L'Allemagne, où l'islam est devenu la troisième religion, va pour la première fois former cette année des imams dans ses universités, notamment à Osnabrí¼ck où des prédicateurs suivent déjà une formation continue.
Dès la prochaine rentrée dans cette université du nord-ouest de l'Allemagne, un master en cinq ans permettra à 25 jeunes musulmans de devenir imams dans une mosquée, professeur de religion ou chercheur en théologie islamiques.
Une première dans un pays qui compte plus de 4 millions de musulmans, dont 45% ont la nationalité allemande, et où l'intégration des immigrés, en majorité turque, demeure difficile.
La chancelière Angela Merkel veut ainsi favoriser un islam "made in Germany" plutôt qu'importé de l'étranger.
"Ma génération a grandi ici, l'Allemagne c'est notre patrie", explique le responsable de ce nouveau cycle d'études, Bí¼lent Ucar, un Allemand musulman d'origine turque de 35 ans. "Si notre religion n'appartient pas à ce pays cela signifie que nous sommes aussi des étrangers".
"Mais dans 95% des mosquées en Allemagne, les prêches sont encore en turc, en bosniaque ou en arabe", explique le professeur.
Quelque 8.000 imams officiant de Hambourg à Munich sont des fonctionnaires de l'Etat turc envoyés dans les 896 mosquées ou communautés gérées par l'organisation Ditib, directement dépendante du ministère turc du Culte. La plupart parlent à peine allemand et ne restent que quelques années en Allemagne.
Dans le cycle d'études théologiques dispensé à Osnabrí¼ck, toutes les matières, de la philosophie à l'histoire de l'islam en passant par les arts, seront enseignées en allemand.
Des cours spécifiques "liés aux problématiques européennes", selon M. Ucar, sur l'immigration, le christianisme ou le judaïsme, seront en outre dispensés. Et à l'issue de leur formation théorique, les étudiants feront "comme pour les études de théologie catholique ou protestante" un stage pratique dans une mosquée, détaille Bí¼lent Ucar.
A Osnabrí¼ck, les imams ou les travailleurs sociaux employés dans des communautés musulmanes peuvent déjà suivre une formation continue. "Depuis le mois d'août dernier, nous nous retrouvons une fois par mois pour deux journées de séminaire", explique Ibrahim Petek, iman depuis huit ans d'une mosquée de Bielefeld (ouest). Au programme "l'étude du système scolaire, le droit, la Constitution ou les questions de société", poursuit-il, afin d'améliorer les connaissances du pays.
"Un imam est avant tout un transmetteur de la foi mais il est aussi un enseignant et accompagne ses fidèles dans des situations difficiles personnelles ou familiales", résume Bí¼lent Ucar.
Durant un cours, l'enseignant autrichien, Moussal Al-Hassan Diaw, explique à une trentaine d'adultes les différences entre les modèles d'assimilation des étrangers de la France et du Royaume-Uni "où vous pouvez voir un policier en uniforme porter le turban sikh".
La classe comprend 90% d'hommes. Mais une dizaine de femmes --toutes voilées-- se sont inscrites à la formation. "Mon objectif, c'est d'obtenir une qualification professionnelle pour le travail social que je fais dans ma mosquée depuis dix ans", souligne l'une d'elles, Rua Khwairah.
Micros éteints, on ne cache pas que certains musulmans conservateurs se montrent très méfiants à l'égard de ces formations.
"Ce qui est important", rétorque M. Ucar, "c'est de montrer via ces études que l'islam et la démocratie, l'islam et la liberté ne sont pas contradictoires".
29/02/2012
Source : AFPF
La Fondation « Trois cultures » à Séville vient de lancer le programme CREAMOS pour promouvoir l’échange et la création artistique maroco-espagnoles. Cette initiative se décline en quatre thématiques : rencontres, inter-échanges, expositions et interventions sur le paysage où les amateurs d’art et de culture pourront échanger leurs expériences et enrichir leurs connaissances.
La Fondation Trois cultures de la Méditerranée vient de lancer un ambitieux programme de création artistique et transfrontalière entre les deux rives du Détroit qui s'étalera sur les années 2012 et 2013, apprend-on lundi auprès de la Fondation.
Le projet « CREAMOS » (Création artistique entre l'Andalousie et le Maroc avec des objectifs sociaux) entre dans le cadre du programme de coopération transfrontalière Espagne-Frontière extérieures (2008-2013), financé par le Fonds européen pour le développement régional. Ce programme a été mis en place avec le concours des principales institutions culturelles d'Andalousie et du Nord du Maroc comme les Facultés des beaux arts de Malaga, Grenade et Séville, le Centre d'art contemporain de Malaga, le Musée Picasso et l'Institut national des beaux arts de Tétouan. Selon ses initiateurs, le programme se fixe comme objectifs la promotion artistique, l'inter-échange de connaissances et d'expériences en matière de gestion des initiatives artistiques, la mise en valeur du potentiel artistique et de création à travers le renforçant par la formation et la participation des étudiants aux activités, expositions itinérantes et Forums de débat sur l'art et la création artistique.
CREMOS, un programme ambitieux.
« CREAMOS » se décline en quatre sous-programmes: (CREAMOS rencontres), (CREAMOS inter-échanges), (CREAMOS expositions) et (CREAMOS interventions sur le paysage).
Le premier sous-programme, qui se déroulera chaque deux mois tout au long de 2012 et 2013 dans différents Centres d'Andalousie et du Nord du Maroc, réunira deux professionnels de l'art d'Andalousie et du Maroc dans le but de commenter un thème en relation avec l'art selon différentes perspectives. La première activité aura lieu le 7 mars prochain au siège de la Fondation Trois cultures à Séville avec la participation d'artistes-peintres de renom: Ahmed Ben Yessef et Antonio Agudo. Le deuxième sous-programme est adressé à des artistes, licenciés et étudiants de Master d'Andalousie et de l'Institut national des beaux arts de Tétouan qui pourront bénéficier d'un séjour artistique de deux semaines en Andalousie et au Maroc afin de leur permettra de connaitre une culture et un espace différents. Quant au troisième, il consiste en l'organisation d'une exposition itinérante, à travers différentes villes andalouses et marocaines, de jeunes artistes d'Andalousie et du Nord du Maroc, de différentes expressions plastiques. Le dernier prendra la forme de fresques murales réalisées dans les villes de Tarifa et d'Assilah par des élèves artistes marocains et espagnols sous la supervision d'un artiste ou d'un professeur d'arts plastiques. Le thème principal de ces fresques portera sur la circulation des personnes, le commerce et les connexions maritimes entre les deux rives du Détroit qui caractérisent les villes de Tarifa et d'Assilah.
La Fondation Trois cultures de la Méditerranée a vu le jour grâce à la volonté du Maroc, de l'Espagne et du gouvernement autonome de l'Andalousie de promouvoir les valeurs de l'entente et de la compréhension mutuelle entre les différentes cultures et civilisations. Créée en 1998 à Séville, la Fondation se fixe pour mission de renforcer et ancrer les principes de paix, de tolérance, de dialogue et de respect mutuel. Elle a également pour objectif principal de promouvoir le rapprochement entre les peuples et les cultures du bassin méditerranéen.
28/2/2012, Dimabladna.ma avec MAP.
Source : Portail des Marocains du monde
« Les tortues ne meurent pas de vieillesse» co-réalisé par Hind Benchekroun et Sami Mermer, est un hymne à la longévité. Tourné au Maroc, ce documentaire porte un regard émouvant sur la vieillesse et le courage d’octogénaires vivant au nord du Maroc.
Après avoir obtenu le Grand Prix au Festival international du film méditerranéen de Tétouan, « Les tortues ne meurent pas de vieillesse » vient de remporter une mention spéciale au Rendez-vous du cinéma québécois.
Dans un entretien accordé à la presse, sa co-réalisatrice, Hind Benchekroun, a expliqué que son travail avait consisté à « capter l’essence de cette génération de personnes âgées dont les traditions s’effacent ». Elle a insisté sur le fait que « si on ne prend pas le temps d’en faire des enregistrements, certaines de ces traditions vont s’éteindre à tout jamais ». « Les tortues ne meurent pas de vieillesse » témoigne du fort attachement à la vie que peuvent continuer à éprouver des personnes âgées. Il s’intéresse à leur perception de la mort et montre la détermination de certains d’entre eux à continuer à travailler malgré les handicaps de l'âge.
Si jeunesse savait…
« Les tortues ne meurent pas de vieillesse » porte un regard sur une génération « en voie de disparition ». Le film se déroule dans le nord du Maroc et fait se croiser les destins de trois octogénaires marocains. Chehma est pêcheur, Erradi, aubergiste et Abdesslam, un musicien ambulant. Tous bricolent tant bien que mal pour subvenir à leurs besoins. Ce sont des hommes en fin de course, des hommes sur le point de disparaitre. Les cinéastes sont allés à leur rencontre pour voir ce qu’ils faisaient et écouter ce qu’ils avaient à dire. Ce qu’ils peuvent partager sur la vie alors que celle-ci s’apprête à les quitter. La sagesse qu’ils ont acquise avec le temps. Les documentaristes rythment leur film en harmonie avec les mouvements des vagues qui viennent mourir sur le sable des plages environnantes. Il est question de contemplation et de transmission par la fascination du « réel ». Le documentaire livre au téléspectateur une série de portraits de « tortues » pas encore tout à fait échouées...
Hind Benchekroun, la réalisatrice et scénariste du film, a collaboré à la réalisation de trois films tournés au Maroc : « Les Tortues ne meurent pas de vieillesse » avec Sami Mermer, « Taxi Casablanca », avec Mary Fowles et « La Petite fille d’avant », son premier court métrage présenté aux Vues d’Afrique en 2006. Sami Mermer, son mari et partenaire artistique, est d’origine kurde. Il a été assistant caméraman sur le film « Victoria », réalisé par Anna Karina. Il a également travaillé comme directeur de la photographie sur « Taxi Casablanca » et « Le Concert des voix » de Bettina Ehrardt. Il a également réalisé un documentaire, « La Boite de Lanzo ».
« Les tortues ne meurent pas de vieillesse » a été sélectionné dans plusieurs festivals internationaux parmi lesquels le Dok Fest de Munich, le Vieux Cinéma Moviemento Kino de Berlin et le Festival international du film méditerranéen de Tétouan où il a décroché le Grand Prix de la ville. Au Canada, le film a été retenu, l'année dernière, en sélection officielle aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal après avoir été sélectionné en compétition officielle au Festival « Vues d'Afrique » à Montréal.
28/2/2012, Mouna Lahdrach
Source : Portail des Marocains du monde
Unies dans leur différence, les femmes de partout dans le monde se sentent interpellées lorsque l’une des leurs vit des difficultés. Afin de développer un réseau d’entraide pour les immigrantes qui viennent s’installer ici, le Carrefour des femmes de Saint-Léonard a créé le projet Femmes-Relais.
« Le but du programme est de former des femmes immigrantes afin qu’elles deviennent spécialistes de l’immigration et des cultures canadienne, québécoise et montréalaise. Elles pourront ensuite faire le lien avec les familles de nouveaux arrivants qui sont de la même origine qu’elles », explique d’entrée de jeu Céline Pépin, agente de projet au Carrefour des femmes.
Pour ce faire, chaque Femme-Relais sera jumelée à une nouvelle arrivante. Parce qu’elles partagent un parcours de vie similaire, ces « spécialistes » seront les mieux placées pour répondre de manière précise aux interrogations de leur protégée sans jugement de valeur, croit Mme Pépin.
Au terme de sa formation de deux mois, la participante sera en mesure d’aborder autant les grands thèmes tels que l’éducation des enfants et les valeurs occidentales, que les petits détails du quotidien, comme l’entretien d’un appartement et le mode d’habillement.
« Elles auront des formations sur les attentes du système scolaire, le système de santé et services sociaux ainsi que des cours d’autodéfense et de réanimation cardiorespiratoire (RCR). Il y aura aussi des réflexions sur la sexualité et sur la santé mentale. Dans certains pays, c’est un concept qui est inconnu. Bref, on les forme sur la vie at large », soutient Mme Pépin.
Pour discuter de ces enjeux, des experts provenant notamment du Centre local de services communautaires (CLSC) et de l’Institut de santé mentale de l’Université de Montréal (anciennement appelé Hôpital Louis-H. Lafontaine) seront invités.
« Le but n’est pas de les faire changer d’idée, mais bien de les informer sur ce qui se fait ici et les faire réfléchir sur les moyens à adopter pour que les gens utilisent ces services », insiste Mme Pépin.
Action féminine
À Saint-Léonard, plusieurs initiatives locales visent l’intégration des nouveaux arrivants. Ce qui distingue le programme du Carrefour des femmes, c’est que celui-ci s’articule exclusivement autour des femmes. Pourquoi avoir fait ce choix?
« Parce que les femmes mènent le monde », lance à la blague Mme Pépin.
« Les femmes sont vraiment le pivot de la société, avance sur un ton plus sérieux Catherine Simard, directrice du Carrefour des femmes de Saint-Léonard. Le modèle féminin n’est pas fait comme le modèle masculin. Les femmes occupent une place de choix en ce qui a trait à l’éducation, la transmission des valeurs. Elles vont davantage chercher des ressources, en comparaison aux hommes. Nous les femmes, nous sommes comme des arbres avec plusieurs branches. »
La première cohorte de six Femmes-Relais commencera sous peu sa formation. Puisqu’il s’agit de femmes pouvant intégrer le marché du travail à tout moment, le Carrefour des femmes est toujours en recrutement de nouvelles candidates. L’organisme recherche des immigrantes diplômées et sans emploi, disponibles à raison d’environ 15 heures par semaine. Pour en savoir plus, on communique avec Céline Pépin au 514 325-4910 ou on consulte le www.cfsl-femmes.org.
Le projet est rendu possible grâce au soutien financier de la Ville de Montréal et du ministère de l’Immigration et des communautés culturelles. Une somme de 60 000 $ a été allouée au Carrefour des femmes, par la Ville de Montréal dans le cadre des l’ententes administratives entre la Ville-centre et le ministère de l’Immigration et des communautés culturelles ainsi qu'entre la Ville-centre et le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine.
28/2/2012 , Daphnée Tranchemontagne
Source : Progrès Saint Léonard
Le Maroc et l'Espagne ont réitéré, mardi, leur engagement à privilégier, en matière de gestion des flux migratoires, une approche globale et intégrée dans le respect des droits et de la dignité des émigrés.
Cette position a été exprimée, dans un communiqué conjoint publié à l'issue des entretiens qu'ont eus à Rabat le ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser et son homologue espagnol, Jorge Fernandez Diaz, en visite de travail au Maroc.
«Concernant la gestion des flux migratoires, les deux ministres, animés par l'esprit de la Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, tenue à Rabat, en juillet 2006, ont réitéré leur engagement à privilégier une approche globale et intégrée dans le respect des droits et de la dignité des émigrés», a souligné la même source.
Laenser et Fernandez Diaz ont également convenu de renforcer la lutte contre les réseaux du trafic des êtres humains et ce, à travers l'échange d'informations et d'expériences entre les services de sécurité concernés.
Le ministre espagnol a tenu à saluer les efforts déployés, à cet égard, par le Maroc, dont il a mis en relief la crédibilité et la responsabilité en tant qu'allié stratégique en la matière.
De son côté, Laenser a remercié l'Espagne pour sa contribution précieuse à la réussite de l'opération transit 2011, opération unique en son genre.
Lors de leurs entretiens, les deux ministres se sont félicités de la qualité et du niveau élevé de la coopération aux résultats fort probants entre les services des ministères de l'Intérieur des deux pays et ont affiché leur détermination à continuer à œuvrer dans ce sens, selon le communiqué.
Ils ont, de même, passé en revue les volets de la coopération bilatérale entre leurs départements respectifs, notamment ceux relatifs à la lutte contre le trafic de drogue, à la migration, au terrorisme et à la coopération policière.
29.02.2012
Source : Le Matin/MAP
Une table ronde Organisée en partenariat par la Cité nationale de l’histoire de l’immigration et le CLEMI.
Dans le cadre de la 23e édition de la Semaine de la presse et des médias dans l’école®, la Cité et le CLEMI vous invitent à une rencontre sur la question du traitement des sujets liés à l’immigration dans les médias. Quelles sont les approches journalistiques sur ces sujets? Quelles sont les représentations de l’immigration ? Quelles images pour informer ? Quelle est la réception des publics, en particulier des jeunes ? Quels sont les nouveaux enjeux ?
La rencontre réunira trois journalistes pour discuter de ces questions. Leurs interventions seront suivies d’un temps d’échanges avec la salle. Avec
:
- Pascale Égré, journaliste au quotidien Le Parisien. Coordinatrice de l’ouvrage Les Gars de Villiers (éditions Ginkgo, 2011) – sous réserve
- David Groison, rédacteur en chef du magazine Phosphore. Co-auteur de Prises de vue. Décrypter la photo d’actu (éditions Actes Sud Junior, 2012)
- Nora Hamadi, journaliste à Public Sénat, rédactrice en chef de l’émission En quête d’Europe
Mercredi 7 mars 2012. De 14h30 à 16h30.
Source : Site de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration
Arrivée pour la première fois à Marrakech en 2008, Barbara Bertuzzi, une Bolonaise, cc journaliste-publiciste voyageuse passionnée,, a eu le coup de foudre pour la ville ocre avec laquelle elle aura fait connaissance grâce notamment au recueil de textes d'Elias Canetti celes « Voix de Marrakech»…Suite
L’ immigration devient un sujet récurrent pour tous les candidats à la présidentielles française, jusqu'au président-candidat qui veut organiser un référendum sur la question…Suite
La multinationale Coca Coca a décidé de résilier ses contrats avec des entreprises italiennes spécialisées dans la transformation d'agrumes leur reprochant de surexploiter les travailleurs africains chargés de la cueillette des oranges, ont rapporté lundi les médias italiens.
Ces entreprises de transformation basées dans la localité de Rosarno, en Calabre (sud) recrutaient des milliers de migrants africains, souvent des sans-papiers, qu'elles exploitaient comme des "bêtes de somme", contre des salaires de misère, selon ces sources.
Ces "esclaves des temps modernes" selon le qualificatif des médias, étaient recrutés et surveillés par des "caporaux" liés à une organisation criminelle locale et étaient logés dans les hangars désaffectés vivant dans des conditions inhumaines", a-t-on expliqué.
La décision de la multinationale basée aux Etats-Unis de ne plus acquérir les oranges calabraises pour la production de ses orangeades vient suite aux révélations d'un grand média britannique sur les conditions désastreuses dans lesquelles travaillaient ces migrants.
En fait, selon les médias italiens, la multinationale a agi ainsi, "pour sauver son image de marque", mais aussi "pour sauver la face", ayant été au courant de la situation des saisonniers africains depuis au moins janvier 2010, lorsqu'ils avaient manifesté contre leurs conditions de travail et leurs salaires dérisoires.
Ces saisonniers étaient payés un euro par heure, travaillaient jusqu'à 14 heures par jour, et payaient 5 euros par jour leur transport vers les exploitations agricoles où ils étaient exploités, selon ces sources, pour qui dans les exploitations agricoles du nord de l'Italie, plus riches et plus légalistes, les ouvriers agricoles sont payés sept fois plus et sont logés, nourris et transportés par les employeurs.
En janvier 2010, la localité de Rosarno avait fait parler d'elle dans les médias internationaux, suite à la révolte des milliers d'ouvriers agricoles issus d'Afrique noir, qui avaient protesté contre leurs conditions de vie et de travail, suscitant des affrontements violents avec les habitants de la ville.
Plusieurs migrants avaient été blessés par balles, tirées par des inconnus soupçonnés d'appartenir à une organisation criminelle, par les autorités locales et la justice italienne.
Ces affrontements avaient contraint les travailleurs africains à quitter la ville et depuis, peu d'ouvriers agricoles s'aventurent à chercher du travail dans ces exploitations malgré amélioration relative des conditions de travail, laissant pourrir sur place la production.
Selon la maire de la ville, la décision de la multinationale va détruire l'économie locale de la région à vocation agricole.
En riposte à cette décision, l'Association des consommateurs italiens a appelé au boycott des produits de la multinationale.
27/02/2012
Source : Agence algérienne (APSL)
Carte bleue: la CE invite trois pays à faciliter la procédure d'admission des travailleurs étrangers
La Commission européenne (CE) a enjoint à l'Autriche, Chypre et à la Grèce de mettre en application la directive carte bleue, et de faciliter les formalités et procédures d'admission des travailleurs étrangers hautement qualifiés.
La Commission a invité ces trois pays à inclure dans leur législation nationale la directive carte bleue européenne, qui instaure des règles communes permettant à des personnes hautement qualifiées provenant de pays-tiers de venir travailler en Europe.
Cette directive institue une procédure d'admission accélérée pour ces ressortissants de pays-tiers et leur reconnaît un ensemble commun de droits sociaux et économiques, tels que l'égalité de traitement avec les nationaux en ce qui concerne les conditions de travail, notamment en matière de salaire, ainsi que l'accès aux biens et aux services.
L'Europe a besoin de travailleurs immigrés pour remédier aux pénuries de main-d'Âœuvre sur les marchés du travail, mais aussi pour apporter des solutions aux problèmes démographiques. La crise économique et financière actuelle rend ce besoin d'autant plus patent, tout en soulignant la nécessité de définir des règles communes et une politique globale et équilibrée de l'UE en matière d'immigration, souligne l'Exécutif européen dans un communiqué.
La directive carte bleue a été adoptée en mai 2009. Les Etats membres avaient jusqu'au 19 juin 2011 pour la transposer en droit interne.
27/02/2012
Source : MAPF
Des milliers de migrants africains récemment arrivés en Libye sont bloqués dans des centres de détention du pays, l'utilisation par l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi de mercenaires noirs pour réprimer la révolution déclenchée il y a un an ayant renforcé le racisme à leur encontre.
A Gharyane, dans les montagnes du sud-ouest de Tripoli, 950 migrants sont entassés dans l'un de ces centres.
Majoritairement originaires du Tchad et du Nigeria, certains transitaient dans le pays avant de rejoindre l'Europe, tandis que d'autres cherchaient une vie meilleure en Libye.
La plupart ont été arrêtés par des milices à des points de contrô le de la région parce qu'ils n'avaient pas de tampon d'entrée sur leur passeport.
"Les nouveaux arrivants pensent que la Libye est une opportunité, vu ses frontières poreuses", affirme Andria Kenney de l'Organisation internationale des migrations (OIM). Mais la désillusion arrive quand ils entrent dans le pays, pourtant riche en pétrole.
"Sur le papier, ils ont enfreint la loi, mais beaucoup d'entre eux ne sont pas informés ou ont eu l'impression d'avoir suivi les règles. Ils ne sont tout simplement pas au courant. C'est dommage qu'ils soient punis pour cela", ajoute-t-elle.
Imad Saqir, un professeur d'anglais à la tête de la poignée de gardiens qui surveillent le centre de Gharyane, reconnaît que "certains sont innocents".
"Ils ont entendu aux informations que la Libye avait besoin de main-d'oeuvre", tandis que d'autres ont été les victimes de trafiquants qui les ont fait venir sans un sou en poche, explique-t-il.
"Nous devons commencer à les rapatrier, nous sommes complets", ajoute-t-il.
Selon Laurent Grosbois, de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, avant le début il y a un an du conflit, plus de trois millions d'immigrés travaillaient en Libye. Mais il n'y a pas de "cadre légal clair pour les migrants", souligne-t-il, ce qui rend difficile la distinction entre immigration légale et illégale.
"J'ai travaillé deux ans comme agriculteur à Zawiyah", déclare ainsi Walid Abdelaty, 27 ans, un Egyptien. "Douze d'entre nous ont passé la frontière, mais personne n'a tamponné nos passeports, nous sommes simplement passés".
"Ils n'ont pas de tampon, même si vous présentez un passeport", accuse Arun Kulwali, un maçon malien de 23 ans, entré via l'Algérie.
"Bien sûr, il y a des gens qui tenaient les postes frontières, mais tant que vous leur donnez de l'argent, vous êtes sûr de passer, avec ou sans passeport", affirme de son cô té un mineur nigérian de 17 ans, Abdallah Issa Salam.
Comme l'ancien régime avait fait appel à des mercenaires sub-sahariens pour le défendre durant le conflit, les Libyens à la peau noire et les Africains sont fréquemment la cible de vols ou de détentions arbitraires, notamment perpétrés par des milices armées.
"Un grand nombre d'entre eux se cachent", affirme Andria Kenney.
"Nous sommes venus ici pour gagner de l'argent, mais ils nous disent qu'ils n'ont pas besoin de Noirs dans leur pays. Maintenant, nous devons repartir mais nous n'avons pas d'argent", explique Precious Oyumayu, 23 ans.
Dans le centre, certains détenus montrent des blessures comme preuves des coups portés par leurs geô liers. Ils se plaignent aussi de la faim et des maladies.
"Nous manquons de tout", souligne Saqir, déplorant que, malgré les dons de la communauté locale et un peu d'aide des organisations humanitaires, au moins 300 personnes n'ont toujours pas de couverture.
"Ils disent qu'ils ne peuvent pas nous nourrir. Ils devraient donc nous laisser libres de travailler", affirme l'un des détenus.
Mouammar Kadhafi avait utilisé l'immigration comme un moyen de pression sur l'Occident, demandant à l'Union européenne des milliards d'euros pour l'aider à stopper les clandestins. Mais la question avait été balayée par la révolution de 2011.
Evoquant les "énormes problèmes" causés par l'afflux de milliers de migrants, le ministre libyen de l'Intérieur, Fawzi Abdelali, a exhorté en janvier l'Europe et les pays voisins à l'aider, en réhabilitant 19 centres de détention et en mettant en place une meilleure surveillance des frontières.
28/02/2012
Source : AFPF
Les modalités de vote des citoyens résidants à l'étranger pour l'élection des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), prévue le 10 mai prochain, ont été définies à la faveur du décret exécutif n°12-28 publié dans le journal officiel (JO) n°8 daté du 15 février 2012.
Ce décret, dans son chapitre premier relatif à l'exercice du droit de vote, considère, dans l' article 2 de celui-ci, comme électeur résidant à l'étranger, "tout citoyen algérien remplissant les conditions légales d'inscription sur la liste électorale et immatriculé auprès de la représentation diplomatique ou consulaire de son lieu de résidence.
Le même décret précise, dans son article 3, que les citoyens algériens résidants à l'étranger "sont inscrits sur la liste électorale ouverte auprès de la représentation diplomatique ou consulaire de leur lieu de résidence."
Selon l'article 5 du même décret, "la carte d'électeur est remise à l'électeur au siège de la représentation diplomatique ou consulaire".
"A défaut de carte d'électeur, tout électeur peut exercer son droit de vote s'il est inscrit sur la liste électorale", poursuit l' article 5, faisant remarquer que l'électeur "doit être muni de sa carte nationale d'identité ou de tout autre document officiel prouvant son identité"
Le même décret stipule, dans l'article 6, chapitre 2, relatif aux commissions électorales, qu' il est institué, dans le cadre des dispositions de l'article 16 de la loi organique n°12-01 du 12 jan 2012, une "commission administrative électorale pour le vote des citoyens algériens résidants à l'étranger"
Cette commission électorale, créée au niveau de chaque représentation diplomatique ou consulaire, est composée de 4 membres.
Concernant les commissions électorales de circonscriptions diplomatiques ou consulaires, l'article 9 stipule que celles-ci a pour but le recensement des résultats obtenus dans l'ensemble des bureaux de vote de la circonscription.
"Le nombre et la composition des circonscriptions électorales et diplomatiques ou consulaires sont fixés par arrêté du ministre des affaires étrangères", est-il précisé.
S'agissant de la commission électorale des résidents à l'étranger qu'évoque la section 3 du décret 12-28, l'article 10 fait, entre autres, état de l'institution d'une commission électorale des résidents à l'étranger chargée de centraliser les résultats définitifs du scrutin, enregistrés par les commissions de circonscriptions diplomatiques ou consulaires.
"La commission est composée de trois magistrats dont un président ayant rang de conseiller, désigné par le ministre de la justice",est-il noté.
Le chapitre 3 qui, lui, porte sur les modalités de vote, indique dans son article 11, que les électeurs résidants à l'étranger exercent leur droit de vote directement auprès de la représentation diplomatique ou consulaire auprès de laquelle ils sont inscrits.
L'article 12 stipule, pour sa part, que les électeurs résidants à l'étranger et ne pouvant accomplir directement leur droit de vote peuvent, "à leur demande", exercer leur droit de vote par procuration dans les cas fixés par l'article 54 de la loi organique n° 12-01 du 12 janvier 2012.
Le même chapitre précise, dans son article 13, que la procuration est établie par acte dressé devant la représentation diplomatique ou consulaire du lieu de résidence du mandant qui doit "jouir de ses droits électoraux et être inscrit sur la même liste électorale que celle de l'électeur mandaté".
27/02/2012
Source : Agence algérienne (APSL)
Des Marocains résidant à l'étranger (MRE) viennent de se constituer dans le cadre d'une entité baptisée "l'Association Forum du Maroc des compétences", dont l'objectif est de jeter les passerelles entre les membres de la diaspora marocaine.
"Convaincus que la mobilisation des compétences constitue un objectif stratégique de la politique nationale du Maroc", des compétences marocaines vivant dans différents continents ont jugé judicieux de contribuer à cette politique en créant cette association, souligne un communiqué de cette instance dont la présidence a été confiée à la députée Nezha El Ouafi, qui réside en Italie.
Les membres de l'association comptent mettre à bon escient les expertises accumulées dans les pays d'accueil pour contribuer au développement durable de la mère-patrie et encourager l'intégration de ces cadres immigrés et dans le pays à la nouvelle dynamique de transition démocratique et économique que connait le Maroc, enclenchée par la Constitution, ajoute le communiqué.
L'association aura pour vocation de faire des compétences marocaines émigrées "une force de proposition en vue de l'éclosion du modèle marocain de développement dans tous les domaines".
27/02/2012
Source : MAPF
Les associations Oum El Banine et GADEM, et la fondation Terre des Hommes Espagne organisent le 28 février à la Bibliothèque nationale du Royaume à Rabat un atelier national sur l'égalité des chances pour les femmes et les enfants migrants. Cet atelier verra aussi la présentation du projet Tamkine-Migrants, projet cofinancé par l'Union européenne, qui porte sur la réduction de la vulnérabilité des femmes et des enfants migrants au Maroc par le biais d’actions directes auprès de ces populations et de plaidoyer auprès des autorités concernées… Consulter plateforme et programme
L’Association des Français du Monde-adfe Casablanca, organise une conférence sur la thématique : Les françaises/Les français résidant au Maroc : quels droits ? »
Cette conférence s’adresse aux français résidant au Maroc et à l’ensemble des marocains, elle a pour objectif de faire un état des lieux sur le droit des français dans la législation et le droit marocain…Consulter plateforme et programme
Dans cet État de l'Ouest où le vote latino pèse 30 % de l'électorat, les candidats républicains rivalisent d'ardeur pour dénoncer le laxisme d'Obama vis-à-vis des illégaux…Suite
La photographe marocaine Leïla Ghandi organise, du 6 mars au 13 avril prochains à Rabat, sa nouvelle exposition "Vies à Vies", ou regards croisés entre le Maroc et l'Etranger.
Cette exposition, qui coincide avec la journée de la femme, rassemble une sélection de photographies capturées par l'objectif de la jeune et talentueuse artiste lors de ses différents voyages à travers le monde.
"Ce sera une belle exposition individuelle dont l'objectif est de mettre en vis à vis des scènes de vie du Maroc et de l'étranger", promet d'ores et déjà une Leïla Ghandi très enthousiaste de faire partager avec le public marocain sa passion pour la photo et des moments émouvants vécus au fil de ses rencontres qu'elle veut éterniser dans ses œuvres.
Bien d'accord avec l'expression du célèbre écrivain et poète français Paul Valery qui dit "enrichissons-nous de nos différences", l'artiste y ajoute: "réjouissons-nous de nos ressemblances".
"En réalité, nous nous ressemblons bien plus que nous ne le pensons", confie-t-elle à la MAP, lors d'un passage à Paris.
L'exposition "Vies à Vies", organisée avec l'appui de la Fondation CDG, tend à "partager avec le public quelques unes de ces parcelles d'universel, quelques uns de ces instantanés pris sur le vif, qui sont autant de regards croisés entre le Maroc et l'Etranger", souligne la photographe marocaine.
Selon Mme Dina Naciri, Directrice générale de la Fondation CDG qui accueille l'exposition dans sa galerie d'art. "Ces regards croisés que Leïla Ghandi partage avec nous permettent non seulement de voyager et de découvrir le monde, mais aussi de mettre en lumière certaines des ressemblances qui unissent le Maroc, son pays, aux autres pays qu'elle a visités".
La Fondation CDG, elle-même engagée dans une dynamique d'ouverture et d'expression à travers l'art, considère, dit-elle, que son exposition "Vies à vies" en est "une parfaite illustration, celle du dialogue entre les peuples et les cultures, celle du conte de l'histoire des autres, celle de ce qui nous pousse à nous interroger sur le regard qu'on pose généralement sur les gens, les choses et les faits".
"Leïla prend le temps de connaître l'autre, de s'intéresser vraiment à lui, de l'écouter. En découle des photographies authentiques, touchantes qui emportent par leur sensibilité", estime-t-elle dans la présentation de l'exposition dont le vernissage aura lieu le 6 mars.
Pour Mme Naciri, le choix de cette date, à la veille de la journée de la femme, "n'est pas anodin", car "pour ceux qui la connaissent, et nous tous que nous côtoierons lors du vernissage ou après, elle est un exemple pour les femmes du Maroc".
"Emancipée, libre, courageuse, déterminée, engagée, elle est un des porte-flambeaux de cette génération qui fait bouger le Maroc", assure-t-elle.
Née en 1980 à Casablanca, Leïla Ghandi vit de ses passions que sont l'écriture, la photographie et la réalisation.
Diplômée de Sciences Po Paris, elle est photographe et réalisatrice indépendante spécialisée dans le portrait documentaire. Elle est notamment l'auteur de Chroniques de Chine, recueil de textes et de photographies publié au Maroc aux Editions Le Fennec puis en France aux Editions Bachari.
De la galerie 127 de Marrakech à la galerie Art lounge de Beyrouth en passant par le Parlement Européen, ses photographies font l'objet d'expositions à travers le monde.
Depuis 2009, ses films documentaires sont diffusés à la télévision marocaine.
27/2/2012
Source : Aufait/MAP
Si on retrouve partout la dimension anti-immigrés, chaque leader des extrêmes droites européennes adapte son discours pour attirer le maximum d'électeurs tout en évitant les contradictions avec ses fondamentaux idéologiques.
Sur ce plan, le programme économique et social du Front national est un râteau à la fois très fin et très large ; Mme Le Pen l'accompagne d'une dénonciation de l'ultralibéralisme européen. Même un chercheur peut trouver des éléments attractifs : un budget de la recherche en hausse spectaculaire, à côté d'un improbable remplacement de l'anglais par le français comme langue scientifique dominante. Même chose pour l'ouvrier, le retraité, etc.
Tous gagnants avec, en prime, un déficit public à zéro en 2017. Tout cela grâce à une mythique manne créée par la politique d'immigration, par la sortie de l'euro ou encore par une optimiste croissance de 2,8 % en 2017.
Bref, ce programme économique n'a pas vocation à être appliqué, pas plus que celui des partis frères en Europe. Mais cela ne signifie pas que l'extrême droite n'a pas vocation à participer au pouvoir. Les expériences permettent de révéler sa pratique en matière économique.
Dernière en date, la Grèce. Si le parti d'extrême droite, le Laos, s'est désolidarisé du dernier plan de rigueur imposant, notamment, une baisse du budget des armées, il avait jusqu'alors participé à un gouvernement validant privatisations ou baisse des pensions sans remise en cause des avantages des armateurs et de l'Eglise.
Au début du siècle, le parti de Haider, le FPÖ autrichien, formait une coalition avec les conservateurs. Il détenait même le portefeuille de l'économie. Karl-Heinz Grasser appliqua alors la politique la plus libérale depuis la seconde guerre mondiale.
Quand elle n'est pas directement au gouvernement, l'extrême droite peut donner un soutien extérieur à des gouvernements minoritaires. Ce fut le cas au Danemark entre 2001 et 2011. Au menu, une réforme fiscale réduisant l'impôt sur le revenu des plus aisés ou, plus récemment, la division par deux de la durée d'indemnisation du chômage et la réduction des allocations familiales.
Depuis 2010, le gouvernement néerlandais du sémillant Mark Rutte - ancien DRH du géant Unilever (Omo, Dove, Slim Fast...) - est à son tour soutenu par le Parti pour la liberté de Geert Wilders. Sous prétexte d'obtenir une restriction de l'immigration ou une loi contre la burqa, l'extrême droite en Europe au pouvoir est donc systématiquement un pilier des politiques néolibérales, et ultimement, du grand capital.
PAS DUPES
Les électeurs n'en sont pas toujours indéfiniment dupes. L'extrême droite a ainsi reculé lors des élections législatives danoises du 15 septembre 2011, permettant le retour d'un gouvernement social-démocrate.
Aux Pays-Bas, elle est en chute libre dans les sondages. Mais les électeurs oublient aussi vite, comme le montre la résurgence électorale du FPÖ en Autriche. Retour en France. Pas besoin de l'extrême droite pour cibler les immigrés, traquer la burqa ou faire craindre un retour aux années sombres de l'Europe.
Nous avons déjà des ministres de l'intérieur fort zélés. Mais dans une période où l'on peut douter de la dynamique de la droite "classique", on comprend l'intérêt croissant de plus en plus de patrons français pour la montée du Front national (FN), patrons déjà intrigués par les projets de créer des syndicats FN, potentielles prémices de syndicats verticaux.
Laurence Parisot, la présidente du Medef, l'organisation patronale, a voulu tuer dans l'oeuf cette attraction en courant, cet automne, les médias avec son ouvrage contre le programme de Marine Le Pen (Un piège bleu Marine, Calmann-Lévy, 2011).
Las, le mouvement patronal Ethic (sic) - celui qui lance chaque année la douteuse journée "J'aime ma boîte" - a fait salle comble fin janvier lorsqu'il a reçu Marine Le Pen sous des applaudissements nourris. Des images que n'ont pu voir ses électeurs.
27/2/2012, Philippe Askenazy,
Source : Le Monde
Le 18ème Solon international de l'édition et du livre de Casablanca vient de refermer ses portes, après dix jours d'une opération commerciale dont le gagnant n'est toujours pas le livre culturel…Suite
L'intégration des immigrés dans les pays d'accueil. Abdellatif Chaouite soulève cette éternelle question encore au cœur des ébats de société en 201 2. Partant d'un travail de terrain, il interpelle sur le devenir des étrangers dans une société française, de plus en plus multiculturelle, mais où l'intégration des immigrés n'est toujours pas à l'ordre du jour…Suite
Un militant du parti catalan d'extrême-droite "Estado Nacional Europeo" (Etat national européen, ENE) a été condamné, jeudi, par un tribunal de Barcelone (nord-est de l'Espagne) à un an de prison ferme pour incitation à la haine raciale et apologie du nazisme, a annoncé une source judiciaire.
Le mis en cause, également directeur de la revue "Intemperie", a été reconnu coupable d'avoir lancé des appels à travers la page web du parti incitant à la "discrimination et à l'élimination de différents groupes raciaux et faisant l'apologie des régimes nazis et fascistes totalitaires", a indiqué la même source.
Le prévenu qui, lors de son procès, a reconnu haïr les juifs et les immigrés, tout se défendant d'être raciste, a été également poursuivi pour la publication sur les colonnes de sa revue d'articles ayant un "contenu raciste et xénophobe incontestable".
La justice catalane a de même ordonné l'interdiction définitive de publication de la revue et la fermeture du site internet du parti.
24/02/2012
Source : MAPF
La France et la Libye ont renforcé samedi soir à Tripoli leur coopération en matière de défense, qui va notamment porter sur une aide au contrô le des frontières libyennes et sur la formation par la France d'officiers et de spécialistes de l'armée libyenne.
"La coopération entre la Libye et la France est un projet de très longue durée", a déclaré le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, au cours d'un point de presse après la signature d'une "lettre d'intention de coopération bilatérale" avec son homologue libyen, Oussama Al Juweilli.
L'accord, qui institue une commission mixte franco-libyenne de défense, porte notamment sur le contrôle des frontières. "La position de la Libye, trait d'union entre l'Afrique et la Méditerranée, en fait un territoire exposé", notamment à l'immigration clandestine, a souligné M. Longuet. "Il est de l'intérêt de tous que le trafic des hommes, des armes ou de la drogue soit neutralisé", a-t-il affirmé.
Un contrôlé renforcé passe notamment par l'utilisation de moyens techniques modernes, avions, satellites, systèmes optiques ou radar, et par la formation de personnels à la maîtrise de ces techniques.
Paris et Tripoli entendent également renforcer leur coopération dans le domaine de la sécurité maritime, des équipes françaises participant depuis plusieurs mois au déminage des ports libyens. Un accord a notamment été conclu pour la formation en France d'environ 70 plongeurs libyens.
La France assurera par ailleurs la remise en état de Mirage F1 de l'armée libyenne, qui possédait une douzaine de ces appareils avant le conflit.
De mars à octobre 2011, la France a participé activement, avec la Grande-Bretagne, aux frappes aériennes sous commandement de l'Otan, qui ont conduit à la chute du régime du colonel Kadhafi.
Interrogé au cours du même point de presse sur la situation dans le sud de la Libye où des affrontements meurtriers ont opposé des tribus rivales ces deux dernières semaines, M. Al Juweilli a déclaré n'avoir "aucune preuve de l'intervention d'éléments étrangers à la Libye" dans cette affaire.
"Le calme est revenu, nous sommes en train d'évacuer les blessés", a-t-il dit. Les autorités libyennes "contrô lent la situation" et sauront selon lui "résoudre ce problème par le dialogue".
M. Longuet s'était rendu auparavant avec son homologue libyen à Zintan, au sud-ouest de Tripoli, haut lieu de l'insurrection contre les forces du colonel Kadhafi, où il a reçu un accueil chaleureux.
M. Al Juweilli a souligné à cette occasion que les jeunes Libyens qui ont participé à l'insurrection contre les forces de Kadhafi et qui n'ont pas encore rejoint l'armée "doivent évacuer les endroits où ils se trouvent et rendre leurs armes" pour permettre la réorganisation de l'armée libyenne.
Le ministre français s'est entretenu pour sa part avec plusieurs de ces jeunes combattants. "Nous n'accepterons aucune forme de corruption. Les révolutionnaires ont libéré la Libye, ils peuvent la diriger et la reconstruire", lui a notamment déclaré Ibrahim El Madani, le fils de l'un des leaders locaux de l'insurrection tué durant les combats.
Gérard Longuet doit se rendre dimanche à Misrata et à Benghazi, dans l'est du pays, dernières étapes de sa visite de trois jours en Libye, à l'occasion du premier anniversaire de l'insurrection libyenne.
25/02/2012
Source : AFPF
Quand les migrants âgés vont renouveler leur carte de séjour de dix ans, on leur propose une "carte retraité" qui leur permet de voyager sans limite de durée. Mais ils perdent la plupart de leurs droits sociaux, dont la couverture sociale, et ne pourront avoir des soins sur le sol français qu’en situation d’urgence. Les associations de soutien aux travailleurs immigrés (GISTI, FASTI) nous encouragent à les alerter.
La carte « retraité » et les droits sociaux : un piège pour les vieux migrants
La carte de retraité, créée par la loi du 11 mai 1998, partait d’une bonne idée : permettre aux vieux migrants d’effectuer plus facilement des aller-retour entre la France et d’autres pays. Cette carte est réservée uniquement aux (anciens) titulaires d’une carte de résident (10 ans) [et à son conjoint s’il a résidé en France]. En fait, deux catégories de migrants sont concernées : ceux qui ont encore leur carte de résident (considéré comme résident en France) et qui désirent repartir définitivement dans leur pays d’origine ; ceux qui n’ont plus cette carte de résident depuis longtemps car ils sont déjà retournés au pays et ont perdu tout droit au séjour en France.
Le seul intérêt de cette carte est de permettre d’entrer en France à tout moment, pour des séjours d’une durée maximum d’un an, sans avoir à demander un visa. Cette carte n’est pas une véritable carte de séjour mais une sorte de visa permanent. Mais un vieux migrant a vraiment beaucoup à perdre lorsqu’il échange sa carte de résident contre une carte retraité.
1. Il perd son droit au séjour de manière définitive. S’il vient à changer d’avis, même s’il a vécu et travaillé de nombreuses années en France, il n’a plus aucun droit au séjour et donc aux droits qui sont associés avec le statut de résident (cf. plus loin).
2. Il perd l’essentiel des droits à l’assurance maladie (alors même que des cotisations continuent à être prélevées sur sa retraite !). Deux situations peuvent se présenter :
1) Le titulaire de la carte retraité justifie d’une durée d’assurance au titre de la retraite inférieure à 15 ans : lui et son conjoint perdent tout droit à l’assurance maladie.
2) Le titulaire de la carte retraité justifie d’une durée d’assurance au titre de la retraite supérieure ou égale à 15 ans : le titulaire de la carte de retraité et son conjoint n’auront droit aux prestations en nature de l’assurance maladie du régime de retraite dont ils relevaient au moment de leur départ de France, lors de séjours en France et dans les DOM, uniquement “si leur état de santé vient à nécessiter des soins immédiats ” (= une grippe, une fracture du bras). Il n’est plus possible de demander une prise en charge lorsqu’on vient se faire soigner en France pour des maladies déclarées avant l’arrivée en France. Par exemple, une personne âgée ayant opté pour la carte de retraité ne peut être prise en charge en France pour des soins pour une maladie longue (cancer, asthme, diabète, etc.).
Il semble que jusqu’il y a peu, les caisses de sécurité sociale ne faisaient pas toujours attention (il y avait encore très peu de cartes de retraité délivrées). Certains titulaires d’une carte de retraité, en France depuis plus de trois mois, ont ainsi pu parfois bénéficier quand même d’une ouverture de droits à l’assurance maladie française au titre de l’affiliation à l’assurance maladie sur critère de résidence (dite « CMU de base »).
3. Il perd la plupart des autres droits sociaux (et le droit de travailler). Comme le titulaire de la carte de retraité n’est plus considéré comme résident en France, il perd toute possibilité d’obtenir ultérieurement les droits sociaux conditionnés par une résidence en France, c’est-à-dire la quasi-totalité des droits sociaux (aide sociale, sécurité sociale…) à l’exception, évidemment, de la retraite contributive. Mais il n’a plus droit ni aux prestations non contributives (« minimum vieillesse », RMI), ni aux aides au logement, ni aux prestations familiales, ni aux diverses prestations d’aide sociale (pour personnes âgées ou handicapées…), ni à l’allocation personnalisée autonomie, etc.
En fait, le seul cas dans laquelle cette carte n’est pas une régression est celui d’une personne, déjà retournée au pays et ayant perdu tout droit au séjour en France, qui désire y revenir pour des séjours relativement courts, sans avoir à demander un visa à chaque fois. Mais, il semble que dans ce cas la carte retraité soit très difficile à obtenir en pratique, notamment dans certains pays.
26/2/2012
Source : Site Cahiers de la médecine utopique
Jamais les questions d'immigration, d'identité nationale et de compatibilité de l'islam avec la République n'auront été autant agitées que sous l'ère Sarkozy. Auteurs de «l'Invention de la France», Hervé Le Bras et Emmanuel Todd en débattent avec Jean Daniel, qui rassemble ses écrits sur le sujet dans «Comment peut-on être français ?».
Cité dans le livre de Jean Daniel, François Mitterrand s'y risquait encore en 1986 : « J'affirme que pour la France hospitalière les immigrés sont chez nous chez eux. » Quel candidat oserait aujourd'hui prononcer une telle phrase ?
Terrifiée à l'idée de passer pour angéliste, laxiste, voire « immigrationniste », selon l'anathème aujourd'hui en vigueur sur tous les sites extrémistes, la gauche rivalise de prudence pour défendre les derniers entrants contre une xénophobie d'Etat de moins en moins refoulée.
De discours de Grenoble en référendum de la dernière heure sur le droit de vote des étrangers, le quinquennat de Sarkozy aura été une période de régression impressionnante pour la cohésion nationale. Une ère de dramatique ethnicisation de la France, selon le titre du récent livre de l'anthropologue Jean-Loup Amselle (éd. Lignes). On ne s'étonnera donc pas de voir aujourd'hui toute une moisson d'essais évoquer ces thèmes sulfureux.
Outre celui de Pascal Marchand et Pierre Ratineau, Etre français aujourd'hui, on retiendra celui du fondateur du Nouvel Observateur, recueil de quarante ans de réflexions souvent inattendues sur l'immigration et l'identité française. A ce dernier nous avons choisi de confronter aujourd'hui les démographes Hervé Le Bras et Emmanuel Todd, auteurs de l'Invention de la France, initialement parue en 1981, réactualisée et augmentée de nouveaux chapitres sur la géographie et l'histoire du vote FN.
Véritable carrefour ethnique, la France, ni celte ni latine ni germanique, offre un « mauvais terrain pour le racisme », écrivent les deux auteurs. On aimerait les croire. Que l'homogénéité française soit un mythe n'a jamais empêché certains de fantasmer sur une identité perdue, souillée, avec l'appui désormais plus que subliminal d'une partie de la droite gouvernementale. C'est peu de dire que le « moment Sarkozy » aura laissé une profonde empreinte.
Débat autour de l'identité française
Marianne : A chaque échéance électorale, on nous ressort désormais le spectre d'un danger pesant sur l'identité française, d'une pathologie, d'une menace liée à la présence immigrée.
Est-ce qu'il y a réellement un ressenti de cet ordre dans la population, ou est-ce finalement le seul levier dont une certaine classe politique croit encore pouvoir disposer quand il s'agit de s'adresser au peuple ?
Jean Daniel : Ces peurs-là, on peut les orchestrer, les instrumentaliser, preuve par les manœuvres de Claude Guéant. Mais je ne crois pas qu'on puisse les inventer.
Il y a bel et bien un problème dans le pays. Soyons clairs. Le populisme islamophobe, je n'ai attendu personne pour le dénoncer. Mon livre est d'ailleurs destiné à montrer qu'on pouvait en prévoir l'émergence et qu'il aurait fallu s'y préparer. Mais ni Marine Le Pen ni Guéant ne m'empêcheront de partager la peur de l'islamisme avec tous les musulmans qui en sont les premières victimes dans le monde.
Nous sommes nombreux à avoir été enthousiasmés par le printemps arabe. Mon exaltation a été totale. J'ai rajeuni. J'ai du reste écrit que j'étais content d'avoir vécu jusqu'ici pour deux raisons : Obama et les révolutions arabes. Puis les choses ont évolué, et je crois bien être le seul à avoir reconnu que je m'étais trompé. Tout le monde a écrit que l'islam radical, c'était terminé ; or, il est partout aujourd'hui. On ne peut négliger la façon dont ses convulsions se répercutent dans notre opinion.
Hervé Le Bras : Les différentes vagues d'immigration ont toujours suscité des craintes, et le rejet a pu même être parfois encore plus violent par le passé. Le cas des Polonais est très intéressant. La presse des années 30 leur reprochait leur intégrisme religieux. Ils venaient avec des curés et on était dans une époque où l'Eglise était alors encore considérée à juste titre comme une menace pour la République. A l'époque, la grande terreur, c'était le vagabondage des ouvriers célibataires... [Rires.]
Plus sérieusement, la thèse de notre livre, tout sauf angéliste, c'est qu'il y a bel et bien une angoisse identitaire en France, preuve par le succès du nationalisme simpliste du FN. Mais il est vain d'en chercher l'explication dans la présence des Maghrébins. L'hystérisation autour de ces minorités-là en est au contraire la conséquence. Comme nous le montrons, cartes géographiques en main, le vote frontiste exprime avant tout une grave déstabilisation des liens sociaux. Il concerne toute une population qui, déchristianisée, isolée, frappée d'anomie, a perdu ses repères humains, et les politiques exploitent ce filon de façon éhontée.
J.D. : Moi aussi, je sais ce que Léon Daudet disait des Italiens, et qui était au moins aussi grave que ce qui se dit aujourd'hui des musulmans... Je connais ces classiques de la haine. Il reste qu'une réalité ne cesse pas d'être une réalité parce qu'on l'exploite vicieusement.
Emmanuel Todd : La réalité, pour moi, c'est que la droite sarkozyste, en ramenant systématiquement la question de l'islam sur le tapis à chaque élection, va continuer à se prendre gamelle sur gamelle... Tout simplement parce que ça n'intéresse pas les gens. Les thématiques qui montent, ce sont les problèmes socio-économiques, le reste est une fuite hors du réel. Les régionales ont été un désastre, tout le pouvoir local est désormais aux mains du PS, le Sénat est à gauche pour la première fois de notre histoire, et Sarkozy continue à matraquer les enfants d'immigrés. Cela dit, une telle obstination dans l'échec dénote sans doute une forme de sincérité. On parle toujours des angoisses identitaires du vulgum pecus, des « pauvres ouvriers » abandonnés par la globalisation...
Mais ce sont les classes dirigeantes françaises, la bourgeoisie et l'UMP, qui ont, semble-t-il, un sévère problème d'identité nationale. Elles se sentent petites, elles n'arrivent plus à rien gérer. Toutes les enquêtes montrent qu'elles parlent mal anglais. Totalement égarée, la droite française est en train de mettre la France à la remorque de l'Allemagne, renonçant ainsi à ses fonctions élémentaires de direction. Comme par hasard, c'est elle qui cherche à se rassurer en tapant sur les Arabes. Face au monde maghrébin, les dirigeants français se réinstallent en effet dans un rapport de domination. Avec les Allemands, c'est le complexe inverse.
M. : Quand on lit votre recueil de textes, Jean Daniel, on se rend compte en effet du durcissement constant du discours politique sur l'islam. Au début des années 90, Jean-Marie Le Pen était le seul à insinuer une « incompatibilité entre les lois de l'islam et les lois de la République ». Ce n'est plus le cas aujourd'hui, alors qu'une sorte d'islamophobie laïco-chrétienne essaime du côté de l'UMP et même de celui d'une gauche républicaine autoproclamée...
J.D. : Je suis tout de même assez stupéfait que vous teniez tous pour négligeables les événements du monde, leurs répercussions dans l'inconscient. Depuis le 11 septembre 2001, il s'est passé quelque chose, c'est ainsi. Le monde s'est senti menacé par l'islamisme. Et je ne suis pas d'accord, Emmanuel Todd, avec votre présentation du sentiment de domination. Cela me paraît aussi anachronique que l'occidentalo-centrisme.
Tous les palaces de Paris sont désormais achetés par les Arabes, tous les gens se prosternent devant le veau d'or des émirats, et les Français, quand ils se sentent colonisateurs, se sentent coupables. Le monde arabe est dominé non par l'islamophobie mais par l'islamisme. Désolé, mais c'est moi qui vous demande de rajeunir vos analyses...
E.T. : Comment peut-on refuser de voir que sur le plan géopolitique le monde arabe est dominé et secondaire ?
La vérité, c'est qu'il n'y a pas de bases musulmanes en Europe, alors qu'il y a des bases américaines dans une large partie du monde arabe. J'y insiste : la réalité des problèmes concrets de la France, ce n'est pas les immigrés d'origine musulmane, c'est que depuis l'euro, l'industrie allemande tente de foutre en l'air notre industrie. La réalité, c'est que désormais la Grèce est un protectorat allemand. Et cette réalité-là, les gens qui ont construit l'euro n'ont pas le courage de l'affronter.
H.L.B. : Ce qui est quand même étrange en effet, c'est qu'on a les yeux fixés sur ce petit monde arabe alors que les grandes choses actuellement se passent du côté de la Chine, de l'Inde, du Brésil. Ce sont eux qui prennent désormais nos marchés. Par ailleurs, l'immigration qui s'est le plus rapidement développée en France ces temps-ci, c'est l'immigration chinoise. Et ça va continuer, car ils ont le profil rêvé des immigrants. On est donc vraiment en retard d'une guerre...
M. : Une idée qui divise profondément vos deux livres, c'est celle, attribuée à Claude Lévi-Strauss, selon laquelle, concernant l'immigration, il y aurait des « seuils de tolérance » à ne pas franchir sous peine de voir apparaître des tensions graves.
Emmanuel Todd et Hervé Le Bras, vous rejetez cette vision, tandis que Jean Daniel la revendique...
E.T. : Trente ans après la première parution de l'Invention de la France, en 1981, je suis heureux de voir que nous avions amené une clé d'interprétation du délire avant même qu'il n'apparaisse. Que montrons-nous dans ce livre en effet ? Qu'il n'existe pas de culture française homogène que la population immigrée viendrait bousiller. La France a toujours eu une extraordinaire diversité anthropologique, les Bretons, les Provençaux, les Alsaciens, les Bourguignons, les Tourangeaux, ce n'est pas la même chose.
Les identitaires complètement crispés qui rêvent d'un retour à l'homogénéité sont donc des gens qui ne comprennent rien à l'histoire de France. L'assimilation des gosses d'origine maghrébine s'est faite infiniment plus vite que celle des juifs de l'Est dont je suis en partie issu. Dans ma famille, il n'y a pas eu un mariage mixte jusqu'à l'entre-deux-guerres. Pas un seul. La dureté dont on fait preuve à l'égard de ces gamins de banlieue devient insupportable. C'est en ce sens que ce que dit Guéant est, pour moi, répugnant.
J.D. : Concernant Guéant, voilà au moins un point d'accord. Mais je crains que les capacités d'intégration actuelle de la France aient beaucoup diminué. Pourquoi ne peut-on pas comparer l'assimilation des musulmans aujourd'hui à ce que fut celle des Polonais ou des Italiens au début du siècle dernier ? Tout simplement parce que nos mécanismes d'intégration sont grippés. L'école bien sûr, les syndicats, et l'armée aussi, qui fut un incroyable creuset de proximité, de mixité, de brassage des Corses, des Basques ou des Algériens.
Que les choses soient claires : pour moi, la présence de la jeunesse maghrébine est un bien. Je voudrais simplement qu'on affronte tous ces enjeux de façon réaliste. Quant à Lévi-Strauss, en effet, je suis comme lui convaincu qu'il y a dans chaque société un « optimum de diversité », et que la pénétration d'une population différente, à la fois massive et homogène, peut créer des déséquilibres. Pour autant, cela ne l'empêchait pas d'affirmer que toutes les sociétés se valent, qu'aucune civilisation n'est supérieure à une autre, et que, comme l'écrivait son maître Montaigne, « chaque homme porte en soi la forme entière de l'humaine condition ».
H.L.B. : Ce que je voudrais corriger, c'est l'idée de pénétration massive. Elle est tout simplement fantasmatique. Comme le montre la dernière étude de l'Insee, le solde moyen d'immigration par an est de 65 000 personnes. Sur un pays qui compte environ 65 millions d'habitants, c'est peu. Pourtant, depuis une cinquantaine d'années, l'intégration semble de plus en plus mise en doute. On a d'abord dit qu'il fallait une génération, ensuite on est monté à deux, un ancien président du conseil d'administration de l'Ined, Jean-Claude Barreau, qui avait été le curé des loubards, a même été jusqu'à écrire qu'il fallait cinq générations !
Je pense que, derrière tout cela, la crainte de certains Français porte désormais sur la question de la loyauté. Les étudiants venus du Maghreb parlent un français parfait, ont des connaissances pointues, mais on sent bien qu'un doute pèse sur eux. Cela nous ramène d'ailleurs au début du XXe siècle où le démographe Jacques Bertillon (1851-1922) disait des naturalisés : il faut se méfier, ce sont des «faux nez français», en cas de guerre, ils pourraient revenir à leur allégeance originelle.
E.T. : C'est bien la preuve que le discours islamophobe actuel est en train de revenir insensiblement vers les catégories traditionnelles de l'antisémitisme... Conceptuellement, nous y sommes déjà. Ce que j'aimerais voir poser, moi, c'est plutôt la question de la loyauté des classes dirigeantes à l'égard de la France.
M. : Et vous-même, qu'est-ce qui vous fait tous les trois vous sentir français ?
J.D. : Je me sens français parce que je ne pourrais pas être quelque chose d'autre. Comme le disait Mauriac, je suis l'un des êtres les plus monoglottes au monde. Je baragouine l'anglais et l'espagnol, mais, si on me prive de la langue française, je suis perdu. Je me sens français aussi parce que c'est la langue de mes amis musulmans, qui vivent dans le Maghreb. Je me sens français parce que les résonances des paysages et de la langue qu'il y a dans chaque mot du français m'émeuvent. Voilà.
H.L.B. : Mes raisons sont assez proches de celles de Jean Daniel, pourtant j'ai l'impression d'avoir plusieurs facettes. Tout d'abord je me sens de la rive gauche. Si, si, je vous assure... Dans ma famille, un jour, il y a eu un mariage avec quelqu'un de la rive droite, et ça s'est fini par un divorce. Ensuite je me sens parisien, mais je me sens breton aussi. Cela dépend très nettement de mes interlocuteurs. Quand je suis dans un environnement scientifique, je me sens mondialisé. C'est vrai que la France joue un rôle important, mais j'ai toujours eu plusieurs identités, non pas concurrentes mais emboîtées, et à tel ou tel moment de ma vie, je suis plus imbriqué dans telle ou telle.
E.T. : D'abord, c'est le plus beau pays du monde, faut quand même pas déconner ! [Rires.] Non, sérieusement, je suis un bon patriote français, je crois d'ailleurs avoir été l'un des premiers à gauche, dans l'Illusion économique (1998), à appeler à un retour de la nation. L'attachement à un pays me paraît sain. Les globalisateurs fous, les gens de la nation dépassée, je les soupçonne de n'aimer personne, en fait.
Ce que j'aime le plus en France ? En tant qu'anthropologue, les rapports entre hommes et femmes me paraissent exceptionnellement bons. L'ouverture à l'égard des étrangers, au-delà des apparences du discours, a toujours été grande aussi et les mariages mixtes ont toujours été nombreux, si on compare notre situation à l'Allemagne, par exemple. Il est vrai que la droite sarko-lepéniste veut changer cette France-là, comme Vichy l'avait déjà tenté. C'est la raison pour laquelle l'élection à venir sera effectivement un choix de civilisation. La présidentielle apportera au fond la réponse à notre débat.
25/2/2012 , Aude Lancelin
Source : Marianne
Envoyer de l'argent à sa famille restée au pays occasionne des frais pouvant aller jusqu'à 20 % de la somme transmise. La France réfléchit aux moyens de les ramener à 5 % du montant envoyé, d'ici à 2014.
Les migrants de France sont les premiers contributeurs au développement de leur pays, devant les aides de l'État. En 2010, les transferts d'argent formels représentaient 2,87 milliards d'euros, selon les
données de la Banque de France.
Les pays du Maghreb arrivent aux premiers rangs des bénéficiaires avec 612 millions pour le Maroc,
devant la Tunisie (140,5 millions) et l'Algérie (119 millions). Les pays d'Afrique subsaharienne
arrivent derrière, avec 115 millions d'euros pour le Sénégal, 99 millions pour la Côte d'Ivoire et 60,5 millions pour le Cameroun. Selon les estimations, environ 80 % des sommes en provenance de France sont dépensés en consommation courante (nourriture, frais de transports, santé, éducation). Les 20 % restants sont investis dans le logement, et dans une moindre mesure dans l'économie locale.
Ces données, toutefois, ne font apparaître qu'une partie des envois. Selon les experts, au moins le double transiterait de façon informelle (sommes en liquide ou transmises par des commerçants ou de la famille).
Car passer par le canal des banques coûte encore beaucoup trop cher. Selon la Banque mondiale, le coût moyen du transfert depuis la France s'élevait en décembre 2011 à 11,63 % de la somme envoyée (1), contre 7,7 % au Royaume-Uni ou 8 % en Italie. « Ces frais représentent un sérieux manque à gagner pour les migrants, c'est autant d'argent qui ne parvient pas aux familles », a souligné la semaine dernière le ministre à la coopération, Henri de Raincourt, à l'occasion d'un colloque consacré à ce sujet. La France et l'ensemble des pays du G20 voudraient ainsi que, d'ici à 2014, ces coûts ne dépassent pas 5 % de l'aide envoyée.
Plusieurs pistes sont envisagées pour réduire les commissions des transferts en liquide. Une étude menée par l'association Épargne sans frontières préconise notamment de libérer la concurrence dans les pays d'origine. « Le marché est trusté par deux ou trois sociétés qui font signer à leur correspondant bancaire sur place des clauses d'exclusivité. Le Maroc et le Sénégal ont déjà réussi à les faire sauter, et sept autres pays pourraient également le faire dans le Maghreb et la zone franc », souligne le directeur de l'organisation, Saïd Bourjij. Il s'agirait également d'encourager la « bi-bancarisation », c'est-à-dire de faire en sorte que les migrants aient un accès aux banques à la fois en France et dans le pays d'origine. Ils pourraient ainsi transférer l'argent de compte à compte à frais réduits. L'espoir repose enfin dans le commerce bancaire par Internet et sur téléphone portable, dont les coûts sont encore inférieurs.
27/2/2012, Jean-Baptiste François
Source : La Croix
Claude Guéant aura marqué l’année 2011 d’une pierre noire. Il s’attelle avec un soin méticuleux à un défi que personne encore n’avait envisagé de relever : renvoyer chez eux, manu militari si besoin, les étudiants étrangers fraîchement diplômés et embauchés en France. Ces derniers ont découvert qu’une circulaire datée du 31 mai 2011 allait considérablement leur compliquer l’accès au marché du travail et les forcer à reconsidérer leur projet professionnel. Autre victime de cette circulaire : le monde universitaire qui bataille depuis des années pour attirer les étudiants les plus brillants. Enfin, il faut croire que les concepteurs de cette politique n'avaient pas imaginé que les entreprises pouvaient aussi avoir besoin de ces compétences et de ces qualifications, introuvables sur le marché du travail français.
Aujourd'hui, le gouvernement invoque pour sa décharge les excuses du « malentendu » et de « l'excès de zèle ». A en croire les dires de Guéant, la nouvelle circulaire du 12 janvier devrait apaiser les esprits et rétablir la situation.
Nous, diplômés étrangers et membres du Collectif du 31 mai, savons que, s'il rappelle quelques points législatifs qui ont été occultés par la précédente circulaire, le nouveau texte ne change rien dans la pratique.
Nous patientons toujours pour recevoir une décision qui était habituellement formée et communiquée en quelques semaines. Nous devons, une fois encore, quitter nos emplois, car notre titre de séjour arrive à expiration. Nous sommes toujours sujets à des refus d'autorisations de travail arbitraires fondés sur des motifs injustifiés. Nous nous retrouvons toujours sans papiers alors même que nous venons d'être embauchés.
La législation actuelle prévoit que si un étranger détient un master et une promesse d'embauche, il est autorisé à exercer une activité professionnelle. L'entreprise doit justifier de recherches préalables sur le marché du travail mais sans nécessairement y apposer le cachet de Pôle Emploi. Avec cette nouvelle circulaire, la loi n'est plus respectée.
De concert avec l'ensemble des femmes et hommes politiques, universitaires, chefs d'entreprises et personnalités des arts et de la culture qui nous soutiennent, nous souhaitons que la situation des diplômés étrangers s'améliore.
Nous souhaitons que le traitement des dossiers ne dépasse pas les deux mois et que les demandeurs de changement de statut puissent travailler pendant cette procédure, afin de ne pas pénaliser leurs employeurs.
Les entreprises se détournent déjà des diplômés étrangers et ont instauré, malgré elles, le jeu de la préférence nationale. Avec ce texte, aucun signal positif n'aura été envoyé aux étudiants du monde qui envisagent de poursuivre leurs études en France.
Nous demandons ainsi solennellement au gouvernement, et notamment à ceux de ses membres qui ont pris acte de la situation des diplômés étrangers, de choisir sa voie : faire appliquer la loi, ou la modifier.
27/2/2012, collectif du 31 mai
Source : Libération
Les Marocains résidant à l’Etranger, que l'on appelle désormais Marocains du Monde, sont peu bancarisés. A peine la moitié des 3,5 millions de MDM disposent d’un compte bancaire.
«1,6 millions de MDM possèdent un compte bancaire. Le taux de bancarisation de cette clientèle n’excède pas 50% », a déclaré Laidi El Wardi, Directeur général de la Banque de détail et des Marocains du Monde à la Banque Populaire lors de la rencontre organisée par BM Magazine et le Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Immigration et la citoyenneté, mercredi 22 février. C’est là une des grandes problématiques auxquelles sont heurtées les banques marocaines qui s’intéressent à cette niche. Selon El Wardi, deux banques marocaines détiennent 90% du marché MRE. La bancarisation des familles bénéficiaires apparaît aussi comme une nécessité pour développer le marché. «C’est une des priorités si l’on souhaite agrandir les parts de march », a expliqué Driss Maghraoui, Directeur du marché des particuliers professionnels et MRE à Attijariwafabank. C’est une des raisons pour lesquelles la banque s’est lancée sur le segment de la « banque économique » et élargit de plus en plus son réseau d’agences pour disposer d’une plus grande proximité.
Le thème de la rencontre portait sur « la crise économique et les MDM : impact sur les transferts et les investissements ».
24/2/2012
Source : Bled.ma
Environ 630 millions d'adultes souhaitent émigrer dans un autre pays, selon une étude publiée vendredi par l'Organisation internationale pour les migrations.
Environ 630 millions d'adultes souhaitent émigrer dans un autre pays, selon une étude publiée vendredi par l'OIM. Près de 10% d'entre eux prévoient d'aller travailler dans un autre pays dans un délai d'un an.
Cette étude a été réalisée pour l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) sur la base de 750'000 entretiens effectués depuis 2005 par l'Institut Gallup dans 150 pays. En extrapolant ces résultats, l'OIM estime que 630 millions de personnes souhaitent émigrer, dont 48 millions dans un futur proche.
L'Afrique d'abord
Dix-neuf millions d'adultes ont commencé des préparatifs pour partir de manière permanente à l'étranger. Les personnes sans emploi sont les plus désireuses de quitter leur pays, a précisé l'OIM.
Le plus grand nombre de gens qui ont exprimé le souhait d'émigrer de manière permanente dans un autre pays sont issus de l'Afrique subsaharienne (33% des adultes), devant le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (21%), puis l'Amérique latine (20%) et l'Asie (9%).
L'étude montre que 18 pays attirent plus de 70% des migrants potentiels dans le monde. Les Etats-Unis sont la première destination (pour 23% des migrants potentiels), devant le Canada, la Grande-Bretagne, la France, l'Espagne et l'Australie.
Actuellement, l'ONU estime à 214 millions le nombre d'immigrés dans le monde. Près de 178 millions de personnes ont exprimé le souhait d'émigrer dans l'Union européenne, dont 36 millions proviennent des pays européens. Dans l'Union européenne, 20% des adultes veulent émigrer.
24.02.2012
Source ; ats/cab
L’Agence pour la Coopération Internationale en Méditerranée vient de lancer un programme d'aide pour les Marocains de la diaspora qui veulent investir ou créer une entreprise au Maroc.
L’Agence pour la Coopération Internationale en Méditerranée (ACIM), installée en France, et la Fondation Création d’Entreprises du groupe Banque Populaire au Maroc, en partenariat avec l’ADER Méditerranée, mettent en place un programme d’Accompagnement à la Création d’Entreprises de la Diaspora Marocaine (ACEDIM).
« Ce programme s’inscrit dans une stratégie de développement économique ayant pour vocation de valoriser la contribution des compétences marocaines de l’étranger et de promouvoir l’initiative entrepreneuriale », souligne Véronique Manry, chargée de mission au sein de l’ACEDIM. Ce programme est porté par le Fonds Migration et Développement de la Banque Africaine de Développement.
Nombreux sont les Marocains qui témoignent du calvaire administratif qu'ils rencontrent lorsqu'ils veulent mettre en place un projet. Certains ont même renoncé à leurs investissements, faute d’orientation ou de savoir-faire. Le programme propose donc notamment aux porteurs de projets un accompagnement dans leurs démarches de création d’entreprise et d’investissement au Maroc. « Cet accompagnement, sous la forme d’un atelier en France puis d’un suivi personnalisé au Maroc, vise à favoriser l’accès à des informations portant sur la législation douanière et fiscale, le système bancaire et financements ainsi que sur d’autres procédures administratives », explique la chargée de mission. « De même, il permettra aux créateurs d’entreprise de bénéficier d’un accompagnement dans la réalisation de leurs projets », poursuit-elle.
Projets bienveillants ?
Ce genre d'initiatives peut être mis à l'index par ceux qui y voit la volonté de l’Etat français, dans le cadre de sa politique intérieure, de limiter l'immigration en exhortant les immigrés à travailler dans leurs propres pays. Toutefois, selon Véronique Manry, l’objectif essentiel de ce programme est de « faciliter les démarches des chefs d’entreprises de la diaspora marocaine en France qui s’intéressent à l’investissement dans leur pays d’origine, en favorisant la mise en relation avec les administrations et institutions marocaines » et qu’il s’agit d’identifier « au bénéfice des entrepreneurs, les acteurs et outils financiers, fiscaux, juridiques et institutionnels visant à permettre d’investir en toute sécurité. »
Une réunion d’information et de présentation du programme ACEDIM se tiendra à Marseille en avril 2012 pour répondre aux interrogations des porteurs de projets. A l'avenir, l’ACIM prévoit d'étendre ses projets au niveau d'autres pays magrébins. L’étape suivante concernera la Tunisie.
24/2/2012, Houda Belabd
Source ; Yabilad
La baisse d’activité au marché du travail en Espagne affecte sérieusement le collectif marocain dont le nombre d’affiliés à la Sécurité Soc1ale a 6aissé de 7,07% pour se situer à fin janvier à 192.047 travailleurs qui cotisent à cette caisse de prévoyance sociale…Suite
Riche d'une expérience de plus de 20 ans, Fayrouz Karawani ne se prédestinait pas à une carrière de journaliste-animatrice. Une carrière dans la durée qui ne cesse de prendre du poids puisqu'elle, la journaliste marocaine, sera la première femme marocaine à couvrir un événement aussi grandiose que la cérémonie de remise des Oscars qui aura lieu le• Z6 février à Los Angeles…Suite
Le rêve d'une nouvelle vie dans la Belle Province, le Québec, a viré au cauchemar pour 300 Marocains. L'Observateur du Maroc reconstitue le puzzle d'un mirage canadien...Suite
La situation des Marocains du Monde (MDM) au sein des pays d'accueil préoccupe. La crise qui sévit en Europe, principale terre d'accueil des MDM, fragilise cette catégorie de la population. Dans quelles mesures les transferts et investissements vers le Maroc seront-ils touchés? C'est cette problématique qui a été au cœur des débats, mercredi 22 février 2012, à Casablanca, lors d'une table ronde organisée par BM Magazine, spécialisé dans les questions migratoires, et le Centre d'Etudes et de Recherches sur l'Immigration et la Citoyenneté (CERIC) …Suite
La jeune étudiante marocaine de 20 ans lmane Oubou a été sacrée Miss Colorado 2012. Une victoire qui la conduit directement à la finale de Miss US International, l'un des deux concours prestigieux de beauté en Amérique, avec Miss USA…Suite
La ministre italienne de la justice, Paola Severino, a évoqué, jeudi, la piste du transfèrement des étrangers détenus en Italie dans leurs pays pour y purger leurs peines comme solution au surpeuplement que connait le milieu carcéral dans la Péninsule.
Dans un entretien à une radio italienne, Severino a avancé à ce propos la possibilité de la "réactivation" des conventions bilatérales en matière pénitentiaire conclus avec les pays d'origine des immigrés incarcérés en Italie.
La ministre s'est déclarée convaincue que la réinsertion des prisonniers pourra se faire par le biais du retour et de l'accueil des prisonniers étrangers dans le pays d'origine, précisant qu'elle était en train d'évaluer la "faisabilité" de cette alternative.
Le problème du surpeuplement des prisons suscite une large polémique en Italie notamment depuis l'adoption d'un décret-loi très controversé sur la réforme pénitentiaire, qui prévoit notamment la libération de 3.500 prisonniers.
Ce texte qui vise, selon ses initiateurs à améliorer les conditions de détention des prisonniers, prévoit notamment de favoriser le recours à l'assignation à domicile des détenus qui seront libérés pour atténuer les pressions qui pèsent sur les établissements pénitentiaires.
Selon des chiffres officiels, le nombre de détenus dans les prisons italiennes a enregistré une augmentation de 50 pc durant les trois dernières années.
23/02/2012
Source : MAPF
Le président américain Barack Obama a promis jeudi de faire adopter la réforme de l'immigration qu'il avait proposée en 2008 s'il est réélu pour un second mandat en novembre.
"Ma présidence n'est pas terminée", a dit Barack Obama à la radio hispanophone Univision qui l'interrogeait sur son échec à faire passer la réforme, à laquelle les républicains sont hostiles.
"Il me reste cinq ans", a-t-il poursuivi en anticipant sa propre réélection en novembre. "On va y arriver."
Barack Obama avait bénéficié d'un large soutien de la communauté latino lors de son élection en 2008, en particulier dans des états-clés comme la Floride, le Nevada et le Colorado, mais nombre de Latinos ont depuis exprimé leur déception face à son inertie sur la question de l'immigration.
Le président américain s'est notamment dit favorable à une régularisation des onze millions de clandestins qui travaillent sur le territoire américain, en grande majorité originaires d'Amérique latine.
23/02/2012
Source : REUTERSF
Un total de 203.975 Marocains sont affiliés à la sécurité sociale en Espagne à fin janvier dernier, selon des chiffres officiels publiés jeudi.
Ainsi, les Marocains sont toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, suivis des immigrés Equatoriens avec 122.333 personnes, des Colombiens avec 87.938 travailleurs et des Chinois avec 84.625 personnes, indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.
Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin janvier, une baisse de 2,8 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale. Ainsi, le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.690.186 de travailleurs.
Sur le total des affiliés étrangers, 627.308 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.062.877 proviennent de pays extracommunautaires.
Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,5 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.
23/02/2012
Source : MAPF
Rome a promis jeudi une politique claire, transparente et correcte de l'immigration après sa condamnation jeudi par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour avoir reconduit en Libye des migrants somaliens et érythréens interceptés en mer.
Nous voulons mener une politique claire, transparente et correcte sur l'immigration, sans rien à cacher, a réagi Andrea Riccardi, ministre de l'Intégration et de la Coopération.
A la lumière de l'analyse de cet arrêt, nous prendrons des décisions pour ce qui concerne l'avenir, a promis de son côté le chef du gouvernement Mario Monti.
La grande chambre de la CEDH a condamné jeudi l'Italie pour avoir reconduit en Libye des migrants somaliens et érythréens arrêtés en mer malgré les risques de mauvais traitements qu'ils encouraient.
Début mai 2009, les garde-côtes italiens avaient intercepté en mer de nombreuses embarcations transportant des migrants africains qui espéraient rallier l'Europe.
Mais en vertu d'accords bilatéraux avec la Libye entrés en vigueur début 2008 contre l'immigration clandestine (suspendus par la suite, début 2011), 471 clandestins avaient alors été transférés sur des navires militaires italiens et directement reconduits à Tripoli, sans même passer par l'Italie.
Nous sommes très attentifs à la dimension européenne de la politique italienne de l'immigration et nous examinerons avec une grande attention cet arrêt qui nous amènera à repenser nos politiques sur l'immigration, a ajouté le ministre.
Plusieurs responsables de l'ancien gouvernement de droite de Silvio Berlusconi ont en revanche critiqué cette décision de la justice européenne.
La condamnation de la Cour de Strasbourg est inacceptable. C'est un verdict politique qui démontre les desseins de l'Europe qui veut imposer des règles encourageant dans les faits l'immigration clandestine, a déclaré Federico Bricolo, le chef des sénateurs de la Ligue du Nord, le parti populiste et anti-immigrés d'Umberto Bossi.
Un député européen de la Ligue, Matteo Salvini, a qualifié cet arrêt de pure folie, tandis que Maurizio Gasparri, chef des sénateurs du Peuple de la liberté (PDL, le parti de Silvio Berlusconi) a estimé que la CEDH donnait l'impression de raisonner sur des principes abstraits, assurant que la politique du gouvernement Berlusconi était en ligne avec le droit international.
23/2/2012
Source : Romandie/AFP
« Les deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés », lançait le 26 mai 2011, sur Europe 1, le ministre de l’intérieur Claude Guéant, preuve, selon lui, que « l’intégration ne va pas si bien que ça ». Un diagnostic contre lequel s’élève la directrice de la Maison des adolescents de l’hôpital Cochin (Paris) dans un livre en forme de grand entretien avec Joanna Peiron et notre collaborateur Denis Peiron, en charge des questions d’éducation à La Croix.
La part des enfants d’étrangers, parmi les élèves sortis du système éducatif sans qualification, représente plutôt 16 % des élèves, selon l’Insee. Alors, oui, l’échec scolaire est bien surreprésenté parmi ces populations. Mais, pour Marie-Rose Moro, cette situation est le résultat des occasions manquées par l’école de convertir les différences culturelles en atout. Certes, les enfants primo-arrivants ont la possibilité de passer quelques mois dans des classes d’adaptation. Mais les personnels situés en dehors de ce dispositif ne bénéficient ni de formation de base sur les phénomènes migratoires ni de notions ethnologiques.
«Dévaloriser les parents, c’est dévaloriser le transmetteur»
Pourtant, Marie-Rose Moro veut croire qu’un enseignant averti sur la culture de ses élèves en vaut deux. Par exemple, savoir qu’on ne dit pas « je » dans la langue vietnamienne pourra lui permettre de valoriser cet élément en cours de grammaire et, dans le même temps, de comprendre un enfant qui a du mal à parler en classe à la première personne.
Selon la praticienne, le plurilinguisme constitue une clé essentielle pour faire progresser les élèves. « Plus on renforce l’apprentissage de la langue maternelle, notamment à l’écrit, dans le cadre de cours complémentaires, plus on facilite celui de la langue seconde », souligne-t-elle, précisant que le bilinguisme développe les facultés d’analyse et la pensée abstraite, et dope la créativité.
Favorable à la discrimination positive, l’auteur suggère de réserver des places aux enfants de migrants dans les classes d’élite dites « européennes » ou « internationales » des collèges et lycées, avec un soutien personnalisé pour favoriser leur succès. Elle note qu’il est impossible de mener une réflexion éducative sans y faire participer les parents étrangers.
« Dévaloriser les parents, c’est dévaloriser le transmetteur. Et donc, en retour, dévaloriser aussi les enseignants. L’école doit reconnaître la légitimité des parents, la pluralité sociale et culturelle dont ils sont porteurs », explique la thérapeute. D’où l’importance, pour elle, de marquer des temps de rencontre et de proposer aux parents d’apporter ponctuellement en classe des éléments de leur patrimoine culturel, pour qu’ils servent de supports pédagogiques.
(1) Les Enfants de l’immigration, une chance pour l’école, entretiens menés par Joanna et Denis Peiron, Éd. Bayard, 18 €.
23/2/2012, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS
Source : La Croix
L’histoire d’Hassan, un jeune franco-marocain qui a perdu son frère à cause d’une bavure policière.Enquête et commémoration à suivre sur la deuxième chaîne marocaine. L’histoire d’Hassan, un jeune franco-marocain qui a perdu son frère Lahouari à cause d’une bavure policière en 1980, tué par un CRS lors d’un banal contrôle de police à Marseille. Un meurtre à caractère raciste resté impuni et un drame familial qui lui sera longtemps caché.
Ce fait divers, comme tant d’autres, sera le point de départ de la marche des Beurs pour l’égalité. Ironie du destin, Hassan intègre les forces de police, au sein de la brigade anti criminalité. Aujourd’hui armé de sa seule volonté et du soutien de sa famille, il effectue un véritable travail d’enquête et de commémoration à la mémoire de son frère qu’il n’a pas eu le temps de connaître.
Au nom du frère, un devoir de mémoire sur Grand Angle le jeudi 23 février sur 2M
Source : Site de 2M
Certains groupes musulmans font de la publicité sur le rituel sans étourdissement, et stigmatisent le caractère barbare de 1' « assommage », comme ils disent…Suite
Les transferts d'argent des migrants sont une! source de financement stable même en période de crise. Leurs coûts demeurent néanmoins élevés brimant leur essor. Une étude mandatée par la BAD et l'AFD s'est penchée sur la question et préconise des services et des produits financiers et technologiques à même de contribuer à la ba1isse des coûts des transferts d'argente Le Maroc semble en avance sur les pays objets de l'étude...Suite
Après Tanger, Rabat a abrité dernièrement une rencontre pour rendre hommage à l'écrivain Mohamed Leftah.
Tenue dans le cadre des rencontres «Vivement vendredi», organisées mensuellement dans la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM)...Suite
Une photographie de Nabil Ghandi a été retenue pour La couverture du premier numéro du magazine Emaho, une publication de Singapour...Suite
Pour Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, la culture et la principale passerelle entre l'immigration marocaine et le Maroc...Suite
Le gouvernement de Catalogne a lancé, mardi, une campagne de lutte contre les préjugés et stéréotypes visant les immigrés à Barcelone (nord-est de l'Espagne).
Cette campagne qui bénéficie du soutien de plusieurs institutions notamment la mairie et l'assemblée provinciale de Barcelone, s'inscrit dans le cadre des efforts menés par l'exécutif régional visant à "combattre les préjugés et rumeurs négatives et sans fondements dont sont victimes les immigrés et qui entravent la cohésion sociale", a indiqué le directeur général chargé de l'immigration au sein du gouvernement catalan, Xavier Bosch.
S'exprimant à cette occasion, M. Bosch a rappelé les actions entreprises par cette communauté autonome en vue de promouvoir l'image des immigrés et favoriser leur intégration au sein de la société catalane, déplorant toutefois la perception négative qui prévaut dans cette région à l'égard des étrangers.
D'après les conclusions des derniers sondages réalisés par le Centre d'Etudes d'opinion de Catalogne (CEO, public), l'immigration figure parmi les trois principales préoccupations des Catalans aux cotés du chô mage et de la situation économique. "Nous travaillons étroitement avec la justice pour punir tous ceux qui véhiculent des message appelant à la haine et à la xénophobie", a indiqué le responsable catalan, accusant indirectement le parti d'extrême-droite "Plataforma per Catalunya" (PxC) de colporter des préjugées et rumeurs infondées à l'égard des immigrés.
La perception négative des Catalans à l'égard des immigrés est due en partie au "discours xénophobe et raciste" véhiculé par le PxC, a ajouté M. Bosch, soulignant que cette formation politique, représentée au sein de certaines municipalités catalanes, profite de certaines lacunes dans les lois régissant les questions de racisme pour échapper souvent à la condamnation de la justice.
Selon des données publiées récemment par le gouvernement catalan, 27,5 pc des immigrés sont exposés au risque de pauvreté contre seulement 15,6 pc pour les Catalans de souche. Les expatriés qui reçoivent des aides sociales représentent moins de 50 pc de l'ensemble des bénéficiaires des allocations dans cette communauté autonome, selon la même source.
Six bourses de cantine scolaire sur dix sont accordés aux enfants nés de parents espagnols, alors que l'accès des élèves étrangers à ces bourses demeure très limité.
La Catalogne, l'une des régions les plus riches d'Espagne, abrite près de 230.000 ressortissants marocains, soit la plus forte communauté étrangère.
22/02/2012
Source : MAP
Le gouvernement du Canada a annoncé, mercredi, le lancement d'un "projet pilote" d'une durée de trois ans grâce auquel il sera plus facile pour les professionnels formés à l'étranger de faire reconnaître leurs titres de compétences et de trouver des emplois.
"Dans le Plan d'action économique du Canada, nous nous sommes engagés à aider les professionnels formés à l'étranger à acquitter les coûts liés à la reconnaissance de leurs titres de compétences. Aujourd'hui, nous donnons suite à cet engagement", a affirmé la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, Diane Finley.
L'organisme SUCCESS de la Colombie Britannique, devant lequel la ministre canadienne a fait cette annonce, est l'un des nombreux partenaires qui obtient du soutien par le truchement du projet pilote, qui découle d'un engagement de 18 millions de dollars pris par le gouvernement du Canada dans son budget de 2011 et qui porte sur la prochaine phase du Plan d'action économique.
"Grâce à notre partenariat avec le gouvernement du Canada et à nos années de participation à des programmes de transition, comme la reconnaissance des titres de compétences étrangers, nous sommes heureux de fournir à des professionnels formés à l'étranger des services relativement à des demandes de prêts souples, facilement accessibles et à faible taux d'intérêt", a affirmé dans un communiqué le PDG de SUCCESS, M. Thomas Tam.
"Nous voulons que les nouveaux arrivants au Canada puissent mettre leurs compétences à profit le plus rapidement possible et travailler à leur plein potentiel", a pour sa part déclaré le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney. "C'est avantageux pour eux et pour l'économie canadienne", a-t-il estimé.
Pour un grand nombre de professionnels formés à l'étranger, les coûts des examens menant à l'autorisation d'exercer, de même que les coûts de formation et de recyclage représentent un lourd obstacle à la reconnaissance des compétences.
"Le projet pilote concernant le versement de prêts pour la reconnaissance des titres de compétences étrangers permettra d'élaborer et de mettre à l'essai des projets novateurs qui visent à fournir une aide financière aux professionnels formés à l'étranger afin d'atténuer ces fardeaux financiers", indique-t-on de même source.
Administrés en partenariat avec des organismes communautaires, les prêts feront en sorte qu'il sera "plus facile" pour ces professionnels de trouver un emploi qui concorde le mieux avec leurs compétences et leur expérience.
Le gouvernement du Canada s'est déjà engagé, voici deux ans, à soutenir les efforts des provinces, des territoires et des intervenants pour améliorer la reconnaissance des diplô mes internationaux via le Cadre pan-canadien d'évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger.
Bon nombre de cadres formés à l'extérieur du Canada seraient actuellement sans travail ou pratiquent des métiers qui ne sont pas liés à leur formation. Ce sont les difficultés liées, en particulier, à la reconnaissance de leurs diplô mes qui empêchent tous ces travailleurs étrangers d'exercer au pays.
23/02/2012
Source : MAPF
Plaidoyer pour le renforcement des instruments de soutien dédiés aux Marocains résidant à l’étranger
"En ces temps de crise qui sévit en Europe, il faut renforcer les dispositifs et moyens humains et financiers dédiés aux MRE'', a insisté, mercredi à Casablanca, le ministre délégué auprès du Chef de gouvernement en charge des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.
Il faut redoubler d'intérêt et d'attention envers la communauté marocaine vivant à l'étranger et veiller à ce que ses droits ne soient pas bafoués et leur dignité préservée, a-t-il poursuivi à l'ouverture d'une table ronde sur "Crise économique et Marocains du monde" initiée par le magazine spécialisé dans les questions migratoires "Bledmag" avec la collaboration du Centre d'études et de recherches sur l'immigration et la citoyenneté (CERIC).
Les MRE ne sont pas seulement "des sources de transferts d'argent" mais des personnes qui connaissent beaucoup de problèmes en cette période de crise, a-t-il dit, rappelant dans ce sens que le chômage touche 45 pc de la communauté marocaine établie en Espagne.
Une réflexion est menée actuellement sur la dotation des représentations diplomatiques d'assistants sociaux pour venir en aide à ceux qui connaissent des problèmes, a-t-il dit, rappelant dans ce sens les efforts déployés par le Maroc pour rapatrier les Marocains des pays qui connaissent des crises.
Et de souligner l'intérêt accordé aux MRE qui se traduit par le nombre d'organismes qui traitent de leurs affaires et des articles qui leurs ont été consacrés dans la Constitution du royaume "seul pays au monde à avoir consacré des dispositions sur sa diaspora dans la loi suprême".
M. Maâzouz a plaidé pour une politique incitative en vue d'une plus grande mobilisation de l'épargne des MRE par la révision des coûts des transferts et l'octroi d'avantages pour leurs projets d'investissements et insisté sur l'amélioration des prestations qui leurs sont servies "à partir du consulat jusqu'au lieu d'habitation au Maroc où ils viennent passer des vacances ou monter un projet d'investissement".
Youness Ajjarai, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a fait savoir que la situation de crise qui a investi l'économie réelle appelle la vigilance et l'anticipation quant à ses répercussions sur les MRE.
La communauté marocaine est différemment impactée par la crise qui sévit en Europe, principal débouché de l'immigration marocaine, a-t-il noté, précisant que la situation est difficile pour les Marocains sans instruction et sans qualification aucunes et qui généralement travaillent dans des secteurs touchés par la crise comme le bâtiment et les services. Il s'agit notamment des MRE vivant en Espagne et en Italie du fait notamment que leurs titres de séjour est lié à l'emploi, "situation source d'une grande fragilité".
Des concertations avec les pays d'accueil sont en cours pour voir comment venir en aide aux personnes en situation précaire, a-t-il fait savoir.
Les travaux de cette table ronde se poursuivront par la discussion de la problématique de l'impact de la crise sur les transferts et les investissements des Marocains du monde (MDM) dans un panel qui réunit banquiers, financiers et autres spécialistes. 22/02/2012
Source : MAPF
Les Etats d'origine, de transit et de destination doivent renforcer davantage leur coopération et revoir leurs politiques d'aide au développement selon des concepts novateurs et des projets structurants en vue de manier les problèmes et défis que leur pose le flux de la migration irrégulière, a indiqué mercredi Mohamed Bernoussi, secrétaire général du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Dans ce sens, le co-développement se révèle une initiative louable dont il faudrait renforcer le contenu en le dotant d'un mécanisme de mise en Âœuvre et d'une concertation sur la mutualisation des moyens dans le but d'encourager la migration régulière comme outil de lutte contre celle irrégulière, a ajouté M. Bernoussi dans son allocution à l'ouverture d'un séminaire qui se tient, du 22 au 24 courant à Rabat, sur les "Mesures pour soutenir la réinsertion professionnelle des migrants circulaires et de retour dans les pays d'origine".
M. Bernoussi a ainsi mis en avant l'expérience prometteuse du Maroc dans ce cadre, soulignant que le concept de co-développement est intégré dans sa stratégie nationale de développement économique et social du fait de "la place qu'occupent les transferts de l'épargne dans l'équilibre de la balance des paiements et de la volonté affirmée des migrants marocains de contribuer au développement de leur pays".
Il a en outre mis en exergue la mobilisation des compétences préconisée par le ministère chargé des MRE comme un axe prioritaire de son plan d'action, en informant les Marocains établis à l'étranger sur les opportunités au Maroc tout en développant des partenariats entre les secteurs public et privé pour formaliser les besoins en matière de compétences ou d'expertise marocaines expatriées.
"Nous avons une structure en gestation au ministère pour réinsérer les personnes qui n'ont pas réussi leur projet migratoire. Nous allons mettre en valeur leurs expertises afin qu'ils puissent contribuer au développement de leur pays", a dit M. Bernoussi.
De son côté, Raimundo Aragon Bombin, conseiller de l'emploi et de la sécurité sociale à l'ambassade d'Espagne à Rabat, a mis en relief les axes prioritaires établis par l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) et a relevé l'intérêt de la migration circulaire dans la croissance, rejetant par-là l'idée de certains experts qui estiment que seule la migration permanente puisse être un facteur de développement.
Pour sa part, la coordinatrice du projet de la Fondation internationale ibéro-américaine d'Administrations des politiques publiques (FIIAPP), Marzia Cardinali, a décliné les grandes lignes de la nouvelle phase de l'approche globale de l'Union européenne, basée sur les partenariats et la combinaison des objectifs, mettant l'accent sur l'impact des migrations et de la mobilité sur le développement.
Elle a jeté la lumière sur certaines mesures susceptibles d'aider à la réinsertion professionnelle des migrants, mettant en avant la reconnaissance des compétences acquises autour des processus migratoires et celle des diplô mes obtenus hors l'Europe.
Le chef du programme Migration et développement à FIIAPP, Sara Bayès, a présenté le projet "Appui et conseil aux administrations publiques africaines responsables des initiatives sur la migration et le développement, dans la route migratoire de l'Afrique de l'Ouest" (MEDAO), qui "assume le défi de concrétiser les axes identifiés lors de la réunion d'experts sur la migration et le développement (Dakar juillet 2008) ainsi que les engagements politiques pris lors de la Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement (Paris novembre 2008).
Elle a en outre expliqué les phases de ce projet, notamment l'identification des besoins et des capacités des pays, la formation sur l'élaboration d'un plan de travail dans le secteur identifié comme prioritaire et l'assistance technique dans la mise en œuvre d'un plan de travail sectoriel par pays.
Ce séminaire de formation, organisé par le ministère chargé des MRE en collaboration avec la FIIAPP, vise à renforcer les capacités des administrations publiques responsables de l'adoption et de la mise en Âœuvre des mesures d'accompagnement des migrants circulaires et de retour, afin d'assurer la réalisation des conditions favorables pour leur réintégration professionnelle.
La rencontre, à laquelle participent, outre le Maroc, le Sénégal, la Cô te d'Ivoire, le Cap-Vert, tend également à favoriser la diffusion de bonnes pratiques en matière de formation et de réinsertion professionnelle en vue de les répliquer dans d'autres pays et appuyer les processus d'emploi pour la réinsertion des migrants de retour.
22/02/2012
Source : MAPF
La première édition du festival international du cinéma africain de Louxor s'est ouverte mardi soir avec la participation de 33 pays, dont le Maroc.
Les organisateurs de ce festival, initié du 21 au 27 février, ont choisi de rendre hommage au 7ème art marocain à travers la publication d'une anthologie de réalisateurs et de leurs œuvres.
Selon l'auteur de cette anthologie, le critique de cinéma égyptien Samir Farid, le choix est porté sur le Maroc vu le développement qu'a connu son cinéma au cours de la première décennie de cette troisième millénaire sur les plans qualitatif et quantitatif grâce au soutien de l'Etat.
Présentant cet ouvrage, M. Farid a souligné qu'il s'agit du deuxième plus important cinéma arabe après l'Egypte, précisant que le nombre de films marocains a doublé lors de cette période.
Dans ce sens, il a ajouté que l'industrie cinématographique a bénéficié amplement de la marge de liberté d'expression existant dans le Royaume.
"La grande marge de liberté d'expression dans le Royaume a enrichi l'expérience cinématographique marocaine, devenue pilote dans les régions arabe et africaine", a-t-il dit.
Il a fait savoir que l'administration de cette première édition s'est inspirée du festival du cinéma africain de Khouribga dans le choix des films et des membres des jurys.
Le Maroc sera représenté à cette édition par "Mains rudes" de Mohamed Asli, "Courte vie" d'Adel Fadili et "Andalousie, mon amour" de Mohamed Nadif.
Mains rudes représentera le Maroc à la compétition des longs-métrages qui verra la participation de 17 films représentant 13 pays.
Ce film relate l'histoire de Mustafa, un coiffeur illettré, qui vit avec sa mère aveugle et gère des affaires illégales comme intermédiaire pour faciliter l'accès à des papiers et services à ses clients, ainsi que de sa voisine Zakia qui cherche à immigrer en Espagne pour rejoindre son mari.
Quant à Courte vie, il a été retenu pour prendre part à la compétition des courts-métrages avec la participation de 13 pays.
Première réalisation cinématographique du jeune réalisateur Adil Fadili, ce court-métrage de 16 mn dresse avec humeur et virulence les péripéties d'un jeune enfant, Zhar (chance), frappé par une malédiction depuis sa naissance sans jamais perdre espoir d'une vie meilleure. Cette production avait remporté le grand prix du 8ème festival du court-métrage méditerranéen de Tanger.
Par ailleurs, Andalousie mon amour sera projeté en marge des compétitions officielles de ce festival, marqué par la participation de 30 pays africains.
Participent également à cette édition le critique de cinéma marocain Mustapha Masnaoui et le commissaire du Festival de Khouribga du cinéma africain Hassan Andova, ainsi que la réalisatrice Faouzia Zineddine qui devront animer des conférences en marge de ce festival.
Le Maroc sera également représenté au jury du court-métrage par le critique Masnaoui aux cô tés de l'artiste égyptien Amr Waked et la réalisatrice burkinabé Fanta Régina Nacro et les metteurs en scène camerounais Jean-Pierre Bekolo et franco-guinéen Mama Keita.
Quant au jury du long-métrage, il comprend l'actrice égyptienne Hind Sabri et les réalisateurs Mohamed Khan (Egypte), Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso) et Abderrahmane Sissako (Mauritanie).
Au menu de ce festival figurent aussi un hommage aux réalisateurs égyptien Daoud Abdel Sayed et éthiopien Haile Gerima, ainsi que des tables rondes et conférences sur le cinéma africain.
21/02/2012
Source : MAPF
Des experts internationaux proposent, dans une étude présentée mardi à Paris, cinq pistes pour optimiser l'impact sur le développement des transferts d'argent des migrants, dont le développement de la "bibancarisation".
Partant du constat que les coûts élevés des transferts de fonds des migrants au Maghreb et dans la zone franc obèrent leur contribution au développement de ces pays, ces pistes visent à "étoffer et renforcer l'offre de produits bancaires et non bancaires et favoriser la baisse des coûts des transferts d'argent et le codéveloppement", indique cette étude conjointe de la Banque africaine de développement (BAD) et de la France.
Dans ce rapport, réalisé en 2012, les auteurs soutiennent ainsi que le développement de la "bibancarisation traditionnelle" permettra de renforcer la bancarisation et l'inclusion financière dans les pays d'origine et de mobiliser l'épargne transférée.
La bibancarisation inclut une large panoplie de produits et services: ouverture d'un compte à distance, à partir du pays de résidence dans le pays d'origine, octroi de crédits immobiliers dans le pays de résidence du migrant pour une acquisition dans son pays d'origine, mise en place de produits d'épargne dans le pays de résidence en vue d'investissements dans le pays d'origine et mise en place de produits d'épargne (notamment d'épargne logement) dans les pays d'origine pour les non-résidents.
Le rapport intitulé "Réduire les coûts des transferts d'argent des migrants et optimiser leur impact sur le développement: outils et produits financiers pour le Maghreb et la Zone Franc", recommande aussi la promotion de la "bibancarisation solidaire".
Celle-ci, relèvent les experts, "devrait renforcer l'intégration dans les pays de résidence, tout en assurant une plus grande mobilisation de l'épargne des nationaux résidant à l'étranger au service du développement local et de la réalisation de leurs projets individuels".
La troisième piste, indique le rapport, consiste à accroître le rô le des sociétés de transfert d'argent "uniquement pour les transferts urgents". "Une plus grande intervention des sociétés de transfert d'argent permettrait de réduire les transferts informels et de renforcer la concurrence sur ce marché", estim-t-on.
Le rapport préconise, en outre, de renforcer les technologies de l'information au service de la bibancarisation : le "mobile-banking", "l'e-banking" et plus largement la banque à distance comme outil de facilitation des envois d'argent et de la bancarisation.
Enfin, le rapport explore une dernière piste, la promotion des produits financiers et boursiers auprès des migrants, comme instrument de mobilisation de l'épargne et du savoir-faire des nationaux résidant à l'étranger au service du développement.
21/02/2012
Source : MAPF
Le déficit du commerce extérieur n'a cessé de se creuser et le scénario tendanciel établi par le Conseil National du Commerce Extérieur Maroc (CNCE) laisse apparaître un déficit pour les biens et les services de 190 milliards de dirhams (MMDH) en 2015, a affirmé, mardi à Casablanca, la présidente du CNCE, Nezha Lahrichi.
Le déficit commercial des biens a atteint 185 MMDH en 2011, celui des biens et services 116 MMDH alors que l'excédant du commerce des services et les transferts des MRE n'arrivent plus à le couvrir, a indiqué Mme Lahrichi.
La capacité d'absorption de ce déficit, qui était de 171 pc en 2001, est tombée à 63 pc en 2011 à l'heure même où le trend des exportations marocaines de biens et services est ascendant, a-t-elle relevé.
Cette situation s'explique par le fort contenu en importations qui s'amplifie avec le renchérissement des matières premières et de la facture énergétique, a-t-elle fait savoir, relevant que le système productif importe directement et indirectement près de la moitié (46,7 pc) de ses consommations intermédiaires et que 85 pc des produits importés sont incompressibles.
Il en résulte une faible valeur ajoutée à l'exportation, notamment pour les activités de sous-traitance et un fort contenu en biens importés de la production destinée au marché local, a-t-elle fait observer.
Mme Lahrichi a souligné que les axes de la politique économique se renouvellent en fonction des conjonctures nationales, régionales et internationales, estimant que l'intégration maghrébine est une chance pour construire un système productif, régional intégré et compétitif.
21/02/2012
Source : MAPF
Un séminaire interrégional sous le thème "mesures pour soutenir la réinsertion professionnelle des migrants circulaires et de retour dans le pays d'origine" se tiendra du 22 au 24 février à Rabat, à l'initiative du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Organisé en collaboration avec la Fondation internationale ibéro-américaine d'administration des politiques publiques, ce séminaire portera sur les mesures pouvant être mises en place par les autorités publiques concernées pour aider les migrants dans leur processus de réinsertion professionnelle, indique un communiqué du ministère.
Cette rencontre, qui verra la participation du Sénégal, de la Cô te d'Ivoire, du Cap Vert et du Maroc, s'inscrit dans le cadre du projet "Appui et conseil aux administrations publiques africaines responsables des initiatives sur la migration et le développement dans la route migratoire de l'Afrique de l'ouest", ajoute la même source.
Le séminaire sera également l'occasion de favoriser la diffusion des bonnes pratiques en matière de formation et de réinsertion professionnelle des migrants. MAPF 21/02/2012
Le cinquième Forum des compétences marocaines "Careers in Morocco" le 10 novembre à Montréal
Le cinquième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord "Careers in Morocco", se tiendra le 10 novembre au Palais des Congrès à Montréal, le but étant l'optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.
"Fort du succès des éditions précédentes, le Forum Careers in Morocco fête cette année ses cinq ans et s'impose aujourd'hui comme le rendez-vous incontournable pour les lauréats et les professionnels marocains résidants à l'étranger, à la recherche d'opportunités d'emploi et d'entreprenariat au Maroc", indiquent les organisateurs.
Evénement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2012 est l'occasion aussi pour la diaspora marocaine d'Amérique du Nord, de s'informer sur les opportunités de carrière qu'offre le marché de l'emploi marocain.
Avant de se rendre à Montréal, Careers in Morocco, "Road Show 2012", sera de passage à Paris (16 juin) et à Londres (6 octobre), selon les organisateurs.
21/02/2012
Source : MAPF
La 18ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) de Casablanca, qui a fermé ses portes dimanche, marque le début de la saison culturelle marocaine…Suite
Depuis trois mois, un décor peu habituel règne dans le port d'Algésiras. Quatre bateaux appartenant à l'entreprise maritime Comarit-Comanav sont assignés à quai par les autorités de ce port…Suite
En une génération seulement, ces enfants d’immigrés sont devenus des français comme les autres…Suite
Ils sont passés à l'acte. A une large majorité, les conseillers municipaux ont tranché sur le dossier de la future mosquée d'Evreux en désignant un terrain appartenant à la Ville, pour que la communauté musulmane puisse y implanter un lieu de culte. Mais uniquement dédié à la pratique cultuelle.
Cette mosquée pourra voir le jour le long du boulevard du 14-Juillet, sur le parking situé en face des terrains de tennis de La Madeleine.
« Donner le droit d'exercer son culte dans la dignité »
Pour Michel Champredon, qui s'est largement impliqué dans le dossier dès 2008, « il s'agit d'une avancée fondamentale ». « Je n'ai aucun état d'âme, a souligné le maire en ouvrant deux heures de débats. Les musulmans ne demandent qu'à vivre en République. C'est une religion comme les autres. Il en va de notre responsabilité de donner le droit d'exercer dans la dignité son culte, cela veut dire aussi assurer l'intégration, ne pas exclure. »
A une large majorité (vingt-sept élus ont dit oui tandis que le groupe communiste et citoyen n'a pas pris part au vote), le conseil municipal d'Evreux a donné un signal fort aux Ebroïciens musulmans qui disposent de quatre lieux (d'initiative privée) pour pratiquer le culte.
Le terrain désigné (5 000 m²) a été choisi après l'examen de vingt-six sites potentiels et la visite, in fine, de trois parcelles les plus appropriées.
Si tout le monde (y compris l'opposition de droite) a convenu qu'un lieu de culte digne était nécessaire, les débats ont souligné que le lieu proposé n'était peut-être pas le plus fédérateur, comme l'ont expliqué les élus communistes, et loin d'être neutre puisque situé juste en face des immeubles de La Madeleine, facilitant ainsi une identification du quartier comme un quartier musulman. « Je voterai avec fierté ce projet », a annoncé émue Maryse Sahin, rejointe par Nathalie Furnon, Sid-Ali Ferrouk, Simone Chargelègue tandis que Farid Chellafa ajoutait : « Ce serait bien d'arrêter de stigmatiser cette religion. » Déterminé à ne pas reporter le vote, Michel Champredon a assuré que le lieu choisi avait l'avantage de ne pas créer de nuisances en stationnement et d'offrir une vraie visibilité à la communauté musulmane.
Dans ce débat sensible et grave, Gérard Silighini a prudemment suggéré que la Ville n'avait pas à s'immiscer de façon « paternaliste » dans l'organisation du futur lieu de culte. « Nous n'avons pas à juger sur la question de savoir qu'elle est l'organisation la plus fédératrice. Limitons le risque d'ingérence pour garantir l'équité de traitement. »
Pour respecter la loi de 1905, la Ville s'est juste engagée sur la mise à disposition d'un terrain et uniquement pour un lieu cultuel. Elle laisse maintenant le soin aux associations de s'organiser et de continuer à travailler sur la mosquée. Tout commence maintenant.
Un moment historique
Ils attendaient ce moment depuis très longtemps. De nombreux musulmans ont assisté à la séance du conseil municipal. Qu'ils soient membres de l'UCME (Union culturelle musulmane d'Evreux) ou de l'AME (Association des musulmans d'Evreux), ils sont sortis soulagés, peu après 21 h.
La Ville a mis à disposition un terrain et c'est une « avancée » qu'ils saluent unanimement. « Cela signifie la reconnaissance de l'Islam et des musulmans, renforce le vivre ensemble et consolide in fine le pacte républicain. C'est un moment historique dans la vie de notre cité. Maintenant qu'un acte politique fort est posé, il appartient aux Ebroïciens musulmans d'assumer le projet de mosquée », souligne l'AME en appelant la communauté musulmane, dans sa pluralité, à œuvrer pour l'édification de la mosquée d'Evreux.
Même satisfaction du côté de l'UCME : « Nous remercions ceux qui ont voté pour et la détermination du maire. Mais ce n'est qu'une première étape qui aboutit après plus de trois ans de discussions. A nous de prouver que notre projet est légitime en rassemblant le plus possible. Mais cela prend du temps de se comprendre, de se connaître. On a bien vu au conseil qu'il peut y avoir une majorité et des avis différents. Le vrai travail commence. » L'ACME devrait présenter début mars les futurs plans de son projet de mosquée. A ce jour, deux projets concurrents sont en lice. Mais il n'y a qu'un terrain. Ce sera aux musulmans de trancher.
22/2/2012, SOPHIE BOGATAY
Source : Paris Noemandie
Les Européens se sentent-ils vraiment menacés par l’islam ? Des enquêteurs de l’Ifop se sont penchés sur la question dans une enquête menée auprès des populations de quatre pays européens ayant la plus forte proportion de population musulmane (Allemagne, Pays-Bas, France et Royaume-Uni). Avec la multiplication des débats sur l’immigration ou des identités nationales, les chercheurs de l’Ifop ont tenté de comprendre la véritable place accordée à ces questions par les Européens. Résultat : le malaise est partagé autour de la question de l’islam, mais celle-ci est une préoccupation bien secondaire.
immigration et l’islam sont au cœur de beaucoup de débats politiques sur le Vieux Continent. Ces sujets sont-ils devenus la principale préoccupation des populations européennes ?
A l’Ifop, des chercheurs organisent régulièrement des « groupes de travail qualitatif », réunion de plusieurs personnes représentatives de la société, pour tenter de comprendre la formation des débats et préoccupations sociales. « Lors de ces sessions, si on demande quels sont leurs sujets de préoccupations, les personnes ne répondent pas spontanément l’immigration mais plutôt des thèmes comme l’économie ou le chômage », ce qui n'est pas forcément le cas de la classe politique, explique Sarah Alby, chargée d’étude à l’Ifop.
Dans sa nouvelle enquête réalisé du 9 au 18 avril 2011 et paru le 15 février, l'Ifop a voulu comprendre « le regard des Européens sur l’islam », religion qui concerne 4 % de la population européenne, dans un contexte de surenchère politique qui lie notamment cette religion à la sécurité.
Premier enseignement de cette étude : si le nombre de personnes se sentant menacées dans leur identité par une présence musulmane est important (entre 47 % au Royaume-Uni et 42 % en France), la majorité sont indifférents à cette présence (entre 34 et 37 %) ou la considère comme un enrichissement culturel (entre 19 et 24 %). « Il est, d’ailleurs, intéressant de noter que les interrogations qui se posent ne portent plus sur l’origine géographique des personnes issues de l’immigration mais sur leur appartenance culturelle et religieuse, la terminologie "population d’origine musulmane" ayant peu à peu remplacé en France celle de "population d’origine maghrébine", aussi bien du côté des dirigeants que des citoyens. », note l'Ifop.
Des peurs cristallisées sur les actions collectives
« L’étude montre que ce sont les affirmations collectives identitaires qui posent le plus de problème », détaille Sarah Alby. Une conclusion mise en lumière par deux questions posées aux interviewés. Ainsi, les Français se révèlent majoritairement hostiles à l’existence de partis ou de syndicats se référant à l’islam (74 %), ce qui est moins le cas pour les Britanniques (43 %), les Néerlandais (41 %) et les Allemands (32 %). « Une situation assez représentative de la culture française en la matière », analyse Sarah Alby.
A contrario, les Français se révèlent beaucoup moins hostiles à l’élection d’un maire d’origine musulmane. Ils sont mêmes 52 % à y être favorables et 21 % à être indifférents à la question. Ces proportions sont similaires chez nos voisins, avec 43 % de Néerlandais favorables, 44 % des Anglais et 49 % des Allemands.
Des modèles d’intégration différents
Les questions liées à la visibilité de l’islam dans la société sont fortement marquées par le modèle d’intégration choisi par le pays.
L'Ifop fait d'ailleurs une distinction claire dans son enquête entre le Royaume-Uni et les Pays-Bas « qui ont longtemps promu un modèle multiculturaliste débouchant sur un communautarisme récemment remis en cause », la France, « qui a maintenu une politique républicaine de cohésion nationale reposant sur un modèle d’assimilation qui ne cesse de montrer ses limites et ses échecs », et l'Allemagne, qui s'interroge encore sur son modèle d'intégration.
Les réponses à la question concernant les causes perçues de la mauvaise intégration des personnes d’origine musulmane reflètent « un constat d’échec global des politiques et d’une impasse : comment réussir l’intégration ? ».
Ainsi, les répondants de quatre pays européens choisissent principalement de remettre ce défaut d’intégration sur « le refus de s’intégrer » supposé de cette catégorie de population. Questionner sur un deuxième choix, les répondants font alors apparaître « les trop fortes différences culturelles ».
Les Britanniques évoquent également très souvent la ghettoïsation (58 %) comme une des causes principales, le résultat d’une politique symbole du modèle communautaire multiculturel en Europe. Si les Français évoquent également cette raison à 37 %, ils sont aussi 20 % - le chiffre le plus important de la catégorie - à évoquer des raisons économiques pour expliquer les difficultés d’intégration.
La visibilité : un problème très français
Une courte majorité d’Européens va avoir tendance à considérer que la visibilité donnée à l’islam est trop importante. Une tendance alimentée par les médias et le débat politique mais, sur cette question aussi, les cultures des pays vont révéler quelques différences.
En France, l’effet de la loi de 2004 se fait bien sentir. 90 % des répondants se déclarent opposés au port du foulard à l’école tandis que les pourcentages tournent plutôt autour de 65 % dans les autres pays. De même, 59 % des Français s’opposent au voile dans la rue alors qu’ils sont 42 % en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.
En revanche, l’édification de mosquées catalyse moins de tensions. 54 % des personnes y sont favorables ou indifférentes en France tandis qu'aux Pays-Bas ils sont 51 % à s'y opposer. « L’islam suscite donc une certaine inquiétude dans les pays européens investigués, parce que sa pratique apparaît en contradiction avec des sociétés de plus en plus sécularisées », conclut l'Ifop.
Toutefois, le regard des Européens à l'égard de l'islam n'est pas complètement noir, laissant une chance aux musulmans de poursuivre leur intégration tout en appelant les gouvernements à se préoccuper de la crise, du chômage ou encore des discriminations qui minent l'Europe.
21/2/2012, Pauline Compan
Source : Saphir news
Le cinquième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord "Careers in Morocco", se tiendra le 10 novembre au Palais des Congrès à Montréal, le but étant l'optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.
"Fort du succès des éditions précédentes, le Forum Careers in Morocco fête cette année ses cinq ans et s'impose aujourd'hui comme le rendez-vous incontournable pour les lauréats et les professionnels marocains résidants à l'étranger, à la recherche d'opportunités d'emploi et d'entreprenariat au Maroc", indiquent les organisateurs.
Evénement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2012 est l'occasion aussi pour la diaspora marocaine d'Amérique du Nord, de s'informer sur les opportunités de carrière qu'offre le marché de l'emploi marocain.
Avant de se rendre à Montréal, Careers in Morocco, "Road Show 2012", sera de passage à Paris (16 juin) et à Londres (6 octobre), selon les organisateurs.
21/2/2012
Source : Aufait/MAP
Pour la Belg1que, le traité avec le Maroc constitue un moyen pour fa1re face au surpeuplement des prisons Malgré l'état déplorable des…Suite
Le week-end dernier, les joueurs marocains évoluant en Allemagne, en France, et en Italie, se sont illustrés comme buteur, passeur décisif et également homme du match durant les rencontres comptant pour les championnats européens…Suite
Après Zone cinglée, Kaoutar Harchi signe L'ampleur du saccage (Actes Sud). Des œuvres traversées par la désespérance des êtres, aux prises avec tabous et interdits, au prisme de la culture arabo-musulmane.Entretien inspiré avec cette jeune…Suite
L'Association MAHA (Moroccan American House Association) prend en charge l'enseignement de la langue arabe et de la culture du pays aux membres de la communauté marocaine vivant à New York. Certains parmi ces derniers n'ont jamais été au Maroc…Suite
Tata Milouda, une immigrée clandestine propulsée, au prix de souffrances et d'épreuves difficiles mais imbue portée par sa joie de vivre, en ''artiste de la vie'', une slameuse que rien ne prédestinait à ce changement de statut social.
''Forcée'', en 1989 à 39 ans révolus, à émigrer de l'autre cô té de la rive méditerranéenne avec dans ses bagages ses trois filles d'une fournée de six enfants dans l'unique but de gagner de l'argent et de l'envoyer à son conjoint pour aider à bâtir un avenir meilleur à sa famille et surtout achever la construction de la maison familiale, cette Settatie, sans parler un traître mot de la langue de Molière, va trimer et connaître une vie encore plus dure, loin de sa Chaouia natale.
Tata Milouda, de son vrai nom Milouda Chaqiq, a longtemps souffert dans son for intérieur, dans son "aventure" clandestine en pleurant dans le silence que s'impose tout être vivant caché subsistant de quelques menus travaux tantô t femme de ménage, plongeuse ou tantô t garde enfants mais toujours au noir et entretenant inlassablement l'espoir d'un jour meilleur, d'une vie digne pleine de bonheur.
Desservie du minimum de communication car n'ayant pas fréquenté d'école, elle va soulever, puisant dans sa force mentale sans faille, les montagnes pour se faire une place dans un milieu ignoré et mystérieux.
Quatre longues années après son "débarquement" dans cet "enfer" de la civilisation énigmatique pour une illettrée mais aussi en se privant de beaucoup de choses pour amasser de l'argent à transférer à son époux, elle fut frappée de stupeur, d'injustice brutale de la vie, en apprenant que sa seconde moitié a convolé en justes noces. Jamais, conte-t-elle, elle n'a douté de l'amour sincère qu'il lui vouait d'autant qu'elle a sacrifié sa vie conjugale pour l'aider à bâtir ce foyer.
Ce chambardement ne la rendra encore que plus forte. Obtenant le divorce en 1993, Milouda va chercher, des années durant, à provoquer sa chance avec patience, courage et volonté.
Perdue, sans papier mais libre. Elle commence une nouvelle vie grâce au stylo, à l'alphabet. Milouda va ainsi se révolter pour assouvir sa soif d'apprendre par les cours d'alphabétisation à la Seine Saint Denis (région parisienne) où elle s'est installée.
Chaque jour, chaque nuit, elle a appris à aligner les lettres, les mots, les phrases. C'est le déclic, le tournant de sa vie. Elle réussira avec succès à décrocher, en 2006, le diplô me d'alphabétisation.
Un échelon dans la promotion sociale mais surtout un outil de pouvoir exprimer ses épreuves, ses combats pour les femmes, sa trajectoire d'immigrée clandestine, de se "libérer" en chantant, dans un français de son cru et une énergie communicative devant un public envoûté puisé largement au départ parmi ceux issus de l'immigration avec des émotions dans ses textes, des expressions simples et imagées entrecoupées de pas de danse.
Ce sont les cours d'alphabétisation, raconte-t-elle fièrement, qui lui ouvrent la voie pour façonner ce chemin, débuté en 2007, dans les petites salles de spectacle de la banlieue parisienne avant de rencontrer à Saint Denis Fabien Marsaud, connu sous le nom de scène de Grand corps malade, et l'humoriste Djamel Debbouze.
Cette grand-mère, qui meuble son temps en s'occupant de ses petits enfants, devenue artiste sur le tard, a évolué en intermittente de spectacle avant de se produire sur les planches passant des scènes ouvertes du Café Culturel de Saint Denis pour intégrer, ensuite, celles parisiennes réputées s'enorgueillissant de sa rencontre avec le ministre français de la culture Fréderic Mitterrand "ébloui" par son parcours atypique.
Les portes de la gloire s'ouvrent grandement sur le tard (58 ans) pour cette grand-mère, inconnue dans son terroir, qui slame la liberté, le rêve, l'amour, la cause des femmes battues, l'alphabétisation, les pouvoirs du stylo et de l'écriture.
Plus pour longtemps. Au Diwan de Bab Al Bahr, dans l'ancienne Médina, où elle a fait un tabac devant le public Casablancais qui vient de la découvrir à l'occasion des "prolongations du salon International du livre grâce au conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'institut français du Maroc.
Elle est un exemple pour les femmes émigrées qui ont souffert en silence dans les pays d'accueil, bataillé pour acquérir la liberté, une indépendance pour rompre avec la soumission de leur conjoint, témoigne M. Younès Ajrai du CCME.
Tata Milouda ne veut pas s'arrêter uniquement à animer des spectacles, qui lui ont fait oublier les choses ratées de sa vie, mais un film autobiographique est en projet ainsi qu'un livre.
20/02/2012, Fatima Rafouk
Source : MAPF
L'Agence britannique de contrô le des frontières (UKBA) sera divisée en deux entités à la fin de ce mois-ci suite aux récentes révélations faisant état de lacunes dans le contrô le de centaines de milliers de passagers qui sont entrés au Royaume-Uni, a annoncé lundi au parlement la ministre de l'Intérieur Thereza May.
Ainsi, la force frontalière qui fait partie de la UKBA deviendra-t-elle une force à part entière, a indiqué Mme May, déplorant que les responsables de l'Agence aient abandonné les règles de contrô le des passagers en allant au-delà des recommandations ministérielles d'assouplir les contrôles.
L'affaire avait déclenché un scandale ces derniers mois surtout après la publication de rapports prouvant l'entrée au Royaume-Uni de centaines de milliers de personnes sans avoir subi les contrô les appropriés. Parmi ces personnes, les responsables britanniques craignent la présence d'individus qui pourraient représenter un risque pour la sécurité du pays. L'ancien chef de la UKBA avait été suspendu dans le sillage de cette affaire avant qu'il ne présente sa démission.
20/02/2012
Source : MAPF
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse demande au gouvernement du Québec de réviser sa législation et ses programmes en matière d'immigration pour mettre fin à la discrimination systémique dont sont victimes les travailleurs migrants.
Dans un avis rendu public lundi, la Commission estime que les aides familiales résidantes, les travailleurs agricoles saisonniers et les autres travailleurs étrangers temporaires peu spécialisés sont victimes de "discrimination systémique en raison de leur origine ethnique ou nationale, de leur race, de leur condition sociale, de leur langue et, dans le cas des aides familiales résidantes, de leur sexe".
"Notre avis expose clairement la situation de grande vulnérabilité dans laquelle se trouvent ces travailleurs migrant", a indiqué le président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, M. Gaétan Cousineau, estimant que "ce sont pourtant des personnes qui bénéficient de la protection de la Charte des droits et libertés de la personne au même titre que les résidents permanents ou les citoyens (...). Elles font partie du tissu social et contribuent à la vie économique du Québec".
En 2010, le Québec a accueilli près de 7.000 travailleurs migrants peu spécialisés, dont la plupart étaient originaires du Guatemala, du Mexique et des Antilles qui ont été employés principalement dans le secteur agricole. De ce nombre, environ 400 aides familiales résidantes, en majorité originaires des Philippines, travaillaient dans des familles québécoises comme gardiennes d'enfant ou aides domestiques, selon la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.
La Commission est d'avis que la vulnérabilité dans laquelle se retrouvent ces travailleurs migrants exerce une pression à la baisse sur les conditions de travail de l'ensemble des travailleurs qui oeuvrent dans ces secteurs.
"Le gouvernement du Québec devrait viser la création d'un programme d'immigration permanente plutô t que temporaire et ainsi limiter le recours aux travailleurs migrants", selon la Commission. De même, cette dernière demande au ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles de n'accepter que des travailleurs disposant d'un permis de travail sectoriel et d'interdire l'obligation de résider chez l'employeur.
Cette obligation peut compromettre plusieurs droits protégés par la Charte, dont le droit à la vie privée et l'inviolabilité de la demeure, estime-t-on, soulignant que la constante disponibilité physique des aides familiales résidantes rend également difficile la distinction entre leur vie privée et leur vie professionnelle, ce qui peut compliquer, entre autres, le calcul du temps supplémentaire.
Présentement, en raison de leur statut d'immigration, les travailleurs migrants doivent détenir un permis de travail limité à un seul emploi et à un seul employeur qui les contraint aussi à demeurer chez leur employeur.
"Cela restreint, non seulement leur liberté d'établissement et leur accès au programme de regroupement familial, mais porte également atteinte à leur droit à la liberté et leur droit à des conditions de travail justes et raisonnables qui respectent leur santé, leur sécurité et leur intégrité physique", explique la Commission.
En outre, comme les travailleurs migrants ont de la difficulté à établir leur résidence, ils sont exclus des programmes de protection sociale et n'ont pas droit, notamment, à l'aide juridique, à l'aide sociale, à l'instruction publique (à la discrétion des commissions scolaires) et aux programmes de soutien à l'intégration des immigrants, y compris les cours de francisation, alors que la majorité de ces travailleurs sont hispanophones ou anglophones.
"Une meilleure connaissance du français pourrait pourtant les aider à obtenir des résultats supérieurs dans la grille de sélection des travailleurs indépendants", précise l'avis de la Commission.
Afin de prévenir les abus, la Commission recommande que le gouvernement du Québec encadre mieux les activités des agences de recrutement des travailleurs migrants et offre une meilleure protection à ces travailleurs qui risquent d'être renvoyés dans leur pays s'ils sont impliqués dans un litige ou s'ils déposent une plainte.
Depuis 2005, la Commission est intervenue à de nombreuses reprises en faveur des aides familiales résidantes et des travailleurs agricoles migrants se trouvant au Québec et participe, depuis 2008, aux travaux du Comité interministériel permanent sur la protection des travailleurs étrangers temporaires peu spécialisés.
21/02/2012
Source : MAPF
A l’initiative de diverses organisations, dont Migrations & Développement, un Forum International sera organisé dans la province de Taroudant et dans d’autres provinces du 19 au 23 octobre 2012. Il aura pour thème « Le rôle du tourisme dans le développement durable des territoires ruraux du Maroc ». Cet événement rassemblera plusieurs centaines de participants en provenance du Maroc, des pays de la Méditerranée, d’Afrique sub-saharienne et d’Europe.
Barack Obama aurait-il montré l’exemple ? Fils d’un Kényan noir et d’une Américaine blanche du Kansas de souche irlandaise, le premier métis à accéder à la Maison-Blanche est le produit d’un phénomène en plein boom : le mariage mixte. Environ un Américain ou une Américaine sur sept épouse quelqu’un qui n’est pas de sa race ou de son ethnie. Ils étaient 6,8 % dans les années 1980 ; ils sont maintenant près de 15 %. Un record dans l’histoire américaine, selon une étude publiée jeudi par le Centre de recherches Pew. Résultat, le pays compte aujourd’hui 4,8 millions de couples mixtes.
« La hausse des mariages mixtes signifie que les relations interraciales se sont améliorées au cours du dernier quart de siècle, affirme Daniel Lichter, professeur de sociologie à l’Université de Cornell. Les enfants métis ont fait tomber la barrière de la couleur de peau en Amérique. Ils interagissent avec ceux qui se situent de chaque côté de la fracture raciale et servent souvent d’intermédiaires entre les amis ou les membres d’une même famille d’origines différentes. »
Les Asiatiques (28 %) et Hispaniques (26 %), dont l’immigration est relativement récente, étaient les plus enclins à se marier « hors de leur communauté » en 2010, contre 17 % pour les noirs, et 9 % pour les blancs. Les Afro-Américains, longtemps victimes de la ségrégation, sont de plus en plus nombreux à se marier avec des blancs, notamment grâce à l’émergence d’une classe moyenne noire. Quant aux revenus des couples mixtes, ils avoisinent généralement la moyenne nationale – le salaire médian tournait autour de 55 000 dollars entre 2008 et 2010.
Les comportements varient beaucoup en fonction du sexe. Car si les hommes noirs sont les premiers à sauter le pas, chez les Asiatiques, le modèle est inversé, ce sont les femmes qui vont voir ailleurs. En 2010, chez les hommes noirs, 24 % ont épousé une femme qui ne l’était pas, contre 9 % pour les femmes noires. Dans la population asiatique, 36 % des femmes se marient hors de leur communauté contre 17 % des hommes. La part est en revanche égale pour les blancs et les hispaniques.
Par ailleurs, l’étude montre que le mariage mixte n’est plus considéré comme un tabou : 43 % des Américains, surtout les jeunes, les diplômés et les habitants du nord-est et de l’ouest, y voient un « phénomène positif pour la société », tandis que 44 % trouvent que « cela ne fait aucune différence ». Alors que seul un tiers trouvait ça « acceptable » en 1986, selon des chercheurs du centre. Il y a un demi-siècle que la Cour suprême des États-Unis a aboli les restrictions fondées sur la race. Il parait donc loin, le temps où l’on condamnait ce type d’union… En 2000, l’Alabama avait été le dernier État à légaliser le mariage mixte.
20/2/2012 , Célia LEBUR
Source : La Croix
Sous l'impulsion du président de la République, une stèle en mémoire des combattants musulmans tombés pendant la guerre de 1914-18 va être inaugurée à la Grande Mosquée de Paris début mars, rapporte Le Nouvel Oservateur. Elle sera le premier élément d’un mémorial plus vaste, en l'honneur des musulmans morts lors des deux conflits mondiaux.
« Il est temps de rappeler que nous avons une histoire commune. Et cette stèle est bienvenue à un moment où les musulmans font l’objet d’une stigmatisation », explique Dalil Boubakeur. Selon Salah Bellouti, président des enfants d'anciens combattants français musulmans, Nicolas Sarkozy « tient absolument à être présent, avec le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, lors de l’inauguration. »
Un geste qui se veut fort à l’égard des musulmans de France, dont le candidat de l'UMP veut faire oublier son quinquennat, marqué par les débats sur l’identité nationale et la laïcité ou encore par la banalisation de l’islamophobie. Pour la majorité présidentielle, il s’agira surtout de se démarquer du Front national, qui vient de déclarer la guerre contre le halal.
Une seconde stèle pour les musulmans tués lors de la seconde guerre mondiale devrait être apposée après l’élection présidentielle. Reste à voir quel président l’inaugurera.
20/2/20112
Source : Saphir news
Trois retenus – une femme enceinte et deux hommes – arrivent au centre de rétention. Interpellés à la frontière franco-espagnole dans un car les conduisant vers le ferry pour le Maroc, munis de leurs laisser-passers, passeports et effets personnels, retournant au pays après avoir quitté l'Italie où ils résidaient, les voici interpellés et placés en rétention.
La préfecture veut les réadmettre en Italie. L'une attend un enfant. Les deux autres sont pressés de partir au pays. Et les voici privés de liberté, renvoyés en Italie. Une fois passée l'incompréhension de leur interpellation, tous trois tombent en larmes, stressent, s'énervent, ne veulent pas repartir en Italie. Ils n'ont plus d'argent pour le bateau ; l'ensemble de leurs affaires sont reparties avec le car ; plus rien ne les attend en Europe où ils ne veulent plus rester...
S'effondre alors le discours politique des Guéant et autres apôtres de la répression qui contraignent des sans-papiers à rester en Europe malgré leurs volontés de partir. La préfecture se contente de préciser qu'elle n'est pas une agence de voyage, elle qui d'ordinaire reconduit sans ambages ceux qui souhaitent rester.
Mineurs isolés enfermés
La préfecture de G. s'amuse également... Elle gère ses mineurs isolés de façon « pragmatique » : deux jeunes munis de leurs actes de naissance, confiés depuis quelques mois à l'aide sociale à l'enfance, se retrouvent au centre de rétention. Une radiographie des os et les voici déclarés majeurs malgré les documents d'Etat civil qu'ils produisent et dont l'authencité n'est même pas contestée.
Pas même informés officiellement des résultats de « l'expertise médicale », les voici livrés à eux-mêmes en plein hiver, interpellés, conduits en rétention, menacés d'éloignement vers des pays qu'ils ont fuits en raison des activités politiques de leurs parents.
De nombreuses atteintes au droit
Atteinte grave au droit d'asile dont nul intervenant ne s'est préoccupé, atteinte grave au code civil par la remise en cause de documents officiels de pays étrangers, atteinte grave aux ddroits de l'enfant par le placement en rétention et l'éloignement de mineurs isolés... De façon constante aujourd'hui, l'expertise osseusse est dénoncée par les médecins eux-mêmes pour son absence de fiabilité eet la marge d'erreur trop importante. Elle reste magré tout d'un usage courant, permettant de gérer l'arrivée des mineurs isolés en faisant de ces mineurs des... majeurs. CCes deuux gamins, perdus, inquiets, ont du mal à comprendre que l'onn veuille ainsi les renvoyer dans un pays qu'ils ont fuit.
Nourris logés blanchis... reconduits
La police ne leur a-t-elle pas diit qu'en rétention ils seraient nourris et au chaud ? Certes mais ils ont oublié de préciser qu'il s'agissait d'une prison puis d'un aéroport et d'un avion... la récurrence de ces mineurs interpellés et placés en rétention ne cesse d'interroger sur les dysfonctionnements menant à leur éloignement : commennt ces jeunes demandeurs d'asile, pris en charge par les institutions sociales, n'ont ils pu déposeer leur demande plusieurs mois après leur arrivée ? Comment les expertisess osseuses peuvent-elles s'effectuer malgré la présence de documents d'iidentité ? Comment peuvent avoir lieu ces interpellations de mineurs dont la fin d eprrise en charge par l'ASE n'est même pas notifiée ? Le droit bafoué à chaque étape, la peur, le stress... et quelques heures pour déposer un recours... en tant que mineur ? que majeur ? Pour la Préfecture, « circulez y a rien à voir. Z'avaient qu'à »... « z'avaient qu'à » quoi ? Nul ne le sait.
19/2/2012
Source : Rue 89
Plus de 5.000 visiteurs ont afflué vers le stand commun du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), du Conseil de la concurrence (CC) et de l'instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), lors de la 18ème édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca.
Ces visiteurs ont pu débattre et interagir avec les 300 femmes et hommes de lettres, personnalités politiques, chercheurs, artistes et acteurs associatifs, du Maroc et d'une vingtaine de pays étrangers, invités à plus de cent manifestations et activités organisées sur le stand commun, indique lundi un communiqué conjoint de ces quatre institutions.
La programmation conjuguée des quatre institutions a permis de partager avec le grand public des moments de réflexion et de débats autour de la littérature dans l'immigration, de l'actualité dans le monde arabe, des droits humains, de la citoyenneté et de la bonne gouvernance au Maroc et dans le monde, souligne-t-on de même source.
La programmation sur l'immigration a été conçue autour de trois axes.
Le premier portant sur "Ecritures au féminin" veut rendre hommage aux écrivaines marocaines du monde. Le deuxième, qui concerne "L'immigration dans tous ses Etats", a permis d'établir un état des lieux de la situation des communautés marocaines expatriées sur tous les continents, ainsi que de la place des Marocains du monde dans la nouvelle Constitution. Le dernier axe, "Les rencontres", a été dédié aux auteurs pour présenter leurs publications récentes.
Autre moment fort de cette programmation, le "Café des droits", a permis de débattre des réformes de la justice, des droits culturels et de la démocratie participative, alors que plusieurs rencontres ont été dédiées à l'histoire, aux archives et à la mémoire.
Le stand a accueilli des centaines de scolaires dans le cadre de la programmation jeunesse, qui a été marquée par des animations autour des thématiques des droits de l'Homme, de la citoyenneté et de la bonne gouvernance.
Lors de cette 18ème édition, trois hommages ont été rendus à des figures marquantes de la pensée maghrébine et dont les apports à la promotion de la démocratie et des droits humains ont puissamment contribué à la modernisation des pratiques et de la culture démocratiques dans la région. Il s'agit des défunts Mohammed Berdouzi et Simon Levy, ainsi que de Kamel Jendoubi, qui a honoré le Salon par sa présence.
Le public a pu également découvrir une librairie riche de plus de 3.000 titres et revues sur l'immigration, les droits de l'Homme, la citoyenneté et la bonne gouvernance.
20/2/2012
Source : (MAP
L’Institut français d'opinion publique (Ifop) publie les résultats d’un sondage effectué en 2011 sur les Européens et l’islam…Consulter les résultats
Fin décembre 2011, 1 772 279 ressortissants étrangers vivaient en Suisse. La plupart d’entre eux (1 147 185 personnes) provenaient d’Etats membres de l’UE-27 ou de l’AELE. En 2011, leur effectif a connu une hausse légèrement plus importante que l’année précédente (4,1 % contre 3,3 % en 2010). D’après l’Office fédéral des migrations, cette hausse coïncide avec la situation économique en Suisse.
Fin 2011, le nombre de personnes en provenance d'Etats tiers s'élevait à 625 094, soit une augmentation de 1 % par rapport à 2010. Cette évolution est le reflet de la politique du Conseil fédéral, la loi fédérale sur les étrangers (LEtr) ayant introduit un système d'admission selon lequel seules les personnes particulièrement qualifiées peuvent être recrutées dans des pays non membres de l'UE-27 ou de l'AELE.
En 2011, 142 471 étrangers ont immigré en Suisse (2010 : 134 171). Le nombre d'étrangers ayant émigré a connu une légère baisse par rapport à l'année dernière : 64 038 étrangers ont quitté la Suisse (2010 : 65 523).
Les plus fortes augmentations relevées en 2011 concernent les Allemands (+ 12 601), suivis des Portugais (+ 11 018), des Kosovars (+ 8923), des Français (+ 4370) et des Erythréens (+ 2575). La plus forte diminution concerne les ressortissants de la Serbie (- 10 386), de la Bosnie et Herzégovine (- 1053), de la Croatie (- 1011), du Sri Lanka (- 941) et de la Turquie (- 452). Ces chiffres sont conformes à la tendance observée depuis plusieurs années.
La statistique des étrangers ci-jointe fournit davantage d'informations sur les derniers chiffres de la population résidante permanente de nationalité étrangère en Suisse.
20.02.2012
Source : Site de la Confédération suisse
Trois films marocains prendront part au festival international du cinéma africain de Louxor, qui sera organisé du 21 au 27 février prochain.
Le Maroc sera représenté à cette édition par "Mains rudes" de Mohamed Asli, "Courte vie" d'Adel Fadili et "Andalousie mon amour" de Mohamed Ndif.
Mains rudes, qui représentera le Maroc à la compétition des longs-métrages qui verra la participation de 17 films représentant 13 pays, relate l'histoire de Mustafa, un coiffeur illettré, qui vit avec sa mère aveugle et gère des affaires illégales comme intermédiaire pour faciliter l'accès à des papiers et services à ses clients, ainsi que de sa voisine Zakia qui cherche à immigrer en Espagne pour rejoindre son mari.
Quant à Courte vie, il a été retenu pour prendre part à la compétition des courts-métrages avec la participation de 13 pays.
Première réalisation cinématographique du jeune réalisateur Adil Fadili, ce court-métrage de 16 mn dresse avec humeur et virulence les péripéties d'un jeune enfant, Zhar (chance), frappé par une malédiction depuis sa naissance sans jamais perdre espoir d'une vie meilleure. Cette production avait remporté le grand prix du 8ème festival du court-métrage méditerranéen de Tanger.
Par ailleurs, Andalousie mon amour sera projeté en marge des compétitions officielles de ce festival, marqué par la participation de 30 pays africains.
Participent également à cette édition le critique de cinéma marocain Mustapha Masnaoui et le commissaire du Festival de Khouribga du cinéma africain Hassan Andova, ainsi que la réalisatrice Faouzia Zineddine qui devront animer des conférences en marge de ce festival.
Le Maroc sera également représenté au jury du court-métrage par le critique Masnaoui aux cô tés de l'artiste égyptien Amr Waked et la réalisatrice burkinabé Fanta Régina Nacro et les metteurs en scène camerounais Jean-Pierre Bekolo et franco-guinéen Mama Keita.
Quant au jury du long-métrage, il comprend l'actrice égyptienne Hind Sabri et les réalisateurs Mohamed Khan (Egypte), Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso) et Abderrahmane Sissako (Mauritanie).
Au menu de ce festival figurent aussi un hommage aux réalisateurs égyptien Daoud Abdel Sayed et éthiopien Haile Gerima, ainsi que des tables rondes et conférences sur le cinéma africain.
19/02/2012
Source : MAPF
Le président-candidat Nicolas Sarkozy a réaffirmé dimanche son hostilité au vote des étrangers aux élections locales en France, mettant en garde contre "le risque du vote communautaire" qui ferait "voler en éclat notre pacte républicain".
"Quand on aime la France, on ne réduit pas la nationalité française à une adresse et on ne prend pas le risque du vote communautaire qui ferait peser sur les élus locaux une pression communautariste immense et voler en éclat notre pacte républicain", a-t-il lancé lors de son premier grand meeting de campagne à Marseille (sud-est).
Le candidat visait notamment son principal rival, le socialiste François Hollande, qui s'est déclaré favorable au vote des étrangers (hors Union européenne) aux élections locales.
Sans expliquer son revirement, alors qu'il n'était en 2005 lui-même pas hostile au vote des étrangers non communautaires à des scrutins locaux, Nicolas Sarkozy a rappelé, sous les vivats de la foule du parc Chanot à Marseille, qu'il n'avait "jamais été pour l'immigration zéro qui, pour un pays comme la France, n'a tout simplement pas de sens".
"Mais refuser tout contrô le, récuser l'immigration choisie, laissant ainsi la porte ouverte à l'immigration subie c'est irresponsable", a-t-il martelé, dans la ville méditerranéenne, traditionnellement une terre d'accueil pour les migrants en France.
Selon lui, "rien n'est pire que la bonne conscience qui ne veut pas regarder en face les conséquences de ce qu'elle réclame. Régulariser massivement, ouvrir toutes les vannes ce n'est ni plus ni moins qu'une faute morale".
Il a affirmé vouloir "s'opposer à toute dérive communautariste qui ruinerait des siècles d'efforts et de sacrifices pour nous construire un Etat", évoquant "ceux qui refusaient il n'y a pas si longtemps l'interdiction de la burqa" ou encore "ceux qui voulaient séparer les hommes et les femmes dans les piscines municipales parce qu'ils étaient prêts à tous les compromis", dans une autre allusion aux socialistes, cette fois à la patronne du PS Martine Aubry à qui il avait été reproché de l'avoir fait dans sa ville de Lille (nord).
19/02/2012
Source : AFPF
La Suisse veut lier l'aide au développement au retour des requérants d'asile déboutés, selon la ministre suisse de l'intérieur Simonetta Sommaruga.
L'aide au développement ne sera versée aux pays que s'ils coopérent avec la Suisse pour le retour des requérants déboutés, a indiqué la ministre aux journaux suisse AargauerZeitung et Suedostschweiz.
Une décision en ce sens a été prise par le gouvernement suisse mercredi dernier, a-t-elle ajouté.
"A l'avenir, le gouvernement suisse prendra davantage en compte, dans sa politique de développement, de l'aptitude à coopérer des pays", a indiqué la ministre, qui cite notamment le cas de la Tunisie.
Les premiers jalons de cette coopération ont été posés, a-t-elle indiqué en substance, lors d'un entretien du ministre suisse des affaires étrangères Didier Burkhalter avec son homologue tunisien, lors du forum économique mondial de Davos, fin janvier.
La Suisse a accueilli ces derniers un grand nombre de réquérants d'asile tunisiens, suite au printemps arabe, dont certains se rendent coupables d'infraction, à leur arrivée sur le territoire suisse.
Interrogée à ce propos, la ministre a déclaré que "ce qui me dérange, c'est lorsque des personnes, qui demandent l'asile, se transforment en criminels".
La ministre s'est aussi déclarée prête à examiner la propositon du Tessin (sud de la Suisse), où arrivent nombre de requérants en provenance du Maghreb de construire des centres séparés pour les requérants délinquants.
En 2011, quelque 2.574 Tunisiens ont demandé l'asile en Suisse, soit six fois plus qu'en 2010, où 358 Tunisiens avaient demandé l'asile, selon l'Office des Migrations à Berne.
La majorité de ces requérants n'est pas reconnue comme réfugié politique, mais comme il n'y a pas d'accord de retour entre la Tunisie et la Suisse, l'Office des migrations n'a pas les moyens de les contraindre à quitter le pays.
20/02/2012
Source: AFPF
BM Magazine, magazine spécialisé dans les questions migratoires, lance la réflexion sur l’impact de la crise économique sur les Marocains du Monde.
Les nouveaux migrants sont 27 % à déclarer avoir subi des discriminations, à comparer aux 26 % d’immigrés qui font ce même constat. Cette discrimination a souvent pour motif l’origine et comme modalité le refus d’un droit. Leur ressenti est donc assez proche de celui des immigrés ou descendants d’immigrés. Par contre, les Français nés Français déclarent plutôt avoir subi des discriminations en raison de leur genre, et ce sont (plus) des propos ou attitudes discriminatoires…Consulter l’étude
Le marché du halal arrive à maturité
La concurrence dans la grande distribution et le débat sur la certification des produits limitent la croissance du marché. En 2010, il représentait 5,5 milliards d'euros en France, couvert en majorité par les boucheries traditionnelles.
Depuis trois ans, le marché des produits halal connait dans l'Hexagone une forte progression, de l'ordre de 10 à 15 % par an. Selon les dernières données du cabinet spécialisé dans les sondages ethniques, Solis, le marché des produits halal («licites» ou «autorisés» en arabe) a atteint 5,5 milliards d'euros en 2010, dont un milliard d'euros pour la restauration. Si les industriels ont flairé le bon filon, en investissant depuis cinq ans le secteur, boucheries et épiceries traditionnelles détiennent encore la grande majorité du marché, avec 80 %. Au total, le secteur mondial du halal est estimé à 600 milliards de dollars (455 milliards d'euros), soit 16 % des poids de l'industrie alimentaire mondiale.
Fort de 5 millions de consommateurs potentiellement concernés, la France a donc vu se développer ces dernières années ces gammes de produits compatibles avec les exigences de la religion musulmane. Pas seulement dans l'alimentaire (viande, boissons, restauration rapide…) mais également dans la cosmétique (vernis, rouge à lèvres, crèmes…).
2011 moins dynamique
Toutefois, l'année 2011a été marquée par un point d'inflexion. C'est en tout cas ce que révèle l'étude «Horizon Shoppers 2012»* du cabinet Solis, pour qui la croissance du halal s'est ralentie cette année. Un phénomène que confirme la dernière étude du cabinet de conseils Symphony IRI parue mi-novembre, selon laquelle la hausse des ventes de produits de grande consommation halal en super et hypermarchés s'est fortement ralentie au troisième trimestre 2011, atteignant 157 millions d'euros. Certes, les 10,5 % de progression enregistrés sur la période feraient pâlir d'envie bon nombre d'industriels. C'est pourtant bien un coup d'arrêt par rapport aux 25 % de hausse enregistrés un an plus tôt sur la même période.
Même si le mois du Ramadan permet en moyenne une hausse de 60 % des ventes par rapport à un mois normal, le secteur halal souffre du double effet de la concurrence accrue des marques en grande distribution, mais aussi et surtout des problèmes de traçabilité/certification des produits. L'année dernière, la suspicion de présence d'ADN de porcs dans des saucisses de volaille halal Herta avait par exemple conduit la marque à retirer ces produits de la vente. Une mauvaise publicité qui a rejailli sur l'ensemble des producteurs. D'autant que quelques mois plus tard, Canal + a enfoncé le clou en diffusant en clair un reportage («Halal: les dessous d'un business») mettant en doute le sérieux de certaines entreprises de la filière. «L'impact (de ce reportage ndlr) a été considérable auprès des consommateurs» rappelle d'ailleurs la cabinet Solis.
Les marques de distributeurs tirent les prix vers le bas
Enfin, le dynamisme de la filière est freiné par l'arrivée sur le marché des marques de distributeurs (MDD), qui ont tendance à tirer les prix vers le bas. Ce développement se fait «au détriment des marques déjà implantées dans la grande distribution, à savoir les marques nationales déclinées halal (Fleury Michon, Herta…) et des marques historiques», rappelle Solis, qui s'attend dans les prochains mois à une redistribution des parts de marché entre les différents acteurs ainsi qu'a la concentration des entreprises de ce marché.
* Enquête réalisée en face à face sur 1405 personnes de 18 à 64 ans, dans quatre régions à forte tradition d'accueil de l'immigration maghrébine, entre le 14 octobre et le 7 novembre 2011
19/2/2012, Olivia Derreumau
Source : Le Fifaro
La candidate du FN à la présidentielle met en avant la question de l'immigration pour tenter de contrer l'entrée en campagne de Sarkozy.
Marine Le Pen a annoncé samedi le lancement prochain d'une procédure judiciaire pour "tromperie sur la marchandise" visant la viande halal en France.
La candidate du Front national à l'élection présidentielle, qui tient une convention à Lille ce week-end, a affirmé à la tribune qu'il n'y avait "pas un seul abattoir en Ile-de-France qui ne soit halal" et a dit en détenir "la preuve."
Elle a précisé à des journalistes avoir mandaté les avocats du FN pour engager une procédure à l'encontre d'enseignes de la grande distribution en Ile-de-France.
"Il s'avère que l'ensemble de la viande qui est distribuée en Ile-de-France, à l'insu du consommateur, est exclusivement de la viande halal. Cette situation est une véritable tromperie, le gouvernement est informé de cette situation depuis des mois", a-t-elle dit.
Marine Le Pen a précisé vouloir porter plainte contre X avec constitution de partie civile afin qu'un juge d'instruction soit saisi, sans préciser à quel titre - association ou groupe de consommateurs - elle pourrait agir.
La chef de file du FN met de nouveau en avant la question de l'immigration pour tenter de contrer l'entrée en campagne du président Nicolas Sarkozy.
Pour qu'une viande soit considérée comme halal, l'animal doit être égorgé par un musulman en direction de La Mecque et des paroles religieuses doivent accompagner le sacrifice.
Le marché a explosé ces dernières années, sortant le halal des épiceries et des boucheries spécialisées pour l'installer dans les rayons de la grande distribution, avec des marques connues de l'agroalimentaire comme Fleury Michon, Nestlé ou Casino (photo).
La France accueille la communauté musulmane la plus nombreuse d'Europe, avec 5 à 6 millions de membres, originaires pour la plupart des anciennes colonies françaises d'Afrique et du Maghreb.
18/2/2012
Source : L’Orient-Le Jour
Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a déposé au Parlement jeudi matin son projet pour «protéger le système d'immigration du Canada», similaire à un projet de loi qu'il avait déposé antérieurement, mais sans les amendements obtenus par l'opposition lorsque les conservateurs étaient minoritaires.
Selon M. Kenney, la mesure vise à éliminer les demandes de réfugiés frauduleuses tout en accélérant l'aide aux réels demandeurs d'asile.
La mesure législative vise à réformer le système d'octroi d'asile et ajoute des mesures pour lutter contre les passeurs clandestins et obliger les demandeurs de visas à fournir des données biométriques.
En juin 2010, le gouvernement avait déposé «le projet de loi sur des mesures de réformes concernant les réfugiés», mais avait dû faire des concessions face à l'opposition qui le critiquait. Dans la version déposée jeudi, le gouvernement rajoute dans son projet de loi les mesures qui avaient alors été écartées.
Par exemple, il n'y aura plus d'appels pour certains demandeurs d'asile. L'opposition avait aussi exigé qu'un comité d'experts détermine les pays jugés «plus sûrs». Les ressortissants de ces pays voient alors leurs demandes traitées plus rapidement, mais ils seront aussi renvoyés dans leur pays sans délai. Le comité a été rayé du nouveau projet, et le ministre seul aura la discrétion de déterminer les pays visés.
En point de presse pour présenter son projet, Jason Kenney s'est défendu de «jouer un jeu politique» et de plutôt chercher à protéger l'intégrité du système d'immigration.
Il affirme que des changements importants aux flux d'immigration justifient les modifications législatives proposées.
Une explosion de demandes frauduleuses ou non justifiées en provenance de la Hongrie - un pays jugé sûr et démocratique par Ottawa - explique en bonne partie les changements, soutient-il. Il affirme que l'ancien projet de loi, avec les amendements exigés par l'opposition, n'était pas suffisant pour être efficace.
16/2/2012
Source : Presse.ca
Beaucoup de Libyens en sont persuadés : les immigrés subsahariens présents sur le sol depuis des années ont pour la plupart bénéficié du régime de l'ex-leader libyen. De fait, ils font partie des victimes de cette guerre avec de nombreux Noirs prisonniers accusés par les ex-rebelles d'avoir agi comme mercenaires. Leur quotidien dans la capitale est devenu très difficile.
Dans la vieille ville de Tripoli, ils se faisaient discrets lors de la libération en août dernier. Et pour cause, la couleur de leur peau leur valait toutes les récriminations des Libyens qui les accusaient d'être des mercenaires à la solde de Mouammar Kadhafi, voire des privilégiés de son régime.
Mohamed, jeune nigérien, arrivé il y a deux ans, qui a fait les frais de ce racisme larvé en a un souvenir douloureux :
« Des types armés sont entrés chez moi. Ils m'ont demandé où j'avais mis mes armes. je leur ai répondu que je n'en avais pas. Ensuite, ils ont fouillé la maison. lls n'ont rien trouvé et m'ont alors demandé où était mon argent. Quand je leur ai dit que je n'en avais pas. Ils m'ont attaqué au couteau au niveau des jambes. Quand j'aurais mis assez d'argent de côté, je vous assure que je m'en irai ».
Certains travailleurs journaliers, parmi lesquels quelques dizaines qui attendent au petit matin près du pont de Gargaresh, à Tripoli, pensent de la même façon. Sunny a 29 ans, il aimerait rentrer au Nigeria :
« Je vais rentrer chez moi, peut-être quand tout rentrera dans l'ordre. Car nous avons peur de cette guerre. Nous ne sommes pas venus faire la guerre comme les Libyens le pensent. Nous sommes venus pour travailler. »
Dans la conscience de certains Libyens, l'idée que les immigrés venus d'Afrique subsaharienne ne devraient pas bénéficier de la même complaisance que sous le régime de Kadhafi, s'impose :
« Ces Africains-là ne nous laissent pas travailler ! Nous sommes des travailleurs nous aussi. On sait peindre, faire de la plomberie ! s'indigne un Tripolitain, vous voyez tous ces travailleurs libyens qui attendent ! Les Noirs, vous avez vu ce qu'ils ont fait pendant la guerre. On les a recrutés comme mercenaires à Benghazi, à Misrata, avant d'asséner, sûr de lui, ceux qui ont commis tous ces viols de jeunes filles sont des Africains !»
Tout le ressentiment accumulé durant des années se manifeste désormais au grand jour. Avec la politique d'immigration massive de l'ex-leader libyen, les boucs émissaires sont désormais tout désignés dans la Libye de l'après-Kadhafi.
17/2/2012
Source : RFI
Rendez-vous de la littérature à l’échelle internationale, le SIEL tient une 18e édition haute en couleurs avec la participation de têtes d’affiche de la littérature dans le monde.
Les deux principales fédérations musulmanes de France ont signé un premier accord pour réformer le Conseil français du culte musulman (CFCM), plombé par les divisions depuis les dernières élections, en juin 2011.
Le Rassemblement des musulmans de France (RMF), proche du Maroc, et dont est issu Mohammed Moussaoui, président du CFCM, et la Grande mosquée de Paris, proche de l’Algérie, prévoient une direction collégiale, avec un changement de président tous les 18 mois, pour que toutes les fédérations soient représentées.
La Grande mosquée de Paris et l’UOIF (Union des organisations islamiques de France, proche des Frères musulmans) avaient boycotté le scrutin, estimant qu’il n’était pas assez représentatif. Le critère des mètres carrés dans les mosquées, qui sert à définir la représentativité, était le principal point de tension.
Selon l'accord, il y aura moins d’élus dans le Conseil d’administration du CFCM, où siègeront également des personnes cooptées par les différentes fédérations.
Le critère des mètres carrés remis en cause
"Le critère du mètre carré dans les mosquées ne sera plus aussi important. C’est une compensation par cooptation", explique Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris.
"Il est également prévu que des membres de la Grande mosquée de Paris regagnent les bureaux régionaux", poursuit-il.
Le projet, qui doit être accepté par tous les membres du CFCM, ne pourra être validé qu’une fois voté en assemblée générale.
L’UOIF ne participe toujours pas aux discussions. "On voulait une réforme, mais en dehors du cadre du CFCM", s'indigne Amar Lasfar, vice-président de l’UOIF. "L'UOIF est invitée à participer à égalité", assure Dalil Boubakeur.
17/2/2012, Bérénice Rocfort-Giovanni
Source : Le Nouvel Observateur
La Belgique n’a extradé aucun de ses détenus de nationalité marocaine. Pourtant, un accord passé avec le Maroc l’y autorise.
Depuis le 1er mai 2011, la Belgique peut extrader vers le Maroc les détenus marocains pour qu'ils purgent leur peine dans leur pays d'origine. Mais aucun extradition n'a été réalisée en 9 mois, révèle vendredi Gazet van Antwerpen. Cette possibilité d'extradition vers le Maroc revient dans l'actualité dans le cadre du cas de Fouad Belkacem, le porte-parole de Sharia4Belgium, groupuscule extrémiste musulman. Le procureur général d'Anvers a en effet demandé que M. Belkacem soit déchu de sa nationalité belge, écrit le quotidien flamand Gazet van Antwerpen. Si cette procédure de déchéance de nationalité devait aboutir, l'homme pourrait alors être extradé vers le Maroc.
Du retard dans la procédure
Mais la Justice reconnaît qu'aucun détenu n'a jusqu'à présent été extradé vers le Maroc. La procédure accuse du retard. "A cause surtout des élections au Maroc, organisées fin novembre de l'année dernière", explique Koen Peumans du SPF Justice. "Nous avons déjà envoyé 13 dossiers au gouvernement l'an dernier. Et d'autres suivront bientôt." Selon M. Peumans, la mise en oeuvre d'un accord bilatéral prend toujours plusieurs mois.
190 prisonniers maximum
Au total, environ 1.200 personnes de nationalité marocaine sont détenues dans des prisons belges. Toutes n'entrent pas en ligne de compte pour une extradition. La Belgique n'extradera que maximum 190 prisonniers marocains vers leur pays d'origine. La date des premières extraditions n'est pas encore connue.
17/2/2012
Source : RTL.info.be
Dans le cadre de la 18ème édition de SEL et sur une initiative CCMECNDH-CC-ICPS, un hommage a été rendu, jeudi après-midi, à Simon Lévy, dans leur stand commun…Source
Les Marocains de Syrie ont commencé à quitter le pays de Bachar Al Assad, même si le flux reste insignifiant pour le moment. Une cellule de suivi a été mise en place…Suite
Les stands au Siel se côtoient et ne se ressemblent pas. Cette année, et à l'instar de la précédente, c'est celui du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger {CCME) qui s'est distingué par la qualité de ses rencontres et de ses débats de fond. Mais aussi par une forte présence des femmes à travers la programmation d'« Ecritures au féminin». Et ces femmes, romancières, nouvellistes, poètes, militantes ... étaient visibles, audibles et crédibles…Suite
Exprimez librement votre haine !
C’est le message lancé par le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders. La formation d’extrême droite a lancé le 8 février un site Internet qui appelle à s’en prendre aux immigrés venus des pays de l’Est. « Êtes-vous incommodés par des ressortissants d’Europe centrale ou orientale ? » interroge le site.
« Avez-vous perdu votre emploi au profit d’un Polonais, d’un Bulgare, d’un Roumain ou d’autres ressortissants d’Europe centrale ou orientale ? » renchérit-il. « Nous voudrions l’entendre », rajoute-t-il,
avant de demander aux internautes de témoigner. Les résultats seront transmis
au ministre des Affaires sociales et des Conditions de travail. Le premier jour, le site a reçu pas moins de 14 000 contributions, indignant la Commission européenne, de nombreux parlementaires européens mais aussi l’ambassade de Pologne. Le gouvernement s’est dit incompétent, renvoyant l’affaire au Parlement ; le premier ministre, Mark Rutte, déclarant même : « Nous travaillons très bien en collaboration avec le PVV. »
Successeur de Pim Fortuyn, leader
de l’extrême droite assassiné en 2002, Geert Wilders a repositionné son parti, et partant une partie de l’extrême droite européenne, sur un créneau anti-islam,
en travestissant les valeurs de gauche : laïcité, défense de l’égalité femmes-hommes et, même aux Pays-Bas,
lutte contre l’antisémitisme. Le dirigeant d’extrême droite est l’auteur de Fitna,
un documentaire sous la forme
d’une diatribe anti-islam. C’est aussi
lui qui avait comparé le Coran à Mein Kampf d’Adolphe Hitler. Le PVV jouit
d’une influence sans nulle pareille
en Europe, par le soutien qu’il apporte
au gouvernement libéral. Il est parvenu
à faire renforcer la politique d’immigration dans un sens plus sécuritaire. Lors
des élections, il joue de la fibre sociale.
15/2/2012, G. D. S.
Source : L’Humanité
Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération a signé, mercredi à Rabat, une convention de couverture médicale au profit des diplomates marocains accrédités à l'étranger, avec la compagnie d'assurance nationale "Atlanta" et la compagnie "Aetna International".
Cette convention, signée lors d'une cérémonie présidée par le ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Saâd Dine El Otmani, en présence notamment du ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Youssef Amrani, s'inscrit dans le droit fil de la politique gouvernementale visant la généralisation de la couverture médicale et l'amélioration de la qualité des prestations sanitaires. Elle entre également dans le cadre de la stratégie mise en place par le ministère pour la promotion des Âœuvres sociales de son personnel et l'amélioration de ses conditions de travail, afin qu'il puisse défendre avec abnégation les intérêts suprêmes du Royaume.
En vertu de cette convention, signée par le secrétaire général du ministère, M. Nasser Bourita et le président-directeur général de la compagnie "Atlanta", M. Mohamed Hassan Bensalah, les diplomates marocains auront accès aux prestations sanitaires relatives à l'hospitalisation, la consultation, la prise en charge des maladies chroniques (diabète, hypertension, hépatite...), l'oncologie, la prise en charge psychiatrique en cas d'accidents, ainsi que le transport médical d'urgence.
Cette initiative permettra de résoudre bon nombre de problèmes d'ordre sanitaire auxquels font face les fonctionnaires du ministère exerçant à l'étranger, lesquels se rapportent notamment à l'absence des soins d'urgence et du service de rapatriement des dépouilles en cas de décès, le manque d'infrastructure de base dans certains pays, ou encore le coût élevé de la prise en charge médicale.
Dans une allocution prononcée à l'occasion, M. El Otmani a fait savoir que la signature de cette convention est le fruit de deux ans de préparation et de concertation entre son département, le ministère de l'Economie et des finances et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Une telle initiative procède de la volonté du ministère de mettre en place des conditions favorables au travail des diplomates marocains exerçant à l'étranger, a-t-il souligné, précisant qu'il s'agit, en l'occurrence, de 4.623 fonctionnaires, soit un taux de couverture de 93 pc.
Après s'être félicité de la confiance placée par le ministère en la compagnie Atlanta, M. Bensalah a affirmé que cette dernière ne va pas lésiner sur les efforts pour remplir ses engagements et garantir la qualité des prestations offertes aux assurés.
A son tour, le PDG d' "Aetna International", M. Sandip Patel a promis que sa compagnie fera de son mieux pour assurer des soins de qualité aux diplomates marocains, émettant le souhait de voir ce partenariat se développer davantage dans l'avenir.
Les compagnies d'assurance Atlanta et Aetna International sont engagées, depuis 2008, dans un partenariat stratégique permettant aux Marocains résidant à l'étranger, aussi bien du secteur public que privé, d'accéder à leurs services.
15/02/2012
Source : MAPF
Le parcours du cinéma marocain et son évolution ont été au centre d'une conférence, organisée jeudi soir, dans le cadre des activités du premier festival euro-arabe du cinéma et du journalisme qui se tient actuellement à Madrid.
Le festival, organisé sous le thème "Cinéma et journalisme: Rapprochement entre les deux rives", est une initiative conjointe de la fédération des associations des journalistes d'Espagne (FAPE) et de l'association des journalistes et écrivains arabes en Espagne, dans le but de promouvoir le rapprochement et l'entente entre l'Occident et le monde arabe à travers la culture, le cinéma et les médias.
Lors de cette rencontre, le journaliste marocain Mohamed Boundi a donné un aperçu chronologique sur l'évolution du cinéma marocain, précisant que la création du Centre cinématographique marocain (CCM) a constitué un point de référence dans le développement de l'industrie cinématographique au Maroc.
Le CCM représente l'un des piliers ayant contribué et accompagné l'action cinématographique au Maroc dans ses différentes étapes d'évolution, a-t-il insisté, faisant remarquer que les films marocains ont toujours reflété la réalité et les préoccupations de la société.
Après avoir indiqué que le Maroc accorde une grande importance à la production cinématographique, Boundi a rappelé que des dizaines de films mondiaux ont été tournés au Maroc, notamment aux studios Atlas à Ouarzazate.
Le journaliste marocain a, par ailleurs, donné une lecture critique du produit cinématographique marocain, estimant que le Maroc, qui se positionne comme le leader africain du cinéma, mérite d'avoir une filmographie beaucoup plus riche et variée.
Il a, à cet égard, appelé les entreprises et les professionnels du secteur à s'impliquer davantage pour donner un nouvel élan à l'industrie du 7ème art dans le Royaume.
Pour sa part, le journaliste espagnol Nicolas Castellano a mis l'accent sur la variété des thèmes abordés par la production cinématographique marocaine.
Castellano, journaliste de la radio privée "SER", a appelé également à accorder plus d'importance à la question de l'immigration dans les films marocains.
En marge de cette rencontre, deux documentaires ont été projetés dans le cadre du premier festival euro-arabe du cinéma et du journalisme qui se poursuivra jusqu'au 30 juin prochain.
Il s'agit de "Al Madina" qui raconte le retour d'un immigré Marocain dans son pays d'origine après neuf ans passés en Espagne, et "Khalid", une parabole sur le passage à l'âge adulte et l'inégalité des chances dans le monde, à travers l'histoire d'un enfant de Marrakech devenu adulte trop tô t et obligé de gagner son pain quotidien comme distributeur d’œufs.
Le festival euro-arabe du cinéma et du journalisme combine projections cinématographiques et conférences thématiques animées par des diplomates arabes accrédités en Espagne, des experts du monde arabe ainsi que des journalistes espagnols et arabes.
17/02/2012
Source : MAPF
Les lettres marocaines mises à l'honneur à Paris Organisée les 11 et 12 février à l'Hôtel de ville de Paris par l'association "Coup de soleil", la 18e édition du salon "Maghreb des livres" a réuni quelque 150 auteurs d'Algérie, du Maroc, de Tunisie et de France venus participer à l'hommage rendu aux lettres marocaines…Suite
Premier festival cinématographique qui unit les deux rives du Détroit 1 4,4Km est le titre retenu pour le premier festival cinématographique reliant les deux rive du Détroit qui se déroulera de la mi février à fin mars prochain dans deux villes du Sud de 1 'Espagne et deux villes du Nord du Maroc…Suite
Les pays du Maghreb : Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie et Libye, demeurent le principal point de transit de migrants clandestins vers l'Europe. Ce qu'affirment les participants à la deuxième rencontre- débat organisée, samedi 11 février, par l'Association Tawassol à Assilah…Suite
Nicolas Sarkozy, qui a passé sa première journée de candidat à Annecy, a estimé qu'un référendum sur la lutte contre l'immigration illégale "pourrait s'avérer nécessaire".
Le chef de l'Etat, lors de son premier meeting de campagne après l'officialisation de sa candidature à un second mandat mercredi soir, a précisé une idée exposée dans le "Figaro magazine" du 11 février.
"Je voudrais que tout le monde soit bien conscient de l'enjeu que constitue la maîtrise des flux migratoires", a-t-il souligné. "C'est un sujet sur lequel ceux qui parlent sont en général les plus outranciers", a-t-il remarqué.
La lutte contre l'immigration illégale "doit être menée sous le contrôle de la justice (...) Pour faire respecter le droit, un juge suffit. Or, il y en a deux actuellement qui se partagent les contentieux, le juge administratif qui est le juge de l'expulsion et le juge judiciaire qui est le juge de la rétention", a-t-il détaillé.
"Ce qui rend les choses très compliquées avec ces deux juges, c'est quand leurs décisions sont contradictoires. Je propose qu'à l'avenir il n'y ait plus qu'un seul juge et que ce soit le juge administratif", a-t-il dit.
Cette réforme nécessite de "modifier la Constitution", avec une majorité qualifiée au Congrès. "La voie parlementaire est la meilleure" mais dans le cas contraire, "la seule voie possible sera celle d'un référendum", a-t-il expliqué. La majorité au Sénat est actuellement à gauche, tandis qu'à l'Assemblée nationale, elle se décidera en juin prochain, lors des élections législatives qui suivront la présidentielle.
Nicolas Sarkozy a aussi justifié son autre proposition de référendum sur "l'indemnisation des chômeurs".
16/2/2012
Source : Le Nouvel Observateur/AP
Les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) en 2011 ont augmenté de 7,6 pc, pour atteindre plus de 58,5 milliards de dirhams (MMDH), comparativement à une année auparavant, indique l’Office des changes.
Les recettes des MRE ont enregistré un accroissement de plus de 4,1 MMDH durant l’année 2011, selon les statistiques provisoires de l’Office rendues publiques récemment.
Au pic de la crise économique et financière mondiale, les transferts des expatriés marocains ont substantiellement baissé, se situant à 53 MMDH en 2008 et à 50,2 MMDH en 2009.
La reprise économique au niveau international, particulièrement dans la zone euro, a eu des effets positifs sur les sommes envoyées par les MRE à partir de 2010, année où ces transferts se sont élevés à 54,38 MMDH.
Par ailleurs, les avoirs extérieurs nets du Maroc (réserves en devises) ont régressé de 12,4 pc en 2011, à près de 168,8 MMDH contre 192,6 MMDH en 2010, précise la même source.
Ce recul est dû essentiellement à la baisse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib, passés d’environ 187,7 MMDH à fin 2010 à 166,8 MMDH un an après.
Les réserves nettes en devises sont établies selon la nouvelle méthodologie des statistiques monétaires, mise en oeuvre par Bank Al Maghrib, incluant les avoirs nets de la banque centrale et des autres institutions de dépôt.
13/2/2012
Source : L’Opinion
Nouvel épisode dans la série «les expressions que le Président n’a jamais prononcées (mais en fait si)». Après avoir assuré le 29 janvier qu’ il n’avait «jamais» prononcé le mot TVA sociale, Nicolas Sarkozy a récidivé mercredi soir sur TF1, lors de sa déclaration de candidature, à propos de l’«immigration zéro»:
Le chef de l’Etat n’a jamais été pour l’immigration zéro... sauf quand il était pour. Certes cela date un peu (le début des années 90). Mais il est alors bien question de «quota zéro d’immigration» et de «beaucoup de propositions qu’il [Jean-Marie Le Pen] fait qui sont les nôtres». Dont celle-là.
Par ailleurs, précisons que, si c’est François Hollande qui était visé, le programme du candidat socialiste ne prévoit pas de «régulariser tout le monde». Voici l’extrait concerné de ses «60 engagements»: «Je conduirai une lutte implacable contre l’immigration illégale et les filières du travail clandestin. Je sécuriserai l’immigration légale. Les régularisations seront opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs.»
16/2/2012
Source : Libération
Salon international du livre (Siel), qui e pouruit à Casablanca jusqu’au dimanche 19 février, connaît une grande affluence. Une riche programmation ponctue en effet le Siel avec plus d’une cinquantaine de conférence et rencontre en attendant le dernier week-end du al on qui va attirer de foule…Suite
Mauvaise nouvelle pour Nouredine Rachedi. Après plus de trois ans d’attente, le tribunal correctionnel de Versailles a prononcé la relaxe pour ses deux agresseurs « au bénéfice du doute », a-t-on appris mardi 14 février.
Le dossier était pourtant solide malgré les dénégations des prévenus, jugés pour « violence en réunion à raison de l'appartenance religieuse » lors de leur procès qui s’est tenu le 31 janvier dernier. Ces derniers sont en effet accusés d'avoir lynché M. Rachedi en raison de son appartenance à l'islam dans la nuit du 24 au 25 juillet 2008 à Guyancourt (Yvelines).
Joint par Saphirnews, M. Rachedi n'a pas caché sa déception et a déclaré qu’il se réserve le droit de faire appel dans un délai de 10 jours après le prononcé du jugement si le procureur ne fait pas lui-même appel de la décision.
14/2/2012, Hanan Ben Rhouma
Source : Saphir news
Dans le cadre du partenariat et du jumelage entre la Région de l'Oriental et la Région de la Champagne-Ardenne, je vous informe que lors du Salon Classe-Export à Reims en France, le 21 février, une conférence dédiée à la Région de l'Oriental sera animée par les experts de la CNUCED (Conférences des Nations Unies pour le Commerce et le Développement) et des hauts cadres de l'Agence de l'Oriental.
A cette occasion, l'Agence de l'Orienal animera aussi le stand 8, pour présenter les potentialités économiques de la région. Nous vous invitons à nous visiter, nous serons à votre écoute et à votre service. Consulter le programme. Consulter le programme