,5 %, l'Allemagne, moins touchée par la crise que la plupart des autres pays européens, attire. Au premier semestre, 435 000 personnes s'y sont installées, soit une hausse de 19 % par rapport à 2010, qui était déjà une année où l'immigration avait été importante. Si, jusqu'en 2002, l'Allemagne enregistrait plus de 800 000 entrants chaque année, ce nombre a diminué entre 600 000 et 700 000 les années suivantes. En 2010, 798 000 immigrants se sont inscrits dans une commune, démarche nécessaire pour obtenir le moindre document administratif et sur laquelle reposent les statistiques.
Sur les 435 000 nouveaux arrivants de la première moitié de 2011, 330 000 viennent d'Europe, dont 82 000 de Pologne et 47 000 de Roumanie. Par ailleurs, 14 000 viennent de Turquie, également 14 000 d'Afrique, 28 000 d'Amérique et 54 000 d'Asie.
Dans le même temps, 300 000 personnes ont quitté l'Allemagne. Sur ce nombre, 223 000 ont migré vers un autre pays européen, dont 41 000 Polonais et 23 000 Roumains. 15 500 sont parties en Turquie, 9 700 en Afrique, 24 000 en Amérique et 35 000 en Asie.
Le début de l'année a été marqué par un autre phénomène : la libre circulation, à partir du 1er mai, des travailleurs venus de huit pays d'Europe centrale et orientale. Ni la Roumanie ni la Bulgarie ne sont concernées. Selon l'IAB (Institut für Arbeitsmarkt und Berufsforschung), du 1er mai au 1er octobre, seuls 41 000 migrants se sont installés en Allemagne en provenance de ces huit pays, soit 51 % de plus que sur la même période de 2010.
En raison des retours, le solde migratoire devrait, sur l'année, être compris entre 50 000 et 60 000 personnes, bien moins que prévu. Certains instituts avaient misé sur un million d'entrées.
APPRENTISSAGE OBLIGATOIRE DE L'ALLEMAND
Les débats très vifs sur l'intégration que le pays avait connus à la fin de 2010 se sont calmés. Le gouvernement vient d'annoncer de nouvelles mesures pour favoriser l'immigration de salariés qualifiés.
En novembre, la fondation Genshagen et l'Institut Montaigne avaient publié un sondage réalisé en France et en Allemagne. Dans les deux pays, 43 % des personnes interrogées estiment que l'intégration des immigrés fonctionne "plutôt mal". Mais en Allemagne, 42 % estiment qu'elle fonctionne "plutôt bien" et 4 % "très bien". 9 % seulement jugent qu'elle fonctionne "très mal". En France, 31 % jugent qu'elle fonctionne "très mal", 19 % "plutôt bien" et 4 % "très bien".
Si 50 % des Allemands et 39 % des Français estiment que le manque de volonté des immigrés constitue un des principaux obstacles, 31 % des Français et seulement 19 % des Allemands évoquent le manque d'emploi comme un facteur important. Dans les deux pays, environ 40 % mettent en avant le manque de tolérance de la société d'accueil et les différences culturelles trop prononcées.
Pour y remédier, les Allemands mettent en avant l'apprentissage obligatoire de l'allemand (60 %) et l'intégration scolaire dès le plus jeune âge (57 %), alors que les Français privilégient (à 44 %) la connaissance obligatoire des principales lois et traditions françaises.
27-12-2011
Source : Le Monde
Ali Esmili, qui arbore un look fantaisiste, cumule deux casquettes, le théâtre et le cinéma. À l’affiche d’Andalousie mon amour (bientôt sur nos écrans), le jeune homme s’impose comme un talent émergent au charme réservé, pétri d’une belle ambivalence.
S’il est acteur confirmé sur les planches parisiennes, Ali Esmili est aussi le nouveau visage du cinéma marocain. En l’espace de deux ans, il a décroché deux rôles principaux sur le grand écran, La 5e corde de Salma Bargach, prix du jury au Festival du cinéma africain à Khouribga et Andalousie mon amour, de Mohamed Nadif, coup de cœur au Festival international du film de Marrakech. En prévision de la sortie en salle d’Andalousie mon amour prévue le 11 janvier, Ali Esmili nous parle de ses tournées, ses tournages, de sa vie sur les planches, et sous les projecteurs.
Vous avez tourné avec Mohamed Nadif, acteur et metteur en scène de théâtre comme vous. Comment qualifiez-vous votre expérience sur le tournage d’Andalousie, mon amour ?
C’était une très bonne expérience. Comme Nadif est un acteur à la base, il a su communiquer aux comédiens ce qu’il souhaitait, et pu focaliser sur les aspects techniques tout en ne mettant pas de côté les acteurs, chose qui est rare chez certains réalisateurs. De plus, venant tous deux du milieu du théâtre, nous nous sommes compris très vite.
Comment faites-vous la part des choses entre le cinéma et le théâtre ?
Ma préférence va au théâtre. J’aime beaucoup l’ambiance du spectacle vivant et des tournées. Bien que le spectacle se répète tous les soirs, le public et les vibrations restent différentes.
On pourrait croire que ce sont deux métiers frères, pourtant le cinéma reste une industrie où l’acteur fait partie d’un tout. Au théâtre, c’est l’acteur qui est au centre, et a un rapport direct avec le public, et avec son texte, alors qu’au cinéma c’est un jeu de puzzles, et les scènes ne se suivent pas. L’énergie est tout simplement différente.
« La communauté maghrébine en France va rarement au théâtre et l’audience se cantonne aux auteurs maghrébins ou aux spectacles qui la touchent. »
Vous êtes intermittent du spectacle en France et vous multipliez les tournées à Paris. Est-il facile de vivre de ce métier ?
En France, je travaille en fonction des projets, et je suis à la disposition des metteurs en scène.
J’arrive à en vivre parce qu’il y a un système qui aide les acteurs, celui des intermittents de spectacle.
Pour acquérir ce statut, il faut cumuler 507 heures par an, ce qui permet d’avoir un salaire calculé sur la base de ce quota, pendant 10 mois, et renouvelable d’année en année.
Andalousie mon amourAvez-vous des projets de pièces de théâtre au Maroc ?
Le jour où j’ai fait du théâtre, j’ai compris qu’il était difficile d’en vivre ici au Maroc (sourire). Cependant, je réalise quelques projets ici. En octobre, j’ai joué à Tétouan, Tanger et Agadir, lors d’une tournée dans les lycées français et les lycées publics marocains, dans le cadre d’un projet franco-maroco-algérien, en collaboration avec l’Institut français.
Le projet, co-écrit par quatre écrivains, deux marocains et deux algériens, était en français et en arabe, mis en scène par Philippe de Laigue. En 2004, j’ai participé à une caravane de sensibilisation avec la fondation Alif Lam, où j’ai mis en scène deux pièces de théâtre.
En ce moment, je me penche sur la création d’un collectif maghrébin d’acteurs issus de l’immigration, en vue d’adapter des œuvres d’auteurs originaires du Maghreb ou du Moyen-Orient.
Comment qualifiez-vous le public maghrébin qui va au théâtre en France aujourd’hui ?
La communauté maghrébine en France va rarement au théâtre et l’audience se cantonne aux auteurs maghrébins ou aux spectacles qui la touchent, mais l’intérêt reste globalement limité. Dans la banlieue parisienne, beaucoup de centres nationaux dramatiques essayent de fédérer le public à travers des dramaturges maghrébins, souvent algériens (vu que la date de la célébration de l’année de l’Algérie en France approche), comme Aziz Chouaki et Kateb Yacine. S’il y a plus d’efforts pour fédérer ce public, il serait prêt à s’intéresser au théâtre.
Avant de faire des études de théâtre, vous avez étudié l’économie. Pourquoi ?
Jeune, j’ai toujours eu une passion pour la littérature, et je suivais de près les dramaturges de l’époque, comme Kateb Yacine qui a révolutionné la littérature algérienne, surtout avec Nedjma. C’est ce genre d’auteur et d’idéologie que j’aimerais défendre sur scène.
26-12-2011
Source : Le Soir
Plusieurs tombes de soldats musulmans du cimetière militaire de Carcassonne, au sud de la France, viennent d'être souillées de nouveau par des inscriptions "racistes et nazies", a déploré lundi le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) qui condamne fermement cette "grande offense" à la mémoire de ces soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.
Les même tombes avaient été "lâchement profanées", il y a "à peine trois mois", rappelle l'instance la plus représentative des musulmans de France, dans un communiqué où elle exprime "vivement sa profonde indignation" suite à la découverte lundi matin des dites inscriptions.
"Le CFCM condamne fermement cette nouvelle profanation qui constitue une grande offense à la mémoire de ces soldats et les valeurs pour lesquelles ils se sont sacrifiés", souligne le communiqué.
Le Conseil prévient, en outre, que cette profanation qui intervient quelques jours après celle de deux mosquées à Pau (sud-ouest) et Décines (près de Lyon/Centre), "aggrave le sentiment d'inquiétude des musulmans de France face à la flambée des actes islamophobes qui ont douloureusement marqué l'année 2011".
Dans ce contexte, son président, Mohamed Moussaoui, appelle les pouvoirs publics à mobiliser les services concernés afin que "les auteurs de tous ces actes insupportables soient identifiés au plus vite et sanctionnés avec la plus grande sévérité".
"Compte tenu de l'acharnement de ces adeptes de la haine" sur le cimetière profané, le CFCM demande la mise en place d'un dispositif approprié pour sa protection tout en souhaitant que sa demande de mise en place d'une mission d'information parlementaire sur la multiplication des actes antimusulmans "soit enfin prise en compte", conclut le communiqué.
27-12-2011
Source :MAP
Paris, 27 déc. (MAP)- Le soleil de la chirurgie esthétique et plastique mondiale se lève désormais au sud, au Maroc, où le succès du Dr. Fahd Benslimane rayonne sur les practiciens de cette discipline que cet as mondial, reconnu par ses pairs, révolutionne, tant au niveau de la théorie que de la technique.
Et il a pu en donner la preuve récemment à Paris, à l'occasion du 7ème Congrès des Masters européens de la Médecine esthétique et anti-âge (EMAA), où il a fait l'unanimité du gotha de la discipline quant à son savoir et son talent qui ne cessent de se confirmer au fil des congrès.
Dans une salle archicomble, les spécialistes du monde entier se pressent à ses Master classes et ses ateliers. Décontracté et sûr de lui, le praticien marocain livre ses secrets du "rajeunissement du regard" et se prête volontiers au jeu des questions-réponses avec l'aisance d'un challenger qui a révolutionné les règles d'une discipline qui était jusque là l'apanage d'une poignée de "maîtres".
Une "révolution" dans le rajeunissement du regard.
Sa théorie du rajeunissement du regard est née du constat que les approches classiques avaient une "perception erronée du vieillissement autour de l'oeil".
Durant plus de cinquante ans, relève-il, les chirurgiens, relayés par les médias, ont focalisé l'attention sur la poche et l'excédent de peau au niveau respectivement des paupières supérieure et inférieure pour définir les stigmates du vieillissement.
Le praticien marocain considère, lui, que pour que le regard soit attirant, il ne faut pas qu'il y ait autour de l'oeil d'ombre qui "pollue l'attention de l'observateur".
Cette conclusion il la tire de l'observation des plus beaux regards à travers des milliers de clichés de mannequins et des photos de ses patients lorsqu'ils étaient jeunes, ainsi que de la comparaison du regard des félins à celui des primates.
Chez les premiers, on trouve un très beau regard à cause surtout du manque d'ombre autour du globe oculaire, tandis que chez les primates (gorilles) dont le regard est le plus rejeté par l'observateur, l'oeil se trouve noyé au milieu d'une très grande cavité pleine d'ombre, constate-t-il.
Conforté par ces résultats, il développe une nouvelle approche: "le concept de la Marie Louise", baptisé en son nom le "Benslimane's Frame Concept", dans lequel il considère que l'oeil est "une vraie oeuvre d'art" et que les ombres périphériques constituent le cadre de ce tableau. "Plus étroit est le cadre, plus lumineux, étincelant et glamour est le regard", explique-t-il.
Mais si la théorie du Dr Benslimane est révolutionnaire par rapport aux approches classiques, sa technique est aussi en rupture avec les pratiques en vigueur. Là où les techniques classiques sont basées sur les principes de "résection et de mise en tension", la sienne est en revanche "additive et non soustractive".
Au lieu de réduire les "collines" (les endroits proéminents autour de l'oeil du fait du vieillissement), il entreprend de remplir les "vallées", en utilisant dans un premier temps la micro greffe de graisse, dont le résultat est définitif, avant d'évoluer vers l'injection d'acide hyaluronique, appelé à devenir plus durable.
- Les spécialistes veulent lui "confier leur propre rajeunissement".
Les sommités de la discipline reconnaissent le talent du praticien marocain au point que certains d'entre-deux "songent à lui confier leur propre rajeunissement", comme le confirment les auteurs du livre-enquête "Les As de la chirurgie esthétique" (Alphée, 2010), Josseline Abonneau et Marie-Guy Baron, qui consacrent un chapitre entier au Dr Benslimane au tout début de leur livre.
De l'avis de l'Italien Fabio Ingallina, son collègue marocain est l'un des spécialistes mondiaux qui ont "le plus révolutionné la partie supérieure du visage". "Sa théorie sur le rajeunissement de la région péri-orbitaire a bouleversé l'approche de la médecine du traitement de cette partie du visage", a-t-il affirmé à la MAP.
Avis partagé par le dermatologiste canadien Wayne Carey, professeur à McGill University, qui a codirigé avec Benslimane un atelier de traitement par injectables au congrès de l'EMAA. Ce spécialiste reconnaît sans complexe les prouesses de son confère marocain, "l'une des pointures mondiales" de la discipline. Le parcours brillant d'un "fils de l'école publique".
Fils d'un directeur d'école publique à Rabat, Fahd Benslimane est "un pur produit de la méritocratie marocaine", comme le soulignent d'emblée Abonneau et Baron (2010).
Formé au Maroc, il obtient son baccalauréat au Lycée Moulay Youssef de Rabat (1977), avant d'intégrer la faculté de médecine de la capitale d'où il sera diplômé en chirurgie générale, dix ans plus tard, avec hommage.
Pour se spécialiser, il part en France (Bordeaux) étudier la microchirurgie et la chirurgie réparatrice. Un soutien personnel de Feu SM Hassan II lui permet de partir à Rio de Janeiro (Brésil), où il sort major d'un concours international de chirurgie plastique organisé par le Professeur Ivo Pitanguy, le gourou mondial de la chirurgie reconstructrice et plastique.
Après s'être perfectionné au "Massonic Occulo Plastic Institute" de Chicago où il est "clinical fellow", il retourne au Maroc pour fonder, en 1994, sa propre clinique exclusivement dédiée à l'art de la chirurgie plastique et esthétique.
A travers ses participations aux congrès internationaux et ses contributions aux revues spécialisées, il participe à l'évolution permanente de sa discipline.
Derrière le médecin, un "philosophe de la beauté".
Difficile de cerner le talent de ce médecin dans une seule discipline. Il est à la fois psychologue, quand il refuse toute intervention à des patients qui "ont un défaut mais sont instables émotionnellement", diététicien, quand il prône le retour "au bon sens populaire, celui de nos ancêtres" dans l'alimentation, et anthropologue lorsqu'il étudie des milliers de photos pour comparer le regard des yeux ou la rectitude des jambes.
Avec le même enthousiasme, il continue toujours de percer les mystères de la beauté. Sa dernière trouvaille est un "modèle artistique" tout aussi révolutionnaire pour l'embellissement des jambes, un sujet intact.
Il s'apprête à défier l'un des chefs d'oeuvres de Leonard de Vinci, "l'Homme de Vitruve" (1492), qui est le modèle de la communauté scientifique jusqu'à nos jours dans ce domaine.
Dr. Benslimane risque de faire encore parler de lui, surtout qu'un manuscrit de son article sur le sujet a été bien accueilli par les critiques de l'"Aesthetic Plastic Surgery", le journal officiel de l'ISAPS (International Society of Aesthetic Plastic Surgery), qui ont recommandé de "féliciter" l'auteur pour cette étude scientifique et philosophique et de publier l'article dans la prochaine édition.
Une fois reconnu par la communauté scientifique spécialisée, l'auteur promet de publier une version plus "artistique" dans la revue prestigieuse "Nature", ainsi que dans le "New York Art Magazine".
En dépit de ces avancées, le praticien marocain reste très modeste, et considère que ce qu'il a développé jusqu'à présent "ne représente qu'une goutte d'eau par rapport au travail qui reste à accomplir".
A ce jour, "aucune école de chirurgie plastique au monde n'enseigne la beauté. Cela reviendrait à étudier l'architecture sans étudier l'histoire de l'art", peste-t-il.
27-12-2011
Source : MAP
L'équipe de campagne de François Hollande a de nouveau réclamé samedi 24 décembre le retrait de la circulaire Guéant restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études.
La veille, le ministre de l'intérieur Claude Guéant avait promis une nouvelle version de sa circulaire controversée du 31 mai 2011, indiquant qu'elle allait être "complétée" en "levant les malentendus". Mais "c'est toute sa logique qu'il faut revoir" selon l'équipe du candidat socialiste François Hollande : dans un communiqué, Mireille Le Corre, responsable du pôle immigration-intégration dans l'équipe du candidat à la présidentielle affirme qu'"il ne faut pas modifier mais retirer la circulaire Guéant".
Elle affirme que si le candidat socialiste est élu, il "saura repenser l'accueil des étudiants étrangers et redonner une impulsion à l'échange entre les universités françaises et étrangères, dans le respect de l'autonomie des universités".
"Aussi, poursuit-elle, la circulaire Guéant pénalise-t-elle fortement à la fois les universités françaises en les rendant moins attractives pour les étudiants étrangers, mais aussi l'ensemble des étudiants français qui ont besoin pour pouvoir étudier dans des établissements étrangers que des étudiants étrangers viennent en contrepartie".
La circulaire contestée demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. Elle s'inscrivait dans la volonté des autorités de réduire l'immigration légale, thème sur lequel le camp du président Nicolas Sarkozy a fait campagne. Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de la culture Frédéric Mitterrand et celui de l'enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, ont également critiqué cette circulaire.
26-12-2011
Source : le Monde
Que reste-il du Sarkozy 2007 en matière de politique d’immigration ? Presque rien. Si ce n’est un bilan sujet à caution. Le Sarkozy 2012 a décidé de faire table rase de son passé. Et de renier ses engagements et convictions. Pour de purs motifs électoraux : partir à la chasse des voix d’un Front national toujours élevé dans les sondages. Le Sarkozy 2007 était pour le droit de vote des étrangers non communautaires aux municipales, le Président candidat est contre.
Même volte-face quand Claude Guéant, son ministre de l’Intérieur, a annoncé jeudi vouloir faire adopter dans les prochains mois une loi qui permettrait de priver de titre de séjour un étranger qui se rendrait coupable d’un délit grave, dès lors qu’il vit en France «depuis peu de temps» et «qu’il n’a pas d’attache familiale». Ce qui revient à rétablir le retour de la double peine, que le Sarkozy ministre de l’Intérieur avait réformée en 2003. A ce tableau, on peut ajouter que les ambitions sarkozystes en matière de discrimination positive sont devenues lettre morte. Que le gouvernement est passé de la lutte contre l’immigration irrégulière à celle de la réduction de l’immigration régulière. Et que la parole d’un Guéant s’exprimant sur l’islam a le bruit et l’odeur de celle d’une Marine Le Pen.
Rétropédalage. Autre tête-à-queue pour l’accueil des étudiants étrangers. Dans le cadre de sa politique d’immigration choisie, le Président du début de quinquennat en avait fait un objectif prioritaire en matière d’attractivité. Mais, en mai, il laisse Guéant publier une circulaire qui restreint les conditions de recrutement de ces étudiants. «Il fallait prendre acte que la crise a changé la donne du marché de l’emploi», justifie aujourd’hui Brice Hortefeux, vice-président de l’UMP et fidèle du chef de l’Etat. Devant la mobilisation, l’Elysée a exigé de Guéant qu’il revoie légèrement sa copie. Vendredi, il était à l’Elysée pour ajuster le rétropédalage. Et donner rendez-vous aux présidents d’université en janvier pour «lever les malentendus».
Ces trois reniements se font avec la bénédiction silencieuse de l’Elysée. Car, depuis l’été 2010 et le discours de Grenoble, le chef de l’Etat ne s’est quasiment plus exprimé sur ces sujets d’immigration. Tout à sa représidentialisation, il a été convaincu par ses conseillers de s’en tenir à l’écart. Depuis, il avance masqué, avec Guéant en porte-voix.
«Job». Etrangement, personne au gouvernement, y compris parmi les ministres de la droite modérée, ne semble s’émouvoir de cette droitisation du discours et des pratiques. Sur le dossier des étudiants étrangers, seuls Laurent Wauquiez et Frédéric Mitterrand ont osé prendre leurs distances publiquement. Sinon, c’est le même cynisme. Guéant ? «Il fait le job, confie un ministre, pas parmi les plus droitiers. Il occupe le terrain. Ça marche bien.» Sous-entendu, il parle aux électeurs de Le Pen. «On ne peut pas à la fois s’insurger contre la montée du FN et dénoncer un discours qui cherche à faire revenir des électeurs vers un parti plus républicain», justifie Brice Hortefeux.
Pendant ce temps-là, Sarkozy se tait. «C’est normal, il n’est pas encore candidat. Quand il le sera, il dira les choses fortement», assure le député (UMP) Franck Riester. A l’UMP, on est convaincu qu’il rependra à son compte la politique de baisse de l’immigration légale de Guéant. «Mais, en matière d’étudiants étrangers, il prendra un peu de distance avec lui», confie un député. Histoire de tenter de sauver le peu qu’il reste du Sarkozy de 2007.
2661262011
Source : le Monde
La convention de la sécurité sociale entre le Maroc et la France, signée le 22 octobre à Marrakech, vient d’être publiée en vertu du dahir n° 6004 du 15 décembre 2011. Cette convention qui remplacé celle du 9 juillet 1965 apporte des nouvelle dispositions en améliorant la couverture sociale des ressortissants des deux pays… suite
26-12-2011
Source : ALM
Les marocains résidents à l’étranger ont pu également bénéficier au cours de l’exercice de 2010, des mesures entreprises par le Comité de veille stratégique… suite
26-12-2011
Source : ALM
Le footballeur Marocain Mustapha Hadji a été élu légende du football africain, lors d'une cérémonie organisée hier à Accra par la CAF.
Le ballon d'Or africain en 1998, Hadji, et le Nigérian Austin 'Jay-Jay' Okocha, seuls en lice, dans la catégorie « légende du football africain », ont remporté le trophée.
Lors de cette cérémonie, le milieu de terrain ivoirien de Manchester City, Yaya Touré a été désigné footballeur africain de l’année. A 28 ans, il succède au palmarès au Camerounais Samuel Eto'o déjà récompensé quatre fois.
Le titre de meilleur joueur de l'année 2011 basé en Afrique est revenu au Tunisien Oussama Darragi, sociétaire de l'Espérance sportive de Tunis (EST), tandis que celui de meilleure joueuse de l'année est allé à la Nigériane Perpetua Nkwocha (35 ans), qui avait déjà reçu ce trophée à trois reprises (2004-2005-2010).
Le Botswana a été consacré meilleure équipe de l'année alors que le Cameroun a été primé chez les dames. Les Tunisiens de l'Espérance sportive Tunis, vainqueurs de la Ligue des Champions africaine, ont été désignés meilleur club de l'année. L'EST était en lice avec deux formations marocaines. Le Moghreb de Fès, qui s'est adjugé la Coupe de la CAF, et le Wydad de Casablanca, finaliste de la ligue des champions.
De son côté, le défenseur du Wydad Casablanca Ayoub Khaliqui a été plébiscité pour faire partie de l'équipe africaine 2011. L'élection des récompensés dans les différentes catégories a été faite après le vote effectué par les sélectionneurs ou directeurs techniques de chacune des 53 associations nationales, membres de la CAF.
26-12-2011
Source : Aswaat
C'est à un voyage haut en couleurs que nous convie le dernier livre de Rachida Alaoui «Florilège de la broderie marocaine». Beau, dense et très instructif, il est le genre d'ouvrage qu'on ne lâche plus une fois qu'on l'a entre les mains, avant de l'avoir croqué à pleines dents. Riche en belles photos, qui révèlent la richesse de notre artisanat local et le génie de nos artistes, il plonge le lecteur dans un univers où créativité et esthétique sont les maîtres mots.
«Découvrir les broderies citadines marocaines, c'est franchir le seuil de l'habitat, c'est pénétrer dans l'intimité d'une famille, partager son art de vivre et ses coutumes.
C'est aussi une invitation à voyager dans le temps et l'espace, car la broderie, qui n'a pas cessé d'évoluer de la période médiévale à nos jours, a suivi toutes les mutations du Maroc. L'exploration de cet art au féminin fera saisir comment des inspirations venues d'ailleurs, d'Orient ou d'Occident, ont donné naissance, dans chaque grande ville marocaine, à des broderies originales qui ont embelli le mobilier textile et les pièces vestimentaires. Entrons dans les méandres des cités», lit-on d'emblée dans l'introduction du livre. La suite ne fait que confirmer cette invitation à l'évasion. L'auteur tient toutes ses promesses.
Parcourant les Instituts, musées et centres de documentation, Rachida Alaoui a effectué un réel travail d'investigation en épluchant les archives et les différents types de documents pour nous permettre de découvrir les trésors de la broderie marocaine. Il en est ressorti un livre qui jette toute la lumière sur les dimensions artistique, sociale et historique de cet art. L'œuvre a su s'enrichir de la diversité civilisationnelle et culturelle des différentes villes du Royaume. À travers les époques, l'art textile a, en effet, été influencé par différentes tendances, us et coutumes.
De l'ère antique à aujourd'hui, il a connus différentes mutation. «Sur ce substrat berbère, punique et romain, les apports musulmans viendront se greffer. Les conquêtes arabes du VIIe siècle, la prise de l'Espagne wisigothique en 711 par des contingents berbères et arabes, la définitive conversion de la population du Maroc à l'islam sous l'autorité des Idrissides (788-985), auront toutes sortes de conséquences sur les arts textiles», nous apprend l'auteur.
Après ce voyage dans le temps, c'est vers les espaces qui ont accueilli et enrichi la borderie marocaine que le lecteur est convié. Un tour d'horizon des villes du Maroc qui lui fait découvrir les différents types de broderies qui y ont été développés et qui l'emmène vers le caftan brodé qui reflète l'image du Maroc.
La petite histoire de cet habit emblématique de la culture marocaine, mais qui est d'origine persane, est ainsi étalée. Et Rachida Alaoui d'en suivre les traces jusqu'à nos jours et de conclure : «La mode marocaine se veut novatrice. L'exploration du patrimoine artistique, l'emploi ingénieux et élégant des broderies traditionnelles, dans un esprit contemporain, se retrouvent chez la plupart des stylistes de la nouvelle génération. Le caftan coupé et brodé reste au centre de leur préoccupation artistique.»
Biographie de l'auteur
Rachida Alaoui, historienne de la mode vivant à Paris, s'est spécialisée depuis 1999 dans l'histoire du costume arabe et musulman. Elle a publié, en 2003, «Costumes et parures du Maroc» aux éditions ACR. Ouvrage épuisé, en cours de réédition. En 2008, elle a assuré le commissariat général de l'exposition «Une passion marocaine, caftans, broderies, bijoux» à la Fondation Pierre Bergé–Yves Saint-Laurent à Paris. Rachida Alaoui est co-auteur de «Le Maroc en mouvement, créations contemporaines», en 2004, chez Maisonneuve & Larose. «Costumes et parures du Maroc» est un ouvrage de référence, photos d'époque à l'appui, où l'on discerne les subtils changements qui ont modifié, par exemple, la manière de porter le voile. Elle publie régulièrement des articles sur l'histoire et l'évolution des modes vestimentaires dans le monde arabe. Elle organise également des défilés de mode, dont un à l'Institut du monde arabe à Paris, en 1999.
26-12-2011
Source : Le matin
L'équipe de campagne de François Hollande a de nouveau réclamé samedi 24 décembre le retrait de la circulaire Guéant restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études.
La veille, le ministre de l'intérieur Claude Guéant avait promis une nouvelle version de sa circulaire controversée du 31 mai 2011, indiquant qu'elle allait être "complétée" en "levant les malentendus". Mais "c'est toute sa logique qu'il faut revoir" selon l'équipe du candidat socialiste François Hollande : dans un communiqué, Mireille Le Corre, responsable du pôle immigration-intégration dans l'équipe du candidat à la présidentielle affirme qu'"il ne faut pas modifier mais retirer la circulaire Guéant".
Elle affirme que si le candidat socialiste est élu, il "saura repenser l'accueil des étudiants étrangers et redonner une impulsion à l'échange entre les universités françaises et étrangères, dans le respect de l'autonomie des universités".
"Aussi, poursuit-elle, la circulaire Guéant pénalise-t-elle fortement à la fois les universités françaises en les rendant moins attractives pour les étudiants étrangers, mais aussi l'ensemble des étudiants français qui ont besoin pour pouvoir étudier dans des établissements étrangers que des étudiants étrangers viennent en contrepartie".
La circulaire contestée demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. Elle s'inscrivait dans la volonté des autorités de réduire l'immigration légale, thème sur lequel le camp du président Nicolas Sarkozy a fait campagne. Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de la culture Frédéric Mitterrand et celui de l'enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, ont également critiqué cette circulaire.
26-12-2011
Source : le Monde
Le ministre de l'Intérieur a annoncé hier sur Europe 1 puis sur France 2 son intention de légiférer sur la délinquance étrangère qu'il juge "supérieure à la moyenne". Claude Guéant compte déposer un texte avant les Présidentielles, afin de priver de titre de séjour un étranger coupable d'un délit grave.
"Il faut prendre des mesures spécifiques". Le ministre de l'Intérieur a décidé de s'attaquer à la délinquance étrangère dans les prochaines semaines, fort d'une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, à paraître bientôt, et qui devrait démontrer que les étrangers commettent plus de délits que les Français de souche.
"On invente le fil à couper le beurre"
Ainsi, Claude Guéant souhaite priver les récidivistes de titre de séjour mais refuse de parler de double peine : ""Ce n'est pas du tout le retour de la double peine, mais je fais un constat : la délinquance étrangère (...) est supérieure à la moyenne enregistrée dans notre pays. Il n'est pas question d'appliquer ce régime à des personnes qui disposeraient d'une carte de séjour en France, qui auraient une famille, des enfants..." Le dispositif envisagé, sous la forme d'une proposition de loi, viserait en revanche des étrangers délinquants "qui n'ont pas d'attaches familiales".
Interrogé par France Info, Christophe Régnard, président de l'Union syndicale de la magistrature, ne croit pas au texte proposé par Claude Guéant : "Tous les six mois, ou même tous les trois mois, nous avons ce type d'annonces où on invente le fil à couper le beurre. On réinvente des choses qui existent déjà et on fait passer ça aux yeux des Français pour des mesures nouvelles qui vont régler toutes les problématiques." Pour le magistrat, il n'y a qu'une solution pour lutter contre la délinquance : "Donner des moyens à la police, à la gendarmerie et à la justice (...) Comme on n'a toujours pas de moyens, qu'on ne veut pas en donner et qu'on diminue les effectifs, on invente des lois."
23/12/2011
Source : Le Monde
On vient de l’apprendre aujourd’hui. La Fouine, le rappeur français d’origine marocaine, sera bientôt sur les écrans de cinéma. Il fera, en effet, une apparition dans le dernier film de l’humoriste, acteur et réalisateur marocain Saïd Naciri. Intitulé « Un Marocain à Paris », ce long métrage réunit une brochette de stars françaises dont Jean-Marie Bigard, Francis Lalanne et Jean-Pierre Castaldi ou encore Booder.
Cependant, si le film est doté d’un casting impressionnant, la bande annonce du film, qui dure tout de même 5 minutes et 5 secondes, laisse à désirer. Le réalisateur promet un film « plein de rebondissements avec un jeu d’acteurs marocains et français », mais aussi « une belle rencontre entre trois cultures différentes, avec un jeu d'acteurs marocains et français, où l’humour est au rendez-vous ». Des affirmations qui restent, toutefois, à vérifier. La sortie du film est prévue pour printemps 2012.
22/12/2011
Source : Yabiladi
Des migrants subsahariens, et notamment de jeunes mères arrivées clandestinement en Algérie, sont expulsés sans recours et rejetés vers le désert. Une affaire particulièrement douloureuse rapportée par El País.
“On nous transporte comme du bétail, à cinquante entassés dans un camion pendant des heures !” Laure Kottin Mbibo, une Camerounaise de 27 ans, commence à hausser le ton, mais sa voix se brise quand elle repense à Brunette, sa fille de cinq mois. Elle a dû la laisser le 24 novembre dernier à Oran [nord-ouest de l’Algérie], peut-être pour toujours. “J’ai dû l’abandonner pour la sauver.”
Laure a pu parler au téléphone à la presse depuis le centre de détention pour immigrés clandestins de Tamanrasset, au cœur du Sahara algérien, à quelque 1 600 kilomètres au sud d’Oran. “Dans quelques jours, ils vont nous jeter de l’autre côté de la frontière, dans le désert”, prédit-elle. Le sable du désert plutôt que les plages d’Espagne, qui étaient pourtant à sa portée, à 200 kilomètres de l’endroit où elle se trouvait quelques jours auparavant.
Laure et trois autres Camerounaises ont été obligées d’abandonner leurs cinq enfants à Oran. Leur parcours a été reconstitué dans un rapport rédigé par Fouad Hassam et Mechri Salim, deux membres du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), toléré par les autorités algériennes. Les faits dénoncés par le Snapap et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme n’ont pas été démentis par le ministère algérien de l’Intérieur.
Le 12 novembre, la police a débarqué à la maternité de l’hôpital d’Oran pour arrêter Michelle Gono qui, la veille, avait donné naissance à une petite fille, Jouana. Elles ont passé cinq jours au cachot avant de comparaître devant le juge, qui l’a condamnée à six mois de prison avec reconduite à la frontière parce qu’elle n’avait pas de papiers. Peu après, ce juge a appliqué la même sanction à Aminattou Diolo, une autre Camerounaise qui s’était rendue au même hôpital avec son bébé de cinq mois parce qu’il présentait des difficultés respiratoires. Avant de réussir à voir un médecin, elle a été arrêtée et a fini avec son fils au sous-sol du commissariat central d’Oran.
Le lendemain, trois autres Camerounaises, dont Laure, ont été dénoncées par un voisin alors qu’elles s’étaient rendues avec leurs bébés chez une amie dans le centre-ville d’Oran. “Les policiers ont perquisitionné l’appartement sans aucun mandat”, s’insurge Fouad Hassam. Après deux jours en cellule, ces femmes et leurs enfants ont été emmenés en prison, avant de comparaître devant le juge. “Il les a jugées en 45 secondes chacune”, affirme le syndicaliste. Pendant le procès, on leur avait attribué un interprète arabe-français, mais pas d’avocat. Après un verdict identique pour chacune d’elles, elles ont été emmenées au poste de police, où les détenus ne sont pas nourris. “Nos enfants avaient besoin de lait, et nous avons dû supplier les fonctionnaires et leur donner de l’argent pour qu’ils en achètent”, témoigne Laure. Le 24 novembre, un agent a annoncé aux Camerounaises que leur expulsion allait commencer. Mostaganem, à 80 kilomètres d’Oran, était la première étape de leur long périple jusqu’à la frontière du Mali.
Les mères se sont rebellées. Elles ont crié aux policiers qu’elles préféraient se suicider plutôt que de monter dans le fourgon. “Partir avec nos enfants revenait à les sacrifier”, assure Laure. “Il n’est pas rare que de jeunes enfants meurent de faim, de froid, de soif, ou faute d’avoir eu accès aux médicaments nécessaires”, confirme Fouad Hassam. La détermination de ces femmes a troublé les policiers. Le commissaire lui-même s’est déplacé : “Il nous a proposé un marché : nous allions être expulsées, mais les enfants pouvaient rester”, poursuit Laure. A contrecœur, elles ont fini par accepter. Les policiers ont fait venir Roger, l’un des pères supposés, qui apportait de la nourriture aux femmes pendant leur détention. Lui et deux de ses amis ont emmené les quatre enfants, et les Camerounaises ont pris la route de Mostaganem.
Les enfants ont été accueillis par des proches camerounais, dont certains sont aussi clandestins et risquent l’expulsion. Une cinquième enfant, Nawal, âgée de 18 mois, que Michelle Gono avait laissée chez des amis quand elle est partie accoucher, a été recueillie par une famille nigérienne.
Malgré son calvaire, Laure ne regrette pas d’avoir laissé Brunette à Oran. Quelques jours plus tard, les femmes sont arrivées au Mali, selon la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme. En chemin, à Ghardaïa, une ville-oasis au sud de l’Algérie, Laure est tombée malade. “On m’a prescrit des médicaments que je dois payer, se lamente-t-elle. Mais je m’en suis sortie.” Laure espérait seulement arriver vivante à Douala, sa ville natale au Cameroun.
22/12/2011
Source : El Pais / Courrier international
En cette veille de Noël, Nicolas Sarkozy est d'humeur compatissante. "Je ne prétends pas qu'on a tout bien fait, je vois vos difficultés", a-t-il reconnu, l'air peiné, devant des responsables des Restos du cœur qu'il venait rencontrer, jeudi 22 décembre, dans un entrepôt de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).
Face à la pauvreté, le chef de l'Etat a expliqué que "le logement est absolument la clé". "Il faut refonder notre politique du logement, ça ne va pas!" Selon lui, "le côté assez désespérant c'est que la production de logements sociaux est de 130 000 par an, soit trois fois plus qu'il y a dix ans et, malgré tout, ce n'est pas suffisant".
Pour le président, il y a "deux problèmes". D'abord, "il se trouve dans ces logements des gens qui ne devraient pas y être". Ensuite, "le turnover dans les logements sociaux ne fonctionne pas". "On ne peut pas passer toute sa vie dans un logement qu'on a obtenu à l'âge de 30 ans", a-t-il expliqué.
"A cela s'ajoute le problème de l'immigration", a-t-il glissé sans en dire plus.
Qui sont ces indésirables ? Des trop riches ou des trop pauvres ? Le parc social n'est pas un repaire de nantis. Selon l'Union sociale pour l'habitat (USH), qui regroupe les 773 organismes HLM, seuls 11 % des ménages logés dans le parc social dépasseraient les plafonds. Au regard des 4,3 millions de ménages vivant en HLM, 440 000 seraient hors des barèmes d'attribution.
"EMBOLIE" DU SYSTÈME
Sur le plan national et toujours selon les chiffres de l'USH, 5 % des locataires dépasseraient le plafond de 20% et seulement 0,3% serait au-delà de 100 %. Le logement social n'est pas non plus un eldorado pour les chômeurs et les bénéficiaires de minima sociaux.
La majorité des 4,2 millions de HLM sont occupés par des salariés d'entreprises privées ou publiques ou par des fonctionnaires d'Etat. Toujours selon l'USH, 58 % des chefs de famille des occupants du parc HLM sont en activité, 17 % au chômage ou bénéficient d'allocations et 25 % sont retraités ou préretraités.
En revanche, on assiste à une paupérisation du parc, conséquence de l'envolée des prix immobiliers. M. Sarkozy a par ailleurs dénoncé "une embolie totale" du système. Car 1,2 million de demandeurs de logements sociaux sont effectivement en attente d'un logement. Cette tension est là encore le fruit de la cherté des loyers qui poussent de plus en plus de Français à demander un logement social, théoriquement accessible à 64% de la population.
C'est aussi une conséquence d'une législation qui a peu évolué. Le principe du maintien du locataire dans son logement social "à vie" est défendu par le monde HLM, au nom, notamment, de la mixité sociale. Néanmoins, depuis mars2009, tous les locataires dont les ressources dépassent de plus de 20% les plafonds sont assujettis à un surloyer – le "supplément de loyer de solidarité" – excepté dans les zones sensibles.
Par ailleurs, les locataires dépassant de plus de deux fois les plafonds de ressources dans les zones tendues devront quitter le parc social après une période intermédiaire de trois ans, soit à partir de 2012.
23/12/2011
Source : Le Monde
Un projet de construction d’une mosquée dans le département des Yvelines (centre du bassin parisien), précisément dans la commune de Saint Germain en Laye alimente des « rumeurs » et provoquent des réactions enflammées. Les habitants votent contre le projet « redouté » et « le comité de défense des citoyens et des contribuables » est particulièrement virulent quant à l’implantation d’un lieu de culte dans la ville, rapporte le Parisien.
Le maire UMP de la ville Emmanuel Lamy est particulièrement décrié puisque accusé de « soutenir la communauté musulmane » et de lui « offrir un cadeau », selon les revendications des habitants. Ceux-ci dénoncent en effet, la cession d’un terrain de 1160 m2 environ, devant abriter l’hypothétique lieu de culte, au très bas prix de 19 000 euros. « Soit un tarif 45 fois inférieur au prix du marché ». « Un bradage » jugé « scandaleux » par les habitants.
Dans un démenti publié vendredi dernier, Emmanuel Lamy juge erronées « les informations concernant la vente éventuelle d’un terrain et la construction d’un bâtiment » à destination de la communauté musulmane. Néanmoins, « Comme pour toutes les communautés religieuses présentes à Saint-Germain-en-Laye, la ville tient à rappeler son attachement au principe de laïcité et de libre exercice des cultes, dans le cadre de la législation républicaine ».
22/12/2011
Source : Yabiladi
On vient de l’apprendre aujourd’hui. La Fouine, le rappeur français d’origine marocaine, sera bientôt sur les écrans de cinéma. Il fera, en effet, une apparition dans le dernier film de l’humoriste, acteur et réalisateur marocain Saïd Naciri. Intitulé « Un Marocain à Paris », ce long métrage réunit une brochette de stars françaises dont Jean-Marie Bigard, Francis Lalanne et Jean-Pierre Castaldi ou encore Booder.
Cependant, si le film est doté d’un casting impressionnant, la bande annonce du film, qui dure tout de même 5 minutes et 5 secondes, laisse à désirer. Le réalisateur promet un film « plein de rebondissements avec un jeu d’acteurs marocains et français », mais aussi « une belle rencontre entre trois cultures différentes, avec un jeu d'acteurs marocains et français, où l’humour est au rendez-vous ». Des affirmations qui restent, toutefois, à vérifier. La sortie du film est prévue pour printemps 2012.
22/12/2011
Source : Yabiladi
On vient de l’apprendre aujourd’hui. La Fouine, le rappeur français d’origine marocaine, sera bientôt sur les écrans de cinéma. Il fera, en effet, une apparition dans le dernier film de l’humoriste, acteur et réalisateur marocain Saïd Naciri. Intitulé « Un Marocain à Paris », ce long métrage réunit une brochette de stars françaises dont Jean-Marie Bigard, Francis Lalanne et Jean-Pierre Castaldi ou encore Booder.
Cependant, si le film est doté d’un casting impressionnant, la bande annonce du film, qui dure tout de même 5 minutes et 5 secondes, laisse à désirer. Le réalisateur promet un film « plein de rebondissements avec un jeu d’acteurs marocains et français », mais aussi « une belle rencontre entre trois cultures différentes, avec un jeu d'acteurs marocains et français, où l’humour est au rendez-vous ». Des affirmations qui restent, toutefois, à vérifier. La sortie du film est prévue pour printemps 2012.
22/12/2011
Source : Yabiladi
La ville d’Aurillac a abrité le samedi 17 décembre 2011 la signature de la convention de jumelage entre les communes d’Aurillac et Arpajon-sur-Cère et la commune d’Aït Ishaq…Suite
L’affaire s’envenime. Il est vrai que si les accusations de propos racistes portées par Kamel Chafni étaient avérées, elles seraient gravissimes…Suite
L'Allemagne a enregistré un fort rebond de l'immigration au premier semestre 2011, notamment en provenance des pays européens touchés par la crise, a annoncé jeudi l'Office fédéral des statistiques Destatis.
Quelque 435.000 personnes en provenance d'un pays étranger se sont installées en Allemagne au premier semestre 2011, un chiffre en hausse de 19% par rapport à la même période de 2010.
Dans le même temps, le nombre de personnes quittant l'Allemagne a légèrement reculé, provoquant une explosion du solde migratoire (différence entre les arrivées et les départs) de 61.000 à 135.000 personnes, soit +122%. Un peu moins de 300.000 personnes ont quitté l'Allemagne au premier semestre.
Parmi les nouveaux arrivants, 381.000 étaient des étrangers, essentiellement européens. L'immigration en provenance de l'Union européenne (UE) a bondi de 29%.
"Le fait marquant est la forte hausse de l'immigration en provenance des pays de l'UE les plus touchés par la crise financière", souligne Destatis. Le nombre de nouveaux immigrés grecs a bondi de 84% au premier semestre à 4.100 personnes, l'immigration espagnole a augmenté de 49% à 2.400 personnes.
L'Office allemand des statistiques souligne aussi la hausse de 30% de l'immigration en provenance des pays de l'élargissement de l'UE en Europe centrale : +30%. Cette progression serait liée à la levée des dernières restrictions sur le marché du travail allemand pour les ressortissants de ces pays.
L'économie allemande a jusqu'ici mieux résisté à la crise que les autres pays européens et affiche un taux de chômage de 6,5%, bien meilleur que ses voisins. L'Allemagne cherche à attirer des immigrés pour compenser le déclin ancien de sa natalité et lutter contre les pénuries de main-d'oeuvre qui affectent déjà certains secteurs de son économie.
22/12/2011
Source : Les échos/AFP
Soulignant que la circulaire Guéant ne relevait "pas de sa compétence", le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a tout de même désapprouvé sa mise en place, qui empêche nombre de diplômés étrangers de rester travailler en France.
Jean-Pierre Chevènement disait: "un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne". Frédéric Mitterrand, lui, a choisi une autre option. Ce matin sur BFMTV, le ministre de la Culture a désapprouvé la circulaire Guéant, tout en soulignant que ce sujet "n'est pas de (sa) compétence".
"En tant que citoyen vous répondant, je vous dis que la circulaire me pose problème, en tant que ministre, je n'ai pas de conseils à donner à un autre ministre que je respecte", a-t-il insisté.
"Mon avis, c'est que j'ai passé mon temps à accueillir des étrangers. Cette circulaire me pose problème", a déclaré Frédéric Mitterrand.
Mais, a-t-il ajouté, "je n'ai pas de conseils à donner au ministre de l'Intérieur, qui est par ailleurs un homme tout à fait compétent dans ce domaine. Ca ne me regarde pas".
A la suite de la circulaire Guéant, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié), un sujet d'inquiétude pour universités et grandes écoles.
"La vocation de la France était d'accueillir les étudiants étrangers"
Une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de Physique Albert Fert, ont notamment lancé une pétition demandant "le retrait" de cette circulaire.
Dans un courrier adressé fin novembre aux présidents d'universités et de grandes écoles françaises, le Premier ministre François Fillon avait défendu la circulaire Guéant, tout en soulignant l'apport des étudiants étrangers.
"Je suis pour que l'on applique les préconisations de la lettre de François Fillon", a encore indiqué Frédéric Mitterrand.
Le Premier ministre "a expliqué qu'il y avait eu des abus, qu'il y avait eu des parcours erratiques, mais que la vocation de la France était d'accueillir les étudiants étrangers", a-t-il ajouté.
22/12/2011
Source : L’Express/AFP
Il estime que l'actuelle politique des visas aux États-Unis, qui empêche les personnes qualifiées de s'y installer, "sabote" l'économie du pays.
"Ce qui fait du mal aux immigrés nous fait du mal à tous", a coutume dire le maire de New-York, Michael Bloomberg. Il a réaffirmé ce matin, mercredi 21 décembre, sa conviction selon laquelle l'actuelle politique des visas aux États-Unis, qui empêche les personnes qualifiées de s'y installer, était un "suicide national".
"Lorsque les gens laissent leur ancienne vie derrière eux, quittent leur foyer d'origine avec leur famille pour une vie meilleure et un endroit où ils pourront pratiquer librement leur religion et être maîtres de leur destin, ils viennent aux États-Unis. Ils ne vont pas en Chine. Nous nous en plaignons, mais nous ne devrions pas", a-t-il déclaré.
"Si vous voulez régler le problème des grandes villes en décomposition, faites venir des immigrants. Cela résoudra les problèmes du jour au lendemain pour un coût proche de zéro. Si vous souhaitez avoir une vie meilleure, vous devez continuer d'accueillir ceux qui ont fait la grandeur de l’Amérique." Pour le maire de New York, l'actuelle politique des visas aux États-Unis est "un suicide national".
En septembre dernier, Michael Bloomberg avait parlé à ce sujet de "suicide collectif" : cette politique "sabote notre économie. J'appelle cela un suicide collectif, et je le pense vraiment", avait-t-il déclaré lors d'un Forum sur l'immigration. Le maire est fermement convaincu depuis longtemps que les restrictions actuelles handicapent les États-Unis dans la compétition internationale de plus en plus féroce pour attirer les talents et les personnes les mieux éduquées.
"Et le résultat, c'est que les États-Unis ne sont plus le carrefour inévitable pour l'innovation et l'entreprise", avait-t-il ajouté en soulignant les opportunités qu'offraient d'autres pays, de l'Amérique du Sud à l'Asie. Il avait alors souligné que sur le million de nouveaux résidents admis chaque année aux États-Unis, 15% seulement obtenaient des visas pour répondre aux besoins économiques du pays. Les 85% restants en bénéficient pour raisons familiales ou personnelles.
21/12/2011
Source : Atlantico
Alors qu’un récent sondage a dévoilé les faits les plus appréciées des français en 2011, certains médias ont trouvé bon de se focaliser sur la place réservée à l’interdiction du voile et des prières de rue.
Mardi dernier, une dépêche de l’AFP reprise par plusieurs médias, annonçait les résultats d’un sondage de l'institut Médiascopie. Ce dernier, mené entre le 2 et le 9 décembre portait sur l’appréciation faite des Français des grands moments de l’année qui s’achève. 800 personnes interrogées donnaient une note de 1 à 10 sur ce qui les a marqués.
Au rayon des décisions gouvernementales, l'instauration d'une taxe sur les hauts revenus a obtenu 7,7. Le relèvement du SMIC a reçu une la note de 7,5. L’interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics, en vigueur depuis cette année complète le podium, avec un score de 7,1. Plus loin arrive la mesure sur interdiction des prières de rue de septembre dernier (6,4).
Dangereux amalgames
Que les individus interrogés livrent un avis sur une question qui leur est posée n’a rien de choquant en soi. En revanche, la manière dont les résultats ont été présentés par certains médias français prête à confusion. Le quotidien Libération n’hésite pas à titre sur son site « Interdiction du voile, des prières de rue et du Bisphénol, mesures les plus applaudies en 2011 ». Moins véhément mais dans le même esprit, 20 Minutes titre « Les Français plébiscitent l'interdiction du voile, des prières de rue et du Bisphénol ».
D’après les résultats de l’enquête, l’interdiction du voile intégral et des prières dans les rues, dont le référent commun est l’islam, ont eu un écho favorable auprès des personnes sondées. Cependant leur présentation par les médias en question prête à croire qu’elles arrivent en tête des mesures plébiscitées, ce qui n’est clairement pas le cas.
Dans le classement, les restrictions concernant le port du voile dans les lieux publics et les prières de rues sont séparées par l'interdiction du bisphénol (7,1) et la prime aux salariés des entreprises ayant augmenté leurs dividendes (6,7). Pourtant, les titres de Libération et 20 Minutes, laissent facilement sous-entendre que l'interdiction du voile intégral et des prières de rue arrivent ensemble en tête des mesures les plus appréciées par des Français. Dans le commentaire qu’il fait du sondage, Denis Muzet, sociologue et président de l’institut qui a réalisé le sondage, parle de tentations de «chasse aux islamistes». Serait-ce dans cette logique que s’inscriraient Libération et 20 Minutes, deux des plus importants quotidiens français ?
Des quotidiens d’une telle envergure ne devraient-ils pas se montrer davantage soucieux de ne pas verser dans la surenchère alors que plusieurs voix se sont déjà élevées pour dénoncer la montée d’un sentiment islamophobe en France ?
21/12/2011
Source : Yabiladi
Rapprochement avec Aït Ishaq après quatre ans de réflexion sur la possibilité d’un partenariat…Suite
Une nouvelle ligne aérienne reliant Marseille et Marrakech va être lancée par la compagnie Air France. Cette nouvelle desserte sera assurée à partir du 25 mars prochain et ce, tous les mardis, jeudis et dimanches, rapporte Air-journal.fr. La ligne sera commercialisée à partir de 80 euros TTC l’aller simple.
Le lancement de cette ligne constituera une concurrence directe à la compagnie nationale Royal Air Maroc, mais aussi aux deux compagnies low-cost Jet4you et Ryanair qui assurent également la liaison entre Marrakech et Marseille. Cette démarche s’inscrit dans l'offensive d'Air France au départ des régions, visant notamment à reconquérir des parts de marché relatives au court et au moyen-courrier. « Dans un environnement très concurrentiel, la compagnie a réorganisé son réseau, grâce à une utilisation accrue de ses appareils et une amélioration de sa productivité », explique Air France dans un communiqué.
21/12/2011
Source : Yabiladi
Ici on noie les Algériens a remporté le deuxième prix de la catégorie « Poney arabe »…Suite
La circulaire du 31 mai n’en finit pas de provoquer des réactions en boucles…Suite (Finances news)
« Sin elles no se mueve el mundo » (sans elle le monde demeure paralysé) est le titre d’une étude sociologique sur la condition de la femme immigrée…Suite
Le festival Aflam est prévu du 11 au 17 janvier en Belgique et c’est le film La cinquième corde un film de Salma Bargach qui inaugure cette édition 2012…Suite
Les Marocains figurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, selon des statistiques officielles rendues publics mardi à Madrid.
Les Marocains constituent ainsi la première force de travail non communautaire en Espagne avec 206.787 travailleurs affiliés à la sécurité sociale à fin novembre dernier, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.
Les travailleurs d'origine équatorienne viennent en deuxième position avec 131.468 travailleurs, suivis des ressortissant colombiens (93.777) et chinois (86.942), ajoute la même source.
Les Roumains constituent, quant à eux, le premier collectif travailleur communautaire en Espagne avec 279.186 affiliés à fin novembre 2011.
Le ministère espagnol fait savoir, en outre, que le nombre total des étrangers affiliés au régime de sécurité sociale s'est établi à 1.751.297 personnes en novembre, en baisse de 34.065 travailleurs par rapport au mois précédant.
Ce nombre a enregistré une baisse de plus de 14 pc depuis 2008, année du début de la crise en Espagne lorsque 2.151.880 de travailleurs étrangers étaient inscrits à la sécurité sociale en Espagne.
20/12/2011
Source : MAP
Une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de Physique Albert Fert, ont lancé une pétition demandant "le retrait" de la circulaire Guéant qui empêche nombre de diplômés étrangers de rester travailler en France et qu'ils jugent "moralement méprisable, économiquement suicidaire". Les signataires s'engagent à "parrainer les diplômés étrangers en les aidant concrètement dans leurs démarches dans les préfectures" et à les "protéger" pour qu'ils puissent rester en France car, selon l'intitulé de la pétition, "la matière grise est de toutes les couleurs".
Pour eux, le "message" de la circulaire Guéant du 31 mai "est clair: étranger, ne viens pas étudier chez nous, et n’espère pas trouver un emploi au terme de tes études", selon le texte de la pétition constable sur internet à l'adresse http://matieregrisedetoutescouleurs.wordpress.com.
"L'idée véhiculée est aussi mensongère que dangereuse", estiment-ils, car "dire que l’embauche d’un étranger prend l’emploi d’un citoyen français, c’est faux! C’est un mensonge éhonté".
"Un diplômé étranger travaillant en France, c’est quelqu’un qui paye ses impôts en France, qui consomme en France, qui achète en France, qui soutient l’emploi et la consommation en France. S’il devient chef d’entreprise, c’est quelqu’un qui embauche en France", écrivent-ils.
Parmi les signataires figurent notamment l'ex-présidente d'Areva Anne Lauvergeon, les présidents d'universités Vincent Berger, Patrice Brun et Axel Kahn, le professeur au Collège de France Pierre Rosanvallon, les professeurs d'économie Philippe Aghion et Thomas Piketty, les sociologues Christian Baudelot, Stéphane Beaud, Roger Establet ou Edgar Morin, le cinéaste Romain Goupil, l'écrivain Jean-Christophe Rufin, etc.
Ils appellent "les chefs d'entreprise comme les universitaires à soutenir publiquement la demande d'abrogation" de la circulaire.
Dimanche à Paris, à l'occasion de la journée mondiale des migrants, des étudiants victimes de cette circulaire, réunis dans le Collectif du 31 mai, ont à nouveau manifesté pour en demander le retrait.
20/12/2011
Source : Libération/AFP
Des partis politiques italiens ont lancé mardi une initiative commune visant à modifier la loi sur l'immigration de 1992, dès le début de l'année prochaine, introduisant notamment l'octroi de la nationalité aux enfants des immigrés nés en Italie.
Dans ce cadre, les dirigeants de trois partis, l'Italie des valeurs (IVD), Futur et Liberté de l'Italie (FLI) et le Parti démocratique, ont appelé le parti du Peuple de la Liberté (PdL) de Silvio Berlusconi, a se joindre à leur initiative pour la faire aboutir au Parlement.
L'appel est intervenu lors d'un séminaire organisé par le FLI du président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, sur le thème "Enfants d'Italie. Italiens mais qui doivent demander le renouvellement du titre de séjour".
Au cours de cette rencontre, a été diffusé un documentaire sur les souffrances et les difficultés des enfants d'immigrés nés en Italie, aussi bien dans leur vie courante que lors de leurs démarches administratives pour le renouvellement de leur titre de séjour en Italie.
Dans ce documentaire, des jeunes fils d'immigrés extra-communautaires, relatent leur quotidien et témoignent des souffrances qu'ils endurent dans un pays qui les privent de leur droit naturel, celui du sol.
Il y a quelques semaines, le président italien, Giorgio Napolitano avait affirmé qu'il était "insensé que des enfants qui sont nés en Italie ne peuvent devenir des citoyens italiens".
"Nous allons de l'avant dans la révision de la loi. Cela dépendra de la décision des forces politiques au Parlement, mais j'espère qu"après l'appel du chef de l'Etat, une nouvelle loi traitant de cette question verra le jour", a dit le président de la Chambre des députés, cité par les médias, en marge du séminaire.
Or, ce projet de loi est sous les critiques, outre la Ligue du nord, parti populiste et anti-immigration, du chef du groupe parlementaire au Sénat du PdL, Maurizio Gasparri, pour qui cette "initiative est une folie morale", affirmant qu'elle "encouragent l'immigration illégale".
Le nouveau chef du gouvernement, Mario Monti, a pour la première fois en Italie crée un ministère dédié à l'immigration, dirigé par Andrea Riccardi, un ancien défenseur de l'immigration, qui avait récemment appuyé l'idée de l'octroi de la nationalité aux enfants d'immigrés nés en Italie, pour ceux qui le désirent.
Selon les statistiques officielles, ils sont quelque 7.500 enfants d'immigrés non communautaires, de moins de 18 ans, nés en Italie, mais qui sont privés de ce droit à la citoyenneté.
20/12/2011
Source : APS
La Grande Bretagne et la République d'Irlande ont signé mardi un accord pour renforcer leur coopération en matière de lutte contre l'immigration clandestine, a indiqué mardi l'agence britannique de contrôle des frontières (UKBA).
L'accord porte notamment sur l'échange d'informations liées aux demandeurs de visa, qui permettra aux deux pays de rendre plus efficaces leurs actions de lutte contre l'immigration clandestine, a précisé la même source.
Les autorités britanniques et irlandaises ont défini entre autres objectifs à terme, le renforcement de leur coopération dans le domaine de l'immigration, à travers notamment la mise en Âœuvre d'un système commun de contrôle électronique des frontières.
Les deux parties s'attelleront en application de cet accord à favoriser l'échange d'informations concernant les migrants en provenance de pays considérés «à haut risques » et les faux demandeurs d'asile politique.
Selon l'UKBA, près de 500 des 1.516 personnes qualifiées de faux demandeurs d'asile depuis le début de 2011 en Irlande ont été identifiées par la Grande Bretagne comme des faux demandeurs d'asile ou des personnes n'ayant pas pu obtenir un visa d'accès en Grande Bretagne.
20/12/2011
Source : APS
Le halal et ses exigences ont de beaux jours devant eux. Dernière nouveauté, l’ouverture d’une chaîne de supermarchés qui, après Mantes, compte bien essaimer ailleurs en France.
La communauté musulmane dispose d’une enseigne supplémentaire* pour faire ses courses. Chez Lalah!, un supermarché qui ne propose que des produits halal, vient d’ouvrir ses portes à Mantes-la-Jolie. L’enseigne compte ouvrir d’autres magasins ailleurs en France.
Implanté juste à côté de la grande mosquée, à la sortie de la cité du Val-Fourré, ce magasin de 280 m2 ne vend que des produits conformes aux préceptes islamiques.
Le jambon est de dinde ou de poulet, animaux égorgés selon le rite musulman. Les plats surgelés sont eux aussi estampillés halal, tout comme la bière.
Mais, et c’est là l’exclusivité de l’enseigne, les responsables de la chaîne ont voulu pousser plus loin l’exigence rituelle. Ici, même les bonbons répondent aux critères religieux : ils sont fabriqués à base de gélatine bovine, issue d’animaux sacrifiés selon le rite. La pâte à pizza est garantie sans saindoux. Enfin, grâce à une astuce chimique, le vinaigre est garanti sans alcool!
Ce type de magasin devrait satisfaire les musulmans. Car si la grande distribution dispose désormais de rayons halal, l’offre reste bien souvent limitée à la charcuterie. Dans les supermarchés classiques, les pratiquants doivent ensuite décortiquer la composition des autres produits afin de vérifier qu’ils ne contiennent pas d’ingrédients illicites. « Un jour, j’ai appris que la gélatine de porc se nichait même jusque dans les yaourts. J’ai alors découvert qu’il n’existait pratiquement aucun commerce structuré au niveau national où l’on puisse trouver, en un seul lieu, une offre 100% halal, explique Hicham Fassi-Fihri, directeur marketing de Chez Lalah! Ici, nos clients peuvent trouver tout ce qu’ils veulent et n’ont pas besoin de compléter leurs achats ailleurs. Nous passons beaucoup de temps à vérifier l’authenticité des produits, à visiter les usines et à demander conseil aux sacrificateurs. »
Ce responsable planche aussi sur l’arrivée de foie gras et même de champagne halal. Une idée originale qui n’offre toutefois pas une garantie de réussite puisque les consommateurs musulmans n’ont jamais été éduqués à la dégustation de ces produits, interdits dans leur version traditionnelle.
* Si elle n’est pas unique, l’initiative reste peu répandue. En région parisienne, l’enseigne Hal’Shop est la seule à disposer de plusieurs magasins, dont le premier a ouvert à Nanterre (92) en mars 2010.
20/12/2011
Source : Le Parisien
Les murs de la mosquée de Pau ont été couverts d’injures, dans la nuit de samedi à dimanche. 2 jours plus tard, soit aujourd'hui, mardi 20 décembre, 2 croix gammées sont découvertes peintes sur la porte de la mosquée de Décines, dans la périphérie de Lyon. Deux nouvelles profanations qui portent à au moins 8 le nombre de mosquées vandalisées en 2011.
A Pau, les responsables de la mosquée, rue des Lilas, dans le quartier de l’Ousse-des-Bois, ont effacé les tags injurieux, « Nique ta mère », dès que la police l’y a autorisé des murs de la mosquée de Pau. « Nous ne voulions pas que les enfants puissent lire ces horreurs », a expliqué Ahmed Ben Mohamed, le président de l'Association de la mosquée, au quotidien régional Sud Ouest. La mosquée a été vandalisée, dans la nuit de samedi à dimanche. 2 jours plus tard, les responsables de la mosquée de Décines, près de Lyon, ont découvert, dessinées sur la porte d’entrée, deux croix gammées, rapporte la Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI).
« Il y a une montée de l'islamophobie dans la région », a réagi le président du CRI, Abdelaziz Chaambi, dans un communiqué informant de l’acte de vandalisme perpétré contre la mosquée de Décines. « Comme toujours, nous condamnons fermement ces actes islamophobes qui viennent confirmer nos craintes quant à l’augmentation du nombre d’actes islamophobes en France », ajoute Samy Debah, président du Collectif Contre l’Islamophobie en France.
Selon un rapport de l’Observatoire des actes islamophobes du Conseil français du culte musulman (CFCM), les 9 premiers mois de l’année ont vu les actes islamophobes progresser de 22% en France. 8 mosquées ont été vandalisées, cette année, si l’on recense les articles parus dans la presse, dont le chantier d’une mosquée et un cambriolage dont le caractère islamophobe n’est pas avéré. « Nous allons dans les mois qui viennent assister à un certain nombre d'actions de ce genre, compte tenu du discours politique qui prévaut à l'approche des élections » présidentielles, craint Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon, rapporte l’AFP.
Quelles solutions ?
« Nous exigeons des pouvoirs publics de tout mettre en œuvre pour retrouver les coupables dont les images vidéo des multiples caméras installées aux entrées et sorties de nos banlieues peuvent facilement retrouver les traces », demande la CRI dans son communiqué. « Il faut que le ministère de l’Intérieur donne des recommandations pour que les auteurs soient retrouvés au plus vite et déferrer devant la justice », ajoute Samy Debah. La justice, selon lui, ne se montre d’évidence pas suffisamment sévère avec ces auteurs « car les actes de vandalisme contre les mosquées ne cessent pas. »
Le CCIF demande également aux pouvoirs publics d’apporter leur aide aux lieux de culte qui souhaiteraient se protéger au moyen d’un système de vidéosurveillance. « Il serait également souhaitable que le ministre de l’Intérieur se déplace sur les lieux de l’incident. Il pourrait ainsi exprimer la solidarité nationale avec les victimes de ces actes de vandalisme », souligne M. Debah.
Pas de plainte
« C'est peut-être l'acte isolé d'un imbécile. Mais cela peut aussi être un début. On ne sait pas », réagissait, dimanche, un fidèle de la mosquée de Pau. Les premiers éléments de l’enquête s’orienterait effectivement vers la piste d’un acte isolé, rapporte, ce matin, Sud Ouest. Hier soir, pourtant, les responsables de la mosquée n’avaient toujours pas porté plainte. « A Pau, mais également à Décines on s’orienterait vers une absence de plainte de la part des victimes », regrette Samy Debah. Ce n’est pas la première fois.
Certains responsables des mosquées qui ont subi des actes de vandalisme ne portent pas plainte « parce que c’est délicat culturellement, avance M. Debah, les gens de culture maghrébine ne vont pas spontanément requérir l’aide de la police et de la justice ; certains ne veulent pas amplifier les problèmes ; d’autres ne prennent pas la mesure de ce qui les guette en laissant passer ce genre d’acte. » Le CCIF encourage donc vigoureusement les victimes à porter plainte pour ne pas laisser aux auteurs de ces actes un sentiment d’impunité.
20/12/2011
Source : Yabiladi
Une réforme des lois d'émigration, que les Cubains espèrent voir annoncée vendredi par le président Raul Castro, devrait mettre fin à de nombreuses restrictions de voyage et au concept d'"émigration définitive" en place à Cuba depuis plus d'un demi-siècle. Une telle réforme doit constituer "une contribution à l'amélioration des liens de la nation avec la communauté des immigrés", avait souligné Raul Castro lui-même le 1er août, en indiquant que cette réforme était en préparation pour en "terminer avec des restrictions non nécessaires".
Parmi les principales mesures qui devraient être adoptées, figure notamment la disparition des permis de sortie et d'entrée dans l'île et le concept d'émigration "définitive" qui impliquait la confiscation par l'Etat de tous les biens de l'émigré et l'impossibilité du retour à Cuba. L'abrogation du permis de sortie de l'île est une des demandes essentielles de la population en général, de l'Eglise catholique aux intellectuels, et de l'opposition. Délivré à discrétion, ce permis a une validité de trente jours, renouvelable dix fois et peut être refusé sans explication. A l'issue de sa validité, si le titulaire n'est pas revenu, il est déclaré "déserteur" et perd toute possibilité de retour. Tous ses biens sont alors confisqués par l'Etat.
OUVERTURE DES MARCHÉS DE L'AUTOMOBILE ET DE L'IMMOBILIER
Selon les mesures préparées, le séjour hors de Cuba serait prolongé de onze mois à deux ans, renouvelables, avec une possibilité de retour, ce qui éliminerait de fait la condition d'émigré "définitif". L'ouverture des marchés automobile et immobilier cet automne, qui permettent aux Cubains de vendre leur voiture et leur logement pour la première fois depuis un demi-siècle, a également implicitement éliminé les risques de saisie pour les candidats au départ de l'île.
Dans l'autre sens, les émigrés qui ont acquis une autre nationalité doivent actuellement venir à Cuba avec un passeport cubain et une autorisation spéciale qui peut également être refusée sans explication. "Une normalisation des relations de Cuba avec l'émigration passe par une élimination de tous les aspects répressifs, du permis de sortie, celui d'entrée, de la saisie des biens", estimait l'universitaire Jesus Arboleya, dans un récent entretien publié par la revue catholique Espacio Laical.
Un des principaux obstacles à la réforme de l'émigration est "la préservation du capital humain créé par la révolution", avait souligné le président Raul Castro en référence aux professionnels, notamment de la santé, formés à Cuba et qui devraient continuer d'être soumis à des autorisations de voyager. Les médecins cubains avaient émigré en masse durant les premiers mois de la révolution. Il n'en restait que 3 000 au début des années soixante. Ils sont aujourd'hui plus de 76 000 et l'exportation de leurs services est la première source de rentrée de devises pour le pays, avec quelque 6 milliards de dollars (soit près de 4,6 milliards d'euros) par an. Pour une population de 11,2 millions d'habitants, Cuba compte plus d'un million de diplômés de l'enseignement supérieur.
DIASPORA À 80 % AUX ÉTATS-UNIS
Quelque deux millions de Cubains et leur descendance vivent dans quarante pays dans le monde, dont 80 % aux Etats-Unis, et l'émigration a toujours constitué un sujet de confrontation entre La Havane et Washington. "Cela est dû au fait que les Etats-Unis sont le principal pays d'émigration cubaine, mais aussi le principal adversaire politique", selon Antonio Aja, un expert en migration qui dirige le centre d'études démographiques de l'université de La Havane.
"Même si Cuba s'efforce de dépolitiser le sujet, je ne crois pas que ces mesures (préparées par La Havane) puissent mettre un terme à son utilisation politique", a-t-il assuré à l'AFP. "Une normalisation des règles d'émigration devrait permettre, en retour, que Washington régularise également ses formalités migratoires", estimait une récente étude du Cuban Research Institute et signée par des experts cubains et américains.
21/12/2011
Source : Le Monde
Épaules contre épaules mes plus que frères Sénégalais et Africains Debout !
Face aux crimes passant vite aux faits divers et se répétant de manière perpétuelle contre les Noirs d’Afrique en Europe et ailleurs, la Diaspora africaine n’a d’autre choix que de s’organiser. Soyons nos propres lumières ! Au-delà de nos différences au niveau statutaire dans nos divers pays d’accueil et au-delà de la responsabilité première qui incombe à tout Etat : la protection de ses citoyens, une organisation forte de la Communauté noire est aujourd’hui plus que jamais nécessaire.
La honte de Florence
Alors que deux Sénégalais sont à terre, voici ce que l’on peut lire : "Nous sommes seulement en présence d’un individu qui, avant de tuer des pauvres gens à coups de feu, avait déjà montré qu’il n’était pas entièrement sain d’esprit. Un fou, rien de plus", selon l’éditorialiste italien, Vittorio Feltri, dans Il Giornale (droite), quotidien de la famille Berlusconi. Cependant dans sa majorité la classe politique italienne y inclus le parti de l’extrême droite dont est membre l’assassin qui se sera suicidé avec un courage macabre, dénonce : "Une folie raciste". Le Gouvernement du Sénégal a publié, pour sa part, un communiqué où il exprime toute son "indignation" en promettant que "la lumière sera faite".
Douleur partagée
Je voudrais très humblement m’associer à la douleur des familles sénégalaises éplorées par le fol assassinat d’une suprême et extravagante lâcheté des leurs mardi à Florence en Italie. Les extrêmes droites européennes doivent éduquer leurs militants. Oui, il y a trop de sang noir versé dans ce vieux Continent pour la liberté du monde ! Basta ! Basta ! Basta ! A mes sœurs et frères de la Diaspora, oui, l’Heure est venue plus que jamais de pousser le Véritable Cri Nègre. Celui là qui libère et fédère. Celui là qui s’enracine dans nos hautes valeurs d’Humanisme de Tolérance et d’Ouverture. Celui là aussi qui défend la Dignité humaine depuis des siècles et des siècles immémoriaux !
A nos frères et amis d’Italie, je voudrais dire ceci, nous savons reconnaître un Mussolini, un Berlusconi d’une Maria Montessori ... Vous et nous demandons que justice soit faite et engageons nous ensemble pour faire reculer les barrières de l’ignorance et de la haine qui tuent, luttons solidairement pour mettre fin à la grande barbarie : le RACISME !
Que faire ?
A cette question que me posent Maria et tant d’autres à la suite de mon billet posté sur ma page facebook sur l’assassinat, hélas ; et encore de Sénégalais en Europe, je réponds qu’il nous faut chacune et chacun là où l’on se trouve s’organiser ! C’est triste à dire à dire mais il n y a pas de Communauté Africaine. Nous sommes dispersés, divisés parfois inutilement méchants les uns envers les autres. Nos Ongs forment pour la plupart des réseaux clientélistes ou sont arrimées à celles du Nord. Attendez donc la réaction de nos amis de Human Rights Watch, d’Amnesty International, de Sos Racisme, des Bureaux d’intégration etc... !
Personnellement, je crierai Haut et Fort à l’ONU le vendredi matin à l’occasion de nos briefings réguliers avec la presse internationale pour dire honte à celles et à ceux qui tolèrent que le Sang de mes Sœurs et Frères continuent à irriguer sans raison la Terre ! Ensuite, ai-je suggéré à mes amis sur internet, tournons nous vers nos gouvernements pour leur demander de faire leur boulot premier : La Protection de leurs citoyens ! Par ailleurs pour lier la parole à l’action, j’invite toutes les associations africaines, les ongs qui défendent encore l’égalité humaine à une marche des Africains devant l’ONU, au Parlement européen à Bruxelles et devant le Gouvernement italien etc... A mon avis, une grande marche de solidarité et d’unité des Africains au Palais des Nations Unies à Genève sous « la chaise cassée » aurait une vraie portée Historique. Les organisations internationales qui s’occupent des réfugiés et des migrants à l’image de l’organisation mondiale pour la migration (OIM) qui vient de publier un rapport pour susciter la positification de la perception de la migration de même que le HCR (Haut commissariat pour les réfugiés) doivent redoubler d’attention et condamner publiquement de tels actes qui sont aux antipodes du Droit humanitaire international et des Conventions des Nations Unies sur les droits de l’Homme.
Cependant, faudrait-il le rappeler nous devons être nos propres Lumières mes Frères et Sœurs... ainsi, les autres, qui ne sont autres que nous, nous respecteront et ne joueront plus avec notre sang aussi rouge que le leur, comme ils n’osent plus verser un certain sang d’une certaine Communauté bien soudée.
L’Unité fait la force
Voici, par exemple, pourquoi nous devons nous organiser. Mercredi, l’artiste planétaire, Johnny Hallyday est obligé suite à l’indignation de la Communauté des homosexuels à s’excuser par écrit après avoir prononcé ces mots : "Alain Delon c’est un vrai mec de toute façon. Je ne pense pas être un pédé non plus, hein ?". Il répondait à la question de Michel Denisot : « Qui est le plus vrai mec, Johnny Hallyday ou Alain Delon ? ». Cette réponse ayant enflammé la communauté des gays sur internet, le chanteur français qui dit n’avoir visé personne est quand même contraint de s’excuser. Et que peut-on attendre à la suite des assassinats ou meurtres perpétrés contre les Noirs ici et là ? Depuis, Cape Town, Afrique du Sud, Samba Alassane Thiam Président du Mouvement Jambar nous a fait parvenir un communiqué dans lequel son mouvement se dit « choqué par la recrudescence des crimes racistes en Europe et présente ses sincères condoléances aux parents et aux amis des disparus, aux compatriotes sénégalais établis à Florence, Italie ». Par ailleurs le mouvement Jambar « condamne fermement les extrémismes, et notamment les activités politiques des cercles rétrogrades légalement constitués, qui renseignent sur la vivacité de l’esprit suprématiste dans les sociétés européennes. ». Le mouvement note qu’au niveau des États, nos gouvernants se sont rendus complices du durcissement des politiques d’immigration à l’endroit des communautés africaines sans aucune mesure de réciprocité. Rapportées à la dimension humaine, la crise financière qui secoue l’Europe et la remontée de ces partis d’extrême droite, qui associent en période pré-électorale l’insécurité civile avec l’immigration, ont terminé de saboter la cohabitation et d’encourager la recrudescence des thèses politiques rétrogrades. Au-delà des excuses publiques dont on peut le moins attendre du Gouvernement italien, Samba Alassane Thiam « invite le ministère des Sénégalais de l’Extérieur à poursuivre « Casa Pound », association d’extrême droite italienne dont un membre, décoré et fêté, a assassiné nos compatriotes. »
L’absence de la presse africaine
Cet assassinat des Sénégalais ne fait pas la Une ailleurs qu’en Italie et même ! Et en Afrique, combien de journaux en ont parlé ? Imaginez-vous un instant si c’était un Noir d’Afrique qui avait commis un tel crime odieux ? Ou si celui qu’on a fini d’appeler un fou pour dédouaner encore une fois les racistes de leurs actes imbéciles avait tiré sur un fils de ministre, d’un Chef d’Etat africains sur un imam ou sur un jeune étudiant Juif ?
Nous devons être nos propres Lumières !!!! Je me rappellerai toujours de cette phrase que me confia six mois avant sa mort, à Genève, le Doyen des artistes africains Sembène Ousmane qui dans un entretien que j’ai publié disait aimer la musique des rappeurs. Il avait de la vision et il était un homme libre et d’actions. Ce dont nous devons méditer profondément.
Source : Afrik.com
Depuis le 16 novembre, la mairie a installé des panonceaux sur 38 tombes du carré musulman du cimetière Est de Nice. Elle veut reprendre les sépultures et les installer dans des caveaux. Une démarche qui révolte la communauté musulmane de la ville. L’exhumation est interdite par l’islam sauf dans un certain nombre de cas précis. De plus, la mairie n’aurait pas prévenu directement les familles des défunts.
Une manifestation a eu lieu, hier, dimanche 19 décembre, dans le carré musulman du cimetière de l'Est de la ville de Nice, rapporte Nice matin, aujourd’hui. A certains endroits, le sol a manifestement été retourné : des familles mais peut être également la mairie, ont procédé à l’exhumation de plusieurs tombes, depuis le 16 novembre. « Nous n’avons reçu aucun courrier, affirme Karim Adnani, Niçois, mais c’est en nous rendant sur la tombe du père de mon épouse, que nous avons vu le petit panneau installé par la mairie, il nous demandait de nous rendre au bureau [de l’administration communale chargée des affaires funéraires]. » 38 tombes, une partie seulement du carré musulman, sont concernées par ces exhumations.
Le service administratif des affaires funéraires a expliqué à la famille de M. Adnani que la ville voulait reprendre la sépulture et prévoyait de placer le corps du défunt dans un caveau, dans le même cimetière, en dépit du fait que la famille était prête à verser la somme due pour le renouvellement de la concession. « Mon beau père voulait rester auprès de sa famille, de ses enfants et de ses petits enfants qui sont tous ici, mais quitte à devoir exhumer son corps, nous avons préférer le rapatrier et l’enterrer à Oujda, samedi », raconte Karim.
« La coutume veut que l’on soit enterré en plein terre et pas dans un caveau », explique-t-il. Comme lui, près de 4 familles, prêtes à payer le renouvellement de la concession, ont préféré rapatrier le corps de leur défunt plutôt que de le voir placer dans le caveau. Dans la religion musulmane, « à ma connaissance, une exhumation n’est possible que dans certains cas précis : lorsqu’une infrastructure d’intérêt général soit être mise en place, lorsque le corps a été inhumé sur un terrain privé et que son propriétaire n’en veut pas ou que la famille a besoin des objets de valeur enterrés avec le défunts », explique Abderrazak Fetnan, conseiller municipal à la mairie de Nice. Il a été contacté par plusieurs familles qui se révoltaient contre le sort fait aux tombes de leurs proches. Beaucoup craignent que les corps inhumés pour rejoindre le caveau, soient à nouveau exhumés dans quelques années selon les nécessités.
Le collectif « Touché pas à nos tombes » a été formé, sur les conseils du conseiller municipal, pour défendre les familles musulmanes touchées par les exhumations. « C’est un manque de respect et d’humanité flagrant. Il y a un paramètre religieux à prendre en compte. On ne peut pas ignorer la communauté musulmane. La mairie ne peut pas intervenir dans le rite musulman », explique l’une de ses membres.
Si la légalité de cette exhumation n’est pas nécessairement mise en cause, c’est la méthode qui a choqué. Comme M. Adnani, plusieurs familles ont assuré n’avoir pas été contactées au préalable et avoir découvert les intentions de la mairie par le bouche à oreille. « Quand je suis allé sur place, il y avait une pelleteuse qui retournait les tombes et deux employés qui triaient les ossements, explique Mohamed Bouidder, en montrant la vidéo prise avec son portable. Ils m'ont dit qu'on avait jusqu'au 28 décembre pour décider. Mais on a pu obtenir un répit de trois mois, le temps d'informer tout le monde », rapporte Nice Matin.
La mairie, pour sa part, dans une conférence de presse, en fin d’après midi, assure avoir fait les choses dans les règles et assure avoir envoyé trois courrier par lettre recommandées aux familles concernées. Un arrêté de la cour de Cassation, du 25 octobre 2000, stipule que « l'exhumation du corps est décidée par le maire. La présence d'un parent ou d'un mandataire de la famille n'est pas nécessaire et les personnels chargés de cette opération n'ont pas à posséder l'habilitation funéraire, à l'inverse de ce qui est prévu pour les exhumations effectuées à la demande des familles. En revanche, une surveillance par des fonctionnaires est requise et l'absence de respect dû aux morts peut être constitutive du délit de violation de sépulture et d'atteinte à l'intégrité du cadavre. » La reprise de sépultures est ainsi une pratique courante pour permettre au nouveaux défunts de trouver une place dans les cimetières.
Il existe trois cas justifiant de l’exhumation administrative des corps, recensés par la loi. En cas d’abandon manifeste de la tombe et dans la nécessité de déménager le cimetière « Dans cette hypothèse, les concessions en cours sont « déplacées » vers un autre cimetière. Mais je n’ai pas connaissance de cas où cela se fait à l’intérieur d’un même cimetière », souligne maître Bertrand Burg, associé fondateur du cabinet Clairance avocat. Enfin, l’expiration de la concession, « si celle-ci est à durée déterminée et non perpétuelle, et au plus tôt deux années après l’expiration de la concession », justifie également une exhumation administrative », explique-t-il. Autant de dimensions légales qui échappent totalement aux familles depuis des années.
« Beaucoup de familles était convaincues que le terrain appartenait à un mécène musulman aujourd’hui enterré dans le carré en question », explique M. Fatnane. « La commune est « propriétaire » des cimetières qui sont des dépendances du domaine public, et obéissent à un régime de droit public. Les défunts ne sont juridiquement que des « occupants temporaires » du domaine public », corrige maître Bertrand Burg. Il y a 20 ans, les musulmans, étaient rares à vouloir être enterrés en France « à ce moment là, ils ne connaissaient pas le système des concessions ; ils étaient persuadés qu’elles étaient acquises ad vitam aeternam », explique Abderrazak Fetnan.
19/12/2011
Source : Yabiladi
La mobilisation contre la circulaire Guéant qui restreint les possibilités, pour les étudiants étrangers ayant fini leurs études en France, d'y rester pour travailler, ne faiblit pas, au contraire. Estimant la circulaire "moralement inadmissible, politiquement dangereuse et économiquement absurde", une soixantaine d'intellectuels, universitaires, réalisateurs, avocats et médecins ont lancé, le 10 décembre, une pétition réclamant son abrogation et intitulée "Notre matière grise est de toutes les couleurs".
Sur les 2,3 millions d'étudiants en France, 278 000, soit 12%, sont étrangers, ce qui fait de l'Hexagone le troisième pays d'accueil, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. La circulaire du 31 mai signée des ministères de l'intérieur et du travail vient préciser une loi du 24 juillet 2006. Celle-ci offre notamment à un étudiant étranger, la possibilité de rester en France à l'issue de son cursus, pour effectuer sa première expérience professionnelle. Ce sont les conditions pour passer de ce statut d'étudiant à celui de salarié qui sont aujourd'hui restreintes par la circulaire, menaçant potentiellement plusieurs milliers d'étudiants étrangers de reconduite à la frontière.
Les signataires de la pétition, dont Patrice Brun, président de l'université de Bordeaux 3, Anne Lauvergeon, ex-patronne d'Areva, Albert Fert, prix Nobel de physique ou Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France, s'engagent à "parrainer" les diplômés étrangers dans leurs démarches et à les "protéger". Pour le cinéaste Romain Goupil, signataire de la pétition, la circulaire Guéant est "le pas de plus, le pas de trop pour désigner l'étranger comme l'ennemi".
De nombreux signataires constatent les effets dévastateurs de la nouvelle orientation du gouvernement. L'économiste Thomas Piketty, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, confie qu'il a déjà "le plus grand mal à faire venir des professeurs de l'étranger, même à titre temporaire". Il raconte ainsi les énormes difficultés rencontrées pour accueillir la spécialiste américaine de l'économie de l'éducation, Caroline Hoxby, qui a dû se contenter d'un visa de tourisme.
Le président de l'université Paris-V-René-Descartes, Axel Kahn, renchérit: "La circulaire Guéant bafoue les traditions de la France et va tout simplement contre les intérêts de notre pays, car ces diplômés parmi les mieux formés au monde contribuent à notre compétitivité intellectuelle et économique." Depuis la publication de cette circulaire, le 31 mai, Axel Kahn a dû intercéder pour une quinzaine de cas, comme celui d'une étudiante marocaine, une des mieux classées de la faculté de pharmacie, qui avait obtenu un CDI dans un laboratoire français et a dû y renoncer.
"SUICIDAIRE"
Dès novembre, la Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs, la Conférence des grandes écoles et celle des présidents d'universités avaient saisi le premier ministre. François Fillon leur promettait, dans une lettre du 22 novembre, de réexaminer la situation des étudiants étrangers ayant essuyé un refus. Car au sein de la majorité et du gouvernement, la circulaire Guéant ne fait pas l'unanimité. Laurent Hénart, député UMP de Meurthe-et-Moselle, demande "l'adaptation d'une circulaire susceptible de porter atteinte à l'attractivité de nos universités et au rayonnement des entreprises françaises à l'international". Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, a tenté de rectifier le tir, le 23 novembre, en s'engageant à réexaminer 500 cas litigieux présentés par le collectif du 31 mai, promettant et de les régler d'ici la fin de l'année.
Le collectif du 31 mai, qui défend les étudiants étrangers dont les demandes de permis de séjour ont été rejetées, constate pourtant qu'arrivent chaque jour de nouveaux cas: "Ils sont aujourd'hui 940, dont 300 ont obtenu un accord, les autres sont en attente ou refusés, indique Meriem Kadari, porte-parole de ce collectif. Le traitement au cas par cas ne suffit pas." Le président de la Conférence des grandes écoles, Pierre Tapie, constate des changements trop lents dans la politique du gouvernement. "Si la mise en œuvre des consignes de François Fillon n'est pas assez rapide, cela risque d'anéantir huit ans d'efforts pour reconquérir l'élite des étudiants étrangers", plaide-t-il.
Même si on les entend peu, les chefs d'entreprises s'inquiètent eux aussi. Au Medef, Laurence Parisot affirme suivre "de très près" ce dossier, "le message envoyé à l'international n'étant pas valorisant pour nos entreprises". Lors d'une réunion du syndicat professionnel Syntec Informatique, les entreprises du secteur se sont alarmées du problème de pénurie d'ingénieurs : "Nous recrutons 4000 personnes chaque année, dont 60% de jeunes diplômés", indique Jacques Adoue, directeur des ressources humaines de Capgemini France. "Les dossiers de plus d'une centaine de jeunes ingénieurs que nous souhaitons recruter sont bloqués et ils ont été obligés de repartir chez eux", déplorait-il.
Pour l'économiste Olivier Pastré, l'un des signataires de la pétition "Notre matière grise est de toutes les couleurs", "la France a besoin d'immigration et dissuader une immigration qualifiée est totalement suicidaire". Le 18 janvier, le Sénat examinera une proposition de résolution de la socialiste Bariza Khiari qui appelle le gouvernement à mieux "prendre en compte dans sa politique migratoire, les nécessités du rayonnement international de la France".
Nathalie Brafman et Isabelle Rey-Lefebvre
20/12/2011
Source : Le Monde
Du doublé salvateur d’Abdelazziz Barrada, aux injures racistes dont aurait été victime Kamel Chafni, le dernier week-end de foot a été riche en émotions pour les Marocains. Petit tour d’horizon.
Le buzz de la 18e journée de Ligue 1 disputée ce week-end a été créé sur le terrain, mais n’avait rien à avoir avec le sport. La rencontre de samedi entre le Stade Brestois et l’AJ Auxerre n’avait rien d’un choc de titans, mais a produit un fait divers qui va énormément faire parler cette semaine. La LFP a en effet annoncé l'ouverture d'une enqûete, alors que Kamel Chafni accuse l'arbitre assistant de lui avoir tenu des propos racistes à la 56e minute du match. L'international Marocain a été expulsé alors qu'il allait se plaindre auprès de l'arbitre central de la rencontre...
19/12/2011
Source : Yabiladi
Une circulaire datée du 31 mai 2011 a été émise par le Ministre de l’intérieur français, Claude Guéant dans le but et je la cite de « la maîtrise de l’immigration professionnelle ». Elle est communément appelée circulaire Guéant. Elle permet pour ne pas dire encourage les préfets à refuser les demandes d’autorisation de travail des étudiants étrangers qui finissent leurs études et ambitionnent d’acquérir une expérience professionnelle avant de rentrer chez eux. Ces refus sont souvent accompagnés d’une demande de quitter le territoire français.
Les syndicats d’étudiants ne cessent depuis juin dernier de dénoncer cette circulaire. Des manifestations de diplômés étrangers ont eu lieu pour réclamer le retrait de cette circulaire. Un Collectif dit Collectif du 31 mai s’est constitué pour défendre les droits des diplômés étrangers.
Parmi ces diplômés figurent plusieurs marocains. Il est notoire que depuis une dizaine d’années un nombre de plus en plus élevé de jeunes marocains investit et est en tête des établissements de l’enseignement supérieur français dont les plus prestigieux (écoles d’ingénieurs, HEC, Instituts de sciences politiques etc…)
La circulaire Guéant est une véritable épée de Damoclès sur leurs têtes même s’ils sont munis de contrats de travail en bonne et due forme.
Ils vivent leur demande de changement de statut dans une angoisse humiliante car nombreux sont les cas de refus avec obligation de quitter le territoire français. Cette situation leur est d’autant plus difficile que, souvent, ils n’envisagent pas de rester en France mais veulent uniquement acquérir une expérience professionnelle et un savoir-faire à apporter à leur pays.
La France restant, tout de même, la patrie des droits humains, les médias se sont faits l’écho des situations aberrantes générées par la circulaire Guéant. Des diplômés marocains ont pu s’exprimer et expliquer le non sens des décisions administratives sur des plateaux de télévisions permettant, ainsi, aux téléspectateurs francophones à travers le monde d’en être témoins via satellites.
Les médias marocains devraient prendre la relève pour dénoncer cette décision préjudiciable à l’acquisition d’une expérience professionnelle et un savoir faire profitable au Maroc. Ils doivent inciter les autorités marocaines à interpeller leurs homologues français afin de trouver une solution à cet état de fait et d’être les avocats de ces diplômés qui sont l’avenir du Maroc.
Le gouvernement qui sera issu des urnes du 25 novembre devrait interpeller le gouvernement français et exiger un partenariat basé sur le respect mutuel et non sur des clauses léonines. Car il est indéniable que les expulsions des diplômés marocains engendreront de fortes rancunes contre la France pouvant nuire à l’avenir des relations avec ce pays.
Est-il raisonnable de sacrifier des relations séculaires à des exigences électorales et de faire croire aux français que l’expulsion d’une infime quantité de diplômés étrangers résoudrait le problème du chômage en France ?
19/12/2011
Source : Yabiladi
Après « Messaouda », publié en 1983, l’écrivain marocain Abdelhak Serhane renoue avec le récit dans son sixième et dernier roman « l’homme qui descend des montagnes »…Suite
Après Welcome, de Phillippe Lloret, qui avait obtenu un grand succès populaire, Le Havre, réalisé en français par le Finlandais Aki Kaurismäki, sort sur les écrans français mercredi 21 décembre.
Il s’agit d’un nouveau film humaniste et sentimental sur les sans-papiers qui hantent les côtes du nord de la France. Projeté à Cannes lors du dernier Festival du cinéma en mai dernier, il n’avait rien obtenu, jusqu’à ce que le prix Louis-Delluc lui soit attribué vendredi, le prix du meilleur film de l’année. Véritable institution du cinéma français, à l’instar du prix Goncourt pour la littérature, cela devrait doper les entrées pour ce long métrage. Un cireur de chaussures français, la cinquantaine bien sonnée, Marcel Marx (joué par André Wilms), tend la main à un jeune Africain sans-papiers échoué dans le port du Havre et qui rêve de rejoindre sa mère en Angleterre. Un policier, interprété par l’exceptionnel Jean-Pierre Darroussin, tente de récupérer le gamin.
Le prix Louis-Delluc, créé en 1937, décerné par une vingtaine de critiques et de personnalités, a distingué par le passé les Jacques Becker, Jean-Luc Godard, Alain Resnais ou Claude Chabrol et récompense aussi une première œuvre. Cette année, ce prix est allé à Donoma, de Djinn Carrenard, un film haïtien dont le coût du tournage n’a pas excédé deux ou trois centaines d’euros, selon Libération. Filmé à l’aide d’une petite caméra avec des objectifs d’appareil photo, son film raconte trois femmes en trois histoires d’amour guerrières. «Mon film n’est pas un plaidoyer pour le no budget, c’est un plaidoyer pour l’impatience, ne pas se laisser mourir à petit feu», expliquait vendredi le jeune homme âgé de 30 ans, arrivé d’Haïti à l’âge de dix ans. «C’est avant tout la volonté de ne pas attendre».
20/12/2011
Source : Al Watan
Des dizaines de Marocains établis en Syrie sont rentrés au Royaume suite à la détérioration des conditions de sécurité dans le sillage des violences qui continuent à secouer ce pays, depuis bientôt neuf mois.
L'ambassade du Maroc à Damas a assuré le transfert de dizaines de Marocains désirant regagner le Royaume, rapporte lundi le journal "Asshara Al Maghribia", citant Jaâfar Debbagh, directeur du pôle d'action sociale et éducative au ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger.
Le ministère a mis un mécanisme financier à la disposition de l'ambassade du Royaume en Syrie pour la prise en charge des frais de voyage et des billets des membres de la communauté marocaine désireux de rentrer au bercail, a-t-il expliqué.
Est éligible à cette assistance tout citoyen marocain ayant demandé l'aide de l'ambassade et l'opération se poursuit toujours malgré le rappel de l'ambassadeur du Royaume, a-t-il précisé.
M. Debbagh a souligné que le chargé d'affaires de l'ambassade et l'ensemble des employés de la représentation diplomatique du Royaume sont mobilisés pour assister les membres de la communauté marocaine à tous les niveaux, relevant que nombre d'entre eux sont déjà rentrés au pays à leurs propres frais.
19/12/2011
Source : MAP
" Migrations internationales : le point sur les politiques de diversité et d'intégration " est le thème central d'un colloque international qui se tient, lundi à Vitoria (nord de l'Espagne), à l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Organisé en collaboration avec le gouvernement de la région autonome du Pays Basque, ce colloque aborde des questions relatives notamment à la migration, ainsi qu'aux politiques de diversité et d'intégration dans les pays d'accueil, apprend-on auprès des organisateurs.
" Formation, intégration et création de richesse ", " migration, dialogue culturel et gestion de la diversité ", et " migration après la crise économique et perspectives politico-sociales ", figurent parmi les sous-thèmes à l'ordre du jour de cette rencontre, ajoute la même source dans un communiqué.
L'organisation de ce colloque " intervient dans une conjoncture internationale marquée des craintes à l'égard de la migration et des migrants dues à une réalité économique difficile vécue dans plusieurs pays d'accueil en raison de la crise économique et financière internationale ", soulignent les organisateurs.
Ce colloque, poursuit la même source, constitue une occasion de contribuer à l'élaboration d'une nouvelle approche à même pour faire de la migration l'un des vecteurs essentiels de l'interaction culturelle et du développement durable.
Cette rencontre connaît la participation de représentants du gouvernement et du parlement basques et de la municipalité de Vitoria, ainsi que de chercheurs et d'experts dans le domaine de la migration de la France, de l'Italie, de l'Espagne et du Maroc.
Ce colloque est organisé en collaboration également avec la Fondation Ramon Rubial, l'Association des femmes arabes-Arrahma, l'Observatoire des transformations sociales (OTS-Maroc) et la Fondation Carta Mediterranea.
19/12/2011
Source : MAP
Le Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a plaidé en faveur d’une vision globale sur la migration…Suite
Profitant d’un séjour aux USA, les anciens internationaux ont récemment disputé un match de gala face au chabab d’Orlando en Floride…Suite
Le Maroc sera l'invité d'honneur à la Foire internationale du livre qui se tiendra à Dakar du 17 au 22 décembre.
Pour sa 13e édition, la Foire internationale du livre et du matériel didactique (FIDAK) a choisi le Maroc comme invité d'honneur. Cette manifestation d'envergure se tiendra du 17 au 22 décembre 2012. Le Royaume participera à cette manifestation avec une forte délégation de poètes, d'écrivains et d'essayistes qui donneront des conférences sur différents thèmes relatifs à la culture et à l'histoire marocaine et ses racines africaines, souligne un communiqué du ministère de la Culture. Ce dernier a, en effet, mis en place un programme ambitieux visant à faire découvrir les différentes facettes du patrimoine culturel du Maroc.
Plusieurs activités sont prévues, notamment une exposition de livres d'auteurs marocains assurée par les maisons d'édition la Croisée des chemins et Dar Al Amane. Il y aura également d'autres institutions qui seront présentes à travers leurs publications, à savoir : le ministère de la Culture, le ministère des Habous et des affaires islamiques, l'Institut des études africaines, la Faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université Mohammed V et la Ligue Mohammedia des oulémas. Par ailleurs, une exposition de manuscrits marocains aura lieu dans le cadre de cette 13e édition de la FILDAK. Elle vise à offrir au public sénégalais l'occasion de découvrir les multiples aspects d'une composante artistique et technique majeure de la civilisation marocaine.
Une bibliographie sélective des écrits marocains sur l'Afrique, intitulée «Décrire l'Afrique», élaborée et éditée par la Direction du livre, des bibliothèques et des archives, sera mise à la disposition du public de la FILDAK. Le but de cette bibliographie est de faire découvrir aux visiteurs de la Foire l'apport des Marocains et de leurs différentes productions écrites relatives à l'Afrique. À noter que les thèmes choisis pour cette édition vont porter sur «l'Ordre culturel subsaharien au Maroc», «le Roman marocain de langues arabe et française», «les variations sur l'Afrique», le «Miroir» de Marouba Fall.
Une attention particulière sera accordée à la problématique du livre en général.
16/12/2011
Source : Le Matin
Que ce soit pour voter ou travailler après ses études, l’étranger n’a pas le vent en poupe, ces temps-ci, au gouvernement…Suite
L’Organisation internationale de la migration (OIM) mène au Maroc, depuis 2005, un programme de retour volontaire qui a permis d’aider plus de 3000 migrants en situation irrégulière…Suite
La presse locale l’a exposé sous les feux des projecteurs. Kamal Maghri s’est insurgé par un courrier électronique adressé aux autorités de la ville de Gatineau, contre un guide destiné aux nouveaux arrivants. Il a par la suite découvert que la mairie a mené des enquêtes approfondies à son propos. Cette mésaventure du Marocain relance la polémique vivace autour de la parution de ce guide des valeurs concernant les immigrés dans la ville Québécoise.
Tout est parti d’un e-mail envoyé la semaine dernière (10 décembre) par le sieur Kamal Maghri aux autorités de Gatineau, quatrième plus grande ville du Québec. Dans son courriel, le Marocain annonce son intention de déposer une plainte officielle contre un document intitulé « Énoncé des valeurs : des clés pour mon intégration à Gatineau », paru le 28 novembre. Il déclare en outre sa volonté d’engager un avocat pour contester la « constitutionnalité du guide des valeurs » qui de son avis affecte ses droits et sa dignité. En effet, de nombreuses personnes ainsi que des organismes chargés d'accueillir les personnes immigrantes jugent « dédaigneux » ce document. Kamal Maghri a en outre déclaré à l’Agence d’information Canadienne CBC, « s’être dit qu’il était de son devoir de citoyen de sonner l’alerte et de se plaindre ».
Deux jours après cette fameuse plainte, Maghri apprend l’existence d’un e-mail daté du 11 septembre qui détaille scrupuleusement ses finances dont ses dettes ainsi qu’une liste de renseignements personnels que les autorités de la ville détiennent. Un message écrit en français par Annie-Claude Scholtès, agente de développement aux communautés culturelles détaille la venue de Maghri au Canada dix années auparavant, tout « juste avant les attaques terroristes du 11 Septembre 2001 ». L’email de la dame Scholtès décrit en outre les dettes accumulées à plus de 40.000 dollars par le Marocain, qui dans le passé a eu du mal à trouver un emploi à Montréal et Calgary avant son déménagement à Gatineau.
Précédemment choqué par la « déclaration de valeurs », Kamal Maghri a avoué à l’agence CBC News être à présent outré de découvrir que sa vie était scrutée au détail près. Le maire de Gatineau, Marc Bureau a par la suite officiellement présenté des excuses au Marocain. Un expert en confidentialité a quant à lui déclaré à la presse que « la ville est allé trop loin ».
Avez-vous les valeurs québécoises ?
Préoccupée par la proportion croissante d'immigrants à Gatineau, les autorités de la ville ont lancé un guide à l’intention des nouveaux arrivants. « L'intention de ce guide des valeurs est d'informer les immigrés que nous vivons dans une démocratie », expliquait Steven Staples, président de l'Institut Rideau, organisation dédiée à la recherche sociale. Le document en 16 points vise à aider les nouveaux Canadiens à s'intégrer dans la société locale et les exhorte à apprendre à se familiariser avec un environnement nouveau. Cependant, il est jugé « outrageux » par de nombreux organismes. Certains paragraphes en effet suggèrent aux immigrés « d’essayer de limiter la cuisson des « aliments puants » et de s'abstenir de « corrompre les fonctionnaires de la ville ».
16/12/2011
Source : Yabiladi
Dur dur aujourd’hui d’être étudiant étranger en France. Alors qu’il est désormais impossible pour un jeune diplômé non-français de décrocher un premier travail en France, les bacheliers étrangers ayant envie de faire leurs études dans l’hexagone, devront avoir les moyens. Un nouveau décret signé Guéant exige de ces étudiants d’avoir plus de 620 euros dans leur compte, tous les mois pour avoir le privilège d’étudier dans le pays de Voltaire.
C’est un décret qui a bien failli passé inaperçu si seulement le journal Le Monde n’en avait pas parlé dans un article. Il s’agit d’un décret publié en septembre dernier dans le Journal Officiel et qui durcit les conditions d’obtention et de renouvellement des visas pour les étudiants qui souhaitent étudier en France. A travers ce texte, Claude Guéant s’en prend au portefeuille des étudiants. Désormais, ils ne devront plus justifier d’un montant de ressources de 460 euros comme exigé auparavant mais de 620 euros. Soit une augmentation de 30%. Ce qui représente un peu plus de la moitié du SMIC mensuel net en France qui atteint les 1055 euros.
« Il faut que les étudiants étudient bien ! »
Cette somme d’argent permettra donc à un étudiant de décrocher le grâal pour venir en France. Les raisons invoquées par le Ministère de l’intérieur pour justifier de cette hausse sont d’une part, de mieux lutter contre l’immigration irrégulière mais aussi, plus surprenant, de s’assurer que « les étudiants étudient bien » et qu’ils n’aient pas à travailler à côté pour payer leurs études.
Chaque année 66 000 visas sont distribués à des étudiants étrangers et selon le Ministère de l’intérieur une partie, sans préciser combien, est distribuée à de faux étudiants. La seconde raison est plutôt difficile à avaler. Depuis quand le Ministre de l’Intérieur s’intéresse au bien-être des étudiants étrangers ? Pourtant ne serait-ce pas Claude Guéant qui avait fait passer une circulaire en mai dernier co-signée par le ministre du travail Xavier Bertrand, durcissant les possibilités d’obtenir un premier emploi en France pour les étudiants fraîchement diplômés ?
Rentrés au pays
En octobre dernier, près de 500 étudiants étrangers diplômés étrangers de grandes écoles françaises s’étaient d’ailleurs donnés rendez-vous devant l’Université de la Sorbonne, après avoir répondu à l’appel du Collectif du 31 mai où ils avaient déchiré symboliquement leurs diplômes devant les caméras. D’ailleurs le porte-parole de ce mouvement, Nabil Sebti, un Marocain diplômé d’HEC est rentré depuis à Casablanca, malgré une proposition de régularisation à la dernière minute. « J’ai reçu un appel de la Préfecture de Paris, en présence d’une journaliste d’El Pais, m’informant qu’ils avaient reçu des instructions pour me régulariser. J’ai dû prendre une décision sur le vif, j’ai refusé et pris un billet de retour pour les jours suivants, ne comptant pas jouer l’hypocrisie de rester en France en tant que clandestin ou d’accepter une régularisation qui ferait exploser le collectif », explique-t-il au journal marocain la Nouvelle Tribune.
En début de semaine, le responsable de l’enseignement supérieur dans l’équipe du candidat socialiste François Hollande, a demandé le retrait pur et simple de cette circulaire, rapporte le site Atlas Info. "Tous les pays engagés dans cette compétition mondiale pour attirer les meilleurs cerveaux doivent se frotter les mains : notre politique d'immigration d'aujourd'hui est leur compétitivité de demain", avait-il déclaré.
Nouveaux étudiants visés
Par ailleurs, le Ministère de l’Intérieur a précisé que seuls les nouveaux étudiants seront soumis à l’augmentation de ces ressources et que les étudiants déjà en France ne devraient pas craindre ce décret et que les préfectures ne seraient pas trop regardantes. Une bonne manière de dire aux futurs bacheliers « Allez étudier ailleurs, si vous n’avez pas les moyens ! ».
16/12/2011
Source : Yabiladi
Entre 1000 et 5000 personnes ont défilé à Paris à l'occasion de la journée mondiale des migrants.
Etudiants étrangers et sans papiers ont défilé ensemble dimanche à Paris à l'occasion de la journée mondiale des migrants et à l'appel de douze organisations pour protester contre la politique d'immigration de Claude Guéant, a constaté un journaliste de l'AFP.
Entre 950 personnes selon la police et "3.000 à 5.000" selon les organisateurs ont défilé derrière la banderole "Ensemble pour les droits et la dignité des migrant-e-s".
"Nous dénonçons le durcissement en France des lois sur les migrants, de plus en plus précarisés qu'ils soient ou non sans papiers, et l'utilisation politicienne de cette question", a expliqué à l'AFP Brigitte Cerf du Réseau éducation sans frontières (RESF).
"On vote ici, on étudie ici, on vit ici, on reste ici/Régularisation de tous les travailleurs sans-papiers", ont scandé les manifestants.
Dans le cortège, des étudiants étaient venus demander le retrait de la circulaire Guéant du 31 mai, à cause de laquelle de nombreux diplômés étrangers n'ont pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié, bien que recrutés par des entreprises françaises.
"Etudiants étrangers indignés = diplômés, recrutés, expulsés", était-il écrit sur leur banderole.
"Le gouvernement nous balade avec des déclarations de bonnes intentions, disant qu'il y a eu des erreurs qui sont corrigées, mais quand y aura-t-il des instructions, noir sur blanc, aux préfets pour éviter les erreurs qui continuent?", a dit à l'AFP Hajer Gorgi, porte-parole du Collectif du 31 mai.
Selon elle, seuls 250 cas ont été réglés sur 900 et de nouveaux s'accumulent chaque semaine car "les DRH en viennent maintenant à limiter leurs recrutements de diplômés étrangers, une discrimination à l'embauche complètement illégale qui est poussée par le gouvernement".
De par leurs diplômes et les langues qu'ils parlent, ces étrangers ne sont pourtant pas en concurrence sur des postes avec des chômeurs français, a assuré Hajer Gorgi, pour qui "aujourd'hui, le mal est fait, l'image de la France est ternie dans de nombreux pays".
"Students of the world You're not welcome anymore" ("Etudiants du monde entier, Vous n'êtes plus les bienvenus") ou "France, the world is watching you" ("France, le monde te regarde"), était-il écrit sur des pancartes.
CGT, Collectif du 31 mai, FSU, Unef, Autremonde, Cimade, Femmes Egalité, Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), Ligue des droits de l'homme (LDH), Mrap, RESF et SOS Racisme appelaient à cette manifestation.
18/12/2011
Source : Libération
«Je dédie mon titre à toutes les victimes qui m'aident à grandir»
Le 12 décembre dernier, le soleil brillait dans le cœur de Betty Batoul. Récompensée pour son combat auprès des victimes par le titre de «Femmes de Paix 2011», elle se confie aujourd'hui et nous parle de ses actions et futurs projets.
LE MATIN : Pouvez-vous nous parler de ce titre que vous avez reçu le 12
décembre dernier ?
Betty Batoul : Le 31 octobre 2000, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la Résolution 1325. Elle porte une attention particulière au rôle joué par les femmes en tant qu'actrices de la paix.
Son but est d'honorer les femmes qui œuvrent pour la paix, la réconciliation et les droits de la femme.
Le public propose des candidates, un jury sélectionne les lauréates. La remise de ces titres à une vingtaine de femmes a eu lieu le 12 décembre dernier au Palais d'Egmont à Bruxelles et j'ai l'immense plaisir de faire partie de ces femmes.
Comment avez-vous accueilli ce nouveau titre ?
Avec beaucoup d'émotion. Savoir que toutes les actions menées au quotidien sont reconnues est tellement gratifiant et me donne des ailes. Je voudrais dédier ce titre à toutes les victimes que je rencontre, qui m'aident aussi à grandir. Cependant, je me sentais tellement petite à côté de certains parcours évoqués. J'ai encore beaucoup de chemin à parcourir mais je ferai tout pour honorer ce titre et poursuivre mon action de paix en Belgique et au Maroc. D'autant que le trophée remis à cette occasion n'est autre qu'un coquelicot blanc, un symbole fort pour moi.
Parlez-nous de vos actions
Écoutez, il y a tant à dire… depuis un peu plus d'un an, je suis sur le terrain et je vous avoue que je n'ai pas une minute à moi. Conférences tout public, visites dans les foyers de femmes battues mais aussi rencontres avec des jeunes dans les lycées et collèges. Car la lutte contre toute forme de violence passe aussi par la prévention. Et ces moments sont souvent d'une grande émotion, une écoute des élèves qui prouvent que le respect n'est pas un mot en voie de disparition. D'autres anciennes victimes de l'association Succès m'accompagnent désormais pour témoigner que la violence n'est pas une fatalité, qu'on peut l'éviter et même la vaincre.
Comment votre association fonctionne-t-elle ?
Hélas, malgré la demande réelle et l'envie de faire toujours plus, les moyens et les aides sont réduits.
Depuis la création de notre association en octobre 2010, les seules sources de financement extérieures sont un subside de 2 000€euros octroyé par Joëlle Milquet, anciennement ministre de l'Égalité des chances, qui croyait en ce projet et un don de 1 000 euros de Jean Charles Luperto,
président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui nous soutient depuis le début de l'aventure en mettant gracieusement à notre disposition une salle pour nos réunions. J'ai quitté mon emploi de cadre chez Alstom en septembre dernier pour m'occuper à temps plein de mon association sans aucun subside. Mon travail est totalement bénévole, réalisé à partir de chez moi et pourtant, que de chemin parcouru. Nous espérons un jour être reconnus d'utilité publique, être une référence en matière d'aide aux victimes et recevoir une aide financière pour mener à bien tous nos projets.
Le Maroc reste-t-il un lieu privilégié où vous souhaiteriez étendre vos actions ?
Le besoin de revenir régulièrement au Maroc est dicté par mes racines, qui ne demandent qu'à être arrosées pour être plus fortes. L'accueil que je reçois et notamment le soutien de Mouâad Jamaï, gouverneur de la province d'El Jadida, ville de mon enfance, me donne l'envie de poursuivre dans cette voie et c'est toujours avec beaucoup de bonheur que je pose les pieds sur le sol marocain. En effet, plusieurs fois par an, je rencontre des jeunes pour leur parler d'espoir et de prévention contre la violence. Je garde toujours de merveilleux souvenirs de mes passages au Maroc. Le prochain sera vraisemblablement durant le Salon du livre 2012.
Avez-vous de nouveaux projets littéraires ?
Les ventes de mon premier roman restent stables, ce qui laisse présager que ce livre a encore du chemin à parcourir. J'assure la distribution en Belgique et Sochepress se charge de celle au Maroc depuis le mois dernier. En ce qui concerne la France, j'ai obtenu le référencement à la Fnac, ce qui me permet également d'envahir la France avec ces petites fleurs rouges pleines d'espoir. C'est que du bonheur. Il y aussi des projets de traduction en arabe et en anglais. Et pourquoi pas un film… Mais je ne veux pas m'arrêter en si bon chemin, j'aime écrire et c'est un moyen formidable de transmettre un message. J'écris en ce moment mon second roman, un peu comme une suite du premier. Mais aussi pour dire que la vie des victimes est loin d'être un long fleuve tranquille, qu'il faut se battre au quotidien pour être écoutée. Et même quand on veut les aider, la route est longue et semée d'embûches. J'espère terminer mon roman pour le prochain Salon du livre car mes journées sont déjà bien remplies avec le travail de terrain de l'association.
Un parcours, une fierté
«Je ne serais rien sans ma famille, mon mari qui me soutient au quotidien. Je suis heureuse d'avoir osé raconter mon histoire dans «Un coquelicot en hiver ? Pourquoi pas…», un roman autobiographique qui continue à semer ses graines d'espoir.», affirme avec enthousiasme Betty Batoul. Elle ajoute : «Mais le plus beau des cadeaux est certainement de voir les victimes se relever et croire à nouveau au bonheur. Les opérations Solidarité me procurent également beaucoup de bonheur comme le sourire de ces enfants au Maroc (École primaire Khadija Al Oum Mouminine d'El Jadida) lors de l'opération «Livres pour le Maroc ». Des dictionnaires, des encyclopédies, des livres scolaires,…ont été collectés en Belgique, pour cette école publique à El Jadida».
18/12/2011
Source : Le Matin
Sydney Toledano, Albert Elbaz ou Hicham Oumlil : Des noms de marocains qui brillent dans le monde de la mode…Suite
Pour atteindre les quotas d'expulsion, des familles entières sont interpellées avec leurs enfants et retenues sans jugement et sous haute surveillance. Agathe Logeart a pu entrer clandestinement dans un de ces lieux d'enfermement et reconstituer l'histoire de ces familles arrêtées au petit matin dans leurs refuges de fortune…Suite
Ce n'est pas pour leur rendre justice qu'il faut accorder le droit de vote aux étrangers, c'est pour préparer notre avenir avec eux...Suite
Le président de Royal Air Maroc (RAM), Driss Benhima, a décidé d'offrir des billets d'avion aux étudiants subsahariens, de passage au Maroc, pour passer les concours des grandes écoles marocaines. L'opération vise à encourager l'enseignement marocain er la coopération avec les pays africains. Rappelons que la compagnie aérienne nationale dessert aujourd'hui plus de la moitié des pays que compte le continent.
16/12/2011
Source: Challenge
Le Représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Mohamed Loulichki, a plaidé, jeudi à New York, en faveur d'une "vision globale" sur la migration, qui prenne en compte les réalités démographiques, économiques et sociales des pays émetteurs mais aussi des pays d'accueil.
"Nous avons besoin d'une vision pour la migration basée sur les réalités démographiques", a-t-il affirmé lors d'un débat consacré à la question de la migration au siège de l'ONU et au rapport 2011 sur l'Etat de la migration dans le monde, préparé par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le diplomate marocain participait à ce débat aux côtés d'experts sur la question migratoire dont le Directeur général de l'OIM, William Lacy Swing, et le Directeur du Forum de l'Alliance des civilisations, Marc Scheuer.
Pour M.Loulichki, cette vision devrait se baser sur des objectifs stratégiques qui "transcendent les réalités de la migration et qui cherchent à améliorer la perception de l'opinion publique" sur la migration.
Cette vision devra aussi être le fruit d'un "partenariat entre les pays émetteurs et récepteurs de migrants", a ajouté l'ambassadeur.
S'agissant de l'image souvent stéréotypée attribuée aux migrants, M.Loulichki a estimé que la communauté internationale "possède les moyens pour changer l'image que se fait l'opinion publique des migrants".
"Au-delà des aspects techniques de la migration, il est très important d'encourager l'action politique et de changer le discours public" sur la migration, a-t-il dit.
Revenant sur le thème choisi pour le rapport de l'OIM, à savoir "Une bonne communication autour de la migration", le diplomate a souligné la nécessité d'une échange constructif entre les pays récepteurs et émetteurs.
Pour M. Loulichki, la formule idéale "serait d'avoir une sorte de partenariat des deux côtés, afin que le message autour de la migration soit clair et cohérent".
En plus d'une politique homogène de communication, l'Ambassadeur a appelé les différents pays concernés par la migration à accorder une plus grande attention à "l'identité et aux spécificités culturelles, économiques et sociales des migrants".
Une telle démarche permettra de "mettre en place de meilleures conditions pour l'épanouissement des migrants au sein de leurs sociétés d'accueil", a-t-il expliqué, en déplorant les choix limités offerts aux migrant: "une assimilation totale ou le rejet".
De son côté, M.Lacy Swing a affirmé que la migration internationale fait l'objet de représentations erronées dans le discours public et politique, d'où la nécessité de mener "un débat politique et public éclairé et transparent".
"En dépit de la révolution de la communication, nombreux sont ceux qui demeurent mal informés de l'ampleur, de la portée et du contexte socio-économique des flux migratoires", a-t-il expliqué, en évoquant les grandes lignes du rapport sur la migration.
Ce rapport, le huitième de son genre, propose divers moyens pour mieux communiquer sur la migration afin de faciliter la compréhension et la reconnaissance de ses avantages, encourager la formulation de politiques fondées sur des données probantes et s'assurer d'une meilleure participation des migrants.
Parmi ces moyens, le rapport préconise l'élaboration d'un discours sur la migration ouvert, nuancé et dépolitisé, l'adoption de mesures protégeant les migrants contre la discrimination et la collaboration avec les médias pour parvenir à une couverture médiatique objective.
15/12/2011
Source : MAP
M.Loulichki plaide pour une "vision globale" sur la migration
Le ministre canadien de l'Immigration, Jason Kenney, a annoncé, jeudi, un changement au traitement des demandes des aides familiaux résidants qui leur permettra d'obtenir un permis de travail ouvert 18 mois plus tôt qu'auparavant.
Le gouvernement fédéral va ainsi permettre à des étrangers venus au Canada pour aider des personnes à leur domicile d'obtenir plus rapidement leur résidence permanente.
"Un trop grand nombre d'aides familiaux résidants ont terminé leur contrat de travail et doivent continuer à vivre chez leur employeur en attendant que leur demande de résidence permanente soit examinée", a dit M. Kenney dans un communiqué. Il a estimé que "cette situation est une source de frustration". "Nous avons donc commencé à délivrer des permis de travail ouverts aux aides familiaux résidants dès que leur contrat de travail vient à échéance et qu'ils présentent une demande de résidence permanente", a-t-il précisé.
Le Programme des aides familiaux résidants (PAFR) permet aux familles canadiennes d'embaucher des travailleurs de l'étranger qui viendront prendre soin d'un enfant, d'une personne âgée ou d'un adulte souffrant d'un handicap, puisqu'il existe une pénurie évidente dans ce domaine.
Les aides familiaux doivent travailler pendant deux ans, ou accumuler 3.900 heures de travail, avant de pouvoir présenter une demande de résidence permanente au Canada.
Auparavant, les aides familiaux résidants devaient attendre l'approbation préalable de leur demande de résidence permanente avant de pouvoir obtenir un permis de travail ouvert. Un tel permis permet aux aides familiaux de déménager de chez leur employeur et de se chercher un travail dans un autre domaine, s'ils le souhaitent.
16/12/2011
Source : MAP
L'Organisation internationale de la migration (OIM) mène au Maroc, depuis 2005, un programme de retour volontaire qui a permis d'aider plus de 3.000 migrants en situation irrégulière dans le Royaume à rentrer dans leurs pays d'origine, a affirmé, jeudi à Rabat, Anke Strauss, représentante de l'OIM au Maroc.
S'exprimant à l'occasion du lancement d'une exposition de photos retraçant les moments forts ayant jalonné l'histoire de l'OIM, à la célébration du 60ème anniversaire de cette organisation, Mme Strauss a indiqué que c'est à cause de la fermeture des frontières de l'Europe que le Maroc est devenu non seulement un pays de transit mais aussi un pays d'accueil des migrants.
Elle a, en outre, fait observer que la présence de l'OIM au Maroc est récente et ne date que d'une dizaine d'années, ajoutant que sa première activité au Maroc a été la création d'un Observatoire pour les Marocains résidant à l'étranger au sein de la Fondation Hassan II pour les MRE.
Mme Strauss ajouté que l'OIM est également très active dans le domaine de la prévention de la migration irrégulière pour les jeunes marocains, rappelant, à ce propos, la mise en Œuvre de programmes de soutien à la réinsertion pour les jeunes dans les régions à forte potentiel migratoire.
Pour sa part, l'assistant aux opérations OIM-Rabat, Zakaria Ennasri, a indiqué que le travail accompli, en coordination avec les autorités marocaines, a été "fructueux et positif", soulignant que la célébration du 60ème anniversaire de l'organisation constitue une occasion propice pour mettre en relief "les acquis ainsi que le rôle efficace de cette organisation".
15/12/2011
Source : MAP
Il est jeune, talentueux, intelligent et surtout ambitieux. Roschdy Zem, une fierté française et marocaine, un modèle de réussite pour tous. Et qu’on se le dise, il n’est pas à ranger dans le tiroir de l’arabe de service, son engagement est bien plus profond. Cette entrevue avec une icône en devenir fier de ses racines, a été réalisée lors de son passage à Marrakech dans le cadre du Festival International du Film qui s'est terminé il y a quelques jours.
Acteur, réalisateur, scénariste, dialoguiste, coproducteur, adaptateur… Ça en fait des casquettes ! Alors laquelle préfères-tu porter ?
Elles sont complémentaires, du coup c’est compliqué de répondre. C’est parce que je suis réalisateur que j’aime mon métier d’acteur, et vice versa. J’ai beaucoup de mal à mettre une échelle de valeurs sur ces différentes fonctions.
Et du coup les choix sont difficiles. Par exemple, dans Omar m’a tuer, vous êtes passé à côté du rôle principal qui j’imagine vous inspirait bien, pour pouvoir être derrière la caméra ?
C’est vrai. Mais je ne voulais pas me mettre en scène. J’ai fait cette expérience dans mon premier film et je ne la renouvellerai pas.
“J’aime jouer pour les autres mais par pour moi, ça n’a pas été un grand souvenir.”
Vous avez donc débuté en tant qu’acteur, recevant des directives, pour finalement en donner en devenant réalisateur et producteur à la fois. Comment passe-t-on d’un regard à l’autre?
Honnêtement ça s’est fait très naturellement. Ça n’a pas été une longue réflexion. Comme beaucoup de gens, j’ai des histoires à raconter, et là j’ai l’opportunité de pouvoir les réaliser, c’est surtout ça qui est important.
Pourtant ce n’est pas facile, êtes-vous retourné à l’école pour apprendre?
Non, je me suis surtout bien entouré, je suis là pour apprendre et je n’ai aucun souci à ce qu’on m’explique comment faire quand je ne sais pas. Ce qui est important quand on est metteur en scène c’est d’avoir un point de vue. Ensuite il y a des gens qui sont là pour mettre tout en œuvre, toute cette technicité au service de ton point de vue.
Ça doit être une fierté pour un fils d’immigré que de gravir les échelons dans un domaine aussi fermé que le cinéma? Surtout dans une société française où l’ascenseur social reste en panne.
Oui c’est sûr, il y a beaucoup de fierté, mais je réalise aussi que j’ai eu beaucoup de chance. Parce qu’il y a beaucoup de gens de talent en France issus de l’immigration qui n’ont pas cette chance-là. Je fais partie de ceux qui sont l’arbre qui cache la forêt. Ça, il ne faut pas l’oublier.
“Je suis une exception parmi quelques autres, comme Sami, Gad ou Jamel. Cela dit, tu peux être français pure souche et connaître les mêmes difficultés, surtout dans les milieux fermés comme celui du cinéma.”
Comment devient-on une exception?
Tu dépends tellement du désir des autres. En fait, ce n’est pas vraiment toi qui décides de le devenir. C’est à travers le regard des metteurs en scène qui sont les décideurs. Le plus dur c’est de provoquer le désir, et ça ce n’est pas quelque chose qui se maîtrise. La vraie question c’est plutôt pourquoi un réalisateur va préférer travailler avec toi plutôt qu’un autre. Aujourd’hui encore je ne saurais pas vous dire pourquoi.
On peut dire que c’est une histoire de charme?
Même pas. Je pense que ce qui m’a différencié à l’époque c’est l’absence de séduction. Je crois qu’inconsciemment j’ai rassuré les metteurs en scène parce que, justement, je n’étais pas dans la demande.
Votre actualité récente avec la réalisation de Omar m’a tuer vous renvoie à vos origines marocaines. Ce fut le cas également avec le film Indigènes. Peut-on dire qu’avec l’âge et la maturité professionnelle, vous vous intéressez plus à l’histoire de votre pays d’origine?
Je ne m’y intéresse pas plus, je m’y suis toujours intéressé.
“C’est juste qu’aujourd’hui on a la possibilité de faire des films qui nous racontent. C’est une possibilité qu’on n’avait pas avant, et forcément comme tout reste à faire, on profite de notre notoriété pour développer d’autres projets.”
On aurait tort de croire que ces films-là n’intéressent que les gens issus de la communauté maghrébine. Dans les salles, ils sont une minorité. Je sais que quand je fais un film d’action, je les fais plus facilement venir au cinéma.
Est-ce que vous ne seriez pas en train de devenir, vous, mais aussi d’autres acteurs et comédiens d’origine maghrébine, comme votre acolyte Sami Bouajila ou encore Jamel Debbouzze, les nouveaux étendards de la rive sud de la Méditerranée en France et dans le monde?
Je ne sais pas.
Est-ce que vous aimeriez le devenir?
Non. Parce qu’on fait du cinéma. Et s’il y a forcément de la politique dans des projets comme Indigènes ou Omar m’a tuer, ça n’en reste pas moins du cinéma. Je veux dire par là que sur le terrain, il y a des acteurs sociaux formés qui font ça tous les jours. Je préfère mettre l’accent sur eux, car ils font un vrai travail de fond. Ensuite c’est tellement plus facile de passer des messages sur grand écran que d’être éducateur. On n’a pas vraiment de mérite à notre niveau sur cette question.
Oui mais avec le cinéma l’impact est plus grand. D’où quelque part, une certaine responsabilité? La ressentez-vous?
Je ne la ressens pas cette responsabilité, honnêtement. Je me laisse d’abord guider par mes envies et il s’avère que mes envies vont souvent vers des films engagés.
Donc pour l’instant, tout est naturellement fluide, et je continue dans cette optique !
16/12/2011, Naaoumi Najlae
Source : Aufait
Les meurtres de deux Sénégalais à Florence, mardi, après un pogrom anti-Roms à Turin secouent et inquiètent l’opinion transalpine.
Arrivés du Sénégal il y a quelques années, ils se rendaient chaque jour au marché de la Piazza Dalmazia, dans le centre de Florence, pour y vendre quelques briquets et autres mouchoirs en papier. Samb Modou, 40 ans et Diop Mor, 54 ans vivaient non loin de là, dans une petite maison, à Sesto Fiorentino. Parce qu’ils étaient noirs, ils ont été froidement abattus, mardi midi, d’un coup de Smith & Wesson 357, sous les regards de dizaines de témoins pétrifiés, plongeant la capitale toscane dans l’effroi et l’Italie dans la stupeur. Un autre vendeur ambulant sénégalais, Sougou Mor, 32 ans, a aussi été grièvement blessé. (voir la vidéo)
Habitué des cercles néofascistes, raciste et antisémite, le meurtrier, Gianluca Casseri, un expert-comptable de 50 ans, a ensuite quitté en toute hâte le marché. «Pousse-toi ou je te tue toi aussi !» lance-t-il à un marchand de journaux qui tente de le bloquer. Une heure et demie plus tard, l’assassin, auteur de livres politico-ésotériques, reprend sa terrifiante chasse à l’Africain. Sur un autre marché, celui de San Lorenzo, dans le cœur historique de la cité, il sort à nouveau son arme, poursuit deux autres Sénégalais entre les étals et les blesse. Pour échapper à la police, Casseri gare ensuite sa voiture dans un parking en sous-sol avant de retourner l’arme contre lui et se tirer une balle dans la bouche.
Hier, Florence a rendu hommage aux deux vendeurs ambulants «victime d’une folie xénophobe et raciste», selon les termes du maire, Matteo Renzi. Les commerçants ont baissé leurs rideaux en signe de solidarité avec la communauté sénégalaise et les immigrés africains, qui, mardi soir, ont manifesté jusqu’au Palazzo Vecchio, siège de la municipalité, pour crier leur «rage» et faire part de leurs «peurs». D’autant que les sites d’extrême droite ont immédiatement célébré le «héros» Gianluca Casseri qui «a eu le courage de faire ce que nous devrions faire en masse contre cette immondice nègre».
«Barbarie». Mais, au-delà des manifestations de haine de ces groupuscules fanatiques, l’Italie s’interroge sur la montée dans le pays, en ces temps de crise, d’un vent de xénophobie alimenté par la propagande anti-immigrée de certains partis, à commencer par la Ligue du Nord d’Umberto Bossi. «Les faits de Florence sont le fruit d’un climat d’intolérance envers les étrangers fomenté depuis des années», a dénoncé, l’ancien maire (parti démocrate) de Rome Walter Veltroni.
Pour certains commentateurs, Gianluca Casseri ne serait à l’inverse qu’une sorte de Breivik toscan. Comme le tueur norvégien d’Utoya, l’expert-comptable serait ainsi un fou isolé, introverti, dépressif et abreuvé d’idéologie néonazie, qui, sans raison spécifique, serait passé à l’acte. «Il s’agit d’un acte de barbarie. Mais penser que Casseri serait devenu fou en raison d’un climat de haine raciale est une opération répugnante», a estimé Vittorio Feltri, directeur du quotidien berlusconinen Il Giornale, rappelant que, «bien que plein de défauts, nos compatriotes sont, statistiques en main, parmi les peuples les plus pacifiques et accueillants du monde, y compris avec les clandestins et les extracommunautaires qui vivent d’expédients». Reste que les épisodes de racisme se multiplient.
Viol. Deux jours avant le massacre de Florence, c’est un camp de Roms qui a été incendié à Turin par un groupe d’habitants qui voulaient venger une jeune adolescente. Retrouvée avec du sang sur son jean alors qu’elle rentrait chez elle, celle-ci a expliqué à son frère qu’elle venait d’être violée par deux Tziganes. Dimanche soir, environ 500 personnes du quartier ont alors manifesté contre le camp illégal des nomades tout proche, avant que des jeunes ne saisissent des bâtons et ne sortent des bombes incendiaires pour détruire les quelques baraques et autres roulottes des nomades. «Mais s’il devait y avoir des enfants dedans ?» se serait inquiété au dernier moment l’un des assaillants avant de recevoir comme toute réponse : «Ils brûleront avec.» Par chance, la chasse aux Roms n’a pas fait de victimes. «Je demande pardon pour mon mensonge», a depuis confessé l’adolescente qui en fait de viol, venait de connaître son premier rapport sexuel avec son petit copain.
«On doit rester tout le temps vigilant, résumait, hier, Ali, un vendeur ambulant africain de viale Parioli, dans le quartier chic de Rome. Les jeunes Italiens sont plus tolérants mais ça fait des années que la politique fait chauffer les esprits.»
Membres de l’ex-gouvernement Berlusconi, certains dirigeants de la Ligue du Nord (8% aux dernières législatives) ont, par le passé, proposé des wagons de métro séparés pour les immigrés ou des classes séparées pour les enfants étrangers. L’ex-maire de Trévise Giancarlo Gentilini avait, lui, suggéré «d’habiller les immigrés en lapins pour que les chasseurs puissent s’entraîner».«La Ligue est le parti le plus explicite mais tout le centre droit a parlé du spectre d’une ville de Milan envahie par les Tziganes. Et la gauche, qui a suivi la droite sur le thème de la sécurité, a aussi ses responsabilités», estimait hier, dans le quotidien La Stampa, le professeur de linguistique Federico Faloppa, auteur d’un livre intitulé Racistes pris aux mots. Et d’ajouter qu’au-delà de la folie meurtrière de Gianluca Casseri à Florence, «un certain langage raciste a échappé des mains».
15/12/2011, ERIC JOZSEF
Source : Libération
Sujet de campagne majeur aux États-Unis, l'immigration suscite de nombreuses interrogations aussi bien en termes de coût que d'intégration des immigrés sur le sol américain. Plusieurs études s'affrontent.
e nombreuses questions angoissent l'Amérique à propos de son fort taux d'immigration : les nouveaux arrivants apprendront-ils l'anglais ? Sont-ils condamnés à rester enfermés dans la pauvreté et joueront-ils le jeu de l'intégration ? Quelles perspectives d'avenir pour ces nouveaux arrivants ? Pas de panique : les immigrants, c'est peut-être l'avenir ! De mieux en mieux intégrés à l'American way of life, ils pourraient bien devenir les sauveurs de l'économie américaine dans les années à venir. C'est la conclusion d'un rapport du think tank-progressiste Center for American Progress.
Ce rapport s'est penché sur l'assimilation des étrangers par le passé, et sur son évolution au fil du temps. Conclusions : en 2030, 70% des immigrants parleront bien, voire très bien anglais, contre 57,5% en 2000. Près de 72% seront propriétaires de leur maison, alors qu'ils n'étaient que 25,5% il y a 10 ans. Une excellente nouvelle pour le marché de l'immobilier : l’une des principales raisons de la faiblesse persistante des prix et des ventes sur le marché, est tout simplement qu’il y a trop de logements à vendre.
D'ici 2030, le pourcentage d'immigrants vivant dans la pauvreté tombera à 13,4%, contre près de 23% en 2000. De toutes les minorités, les hispaniques seront les premiers à bénéficier de cette intégration. 82% vivront au-dessus du seuil de pauvreté d'ici 20 ans, et 57% d'entre-eux auront été naturalisés. Soit une augmentation de près de 73 et 8% par rapport à 2000.
"Nous devrons être extrêmement attentifs à la réussite sociale, scolaire et économique des immigrants. Car nous dépendrons en grande partie de leurs ressources humaines dans les décennies à venir. Le départ à la retraite de la génération des baby-boomers va créer un important appel d'air sur le marché de l'emploi, aussi bien dans le secteur public que privé. La baisse de la population active offrira de nombreuses opportunités pour les nouveaux travailleurs", prédit le rapport.
L'immigration au secours de la croissance
"Même si la population active aux États-Unis continue d'augmenter, son rythme de croissance ne cesse de ralentir depuis des décennies (...) Un flot continu d'immigrés est donc nécessaire pour soutenir la croissance et permettre au système de sécurité sociale de rester solvable", ajoute James Ledbetter, journaliste américain spécialiste de l'économie.
En parallèle, une étude de la Réserve fédérale de San Francisco menée par l'économiste italien, Giovanni Peri et publiée en août 2010, démontrait notamment que les immigrés, contrairement à une conception populaire erronée, ne prennent pas la place des travailleurs américains : qu'ils soient ou non qualifiés, ils s’orientent vers des secteurs différents de ceux choisis par leurs homologues nés aux États-Unis. Par exemple, les personnes qualifiées nées aux États-Unis tendent à être cadres, enseignants et infirmiers. Tandis que les immigrés qualifiés sont plutôt ingénieurs, scientifiques et médecins.
D’autres chiffres récemment publiés rappellent en outre que les enfants d’immigrés réussissent souvent bien à l’université : selon un rapport du Census Bureau, un tiers des diplômes d’ingénieur sont décrochés par des élèves nés hors des États-Unis. De son côté, le journaliste Robert Guest de The Economist rappelle dans son livre Borderless Economics que les immigrés sont à même de développer des réseaux très solides entre eux, mais aussi avec leurs compatriotes resté au pays. Les États-Unis ont alors tout intérêt à favoriser l’immigration d’Inde ou de Chine, car elle est un moyen de créer des connexions et d’envisager les contrats du futur.
L'immigration illégale : 113 milliards de dollars pour les contribuables ?
Mais tous ces bons chiffres ne doivent pas être considérés comme acquis, précise le rapport du CAP : ces projections dépendent en grande partie de la croissance économique et des investissements publics dans des domaines comme l'éducation. La conjoncture actuelle laisse penser qu'une politique ambitieuse - et donc coûteuse - visant à intégrer les immigrés est menacée. C’est d’ailleurs le principal argument des opposants à l’immigration. Pour la Federation for American Immigration Reform (FAIR), l’immigration illégale coûte ainsi 113 milliards de dollars annuels en impôts aux contribuables américains. La FAIR avance également qu’un ménage américain dépense autour de 1000 dollars par an en impôt pour les immigrés. D’autant qu’en retour, arguent nombre d’opposants, les immigrants travailleraient pour beaucoup dans l’économie souterraine et ne payeraient pas d’impôts.
Dean Martin, en charge des finances de l’Arizona, estime que son État perd entre 1,3 ou 2,5 milliards de dollars par an notamment à cause des coûts fiscaux indirects d’éducation ou d’incarcération des immigrants illégaux. Les chiffres du Pew Research Center confirmeront les opposants à l’immigration dans leur crainte : plus d’un tiers des immigrants illégaux sont restés ou restent aux États-Unis pendant quinze ou plus, plus de la moitié pendant 10 à 14 ans. Bref, une fois la frontière passée au nez des douaniers, pas de billet retour.
De fait l’Arizona a voté, comme l’Alabama, des lois particulièrement sévères en matière d’immigration, qui justifient notamment des contrôles d’identité inopinés de la police. Tout individu contrôlé doit d’ailleurs avoir sur lui ses papiers d’identité, sans quoi il risque d’être renvoyé dans son pays. Les chiffres témoignant de la nécessité de maintenir une forte immigration pourraient-ils faire office d’électrochoc dans ces Etats ?
Immigration : LE sujet de la campagne présidentielle américaine ?
L’immigration illégale s’annonce en tout cas comme un sujet fort de la campagne de 2012 pour la Maison Blanche. A l’appui, l’émotion crée par certaines arrestations ou certains renvois d’immigrés, comme Detlev Hager ou Liliana Ramos, renvoyée au Mexique après 21 ans aux Etats-Unis où elle a laissé ses deux filles. Mais aussi l’importance qui prend la question de l’immigration illégale, dans la campagne primaire républicaine, les candidats rivalisant de propositions radicales pour y mettre fin. Et que les démocrates ne manqueront pas de critiquer.
Quoiqu'il en soit, les États-Unis comptent clairement sur l'immigration riche et légale. Depuis les années 1990, ils ont développé une logique financière de l’immigration notamment avec le EB-5 act. Selon cette loi, un étranger peut obtenir le droit de vivre légalement aux Etats-Unis s’il investit 1 million de dollars pour créer une entreprise avec dix emplois à plein temps. Si l’entreprise échoue pendant ses deux premières années, la "green card" était retirée à l’investisseur. Crise oblige, ces conditions viennent d’être assouplies, rapporte The Economist. Car l’administration Obama estiment que les investissements étrangers sont un moyen de racheter des obligations du gouvernement. De 2 480 cartes de séjour délivrées au tire de l’EB-5 l’an dernier, les États-Unis souhaitent passer à 10 000 l’an prochain. Un objectif qui montre que l’immigration, du moins légale, est perçue comme un moyen de relancer l'économie nationale dans ces temps de difficiles.
16/12/2011
Source : Atlantico
Les gouvernements bailleurs de fonds ont promis jeudi 482 millions de dollars pour les activités du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) destinées à aider en 2012 les personnes déplacées de force et les apatrides à travers le monde, a annoncé le HCR.
Les bailleurs de fonds ont en outre promis 122 millions de dollars pour 2013 et au-delà, lors d'une conférence organisée à Genève.
Les besoins du HCR pour son budget 2012 et 2013 s'élèvent respectivement à 3,59 milliards et 3,42 milliards de dollars. L'essentiel, soit 2, 7 milliards en 2012, concerne les programmes destinés aux réfugiés.
« Ce financement est crucial pour notre travail permettant de protéger le bien être de millions de réfugiés, de demandeurs d'asile, de déplacés internes et d'apatrides », a déclaré le Haut commissaire pour les réfugiés, Antonio Guterres. « Etant donné la pression à laquelle sont confrontés les bailleurs de fonds dans cet environnement économique incertain, nous sommes particulièrement satisfaits de ce niveau de soutien ».
Parmi les 43,7 millions de personnes déplacées de force et les 12 millions d'apatrides à travers le monde, environ 33,9 millions de personnes reçoivent une protection et une assistance du HCR.
L'Afrique sub-saharienne reste le principal destinataire de l'assistance du HCR, représentant 45,6% du total des besoins en 2012, suivie par le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (15,7%) et l'Asie-Pacifique (14%).
15 décembre 2011
Source : Centre d’actualité de l’ONU
Les Européens ne semblent pas particulièrement inquiets du risque d'une vague d'immigration en provenance d'Afrique du Nord malgré les soubresauts provoqués par le "Printemps arabe", selon un sondage publié jeudi aux Etats-Unis.
La quatrième livraison annuelle de l'étude "Tendances transatlantiques: immigration" réalisée par l'association German Marshall Fund (GMF) aux Etats-Unis et dans cinq pays d'Europe révèle une grande stabilité des opinions nationales malgré les révolutions arabes et la morosité économique.
Une forte majorité d'Européens se dit inquiète de l'immigration clandestine, à commencer par l'Italie (80%), suivie par l'Espagne (74%), le Royaume-Uni (71%), la France (59%) et l'Allemagne (56%). Mais ces chiffres sont remarquablement stables par rapport à l'enquête de 2010, révélant même un repli de l'inquiétude en Italie (-2 points) et en Allemagne (-1).
Lorsqu'on demande aux Européens leur avis sur les résidents nés dans un autre pays, 42% estiment qu'il y en a "trop", le rejet étant particulièrement fort au Royaume-Uni (57%), moins en Italie et Espagne (48%), en France (33%) et en Allemagne (28%). Là aussi, les chiffres sont stables, voire en légère baisse, par rapport à 2010, à l'exception de l'Espagne (+7).
"L'étude révèle que même en période politiquement et économiquement troublée, le sentiment des Américains et des Européens vis-à-vis de l'immigration reste stable, même s'ils sont mécontents de la gestion du dossier par leur gouvernement", observe le président du GMF, Craig Kennedy.
Selon le sondage, 68% des Européens et 73% des Américains sont mécontents de la politique de leur pays en matière d'immigration. Sur les deux continents, respectivement 52% et 53% des sondés voient dans l'immigration davantage un problème qu'une chance.
Mais 56% des Américains et 52% des Européens se disent optimistes quant à l'intégration des étrangers et de nettes majorités sont favorables à l'immigration de travailleurs qualifiés.
En moyenne, 80% des Européens souhaitent que l'afflux des immigrés d'Afrique du Nord soit partagé par l'ensemble du continent plutôt que supporté par le premier pays d'accueil. Ce souci est particulièrement fort en Italie (88%) et plus faible au Royaume-Uni (68%).
Sondage réalisé par téléphone du 25 août au 18 septembre auprès d'un millier de personnes dans chaque pays, marge d'erreur de plus ou moins 3,1 point.
15/12/2011
Source : AFP
Liège en Belgique et Florence en Italie ont été, mardi, le théâtre de deux carnages commis par des forcenés. L’un à caractère haineux est l’œuvre d’un Belge, un Liégeois d’origine marocaine, Nordine Amrani qui a tué quatre personnes et blessé plus d’une centaine avant de se donner la mort. L’autre raciste est celui d’un militant d'extrême droite, Gianluca Casseri qui a tué par balles, deux vendeurs ambulants, et en a blessé gravement trois autres, tous des Sénégalais avant de se suicider. Hier en mi-journée à Liège, à l’heure où la fusillade a été perpétrée, une minute de silence a été observée en hommage aux victimes tandis qu’à Florence, le maire décrétait une journée de deuil. Pour ce qui est de la tragédie belge, le tireur Nordine Amrani était un repris de justice en liberté conditionnelle et donc, selon la formule consacrée, «bien connu des services de police». Il a commis la boucherie, sur la place de Noël, un des endroits les plus animés de la ville, en lançant quatre grenades d’un toit d’une boulangerie et en tirant sur la foule à l’aide d’une arme automatique, une kalachnikov faisant, parmi la foule, trois morts, deux adolescents et un bébé de 17 mois et blessant quelque 120 personnes dont cinq grièvement.Le bilan aurait pu être plus lourd, car l’ouverture commerciale de la place avait été retardée par le Bourgmestre à cause d’une météo capricieuse (vents violents et orages). Avant son geste fou, Nordine Amrani, dans son appartement où il vivait seul, d’une balle en plein front, aurait tué la femme de ménage de sa voisine, après peut-être l’avoir violée. Il aurait ensuite déposé le cadavre dans son hangar, lieu déjà d’un délit précédent (culture de 2000 plants de cannabis) pour lequel il avait déjà eu affaire avec la justice. Par ailleurs, Nordine Amrani aurait prémédité son acte fou. La veille, il aurait effectué un virement d’argent avec une communication qui interpelle «Je t’aime mon amour. Bonne chance!», à sa compagne qui ne vivait pas avec lui. Soudeur de métier, Nordine 33 ans qui affectionnait les armes à feu dont il s’était fait une spécialité (d’où ses démêlés avec la justice pour détention de plus de 9500 pièces d’armes), fabriquait aussi des silencieux. Selon son entourage, il n’avait pas le profil d’un déséquilibré. Cependant, il semblerait qu’une instruction judiciaire (culture de cannabis) dont il était l’objet, le troublait fortement. De plus, le matin de la tuerie, Nordine Amrani était convoqué au palais de justice pour «une histoire de mœurs » selon le procureur du Roi, Danielle Reynders qui, par ailleurs, indiquait qu’il ne fallait voir là « qu’un acte isolé d’un forcené », l’allusion étant faite à ceux qui déjà donnaient au carnage une connotation autre, au vu des origines et du nom du tireur fou.
A Florence Gianluca Casseri, un Toscan, a, quant à lui, perpétré son expédition meurtrière dans un marché de la banlieue nord en tuant sur le coup à l’aide d’un revolver 357 Magnum Smith et Wesson deux vendeurs à la sauvette et blessant gravement un troisième avant de se rendre dans un autre marché, dans le centre historique, où il a de nouveau fait deux autres blessés, deux vendeurs ambulants. L’homme, corpulent à la chevelure grisonnante, la quarantaine passée s’est suicidé ensuite, avec son arme. Toutes les victimes sont des Sénégalais. Aussitôt après les émeutes qui ont suivi, l’organisation d’extrême droite à laquelle il appartenait, Casa Pound dans un communiqué se démarquait de l’acte de son sympathisant, «la xénophobie, et la violence discriminatoire n’ont pas lieu d’exister», laissant au fait, des retombées de personnes emportées par une ardeur furieuse et obstinée ayant perdu toute raison et tout contrôle de soi : des forcenés sans aucune étiquette qui, par la force des choses, ont cultivé haine, aversion et dégoût à en exploser leur animosité sur autrui. Cela s’applique aussi à l’auteur de la tragédie de Liège.
Jeudi 15 Décembre 2011
Mohamed Jaouad Kanabi
Source : Libération
Profitant d’un séjour en Amérique, l’équipe de l’Association marocaine des joueurs de football a récemment disputé un match de gala face au Chabab d’Orlando; l’un des clubs les plus actifs représentant les MRE aux Etats-Unis.
S’inscrivant dans le cadre des festivités marquant la célébration de la Marche Verte et la fête de l’Indépendance, cette rencontre s’est déroulée en présence d’un public marocain de tout âge venu des quatre coins de l’Amérique.
Après avoir entonné l’hymne national, le coup d’envoi de la rencontre a été donné dans une ambiance bon enfant. Plusieurs grands noms du foot ont pris part à ce match, dont le maestro Abdelmajid Dolmi, le capitaine Nourdine Naybet, Hassan Benabicha, Youssef Roussi et Mustapha Haddaoui, président de l’Association marocaine des joueurs de football qui a activement participé à l’organisation de cet évènement. L’équipe des stars marocaines comprenait également dans ses rangs Youssef Chipou, Rachid Daoudi et le gardien de but Khalil Azmi
Par ailleurs, le club du Chabab d’Orlando a organisé une soirée en l’honneur de la délégation nationale au cours de laquelle les organisateurs ont rendu un vibrant hommage à deux grandes stars: Abdelmajid Dolmi et Nourdine Naybet considérés comme deux des plus grands footballeurs marocains des années 80 et 90 respectivement. Plusieurs autre personnalités marocaines ont été présentes comme Rachid Choufani, premier responsable du pavillon marocain à Disneyland ou encore le docteur Ahmed Zakari, chirurgien de renom.
Yacine Al Amiri, président du Chabab d’Orlando, a fait savoir que « la réussite de cet évènement nous encourage à organiser d’autres matchs de ce genre. Ceci devra nous permettre de promouvoir le rôle du sport comme lien social entre les membres de la communauté marocaine installée aux Etats Unis d’Amérique. Un lien qui devra toujours rester au service du Royaume afin de véhiculer une belle image du Maroc ; le pays de la tolérance et de l'ouverture».
Au nom de l’Association marocaine des joueurs de football, Mustapha Haddaoui, a tenu à remercier les organisateurs pour leur accueil chaleureux.
Jeudi 15 Décembre 2011 , L.N
Source : Libération
C’est de l’autre côté de l’Océan Atlantique, au Brésil, que Mohamed Hajji, ce marocain âgé d’une quarantaine d’années a choisi de vivre il y a maintenant 20 ans. Il est aujourd’hui Professeur à l'Université de Rio de Janeiro, l'une des plus importantes du Brésil et d'Amérique du Sud. Son domaine d’expertise est l’immigration et les nouvelles technologies. Mohamed Hajji est aujourd’hui détenteur de la nationalité brésilienne. Il était récemment à Marrakech pour animer la rencontre sur les médias communautaires. Yabiladi l’a rencontré durant sa pause café. Il raconte son parcours.
Yabiladi : Qu’est-ce qui vous a poussé à quitter le Maroc ?
Mohamed Hajji : Partir pour moi était un peu naturel. Je suis journaliste de formation. J’ai commencé à travailler à 18 ans au journal l’Opinion puis au Matin. Je rédigeais des articles dans la page, à l’époque, dédiée à la diplomatie, une page qui ne servait franchement à rien mais qui m’a permis de mieux connaitre les pays représentés au Maroc à travers leurs fêtes et manifestations. C’était déjà un voyage ! Ca m’a permis de découvrir les spécialités culinaires chinoises ou russes ou encore les spécificités du cinéma polonais. En plus de cela, mon père avait fait l’Indochine et quand j’étais enfant il nous parlait souvent de ses voyages au Vietnam et au Cambodge.
Pourquoi avoir choisi le Brésil ?
MH : J’avais déjà eu l’occasion de voyager en Europe mais le Brésil a toujours fait partie de mon imaginaire. A l’époque, j’étais en contact avec l’Ambassade du Brésil au Maroc qui avait un système de bourses pour les étudiants. Ensuite on m’a proposé une bourse pour faire un Master de communication et culture et j’ai tout de suite accepté. Puis quand j’ai débarqué là-bas, j’ai été séduit par la qualité de vie du pays, des relations humaines et de l’accueil chaleureux. C’est une société qui est tellement ouverte qu’elle n’exige rien de toi en retour. Devenir Brésilien est une chose totalement naturelle. Aujourd’hui c’est quoi être Brésilien ? C’est parlé Portugais. Si tu es étranger et que tu parles Portugais, tu es Brésilien. Au départ, je ne parlais pas Portugais, j’ai passé ma première année à ne parler qu’en Français et j’ai appris la langue petit à petit.
Vous n’avez pas eu envie de rentrer au Maroc par la suite ?
MH : Lorsque j’ai fait ce Master, je n’avais pas l’intention de m’installer au Brésil. J’avais pris tellement de plaisir dans mon Master que j’ai décidé de faire un doctorat toujours en communication et culture. Ensuite, il y a eu ce concours à l’Université fédérale de Rio de Janeiro pour devenir professeur. Un concours assez dur mais j’ai décroché le poste. Aujourd’hui je suis professeur dans la plus grande université du Brésil.
Durant ces 20 ans au Brésil, avez)vous l’impression d’avoir manqué des choses dans l’évolution du Maroc ?
MH : Non, parce que je revenais souvent au Maroc. Les 10 premières années, j'ai remarqué que rien n'avait changé au Maroc. D’ailleurs, cela me donnait des angoisses. Je crois que le Maroc a commencé à changer il y a 7 ou 8 ans. Ensuite le changement a commencé à s’accélérer. Quand je revenais ensuite, le Maroc n’était plus le même. J’ai remarqué cela surtout en descendant dans les aéroports marocains. Ce sont surtout les mentalités qui ont changé. C’est bizarre mais j’avais l’impression que la société marocaine devenait enfin une société normale.
Quel est l’état des relations entre le Maroc et le Brésil ?
MH : C’est simple, le Maroc est totalement méconnu au Brésil. De plus, avec l’absence de ligne aérienne directe entre les deux pays, le Maroc perd un potentiel énorme en termes d’investissements et d’échanges. Le Brésil est un pays de 200 millions d’habitants. Il est le sixième plus grand pays au monde. Il est en train d’investir partout dans le monde. Je trouve cela dommage que le Maroc ne puisse pas prendre cette question au sérieux. On est en train de perdre la Chine, l’Inde et aussi le Brésil alors que le Brésil a une politique africaine.
Aujourd’hui il n’existe pas de liaison aérienne directe entre le Brésil et le Maroc, comment faites-vous pour venir au Maroc ?
MH : Je passe par d’autres pays mais cela n’est pas un problème. Pour ce qui est de la RAM, cette compagnie est en train de sombrer à cause de son mode de gestion. Il n’est pas normal par exemple qu’un certain nombre de billets soient distribués. Ca me fait râler quand je rentre dans un avion et que je vois que tous ceux qui sont en première classe n’ont pas payé leur billet et que moi je paie pour eux. Toi tu passes en deuxième classe, tu es mal reçu et à eux, les hôtesses leur servent du champagne ! Que ce soit la RAM ou une autre compagnie aérienne, il faut préserver les liens que le Maroc peut avoir avec sa diaspora dans le monde parce qu’au final le Maroc y gagne toujours.
Combien y-a-t-il de Marocains résidant au Brésil ?
MH : En fait, il y a deux catégories de communautés marocaines. Il y a d’abord la communauté marocaine juive qui est arrivée au Brésil à la fin du 19ème siècle. Ce sont des gens qui se sont totalement assimilées à la société brésilienne et qui sont très proches des Ashkénazes. Très peu parlent de leur marocanité. Et puis l’autre communauté concerne les Marocains qui se sont établis plus récemment. Mais il y en a très peu. Je dirais pas plus de 2000, en fait, ils ne s’enregistrent dans les consulats.
Qu’est-qui vous manque le plus du Maroc ?
MH : Ma maman ! Elle ne vient pas souvent au Brésil. Elle rend plus visite à mon frère à New York. Mais je la vois très souvent au Maroc.
Et votre vie personnelle dans tout ça?
MH : Bien entendu j’ai fait beaucoup de rencontres au Brésil. J’ai eu ensuite une relation amoureuse avec une Brésilienne qui est tombée enceinte. Depuis, je me suis remariée avec une autre femme, une Brésilienne toujours et ma fille vit avec sa maman.
S’il y a une chose dont j’ai pris conscience aujourd’hui c'est que le seul lien que j’ai aujourd’hui avec le Brésil, est ma fille. Auparavant, je n’avais aucune racine au Brésil, mais je les ai créées. J’ai eu beaucoup de propositions de travail loin de Rio de Janeiro mais je les ai toujours refusées parce que je ne voulais pas vivre loin de ma fille. Elle a 15 ans aujourd’hui, elle a un nom arabe qui est Kenza. Si vous lui demandez qui elle est, elle vous dira qu’elle est berbère et musulmane ! (rires). Pourtant, là où elle habite, il n’y a pas une forte communauté de musulmans mais pour elle, c’est important de le dire.
Votre fille connait-elle le Maroc ?
MH : J’ai l’impression que le Maroc était quelque chose qui lui manquait dans la recherche de son identité. Elle est venue ici il y a quelques mois et ça lui a beaucoup plu. C’est extraordinaire parce que le jour où elle a débarqué ici, elle est devenue marocaine dans son comportement, dans son affectivité et pourtant elle ne parle ni français, ni arabe. Elle communiquait en anglais avec les jeunes de son âge ou parlait avec un langage affectif avec sa grand-mère en l’embrassant par exemple.
A-t-elle la nationalité marocaine ?
MH : Hélas non parce que je ne me suis pas mariée de manière religieuse et d’après ce qu’on m’a expliqué le cadre religieux est indispensable pour transmettre sa nationalité à ses enfants. Ce qui est à mes yeux une grande injustice.
14/12/2011, Hanane Jazouani
Source : Yabiladi
Nouveau coup dur pour les étudiants étrangers. Un décret, publié le 6 septembre au Journal officiel, vient durcir leurs conditions d'obtention ou de renouvellement des visas étudiants. Cette population était déjà fragilisée par la circulaire du 31 mai, qui limite les possibilités de rester en France pour travailler à l'issue d'un cursus universitaire dans l'Hexagone.
Il fallait à ce jour justifier de 460 euros de ressources mensuelles pour obtenir ses papiers. Il en faudra désormais 620, soit 30 % de plus. Ce que dénoncent évidemment les associations de défense du droit des étrangers.
Au ministère de l'intérieur, on justifie ce décret par le souci de "lutter contre l'immigration irrégulière". Chaque année, une partie des 66 000 visas délivrés par ce biais seraient attribués à des "faux étudiants".
Le ministère estime s'assurer par ce relèvement de seuil que "les étudiants étudient bien". Il s'appuie pour cela sur un rapport du ministère de l'éducation nationale qui pointait en 2005 le manque d'argent des étudiants étrangers, parfois surpris par le coût de la vie en France. "Or, pour étudier dans de bonnes conditions, mieux vaut ne pas avoir à travailler à côté", soutient-on place Beauvau.
Le Gisti - Groupe d'information et de soutien des immigrés - a déposé un recours devant le Conseil d'Etat, le 4 novembre. "Notre reproche est moins la décision en soit, que le fait que cela se fasse du jour au lendemain sans laisser le temps aux étudiants de se retourner, explique Serge Slama, juriste et militant. Cela aurait pu être progressif."
"Discernement"
Selon M. Slama, le niveau de ressources requis pour étudier en France n'avait pas été modifié depuis 1982. Jusqu'à présent, la loi précisait seulement qu'il devait être équivalent à 70 % du montant de base des bourses attribuées aux étudiants étrangers. Mais le nouveau décret a supprimé cette barre. Une décision qui interroge M. Slama, alors que le Claude Guéant, le ministre de l'intérieur, s'est fixé pour objectif de baisser les flux d'immigration légale.
Au ministère, on tient toutefois à rassurer. Les conditions de ressources ne seront strictement appliquées que pour les "nouveaux" postulants. Pour les étudiants déjà en France, qui craignent de ne pouvoir renouveler leur titre de séjour et donc de devoir terminer leurs études, le décret sera appliqué "avec discernement". D'après M. Slama, les préfectures ne seraient effectivement, pour l'heure, "pas trop regardantes".
15/12/2011, Elise Vincent
Source : Le Monde
A la tête de la fronde, un collectif étudiant né de l'expérience concrète de centaines de jeunes diplômés qui se voient refuser un changement de statut. Un membre fondateur de ce collectif dit «du 31 mai», Nabil Sebti, a porté fort et loin la voix de ses camarades de fortune avant de se résoudre, non sans tristesse, d'arrêter l 'aventure et de rentrer chez lui au Maroc où un avenir brillant l'attend …Suite
La France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, qui s'inquiètent des flux migratoires, mettent en cause les pouvoirs de la Commission La Circulaire Guéant : Genèse et luttes d'un collectif étudiant...Suite
Les enfants d'immigrés réussissent moins bien à l'école du fait de leurs conditions sociales (étude)
Les élèves d'origine étrangère sont davantage soumis au poids des difficultés sociales dans leur parcours scolaire que le reste de la population en âge d'être scolarisée, révèle une étude de l'Insee publiée mercredi.
Ainsi, à l'entrée en 6ème, les résultats obtenus aux évaluations nationales par les élèves dont les deux parents sont immigrés ou étrangers, se situent près de dix points au-dessous de la moyenne nationale, indique cette étude.
Sept ans après leur 6ème, les enfants d'immigrés sont plus souvent sortis du système éducatif que les autres jeunes. Ils sont moins nombreux dans l'enseignement général mais ils préparent plus souvent un bac technologique ou professionnel et ont moins recours à l'apprentissage.
Ces disparités se retrouvent dans le taux de réussite au baccalauréat :tandis que 63,7 % des élèves de nationalité française l'obtiennent, la proportion tombe à 46,9 % pour les élèves étrangers, et cet écart s'accroît encore pour les séries générales.
Selon le ministère français de l'Education nationale cité par l'étude, ces écarts de niveaux entre enfants de parents nés en France et les autres, étrangers ou immigrés s'explique par le fait que la persistance de ces handicaps scolaires est étroitement liée à la catégorie socioprofessionnelle des parents.
En 2001, au collège, 71 % de ces collégiens sont enfants d'ouvriers ou d'inactifs, ce qui n'est le cas que de 39 % des collégiens français.
Quant aux élèves étrangers nés hors de France, leur scolarité est encore beaucoup plus perturbée et fréquemment marquée par l'échec, en raison notamment des difficultés d'adaptation à la langue, à la culture de l'école, et à leurs conditions sociales.
14/12/2011
Source : Agence de presse algérienne (APS)
L'ONG de défense des Droits de l'Homme, Amnesty International, a présenté, mercredi à Madrid, un rapport qui épingle les pratiques discriminatoires de la police espagnole envers les immigrés et les minorités ethniques.
Le rapport, intitulé "Arrêtez le racisme, pas les gens: profilage ethnique et contrôle de l'immigration en Espagne", qui révèle l'ampleur des contrôles d'identité effectués par la police sur la base de caractéristiques ethniques et raciales, a été présenté au cours d'une conférence de presse en présence de son auteur, Izza Leghtas, chargée des recherches sur l'Espagne au sein d'Amnesty International, de la directrice adjointe d'Amnesty Internationale pour l'Europe, Jezerca Tigani et de responsables de la section espagnole de l'Ong Internationale.
Ces pratiques touchent à la fois des étrangers et des citoyens espagnols issus de minorités ethniques comme les Gitans, affirme le rapport, qui dénonce leur caractère discriminatoire et illégal ainsi que les préjugés qui les sous-tendent notamment le fait de considérer tous les immigrés comme des "délinquants".
Selon le rapport, ces pratiques courantes ont toujours été niées par le gouvernement en fonction en dépit de leur évidence, affirmant que les agents de la police espagnole reçoivent des instructions verbales de leurs supérieurs pour mener un certain nombre de contrôle d'identité qui doivent se traduire par des détentions considérées comme un indicateur de "productivité de chaque unité de police".
Amnesty Internationale a invité, dans ce contexte, le futur gouvernement espagnol à se départir de la politique suivie par l'exécutif sortant et à interdire de "façon expresse" ces pratiques qui sont dénoncées par diverses organisations de défense des Droits de l'Homme et des organismes internationaux pour leur caractère "raciste, humiliant et illégal".
Le rapport a été élaboré entre mai et avril derniers sur la base d'entretiens avec des migrants, des organisations sociales, des syndicats de la police et des avocats.
14/12/2011
Source : MAP